Edition - octobre / novembre 2023

Objectif en tête

Chère lectrice, cher lecteur, «Je veux courir un marathon dans six mois» , « Je veux exercer le métier dont je rêve d’ici un an », ou « À l'avenir, je veux manger plus sainement». Visions, désirs et souhaits nous accompagnent tout au long de notre vie. Et vous, vous êtes-vous déjà � xé un objectif ? Dans ce numéro, voyez en page 8 comment réaliser votre projet en quelques étapes.

Si vous avez l’intention de passer l'hiver en forme et en bonne santé, vous avez certainement entendu parler de la nage hivernale. Découvrez dans la rubrique « Bien-être » l’impact sur le corps de la natation en eau froide et les règles à respecter dans la pratique de cette activité.

Certes, la saison froide permet de vivre des temps forts dans la nature, mais elle représente également un véritable dé� pour notre système immunitaire. Savez-vous, par exemple, à quoi sert la �èvre ? Réponse en page 14. Autre sujet de saison : les virus, notamment la manière dont ils mutent et ils a� ectent notre organisme. Retrouvez des informations de fond sur les mutations virales dans la rubrique « Le saviez-vous ? ».

Nous vous souhaitons d’atteindre tous vos objectifs et de passer l’hiver en bonne santé. Bonne lecture et à bientôt dans votre pharmacie !

Votre pharmacienne, votre pharmacien

LE PROCHAIN NUMÉRO PARAÎTRA EN DÉCEMBRE 2023. Editeur et annonces : Winconcept SA, Untermattweg 8, Case postale, 3001 Berne, téléphone : 058 852 82 00, contact@winconcept.ch ; Gestion du projet, coordination et création : STO Pharmawerbung AG, Gallusstrasse 33a, 9501 Wil ; Rédactrice en chef : Jana Berisha, STO Pharmawerbung AG, 9501 Wil ; Photos : GettyImages ; Impression : Stämp�i AG, Berne ; Changement d’adresse : veuillez vous adresser à votre pharmacie Feelgood’s. D’autres thèmes ainsi que le magazine sont disponibles à l’adresse : www.feelgoods-pharmacies.ch ; Remarque concernant les divers liens et recommandations : la disponibilité des références aux o�res de tiers proposées dans le magazine comme les liens internet, les applications et livres recommandés, a été véri�ée par le comité de rédaction. Nous nous réservons le droit d’apporter toute modi�cation ultérieure en termes de contenu, de disponibilité et de tari�cation, et déclinons toute responsabilité quant à l’exactitude de ces données.

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4 Santé

Chute de cheveux : que faire ?

8 Bouger

Pas à pas vers votre objectif

11 Astuces et conseils

13 Le saviez-vous

Comment un virus mute-t-il ?

14 Mise au point

Fièvre : quand le corps se défend

17 Conseils de votre pharmacie

Le parcours du médicament dans l’organisme

19 Nouveautés et conseils

21 Changement de perspective

L’alimentation – quand se nourrir tourne à l’obsession

25 Jeux-Concours

Mots croisés

26 Expérience de vie

Cancer du sein : rien n’est comme avant

31 Bien-être

Une nage « givrée »

35 De la suisse

Promotion globale de la santé

CONSEILS du pharmacien

CONSEILS EN CAS DE CHUTE DE CHEVEUX

• Soyez doux avec vos cheveux : lorsque vous lavez vos cheveux ne faites qu’un seul shampooing, ne frottez pas vos cheveux, à sec, peignezles avec précaution, ne tirez pas dessus, laissez-les sécher à l’air libre ou avec un sèchecheveux en position tiède, évitez les coiffures tirées et les barrettes.

• Nourrissez les racines de vos cheveux : mangez autant que possible du poisson, des légumineuses, des fruits à coque et des céréales complètes, demandez à votre pharmacien des compléments alimentaires tels que des vitamines B, de la biotine, du zinc, du sélénium, des acides aminés.

• La caféine se trouve dans de nombreux produits capillaires car elle assure une bonne irrigation du cuir chevelu.

• Associez le lavage des cheveux à un massage doux de la tête.

Chute de cheveux : que faire ?

La chute de cheveux est médicalement attestée à partir d’une centaine de cheveux par jour pendant plusieurs semaines ou lorsqu’il n’y a plus de repousse. Une chevelure qui s’éclaircit modifie non seulement l’apparence, mais aussi l’estime de soi.

LA PERTE DE CHEVEUX

Will Smith a fait scandale aux Oscars 2022 lorsqu’il a giflé le présentateur Chris Rock. Celui-ci s’était moqué du crâne dégarni de Jada Pinkett-Smith, l’épouse de Will Smith. L’actrice souffre de pelade, une maladie qui se caractérise par des plaques alopéciques circulaires. Il s’agit de la troisième forme la plus fréquente d’alopécie (perte de cheveux), qui touche entre un et deux pour cent de la population, hommes et femmes confondus, y compris les enfants. La pelade se manifeste généralement par une petite plaque glabre qui peut s’agrandir et, dans certains cas, mener à une calvitie complète. La pelade peut aussi toucher, quoique plus rarement, les cils, les sourcils, la barbe ou l’ensemble de la pilosité, et même les ongles. La pelade est une maladie probablement d’origine auto-immune, dans laquelle les globules blancs attaquent les racines des cheveux, provoquant des foyers inflammatoires et, par conséquent, la chute des cheveux. Alors que la perte de cheveux est permanente dans près de 30 pour cent des cas, la plupart des personnes atteintes de pelade voient leur chute de cheveux régresser en l’espace d’un an, sans réapparaître. Selon le stade, le traitement consiste à administrer du zinc, des antiinflammatoires puissants ou des immunothérapies.

LA CHUTE DE CHEVEUX EST UN SYMPTÔME

L’alopécie diffuse, la deuxième forme la plus fréquente d’alopécie, touche généralement toute la tête. Elle est plus courante chez les femmes que chez les hommes. Cette forme d’alopécie se manifeste notamment après des changements hormonaux, que ce soit après une grossesse, suite à la prise de la pilule contraceptive ou à la ménopause. Mais d’autres facteurs peuvent la déclencher tels qu’une carence en fer, un dysfonctionnement de la thyroïde, la syphilis, certains médicaments, une chimiothérapie, une intoxication, une alimentation carencée ou encore le stress. Avec l’aide de votre médecin, il est important de déterminer la cause de l’alopécie, car c’est elle qui dicte le choix

thérapeutique. L’alopécie étant un symptôme associé, celle-ci disparaît généralement avec le traitement de la maladie ou le changement de médicament.

QUAND LES GÈNES SONT EN CAUSE

La forme la plus courante de perte de cheveux est l’alopécie androgénétique, qui est héréditaire et permanente. Elle concerne 70 pour cent des hommes et 40 pour cent des femmes. Chez les hommes, la perte de cheveux se manifeste très tôt par des plaques de calvitie, puis par un dégarnissement progressif des cheveux à l’arrière de la tête qui peut aller jusqu’à la calvitie complète. Chez les femmes, en revanche, elle n’apparaît généralement qu’après la ménopause. Elle se caractérise typiquement par un éclaircissement des cheveux au niveau de la raie médiane. Les femmes comme les hommes ressentent la chute de cheveux comme une perte de séduction, ce qui peut également avoir des répercussions psychologiques.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Pour établir le bon diagnostic, il faut se rendre au cabinet médical dès les premiers signes de chute de cheveux. Après une anamnèse détaillée, les cheveux sont examinés à la loupe. Selon le type d’alopécie, un test d’épilation, une analyse capillaire, une analyse sanguine et un prélèvement de tissus peuvent être préconisés. L’efficacité du minoxidil, appliqué sur le cuir chevelu sous forme de solution ou de mousse, est scientifiquement prouvée. Le finastéride, administré sous forme de comprimés, obtient également de bons résultats. Il est toutefois réservé aux hommes, car des anomalies de développement sont possibles en cas de grossesse. Ces deux molécules sont disponibles en pharmacie sans ordonnance. Les substances actives peuvent provoquer des effets secondaires et ne sont efficaces que tant qu’elles sont utilisées. Une autre possibilité - coûteuse, compliquée et éprouvante – est la transplantation capillaire, qui consiste à greffer ses propres racines de cheveux sur des zones qui en sont dépourvues.

Suzana Cubranovic

La chute de cheveux peut être permanente ou temporaire.

La force des bourgeons mise à profit dans la gemmothérapie

La gemmothérapie peut aider dans de nombreux «troubles fonctionnels» en harmonisant l’organisme.

Par exemple en cas de :

 Problèmes d’endormissement et de maintien du sommeil

 Brûlures d’estomac

 Remontées acides

 Troubles articulaires

Ce sont des médicaments autorisés. Lisez les notices d’emballage. Spagyros SA

Un duo de choc contre la douleur

Le duo ibuprofène + paracétamol contre les douleurs modérées.

Disponible en pharmacie et droguerie. Ceci est un médicament autorisé. Lisez la notice d’emballage. VERFORA SA

tous les degrés et toutes les formes de sécheresse oculaire

UNE MEILLEURE SANTÉ OCULAIRE

Les yeux sont notre organe sensoriel le plus important. Chaque jour, ils nous offrent des moments uniques. En tant que leaders du marché de l’hydratation oculaire, nous accordons une attention particulière à la santé des yeux de nos clients.

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Avec nos produits, nous avons pour objectif d’offrir aux personnes affectées exactement ce dont elles ont besoin pour soulager les troubles occasionnés par la sécheresse oculaire. Pour ce faire, nous réunissons tout ce qui est nécessaire et proposons à nos clients les solutions adaptées à tous les degrés de sécheresse oculaire. Notre palette comporte des produits destinés au rafraîchissement et aux soins quotidiens des yeux, ainsi que des produits qui contribuent à soulager des symptômes plus ou moins

sévères. En effet, la sécheresse oculaire affecte considérablement la qualité de vie.

CE QU’IL Y A DE MIEUX POUR LES YEUX

Notre ambition est d’aider les personnes concernées à soulager significativement les troubles occasionnés, leur permettant ainsi de retrouver une meilleure qualité de vie.

C’est pour atteindre notre principal objectif que nous fournissons un travail méticuleux au quotidien et cherchons continuellement de nouvelles voies avec, à la clé, des produits innovants. Car la vue, c’est la vie. Demandez conseil à votre pharmacien ou à votre droguiste pour savoir quel est le produit HYLO® qui correspond à vos besoins.

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ATTEINDRE SON OBJECTIF en 5 étapes

LES CRITÈRES DE LA MÉTHODE SMART :

1. S comme spécifique : un objectif doit être défini de manière spécifique, c’est-à-dire de manière claire et pragmatique. Exemple : je veux perdre 10 kilos en un an.

2. M comme mesurable : pour pouvoir évaluer si l’objectif est atteint, on fixe dès le départ des indicateurs mesurables. Exemple : si la balance indique dix kilos de moins, l’objectif est atteint.

3. A comme atteignable : l’objectif doit être formulé de manière positive afin que la motivation de la personne concernée reste intacte. Exemple : je perds du poids pour me sentir séduisant.

4. R comme réaliste : l’objectif doit rester pertinent en termes de contraintes temporelles. Exemple : perdre dix kilos en un an, c’est faisable pour moi.

5. T comme temporellement défini : pour atteindre l’objectif, il est important de vous fixer une date limite et de s’y tenir. Exemple : j’aurai perdu dix kilos dans douze mois.

Pas à pas vers votre objectif

Perdre du poids, être en meilleure forme, arrêter de fumer, réussir un examen ou obtenir une promotion… Quel que soit votre objectif personnel, outre de bonnes résolutions, il vous faut un plan d’action. Voici quelques conseils pour vous soutenir dans votre démarche.

LA DÉFINITION D’OBJECTIFS

Christian R. a perdu plus de dix kilos en un an. Comment a-t-il réussi à relever ce défi ? « Honnêtement ? Jusqu’à présent, mes efforts dans ce sens ont toujours été vains. J’ai toujours pris la bonne résolution de perdre du poids et j’ai essayé de la tenir, sans succès ; après quelques échecs, j’ai abandonné », raconte Christian R., chef de projet dans une entreprise internationale. « Quand j’ai compris qu’il me

fallait un plan d’action efficace pour atteindre mon objectif, les kilos ont commencé à s’envoler ! », explique-t-il. Lors d’une formation continue, il a entendu parler des objectifs SMART. Cette méthode, développée par George T. Doran, consultant en management d’entreprise, permet d’atteindre ses objectifs et de ne pas rester bloqué à mi-chemin, par la définition d’objectifs clairs et la planification de tâches pour parvenir au résultat escompté. Christian R. a été séduit par la méthode et a commencé à l’utiliser : « Mon but était clair ; je voulais enfin perdre mes kilos superflus, non pas en suivant un régime draconien, mais en faisant plus d’exercice et en changeant d’alimentation, un engagement que je pouvais prendre sur le long terme ».

UN PLAN D’ACTION PRÉCIS

C’est ainsi que Christian R. a posé les premiers jalons de son projet. Il a ensuite réfléchi à la manière de rendre cet objectif SMART, c’est-à-dire spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporellement défini. « Cela a été assez simple dans mon cas : j’ai

défini aussi clairement que possible un plan d’action et mon objectif. Par exemple, je voulais perdre un kilo par mois. » Cet objectif partiel était facile à atteindre pour lui en réduisant le nombre quotidien de calories dans son assiette d’environ 300 à 500 calories (impasse sur le croissant au beurre au goûter, le dessert, la bière de fin de journée ou le vin pendant le repas). Au bout de quelques semaines, il a mesuré son tour de taille et, en montant sur la balance, il a constaté qu’il perdait lentement du poids. Ces résultats l’ont encouragé à poursuivre cette voie. Et plus il s’allégeait, plus il prenait plaisir à faire de l’exercice et à être actif. Petit à petit, toute sa routine quotidienne a changé : monter les escaliers de son bureau et de son appartement au lieu de prendre l’ascenseur ; en rentrant du travail, se promener dans le parc voisin et s’oxygéner, au lieu de prendre sa voiture et de passer la soirée assis devant la télévision à la maison. Il s’est également procuré un vélo et s’en sert désormais pour faire de belles balades dans les environs le weekend. Il a ainsi fait la connaissance de personnes partageant les mêmes idées que lui, ce qui l’a incité à persévérer et à maintenir son nouveau poids ».

QU’EN EST-IL DES ÉCHECS ?

« Atteindre un objectif est, entre autres, une question d’état d’esprit », affirme Christian R. avec conviction. Il est important d’anticiper les échecs occasionnels. Cela implique également de ne pas s’imposer de règles trop strictes, souvent enfreintes ou à l’origine d’un sentiment de culpabilité. « Au lieu d’abandonner et d’être frustré ou de faire l’autruche en cas de revers, je me suis également accordé de petits écarts exceptionnels ou je me suis récompensé, non pas avec de la nourriture, mais avec un bain relaxant ou une longue promenade en forêt, par exemple. Ensuite, j’ai continué sur ma lancée, lentement mais sûrement, jusqu’à atteindre mon objectif ».

Christina Bösiger

POUR ATTEINDRE UN OBJECTIF, il faut un plan d’action.

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Vaccin contre la grippe

Bien que la grippe soit pénible, elle peut être traitée dans la plupart des cas en quelques jours, même si la fatigue persiste plus longtemps. Les personnes de plus de 65 ans, les femmes enceintes, les nourrissons ou les malades chroniques présentent un risque de développer de graves complications. Pour les personnes concernées, le meilleur moyen de se protéger est de se faire vacciner ; la vaccination est également indiquée chez ceux qui souhaitent minimiser les risques pour eux-mêmes et pour leur entourage. Les adultes en bonne santé peuvent se faire vacciner dans de nombreuses pharmacies, idéalement entre la mi-octobre et le début de la saison grippale, la journée nationale de vaccination ayant lieu en novembre. Le vaccin contre la grippe est adapté chaque année aux recommandations actuelles de l’OMS, car les virus mutent constamment.

Stimuler le système immunitaire

Pour se protéger contre les rhumes ou les infections, votre corps doit disposer d’un système immunitaire performant. Pour le renforcer, vous pouvez recourir à différentes stratégies et nutriments : la vitamine C, qui favorise entre autres la formation d’anticorps, joue un rôle important dans la protection du système immunitaire. Les vitamines B soutiennent également le système immunitaire en contribuant à la croissance des cellules et en maintenant les muqueuses en bonne santé. La vitamine A, quant à elle, participe au maintien de la peau et des muqueuses, qui forment des barrières naturelles extérieures contre les agents pathogènes. La vitamine D et le zinc renforcent aussi les défenses immunitaires. Enfin, outre une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un mode de vie sain (réduction autant que possible du stress, du tabac et de l’alcool), vous pouvez stimuler votre système immunitaire à l’aide de différentes plantes médicinales telles que l’échinacée, le thym, le gingembre ou l’argousier.

Douleurs : les vertus de la chaleur

Si vos articulations ou votre tissu conjonctif sont enflammés, des douleurs rhumatismales pourraient bien en être l’origine. Ces douleurs sont exacerbées pendant la saison froide, car l’humidité de l’air et le froid peuvent enraidir les articulations et ralentir le métabolisme. Pour lutter contre ce phénomène, l’application de chaleur est particulièrement indiquée : en effet, la chaleur favorise la circulation sanguine et améliore le transport de l’oxygène, détend les muscles et soulage les douleurs. Toutefois, cette option ne doit pas être utilisée systématiquement. En cas d’inflammation aiguë des articulations ou de poussées rhumatismales, par exemple, l’inflammation peut s’intensifier. Votre pharmacie se fera un plaisir de vous conseiller et de vous proposer divers produits tels que des coussins, des patchs ou des enveloppements chauffants.

Pour consulter des informations actuelles sur la santé : www.feelgoods-pharmacies.ch

Vous souhaitez obtenir plus d’informations ou des astuces de saison ?

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Comment un virus mute-t-il ?

Une infection virale ne rend pas automatiquement malade. Ce n’est que lorsque le système immunitaire ne parvient pas à combattre les virus qu’une maladie infectieuse virale apparaît. De nombreux virus sont très infectieux et se propagent rapidement. La situation est d’autant plus difficile qu’ils mutent constamment. Souvent, le corps ne peut pas y réagir, ou pas assez rapidement.

Les virus sont des structures organiques qui transmettent des maladies contagieuses et qui ne peuvent se multiplier qu’en pénétrant dans une cellule vivante, appelée cellule hôte. Ils ne peuvent pas vivre de manière autonome, n’étant pas dotés d’un métabolisme propre leur permettant de produire de l’énergie. Une fois que le virus a pénétré dans une cellule, il oblige la cellule hôte à fabriquer de nouveaux virus. Ce faisant, le matériel génétique, appelé génome, est copié. Lors de ce processus, de petites erreurs aléatoires peuvent survenir et modifier durablement le génome du virus. On parle alors de virus mutant. La plupart du temps, ces mutations passent inaperçues. Mais le virus peut aussi devenir plus fort à la suite de mutations et ainsi échapper au mécanisme de défense de l’organisme ou trouver d’autres moyens de multiplier son génome dans une cellule hôte. Une infection virale peut être à l’origine d’un grand nombre de maladies potentiellement mortelles. Voilà pourquoi il est donc d’autant plus important d’identifier et de traiter rapidement l’infection. Pour de nombreuses maladies virales, il n’existe cependant pas de traitement ciblé ; autrement dit, le traitement se limite bien souvent à atténuer les symptômes. Contrairement à une infection bactérienne, les antibiotiques sont inefficaces en cas d’infection virale. Les antibiotiques bloquent les processus métaboliques dans la cellule, empêchant ainsi la prolifération

de l’hôte indésirable. Mais comme le virus ne possède pas de métabolisme propre, il n’offre pas de surface cible aux antibiotiques. Dans les cas plus sévères, on utilise des antiviraux qui, bien qu’entravant la formation de nouveaux virus, ne conviennent pas systématiquement en raison de leurs effets secondaires graves.

Il n’est pas toujours possible d’éviter une infection virale. La vaccination protège contre certaines maladies virales. Des mesures d’hygiène telles que le lavage régulier des mains et la consommation d’aliments cuits en vacances jouent également un rôle important en matière de prévention.

Myriel Nyffeler

Les mutations aléatoires des virus entraînent chaque année de nouvelles infections virales dangereuses telles que le SRAS, le coronavirus MERS ou EBOLA, qui peuvent se propager comme une épidémie. A l’aide de quelques mesures d’hygiène simples, il est possible d’empêcher cette multiplication.

Avez-vous des suggestions pour le magazine ? Ecrivez-nous :

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Fièvre : quand le corps se défend

La fièvre, une élévation de la température corporelle, s’observe principalement en réponse à une infection. Toutefois, l’élévation de la température interne du corps ne donne pas d’indication sur la gravité de la maladie sous-jacente. En cas de fièvre, il convient donc toujours d’en rechercher la cause.

On parle de fièvre lorsque la température interne du corps au repos dépasse la valeur normale de 37 °C. La régulation de la température corporelle est assurée par une région spécifique du cerveau, appelée hypothalamus. En réaction à une infection, une maladie ou autre cause, l’hypothalamus régule la température corporelle à la hausse. Ainsi, une température corporelle au-delà de 38 °C indique que quelque chose ne va pas dans le corps. Une légère augmentation de la température est sans danger. En revanche, une fièvre supérieure à 39 °C nécessite une prise en charge.

QUELLE EST LA FONCTION DE LA FIÈVRE ?

La fièvre n’est pas une maladie. Elle est plutôt le signe que le corps est en train de lutter contre une maladie ou une infection. En règle générale, elle contribue à tuer les virus ou les bactéries responsables de l’infection. La plupart des agents pathogènes se développent bien à température normale, mais meurent en cas de fièvre.

En cas d’infection, les cellules du système immunitaire libèrent certaines substances messagères, appelées cytokines, qui incitent l’hypothalamus à

réguler la température corporelle vers le haut. L’élévation de la température corporelle n’entrave pas seulement la multiplication des virus et des bactéries, elle active également les globules blancs chargés de leur élimination et assure une production accrue d’anticorps.

Souvent, la fièvre s’accompagne d’autres symptômes, parmi lesquels :

• Des frissons

• Une transpiration plus importante

• Des maux de tête

• Des douleurs musculaires

• Un état d’épuisement, un manque de force

• Une perte d’appétit

• Une déshydratation (perte de liquide due à la transpiration)

QUELS SONT LES SIGNES QUI DOIVENT ALERTER EN CAS DE FIÈVRE ?

Consultez immédiatement un médecin si vous présentez de la fièvre et vous trouvez dans l’un des cas suivants :

• Fièvre supérieure à 39 °C persistant depuis plus de 48 heures

• Maux de tête sévères

• Sensibilité exacerbée à la lumière

• Raideur de la nuque ou douleur en penchant la tête vers l’avant

• Confusion mentale

RÉACTIONS DU CORPS EN CAS DE FIÈVRE

Pour lutter contre la perte de chaleur, le corps réagit à l’augmentation de la température en réduisant le flux sanguin vers la peau et les muscles. De leur côté, les muscles se contractent pour produire de la chaleur.

C’est ainsi que naissent les frissons caractéristiques d’une forte fièvre. Lorsque la température corporelle augmente, la transpiration excessive entraîne une perte d’eau, de sorte que le volume sanguin et la quantité d’urine diminuent.

• Vomissements persistants

• Difficultés respiratoires ou douleurs dans la poitrine

• Douleurs abdominales ou douleurs lors de la miction

• Convulsions fébriles

• Détérioration de l’état général (absence d’énergie, perte d’entrain)

STRATÉGIES POUR ABAISSER LA FIÈVRE

• En cas de forte fièvre, retirer ses vêtements pour faire baisser la température corporelle et aérer la pièce, en évitant les courants d’air

• Boire beaucoup d’eau

• Prendre un bain d’eau tiède (gare à l’eau froide qui provoquerait un choc thermique et une augmentation de la température !)

• Privilégier les thermomètres électroniques, particulièrement fiables

• Prendre la température par voie rectale, cette méthode de mesure étant plus fiable, notamment chez les enfants

MÉDICAMENTS VISANT À FAIRE BAISSER

LA FIÈVRE

• Certains médicaments délivrés en pharmacie sans ordonnance sont particulièrement utiles en cas de température corporelle supérieure à 39 °C

• Le médicament de premier choix contre la fièvre est le paracétamol. Il agit contre la fièvre et les symptômes qui lui sont associés

• Les anti-inflammatoires, appelés AINS, tels que l’ibuprofène ou l’aspirine, sont plus rarement utilisés. Ils peuvent toutefois également être prescrits dans les cas où la fièvre s’accompagne de processus inflammatoires, notamment en lien avec une infection. En revanche, ils ne doivent pas être utilisés chez les jeunes enfants présentant de la fièvre et des éruptions cutanées

• Respectez la posologie et l’intervalle d’administration recommandés afin d’éviter tout surdosage ; si nécessaire, alternez le paracétamol et les AINS pour faire baisser la fièvre plus durablement

• Contrôlez la température après la prise du médicament pour vérifier qu’elle a bien baissé

Sophie Membrez

DANS CERTAINS CAS, UNE PRUDENCE PARTICULIÈRE EST DE MISE EN CAS DE FIÈVRE

La fièvre chez les femmes enceintes, les nourrissons et les personnes âgées doit faire l’objet d’une attention particulière et requiert une consultation sans délai.

La fièvre s’exprime généralement plus fortement chez les enfants que chez les adultes. Les nourrissons de moins de six mois sont particulièrement vulnérables. Un faible pourcentage d’entre eux est sujet à des convulsions fébriles. Les convulsions fébriles résultent d’un dysfonctionnement du cerveau dû à une température excessive. Ce phénomène ne concerne que les enfants qui y sont prédisposés, le risque étant généralement présent jusqu’à l’âge de cinq ans.

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Le parcours du médicament dans l’organisme

De nombreux médicaments sont avalés sous forme de comprimés. Pourtant, le corps peut absorber une substance active de bien des manières. La meilleure façon de prendre un traitement dépend de plusieurs choses.

COMPRIMÉS, GÉLULES OU SUPPOSITOIRES ?

Les comprimés et les gélules sont les types de médicaments – ou formes galéniques – les plus courants. Faciles à produire, ils permettent de masquer les actifs qui ont un mauvais goût et se prêtent aussi bien à un bon dosage qu’à une longue conservation. Lorsqu’ils passent dans le tube digestif, les comprimés ou les capsules sont dissous et le principe actif absorbé, ce qui explique que leur effet est toujours retardé. Les personnes âgées et les enfants peuvent avoir du mal à avaler des formes galéniques solides. Dans ce cas, un jus ou un sirop est une meilleure option. Les pastilles qui se dissolvent sous la langue constituent également une bonne alternative. Celles-ci présentent quelques atouts : elles entrent en action plus rapidement, car une partie du principe actif est déjà absorbée au niveau de la muqueuse buccale, elles sont faciles à absorber quelle que soit leur taille et permettent une prise sans eau du médicament.

SELON LES BESOINS

Outre les formes orales ingérées par la bouche, il existe toute une série d’autres formes médicamenteuses. Chez les enfants en bas âge, on utilise plus couramment des suppositoires qui se dissolvent rapidement dans le rectum sous l’effet de la température corporelle, de sorte que le principe actif est absorbé dans la circulation sanguine via les vaisseaux sanguins présents au niveau de la zone. Ce mode d’absorption du principe actif est également très utile en cas de nausées accompagnées de vomissements. Certains principes actifs ne peuvent pas être absorbés dans le tube digestif en raison de leur nature. C’est le cas de nombreuses molécules de grosse taille comme l’insuline en cas de diabète ou les anticorps en cas de maladies auto-immunes. Celles-ci doivent être injectées – le plus souvent par voie souscutanée, c’est-à-dire dans l’hypoderme.

COLLER AU LIEU D’AVALER

Les patchs contenant un dépôt de substance active représentent une solution ingénieuse : la nicotine, les œstrogènes ou les analgésiques puissants peuvent être facilement absorbés par la peau. Très discrets,

les patchs libèrent une quantité précise de médicament par unité de temps et assurent ainsi une concentration stable du principe actif dans l’organisme.

ET QUAND CELA DOIT ALLER VITE ?

Dans le cadre d’un traitement à l’hôpital ou en situation d’urgence, les médicaments sont souvent administrés par voie intraveineuse sous forme de perfusion ou d’injection. La substance active est alors immédiatement disponible dans le corps, indépendamment de la capacité d’absorption du tube digestif.

Sandra Müller

QUAND LE FOIE PARTICIPE À LA DIGESTION

Lorsqu’un médicament est avalé, il est absorbé dans l’intestin grêle et passe dans la veine porte, comme les aliments. La veine porte constitue un lien direct entre l’intestin et le foie, dans lequel la substance active est métabolisée une première fois. Ensuite, seule une partie du principe actif initial est disponible pour être distribuée dans le corps, cette fraction étant étroitement liée à la fonction hépatique et aux propriétés chimiques du médicament. C’est l’effet dit « de premier passage ». L’administration de formes galéniques telles que les patchs transdermiques, les suppositoires, les pastilles sublinguales ou les injections permet de contourner cet effet de premier passage et d’accroître la quantité de substance active disponible par rapport à une prise orale.

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Développé

L’alimentation –quand se nourrir tourne à l’obsession

Ce qui caractérise le trouble du comportement alimentaire (TCA) est l’obsession vis-à-vis de l’alimentation, du poids corporel et de l’apparence. On distingue trois formes principales de TCA : l’anorexie, la boulimie et les accès hyperphagiques (crises de boulimie régulières sans mesures de régulation du poids). Il n’est pas toujours possible de les diagnostiquer correctement car ces troubles présentent souvent des formes mixtes. Partons ensemble sur les traces d’une souffrance aussi profonde que silencieuse.

LES TROUBLES ALIMENTAIRES

Les troubles alimentaires sont complexes et très répandus. Selon l’Office fédéral de la santé publique, environ 280’000 personnes - dont de très nombreux jeunes – en sont atteintes en Suisse. Chez les jeunes adultes, les TCA comptent ainsi parmi les maladies

PROPOSER DE L’AIDE

Si vous remarquez qu’un membre de votre famille ou de votre cercle d’amis présente des signes de trouble alimentaire, parlez-lui en et dites-lui que vous vous souciez de son bienêtre. Il est essentiel que les personnes souffrant de troubles alimentaires aient accès à une aide professionnelle et soient traitées le plus rapidement possible.

psychiques chroniques les plus courantes et débutent souvent à l’adolescence. Le déclenchement d’un trouble alimentaire est insidieux et pourrait être multifactoriel, associant par exemple la prédisposition génétique, le milieu social et l’équilibre psychologique de la personne.

LE CRI DE L’ÂME

En règle générale, les troubles alimentaires ont plusieurs origines, aussi diverses que très personnelles. Le trouble des conduites alimentaires est une

Le traitement des TCA comprend une rééducation alimentaire visant à normaliser le poids corporel et les habitudes alimentaires. Une psychothérapie aide à corriger les perceptions irrationnelles liées au poids et à l’apparence physique, à gérer les émotions et les peurs à caractère problématique ainsi qu’à prévenir les rechutes. Des médicaments peuvent être proposés en soutien. En complément, des stratégies nutritionnelles ou des offres d’entraide peuvent s’avérer utiles.

La bonne nouvelle, c’est que les TCA peuvent être guéris dans la plupart des cas. Toutefois, comme il s’agit généralement d’une maladie chronique, la guérison prend souvent des années, elle est longue et jalonnée de rechutes.

LES TROUBLES ALIMENTAIRES sont extrêmement complexes et très répandus.

2. Procure une sensation de fraîcheur

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maladie psychique ou psychosomatique à caractère addictif. Ainsi, des causes psychiques telles qu’une piètre estime de soi ou des situations traumatisantes, notamment la maltraitance, la séparation des parents, la perte d’un proche, la tendance au perfectionnisme ou encore l’exigence de performance élevée vis-à-vis de soi-même, peuvent avoir des impacts physiques jusqu’à devenir délétères pour la santé. Autres facteurs impactants : la maladie mentale de l’un des parents ou l’absence de modèle éducatif positif. Le comportement d’une personne qui présente des troubles alimentaires devient compulsif. Elle ne maîtrise plus son besoin naturel de se nourrir et finit par placer l’alimentation au centre de ses préoccupations, de manière constante et obsessionnelle.

Les malades et leur entourage ignorent souvent que les TCA entraînent de sérieux problèmes de santé à long terme et peuvent conduire à des dysfonctionnements graves du système endocrinien et du métabolisme. Parmi les pathologies associées se trouvent les lésions du cœur, du système digestif, des os, des dents et de la cavité bucco-dentaire ou les perturbations du cycle menstruel féminin. Par ailleurs, bien plus de la moitié des personnes souffrant de troubles alimentaires présentent une ou plusieurs autres maladie(s) mentale(s), notamment les dépressions et les troubles anxieux.

RECONNAÎTRE LES SIGNAUX DE DÉTRESSE

Les malades atteints de troubles alimentaires sont constamment préoccupés par leur poids et leur alimentation. Ces personnes présentent comme signes caractéristiques le refus de s’alimenter ou les crises de boulimie incontrôlées, elles mangent en cachette ou sont paniquées à l’idée de prendre du poids, même si elles sont très minces. Les personnes souffrant de TCA peuvent présenter un schéma comportemental marqué par des épisodes répétés d’ingestion de grandes quantités de nourriture, par le fait d’aller aux toilettes pendant les repas ou juste après, par la pratique excessive d’un sport ou encore par la prise exagérée de compléments alimentaires ou de laxatifs pour perdre du poids.

La plupart du temps, les malades rejettent leur corps, ont une piètre estime d’eux-mêmes et leur profonde détresse psychologique aboutit à une spirale autodestructrice.

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Pour jouer : rapportez le talon ci-dessous dûment complété dans votre pharmacie Feelgood’s ou participez en ligne sous www.feelgoods-pharmacies.ch/sante/concours-quiz avant le 30 novembre 2023.

Le tirage au sort aura lieu au plus tard � n décembre 2023 ; les gagnant(e)s seront prévenu(e)s par la pharmacie.

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Conditions de participation

Par votre participation au concours, vous acceptez les conditions suivantes : sont autorisées à participer toutes les personnes majeures résidant en Suisse. Sont exclus tous les collaborateurs de Winconcept SA et des pharmacies Feelgood’s, leurs familles ainsi que toutes les personnes vivant sous le même toit. La participation n’est pas liée à l’achat d’un produit ou service. Les participants confirment qu’il s’agit bien de leurs coordonnées personnelles. Les données personnelles recueillies dans le cadre du concours seront traitées de manière confidentielle et ne seront pas transmises à des tiers. Elles pourront cependant être utilisées par Winconcept SA / pharmacies Feelgood’s à des fins de promotion et de marketing. Les gagnants seront avisés personnellement. Aucune correspondance au sujet du concours ne sera échangée. Tout recours juridique est exclu. Le délai de participation est fixé au 30 novembre 2023 à minuit.

Cancer du sein : rien n’est comme avant

Avec plus de 6500 nouveaux cas par an, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Alors que la mastectomie (ablation des seins) était autrefois la règle, une chirurgie mammaire conservatrice suivie d’une radiothérapie est aujourd’hui possible dans près de 70 % des cas, avec les mêmes chances de survie.

LES PEURS DES GENS

Sur le plan physique, les personnes ayant subi une chirurgie du sein souffrent souvent de douleurs, de paresthésies (sensations physiques anormales) et de troubles généraux de la sensibilité dans la région mammaire. Sur le plan psychique, l’intervention est

à l’ablation du sein. La cause peut être un rapport défavorable entre la taille du sein et le volume de la tumeur, qui ne permet pas une chirurgie conservatrice mammaire. Le volume de la tumeur est alors trop important par rapport à l’ensemble du sein pour que celui-ci puisse être restauré de manière esthétique. C’est également le cas lorsque plusieurs nodules sont présents dans un sein, ainsi que dans le cancer du sein dit inflammatoire. Il arrive que les patientes ne souhaitent pas subir de chirurgie conservatrice ou que la radiothérapie qui s’ensuit ne soit pas envisageable.

Quels sont les plus grands risques d’une chirurgie conservatrice mammaire ?

en soi une épreuve, une atteinte à l’intégrité féminine, la poitrine étant considérée comme le symbole de la féminité. Les peurs arrivent par vagues. Au début, les patientes n’ont pas le temps de réfléchir en raison d’un grand nombre de thérapies. Lorsque l’opération est prévue, le stress monte. Puis il disparaît. A l’issue de la thérapie, lorsque les personnes concernées se penchent également sur l’image de leur poitrine, le stress refait son apparition.

Elles sont déstabilisées par les asymétries et la nouvelle sensibilité au toucher (appelée haptique dans le jargon scientifique).

Inga Bekes : dans quel cas une mastectomie est-elle encore nécessaire ?

Inga Bekes : Dans environ 30 % des cancers du sein, il faut procéder à une mastectomie, c’est-à-dire

Le plus grand risque est de ne pas opérer sur des tissus sains. L’ablation de la lésion doit être effectuée en marges saines, c’est-à-dire que la bande de tissu autour ne doit pas être atteinte par des cellules cancéreuses, sinon on procède à une seconde intervention, voire, dans certains cas, à une mastectomie totale secondaire.

Lors d’une reconstruction mammaire, des prothèses en silicone, c’est-à-dire des tissus étrangers, sont insérées dans 70 % des cas. Dans 30 % des cas, on utilise du tissu autologue. Quels sont les avantages et les inconvénients ?

Une reconstruction avec des tissus étrangers, en général une prothèse remplie de silicone, est souvent l’option de premier choix, car ce type de reconstruction est relativement facile à réaliser sans allonger considérablement la durée de l’opération. Après une irradiation, la combinaison de l’enveloppe cutanée irradiée et du tissu étranger peut être problématique. La capsule, c’est-à-dire l’enveloppe qui se forme autour de l’implant, peut durcir, provoquer des douleurs, rétrécir l’implant ou entraîner des problèmes esthétiques. Les résultats à long terme en matière de durabilité et de satisfaction générale de la patiente sont généralement meilleurs avec les tissus autolo-

PD Dr Inga Bekes est médecin-chef adjointe au Centre du sein de l’Hôpital cantonal de Saint-Gall.

Une reconstruction mammaire ne remplacera jamais UN VRAI SEIN.

« Après l’opération, je me suis mise dans ma carapace et je n’avais plus confiance en moi pour beaucoup de choses. »

« Les symptômes post-chimio (épuisement, fatigue, manque de concentration) m’ont accompagnée pendant plusieurs années.

J’ai perdu confiance en moi. »

« Quand le diagnostic est tombé, je me suis imaginée reprendre le travail au plus tard dans les deux mois suivants. Malheureusement, cela ne s’est pas passé ainsi.

J’ai dû accepter la situation. »

gues, mais la reconstruction par tissus autologues s’accompagne d’une durée d’opération et de convalescence nettement plus longues.

Quel est le plus grand défi de la reconstruction mammaire ?

Contrairement à une augmentation mammaire, dans le cadre de laquelle une prothèse en silicone est placée sous le tissu mammaire existant, lors d’une reconstruction mammaire, le corps glandulaire est enlevé et entièrement remplacé par un implant. C’est pourquoi un sein reconstruit – que ce soit avec une prothèse ou du tissu autologue – ne pourra jamais remplacer un vrai sein. Le plus grand défi, outre la sécurité oncologique d’une chirurgie sans tumeur, est de rétablir la symétrie pour que le sein soit aussi proche que possible de son état d’origine et d’obtenir ainsi la satisfaction la plus durable chez la patiente.

Comment les femmes concernées vivent-elles cette épreuve ?

Un bon réseau psychosocial est très important. Le traitement dans un centre mammaire certifié offre, en plus de l’expertise médicale, une prise en charge par des psycho-oncologues et du personnel soignant spécialisé dans le cancer du sein. Ces derniers accompagnent les patientes atteintes d’un cancer du sein du diagnostic au suivi, en passant par la thérapie. En

outre, le rattachement à un groupe d’entraide peut être utile pour mieux accepter la maladie et échanger avec d’autres personnes concernées.

Suzana Cubranovic

CONSEILS du pharmacien

PRÉVENTION ET EXAMEN

En principe, toute nouvelle modification du sein doit être examinée, qu’il s’agisse d’une palpation, d’une modification de la peau, d’une rétraction du mamelon, d’un écoulement de liquide par le mamelon, mais aussi de durcissements et de douleurs.

Expériences des patients et des membres du ligue contre le cancer

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Une nage « givrée »

La nage hivernale est à la mode. Cette trempette dans l’eau gelée est réputée renforcer le système immunitaire et libérer les hormones du bonheur. Mais quelques précautions s’imposent pour que cette expérience un peu « givrée » reste un plaisir.

DES RÈGLES IMPORTANTES

La nage hivernale ou les bains d’hiver consiste à se baigner dans une eau dont la température avoisine les zéro degrés. Frileux – et frileuses – s’abstenir ! Le bain de glace, quant à lui, consiste à faire un trou dans la glace pour s’y baigner. La nage hivernale jouit d’une popularité croissante, à tel point qu’elle est devenue un véritable phénomène de mode. Il existe en Suisse différents clubs de natation qui proposent cette activité de loisirs et guident leurs adeptes. Des manifestations publiques sont également organisées régulièrement (voir encadré). La règle la plus importante en matière de nage hivernale consiste à écouter son corps. La frime et l’esprit de compétition n’ont pas leur place dans ce sport. La nage hivernale n’est pas une course, elle sert simplement à se sentir bien dans son corps.

LES BIENFAITS DE LA NAGE HIVERNALE

L’alternance du froid et du chaud fouette le système immunitaire. Le nombre de globules blancs aug-

mente, ce qui aide à lutter contre les inflammations. Les systèmes respiratoire et cardiovasculaire sont également stimulés, ce qui explique qu’un avis médical s’impose pour les personnes souffrant de troubles cardiovasculaires ou d’hypertension non traitée. Si la nage hivernale stimule la combustion des graisses, elle aiguise aussi l’appétit. Dans le cadre d’une perte pondérale, la discipline est donc de mise. Entrer dans l’eau froide libère des hormones dites du bonheur et de l’adrénaline, qui ont un impact sur le psychisme. Le mental s’apaise et l’on parvient à prendre de la distance vis-à-vis du quotidien. Après le bain, une agréable chaleur envahit à nouveau le corps, faisant place au sentiment agréable d’avoir relevé un formidable défi.

LA NAGE HIVERNALE, MODE D’EMPLOI

Le choc thermique à l’entrée dans l’eau est une épreuve pour le corps. C’est pourquoi la règle n°1 est de ne jamais entrer seul(e) dans l’eau glacée ! Les nageuses et nageurs doivent rester près de la rive,

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L’immersion dans l’eau glacée libère les hormones du bonheur.

là où ils ont pied, car le froid ralentit le pouls et réduit la motricité. La durée du bain doit également être strictement contrôlée. La règle empirique consiste à ne pas dépasser en minutes les degrés au-dessus de zéro indiqués par le thermomètre à eau. Ainsi, pour une eau à six degrés, il faut nager au maximum six minutes. La tête ne doit jamais être immergée, car une perte de chaleur importante se produit par la tête. Les cheveux doivent notamment rester secs. Mais le plus important dans la nage hivernale consiste à se réchauffer après le bain. Des vêtements secs, un bonnet et une boisson bien chaude – tisane ou soupe – permettent de se remettre d’aplomb. La nage hivernale est réservée aux personnes en bonne santé au moment du bain. L’immersion dans l’eau froide doit se faire progressivement afin d’éviter le choc thermique. Une préparation mentale à l’aide d’une méditation ou simplement une entrée en conscience dans l’eau aide à faire de la nage hivernale une expérience réussie. Pour y parvenir, il est nécessaire de se préparer avant la saison froide. Des baignades régulières en eau libre dès la fin de l’été et en automne permettent de s’habituer peu à peu à des températures de plus en plus basses. Des douches froides peuvent également préparer le corps à l’expérience en milieu naturel. Dans tous les cas, mieux vaut commencer la saison hivernale bien préparé(e). Et adopter cette nage un peu givrée une à deux fois par semaine.

Kurt Meyer

CONSEILS du pharmacien

JAMAIS SEUL(E) !

Si vous débutez, joignez-vous à un groupe ou à un club de natation. Les nageuses et les nageurs expérimenté(e)s sauront vous initier aux secrets de cette discipline en toute sécurité. Vous ne serez pas seul(e) non plus lors des manifestations officielles. Un service de sécurité bien rodé est toujours au rendez-vous. En Suisse, la traditionnelle Coupe de Noël a lieu à Genève. Le départ est donné par groupes de 20 personnes maximum sur une distance de 125 mètres. Début décembre, la Nage de la Saint-Nicolas a lieu à Zurich sur une distance de 111 mètres au-dessus de la Limmat. Des informations sur le déroulement et l’inscription sont disponibles sur gn1885.ch et samichlausswimmen.ch.

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Promotion globale de la santé

La promotion de la santé en Suisse est portée en grande partie par la fondation « Promotion Santé Suisse ». Sa mission est d’améliorer à long terme la santé de la population dans tous les domaines.

PRÉVÉNIER LES MALADIES

« Promotion Santé Suisse » est une fondation de droit privé soutenue par les cantons et les assureurs. Elle a pour mandat légal d’élaborer et de coordonner des mesures destinées à promouvoir la santé et à prévenir les maladies tout en contrôlant leur mise en œuvre. L’objectif de la fondation est d’améliorer à long terme la santé de la population suisse, ce qu’elle entend atteindre en informant le public et en l’incitant à adopter un mode de vie sain.

PRÉVENIR VAUT MIEUX QUE GUÉRIR

Les thèmes défendus par Promotion Santé Suisse sont nombreux et variés. Ils touchent aussi bien à la santé psychique dans la vie privée comme au travail, notamment pour les enfants, les adolescents, les jeunes adultes et les personnes âgées, qu’à la promotion de la santé en général et à la prévention en matière d’activité physique, d’alimentation et d’addiction. Fidèle à la devise : « Éviter la maladie au lieu de la soigner à grands frais », la prévention revêt

une importance particulière. En effet, chaque personne a la possibilité d’appliquer des mesures dont l’impact individuel, mais aussi social, est déterminant.

PROMOUVOIR LA PRÉVENTION

En Suisse, plus d’un quart de la population est touché par une maladie non transmissible. En font partie, par exemple, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, l’obésité et le diabète. Les maladies chroniques sont à l’origine de près de 90 pour cent des coûts de la maladie. Une grande partie de ces coûts pourrait être économisée grâce à une prévention efficace comprenant davantage d’activité physique et une alimentation équilibrée. La fondation « Promotion Santé Suisse » a publié sur ce thème un ouvrage très complet intitulé « Prévention des maladies chroniques non transmissibles : Stratégies et exemples de réalisations concrètes ». Une version PDF peut être téléchargée gratuitement sur le site.

Kurt Meyer

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Madame Monsieur

Info ou intox?

Le vaccin contre la grippe protège-t-il du rhume ? Est-ce que je tombe malade parce que j’ai froid ? C’est un fait : en hiver, nous sommes plus souvent malades, mais pas pour les raisons que nous croyons. Ensemble, démêlons le vrai du faux.

GRIPPE ET REFROIDISSEMENT, C’EST LA MÊME CHOSE

Les deux maladies sont dues à des virus, mais c’est là où s’arrête la ressemblance. La grippe (in�uenza) est causée par le virus de l’in�uenza et peut engendrer des maladies plus graves et davantage de complications qu’un refroidissement. En�n, contrairement au refroidissement, il est possible de se protéger contre la grippe en se faisant vacciner.

Conclusion : c’est une intox !

LES REFROIDISSEMENTS SONT TRÈS CONTAGIEUX

Comme la Covid-19, les refroidissements sont principalement dus à des virus qui se transmettent rapidement d’une personne à l’autre par la toux, les éternuements ou une infection par gouttelettes. Ces virus peuvent également survivre très longtemps sur les surfaces ou les mains.

Conclusion : c’est vrai !

Le froid en soi ne rend pas malade. Pour qu’il y ait infection, il faut la présence d’agents pathogènes, comme des virus ou des bactéries. Or, avoir froid est synonyme de stress pour le corps, ce qui peut a� aiblir le système immunitaire et le rendre plus vulnérable aux infections.

Conclusion : c’est faux !

IL Y A PLUS DE VIRUS EN CIRCULATION

PENDANT LA SAISON FROIDE Également présents en été, les virus se propagent plus facilement en hiver en raison des températures basses et d’une faible humidité ambiante. En e�et, ils ont besoin de l’hôte humain pour se reproduire et puisque nous sommes plus proches les uns des autres dans des espaces intérieurs clos en hiver, ils peuvent passer plus facilement d’un hôte à l’autre.

Conclusion : c’est vrai !

Avec nos meilleurs vœux pour votre santé :

AVOIR FROID REND MALADE

Le prochain numéro paraîtra début

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO, VOUS POURREZ

DÉCOUVRIR LES THÈMES SUIVANTS :

• Peu de pauses au quotidien – le stress est si mauvais pour la santé

• Nouvelle année, nouveau bonheur – comment réussir de nouveaux départs

• La maladie de Crohn – entre risques et opportunités