XLMag N°4

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En couverture Arnaud Darrigade se cale, une dernière fois en combi avant l’été, dans un barrel Capbretonnais, laissant derrière lui les nuages que le printemps a trop su nous apporter... Aquashot : Anthony Caldo

XLMag objectif Landes le 1er magazine de sports extrêmes landais Vous désirez nous proposer un article, des photos, pour le site ou pour le trimestriel, écrivez-nous à jeff@xlmag.fr / antho@xlmag.fr Toutes les photos qui nous sont aimablement envoyées pour une parution sur un de nos supports, restent l’entière propriété de leurs auteurs. Toutes reproductions même partielles sont interdites. Pour toutes questions concernant une photo, veuillez prendre contact avec son propriétaire légal (copyright).

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©J.Ruiz

EDITO


«Il été une fois...» ...L’histoire d’un magazine qui avait fait le tour du calendrier, un n°4 qui débarquait donc pour la 1ère fois de sa petite carrière en hot saison. Après un automne hivernal, un hiver quasi printanier et un printemps automnal, l’été lui, ne pourrait être finalement qu’estival. C’est donc bien un numéro spécial été qui nous tombe dessus aujourd’hui, mais surtout pas d’affolement. Je peux d’ores et déjà vous rassurer, ici pas de bla-bla autour du dernier régime Dukan qui fonctionne en 2 semaines sans effet yo-yo, pas de de test au QI de flétan afin de découvrir l’amour de votre vie qui durera 10 jours... Exit également le best of des meilleurs des plus beaux des plus chers maillots chic & cool spécial summer 2012.

Tout comme l’idée de créer un numéro spécial make-up water proof tendance glam & look trendy fashion easy bitch à double arbre à came en tête, non !... XLMag a tout simplement essayé de vous pondre ses sujets les plus raffraichissants, ceux à consommer sans modération, tout en restant collé à l’actu de ces derniers mois landais. La recette est simple mais efficace, un peu de skim, une goutte de surf, un zest de stand up paddle, une louche de bodyboard et un verre de jet, bien sûr vous vous étirez bien avant de déguster tout ça sinon Doud ne sera pas content, et le tour est joué ! Bonnes vacances, bon été et bonne lecture. La rédac


Sommaire : 09

National Tour jet freeride

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Raid XL

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Rencontre Fred Compagnon

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Pixl

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Swatch girls pro france

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Raconte-nous les Landes...

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Le vrai visage du skim

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Le minute de Doud

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ŠJeff Ruiz

XLview Thomas Quirante

And more sur www.xlmag.fr


©Jeff Ruiz

«Des petites conditions qui n’ont en aucun cas altérées le spectacle...» Jef Freeride Ufolep p.23

©Jeff Ruiz

«Sans doute le sujet le plus agréable qu’il nous ait été donné de couvrir...» Swatch Girls Pro France p.63

«Depuis plusieurs années, les spots landais sont une référence en terme de qualité de vagues...» Raconte-nous les Landes p.67

©Nicolas Risch ©Acaciapiks

«On compte aujourd’hui une centaine de licenciés toutes catégories confondues...» Le vrai visage du skim p.73

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Par Anthony Caldo

Thomas Quirante 09


©Anthony Caldo

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our cette édition 100% été, nous avons décidé de consacrer cette XLview à notre Team-Rider, j’ai nommé Thomas «Kick» Quirante. Depuis quelques années nous entendons tous parler de lui en tant qu’excellent drop-knee rider. Mais ces derniers temps, poussé par une motivation et une envie de surfer hors du commun, Thomas a encore franchi un nouveau palier. En effet, ce premier semestre 2012 a été marqué par une belle seconde place lors du DKtour de Mimizan ainsi qu’une victoire quelques semaines plus tard lors de la toute première coupe de France drop-knee à Anglet. Cette véritable machine à rider, garde malgré tout les pieds sur terre en se donnant également à 100% dans sa vie professionnelle. Aujourd’hui, c’est avec grand plaisir qu’il répond à nos questions, et vous permet, à vous lecteurs, de mieux connaître le personnage....

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1°/ Salut Thomas, petite présentation à nos fidèles lecteurs? Bonjour à tous les lecteurs d’XLMag, je m’appelle Thomas Quirante alias «Kick», j’ai 25 ans et je suis ingénieur-docteur en conception mécanique et systèmes énergétiques. Même si depuis trois ans je suis sur Bordeaux afin de rédiger ma thèse, j’ai toujours vécu dans les landes. C’est depuis le bourg de Seignosse (Senhossa en gascon) que je pars arpenter les plages alentours avec mon boogie et mon SUP. 2°/ Tu pratiques donc le bodyboard, mais uniquement en Drop-Knee (DK). Comment cela t’es venu? Le DK est venu assez vite en fait, peut être un an après ma première mise à l’eau en bodyboard, soit il y a environ 12 ans. Il faut dire qu’à l’époque, il y avait une très bonne émulation autour du DK dans les Landes, avec des gars qui fracassaient et qui fracassent toujours d’ailleurs. Il y avait bien sûr le mentor, et ami, le «Barbu» Olivier Latorre, Fred Compagnon, mais aussi des personnes un peu moins médiatisées comme Kévin Tarrieu, ainsi que les inséparables Charles Pontnau et «Gros» Seb Gelez, toujours à la recherche de nouveaux tricks. Olivier a eu un rôle majeur dans mon apprentissage du DK. Il m’a toujours motivé pour aller surfer et m’a aidé à améliorer ma glisse. Il m’a d’ailleurs vendu ma première planche de DK, une des toutes premières Pride …Collector !


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Le Stand-up-paddle a été ma révélation cette année...


3°/ Aujourd’hui, seules deux compétitions sont réservées au DK-riders. Tu t’es déjà illustré sur deux étapes n’est-ce pas? Oui en effet, j’ai fais second à la première étape du DK Tour à Mimizan, et j’ai gagné l’étape d’Anglet de la coupe de France 2012. Cette année est une année importante pour le DK français puisque nous avons maintenant un classement fédéral reconnu par la fédération française. Même si pour l’instant rien n’est confirmé quand à une seconde étape de la coupe de France, c’est déjà un grand pas en avant vers la reconnaissance de notre discipline. Les choses bougent aussi du côté du DK Tour. Cette année le tour regroupe une quarantaine de DK riders issus des 4 coins de France, qui viendront s’affronter au cours de 4 étapes: Mimizan, Anglet, La Sauzaie et Scioto. Le niveau est de plus en plus élevé, et nous voyons de nouveaux outsiders venir déstabiliser les anciens habitués. Je ne vais pas faire de pronostics sur le vainqueur, mais on peut s’attendre à des surprises… 4°/ Ta vie professionnelle est-elle compatible avec cette passion pour le bodyboard? Je pense que mon parcours répond assez bien à cette question. J’ai choisi de poursuivre des études scientifiques assez longues, mais cela ne m’a pas empêché de faire progresser mon surf. Bien sûr, il ya des périodes où tu sens que tu perds un peu, que les réflex sont moins présents, mais tout revient très vite dès que tu enchaines 3-4 sessions intensives d’affilée. Le plus important est de savoir mettre les priorités là où il faut. Je sais pertinemment que vivre du bodyboard est quasiment impossible aujourd’hui, et que je n’ai aucune envie de galérer plus tard pour trouver un job. Je tiens ce discours maintenant avec du recul, mais c’est vrai que plus jeune j’avais du mal à l’admettre. Je ne remercierai jamais assez mes parents de m’avoir poussé à continuer mes études tout en me permettant de vivre à fond ma passion. Ils ont toujours tout fait pour me libérer le plus de temps possible afin que je puisse aller surfer. Sans eux, je n’aurai jamais trouvé cet équilibre entre vie professionnelle et vie sportive dans lequel je m’épanoui aujourd’hui. 5°/ Surtout que généralement tu es du genre «surfeur-marathonien». Ah ah, oui on peut dire ça c’est vrai… Mais en fait c’est une conséquence qui découle de ta question précédente. Lorsque tu ne peux pas surfer la semaine, comment tu fais? Et bien, tu essaies de maximiser ton temps de surf dès que tu le peux. C’est la seule solution pour te maintenir à niveau et éviter de trop perdre. De plus, je m’impose un entrainement physique assez costaud toute la semaine (natation, footing, VTT) afin d’être en canne pour le week-end. Par conséquent, je peux enchainer les sessions du matin au soir en boogie, en SUP, ou les deux. Mais attention aux hypoglycémies !... 6°/ Visiblement le DK ne te suffit pas a 100%, on te croise régulièrement avec ton Stand-up Paddle. En effet, le stand-up-paddle (SUP) a été ma révélation de cette année 2012. C’est un excellent complément au bodyboard et donc un très bon moyen de passer encore plus de temps dans l’eau. Le gros avantage du SUP c’est que tu peux en faire tout le temps. ©Anthony Caldo

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Alors que les vagues à bodyboard étaient plutôt rares cet hiver, j’ai eu des sessions incroyables en SUP, en particulier au large du Santocha et de la Nord vers Janvier. Du coup, j’ai pu garder une super condition physique tout l’hiver. Un autre avantage du SUP, c’est que tu peux aller surfer des vagues au large où personne ne va. Par conséquent, tu te retrouves seulement avec 2 ou 3 potes dans une ambiance sereine, ce qui est plutôt rare de nos jours. 7°/ Tu es aujourd’hui lié à plusieurs partenaires, comment se passe la co-habitation? As-tu d’autres ambitions en matière de sponsoring, un petit plus pour franchir de nouveaux paliers ? L’entente entre mes différents sponsors est très bonne. Je fais très attention lorsque je prends un nouveau sponsor qu’il n’y ait pas de conflit avec les anciens. J’ai la chance d’être entouré par des gens formidables, qui sont devenus de très bons potes au fil des années, et je n’ai pas envi de briser ça. Ils sont à l’écoute de mes besoins et me soutiennent dans ma passion, que ça soit en bodyboard ou en SUP. Je souhaite que l’on puisse continuer à travailler tous ensemble comme on le fait, sans se prendre la tête, et que l’on puisse encore délirer un bon bout de temps. J’en profite pour remercier Gontran d’OGM, Loïc de Cartel Europe, David et Fred de Hyrdo/FCS, Natalia, Fredo et Matthieu de Gorila, Pierre de Lost South Central, ainsi que les deux reporters de l’extrême d’XLMag Jeff Ruiz et toi Anthony Caldo ! Merci les copains, vous êtes tops ! Quant aux nouveaux sponsors, je viens de refuser un contrat avec Red Bull et Nike car ils ne voulaient pas faire de pubs en gascon, ah ah ah! Non pour l’instant, rien de bien concrêt. Mon but n’est pas d’avoir le plus de sponsors possible, mais comme je l’ai déjà dit, m’entourer de gens sur qui je puisse compter dans les bons comme dans les mauvais moments. 8°/ Une board chez Cartel est le fruit de ton imagination il me semble? Raconte-nous ce délire ! Oui mais je ne suis pas parti de rien non plus. Pour la petite histoire, je ride la M2 de chez Cartel depuis une dizaine d’années. Du coup, je connais la planche par coeur, ses atouts comme ses défauts… L’année dernière, Cartel m’a donné l’immense opportunité de leur proposer une board inspirée de la M2, mais avec mes propres modifications. Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain bien entendu. On s’est pas mal pris la tête avec Loïc de Cartel Europe afin de proposer une board qui soit une bombe. Une fois que nous sommes tombés d’accord sur le shape de la planche, il a fallu lui trouver un nom... Pour info, les boards Cartel ont coutûme d’être stampées avec des armes, comme le modèle AK par exemple. Etant un grand fan du film «Machete», il ne m’a pas fallu longtemps pour faire le lien et appeler Loïc : «On va découper à grand coup de Machette». Les gens de Cartel US ont adoré l’idée, et quelque mois plus tard, ils nous annonçaient que la Machete serait le nouveau modèle de série qui allait remplacer la M2. Trop heureux le Kick. 9°/ Un dernier petit coup de machette justement ? Oui, un grand merci à tous ceux qui m’entourent et qui supportent ma passion dévorante, en particulier mes parents et ma copine ! Et gros merci à XLMag pour cet interview, «On the road againnnn !!!...»

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©Anthony Caldo

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On va découper à grand coup de machette...




Texte & photos : Jeff Ruiz

National tour Ufolep Jet Freeride 2012 Quatre dates, quatre villes, quatre rendez-vous exclusivement landais, tel est le programme du National Tour 2012 de jet freeride. Hossegor, Vieux-Boucau, Mimizan puis une finale à venir à Biscarosse pour le mois de septembre. Des villes triées sur le volet pour la qualité de leurs vagues mais aussi pour leur côté typique qui fait tout le charme des Landes. La participation exceptionnelle cette année du sextuple champion du monde et actuel tenant du titre, Pierre Maixent nous promettait une édition riche en spectacle, la mission a été réussi haut la main...

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Des petites conditions qui n’ont en aucun cas altéré le spectacle.

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ossegor du 4 au 6 mai, c’est ici que tout a commencé. Eric Forney, organisateur de l’évènement, se rend très vite compte qu’il va falloir jongler entre une météo qui joue au yo-yo et surtout une mer très voir trop calme. Le samedi, il faut être habile pour trouver la bonne ondulation qui servira de rampe à votre jet. C’est flat, mais les riders trouvent malgré tout de quoi envoyer quelques vrilles et autres jumps, pas encore de back flip aujourd’hui, mais on ne désespère pas. Les séries se succèdent donc sous un ciel bleu, c’est déjà ça et le public est bel et bien présent sur la plage centrale, bonne zik, sun et show aquatique, il n’en faut pas beaucoup plus pour que la foule vienne profiter d’un peu de luminothérapie après ces longues semaines de pluie.

Le lendemain matin, après une bonne soirée freeride au Rock Food, le réveil est diffcile pour certains pilotes, et le beau ciel bleu de la veille a laissé place à une pluie battante et à un gros vent onshore soutenu. La bonne nouvelle viendra de l’océan, la dépression nous a amené également quelques centimètres de vagues de plus. C’est le jour idéal pour boucler toutes les séries. Un bon mètre de houle et un soleil qui ô miracle se décide a percer en fin de matinée, tout est bien qui fini bien comme on dit. On a gardé le meilleur pour la fin, aujourd’hui toutes les figures les plus extrêmes sont possibles et réalisées, les pilotes se lâchent et nous assisteront à une très belle fin de compétition jusqu’à la victoire finale, sans surprise, de Pierre Maixent.

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Un Back Flip Nac Nac one hand, une figure inspirée du FMX, reprise en jet d’une façon déconcertante par le champion du monde en titre Pierre Maixent.



Organisé juste avant les différentes manches du Championnat du Monde IFWA (Portugal, France, USA, Brésil, Maroc, Côte d’Ivoire), les meilleurs riders ont su répondre présents à ce national Tour Ufolep cru 2012. Pierre Maixent (ci-contre) est là pour en témoigner, 6 fois champion du monde et multiple champion de France, toujours dispo et d’une simplicité qui n’a d’égal que son talent à l’eau, le Bordelais a survolé les 2 étapes d’Hossegor et Mimizan. Malheureusement absent à Vieux-Boucau, Pierre se retrouve 7ème au classement provisoire.

Une catégorie jet à selle, jet à bras et surtout une nouveauté cette année avec un classement amateur en plus de celui pro déjà existant.

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Du soleil, des vagues, des pêcheurs, bref du spectacle made in Landes !

La plage Sud de Vieux-Boucau et la plage de la Garluche à Mimizan ont quant à elles bénéficié d’un temps quasi estival. La houle n’aura jamais dépassé le mètre, mais il n’en faut pas beaucoup plus à tous ces pilotes chevronnés pour pouvoir décoller et envoyer vrilles, flips et autres reentries. En jets à bras catégorie experts, le nordiste Aurélien Marchand profite de l’absence de Pierre Maixent à Vieux-Boucau pour décrocher les 25pts de la victoire. 3ème à Hossegor et second à Mimizan, il est donc le plus régulier et termine logiquement en tête du classement provisoire en attendant la

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grande finale de Biscarosse les 14, 15 et 16 septembre prochains. Pierre Maixent vainqueur du Tour l’an dernier, reste malgré tout le grand favori de 2012. Eric Forney quant à lui, compétiteur et organisateur (voir page suivante) sera «à la maison» pour cette dernière date et vous acceuillera donc sur ses terres pour un show ultime qui consâcrera les champions 2012 du National Tour Ufolep de jet freeride, affaire à suivre...


Eric Forney

Interview

#Eric, comment gères-tu le fait d’être à la fois organisateur et compétiteur? Compétiteur, Organisateur, pas facile, je ne peux pas diriger, cadrer et participer à toutes les manches du National Tour, j’en fais quelques-unes, pour prendre du plaisir car j’aime ce sport avant tout. #Quel bilan de ce National Tour après ces 3 dates? Le premier bilan sur ce National Tour 2012 est plus que Positif, beaucoup de nouvelles têtes, des nouveaux riders avec un bon niveau, je suis content de voir arriver des jeunes dans le Jet free ride, il reste encore beaucoup de choses à faire dans cette discipline et ces jeunes peuvent aussi apporter leurs pierres a l’édifice justement. #Les 14, 15 et 16 septembre prochains, tu seras dans ton fief à Biscarosse, des attentes particulières pour la grande finale?

J’organise en effet chaque année la finale du National Tour sur Biscarrosse, c’est vrai que c’est à la maison, le spot, l’endroit est terrible. Tous les ans la ville de Biscarrosse nous aide à bien mettre cet événement en valeur, cette étape est très prisée par les riders, certains ne viennent que sur Biscarrosse, il devrait y avoir du monde donc. #Hormis le jet, tu es un véritable touche à tout niveau sport, tu peux nous en dire plus? J’adore les sports mécaniques, le jet, la moto, le kart, la motoneige, la voiture sur circuit, tous ces sports m’apportent des petites doses de sensation dont je suis très friand. Je pratique la moto au travers des courses de sables, (Hossegor, le Touquet et Grayan), je ne fais que ces 3 courses dans l’année car avec Virginie, nous partons souvent sur des trips de jet a l’étranger pendant l’hiver. Je fais très régulièrement du kart avec des copains le weekend, les sensations au ras du

sol sont terribles. J’ai quelques potes d’enfance qui roulent sur circuits en voitures de courses (Porsche, Ferrari, Jaguar, Aston, Bmw...), ils m’invitent à venir faire quelques tours de pistes, cela m’éclate complétement. Je vais également chaque année faire de ma motoneige dans les Alpes ou en Andorre, j’y retrouve un groupe d’amis là-bas, du snowhawk sur des terrains vierges et blancs en montagne, c’est très grisant. J’aime aussi le big air en Snowscoot, je fais encore quelques shows en water jump, là aussi les sensations sont énormes. #Merci Eric et bonne continuation, je te laisse le mot de la fin. Merci XLMag, juste quelques petits mots, ma vie m’appartient, je la découvre tous les jours, et en plus j’y rajoute du piment en allant chercher des sensations fortes. Je regrette rien de ce que je fais peut-être ai-je toujours l’insouciance d’un jeune de 20 ans. Pourvu que cela dure.


Eric la tête en bas mais toujours sur les épaules quand il s’agit d’organiser et de concourir en même temps.

En jetski, comme dans tout sport mécanique, pas de place à l’improvisation, dans les paddocks les engins réglés comme des pendules.

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Classement provisoire avant Biscarosse

Jets à bras experts : 1- Aurélien Marchand 2- Olmeta Maxime 3- Anton sébastien

Jets à bras femmes : 1- Gardet Maylis 2- Lavergne Marie

Jets à bras amateurs : 1- Gaultier David 2- Gualdi Jérôme 3- Becquemont florian

Jets à selles experts : 1- Bosser Jérémy 2- Perreaud eric 3- Mouazan Jac Jets à selles amateurs : 1-Rocques Loïc

Pierre Maixent termine 7ème au général avec 50 points UFOLEP, soit deux victoires à 25 pts (Hossegor et Mimizan), n’ayant pas pu participer à l’étape intermédiaire. Cependant il se paye le luxe de se placer à la 3ème place au cumul points figures (671 pts), avec seulement 2 étapes sur 3, un petit exploit.

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Quant à ses poursuivants directs ils profitent donc de ce manque à gagner en points UFOLEP pour rétrograder le champion en titre en milieu de tableau et laisse le suspens entier pour Biscarosse. En effet, seuls les 3 meilleurs scores sur les 4 seront gardés, tout se jouera donc pendant la finale !...




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participants cette 3ème édition du Raid XL, baptisée pour l’occasion «course des lacs» et inscrite au calendrier national des Raids multisports. Le Raid cru 2012 propose en plus des habituelles épreuves de courses d’orientations et VTT, des épreuves typiques «Landes», comme le stand up paddle, le coastering ou encore la pirogue hawaïenne.

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Inscrit au « Printemps des Landes », le Raid XL propose, au travers du sport, une découverte conviviale et ludique de la côte landaise et du patrimoine environnemental entre dune et forêt. De Veille-St-Girons à Hossegor, en passant par Léon, Moliets, Messanges, Vieux Boucau, Soustons et Seignosse. Une traversée made in 40, loin d’être de tout repos : -15 km de VTT -Relais de SUP -7 km de run and bike -35 km de VTT -Relai longboard -Course d’orientation nocturne -8 km de coastering -10 km de VTT d’orientation -6 km de run and bike -5 km de pyrogues hawaïennes Autant vous dire que les 33 équipes inscrites n’ont pas eu besoin de berceuse pour s’endormir le dimanche soir. Et comme cela ne suffisait pas, le samedi 28 Avril, 1er jour du Raid, la pluie est tombée incessamment dans le département. Une très belle performance sportive, agrémentée de découvertes et de rencontres amicales. Au delà de l’exploit sportif accompli lors de ce weekend, la sensation d’avoir participé à une expérience unique, un dépassement de soi au coeur même de mère nature. Le Conseil général des Landes, le Comité départemental Olympique et Sportif et le Comité Régional Aquitaine de Surf auront donc parfaitement réussi leur pari , celui du développement maîtrisé des sports de nature, une politique à laquelle nous votons tous unanimement!...

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La pirogue hawaïenne, la nouveauté de cette édition 2012, sous le soleil d’Hossegor les participants effectuent là la dernière épreuve le long du canal qui mène au lac. ©Amsterdam

©Thomas Pitois

La journée du samedi s’est entièrement déroulée sous une pluie battante non -stop. Le mental eu un gros coup à jouer dès le premier jour.

©Thomas Pitois

Les épreuves de run & bike, un savant mélange de VTT et de course à pied, le Raid XL ne laissant aucun répis aux molets des participants.


©Droits réservés

Le mot du Président....

Dominique Sanchis Président du Comité Régional d’Aquitaine de Surf «

L

a 1ère édition du Raid date d’avril 2010. Le concept en fut le suivant : Pratiquer d’une autre façon le surf associatif, licencier de nouveaux pratiquants, tout en se réappropriant l’environnement spécifique des Landes, le cordon dunaire, les plage et la mer. Utiliser les travaux des commisions départementales (CDESI) qui, traitant des espaces des sites de pratiques, des itinéraires en matière d’activités de Nature, nous permettaient ainsi de rallier différents clubs et différents «spots» par des déplacements doux tels la marche, le vélo, le canoë, la pirogue hawaïenne et autre nouvelle activité: le Stand up paddle board. La réalisation du Raid n’a pu être effective que par l’action conjuguée du Conseil Général des Landes, et plus particulièrement du pôle Jeunesse et Sport, en matière de soutiens logistique et financier. Cette opération s’inscrivant alors dans le cadre du «Printemps des Landes» en matière de tourisme sportif.

Elle fut et est toujours portée par le le CG40 (XL) ainsi que le Comité Régional Aquitaine de surf, et si l’édition 2010 a accueilli 9 équipes de 4, celle de 2011 en a accueilli 19, l’édition 2012 elle, en devenant l’une des 10 épreuves qualificatives de la Coupe de France des Raids, a fait grimper le chiffre à 33 équipes. Une compétition qui s’est étalée cette année de Saint-Girons à Hossegor sur 2 jours, soit 90 kms de parcours total répartis sur 12 activités dont la fameuse course en ligne sur le lac d’Hossegor des pirogues hawaïennes qui en fait sa grande nouveauté. Je tiens à remercier tous les organisateurs de cette édition «course des lacs» qui fut une réussite, et ce ne fut pourtant pas facile avec les intempéries du samedi. Tous les participants et les différentes équipes qui se sont surpassées et je vous donne bien évidemment rendez-vous l’an prochain pour une édition encore plus riche, encore plus sport, encore plus XL ! Sportivement.»

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D. Sanchis


L’équipe VTT Loisirs, composée de Cédric Giscos, Bruno Serby, Arthur et Rémi Derepas, termine 17ème au classement final après plus de 10h d’épreuves. Arthur nous relate le parcours du combattant que fut l’expérience de ce Raid XL, leur 1er, mais sans doute pas leur dernier...

Texte : Arthur Derepas

©Jessie Barbotin

Les meilleurs à la rame...

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V

raiment tous détendus avant le début du Raid même si le temps ne donnait pas envie, la pression est montée 5mn avant le coup d’envoi. 15 premiers km à vélo à fond, puis très vite l’épreuve de Stand Up Paddle, qui nous a permis de prendre de l’avance sur nos concurrents moins habitués à ramer. L’épreuve suivante de Run & Bike nous a fait conserver cette avance même si Cédric jetait le vélo dans le bas-côté plein d’orties pour faire le relais… Ahah!! Vint ensuite 35km de vtt dans le sable, la boue, sous la pluie et dans la souffrance. Pour moi, le plus difficile, faisant très peu de vélo habituellement, je remercie Bruno et Cédric qui ont fait preuve d’un bel esprit d’équipe. Après s’être perdu entre nous, l’épreuve est devenue difficile mentalement, cette sensation de pédaler dans des mauvaises directions, je remercie Alex Mangiarotti, ouvrant la piste en quad, nous a permis de retrouver la route et nous a soutenu moralement.

Pour l’épreuve de relais longboard, l’assistant technique Remi Derepas a donné de la fraîcheur à l’équipe puisque nous avons réalisé là le meilleur temps. Après 5h de combat acharné, une pause méritée jusqu’à 22h, puis début de la course d’orientation de nuit. Vraiment sympa, même si les jambes tirent la gueule. La course se passe sans souci et le chrono est satisfaisant 38min sur les 45 imparties. Le Dimanche matin, coup d’envoi du coastering de Soustons jusqu’aux Casernes. On a couru sur le sable à un rythme assez élevé et heureusement Bruno était là pour nous pousser quand on fléchissait, un vrai travail d’équipe encore une fois ! Pour la course d’orientation à vélos, j’étais vraiment épuisé et encore une fois Bruno nous sauve la mise en se la tapant tout seul… Après ça, Run & Bike des Casernes jusqu’au lac d’Hossegor, ce fut long et rude mais nous sommes encore dans le top 10...


...Jusqu’à ce dernier virage !

A

lors ils ont stoppé les chronos pour que tout le monde parte en même temps à la pirogue hawaiienne. Nous savions que l’on pouvait faire un résultat respectable. Bruno, Cédric et Rémi : rameurs, Arthur : Barreur Nous avons pris un bon départ, mais nous avons remonté le 3ème d’un peu trop près et il y a eu collision, nous avons alors été obligés de faire un 360° pour repartir. L’envie de tout casser nous a fait ramer à Mach 10 et nous avons remonté et distancé les 3èmes sur l’aller de la course. Sur le retour nous avons tenu la distance nous séparant des seconds et creusé celle avec les 4èmes mais, sur le dernier virage, soit 50m avant le sable d’arrivée, nous chavirons ! Impossible de retourner la pirogue, plus lourde que nous 4 réunis. La dernière solution fut inspirée de « Rasta Rocket », la pousser retournée jusqu’au bord. Nous fûmes dépassés et finissons 5ème après avoir tout donné...

Le Raid ne se fait pas sur un coup de tête, il faut être solidement préparé pour espérer un résultat. Les épreuves sont longues et difficiles. Quoiqu’il en soit je pense réellement m’être surpassé pour suivre mes partenaires qui étaient plus endurants et plus puissant que moi. J’étais vraiment fier de l’avoir fait dans ces temps et je suis sûr que nous pouvons encore faire mieux avec de la préparation. Je tiens à remercier Bruno, Cédric et Rémi pour leur attitude constamment positive et leur soutien, ainsi que VTT Loisirs de nous avoir sponsorisé. Aussi je suis très content car étant une des seules équipes composées de surfeurs nous avons réalisé le meilleur temps sur les 3 épreuves aquatiques, récompensé par de belles combis Billabong. Je voudrais également féliciter Bruno pour son niveau d’endurance physique vraiment supérieur et enfin merci à tous les organisateurs du Raid bien sûr. »

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Cédric jetait le vélo dans les orties...

Cédric Giscos, grand habitué du SUP conforte son avance.

©Thomas Pitois

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esultats

www.chronoraid.fr

Retrouvez toutes les spéciales, tous les chronos et même les vidéos du Raid XL 2012 sur le site du Comité régional de Surf.

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©Vincent Devert

©Nicolas Risch

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Arnaud Darrigade, assidu compÊtiteur du Royal Barrique, ne loupe jamais l’occasion de prouver ses talents de tuberider landais. -33-


Texte et photos Jeff Ruiz (sauf mentions)

C

’est bel et bien un mercredi, jour des enfants, que Frédéric Compagnon va montrer pour la première fois ses petites boucles blondes au reste du monde, le 10 mars 1976 à l’hôpital de Bayonne pour être précis. Seul garçon d’une famille de trois enfants, il est élevé au milieu de ses deux sœurs, mais mis à part sa jolie chevelure blonde, il n’en gardera aucune séquelle. C’est à Anglet dans la maison familiale que le jeune Fred va grandir, et découvrir très vite, vers l’âge de 2 ans, ses premiers émois sur une board. Papa fait de la planche à voile et l’emmène souvent avec lui, lui faire découvrir les sensations de la glisse, une tradition que Frédo saura retransmettre bien plus tard… A 4 ans, on lui achète sa première planche, vous savez ces gros trucs en polystyrène plus grand et gros que vous, que nous les trentenaires, avons tous eu étant petits, et qui se brisaient en deux au premier impact de shorebreak. A l’époque les Compagnon sont des férus de plage, on alterne pas mal entre les Corsaires, les Sables d’or ou même Biarritz quand la mer était trop forte sur Anglet, mais on garde toujours les pieds près de l’eau. Papa fait également du bodysurf, maman elle, est une nageuse hors paire, quant aux deus soeurs, elles sont également des mordues de bodyboard.

On passe des étés en camping car au Maroc, en Espagne, partout où la plage n’est jamais bien loin. Comment voulez-vous que dans ces conditions on fasse du petit Frédéric autre chose qu’un waterman convaincu ? Et c’est ainsi qu’il se mit très tôt au bodyboard.

Leave the kids alone... Il fallait bien qu’il se trouve une passion quelque part, car ce n’est pas sur les bancs de l’école qu’il l’aurait dégoté. Pas moins de 8 établissements différents ont accueilli la petite bouille blonde rêveuse, jusqu’à Labatut ou encore même Orthez, on se souvient de lui comme étant celui qui passait son temps à scruter par la fenêtre observant le vent et la météo. Quand sa mère le véhiculait à l’école, il feintait une entrée en cours et réussissait à se glisser dans le coffre pour être ramener à la maison, ou parfois revenait tranquillement à pieds. En 6ème, résolue que son fils ne ferait jamais avocat ni médecin, sa mère venait finalement le cherchait à la sortie des classes, le matos de boogie dans la voiture, à une époque où rider des vagues était encore une discipline trés marginale, seule une poignée d’éléves connaissaient les joies des vagues.

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Amour, coquillages et crustacés...

Ainsi il pu pratiquer son sport favori assidûment, et débute ses premières compéts à la Grande Plage de Biarritz, organisées par Robert Rabagny, il a 12 ans et entre chez Morey Boogie, il se découvre alors une préférence pour le DK plutôt que pour le prone. A 15 ans il suit son team manager sur Capbreton et découvre les beachbreaks landais. Il navigue pas mal en scoot et en bande entre les spots du 64 et du 40 à la recherche du meilleur pic, ses potes se nomment alors Fabien Brillant, Christophe Alonzo, Momal Zérouali, Filou Deshortes, Thibaud Dosière, Henri Grenade, Erwan lameignère, Cédric Pampouille, Stephane Zeitoun, Lionel Corbel, John Larcher et Mathieu Walbrou.

L’adolescence se passe en douceur, entre sessions, fumettes, sessions, fumettes et aussi sessions…Quand arrive l’heure d’être appelé sous les drapeaux, Frédo doit partir faire ses 3 jours à Limoges comme tout le monde. Sweat à capuche vissé sur la tête et le sac d’envie laissé à quai, il part en train un peu comme on part pour l’abattoir. Arrivé là-bas, il doit passer d’ateliers sinistres en salles de projections de mini-films aux allures de propagande militaire, bien loin de ses idéaux beaucoup plus coquillages et crustacés.

...

«Il fallait bien qu’il se trouve une passion quelque part, car ce n’est pas sur les bancs de l’école qu’il l’aurait dégoté... Ci-dessous, Fred made in années 80 pose fièrement aux côtés du maitre drop-kneerider, Keith Sasaki à Biarritz, la grande plage et la grande époque.©DR

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Ci-dessous, les balades en planche à voile avec papa, inoculation du virus de la glisse en cours...©DR


I

l se verra finalement devoir passer devant un psy, auquel il avouera ne pas vouloir donner une seule minute de son temps à l’armée, que son destin est ailleurs, qu’il a surement quelque chose à jouer dans le monde du bodyboard, il va même jusqu’à lui sortir son pressbook et lui montrer ses parus, lui parle de ses sponsors…Et là contre toute attente, alors qu’il s’attend à se faire rembarrer et passer à la tondeuse, le docteur lève la tête et esquisse un sourire, il lui dit qu’il vient de Biarritz et qu’il connait tout ça, le jour de chance est arrivé, c’est avec mention « Exempté » qu’il sortira de cet ultime entretien. Il rentre alors chez ses parents chez lesquels il restera, il continue les compétitions mais doit s’économiser sur les sorties et autres, plus rien ne doit partir en fumée, car il doit essayer de faire quelques voyages pour progresser.

Frédo lui, entre temps aura arrêté la compétition, ne s’estimant pas assez fort en prone, s’étant toujours fixé sur le drop knee, il préfère alors s’adonner aux joies du freesurf et les sponsors le suivent. Il a la chance d’être suivi à chaque session par le photographe aquatique Christophe Dimulle, qui lui permet d’avoir des photos avant gardistes et publiables. A ce moment là, les photographes de surf en France se comptent sur les doigts d’une main, et seul Christophe se risque à mouiller son caisson ‘’fait maison’’ les jours de gros shorbreaks landais, souvent vierges de rider. Amoureux de la glisse à l’état pure, Gnongnon s’adonne également au longboard, au shortboard, au skim ainsi qu’au Kite en 1999. Il participe même aux championnats du monde de vagues de kite de Punta Preta en 2003 et termine 9ème.

« A ce moment là, les photographes de surf en France se comptent sur les doigts d’une main... A 19 ans, il voit son père passer le BNSSA, ce dernier l’encourage à faire de même, c’est là qu’il fera la connaissance d’une certaine Marylis, une jeune fille de Capbreton venue accompagnée une amie. Très vite ils lient d’amitié et Fred, sérieux dans son travail, lui propose gentiment de lui apprendre à faire des canards dans la piscine de ses parents, une façon bien plus originale que le coup de la panne pour faire plus ample connaissance me direz-vous !

C’est un véritable touche à tout avec mille idées en tête, dont une particulièrement qui lui trotte dans la caboche depuis l’âge de 14 ans : réussir à avoir un nose relevé sur son boogie, histoire d’obtenir un rail fin sur le devant pour plus de vitesse et de contrôle.

En 2006, alors qu’il s’est mis au stand up paddle, Fred se découpe une pagaie dans une double rame de kayak, il a alors une illumination, il tient dans ses mains ce qui sera le premier prototype L’amitié s’est finalement transformée en des sen- de son nose, 4 trous plus tard dans l’embout de la timents bien plus forts, mais à la rentrée Marylis rame légèrement concave, le tout fixé à sa board doit repartir suivre ses cours de Kiné à Bordeaux. et le tour est joué ! Depuis retravaillé et shapé par D’un commun accord elle stoppera ses études et ses soins, le nose amovible made in Compagnon les deux décident d’entreprendre un long trip à aura son propre brevet déposé avec l’aide de son travers les Canaries, Hawaï, la Réunion, Tahiti et pote infographiste, Gérald Martinez. la Californie.

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Le prototype du nose par qui tout est arrivé. ©Compagnon Du bodysurf à l’état pur, du bois flotté trouvé à même la plage avant la session en guise de palette...

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Le nose amovible en action au coeur des Landes. Un résultat plutôt convainquant mais le talent y est pour beaucoup tout de même...

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Bienvenue sur Alaïa Air Line. La T° au sol est de 35°C, l’eau est à 21°C, le commandant de bord Fred Compagnon vous souhaite un bon vol !


Fred

et Marylis vivent désormais ensemble à Capbreton, et ici aussi les idées fourmillent, j’ai peut être encore le temps de vous en faire partager une autre. Depuis belle lurette, il pense à un moyen de faire propulser une petite board à l’aide d’une planche plus grosse, histoire d’aller chercher les vagues plus à l’intérieur et plus loin que tout le monde, une sorte de tracté en mode pilote automatique en fait. En 2007, alors qu’il surfe sans dérive aux Estagnots, il fait la connaissance de Dave Rastovich, Dave est sur un alaïa. Fred se rappelle alors que Sylvain Cazenave lui avait effectivement parlé de ces planches de bois et lui avait conseillé de contacter un certain Tom Wegner en Australie.

Ce bois n’existe malheureusement pas en France. Frédo se met alors à faire des recherches sur ce matériaux noble, résistance, densité, flexibilité, et découvre finalement que d’autres bois, produits ici dans le Sud-Ouest, pourraient s’adapter à la construction des ces planches.

Wood...stock

C’est sur un parking de supermarché, à l’aide d’un crayon et d’une corde qu’il va s’atteler à dessiner des courbes sur du carton qui serviront, une fois découpées, de patrons à la fabrique de ses propres alaïas. Durant des mois, il ne va pas lacher son bout de bois, que les vagues soient grosses, petites, ventées, creuses ou molles. Il est addict à son nouveau jouet. Une fois satisfait de sa progression, il C’est d’ailleurs une planche de Wegner que surfe décide, un jour gris et froid d’automne, d’essayer Rasta, qui lui propose de l’essayer. il réalise à ce son nouveau projet. moment là que cette planche, sans dérive, posée Des premières sorties en longboard sur une autre, va permettre d’essayer sa future puis en SUP, il rajoutera un strap, puis technique de take off. deux à son alaïa. Son pote OyarzaDès la première vague c’est un succès et Dave bal appelle ça du SUP-out, mais au est vraisemblablement épaté, la conversation se détour d’une session à la Piste, Dipoursuit alors hors de l’eau et se porte doréna- dier Piter lui sortira en rigolant « Dit vant sur le bois dans lequel l’alaïa est taillé. Fred, ce n’est pas du tow-out que tu fais là, c’est de l’auto-tow ! », le nom fut trouvé ! Sauf qu’entre temps Marylis donne naissance à une seconde bouille blonde, Gnongnon est papa, et Tao voit le jour. Tow…Tao, la similitude est marrante et en hommage au nouveau né, le nom final sera donc autotao.

Surf en famille, avec Marilys et Tao à Desert Point. ©Compagnon

Après s’être auto-tracté, Fred s’éjecte de son SUP gonflable ne chevauchant alors plus que son alaïa. Voyant venir les séries et pouvant partir plus à l’intérieur que quiconque, la bombe est souvent pour Gnongnon.

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L’autotao c’est bien, mais le duotao c’est mieux ! En effet, cette fois, le coéquipier peut contrôler le stand up, prendre lui aussi une vague à sont tour après avoir expulsé l’alaïa, il peut également venir récupérer son compagnon (sans mauvais jeu de mot). Le 1er test s’effectuera avec Rudy Maréchal à la Piste et s’avèrera concluant. C’est ensuite qu’une succession de coéquipiers différents : Ando Potzzo Abaigar, Hugues Oyarzabal, Arnaud Darrigade, Fabrice Gelez ou encore dernièrement Cédric Giscos dans du gros à la Nord ou à Guéthary. Cet hiver, Fred et Marylis étaient en Indonésie avec Antoine Cardonnet, où ils ont pu expérimenter le duotao devant des locaux.Antoine a réussi à sauter et à rider dès la première vague, encouragé par les cris des australos présents, l’air apparemment envieux de ce nouveau concept. Aprés cette session, il réalisa que c’était l’une

des meilleurs sensations qu’il avait connu en ridant une vague. Le duotao a de l’avenir d’après Fred, l’alaïa futur sera équipé d’un frein afin de se caler dans le tube sans avoir à freiner de la main ou de changer de trajectoire pour ralentir. L’alaïa s’utilise comme un véritable snowboard et n’a pas encore totalement dévoilé toutes ces capacités. Quant à Tao, il a aujourd’hui 3 ans déjà, et comme je vous l’avais dévoilé au début de ce texte, Frédo n’a pas manqué de l’initier aux joies de la glisse, tel son propre père l’avait fait pour lui au même âge. Sans doute une relève assurée à notre Géo Trouvetou écolo, car si y’a bien une chose qui n’est pas biodégradable chez les Compagnon, c’est bien l’Amour de l’océan…

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l x i P En jetski, quand ça part en vrille c’est bon signe. ©Jeff Ruiz


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Conseil n°1 de PLC pour passer un bon été : restez à l’ombre ! ©Baptiste Haugomat


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Skim fait penser que Lionel Franssen connait Hossegor comme sa planche en fait. ŠAcaciapiks


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Kevin Olsen, le plus Landais des Sud-africains, pointant là du doigt sa spécialité : le tube. ©Antho.Caldo


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A découper selon les pointillés et glisser dans votre porte-feuille, regardez longuement en cas de déprime passagère.


A l’heure d’été !... Texte & photos Jeff Ruiz

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u surf, des vagues, du soleil et des filles toutes aussi douées que jolies, tel était programme du désormais très attendu Swatch Girls Pro France.

Les championnats du monde de surf féminin reviennent pour la 3ème fois consécutive dans les Landes et pour la 3ème fois également c’est le site des Bourdaines à Seignosse qui fut retenu. Après deux éditions dans de superbes conditions, le cru 2012 avait la pression sur les épaules pour être du même acabit. Voici le récit en image du sujet sans aucun doute le plus plaisant et le plus agréable qui nous ait été donné de couvrir depuis les débuts d’XLMag. Le soleil lui n’a pas manqué, durant les premiers jours du Swatch Pro, le ciel bleu, des journées à plus de 30°C, un début de semaine estival sur le site de compétition. Seule ombre au tableau, le manque cruel de houle ! Alors que nous sortions de quelques bonnes sessions pré-event et que toutes les conditions semblaient se réunir donc à nouveau pour assurer un spectacle maximum, les prévisions se mirent en berne. Du mercredi au samedi, il faudra s’y résoudre, c’est sur une micro houle que ne dépassera jamais les 1m, que les meilleurers surfeuses de la planète devront en découdre entre elles...

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Courtney Conlogue

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ui dit 6 étoiles, dit gros price money, le swatch Girls Pro proposait cette année 40 000 $ de dotation totale, la gagnante repartant elle avec 3500 pts et 8000 $. Evidemment celà attire son petit monde, surtout que depuis 3 ans, l’évènement à su asseoir une notoriété grandissante auprès du dream tour. Ainsi c’est une centaine d’athlètes qui ont participé à cette édition 2012, Courtney Conlogue 4ème mondiale en tête, mais aussi Coco Ho, Bethany Hamilton, Paige Hareb, Sage Erickson, Alana Blanchard et j’en passe... De son coté la France métropolitaine et d’outremer était elle aussi bien représentée, Pauline Ado pour sa seconde année sur le circuit pro, la Basquaise, ambassadrice Swatch par excellence, connait très bien les beach breaks landais. Tout comme la grande Justine Dupont, qui alors qu’elle vient tout juste de gagner sa place sur le tour pro, se luxe le coude lors d’une mauvaise

chute. Quelques semaines au CERS de Capbreton plus tard et beaucoup de mental aussi, et la voici déjà revenue dans la course afin de ne pas louper la moindre miette de son rêve de surfeuse. Cannelle Bulard, double championne du monde junior ISA et ASP est là également, ainsi que Joanne Defay, Maud Le Car, Alizé Arnaud, Joséphine Costes, Ana Morau, Marion Bouzigues et j’en passe en catégorie junior....

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Pauline Ado


Les conditions sont donc difficiles cette année, la houle a décidé de jouer les timides, pas évident d’étaler tout son savoir faire dans des vagues de moins d’un mètre. Le vendredi les organisateurs seront mêmes contraints de décrêter une journée off, et il faut également accélérer et boucler la compét samedi à cause de la tempête prévue le dimanche. Le samedi matin, la houle est de retour, c’est toujours petit mais joli, le vent est nul et quelques séries glassy font même leur apparition. Il faut tout de même enchaîner les séries sans aucun temps mort afin de rattraper le temps perdu et de terminer avant la dégradation annoncée. En effet, dès 13h00 le vent onshore se lève et détériore le plan d’eau, les demis et les finales se feront sur une mer en vrac. A 15h00 tout est plié, et, sans grande surprise, l’Américaine Courtney Conlogue

Alana Blanchard

l’emporte devant la Nouvelle-Zélandaise Paige Hareb, Courtney s’étant même payé le luxe d’obtenir un 10 pts dans son quart de finale contre l’explosive Hawaïenne Alessa Quizon. De son coté la belle Alana Blanchard, d’habitude plus préoccupée par son physique que par son surf, a su cette fois-ci allier l’utile à

l’agréable en réalisant un joli parcours jusqu’en quart où elle se heurte à la finaliste Paige Hareb. Les deux Françaises encore en lice, Pauline Ado et Alizé Arnaud, tombent elles aussi en quart de finale, une jolie performance malgré tout avec une 5ème place à la clé et 1560pts au classement.

Paige Hareb

Chez les juniors, c’est la Sud-Africaine Bianca Buitendag qui l’emporte devant Cannelle Bulard. La Réunionnaise, qui jouait sur les deux tableaux cette année (junior et pro), prouve une nouvelle fois qu’elle n’est pas arrivée là par hasard. Se faisant malheureusement sortir au round 6 chez les pros, elle saura se rattraper chez les juniors. L’Hawaïenne Leila Hurst, aura elle aussi participé aux deux catégories, la jeune surfeuse de 17 ans sera sans doute la révélation de cette édition 2012, terminant 3ème ex-aequo avec Sage Erickson chez les pros après sa défaite en demi contre la finaliste Paige Hareb, elle fait également 3ème en juniors après une demi finale plus que serrée contre la gagnante Bianca ellemême (9.67 vs 9.96).

Leila Hurst


A l’heure de l’interview... En atteignant les quarts de finales du Swatch Pro, Alizé réalise une très bonne perf qui lui permet de se stabiliser dans le top 10 ASP. XLMag a rencontré en coulisses la championne du monde junior 2010, la locale de l’étape revient sur sa jolie 5ème place et nous parle de ses prochains objectifs....

Alizé Arnaud Salut Alizé, en tant que locale sur ce 6 étoiles, as-tu senti un peu de pression sur tes épaules? D’habitude je n’aime pas trop faire des compétitions en France à cause de ça justement, j’ai l’impression d’avoir un peu plus de pression qu’ailleurs. Mais je me suis faite très discrète côté média, on a plus parlé de locale avec Pauline ou Justine, donc je suis un peu passé à côté de cette pression médiatique dont j’ai surtout ressenti les effets les autres années. Cela dit ce côté «stress» a toujours été une de mes faiblesses, c’est pourquoi j’ai beaucoup travaillé là dessus depuis le début de l’année afin de ne plus avoir les jambes qui tremblent sur de tels évènements.

Quelle surfeuse t’auras le plus marqué cette année? Cette année la surfeuse qui m’a le plus impressionné c’est Sage Erickson, car je l’ai trouvé très régulière. Avant elle avait un peu de mal dans les petites vagues mais là elle a vraiment progressé et elle est devenue une surfeuse vraiment complète. En plus ce que j’admire chez elle c’est qu’elle est l’une des surfeuses qui surfe le plus sur le rail.

La houle n’a pas toujours été au rendezvous, ça devient presque une habitude lors des compéts ici, difficile de montrer tout son savoir faire dans de telles conditions? Oui c’est vrai que ce fut assez frustrant de surfer Avec du recul, tu peux dire que cette édition des vagues si petites toute la semaine, mais bon 2012 fut un bon cru pour toi n’est-ce pas? c’est comme ça depuis le début de l’année sur Bien sûr je suis très contente de mon résultat car le tour WQS, on n’a pas eu beaucoup de chance finir dans les phases finales c’est génial pour mon avec les conditions de surf...Ces petites condiclassement WQS et pour la course aux points car tions récompensent surtout les techniciennes, il je reste dans le top 10. Pourtant, je suis quand y en a qui y trouvent leur compte, mais c’est clair même déçue d’avoir perdu à ce stade car j’aurais qu’avec 1métre de plus ça aurait été parfait ! vraiment aimé faire une finale ici...

«

Je reste dans le top 10...


Ci-contre : Frontside ou backside, Alizé s’est battue avec toutes ses armes. En bas : Concentration absolue auprès du coach Xavier Huart.

Au final Courtney l’emporte, un résultat prévisible selon toi? Elle était seedé numéro 1, elle était sur l’affiche, on sait tous de quoi elle est capable alors oui pour moi sa victoire ici était très très prévisible. Surtout qu’il y avait pour ainsi dire que des gauches à surfer et Courtney est vraiment l’une des meilleures en backside donc malheureusement il n’y aura pas eut de surprise ni de suspens...ahah !

Il va se passer quoi maintenant pour toi? Maintenant je vais tout donner pour me qualifier pour le worldtour l’année prochaine. Je suis bien partie mais les 20 filles derrières fracassent et ont toutes le potentiel de se qualifier aussi. Alors je vais continuer de m’entraîner à fond physiquement et mentalement afin de pouvoir donner le meilleur de moi-même sur chaque compét tout en continuant à m’amuser et à prendre du plaisir !

Dans toutes tes séries, tu n’es jamais tombé contre une Française, si le cas aurait du se présenter, contre qui n’aurais-tu pas voulu tomber? C’est vrai que c’est toujours délicat de tomber contre une autre française car on se connait toutes très bien et c’est toujours plus dur d’allez agacer une copine plutôt qu’une étrangère. Mais si je devais en choisir une ce serait Cannelle Bulard, car je m’entends vraiment super bien avec elle. De plus Cannelle me bat toujours, ahah ! Je pense qu’elle et Justine sont les meilleures, mieux vaut les éviter en séries ou sinon il faut vraiment être a 200%.

Merci à toi, on te souhaite une longue et belle carrière ! Merci à vous tous pour votre soutien, à O’neill, FCS, Gorillagrip, le conseil général des Landes, mes amies, ma famille, le Hossegor surf club, à Michael Jackson et à Marilyn Monroe !

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Alessa Quizon et Laura Crane, la pause douceur de ce Swatch girls pros....



A l’heure des potins... 1-Mathias a retiré sa combi de surf pour revêtir l’habit de coach, du sur mesure....

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2-Alessa Quizon est aussi jolie qu’elle est radicale à l’eau, chapeau !... 3-Chez les Arnaud, se fouetter le visage avec les cheveux est un signe d’encouragement.... 4-Seventy one % vous garanti le même sourire que Maud Le Car.... 5-Alana Blanchard a vraiment eu du bol de trouver une droite et nous aussi.... 6-Métropole ou outre-mer, la force du surf français mesdames ce sont elles....

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7-Le coude de Justine Dupont se porte bien, le coude j’ai dis.... 8-Bethany Hamilton, véritable distributeur de bonne humeur.... 9-Au Swatch Pro, même les journalistes sont belles....

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A l’heure des résultats.... Podium Juniors

1ère Bianca Buitendag (ZAF) 2ème Cannelle Bulard (REU) 3ème Leila Hurst (HAW) 3ème Philippa Anderson (AUS) 5ème Johanne Defay (FRA) 5ème Lucia Martino (ESP) 5ème Maud Le Car (FRA) 5ème Bronte Macaulay (AUS)


Podium WQS

1ère Courtney Conlogue (USA) 2ème Paige Hareb (NZL) 3ème Sage Erickson (USA) 3ème Leila Hurst (HAW) 5ème Pauline Ado (FRA) 5ème Alessa Quizon (HAW) 5ème Alizee Arnaud (FRA) 5ème Alana Blanchard (HAW)

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Un sujet réalisé par

Anthony Caldo

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ŠAntho Caldo

Raconte-nous les Landes...


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epuis plusieurs années, les spots landais sont une référence en terme de qualité de vagues. Crash test pour certains, terrain d’entraînement pour d’autres. En effet la puissance de ses bancs de sable est bien connue et permet donc aux meilleurs riders francais de se préparer pour des tours européens ou même mondiaux. Aujourd’hui, n’importe quel bodyboarder francais a les Landes dans un coin de sa tête, une anecdote, un souvenir, qu’il soit bon ou mauvais, quelque chose qui le relie à nos fameux beach breaks. Dans ce numéro, nous avons trouvé intéressant de savoir ce qu’il se passe dans la tête de ces riders que tout le monde connais, lorsqu’on leur souffle le mot «Landes» a leurs oreilles. Nous allons commencé avec un Landais de naissance, aujourd’hui pourtant installé à Tahiti. Julien Miremont a longtemps surfé les banc de sable nord landais mais également dans le sud où il est fréquent de le croiser accompagné du mentor Nicolas Capdeville. Julien commence à se faire un nom dans le monde du bodyboard en participant à quelques épreuves du tour IBA. Actuellement team rider chez Sen no Sen, il a également son pro model chez Milk bodyboard. Pour nous, il revient sur une journée qui l’a marqué et qu’il n’est surement pas prêt d’oublier : «J’ai grandi à Mimizan, là où les bancs de sable sont interminables et souvent les vagues ferment sur plusieurskilomètres (rire). Un soir, et pas n’importe lequel, je revenais de l’ETB de Lacanau, je n’avais encore que 16 ans, j’avais réussi à éliminer Uri Valadao et à me qualifier pour les 1/4 de finales. En rentrant, Cedric Dufaure m’a déposé sur une de nos plages mimizannaises pour un dernier surf avant la nuit et m’entraîner pour ma série du lendemain. Je suis arrivé dans l’eau, il y avait 1m50 et sur ma premiere vague je me suis fais enfermer dans un petit tube qui m’a envoyé au fond où j’ai alors tapé ma tête si fort sur le sable, que tout mon cou et mon dos ont craqué. Je voyais tout noir et je pensais même être paralysé. Je suis sorti de l’eau en suivant, et ma mère a du appeler tous les kinés que l’on connaissait, stressé de m’être fait bien mal et de ne plus pouvoir continuer la compétition. Heureusement pour moi, une bonne manipulation et un gros dodo m’ont remis en forme, mais j’ai quand même perdu le lendemain ! (rire) C’est sûr, c’est une des boites dont je me souviendrai, pas la plus grosse, mais la plus effrayante malgré tout...»

©Antho Caldo


«Je voyais tout noir et je pensais être paralysé...

Julien Miremont 77


©Baptiste Haugomat

«Je pense aux sessions parfaites, celles qui durent toute la journée...»

Jérémy Arnoux


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n autre rider que l’on croise régulièrement sur nos côtes, Jérémy Arnoux. Le Basque s’est fait un nom en s’illustrant sur des compétions nationales et européenes. Aujourd’hui, le team rider Sen no Sen et Pride est généralement sur tous les bons coups et fait le spectacle pour le plus grand plaisirs des photographes. «Quand on me parle des Landes, je pense aux sessions parfaites, celles qui durent toute la journée...! La plupart du temps le vent tourne à cause du thermique qui se lève à midi... et très rarement, peut-être deux ou trois fois dans le printemps, il reste offshore en continu. C’est le genre de journée où il fait bien chaud, l’eau elle, est fraîche et tu es capable de surfer 5 ou 6h d’affilée tellement les vagues sont bonnes. A la fin de la journée tu as qu’une seule envie c’est que le vent vire onshore pour pouvoir enfin sortir de l’eau et te dire que tu ne vas plus rien manquer. En une session, tu as mis tous les tricks de ton répertoire, et tu peux peut-être en tenter des nouveaux que tu n’avais jamais fait auparavant... Bref, rien que d’écrire ça, ça me fais saliver, car je n’ai toujours pas eu cette session en 2012 mais je reste à l’affût, je sens qu’elle ne va pas tarder à arriver...»

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ŠAntho Caldo

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utre grand habitué des Landes, Mathieu Desaphie. Natif de Talence, il réside à l’extrême nord des Landes, Biscarosse. Fondateur et gérant des marques engagées dans le bodyboard, Sen no Sen et Milk bodyboard, il parvient tout de même a trouver du temps pour lui, se mettre à l’eau et maintenir un niveau qui lui permet aujourd’hui d’être un des meilleurs compétiteurs en France et en Europe. Actuellement leader de la coupe de France, Mathieu s’est forgé une réputation en multipliant les résultats sur les tours nationaux, europééns et mondiaux (9ème mondial en 2006). Alors quand on lui parle des Landes... «Ce que j’aime tout particulièrement chez nous dans les Landes, c’est le caractère très changeant des spots et des vagues. Selon le vent, la taille et l’orientation de la houle, un spot peut muter rapidement et devenir une vague «world class» pendant les quelques heures de la marée. Pour ma part je suis, bien évidemment, plus habitué aux Landes du nord puisque j’habite Biscarrosse. Car c’est différent des Landes du sud puisque nous avons les fameuses baïnes, accouplées à de forts courants, qui font changer rapidement les bancs de sables et rendent cette région si intéressante pour le surf. Un de mes meilleurs souvenirs reste une vague que l’on surfait il y a deux ans, un pic droite/gauche, à l’écart des parkings, drainant les surfers de l’extérieur. Le spot concentrait et offrait toujours de longs tubes et une dernière section pour frapper, le rêve quoi ! La vague marchait très petit puisqu’elle concentrait et a tenu jusqu’à un solide 3 mètres. Autant parfois les Landes sont dures et peuvent nous refuser un banc de sable digne de ce nom pendant de longues semaines, autant cette fois-ci, pendant plusieurs mois la vague a toujours tenu et permettait, chose quasi impossible, de la surfer pendant près de 4h non stop... C’est alors que dans l’eau, on se demandait à quoi bon voyager à nouveau si c’est comme ça à la maison, sans stress, à partager des vagues parfaites entre nous. Jusqu’à ce qu’un jour, la vague ait décidé de faire ses bagages et nous a finalement laissé avec nos rêves de voyages... Heureusement quelques semaines plus tard, c’était au tour de La Salie, le spot voisin d’accueillir une vague qui nous donnerait du bonheur pendant quelques mois!...»

«A quoi bon voyager à nouveau si c’est comme ça à la maison...»

Mathieu Desaphie


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es réunionnais aussi aiment les Landes, il n’est pas rare d’apercevoir Yoan Florantin ou Charly Chapelet bien calé au fond d’un barrel sableux. Charly justement, nous parle de ce réel besoin pour lui de venir surfer dans le Sud-Ouest de la métropole. «Tout d’abord, venir en métropole chaque année me permet de surfer du beachbreak qu’on ne trouve pas à la Réunion. Selon moi c’est indispensable pour devenir un rider complet. Je viens donc en été pour faire les étapes européennes IBA et j’essaye d’en profiter pour prolonger mon séjour sur Capbreton justement. J’hallucine chaque année sur le contraste qu’il peut y avoir entre l’agitation du mois d’aout et le calme qui s’en suit. Honnêtement, je déteste autant le rush de l’été que j’adore le cruising de l’automne. Ce qui me plaît particulièrement dans les Landes, c’est le nombre de paramètres à prendre en compte pour espérer scorer. La taille de la houle, sa direction, sa période, les directions et forces des vents, l’influence de la marée, l’évolution des bancs de sable, et surtout du coeff sur ces mêmes bancs, représentent autant de possibilités de passer à coté des bonnes vagues que de les scorer en petit comité. Il y a 2 ans, j’ai eu la chance de pouvoir rester jusqu’au début de l’hiver et j’avoue que j’adore me retrouver au pic avec uniquement les gars du coin motivés à scorer malgré le froid. Un autre aspect que j’aime ici, c’est la diversité de conditions que tu peux trouver. De 30cm pourri onshore et mou à 3m offshore quasiment aussi puissant que le North Shore où tu dois te dépasser, et ça sur le même spot. Les Landes c’est donc un terrain d’entrainement idéal...»

©Baptiste Haugomat


«J’adore me retrouver au pic uniquement avec les gars du coin, motivés à scorer...»

Charly Chapelet


©Antho Caldo

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our finir, Yvon Martinez nous raconte lui aussi sa propre vision des Landes.

«Pour moi les Landes c’est l’endroit où il faut être lorsque les conditions sont réunies. J’y ai eu certaines de mes meilleures sessions. Ce qui est cool c’est que les bancs de sables changent régulièrement et avec un peu de chance tu peux être parmi les premiers à scorer un bon spot. Les échos vont vite et à cause de cet abruti qui a inventé le portable et celui qui a inventé le net, les sessions en petit comité sont de moins en moins fréquentes. Ici, tu peux choper de bons barrels et des rampes pour t’envoler. Ce qui me plait le plus c’est ces journées où c’est bon, et où il m’est arrivé de surfer plus de sept heures d’affilée en sortant juste dix minutes pour boire un peu d’eau. C’est la gavade, et tout le répertoire y passe 50 fois. Aprés des journées comme ça le plus dur est de remonter la dune, plus de force dans les jambes, la bouche sèche, un dernier regard sur le spot, c’est encore bon, j’aimerai toujours y être mais mon corps ne me le permet plus, je rentre en ayant fait le plein, heureux et rassasié. Je ne pourrai pas relater une session en particulier car j’en ai eu tellement,mais j’ai des anecdotes !


«Il m’est arrivé de surfer 7 heures d’affilée en sortant juste 10mn pour boire un peu d’eau...»

Yvon Martinez

Un matin j’ai surfé avec deux potes quasi les meilleures vagues que j’ai eu dans les Landes, entre midi et deux la marée été trop basse on sort pour grailler et là une horde de surfeurs pro déparquent en haut de la dune. Ils restent une heure et demi à regarder les vagues, nous, nous prions pour qu’ils ne se mettent pas à l’eau, et ils partent, au moment où le spot se remet du feu de dieu, on a rescoré toute l’aprés-midi c’était ecxeptionnel. Une autre fois j’ai pas réfléchi, j’ai fais un invert sur un gros closer, j’ai volé super haut et je suis retombé sur le plat devant la vague, j’ai failli être assomé tellement le choc fut fort, ce soir là je me rappelle avoir eu bien mal à la tête. Pour finir j’ai vu un surfeur se faire arracher le nez par la dérive de sa planche. Son nez ne tenait plus que par un petit bout de chair, ça c’était plutôt gore. Sinon un conseil si tu vas dans les Landes, respecte les locaux et ils te respecteront en retour. Fait profil bas et évite d’utiliser ton portable pour appeler tes copains...»

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Le vrai visage du Skim Attention risques d’aquaplaning ! [to skim] (transitive verb) : raser, frôler, effleurer

Q

Un sujet réalisé par AcaciaPiks

ui n’a jamais essayé le skim? Sur une vraie planche ou bien tout simplement sur un vieux bodyboard, le tout bien souvent à deux doigts de se péter le coccix... Ce cousin du surf s’est généralisé en France depuis plusieurs années et dénombre de plus en plus d’adeptes, licenciés ou non. C’est pourtant des Etats-Unis et de Polynésie (comme c’est bizarre), que ce sport a émergé et ce dans les années 30. A l’époque la forme est rudimentaire, il s’agit juste d’une vulgaire planche de bois massif aux bords arrondis. Trop lourde et pas assez maniable, l’invention du contreplaqué viendra quelques dizaines d’années plus tard donner un peu de lest à l’ensemble, et c’est dans cette conception là que le skim va pouvoir débarquer sur nos plages dans les années 60. La Côte des Basques, véritable labo expérimentale pour tout type de nouveau sport aquatique à l’époque, voit défiler ces nouvelles boards au style atypique. il s’agit en effet de simples disques de 60cm de diamètre nommé «Rondo», pour «rond d’eau» au vue de sa forme éliptique, mais ce nouveau jouet venu d’outre Atlantique, ne va pas faire le poid fasse au surf arrivé lui, quelque temps auparavant, et va vite tombé dans l’oubli...

Il faudra finalement attendre les années 80 pour voir resurgir des cartons notre petite planche bien singulière et hors norme. C’est l’explosion commerciale de l’industrie du surf, le moindre projet concernant la glisse a alors sa chance, et le skimboard ne compte pas la louper une seconde fois. La planche ronde en contreplaqué est devenue ovale, et très rapidement, dès 1984, va également profiter des nouveaux matériaux dédiés au surf. C’est ainsi que le premier skim fabriqué à partir d’un pain de polyuréthane léger va voir le jour, stratifié tel une vraie planche de surf, en fibre et en résine. Progressivement le potentiel des skimboards augmente, des planches de plus en plus solides voient le jour, offrant également plus de portance, élargissant ainsi son champs d’action.

De plus en plus d’adeptes je vous dis...


De plus en plus de jeunes s’adonnent sérieusement à ce sport, jusqu’à en faire une pratique à part entière, au point qu’en 1988, Biarritz organise les touts premiers championnats de France de skimboard. On ne glisse plus uniquement en flat, on s’attaque au shorebreak, le skim devient un sport extrême, la fédération française de surf s’intéresse de plus près à cette discipline en plein essor et en 1992 décide de prendre en charge les compétitions nationales. En France il faut désormais compter avec les skimboarders, ces nouveaux kamikazes des rivages, qui ne se contentent plus de sauter par dessus la vague, mais la récupèrent, l’exploitent et la travaillent, réalisant les mêmes figures qu’en surf (tubes, aérials, rollers...).

En 2007, c’est la consécration, la Fédé réussi à organiser les premiers championnats du monde de skim dans les Landes, c’est à Seignosse que vont s’affronter les meilleurs mondiaux venus des 4 coins du globe (USA, Brésil, Italie, Portugal, Angleterre, Espagne, Hollande....). Depuis la coupe du monde est revenue en France, toujours à Seignosse, les clubs se sont multipliés et on compte aujourd’hui une centaine de licenciés toutes catégories confondues. Alors, vous attendez quoi pour vous lancer?

Des figures empruntées au surf...

Photos : ©Acaciapiks.com

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Le skimboard, un plaisir partagé jusqu’à la nuit tombée... ©Acaciapiks.com


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Portrait Pascal Maire, Shaper de Unamas Skimboards Véritable artisant /artiste Landais

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n 2001 je quitte Bordeaux pour aller shaper des skimboards à Saint-Martin-de-Seignanx avec mon camarade Franck ‘’Gut’’ Gutierrez king du body-varial. Le bizz tourne au fiasco, on aurait du faire du porno ! Trop de speed, tu fais de la merde, bref on a testé Victoria Eu, on s’est planté. Je garde le savoir-faire, c’est du sous-vide, le meilleur système pour fabriquer un skim qui prend cher dans le break. Côté ride, le skim est maintenant universel, il se pratique en flat sur des lacs ou une pelouse inondée, les gars shapent leurs modules et se les trimbalent sur les spots, vous pouvez rencontrer des riders de chez Coblas sur le lac d’Hossegor...

Mais la discipline reine reste le skim qui attaque la vague, le shore-break plus particulièrement. Il nécessite cependant des conditions spéciales : de la pente, plus il y en a mieux c’est, et une vague au bord qui déroule ou qui crée un wedge comme à Donostia... On exploite le shorebreak qui claque au bord, une vague puissante et rapide, mais il faut d’abord aller vers la vague et c’est le côté typique du skim: On doit courir comme un sprinter mais dans le sable, il faut gérer la montée rapide, s’alléger un max en pivotant la board à 45° afin de glisser le plus loin possible. C’est alors que le ride commence...

Photos : ©Acaciapiks.com

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Les manœuvres sont similaires au surf, mais sans les dérives (ça sert à rien), le skim est un objet minimal qu’il faut savoir maîtriser. Les Landes sont un terrain de jeu idéal pour ça, de la puissance, de la pente et surtout de la régularité. Les spots varient en fonction de la saison et de l’évolution des bancs de sable, en gros l’hiver si la vague est accessible on ride Capbreton et Hossegor, avec la Nord qui reste une valeur sûre. Si la houle est trop fat on se rabat sur le Miramar, le Santocha, ou alors il nous arrivent de rider St Jean-de-Luz, St Sébastien... Les skimboardeurs sont une tribu sociable et joviale, on pratique ensemble, chez nous la priorité n’existe pas, on ne prend pas de tickets, c’est à la pression que ça marche.

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Ça chambre à mort et on se marre bien, on clape la board si ça colle, les curieux peuvent parler avec nous, bref le skimboard reste un plaisir à la portée de tout le monde (budget et pratique). Seul hic, une non- reconnaissance de la part des instances nationales et des sponsors frigides. Mais on s’en tape, paradoxalement, le skim poursuit toujours sa montée, vous en verrez de plus en plus, la deuxième génération de skimboardeurs landais va débouler, le shorebreak grolandais sera notre royaume !!! Les Landes attirent de plus en plus de riders qui viennent, s’installent et ne repartent plus, c’est vous dire... A benleu entà la plaja»

Unamas

Les Landes sont un terrain de jeu idéal... www.unamass.tumblr.com



Q La minute de Doud

J «

e vous propose de lire les lignes qui suivent, afin de bien comprendre l’intérêt de l’échauffement pour un surfeur. Le but est d’offrir à son corps la possibilité d’être plus performant. C’est une phase de transition obligatoire entre le repos et l’effort qui a pour but de préparer physiquement et mentalement le surfeur à affronter les situations en mer. L’échauffement met progressivement l’organisme en condition pour

Chose promise, chose dûe, JeanEdouard Marie, alias «Doud» débarque chaque trimestre sur XLMag pour nous faire part de son expérience dans le domaine de la préparation physique pour tout type de sportifs. Numéro spécial été oblige, Doud nous explique en ce mois de juillet l’importance de l’échauffement, éviter le claquage en plein effort, prendre le temps d’effectuer un réveil musculaire avant chaque session est très important. Mais le spécialiste c’est lui pas nous, je vous laisse donc entre les mains expertes de Doud, diplômé d’état et de la faculté de sports de Poitier, préparateur physique et mental, éducateur sportif et entraineur à l’Hossegor Surf Club. What else?...

les articulations, muscles, système cardiorespiratoire. C’est aussi le meilleur moment pour observer l’océan et rentrer dans l’eau concentré. L’un des effets principaux de l’échauffement est d’élever la température du corps et des muscles qui seront sollicités pendant l’activité qui va suivre. Il est donc très important de pratiquer le surf avec une combinaison adaptée à la saison, afin de conserver cette température.»

Consignes

- Commencer à faire monter la température corporelle. - Faire un réveil musculaire, articulaires, cardiaque et pulmonaire progressif. - Placement de la concentration et intégration des sensations. - Réveil des neurotransmetteurs.

- Courir 5min prêt de l’eau en inspirant par le nez et souffler par la bouche. - Faire au retour des montés de genoux, talons, pas chassés, bondissements… - L’expiration doit se faire sur chaque effort. - Observer les vagues pour analyser le spot. - Etre de + en + dynamique.

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Objectifs


Objectifs

Consignes

- Trouver progressivement de la souplesse entre le haut et le bas du corps. - Faire des gestes proches des manœuvres radicales du surfeur. - Placement de la concentration et intégration des sensations par la respiration. - Réveil des neurotransmetteurs.

- Après avoir fait des pas chassés, courir en effectuant des pas croisés, en alternant de face et de dos à l’océan. - L’expiration doit se faire sur le croisé. -les bras vont à l’opposé des pieds. - Observer les vagues pour analyser le spot. - Etre de + en + dynamique.

«Nos articulations, pour bien fonctionner, ont besoin d’un lubrifiant (comme une voiture à besoin d’huile), c’est la synovie. A froid, est elle visqueuse et doit être chauffée pour jouer son rôle. J’insiste donc sur l’importance de l’échauffement des articulations qui seront sollicitées pendant la session de surf. Effectuez des mouvements en lien avec le surf (chevilles, genoux, hanche, bras etc...), cela augmentera la production et la fluidité du liquide synovial.»

Objectifs

- Trouver des repères et des sensations d’équilibre. - Mobiliser les quadriceps, les adducteurs (muscles puissants dans les manœuvres). - Placement de la concentration et intégration des sensations par la respiration. - Réveil des neurotransmetteurs.

Consignes - Ecarter les pieds et garder le dos droit. - Descendre de gauche à droite et pousser les bras devant. - L’expiration doit se faire en montant. - Attention le genou reste au dessus du pied. - Observer les vagues pour analyser le spot. - Etre de + en + dynamique.

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Objectifs

«Avant le sport nos muscles et tendons sont à une T° de 36°C. Leurs efficacités maximales se placent à 39°C. A cette température, les tendons sont plus élastiques et la souplesse musculaire beaucoup plus grande. La force musculaire augmente également avec la température (2% par degré, R.Close 1972). L’échauffement amène donc à un état de performance optimal. Il est nécessaire d’effectuer une mise en route du système cardio-pulmonaire par un bon réveil musculaire avec des activations articulo-musculaire, afin d’éviter les blessures à froid… L’exemple parfait des surfeurs qui ont souvent des problèmes musculaires au dos pendant la session, le claquage sur une vague, épaules douloureuses pendant des semaines, des entorse aux genoux, chevilles…L’échauffement est là pour offrir une bonne ventilation pulmonaire et une meilleure utilisation de l’oxygène vers les muscles et organes. Faire monter la température corporelle afin d’accroître le débit sanguin et optimiser l’irrigation vers les muscles. Cette montée de température à pour effet d’accélérer la vitesse des contractions musculaires qui, suite à une étude, montre que pour 1° de plus les transmetteurs nerveux augmentent la vitesse des réactions du sportif de presque 15%…

- Lever le genou le plus haut possible vers l’épaule opposée sur l’inspiration. - Descendre très lentement vers la gauche ou la droite pour finir en position « squat ». - L’expiration doit se faire sur une extension très dynamique. - Attention : les genoux au dessus des pieds. - Pousser les bras loin devant en bas.

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- Trouver des repères et des sensations d’équilibre. - Mobiliser les quadriceps, les adducteurs (muscles puissant dans les manœuvres). - Placement de la concentration et intégration des sensations par la respiration. - Réveil des neurotransmetteurs. - Intégrer la gestuelle propre au surf.

Consignes

...Vous comprendrez aussi que l’échauffement prépare les muscles et les tendons à surfer. Des tendons plus élastiques et des muscles plus souples seront moins sensibles aux risques de déchirure, d’élongation, de claquage, de contracture. Des articulations (très sollicitées par des manœuvres plus radicales aujourd’hui) préparées seront moins sujettes aux entorses, foulures ou luxations. Être bien échauffé consiste donc à éviter la plupart des blessures et accidents.

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Votre échauffement permettra à vos cartilages de s’adapter aux efforts. Les charges qu’ils subissent les font gonfler de plus de 10% par le phénomène d’absorption du liquide synovial entourant l’articulation. Le cartilage joue mieux le rôle d’amortisseur et gagne en élasticité pour devenir plus résistant aux chocs et aux cisaillements.»

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Objectifs

Consignes

- Développer l’explosivité. - Mobiliser les membres inférieurs. - Placement de la respiration sur le saut. - Réveil des neurotransmetteurs. - Sauter haut et loin.

- En position assise, les bras le long du corps. - Exploser vers le haut et l’avant. - Utiliser les bras pour gagner de l’amplitude. - Ne pas toucher le sol avec les mains à la fin - Faire une dizaine de bondissements. - Inspirer en bas et expirer pendant le saut.

«Durant cet échauffement, toutes les actions doivent s’enchaîner avec 30s de récupération entre les exercices. Cela devrait vous prendre entre 10 à 15 minutes. Cela revient à dire que vous aurez besoin de 1mn d’activation par mouvement.»

Objectifs

Consignes

- Mobiliser les membres inférieurs et supérieurs par des mouvements synchronisés. - Accroître la souplesse du bassin. - Développer la synchronisation et la dissociation du haut vers le bas du corps.

- Prendre un point d’appuis. - Faire des vas et viens de gauche à droite puis d’avant en arrière. - Synchroniser le bras et la Jambe opposé. - Placement de la respiration naturellement.

Objectifs

Consignes

- Mobiliser les membres inférieurs avec des mouvements dynamiques. - Accroître la souplesse du bassin. - Développer la dissociation du haut et du bas du corps et l’équilibre.

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- Ne pas utiliser le haut du corps. - Lever le genou le plus haut possible vers son opposé, être le plus dynamique possible. - Rester stable, puissant, gainé avec l’expiration le pied levé.


- Mobiliser les membres inférieurs et supérieurs par des mouvements synchronisés. - Accompagner du regard chaque mouvements. - Développer la synchronisation et la dissociation du haut vers le bas du corps. - Utiliser la gestuelle que l’on retrouve dans les manœuvres.

Consignes - Partir du haut pour d’écrire la gestuelle d’une manœuvre (exemple du roller après le bottomturn) et finir dans la position de départ. - Utiliser le regard comme ligne de conduite du haut vers le bas puis vers le haut. - Vos mains dessineront un 8 devant vous, alors vous suivrez le mouvement avec le corps. - Etre de plus en plus dynamique.

«L’échauffement c’est aussi la préparation mentale, autant pour le sportif occasionnel que pour le compétiteur. Un surfeur échauffé se sentira plus en sécurité et en confiance pour charger dans les vagues. La respiration sur l’échauffement lui permet aussi d’emmagasiner l’oxygène utile aux multiples apnées rencontrées lors d’une session. L’appréhension lors d’une reprise sera diminuée, le trac avant une compétition amoindri, l’estime de soi et l’engagement plus réfléchi. L’échauffement améliore l’attention et la concentration.» Objectifs - Souplesse du bassin. - Contraction des obliques. - Placement de la respiration. - Concentration sur les gestes et attitudes à avoir sur la planche (projection et visualisation des gestes).

Consignes - Etirement dynamique de gauche à droite. - Descendre le plus bas possible en faisant glisser la main sur la cuisse et pousser l’autre main à l’opposé. - Souffler sur la descente. - Contracter les obliques et inspirer l’entement sur la remontée pour changer de coté. - Rester 5 à 6 seconde sur chaque jambe.

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Objectifs


Objectifs

Consignes

- Mobiliser les membres inférieurs et supérieurs par des mouvements explosifs. - Accroître la puissance du haut du corps avant de rentrer dans l’eau. - Développer puissance, synchronisation et précision du haut et du bas du corps. - Utiliser la gestuelle que l’on retrouve aut ake off.

- De la position plat ventre, faire 5 pompes très dynamiques les coudes contre le corps. - A la dernière pompe, exploser vers le haut. - Finir sur les pieds en faisant glisser le genou avant entre les bras. - Garder l’attitude de base 5s les yeux fermés. - Levez-vous pour faire des cercles avec les bras. - Passer de nouveau sur le ventre pour recommencer.

«Le surfeur actuel doit être capable de s’adapter physiquement à tous les efforts. Son énergie musculaire est tout aussi bien capable de produire un effort aérobie, anaérobie lactique ou alactique. Sur le plan neuromusculaire ses atouts sont la vitesse de réaction et d’exécution, l’équilibre, la coordination et l’adresse. La mécanique musculaire de cet athlète moderne, requière force, puissance et souplesse pour exécuter au mieux les manœuvres très rapides, de plus en plus aériennes, qui exigent une très bonne dissociation du haut et du bas du corps. L’hygiène de vie et alimentaire est d’autant plus importante pendant les périodes et journées de surf très rapprochées, allez bon échauffement et bon été à tous !...» Dans le prochain numéro, Doud s’attaquera à un circuit training spécial moto. En attendant, rejoignez sa page Facebook « Préparation Physique Surf ». Et visionnez ses vidéos sur sa chaine youtube doud179.

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Mentions & remerciements Créé, rédigé, mis en page et produit par Jeff Ruiz & Anthony Caldo XLMag Objectif Landes 2011 tous droits réservés Tél: 06.43.34.56.72/06.42.83.12.64 www.xlmag.fr jeff@xlmag.fr antho@xlmag.fr

Les rémunérations publicitaires de ce magazine ne couvrent que les frais de production et de fonctionnement. XLMag décline toute responsabilité quant aux textes et photos qui lui sont envoyés et qui demandent à être publiés. Ces articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. XLMag est imprimé sur papier recyclé par SNI imprimerie

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Baptiste «Tisto» Haugomat - www.photo-trafic.com Vincent Devert - www. vincentdevert.com Acacia Piks - www.acaciapiks.com Jessie Barbotin - www.trip-surf.com Nicolas Risch - www.nicolas-risch-photography.fr Dominique Sanchis - www.surfingaquitaine.com Ont collaboré à ce N°: Philippe Courtesseyre- www.landes.org Lanitz Prod - www.lanitzprod.fr Mathieu Plessis - www.ideclik.com Hotrider- www.hotrider.fr Arthur Derepas - Rémi Derepas - Cédric Giscos Bruno Serby - Fred Compagnon - Thomas Pitois Eric Forney - Jean-Edouard Marie - Amsterdam Thomas Quirante - Julien Miremont - Yvon Martinez Charly Chapelet - Jérémy Arnoux - Mathieu Desaphie

XLMag adresse toutes ses félicitations à Baptiste «Tisto» Haugomat pour la venue au monde de sa petite Kalie, et bravo à la maman !



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