XLMag N°2

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012 et donc bonne année déjà pour commencer. Vous allez me dire que vous voyez double. Non, rassurez-vous. C’est le second n° d’XLMag et à la rédac, on souffle nos deux bougies entre quatres yeux. Tout prend une double dimension. On prendra deux fois plus de temps pour vous dire à tous merci pour le succès que nous avons rencontré depuis la création du mag. Nous avons envie comme pas deux, de nous dédoubler pour tout couvrir et tout pouvoir vous proposer. Nous ne sommes que deux mais nous essayons de nous plier en quatre pour vous satisfaire. -5-

Mathématiquement, c’est possible, comme c’est possible aussi de vous proposer deux fois plus de photos, deux fois plus de collaborateurs, deux fois plus de partenaires. Nous sommes donc deux fois plus heureux de vous retrouver pour ce second XLMag. Le doublé, pour cette même paire d’amis et collègues. Alors en deux mots, si vous persistez à voir double, n’y allons pas par quatre chemins. Lisons ensemble ce deuxième opus, et plutôt deux fois qu’une ! A nous deux XLMag


©J.Ruiz-Liquid eye



ŠUNIT/Weidemann

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De la Loire Atlantique aux Landes, un véritable jump de malade pour les frères Pagès.

©DC/Fred Egli

Salut Tom, tout d’abord, explique-nous stp comment toi et ton frère, deux jeunes Nantais, avez atterris ici dans les Landes. Devait y avoir une sacrée rampe! Salut Philippe, effectivement nous sommes passés de Nantes à Hossegor, nous n’avons pas quitté l’influence de l’Atlantique, tout en privilégiant un bon taux d’ensoleillement et quelques degrés de plus, tout ça pour un meilleur confort de vie...La vie se charge de créér des opportunités qu’il faut savoir saisir et c’est ce que nous avons fait, les Landes c’est chez nous maintenant!


C’est donc ici que tu bosses ton désormais célèbre «volt», tes «turns-down» et autres «whips». Des figures que tu privilégies aujourd’hui? Tu en as d’autres en prépa? Oui c’est ici, sur le terrain de St Vincent de Tyrosse que je travaille mes sauts. Les turns-down et les whips sont les figures de base du FMX, elles viennent du motocross, il me plaisait de les pousser à fond et ainsi d’exprimer la véritable image du freestyle. Le volt quant à lui, est une figure qui fait partie de l’innovation. J’ai aussi bien sûr, une ou 2 figures en court de préparation mais chut!...

Fin 2009, tu subis un trop plein de pression, tu perds l’envie même de continuer. Comment, à cette période là, vas-tu trouver les moyens de compenser? Puis de retrouver ce plaisir de rouler après ces deux mois off? Le fait de faire un break total permet de voir autre chose et de tenter d’autres expériences auxquelles tu n’aurais jamais eu le temps de goûter autrement. J’ai ainsi pu essayer différentes disciplines comme le parachutisme en chute libre ou encore le pilotage de voitures. Mais j’ai également profiter de ce break pour apprendre de nouvelles choses en moto comme le volt d’ailleurs, et c’est comme ça que petit à petit j’ai ainsi retrouvé le plaisir de rider et de revenir au meilleur de ma forme.

©DC/Fred Egli

Tom Pagès créé un véritable «Tsunami», quand il s’agit de faire le spectacle, lors du DC All show d’Hossegor, qui a eu lieu pendant le Quik Pro France.


©UNIT/Weidemann

Bientôt, c’est les X-Knights au Costa Rica, alors prêt à remettre ton titre en jeux? Tout à fait, et c’est d’ailleurs toujours un plaisir d’aller au Costa Rica. Les X Knights, c’est une compétition à laquelle j’aime vraiment participer car le public de San José est tellement sympa. Je vais malgré tout aussi devoir me surpasser pour conserver mon titre là-bas, car de très bons riders seront présents cette année.

Tu as débuté par le cross et tu as toujours aimé le sable, tu sais que la Ronde d’Hossegor c’est pour bientôt, tu viens?

«Je vais...me surpasser pour conserver mon titre...»

As-tu une idée de ce que réserve le futur pour le FMX? L’évolution des machines a t’elle ses limites? Bien sûr, les évolutions techniques sont inévitables, tout le monde cherche à s’améliorer. Que ce soit pour la simple performance ou encore pour assurer une meilleure sécurité. Dans chaque discipline c’est la même chose, alors le FMX comme les autres, s’adapte. Mais l’évolution est due avant tout à l’imagination des pilotes, sans cesse débordante!

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Oui c’est vrai et j’aime bien rouler dans le sable en effet, c’est très physique, mais c’est pour moi comme un loisir. Alors je devrais effectivement participer à l’annuelle Ronde des Sables d’Hossegor, mais aussi participer à l’Enduropale du Touquet ainsi que la GURPTT à Grayan avec une Yamaha officielle YZF 450.


Le circuit de Tyrosse, tenu par le Moto Club des Plages, véritable terrain de jeu et d’entrainement pour Tom Pagès.

On ne peut pas se quitter sans te demander des nouvelles de Charles. Ton frère bosse toujours sa rééduc depuis son accident, il n’a toujours pas le droit de retoucher aux guidons n’est-ce pas?

En tout cas, merci Tom d’avoir répondu à mes questions. Merci de la part d’XLMag également.On te dit «merde» pour le Costa Rica. Passe le bonjour au frangin et dis lui qu’on pense à lui.

Oui, Charles continue en effet sa rééducation et j’en profite d’ailleurs pour l’accompagner à l’école du cirque où l’on se marre bien tous les deux là-bas. Bien sûr, il ne peut pas encore reprendre la moto à haut niveau, c’est trop tôt, il lui faut encore patienter...

Je lui dirai, merci à toi Fifi et à XLMag de nous avoir accordé ces quelques lignes et bonne continuation à vous tous.

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Bye !


©UNIT/JFM

Retrouvez les frères Pagès et suivez leur actu sur leur site officiel : www.brothers-trip.com Vous pouvez également rejoindre la page officielle de Tom sur facebook : www.facebook.com/TomPages Bien sûr, la rédaction suivra Tom durant la Ronde des sable d’Hossegor qui aura lieu à la fin du mois, évènement qui aura d’ailleurs droit à un article complet dans le N°3 d’XLMag.



©J.Ruiz

Vincent Verdier remportant les Championnats des Landes Masters dans la catégorie «Grand Master»2011 sur le spot des VVF de Capbreton le 26/11/11

Grand Kahunas : Jacques Escales Kahunas : Jean-Louis Poupinel Master : Olivier Salvaire Sénior : Benjamin Foulet -15-




1..2..3..4..5..6..7..8..9....10ème

Quiksilver pro France

Par Jeff Ruiz

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Kelly Slater, icône chez Quiksilver, n’a pourtant jamais remporté le Pro France à Hossegor

©Djé/1moment-1image


Andy Irons 24/07/78-02/11/10

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ne décennie donc que le Quik Pro France célèbre la huitième étape du circuit mondial ASP sur les spots landais d’Hossegor, Seignosse et Capbreton. 10 ans de succès, de victoires, de spectacle, dans l’eau et hors de l’eau. Une épreuve phare et bien souvent cruciale, dans la course au titre du meilleur mondial. Le Quik Pro France a su perdurer au fil des années, grâce à la qualité de ses beachs breaks à la réputation mondiale, et à une organisation dantesque, capable de bouger ses installations au rythme des bancs de sable et de leur mouvance. Cette formidable capacité d’adaptation des infrastructures a eu raison des caprices de l’océan, et su éviter toute perte de temps dans le calendrier, en assurant ainsi un spectacle en continu. En 2001, l’épreuve doit malheureusement être annulée pour sa grande première, en raison des attentats du 11 septembre qui viennent juste de frapper l’Amérique. Par respect pour tous les disparus de ce tragique évènement, les organisateurs décident de ne pas promouvoir la compétition. Il faudra donc attendre l’année suivante pour connaitre le nom du premier vainqueur du Quik Pro France. Et c’est un Brésilien qui va ouvrir le bal, Neco Padaratz, frère de Flavio, va remporter la finale face au numéro 1 de l’époque Andy Irons. Andy qui avait réussi à battre Kelly Slater en demi, mais ne trouvera pas les vagues qui faut pour en découdre avec le grand espoir du surf brésilien. En 2003, Andy Irons revient en force, toujours au coude à coude avec Slater, son adversaire et pourtant ami de toujours. Cette fois ils ne s’affronteront pas en demi, peut être une opportunité de les voir en duel pour la finale? Et bien non, car contre toute attente, c’est Phil McDonald, l’Australien, alors 31ème mondial seulement, qui va choper LA bombe et anéantir les espoirs du roi Kelly qui ne retrouvera donc pas son vieux pote en finale. Une finale qui ne sera qu’une pure banalité pour Irons, qui conservera donc son titre de champion du monde acquis en 2002. S’en suit une édition exceptionnelle en 2004, le Quik Pro se déroule alors dans des conditions encore jamais vues jusque là. 4m offshore établi toute la journée, un dernier weekend magique, une finale de rêve, un cru qui restera dans les annales. Et c’est encore et toujours le regretté Andy Irons qui va s’imposer sur le spot de la Nord, devenu Hawaïen, les jetskis ont même la permission de ramener les surfeurs au line-up. A ce jour parfait, s’ajoute des circonstances parfaites. A savoir, que c’est cette fois, Bruce Irons, qui va s’occuper d’éliminer l’indécrotable Kelly en demi, et ainsi retrouver son frère dans une finale «familiale». Andy remportera pour l’occasion son 2ème titre d’affilé à Hossegor ainsi qu’un 3ème titre de champion du monde, le coup du chapeau comme on dirait au foot, et donc chapeau à ce grand monsieur du surf qui nous manque énormément!


©Alex Lesbats

Trois fois vainqueur du Quik Pro France Hossegor n’oubliera jamais AI

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n 2005, Kelly Slater a un espoir de reconquérir le titre, et peut-être même d’être courroné ici à Hossegor pendant le Quik Pro. Son seul obstacle se nomme, devinez comment? A.I...L’Hawaïen va une nouvelle fois s’imposer ici, c’est presque devenu une habitude, et va indiquer, par la même occasion à Kelly, que le champagne peut encore rester au frais. Mais ce n’est que partie remise pour l’Américain, qui va malgré tout, cette année là, finir en tête du classement ASP, laissant la seconde place à Andy. Une véritable compétition bien à part entre les deux hommes. L’année suivante, le rookie qui monte Jérémy Florès, décroche une wildcard pour participer au Quik Pro France. Le frenchie va se retrouver au troisième tour contre son idole, maître Slater. Une série disputée avec sérieux par le jeune Réunionnais, qui va s’accrocher jusqu’au bout et finalement ne perdre que de 0,67 pts. Jérémy est au top de sa forme, le champion d’Europe Pro junior, prouve à son public et à son sponsor Quiksilver, qu’il est capable de figurer parmi l’élite du surf mondial et ce très rapidement. D’ailleurs, fin 2006, il sera courroné champion du monde WQS. Cette année, il y aura du changement sur l’étape française. C’est une finale 100% Australo qui va se dérouler sur le spot de la Gravière. Joel Parkinson va littéralement dominer son compatriote Mick Fanning et remporter la finale. L’autre Français Miky Picon, est quant à lui sur le WT pour la première fois en 2006, il va malheureusement pointer à la 38ème place en fin de calendrier et va devoir réattaquer le WQS afin de se requalifier sur le tour. Jérémy, lui, fait son petit bonhomme de chemin, ses performmances le courronent même «Rookie of the year» par l’ASP. Il fait son entrée sur le world tour en 2007 donc, et va desuite démontrer qu’il n’est pas venu là pour enfiler des perles! En Mai, il va se hisser au 4ème round de l’épreuve de Teahupoo en battant Kelly. Ici à Hossegor, Mimi doit passer par les repêchages pour atteindre le 3ème tour, dans lequel il se fera battre par le Sud-Africain Greg Emslie. Miky, invité en wildcard, se fera également stopper au 3ème tour par Mick Fanning. Greg Emslie et Mick fanning, ce sera d’ailleurs l’affiche de la finale de 2007, l’Australien prend sa revanche sur 2006 et il gagne à Hossegor, remportant le titre mondial par la même occasion. En 2008, c’est le retour de Miky sur le WT, il n’aura fait qu’un rétrogradage éclair sur le WQS, et le revoici ainsi parmi l’élite mondial en compagnie de son pote Jérémy ainsi que l’autre star montante du surf tricolore : Joan Duru. Le jeune Ondrais de 19 ans va même se mettre le public dans la poche dans sa série contre Slater. Sans complexe, le chaouche va jusqu’à envoyer un air 360° magnifiquement replaqué à quelques mètres du bord noté 9.17pts, deuxième meilleure note de l’épreuve. Jérémy Florès lui, sera fragilisé par une micro-fissure à la cheville, une blessure qui refera parler d’elle 3 ans plus tard... C’est finalement l’Australien Adrian Buchan qui remporte l’épreuve vs Slater, Kelly, victime d’un crucial manque de houle, aurait dit «Ah si la finale avait duré 40mn!...»

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ŠJ.Ruiz

Mick fanning champion Ă Hossegor et du monde en 2007


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’année suivante, en 2009, les frenchies rentrent en force sur le Quik Pro France. Il y a du monde au portillon : Alain Riou, Miky Picon, Michel Bourez, Jérémy Florès, Tim Boal, Joan Duru et Patrick Beven.

Rien que ça! Des qualifiés, des wildcards, des séries de haut vol...Mais parmi tout ça, c’est Patrick qui va sortir du lot, et pas qu’un peu. Réussissant tout d’abord l’exploit de battre le champion du monde Mick Fanning dès le 1er round, puis vint le tour de Joel Parkinson et Dean Morrison au round 4. Il continue sur sa lancée et c’est Bobby Martinez qui voit sa place en demie nettoyée par Monsieur Beven. A 31 ans, Patrick finira son parcours exceptionnel en demi-finale, qu’il perdra contre Bede Durbridge, la 3ème place au Quik Pro constitue là sa plus belle perf à ce jour. C’est finalement Mick Fanning qui va remporter cette édition 2009, et par la même occasion le titre de champion du monde, un copier/coller de 2007. En marge du Quik Pro, a lieu la finale mondiale du King of The Groms (16 ans et moins), et cette année 2009 va être le témoin d’une révélation dans le monde du surf. L’explosion d’un jeune prodige brésilien, qui va littéralement survoler la compétition de A à Z. Je veux bien sûr parler de Gabriel Médina, qui va remporter la finale du KOTG avec la note ultime de 20/20! Seul Kelly Slater avait réussi auparavant à décrocher deux 10/10 dans la même série, face à un jury de l’ASP. Gabriel, ne lâche pas le WT des yeux pendant ce Quik Pro, et il se dit, à ce moment là, qu’un jour lui aussi pourra être à la place de Mick... Après un début frileux, niveau vagues, c’est finalement une houle de 3m qui vient laminer le spot des culs-nus, pour ce cru 2010. Des sessions massives, engagées, ne laissant pas le droit à l’erreur. Une vraie mer d’hiver, des barrels caverneux, dans lesquels certains comme Kelly Slater, en ressortent miraculeusement, après avoir rétabli son déséquilibre sur un seul pied! L’extra-terrestre avait encore parlé. Michel Bourez fait une chute vertigineuse et se fait broyer par la masse d’eau, une rumeur parcours la plage. Bourez ressort groggy du plus beau wipe out de cette édition mais sans dommage. Des vagues insurfables, sauf par les pros, eux-mêmes rentrant tous bouches bées sur le sable. Yann Bénétrix lui-même perd Slater en Jet, et se fait renverser. Une véritable boucherie, mais un spectacle hallucinant depuis le sable. Mick Fanning, va se délecter de ces conditions, du début à la fin. Il tube sur tube sur des lames de 2m50, survole ses séries, jusqu’à la finale, où il assome Slater d’un 16,90pts contre 6,74 petits points. Kelly invisible en finale, laisse la 1ère place du podium à l’Australien qui égale donc là Andy Irons et ses 3 victoires au Quik Pro France. Ce qui n’empêchera pas Kelly Slater de redevenir champion du monde, c’est cette année là son 10ème titre...et ce n’est pas fini!

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ŠJ.Ruiz

Des conditions dantesques au Quik Pro 2010


©Antho Caldo

A 17 ans seulement, Gabriel Médina est venu dépoussiérer le World Tour


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ette année 2011 fut un retour aux sources, la redondance de la décennie, le hasard qui fait bien les choses. Apellez-le comme vous le voulez, mais le vainqueur du Quik Pro France 2011 sera également brésilien, tout comme le fut le 1er à décrocher le titre en 2002, souvenez-vous de Neco. D’ailleurs les deux surfeurs se connaissent bien, ils ont surfé ensemble et se sont même déjà affrontés en séries. Sauf que le second a dû attendre 5 ans avant de remporter le Quik Pro, depuis son entrée sur le WT. Gabriel lui, n’aura attendu qu’un mois! Un seul petit mois après son arrivée dans l’élite du surf mondial, que Médina, 17 ans seulement, remporte déjà une épreuve du world tour. Une véritable révolution, Gaby surfe en compét comme en freesurf, étalant son jeu des 7 familles à qui veut bien l’affronter. Dans la famille «big air», je demande le «slob air», le «superman», le «reverse»... Pas la peine de piocher, Médina les possède tous. Et il ne joue pas à l’épicier, il s’en sert, que celà soit au 1er round ou en finale, quitte à vous mettre combo à chaque vague exploitée. Cette année, choc des générations oblige, c’est le vétéran Taylor Knox qui en a fait les frais en demi-finale, mais aussi Kelly Slater avant ça en quart, n’avait pas pu déménager de comboland. Imaginez-vous que Gabriel n’était même pas né quand Kelly gagne son 1er titre de champion du monde en 1992. Alors surnotage, effet de mode ou bien tout simplement juste retour des choses? Ce qui est sur, c’est que le jeune Brésilien envoit du bois, et replaque tout, il assure le spectacle, décroche le seul 10 pts de la compétition. Pour le battre, il faut sans cesse faire des scores au-dessus de 16 pts. La barre est placée très haute, trop haute? Quoiqu’il en soit, on s’attendait à ce que ce jeune prodige arrive un jour en haut de l’affiche, sa prestation de 2009 au KOTG, ne pouvait pas rester sans suite. Et encore une fois, la boucle est bouclée, c’est à Hossegor qu’il confirme son passage réussi chez les «grands». Mais le Quik Pro France 2011, n’a pas été le carnaval de Rio pour tout le monde. Ainsi Jérémy Florès, qui débute pourtant la compétition avec un gnak extraordinaire, se blesse à la cheville dans un tube. Il sent une pointe qui lui rapelle de biens mauvais souvenirs, car cette cheville droite lui a déjà joué des tours en 2007. Il est dans sa série contre Kai Otton qu’il domine pourtant de main de maître. Mais Mimi doit se rendre à l’évidence et sort de l’eau quelques minutes avant la fin, se fait escorter jusqu’aux backstages car il ne peut plus poser le pied à terre. Jérémy est qualifié pour le 4ème et le 5ème tour, mais l’IRM confirmera une lésion du ligament et il devra déclarer forfait. Un coup dur pour le Réunionnais qui était pourtant archi motivé pour remporter cette épreuve, ici à Hossegor, devant son public. Mais gageons que ce n’est que partie remise. En résumé, c’est bel et bien la nouvelle école du surf qui fera le show pour ce 10ème anniversaire, et la finale n’est pas là pour me contredire, puisque Julian Wilson se dispute la plus haute marche du podium avec Médina. Quelques airs plus tard, au terme d’une série à rebondissement et à suspens, le Brésilen l’emportera de 0,90 pts.

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ŠAntho Caldo

Kelly et Gabriel ensemble, passage de flambeau? Une image qui illustre parfaitement cette dĂŠcennie de Quik Pro France


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Miky at home, désormais en mode freesurf only

©Baptiste «Tisto» Haugomat


Miky Picon Le mot du directeur

XLMag : Miky après 3 années passées sur le WT, on t’a aperçu cette fois de l’autre côté du miroir pour cette 10ème édition du Quik Pro, une belle reconversion non ? Miky : Le Quik Pro fait parti de ma reconversion depuis l’an dernier où j’etais aux cotés de Charley Puyot. Mais cette année on m’a vraiment passé le relai et jai vraiment adoré.. .je ne pensais pas que celà pouvait être aussi intense, vraiment. XLMag : On t’a senti super attentif sur les évolutions de houle, des bancs de sable et du vent et tu as su prendre les meilleurs décisions pour les surfeurs du tour, ton expérience du terrain a été un bon allié sur ce coup là j’imagine ? Miky : Le gros du travail se fait 1mois avant l’épreuve, il faut annoncer le pic principal trois semaines avant pour avoir le temps de tirer tous les câbles pour avoir la top qualité pour le web…Donc on a toujours le risque de choisir le mauvais spot, c’est sur. Ou c’est le banc de sable qui bouge d’endroit. C’est la décision la plus difficile et je pense que mon expérience sur le coup m’a aidé. Ensuite, pendant l’épreuve, tu as déjà des retours et grâce à la connaissance des bancs de sable le tout en fonction de la houle et de la marée fait que là, on s’adapte en fonction de toutes ces conditions réunies. Le prestige du Pro France, c’est inévitablement que c’est une compétition mobile. XLMag : Et ça ne t’as pas trop manqué d’enfiler un lycra ? Miky : Pas du tout je n’y ai meme pas pensé. J’ai eu autant d’adrénaline à regarder et autant de plaisir à voir les surfeurs ravis sur l’organisation et sur les vagues. XLMag : Le Quik Pro a notamment été marqué par la blessure de Jérémy, un coup dur alors qu’il était vraiment en super forme, le pote a-t’il pris le dessus sur le directeur de compét pour le soutenir ? Miky : Oui on était vraiment triste pour lui. Il était en grande forme en plus. Pour une fois quil se sentait bien et sans pression pou le Pro France. Enfin ce sont des choses qui arrivent, il est super motivé pour son retour et s’entraine dur pour terminer la saison à Hawaii avec un bon résultat sur le Pipe. XLMag : C’était les 10 ans du Quik Pro France, tu te vois comment toi dans 10 ans ? Miky : Dans 10 ans!!!...Houla il y en des choses qui peuvent se passer en dix ans. Aucune idée, mais je pense que je serais à fond avec Quiksilver, Moskova et ma future famille. XLMag : Merci Miky et XLMag te donne rdv l’an prochain mêmes conditions, même spectacle ! Miky : On croise les doigts et merci à vous!

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©Karl Causson

n ppé e a r t s le en ou bi u’importe g n o il q nt foot e ...pour G l’ivresse! e r a du b Nord n ait Faire acté à la rvu qu’o r u surf t acon, po fl

©Mc

Burn

©Marc Oliva

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3447 dans notre lointaine capitale que va naitre notre Mc Burn ’est un 24 février 1925 national. Un papa et une maman kiné, qui, par bonheur, sont tombés amoureux du Sud-Ouest de la France, et viennent régulièrement passer leurs vacances sur la cote Landaise. C’est ainsi que le petit Gilou, âgé de seulement un mois et demi, va découvrir pour la toute première fois Hossegor. Son papa a décidé de venir tous les étés, il travaille pendant la saison estivale dans un cabinet de massage, et parallèlement, tient le club des dauphins. Un espace réservé aux enfants à même la plage, situé à l’endroit où se trouve «Chez Minus» actuellement. Difficile d’imaginer qu’il y a quelques années, les gens se baignaient et tapaient la bronzette à cet endroit là, et pourtant... Gil, quant à lui, va s’épanouir au rythme de ces jours magiques qu’ils passent ici, musique, filles, surf. Chaque moment reste gravé, et le retour à Paris est de plus en plus difficile à digérer. Pourtant le miracle va opérer, alors qu’il n’a que onze ans quand il apprend la bonne nouvelle : «Cette année on descend à Hossegor...et on y reste!».


Gil ne pouvait rêver mieux, lui qui s’était découvert une passion pour le surf, il y a déjà trois ans, réalise qu’il va pouvoir désormais se consacrer un peu plus à ce sport et à l’océan qui le fascine. Ils habitent désormais non loin du lac d’Hossegor, et il ne lui faut pas plus de quelques minutes pour rejoindre la plage à pied. Encore moins de temps en bécane. Car l’année suivante, c’est bel et bien en 80 YZ que Gil va se déplacer. La planche sous le bras, la Yamaha le menant aux culs-nus, c’est le début d’une autre véritable passion qui pointe là du bout du nez : la moto. Grands espaces et goût du sport, le petit Beurnier a très vite soif de tout. Vitesse, liberté, c’est le milieu des années 70 et le grand blond à l’allure désinvolte, les dévore avec un appétit incommensurable. Gil a envie de tout faire, tout connaitre, il bave devant ses revues américaines dans lesquelles il voit des Hawaïens faire du jet sur les vagues massives du North Shore. Les vagues massives, parfois il les a ici sur le spot de la Nord, mais quand ça devient bien méchant au large, pas moyen d’y accéder, à moins...à moins d’avoir un...jet ski! -37-


©J.Ruiz

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©Clé

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Sur terre comme sur l’eau, en tenue de pilote ou en boarshort, le Mc Burn connait sa partition sur le bout des doigts

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n jet d’accord, mais faut du fric pour ça. Jusqu’alors Gil était au lycée Lauga de Bayonne afin d’obtenir son BAC technique F1. Il décide donc de faire un break et part pendant trois saisons d’affilée bosser au Club Med. Santa Thérésa en Sardaigne, Agadir au Maroc puis la Polynésie, Gil n’a alors que 20 ans et découvre vite qu’il est fait pour les voyages. De retour au pays, il promet à sa mère de suivre des études de sport sur Bordeaux, mais par un hasard hertzien, celle-ci va découvrir qu’en fait son fils est animateur sur NRJ. Grillé pour grillé, il continuera plus d’un an sur les ondes, puis sera DJ dans plusieurs discothèques locales comme le 15, le Traouc, l’Escargot ou bien le Doors. François Payot, l’embauche pour animer le feu Rip Curl Pro Landes de 88 à 2003. C’est à ce moment là que le jetski revient sur le tapis. Payot en a fait venir un de Belgique, Gil l’essaye sur le Lac d’Hossegor en compagnie de Bernard Veris, champion du monde de freestyle. Conquis, il se paye un 650 SX Kawazaki. Herby Fletcher, pionner de la discipline à Hawaï, lui propose de faire une démonstration pendant le Rip Curl Pro. 15000 personnes assistent à un spectacle inédit. Le jet fait son entrée dans l’hexagone, Gil va pouvoir surfer les gros sets de la Nord comme il le rêve depuis longtemps, il va même devenir le précurseur du surf tracté en Europe en 1990. Mais c’est le freeride qui va asseoir sa réputation. En 1998, il va coorganiser le 1er rassemblement freeride à Vieux-Boucau la Jet Land. En 2000, il participe aux 1ers championnats du monde à Montalivet, seul Français sur le podium, il se classe 3ème. En mai de cette même année, il va créer avec Laurent Calliot et Eric Forney, la Free Ride Company (FRC), un team de pilotes participant aux différents championnats. Par la suite, la FRC est devenue une asso gérant le sponsoring, l’évènementiel, ainsi qu’une école de jet freeride, la seule au monde ayant un moniteur diplômé. De 2002 à 2009, il participe aux annuels Hossegor Air Festivals, dans lesquels il conviait les meilleurs riders internationaux à participer à cet évènement multi-sports. Mais Gil suit également les championnats du monde freeride à travers le globe et fait plusieurs podiums se classant 7 fois dans les trois 1ères places en 10 ans, puis, consécration gagne la coupe du monde et la coupe des nations à Bali en 2006. Seconde place aux Championnats du monde à Supertubos au Portugal en 2007

©FRC


© Sepmenad

Gil au show IDEX à Abu Dhabi

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’il n’y avait que le jetski, mais Gil est un véritable touche à tout. On pourrait écrire des pages et des pages sur ses exploits sportifs ou autres...(rires). La moto notamment, reparlons-en encore un peu. Quelques podiums sur différentes courses de sable comme celle d’Hossegor, les Baïnes ou le Touquet. En 1990 Gil rentre dans le Top 10, puis 5ème en 92, 3ème en 93. En 1994, alors qu’il dispute un holeshot et qu’il mène la course de bout en bout au guidon de sa HONDA 500 CR, il casse son moteur dans le dernier tour alors qu’il avait 3mn d’avance sur ses poursuivants. En 1993, il roule en Nationale B et remporte le Cross nocturne de St Vincent de Tyrosse. En 2004, il roule et coorganise la «Sablagascar», dans les dunes de Tuléar au sud-ouest de Madasgascar. Il y termine 3ème sous une chaleur accablante et malgré une turista mal venue! Il roule une dernière année en 2005 sur une 250CC 2 temps, termine second de sa catégorie et second des Masters derrière feu Eric Aubijoux (disparu au Paris-Dakar l’année suivante). En février 2011, Gil participe au plus grand show de FMX à Abu Dhabi, dans le cadre de l’IDEX, un défilé militaire international. Les shows à travers le monde, Gil en aura fait depuis, Jakarta, Barhain, Dubaï, Tunisie ou bien encore le Maroc. Le Maroc où il fut invité par sa majesté Mohamed VI, lui-même féru de jetski d’ailleurs. Gil Beurnier n’a que 137 281 ans et a pourtant déjà une vie bien remplie. Refusant toute soumission, toute dépendance, un véritable Globe Trotter des temps modernes. Les Canaries, Hawaï, Tahiti, la Réunion, Guadeloupe, Martinique, Marie Galante, Cuba, Haïti, République Dominicaine, Indo, Brésil, USA, Malaisie, Hongrie, Angleterre, Extrême Orient, Italie, Espagne...Il serait plus rapide, je pense de citer les pays où il n’a pas encore mis les pieds! Aujourd’hui Gil est moniteur de jet, mais ne se repose jamais sur ses lauriers. Ainsi à l’heure où vous lirez ces lignes, il se trouvera surement entre Dubaï et la Réunion invité à un show par ici, profitant de la vraie vie par là!...Mais toujours gaz en grand!

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©DR

©McBurn

©DR

Du club des dauphins à aujourd’hui...une destiné renversante!






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«Wissem air lines» ©Guillaume Arrieta


«Quand le skate repousse les barrières» ©Antho Caldo




«Chacun sa croix, pour lui c’est le skate!» ©Nicolas Risch

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Propos recueillis par Antho Caldo Photos: Droits rĂŠservĂŠs


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Le 5 septembre 2010, un bodyboarder landais décide de mettre les voiles pour le Pacifique! Pierre Näther commençait à se faire une petite place parmi les meilleurs bodyboarders de nos fameux beachbreaks landais. Un ride stylé, un niveau plus que correct et une bonne humeur permanente dont certains pourraient s’inspirer. Le tout fait de ce jeune Soustonnais un modèle de free surfeur. Depuis quelques années déjà, Pierre se frotte à différents reefs à travers l’Europe et le monde. Des escales aux Canaries, et deux trips sur «son» île des Philippines, Siargao, sur laquelle il a été adopté par les locaux. A l’heure où nous écrivons ces lignes, Pierre s’y trouve justement, nous lui avons donc demander de nous raconter son long voyage et ses passages sur les terres voisines. L’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie, bouclez votre ceinture et installez vous confortablement, le voyage va pouvoir commencer!


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out a commencé début mai, posé sur mon canapé devant une émission sur l’Australie. J’ai pris goût aux voyages quelques années auparavant en 2007, lors de mon stage en Pologne, depuis, j’ai enchainé plusieurs surf trips à Lanzarotte, Fuerteventura, aux Philippines, en Espagne et un voyage en Afrique. J’ai toujours rêvé d’évasion, de ce fait, je suis allé sur le net, pour regarder d’un peu plus près ce pays. J’ai vu que beaucoup de jeunes, dont les surfeurs, prenaient un visa d’un an, leur permettant de bosser, voyager et surfer en même temps. Du coup, sans même consulter personne, pour «rire», je fais une demande de ce visa. Le lendemain, je reçois un mail du gouvernement australien m’annonçant que ma demande a été accepté, valable un an. Obligation d’en parler aux parents, qui à première vue sont assez septiques, voir énervés à l’idée que je parte aussi longtemps. Mais finalement, comme j’ai les meilleurs parents du monde, ils décident de m’aider, même à chercher mes billets...Euh non, quand même pas! Le voyage aux Philippines m’ayant particulièrement marqué l’année précédente, et concordant parfaitement entre fin des cours, job d’été et saison des vagues. Je fixe mon départ au 5 septembre, direction les Philippines pendant 3 mois, puis l’Australie le 1er décembre, et ce pour 1 an donc. Les cours touchent à leur fin, dernier swell français de qualité, et le compte en banque qui passe au vert après la vente de ma voiture, je suis prêt pour le grand départ.

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Après un long voyage, me voilà sur cette île, qui m’avait fait un véritable choc l’an dernier, tellement l’ambiance et l’atmosphère m’avait plu, au point d’hésiter à ne prendre que le billet aller. Nous sommes tombés directement dans le vif du sujet, c’est à dire 3 semaines de flat total. Comme tout étranger venant surfer, par manque de vagues et de loisirs, nous avons vêcu la nuit et dormi le jour pendant 3 semaines. Enfin le 1er typhon qui pointe son nez, et quel typhon!... Quatre jours de swell parfait et bien massif. Gros «gavage» dans la bonne humeur avec des Basques, Landais, Girondins, Réunionnais, Portugais et Australiens. Nouvelle période sans vague qui me fait réfléchir : ça plus les gueules de bois à répétition, je cherche une destination de secours en attendant l’Australie. Billets et coût de la vie assez chers en Micronésie, j’opte pour la plus simple des solutions : Bali. Me voilà sur la fameuse île des Dieux que j’avais toujours vu dans les vidéos et magazines. Première impression : je savais qu’il y avait du monde ici mais pas autant!. Incroyable de voir autant de béton et de pollution sur un si petit bout de terre. Le matin, c’est Canggu, en partant à 4h du mat sous des pluies diluviennes, et les aprèms à Ulu et Bingin. Une fois de plus j’ai rencontré un bon groupe de Français. Lorsqu’ils sont partis, le prix étant trop cher, j’ai bougé sur Kuta. Avec un Guadeloupéen rencontré sur place, on ne va pas se mentir, on n’a pas mis un pied en bord de mer pendant une semaine. Un mois et demi plus tard, mon trip à Bali touche à sa fin avec une grosse fièvre, malade à crever! C’est reparti pour 2 jours de voyages au plus mal et me revoilà aux Philippines où je décide de m’exiler au nord, quelle erreur! En contact avec des Bretons sur Siargao qui scorent comme jamais, alors que je pataugeais sur des beachbreaks minables. C’est déjà le 30 novembre, le stress commence à monter. Ca y’est, je suis dans l’avion pour Sydney et je me demande où je vais commencer mon trip, où je vais dormir...Je prend mon guide que j’avais jamais ouvert auparavant, et je choisi d’aller à Kingcross me poser en attendant de voir comme ça va se passer. Les Backpacks sont sâles mais les prix sont très propres : 200$/semaines dans des chambres pour 6 qui puent des pieds...Je regrette déjà l’Asie. Les jours passent et se ressemblent, c’est à dire pas de boulot, temps de chien. Mon pote Guadeloupéen me rejoint et me propose d’aller en Nouvelle-Zélande. Je suis! Une fois le visa en poche, on prend nos billets pour le lendemain.



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rrivés à Auckland, nous achetons une voiture, puis direction le sud-ouest de l’île. Ici les arbres fruitiers poussent comme la mauvaise herbe, et les spots de qualité font légion. Tout juste le temps de se rencarder sur le backpacker et de revenir à la voiture, que déjà une jolie amende de 400 $ nous attendait, amend jamais payée, faute de moyen. Boulot, dodo, tout se passe bien. On ramasse des fruits pour 6€ de l’heure brut, et on ne surfe pas, va falloir faire quelque chose. Nous décidons de nous rendre sur le nord de l’ïle, dans l’espoir de surfer Indicator. Après une nuit de route, Nous surfons la section de Manubay avec des locaux bien stupides. Trip d’une journée, bonnes vagues, il est temps de rentrer pour aller bosser. Nous passons Noël, la nouvelle année, et un bon swell est prévu sur la cote ouest encore une fois, retour sur Raglan (Indicator). Une fois sur place, c’est moyen et venté. Nous passons la nuit sur la plage, puis repartons vers Raglan par des chemins accidentés. Et là c’est le drame! Boîte de vitesse cassée, bloqués en troisième, tout ça pour 80cm. Puis vient l’énervement, nous devons pousser la voiture pour démarrer à cause de la batterie, plus qu’une vitesse et 600 kms à parcourir pour rentrer à Backpack. Galère, mais on y arrive. Au bout de quelques jours, ras le bol du Backpack, je décide de partir loger chez l’habitant. Jours après jours, la routine s’installe, le surfe toujours aussi nul, le boulot encore plus, et mon retour en Australie approche. Je pars donc en weekend à coté d’Auckland surfer une gauche et un wedge parfait, juste pour oublier que je ne peux pas rentrer en Australie, car le compte voit rouge! De plus, je ne supporte plus mes hôtes et mes colocataires tout juste arrivés. Je craque, je prends 2$ pour payer le cyber pour en parler avec ma soeur, qui m’offre un billet pour rentrer en OZ. Quelques heures de bus, d’avion et de train, je me retrouve enfin à Cronulla, célèbre pour sa droite Shark Island. Arrivé en pleine après-midi, je surfe un beach break qui me vaut quelques bonnes visions dans le shorebreak. Je me dis que la roue tourne. En deux jours, j’ai eu des vagues qui n’ont pas marché depuis des semaines. Quelques jours après, je trouve un job. Je serai installateur de panneaux solaires pour les quatres prochains mois! Après avoir annoncé mon départ à mon boss, celui-ci n’a pas trouvé mieux que de me faire bosser environs deux jours par semaines, me promettant plus de travail pour les jours à venir... Ce mois fut marqué par mes retards de paiements de l’appart, un bon régime de pain de mie, et zéro dollar en poche de ma démission. Mon boss, étant soit disant malade, c’est en vélo, sous la pluie, que je suis allé à la factory chercher ma paye et lui souffler quelques mots gentils... Me voilà sur un nouveau départ, pas pour les Philippines comme prévu, mais pour les Northern, beach de Sydney, avec pour but de faire un maximum d’argent pendant trois mois, pour pouvoir quand même arriver à Cloud9 pour la saison des swells. Je me trouve rapidement un job bien payé dans le bâtiment, qui fera gonfler mon compte, me permettant la semaine d’après de me racheter un billet pour le mois d’août. Ce trimestre dans le Northern beach a béni par des vagues épiques un peu partout sur la cote est, faisant marcher des wedges bien épais et des slabs parfaits. Après ces trois mois de folie et enfin un compte en banque qui ressemble à quelque chose, je pars pour ma dernière semaine australienne en van avec un autre Gascon, Anthony Zozaya. Direction la south coast, emblême du bodyboard australien. Nous avons roulé et surfé des vagues comme Nuggen, Blackrock ou Mystics. Me voilà maintenant à l’aéroport de Sydney, après avoir dit aurevoir à tous les frenchies sur place, en avant pour six avions et deux jours de trip...Siargao j’arrive! -63-


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peine arrivé sur l’ile, j’enfile déjà ma chemise de cuisto pour ma première soirée de travail... Deux semaines après mon arrivée, et quelques sessions vraiment potables, les éléments se déchainent créant en même temps un super typhon de catégorie 5 et un autre typhon plus au large avec un très gros système qui fait du sur-place. C’est parti pour 10 jours de surf non stop, avec 1m20-1m50 tous les jours, sauf un gros jour à vraiment plus de 2m. Pendant les deux mois de septembre et octobre, j’ai vraiment sympatisé avec des Portugais sur place qui avaient du très bon matériel vidéo, j’ai réussi à avoir quelques images, assez pour une bonne petite vidéo dès mon retour en tout cas. La saison de surf n’a pas été trop mauvaise bien qu’on ait connu mieux. J’ai quand même raté LE swell de la saison car le premier jour d’arrivage, j’ai heurté assez violemment le reef avec la tête et le dos, ce qui m’a valu de bonnes griffures derrière, mais surtout un tatouage sur le front qui ne s’en ira jamais. Quel plus beau souvenir je pouvais garder de cet endroit que j’aime tant? Le problème se situe plutôt au niveau de mon cou, car sur le choc je me suis déplacé une cervicale complètement en dehors de la colone vertébrale, ce qui m’a bloqué le cou pendant près d’une semaine. Depuis d’ailleurs, je suis toujours incapable de bouger comme je veux, sachant que le moindre mouvement brusque me fait revenir la douleur instantanément. Sinon la vie sur l’ile c’est la routine, entre surf, soirées, tanduay, san miguel, coupe du monde de rugby, sieste, boulot, tanduay, san miguel, enfants, sourires, et la pluie qui ne s’arrête plus. Car au moment où je vous écris, nous sommes au début de la saison des pluies, mais avec La Niña en plus qui va sévir cette saison, ça promet!... Je ne sais toujours pas la date de mon retour, voilà maintenant 16 mois que j’ai quitté le pays, je fini mon trip lentement mais sûrement sous les cocotiers, au jour le jour, je serai peut-être de retour avant Noël, voir en mai l’année prochaine qui sait? C’est ça les joies du voyage... Je voudrais remercier Jeff et Antho pour m’avoir permis de vous raconter mon récit. Ainsi que Yohann de Wainot qui me soutient depuis près de deux ans maintenant, ma famille également et mes amis...»


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XLMag suivra Guillaume Mangiarotti et Charles de Poumeyrac au volant de l’association 4Landaise lors de ce raid Marocain a but humanitaire en partenariat avec l’UNICEF.



«Entre terre et mer, à l’écart de tout voisinage, les passionnés de karting ont eu un nouveau terrain de jeu. Sur un trâcé de 1400m, le plus long d’Aquitaine, les pilotes en herbes ou confirmés peuvent désormais venir en découdre sur le circuit d’Escource, 4ème du nom dans les Landes.»

Escource, spécialité : Karting!

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Textes et photos Djé 1moment-1image sauf mention

e n’est pas sans rencontrer de nombreux obstacles de toutes sortes que les propriétaires du circuit d’Escource, Catherine et Xavier BERTHELOT, ont pu concrétiser leur projet. Les mêmes qui avaient créé et exploité, avec succès, le circuit voisin, à Magescq. Et ce, pendant plus de 10 ans.Après 2 ans passés au Québec, le virus du karting les avait rattrapé. Retour en France. Mais le choix de la localisation de leur nouveau projet a aussi, et surtout, été un concours de circonstance qui n’est autre que la tempête Klaus du 24 janvier 2009, détruisant 60% du domaine forestier landais. Pierre SABIN, maire «jeune et dynamique» de la commune d’Escource leur a proposé ce site, le terrain étant sinistré. Les travaux ont donc commencé cette même année, pour une ouverture, retardée le 1er juin 2011. -71-


Planning 2012 : Mai : course de ligue Kart Mag : 20, 21 et 22 juillet Championnat de France : 27, 28 et 29 juillet Octobre : dernière journée de ligue

Karting Es cource quartier La Brule 40210 Escource Tél : 05 58 82 09 89

©www.altispot.com

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xtinction des feux… Ouverture des gaz ! ! ! Ce nouveau challenge a débuté sur les chapeaux de roue et rencontré un large succès pour sa première saison, à la hauteur des espérances des époux BERTHELOT qui ne regrettent pas leur choix d’installer un tel complexe karting loisir et compétition au bord de l’A10. «Nous retrouvons les habitués et certains des licenciés que nous avions lors de la création de notre club à Magescq», précise Catherine, avant d’ajouter «nous marchons très fort en saison avec toute la côte mimizanaise», qui n’est qu’à 16 km. Quelques tours de pistes auront suffi au staff d’«Es Course» pour se hisser facilement en haut du classement. Il ne reste plus qu’à entretenir la mécanique pour conserver ses réglages gagnants. Homologué par la FFSA, le complexe d’Escource s’est tout naturellement vu attribuer, dès la sa première année d’activité, une épreuve comptant pour le Championnat Open Atlantique. Ce sont près de 70 pilotes, répartis dans 5 catégories, qui sont venus exprimer leur talent sur le nouveau circuit landais les 3 et 4 septembre dernier. Des conditions météo clémentes, un bitume propre et régulier, un tracé agréable, de l’avis de tous, rouler à Escource n’est que pur bonheur. Et ils en redemandent. Le programme d’«ES COURSE» est déjà bien rempli pour l’année à venir, pas moins de 2 épreuves régionales et 2 épreuves nationales, dont un Championnat de France. Rien que ça! De leurs côtés, Catherine et Xavier BERTHELOT affirment que tout est déjà en place pour que tout le monde trouve son bonheur, que ce soit en assistant ou en participant à ces épreuves, la période estivale étant la plus favorable pour faire découvrir le karting à tous les vacanciers venus de la France entière, voire même d’Europe… -72-


ES COURSE en quelques chiffres : Longueur 1387m Largeur 8m (10m au départ) 150m de ligne droite, 230m de portion en position « à fond » Virages en dévers, parabole relevée, visibilité du tracé à 100% pour les spectateurs Records du tour : ROTAX : 51’’601 (moy. 96,765 km/h) le 04.09.2011 KZ125 : 51’’393 (moy. 97,157 km/h) le 04.09.2011

Pour Yves BLANC (ci-contre), Président de la Commission Régionale de Karting d’Aquitaine, ce nouveau circuit est naturellement le bienvenu. Il souligne le manque de circuits pour organiser ces épreuves, compte tenu de la difficulté à trouver des accords avec certains propriétaires tournés vers une exploitation commerciale de leurs installations. Escource permet une alternance pour élaborer le calendrier 2012, avec le circuit de Layrac (47), ou bien encore celui de Muret (31).



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Le Bowl pirate Carhartt un rĂŠsor disparu! Par le flibustier Guillaume Arrieta -75-


NDLR : Avant de commencer à lire cet article et afin de vous mettre dans le contexte prenez une bière dans votre frigo (la rédac’ ne valide pas les bières tièdes) et asseyez-vous confortablement.

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onstruire un bowl de skate est en soi déjà un peu fou, autant vous dire que pousser le concept jusqu’à aller recréer un spot en forme de bâteau pirate vous conduit directement à la case « irrécupérable » de l’ANPE. C’est pourtant sur cette case là, que s’est arrêtée l’équipe d’Allemands, mangeurs de saucisses, de Minus Ramp pour leur projet. Le bâteau a donc vu le jour en 2008 et fut mis en place pour le Helfest du mois d’Août de la même année. Ce festival de métal extrême basé à Clisson a donc vu arriver cet étrange « Masked and Hook Pirate Bowl » (nom originel du concept). C’est ici donc que le bowl pirate jeta l’encre pour la première fois. Autant vous dire que le spot a fait des vagues... De nombreux skateurs ont donc tenté l’abordage de ce bowl, mais sa rapidité (courbes raides, plats étroits) a vite permis une sélection naturelle entre les simples moussaillons et les véritables pirates. Une fois le festival terminé, les pirates fatigués, le bâteau a largué les amarres pour venir s’échouer sur les bancs de sable landais, dans la zone de Soorts où sont installés les locaux de la marque CARHARTT, initiatrice du projet. Les sessions sont donc reparties de plus belle, le bowl restant très technique, il fut donc réservé uniquement à des rides privés. J’ai eu la chance d’assister à une de ces sessions, c’était en Octobre 2010 durant le Quiksilver Pro france. Notre hôte était Greg Poissonnier, timonier de la première heure du projet. Nous étion, mon acolyte et moi-même, conviés à la « Old Man Army brats and beers sesh » dont le programme était simple mais efficace : quelques bières, un barbecue, du bon son et le bowl en guise d’activité physique. À l’abordage des skateurs plus ou moins jeunes qui ont mis le feu au spot durant une après midi entière. Des saucisses pour les plus méritants, une bonne ambiance et du beau trick à la clef. Je n’irai pas vous donner par ordre chronologique et alphabétique le nom et le nombre de tricks collés durant cette journée, là n’était pas le but de cette session. Ce spot resta sans conteste l’un des plus originaux du coin, sa difficulté nécessitait une bonne dose de savoir faire. Malheureusement ces sessions sont à ranger dans le tiroir des souvenirs puisque le bâteau fut démonté pour voguer d’autres spots... G.Arrieta Description du spot : Le bowl est quasiment vertical partout! L’avant du bâteau est un virage qui forme un arrondi de plus de 90° dont le sommet du virage dépasse la verticale. Le sommet lui, culmine à environ 2m50 de hauteur, et le point de vertical se trouve aux environs des 2m. Les côtés du bâteaux sont des hips inversés, c’est à dire que ce sont deux courbes avec entre les deux un virage très léger. Ils mesurent environ 1m30 de hauteur et sont quasiment verticaux des deux côtés du bâteau. L’arrière du bowl forme la courbe la plus monstrueuse! Les côtés mesurant environ 1m30, sont raccrochés à l’arrière par une courbe en montée avec un coping tout le long où la courbe devient verticale. Ensuite, un virage forme l’angle qui revient sur la courbe arrière du bâteau. La courbe de l’arrière ainsi que les virage font dans les 1m90 voir 2m, elle est verticale avec un wall d environ 20 cm. Source: plus2sport.com -76-


©Guillaume Arrieta

©Jean Philippe Lale



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T S A F


11A Joan Duru-©J.Ruiz 12A Miky Picon-©J.Ruiz 13A Marc Lacomare-©A.Caldo 14A Jérémy florès-©A.Caldo 15A Gabriel Médina-©Djé 16A Michel Bourez-©Djé



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