Déco IN Bordeaux - n°8 - Juin/Juillet 2019 by IN Magazines - BORDEAUX

LE MAGAZINE QUI SE SENT BIEN CHEZ VOUS I

n°

JUIN / JUILLET 2019

DécoIN

Bordeaux

GRATUIT

_THEMA

Sols

ON MET LE PARQUET SUR LA DÉCO _DÉCO DÉCRYPT

ALLÔ MAMAN ? BAUHAUS

RÉVEILLEZ-VOUS TOUS LES MATINS AVEC

MARC-ANTOINE LE BRET

ALBERT SPANO

ÉLODIE GOSSUIN

_LE MOT DU DÉBUT

Partir un jour…

LE MAGAZINE QUI SE SENT BIEN CHEZ VOUS I

n°

JUIN / JUILLET 2019

DécoIN

GRATUIT

_THEMA

Sols

ON MET LE PARQUET SUR LA DÉCO

Bordeaux

_DÉCO DÉCRYPT

ALLÔ MAMAN ? BAUHAUS

Couverture : © adobeStock Déco IN Bordeaux n°8 Édité à 20 000 exemplaires.

Retrouvez-nous sur www.decoinbordeaux.fr et sur nos réseaux sociaux

Déco IN BORDEAUX

ous avons beau vivre dans la plus belle ville du monde, il nous arrive d’avoir des envies d’ailleurs. Au-delà de la rocade voire du Bassin. Pour goûter au paradis, il faut accepter d’aller picorer aux frontières du purgatoire.

Alors pour ce numéro d’été de Déco In Bordeaux, nous avons offert une belle place au magnifique port d’attache vendéen de deux designers et décorateurs bordelais. Une maison de bord de mer à Saint-Gilles-Croix-de-Vie avec un mobilier chiné ou transformé par les propriétaires.

OÙ NOUS TROUVER ? Chez nos annonceurs et partenaires : • Restaurants étoilés • Hôtels de Standing • Salons Air France / Aéroports • Salons de coiffure • Instituts de beauté • Agences immobilières • Professions libérales • Bars et restaurants • Commerces de bouche • Epiceries fines • Clubs de sports (golf, tennis, ...) • CE et sièges de grandes entreprises

Plus rural, mais aussi plus proche, à la frontière du Lot-et-Garonne, entre La Réole et Duras, on vous donne rendez-vous au manoir Laurette. Un magnifique « bed and breakfast », une très belle et grande maison. Quand le moment de repartir est venu on se dit vraiment que c’était bien, c’était chouette. Dans ce numéro on découvrira comme le sol peut en effet changer l’esprit d’une pièce. Le sol d’une maison peut raconter l’histoire de ses habitants. Quelque chose peut tomber sur les lames de ton plancher, d’accord, d’accord…mais pour notre auteure Marie-Laure Hubert Nasser, sur les dalles du sol de la maison de ces jeunes mariés, c’est surtout encore, encore ! Autre voyage mais en plein cœur de la ville, avec le Bordeaux de Jean-Pierre Xiradakis. Le restaurateur est en « amour » avec la diversité et le brassage de population du Port de la Lune, des quartiers Saint-Michel et Sainte-Croix entre autres. On vous souhaite une bonne lecture de ce numéro d’été… À Bordeaux ou ailleurs !

MAGAZINES

Wilfried Barbot Directeur de la publication

Ce numéro 8 de Déco IN Bordeaux est édité par IN Magazines – SAS au capital de 10 000€ - RCS Bordeaux 831 530 779 - 10 quai de la Monnaie, 33800 Bordeaux - contact@inmagazines-bordeaux.fr - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Wilfried Barbot – REDACTION : redaction@inmagazines-bordeaux.fr Rédactrice en chef : Elise Carde – Journalistes : Sophie Garrigues/Perrine Tiberghien/Benjamin Rosoor CREATION GRAPHIQUE : M.Balech/Citron Pressé - REALISATION : Web Report/Cassandre Faure - CREDITS PHOTOS : AdobeStock/ iStock/Jérémy Denon/Pauline LeGoff/Alun Callender/Richard Zeboulon/Eloïse Vene/Maxime Gautier - PUBLICITE pour IN Magazines : publicite@inmagazines-bordeaux.fr - REMERCIEMENTS : Maryse Bernard/Remi Lafarie/Karine Pelloquin/Frédéric Aguiard/Anne-Catherine Scoffoni/Lora et Rob Munro – Avec l’aimable participation de Jean-Pierre Xiradakis/Marie-Laure Hubert Nasser/Philippe Prévôt/Yves Simone FABRICATION : Imprimé en France par Imp’Act Imprimerie - DEPÔT LEGAL : à parution – Juin 2019 Reproduction interdite en tout ou partie, sans l’autorisation de l’éditeur. Les articles et annonces publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. L’éditeur décline toute responsabilité quant aux visuels, photos, libellés des annonces, fournis par les annonceurs, omissions ou erreurs figurant dans cette publication. Ce magazine est protégé par la loi du 11 mars 1957 sur la propriété artistique. /Marques et modèles déposées / Ne pas jeter sur la voie publique.

Déco

Bordeaux / n°8 / Juin-Juillet 2019

Sommaire

_DÉCO DÉCRYPT

Allô Maman ? Bauhaus

_ENTREZ SANS FRAPPER

Un port d’attache les pieds dans le sable

_THEMA SOLS

On met le parquet sur la Déco

_EDITO............................................... 3

_LA STORY

_CITY IN SITU..................................... 6

Secrets de jardin............................ 40

_L’ŒIL DE…

_YVES SIMONE

Jean-Pierre Xiradakis..................... 11

La porte de la Victoire.................... 42

_SHOPPEZ LES TENDANCES............... 24

_FACE À FACE

Maxime Gautier.............................. 46

_VISITE PRIVÉE

On est bien chez Laurette.............. 34

_SIGNATURES

_ENTRE LES LIGNES

_ADRESSES

Le sol.............................................. 38 4 Déco

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.................................. 49

..................................... 50

NISSAN LEAF

SIMPLY AMAZING VÉHICULE 100% ÉLECTRIQUE

le plus vendu en Europe en 2018 (1)

VOUS ÊTES NON IMPOSABLE ET FAITES PLUS DE 60 KM PAR JOUR POUR ALLER TRAVAILLER ?

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SITU _CITY

Océopin, histoire de famille et de pin maritime

SITU _CITY

Le 308 a 10 ans !

l a passé l’âge de raison pour arriver à la décennie ! Le 308 est devenu le lieu incontournable de l’architecture en Nouvelle-Aquitaine. Certains ont pu penser que partir sur la rive droite et participer à la révolution d’un quartier délaissé était une folle idée. Et pourtant, le résultat est là : la réhabilitation de l’ancien transformateur a fait des étincelles qui rayonnent au-delà de l’avenue Thiers ! Un programme riche, qui se déroule à Bordeaux mais aussi à Limoges et à Poitiers, a commencé le 17 mai et se prolonge tout au long de l’été. www.le308.com

ous ne le saviez peut-être pas, mais le pin maritime, que vous connaissez si bien, est source de vertus… en plus de celle de border magnifiquement notre littoral. De ses graines est extraite une huile précieuse, riche en vitamine E et phytostérols, aux qualités anti-âge et apaisantes (et ça, ça nous parle). Cette huile est à la base des produits Océopin, la jolie marque créée par Marina Berger et son papa, sur la presqu’île du Cap Ferret. Famille, cosmétiques bio, fabrication locale, packaging soigné… Océopin a vraiment tout pour nous plaire ! www.oceopin.com

La petite Bordelaise, « in real life »

lle s’est fait connaître par son compte Instagram et elle a choisi de franchir le pas en ouvrant une boutique dans la vraie vie ! Chez la petite bordelaise, rue Saint James, vous trouvez une sélection pointue de pièces tendance nature. Les couleurs sont tendres, les fauteuils accueillants et l’on se sent comme chez soi. À noter les coussins à messages très bordelais comme « glandouiller au Pyla », tout un programme ! C’est au 6 et Caroline vous y attend …

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SITU

Hybre et la nouvelle Villa Pérusat Si vous ne connaissez pas encore la Villa Pérusat à Caudéran, on parie que vous allez bientôt y faire un tour. Audrey et David Hybre ont racheté et entièrement rénové ce bâtiment style Le Corbusier, menacé de destruction il fut un temps. Il abrite aujourd’hui deux espaces : l’agence Hybre Architecte à l’étage, et une boutique de mobilier design italien au rez-de-chaussée où Audrey Hybre a aussi l’intention d’organiser régulièrement des événements avec des artistes et des créateurs. « C’est un lieu magique », confie-t-elle et on la croit sur parole. Rendez-vous à Caudéran, au 46 rue de la Dauphine pour vérifier.

François Duel, le Bordelais à l’honneur chez Artpilo

SITU _CITY

ouvelle collaboration pour Artpilo, la maison d’édition de textiles signés par des artistes contemporains. Et cette fois, c’est l’artiste bordelais François Duel qui propose des créations à découvrir sur les coussins et grands formats. Des œuvres d’art aux brossages et formes en contrastes, en couleurs et en suggestions. Comme une dualité à l’image de l’artiste, à découvrir sur le site d’Artpilo en avant-première… avant le salon Maison & Objet en septembre. www.artpilo.com

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SITU

SITU _ALINEA

ALINEA

SITU _ALINEA

SIT

Publi-rédactionnel

alinea, c’est au Village du Meuble bien sûr ! Votre magasin alinea a déménagé. Inauguré fin 2018, il est en bonne place au Village du Meuble à Mérignac. Une situation idéale pour laisser libre cours à vos envies de décoration ou de mobilier. C’est facile d’accès près de la rocade.

Tout nouveau… tout beau

Le saviez-vous ? alinea a (déjà) 30 ans

Nouveau look pour une nouvelle vie, c’est valable pour alinea aussi ! Votre magasin a fait peau neuve pour encore mieux vous accueillir avec des espaces qui ont été spécialement revus pour permettre à chacun de se projeter. Déplacez les meubles et testez les oreillers : c’est permis et même recommandé! Découvrez aussi Selon Marceline, l’épicerie gourmande pour grignoter tout en pensant à votre future déco. Yummy !

uel bel âge ! Car oui, la marque de déco et de design alinea a été fondée en 1989 dans la ville d’Avignon. Depuis 30 ans, l’enseigne propose des collections originales et empreintes de diversité, en offrant un angle de vue différent sur les tendances tout en restant fidèle à ses racines méditerranéennes. Un succès affirmé et une belle longévité !

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SITU _ALINEA

TU _ALINEA

SITU _ALINEA

SITU _ALINE

C’est l’été, ambiances alinea x Guillaume douces et raffinées Delvigne : la L collab à ne pas manquer es voyages forment la jeunesse, et alinea vous emmène pour l’été de ses 30 ans. Rendez-vous à Marrakech avec des tapis d’inspiration berbère et des céramiques émaillées… ou du côté de la Rome Antique entre marbres rétro et fines dorures. Une sieste sur la terrasse ? C’est possible aussi : cette année, le hamac est plus tendance que jamais !

’est « la » collab de l’été ! Pour ses 30 ans, alinea s’associe au designer Guillaume Delvigne et propose une collection capsule outdoor aux lignes sobres et graphiques. ALDO, c’est son petit nom ! Elle se compose d’une table ovale dotée d’un plateau en acacia et d’une structure en métal, et de chaises empilables assorties.

Pressé ? Votre commande est disponible en 1h Vous êtes impatient de recevoir vos nouveaux meubles et votre nouvelle déco alinea, et on vous comprend. Pratique : si les articles sont en stock, vous pouvez les retirer au point retrait marchandise du magasin sous 1h après votre commande (ou dans un délai de 14 jours si vous n’êtes pas disponible tout de suite). Pour plus d’infos sur ce service, rendez-vous sur alinea.com.

Chaise aldo 59,00 €

NOUVELLE ADRESSE 19 avenue Jean Perrin - Village du Meuble - 333700 MÉRIGNAC Ouvert du lundi au samedi de 10h à 20h Tél. 05 56 12 84 30 - www.alinea.com

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Les autres n’osent pas

(mais vous n’êtes pas les autres)

*Offre promotionnelle valable du 01/06 au 31/07/2019. 1 électroménager acheté = 1 électroménager offert parmi une sélection de marque CANDY ou ROSIÈRES afﬁchée en magasin (appareils de la même marque exclusivement), à partir de 3 000 € ’achat de meubles de cuisine (hors éco-participation, électroménagers, sanitaire, accessoires, pose et livraison), dans la limite de 3 électroménagers offerts pour 3 électroménagers achetés, selon le barème progressif afﬁché en magasin. Offre non cumulable avec d’autres offres en cours.

1 ACHETÉ

ÉLECTRO

MÉRIGNAC SOLEIL

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38 Avenue du président JF kennedy SAS AB CUISINES au capital de 90 000 € – RCS Bordeaux 822 145 959 Magasin franchisé exploité par une entreprise commerciale indépendante

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_L’ŒIL DE… JEAN-PIERRE XIRADAKIS

Entre les « Capu » et Saint-Michel, le Bordeaux cosmopolite de Jean-Pierre Xiradakis

1968

Ouverture du restaurant La Tupina, rue Porte de la Monnaie à Bordeaux.

1994

La Tupina est citée comme le 2e meilleur bistrot dans le monde dans l’International New York Times.

2019

Le livre « Le Bordelais. Découvertes, balades, randonnées » de JeanPierre Xiradakis et Alain Aviotte rejoint la longue liste des divers livres parus depuis les années 2000.

Il est l’une des figures de Bordeaux. JeanPierre Xiradakis est intimement lié à la rue Porte de la Monnaie, où il a ouvert le restaurant La Tupina en 1968. Passionné de cuisine, c’est aussi un amoureux de la marche et des livres. En l’écoutant parler de Bordeaux, on trouve avec lui ces chemins et itinéraires qui permettent de mieux découvrir la ville. Le marché des Capucins bien sûr, mais aussi ces balades de place en place, comme autant de paliers dans la ville. « Il faut donner envie aux gens de prendre le temps de regarder, de lever les yeux, de toucher et de sentir », souligne Jean-Pierre Xiradakis. Étonnamment, ce n’est pas la rue Porte de la Monnaie qu’il cite en premier quand il s’agit de choisir un des endroits de la ville qui l’ont marqué. Jean-Pierre Xiradakis évoque plutôt, pêle-mêle, la rue Sainte-Catherine qu’il a connue étant jeune, parcourue de haut en bas plusieurs fois les samedis pour s’occuper, et son adolescence autour des Capucins. Dans un quartier très populaire, mais

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« où finalement, on trouve de l’entraide et une population qui tisse une toile solide ». Au fil des années, il y voit défiler « les gens qui arrivent dans un pays inconnu ». Grecs, Espagnols, Portugais, Nord-Africains, Africains... Pour autant Saint-Michel reste « un creuset », estime-t-il. « C’est le seul quartier qui arrive à proposer ce genre d’intégration », même s’il garde aussi « ses eaux troubles ». Et la métamorphose des abords des Capucins ou de Saint-Michel ? « Le quartier est en train de se transformer mais personne ne maîtrise ce changement », relève le Bordelais, qui y voit la preuve d’un « bouillonnement perpétuel ». Et pour mieux le montrer, il édite désormais des livres sur les promenades imaginées pour les visiteurs ou les Bordelais. À l’image d’une balade de place en place : depuis Tourny jusqu’à la place du Parlement, la place Camille-Jullian, la place Fernand-Lafargue qui permettent d’avancer dans le quartier historique de la ville. Des « paliers » pour s’y plonger : « Bordeaux possède le plus grand secteur sauvegardé d’Europe ».

Â© BoConcept

_DÉCO DÉCRYPT

Allô Maman ?

Bauhaus ! D’ABORD ÉCOLE PUIS COURANT ARTISTIQUE, LE BAUHAUS FÊTE SES 100 ANS EN 2019. FOCUS SUR UN MOUVEMENT QUI EN A INFLUENCÉ PLUS D’UN, DES OBJETS DE DESIGN ICONIQUES À CERTAINS BÂTIMENTS QUE NOUS CONNAISSONS BIEN.

Retour à l’école

P intemporel et évident

c le fauteuil Barcelone de Mies Van des Rohe.

Trop avant-gardiste et humaniste pour le régime nazi, l’école du Bauhaus ferme définitivement en 1933 après deux déménagements de Weimar à Dessau puis à Berlin. Quatorze années d’existence 13 Déco

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>>>

b un chic

our comprendre le Bauhaus, il faut revenir à ses origines : une école d’art et d’architecture fondée en Allemagne - en 1919 donc - par Walter Gropius, luimême architecte et designer. Littéralement « maison de la construction », le Bauhaus s’appuie sur un manifeste dont la première phrase annonce tout de suite la couleur : « Le but final de toute activité créatrice est la construction. » L’esthétisme ne suffit plus, la fonction non plus ; les deux doivent être liés pour proposer des objets à la fois beaux et utiles, faciles à reproduire en grande série et accessibles au plus grand nombre, quel que soit le domaine. Parmi les figures du Bauhaus : les peintres Paul Klee et Wassily Kandinsky, ou encore l’architecte Ludwig Mies van der Rohe à qui l’on doit le principe « Less is more » et… le célèbre fauteuil Barcelona aujourd’hui fabriqué par Knoll.

_DÉCO

DÉCRYPT

Marcel Breuer.

c Confortable et sobre dans un

seulement pour un mouvement qui n’a rien d’un courant d’air, tant il a continué à influencer des générations de designers et d’architectes à l’international.

b la fameuse chaise Wassily de

Il est Bauhaus mon fauteuil !

salon.

d Les fauteuils conçus par Mies Van der Rohe pour l’Exposition internationale de Barcelone de 1929.

E La très belle caserne des pompiers de la Benauge de Salier, Courtois et Ferret

En déco, les principes du Bauhaus s’expriment à travers un mobilier minimaliste, sans lignes superflues. On pense inévitablement aux tubes d’acier utilisés par Marcel Breuer et en particulier à sa chaise B3 ou chaise Wassily. Facile à assembler et à reproduire, elle est fabriquée avec le même matériau qu’un guidon de vélo sans soudures apparentes. Le dossier et l’assise se composent de bandes de toile tendues entre les tubes, conférant à l’ensemble une grande légèreté et un aspect aérien. Avec seulement deux matériaux utilisés et une conception simple, la chaise B3 est une parfaite application des principes du Bauhaus. Autre illustration du Bauhaus qui a su

Quatorze années d’existence seulement pour un mouvement qui n’a rien d’un courant d’air

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d traverser les âges : la chaise Barcelone que nous évoquions quelques lignes plus haut. Elle fut initialement dessinée pour meubler le pavillon allemand de l’Exposition Universelle de 1929 à Barcelone. En 2019, Knoll a décidé de la rééditer en série limitée à 365 exemplaires, un par jour de l’année, pour célébrer l’anniversaire de la création du Bauhaus.

En 2019, Knoll réédite la chaise Barcelone en série limitée à 365 exemplaires, un par jour de l’année

Vous vous demandiez s’il reste quelque chose du Bauhaus dans notre chère capitale girondine ? Et bien la réponse est oui. La caserne des pompiers de la Benauge ancrée sur la rive droite en est le meilleur exemple, avec sa conception directement inspirée des préceptes du Bauhaus et des théories de Le Corbusier. Une construction qui se veut évidemment fonctionnelle, qui fut l’œuvre des architectes Claude Ferret, Yves Salier et Adrien Courtois au début des années 1950. Classée Monument Historique, elle sera bientôt réhabilitée en faveur d’une nouvelle utilisation. La forme définit de nouvelles fonctions… et ça, le Bauhaus ne l’avait pas prévu ! l

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Les Girondins de Bauhaus

_ENTREZ SANS FRAPPER

Un port d’attache les pieds dans le sable CAP SUR UNE MAISON DE VACANCES EN BORD DE PLAGE, RÉNOVÉE AVEC GOÛT ET MEUBLÉE DE PIÈCES CHINÉES OU TRANSFORMÉES. ÇA SENT BON LES EMBRUNS !

Une fois n’est pas coutume…

’est en Vendée que nous jetons l’ancre pour cette visite, à Saint Gilles Croix de Vie plus précisément. Karine Pelloquin et son mari Frédéric Aguiard, fondateurs de COUTUME{STUDIO}, y ont acheté puis rénové leur maison de vacances,

dans une impasse menant directement à la plage. Un quartier prisé où cette petite bicoque à vendre semblait n’attendre plus qu’eux. « Quand nous l’avons visitée, elle était juste horrible ! », se rappelle Karine Pelloquin « mais son potentiel était incroyable ». Bien vu : plusieurs mois et quelques travaux plus tard, l’ancienne maison de pêcheur disposée en U passe de 30 à 65 mètres carrés grâce à l’ajout d’une extension et retrouve sa beauté brute comme dépolie par l’air marin. On sentirait presque le sable glisser sous nos pieds. Mais il est déjà l’heure de rentrer de la plage. Des murs blanchis et de petites ouvertures typiques « parce qu’il fallait se protéger du vent » composent la façade de la maison, rehaussée par des volets gris anthracite pour respecter l’esprit du lieu. En passant la porte, la pièce à vivre accueille

b 16 Déco

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c directement les visiteurs et débouche sur une ouverture : l’ancienne baie qui menait à la cour a été supprimée et donne sur l’extension qui abrite désormais le salon. Le couple a fait réapparaître les murs en pierre autrefois dissimulés sous une isolation en plastique, et les a soulignés d’un soubassement à la chaux et d’un sol en béton façon argile blanche. Côté salon, le plancher est prolongé par

« Quand nous l’avons visitée, elle était juste horrible ! Mais son potentiel était incroyable »

b Les maisons de pêcheurs étaient basses pour se protéger du vent.

c Craie, calcaire, argile, sable : les teintes de la maison évoquent la nature et le bord de mer.

des carreaux de ciment multicolores - venus de Hongrie - dont les teintes se dégradent subtilement du clair de l’entrée à l’anthracite du soubassement de l’extension.

« Chiner ? On ne fait que ça ! » Une table rabaissée et repeinte, un ancien établi, une suspension Gubi des seventies… Dans cette pièce comme dans les autres parties de la maison, le mobilier est chiné et/ou transformé par Karine et Frédéric. Ces petites tables basses que l’on croirait tout droit venues des années 70 ? Des pots de fleurs modifiés, laqués de blanc et surplombés par des rondelles de marbre, l’une fabriquée sur-mesure et la seconde… empruntée à une autre table. >>>

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Esprit véranda bucolique dans l’extension de la maison.

_ENTREZ

SANS FRAPPER

b Oh les belles suspensions ! Des créations uniques COUTUME {STUDIO}.

c Matériaux bruts et récup : la cuisine retrouve sa beauté d’origine.

d Art populaire dans la salle de bain avec ce banc tout en branches.

c Les lampes suspendues ? Des créations uniques COUTUME{STUDIO}, faites de pièces de bois anciennes (et disponibles à la vente chez Maison Sersk à Bordeaux). La porte ronde a elle aussi vu son usage détourné : datant des années 60 et trouvée chez un antiquaire, elle donnait auparavant sur un extérieur. Sablée puis réinstallée, elle mène aujourd’hui à la salle de bain. Où nous accueille un ancien lavabo de collectivité, comme ceux que l’on trouvait dans les écoles maternelles, surmonté d’une pièce de marbre récupérée sur une coiffeuse. Tout en longueur, il s’adapte parfaitement à cette pièce étroite mais pas moins fonctionnelle.

Parfaites imperfections

Suite de la visite du rez-de-chaussée avec la cuisine, où là encore, tout a été refait. « Sauf le plafond en lambris repeint en blanc », précise Karine Pelloquin. Les matériaux sont bruts, un peu déformés >>>

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_ENTREZ

SANS FRAPPER

et imparfaits comme s’ils avaient toujours été là, à l’image des carreaux marocains noirs : des zelliges faits à la main. Les étagères sont des poutres récupérées dans des granges et les portes de placard sont issues de planches de coffrage poncées, rappelant le bois blanchi des plages. Dans la chambre, ambiance cocooning en bord de mer : « on se croirait dans une petite boîte, les pieds dans le sable », commente Karine Pelloquin. Le plafond y était plus haut que dans les autres pièces, alors le couple a choisi de repeindre le pla-

fond avec une retombée dans une teinte anthracite. En guise de luminaires, d’anciennes nasses de pêche, autres témoignages de l’authenticité et de l’esprit « récup » qui règnent dans cette maison. Regardez le petit escalier de meunier : très pentu et avec des marches courtes, il a été complété par un billot de bois à son pied pour une descente plus douce. Il mène à l’étage où attendent deux chambres sous pentes, toutes de couleurs craie et calcaire vêtues, dans une ambiance calme et propice au repos. Vous avez dit sieste ? l

ZOOM SUR…

COUTUME{STUDIO} Karine Pelloquin et Frédéric Aguiard sont à l’origine stylistes et designers textile. Avec près de 30 ans d’expérience dans la mode, ils décident de bifurquer vers la décoration - un domaine pas si éloigné - après avoir aménagé leur propre maison. Installés à Bordeaux depuis trois ans, ils continuent de mener une double activité. Ils ouvriront fin 2019 leur showroom près de la place Tourny : un grand espace entre Boutique et Galerie, où il sera possible de faire appel à leurs services et de trouver aussi bien des objets ou pièces de mobilier des plus grands designers aux côtés d’objets chinés, ou dessinés « sur mesure » sous le label COUTUME{STUDIO}. www.coutumestudio.fr Reportage photos : Pauline Legoff

b L’ancienne porte de la chambre est devenue une étagère ouverte sur le salon.

c Ambiance cocooning et retour de plage : on n’est pas bien là ?

_SHOPPEZ LES TENDANCES

Le Bauhaus VOUS N’ARRIVEZ PAS À PRONONCER BAUHAUS ? NORMAL ! MAIS VOUS POUVEZ QUAND MÊME ACHETER QUELQUES PIÈCES INSPIRÉES DU FAMEUX “LESS IS MORE” QUI FERONT BEAUCOUP D’EFFET DANS VOTRE INTÉRIEUR ET VOTRE JARDIN.

SET DE 2 POTS MATERNITY Signé Jean-François D’Or ces pots sont conçus pour un usage Indoor et Outdoor. Cinna chez Docks Design

BIBLIOTHÈQUE TURNER On garde toujours à portée de main ses “livres de coeur” avec la bibliothèque tournante imaginée par le génie Gianfranco Frattini. L’architecte designer a mis au point son “modèle 823” pour qu’il occupe parfaitement le centre d’une pièce. Poltrona Frau chez Galerie Tourny

SCULPTURE À VIVRE ELKANO Ucka Ludovic Ilolo invente un objet dansant qui recherche l’équilibre dans le déséquilibre. Son balancement hypnotique jusqu’à la stabilisation plonge l’observateur dans une méditation apaisante. Éditions du côté

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MOBILE INDIANA Faites entrer une touche sculpturale chic et personnelle originale dans votre espace avec le mobile de table intemporelle Indiana. Vitra chez The Conran Shop

CENDRIER 9010/B Avec le cendrier 90010/B, Marianne Brandt revisite un classique des compléments d’objets et illustre le célèbre adage selon lequel « la forme suit la fonction ». Cette icone du mouvement Bauhaus est composée de deux parties. Une fois le couvercle soulevé, les cendres tombent dans la partie inférieure. Alessi chez Mostra

FAUTEUIL LOUNGE CHAIR JH97 Cette chaise unique, légère et sculpturale s’intègre dans presque tous les environnements. Sa forme s’inspire de la nature, notamment de l’arrondie et l’aérodynamique du bec et du corps du pélican. Elle est intemporelle. Fritz Hansen

BERCEAU DÉCORATIF BAUHAUS Conçu en 1922 par Peter Keler, ce berceau affiche des panneaux de couleur rouge, bleu et jaune qui soulignent son aspect moderne. Cette pièce originale sera parfaite pour accueillir des coussins, mais on lui prêtera aussi bien d’autres usages ! Tecta chez The Conran Shop

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_SHOPPEZ

LES TENDANCES

Summer Break CET ÉTÉ, ON PART SUR DES MATIÈRES NATURELLES, DES COULEURS TENDRES POUR DÉJEUNER OU SE PRÉLASSER À L’OMBRE DES PALMIERS … OU (PLUS SÛREMENT) DES PINS MARITIMES.

COLLECTION DALAT Collection d’art de la table en porcelaine réalisée par des artisans vietnamiens proches de la ville d’Hanoï. Compagnie Française de l’Orient et de la Chine (CFOC)

COUSSIN PANTHERE STYLISÉE Coussin panthère stylisée par Oiseaux Muses: Une touche vitaminée qui vous transportera en été, à disposer sur un lit, un fauteuil ou un canapé. Bensimon

FAUTEUIL SUSPENDU LYRA Aménagez-vous un salon cosy en extérieur avec les créations lounge de la collection Lyra. Sublimez-les de quelques coussins déco et le tour est joué. Made.com

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CHAISE DAFNE Designer Flexform. Un dessin simple qui rappelle l’archétype de la chaise, des lignes épurées et minimalistes. Entièrement réalisée pour l’extérieur. Flexform chez Pruilh

PAPIER PEINT HÔTEL AINAY Les motifs d’antan d’une bâtisse historique du XVIème siècle de style florentin s’exposent dans le modèle Hôtel Ainay. A retrouver dans quatre colorations distinctes et originales ! Le presse papier

TABLE À DINER KNIT La nouvelle table Knit est dotée de lignes contemporaines, épurées et essentielles comme les autres tables de la collection. Elle est conçue pour pouvoir être librement placée, dans des contextes résidentiels ou dans des espaces publics. Ethimo

FAUTEUIL SALON CORDE RIVIERA Une forme ronde, un cordage en fibre polyester tressé gris, quatre pieds «hairpins» en aluminium laqué. Une touche d’originalité et une tendance aérée pour compléter tous vos salons de jardin ! Sifas

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_THEMA

Le vinyle toujours un excellent choix ! On se tromperait presque... © La maison du sol

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SOLS

On met le parquet

Déco sur la

PLUTÔT PARQUET, CARRELAGE OU MOQUETTE ? LA VRAIE TENDANCE DU MOMENT, C’EST LE VINYLE : DOUÉ POUR IMITER TOUS LES STYLES ET LES TEXTURES. MAIS CE N’EST PAS LA SEULE CARTE À JOUER QUAND IL FAUT CHOISIR UN NOUVEAU REVÊTEMENT DE SOL.

e parquet en bois a toujours la cote, les mosaïques et carrelages font leur grand retour et la moquette ne se fait pas oublier. Pour un tour des sols et des styles, suivez le guide !

Le parquet est un atout pour sublimer la déco de la maison. Et une fois qu’on y a goûté, difficile de s’en passer ! Il est même resté, au fil des années, un incontournable de l’aménagement intérieur. Il a évolué, avec des teintes et des matériaux plus modernes. Il s’adapte aussi bien aux atmosphères classiques et contemporaines et sait habiller toutes les pièces du rez-de-chaussée au grenier.

Jamais sans mon parquet

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_THEMA SOLS motifs géométriques riches ou un mélange d’essences de bois. Idéal pour une entrée au caractère bien marqué !

Le vinyle, ça trompe énormément

Le charme d’un joli parquet vous fait rêver… mais son entretien vous rebute ? Pensez lino, vinyle, stratifié et PVC. On oublie les sols qui collent et qui couinent dans les vieilles maisons familiales : depuis quelques années, le linoléum a changé. Il se plie à toutes les envies. C’est même le roi de l’imitation réussie ! Il se fait facilement passer pour un parquet chêne naturel, avec des textures qui rappellent les lamelles des plus jolis planchers en bois. Idéal pour le salon ou pour donner du caractère au séjour. Dans des teintes grises reposantes, il joue la carte douce d’un parquet ou d’un sol béton ciré dans une chambre. À éviter dans une salle de bains en revanche : le lino supporte moins bien l’humidité. Au pied de la baignoire ou de la douche, on opte plutôt pour un sol en PVC… qui se décline aussi bien en grandes dalles de carrelage, qu’en imitation parquet ou en mosaïque. Parfait pour adopter un nouveau style sans se ruiner.

C’est le rétro qu’il vous faut

Mais attention à bien le choisir : un parquet, c’est pour la vie ou presque ! Le parquet en chêne, avec son aspect chaleureux et authentique, est toujours une excellente option. Il ne se démode pas et se marie avec tous types de décoration. On l’habille d’un tapis en hiver, on le laisse au naturel en été pour profiter de sa fraîcheur. Et il y a du choix dans les essences de bois ! Pour plus de luminosité, on opte pour le frêne ou un parquet blanchi. Et pour des teintes brunes ou sombres, on choisit le teck ou le wengé. Côté design, la tendance est plutôt aux larges lattes qui s’adaptent aussi bien à une déco épurée qu’à une déco plus génére¬use. Mais il est aussi possible de jouer la carte de l’originalité avec des

Les mosaïques font un retour remarqué sur les murs des salles de bains… et elles trouvent aussi parfaitement leur place sur les sols de la maison. Mais attention à bien démarquer les espaces : pour éviter les faux pas, on pense aux contrastes ! Les dessins de mosaïque au sol dans une salle de bain trouvent parfaitement leur place pour rehausser des murs plus clairs. On peut aussi opter pour un liseré de mosaïque pour souligner les finitions d’une douche à l’italienne. Plus rétro encore, place aux grands carrelages aux dessins qui fleurent bon la Provence, la campagne et les vacances. Et pour ceux-là, on ne se limite pas à la salle de bains ! Ils sont parfaits pour donner du relief et de la couleur à un couloir d’entrée, ou apporter cette note colorée à une cuisine. On joue les effets damier pour valoriser les lignes d’une pièce,

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et on s’amuse avec des formes géométriques pour rajeunir un séjour. Idéal pour changer d’ambiance… surtout avec toutes les possibilités offertes par les dalles PVC et lino !

Elle n’est pas chouette ma moquette ? La moquette, c’est confortable. Mais l’entretien peut en rebuter plus d’un, sans compter que certaines teintes donnent vite un côté démodé à un intérieur. Faut-il donc succomber à une envie de moquette ? La réponse est oui bien sûr, mais attention à bien respecter certaines règles. D’abord, on opte pour les fibres végétales et naturelles au >>> 31 Déco

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_THEMA SOLS maximum. C’est esthétique, doux et lumineux, et cela se marie bien plus facilement avec une décoration plus affirmée. Ensuite, on évite les trop grandes surfaces ou les raccords hasardeux entre deux pièces. Et enfin… on profite des nouvelles tendances pour donner du pep’s à sa moquette ! Il faut bien se l’avouer, la moquette possède ce petit côté régressif et ultra confort qui donne envie de se lover contre un coussin au sol, pieds nus et avec un bon livre. Vous hésitez quand même ? Optez pour de grands tapis en matières naturelles. Ils seront plus faciles à changer ou à nettoyer, et on y gagne quand même une ambiance cosy qui n’a rien à envie au « hygge » scandinave.

Et côté couleurs ?

On ne le dira jamais assez : gare aux couleurs, elles révèlent tout de votre intérieur ! Cela vaut aussi pour les sols. Les parquets en bois, stratifié ou vinyle dans les teintes chêne clair ou hêtre, au na-

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turel, apportent de la luminosité et de la douceur. Le gris est aussi une belle option pour un intérieur épuré et chic. Mais pourquoi pas affirmer ses envies de couleurs avec un carrelage vert d’eau ou rose pâle, ou donner de la chaleur à son intérieur avec de larges dalles terracota ? Sans oublier les jolis bruns chocolat, au naturel sur un parquet teck ou wengé. l

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_VISITE PRIVÉE

On est bien chez Laurette... C’EST BIEN ET C’EST CHOUETTE CHEZ LAURETTE. CE MANOIR EST LE RÊVE DEVENU RÉALITÉ POUR LORA QUI A SUCCOMBÉ AUX CHARMES DE NOTRE RÉGION. AU DÉPART, ELLE CHERCHAIT EN ANDALOUSIE MAIS LORSQU’ELLE VU LE MANOIR, CE FUT UN COUP DE FOUDRE, « LOVE AT FIRST SIGHT », EN QUELQUE SORTE. Lora et Rob, la vie de bohême

i Lora prospectait en Andalousie, c’est par amour du flamenco. Parce qu’elle a été une danseuse, une « bailaora », mais aussi une musicienne avant de diriger une école d’arts à Brighton. Une artiste bohême…Tout comme son compagnon qui a toujours joué dans des groupes de musique. Mais est-ce la peine de le préciser car dès que l’on pousse la porte de cette « maison de maître », on est séduit par le mélange des styles, des époques. Devant ce foisonnement d’objets, Lora avoue

Lora a imaginé l’atmosphère et la vie d’un groupe de « bohemian characters » >>>

qu’elle les collectionnait depuis des années. Elle attendait juste de trouver le bon écrin pour les déballer et ce fut là, dans cette maison assez grande mais pas trop. Dans laquelle on se trouve rapidement « comfortable ». Si le manoir a été acheté en 2012, cela ne fait que 3 ans que le couple a déménagé en France et seulement un an que la maison d’hôtes a été ouverte.

Une décoration à son image : vibrante et enjouée

Son admiration profonde pour des artistes comme Frida Khalo ou le groupe Bloomsbury mais aussi sa passion immense pour l’art ont guidé Lora pour s’approprier cette maison pas comme les autres. Où l’on pourrait en effet voir des musiciens jouer dans le salon ou des peintres dans le jardin. Lora a imaginé l’atmosphère et la vie d’un groupe de « bohemian characters ». Avec chacun sa chambre 35

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b Des moellons et des canapés moelleux.

c c’est une maison aux volets bleus.

_VISITE

PRIVÉE

et son univers. Ensuite il a juste fallu se laisser aller à magnifier le lieu, à « laisser entrer le soleil, prendre possession de l’espace en respectant le manoir ».

5 chambres, 5 univers différents Lorsque l’on pénètre dans l’une des cinq chambres, on fait le pari de partir loin du Lot-et-Garonne. Tous les détails sont là, tous les objets rapportés des voyages, toutes ses inspirations aussi. Nous

sommes loin des hôtels aseptisés ou même des gîtes à thème. C’est plus subtil, plus intelligent que ça. Et l’on se laisse embarquer par cette atmosphère un peu foutraque où la robe de flamenco côtoie des amulettes indoues, dans « the Gypsy Queen ».

b Une pièce

Dernièrement deux chambres ont été restaurées, une dans le style Josephine Baker : « la pièce maîtresse est une superbe lampe en satin rose Beau Vamp », précise Lora. Des chaussures de danse anciennes, mais aussi des flacons de parfum, des pièces art déco finissent le décor. Dans « The gardener », c’est tout l’univers des jardins et de l’Orient avec oiseaux, papillons et une salle de bains spectaculaire avec des carreaux roses inspirés d’un souvenir vénitien … D’ailleurs, on ne peut que tomber en pâmoison devant les carrelages choisis avec soin dans chaque salle de bain. Lora et Rob ont fait le choix de ne pas agrandir leur bed and breakfast, mais d’améliorer sans cesse leurs 5 chambres « as we source new pieces and feel inspired ». Faisons-leur confiance sur ce point… l

flamenco, l’autre

Reportage photos : Alun Callender

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magnifique pour la chambre dédiée à Joséphine Baker

c Une robe de passion de Lora.

d Le travail particulier dans les salles de bain.

_ENTRE LES LIGNES MARIE-LAURE HUBERT NASSER ET ELOÏSE VENE RELÈVENT LE DÉFI À CHAQUE NUMÉRO: ÉCRIRE ET ILLUSTRER UNE NOUVELLE SUR UN THÈME IMPOSÉ ET LAISSER L’IMAGINAIRE PARTIR « ENTRE LES LIGNES ».

Le sol Il a poussé la porte avec le pied. Elle a claqué sur le muret. Il s’est baissé et a saisi sa femme à bras le corps. D’habitude, elle est légère, une plume, un confetti. Là, toute enturbannée de tulle et de froufrous, il ne sait comment s’y prendre. Il ne voudrait pas la froisser. Il patouille avec ses mains. Elles glissent. Les jupons virevoltent. Elle détale comme un savon. Il recommence. Elle éclate de rire. Son rire est un été dans l’eau, un clapotis léger, une tourterelle qui frissonne. Elle rit plus fort et il essaie encore. Il l’attrape et la pousse vers l’intérieur. Le cerceau se plie et les entraine dans la ronde. Il faut porter la mariée. Il sait cela, sans comprendre pourquoi. Elle en sera heureuse. Passer la porte sans toucher le sol de ses petons chaussés de nacre. S’envoler en froufroutant. Frissonner. S’extasier. Il la pose au milieu du salon. Elle a cessé de rire. Immobile. Souffle court. Elle trône blanche et droite comme un bouquet d’arums, une corolle, inversée qui tourne sur elle-même pour admirer sa maison vide. Ses pas claquent sur le sol carrelé. Des dalles en grès qu’il a posé l’une après l’autre. Elles pesaient une vie. Alors il pensait à elle, oubliait ses douleurs. Construisant jour après jour leur nid d’amour. Elle se jette dans le couloir, visite en s’extasiant. Leur chambre. Sa cuisine. Une baignoire, elle n’en a jamais eu. Elle saute à pieds joints comme une enfant. Frappe des mains. Crie de joie. Puis soudain le silence. Il est là, tout près. Elle entend son souffle. Ne respire plus. Il scrute son regard, plonge dans ses pupilles, s’ébroue dans ses larmes. Ses lèvres tremblent. Il les écrase. Effeuille ses plumes blanches. Ma Colombe. Mon oiseau rare. Ma toute belle. Elle vibre, s’affole, traversée par une onde. S’accroche à ses reins. De sa bouche affamée, il dévore. Couche sa dulcinée sur un lit de soie et de voiles diaphanes. Enlacés sur le sol, corps nus et parfaits, ils s’aiment. Bras écartés sur le grès pâle, un râle. La belle se cambre et son homme se tord. Ensemble, ils s’envolent puis s’effondrent sur la pierre. Sur le sol allongé, le mariage consommé.

Marie-Laure Hubert Nasser

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I KNOW YOU KNOW, Film écrit et réalisé par Eloïse Vene - www.vimeo.com/165371497 - Modèles : Elise Berg et Vincent Guillaume - Stylisme : Eloïse Vene - Maquillage : Cassandre Gois - Assistance : Sonia Goulvent - Film selectioné par Nick Knight et diffusé sur www.showstudio.com - « The home of fashion film in London »

_LA STORY

LE JARDIN PUBLIC SECRETS DE JARDINS, UNE STORY RACONTÉE PAR ZEBOULON ET PRÉVÔT

Avec ses allées sinueuses, sa rivière serpentine, sa collection d’arbres remarquables et son style pittoresque, le Jardin public de Bordeaux résume à lui seul l’art des jardins du XIXe siècle.

u XVIIIe siècle, on ne considère plus les villes comme de simples lieux d’habitation et de commerce mais davantage comme des espaces d’agrément et de promenade. Dans ce contexte, l’intendant Tourny (1695-1760) souhaite faire de Bordeaux une des plus belles villes du Royaume et lui donner ses « Tuileries ». Enfin débarrassée de ses vieilles murailles, 40 Déco

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la ville connaît un nouveau visage : les allées de Tourny, en bordure des glacis du château Trompette, sont plantées de tilleuls de Hollande ; les places, nouvellement ouvertes reçoivent de beaux décors de fontaines et les cours de belles promenades ombragées. Sur un terrain occupé « par de mauvaises vignes, des pieds médiocres et quelques jardinages », fut décidée en 1746 l’implantation du Jardin public. D’emblée,

on choisit le parti d’un jardin à la française, avec comme centre de la composition un rond d’eau encadré par huit boulingrins symétriquement disposés le long d’une grande allée. On pourra en contempler le tracé depuis une terrasse à trois perrons que complètent deux portiques à colonnades. Les premiers arbres sont plantés en 1749 mais c’est au XIXe siècle que ce jardin deviendra un véritable arboretum.

La Bourse du soir À l’opposé, un manège avec cours et écuries est conçu par l’architecte André Portier. Un bois en quinconce d’ormeaux et de tilleuls occupe la partie ouest. Ce premier jardin, dessiné par Jacques-Ange Gabriel (1698-1782), reste dans la continuité du style de l’illustre jardinier versaillais André Le Nôtre. C’est le premier jardin du royaume ouvert au public non lié à une résidence palatiale ou à un château. Il est présenté par Tourny comme la « Bourse du soir », lieu de rencontre entre négociants. Le règlement stipule qu’il est interdit d’y « jouer aucune espèce de jeux, comme la paume, le volant, la clef sous les péristyles ou ailleurs ». « La canaille » n’est pas plus invitée dans ce lieu de loisirs, dont l’accès est défendu « aux gens de livrée, porteurs de chaises et mendiants », selon le Registre de la Jurade. Moins de deux ans après Paris, les expériences des premiers aéronautes se déroulent d’ailleurs, non sans mal, dans le cadre de ce jardin. Il y a d’abord celle d’un certain Jacques de Rouas, qui expérimente un cerf-volant « magnétique ». Résultat, l’orage tombe sur le café du jardin. Puis, en 1783, un lâcher de montgolfières se traduit à nouveau par un piteux échec. En janvier 1784, c’est au tour du Docteur Grassi de montrer devant des milliers de curieux ses

talents d’aéronaute. Malheureusement, le vent empêche l’ascension du ballon baptisé Le Bordelais.

Rendez-vous des Illustres Après une longue période d’abandon, le jardin connaît une renaissance, en 1856, sous la municipalité d’Antoine Gautier, qui confie son réaménagement au paysagiste bordelais Louis-Bernard Fischer. Ce dernier s’inspire d’un projet non retenu de l’horticulteur Jean- Pierre Barillet-Deschamps. Des allées serpentines, entre de grandes pelouses, bordent une pièce d’eau parsemée d’îles. Dès lors, le jardin devient un lieu de mémoire avec ses statues rendant hommage à des célébrités bordelaises (Rosa Bonheur, Maxime Lalanne, Carles Vernet, Léon Valade), ainsi qu’un lieu d’observation scientifique avec son arboretum et ses serres tropicales, aujourd’hui disparues. À chaque saison le jardin change de visage et se pare de fleurs et de feuillages sans cesse renouvelés. C’est toute l’âme de Bordeaux que l’on peut y sentir en pleine nature. l

SQUARE VINET EN VERT

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« L’artiste botaniste » Patrick Blanc a proposé un nouveau regard sur les plantes de sous-bois et les plantes tropicales. Photos : © Richard ZEBOULON Texte : Philippe PRÉVÔT

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_EN VÉLO SIMONE

LA PORTE D’AQUITAINE (DE LA VICTOIRE), FAISAIT PARTIE DU « TOUR DE VILLE » ENVISAGÉ PAR L’INTENDANT TOURNY POUR EMBELLIR ET « MODERNISER » BORDEAUX, AU MILIEU DU XVIIIE SIÈCLE. ELLE FAISAIT CORPS AVEC LE REMPART, TOUT COMME SES « SŒURS » LES AUTRES PORTES DE PIERRE DE BORDEAUX : PORTES DES CAPUCINS (DÉMOLIE EN1883 !), DE LA MONNAIE, DE BOURGOGNE (BIR HAKEIM), DU CHAI DES FARINES, DIJEAUX.

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La¬Porte d’Aquitaine

PAR YVES SIMONE

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_EN VÉLO

SIMONE

La porte de la Victoire reusement détruits en 1902 afin de « libérer » la rue Sainte–Catherine et de faciliter son accès aux voitures (qui l’empruntèrent jusque dans les années 1980 !). Vive le vélo ! Du côté de la grande place, vers la campagne, la grande et monumentale arcade est cantonnée de part et d’autre de deux colonnes accouplées et engagées, reposant sur des socles. Ces colonnes d’ordre toscan reçoivent un décor de bossage (relief) dit un sur deux. Au-dessus de l’entablement et de la corniche, le tympan du fronton est sculpté de tritons, dont l’un tient un trident (Neptune ?). Ces divinités marines émergeant de flots tumultueux portent les armes royales, l’écu de France, les trois fleurs de lys. C’est la richesse de la monarchie tout comme celle de l’océan qui sont ainsi célébrées. Côté ville, face à la rue Sainte-Catherine, la porte ouvre sur une petite place intérieure (baptisée autrefois place intérieure d’Aquitaine). Cette fois, l’arcade est cantonnée de pilastres accouplés ou jumelés, toujours d’ordre toscan qui reposent sur des socles comme les colonnes de l’autre face. De ce côté, le tympan du fronton présente, dans une immense coquille, les armes de la ville, accompagnées de deux cornes d’abondance d’où sortent des fruits, des grappes et des feuilles de raisins (Bordeaux oblige !). Du côté droit de la coquille on peut voir une rame, un carquois et ses flèches (l’Amérique), des barriques, une imposante balance romaine, un encrier avec sa plume, des liasses (registres de négoce ?), un coq (symbole du royaume de France)… alors que sur le Colonnes côté gauche, font place, une accouplées ancre, un gouvernail, une gaffe pour les barques, le bâGuichet ton de Mercure (commerce), des boucauts (emballages de toiles attachés par des cordes), de grands sacs fermés comme des bourses,…

La porte d’Aquitaine a remplacé une porte plus ancienne, la porte Saint-Julien qui appartenait à la troisième enceinte de Bordeaux (XIVe siècle). Cette porte médiévale avait une fonction militaire et stratégique. En effet, ses deux grosses tours défendaient les routes de Toulouse (cours de la Somme) et de Bayonne ou d’Espagne (cours de l’Argonne). La vieille porte Saint-Julien démolie en 1746 est donc remplacée par la porte d’Aquitaine, baptisée en l’honneur du petit-fils de Louis XV, le duc d’Aquitaine. Elle manifestait ainsi le loyalisme de Bordeaux vis à vis de la monarchie et magnifiait l’entrée de la ville par le sud, de concert avec la nouvelle place d’Aquitaine aménagée à la même période. Avec ses fonctions commémoratives, urbanistiques et décoratives, cette nouvelle porte du XVIIIe siècle gardait une fonction économique : comme ses sœurs elle maintenait la ville close et permettait ainsi de percevoir les revenus importants de l’octroi (perceptions d’une taxe sur les marchandises entrant dans la ville). La porte d’Aquitaine, construite entre 1754 et 1758 selon les plans de l’architecte Portier, se présente comme une imposante arcade, inspirée de l’Antiquité et sommée d’un fronton triangulaire. Passage central réservé aux charrois et autres équipages, cette arcade était flanquée, à l’origine, de deux passages latéraux, des guichets dévolus aux piétons et à l’octroi. Ces derniers furent malheu-

Fronton

Combles mansardés

Guichet

Socle

Disparu

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Bibliographie : Bordeaux, la conquête de la modernité, Robert Coustet et Marc Saboya

le tout « gardé » par un lion qui semble bien être… un ours ! Faut-il voir dans cet animal une allusion au commerce des peaux et des fourrures ? Rappelons que nous sommes quelques années avant la perte du Canada pris par le vieil ennemi, l’Anglais, la perfide Albion ! Ce tympan symbolise vraisemblablement les richesses agricoles de l’arrière pays mais aussi celles du Nouveau Monde qui transiteront sur les mers par le grand port qu’était alors Bordeaux ! Ces bas-reliefs sont l’œuvre de Francin, sculpteur

venu à Bordeaux sur les ordres de l’architecte Gabriel afin de réaliser une partie des frontons de la place Royale (place de la Bourse). Devenue Porte de la Victoire dans le douloureux élan patriotique et mémoriel de la Grande Guerre, la porte d’Aquitaine n’en garde pas moins toute sa majesté même si elle apparaît de nos jours isolée et orpheline des maisons et des guichets qui l’accompagnaient…

_FACE À FACE

MAXIME GAUTIER, LE CHEF PHOTOGRAPHE BORDELAIS ET S’IL FALLAIT CONCEVOIR LA PHOTOGRAPHIE COMME UNE RECETTE ? IL Y A LES INGRÉDIENTS BIEN SÛR, ET LE MATÉRIEL QU’ON IMAGINE INDISPENSABLE.

Mais il y a aussi la passion du cuisinier, et cette touche bien particulière qu’il ajoute à sa recette pour lui donner ce goût qui fait la différence. C’est l’esprit qui ressort des photographies de Maxime Gautier. Et ça tombe bien : le Bordelais a aussi exercé ses talents en cuisine pendant près de 10 ans. Autodidacte, il peut tirer de la fierté de son parcours. D’abord devant les fourneaux : en Italie, à Paris ou à Londres où il travaille avec de grands chefs. Le métier, avec ses cadres et ses impératifs, a de l’impact… et aussi sur le rythme de vie. « C’est même usant », sourit Maxime. À 30 ans, il passe un autre cap : celui de rejoindre le service photographique du journal Paris Match. Autres compositions, autres recettes… il est en charge de sélectionner les photographies qui accompagnent les reportages. Celles qui vont tout dire et tout raconter en un seul coup d’œil, celles qui dégagent une émotion et qui racontent

une histoire. « Pendant 7 ans, j’ai appris l’esprit Match », se souvient-il. De la rigueur encore, et un appétit pour l’image qui continue à se développer. Jusqu’à une nouvelle étape : se lancer seul en tant que photographe freelance.

Figer l’atmosphère de la cuisine « J’ai pris mon envol », raconte Maxime. Le terme est le bon : c’est là qu’il déploie ses ailes. Côté technique, l’apprentissage se fait seul, au fil de rencontres, de tutoriels, d’erreurs sans doute, de découvertes aussi. L’une d’elles ? Une nouvelle recette : le mélange des deux passions, la cuisine et la photographie. « Mon rêve était de faire des photos culinaires. Mais pas des photos de plats avec des flashs, plutôt de véritables reportages culinaires ». Comme un « Ratatouille », évoque-t-il. « J’ai encore les gestes de la cuisine, je sais où me placer. Comme au rugby où un néophyte se fait plaquer s’il est sur le chemin, il faut pouvoir se placer au bon endroit ». Ne pas gêner, capter les bons gestes, offrir « un reportage dans le vrai ». Figer l’atmosphère de la cuisine, celle qui est pourtant difficile à saisir. À l’image d’un reportage sur Philippe Etchebest, les chefs semblent prêts à bondir dans la seconde suivante, à la fois immobiles dans l’instant et riches en expressions.

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b Cantine de rue à Bangkok.

c Portrait du chef Philippe Etchebest.

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_FACE

À FACE

b Portrait du chef Gilles Épié et son épouse

c Reportage culinaire à la brasserie Le 1925, place des Quinconces.

b « Kitchen Stories », chefs des temps modernes Un reportage en Thaïlande lui offre un autre déclic. « Dans la cuisine, il n’y a pas que les grands chefs et pourtant, c’est la même passion pour tout le monde ». Les chefs qui exercent leurs talents dans la « street food » thaïlandaise par exemple. Pour mettre en valeur cette passion commune et ces moments, Maxime se lance dans un nouveau projet : préparer un livre commun pour 35 ou 40 chefs, des « chefs des temps modernes » photographiés le temps de « Kitchen stories ». Autant d’histoire de cuisine et de cuisines, qu’il cherche désormais à éditer. Certaines de ses photos attirent l’œil de ses pairs, notamment les prestigieux magazines Polka et 3 étoiles. Plus qu’une consécration pour Maxime Gautier, une double reconnaissance, tant sur le plan artistique que sur la scène de la haute gastronomie française.« C’est comme un César », souffle-t-il. On le sent modeste, et pourtant c’est bien d’une consécration qu’il s’agit. « Je suis un photographe de rue », rappelle-t-il. Avant de résumer très simple-

c ment son parcours : « je travaille avec mes passions, et avec tout ce que j’en ai appris. » En parallèle, il propose aussi désormais ces reportages culinaires pour les particuliers, les restaurants… en imaginant des histoires à raconter sur les réseaux sociaux par exemple. l www.maximegautier.com 48

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_SIGNATURES Marie-Laure HUBERT NASSER

Passionnée par Bordeaux, Marie-Laure Hubert Nasser en est la directrice de la communication. Avec « La carapace de la tortue », suivie de « Spleen Machine » et de « Semblant sortir du noir » (Éditions Passiflore et Folio Gallimard), elle réalise son rêve : devenir romancière.

Éloïse VENE

Eloïse Vene est photographe et graphiste. Basée sur Bordeaux, elle travaille depuis 2 ans pour la marque Marithé + François Girbaud et a créé depuis peu son studio de créations graphiques : TAdam.

Philippe PRÉVÔT & Richard ZÉBOULON

Philippe Prévôt, historien de l’art, et Richard Zéboulon, journaliste, deux duettistes qui ont commis nombre de livres à succès « Bordeaux secret et insolite » , « Bordeaux petits secret et grandes histoires » mais aussi « Les plus beaux jardins du SudOuest », « l’art des jardins dans le Sud-Ouest », « Guide des parcs et jardins en Gironde », etc.

Yves SIMONE

Yves Simone, figure emblématique de notre cité, est le doyen des guides urbains de la capitale girondine. Bordeaux est pour lui une passion intacte. Ce personnage fantasque est un habitué des médias, aussi bien épris de culture que bonimenteur. En un mot : INIMITABLE !

_LES ADRESSES Manoir Laurette 3516 Route de la Comtesse 47180 Saint-Martin-Petit 05 53 84 53 68 manoirlaurette.com

Coutume{studio} 64 Rue Ste Monique 33000 Bordeaux 06 14 68 02 58 coutumestudio.fr

Oceaopin Le Grand Bos – BP5 33930 Vendays-Montalivet 05 56 41 70 05 www.oceopin.com

Hybre architecture (La villa Pérusat) 46 Rue de la Dauphine 33200 Bordeaux

Le 308 308 AV Thiers 33100 Bordeaux le308.com

La petite bordelaise 6 Rue Saint James 33000 Bordeaux 05 54 51 95 75

La Tupina 6 rue de la porte de la Monnaie 33800 Bordeaux 08 00 77 71 10 latupina.com

alinea 19 avenue Jean Perrin Village du meuble 33700 Mérignac 05 56 12 84 30 alinea.com

Porcelanosa 227 AV de la Marne 33700 Mérignac 05 56 12 48 48 porcelanosa.com

Parquets Bordeaux (Panaget) 6 Rue Borie 33300 Bordeaux 05 24 60 72 10 parquets-bordeaux.com

La Maison du Sol za Alfred Daney 20 Rue Francis Garnier 33300 Bordeaux 05 56 43 10 40 lamaisondusol.com

JEFCO Bordeaux (Tarkett) 443 bd Alfred Daney 3 av. De Tourville 33000 Bordeaux 05 56 50 75 25 jefco.fr

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Le Comptoir Seigneurie Gauthier (BerryAlloc) ZI de l’Hippodrome 16 AV Jean Perrin 33700 Mérignac 05 56 55 98 23 seigneuriegauthier.com

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Mercadier 22 Rue Huguerie 33000 Bordeaux 05 35 54 78 44 mercadier.fr

Sun Mobilier (Sifas) Parc d’activité Aliénor Rue Suffren 33300 Bordeaux ethimo.com

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Bayle Contemporain (Cinna) 19 Avenue Jean Perrin 33700 Mérignac 05 56 93 14 27 villagedumeuble.com

Docks Design (Cinna) 4 Quai Richelieu 33000 Bordeaux 05 56 44 54 62 www.docksdesign.fr

Editions du côté 15 Domaine Des Trois Fontaines 64200 Biarritz www.editionsducote.com

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