Histoire 3e-6e - Extrait - Bonus Préhistoire

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Jalons pour mieux comprendre

L’histoire du monde et de nos régions, de la préhistoire à nos jours 5 parties, 5 angles d’approche complémentaires • Le Grand angle propose un panorama d’une civilisation dans son évolution sur le long terme. • Le Focus propose un zoom sur des tournants de l’histoire, moments – courts ou plus longs – qui ont fait basculer les choses, qui ont changé les habitudes de vie ou de pensée des hommes, ou les sociétés. • Le Patrimoine propose un contact sensible avec le passé en sélectionnant des œuvres – matérielles ou immatérielles – reflets de leur temps. • Les Regards rétrospectifs invitent à interroger le passé pour éclairer nos questionnements d’aujourd’hui qu’ils soient d’ordre politique, économique, ou sociétal. • Les Concepts proposent 12 fiches de référence pour aider à comprendre et à décrypter des informations et donc à en mesurer les enjeux. Un ouvrage de référence conforme aux programmes des différents réseaux de l’enseignement secondaire.

Jalons pour mieux comprendre

Histoire Jalons pour mieux comprendre

13/05/13 08:59

REFHIS36 ISBN 978-2-8041-7076-9

www.deboeck.com

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Histoire 3 /6

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Bruno BOULANGÉ Marcella COLLE Cécile GRÉTRY Donatien JORISSENS Danielle LECLERCQ

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Histoire Jalons pour mieux comprendre

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4e

3. Le monde grec

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3. L’émergence du citoyen

4. Le monde des Celtes 5. Le monde romain

4. La conquête des Gaules 5. Le début du christianisme

10. Le monde européen médiéval

6. La fin de l’Empire romain d’Occident La Route de la soie, échanges entre Orient et 7. Occident 8. Al Andalus, apogée de l’Espagne musulmane Le traité de Verdun, symbole 9. du morcellement féodal 10. L’impact des villes sur la société

11. Le monde amérindien

11. La conquête du Nouveau Monde

12. L’Europe de la Renaissance

12. Les réformes religieuses

13. L’Ancien Régime

13. La science moderne et l’art baroque au XVIIe s.

7. L’Empire romain d’Orient 8. Le monde islamique

9. Les mondes mérovingien et carolingien

14. Les mondes orientaux

14. Chine et Japon : l’ouverture forcée à l’Occident

15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24.

15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24.

Le temps des révolutions Les transformations économiques et sociales L’impérialisme européen Le monde russe La Première Guerre mondiale Fascismes et Seconde Guerre mondiale La Guerre froide Les décolonisations L’Europe en construction La mondialisation

Ed

4e

IN

2. La naissance de l’urbanisme

iti

TEMPS MODERNES

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EPOQUE CONTEMPORAINE

3

PA

2. Le monde du Proche-Orient antique

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5e

5e

6e

6e

FOCUS Zoom sur un moment clé, un tournant de l’histoire

1. La « révolution » néolithique

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MOYEN ÂGE

4e

2

1. Les mondes de la Préhistoire

6. Les mondes nomades

3e

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GRAND ANGLE Panorama de l’histoire du Monde de la préhistoire à nos jours

E TI

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ANTIQUITE

PREHISTOIRE

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Des jalons pour mieux co

Selon le réseau d’enseignement dans lequel vous étudiez, vous découvrirez une période ou un événement dans une année plutôt que l’autre

La révolution belge La révolution industrielle en Belgique Le Congo, terre d’exploration et de colonisation Les révolutions russes de 1917 La crise économique de 1929 La Shoah, un crime contre l’humanité Le mur de Berlin ou la division de l’Europe en deux blocs L’indépendance du Congo belge Une monnaie européenne unique Les États émergents, nouvelles puissances mondiales

Les parties GRAND ANGLE, FOCUS et PATRIMOINE donnent des informations de natures différentes sur une même période. 6


E TI

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PATRIMOINE Témoignage matériel ou immatériel, reflet d’une époque, d’une culture

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4 REGARDS RETROSPECTIFS Interroger le passé pour comprendre une situation d’aujourd’hui

• Les migrations, un phénomène nouveau ? • L’État-nation doit-il disparaître ? • Vers un gouvernement mondial ? • Révolutions ou Réformes ? • Suffit-il d’élire des individus pour parler de démocratie ? • La Belgique, une construction du XIXe s. sans avenir ? • Les progrès, scientifiques : avancées réelles pour l’humanité ? • La croissance à tout prix ? • Peut-on nourrir toute la planète ? • Le féminisme est-il encore nécessaire ? • L’art, reflet d’une société ? • Les religions sont-elles toujours des intégrismes ?

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PA

R

mprendre l’histoire

1. Lascaux, premières expressions artistiques

N

2. Les premières écritures 3. Le Parthénon à Athènes

VA

4. La tombe princière de Vix 5. Le forum romain 6. Des murailles contre les incursions 7. L’église San Vitale à Ravenne 8. La grande mosquée de Cordoue

12. La chambre des époux de Mantegna

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13. Versailles, château et jardins

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11. Le Templo Mayor à Mexico

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10. La cathédrale de Tournai

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9. L’Évangéliaire de Charlemagne

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5

CONCEPTS Définition et évolution de 12 concepts découverts au fil de l’histoire. À consulter sans modération

14. Le Taj Mahal en Inde

Épisodes des Journées des septembre 1830 de G. Wappers Un site industriel, le Grand-Hornu Les « arts premiers » africains Un film, Le cuirassé Potemkine d’Eisenstein Le Cri d’Edvard Munch Le fort de Breendonk Les affiches politiques Une chanson, Indépendance cha-cha Une caricature politique Le jeans, un vêtement universel

• Capitalisme • Citoyenneté • Colonisation et migration • Démocratie • Développement et sous-développement s développement • Fédéralisme R • Impérialisme ÉCRYPTE POUR D MATION • Libéralisme • Mondialisation L’INFOR • Nationalisme • Socialisme • Stratifications sociales

Ed

15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24.

7


Des repères graphiques GRAND ANGLE

Des lignes du temps dans la partie GRAND ANGLE

> ÉPOQUE CONTEMPORAINE > La Guerre froide

ÉPOQUE CONTEMPORAINE 1970

1975

1980

1985

1990 1991

1964-1975 – Guerre du Vietnam

1. La partition de l’Europe

142

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Enfin, la création d’une organisation succédant à la SDN (Société des Nations) et dont le but sera le

N

En marge, des renvois aux planches des Atlas

2.

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CONCEPTS

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y leur pays i ttennt leu tion q itte i et y meess qu éégion mm t rég C lonisa r leque Co auuttre d s hom u l de er une ché chhée à la

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Colonisatio n et migratio n

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OLONISER, c’est d’abord installer compttoirs comm des erciaux et des entrepôts sur les côtes pour faire du commerce l’intérieur du pays. avec Comme l’ont fait, dès le IIe millénaire av. J.-C J.-C., les cités phén icienn er es lénaire, entre le e et au I milVIII et le VI e s. av. J.-C., les Grecs Péloponnèse oou du d’Asie Mineure. Ce type de colonisation a enc encore été pratiq ué, à la fin du Âge, par les Ré Moyen Républiques-villes italiennes, comm Venis enisee ou Gênes. e

Ed

174 Page 262

rito ou o territ

s ristique Caracté

Un schéma pour : • définir le concept • lister ses caractéristiques • lui associer et/ou lui opposer d’autres termes

La naissa e–Orien nce de l’ur t antiq banisme ue Les premiè res écritur es Page

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p tac o up occ r tta ité rat cessuss pa ppour oc uProce le entité ulttucul vellle t pole) nouuve quueess ett iiqu (la métro sooitt unnee i e (l s, gin é onnoomi ion éco ie, soi vi es, tiqquuuees,, e colonie, liti égionss vid d s rég lienss po onn fonder un ppar de ion tio d ns de lati d s lien fa t da p lat e fai l eur popu p le is tion sse d lleu métropo é s de ées colonisa a la vid , t e re n nt, cor c co ven en S uve rels. So les, ouu lles elle s ttel ées sée : po x iau sup nia lonni ou su colo ituuéé de stit èmes col sy tèm i e.. ial,l,l, con d sys rcia s, d’origine meerc paux de reccs, Gre c mm s G p nciipa iciens, mee et com tyypeess pri énici tim riti maari Deeuuxx typ f rttins (Ph for empire p r des S it un d ■ So téégés pa pr tég enus de rs pro ns ven on ptoirs olo col s ompt com de ggraanndddeess …)) meenntt où llem r de gr g iis… ple er up c cré p pe Portuga ur llllerr ppo oloonnie dde t s’in col staalle s’iinst Soir une ■ S iennnneennt n ress. le vvie ies miniè troppoole strrie ust d la métro i ind s dde tionnss et plantatio

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4.

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Alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, les Alliés (les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union Soviétique) se réunissent à plusieurs reprises pour organiser la future Europe libérée, et notamment l’Allemagne ; celle-ci sera divisée en quatre zones, chacune administrée par un des Alliés, auxquels est ajoutée la France. Ce principe est également appliqué à Berlin, la capitale de l’Allemagne, qui est divisée en quatre secteurs. Il est aussi décidé de laisser la possibilité aux peuples libérés ou vaincus de choisir leur propre régime politique.

Dissolution de l’URSS

po on Portrait du général George indirectement lors de conflitssiti auxquels ils prennent géogra ANTIQ phique en Marshall. Photographie de tant UITÉ a fait le de peuple part. de 1953. lieu s et rm dév atr passage Alors qu’avant Guerre les ées, de GeorgedeMarshall qu’ava la Seconde ast ice mondiale,d’a reçoit tant de sou nues. Leu s, que peu de gude errlaespaix e s la conduite différentes nations européennes rjouaient n histoire un rôle traces noleusprix Nobel d’Abraha II millén nous est écrits des sontpour en 1953 son plan par air m important dans l’organisation dupeu monde multipod surtout e la ville vequ’ils qu decon redressement ittèrent d’Our po rois assyrie ples voisins : nue par des pays pays de Ca au ur s’insta laire, la fin du conflit marque l’avènement les na ns, les tex d’unla Bible, les ller dans Les Phén annaleseuropéens. eux pénétrè an, en Palestin tes littéra le des monde bipolaire où la plupart desnspays bip icie ires grecs. e. Certa rent en n’ontdoivent XIII e s. Égypte, ins d’entr po ue sous la jam d’où ils unifiée :ou celui choisir leur des États-Unis deais forLeméPlan Marshall est e leu camp : celui litiq conduite dès lors ils parta langue une en de Moïse durent fuir au dans ce geaientproposé commu tité l’URSS. à toutes les . Ils retou que ne sém cependa mise », fond cul rnèrent itique, ain nations nt une qu’ils con la Bible appelle turel rel européennes si ’un igieux et « qu pe l’agricultu artistiqu le qu mêmey com- uples antérieu irent après avo la Terre prore car 5 juin 1947, e. ir rem Ils tiq combattu Dès cette leur rég abonda ent établis ion leu prispra nce cér les ienl’Europe épo en sachant cellesuade l’Est, tout que . Deux modèles D opposés t r fourni éales, pro dode fruitiers uze tribus, que, les Hébre ssait en duits de l’URSS et olivier pas l’un de ses satellitesux étaient dontÉtats la vigne n’autoriserait la trib s. issu Excellents divisés en s les roi u de Jud , arbres s Da outre les à accepter l’offre. En et, lorsque, pays a Si cet antagonisme dans monde enma rins,le ils du eff ems’exporte mot « juif vid et Salomon (de laquelle son pire ma ontnous t formé d’Europe occidentale, ritime etComme la Pologne ladoTchécoslo-) qui est l’Europe. tier, le premier enjeu ». et Les mo un en Méest à mentaném uze tribus com rcia l’origine véritable dit se montrent Moscou l’avons vu, l’URSS teerr deanla de sonl : ils vaquie l’avon ne furent ent réus’empresse éeprésence me etintéressées, à laprofi naviguèr subire nies recherche et même dans ent le jou s un seu que très le Plan com et enjointntà ces deux pays dedan l’imiarmée dans lestoi pays d’Europe de l’Est pour insarmé l’océande rejeter l roy Atlan rs comme des métaux. Ils me les Égy g d’autres peu ue on rciauxcommunistes, les pays duples de la aume taurer dans ceux-ci des régimes aut crééter. Partiqconséquent, taur ptienseuropéens les Hitseuls , occide en les des me rég Ass tites… et ntale (Mou de coups r Égé yriens, pe, en Mébloc com occidental bénéfi cient de enfi cette aide qui, de les Babyl ion, moyen d’élections d’État. mo alt n les Plu jusqutruquées sieurs diterr Grecs et ’en Espagn e, Sardaigne, fois dépode dollars les Roma oniens, 1948 an à ée 1953, injecte 13 milliards dans les États-Unis prennent conscience De leur côté, Car Sic notamme rtés, ins. thage, en e d’où ils ramena ile, Baléares nt en équitablement ), Pour répartir cet que la pauvreté laquelle qu Afrse ient les leurs économies. Assyrie iqutrouvent au VIII e Tundans e du noles pays miner is, a d’a s. av. J.-C rd, bas. pays près de argent,aisles créent européens depuis fin debo lardguerre peut faire eu . et à Bal’Organisation bylbénéfi été un retoula one auciaires l’actuelle r. D’abo e étape e VI s. av. rd vas Économique (OECE). côtésalcommunistesur (enleur Européenne de cculer certainsà d’entre les Coopération J.-C., peu reneux du Hé e de Tyr rou bre te ux du de aide, , Cartha e indépe gardè Via cette Américains s’assurent le soutien communiste FFrance, par exemple, néles colonies le Parti ge s’e anmo ndante français st ins intact rent deassise et a dofaut Méditpopulaire). des peu pays d’Europe bénéficie d’une es qui mi erranée Il leur religionoccidentale, leurs’ancrent plus grandlarge e puissa occidenta né toutes les leucapitaliste. rs tradiprofondément dans leetbloc donc trouver moyen nce de ,relever le. le tions. elle entrapidement sanun ce rom C’est po ra en riva Devenue une aine. européennes. urq n’est pas dirigée niveau de vie des populations Lelité pré-ave Si la construction la dispeeuropéenne Selon c la puisl’historie rsion (ou uoi, n grec Harry contre les spo Soviétiques, sident américain est dia-d’association et Phénicie(1945-1953), ra) devin le besoin HérodTruman, ns ote e t au un ( rai V de coopération, particulièrement vis-à-vis de l’URSS,s.dont aspd’un essentienotamment av. J.-C.), l’Afrique méfiant en t accom ect point de vue l du jud pli un pé . De les aïsmegrandissante démontre face il est persuadé pour d’étendre riplesaautoumilitaire, Au ces objectif de leurqu’ellesatra I er s. del’inquiétude . archéolo présence r notre ère giqson ue préaudecommunisme. domination entière, que les Hébre sur laalors pagnàe l’Europe , côte occ s témoignent (notamme ux se rév idemoins l’Organisation du olt Traité l’Atlantique décesseur, se montrait ntale de En 1949,rom nt à Ca I er miFranklin èrentdecon aine. Va llénaire. Roosevelt, dix et l’Esincus,plusieurs tre Le Mur la du Po Nord (OTAN) regroupe pays d’Europe vindicatif. ainsi que s’établit la)doctrine Truven de domina NousC’est s milliers des lam dus com rtugal au leur devon tion entatio Seul ves me esclav d’e ns ntreune tige du s untoute De plules occidentale, États-Unis et es le Canada dans man, do quima vise l’aide nécessaire eux furen e inven temple de Jérusa ou chassé s, l’em ine àdeapporter t lem, le l’éc reur rom : tous s de Pa 70 ap. militairepedéfensive seles aux «sin pays qui ritu résistent à tio desn cap tentatives mur itale da organisation des lam re : alors s ne libres ain Titules États entatio J.-C., le tine. disposai qu ns fut s fit détru e les peou à ns ledoivent rebâti par templeen cas d’agression en leu assistance mutuelle de d’asservissement des armées, t enminorités pliqués de par r up vie cor le roi Hér ire, en de Jérusa les e que de religieuse au I s. l’écriture ode lem, cen s systèm le voi-l’un d’eux. av. J.-C (il n’en Mur des des pressions decun l’extérieur » (Truman, les Phén venues . et éifo tre dét es reste au Lamentat ruit par comrme hié de iciens cré joucomme ions). ces rd’hu da côté, l’URSS prend mesures 12 mars Cette conception à l’origine roglypdu dès le1947). en 70 ap. les Romains èrent l’al estou Ayant politiq hique, De sonnce XIII e s., J.-C. phabet perdu leu i que le ils pour , ils vécure américain monde d’un ue phonéti tentant Plan Marshall butend’aider économiqueposai con r indépen sonnes, qui adis nt dispe romainimpérialisme que : des preuves t déjà de audemanderaient . xquels s dans Les bredomination 22 lettre tard, sur l’Europe.rséElle aussi ment leslespays qui aux les Gre des secours tout le s, les d’établirHésa voy s. ux se diff cs laajo du Proche Ce systèm par uteron éreson les alpha toutelle ses valeurs et modèle politique qui États-Unis, en permettant, même occancien t plus craint pour t des au e est à l’o -Orient bets occ par leu identaux. du modèlerig tresclasses Selon la leu réussite collective etrl’abolition des sion, l’extension progressive américain. ine de tou prône peuples rel r con igi s on mono ception, avec son Dieu (Ya théiste. pe Il a inspir uple à qui il a do hvé) a fait alli Les Héb ance é le livr nné 143 de › Atl la civilisati e sacré, la Bib la Terre promise. GRAND reux d’Histo asANGLE le, qui est ire on judéo Petit gro pl. 14 à l’origine -chrétien upe sém ne. Q ite lui au originair es de ssi, les Hébreux, Mésopota saient ave sont mie où c leurs > GR troupeau ils noma AND AN x. Selon GLE Le mo la Bible, dinde du > FOCU c’est Proch S

maintien de la paix est décidée. Suite à la conférence constitutive de San Francisco (avril-mai 1945), l’Organisation des Nations unies (ONU) est fondée le 26 juin 1945. Cependant, la rupture entre l’URSS et les États-Unis paralyse l’institution. En effet, tous deux sont membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU (au même titre que la Chine, la Grande-Bretagne et la France) et bénéficient donc d’un droit de veto. Cet échec n’est pas le seul que connaissent les Alliés. Contrairement à ce qui avait été admis à la Conférence de Yalta notamment (4-11 février 1945), l’URSS ne permet pas la tenue d’élections libres dans les pays qu’elle a libérés et qu’elle occupe. La Pologne, la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, ainsi que la zone allemande contrôlée par les Soviétiques vont progressivement adopter le modèle communiste et devenir des pays satellites de l’URSS. Face à cette réalité, Churchill, le Premier ministre britannique, énonce le 5 mars 1946 une métaphore : « De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l’Adriatique, un “rideau de fer“ est tombé sur le continent ». Désormais, le monde est coupé en deux : d’un côté, le camp occidental, qui défend des valeurs libérales et une économie de marché ; et de l’autre, le camp oriental, imprégné de valeurs socialistes, qui prône le contrôle de l’économie par l’État. C’est le début de presque un demi-siècle d’affrontement entre ces deux blocs. À leurs têtes se trouvent les États-Unis et l’URSS, qui ne se déclareront jamais la guerre mais joueront sur l’intimidation et la menace du recours à l’arme atomique. Ces deux pays seront toutefois régulièrement opposés

après la Seconde Guerre mondiale

16 novembre 1989 Destruction du Mur de Berlin

■ ■ ■

e ine, Afriqu érique lat lge, -Unis, Am s (ex. Congo be ne ons (États e des col né par des indigè la révolt me de te ion sui rat soit à la uvement de libé sation ndance, Décoloni ne colonie à l’indépene guerre ou d’un mo d’u d’u Accession t en conséquence soi du Sud), e). Ind Algérie, 364

Quelques balises pour découvrir l’évolution du concept au fil du temps

population autoc htone par une mino rité d’origine étrangère. Ce fut le cas pour l’emp ire maritime et commercial portu gais avec des posse ssions sur les côtes d’Afrique, en Inde, en Indon ésie et au Brésil, ainsi que pour l’empire colonial espagnol situé essentiellement en Amérique latine . Le même système s’appliqua aussi aux colon ies des ProvincesUnies, de la Franc e et de l’Angleterr e à partir du XVII e s., puis des autres pays européens au XIXe (Allemagne, Belgiq s. ue, Italie).

Colon onise iser, r, c’est aussi conqu érir, pour des raiso religiieuse eusess,, des territ ns Au XIXe s., la colon oires déjà peup isation fut étroit lés : ainsi, les armées arabes musulmanes ont m ement liée à l’industrialisatio conquis le sud du n ; elle constitua monde méditer terranéen depu un facteur de prestige politique is l’Espagne jusqu pour les États, Byzancee (y comp e auxquels elle apportait des atout ris le Moyen-Orie nt, la Perse et s économiques l’Inde) et à leu leur tour, les et des bases stratégiques. Elle chrétiens d’Occ s’appuya sur des entamèrent ident ent la Re Reconquista de motif logiq ues : « les races s idéol’Espagne, puis côtes du Maroc supérieures ont des (Ceuta et Melill (C parce qu’elles des droits, a) et par ailleurs ont des devoirs Caucase (Géorgie du : le devoir de civiliser les races inféri et Arménie) ; à la suite des Croieures » (discours sades, pendant ddeux siècles, de français Jules Ferry du ministre nouveaux États en 1885). Elle fi chrétiens s’installè t allèrent au Proch de centr l’Euro e de pe le gravité d’un mond e-Orient. e inégalitaire, auqu elle imposa une el division internation Coloniser, c’est ale du travail. encore étendre territorial : comm un empire La colonisation e les Turcs qui fait encore aujou détruit l’empire après avoir rd’hui l’objet arabe, se sont ara de débats quan emparés au XVe t à ses conséquen de l’Empire roma s. ces. Elle est associée, par exem in d’Orient. Ils maintiendront ple, au génocide leur dominatio n sur les Balka diens, à la traite des Amérinns (ex-Yougoslavie des Noirs, au trava Albanie, ie Roumanie, , anie Hongrie, il destruction des Bulgarie, Grèce sociétés traditionne forcé, à la jusqu’à la fin du e …) lles et à leur aliénation cultur XIX s. ou au début du XXe s. elle. Pour certa les régions. De leur selon ins, la colonisation est considérée côté, les Russes ont commencé comme la cause une expansion territoriale dès sous-développe majeure du le XIIe s., vers la Sibément économiqu rie d’abord, puis e des pays dits du « tiers-monde vers les régions occupées par les », mais aussi la Tatars et les Turcs source de leurs difficultés actue ensuite. lles. Pour d’aut res, elle est liée l’idée de civilisation à , de progrès, de À partir du XVIe s., lutte contre les maladies et l’igno la colonisation essentiellement rance, de const européenne a ruction de voies consisté à mettr ferrées… ce que le romancier britan e en place un système de domi nique Rudyard Kipling a appelé nation et d’exp « le fardeau de loitation d’une l’hom Le débat est loin me blanc ». d’être clos. ■

365

CONCEPTS

8

Des renvois d’un dossier à l’autre


utiles

Mode d’emploi • Repérez dans l’ouvrage les dossiers qui vous donneront l’information utile pour répondre à la question posée ; • Créez des ponts entre les informations ; • Consultez les fiches concepts qui vous permettront de décrypter ces informations ; • Consultez d’autres ressources complémentaires, comme un des atlas d’Histoire, par exemple.

Des codes couleurs ➜ pour les 5 parties de l’ouvrage GRAND ANGLE

FOCUS

ES

EXEMPL

PATRIMOINE

GRAND ANGLE

rétrospectifs

VA

CONCEPTS

➜ pour les périodes de l’Histoire

Libéralisme

CONCEPTS

CONCEPTS

Stratifications sociales

on

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PRÉHISTOIRE

Capitalisme

CONCEPTS

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TEMPS MODERNES

CONCEPTS

Socialisme

CONCEPTS

MOYEN ÂGE

N

Les transformations économiques et sociales au XIXe siècle

REGARDS

ANTIQUITÉ

IN

Manipulez l’ouvrage, créez des liens…

CITOYENNETÉ

Ed

ÉPOQUE CONTEMPORAINE

GRAND ANGLE

LE MONDE ROMAIN

FOCUS

L’ÉMERGENCE DU CITOYEN

PATRIMOINE

LES AFFICHES POLITIQUES

REGARDS

rétrospectifs

SUFFIT-IL D’ÉLIRE DES INDIVIDUS POUR PARLER DE DÉMOCRATIE

Votre enquête vous amènera peut-être à consulter des dossiers qui ne sont pas au programme de l’année dans laquelle vous êtes. Une occasion de se rappeler certains faits ou découvrir des périodes que vous approfondirez plus tard… Mais surtout, une occasion de mieux comprendre l’HISTOIRE dans son ensemble.

9


GRAND ANGLE

Préhistoire Les mondes de la Préhistoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

IN

Antiquité

N

Le monde du Proche-Orient antique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Le monde grec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Le monde des Celtes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Le monde romain. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Moyen Âge

VA

Les mondes nomades . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’Empire romain d’Orient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le monde islamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les mondes mérovingien et carolingien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le monde européen médiéval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

44 48 54 60 66

s

Temps modernes

iti

on

Le monde amérindien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 L’Europe de la Renaissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 L’Ancien Régime. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Les mondes orientaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

Ed

Époque contemporaine Le temps des révolutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Les transformations économiques et sociales au XIXe siècle . . . . . 110 L’impérialisme européen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Le monde russe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 La Première Guerre mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 Fascismes et Seconde Guerre mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 La Guerre froide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142 Les décolonisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 L’Europe en construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 La mondialisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160


Ed

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on

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GRAND ANGLE Prenons de la hauteur pour dégager les caractéristiques d’une civilisation et en comprendre les lignes directrices majeures. Quel cadre chronologique et géographique ? Quelle organisation sociale? Quelle économie ? Quelles croyances ? Quelle expression artistique ? Voici quelques questions qui permettent de dresser un panorama d’une civilisation dans son évolution sur le long terme.


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> PRÉHISTOIRE > Les mondes de la Préhistoire

- 7 millions d’années

- 3,5 millions d’années

les premiers pré-humains (australopithèques)

homo habilis

Paléolithique

1. Quel cadre

chronologique ?

chasseurs collecteurs nomades. Sa durée est extrêmement longue. À l’échelle planétaire, elle s’étire sur plus de 4 millions d’années ! En Europe, elle dure au moins 1 million d’années. C’est au Paléolithique que l’évolution donna naissance aux premières formes d’espèces humaines. C’est aussi durant cette période qu’apparurent les premiers outils et les premiers habitats aménagés, les premières sépultures et les premières manifestations artistiques.

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› Atlas d’Histoire pl. 1 › Petit atlas d’Histoire pl. 1

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Les mondes de la Préhistoire

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Selon l’hypothèse la plus répandue parmi les scientifiques, l’Univers serait apparu il y a environ 15 milliards d’années à la suite d’une grande explosion, le big bang, suivie d’une expansion qui perdure encore aujourd’hui. Le système solaire et notre planète, la Terre, se seraient formés il y a un peu plus de 4 milliards d’années. Il est encore très difficile aujourd’hui de savoir quand et comment la vie est apparue sur la Terre. Depuis la publication de L’origine des espèces de Charles DARWIN, en 1859, l’évolution comme un fait biologique s’est peu à peu imposée dans le monde scientifique. Les êtres vivants, adaptés à leur environnement, sont le résultat d’une adaptation progressive, fruit d’une sélection naturelle.

1.2 Une période intermédiaire :

le Mésolithique

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L’avènement de cette période coïncide avec la fin des dernières glaciations. En Europe, le climat plus clément permit à la couverture forestière de s’étendre. De nouvelles espèces végétales apparurent et une faune adaptée se développa : cerfs, chevreuils… remplacèrent le renne qui s’est déplacé vers le nord. Les rivières regorgeaient de poissons. Grâce à ce climat plus doux et à l’abondance de nourriture, les hommes sont devenus moins dépendants de leur environnement. Ils pratiquaient la cueillette sélective de fruits et de céréales. Ils sont devenus semi-nomades. Au Proche-Orient, des groupes vont peu à peu se sédentariser et modifier la manière d’assurer leur subsistance, puis s’organiser en société d’agriculteurs éleveurs. La sédentarisation a donc précédé l’agriculture et l’élevage. C’est un phénomène culturel et non pas économique.

Pour les historiens, la « Préhistoire » désigne la période qui commence avec les premiers êtres humains et pour laquelle nous n’avons pas de documents écrits. Elle se termine Le Paléolithique avec l’usage de l’écriture et donc à des est la période la plus ancienne moments différents selon les cultures. On de la Préhistoire : elle comla subdivise en deux grandes étapes en mence avec les premiers êtres humains (il y a environ 6 milfonction du mode de vie des groupes étulions d’années) et se termine diés : le Paléolithique et le Néolithique. vers plus ou moins 10 000 av. J.-C. Au cours de cette période, les hommes étaient nomades et vivaient essentiellement de chasse, de pêche et de cueillette.

1.1 Le Paléolithique

La première période de la Préhistoire est celle des sociétés de prédateurs ou 12


PRÉHISTOIRE vers - 10000 ans

- 1 million d’années

- 200000 ans

homo erectus

Néandertaliens, puis les Hommes modernes

environ - 3500 ans

Néolithique

animales. Il ne « descend pas du singe », comme on l’entend dire parfois, mais il Le Néolithique est partage avec lui des ancêtres communs. la période la plus récente de la Préhistoire : devenus L’être humain est l’un des aboutissesédentaires et vivant dans ments actuels de l’évolution de la famille des villages, les hommes des Primates... Il y a plusieurs millions sont passés à une économie d’années, la lignée humaine s’est sépade production ; l’agriculture rée de celles des grands singes, comme et l’élevage leur ont fourni l’essentiel. Cette période a les gorilles et les chimpanzés. débuté d’abord au ProcheDe nombreuses incertitudes demeurent Orient vers 10 000 av. J.-C. et aujourd’hui encore des découvertes Elle se termine avec les previennent régulièrement relancer le miers documents écrits. débat scientifique. Si l’origine africaine des hommes ne fait plus de doute, on connaît encore mal la façon dont les choses se sont passées et comment elles ont abouti à la survie d’une seule espèce d’êtres humains, la nôtre, l’Homme Moderne. Au départ, les premiers êtres humains n’avaient ni l’apparence physique, ni l’intelligence qui sont les

1.3 Le Néolithique

de l’humanité

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2. L’Afrique, berceau

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Cette période démarra il y a 10 000 ans au ProcheOrient, en Asie mineure, en Palestine et en Iraq. Elle est caractérisée non seulement par les débuts de la domestication des plantes et des animaux, mais aussi par ceux de l’artisanat, des villages et des villes et des échanges maritimes. C’est au Néolithique que la transformation fondamentale des sociétés humaines va peu à peu se répandre dans le monde entier.

Fin de la Préhistoire au Proche-Orient

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La longue évolution qui a conduit à notre espèce, l’Homme Moderne, est encore mal connue. Et pourtant, depuis le XIXe s., de multiples découvertes ont fait évoluer les connaissances, même si de nombreuses zones d’ombre demeurent. Pour les spécialistes, il n’y a aucun doute que, dans l’état actuel des savoirs, l’origine de l’Homme se trouve en Afrique.

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On connaît aujourd’hui plus d’une dizaine de « préhumains », tous retrouvés en Afrique. Citons, par exemple, Toumaï, dont le crâne – mais pas le squelette – a été retrouvé au Tchad en 2002. Ou encore Orrorin, découvert au Kenya en 2000, qui serait vieux de 6 millions d’années et était déjà capable de marcher sur deux pieds. Il annonce la grande famille des Australopithèques, dont fait partie Lucy découverte en Éthiopie en 1974.

Squelette d’une jeune australopithèque, exhumé en Éthiopie en 1974. Il date d’environ 3 200 000 ans. Baptisé « Lucy » par ses découvreurs, le squelette est en grande partie conservé (52 os). Sa taille ne dépasse guère 1,20 m. Son volume crânien est modeste, 400 cm³, à peine un tiers du nôtre. Lucy marchait debout, mais elle utilisait encore les mains et les pieds pour grimper aux arbres.

3. Les grandes étapes

de l’évolution humaine

L’homme n’est présent sur la terre que tardivement, à la suite d’une longue filiation d’espèces 13

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> PRÉHISTOIRE > Les mondes de la Préhistoire

nôtres aujourd’hui. Ils n’ont acquis la bipédie, la capacité à manipuler des objets, le langage articulé que très lentement. Ce processus d’évolution, à la fois anatomique et culturelle, se développa sur plusieurs millions d’années. Plusieurs espèces humaines se sont développées successivement, voire ont cohabité à certaines époques. Notre espèce est issue de l’Homo sapiens ou Homme p Moderne, qui a émergé au Proche-Orient il y a Mode 200 20 000 ans environ.

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Meuse. Dès 1829, un crâne d’enfant fut exhumé à Engis, près de Liège ; puis en 1886, à Spy, près de Namur. Au XXe s. encore, la mâchoire d’un enfant a été découverte dans la grotte de Sclayn, près d’Andenne. Mais c’est à Neandertal, près de Düsseldorf en Rhénanie que furent découverts en 1857 les ossements qui donneront son nom à cette espèce humaine. Vivant essentiellement en Europe et au ProcheOrient, il y a entre 200 000 et 30 000 ans avant notre ère, les Néandertaliens étaient proches de l’Homme Moderne sur le plan anatomique, même s’ils étaient plus petits et présentaient un aspect plus trapu et plus robuste. Les premières sépultures apparurent à cette époque.

3.1 Les Australopithèques

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Voici approximativement 6 millions d’années, les premiers « hominidés » prennent une apparence nettement humaine. On leur donne le nom d’Australopithèques. Leurs restes fossiles ont été découverts dès 1925 en Afrique méridionale et orientale, région considérée actuellement comme le berceau de l’humanité. Ces Australopithèques n’étaient toutefois pas des humains à part entière. Certains individus paraissent très primitifs. D’autres individus, par contre, appelés Homo habilis, avaient une allure et un comportement humains. Tout à fait bipèdes, ils fabriquaient des outils et dressaient des abris sommaires. On est passé avec eux d’une espèce à une autre.

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Quant à notre ancêtre direct, il occupait depuis 200 000 ans environ le Proche-Orient ; il se répandit progressivement sur l’ensemble de la planète. Il se distingue de ses prédécesseurs par une vie sociale plus complexe, par de grands progrès techniques et par ses réalisations artistiques : c’est lui qui créa l’art pariétal. En Europe, l’Homo sapiens (parfois appelé CroMagnon, du nom de la vallée de la Dordogne où furent retrouvés les premiers fossiles en 1868) arrivé tardivement, il y a environ 50 000 ans, coexista avec les Néandertaliens. Puis, ces derniers disparurent peu à peu. Une seule espèce humaine peuple la terre aujourd’hui.

3.2 Les Homo erectus

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Mâchoire d’un enfant âgé de 10 à 12 ans, découverte dans la grotte de Sclayn (près d’Andenne, Belgique) en 1993. Il y a 100 000 ans environ.

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Biface en silex taillé, retrouvé sur le site de la Belle-Roche à Sprimont (Liège). Il remonte à 500 000 ans.

3.4 Les Hommes Modernes

4. Les conditions de vie

Il y a environ un million d’années, apparut une autre forme d’espèce humaine, l’Homo erectus qui coexista un certain temps avec les Australopithèques. Véritable migrant, l’Homo erectus quitta le « berceau africain » et se répandit en Europe et en Asie. Aussi grand que nous, parfaitement bipède, l’Homo erectus avait aussi un cerveau beaucoup plus grand. Il disposait sans doute d’un langage articulé rudimentaire, utilisait le feu, taillait les plus vieux bifaces connus, perfectionna les techniques de la chasse et améliora l’habitat.

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au Paléolithique

Durant le Paléolithique, le climat se modifia à de nombreuses reprises. La terre connut une succession de cycles climatiques d’une durée d’environ 100 000 ans. Pour les désigner, les spécialistes parlent de glaciations et d’interglaciations. L’alternance entre phases froides et réchauffements a eu pour effet de modifier périodiquement le paysage. Les plantes et les animaux changèrent avec le climat. Les hommes et femmes du Paléolithique étaient semi-nomades : au fil des jours, ils circulaient à travers un territoire de chasse et de cueillette, mais

3.3 Les Néandertaliens

Plusieurs restes de cette espèce ont été découverts en Belgique au XIXe s. dans la vallée de la 14


PRÉHISTOIRE

5. Un rituel funéraire

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La présence de pratiques funéraires fut une autre étape culturelle importante. Apparue au ProcheOrient il y a environ 100 000 ans, elle se généralisa peu à peu. L’inhumation pouvait prendre des formes variées, qui allaient du simple dépôt du corps dans une cavité naturelle jusqu’à la construction d’un véritable tombeau. Selon les cas, la dépouille était couchée sur un sol tapissé d’ocre tandis que ce colorant était également saupoudré sur le corps ou sur la tête du défunt. Celui-ci était paré de bijoux. Des objets familiers, des armes, de la nourriture étaient placés près de lui. Les inhumations concernaient aussi bien les femmes que les hommes, les enfants que les adultes. Ces rituels signifient-ils que nos ancêtres avaient la conception d’un au-delà ? Difficile de répondre à cette question ! Rien ne nous permet d’émettre des hypothèses sur leurs croyances ou leur représentation du monde. Tout au plus, pouvons-nous voir là les débuts d’une pensée abstraite.

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au rythme des saisons, ils revenaient aux mêmes endroits. Ces campements de base étaient habituellement situés dans un vallon, près d’un point d’eau, en bordure d’une rivière, non loin d’un gisement de matières premières utiles à la fabrication des outils et des armes (par exemple le silex). Les habitations étaient disposées de manière à être protégées des vents et des risques de crues et à jouir d’une vue panoramique sur les alentours. Elles s’organisaient autour d’un ou de plusieurs foyers qui concentraient la vie collective et les activités domestiques ou artisanales. Contrairement à l’image qu’en donnent les vieux clichés, ces êtres humains n’étaient pas vêtus de lambeaux de peaux de bêtes et ne s’exposaient pas à moitié nus aux rigueurs du climat. Ils s’habillaient de vêtements de peau et de fourrure, soigneusement coupés et cousus, tenus ou fermés par des épingles en os, des ceintures, des boutons. Ils aimaient les parures et soignaient leur chevelure, comme le montrent les représentations sculptées, gravées ou peintes. Grâce à la domestication du feu survenue il y a environ 400 000 ans, ils purent non seulement cuire leur nourriture, mais aussi s’éclairer, se chauffer, éloigner les prédateurs ; le feu leur servait aussi à des usages techniques comme redresser le bois, fondre la résine pour fabriquer de la colle, durcir les pointes des pieux. Peut-être même le feu contribuait-t-il à les réunir pour parler, se raconter des histoires ou chanter. Cette maîtrise du feu a constitué une étape essentielle dans les progrès culturels et techniques de l’humanité : sans elle pas de peinture, de céramique ou de métallurgie. L’invention de l’outil marqua définitivement la différence entre l’homme et l’animal. Elle suppose le choix de certains matériaux, le transport de la matière première et des produits finis. La technique de la taille s’affina pour économiser la matière et produire des outils de plus en plus spécialisés (couteaux, scies, grattoirs, burins, perçoirs…). Puis, l’emmanchement permit de décupler la force et aussi d’utiliser des lames effilées et légères : il donnera naissance à de véritables projectiles, comme des sagaies ou des harpons lancés par un propulseur. À la fin du Paléolithique, apparut l’arc qui accompagna les chasseurs et les guerriers pendant très longtemps.

Squelettes de deux enfants retrouvés dans une grotte du nord-ouest de l’Italie, à Grimaldi. Ils sont vieux de près de 30 000 ans. Musée d’archéologie nationale, Saint-Germain-en-Laye. Les nombreux coquillages jonchant le sol devaient orner leurs vêtements.

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6. Les premières

ou sculptés, dans l’ivoire, l’os, le bois de renne ou la pierre. Parmi cet art mobilier riche et varié, le plus extraordinaire est le millier de figurines féminines retrouvées d’un bout à l’autre de l’Europe : ces statuettes ont très souvent les hanches, le ventre et les seins très développés alors que leur visage et leurs membres sont à peine marqués. C’est pourquoi les chercheurs y ont vu des représentations symboliques de la fécondité.

expressions artistiques

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Il y a 50 000 ans, l’humanité a peint ou sculpté pour la première fois les images qu’elle avait dans la tête. S’agit-il là des premiers messages ou des premières manifestations artistiques, ou les deux ? La question reste posée. Ce langage est universel : plus de 45 millions de peintures et gravures pariétales et rupestres ont été découvertes dans près de 160 pays. Les sujets sont semblables : ce sont les animaux qui sont le plus souvent représentés, mais on trouve quelques rares figures humaines schématisées et de nombreuses mains. Aucun décor n’est figuré. Cette schématisation et la présence de nombreux signes abstraits (points, tirets, cercles, rectangles…) font penser qu’il s’agit d’un art essentiellement symbolique. Si on se réfère aux populations qui le pratiquent encore, cet art a des motivations religieuses ou magiques : il communique des mythes et légendes. Il était aussi probablement lié à des rites chamaniques. Le souci esthétique existait aussi dans la vie quotidienne, comme en témoignent toutes sortes d’objets : statuettes, parures, armes et outils, gravés

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Sculpture en bois de renne figurant un bison se léchant. Vers 14 000 av. J.-C. Ht. 10,4 cm. Musée d’archéologie nationale, Saint-Germain-en-Laye.

Peinture pariétale figurant un bison atteint par une flèche. Il y a de 15 000 ans. Grotte de Niaux (Ariège, France).

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Ces « Vénus » comme les ont appelées les archéologues, sont-elles des « déesses-mères » comme celles qui seront chargées, au néolithique, de veiller sur les troupeaux et les récoltes ? À côté de ces représentations stylisées, un autre art devait exister : ainsi celui qui a sculpté dans l’ivoire cette minuscule tête de jeune femme à la chevelure tressée devait avoir des préoccupations plus esthétiques et affectives que religieuses. À la fin du Paléolithique, l’humanité a accompli de grands progrès : moins dépendant des rythmes de la nature, l’esprit humain a acquis la capacité de prévoir, de conceptualiser, d’objectiver et d’abstraire. Cela va lui permettre d’aborder un nouveau tournant : l’invention de l’agriculture. ■

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Statuette féminine découverte en 1908 à Willendorf (Allemagne). Elle remonte à 23 000 ans. Ht. 10,4 cm. Musée d’histoire naturelle à Vienne.

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Statuette en ivoire de mammouth découverte à Brassempouy (Landes, France). Elle remonte à 21 000 av. J.-C. Ht. 3,5 cm. Musée des Antiquités nationales, Saint-Germain-en-Laye.

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Les mondes de la Préhistoire La « révolution » néolithique

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Lascaux, premières expressions artistiques

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