Echo des Syndicats mixtes - mars 2011

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L’écho des Syndicats mixtes L’écho des Syndicats mixtes Numéro 5 Mars 2011

Les 10 ans

du Syndicat mixte du Cotentin

Interview des dirigeants M. Michel Lerenard M. Michel Canoville M. François Lecoeur M. Jean-Jacques Beauruel

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Pays du Cotentin 11 projets soutenus en deux ans ! - p 10

LEADER

LEADER en Cotentin l’Europe à nos portes ! - p 12

Plan climat Changement climatique : une réalité dans le Cotentin ? - p 16 Espace Info Energie, les permanences reconduites en 2011 ! - p 17

Ordures Ménagères Le tri se simplifie ! - p 18 Le compostage, la nature reprend vie ! - p 19

Mutualiser et renforcer la cohérence territoriale dans le Cotentin Syndicat mixte du Cotentin, Syndicat mixte Cotentin Traitement, Syndicat mixte du SCOT du Pays du Cotentin


Michel Lerenard Ancien président du SMC

Les 10 ans

du Syndicat mixte du Cotentin

En 2001, vous devenez président du Syndicat Mixte du Cotentin. Comment cela est-il arrivé ?

JJ Beauruel Directeur Tél. : 02 33 53 57 12 Fax : 02 33 53 13 21 contact@cotentin.org www.cotentin.org

Tout est allé très vite. Je n’étais pas spécialement au courant de ce qui se décidait « en coulisses » mais un homme politique bien connu dont je tairais le nom par souci de neutralité vient me voir et me dit : « Michel, on monte un syndicat mixte dans le Cotentin, il faut que tu sois président ». D’une certaine façon, j’ai le sentiment de ne pas avoir le choix car d’autres élus, de courants politiques différents, me font la même proposition quelques jours après. La proposition est donc « sérieuse » et vous acceptez ! L’idée d’un Syndicat mixte pour le Cotentin est naturellement séduisante, et à partir du moment où j’ai le sentiment que je peux réunir tout le monde sur un projet, je relève le défi ; c’est le moins que doit faire un homme politique ! Justement quel est le projet ? Le désenclavement du port de Cherbourg. C’est une vieille histoire sur laquelle il n’est pas utile de revenir mais l’Etat avait réservé des crédits pour créer une voie de desserte portuaire et était prêt à entreprendre les travaux. Or, le tracé d’origine était devenu absolument impossible en raison de l’urbanisation ; les collectivités locales ne pouvaient

pas accepter le tracé. Cependant, les crédits n’étant pas extensibles, l’Etat a accepté de revoir ses projets à condition que les collectivités locales participent au financement. Autrement dit, vous réunissiez les collectivités locales ou le désenclavement ne se faisait pas ? C’est aussi simple et aussi compliqué que cela ! On vous fournit les moyens ? A vrai dire, tous les élus me disent : « On est avec toi. » mais la réalité est plus nuancée. C’est vrai que tout le monde a compris l’enjeu et m’a soutenu, mais lorsqu’on se trouve devant la feuille blanche, ce n’est pas aussi simple. Heureusement, j’avais François Lecoeur, sinon la mission était impossible. François a eu un rôle exceptionnel. Il travaillait tout seul, rue Notre-Dame dans un petit bureau au-dessus de la station de Météo France. Il connaissait parfaitement les rouages de l’administration, la

Michel Lerenard

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fiscalité, les collectivités, les élus, les services. J’allais le voir souvent pour suivre les dossiers et me les approprier. Je le dis clairement, le Cotentin lui doit une « fière chandelle ».

Les financements du Syndicat mixte du Cotentin pendant ces 10 années

A vous deux, vous parvenez à fédérer le Cotentin ? Je ne dis pas cela, ce serait exagéré. Je dis seulement qu’à nous deux, nous avons fait tout ce que nous avons pu pour nous entourer. Du côté politique, j’avais la confiance totale de Bernard Cazeneuve, de Jean-François Legrand et de Michel Canoville. François était très proche de tous les directeurs des EPCI du Cotentin.

Le désenclavement du port de Cherbourg par l’aide au financement de la voie de contournement Est.

La modernisation des équipements du Port de Cherbourg et l’aide aux autres ports.

On vous confie d’autres dossiers que le désenclavement ? Encore une fois, tout est allé très vite. L’idée, c’est que si nous étions parvenu à nous unir hors de toutes querelles partisanes sur le port, il n’y avait pas de raisons que nous n’y parvenions pas sur d’autres dossiers structurants, l’aéroport, l’abattoir, le site universitaire… En gros, on vous confie tous les dossiers que personne ne peut régler seul ?

L’équipement et le fonctionnement du Pôle d’enseignement universitaire et de recherche de Cherbourg regroupant les sites de Cherbourg Octeville – IUT, Ecole d’Ingénieurs, DEUG SPI et LEA. – et Intechmer. L’équipement et le fonctionnement de l’Aéroport de Cherbourg Maupertus.

C’est exactement cela ! Et ça a marché. Je ne vais pas vous dire que c’était facile. Mais jamais je n’ai eu le sentiment que le syndicat mixte était en péril car durant les sept années que j’ai passées au SMC, j’ai respecté tout le monde et réciproquement. La loyauté est la clé de la réussite. Les souvenirs ? Une expérience enrichissante, une équipe du tonnerre, et l’idée majeure que « le Cotentin n’a pas les moyens de se diviser ».

Propos recueillis Beauruel.

par

L’équipement de l’abattoir public de Cherbourg.

Les études d’implantation des espaces d’activités structurants et les opérations de construction et de réalisation des parcs d’activités économiques.

Jean-Jacques

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Michel Canoville Actuel président du SMC

Les 10 ans

du Syndicat mixte du Cotentin

Le Syndicat mixte du Cotentin fête ses 10 ans ; vous êtes membre depuis l’origine. Selon vous la structure a-telle bien fonctionné ? Les succès, les échecs ? … Et si c’était à refaire ? Au départ, en 2001, nous étions quelques uns, avec le Département de la Manche, à penser que c’était un pari osé. Mais, en peu de temps, le syndicat mixte a prouvé son utilité et même audelà de ce que j’imaginais. La structure a parcouru un bout de chemin et a démontré, si cela était nécessaire, son efficacité. Si cette structure n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer ! Qu’avons-nous fait ? Nous avons rassemblé des synergies et des élus autour d’une table pour donner au Cotentin les moyens de se développer. La liste des actions est longue. Par exemple, pour l’avenir de nos enfants, nous avons fait en sorte que l’université ne se sente plus toute seule dans le Cotentin. Construire l’avenir passe aussi par les laboratoires de recherche, l’école d’ingénieurs de Cherbourg, la maison de l’étudiant, la bibliothèque universitaire ou le hall de sport. Nous avons beaucoup investi pour renforcer l’attractivité de ce pôle universitaire. De même, en rassemblant différents financeurs comme pour le contournement ouest de Cherbourg, nous permettons de maintenir certaines activités. Idem, sur l’aéroport, nous répondons aux besoins des grands donneurs d’ordre. En effet, lorsque l’on voit la qualité de la desserte ferroviaire, le syndicat mixte a raison de soutenir l’aéroport. C’est une manière d’assurer la cohésion du territoire. Je ne parlerai Le dossier des

pas des échecs. parcs d’activités

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structurants avance doucement. C’est un sujet lourd administrativement avec les acquisitions foncières. Il n’y pas vraiment d’échecs. En tant que Président, je veille à consolider l’activité économique locale et à renforcer l’attractivité du territoire. Je marche dans les pas de Michel Lerenard, mon prédécesseur, qui a su trouver les mots qu’il fallait pour que le Cotentin travaille ensemble. Je tiens aussi à souligner le rôle structurant du Département. C’est un financeur efficace. De même, pour demain, tous les espoirs sont permis avec les dispositions prises par la Communauté de communes des Pieux. Nous mutualisons les financements. Nous nous engageons pour l’avenir du Cotentin. Et si demain, je devais refaire ce que j’ai fait avec mes collègues, oui, je recommencerais. Si vous deviez qualifier l’action du SMC depuis dix ans par un adjectif, diriez-vous qu’il a été : modérateur, accélérateur, fédérateur, empêcheur ? Le syndicat mixte a été à la fois un fédérateur et un accélérateur. Il a prouvé encore tout récemment sur le dossier de l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Cherbourg. Au titre de l’enseignement supérieur, le syndicat mobilise ainsi plus de 500 000 euros en investissement. Il s’agit de répondre à une problématique qui dépasse les frontières de l’agglomération. Nous jouons les accélérateurs pour un Cotentin plus solidaire. Certains, l’ont bien compris. Le syndicat mixte est un atout pour notre territoire. Je souligne régulièrement en bureau syndical l’importance des liens entre l’agglomération et les autres collectivités du Cotentin. Le syndicat joue un rôle déterminant dans le


renforcement de l’attractivité de notre presqu’île. Lorsqu’on lit la presse locale ces derniers temps (cérémonies des vœux ou interviews des présidents des Intercommunalités) on aurait presque le sentiment que le syndicat mixte peut tout faire ou va tout faire. Avez-vous cette impression et qu’en pensez-vous ? Je sais que dans le discours c’est assez simple, mais dans la pratique c’est beaucoup plus complexe. Le syndicat mixte n’a pas vocation à tout faire. Ces interventions concernent le développement du Cotentin et reposent sur des opérations d’investissement. Il n’a pas vocation à se transformer en EPCI.

assemblées. C’est un organisme de mutualisation soumis aux mêmes contraintes budgétaires que ses financeurs. Personne n’échappe à la nouvelle donne fiscale. Et, aujourd’hui, les marges sont réduites. Tout le monde s’accorde sur l’efficacité de l’outil et les services rendus. Il ne faudrait pas remettre en cause sa raison d’être par une précarisation accrue de son financement. Au contraire, il faut conforter ses bases.

Dès l’origine, mes collègues et moi avons souhaité une équipe réduite et réactive pour mener des études, accompagner des projets et chercher des financements. Nous sommes dans l’ingénierie et la conduite de projets.

Michel Canoville

Aujourd’hui, l’équipe du syndicat mixte intervient auprès du SCOT et du syndicat mixte Cotentin Traitement à travers une plate-forme commune qui permet de mutualiser les ressources (secrétariat, comptabilité, gestion du personnel) autour d’un directeur.

Vous êtes très attaché au syndicat et vous lui réservez tous vos jeudis après midi. Est-ce suffisant car on vous entend parfois dire « Si j’avais su que c’était aussi prenant … » ?

Si je vous dis « le syndicat mixte est un illustre inconnu et un colosse aux pieds d’argile », que me répondez-vous ? Les élus au sein des EPCI et des conseils municipaux connaissent le syndicat mixte. Ils savent grosso modo son rôle et ses domaines d’intervention. En revanche, les habitants du Cotentin ignorent souvent son existence. Nous devons faire preuve de pédagogie et profiter des médias locaux pour expliquer nos actions. Nous devons nous appuyer davantage sur nos membres et partenaires pour mieux communiquer et donner du sens à nos investissements. Le SMC est fragile par ses financements. Il dépend de la volonté de diverses

Oui, c’est un peu vrai. Je passe plus que les jeudis après-midi. Ce qui prend du temps, c’est le travail d’ingénierie. Il faut prendre connaissance des dossiers et de leur montage parfois compliqué. Heureusement, j’ai des collaborateurs efficaces qui me facilitent le travail. Il règne un bon état d’esprit. C’est enrichissant et instructif d’échanger avec les différents chargés de mission. Le travail avec mes collègues élus se fait dans la bonne humeur. J’ai toujours à l’esprit que cette présidence réclame du consensus et de l’humilité. Il y a encore tant de choses à faire. Propos recueillis par Grégoire Martin, Communauté de communes de la Hague, janvier 2011.

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JJ Beauruel Directeur Tél. : 02 33 53 57 12 Fax : 02 33 53 13 21 contact@cotentin.org www.cotentin.org


François François Lecoeur Lecoeur Ancien directeur du SMC

Les 10 ans

du Syndicat mixte du Cotentin

Vous avez dirigé le SM Cotentin durant plus de 6 ans. Aujourd’hui, pensez-vous que « cette formule » était la bonne, la seule ?

administratives et comptables, etc…). Il est vrai que j’ai eu quelques « passages à vide » sans toutefois que cela me décourage. Ténacité et détermination sont des traits de mon caractère. Lorsque le « feu vert » m’a été donné de pouvoir recruter les collaborateurs dont j’avais besoin pour la gestion au quotidien des tâches administratives et comptables, tout s’est mis en place avec méthode et organisation. Ma chance a été de travailler avec un Président particulièrement réceptif possédant de grandes qualités humaines et professionnelles ; mon ami, Michel LERENARD. Il est évident que sans cette relation humaine créée entre nous, nous n’aurions pu réussir ce challenge. L’équipe formée par les élus responsables des structures adhérentes au SMC a été très efficiente dans ses décisions. La grande cohésion de ce groupe a été en tous points exemplaire et je rends hommage au sens des responsabilités de chaque Président. Je les remercie de m’avoir fait confiance. D’une manière générale et avec le recul, quelles étaient les réactions de vos collègues, directeurs Lecoeur et techniciens des intercos ?

La fin des années 90 a été celle d’une souffrance économique pour le Cotentin. La volonté politique partagée par l’ensemble des élus du département et des EPCI était de sortir de cet état de crise par une mutualisation du plus grand nombre de moyens possibles.Trois grands chantiers économiques vitaux pour notre territoire ont été ouverts : de nouveaux équipements pour le Port et son désenclavement, le renforcement des installations du site Universitaire et la réalisation de zones d’activités structurantes.Le Syndicat mixte s’est avéré être le meilleur outil pour mettre en œuvre ces opérations lourdes. 10 ans après, il est possible de s’interroger pour dire que, sans ce formidable « booster », est-ce que nous aurions pu réaliser tous les programmes avec autant de consensus ? Mutualiser signifie également « prendre des décisions ensemble ». Or, il était important que chaque responsable poliFrançois tique – du Président de la plus grande collectivité au plus petit des EPCI - se sente concerné par chacun des projets pour donner la plus Dans le même esprit que celui qui avait grande cohérence possible à cet ensemble présidé à la création de la structure, très rapidement, un « groupe de travail » s’est d’actions. constitué, un noyau dur formé par les diDans la période initiale, c’est-à-dire la recteurs des EPCI partenaires et le direcplus délicate, avez-vous eu des moments teur financier du département. Je dois de doute ? dire que sans ce réseau, dont les liens se sont transformés en relations amicales au En qualité de directeur, il m’appartenait fil des années, il aurait été très difficile de monter de toutes pièces une nouvelle de fonctionner dans d’aussi bonnes condistructure administrative. Il est vrai qu’au tions. Chacun d’entre eux a apporté son démarrage, les moyens qui devaient être savoir faire et sa sensibilité, ses « trucs » mis à ma disposition ont été quelque peu et ses astuces pour présenter les dossiers défaillants. Pendant les deux premières et surtout tous ont joué ce rôle « d’interannées, la tâche s’est révélée difficile. Je face » avec leur président respectif pour devais assurer seul une mission multi ser- que chaque projet soit étudié et validé vices (montage des rapports et des dos- en amont. Les réunions du Bureau et du siers, préparation des réunions, activités comité syndical étaient en quelque sorte

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« prédigérées » donnant un aspect très fluide au fonctionnement de la structure.

leurs grandes qualités humaines et à leur sens du service public.

Quelles ont été vos principales difficultés : convaincre, financer, négocier… ?

Aujourd’hui vous êtes élu du Val de saire. Avez-vous toujours le même regard sur le SMC ?

En dehors des deux premières années au cours desquelles j’ai rencontré quelques difficultés purement administratives, je n’ai vécu aucune crise de quelque nature que ce soit. Le duo que nous formions avec Michel LERENARD nous permettait de répondre facilement aux problèmes du moment. Quelle(s) qualité(s) vous a permis de réussir ? Ténacité, enthousiasme, sérénité, connaissances intellectuelles et des réseaux ? On peut dire cela. Maintenant rien ne se fait tout seul. Le Syndicat mixte est un outil dont le fonctionnement se construit sur la notion de réseau. Il a donc fallu former ou renforcer les réseaux pour bâtir nos protocoles de fonctionnement. Le Président LERENARD s’est chargé bien évidemment de la partie « politique et élus » et de mon côté, nous avons composé avec le groupe de travail des directeurs, une excellente base administrative et technique. J’ai eu, tout au long du parcours au SMC la chance extraordinaire de bénéficier des conseils et du soutien logistique de cette équipe de professionnels de haut niveau. A quel moment avez-vous senti que le pari était gagné ? Dès le départ, lors de la constitution du groupe de travail des directeurs. Si ce ciment n’avait pas pris, les choses auraient été certainement très compliquées. Cela n’aurait pas ou mal fonctionné. Votre meilleur souvenir ? Votre plus fort regret ? Je ne vois pas de meilleur souvenir ni de fort regret dans mon histoire du SMC. La volonté de réussir la mission a toujours été forte tant de la part des élus que de celle des fonctionnaires de nos EPCI. Le Président LERENARD a fait œuvre en permanence de la plus grande diplomatie et de la plus grande écoute. Nos protocoles de fonctionnement ont toujours été basés sur l’expression de la démocratie et de la transparence. L’équipe administrative du SMC, constituée au fil des années, a partagé les moments forts comme d’autres plus tristes avec beaucoup d’enthousiasme et de professionnalisme. Je rends hommage à

Je n’ai pas en qualité d’élu de responsabilité directe dans le fonctionnement du SMC. Peut être à cet instant, pourrais-je former un vœu. La réforme des collectivités territoriales est peut être une opportunité offerte à notre Cotentin de se repositionner sur ses orientations et de recaler ses objectifs. Le Syndicat mixte est un outil qui a permis d’atteindre des cibles identifiées à une époque donnée. Le contexte a changé. Le Syndicat mixte doit « reprogrammer » ses missions d’abord en se réunifiant avec les autres composantes (Cotentin Traitement, SCOT) pour former la structure de 3ème niveau à l’instar de la fusion des EPCI. Dans le même temps, les communautés de communes vont devoir mettre sur la table leurs compétences et trouver les moyens les plus économiques et les mieux adaptés pour faire face aux grandes problématiques d’avenir (vieillissement des populations, défis énergétiques, santé publique, etc…). Lorsque ce travail de mise au point sera réalisé par les EPCI et que ceux-ci auront bien défini leurs nouvelles missions, un rapprochement devra s’opérer avec le SMC de façon à coordonner les actions,. Je citerai par exemple la collecte des déchets ménagers sur le Cotentin à associer au traitement qui se fait actuellement, ou bien encore la promotion touristique.Nous aurons besoin de toutes les énergies, à tous niveaux, pour nous sortir de cette crise qui va perdurer encore. La mutualisation nous permettra de gagner cette bataille du développement qui s’avère encore longue et difficile… Un ou deux petits conseils à votre successeur…… ? Pas vraiment, chaque pilote a sa sensibilité. L’important est de réaliser la mission. Simplement, il faut éviter de « tomber dans la routine ». Bouger est le privilège des vivants. Nos structures, de la commune au Syndicat mixte en passant par les communautés de communes, doivent toujours innover et montrer qu’elles sont bien vivantes ; l’intérêt de nos actions n’est-il pas, au final, le bien-être des habitants de notre presqu’île du Cotentin ?

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Propos recueillis par Olivier Paul

JJ Beauruel Directeur Tél. : 02 33 53 57 12 Fax : 02 33 53 13 21 contact@cotentin.org www.cotentin.org


Jean-Jacques Jean-Jacques Beauruel Beauruel Actuel Directeur du SMC

Les 10 ans

du Syndicat mixte du Cotentin

Vous avez pris votre poste au syndicat mixte depuis presque quatre ans. Expliquez nous vos « débuts ». Je suis arrivé en août 2007 pour succéder à François Lecoeur. J’avais très envie de relancer ma carrière et j’avais beaucoup préparé l’entretien avec le jury. Je ne savais pas exactement où j’arrivais mais le rôle de « sages du Cotentin » que me semblaient jouer François Lecoeur et Michel Lerenard me séduisait. Cependant je connaissais peu le monde de l’Intercommunalité et moins encore celui de la Supracommunalité. J’avais passé plus de vingt ans en mairie -à Cherbourg puis à Tourlaville- et j’étais très habitué à la fameuse « clause de compétence générale » ; je pense avoir beaucoup appris et c’est une époque qui m’a passionné mais je finissais par avoir l’impression d’avoir fait le tour de ces missions. En août 2007, j’ai vite compris que mon univers était tout différent. Prise de contact avec une équipe resserrée de huit ou neuf collègues inconnus, nouveaux locaux et leçons sur la définition de la stratégie développement du Cotentin, le SCOT, le pôle universitaire, les programmes européens, le développement rural, les statuts du syndicat, le contrat de plan Etat-Région…., autant de dossiers complexes que je connaissais de nom, et encore ! Il m’a fallu aussi me familiariser avec mes nouveaux partenaires de travail au sein des EPCI du Cotentin, du conseil général, du conseil régional et les élus du syndicat. Je peux dire que j’ai eu la chance de trouver en Michel Lerenard, un président apaisant, serein, consensuel. Je pense que sans lui et François, le syndicat mixte n’aurait pas survécu. Une nouvelle équipe, de nouveaux élus…. Je n’ai eu aucune difficulté avec l’équipe. Très honnêtement, je ne changerais pas pour trouver mieux. C’est une équipe très jeune, pleine de qualités, de bonne humeur ; concernant les élus, j’avais des appréhensions. Déjà, ils connaissaient les

dossiers mieux que moi, je maîtrisais mal les enjeux, les relations entre élus, entre territoires. Et puis autour de la table il y a tous les « grands » élus du Cotentin, le député, les vice-présidents du CG, tous les présidents d’EPCI. Si à votre première réunion, vous ressemblez à un éléphant dans un magasin de porcelaine, ça démarre mal ! Quelle est la règle d’or du directeur du syndicat mixte ? C’est très simple ! Je l’ai apprise le premier jour avec Michel Lerenard qui m’a dit : « tu sais au syndicat mixte, les décisions se prennent à l’unanimité. » Moi qui venais de la « Communale » où les décisions se prennent à la majorité, je lui ai demandé de m’expliquer davantage : estce une disposition statutaire du syndicat mixte ou bien un article du CGCT que je ne connais pas ? Pas du tout me répond-il : « Si une décision se prend contre l’avis d’un membre, le syndicat mixte est en danger ! Je préfère retirer la délibération. » Il ne faut rien exagérer bien sûr, on pourrait sans doute accepter une abstention sur une affaire banale, mais pas sur une délibération importante. Le président Michel Canoville pratique tout à fait de la même façon et ça marche ! J’ai cette règle en permanence en tête et lorsque je perçois des réticences chez mes collègues, je reprends la copie. C’est le fondement du syndicat. Nos élus le savent bien aussi et cela entraîne l’écoute, le respect, la sérénité. J’ajoute une seconde règle d’or qui va de paire, c’est la transparence. Les dossiers du syndicat mixte sont généralement complexes. Les élus ont besoin d’avoir une confiance totale dans le Président et le Directeur. Cela signifie qu’au Syndicat Mixte, « on est droits dans nos bottes » comme se plaît à le dire Michel Canoville. De ces deux règles fondatrices, j’ai tiré un principe d’action : « la force d’une chaîne se mesure à la résistance de son maillon le plus faible.» Il faut que notre territoire

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aille de l’avant, nous avons besoin de leaders, de pourfendeurs d’idées mais en même temps il faut s’assurer que tout le monde suit sinon c’est peine perdue. Mon travail consiste à m’assurer en permanence que les wagons sont bien là, que j’ai bien « l’huile dans les rouages ».

évident. J’ai le souvenir d’une discussion avec un élu, mon ancien « patron », qui me disait : « mon pauv’ bonhomme, ça fait vingt ans qu’on en parle et on n’y arrive pas, je te souhaite bien du plaisir… » Je ne parviens pas à me dire qu’il avait raison.

Le Syndicat mixte, monstre sacré ou colosse aux pieds d’argile ?

L’étude se termine en juin et on prendra ensuite le temps qu’il faudra mais nous avons l’intention d’aboutir. J’ai le sentiment que le président Michel Canoville est aussi déterminé que moi. Le dossier est très complexe, semé d’embûches de toutes natures et d’enjeux contradictoires. Cependant, je pense que nous avons la confiance de tous pour porter la « bannière Cotentin » ; notre démarche est « territoriale » et nous ne voulons pas de la compétence « tourisme » contrairement à ce que nous demandent plusieurs EPCI et d’autres.

J’aimerais mieux vous dire monstre sacré pour mon égo mais je dirais plutôt colosse aux pieds d’argile. Nous sommes dans un équilibre fort mais toujours précaire. L’intérêt général prime mais nous ne sommes pas à l’abri de replis stratégiques, financiers voire politiques. Ne nous voilons pas la face, les structures de troisième degré comme le syndicat mixte seraient les premières victimes d’une crise.

Je pense que ce serait une erreur fatale que le syndicat mixte du Cotentin devienne un outil de gestion du tourisme alors qu’il est un excellent outil de développement, d’ingénierie et de mutualisation. Je ne suis pas loin de penser que nous aurons un résultat. Ce serait pour nous, petite équipe de développement et pour nos élus, une grande fierté. Votre meilleure réalisation ? Jean-Jacques Beauruel

Nous pourrions toujours essayer de persuader qu’il serait inopportun de défaire ce que nous avons passé dix ans à construire, j’ai la faiblesse de penser que les intérêts locaux passeraient avant le syndicat mixte. Et si un seul membre se désolidarisait, la crise serait grave en vertu de nos règles d’or et de nos principes. Quel est le grand dossier en 2011 ? Je dirais volontiers le dossier « fédération des acteurs du tourisme ». Un bien joli casse-tête en vérité. La région a tenu à ce que le syndicat mixte soit porteur du projet. Avant de s’engager, il a fallu convaincre tous nos membres que nous pouvions apporter un « plus ». Aujourd’hui tout le monde est d’accord, ce qui n’était pas du tout

Je suis satisfait de l’excellent déroulement des projets retenus à la convention territoriale. Tous les projets sont en cours (voir article du Pays) ce qui fait que nous atteignons 100% de programmation. Je le dis d’autant plus à l’aise que nous n’y sommes pour rien puisque ce sont les maîtres d’ouvrage qui ont bien travaillé. C’est juste le signe que le comité syndical a choisi de bons projets. Autre satisfaction, c’est la mutualisation en 2010 avec Cotentin Traitement et le SCOT du Pays du Cotentin. C’est aussi une équipe remarquable ; grâce aux accords passés entre le président Edouard Mabire, le président Michel Canoville et la présidente Geneviève Gosselin et au climat qui règne, nous avons consolidé les équipes.

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Propos recueillis par Olivier Paul

JJ Beauruel Directeur Tél. : 02 33 53 57 12 Fax : 02 33 53 13 21 contact@cotentin.org www.cotentin.org


Pays du Cotentin

11 projets soutenus en deux ans !

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ans le cadre de son action de développement économique du territoire, inscrite dans sa convention territoriale 2008 – 2013, le Pays du Cotentin accompagne et soutient des projets structurants pour le territoire. Ainsi, le premier programme d’action de la convention territoriale, signé le 27 mars 2009, permet de mobiliser 3.5 millions d’euros de financements régionaux et nationaux pour soutenir une dizaine de projets sur la période 2008 – 2010. Certains projets sont d’ores et déjà terminés, d’autres sont en cours ou sur le point de commencer. En guise d’état des lieux, l’Echo des Syndicats Mixtes vous propose un reportage photo. Le musée du débarquement à Utah Beach

Pour une meilleure valorisation des collections existantes mais également des nouvelles, la commune de Sainte-Marie -du-Mont a engagé les travaux de la 2ème phase du musée d’Utah Beach en 2010. Cette extenPerspective d’architecte sion, sur un coût total prévisionnel de 4 800 00 €, est financée à auteur de 350 000€ par la Région et de 350 000 € par l’Etat. La Cité de la Mer Pour préparer son 10ème anniversaire en 2012, la Cité de la Mer a entamé en 2010 sa 3ème phase de développement. Cette phase est l’occasion de poursuivre la réha-

bilitation du patrimoine de la gare transatlantique et de réaliser trois nouvelles attractions : la galerie des hommes et des engins, la cité des enfants et l’espace émigration du Titanic. Ce projet, d’un budget prévisionnel de 4 300 000 €, est financé à hauteur de 840 000 € par la Région et de 840 000 € par l’Etat. Le golf de Fontenay-sur-Mer Dans une volonté de conforter la vocation touristique de la côte Est du Cotentin, la communauté Perspective d’architecte

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de communes de Montebourg a réalisé en 2008 et 2009 l’extension de 9 à 18 trous du golf de Fontenay. La gestion de ce site exceptionnel en massif dunaire est assurée par l’association sportive du golf. Le budget total de cette extension, aujourd’hui terminée, aura été de 700 000 €, bénéficiant d’un financement régional de 100 000 €. La lande Saint-Gabriel à Tourlaville Dans un objectif de diversification de son offre sportive et de loisir et de valorisation de son patrimoine naturel, la ville de Tourlaville a engagé en 2008 l’aménagement de

Perspective d’architecte

la lande Saint-Gabriel pour en faire un site de pratiques sportives de nature pour tous : VTT, randonnée, course d’orientation, golf, cerf-volant, parapente, etc.. Pour un budget total de 580 000 €, ce projet a bénéficié d’un apport de la Région de 200 000 €. Le stade communautaire à Saint-Pierre-Eglise Pour permettre de satisfaire les besoins du Nord-Est Cotentin liés à la pratique scolaire et associative du football et de l’athlétisme, tant en entraînement qu’en compétition, la communauté de communes de Saint-Pierre-Eglise envisage la création d’un stade synthétique aux normes accompagné de vestiaires à proximité des établissements scolaires. Cet équipement, dont les travaux vont débuter en 2011, sera financé à hauteur de 240 000 € par la Région, pour un budget prévisionnel total de 1 175 000 €. La maison des services de Valognes Afin d’assurer la pérennité et de faciliter l’identification et l’accès aux services publics de proximité pour les habitants de son territoire et plus généralement des territoires ruraux du Cotentin, la communauté de communes du bocage valognais débutera la construction d’une maison des services publics dans le centre de Valognes. D’un coût total prévisionnel de 3 350 000 €, ce projet qui débutera en 2011 sera financé par la Région à hauteur de255 000 € et par l’Etat à hauteur de 445 000 €. Perspective d’architecte

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Martin Preuss Chargé de mission Pays Tél. : 02 33 53 57 12 Fax : 02 33 53 13 21 pays@cotentin.org www.paysducotentin.fr


La maison des services de la Hague Afin de regrouper l’ensemble des services sociaux du canton de la Hague et d’offrir à la population des services de proximité efficaces et conviviaux,

Perspective d’architecte

la communauté de communes de la Hague a lancé un projet de maison de services publics, dont la construction débutera début 2011. Le budget prévisionnel de 2 000 000 € verra une participation de l’Etat à hauteur de 405 000 €. Etude sur les services d’accueil enfance et petite enfance sur le Pays du Cotentin Dans le cadre de son travail sur les services à la population, le Pays du Cotentin a initié en 2009 une première étude, réalisée par un cabinet d’études, visant à déterminer les besoins du territoire en termes d’accueil pour l’enfance et la

petite enfance et à accompagner les territoires dans la définition de plans locaux de développement. L’étude s’est terminée fin 2010 et a été financée par la Région et le Syndicat Mixte du Cotentin. Etude sur la définition d’une stratégie touristique pour le Pays du Cotentin

Afin de doter le Pays du Cotentin d’une stratégie de développement touristique unique et structurée, une étude a été initiée fin 2009. Le cabinet d’études qui la réalise devrait achever le plan d’actions en juin 2011. Cette étude est financée par la Région et l’Europe.

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Projets LEADER Les fonds de la convention territoriale ont également permis d’apporter des financements complémentaires à un projet soutenu par le programme LEADER du Pays du Cotentin : un circuit de découverte en calèche à Saint-Vaast-la-Hougue. Un deuxième projet, l’amélioration du service de portage de repas de la mairie de Fermanville, devrait prochainement pouvoir bénéficier de ces fonds. Autres projets D’autres projets ont été prévus dans le cadre du premier programme d’actions mais sont encore en cours d’étude et seront probablement engagés dans le prochain programme d’actions, en cours d’élaboration pour la période 2011 – 2013. Martin Preuss

La convention territoriale 2008-2013 du Pays du Cotentin

Dans un souci d’articulation et d’amélioration des subventions régionales et nationales, l’Etat et la Région Basse-Normandie se sont engagés à mettre leurs moyens en commun pour accompagner le développement régional, à travers le Contrat de Projet Etat-Région 2007-2013. Cette contractualisation concerne un nombre réduit de thématiques et permet notamment d’accompagner les territoires de projets, Pays, Parcs ou Agglomérations, à travers son volet territorial. Ce volet a ainsi permis la signature, le 17 mars 2008, d’une convention territoriale entre l’Etat, la Région BasseNormandie et le Syndicat Mixte du Cotentin prévoyant une dotation de 6 950 000 €. Plus d’information sur www.paysducotentin.fr

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Martin Preuss Chargé de mission pays Tél. : 02 33 53 57 12 Fax : 02 33 53 13 21 contact@cotentin.org www.cotentin.org


LEADER en Cotentin l’Europe à nos portes !

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e Groupe d’Action Local (GAL) Pays du Cotentin entre dans sa 2ème année de programmation dans le cadre de la démarche LEADER initiée début 2009.

En effet, après une première phase de lancement et de démarrage en 2009 (avec une 1ère réunion du Comité de programmation, organe décisionnel sélectionnant les projets subventionnés par LEADER), c’est dans le courant de l’année 2010 que les premières opérations de valorisation des productions locales sollicitant une aide LEADER ont véritablement abouti. Trois comités de programmation se sont de fait tenus les 25 mars, 1er juillet et 28 octobre 2010, pour 11 projets validés. Développement agricole Des projets de lancement de démarche qualité (production maraîchère), ou de transformation à la ferme avec pour certains mise en place d’un point de vente directe ! Face aux enjeux des marchés, la valorisation des productions par un engagement vers une démarche qualité (agriculture biologique, signe d’identification de la qualité et de l’origine – SIQO) est une priorité inscrite dans le programme LEADER et peut concerner le maraîchage et la culture de légumes de plein champ en agriculture biologique, l’autonomie alimentaire en production porcine et avicole en agriculture biologique, l’installation de jeunes agriculteurs, …

façon biologique des légumes, fruits et plantes aromatiques afin de satisfaire une demande locale (vente directe et en ligne). Afin de préserver les sols, il a choisi d’utiliser un âne cotentinois et du matériel de trait innovant. - Mme Héroult «Les Vergers de la Chapelle » à Auvers : 915.20 € et M. Ferey, « Les Vergers de la Passion » à Rauville-la-Bigot : 43 744.55 € pour la mise en place d’ateliers de transformation cidricole, - M. Groult « Ferme des Douces Prairies » au Theil pour l’acquisition de matériel de transformation laitière (yaourts, beurre, crème, fromage blanc) : 8 558 €. Il vend aussi à travers son magasin à la ferme, sa viande de bœuf et veau en caissette. Il diffuse dans le cadre d’AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) et du collectif « cap bio », et a de plus en plus de demandes par les collectivités locales, la restauration scolaire et les magasins de proximité.

Exemples : - une aide de 3 537.58 € a été attribuée à M. Bellin, à Tollevast qui produit de

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Le GAL Pays du Cotentin affiche clairement sa volonté de créer des liens entre les projets et le territoire, concourant au développement d’une économie de proximité structurante, et surtout, parvenir à renforcer les interactions entre outils et processus de production, transformation et commercialisation des productions locales de qualité !


Développement touristique

Réorganisation de l’enveloppe FEADER

Association Promotion Attelage Cotentin pour la mise en place de balades attelées à Saint Vaast la Hougue : 25 000 €

Un premier bilan, dans le cadre de l’évaluation du programme, doit être mené afin de déterminer les besoins et les dispositifs réellement mobilisables en termes de cofinancements publics et d’appréhender avec nos partenaires (socioprofessionnels, consulaires et institutionnels) les besoins des porteurs de projet potentiels qui permettent d’apporter plus d’efficacité et de réactivité au programme LEADER. Très prochainement, un nouveau dispositif ‘transversal’ devrait être intégré dans le cadre de notre stratégie afin d’augmenter notre potentiel de réponse aux porteurs de projets !

Patrimoine bâti Communauté de communes de SaintPierre-Eglise pour la restauration du Moulin Marie Ravenel : 35 000 € Diffusion des productions locales de qualité Mme Gaumain pour la création d’un point de vente à Surtainville « Au Chalet Gourmand » de paniers de légumes BIO, de biscuits de Sortosville, des confitures de Quinéville, du cidre du Père Mahieu … : 9 474.96 € Commune de Saint-Germain-des-Vaux pour le maintien d’un commerce de proximité multi services dans son cœur de bourg « Le Racine » indispensable service à la population et vecteur de lien social, sous couvert du dynamisme de l’équipe gérante et l’implication forte de l’équipe municipale : 30 000 € Action de Coopération Comité de jumelage de Bricquebec pour un projet d’échanges de pratiques d’exploitation, gestion et production agricole entre le Cotentin et la Basse-Saxe : 2 522.67 €. Le voyage a été l’occasion de nombreuses visites, échanges et débats avec les agriculteurs allemands (maîtrise de l’environnement et des énergies renouvelables notamment) Formation Coopération LEADER le 28 mars 2011 Le CREAN (Carrefour Rural Européen des Acteurs des territoires bas-normands) a proposé aux animateurs des GAL d’organiser une formation pour la mise en œuvre de projets de coopération, notamment transnationale. Cette formation sera conçue en partenariat avec les DRAAF de Basse et Haute Normandie et la cellule d’animation du Réseau rural national.

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Guillaume Serve

Fond Européen pour la Pêche 2007-2013

A l’instar de LEADER pour le monde rural, l’axe 4 du FEP permet au monde de la pêche (de Barfleur à Courseulles) : >>> D’accompagner la mise en œuvre d’une stratégie de développement local permettant le maintien de la prospérité économique et sociale des zones de pêche et d’aquaculture en intégrant pleinement les acteurs de la filière, institutionnels et de développement du territoire. >>> De repenser la dynamique des filières maritimes et aquacoles, remettre la mer au cœur des stratégies du Cotentin et du Bessin, réaffirmer la spécificité maritime et l’utiliser comme vecteur de développement territorial. ______________________________ Le 6 septembre 2010, « l’Association Mer et Terroir du Cotentin et du Bessin », qui regroupe le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) et le Comité Régional Conchylicole (CRC) a constitué son Comité de programmation : M. Hubert LEFEVRE et Mme Christine LEBACHELEY y ont respectivement été désignés comme délégués titulaire et suppléant du Pays du Cotentin !

Guillaume Serve Chargé de mission LEADER Tél. : 02 33 53 57 12 Fax : 02 33 53 13 21 leader@cotentin.org www.cotentin.org


Le Plan climat

Changement climatique : une réalité dans le Cotentin ?

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e Syndicat mixte du Cotentin a souhaité organiser une soirée débat sur le changement climatique à l’intention du grand public, le jeudi 9 décembre 2010 à 20H30, à Valognes. Le changement climatique est un sujet on ne peut plus d’actualité qui interroge chacun d’entre nous. Le flot d’informations en tout genre, sur ce phénomène planétaire, pose question. Or, pour lutter contre le changement climatique, il faut savoir de quoi on parle !

2ème soirée débat sur le changement climatique 12 avril 2011 à 20 h 30

Lors de cette soirée, quatre intervenants ont apporté des éléments de réponse à 80 personnes en s’appuyant sur des données et des actions locales, à l’échelle de la Basse-Normandie, de la Manche, voire du Cotentin. Ils ont mis tour à tour en évidence, de façon objective, le niveau de vulnérabilité de notre territoire au changement climatique et la prise en compte de ce phénomène, sans tomber dans le scénario catastrophe.

au planérarium

Ludiver

D’ailleurs, tous les impacts ne sont pas négatifs pour le Cotentin si nous nous y préparons ! Les participants ont aussi pu découvrir une partie de l’exposition « ça chauffe sous les pommiers » de l’Union Régionale des CPIE de Basse-Normandie (Centre Permanent d’initiatives pour l’environnement), sur le réchauffement climatique et la biodiversité en Basse-Normandie. Elle sera très prochainement exposée dans sa totalité, au Planétarium Ludiver. Morgane Jestin

Les intervenants et thèmes abordés •

Mme Brigitte Dubois, Directrice de Météo France Cherbourg : évolution du climat depuis un siècle, évolution prévisible des températures et de la pluviométrie en Basse-Normandie.

M. Frédéric Gresselin, DREAL de Basse-Normandie (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Basse-Normandie) : pour les impacts du changement climatique dans le Cotentin et l’adaptation du territoire : la santé publique, la ressource en eau potable, l’inondabilité, la submersion marine et plus globalement sur les activités économiques dont l’agriculture et la pêche.

M. Emmanuel Fauchet, CAUE de la Manche (Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) et M. Jean-Luc Balaguer, Directeur du CPIE du Cotentin (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement) : pour la prise en compte du changement climatique en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire et d’actions d’information et de sensibilisation. Retrouvez les diaporamas sur notre site web : www.cotentin.net

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Espace Info Energie,

les permanences reconduites en 2011 !

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e Syndicat mixte du Cotentin poursuit l’accompagnement des habitants dans la maîtrise de l’énergie en 2011 avec les permanences délocalisées Espace Info Energie (EIE). La convention de partenariat 2009-2010 pour la mise en œuvre de ces permanences est arrivée à son terme fin 2010. Le Pays du Cotentin souhaite poursuivre la démarche cette année, ce service de proximité répondant à un besoin de la population. L’Espace Info Energie de la Manche est un lieu d’information et de conseils gratuits à l’attention des particuliers, pour toutes les questions relatives au domaine de l’énergie :

- Energies (maîtrise de l’énergie, moyens de production), - Habitat (isolation, ventilation, chauffage, eau chaude sanitaire, éco-construction, rénovation), - Énergies renouvelables (solaire, Villes

Dates

Horaires

Lieux

Cherbourg

Jeudi

9h à 12h et 14h à 17h

Services techniques de la CUC, rue de la Marine

Le Dézert

Mardi

10h à 17h

Ecosite du Fleurion, Pavillon des énergies

Les Pieux

Vendredi

14h à 17h

Zones des Hauts Vents, Bâtiment A bureau n°3

Saint-PierreEglise

Mercredi

9h à 12h

Maison des Services, 9 rue de la Boularderie

Valognes

Vendredi

9h à 12h

Locaux de la Communauté de Communes 6 allée de la poste

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bois, pompe éolien).

à

chaleur,

Les conseillers des Espace Info Energie peuvent également, dans la limite de leur devoir de neutralité, guider les particuliers vers des professionnels qualifiés, leur présenter les aides disponibles ou les services accessibles, pour la réussite des projets. Pour pouvoir accéder aux permanences, il suffit de prendre rendez-vous auprès de l’Espace Info Energie « les 7 Vents du Cotentin » au : 02 33 19 00 10 ou info-energie@7vents.fr

Morgane JESTIN Chargée de mission Plan Climat Tél. : 02 33 53 57 12 Fax : 02 33 53 13 21

climat@cotentin.org www.paysducotentin.fr


Le tri se simplifie ! Déchets DASRI Cotentin Traitement a proposé aux citoyens des Canton de Saint-Pierre-Eglise, et communauté de communes du Val se Saire une solution pour éliminer leurs Déchets de Soins à Risques Infectieux (DASRI). Du 12 au 26 mars 2011, dans les déchetteries d’Anneville-en-Saire et de Varouville, un déstockage massif et unique des déchets de soins à risques infectieux (seringues) a ainsi été organisé. Durant cette période, tous les particuliers en auto-soin ont pu se rendre dans ces 2 déchetteries participant à cette opération, pour y déposer leurs seringues, en vrac, dans des fûts spécialement conçus à cet usage ou dans des cartons pour les petits conteneurs individuels. Sur le reste du territoire couvert par Cotentin Traitement, les patients en autosoin peuvent déposer leurs DASRI dans une des pharmacies de leur communauté de communes.

L

a collecte sélective modifie favorablement les comportements. En effet, le tri des déchets reste le premier geste éco-citoyen que les Français ont adopté pour limiter leur impact sur notre environnement. Devenu un geste quotidien pratiqué par 87 % des Français, le tri et la collecte sélective font figure de véritable école du développement durable : un franc succès pour le tri !

papier, le carton, le métal et les différentes catégories de plastique.

Il faut faire plus et mieux car nous recyclons aujourd’hui 63% de nos emballages et nous devons atteindre, comme toutes les collectivités locales d’ici 2012, un taux de 75%, selon les objectifs fixés par la loi Grenelle. Sans le tri, pas de recyclage ! C’est pourquoi Cotentin Traitement s’engage dès maintenant afin de faciliter cette pratique et ainsi récupérer un maximum de déchets valorisables pour favoriser leur recyclage. Depuis le 1er janvier 2011, les emballages et les papiers iront dans le même point de tri. Progressivement, il n’y aura plus de conteneurs bleus sur les points d’apport volontaire de vos communes ou de sacs bleus pour les collectivités collectées en porte à porte*. Ils seront remplacés par des conteneurs ou des sacs jaunes.

Les bouteilles et flacons en plastique (avec les bouchons), les boîtes métalliques, aérosols, briques et cartonnettes seront toujours collectés dans les conteneurs jaunes ou dans les sacs jaunes sans changement.

Ce changement de pratique va simplifier le geste de tri du citoyen et suit la tendance nationale, comme la majorité des collectivités de notre région (CUC, Avranches, Caen la Mer, SEROC de Bayeux, Cœur Côte Fleurie, ...) qui n’ont déjà plus de conteneur bleu.

Unis pour le tri depuis janvier 2011 le bleu devient jaune

La nouveauté ce sont les enveloppes, journaux, prospectus, publicités, livres et magazines qui iront dorénavant dans le conteneur ou le sac jaune.

Comptant sur la participation de chacun, les ambassadeurs de tri de Cotentin Traitement restent à votre disposition au : 02 33 40 27 61, ou sur notre site internet www.cotentintraitement.org Yannick Lüthi-Maire

BLEU devient JAUNE ! Comment est-ce possible ? Cette évolution est possible grâce à la modernisation des centres de tri. Une trieuse optique reconnaît et sépare le

* Collectivités collectées en porte à porte par sac : communauté de communes de la Hague, communauté de communes du Val d’Ouve et communes de Barneville-Carteret et de Portbail.

Simplification du Tri

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Le compostage,

la nature reprend vie !

L

e compostage permet de recycler et de valoriser toutes les matières organiques du jardin et de la cuisine. C’est un procédé de dégradation biologique des matières organiques en présence d’eau, d’oxygène et de micro-organismes (champignons, bactéries…). Cette dégradation aboutit à la production d’un amendement organique : le compost.

qui engendre un processus plus lent. Quant au compostage en bac, il convient de l’aérer régulièrement afin d’activer le processus de dégradation et de l’humidifier s’il présente des signes de sécheresse.

Les déchets organiques représentent 30% du poids total d’une poubelle d’ordures ménagères. Ce pourcentage dépend bien Certains déchets verts comme les tontes sûr des modes de consommation de chacun. de pelouse doivent être apportées en Le compostage domestique permet aux petite quantité car elles sont acides et collectivités de réaliser des économies sont responsables des mauvaises odeurs. Il puisque ces déchets fermentescibles existe d’autres alternatives sont détournés des pour se débarrasser des ordures ménagères et tontes de gazon comme Les déchets des déchetteries. Les exemple aux pieds « compostables » par composteurs individuels de vos arbustes, dans vos connaissent leurs heures représentent massifs de fleurs (empêche de gloire auprès de la le dessèchement, la levée population mais on se doit 30% du poids total des mauvaises herbes et de rappeler qu’il n’est pas d’une poubelle protège du froid) ou tout obligatoire pour réaliser un simplement les laisser sur d’ordures compost de qualité. place lors de la tonte. Il ménagères suffit d’un peu de patience et d’attentions pour obtenir du compost qui vous servira ensuite dans Réaliser un tas de déchets verts au fond votre potager, vos massifs de fleurs ou tout de son jardin n’est-ce pas déjà une forme simplement semé sur votre pelouse. de compostage ? Cette déclaration attirera les foudres des jardiniers avertis !!! Cependant, c’est une réalité, le compostage est accessible à « Monsieur Tout le monde » et quoi de plus réjouissant que de fabriquer un fertilisant 100% naturel. On peut composter en tas ou en bac. La différence, les déchets verts en tas sont exposés aux aléas climatiques ce

Si le compostage en bac vous intéresse, contacter votre collectivité pour savoir si elle met des composteurs à la disposition des habitants (moyennant contribution financière). Mylène Huet

Je mets

Je ne mets pas

Les déchets de cuisine (épluchures de légumes, de fruits, d’agrumes, coquilles d’œuf, marc de café, sachets de thé, essuie-tout, restes alimentaires…)

Les déchets de viandes, os, poissons, crustacés, fruits de mer qui pourraient attirer des nuisibles

Les déchets de jardins (tontes de gazon, feuilles d’arbres, tailles de haies broyées…)

Les plantes malades et les mauvaises herbes

Les produits divers (plumes, cheveux, cendres de bois, sciures de bois non traitées, paille, foin, fumier)

Lingettes, mégots de cigarette, cendres de barbecue, litières d’animaux domestiques, couches culottes, poussières et sacs d’aspirateur…

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Yannick LÜTHI-MAIRE Chargée de mission

Tél. : 02 33 40 27 61 Fax : 02 33 53 13 21 yluthi-maire@cotentin.org www.cotentin-traitement.org


Une équipe unie

Nos partenaires financiers

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’équipe administrative et technique des trois syndicats mixtes – SM Cotentin, SM SCOT et SM Cotentin Traitement - c’est aujourd’hui de dix-sept collaborateurs. Leurs missions sont variées et ciblées sur les compétences de nos syndicats : Cotentin Traitement se compose d’un ingénieur et des techniciens spécialisés, le Syndicat mixte du Cotentin de Chargés de missions de développement local, LEADER et climat ; et pour le SCOT du Pays du Cotentin, un ingénieur urbaniste. Les chargés de mission travaillent en symbiose avec la structure administrative mutualisée des trois syndicats mixtes. Ce travail collaboratif a permis des économies substantielles à nos trois structures.

Conception et réalisation : Olivier PAUL - Syndicat mixte du Cotentin

Jean-Jacques Beauruel

Imprimé en 800 exemplaires par l’imprimerie Le Révérend, Valognes. ISSN : 2104-0850 Directeurs de la publication : les présidents des syndicats mixtes Crédits photo : S. Manquet, O. Paul, S.Guichard, L. Henker.


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