Déco IN Bordeaux - n°7 - Avril/Mai 2019 by IN Magazines - BORDEAUX

LE MAGAZINE QUI SE SENT BIEN CHEZ VOUS I

n°

AVRIL / MAI 2019

DécoIN

Bordeaux

GRATUIT

_THEMA

Fenêtres OUVERTES SUR LES TENDANCES _FACE À FACE

MAXIME LIS, LE DESIGNER À 300%

PARC DES EXPOSITIONS - BORDEAUX

il y a + d’une foire dans la foire

1-10 Juin

Faites comme Inès, créez l’ univers qui vous ressemble ! (RDV page 10)

#FoiredeBordeaux foiredebordeaux.com

ALBERT SPANO, ÉLODIE GOSSUIN ET MARC-ANTOINE LE BRET

REVEILLEZ-VOUS TOUS LES MATINS AVEC

LE MEILLEUR DES REVEILS 6H - 9H30 LE MEILLEUR DE LA MUSIQUE Crédits photos © Guilhem Canal

99.6FM

_LE MOT DU DÉBUT

Le printemps est arrivé, sors de ta maison !

Couverture : © iStock Déco IN Bordeaux n°7 Édité à 20 000 exemplaires.

Déco IN BORDEAUX

Retrouvez-nous sur www.decoinbordeaux.fr et sur nos réseaux sociaux

OÙ NOUS TROUVER ? Chez nos annonceurs et partenaires : • Restaurants étoilés • Hôtels de Standing • Salons Air France / Aéroports • Salons de coiffure • Instituts de beauté • Agences immobilières • Professions libérales • Bars et restaurants • Commerces de bouche • Epiceries fines • Clubs de sports (golf, tennis, ...) • CE et sièges de grandes entreprises

t si tu n’as pas envie parce qu’il y a encore des giboulées et que les Saints de Glace n’étant pas passés - et donc qu’on peut toujours craindre un petit refroidissement - ce nouveau numéro de Déco In Bordeaux t’autorise à rester un peu chez toi. (C’est le printemps, d’accord, mais il faut peut-être arrêter de tutoyer le lecteur, non ?)

Dans ce numéro, on donne une large place aux fenêtres. Élément de décoration de la façade mais aussi de son intérieur, objet de plus en plus technique avec de nombreuses innovations. La technologie permet maintenant d’obtenir des niveaux d’isolation phoniques et thermiques incroyables, par exemple. Mais parce qu’il faut bien sortir de chez soi, nous vous proposons un décryptage des tendances outdoor : l’aménagement de sa terrasse, de son tour de piscine ou de son jardin de curé. Un véritable prolongement de son intérieur. Retrouvez vos chroniques, maintenant habituelles, avec la nouvelle de Marie-Laure Hubert-Nasser, la visite de Yves Simone et le deuxième volet de la série sur les jardins de Zéboulon et Prévôt. Au fait, merci encore pour tous les messages que vous nous adressez sur Instagram, Facebook mais aussi lorsque nous vous rencontrons dans les commerces de Bordeaux ou lors des événements auxquels nous participons. Cela nous motive pour poursuivre cette très belle aventure avec vous. De la part de toute l’équipe de Déco In Bordeaux : « t’as le bonjour du Printemps ».

MAGAZINES

Wilfried Barbot Directeur de la publication

Ce numéro 7 de Déco IN Bordeaux est édité par IN Magazines – SAS au capital de 10 000€ - RCS Bordeaux 831 530 779 - 10 quai de la Monnaie, 33800 Bordeaux - contact@inmagazines-bordeaux.fr - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Wilfried Barbot – REDACTION : redaction@inmagazines-bordeaux.fr Rédactrice en chef : Elise Carde – Journalistes : Sophie Garrigues/Perrine Tiberghien/Sonia Fajnzilberg/ Benjamin Rosoor - CREATION GRAPHIQUE : M.Balech/Citron Pressé - REALISATION : Web Report/Cassandre Faure - CREDITS PHOTOS : iStock/Jérémy Denon/Pierre Carreau/Richard Zeboulon/Eloïse Vene - PUBLICITE pour IN Magazines : publicite@inmagazines-bordeaux.fr REMERCIEMENTS : Maryse Bernard/Remi Lafarie/Elisabeth Manguin/Eva Nieul/Maryvonne Fruauff/René Grange – Avec l’aimable participation de Gilbert Gruss/Marie-Laure Hubert Nasser/Philippe Prévôt/Yves Simone - FABRICATION : Imprimé en Belgique par Corelio Printing DEPÔT LEGAL : à parution – Avril 2019 Reproduction interdite en tout ou partie, sans l’autorisation de l’éditeur. Les articles et annonces publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. L’éditeur décline toute responsabilité quant aux visuels, photos, libellés des annonces, fournis par les annonceurs, omissions ou erreurs figurant dans cette publication. Ce magazine est protégé par la loi du 11 mars 1957 sur la propriété artistique. /Marques et modèles déposées / Ne pas jeter sur la voie publique.

Déco

Bordeaux / n°7 / Avril-Mai 2019

Sommaire

_DÉCO DÉCRYPT

Miser sur la beauté extérieure

_ENTREZ SANS FRAPPER

Une maison haute en couleur à Floirac

_THEMA FENÊTRES

Fenêtres ouvertes sur les tendances

_EDITO............................................... 5

_ENTRE LES LIGNES

_CITY IN SITU..................................... 8

La fenêtre....................................... 40 _LA STORY

_L’ŒIL DE…

Gilbert Gruss.................................. 17

Secrets de jardin............................ 42

_SHOPPEZ LES TENDANCES

_YVES SIMONE

Outdoor.......................................... 32

Le marché des Douves.................. 44

_FACE À FACE

_ADRESSES

Maxime Lis à 300%........................ 36

_SIGNATURES

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..................................... 48 .................................. 50

Les autres n’en croient pas leurs yeux (mais vous n’êtes pas les autres)

*Offre promotionnelle valable du 2 au 31/05/2019 à partir de 4000 € d’achat de meubles (dont éco-participation meubles, hors électroménagers, sanitaires, accessoires et livraison) sur les modèles signalés en magasin. CUISINE PLUS vous offre la pose si la pose est effectuée par CUISINE PLUS. Offre non cumulable avec d’autres offres en cours, en magasin et sur internet. Voir conditions détaillées et tarifs de la pose en magasin.

Mérignac soleil

38 Avenue du président JF kennedy – 145 959 SAS AB CUISINES au capital de 90 000 € – RCS Bordeaux 822 Magasin franchisé exploité par une entreprise commerciale indépendante

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SITU _CITY

Pour en voir de toutes les couleurs ?

Le monde est bleu comme Maison Sarah Lavoine

’est au 22 rue Huguerie que vous devez aller : la maison Mercadier vous y attend dans son nouveau show room. Et il n’y en a que 6 en France ! Vous pouvez toucher, admirer et acheter toutes les gammes de matières déco. La célèbre peinture Mercadier bien sûr, mais aussi le fameux béton ciré qui est un produit aussi esthétique que scientifique. « Tout le monde est couleur » dit Mercadier, et vous ?

C’est beau et ça s’entend !

ous avez toujours adoré le poste années 50 de votre grand-mère mais, à part bien prendre la poussière, il ne sert plus à rien… Heureusement Guillaume Alday a pensé à vous, petits sentimentaux que vous êtes ! Il (re)donne vie aux vieux transistors en installant un nouveau système audio avec du son d’aujourd’hui, mais toujours en utilisant les boutons d’origine. Si vous n’avez pas gardé le transistor de votre enfance, Les Doyens proposent également des pièces uniques des années 30 à 60. Alors, on n’hésite plus et on fonce vers le site www.lesdoyens.com

Pour les beaux jours, Maison Sarah Lavoine propose une collection déco basée sur une harmonie de bleus : bleu Orage, bleu Minuit, bleu Broadway et le fameux bleu Sarah Lavoine bien sûr. On ose le mélange des nuances avec des coussins bicolores, des tapis graphiques, des jeux de miroirs et de la vaisselle en céramique… toujours avec beaucoup d’élégance et de subtilité. Notre humeur n’est pas down down down ! Blue collection, à retrouver sur maisonsarahlavoine.com et au 3 Place des Quinconces à Bordeaux.

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SITU

Coucou, tu veux (re)voir Mably ?

n nouvel agencement, mais « en conservant l’ADN du lieu » : c’est tout l’esprit du relooking du restaurant Le Mably, en face de la cour Mably. L’artisan tapissier-décorateur Jérémy Bommard y apporte son goût pour les matériaux nobles et son intérêt pour le travail des couleurs et des lumières. Les banquettes par exemple gardent leur esprit bistrot, mais avec des tissus plus nobles et des coussins cocoon qui subliment le bois. À la place de certains miroirs, des tapisseries Christian Lacroix donnent de nouvelles notes de couleurs sur les murs. Le résultat ? Des espaces revisités sans perdre l’âme de l’endroit, et des contrastes parfaits entre ancien et contemporain.

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Pour voyager sans bouger de chez soi !

ouvenez-vous des longs trajets en train vers la capitale… C’était long et ennuyeux… 4 heures puis 3 heures à regarder les vaches dans les prés, mais heureusement le design des wagons était top : Roger Tallon puis Christian Lacroix ont concocté des univers colorés et so tendance ! C’est pour cette raison que la SNCF a choisi de rééditer cette magnifique lampe Vautrin qui éclairait nos parties de cartes acharnées. Sur le site dédié, on peut aussi acheter des affiches, des mugs et même un déguisement train… pour les enfants uniquement ! À voir sur magasingrandtrain.sncf.com Et si vous êtes plutôt dans les nuages, c’est Airbus qui recycle des pièces d’avion en meubles et objets d’intérieur. Idéal si vous avez toujours rêvé de poser votre fessier sur un nez d’A350. Atterrissage prévu en janvier 2020.

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FOIRE

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Publi-rédactionnel

Inès veut du changement

1-10 Juin

FOIRE

Inès se réjouit que les jours rallongent enfin, elle se dit que cette année peut être, son rêve d’investir dans une pergola va se concrétiser. Elle regarde par la baie vitrée de son salon son petit dernier jouer dehors, en maugréant qu’il serait vraiment temps d’investir dans une tondeuse à gazon pour pouvoir profiter des beaux jours qui arrivent.

Un habitat écologique et sain

Le canapé a fait son temps

chaque fois qu’elle passe devant son canapé vieillot, elle lève les yeux au ciel. Entre Inès et ce canapé, cela fait longtemps que l’histoire d’amour est consommée ! Son amie Justine lui a parlé du velours, ultra tendance cette année. Et pourquoi ne pas en changer maintenant ?

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’ailleurs, cette année, l’été sera encore visiblement caniculaire. Une clim, Inès en rêve. Mais n’y connait pas grand-chose. Est-ce vraiment très écolo ? Car Inès se soucie aussi de l’environnement, et aimerait un habitat plus vert. Mais par quoi commencer, l’isolation ou les sols ?

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Famille, boulot et travaux

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Un salon plein de surprises

t en plus, la Foire accueille cette année une expo muséale sur le Japon, et vous invite à déambuler dans son marché de producteurs du Salon de l’Agriculture Nouvelle-Aquitaine ou dans les dédales du Pavillon International, à découvrir le Village des Sports ou encore le Bordeaux Geek Festival, et pourquoi pas faire un détour par le Salon Baby.

eaucoup de questionnements et peu de temps pour arpenter les magasins dans toute la ville, elle qui jongle entre son boulot et ses deux têtes blondes… L’idéal serait de trouver en un seul et même endroit une foule de professionnels de l’habitat, de la rénovation et de la déco, présents pour conseiller dans tous les projets d’aménagement intérieur et extérieur, avec dans leurs poches bons plans et inspirations à revendre. Cet endroit, il existe : toutes vos envies peuvent prendre forme à la Foire Internationale de Bordeaux !

Amusez-vous jour et nuit Vous pourrez aussi faire une pause sur les berges du Lac et sa Guinguette, riche en animations et restauration gourmande. Sans oublier la Nocturne et son spectacle pyromusical toujours très attendu le vendredi 7 juin jusqu’à 22h30.

Alors, par quoi on commence ?

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SITU

Â© La Redoute

_DÉCO DÉCRYPT

Miser sur la beauté

extérieure EN 2019, IL EST DÉSORMAIS BIEN ADMIS QUE L’EXTÉRIEUR EST UNE PIÈCE À PART ENTIÈRE, À DÉCORER AVEC TOUT LE SOIN QU’ELLE MÉRITE. TERRASSE OU JARDIN, AVEC OU SANS PISCINE, ZOOM SUR LES TENDANCES ET LES ASTUCES POUR CONTOURNER LES CONTRAINTES DE L’OUTDOOR. NOUS SOMMES PRÊTS À ÉCLAIRER VOTRE LANTERNE… D’EXTÉRIEUR, BIEN SÛR.

Faire comme chez soi, ou presque

B pièce à vivre :

>>>

place au confort.

c Des couleurs tendres et des assises moelleuses pour une déco affirmée.

Un exemple avec la déclinaison outdoor du canapé iconique de chez Cinna : l’Ottoman, conçu dans un tissu hydrofuge, il ne craint ni l’eau, ni les salissures… ni la lumière du soleil pour ne pas délaver les couleurs. Il fallait aussi y penser ! On le pose à même la pelouse et on s’y prélasse dès les premiers rayons du soleil. On n’est pas bien, là ? 13 Déco

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b L’extérieur, c’est la nouvelle

ien vivre dehors, c’est avant tout faire place nette au bien-être et au côté pratique. Dans les petits comme les grands espaces, on privilégie les assises confortables et moelleuses, aussi jolies que résistantes aux exigences du grand air. Aussi, le mobilier de jardin doit pouvoir être laissé à l’extérieur sans se soucier des averses ni du vent : on évite les éléments fragiles au profit de tissus techniques, de matériaux traités ou de matières naturellement résistantes comme le teck.

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DÉCRYPT

b Quand

Pop, bohème, ou les deux ?

l’appel de la sieste se fait tendance !

c Pleins feux sur les couleurs vives et les motifs.

accessoires en évidence, tel un bibelot dans le salon.

E Le tapis d’extérieur, le it d’une déco outdoor raffinée.

Et parce que tout est dans le détail, on mise aussi à fond sur les accessoires en accumulant les coussins, les luminaires et les cache-pots. On en a déjà repéré de toutes les formes et de toutes les couleurs chez Truffaut !

d On laisse les

Pour les beaux jours de 2019, la tendance est autant aux teintes naturelles dans un esprit bohème qu’aux nuances vitaminées très estivales. Choisissez votre camp… ou pas ! Chez C.F.O.C (la Compagnie Française de l’Orient et de la Chine), on flashe complètement sur la collection de mobilier de jardin en poly rotin qui mêle les couleurs vives et les lignes graphiques à la délicatesse d’une assise tressée. Autre option : assumer à 100% notre côté baba cool des villes avec un hamac ou un fauteuil suspendu - hyper tendance - en corde ou rotin (en vrai, cette fois) parmi ceux proposés par Alinea.

La tendance est autant aux teintes naturelles dans un esprit bohème qu’aux nuances vitaminées très estivales.

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L’une des grandes stars de la déco outdoor de cette année est incontestablement le tapis d’extérieur.

Comme à l’intérieur, ce sont tous ces petits objets qui vont donner une vraie personnalité à la décoration de l’espace extérieur. Pour ceux qui ont la main verte (ou qui voudraient faire semblant de l’avoir), ne pas hésiter à exhiber les accessoires de jardinage jusqu’à l’arrosoir qui se mue lui aussi en objet de déco.

Ciel, mon tapis !

Comme tout accessoire outdoor qui se respecte, il est fait de matériaux comme le polypropylène qui se révèle aussi robuste que facile à vivre : effet tressé, motifs géométriques, rayures… tout est possible. Contrairement à nos textiles d’intérieur, ils résistent absolument à toutes les contraintes de l’extérieur, y compris le chlore et le soleil. Gardez votre crème solaire pour vous et… vivement cet été. l

Last but not least, l’une des grandes stars de la déco outdoor de cette année est incontestablement le tapis d’extérieur. Et oui, même votre terrasse a droit à sa carpette ! Pour éviter d’avoir froid aux pieds sur le béton du balcon, pour s’asseoir en tailleur au bord de la piscine à l’heure de l’apéro, ou juste comme ça pour décorer, le tapis d’extérieur marie à merveille le côté pratique à l’esthétique.

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SACAZE & PARTNERS ARCHITECTURE AND BUILDING WORKSHOP

21 rue de gratiolet 33000 Bordeaux tel. 09 51 97 83 55 | sacazeandpartners.com mail: contact@sacazeandpartners.com

_L’ŒIL DE… GILBERT GRUSS

La place des Quinconces 1985

Arlette Gruss, sa mère, fonde le cirque éponyme.

1996

Le cirque s’installe pour la première fois à Bordeaux.

2006

Gilbert Gruss reprend la direction du cirque après le décès de sa mère.

2018

Alors que les dernières générations de la famille Gruss sont aussi entrées en piste, le cirque étrenne son nouveau chapiteau sans mâts intérieurs.

La place des Quinconces, un écrin pour le célèbre chapiteau blanc et rouge… mais aussi un trait d’union entre la quiétude des quais et la beauté de la ville. Chaque année, le cirque Arlette Gruss s’installe pendant plus de six semaines à Bordeaux. Pas seulement pour lancer sa tournée : les artistes créent aussi le spectacle au pied des colonnes rostrales. Gilbert Gruss, à la tête du cirque depuis 2006, livre son regard sur cette place mais surtout son ressenti sur la ville. Et ne cache pas son plaisir à la retrouver chaque année. « C’est la plus belle place d’Europe. L’espace qu’elle propose est idéal pour le cirque. C’est là que la Cathédrale a été conçue en 2009 (le chapiteau du cirque Arlette Gruss est la seule structure au monde de cette taille, NDRL). En fait, aucune autre ville ne nous donne autant les moyens d’avoir ce moment de création. On trouve

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Bordeaux / n°7 / Avril-Mai 2019

tout ce qu’il faut pour nos projets artistiques. Et quand bien même il manquerait quelque chose, Paris est à deux heures. Alain Juppé avait une grande histoire d’amitié avec Arlette Gruss, et cette amitié dure depuis longtemps. Encore aujourd’hui ce lien est important. La place des Quinconces est belle, mais il faut dire que toute la ville est belle. Non loin, les Quais sont parfaits pour aller se balader au bord de la Garonne. On peut s’y poser pour prendre un café, je peux y passer un bon moment avec mes enfants ou les emmener au skatepark. Tous les quartiers me plaisent, d’autant qu’on y rencontre des gens extrêmement gentils. Et cela ne se limite pas à Bordeaux. Je suis aussi un passionné de moto, et il y a toujours beaucoup de choses à voir et visiter dans les alentours. Ici, on peut prendre le temps et je pourrais tout à fait revenir y vivre. »

_ENTREZ SANS FRAPPER

Une maison haute en couleurs à Floirac « LA MAISON S’ADAPTE AUX VIES DES CLIENTS ET PAS L’INVERSE. » C’EST AINSI QUE TRAVAILLE ELISABETH MANGUIN, ARCHITECTE SPÉCIALISÉE DANS L’HABITAT INDIVIDUEL. SON TRUC, C’EST DE PARTAGER UN MOMENT DE VIE AVEC SES CLIENTS ET PROPOSER UN ENVIRONNEMENT CONFORME AUX BESOINS DE LA FAMILLE. LORSQU’ELLE A DÛ CONCEVOIR SA PROPRE MAISON, DE LA RÉNOVATION À LA DÉCO, LA DÉMARCHE FUT IDENTIQUE.

ous vous emmenons rive droite, plus précisément à Floirac, dans une ancienne cité ouvrière. C’est ici qu’Elisabeth Manguin et son conjoint ont décidé de s’installer, séduits par la vie de quartier et par la localisation proche du centre-ville

de Bordeaux… mais avec, en prime, des oiseaux qui chantent. Un coup de cœur pour la maison aussi : « elle a trois orientations donc une super luminosité. J’ai vu tout de suite le potentiel du volume », raconte-t-elle. En raison du classement en « élément remarquable » de la cité, l’aspect extérieur de la maison ne pouvait être modifié, mais la structure a été reprise à la faveur d’une rénovation complète et d’une meilleure enveloppe thermique, grâce à des matériaux naturels et écologiques. Fibre de bois sur les murs et ouate de cellulose soufflée au niveau de la toiture offrent ainsi inertie et performance au bâtiment.

Ma cabane à Floirac À l’intérieur, Elisabeth Manguin a également réussi à agrandir l’espace, en créant une mezzanine de 12 mètres carrés supplémentaires en Loi Carrez.

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« J’avais très envie de cette cabane suspendue qui s’ouvre sur le hamac, avec une bibliothèque pour un vrai côté détente ». Une cabane conçue en pin des Landes, avec des panneaux recyclés récupérés chez un producteur local. La pièce contient le bureau de l’architecte qui travaille à domicile, une petite chambre d’appoint et ce fameux filet fabriqué sur-mesure par France Trampoline, inspiré des catamarans, où l’on peut s’installer confortablement pour lire. « C’est aussi un bon point de jeu pour nos nièces et neveux ou pour les enfants des amis ». Tendu au-dessus du canapé, le hamac permet de créer un effet de transparence sans pour autant couper le volume de la maison. Le rez-de-chaussée s’ouvre directement sur la pièce à vivre, avec la cuisine sur la gauche et un bar que l’architecte a elle-même dessiné. « J’aime la matière et les choses pour ce qu’elles sont, dans leur état », souligne-t-elle. Aussi, le bar est en métal

b Un hamac façon catamaran surplombe le salon.

c La mezzanine en bois crée un confortable espace bureau.

brut et le sol en béton ciré pour contraster avec la présence forte de la mezzanine en bois au plafond. Ambiance colorée et ludique dans le salon, avec le coin « jungle » matérialisé par des plantes et une tapisserie crocodiles, ainsi que le coin cible à fléchettes, protégé par un mur en liège « pour que les mauvais joueurs n’abîment pas tout ! »

Au revoir tristesse ! La maison d’Elisabeth Manguin propose aussi véritable une ode à la joie. « On passe 80% de notre vie dans les bâtiments, mais ils sont souvent tristes. Mon but est de leur amener plus d’atypisme et de personnalité ». Ici, les objets sont disposés dans un joyeux mélange, à l’image des sept suspensions de la cuisine et des tabourets dépareillés qui entourent le bar. Dans le salon aussi, où un mur de trophées surplombe le canapé. « Nous avons trouvé des >>>

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Pour Elisabeth Manguin, « la maison doit être ludique ».

_ENTREZ

SANS FRAPPER

b Elisabeth Manguin a créé une déco joyeuse qui lui ressemble.

c Accumulation de suspensions et de tabourets dans la cuisine.

b amis à la tête de biche pour qu’elle se sente moins seule ! » Des amis bien choisis, puisqu’il s’agit notamment des héros de jeux vidéo Mario et Luigi. Et cette accumulation d’objets se retrouve partout dans la maison : cache-pot en cuivre, tajines et lanternes rapportés du Maroc, poupées russes, couple de flamants roses de Miami, fauteuils chinés, coussins en crochet, armoire militaire de l’ancienne manufacture d’armes de Saint-Étienne… « J’aime les objets disparates. J’ai aussi des meubles de

famille, comme le salon de bridge qui était le cadeau de mariage de mon arrière grand-père à mes grands-parents. » On l’aura compris, Elisabeth Manguin préfère les maisons vivantes aux intérieurs trop lisses… à tel point que ses amis lui ont déjà dit : « à chaque fois que je viens chez toi, j’ai un nouveau truc à regarder ». Un beau compliment non ? l

Reportage photo : Pierre Carreau ©photos-immobilier.com

ZOOM SUR…

ELISABETH MANGUIN Architecte depuis dix ans dont cinq avec sa propre agence, Elisabeth Manguin œuvre surtout autour de Bordeaux Métropole, parfois sur le Bassin d’Arcachon et plus ponctuellement au niveau national. Elle a choisi l’habitat individuel comme spécialité et propose des prestations sur-mesure, en adéquation avec les habitudes de vie de ses clients pour que la maison reste le cœur du foyer. Elisabeth Manguin mène aussi des missions déco « parce que c’est un tout et que l’un ne va pas sans l’autre. » elisabethmanguin.wordpress.com

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Bordeaux / n°7 / Avril-Mai 2019

Le magazine qui se sent bien chez vous

PROCHAIN

NUMÃ&#x2030;RO

JUIN

2019

900

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_THEMA

Te © Lapeyre

La fenêtre, trait d’union entre un lumineux dehors et un joli chez-soi

26 Déco

Bordeaux / n°7 / Avril-Mai 2019

FENÊTRES

Fenêtres ouvertes

ndances sur les

DU CONTEMPORAIN, DU MODERNE, DU VINTAGE CHIC… LE STYLE SE LOGE MÊME DANS VOS FENÊTRES ! POUR CELA, ON A LE CHOIX DES MATÉRIAUX, DES COULEURS ET MÊME DES MODÈLES. IDÉAL POUR FAIRE LA MAISON À SON IMAGE DANS LES MOINDRES DÉTAILS. ON FAIT LE TOUR DES TENDANCES DU MOMENT, ET ON SE FAMILIARISE AVEC LES FENÊTRES À LA FRANÇAISE ET LE MIXTE ALU BOIS !

« Less is more », place à l’espace !

i des petites fenêtres, on pense lumière, volumes et grands espaces ! Les fenêtres sont désormais conçues pour profiter au maximum de la lumière naturelle avec une bonne isolation. Le double et le triple vitrage sont les nouveaux atouts confort de la maison. Tout comme les menuiseries, avec des formes et des matériaux qui permettent de créer des puits de lumière naturelle. Ou de valoriser encore plus les intérieurs et extérieurs de la maison. La fenêtre est le dernier trait d’union qui manquait entre un joli chez-soi… et un lumineux dehors.

>>> 27 Déco

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_THEMA FENÊTRES

Vous prendrez bien un petit soufflet ?

Vous préférez une ouverture à la française ou à l’anglaise ? Vous avez envie d’un oscillo-battant plutôt qu’une fenêtre à soufflet ? Si aucun de ces termes ne vous parle, pas de panique ! Il existe plusieurs modèles de fenêtre et vous les connaissez déjà sans le savoir. La fenêtre la plus répandue est à double battant. Elle s’ouvre sur un axe vertical. Lorsque les battants s’ouvrent vers l’intérieur, c’est un modèle à la française. Vers l’extérieur, c’est un modèle à l’anglaise. Le choix de la bonne menuiserie dépend souvent 28 Déco

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vitrée à galandage bien sûr. C’est l’ouverture facile à vivre par excellente. Cette grande baie vitrée coulisse jusque dans le mur. Idéal pour se faire oublier et pour bénéficier de la plus grande ouverture sur l’extérieur possible.

Retour au naturel avec le bois

Le bois reste le matériau « coup de cœur » pour les menuiseries. Il faut dire qu’il a des atouts, et pas seulement en termes d’esthétique. Il offre une excellente isolation et donne un cachet chaleureux à une pièce ou à une façade. C’est idéal pour conserver tout le style d’une maison plus ancienne sans sacrifier au confort. Côté esthétique, on mise aussi sur la variété des essences. Le chêne est plus rustique mais très résistant aux intempéries, les résineux demandent plus d’entretien. Et les bois exotiques offrent aussi de belles nuances. Le moabi pour une palette naturelle du brun rose au brun rouge, le movingui pour un bois jaune citron à brun jaune ou le tauari pour un léger rosé… choisissez celle qui vous plaît !

de l’architecture de la maison : pour moins d’encombrement ou pour profiter d’un rebord de fenêtre pour sa déco, il vaut mieux opter pour des battants à la française. Et l’oscillo-battant alors ? C’est simple : face, la fenêtre bascule. Pile, son battant s’ouvre ! Ce modèle permet par exemple d’aérer une pièce sans laisser ses fenêtres grandes ouvertes. Ou de profiter d’un grand vitrage sur l’extérieur avec un encombrement moindre. Parfait pour laisser rentrer un maximum de lumière dans une cuisine ou dans une chambre ! Quant au soufflet (ou fenêtre basculante), c’est une excellente alternative pour une ouverture en hauteur. Un petit bonus pour les grands vitrages ? La baie

Ces teintes ont aussi un bel avantage : elles permettent de jouer à fond la carte du naturel. La douceur et la chaleur du bois se marient aussi bien avec une déco douce et chaude qu’avec un intérieur vitaminé. On mise sur la laine, les velours et le rotin pendant l’automne et l’hiver pour une ambiance cocoon. Et sur des couleurs délavées ou plus vives pendant l’été, pour donner à son intérieur ce petit côté vacances qui rappelle les bords de mer !

Les profilés, c’est l’alu ! Le bois n’est pas le seul matériau « in » quand il s’agit des ouvertures. L’alu est tout aussi incontournable, encore plus depuis que les défauts d’isolation ont été corrigés. Le mot de passe : les profilés à rupture de pont thermique ! Avec l’assurance d’une bonne isolation thermique, les profilés aluminium ont l’avantage d’être robustes dans le temps, avec un entretien minimum. C’est aussi un matériau léger, ce qui permet d’opter pour de grandes ouvertures bien dessinées et faciles à manœuvrer. >>>

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_THEMA FENÊTRES On apprécie de pouvoir imaginer de grandes fenêtres type industriel. Un look contemporain original, sans sacrifier au confort ! L’aluminium crée aussi de jolis contrastes avec le bois. À marier sans hésiter avec un aménagement bois naturel. Et pourquoi ne pas opter pour une

menuiserie mixte alu et bois ? L’alu pour la résistance, le bois pour la tendance.

Petits bois, grande classe Pour des maisons plus typiques ou plus anciennes, on évite bien sûr de gâcher sa jolie façade avec des fenêtres trop contemporaines ou pas adaptées. Pour des fenêtres au look vintage avec plusieurs carreaux, une astuce bien pratique : les petits bois ! Ces croisillons peuvent être disposés sur le vitrage ou à l’intérieur. Voilà une bonne idée pour conserver des fenêtres au style d’époque, sans sacrifier le confort et le style. Et ce ne sont pas les seuls accessoires qui s’adaptent aux ouvertures. Les crémones par exemple : ces ferrures se placent en haut et en bas de la fenêtre. Les cache-paumelles en laiton poli ou en fer brossé complètent aussi très bien l’esthétique d’une menuiserie.

Et côté couleurs alors ? Le bois au naturel offre déjà une belle palette de nuances. En PVC comme en alu, les menuiseries sont proposées dans des coloris variés. Et il est toujours possible de donner un coup de peinture aux fenêtres en bois et en alu. Allez, on sort les pinceaux ! On pense bien sûr à harmoniser ses fenêtres avec la façade et avec l’environnement, et à suivre les recommandations locales. Un petit passage à la mairie s’impose pour consulter les nuanciers de référence. À Bordeaux par exemple, c’est le blanc qui est préféré pour mettre en valeur les pierres sédimentaires. Plus près de l’océan et sur le bassin, le bleu et le vert peuvent être autorisés… et même parfois un joli rouge basque pour mettre en valeur l’esthétique de la 30 Déco

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Des couleurs (mais pas trop)

maison. C’est le cas à Arcachon par exemple, et ces palettes de vert, bleu-gris, ocre, terracota et rouge basques peuvent créer des contrastes intéressants selon les façades et les lumières ! Alors, prêts à s’ouvrir sur l’extérieur ? l 31 Déco

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_SHOPPEZ LES TENDANCES

Ode à l’outdoor BOHÈME OU SEVENTIES ? AMBIANCE COLORÉE OU MINIMALISTE ? TOUT À LA FOIS ? TANT QUE ÇA VOUS RESSEMBLE, ON DIT « BANCO » ! VOICI QUELQUES (BONNES) IDÉES POUR MEUBLER UN EXTÉRIEUR AVEC AUTANT DE STYLE QU’À L’INTÉRIEUR.

COLLECTION NICOLETTE Créée par le designer Patrick Norguet, la collection Nicolette allie technologie et design pour donner vie à une assise légère et résistante, discrète et sophistiquée, conçue pour être utilisée à l’extérieur comme dans les intérieurs les plus élégants. Ethimo

COLLECTION DALAT

POUF MULTICOLOR LAYLA

Collection d’art de la table en porcelaine réalisée par des artisans vietnamiens proches de la ville d’Hanoï.

Une silhouette élémentaire relevée de rayures colorées. Le pouf Layla est la façon la plus cosy de réveiller votre déco extérieure. Made.com

Compagnie Française de l’Orient et de la Chine (CFOC)

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FAUTEUIL BOSSEDA

LAMPE BALAD

Très enveloppant pour retrouver le plaisir unique de se laisser bercer au dessus du sol. Structure en métal recouverte de rotin. AM.PM

Avec sa poignée en aluminium et son diffuseur en polyéthylène blanc rotomoulé, elle se suspend à l’endroit de votre choix et en toutes occasions. Fermob chez Truffaut

LAMPE DE TABLE SKETCH

CHAISE LONGUE UDINE

La collection de lampes à led Sketch est idéal pour caractériser avec personnalité et élégance tout types d’environnement intérieur et extérieur. Unopiù

On se prélasse dans cette chaise-longue bleue et jaune à motifs. Alinéa

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_SHOPPEZ

LES TENDANCES

LAMPES CONCRETE Luminaires à poser en béton et silicone réalisé par Renat Vos. Malgré son allure austère, il diffuse une lumière chaude. Serax

TABLE PAPYRUS Une collection outdoor en osier synthétique et en métal, tressée par des artisans en Chine. Tressage manuel tricolore sur une structure en métal. CFOC

CANAPÉ COMPOSABLE MAH JONG Modulable à l’infini, le socle métallique à motif ajouré aléatoire accueille des coussins aux couleurs rafraîchissantes dont certains sont houssés de nouveaux tissus Missoni Home. Roche Bobois. 34 Déco

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Maxime Lis, l’homme qui crée à 300%

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_FACE À FACE

MAXIME LIS À 300% LORSQUE L’ON PROPOSE À MAXIME LIS UNE INTERVIEW PAR TÉLÉPHONE, IL RÉPOND RAPIDEMENT QUE CE N’EST PAS POSSIBLE, QU’IL VAUT MIEUX SE RENCONTRER À SON ATELIER, LE STUDIO 300%. ÉTONNANT POUR UN MILLENIAL DE 25 ANS. ON LE PENSE PLUS ACCRO AUX RÉSEAUX SOCIAUX QU’AU TÊTEÀ-TÊTE ET C’EST LÀ QUE L’ON COMMENCE À AVOIR TORT SUR TOUTE LA LIGNE. ET CE N’EST QUE LE DÉBUT… Ce jeune créateur a tous les attributs de l’artiste : son look (total black), son adresse (Les Vivres de l’Art) et son compte Instagram (stylé). Et on va s’arrêter là parce qu’ensuite, ce n’est plus en face d’un artiste prometteur que l’on est mais bien d’un Designer avec un grand D (même s’il n’est pas sûr d’aimer ce terme). Comme une sorte de Xavier Dolan de l’objet, une maturité, une profondeur que l’on ne devrait trouver que dans les âmes qui ont deux fois son âge. Et les grandes marques ne s’y sont pas trompées, ni son agent.

300%, le bien nommé

B Objets domestiques à base de tubes de serrurier, à pratiquer en coupe à fruits ou dessous de plat.

Ses projets sont aussi nombreux qu’iconoclastes et l’envie d’aller vite et partout est présente à chaque minute qu’il vit. D’ailleurs il ne perd pas une seconde, se levant à l’aube, jeûnant le midi et finissant quand il n’a plus rien à faire ou on imagine quand une fête arrive. Une sorte d’ascétisme de vie qui transparaît dans ses créations. « Pas de fantasme formel », « réaliser un acte minimum », ce qui n’est pas du minimalisme…

b >>>

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_FACE

À FACE

«Il n’y a pas d’observation sans curiosité» Maxime Lis est une personne curieuse (dans tous les sens du terme) : il aime observer, se documenter et comprendre. Rien ne lui échappe : « connaître toutes les matières de la composition à la transformation, c’est comme parler seul pour un acteur, il faut s’entraîner, travailler ». Menuisier de formation, il a suivi un stage de développeur industriel, des cours de dessin aux Beauxarts de Bordeaux et l’école Magendie, comme il l’appelle, la section BTS Design du lycée. Et quand ensuite, il décide de créer, toutes les données sont

intégrées pour arriver à trouver le geste minimum. On pourrait dire « ultime ». Ses chaises de jardin sont simples comme un trait et s’effacent pour laisser la place à la nature. Son skate donne l’impression de voler en voyant le sol sous ses pieds. Le dessous de plat incliné permet de saucer le jus du plat et la tasse en porcelaine n’a pas besoin d’anse ni de soucoupe. Même lorsqu’il crée une sculpture pour le festival Liberté à Bordeaux, il attise notre curiosité et attire notre regard : « l’usage oblige à penser ». « Le combat est de ne rien faire, ce n’est pas simple parce que nous sommes là pour créer des objets ». Chaque intervention est pensée, assumée, documentée et utile parce que Maxime a bien conscience

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que l’on ne peut pas produire pour produire. Que tous les objets doivent avoir une raison impérieuse d’être là, sinon, disparaître. Il étend même sa réflexion au design culinaire avec l’école de Cergy où il intervient : « comment on peut encore aujourd’hui tailler en étoiles les pommes de terre sans utiliser toute la matière dans un grand restaurant ? Je ne comprends pas la démarche ». Loin des barbus hipsters et bobos, il inscrit son travail dans une démarche hautement responsable. L’air de rien, sans y toucher, parce que le garçon est bien plus rusé que ça.

La délicatesse de la porcelaine Ce Savoyard de naissance était bien content d’atterrir à Bordeaux, mais pas pour le vin : « je croyais qu’il y faisait beau et ce n’est pas loin de Limoges. J’adore la porcelaine. » Et c’est cette finesse que l’on découvre quand il se livre sur ce qui peut paraître de plus fragile en lui. Ses 25 petites années dont près de la moitié passées loin de son cocon familial. Là où il a créé sa première œuvre à 13 ans, un portail en bois pour la voisine de sa grand-mère en « allant au plus simple », déjà. Et l’on retrouve alors simplement un jeune adulte qui regrette de ne pas voir assez souvent ses parents, qui rêve de faire des puzzles avec ses grandmères. Et qui pense encore souvent à l’atelier de son grand-père décédé où tout a démarré. Et l’on voit Maxime, les pieds dans des épaisseurs de sciure, redevenir un enfant qui a encore beaucoup de rêves et de montagnes à gravir. l

b La discrète chaise “L’assise” éditée par Airborne au Jardin Public

c Le S1, le skate du designer

d Des créations en porcelaine de Limoges

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Photographie : Eloïse Vene Modèle : Romane Laudoyer

_ENTRE LES LIGNES MARIE-LAURE HUBERT NASSER ET ELOÏSE VENE RELÈVENT LE DÉFI À CHAQUE NUMÉRO: ÉCRIRE ET ILLUSTRER UNE NOUVELLE SUR UN THÈME IMPOSÉ ET LAISSER L’IMAGINAIRE PARTIR « ENTRE LES LIGNES ».

La Fenêtre Le front appuyé sur la vitre, je scrutais pensive le village au loin. J’avais fermé la fenêtre pour chasser le vent. J’aperçus les grands arbres qui s’agitaient sous la pluie. Mon visage se glaça. Pomme givrée. Je soufflai. La buée dessina une ardoise. Je traçai un cœur du bout des doigts. Souvenirs. Les branches avaient poussé, tentacules déchaînées qui griffaient le ciel, les feuilles étaient plus drues, elles brillaient sous les perles gelées. Des géants. Ils colonisaient le parc. Prenaient toute la place, rendaient des rosiers miniatures, le portail fuyant. Je cherchai. Scrutai. Où étaient les tables et les bancs. La balancelle rouillée. Les tréteaux de bois où nous posions des portes de grange pour diner à dix, onze, douze. Jamais plus. Maman était superstitieuse. Elle jetait du sel par-dessus son épaule. Ne passait pas sous les échelles. Fuyait le chat noir de la ferme voisine. Qui avait rangé les seaux et les pelles ? Les poissons rouges que nous pêchions dans la rivière ? Nous y plongions tout habillés. Relevant à peine le bas de nos caleçons. Mes pieds glissaient sur les galets ronds. J’enfonçais mon épuisette, fouillant les eaux bouillonnantes, espérant coincer une nageoire, un gardon, une brème. Puis nous nous allongions dans l’herbe. Senteur de terre. Fleurs écrasées. Jupes plissées. Baisers volés. Il écrasait ses lèvres sur les miennes et ses boucles caressaient mon visage. J’ouvrais les paupières pour me perdre dans les nuages en forme de lapin, de tortue, de dunes de sable. Ferme les yeux chuchotait mon amoureux, tu me verras mieux dans le noir. J’aurais aimé rester là, à plat sur le sol, mon chemisier froissé, des tourbillons dans le ventre. Mes rêves d’enfants s’étiraient dans la lumière orangée de la lune pleine. Autrefois, le ronron du poêle de mon père grinçait dans la nuit profonde. La maisonnée laissait craquer ses planchers comme une mélopée. Une odeur de brioche flottait dans la souillarde. La jeunesse paradait. Loin de ma demeure les années avaient passé. Je savais maintenant que le temps m’échappait, dessinait des loopings pour disparaître sans bruit au soleil couchant.

Marie-Laure Hubert Nasser

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_LA STORY

UN ARBRE DE L’ANCIENNE LOUISIANE SECRETS DE JARDINS, UNE STORY RACONTÉE PAR ZEBOULON ET PRÉVÔT

(1) « Peuplade qui fait partie de la famille des Sioux » (1860Dictionnaire Bouillet) (2) Le genre est dédié à William Maclure (1763-1840) un géologue américain.

éambuler en centre ville peut réserver de bonnes surprises végétales. Allons à la rencontre d’un arbre rare et étonnant l’oranger des Osages (1).

Il n’a rien de commun d’un point de vue botanique avec la famille des agrumes. Cet arbre appartient à la famille des mûriers (moracées), sous le nom de « maclure épi42 Déco

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neux » (Maclura pomifera) (2) différent du mûrier blanc, régal des vers à soie. Il est connu aussi sous le nom « bois d’arc » car les tribus indiennes des rives du Mississippi utilisaient ses branches pour confectionner leurs arcs, le dénommant aussi « bodark », lointain écho de l’influence culturelle française dans l’ancienne Louisiane dédiée à Louis XIV par ses explorateurs. Les Sioux l’employaient pour teindre

leurs visages (les peintures de guerre ?) et habits. Son bois très dur fut utilisé comme bois d’œuvre pour construire des barrières et des traverses de chemin de fer. Son fruit a la grosseur d’une grosse orange ou d’un pamplemousse. Mais prudence, malgré son aspect qui le rapproche du fruit du jacquier ou de celui de l’arbre à pain, il n’est pas comestible. Il sécrète un latex qui peut provoquer des démangeaisons. Dans la région de Saint-Louis sur le Missouri, les fruits sont encore vendus sur les marchés pour chasser les mouches. C’est en début d’automne qu’on repère le mieux cet arbre grâce à l’aspect étrange de ses fruits. D’abord verdâtres puis ridés, charnus, globuleux, ils rappellent effectivement par leur forme l’orange à maturité. Quatre exemplaires de cet arbre, originaire du sud des États-Unis (dans une zone couvrant le Texas et l’Arkansas) poussent à Bordeaux : un des plus anciens se trouve à l’entrée du jardin de la Béchade ; un autre est situé dans le parc bordelais ; moins connu, celui du parc Rivière possède un joli port ; enfin, le quatrième sujet prospère dans le jardin de la place Gambetta, près du petit pont qui enjambe la « rivière serpentine » (3).

Introduit au XIXe siècle C’est à l’occasion d’expéditions scientifiques le long des rives du Mississipi qu’il fut découvert, répertorié, puis introduit en France au début du XIXe siècle. En 1832, le botaniste français Alire Raffeneau-Delile, ancien vice-consul en Caroline du Nord, nommé directeur du Jardin botanique de Montpellier, en ramena deux pieds, qu’il s’empressa de planter dans son jardin d’expériences. Il cherchait alors une variété de substitution aux mûriers blancs, dont les magnaneries nourrissaient les

vers. Plus résistant aux gels (à -20 degrés) et aux maladies, on pensait que cet arbre rustique pourrait remplacer à terme le mûrier dans les régions au climat trop froid ou trop humide.

LE JARDIN PUBLIC

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Croyant à cette embellie, le maire… d’Orange, le comte de Gasparin, en fit planter autour de sa ville un nombre considérable. Mais ces essais furent sans lendemain et on ne l’utilisa plus qu’en arbre d’ornement et de collection. l

(3) A Blanquefort dans le parc de Majolan, d’autres sujets existent à Paris (jardin du Luxembourg, Bagatelle, parc de Sceaux, parc des Buttes-Chaumont) et au Parc de la Tête d’Or à Lyon.

L’intendant Tourny (16951760), souhaite faire de Bordeaux une des plus belles villes du Royaume et lui donner ses « Tuileries » Photos : © Richard ZEBOULON Texte : Philippe PRÉVÔT

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_EN VÉLO SIMONE

ARRÊTONS-NOUS UN INSTANT AU MARCHÉ DES DOUVES. NOTRE GUIDE, YVES SIMONE, NOUS RACONTE LA FABULEUSE HISTOIRE DE CE QUI FUT UN TEMPS LE REPÈRE DES COMMERÇANTS BORDELAIS.

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Sous les Halles

PAR YVES SIMONE

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_EN VÉLO

SIMONE

Le marché des Douves Achevé en 1886 le marché des Douves complète son voisin le « Grand marché des Capucins » (1880, splendides halles métalliques, malheureusement démolies en 1957). Alors que les halles des Capucins étaient réservées, à l’origine, aux grossistes, le marché des Douves accueillait les marchands de volailles, de gibiers, de poissons… il a compté jusqu’à 120 commerçants. Bibliographie :

Cette architecture utilitaire, fonctionnelle, n’en recèle pas moins des qualités décoratives par le choix des matériaux (pierres, briques, fer, verre) et par les formes variées, suivant leur emploi, des éléments de fonte. On trouve la pierre dans les soubassements qui portent les murs de briques, les colonnes de fonte qui elles-mêmes soutiennent les grandes verrières. La pierre est aussi employée pour les portes, au nombre de cinq. Monumentalisées, véritables

petits arcs triomphaux avec leurs colonnes, leurs frontons triangulaires, elles apportent une touche classique à ce bâtiment de conception néanmoins résolument moderniste pour son époque. Trente-sept colonnettes font* la charpente métallique et ses verrières. Ainsi la lumière inonde le bâtiment par les murs, par le toit… Ces mini « halles Baltard » sont caractéristiques des techniques constructives de cette époque : « *des parapluies » selon le mot de Napoleon III*. L’architecte bordelais, Pierre-Charles Durand, (1824-1891) en est le constructeur…. lui-même fils de l’architecte de la « Galerie bordelaise » il devient l’architecte de la ville dans les années 1880. On lui doit aussi la construction de la «faculté des Lettres et des Sciences», (aujourd’hui musée d’Aquitaine), la « Synagogue », la restauration de la « porte Cailhau » … Contrairement au marché métallique des Capucins notre marché des Douves a échappé à la démolition. Ouf ! Le cabinet d’architecture « Studio d’Architecture 50/01 » assure sa restauration – réussie - (2015) en y créant de nouveaux espaces dans un second volume intérieur (isolation phonique et thermique). C’est l’association « La halle des Douves » qui en assure le fonctionnement : salles de spectacles, de réunions, projets participatifs, mutualisés… ouverts à tous et gratis ! Une maison de vie dédiée au service d’un quartier et aux Bordelais ! On en redemande !

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Bordeaux, la conquête de la modernité, Robert Coustet et Marc Saboya

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_LES ADRESSES

Lapeyre 2 Rue Thalès 33700 Mérignac 05 56 34 01 10 lapeyre.fr

Mercadier 22 Rue Huguerie 33000 Bordeaux 05 35 54 78 44 mercadier.fr

Truffaut Domaine De Pelus 7 Rue Hipparque 33700 Mérignac 05 56 12 91 00 truffaut.com

Lapeyre Bordeaux Lac Impasse Duguay Trouin 33300 Bordeaux 05 56 43 28 43 lapeyre.fr

Alinéa Village du meuble Avenue Jean Perrin 33700 Mérignac 05 56 12 84 30 alinéa.fr

Maison Sarah Lavoine 3 Place des Quinconces 33000 Bordeaux 05 54 07 03 60 maisonsarahlavoine.com

Heytens Rue Jacques Anquetil 33700 Mérignac 05 56 47 74 48 heytens.fr

Art & Fenêtres 22 Rue Antoine Becquerel 33600 Pessac 05 56 85 23 86 artetfenetres.com

Art & Fenêtres 191 Cours de la Somme 33800 Bordeaux 05 56 85 23 86 artetfenetres.com

Docks design (Cinna) 4 Quai Richelieu 33000 Bordeaux 05 56 44 54 62 docksdesign.fr

Roche Bobois 55 Cours d’Albret 33000 Bordeaux 05 56 96 74 58 roche-bobois.com

Roche Bobois 24 Avenue Jean Perrin 33700 Merignac 05 56 34 23 98 roche-bobois.com

Le Mably 12 Rue Mably 33000 Bordeaux 05 56 44 30 10 le-mably.com

AM PM chez Galeries Lafayette 11-19 Rue Sainte-Catherine 33000 Bordeaux 05 56 90 92 71 laredoute.fr

Unopiù 55 Rue de Touleyre 33140 Cadaujac 05 56 30 01 32 unopiu.fr

Sun Mobilier (Ethimo) Parc d’activité Aliénor Rue Suffren 33300 Bordeaux ethimo.com

Elisabeth Manguin Architecte 7 Rue Ferdinand Bistuer 33270 Floirac elisabethmanguin.wordpress.com

Jérémy Bommard - Mimilo 56 Rue Huguerie 33000 Bordeaux 07 68 42 00 95 mimilo-tapissier-bordeaux.fr

Lalique Cristallerie 19 Cours de l’Intendance 33000 Bordeaux 05 57 34 32 68 lalique.com

Foire Internationale de Bordeaux Parc des Expositions de Bordeaux 33300 Bordeaux 05 56 11 99 00 foiredebordeaux.com

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Offrez vous un nouveau cadre de vie !

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_SIGNATURES Marie-Laure HUBERT NASSER

Passionnée par Bordeaux, Marie-Laure Hubert Nasser en est la directrice de la communication. Avec « La carapace de la tortue », suivie de « Spleen Machine » et de « Semblant sortir du noir » (Éditions Passiflore et Folio Gallimard), elle réalise son rêve : devenir romancière.

Éloïse VENE

Eloïse Vene est photographe et graphiste. Basée sur Bordeaux, elle travaille depuis 2 ans pour la marque Marithé + François Girbaud et a créé depuis peu son studio de créations graphiques : TAdam.

Philippe PRÉVÔT & Richard ZÉBOULON

Philippe Prévôt, historien de l’art, et Richard Zéboulon, journaliste, deux duettistes qui ont commis nombre de livres à succès « Bordeaux secret et insolite » , « Bordeaux petits secret et grandes histoires » mais aussi « Les plus beaux jardins du SudOuest », « l’art des jardins dans le Sud-Ouest », « Guide des parcs et jardins en Gironde », etc.

Yves SIMONE

Yves Simone, figure emblématique de notre cité, est le doyen des guides urbains de la capitale girondine. Bordeaux est pour lui une passion intacte. Ce personnage fantasque est un habitué des médias, aussi bien épris de culture que bonimenteur. En un mot : INIMITABLE !

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