XLMag N°3

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ŠBaptiste Haugomat


Edito

I

l est des éditos où l’on se demande souvent de quoi pourrait-on bien parler...Et d’autres où la question ne se pose même pas. Tel fut le cas pour ce troisième volet d’XLMag. Une page du bodyboard vient de se graver dans l’écorce des pins landais. Notre chouchou local Pierre-Louis Costes rentre définitivement dans l’histoire de ce sport en devenant double champion du monde ISA et IBA 2011. Une performance ultime et une véritable consécration pour cet athlète aussi humble qu’efficace. Le spot du Fronton aux Canaries va offrir le doublé au Landais dans des conditions dantesques. Un exploit d’autant plus mérité que PLC ne s’endort pas sur ses lauriers et redémarre la saison 2012 avec une première victoire sur l’édition spéciale de Nazaré au Portugal et file jusqu’en demi-finale dans un Pipeline massif.

Bien sur il s’est passé beaucoup d’autres choses dans les Landes depuis janvier. La 18ème ronde des sables d’Hossegor ne s’est pas enlisée, la seconde édition du Capbreton Winter Challenge a fait le show dans le froid et XLMag était d’ailleurs fier d’honorer là son tout premier partenariat officiel. Nous tenions à remercier pour l’occasion le Capbreton SC et son président Luc Perrault ainsi que Quiksilver pour nous avoir fait partager cette fabuleuse affiche avec eux. Nous avons également eu des nouvelles de Guillaume Mangiarotti et Charles de Poumeyrac, tout fraichement arrivés du désert marocain. Yoann Dulaurier et Thomas Martien eux, nous ouvrent les portes du circuit de kart de Magescq et l’association ESTIM nous fait revivre les meilleurs moments du Royal Barrique. Bonne lecture à tous! La rédac

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Sommaire

xlview pierre louis costes

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La ronde des sables, sous le signe du Drag’on

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Royal Barrique, histoire d’un tube populaire

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Rencontre Philippe Malvaux

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Capbreton winter challenge 2012

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Galerie pixl

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Jeux concours tom frager

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solex attitude

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jeux concours hossegor

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4l trophy, du sable des Landes aux dunes marocaines

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karting magescq, trophee ufolep kart aquitaine

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mentions et remerciements

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©Baptiste Haugomat

And more sur www.xlmag.fr


©Jeff Ruiz

©Antho Caldo

©Flashsport

©Antho Caldo


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Par Anthony Caldo

pierre louis costes -12-


©Lénaïc Gouirriec


Le bodyboard français est à l’honneur dans cet XLview avec un Landais champion du monde. Depuis quelques temps Pierre-Louis Costes rivalise avec les meilleurs bodyboarders de la planète, Australiens pour la plupart. Aujourd’hui il est le meilleur, le meilleur bodyboarder mondial. Une glisse propre et stylée, un niveau hors norme et un engagement exceptionnel l’ont hissé vers les sommets. Pour vous, fidèles lecteurs, il accepte cette année de répondre à nos questions pour vous permettre de le découvrir un peu plus, et comprendre comment il en est arrivé là.


BONUS SHOT by A.POTTS www.pottspics.com.au

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ŠBaptiste Haugomat

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Antho : Salut Pierre-Louis, peux-tu nous faire le bilan de ton parcours cette année pour ceux qui ne te connaissent pas? PLC : Bonjour à tous, je m’appelle Pierre Louis Costes, j’ai 21 ans et je suis bodyboarder professionel. En 2011, après 5 ans sur le tour, j’ai décroché mon premier titre mondial. Le tour IBA a pris beaucoup d’ampleur par rapport aux autres et aujourd’hui, on peut ressentir le professionalisme et les spots choisi furent tous exceptionnels. Pour arriver à remporter le tour, j’ai gagné l’étape de Puerto Rico, terminé 3ème sur les étapes du Mexique, Fronton et La Réunion, terminé 5ème à Hawaii et 9ème sur les étapes de Sintra, Chili et l’Australie. Antho : Ce titre de Champion du monde, un an après l’autre Français Amaury Lavernhe, on peut dire que le bodyboard français est entrain de franchir un palier? PLC : Oui certainement, et je dirai même le bodyboard européen en général, c’est tout simplement historique le fait que deux Francais gagnent consécutivement le tour mondial. Antho : Penses-tu malgré tout encore pouvoir progresser? PLC : Oui je pense encore progresser, il y a beaucoup de détails que j’aimerai corriger et j’y travaille déjà. J’aimerai également inventer d’autres manoeuvres, et j’espère y arriver cette année. Antho : Dans la famille Costes, ta jeune sœur Joséphine a choisi le surf et se débrouille plutôt bien elle aussi, la glisse c’est contagieux chez vous ? PLC : Ma petite soeur a passé autant de temps que moi à la plage, elle me suivait à chaque session et quelque soit le temps, c est juste logique qu’elle se soit mise au surf, elle adore ça et veux devenir surfeuse pro, je sais qu’elle en a les moyens et je serai toujours là pour la supporter. La glisse est effectivement contagieuse chez nous, ma mère etait quant à elle, windsurfeuse confirmée pour l’annecdote. Antho : Il me semble que tu vis aujourd’hui au Portugal, pourquoi avoir choisi de quitter Les Landes et ses bancs de sable «World Class»? PLC : Pour des raisons de coeur essentiellement. J’habite désormais avec ma copine au sud de Lisbonne. Les bancs de sable landais me manquent c’est vrai, mais ici aussi, au Portugal, il y a des vagues Wolrd Class, et puis l’hiver y est quand même moins rude. Antho : Quel sont tes projets à court et moyen terme? PLC : A court terme, Hawaii et travailler sur quelques vidéos. A moyen terme, continuer à suivre le tour tant que j’aurai le goût à la compétition, promouvoir mon titre avec la télévision française, progresser dans mon surf bien sur et puis au plan personel, je vais essayer d’acheter un bien immobilier. Antho : Merci de nous avoir consacré un petit peu de ton temps. PLC : Pas de problème, merci pour l’itw et une bonne année à tous!


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L’épreuve des championnats du monde à Hawaï, sur le célèbre spot de Pipeline, aura tenu toutes ses promesses. Un swell parfait pour alimenter chaque série, et régaler les riders, spectateurs et photographes présents sur la fameuse plage du North Shore. Pierre-Louis quant à lui aura fait de son mieux, en poussant son surf à l’extême, backflip à l’appui. Cependant son parcours s’arrêtera en demi finale, dans une série incroyable composée de PLC, Amaury Lavernhe, Sam Bennett et du doyen du spot, le légendaire Mike Stewart.

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Damien Prévot n°4, enlise ses poursuivants et remporte sa catégorie motos. -23-


L

a Ronde des sables 16ème édition a pris place comme chaque année sur le sable de Capbreton et d’Hossegor ces 14 et 15 janvier 2012. Cette année, Hossegor sera la 4ème étape du championnat de France des courses sur sable motos et quads Drag’on, encadrée et reconnue par la FFM et toujours organisée par le Moto Club des Plages de Gilou Dassé. Hossegor s’est effectivement déroulé après les étapes de Loon Plage, St Léger de Balson, Grayan l’Hôpital et juste avant la grande finale du Touquet, qui s’est déroulée elle le 4 février dernier. Ici dans les Landes, c’est plus de 15000 personnes qui se sont réunies pour assister aux vrombrissements des quelques 250 quads et plus de 300 motos, le long de ce tracé global de 7,2 km de plage. Les plus grands pilotes se sont donnés rendez-vous ce weekend de janvier, Jan Vlaeymans, leader du classement Drag’on Quads, Jérémie Warnia, Jay Clément, Jérôme Bricheux. Pour les 2 roues, là aussi, la crême de la crême n’a pas loupé l’invitation, Jean-Claude Moussé, actuel n°1 sur sable est venu défendre son titre, mais aussi Armand Demeester, Sergeï Potisek, Thomas Pagès ou encore Tanel Leok. Sans oublier de souligner la présence de Livia Lancelot, Championne du monde 2009, pilote du team Rockstar Bud Racing sur Kawa. Voilà le décor est planté, tous les éléments sont donc réunis pour que cette édition 2012 se réalise dans d’excellentes conditions, messieurs...start your engine!

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S

amedi, ce sont les quads qui vont débuter les festivités. Pour eux, c’est la 3ème épreuve du championnat de France Drag’on. Pas mal de monde est venu assister à cette discipline qui, mine de rien, réussie chaque année à susciter de plus en plus d’engouement envers ces 4 roues survitaminées. De plus, l’évolution des machines et la sécurité de plus en plus adaptées au quads, notamment sur les bosses, font que l’on retrouve à chaque édition, de nombreux concurrents féminines, cette année encore, Christelle Tarillon, Delphine Faget, Virginie Dufour, Elisabeth Kraft, Carole Even...sont là pour en témoigner!

Ce matin là c’est nuageux sur la plage Centrale, et les coup de 11h vont sonner le top départ. 2h et 11 minutes plus tard les premiers passent la ligne d’arrivée, le soleil lui n’aura toujours pas pointer le bout du nez. Romain Couprie montera sur la 1ère marche du podium, mais après délibération, le couperet tombe. Le pilote Charentais, se voit rétrograder à la 7ème place pour ne pas avoir respecter un drapeau jaune. Bien triste sort que celui qui s’abat sur le pilote Kawa qui, l’an dernier avait du déclarer forfait suite à une casse moteur. Quoiqu’il en soit, le malheur des uns faisant toujours le bonheur des autres, c’est donc le pilote Picard Jérome Bricheux qui grimpe de la seconde à la 1ère place devant Jay Clément 3ème.

Ci-contre : Jérome Bricheux, sur son quad Dieppois, vainqueur de l’étape Landaise.

Le départ des motos dimanche matin à midi. Une marée capricieuse a eu raison d’un départ à l’heure. Mais ici dans les Landes, la nature et le respect de l’environnement prime sur la machine. Quelques jours à peine après la course, Hossegor retrouvera son calme habituel et les plages parcourues seront remises parfaitement en état, sans qu’aucune dégradation du littoral ne soit à déplorer. Depus des années maintenant, le Moto Club des Plages s’engage à faire respecter les dunes et les accès sont sécurisés, c’est uniquement dans cet état d’esprit là que le célèbre enduro d’Hossegor a su perdurer dans un cadre naturel magnifique.


Tom Pagès est ici chez lui et il le prouve de la plus belle des manières en terminant 5ème. -26-


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e lendemain, le soleil est enfin au rendezvous pour le lancement des très attendues 2 roues, le froid est là aussi. Il aura fallu se lever très tôt et gratter son pare-brise pour pouvoir se frayer un chemin parmi la foule venue en masse dominicale! Le départ est prévu vers les 11h30, mais la marée va en décider autrement, tardant à baisser suffisament, il faudra encore patienter une grosse demi-heure pour voir enfin s’élancer les motos. Valentin Teillet est parti sur les chapeaux de roue, pourtant dès la fin du second tour, c’est le pilote originaire de Reims, Damien Prévot, qui va s’emparer de la tête de la course sur sa Yamaha et ne

la quittera plus. Jean-Claude Moussé, actuel n°1 du classement, vainqueur à Grayan et à Loon, va lui aussi perdre son triple A ici à Hossegor face à son propre cousin, et terminera donc bon second. Moussé aura trouvé ici en Damien, son plus coriace concurrent au sein même de sa propre famille, même si la finale du Touquet tranchera en redonnant à l’ainé des cousins sa place de n°1. L’Estonien mondialiste en MX1 Tanel Leok (cidessous), fera 3 sous ses nouvelles couleurs du team Rockstar Suzuki, cependant suite à un dépassement sous drapeau jaune, il sera lui aussi déclassé à la 9ème place.

Tom Pagès (page de gauche), réalise chez confié lors de sa XLview du précédent numéro lui, une excellente 5ème place sur sa Yamaha d’XLMag, qu’il serait bel et bien présent à la 450cm3 4 temps et sous le n°300. Le freestyler Ronde, il prouve aujourd’hui qu’il aurait pu égalepro va agréablement surprendre son public en ment terminer dans le Top 10 si une panne d’esprouvant une nouvelle fois qu’il est aussi à l’aise sence n’était pas venue tout gâcher à l’Endurosur sable que dans les airs. Thomas nous avait pale du Touquet.

Damien Prévot number one en moto ©Freddyphotosport


La Ronde des «on-dit»!!! Denis Lesbarrères

Cyril Cassou

©Philip designs

Jérémy Salmon

«Comme on le dit souvent une première fois ce n’est jamais facile. Une sensation incomparable, indescriptible remplie d’adrénaline. Un départ inoubliable. En 22 ans à Capbreton je n’avais jamais autant mangé de sable. Dommage que l’aventure ce soit si vite terminée, au bout de deux tours j’ai subi une casse mécanique!»

«Pour moi la course s’est très bien passée, le résultat m’était égal tant que voyais le drapeau à damier au bout des 2h30 de course. Ce fut un plaisir de rouler sur cette plage magnifique, malgré la fatigue. je donne rendezvous à tout le monde en 2013 pour de nouvelles aventures mécaniques sur le sable des Landes...»

Alex mangiarotti

Jérémy Agostinetto

©Philip designs

Jordan Tafnouti

«Cette année fut pour moi l’occasion d’affiner ma préparation pour l’Enduropale du Touquet. Malgré quelques soucis techniques, une plage très piégeuse avec les baïnes et des zones de gros galets, 2012 restera un excellent souvenir, et m’encourage à me réaligner l’année prochaine sur la grille de départ, avec je l’espère une météo aussi favorable »

«Malgré le stress des 1ères fois, j’ai pris un bon départ, ce qui m’a permis gagner de précieuses places. J’ai ensuite perdu beaucoup de temps au ravitaillement du fait de mon petit réservoir. Je termine finalement épuisé, à une belle 42ème place. Très content de moi, je reviendrai l’an prochain, mieux préparé et confiant!»

«Bien que la Ronde soit une course technique et épuisante, ce fut pour moi avant tout un vrai régal d’y participer. Le plus important etant de la finir! J’étais le seul moteur deux temps de la course, ça pimentait l’affaire. C’est ma 4ème participation en quad et seconde en moto, du pur bonheur, juste en face de la maison!»

«C’était ma 2ème ronde, malheureusement cette année j’ai cassé ma chaîne au bout d’1h30 de course, j’ai pas eu de chance! Malgré ça, je garde un très bon souvenir, et rouler sur nos plages magnifiques, à fond avec tous ces pilotes, c’est fabuleux. Je serai de retour l’an prochain, et toujours plus motivé.»


Classements Scratch 2012 Ronde des Sables Résultats Quads 1 Jérome Bricheux 2 Jay Clément 3 Pierre-Hubert Truphemus 4 Matthieu Ternynck 5 Antoine Cheurlin 6 Florian Mangeot 7 Romain Couprie 8 Jérémy Forestier 9 Auke Theuninck 10 Joffrey Anique 11 Frédéric Lefèvre 12 Keveen Rochereau Fazilleau 13 David Tharan 14 Arnaud Humbert 15 Mathieu Vantrazele 16 Louis Lener 17 Nikky Vaes 18 Simon Vitse 19 Michel Trannin 20 David Morilleau

2:11’25.377 2:12’47.529 2:13’24.915 2:14’16.260 2:14’52.063 2:14’58.937 2:06’32.926 2:06’39.806 2:09’00.286 2:09’39.387 2:11’28.338 2:12’18.462 2:12’19.925 2:14’44.918 2:15’33.167 2:06’38.853 2:08’16.814 2:08’20.663 2:08’34.601 2:08’36.702

Résultats Motos

...

Suivez l’actu des courses de sables

1 Damien Prévot 2 Jean-Claude Moussé 3 Lucas Becchis 4 Rudy Vergriete 5 Tom Pagès 6 Sébastien Dulot 7 Ricky Claus 8 Florent Blanchard 9 Leok Tanel 10 Valentin Teillet 11 Alexandre Maurel 12 YVes Deudon 13 Theophane Quenehen 14 Arnaud Degousee 15 Pierre Marie Castella 16 Hugo Noblet 17 Benjamin Cazaunau 18 Thomas Taillet 19 Ludovic Seguin 20 Aurélien Jacquemet ... -29-

2:32’08.479 2:32’37.621 2:35’28.324 2:35’36.643 2:38’54.439 2:39’01.168 2:39’01.685 2:40’15.578 2:33’28.274 2:36’13.026 2:37’02.321 2:33’45.935 2:36’51.588 2:37’52.036 2:40’47.493 2:41’13.977 2:32’34.344 2:33’27.790 2:34’08.232 2:35’10.744


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ŠNicolas Risch

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Arnaud Darrigade, assidu compÊtiteur du Royal Barrique, ne loupe jamais l’occasion de prouver ses talents de tuberider landais. -33-


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Quand?

epuis 2007, une drôle de compétition sévie sur les spots Landais, une compétition comme nul autre n’avait jamais osé organiser auparavant. Une idée pas si saugrenue que ça sortie directement de la tête des représentants de l’association Estim,* ne juger les surfeurs que et uniquement que sur leurs plus beaux barrels. Tout est parti d’une sorte de pari entre potes, réussir à créer l’évènement en organisant une compétition annuelle sur laquelle seuls les tubes comptent.

Après tout, ne dit t’on pas que c’est la figure reine du surf? Reine...royal...tubes...barriques...le nom est trouvé, la boucle est bouclée. Aujourd’hui, et après 4 éditions, le Royal Barrique n’a pratiquement plus rien à prouver, reconnu par toute la communauté du surf, primée au Surf Aw’art de 2009 dans la catégorie «meilleur évènement/compétition», relayée par tous les magasines spécialisés, l’édition 2011 a même eu droit à un passage télévisuel sur Sport +.

Qui? Les plus grands noms du surf français ont tenter de voir leur noms inscrit sur le désormais célèbre tonneau qui sert de récompense, Joan duru, marc Lacomare, Vincent Duvignac, Fred Robin, PV Laborde, Romain Laulhé, Naum Ildefonse, Jean-Seb Estienne et j’en passe...

Pratiquement parti de rien, le Royal Barrique a su s’entourer de partenaires forts inspirés, à commencer par Eastpak et Pull-In. Aujourd’hui les vainqueurs ne se contentent plus de quelques magnums de champagnes comme en 2007, mais repartent bardés de lots et surtout 1500€ de price money.

Comment? Le Royal Barrique démarre sur une waiting period de 3 mois d’observation de houle, s’étalant du 1er septembre au 30 novembre de chaque année. Normalement le jury choisira un jour bien rond tombant de préférence un week-end ou un jour férié, histoire d’amasser le plus de monde possible sur le site. Seulement, depuis l’an dernier et face à la frustration de 2010 de ne pas avoir su trouver un bon créneau un jour chômé alors que de bonnes sessions narguaient en semaine, il a été instauré que le call pouvait désormais s’effectuer n’importe quel jour en cas de carence. Le jour-J les organisateurs envoient un sms à tous les participants, à la presse, au public et aux partenaires, leur révélant le spot, jusque là tenu secret, et l’heure de rendez-vous. La compétition peut alors démarrer et durera au maximum 4h, 4h entièrement filmées et scruptées par le jury positionné à même la plage. Ce qu’il regarde, vous le savez déjà, les tubes, les tubes et uniquement les tubes!

Les surfeurs sont tous à l’eau en même temps, le Royal Barrique est donc en mode freesurf, mais les règles de priorité sont tout de même en vigueur, le surfeur le plus à l’intérieur sera prioritaire, et les sanctions de non respect peuvent vous valoir un déclassement. A la fin de la journée, le jury repart avec quelques heures de montage à effectuer afin de revisionner de plus près les plus belles barriques et pouvoir établir leur choix. Quelques semaines plus tard, on recontacte tout le monde afin de se réunir en soirée pour une remise des prix en bon et dûe forme au cours de laquelle on visionnera tous ensemble un film de l’épreuve et l’annonce des heureux gagnants. Les 5 plus beaux tuyaux seront donc récompensés, le vainqueur aura son nom éternellement gravé sur le tonneau fétiche, et on fini la soirée autour d’un bon apéro en se remémorant les meilleurs moments de la compét.

*Estim est une association qui a vu le jour en 2003, basée à Hossegor, elle regroupe différents riders et prône une glisse festive en organisant différents évènements ayant comme lien communs la glisse et la bonne humeur. www.estimfriends.com


©Baptiste Haugomat

Thomas Baché, président du jury, s’offre en 2009 l’une des plus belles vagues de l’histoire du RB. Guillaume Mangia, prix de la combativité en 2007 et 8ème en 2012, n’a pourtant pas besoin de tuyau en matière de barrels.

©J.Ruiz

Le champion de France 2011 Vincent Duvignac semblait déjà savoir qu’il terminerait second, les deux doigts levés lors de l’édition 2009. ©J.Ruiz/Liquideye

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Le palmarès

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JeanSeb Estienne 2007 Jean Seb Estienne «Je pense que le Royal Barrique et son concept est un peu le «futur» du surf en terme de compétitions. Je trouve que le fait d’avoir une waiting period est primordial pour un évent afin de pouvoir choisir les meilleures conditions et ainsi satisfaire à la fois les riders, les sponsors et le public. Pour ma part, lorsque j’ai gagné en 2007, je suis allé à l’eau sans même savoir qu’il y avait une compétition en cours. Les vagues étaient très grosses et nous n’étions que deux ou trois surfeurs à l’eau, il y avait de très gros tubes. Le soir même, j’ai été convié à un apéro ou j’ai appris que j’avais remporté la première édition du Royal Barrique.

©J.Ruiz

Ensuite, je n’ai pu participer qu’à l’édition de 2009 (j’étais en déplacements lors des autres). Cette année la, les vagues étaient parfaites et grosses. Il y avait énormément de monde à l’eau et il y était difficile de faire son trou. Je me souvients avoir pris quelques bons barrels mais aussi de bonnes boites! Les organisateurs du Royal Barrique, l’association Estim Friends, ont vraiment crée un super évènement. Ils ont de supers idées et mériteraient que le concept prenne plus d’ampleur, ils auraient besoin de moyens afin de faire grandir au mieux cette compétition. En tout cas, tous les gens qui bossent pour Estim sont des gens supers, ils sont même devenus de très bons amis depuis cette première édition de 2007 et je soutiens à fond le Royal Barrique tous les ans!..»


Royal bar ès

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Fabrice Gelez 2008 Fabrice Gelez

©J.Ruiz

«Ce principe de compétition me plait beaucoup et je ne pense pas être le seul. Le fait d’avoir une waiting périod de plusieurs mois permet d’attendre les meilleurs conditions possibles, ce qui n’est pas le cas dans les compétitions traditionnelles et en général c’est ce que l’on redoute, les conditions pourries!!! De plus, le critère de jugement étant le barrel, que demander de plus? On en rêve tous de faire que des barrels! Le seul bémol étant, et je pense que les organisateurs ne me contrediront pas, le doute à savoir s’il n’y aura pas de meilleures journées pus tard durant la waiting période. Quand j’ai gagné l’édition 2008, le banc de sable au VVF y était depuis quelques temps déjà, donc on savait exactement quelles vagues étaient les meilleures et ça c’était un avantage.

Gagner fut mon meilleur souvenir. Par contre en 2009, j’ai plus été frustré qu’autre chose, les vagues étaient encore mieux que l’année précédente, je voulais confirmer un minimum ma victoire passée et conserver mon titre, mais j’ai très vite cassé une planche, puis une autre, puis c’était marée basse et enfin les vagues n’étaient plus assez bonnes pour rivaliser avec celles déjà surfées le matin. N’arrêtez jamais d’organiser le Royal Barrique, c’est trop bon une compétition de barrels...»

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Frédo Robin

Photos : ©J.Ruiz

2009 Frédo Robin

«C’est drôle car en fait je n’ai participé qu’une seule fois au Royal Barrique, et c’était en 2009 et j’ai gagné!. Les autres fois, malheureusement, j’étais tout le temps absent ou l’étranger, comme cette dernière édition de 2011où je me trouvais en Indo. Pour le concept, je trouve celà plutôt sympathique et original, n’occupant pas un spot pour plusieurs jours mais que quelques heures dans la journée, et laissant même le plaisir à tout le monde de surfer autour.

J’aime bien ce coté où tu surfes librement sans contrainte (free surf) et malgré tout tu peux gagner quelque chose au bout, c’est innovant et fun! Pour l’édition 2009, j’avais complètement oublié qu’il y avait la compétition, j’étais là, c’est tout, je l’ai appris sur le fait. J’ai surfé normalement et suis resté pas mal de temps à l’eau parce que les vagues étaient vraiment excellentes et non parce que j’essayais à tout prix d’être le premier. A Estim et au Royal Barrique, keep it real.»

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PV Laborde

2011 PV Laborde

«Un message d’Estim Friends annonçant le Royal Barrique, et ça démarre! Il n’y a avait pas grand monde à l’eau cette année, mais quelques bonnes vagues quand même. Le système de cette competition est super, c’est plutot relax, comme en free surf c’est tout le monde a l’eau et celui qui a le meilleur tube gagne donc il y a de la rivalité certes mais tout en s’amusant et en se motivant les uns les autres. Tout le monde se connaît durant cette compét donc pas d’embrouille (2 ou 3 braques par ci par là mais rien de grâve). -31-

J’ai réussi à avoir une bonne gauche qui m’a récompenser de cette victoire. C’est cool de passer après les anciens vainqueurs comme crédo. Je n’étais pas là pour 2009, j’ai vu les vidéos, c’était fou les vagues, j’étais bien blasé! J’avais fais la compét quand Fab a gagné a la piste en 2008, mais bon j’étais jeune et c’est pas moi qui eu les bombes, ahahah! Sinon merci à tous les organisateurs et tous les sponsors d’organiser cette compét entre nous et vive les Landes pour ses barrels!»


L’interview Thomas Baché président du jury, inventeur du concept du Royal Barrique et membre fondateur d’ESTIM ainsi que Ludovic Renoult, président d’Estim et organisteur du Royal Barrique, répondent à nos questions.

XLMag : Comment l’idée de créer une telle compétition est-elle née? ESTIM : En Septembre 2007, nous co-organisions une compétition avec le Santocha Surf Club. On avait envie de mettre un prix spécial «barrel» et en cherchant un nom un peu marrant, on pensait à Royal Casquette, Royal Barreau, puis Royal Barrique. A ce moment là on s’est demandé si on ne pouvait pas faire une compétition pendant laquelle les riders seraient jugés que sur les tubes, la figure reine du surf, et c’était parti!

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XLMag : Avez-vous eu des difficultés à recru ter les surfeurs pour la toute 1ère édition de 2007? ESTIM : On a décidé de se lancer en novembre et la première chose fut de contacter les riders. Baptiste Caussèque, Benji Foulet, Guillaume et Thomas Baché ont concocté une liste de tuberiders locaux amateurs et professionnels. On a eu un super retour. Le Royal Barrique s’est déroulé le 16 Décembre (on avait pas encore de waiting period). Il devait faire un bon 1°C, vent offshore à décorner les boeufs et un gros 2m50 aux Culs Nus. Pas mal de riders sont venus. Mais peu se sont mis à l’eau tellement les conditions étaient extrêmes.


XLMag : Que faut-il faire pour participer au Royal barrique?

XLMag : Comment le RB peut-il encore évoluer selon vous?

ESTIM : Aujourd’hui, étant donné que c’est sur invitation, il faut être un tuberider suffisamment respecté pour se faire remarquer par le jury (cités au-dessus) et passer beaucoup de temps dans les Landes. On tentera peut-être quelque chose de nouveau pour 2012 ou 2013 avec un système de wildcards.

ESTIM : Beaucoup de choses peuvent être améliorées et de nombreuses évolutions sont possibles. Par exemple nous plancherons avec le jury sur un recrutement des riders plus évolué, un système de jugement plus carré... Globalement, nous souhaitons continuer à nous faire plaisir, en gardant l’approbation des riders locaux. Nous avons plein de projets pour les éditions futures avec de nombreuses surprises. Les partenaires nous soutiennent de plus en plus et nous sommes motivés. Toutes vos idées sont les bienvenues sur la page Facebook du Royal Barrique!

XLMag : Après un cru exceptionnel en 2009, 2010 restera une année sans, que s’est-il passé? ESTIM : Le Royal Barrique doit s’organiser le week-end ou les jours fériés entre septembre et novembre. En 2009, nous avons eu des conditions extras que même les prévisions n’annonçaient pas; et ceci le 1er jour de la waiting period. En 2010, malheureusement, on a vraiment eu aucune bonne session de tubes qui aurait pu durer 4 heures. La seule journée sur laquelle on a un peu douté fut celle de la finale du Quik Pro. Il y a eu 1h de tubes aux Santocha, et pour les Culs Nus vous connaissez l’histoire, des tubes certes, mais sans les jets skis c’était vraiment un cauchemard. C’est ça aussi le surf, les conditions sont aléatoires et nous souhaitons vraiment que la compétition se déroule dans les meilleures vagues possibles quitte à sauter un tour.

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XLMag : Confiant pour 2012? Déjà un favori? ESTIM : Si on n’a pas de tempêtes pendant 9 mois, alors on aura un très beau Royal Barrique à la Gravière. Donc oui, confiants! Pour la question du favori on est divisé : Ludo : Vincent Verdier... quasiment tout le temps là quand il y a des tubes, 2x sur les podiums des Royal Barrique précédents et très bon tuberider. Thomas : Dur d’avoir un favori. Ce sont tous de très bons tuberiders et le concept fait que sur une vague, qu’il soit jeune, plus âgé, amateur ou pro, tout le monde peut l’emporter.

========== Nous avons plein de projets pour les éditions futures avec de nombreuses surprises....

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Plus de renseignements sur le Royal Barrique sur www.royalbarrique.com Suivez également l’évènement sur la page Facebook du Royal Barrique. -41-




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é un 25 septembre 1969, il aurait pu être Superman à la place de Christopher Reeve, Luke Skywalker à la place de Mark Hamill ou bien un Men in Black à la place de Will Smith, tous nés la même date, mais le destin en décidera autrement pour Philippe Malvaux, et le surf tricolore ne s’en plaindra pas. C’est pourtant de Toulouse que tout va débuter ce jeudi là, ici il n’y a pourtant pas la mer, pas de surf non plus donc, mais juste un papa plutôt itinérant, soumis à différentes missions de coopérant en tant que professeur à l’étranger. Maman elle, suivra et travaillera dans les différentes ambassades de France rencontrées. Ainsi il ne restera pas plus de 3 mois dans la ville rose avant de partir pour la Tunisie puis retour à Marseille quelques temps avant de retraverser la Méditerranée et les frontières une nouvelle fois vers le continent africain, plus précisément le Sénégal. Philippe a 7 ans, ici à Dakar son père est un excellent joueur de tennis, qui va l’inscrire au club et lui faire prendre des cours. C’est ici qu’il va faire la connaissance de Didier Piter, les deux jeunes deviendront les meilleurs amis du monde et ne se quitteront quasiment plus. Leur prof est un surfeur local et la curiosité de découvrir ce sport ne restera pas longtemps inassouvie. Son papa est malgré tout originaire de Bayonne et habite Anglet près des cavaliers, et il est coutume de revenir en France chaque été passer des vacances. Lors de l’une d’elles, Philippe se retrouve à passer une semaine chez son oncle à Guéthary, et son père en profite pour l’inscrire à un stage estival de surf à Parlementia, il a 13 ans et monte alors pour la 1ère fois sur une planche. C’est le coup de foudre ! Papa doit alors se résoudre à acheter un single chez Rainbow avant de repartir pour le Sénégal. De retour à Dakar, Philippe retrouve Didier, qui s’est également mis

au surf de son coté et les deux jeunes commencent à écumer les spots de la région. A l’époque la communauté surf n’est pas nombreuse ici, mais pour être considéré comme l’un d’entre eux, il faut réussir un examen de passage, à savoir faire sortir le nose au dessus de la lèvre, drôle de bizutage local auquel ils se formalisent. A 14 ans ils surfent des plages vierges, des spots de cailloux où l’on n’osait même pas s’aventurer et auxquels Philippe s’amuse à donner des noms, noms que certains d’entre eux portent encore aujourd’hui d’ailleurs, tel «No return» sur N’Gor. Didier lui rentre en France effectuer quelques compéts et progresse vite, de son côté Philippe lui ne suit pas le même parcours et se contente d’un surf moins conventionnel, mais tout aussi appliqué. Pourtant à Dakar, les deux garçons vont malgré tout partager l’affiche de quelques championnats du Sénégal, se tirant la bourre amicalement et montant à tour de rôle chacun sur les plus hautes marches des podiums. Philippe surfe bien, mais ne lâche pas sa scolarité des yeux. Une scolarité qui le mènera jusqu’au BAC C, puis retour en France pour continuer des études de Math en Fac de Pau. Deux ans de BTS plus tard et une spécialité à l’école d’ingénieur aux arts et métier de Paris, nous voici donc maintenant avec un jeune diplômé, qui pour l’instant suit une route toute tracée, mais qui au final ne lui ressemble pas ! Ci-desssus : Un Championnat du Sénégal haut en couleur des 80’s. Ci-contre : Philippe surfant le spot de «No return» en juin 92 Photos : ©DR


Il bossera pourtant 5 ans dans le « froid et la climatisation », mais son rêve est ailleurs. Il profite de chaque vacance pour repartir sur ses terres africaines, il repousse son service militaire, il réussi finalement à décrocher un VSNE (volontaire du service national en entreprise), et part 18 mois bosser dans un « Méridien » au Sénégal. On est en 1992, il a 22 ans, il est logé, nourri, blanchi, et la tour de l’hôtel domine elle, tous les spots du coin, un épisode qui va se révéler contre toute attente plutôt jouissif. Le service terminé, Philippe s’offre une période sabbatique et s’offre la Californie, sa sœur vit là-bas. Mais ce 1er voyage restera dans les mémoires pour quelque chose de beaucoup moins plaisant que tous les clichés que l’on peut se faire de la West Coast. Une lourde chute dans un barrel comprime la planche sur son genou droit, celui-ci se retrouve littéralement pris en étau et craque, le cartilage se disperse et créé des complications, il faut opérer. 3 mois d’arrêt et retour en France, Philippe est alors en colloc à Biarritz avec Didier, Laurent Pujol, Frédo Robin et Titou. Privé de surf et condamné à regarder ses potes se gaver ! Pour se changer les idées il part bosser au Club Med d’Agadir, effectuer la maintenance. Mais il

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doit revenir en France pour une seconde opération et 70 jours de CERS à Capbreton en 1995 où il va faire du surf thérapeutique au Santocha sous les yeux ébahis de sa kiné. A peine remis sur pieds, Philippe va alors réaliser un de des plus grands rêve : partir à Bali ! Seul, pendant 2 mois, loin de tout, il va découvrir Lombok, Sumbawa et surfer les spots dont il avait toujours entendu parler. Il part ensuite pour la Côté d’Ivoire chez sa mère, là il trouve du boulot et bosse pendant 1an. Il surfe avec la communauté ivoirienne ultra accueillante et chaleureuse. C’est ici aussi qu’il va faire une rencontre pour le moins improbable, une Brésilienne qui parle français en côte d’Ivoire, rocambolesque scénario, c’est pourtant bien une belle histoire d’amour qui débute entre Philippe et une prénommée Betania.

«...A 14 ans ils surfent des plages vierges, des spots de cailloux...»


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ous les deux, ils retournent au Sénégal, lui se met alors à son compte dans le « froid et la clim », tout pourrait être le début d’une nouvelle vie pour les deux tourtereaux, pourtant Philippe reste persuadé qu’il est destiné à tout autre chose et lâche l’affaire. De retour en France avec Betania, il veut à tout prix bosser dans le milieu du surf. Il passe son BE, suit une formation à la fédé et se retrouve à l’Hossegor Surf Club où Jérôme Barets l’embauche et lui confie un petit groupe de licenciés. Dans ce groupe, un certain Joan Duru, Marc Lacomare, Paul-Loup et PV Laborde, Mathias Maallem ou encore Alizé Arnaud…C’est le début d’une grande aventure qui commence avec eux. Le Portugal, le Maroc, les Canaries, 4 ans de coaching au club et des heures de films vidéo en boite plus tard, Philippe se fait remarquer par Francis Distinguin, DTN, qui lui propose une année test au Pôle France. On est en septembre 2004, Philippe encadre Vincent Duvignac, Adrien Valéro, Antoine Delpero, Thomas Bady ou encore Jérémy Massière. Tout roule pour le mieux et Francis lui propose un CDI. Entre temps, il passe son BE2 et devient entraineur. Il rentre alors dans le staff de l’équipe de France en tant que Vidéocoach, aux côté de Francis donc, mais aussi Baptiste Dupouey et Didier Piter, toujours là. Dans un planning déjà surchargé, Philippe trouve du temps de libre et se découvre juge pour l’ASP, une expérience qui durera jusqu’en 2007, entre pro juniors, WQS et World Tour, il y gagnera une crédibilité accrue

auprès des jeunes et quelques anecdotes inoubliables. L’aventure avec le Pôle France durera 7 ans et en 2010, après une mission rondement menée et pleinement réussie, il quitte le staff pour voguer vers de nouveaux horizons. Cette année là, lors d’une session à Capbreton, le nose lui perfore l’aine sur quelques 15cm de large et autant en profondeur, 12 points de sutures extérieurs et le double à l’intérieur. C’est pendant sa convalescence qu’un certain Bruno Débauché, aujourd’hui malheureusement disparu, lui propose un job chez Nike. Philippe accepte et devient entraineur pour la branche surf Nike 6.0 durant l’été 2010. Sous son aile : Charly Martin, Michel Bourrez, Naum Ildefonse ou encore Nic Von Rupp. Encore une fois, tout se passe pour le mieux, et la maison mère a de très bons retours sur son nouveau coach, celle-ci l’appelle et lui propose de postuler pour le poste de Team Manager. Philippe se rend à Amsterdam pour passer un entretien devant les huiles et 15 jours plus tard, le verdict tombe : il est prit, il se rend alors à Huntington, en Californie durant l’ US Open pour signer son contrat. Aujourd’hui Philippe partage toujours son amour pour le surf chez Nike, entouré de passionnés, des riders de talents, et d’une petite famille qu’il chéri par-dessus tout…

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Une session chez les Malvaux, ça se passe en famille.


Didier Piter et Philippe, sur le départ pour Viareggio, une compét entre coloc, avec Laurent Pujol et Frédo Robin.

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©DR

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1999, Maroc avec les boyz. Au centre Joan Duru, à gauche Manu Basse, dans le fond Anthony Bach, sur la droite Guillaume Descazaux et Morgan d’Avezac. ©Betania Malvaux

Juillet 2007, entrainement du Pôle France à la Gravière. Tom Frager, grand ami de Philippe, rejoint le groupe pour une free session sous les yeux du boss.

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La douleur au genou sait se faire oublier devant l’appel du barrel. Philippe où l’art de s’y nicher backside au VVF de Capbreton, novembre 2011.


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A suivre...

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ttention, la 1ère étape du Crevette Tour de Capbreton est reportée à une date ultérieure faute de houle suffisante. Plus de renseignements sur http://landes.surfingaquitaine.com -53-


Capbreton Winter Challenge 2012

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amais le Winter Challenge n’aura mieux porté son nom que pendant cette édition Capbretonnaise 2012. En effet, la seconde étape du Winter Tour challenge s’est déroulée les 4 et 5 février derniers, en pleine vague de froid sibérien. Un Tour hivernal qui avait préalablement débuté en janvier, chez nos amis Basques, sur le spot de Bidart. Capbreton enchaine puis c’est Lacanau qui ferma le bal pour le dernier mois d’hiver, les 17 et 18 mars. Trois épreuves disputées sur trois départements de la région Aquitaine spécialement réservées aux juniors de moins de 21 ans. En 2011, Capbreton avait réussi le pari de réunir à la fois des conditions de surf exceptionnelles ainsi qu’une météo quasi printanière sur le spot du Prévent. Mais les années se suivent et ne se ressemblent pas, et les organisateurs ont du redoubler d’ef-

forts pour cette édition. Le choix du spot fut délicat car le swell est faible, le Prévent n’est cette fois-ci pas en mesure de capter la houle et c’est la plage des Santocha qui va tirer son épingle du jeu. Des petites vagues certes, mais un vent nul au lever du jour, la compétition va pouvoir être lancée, le Winter débute donc dans des conditions honorables. Les séries s’enchainent et le froid s’installe bizarrement de plus en plus sur le site, un vent de nord soutenu venant même bousculer les tentes présentes sur la plage et biensur n’oubliant pas d’écraser la houle au passage. Sachant pertinament que les conditions du lendemain ne seraient pas mieux, voir pires, les séries continuent donc jusqu’au maximum possible dans des conditions de surf plus que difficiles pour les compétiteurs, mais pas un ne relâchera son effort!

Tempête de sable et froid glacial, bienvenue au Winter Tour! -52-


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e lendemain matin, les organisateurs avaient vu juste, la pluie et des rafales violentes de vent font redouter le pire. Est-ce que la compétition va pouvoir se terminer? Le call est repoussé à 10h, mais rien ne s’arrange. Arnaud Darrigade, directeur de compétition, prend alors la décision avec l’autorisation de la mairie de Capbreton, de décaler le site vers la plage de l’Estacade, plus abrité, le spot offre quelques bouts surfables malgré la tempête. Le travail des bénévoles du club et des organisateurs va faire pouvoir reprendre les phases finales à 13h00. La pluie a cessé, et les compétiteurs se lancent à l’eau. Un soulagement pour toute l’équipe du Capbreton Surf Club. Deux heures plus tard, la messe est dite, c’est le Basque Espagnol Imanol Yeregi qui va remporter l’étape landaise, devançant notre local Marc Audo, qui avait pourtant réalisé un parcours sans faute jusque là.

Chez les filles, c’est une bagarre 100% espagnole qui s’était déjà livrée à l’eau et Leticia Canales de Bilbao va monter sur la plus haute marche du podium. Podium, qui lui, se déroula au chaud pour changer, une salle du casino de Capbreton ayant été spécialement et aimablement préparée pour la remise des prix. Tout est donc bien qui fini bien, et Luc Perrault, président du Capbreton surf club, de rappeler après les remerciements de coutume, que l’an prochain, le Capbreton Winter Challenge se déroulera le premier weekend après le jour de l’an, devenant ainsi la toute première compétition du calendrier. Les organisateurs espérant ainsi récupérer les jeunes surfeurs avant leur départ vers de plus chaudes températures à l’autre bout du monde, en stage ou simplement en trip. Donc ne loupez pas l’évènement 2013 et au cas où prévoyez la cagoule et les gants...

Cadre du haut : Luc Perrault en lunettes noires, président du Capbreton Surf Club, en compagnie de Jérôme Barets et sa chapka, venu encourager ses poulains du Hossegor Surf Club. Deux écuries diiférentes unies par une seule et même passion.

Marc Audo à deux doigts de la première place, le Landais aura su résister jusqu’au bout à l’invasion espagnole.


François Guilhemsang

Beaucoup de compétiteurs venus de l’autre coté des Pyrénées pour cette édition 2012...

Louis Poupinel -54-


Pierre Picat ...on n’en perd pas des yeux pour autant nos petits locaux bien de chez nous.

Jonas Bachan

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Marc Audo Marc termine second, mais étant aussi grand que bavard, XLMag lui laisse volontier la parole!

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V

oilà ce Winter Challenge est fini. Le dernier pour moi car l’année prochaine je serais trop vieux. Je suis arrivé sur cette compét un peu par hasard car depuis le pro junior à la Réunion en avril 2011 je suis resté presque un an sans competition. Aujourd’hui je suis en BTS MUC en alternance et jai un statut de salarié qui ne me permet pas de faire ce que je veux. je travaille le dimanche donc il est rare que j’ai mes week-ends de libre. Mais par chance cette semaine ce fut e cas, pile poil pendant le CWC. J’ai sauté sur l’occasion car je n’en n’aurai pas beaucoup, je me suis donc licencié au Capbreton Surf Club et me suis inscrit. Je pense que personne s’attendait a me voir là. Le 1er jour, c’était un peu petit, mais il y avait quelques droites . Je me suis dit que ça aller être un peu compliqué vu mon gabarit, mais ça s’est plutôt bien passé. Je suis passé avec un 7.5 et un 4.5 dans ma 1ère serie. Je n’avais rien à perdre donc je n’avais pas trop la pression. Ma deuxième série, j’étais d’autant plus serein que les vagues avaient grossi. J’ai adopté la même stratégie, j’ai pris mes vagues et les ai surfé du mieux que jai pu et ça à payé. Après ces deux séries ‘étais cassé, plus trop habitué au rythme de compétition. Le soir, je me suis couché tôt pour être en forme le lendemain. Le dimanche matin, le call était à 10h mais la compét n’a commencé qu’à 13h. j’étais dans la 1ère série, je suis arrivé en avance et jai vu quil y avait quelques vagues, je me suis donc mis à l’eau pour chauffer la wax. Ma 1ère série s’est très bien passée, je suis passé tranquillement avec un 6.90 et un 5. J’étais un peu tendu pour la demi finale car javais bien reus-

si mes trois premières séries et je ne voulais pas m’arrêter là. Heureusement tout s’est bien passé et jai accédé à la finale. Là j’étais stressé parce que j’avais montré que j’étais bien présent, que je pouvais faire un resultat et je ne voulais pas gâcher tous mes efforts si près du but. J’ai pas très bien débuté, mais au bout de 10 minutes je me suis retrouvé en tête avec 2 scores moyens. Maxime avait chopé un 6.33 pas longtemps avant et navait pas besoin de beaucoup pour convertir la situation, chose qu’il a fait quelques minutes plus tard. J’ai reussi à prendre une vague où jai pu m’exprimer, j’ai pris 5.04 et il me fallait un 5.11 pour passer en tête. A deux minutes de la fin j’ai pris une vague sur laquelle j’ai mis un bon tailslide et au même moment le rouge scorait lui aussi une bonne vague. Le speaker n’anoncait plus les notes donc on ne s’avait pas la situtation, les personnes dehors nous disaient que c’était très serré. A la remise des prix je ma’ttemdais à monter sur la 3ème marche du podium car je n’étais pas sur d’avoir eu le score. Mais finalement tout s’etait joué dans la dernière minute, je suis repassé en tête pendant quelques secondes avant que le score du rouge ne tombe et qu’il me passe devant. j’étais un peu déçu en l’apprennant mais je suis quand même content d’avoir réussi à montrer mon surf après un an sans compétition. Je remercie tous ceux qui on participé au Winter Challenge et surtout l’organisation, ce fut une très belle conpétition. Je félicite le gagnant biensur et aussi Arnaud Darrigade qui a été un très bon directeur de compét.»


resultats resultats Resultats Filles

Garcons

# 1ère Leticia Canales ( Bilbao) # 2ème Ainara Aymat (Zarautzko Surf Club) # 3ème Garazi Sanchez (Getxo Surf Taldea) # 4ème Loiola Canales (Bilbao)

#1er Imanol Yeregi (EHSF) #2ème Marc Audo ( Capbreton Surf Club) #3ème Maxime Comet (BASCS) #4ème Roberto Letemendia (EHSF)

Meilleure figure -16 #Alex Iriondo Meilleure figure -21 #Erwin Taupinard

Les podiums garçons et filles, célébrés à l’abris des intempéries, dans une salle du casino de Capbreton.

Miky Picon avait fait le déplacement pour remettre une board quiksilver à chaque vainqueur de la meilleure figure. Texte et photos : J.Ruiz -57-


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Des mers ou des neiges, Eric Forney a bien du mal Ă quitter son scooter.


ŠJean-Marc Favre

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©Lucille Thami

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Tibo, oiseau, snow, bref, c’est beau!


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Sylvain PĂŠru buche ses modules chaque hiver.


ŠPerrine

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©Guillaume Rétif

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Fred Barbe, toujours a hum!



©Jeff Ruiz

Une seule réponse par mail et par personne Jeux valide du 02/04/12 au 11/06/12 Tirage au sort électronique

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Attitude! Le 25 septembre 2011, XLMag n’avait pas encore vu le jour, une course atypique nous était donc passé à coté, une course spécialement réservée à nos bons vieux Solex! Jérémy Salmon, vainqueur de cette épreuve d’endurance, revient pour nous sur cet évènement hors du commun.

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t oui pour ceux qui ne connaissaient pas il existe des courses de Solex. Elles sont organisées autour de plusieures catégories : les origines, les prototypes, les super prototypes… Bien loin de l’idée de vélo moteur à galet pétaradant à 25 km /, venez découvrir ces courses de 50 cm3 à galet atteignant les 110 km/h sur des petits tracés aux cœur de nos villes du sud ouest au guidon de la Family team.

Un reportage de Jérémy Salmon

Le championnat UFOLEP...

Le championnat Midi Pyrénées se déroule sur une dizaine d’épreuves. Il débute traditionnellement début avril par les 6 Heures de Tarbes et se termine en septembre par la course de Capbreton. C’est un championnat très disputé où de très belles machines s’affrontent dans le but d’obtenir le titre de champion.

La finale de Capbreton...

Une volonté forte de voir appaître les courses de -Origine : Machine n’ayant subi aucune transfor- solex à capbreton a poussé Bruno Salmon à créer mation. La vitesse moyenne en la course, épaulé par le Moto Club des Plages. course est de 40 Km/h. Cette année pour la 3ème édition a regroupé une - Origine améliorée : C’est un modèle d’origine qui vingtaine de machines. a en plus un allumage électronique, une barre de Notre équipe était composée de mon frère (Guilrenfort et un gicleur réglable. La vitesse moyenne laume), ma sœur et moi. Ma soeur partageant le en course est de 53 Km/h. guidon sur une autre machine, et oui l’ambiance y - Promotion : C’est une catégorie intermédiaire est familiale et agréable, sans pour autant oublier ayant un règlement spécifique, la le but, à savoir faire le plus de tours en quatre vitesse moyenne en course est de 54 Km/h. heures. - Prototype : Il s’agit d’un solex sans pédalier avec Au niveau championnat, nous sommes à égacylindre d’origine gardant la poutre d’origine ainsi lité avec le premier, il faut absolument finir devant que le cylindre de solex et la cylindrée de 50 cm3. notre rival principal, ce qui éviterait une troisième Modifications possibles. La vitesse moyenne en seconde place au championnat et placerait le trocourse est de 60 Km/h. phée sur la cheminée de la maison. - Super prototype : Réglementation identique qu’en prototype, excepté le fait que le cylindre pour e 100km/h d s est libre. La vitesse moyenne en course est de u l p t .» atteignan rs/min.. u e o n t i h 0 c 71 Km/h. 0 a 0 m «Une de 13 s moteur e m i g é r des

Les catégories...


Ci-dessus : Jérémy négociant un virage serré, en pleine zone des deux pins de Capbreton Ci-dessous : Exit le solex de 1940, celui de 2011 s’est transformé en engin de compét, relooké et surgonflé pouvant atteindre des vitesses proches de 100km/h..

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Une victoire en famille pour les Salmon

Les machines...

Le principe d’entrainement par galet, et la poutre d’origine sont bien les seuls éléments restant d’un solex. Pour le reste nous retrouvons un bas moteur entièrement usiné, surmonté d’un cylindre de 50cm3 à refroidissement liquide entièrement préparé, un allumage électronique dernier cri, un carburateur à dépression de karting, un pot de détente fait maison, un cadre entièrement dessinée en Cao et soudé à la maison, des jantes de ciao surmontées d’un gros disque de frein. Une machine atteignant plus de 100km/h pour des régimes moteur de 13000 tours/min. Une réelle petite moto au bruit de guêpe qui prendrait de l’EPO… !!!

La course...

Après la séance d’essai vers 11h, le départ est donné. Guillaume prend la tête dès le premier virage et chose qui est assez rare, gardera la place tout le long de la course. Les relais s’enchainent toutes les 45 min, la tension est au maximum lorsque je prend le guidon, outre la première place entre les mains, mais aussi la victoire tant convoitée au championnat. Il faut assurer mais rouler vite car le second est notre rival pour le titre. Une chute et c’est terminé. Il faut donc s’appliquer, et -72-

rouler vite et précis, doubler les autres concurrents en faisant attention, maitriser la glisse de la roue avant à chaque virage car les 13000 tours minute en prise directe sur la roue avant rendent la machine très nerveuse. Enfin, après des heures de relais, le passage du drapeau à damiers! Après deux années à la seconde place, la Family team remporte sa course et surtout le championnat. A noter la belle performance de ma sœur Charlotte, qui finira 3ème pour sa première course un super prototype. Un grand merci à XLMag d’apporter une attention toute particulière aux évènements sportifs de chez nous dans les Landes et par la même occasion permettre la médiatisation de ces courses d’endurance de solex. En espérant que celà nous permettra d’aider à trouver de nouveaux partenaires cette année. Je remercie également mon père pour son travail sur le solex, Arroka BTP mais aussi le Moto Club des Plages, Dafy Moto qui vient nous épauler cette année et ADZ per Adishatz qui me suit sur toutes mes activités. Rdv le 16 sept 2012 pour la nouvelle édition des 4h de Capbreton, vous pourrez désormais suivre notre équipe qui portera cette saison le n°1.»




Photos : Flashsport sauf mention

4L Trophy 2012 Récit de Guillaume Mangiarotti et Charles de Poumeyrac «Du sable des Landes aux dunes marocaines...»

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n road book, une carte, une boussole et bien évidemment une 4L, il n’en faut pas plus aux quelques 2700 inscrits du 4L Trophy 2012 pour prendre le départ de cette 15ème édition. La célèbre course d’orientation au volant de la mythique Renault, est toujours organisée par Désertour, et ce depuis 1997. Cette année, celle-ci se déroule dans les somptueux décors du Grand Sud Marocain, dans la plus pure tradition des rallyes raids. Le 4L Trophy développe l’esprit d’équipe, de convivialité, de solidarité, d’entraide et de dépassement de soi. Un périple de dix jours à silloner 6000 kms de dunes et de pistes, un challenge comme on les aime à 20 ans. Bivouacs, oueds, déserts, fous rires, galères, entre-aide, partage, l’aventure avec un grand A pour ces étudiants issus de 1460 écoles différentes, qui ont vécu là une expérience inoubliable. Un véritable exploit sportif auquel s’ajoute un but humanitaire, puisque les équipes engagées devaient emporter chacune, deux cartables et deux sacs, remplis de fournitures scolaires. En partenariat avec l’association «Enfant du désert», le 4L Trophy aide à la scolarisation des enfants démunis du sud du pays. Objectif : scolariser dans de bonnes conditions plus de 20 000 enfants. L’association collabore avec 15 ONG locales pour assurer la distribution et le suivi de ces dons. Et ce n’est pas une école, mais bien deux qui vont pouvoir se construire grâce au don de 10 000€ apporté lui par le 4L Trophy. La Croix Rouge quant à elle, en collaboration avec l’association «4L solidaire», acheminera 15000 kg de denrées non périssables, préalablement réparties dans les différents équipages. Enfin, cette 15ème édition, était basée sur un engagement éco-citoyen fort, en rachetant les émissions de CO² auprès de la société Climat Mundi, en installant des stations solaires chez des familles marocaines isolées, en proposant des road book en papier recyclé, des bivouacs éclairés par panneaux solaires et en orgagnisant le nettoyage minutieux et systématique de chaque bivouac, un camion de collecte assurant même l’acheminement des déchets vers des centres de traitement approprié. -75-


Apéro, sable et compagnie...

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u départ, nous avions très peur lors de la traversé de l’Espagne n’étant pas sous assistance mécanique de l’organisation à ce moment là. On ne voulait pas abandonner avant l’arrivée au Maroc. Nous roulions donc doucement mais surement, pas plus de 90km/h. Après les verifications techniques de rigueur, l’arrivée à Algéciras fut un grand soulagement. Nous allions enfin pouvoir fouler le sol marocain avec notre 4L. Première étape, que de la route, mais des paysages magnifiques à travers les montagnes enneigées de l’Atlas. Et déjà une tête de delco qui nous lache, mais desuite, nous avons découvert l’entraide du 4L Trophy. A la station service suivante, nous avons pu remplacer la pièce. Le lundi soir, ce fut la distribution des fournitures aux enfants, c’était super émouvant, ils nous attendaient tous avec des dessins qu’ils avaient fait pour chaque équipage. En échange, ce fut plus de 63 tonnes de matos scolaire, informatique, sportif et paramédical qui fut acheminé sur le terrain. Puis, après ça, premier bivouac un peu frais, au matin suivant notre 4L était gelée à l’interieur. Peu importe, nous repartons direction les dunes du Sahara! Pour la seconde étape, la liaison Boulajoul-Merzouga, encore un peu de route et nous voilà sur les pistes a tester notre 4L, du pur régal, entre cailloux et sable mou. Nous arrivons alors au pied des dunes, notre lieu de bivouac pendant 3 jours et 3 nuits. Un paysage de carte postale, impressionnant. Le lendemain départ pour la première boucle dans le sable. C’est durant cette étape que notre 4L a trouvé son surnom : le tank ! Jamais nous nous ensablions, elle passait partout, comme nous disait l’organisation : en 1ère et à fond ! Pour nous, un véritable jeux d’enfant, alors nous allions aider d’autres équipages, nous avons poussé, creusé pour les sortir de ce sable. Des moments inoubliables et une entraide hors du commun. Retour au bivouac sans encombre, le tank était fidèle à son nom. Le soir repas couscous puis JT du 4L avec les exploits de la journée et direction le feu pour aller chanter avec les berbères quelques chansons francaises et arabes, «

du pure bonheur. Quelques bières et au lit, départ 9h le lendemain matin pour une autre boucle. Cette fois-ci le tank s’est un peu plus ensablé. Des dunes et des montagnes à n’en plus finir nous étions là des centaines de 4L perdues dans le désert. A un moment nous étions tellement dans du sable mou que nous avons du dégonfler les pneus avant pour nous en sortir. Nous sommes rentrés au bivouac bien fatigués ce soir là. Derniere nuit au pied des dunes du Sahara, le lendemain départ pour l’étape marathon en bivouac autonome. Nous retrouvons le matin les équipages 460 et 1792 afin de se suivre. Un début de piste très compliqué, beaucoup de cailloux cassant, nous étions tendus, et avions peur d’y laisser la 4L. Nous nous arrêtons à un contrôle de sécurité pour demander où il était préférable de dormir. L’organisateur nous propose de rester avec lui à l’auberge. Petit apéritif avec les organisateurs et quelques équipages présents puis nouveau feu de camps avec les marocains pour chanter tous ensemble. 6h du mat, départ, pour ne pas arriver trop tard au point de contrôle de Zagora. Encore de la piste caillouteuse durant laquelle nous n’avons pas décroché un mot tellement nous étions concentrés. Arrivés à Zagora, à peine le temps de prendre une photo que nous repartions direction Marakech. La route fut longue et difficile puisque nous avons passé le col du Tidinchka qui se trouve à 2260 m d’altitude entourés de camions complètement barjos. Enfin nous arrivons à notre dernier pointage, assez bruyament, un pot d’échappement en moins. Nous rendons notre road book avec tristesse mais récupérons les clefs d’un hôtel 4 étoiles avec baignoire douche, puis buffet à volonté et au lit. Le lendemain, nous retrouvons mes parents au souk, et le soir direction chez Ali pour la soirée de clôture où nous avons bien fété notre 4L Trophy. Réveil difficile pour le retour à Tanger afin de prendre le bâteau pour l’Espagne. Traversée ibérique très longue mais au bout, le bonheur de retrouver un vrai lit se bousculait avec la tristesse que cette aventure extraordinaire soit déjà finie.»

ac /Poumeyr a i g n a M ge !!! l’équipa l a n i sur 1500 f e u m A è 8 4 era 5 se class -76-


L’humanitaire dans les bagages des 4L les étoiles dans les yeux des enfants

Le tank en action

Guillaume Mangiarotti et Charles de Poumeyrac tiennent à remercier leurs sponsors sans qui cette aventure n’aurait pu avoir lieu : - Hôtel de la Plage - Pull in - Divine - Garage Renault à Seignosse ( Salles et Dutrey ) - Le McDo Tyrosse - Intermarché Saint Pée sur Nivelle

- Jean Luc Lesbats électricité - Ville de Seignosse - Vintage avenue - Labèque entreprise - IUT Génie Thermique et Energie - Visialsa - S.A.R.L Merly - S.A.R.L Ranz - XLMag

Le hasard voudra que l’équipage de Guillaume et Charles rencontre celui de Cyril Caldo, petit frère d’Anthony. ©DR

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KARTING MAGESCQ

Trophée UFOLEP kart Aquitaine 2012 Un reportage de Thomas Martien www.thomasmartien.com «A Magescq, dans les Landes, il est un endroit où la mécanique est religion et ce fut plus particulièrement le cas le weekend du 4 Mars, puisque les Circuits de Magescq « Funmotorsports » recevaient la course d’ouverture du Trophée UFOLEP Kart Aquitaine 2012. Cette compétition, qui a vu le jour il y a maintenant cinq ans et qui rassemble à chaque édition un nombre croissant de licenciés, a donc élu domicile sur le circuit Landais, géré par la famille Langlet, passionnés de sports mécaniques et plus particulièrement de karting !»

Une compétition d’ampleur

Avec pas moins de dix courses prévues au calendrier 2012 sur six circuits différents dans tout le Sud-Ouest, le Trophée UFOLEP Kart Aquitaine est l’un des championnats de karting les plus variés sur le territoire français mais aussi l’un des plus accessibles financièrement. Avec quatre vingt quinze pilotes engagés dans huit catégories différentes pour cette première épreuve, voilà qui confirme la bonne santé du Trophée UFOLEP Aquitaine.

Du spectacle

Les séances ont débuté le matin et les pilotes se sont élancés sur une piste humide et glissante. Des premiers tours de piste timides et hésitants pour certains, un peu plus francs et précis pour d’autres pilotes plus expérimentés qui n’ont pas tardé à prendre la mesure de l’adhérence du tracé, les différences de pilotage se sont vite fait ressentir sur le circuit et les écarts se sont creusés au fil des manches. Photos : ©Antho Caldo Les plus jeunes pilotes, âgés de 6ans, élancés sur des karts à moteur Subaru de 9cv, ont eu droit à une plus grande tolérance de la part de leurs machines, bien que les pneus lisses (obligatoires dans certaines catégories) aient rajouté un peu de piquant à l’exercice. Les plus chevronnés, à partir de 15ans, sur des karts propulsés par des moteurs 125cm3 à 6 rapports d’une puissance de plus de 40cv ont dû jouer les équilibristes pour ne pas sortir trop rapidement de la piste et ce malgré les pneus sculptés. Ils ont toutefois été quelques-uns à tester la capacité de freinage des bacs à graviers. -81-


Le soleil du samedi lors des essais a laissé place à une pluie continue le dimanche pour les courses. Du coup, pas mal de paramètres sont à revoir pour une approche différente du pilotage. Gerbes d’eau et sorties de route au programme. ©Antho Caldo -82-



Le trio gagnant

Organisateurs mais surtout compétiteurs, la famille Langlet a brillé lors des diverses manches sur le circuit familial. Ainsi, dans la catégorie SuperMaster, Frédéric Langlet a dominé les débats, menant la course jusqu’à l’agitation du drapeau à damier. Son fils, Loïc, bien que connaissant un début de weekend difficile, a réalisé la performance de la journée. Parti du fond de grille dans la catégorie « Vitesse », il a effectué un départ en boulet de canon en passant de la dix huitième à la quatrième position dès le premier tour. Il est ensuite remonté jusqu’au leader pour lui coiffer la première place, mais malheureusement quelques mètres après la ligne d’arrivée. Il n’a eu aucun mal à remporter la finale, imposant rapidement son rythme effréné. Enfin Yoann, complète le trio, et s’impose en SubaruRacing. Bien que très légèrement inquiété en préfinale, son expérience en pilotage a payé. S’il n’a pas signé le meilleur temps en course, le métronome a pourtant mené la course d’une main de maître. ©Antho Caldo

Yoann Dulaurier, au four et au moulin , organise et remporte également sa catégorie Subaru racing. ©Antho Caldo

Des animations

Du côté des paddocks, quelques animations ont eu lieu pour petits et grands. Philip Designs, qui réalise des peintures de casques, posters et autres toiles au look résolument « Vintage » tenait un stand sur lequel il exposait ses dernières créations. Un concours de dessin était organisé pour les enfants, remporté par Léa Lagoueyte, une jeune pilote Landaise. Abarth Mérignac présentait d’autres jouets pour des enfants un peu plus grands puisque trois modèles sportifs de la firme italienne étaient exposés. Fiat Punto Abarth, Fiat 500 EsseEsse et Fiat 500 EsseEsse C, elles avaient toutes revêtu leurs plus beaux équipements pour assister à cette journée. Quelques privilégiés ont pu faire un tour de piste à bord de la sportive 500 EsseEsse et un tirage au sort a désigné Bernard Baudet (pilote en Subaru Racing Master) comme étant l’heureux gagnant d’un weekend en Abarth, en kilométrage illimité ! -84-

Le stand Philip Designs ©Jeff Ruiz


Sur le fil...

Si la compétition a bien eu lieu, c’est surtout grâce à la volonté et à la détermination du personnel des Circuits de Magescq et de ses bénévoles. Actuellement en rénovation, le complexe a vu les choses en grand pour offrir aux pilotes et accompagnateurs les meilleures infrastructures et réduire un peu plus encore son

impact sur l’environnement. En effet, si les karts de location tournaient déjà au bioéthanol, la toiture qui recouvre désormais le club house et une partie de la grille de départ est recouverte de près de 600m² de surface photovoltaïque rendant le complexe autonome en énergie. C’est donc des travaux d’am-

pleur qui ont été entrepris il y a de ça quelques mois, et ce n’est que tardivement que la préfecture a donné son accord pour organiser la compétition, grâce à l’ultime effort fourni par le personnel.

©Antho Caldo

Résultats Mini : 1.Dylan LEGER, 2.Teddy LACOUR, 3. Yannick LARGE Jeunes : 1.Clément JERONNE, 2.Diane SARHY, 3. Néo LAMBERT Super : 1.Jérémy BARRIER, 2.Laurent BERGENY, 3. Antoine MIQUEL SuperMaster : 1.Frédéric LANGLET, 2.Mario COELHO, 3. Jean TERRONES SubaruCup Racing : 1.Yoann DULAURIER, 2.Jérémy HERAUD, 3. Benjamin BAUDET SubaruCup Master : 1.Bernard BAUDET, 2.Patrick DUTHEIL, 3.Nicolas MEDEVILLE Vitesse : 1.Loïc LANGLET, 2.Cédric DUZAN, 3.Vincent FRAPPIER

Prochain Rendez-vous

La prochaine course sur le Circuit de Magescq se déroulera le 13 Mai 2012. Pour y assister ou y prendre part, n’hésitez pas à prendre contact avec le complexe aux coordonnées suivantes : E-mail : contact@funmotorsports.fr Tel : 05 58 47 77 66 -85-76-

En savoir plus

Retrouverez toutes les informations sur le Trophée UFOLEP Kart Aquitaine sur le site Internet officiel et sur Facebook : www.ufolep-kart-aquitaine.com


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Mentions et remerciements Crée, rédigé, mis en page et produit par Jeff Ruiz & Anthony Caldo XLMag Objectif Landes 2011 tous droits réservés Tél: 06.43.34.56.72/06.42.83.12.64 www.xlmag.fr jeff@xlmag.fr antho@xlmag.fr

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Ont collaboré à ce N°:

Baptiste «Tisto» Haugomat (photo-trafic.com) Pierre-Louis Costes (pierrelouiscostes.com) Andy Potts (pottspics.com.au) Lénaïc Gouirriec (lenaicgouirriec.com) Jérémy Salmon (jeremygraphisme.daportfolio.com) Thomas Martien (thomasmartien.com) Yoann Dulaurier (funmotorsports.fr) Freddy Grippeau (freddy.111.photosport.over-blog.com) Capbreton surf club (capbretonsurfclub.com) Nicolas Risch (nicolas-risch-photography.fr) ESTIM (estimfriends.com) Jean-Seb Estienne (a2cb1.com) Mathieu Plessis (ideclik.com) Jean-Marc Favre (wooloomooloo.com) Reyrolle Julie & Poublan Pierre (hotrider.fr) Guillaume Rétif - Denis Lesbarrères - Jordan Tafnouti Jérémy Agostinetto - Alex Mangiarotti - Cyril Cassou Xavier Gès - Lucille Thami - Philippe et Betania Malvaux Fabrice Gelez - PV Laborde - Fredo Robin - Perrine Micky -Thibaud Ramond - Cyril Caldo - Sylvain Péru -Flashsport Fred Barbe - Guillaume Mangiarotti - Charles de Poumeyrac

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XLMag presente : Se33ions le mag des Riders Girondins en ligne depuis le 15 mars 2012 www.se33ions.fr


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