TRANSPORT Management 125 (juin 2024)

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Sud-Fresh, premier Transporteur de l’AnnĂ©e wallon depuis 2011 !

LE MAGAZINE
DÉCIDEUR www.transportmedia.be Dossier Road2Electric, ou comment passer progressivement au ‘zĂ©ro-Ă©mission’ Mon entreprise Record-Trans (Zelzate) est gĂ©rĂ© par un duo de cousins Truck DĂ©couverte du nouveau Mercedes-Benz Actros L
DU
PARAÎT 5 FOIS PAR AN : FEVRIERAVRILJUINSEPTEMBRE ET DÉCEMBREBUREAU DE DÉPÔT : 3000 LEUVENAUTORISATION : P2A6244 MAI - JUIN 2024 24 e annĂ©e N° 125

La gamme Volvo Aero. Efficacité prolongée.

Avec des cabines allongées et optimisées pour une meilleure efficacité énergétique, la gamme Volvo Aero est un pas de plus vers le zéro émission. Des camions conçus pour vous emmener plus loin et pour faire la différence sur vos résultats. La gamme Volvo Aero est disponible avec des groupes motopropulseurs électriques, à gaz ou diesel et est dotée de caractéristiques innovantes pour maximiser les performances. Votre efficacité. Prolongée. Contactez votre concessionnaire local ou visitez www.volvotrucks.be.

Volvo Trucks. Driving Progress

SHOPPING LIST

Les équipements et gadgets les plus cool sélectionnés par la rédaction

Le Pocket Bag Volvo

Le sac de poche Volvo est prĂ©sentĂ© dans une finition bleue Ă©lĂ©gante. Il se veut un accessoire polyvalent et utile pour le chauffeur, que ce soit dans son travail ou en privĂ©. Il peut aussi bien ĂȘtre portĂ© Ă  la taille grĂące Ă  sa poignĂ©e pratique que sur l’épaule. FabriquĂ© Ă  partir de matĂ©riau R-Pet certifiĂ© Global Recycling Standard (GRS), il est donc aussi Ă©co responsable. Enfin, le design affiche fiĂšrement le drapeau suĂ©dois, cĂ©lĂ©brant l'hĂ©ritage de Volvo. Poche intĂ©rieure et extĂ©rieure se complĂštent pour un rangement parfait.

Prix : 32.00 € shop.volvogroup.com

Réf. 113678

MAN TGX par Eligor

Acteur majeur dans la production des modĂšles rĂ©duits Ă  l’échelle 1/43, Eligor propose cette fois via la boutique officielle de MAN Trucks ce tracteur

Guide des Relais RoutiersEdition 2023

Des bons restaurants pas chers et pour tous. Le Guide des Relais Routiers continue avec dĂ©termination la route qu’il trace depuis 1934. Il vous conduira le long des nationales de la France profonde, c’est-Ă -dire lĂ  oĂč l’on mange bien, oĂč l’on boit de bons petits vins rĂ©gionaux et le tout Ă  un prix sympa. GrĂące Ă  son classement par dĂ©partement, par rĂ©gion, par qualitĂ© de rĂ©ception et, bien entendu, par niveau de restauration avec ses fameux Relais Casserole, vous pourrez faire des haltes rĂ©gionales gastronomiques. 352 pages en couleurs.

Prix : 20.00 € www.routiers.com

Réf. GUID2023

TGX GX 18.640 en version ‘Individual Lion S’. La cabine se bascule tandis que les accessoires, les rĂ©troviseurs et les antennes sont dans un petit sachet prĂ©vu Ă  cet effet.

Prix : 94.95 € www.man-shop.eu/modelle

La veste SoftShell Ford Trucks

Le succĂšs commercial du F-Max appelle Ă©videmment la marque Ă  permettre aux chauffeurs et aux collectionneurs de se faire plaisir. Certes, la boutique n’existe actuellement que via les concessionnaires mais les articles sont livrables. En tĂ©moigne cette jolie veste bleue, munie de trois poches Ă  fermeture tirette et qui reprend d’une part le logo sur l’épaule gauche et d’autre part la mention F-Max sur la poitrine Ă  droite. Prix : 145.20 € www.garagedelavierre.be

Les mugs, ces compagnons de route au quotidien

Que ce soit pour le cafĂ©, le thĂ©, la soupe, ou encore simplement pour dĂ©corer et y ranger des petits accessoires, le mug est d’une grande utilitĂ© sur la route. TrĂŽnant souvent sur la planche de bord, il personnalise dans tous les cas le vĂ©hicule et montre une adhĂ©rence certaine Ă  la marque. Scania en propose plusieurs Ă  ses fans, selon les goĂ»ts et les humeurs. Les prix varient entre 15.95 € et 29.95 €. shop.scania.com

SOM MAIRE

3 SHOPPING

Les plus chouettes gadgets pour mettre dans sa cabine
 ou sur son bureau.

6 ARRÊT SUR IMAGES

Il ne manquait pas de belles images lors de la 31e soirée des Transport & Logistics Awards. Nous vous en avons sélectionnées quelques-unes.

11 EVENT

Tout savoir sur les vainqueurs des Transport & Logistics Awards 2024.

13 TRANCHE DE VIE

Né avec du diesel dans le sang et néanmoins trÚs heureux de conduire un camion électrique. Voilà comment on pourrait résumer le portrait de Jurgen Bruneel (Carotrans).

16 MON ENTREPRISE

Deux cousins Ă  la tĂȘte de la mĂȘme entreprise, ça peut marcher ! La preuve avec Ken et Stijn van Hecke chez Record-Trans.

19 EXPERTISE

Pascal Flisch (Trends Business Information) est toujours de bon conseil pour les entreprises en période de conjoncture compliquée.

20 BON À SAVOIR

Comment les fédérations de transport ont réussi à éviter une nouvelle extension du réseau de la taxe kilométrique en Flandre
 et ce que cela aurait eu comme impact sur les transporteurs.

23 L’ESSENTIEL

28 TM ONLINE.TV

Les meilleures vidéos de la rédaction.

32 TRUCK

La cabine L du Mercedes-Benz Actros a gagnĂ© en longueur pour ĂȘtre plus aĂ©rodynamique.

34 VIP

Pierre-Jean Verge Salamon vient d’arriver Ă  la tĂȘte de Renault Trucks Belgium. Il nous explique sa stratĂ©gie pour renforcer la place du constructeur français en Belgique.

36 DOSSIER ‘ROAD2ELECTRIC’

‱ Y aura-t-il assez d’électricitĂ© pour alimenter les camions Ă©lectriques et les rĂ©seaux de transport et de distribution seront-ils prĂȘts ?

‱ Comment les constructeurs accompagnent et conseillentils leurs clients avant l’achat d’un camion Ă©lectrique ?

‱ Un transport frigo 100 % Ă©lectrique, vraiment ?

46 TOOLS

Continental présente une nouvelle gamme qui en remplace en fait deux.

‱ Reportages ‘flotte’ chez Intellisol et Arid

‱ DĂ©couverte des nouveaux Mercedes-Benz (e)Vito, Ford Transit Custom & Ranger MS-RT, Maxus eDeliver 7 et des nouvelles gammes Stellantis

‱ Dossier complet sur les transformateurs d’utilitaires lĂ©gers

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TRANSPORT Management n° 125
Guide d’achat Carrossiers Belgique Technique RĂ©troïŹt ‘software deïŹned vehicles’ Intellisol, Arid et tĂ©moignent TestĂ©s pour vous : La gamme VAN 2024 de Stellantis Mercedes Vito & Sprinter 2024 Maxus eDeliver7 Ford MS-RT Sud-Fresh, depuis24 ANNÉE 124-125 PARAÎT BUREAU DE www.transportmedia.be TOURNEZ CE MAGAZINE ET DÉCOUVREZ VAN MANAGEMENT
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Les transporteurs plaident pour une re-fédéralisation

Comme Ă  l’accoutumĂ©e, j’ai Ă©prouvĂ© l’envie de partager avec vous mes impressions sur quelques sujets qui ont Ă©maillĂ© l’actualitĂ© du secteur ces temps derniers. N’hĂ©sitez pas Ă  nourrir en retour mes rĂ©flexions de vos commentaires/critiques/remarques


1300 x merci ! De l’avis unanime, la 31Ăšme Ă©dition des Transports & Logistics Awards a Ă©tĂ© un succĂšs plein et entier. Remise de prix dynamique, qualitĂ© des laurĂ©ats, networking efficace, organisation parfaitement huilĂ©e (ce n’est pas moi qui le dit
) : les 1300 personnes prĂ©sentes ont savourĂ© avec grand plaisir le cru 2024 du plus grand Ă©vĂšnement transport et logistique en Belgique. Personnellement, je suis plus particuliĂšrement impressionnĂ© par la qualitĂ© des vainqueurs. A l’image de Sud Fresh, premiĂšre sociĂ©tĂ© wallonne couronnĂ©e « Transporteur de l’AnnĂ©e » depuis 2011 et qui, en une gĂ©nĂ©ration, s’impose comme un leader belge dans la distribution de produits alimentaires sous tempĂ©ratures contrĂŽlĂ©es. Ou comme Handico Trucking - gagnant du Digital Award - qui a nommĂ© en son sein un responsable du dĂ©veloppement numĂ©rique. Et ce ne sont lĂ  que deux exemples car tous les autres laurĂ©ats ont fait preuve d’esprit d’entreprise, de capacitĂ© d’innovation et d’une indispensable prĂ©occupation environnementale. Bravo Ă  eux.

InquiĂ©tant. Sur les trois premiers mois de cette annĂ©e, la part de marchĂ© des camionnettes Ă©lectriques en Europe, dĂ©jĂ  pas trĂšs Ă©levĂ©e, a encore baissĂ©, passant de 6,2 Ă  5,8 %. Et c’est l’essence qui tire les marrons du feu. Ce qui s’appelle aller contre le cours de l’histoire


RefĂ©dĂ©raliser, demandent-ils. Plus de 50 % des transporteurs belges plaident clairement pour une re-fĂ©dĂ©ralisation des compĂ©tences en matiĂšre de transport ! C’est ce qui ressort du Truck & Business Poll rĂ©alisĂ© au dĂ©but de cette annĂ©e. Comme le souligne Nico Derwaest des Transports ‘s Jegers, « si une re-fĂ©dĂ©ralisation complĂšte relĂšve peut-ĂȘtre de l’utopie, il faut a minima s’engager dans la voie de la simplification administrative entre les diffĂ©rents niveaux de pouvoir ». Sera-t-il entendu par nos Ă©diles politiques ?

Christophe Duckers General Manager TRANSPORTMEDIA.

Éditeur responsable/GĂ©rant

Christophe Duckers

TRANSPORTMEDIA

Half Daghmael 1K, 3020 Herent · Tél. +32 (0)16 22 11 31 info@transportmedia.be- www.transportmedia.be

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Christel Cluyten - christel.cluyten@transportmedia.be

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Directeur de la rédaction

Christophe Duckers - christophe.duckers@transportmedia.be Rédacteur en chef

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Photographe

Erik Duckers

Journalistes

Pierre-Yves Bernard, Michel Buckinx, Arnaud Henckaerts, Leon Goyvaerts, Michiel Leen, Jean-Michel Lodez, Erik Roosens, Philippe Van Dooren, Jeroen Verschakelen.

SALES & MARKETING

Project manager

Bram Crombez - bram.crombez@transportmedia.be

GSM +32 (0)472 45 60 90

Marketing

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Abonnements

Christel Cluyten - christel.cluyten@transportmedia.be

EDITO
COLOPHON

31e édition des Transport & Logistics Awards

Formule magique !

AprĂšs une trentiĂšme Ă©dition spĂ©ciale, marquĂ©e par l’élection du Super Transporteur 1994-2023, les Transport & Logistics Awards revenaient Ă  leurs fondamentaux cette annĂ©e avec une formule remarquable de fluiditĂ©, oĂč les opportunitĂ©s de rĂ©seautage ont Ă©tĂ© poussĂ©es Ă  leur maximum.

ArrĂȘt sur Images 6
Le moment de gloire de Vincent Gaillard aprĂšs qu’il a reçu son trophĂ©e de Transporteur de l’AnnĂ©e.

« On n’a jamais une deuxiĂšme occasion de faire une premiĂšre bonne impression », dit-on. Tous les VIP n’ont donc eu qu’à se fĂ©liciter du nouveau systĂšme de badges qui a complĂštement supprimĂ© les temps d’attente (mais qui a tout de mĂȘme laissĂ© le temps aux curieux d’aller voir le camion Windrose qui Ă©tait un peu l’invitĂ© de derniĂšre minute de cette 31e Ă©dition.

Sans une ombre au tableau

A l’intĂ©rieur du Nekkerhal, il a suffi d’occuper un peu plus d’espace et de disposer les camions des huit marques-sponsors dans la salle de cĂ©rĂ©monie plutĂŽt que dans la salle oĂč se donnait l’apĂ©ritif pour que chacun puisse se mouvoir Ă  l’aise tout au long de la soirĂ©e.

Et que dire de la cĂ©rĂ©monie elle-mĂȘme, plus courte et plus dynamique Ă  la fois, elle a Ă©tĂ© lancĂ©e par Christophe Duckers (Managing Director de Transportmedia) himself, avant qu’il ne passe le micro Ă  notre duo habituel constituĂ© de Virginie Claes et de Christophe Stienlet. RehaussĂ©e Ă  la mi-temps par un impressionnant show pyrotechnique, elle a vu les 24 laurĂ©ats et les 8 grands

vainqueurs chaleureusement applaudis jusqu’à la dĂ©couverte du Transporteur de l’AnnĂ©e 2024, traditionnel bouquet final des Transport & Logistics Awards.

Les 8 vainqueurs

‱ Transporteur de l’AnnĂ©e : Sud-Fresh

‱ Truck Fleet-Owner of the Year : Delhaize et Fluvius ex-aequo

‱ Green Truck Award : Group-GTS

‱ Truck Safety Award : Trans Europe Express

‱ Transport & Logistics Employer of the Year : Wim Claes Transport & Logistiek

‱ Logistics Project of the Year : Van Moer Logistics

‱ Logistics Building of the Year : All Sport

Vous trouverez des explications plus complĂštes sur les vainqueurs en pages 11 et 12

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Strategic
Notre présentateur Christophe Stienlet et sa caricaturé réalisée par Marc De Roo. Main sponsor
:
partner :
ArrĂȘt sur Images 8
Lotus Brussels organisait les navettes entre le parking et l’entrĂ©e avec trois Eletre. Autre animation trĂšs apprĂ©ciĂ©e : les photos prises sous un angle original par le seul photographe-Ă©chassier de Belgique ! Et quand le vainqueur d’un prix est connu (ici Jo van Moer pour le Logistics Project of the Year), la joie se lit sur les visages. Une femme qui sait jouer avec le feu ! Moment de tension pour les trois finalistes de chaque prix avant que le sponsor ne donne le nom du vainqueur (ici pour le Green Truck Award). Chez Transportmedia, on a toujours le sens de l’accueil avec style !

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JUNE 22-23

SERIES

SPONSORS

Presents

Transporteur de l’AnnĂ©e 2024 : Sud-Fresh

Cela ne fait que quelques annĂ©es que Sud-Fresh est devenu une marque bien connue sur les routes mais l’entreprise est aussi en train de devenir un leader belge dans la distribution de produits alimentaires sous tempĂ©ratures contrĂŽlĂ©es. Avec son siĂšge central Ă  Namur et un entrepĂŽt Ă  Aubange, elle travaille Ă  la fois de maniĂšre dĂ©diĂ©e et en multi-clients et est toujours en phase de croissance. Elle a rĂ©ussi Ă  convaincre le jury par l’excellence de sa gestion, sa grande flexibilitĂ© par rapport aux exigences des clients mais aussi par une vision d’avenir forte. Sud-Fresh envisage par exemple de construire un deuxiĂšme site logistique Ă  cĂŽtĂ© de son siĂšge principal sur les hauteurs de Namur et d’y installer deux Ă©oliennes, de maniĂšre Ă  produire assez d’électricitĂ© pour alimenter ses futurs camions Ă©lectriques.

DeuxiÚme lauréat : Macotruck

TroisiĂšme

lauréat : Transport De Rudder

Group-GTS a créé il y a deux ans une business unit appelĂ©e ‘Solutions & Sustainability’. Elle a dĂ©jĂ  obtenu d’excellents rĂ©sultats en matiĂšre de transfert modal et dispose de tous les outils pour passer progressivement Ă  une flotte Ă  Ă©missions nulles et rĂ©pondre ainsi aux objectifs ESG de ses clients. Elle publie d’ailleurs cette annĂ©e son premier ‘rapport de durabilité’.

Ce qui a particuliĂšrement plus aux membres du jury, c’est la maniĂšre dont une vision s’est transformĂ©e en peu de temps en un plan d’action multi-disciplinaire. CrĂ©er une ‘business unit’ aurait pu n’ĂȘtre qu’une mesure cosmĂ©tique mais cela s’est traduit d’abord dans la recherche de solutions multimodales et dans la recherche de ‘low hanging fruits’ en matiĂšre d’émissions directes de CO 2 . L’entreprise limbourgeoise va maintenant tenter de convaincre ses clients de la suivre sur le chemin des propulsions alternatives.

DeuxiÚme lauréat : Carotrans

TroisiÚme lauréat : Transport De Rudder

Handico Trucking a dĂ©cidĂ© de faciliter la saisie des commandes. C’est chose faite grĂące Ă  « l'Assistant d’entrĂ©e de donnĂ©es » de Digitrans. Ce processus automatisĂ© de traitement des commandes permet non seulement de rĂ©duire le temps de travail de 50 %, mais aussi d’amĂ©liorer la prĂ©cision des donnĂ©es.

GrĂące Ă  la politique informatique bien pensĂ©e d’Handico Trucking - comprenant des mesures approfondies dans le domaine de la cybersĂ©curitĂ© et de la protection des donnĂ©es ainsi que la nomination d’un responsable du dĂ©veloppement numĂ©rique - le jury a Ă©tĂ© complĂštement conquis par ce dossier. La solution AI de Digitrans a portĂ© ses fruits, et en passant au TMS de Qargo, Handico Trucking a encore franchi une Ă©tape supplĂ©mentaire.

DeuxiÚme lauréat : 4D Trans TroisiÚme lauréat : Gommeren

Event
Green Truck Award 2024 : Group-GTS Digital Truck Award 2024 : Handico Trucking 11

Truck Safety Award 2024 :

Trans Europe Express

Truck Fleet-Owner of the Year 2024 :

Transport & Logistics Employer of the Year 2024 :

Trans Europe Express est une entreprise en forte croissance dans le domaine des solutions logistiques complexes, oĂč le transport occupe une place importante. Chez eux, la sĂ©curitĂ© n’est pas une option et cela se traduit par des plans de prĂ©vention des risques exemplaires qui permettent de rĂ©duire le nombre des accidents malgrĂ© la forte croissance de la flotte.

Le jury a particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© le fait que tous les aspects de la sĂ©curitĂ© sont envisagĂ©s sĂ©rieusement, avec des plans de prĂ©vention et d’action ad hoc : la sĂ©curisation des marchandises, la formation et le suivi des chauffeurs, le respect de leur horloge biologique mais aussi la sensibilisation des chargeurs qui ont aussi un rĂŽle crucial Ă  jouer dans le domaine de la sĂ©curitĂ©.

DeuxiÚme lauréat : Transport Herve TroisiÚme lauréat : Van Opdorp

Cette annĂ©e, le jury n’a pas rĂ©ussi Ă  dĂ©partager deux candidats de grande valeur pour le prix du Truck Fleet-Owner of the Year.

Par le passĂ©, Delhaize a cĂ©dĂ© une bonne partie des activitĂ©s de transport mais la chaĂźne de grande distribution a conservĂ© une flotte propre. Le rĂŽle stratĂ©gique de cette flotte est suffisamment important pour que Delhaize, aprĂšs l’avoir renouvelĂ©e et amĂ©liorĂ© sa gestion, envisage Ă  nouveau de l’étendre.

Le gestionnaire de flotte de Fluvius , l’opĂ©rateur de distribution du gaz et de l’électricitĂ© en Flandre, a eu beaucoup de travail puisqu’il a dĂ» unifier plusieurs flottes en une, puisque Fluvius rĂ©sulte de la fusion de toutes les anciennes intercommunales. Avec la satisfaction du client et la sĂ©curitĂ© comme principaux ressorts, et Ă  l’aide d’outils de gestion performants, le pari semble gagnĂ©.

TroisiÚme lauréat : Bakker Belgium

Wim Claes Transport & Logistiek est parti Ă  la recherche des 5 valeurs fondamentales de l’entreprise. Pour ce faire, elle a non seulement Ă©coutĂ© ses clients, mais elle a Ă©galement demandĂ© Ă  ses propres employĂ©s de lui faire part de leurs commentaires. Pour ce processus participatif, Wim Claes a fait appel Ă  l’expertise de Straight Business Partners.

Le jury a choisi de rĂ©compenser ce « projet extrĂȘmement intelligent » pour trois raisons :

‱ Wim Claes Transport & Logistiek, entreprise en pleine croissance, fait des ressources humaines un pilier stratĂ©gique de sa stratĂ©gie globale.

‱ La vision Ă  360° de ce projet, qui accorde une grande attention Ă  l’employĂ©.

‱ Le ‘courage’ de faire le pas vers la professionnalisation des RH.

DeuxiÚme lauréat : PostNL Pakketten Belgium

TroisiÚme lauréat : Van Moer Logistics

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Delhaize et Fluvius
Transport
Event b y Event sponsors :
Wim Claes
& Logistiek

Pionnier électrique avec du diesel dans le sang

Jurgen Bruneel est un pionnier. C’est un des premiers chauffeurs en Belgique Ă  prendre la route tous les jours avec un ensemble tracteur/ semi-remorque Ă©lectrique pour son employeur RAFF Plastics. Et dire que ce routier expĂ©rimentĂ© prĂ©tend avoir du diesel dans le sang !

Le premier tracteur/semi tout Ă©lectrique est arrivĂ© chez RAFF Plastics Ă  Houthulst dĂ©but 2024. Le Volvo FH est non seulement le premier poids lourd Ă©lectrique de la flotte de l’entreprise de recyclage du plastique qui compte 11 vĂ©hicules, mais aussi un des premiers du genre sur les routes belges. Il a requis quelques adaptations de la part de l’entreprise et du chauffeur expĂ©rimentĂ© qu’est Jurgen, mais les premiĂšres impressions sont positives. Et Jurgen s’acquitte avec enthousiasme de son rĂŽle d’ambassadeur de la nouvelle conduite.

« Je travaille comme chauffeur depuis 25 ans, mais je suis boucher de formation », explique Jurgen. « J’ai vite pris goĂ»t Ă  la conduite de camions. Admettez qu’ĂȘtre sur le terrain est plus

amusant qu’ĂȘtre coincĂ© Ă  l’intĂ©rieur. J’effectue des transports internationaux depuis longtemps et j’ai travaillĂ© un moment pour le grossiste en lĂ©gumes de mon pĂšre. AprĂšs sa mort - il y a 11 ans maintenant - j’ai commencĂ© chez RAFF Plastics. »

Pilote d’essai

Jurgen aime effectuer des trajets prĂšs de chez lui. Cette prĂ©fĂ©rence et ses nombreuses annĂ©es d’expĂ©rience font de lui un ‘pilote d’essai’ parfait pour conduire un poids lourd Ă©lectrique. Le transport par camion Ă©lectrique est toujours un travail de pionnier. « Ce vĂ©hicule Ă©lectrique affiche une autonomie de 250 Ă  300 km. C’est diffĂ©rent des 3000 km que l’on peut atteindre avec un seul

13 Tranche de vie
Jurgen Bruneel : « Il y a 10 ans, je n’aurais pas cru conduire un jour un camion Ă©lectrique. »

un poids

peut faire des

plein de diesel. Au dĂ©but, cela gĂ©nĂšre un peu de stress, oui. Parce que l’infrastructure de recharge est insuffisante. Les bornes de recharge disponibles en route sont rares, mais nous avons la chance de pouvoir recharger dans l’entreprise. » Par mauvais temps, il apprĂ©cie aussi un peu plus de capacitĂ© Ă©lectrique. « Il m’est arrivĂ© de revenir au siĂšge avec une capacitĂ© de batterie de 3 % Ă  peine. Alors que vous pouvez facilement parcourir 500 km par jour pour autant que vous puissiez recharger Ă  mi-chemin.

« Les collÚgues plus ùgés sont parfois sceptiques. Un camion, ça doit faire du bruit ! »

Avec les modĂšles dont on parle aujourd’hui et qui sont capables d’atteindre 600 km et plus, l’autonomie devient automatiquement moins prĂ©occupante : on pourra envisager des allers-retours sur Paris sans aucun problĂšme. DĂ©sormais, je sais Ă©galement de quel pourcentage de batterie j’ai besoin sur certains itinĂ©raires. Et j’essaie de battre mes records de sobriĂ©tĂ© Ă  l’aide du rĂ©gulateur de vitesse et d’un bon planning. » Et en cas de panne d’électricitĂ© en chemin, Volvo Action vous dĂ©pannera ou vous tractera jusqu’à la borne de recharge la plus proche.

Avion de chasse

Au volant, le confort est remarquable. « En conduisant, on constate que le camion fait beaucoup moins de bruit qu’un modĂšle classique », explique Jurgen. « Le son a quelque chose d’un avion de chasse. En outre, le tracteur pĂšse environ 4 tonnes de plus qu’un tracteur diesel, il colle donc mieux Ă  la route. Et avec 770 ch, on peut faire des choses qui ne sont pas possibles avec un truck classique. Comme monter la pente au bout du tunnel Kennedy Ă  90 km/h, par exemple. Et laisser vos collĂšgues sur place. »

Un Ă©quipement full option, un rĂ©gulateur de vitesse adaptatif, diverses camĂ©ras et une cabine Ă  suspension pneumatique permettent d’éviter toute plainte derriĂšre le volant. Un couchage est Ă©galement disponible dans la cabine, mais Jurgen n’a pas encore eu Ă  l’utiliser.

Scepticisme

Le ton est donc positif. Il semble lui-mĂȘme Ă©tonnĂ© de son enthousiasme pour la conduite Ă©lectrique. « Je suis nĂ© avec du diesel dans le sang. Si on m’avait dit il y a dix ans que je conduirais un camion Ă©lectrique, je ne l’aurais pas cru. »

Jurgen attire tous les regards quand il entre dans un parking avec le FH. « Tout le monde vient le voir, y compris les employĂ©s de bureau en pause dĂ©jeuner. » Certains collĂšgues se montrent parfois sceptiques. « Le voilĂ , avec son aspirateur », plaisantent-ils. « Les rĂ©actions sur les rĂ©seaux sociaux peuvent aussi ĂȘtre vives. Mais c’est Ă©galement le cas avec le dĂ©bat sur les voitures Ă©lectriques. Pour les collĂšgues plus ĂągĂ©s, un camion doit faire du bruit ! L’inconnu fait peur, et on ne change pas les vieilles croyances comme ça. Je pense que la jeune gĂ©nĂ©ration sera plus souple Ă  ce niveau. Et aprĂšs avoir jetĂ© un coup d’Ɠil dans la cabine, ils sont souvent moins sceptiques. Un conseil : essayez-le ! »

Borne de recharge propre

RAFF Plastics donne le bon exemple en ouvrant son infrastructure de recharge aux vĂ©hicules d’autres entreprises. « Si un rĂ©seau consultable en ligne Ă©tait créé avec des points de recharge de ce type, un Ă©cueil serait supprimĂ© dans la transition Ă©lectrique », explique Caroline Van der Perre, directrice. Elle souligne Ă©galement que sans le soutien du gouvernement flamand, ce serait Ă©conomiquement plus difficile d’envisager le transport Ă©lectrique de marchandises.

Les voitures et les fourgonnettes de l’entreprise sont dĂ©jĂ  entiĂšrement Ă©lectrifiĂ©es, mais l’achat d’un deuxiĂšme poids lourd Ă©lectrique reste incertain. Notamment parce que l’autre site de l’entreprise Ă  Londerzeel ne dispose pas de la mĂȘme infrastructure de recharge qu’à Houthulst.

Jurgen Bruneel en bref

> 42 ans

> Habite Ă  Ardooie

> Boucher de formation

> 25 ans d’expĂ©rience en tant que chauffeur, dont 11 chez RAFF Plastics

14 Tranche de vie
1 2
1. Selon Jurgen, lourd électrique choses impossibles pour un camion classique. / 2. Jurgen préfÚre maintenant effectuer des trajets prÚs de chez lui.

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Ken et Stijn van Hecke, tous deux gérants : « Nous sommes trÚs complémentaires. »

Record-Trans

En duo et avec des doubles étages

Les jeunes pousses à la barre de Record-Trans sont cousins. Deux gérants prennent-ils deux fois plus de bonnes décisions ?

Cela se pourrait bien tant le duo semble se compléter parfaitement.

Y compris lors de notre entretien.

Leon Goyvaerts

Record-Trans a Ă©tĂ© Ă  l’honneur Ă  plusieurs reprises au cours des derniers mois. Leur action lors de la prĂ©cĂ©dente JournĂ©e du Routier a Ă©tĂ© 
 explosive, confettis inclus. En mars, un communiquĂ© indiquait que la sociĂ©tĂ© de transport de Zelzate avait achetĂ© cinq nouveaux Volvo FH. Pourquoi ce choix ?

Stijn van Hecke, directeur : « Nous voulons offrir de la qualitĂ©. Et pour cela, nous avons besoin de matĂ©riel de qualitĂ©. Nous sommes actifs depuis prĂšs de 50 ans et Volvo est Ă  nos cĂŽtĂ©s depuis le dĂ©but. » TrĂšs occasionnellement, ils s’écartent de la marque, mais pour Stijn c’est Volvo avant tout.

Des débuts dans le garage

Le garage sur lequel s’appuie Record-Trans est Nebim Ă  Mariakerke. C’est historique. « Mon pĂšre y travaillait », explique Ken van Hecke, cousin de Stijn et co-gĂ©rant. « Ce qui explique nos dĂ©but avec Volvo. Il pouvait se charger de l’entretien car il avait appris comment faire dans ce garage. »

Par souci de clarté : Ă  l’époque oĂč le pĂšre de Ken y travaillait, ce concessionnaire Volvo existait encore sous le nom de Transportsolutions.be. Ce garage, alors propriĂ©tĂ© de la famille van Moerkerke, a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© au groupe Nebim en 2011.

La connaissance de la marque Volvo et la maintenance ont Ă©tĂ© transmises Ă  Stijn, afin de pouvoir continuer Ă  entretenir ses propres camions. Les Volvo n’ont aucun secret pour lui. « Assurer l’entretien en interne, c’est plus simple », explique Stijn. « Un contrat d’entretien, ou amener le camion au garage, coĂ»te vite 100 € de l’heure. En le faisant en interne, nous pouvons rĂ©duire les coĂ»ts liĂ©s Ă  notre flotte. Nous faisons 80 % nous-mĂȘmes. »

Le vĂ©hicule ne retourne au garage que lorsqu’il faut travailler sur l’ordinateur ou en cas de problĂšmes plus sĂ©rieux. Les piĂšces de rechange, en revanche, sont stockĂ©es chez le transporteur, qu’il s'agisse de filtres, de plaquettes de frein ou des pneus Michelin qui chaussent chaque poids lourd.

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Mon entreprise

Deux hommes Ă  la barre

Record-Trans s’est installĂ© lĂ  oĂč il se trouve actuellement au tournant du siĂšcle. Stijn se souvient que quand il Ă©tait petit garçon, il aidait Ă  laver les camions aprĂšs l’école. Son pĂšre, celui de Ken et son oncle Dirk s’activaient. Maintenant, Stijn est Ă  la tĂȘte de l’entreprise avec Ken. Les deux s’entendent bien, notamment parce que les rĂŽles sont bien dĂ©finis : Ken s’occupe des finances et du personnel, Stijn se concentre sur la flotte. Ils ont tous les deux leurs propres clients. « Nous sommes Ă©galement trĂšs complĂ©mentaires », dit Ken. « Stijn me remet souvent les idĂ©es en place. Il m’arrive parfois de planer un peu. » (rires)

« Nous veillons Ă  ĂȘtre sur la mĂȘme longueur d'onde. »

Savoir pourquoi

suivante » Le carton par exemple est transportĂ© comme fret avant d’ĂȘtre transformĂ© en boĂźtes d’emballage de mĂ©dicaments. Il s’agit d’un client pour lequel Record-Trans organise le transport depuis 1982.

Le personnel ne dresse-t-il pas parfois les deux patrons l’un contre l’autre ? Stijn est serein Ă  ce niveau : « On communique beaucoup, ce qui nous permet d’ĂȘtre sur la mĂȘme longueur d’onde. » Le tandem dirigeant fonctionne manifestement bien. Comme en tĂ©moigne la sĂ©rie de camions miniatures en bois exposĂ©s dans le bureau. « Ce sont des cadeaux de fournisseurs, de clients et de chauffeurs », explique Ken. « En bas, il y en a un d’un chauffeur qui vient d’avoir un enfant. Il avait mis des dragĂ©es dedans. »

Double étage

Faut-il s’étonner que les deux gestionnaires empilent leurs chargements sur deux niveaux dans leurs semis ? « Aujourd’hui, nous voulons mettre autant que possible cette possibilitĂ© en avant, afin de trouver des clients supplĂ©mentaires », explique Stijn. « Il s’agit gĂ©nĂ©ralement de marchandises spĂ©cifiques sur palettes pouvant atteindre une hauteur maximale de 1,20 mĂštre. Au-delĂ , cela causerait des dommages. »

Attention : ces vĂ©hicules ne disposent pas d’un deuxiĂšme niveau sur toute la longueur. Tous les X mĂštres, une barre transversale est tirĂ©e vers le bas depuis le plafond de la semi. « Le niveau qui est créé se compose de plusieurs barres », explique Ken. « Vous mettez une palette dessus, puis vous faites descendre la barre

Dans le coin de la salle de rĂ©union dans laquelle nous sommes assis de trouve un tableau sur lequel sont inscrits au marqueur rouge les mots anglais Why, How et What. C’est le Golden Circle, un modĂšle du gourou du management Simon Sinek. Comment cela s’applique-t-il Ă  Record-Trans ? « Nous cherchons toujours Ă  le savoir », admet Ken. « Nous avons repris une entreprise avec une certaine culture et mentalitĂ©. Nous aimerions l’exprimer au travers d’une vision. OĂč allons-nous Ă  l'avenir ? »

Stijn rejoint Ken : « Nous savons ce que nous voulons offrir aux clients, mais en effet, la vision derriĂšre cela est moins Ă©vidente. » Ce qui est certain, c’est que les deux se livrent Ă  un exercice de rĂ©flexion, avec l’espoir de la mettre sur papier cette annĂ©e encore. Record-Trans garantit dĂ©jĂ  la qualitĂ©. Savoir pourquoi cette qualitĂ© est si importante Ă  rechercher bouclerait joliment la boucle.

Record-Trans en bref

> Créé en 1975

> SiÚge : Zelzate

> Spécialités : transport sur deux niveaux, sur mesure, de matériaux fragiles

> Flotte : 13 tracteurs, 2 véhicules de distribution, 1 grande camionnette et 1 plus petite, 12 semis fourgons et 3 bùchées

> 5000 m2 d’entrepîts

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Le fret est chargé sur deux niveaux dans les semis.

eConsulting

Mercedes-Benz Trucks aide Wim Claes dans sa transition électrique

Wim Claes Transport & Logistiek mise pleinement sur le développement durable et a mis en service un Mercedes-Benz eActros, le premier poids lourd 100 % électrique de la flotte. « Mercedes nous avait confié un véhicule de démonstration et les tests pratiques ont été trÚs positifs », explique Wim Claes, créateur et directeur de la société.

« Cela nous a donné encore plus envie de franchir le pas. »

La transition vers le transport Ă©lectrique va bien au-delĂ  de l’achat d’un eActros. Aussi Mercedes-Benz Trucks accompagne-t-il les clients Ă©tape par Ă©tape via eConsulting. Tout d’abord, le spĂ©cialiste de Mercedes identifie les vĂ©hicules concernĂ©s par la transition sur base des itinĂ©raires de transport.

Chez Wim Claes Transport & Logistiek, il s’agissait d’un camion de distribution. « Nous avons hĂ©sitĂ© un moment avec l’eActros 300 dont l’autonomie est de 300  km », explique Wim. « Mais au final, nous avons choisi l’eActros 400 avec une autonomie de 400 km car notre chauffeur parcourt facilement 350 Ă  400 km par jour. Un choix d’autant plus judicieux qu’en pratique, l’autonomie atteint plutĂŽt 450 km que 400. »

Mercedes-Benz conseille Ă©galement les clients quant aux options de recharge. Quelle est la capacitĂ© du rĂ©seau Ă©lectrique et oĂč les bornes de recharge doivent-elles ĂȘtre installĂ©es? La recharge s’effectuera-t-elle uniquement au siĂšge ou aura-t-elle Ă©galement lieu dans les lieux de (dĂ©)chargement? Faut-il des bornes de 150 kW pour une charge rapide (120 km en 45 minutes) ou 50 kW sont-ils suffisants pour une recharge nocturne afin que l’eActros puisse partir le matin avec des batteries pleines?

Eoliennes

Wim Claes a optĂ© pour la recharge sur site. « Nous avons des Ă©oliennes et des panneaux solaires et donc beaucoup d’électricitĂ© verte », explique Wim. « Lorsque le chauffeur revient le soir, l’eActros est rechargĂ© avec une borne de 50 kW. Cela prend 6 heures et ça marche trĂšs bien. »

« Le coach de Mercedes est un autre soutien important », explique Wim. « Avec l’aide de Fleetboard, il conseille notre chauffeur sur la façon de parcourir un maximum de kilomĂštres avec une seule charge. « Pour les eActros, Fleetboard

propose des e-services spĂ©cifiques tels qu’un aperçu en temps rĂ©el de toutes les activitĂ©s et donnĂ©es du vĂ©hicule, un carnet de route numĂ©rique et l’outil Fleetboard Charge Management pour planifier les sessions de charge.

Subsides et incentives

Mercedes-Benz Trucks aide Ă©galement les clients Ă  trouver des incentives et des avantages pour l’achat de poids lourds Ă©lectriques et l’installation de l’alimentation en courant qui va de pair. Il peut s’agir de subventions, de rĂ©ductions ou d’exonĂ©rations fiscales ainsi que de prĂȘts intĂ©ressants. En outre, ces vĂ©hicules bĂ©nĂ©ficient de pĂ©ages et de coĂ»ts d’immatriculation moins Ă©levĂ©s mais aussi de dĂ©rogations aux interdictions de rouler dans les centres-villes.

Plus d’infos :

> www.wimclaes.be

> wim@wimclaes.be

> Vous souhaitez également effectuer cette transition ? Prenez contact avec Filip Van Thielen, e-Ambassador Connectivity Manager Sales Marketing Trucks (filip.van_thielen@daimlertruck.com)

www.mercedes-benz-trucks.com
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N’arrĂȘtez pas d’investir !

Il a analysĂ© les bilans des candidats au titre de Transporteur de l’AnnĂ©e.

Pascal Flisch (analyste chez Trends Business Information) en tire quelques indications intéressantes mais il analyse aussi le secteur du transport dans son ensemble et, dans la période économique complexe que les transporteurs traversent, il a quelques conseils pertinents à donner.

Claude Yvens

Vous avez dĂ©jĂ  dĂ©couvert qui est devenu Transporteur de l’AnnĂ©e 2024 mais un des six candidats ne mĂ©ritait pas le titre selon Pascal Flisch : « Plusieurs candidats avaient beaucoup plus de forces que de faiblesses mais un des six n’est pas encore en ordre avec le nouveau Code des SociĂ©tĂ©s ! »

Rentabilité sous pression

« PrivilĂ©giez la rentabilitĂ© au chiffre d’affaires ! »

(Pascal Flisch)

Pascal Flisch analyse aussi la situation de chaque secteur d’activitĂ© et les bilans 2022 lui montrent que la rentabilitĂ© des entreprises Ă©tait dĂ©jĂ  sous pression : « On voit que les frais de personnel ont augmentĂ© plus vite que l’inflation et que ce sont les PME qui se sont pris cette augmentation en pleine figure. Les frais financiers ont aussi fortement augmentĂ© Ă  cause de la hausse des taux d’intĂ©rĂȘt, sauf pour les toutes petites entreprises.

Pourtant, les entreprises doivent continuer à investir, notamment dans la décarbonation. Cela met la pression sur les marges bénéficiaires mais la plus grosse erreur serait de reporter trop ces investissements. Cela ne fait que reporter le problÚme. Or, la pression sur les transporteurs va augmenter rapidement à mesure que leurs clients devront rendre des rapports ESG et leur demanderont des comptes sur leurs émissions de CO 2 . »

Autre conseil donnĂ© par l’analyste de TBI : faites couvrir votre risque sur l’augmentation du prix des carburants, mĂȘme si vous pratiquez les clauses diesel.

Il s’agit aussi, selon lui, mĂȘme dans une pĂ©riode oĂč les commandes se font plus rares, de ne pas cĂ©der sur ses tarifs : « Visez la rentabilitĂ© plus que le chiffre d’affaires. Certains contrats alimentent peut-ĂȘtre votre caisse Ă  court terme mais ne vous seront d’aucune utilitĂ© par la suite, surtout si vous dĂ©pendez de crĂ©dits bancaires. »

Il en veut pour preuve le fait que le nombre d’entreprises de transport est en train de diminuer pour la premiĂšre fois depuis longtemps parce qu’il y a plus de cessations d’activitĂ©s que de crĂ©ation d’entreprises. Un phĂ©nomĂšne qui touche en particulier les petites entreprises sous-capitalisĂ©es : « Depuis le nouveau Code des Entreprises, il est possible de se lancer sans capital. Au moindre coup de vent, vous devenez un oiseau pour le chat ! »

« Soignez votre solvabilité ! »

Puisqu’il faudra encore investir beaucoup, les entreprises de transport ont tout intĂ©rĂȘt Ă  prĂ©senter un ration de solvabilitĂ© solide, au moins supĂ©rieur Ă  30 %. Dans ce contexte, une mesure utile (mais pas suffisante) concerne le transfert de bĂ©nĂ©fices aux fonds propres : « Il n’est peutĂȘtre pas mauvais de renoncer au versement des dividendes pendant deux ou trois ans pour renforcer l’entreprise », estime Pascal Flisch.

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Expertise

Bon Ă  savoir

Il s’en est fallu de peu... Taxe kilomĂ©trique

Si le gouvernement flamand avait eu gain de cause, le rĂ©seau de routes flamandes soumises Ă  la taxe kilomĂ©trique aurait Ă©tĂ© allongĂ© de 500 kilomĂštres, aprĂšs les 700 kilomĂštres supplĂ©mentaires de routes Ă  pĂ©age dĂ©jĂ  ajoutĂ©s au dĂ©but de 2024. Le secteur a pu empĂȘcher l’extension prĂ©vue en juillet, mais doit toujours faire face Ă  celle du dĂ©but d’annĂ©e.

L’extension du rĂ©seau routier Ă  pĂ©age flamand au dĂ©but de 2024 a changĂ© la donne pour les transporteurs. Ce rĂ©seau Ă©largi de 30 % comprend dĂ©sormais des routes rĂ©gionales dans les zones portuaires, des routes ayant attirĂ© beaucoup de trafic de contournement et certaines routes principales auparavant exemptĂ©es.

De nombreuses routes taxées ont soudainement été ajoutées, surtout dans le Limbourg, la Campine et la zone entre Gand et la cÎte. Il sera donc plus difficile

pour les transporteurs qui desservent ces régions de concevoir des itinéraires moins voire pas du tout soumis à la taxe kilométrique.

Le gouvernement flamand avait en outre prĂ©vu d’ajouter au rĂ©seau 500 km supplĂ©mentaires Ă  partir du 1 er juillet 2024. Mais cette extension n’aura finalement pas lieu. « Nous avons nĂ©gociĂ© intensivement avec le gouvernement flamand et lui avons clairement fait savoir qu’une telle extension affecterait de maniĂšre disproportionnĂ©e

« Pourquoi ne pas rendre la taxe plus intelligente ? »

(Sven Geerts)

les transporteurs belges », explique Lode Verkinderen de l’organisation sectorielle TLV. « 82 % de l’extension prĂ©vue auraient Ă©tĂ© supportĂ©s par des entreprises belges. C’était inacceptable pour nous. »

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La nouvelle extension du rĂ©seau Ă  pĂ©age en Flandre n’aura pas lieu (pour le moment).

Le Conseil de la mobilitĂ© de Flandre (MORA) a aussi Ă©mis un avis critique et dĂ©clarĂ© noir sur blanc que ce sont surtout les entreprises de transport nationales qui paieraient la note. Selon le MORA, ce nouveau prĂ©lĂšvement ne contribuerait en outre pas au transfert modal espĂ©rĂ©. Le gouvernement flamand a Ă©coutĂ© les griefs du secteur. « Le 1 er mars, le Conseil des ministres a dĂ©cidĂ© de ne pas Ă©tendre davantage le rĂ©seau routier imposable. Il n’y aura pas non plus de hausse des tarifs au cours de cette lĂ©gislature pour compenser les recettes supplĂ©mentaires estimĂ©es pour le gouvernement flamand. » Ce qui se passera aprĂšs le 9 juin au niveau des tarifs est par contre encore incertain.

« La taxe n’est ni plus ni moins qu’un impĂŽt supplĂ©mentaire. »
(Maarten Lippens)

Des kilomĂštres plus chers

Mi-2024, les transporteurs digĂšrent toujours l’extension du dĂ©but de cette annĂ©e. « Nous sommes toujours en train de calculer l’impact rĂ©el de la nouvelle taxe », explique Sven Geerts, general manager transport de Corneel Geerts Transportgroup. « Je me demande pourquoi nous n’utilisons pas la taxe kilomĂ©trique de maniĂšre plus intelligente, par exemple avec un tarif infĂ©rieur de 30 % pour les trajets de nuit et Ă©ventuellement 10 % de plus pour les trajets durant les heures de pointe en journĂ©e ? » S. Geerts n’a pas encore vu grand-chose des compensations promises par le gouvernement. « Les kilomĂštres sont devenus plus chers, la concurrence Ă©trangĂšre s’est accrue. Avec la taxe de circulation, on est en fait taxĂ© deux fois pour utiliser les mĂȘmes routes. Est-ce qu’on ne supprimerait pas au moins la taxe de circulation ? »

La planification d’itinĂ©raires alternatifs est moins Ă©vidente qu’il n’y paraĂźt, dit S. Geerts : « Nous effectuons beaucoup de transports ADR, ce qui signifie que l’on ne peut circuler que sur certaines routes. Éviter les (auto)routes Ă  pĂ©age n’est donc pas une option. »

S. Geerts est en tout cas favorable à une taxe kilométrique pour les voitures particuliÚres. « Si nous voulons résoudre les problÚmes de mobilité, nous devons également sensibiliser les conducteurs de voitures. Mais alors, il faut aussi supprimer la taxe de circulation pour eux. »

Pas d’alternative

Pour les entreprises qui transportent principalement vers et depuis les ports flamands, il n’y a rien d’autre Ă  faire que de subir les nouvelles taxes. « La nouvelle redevance kilomĂ©trique reprĂ©sente surtout une augmentation des coĂ»ts », analyse Maarten Lippens, general manager de Transmeer. La sociĂ©tĂ© est situĂ©e prĂšs de la frontiĂšre nĂ©erlandaise au-dessus d’Anvers et est spĂ©cialisĂ©e dans le transport de conteneurs dans le Benelux.

« Nous essayons autant que possible de rĂ©percuter la nouvelle taxe, mais ce n’est pas Ă©vident. » D’aprĂšs M. Lippens, la philosophie selon laquelle les revenus de la redevance kilomĂ©trique bĂ©nĂ©ficieraient au secteur des transports et de la mobilitĂ© grĂące Ă  des investissements supplĂ©mentaires dans les infrastructures routiĂšres ne se voit pas trop sur le terrain. « Ca ne vaut pas la peine de mettre en place des itinĂ©raires alternatifs. Les kilomĂštres et le temps supplĂ©mentaires coĂ»tent Ă©galement de l’argent. Les chauffeurs recherchent instinctivement l’itinĂ©raire le plus court et le plus rapide. Reste alors Ă  nous acquitter de la taxe kilomĂ©trique. »

M. Lippens calcule pour ses clients, et de la maniĂšre la plus transparente possible, l’impact de la taxe kilomĂ©trique sur le prix du transport. « La taxe est d’ailleurs mentionnĂ©e sĂ©parĂ©ment dans l’offre », dit-il. Ce n’est pourtant pas facile de rĂ©percuter pleinement les coĂ»ts. « Nous vivons une pĂ©riode tendue dans le transport. Les salaires et les tarifs de pĂ©age sont fortement indexĂ©s. Les marchĂ©s bredouillent un peu et il n’est donc pas possible de rĂ©percuter tous les coĂ»ts. Nous ne souhaitons donc sĂ»rement pas une extension du systĂšme. Surtout pas si l’on considĂšre qu’il s’agit

d’une charge supplĂ©mentaire, avec un retour qui se fait attendre. Heureusement, l’extension prĂ©vue n’a pas eu lieu. On peut d’ailleurs se demander quelles routes auraient encore Ă©tĂ© prises en compte. »

La taxe kilométrique en chiffres

> En 2023, les camions nationaux et étrangers ont parcouru 5,2 milliards de kilomÚtres sur le réseau à péage belge.

> Depuis le 1er janvier, 686 km supplémentaires sont taxés en Flandre.

Évolution du kilomĂ©trage et des revenus

tolled km

2022 2023

En 2023, les revenus des trois rĂ©gions ont continuĂ© d’augmenter malgrĂ© la baisse du trafic, ceci en raison de la forte augmentation des tarifs au kilomĂštre parcouru due Ă  l’inflation.

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Revenue vs
814.1 829.3 888 5,4bn 5,4bn 5,2bn 2021
Sven Geerts : « Introduisons la taxe kilométrique pour les voitures. Et supprimons la taxe de circulation. »

fordtrucksbelux.be

L’Essentiel

Le Windrose bientît ‘belge’ ?

Le camion Ă©lectrique chinois Windrose pourrait ĂȘtre homologuĂ© au premier semestre 2025 et mĂȘme assemblĂ© dans le port d’Anvers. Ce sera pro bablement un 4x2 pour le marchĂ© europĂ©en et non un 6x2 comme le prototype que teste Gilbert De Clercq. Il disposera donc d’un seul essieu moteur d’une puissance de 570 ch et de batteries d’une capacitĂ© totale de 760 kWh. Selon le constructeur, c’est suffi sant pour lui valoir une autonomie de 670 km (calculĂ©e pour l’ins tant Ă  49 tonnes).

Autre particularitĂ© du Windrose : le chauffeur est placĂ© en po sition centrale. Cela offre des avantages en matiĂšre de vision directe mais implique par exemple que le chauffeur peut difficile ment accĂ©der Ă  un guichet ou Ă  une borne de pĂ©age de son poste de conduite et qu’il n’y a pas de siĂšge passager. Face Ă  lui, le chauffeur dispose d’un petit tableau de bord central et de deux grands Ă©crans qui re groupent d’un cĂŽtĂ© les fonctions d’infotainment et la navigation et de l’autre cĂŽtĂ© les informations relatives au vĂ©hicule lui-mĂȘme. Deux autres Ă©crans verticaux servent aux images des camĂ©ras qui remplacent les rĂ©troviseurs. La plupart des espaces de range ment sont situĂ©s Ă  l’arriĂšre de la cabine, au-dessus de la (trĂšs large) couchette. Un des gros points forts de la cabine est sa porte d’entrĂ©e coulissante (placĂ©e pour l’instant Ă  droite !) et son seuil trĂšs bas par rapport Ă  un camion europĂ©en traditionnel.

INTER VIEW

Carla Detrieux : Le Volta Zero est de retour !

Moins de six mois aprÚs la faillite de Volta Trucks, le constructeur de camions électriques est de retour. Nous sommes les premiers à avoir rencontré Carla Detrieux, Business Development Director de Volta Commercial Vehicles.

Transport Management : En quoi Volta Commercial Vehicles est-il différent de Volta Trucks ?

Carla Detrieux : Volta Commercial Vehicles est contrĂŽlĂ©e par le fonds d’investissement Luxor Capital. La sociĂ©tĂ© est basĂ©e au Royaume-Uni et compte aujourd’hui environ 150 salariĂ©s, soit beaucoup moins que Volta Trucks. Cela s’explique par le changement radical de business modĂšle.

TM : C’est-à-dire ?

C. Detrieux : Le modĂšle ‘Truck as a Service’ initial Ă©tait un grand dĂ©voreur de capital et fait place Ă  un modĂšle beaucoup plus classique : Volta est un

constructeur de camions et s’appuiera dĂ©sormais sur des partenaires privĂ©s pour ce qui concerne le service aprĂšsvente. Nous avions aussi des plans sur plusieurs continents mais nous allons d’abord nous concentrer sur quelques marchĂ©s clĂ©.

TM : OĂč en est la relance des activitĂ©s ?

C. Detrieux : Les essais des versions de 16 et de 18 tonnes du Volta Zero ont repris au Royaume-Uni et une flotte d’essais plus importante sera disponible au cours du deuxiĂšme trimestre dans des pays comme l’Allemagne, la France, les pays scandinaves et l’Autriche. La production en sĂ©rie reprendra courant 2024 chez Steyr Automotive et le Volta Zero continuera Ă  ĂȘtre Ă©quipĂ© de batteries Proterra.

Une interview de Claude Yvens

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ÉCONOMIE

Nirotrans en ouverture de faillite

La sociĂ©tĂ© Nirotrans de Westmalle a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e en faillite par le tribunal du commerce d’Anvers en avril. Elle employait encore 64 personnes avec une flotte de 47 vĂ©hicules actifs dans le transport international de conteneurs et le transport sous tempĂ©ratures contrĂŽlĂ©es. Il s’agit (et de loin) de la faillite la plus spectaculaire de ces derniers mois en Belgique.

FB Logistics reprend Number One

FB Logistics, spĂ©cialisĂ© entre autres dans le transport urgent, le transport sous tempĂ©ratures contrĂŽlĂ©s et le cross-docking, a repris la sociĂ©tĂ© Number One de Bruxelles. Comme nous l’explique le CEO Patrick Boketi, les activitĂ©s des deux entreprises sont parfaitement complĂ©mentaires : « Number One est aussi spĂ©cialisĂ© dans le transport express, mais majoritairement avec des porteurs. De notre cĂŽtĂ© nous Ă©tions trĂšs prĂ©sent avec des ensemble tracteur-semi et avec une camionnette mais nous avions un manque de vĂ©hicule mi-lourds, par exemple pour transporter 18 palettes avec 10 Ă  12 tonnes de charge. »

Number One gÚre un parc de 23 véhicules et emploie une trentaine de personnes qui ont été intégrées au sein de FB Logistics.

VRD combine son réseau de distribution avec Vos Logistics

Depuis octobre 2023, VRD Logistiek combine son rĂ©seau de distribution avec celui de Vos Logistics. « Ensemble, nous fonctionnons comme un rĂ©seau trĂšs finement maillĂ© et efficace avec des dĂ©lais de livraison courts dans tout le Benelux » , explique Liesbeth Van Raemdonck (copropriĂ©taire de VRD Logistiek). « Chaque jour, des remorques circulent entre les hubs de Vos Logistics Ă  Oss et Woerden et notre crossdock Ă  Bornem. Les deux partenaires disposent chacun d’un rĂ©seau de distribution trĂšs dense dans leur propre pays. En outre, les clients de Vos Logistics et de VRD Logistiek peuvent dĂ©sormais faire effectuer des enlĂšvements ou des collectes dans tout le Benelux. »

DKW Transport a repris les activités de Rosantra

Les activitĂ©s de Rosantra et ses 38 vĂ©hicules ont Ă©tĂ© reprises par la famille De Kimpe. Rosantra fait du transport international gĂ©nĂ©ral, du transport de conteneurs et effectue diverses formes de transport requĂ©rant du matĂ©riel plus spĂ©cialisĂ©. A cĂŽtĂ© de Rosantra existe aussi la sociĂ©tĂ© Rosantra Logistiek qui a Ă©tĂ© reprise par Kaatje et Maarten De Kimpe. Ces derniers exploitent dĂ©jĂ  la sociĂ©tĂ© DKW Transport et un garage. « Nous avions besoin de nous Ă©tendre et l’oppurtunitĂ© s’est prĂ©sentĂ©e de reprendre le site de Rosantra, Ă  quelques centaines de mĂštres de chez nous », nous explique Kaatje De Kimpe. « Nous avons donc rachetĂ© la sociĂ©tĂ© Rosantra Logistiek le 1er novembre 2023 et repris le personnel de Rosantra, ainsi que le portefeuille de clients. Les activitĂ©s se poursuivront sous le nom de Rosantra, parce qu’elles sont totalement diffĂ©rentes de celles de DKW Transport. »

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L’Essentiel

LE CHOIX NATUREL POUR UNE LOGISTIQUE RESPONSABLE.

Chez Clarios, notre engagement envers le dĂ©veloppement durable est mis en Ă©vidence grĂące Ă  la technologie de pointe de nos batteries. C’est avec le VARTAÂź ProMotive AGM que nous faisons notre part pour soutenir une logistique verte. Cela peut aider Ă  Ă©conomiser de l’énergie, Ă  rĂ©duire la pollution, la consommation de carburant, et mĂȘme amĂ©liorer les conditions de travail des conducteurs. De plus, ProMotive AGM de VARTA est fabriquĂ© avec 90%* de matĂ©riaux recyclĂ©s, ce qui permet 90 % de consommation d’énergie et d’émissions de gaz Ă  effet de serre en moins pendant la production. www.varta-partner-portal.com

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TVM Belgium lance l’assurance zĂ©ro Ă©mission

De nombreuses entreprises investissent massivement dans des camions propulsĂ©s par des carburants alternatifs ou les expĂ©rimentent. Afin d’accompagner au mieux nos clients dans cette transition, TVM Belgium est la premiĂšre compagnie d’assurance Ă  lancer une police spĂ©ciale zĂ©ro Ă©mission pour poids lourds et camionnettes.

Pourquoi cette assurance ?

Avec le Green Deal, l’UE entend ĂȘtre neutre climatiquement d’ici 2050. De nombreuses mesures europĂ©ennes, belges et flamandes sont prises pour y parvenir. De plus en plus d’entreprises opĂšrent donc progressivement une transition au niveau de leur flotte.

En proposant des produits d’assurance adaptĂ©s et des services supplĂ©mentaires, TVM souhaite continuer Ă  soulager ses clients, y compris dans ce monde fluctuant du transport. Jan van Waterschoot, directeur commercial de TVM Belgium : « La transition Ă©nergĂ©tique nĂ©cessite des investissements consĂ©quents et est complexe. En tant qu’assureur impliquĂ©, TVM accompagne ses clients dans cette transition. Avec cette nouvelle assurance, TVM supprime les obstacles Ă  la transition vers le transport zĂ©ro Ă©mission. »

« TVM soutient les entrepreneurs dans leur transition vers une conduite sans émissions. »

Que couvre l’assurance ?

L’assurance zĂ©ro Ă©mission est une extension de l’assurance Camion, Camionnette, Voiture de sociĂ©tĂ© et MatĂ©riel de manutention. Elle tient compte des risques supplĂ©mentaires qu’implique un vĂ©hicule zĂ©ro Ă©mission. Comme, par exemple, le risque d’incendie : l’intensitĂ© est beaucoup plus Ă©levĂ©e qu’avec un vĂ©hicule classique et le feu dure beaucoup plus longtemps. GrĂące Ă  l’assurance zĂ©ro Ă©mission, l’investissement supplĂ©mentaire qu’un tel vĂ©hicule nĂ©cessite est protĂ©gĂ©.

CaractĂ©ristiques de l’assurance zĂ©ro Ă©mission

‱ 12 mois d’indemnisation Ă  la valeur d’achat en cas de sinistre Pour les vĂ©hicules neufs, dont le montant assurĂ© est supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  la

valeur catalogue Ă  l’achat, nous remboursons 100 % du montant assurĂ© en cas de perte totale au cours de la premiĂšre annĂ©e. La valeur de remplacement est supĂ©rieure Ă  la valeur assurĂ©e ? Dans ce cas, nous remboursons mĂȘme jusqu'Ă  110 % la premiĂšre annĂ©e.

‱ PossibilitĂ© d’assurer les subsides Ă  l’achat

Cela vous Ă©vitera de devoir rembourser des subsides ou de manquer d’argent lors du remplacement d'un vĂ©hicule. Veillez toutefois Ă  ce que cette subvention soit incluse dans la valeur assurĂ©e.

‱ Indemnisation des dommages dus Ă  un dĂ©faut inhĂ©rent Ă  la propulsion Nous indemnisons les dommages indirects suite Ă  un dĂ©faut inhĂ©rent Ă  la propulsion et le dĂ©faut inhĂ©rent lui-mĂȘme (par ex. le moteur Ă©lectrique, le rĂ©servoir d’hydrogĂšne ou les batteries).

‱ Entreposage spĂ©cialisĂ© en cas de panne et rĂ©parations par un professionnel

‱ Couverture Ă©tendue pour les batteries, mĂȘme en location

‱ Cñbles de recharge inclus dans l’assurance, y compris pendant la recharge.

‱ Tous les avantages de nos assurances existantes

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Qu’attendre de l’avenir ?

Vous trouverez ci-dessous les prévisions concernant la part des véhicules zéro émission dans le nombre total de véhicules.

tvm.be/zero-emissie
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En savoir plus? 2030 2035 2040 5,2 % 25,2 % 54,3 %

INDUSTRIE

Hedin Automotive importe BYD en Belgique

Les camions Ă©lectriques BYD sont dĂ©sormais commercialisĂ©s en Belgique par Hedin Automotive. L’offre comprend pour l’instant deux modĂšles : l’ETM6 et l’ETH8. Le premier est un petit porteur urbain de 7.5 tonnes qui offre une charge utile thĂ©orique de 4 tonnes. Avec son moteur de 150 kW et 126 kWh de capacitĂ© de batteries, il peut atteindre une autonomie de 200 kilomĂštres et peut supporter une charge rapide de 120 kW.

Quant au ETH8, il s’agit d’un vĂ©hicule de 19 tonnes davantage destinĂ© Ă  la distribution rĂ©gionale, avec une autonomie de 250 kilomĂštres avec 225 kWh de batteries. Son moteur dĂ©veloppe 180 kW. L’ETH8 existe pour l’instant avec deux empattements diffĂ©rents : 4500 et 5700 mm, ce qui lui confĂšre une charge utile thĂ©orique de respectivement 10.950 et 10.750 kg.

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En bref

‱ AprĂšs l’avoir fourni aux transporteurs disposant de leurs propres cuves, Shell vend dĂ©sormais du Shell Renewable Diesel (un carburant d’origine renouvelable comparable au HVO) dans trois stations Ă  Herstal, Ă  Maasmechelen et Ă  Gand. D’autres stations devraient suivre.

‱ Mikael Van Cauter est le nouveau directeur commercial pour la gamme lourde chez MAN Truck & Bus Belgium. La place qu’il occupait auparavant, Ă  savoir la mĂȘme responsabilitĂ© pour la gamme lĂ©gĂšre TGE, est dĂ©sormais occupĂ©e par Lieven Verheule.

‱ La premiĂšre Ă©dition de Roadstars Against Cancer, portĂ©e par le dynamisme de Marc van Grootel, a permis Ă  plus de 80 personnes de soutenir Kom op Tegen Kanker en payant pour rouler dans un camion en toute sĂ©curitĂ© sur le circuit de Zolder. Une deuxiĂšme Ă©dition est dĂ©jĂ  annoncĂ©e pour l’an prochain !

Iveco veut collaborer avec Ford Trucks

En plus de son alliance avec Hyundai, Iveco envisage une coopĂ©ration stratĂ©gique avec Ford Trucks afin de dĂ©velopper une nouvelle cabine pour camions. Un protocole d’accord a Ă©tĂ© signĂ© en ce sens en avril. En mutualisant ces recherches, les deux constructeurs pourraient plus facilement investir dans des cabines rĂ©pondant Ă  la nouvelle rĂšglementation sur la vision directe. Par ailleurs, Iveco a annoncĂ© qu’il va se dĂ©faire de sa branche Magirus (vĂ©hicules d’incendie) dans le courant de l’annĂ©e 2024. Cela va lui procurer des liquiditĂ©s supplĂ©mentaires.

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LIVRAISONS

‱ Suys (anciennement Building Shutter Systems), est un fabricant belge de protections solaires et de volets roulants. La sociĂ©tĂ© dispose d’une flotte de sept vĂ©hicules. Sa nouvelle acquisition est un DAF XG 480 FAR LD livrĂ© par TH Trucks Kortrijk. La carrosserie du camion et de la remorque a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par Hoet Trailers.

‱ Verkeersopleidingscentrum Brugge a achetĂ© un nouveau MAN TGS 18.400, Ă©quipĂ© d’un fourgon Alumac. Ce vĂ©hicule sera utilisĂ© pour former de futurs chauffeurs professionnels au permis C.

‱ Scania Kuurne a rĂ©cemment livrĂ© un 460R 6×2 Super Ă  Galloo Recycling. Un Ă©vĂ©nement ordinaire ? Non, parce que c’était le 100e Scania neuf commandĂ© en Belgique par l’entreprise de recyclage basĂ©e Ă  Menen.

‱ Sud Fresh , spĂ©cialiste du transport sous tempĂ©ratures contrĂŽlĂ©es de denrĂ©es alimentaires, vient d’investir dans 31 nouveaux Volvo FH, dont 12 tracteurs I Save et 19 porteurs 6X2 et 4X2. Les nouveaux vĂ©hicules servent en partie Ă  l’expansion de la flotte existante.

MAN construit 200 hTGX Ă  hydrogĂšne

MAN va lancer une sĂ©rie de 200 TGX Ă©quipĂ©s d’un moteur Ă  combustion fonctionnant Ă  l’hydrogĂšne et dĂ©rivĂ© de son moteur D38. Ce moteur H45 Ă  injection directe dĂ©veloppe 520 ch et un couple de 2500 Nm entre 900 et 1300 tr/min grĂące Ă  une cylindrĂ©e passĂ©e de 15,3 Ă  16,8 litres. Ce moteur partage 80 % de ses composants avec le D38. Le MAN hTGX embarque 56 kg d’hydrogĂšne stockĂ© sous forme gazeuse Ă  700 bar, ce qui lui confĂšre une autonomie de 600 kilomĂštres. Il sera destinĂ© au transport exceptionnel, au transport de bois ou aux applications oĂč la taille des batteries pose un problĂšme. Il pourrait aussi constituer une alternative aux camions Ă©lectriques lĂ  oĂč l’infrastructure de recharge est suffisante. Ces camions seront livrĂ©s Ă  partir de la fin de l’annĂ©e 2024 mais la Belgique ne fera pas partie des pays prioritaires.

Mercedes-Benz charge pour la premiĂšre fois un camion Ă  1 megawatt

Pour la premiĂšre fois, un Mercedes eActros 600 a rechargĂ© ses batteries Ă  une puissance de 1000 kilowatts. Cela s’est passĂ© au centre d’essais de Wörth am Rhein et constitue une premiĂšre Ă©tape vers la commercialisation du standard Megawatt Charging System (MCS). AprĂšs ce premier test, les ingĂ©nieurs de MercedesBenz vont maintenant tester l’interface de communication entre le vĂ©hicule et la borne de recharge et dĂ©velopper les composants annexes Ă  installer sur le vĂ©hicule. Alors que le lancement de la production en sĂ©rie de l’eActros 600 est prĂ©vu pour fin 2024, les premiers exemplaires ne seront pas encore Ă©quipĂ©s pour la recharge Ă  un megawatt. Les clients peuvent donc commander un prĂ©-Ă©quipement Ă  cet effet.

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GRW reprend Van Hool

GRW, une sociĂ©tĂ© sud-africaine liĂ©e Ă  Schmitz Cargobull, a repris la division ‘vĂ©hicules industriels’ de Van Hool aprĂšs la mise en faillite de ce dernier. « L’acquisition d’une marque comme Van Hool, connue pour sa forte prĂ©sence et la qualitĂ© exceptionnelle de ses produits, est une Ă©tape cruciale pour GRW », dĂ©clare Gerhard van der Merwe, CEO de GRW. « Cela nous permettra d’élargir encore notre portefeuille de produits. L’usine de Van Hool continuera Ă  produire des remorques-citernes en acier inoxydable, des conteneurs, des citernes pour les gaz, des citernes cryogĂ©niques et des chĂąssis-conteneurs. » C’en est donc fini des semi-remorques bĂąchĂ©es chez Van Hool mais une nouvelle usine pourrait voir le jour Ă  Koningshooikt. La relance de la construction de semi-remorques devrait permettre de sauver environ 300 emplois.

Volvo Group prépare un moteur à hydrogÚne

Volvo Group dĂ©veloppe son propre moteur Ă  combustion fonctionnant Ă  l’hydrogĂšne et a passĂ© un accord en ce sens avec la sociĂ©tĂ© canadienne Westport Fuel Systems. Celle-ci lui livre dĂ©jĂ  des systĂšmes d’injection Ă  haute pression (HPDI) pour ses moteurs Ă  gaz. « Le HPDI est taillĂ© sur mesure pour l’hydrogĂšne. Les moteurs thermiques Ă  hydrogĂšne utilisant ce systĂšme gĂ©nĂšrent une puissance et un couple 15 Ă  20 % plus Ă©levĂ©s que les moteurs diesel », estime Anders Johansson, vice-prĂ©sident des Ă©quipements lourds chez Westport.

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#64

Mercedes-Benz Trucks dévoile le nouvel Actros L

Cabine aérodynamisée pour consommation réduite

Mercedes-Benz Trucks prĂ©sente un nouvel Actros L, qui, comme l’eActros 600 Ă©lectrique, bĂ©nĂ©ficie d’un cabine aĂ©rodynamique optimisĂ©e pour rĂ©duire la consommation de carburant. Le Mercedes Actros L avec ProCabin - disponible en Stream, Big ou Giga Spaceentrera en production en dĂ©cembre 2024.

32 Truck
La ProCabin : un grand volet avant plat et des entrĂ©es d’air minimales pour le refroidissement.

Avec la ProCabin, le Mercedes Actros L bĂ©nĂ©ficie d’une cabine Ă©conome en carburant. Pour mieux guider le flux d’air, l’avant de la cabine a Ă©tĂ© allongĂ© de 80 mm. Elle comporte en outre un becquet de toit devant le dĂ©flecteur de toit proprement dit, des panneaux dĂ©flecteurs sur les piliers A et un grand volet avant plat. Le pare-chocs possĂšde des entrĂ©es d’air minimales pour le refroidissement. Le nouveau panneau de bas de caisse, l’accĂšs simplifiĂ©, l’amĂ©lioration des passage de roue et des garnitures latĂ©rales amĂ©liorent Ă©galement l’aĂ©rodynamisme. Pour une transition en douceur entre le tracteur et la semi, les dĂ©flecteurs latĂ©raux ont Ă©tĂ© allongĂ©s. Toutes ces interventions devrait permettre d’économiser jusqu’à 3 % de carburant.

L’Actros L ProCabin est Ă©quipĂ© de sĂ©rie de la MirrorCam, mais vous pouvez toujours opter pour les rĂ©troviseurs extĂ©rieurs classiques. Comme pour les autres modĂšles avec MirrorCam, Mercedes conserve le rĂ©troviseur trottoir et le rĂ©troviseur frontal sur l’Actros L. « L’impact de ces rĂ©troviseurs sur l’aĂ©rodynamisme est minime », dĂ©clare Rainer MĂŒller-Finkeldei, responsable du dĂ©veloppement chez MercedesBenz Trucks. « C’est le meilleur compromis. Nous avons ajustĂ© la forme des rĂ©troviseurs pour mieux guider le vent. » À l’intĂ©rieur, la cabine n’est pas plus spacieuse mais le confort du chauffeur a Ă©tĂ© soignĂ© avec un chauffage optimisĂ© des siĂšges et de nouvelles housses, des couchettes avec des sommiers Ă  lattes complets et un nouveau matelas Ă©pais.

Neufs Ă©galement : les fonctions Ă©tendues des panneaux de commande sur les couchettes, l’éclairage d’ambiance et les lampes de lecture LED supplĂ©mentaires en col de cygne. Les phares, les indicateurs de direction, les feux latĂ©raux et arriĂšre sont aussi Ă  LED. En option, des phares LED Ă  matrice intelligente sont Ă©galement disponibles.

SoloStar

La cabine comporte des connexions USB-C supplémentaires dans les parois latérales, un rideau de haute qualité au design bicolore, un 2 e réfrigérateur et une prise 230 V. Pour le chauffeur qui voyage seul - toujours la majorité - il y a le concept

SoloStar avec le deuxiĂšme siĂšge contre la paroi arriĂšre de la cabine.

Le Multimedia Cockpit Interactive 2 avec commande vocale sera Ă©galement disponible dĂšs avril 2025. « Ce que nous proposons est trĂšs complexe », explique R. MĂŒller-Finkeldei. « C’est pourquoi les commandes doivent ĂȘtre intuitives et faciles

L’Actros L bĂ©nĂ©ficie d’un nouveau turbo pour le transport long courrier.

pour le chauffeur. La commande vocale augmentera la sécurité. »

En plus de l’optimisation aĂ©rodynamique, Mercedes-Benz Trucks augmente l’efficacitĂ© du nouvel Actros L avec la 3 e gĂ©nĂ©ration du moteur diesel de 12,8 litres (OM 471). Pour rĂ©duire le TCO, deux nouveaux turbos sont disponibles, adaptĂ©s aux besoins du client.

Le turbo conçu pour le transport long courrier met l’accent sur la rĂ©duction maximale de carburant. AssociĂ© au systĂšme rĂ©visĂ© de post-traitement des gaz d’échappement, ce turbo permet d’économiser jusqu’à 4 % de carburant par rapport Ă  la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente, selon Mercedes. En plus de l’OM 471, l’Actros L peut Ă©galement ĂȘtre alimentĂ© par l’OM 470 (10,7 l) et l’OM 473 (15,6 l).

Active Brake Assist 6

L’équipement de sĂ©curitĂ© du nouvel Actros L est Ă©galement amĂ©liorĂ© grĂące Ă  une nouvelle plate-forme Ă©lectronique qui fournit une vision encore plus large de l’avant et des cĂŽtĂ©s en fusionnant les donnĂ©es des radars et des camĂ©ras. La plate-forme Ă©lectronique fournit un traitement de donnĂ©es 20 fois plus rapide, avec les 4 radars latĂ©raux courte portĂ©e Ă  l’avant gauche et Ă  l’avant droit, un radar longue portĂ©e au centre et la camĂ©ra multifonction dans le pare-brise dĂ©sormais capable de couvrir un angle de 270 degrĂ©s autour du vĂ©hicule. « Avec nos systĂšmes de sĂ©curitĂ©, nous allons bien au-delĂ  de ce qui est lĂ©galement requis », explique R. MĂŒller-Finkeldei.

Actros L et eActros 600 sur la mĂȘme ligne de production

L’Actros L et l’eActros 600 sont produits sur la mĂȘme ligne Ă  Wörth am Rhein. A ceci prĂšs que dans la production des eActros, les lourdes batteries sont placĂ©es de bas en haut, tandis que pour les vĂ©hicules diesel, les piĂšces lourdes sont montĂ©es par le dessus.

Par exemple, la 6 e gĂ©nĂ©ration de l’Active Brake Assist (ABA) peut automatiquement freiner - jusqu’à l’arrĂȘt - un vĂ©hicule roulant jusqu’à 60 km/h avant un croisement, la circulation venant en sens inverse ou d’autres usagers de la route sur la mĂȘme voie. Jusqu’à 80 km/h, l’ABA rĂ©agit aux vĂ©hicules Ă  l’arrĂȘt par un freinage d’urgence. Autre valeur ajoutĂ©e de l’ABA 6 : la surveillance de plusieurs voies Ă  des distances allant jusqu’à 250 m pour une meilleure dĂ©tection des dangers.

L’Active Sideguard Assist 2 surveille la circulation du cĂŽtĂ© chauffeur comme du cĂŽtĂ© passager et le Front Guard Assist prĂ©vient les accidents avec des piĂ©tons ou des cyclistes situĂ©s devant le camion lors du dĂ©marrage.

L’Active Drive Assist 3 et le Predictive Powertrain Control permettent une conduite semi-automatisĂ©e. Le PPC prospectif prend en compte la topographie, le tracĂ© de la route et les panneaux de signalisation pour un style de conduite aussi efficace que possible. DĂšs avril 2025, les informations routiĂšres du systĂšme de navigation seront Ă©galement intĂ©grĂ©es pour Ă©viter les freinages, les accĂ©lĂ©rations et les changements de vitesse inutiles.

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L’Actros L compte un deuxiĂšme rĂ©frigĂ©rateur et une connexion 230 V.

Je suis serein et confiant

ArrivĂ© Ă  la tĂȘte de Renault Trucks Belgium de maniĂšre un peu prĂ©cipitĂ©e aprĂšs le dĂ©part de son prĂ©dĂ©cesseur Siegfried Van Brabandt, PierreJean Verge Salamon apporte dans ses bagages une belle variĂ©tĂ© d’expĂ©riences dans le monde du poids lourd. Il se donne quelques mois pour construire ‘son’ Ă©quipe et regarder la concurrence bien en face.

Les derniÚres semaines ont été un peu chahutées chez Renault Truck Belgium. La premiÚre pierre de la reconstruction a été posée le 22 février avec la nomination du Français Pierre-Jean

Verge-Salamon au poste de Managing Director. Celui-ci a combiné cette fonction avec son rÎle de MD en République TchÚque mais il peut désormais se concentrer à temps plein sur sa nouvelle mission.

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Pierre-Jean Verge-Salamon se donne jusqu’à la fin de l’annĂ©e 2024 pour reconstituer une Ă©quipe chez Renault Trucks Belgium.

Transport Management : Comment avez-vous vécu cette arrivée en Belgique ?

Pierre-Jean Verge-Salamon : Ca a Ă©tĂ© un peu rapide, ce n’était pas de mon fait


TM : Quelles expériences amenez-vous dans cette nouvelle fonction ?

PJ Verge-Salamon : J’ai toujours travaillĂ© pour Renault Trucks et Volvo Group. J’ai dĂ©butĂ© comme vendeur aux carrossiers, oĂč j’ai compris que le porteur rigide, c’est l’essence de notre mĂ©tier. Ca apprend Ă  comprendre des besoins, Ă  dĂ©finir un vĂ©hicule et Ă  en garantir la continuitĂ© d’exploitation.

En 2007, je suis parti en Asie oĂč je suis restĂ© 12 ans, en terminant Ă  Tokyo oĂč j’étais responsable des ventes internationales d’UD Trucks.

L’humain au centre

Ensuite j’ai Ă©tĂ© nommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral pour Renault Trucks en RĂ©publique TchĂšque, oĂč nous avons rĂ©ussi Ă  passer de 4,5 Ă  7 % de parts de marchĂ©. J’ai aussi pu mener des projets assez disruptifs en matiĂšre d’utilisation des data et de location-maintenance. Et me voilĂ  en Belgique


TM : Quelle est votre feuille de route pour les prochains mois ?

PJ Verge-Salamon : En tant que managing director, j’ai un rĂŽle de facilitateur. Ma prioritĂ©, c’est les gens. Il faut les motiver, les fĂ©dĂ©rer et construire une nouvelle Ă©quipe. Je me donne jusqu’à la fin de l’annĂ©e 2024 pour y arriver. Nous venons de nommer Tjeerd Lemstra au poste de responsable des ventes et nous allons bientĂŽt nommer un nouveau responsable pour l’aprĂšs-vente. D’ici lĂ , on continue Ă  vendre, on continue Ă  rĂ©parer, il n’y a pas pĂ©ril en la demeure.

TM : Et aprĂšs ?

PJ Verge-Salamon : Je ne me prononcerai pas sur des ambitions chiffrĂ©es mais avec l’engagement de nos Ă©quipes et l’offre de produits que nous allons avoir, je suis hyper confiant pour l’avenir.

« Je suis lĂ  pour aider les Ă©quipes, remettre de l’engagement. »

Ce ne sera pas 100 % électrique

TM : Comment allez-vous conserver votre position de force dans le camion électrique ?

PJ Verge-Salamon : Nous Ă©tions les tout premiers, on a essuyĂ© un peu les plĂątres de ce nouveau marchĂ© mais notre gamme va maintenant beaucoup Ă©voluer avec l’arrivĂ©e prochaine des essieux moteurs Ă©lectriques qui vont nous donner beaucoup plus d’autonomie.

TM : OĂč placez-vous la limite de ce que pourra faire un camion Ă©lectrique ?

PJ Verge-Salamon : Pour les applications urbaines comme la collecte de dĂ©chets ou les livraisons en ville, la question ne se pose plus et le TCO est ou sera trĂšs vite favorable Ă  la propulsion Ă©lectrique. Cela dit, je ne pense pas que le camion Ă©lectrique rĂ©pondra Ă  tous les besoins. Le groupe dĂ©veloppe l’hydrogĂšne mais cela demande une autre maniĂšre de penser : nous sommes engagĂ©s avec Daimler Truck au sein de Cellcentric pour fabriquer nos piles Ă  combustible par exemple.

TM : La pression sur un constructeur vient un peu de tous les cÎtés


PJ Verge-Salamon : Y compris de notre cĂŽtĂ©, puisque Renault Trucks s’est liĂ© Ă  l’initiative Science Based Targets. Il y a aussi la pression mise par la Commission pour nous faire rĂ©duire nos Ă©missions moyennes de CO 2 de 45 % en 2030. Ce ne sera pas facile mais c’est rĂ©alisable.

TM : Au risque de vendre un camion Ă©lectrique lĂ  oĂč il n’est pas le plus pertinent ?

PJ Verge-Salamon : Non, ce serait une erreur. En fait nous devons arrĂȘter de baser notre mĂ©tier sur le transactionnel. Nous devons avant tout ĂȘtre de bons conseillers pour nos clients. Renault Trucks doit ĂȘtre le partenaire fiable de ses clients sur la voie de la dĂ©carbonation.

TM : Vous avez parlĂ© de projets liĂ©s aux data que vous avez menĂ©s en RĂ©publique TchĂšque. Cela va aussi ĂȘtre un de vos dĂ©fis majeurs


PJ Verge-Salamon : Absolument. Le flux de donnĂ©es qui nous arrive est gigantesque, qu’il soit liĂ© au vĂ©hicule, au chauffeur ou Ă  tout ce qui est liĂ© Ă  la maintenance. Avant, on traitait tout cela de maniĂšre empirique. Il faut devenir beaucoup plus systĂ©matique.

L’importance des data

TM : Vous recrutez donc des profils différents


PJ Verge-Salamon : Bien sĂ»r. Il y a peu, nous n’avions pas de Data Scientist, maintenant il nous en faut. Cela va devenir une fonction aussi importante qu’un responsable des ventes ou de l’aprĂšs-vente.

TM : Mais vous devez aussi emmener vos concessionnaires dans cette nouvelle maniùre de travailler


PJ Verge-Salamon : Oui mais je suis persuadĂ© que ce que le concessionnaire veut avant tout, ce sont des solutions efficaces, stables et pas trop coĂ»teuses. Et c’est exactement ce que nous allons lui fournir.

« L’avenir est Ă  une combinaison entre diffĂ©rentes technologies, dont la propulsion Ă©lectrique mais aussi l’hydrogĂšne. »

Portrait express

> 51 ans

> Marié avec trois enfants

> 20 ans d’expĂ©rience chez Renault Trucks et au sein de Volvo Group

> Poste précédent : Managing Director pour Renault Trucks en République TchÚque et en Slovaquie

> Passionné de rugby et du Stade Toulousain !

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Réseaux électriques

Course contre la montre

Y aura-t-il assez d’électricité ?

Et y en aura-t-il assez
 pour mes camions Ă©lectriques ?

La réponse dépend de trois facteurs : la capacité de production / importation, la capacité de transport et la capacité de distribution.

Sur ces deux derniers facteurs, la fédération Synergrid a un avis autorisé.

Nous n’aborderons pas ici la capacitĂ© de production d’électricitĂ© en Belgique, ni l’opportunitĂ© de maintenir ou de relancer des rĂ©acteurs nuclĂ©aires. Par contre, la capacitĂ© du rĂ©seau de transport et de distribution Ă  apporter cette Ă©lectricitĂ© lĂ  oĂč les camions devront recharger leurs batteries concerne directement tous les gestionnaires de flotte.

Les défis du transport

Marc Malbrancke, responsable ‘rĂ©seau’ chez Synergrid (la fĂ©dĂ©ration qui reprĂ©sente les gestionnaires de rĂ©seaux de transport et de distribution d’électricitĂ© en Belgique), s’exprimait Ă  ce sujet lors des journĂ©es ‘eMission’ organisĂ©es en mars par Daimler Truck Belgium : « Il faudra investir 22 milliards EUR dans les rĂ©seaux d’électricitĂ© d’ici 2030, notamment pour installer 50.000 kilomĂštres de lignes Ă©lectriques supplĂ©mentaires. Nos membres vont aussi engager 5000 personnes supplĂ©mentaires.

Mais en Belgique, nous n’avons pas beaucoup de place pour installer ces lignes Ă©lectriques, personne ne veut de lignes aĂ©riennes au-dessus de chez lui. On s’en rend compte en Flandre avec le projet Ventilus d’Elia qui doit apporter l’énergie produite en Mer du Nord Ă  la rĂ©gion de Courtrai. »

Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, il faut aussi citer le projet Boucle du Hainaut qui n’a toujours pas obtenu de permis de construire. Si ces deux projets ne sont pas achevĂ©s Ă  temps, certaines rĂ©gions

Dossier
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Les nouvelles ‘autoroutes de l’électricité’ devront rendre possible la circulation massive de camions Ă©lectriques.

Sans solutions de recharge intelligentes, il n’y aura pas de transport Ă©lectrifiĂ©.

du pays se trouveront peut-ĂȘtre en pĂ©nurie d’électricitĂ© le jour oĂč une partie importante des parcs roulants sera Ă©lectrique.

« Si tous les vĂ©hicules Ă©lectriques doivent se recharger en mĂȘme temps, cela ne va pas marcher. »

(Marc Malbrancke, Synergrid)

Les défis de la distribution

En bout de chaĂźne, il faut Ă©galement faire en sorte que l’électricitĂ© soit disponible sur les lieux de consommation. « Il ne s’agit pas seulement de renforcer les rĂ©seaux existants, poursuit Marc Malbrancke. Nous devons aussi revoir notre maniĂšre de gĂ©rer ces rĂ©seaux, en Ă©tant plus flexibles et en amenant les consommateurs Ă  changer leur maniĂšre d’utiliser l’énergie. »

Pour les trois rĂ©gions du pays, les prescriptions techniques pour l’installation de bornes de recharge sont disponibles (mais elles diffĂšrent d’une rĂ©gion Ă  l’autre, bienvenue en Belgique !). En Flandre, Fluvius a franchi une Ă©tape supplĂ©mentaire : sur son site internet, il est possible de voir quelle capacitĂ© rĂ©siduelle il reste Ă  la cabine moyenne tension la plus proche du siĂšge de son entreprise.

« Si vous envisagez d’installer par exemple un chargeur de 500 kW, ça ne peut pas passer par le rĂ©seau basse tension. Il faut

nĂ©cessairement se connecter au rĂ©seau Ă  moyenne tension via une nouvelle cabine ‘client’. Au-delĂ  de 25 mĂ©gawatts, il fait ĂȘtre reliĂ© directement au rĂ©seau de transport d’Elia », explique Marc Malbrancke.

Chaque projet demande une Ă©tude prĂ©alable sur la capacitĂ© de rĂ©serve disponible et sa mise en Ɠuvre peut prendre plusieurs mois s’il faut ‘tirer’ des lignes Ă©lectriques supplĂ©mentaires. En Flandre, un raccordement standard ne prend en thĂ©orie que 90 jours.

Fluvius a dĂ©jĂ  investi 4 milliards EUR pour renforcer le rĂ©seau de distribution d’électricitĂ© en Flandre. En Wallonie, Ores (le principal acteur de la rĂ©gion) investit aussi des sommes considĂ©rables mais dirige ses travaux davantage vers le consommateur privĂ© que vers les parcs d’entreprise.

Ces investissements sont d’autant plus nĂ©cessaires que les entreprises sont ou vont ĂȘtre appelĂ©es Ă  produire elles-mĂȘmes le plus d’électricitĂ© possible (via des panneaux solaires, voire des Ă©oliennes), mais aussi Ă  contribuer Ă  l’équilibrage des rĂ©seaux avec des installations capables d’injecter de l’énergie et pas seulement d’en consommer. Pour ces installations techniques, c’est Synergrid qui se charge des procĂ©dures d’homologation.

Mais, finalement, le rĂ©seau sera-t-il prĂȘt ? la rĂ©ponse de Marc Malbrancke est nuancĂ©e : « Il ne le sera pas si tout le monde recharge son vĂ©hicule en mĂȘme temps. » Une maniĂšre de rappeler que le consommateur (et donc les entreprises) devront miser sur des solutions de recharge intelligentes et flexibles.

Marc Malbrancke :

« Les membres de Synergrid devront installer 50.000 kilomÚtres de lignes électriques supplémentaires. »

Chiffres-clés

> 9000 km de lignes de transport à haute tension

> 213.000 km de lignes de distribution

> 22 milliards EUR Ă  investir avant 2030 pour que le rĂ©seau puisse accompagner la dĂ©carbonation de l’économie

Et les bornes de recharge rapides ?

La Flandre a prĂ©sentĂ© son plan concernant les infrastructures de recharge en 2021. Des appels Ă  projets ont Ă©tĂ© lancĂ©s pour des concessions de chargeurs rapides, mais d’abord pour les voitures. Selon StĂ©phane Jacobs (manager de transition pour le programme Clean Power for Transport), ces projets seront rapidement Ă©tendus aux poids lourds. Fastned projette par exemple des stations accessibles aux poids lourds Ă  Gand et Ă  Peutie, avec des hauteurs de toit adaptĂ©es. Milence devrait aussi inaugurer une station de chargeurs Ă  haute puissance au port d’Anvers en juillet. L’objectif est d’aligner les rĂ©alisations de la Flandre par rapport au rĂšglement europĂ©en AFIR.

La Wallonie devra rapidement mettre en Ɠuvre un plan similaire. Une proposition du dĂ©putĂ© Julien Matagne (Les EngagĂ©s) consisterait Ă  dĂ©coupler les concessions autoroutiĂšre de la fourniture d’électricitĂ© pour ne pas attendre la fin des concessions actuelles pour laisser installer des bornes rapides sur les autoroutes wallonnes.

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BYD Trucks? Découvrez-les chez Hedin Automotive !

La marque BYD fait penser aux voitures Ă©lectriques, mais saviez-vous que le constructeur est Ă©galement spĂ©cialisĂ© dans les poids lourds Ă©lectriques ? Ceux-ci sont vendus en Belgique depuis mars par le groupe suĂ©dois Hedin Automotive. La gamme se compose de deux modĂšles conçus pour une utilisation urbaine et interrĂ©gionale. Ces vĂ©hicules sont structurellement dĂ©veloppĂ©s pour un usage Ă©lectrique et bĂ©nĂ©ficient de toute l’expertise de BYD, leader mondial dans ce domaine.

Avec une capacitĂ© de charge de 7,5 t, l'ETM6 est disponible en deux empattements de 3,36 m et 4,20 m pour une longueur totale de 5,94 m et 7,63 m respectivement, avec une capacitĂ© de charge de 3,64 t et 3,81 t. Il est propulsĂ© par un moteur de 150 kW et contient des batteries de 126 kWh qui garantissent une autonomie d'au moins 200 km et peuvent ĂȘtre entiĂšrement rechargĂ©es en un peu plus d'une heure (DC 115 kW). L'entraĂźnement Ă©lectrique le rend Ă  la fois silencieux et neutre en termes d'Ă©missions de CO 2 . L' ETM6 est idĂ©al pour la distribution quotidienne dans les centres-villes et les solutions durables pour le dernier kilomĂštre.

Vous recherchez plutÎt un camion durable pour la distribution régionale ?

Le BYD ETH8 est alors la solution. Ce camion de 19 tonnes est disponible avec un empattement de 4,50 m ou de 5,70 m et offre une charge utile ex clusive de 10,95 t et 10,75 t respectivement. L'ETH8 peut parcourir 250 km avec une seule charge. Ses batteries de 255 kWh entraßnent un moteur de 180 kW. Il ne faut que deux heures pour passer de 20 % à 100 % de charge à 120 kW CC.

Pionnier dans la fabrication de batteries depuis plus de 28 ans

« BYD s'est vraiment spécialisé dans les véhicules commerciaux, en proposant des solutions qui correspondent le plus possible à la demande. Avec l'avantage que ces camions n'ont pas une structure électrifiée comme beaucoup de ses concurrents, mais sont développés à 100 % pour la propulsion électrique », explique Baptiste Splingard, conseiller commercial de BYD Trucks. L'ETM6 et l'ETH8 sont alimentés par le propre systÚme de phosphate de fer de BYD.

Les batteries de haute qualité sont non seulement ultrasûres et durables, mais elles offrent également une grande autonomie et une longue durée de vie. Les e-trucks de BYD sont livrés en standard avec la garantie constructeur BYD, la meilleure du secteur.

Ces e-trucks sont disponibles chez Hedin Automotive à Sint-Pieters-Leeuw et Linkeroever. Les ateliers de ces sites ont été spécialement équipés et les équipes techniques formées pour travailler sur ces véhicules.

Contact

L’un de ces camions vous intĂ©resse ? Demandez plus d’informations en ligne ou prenez rendez-vous dans l’un de ces showrooms. Vous souhaitez tester l’ETM6 ou l’ETH8 ? Vous pouvez toujours vous adresser Ă  Hedin Automotive pour une dĂ©monstration.

BYD Trucks Hedin Automotive Antwerpen Linkeroever Katwilgweg, 4 2050 Antwerpen +32 3 870 85 85

BYD Trucks Hedin Automotive

Sint-Pieters-Leeuw Bergensesteenweg 707 1600 Sint-Pieters-Leeuw +32 2 334 11 11 www.hedinautomotive.be

www.hedinautomotive.be
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Le BYD ETM6 et le BYD ETH8.

Road2Electric

Les constructeurs en mode ‘conseil’

S’il y a plein de bonnes raisons pour acquĂ©rir ses premiers camions Ă©lectrique et si les gammes des constructeurs offrent une rĂ©ponse de plus en plus adaptĂ©e aux besoins des transporteurs, il n’en reste pas moins vrai qu’un camion Ă©lectrique ne s’achĂšte pas comme un simple camion diesel. Tous les constructeurs ont dĂ©veloppĂ© un vĂ©ritable service de consultance prĂ©alable Ă  l’achat.

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Dossier
Frans Hendrickx roule pour Duracell avec ce magnifique Volvo FH Electric.

Comme l’explique Pierre-Jean VergeSalamon, le nouveau directeur gĂ©nĂ©ral de Renault Trucks en Belgique, les constructeurs doivent faire Ă©voluer leur approche de la vente : avec le camion Ă©lectrique, le modĂšle transactionnel que l’on a toujours connu ne fonctionne pas. Il ne suffit plus de faire signer un bon de commande et de remettre les clĂ©s au chauffeur. Le constructeur doit maintenant avoir un rĂŽle de consultant.

Autonomie et TCO

Michiel Verdonck gĂšre la sociĂ©tĂ© VM Milktrans et a passĂ© commande pour six Mercedes-Benz eActros 600 qui vont servir Ă  la collecte de lait, sept jours sur sept. « L’autonomie de 600 kilomĂštres est Ă©videmment un facteur de choix trĂšs important, surtout parce que les premiers clients de la marque nous disent que l’autonomie qu’on annonce est vraiment atteinte, mais l’accompagnement des gens de Mercedes-Benz a aussi comptĂ© beaucoup. Ils sont venus chez nous pour faire tous les calculs sur base de nos tournĂ©es et ils nous ont montrĂ© des chiffres de consommation et d’autonomie. Ils nous ont aussi dĂ©montrĂ© que dans notre cas, mĂȘme sans beaucoup d’aides, le TCO peut ĂȘtre favorable, parce que nous produisons notre propre Ă©nergie verte. En Ă©tĂ©, avec

nos 1000 panneaux, nous pourrons recharger 5 camions sans problÚme. » Son premier eActros 600 lui sera livré dans le courant du quatriÚme trimestre 2024.

Qu’en pensent les transporteurs qui roulent dĂ©jĂ  avec un camion Ă©lectrique ? Nous avons posĂ© la question Ă  Rocco Cannizzaro, le directeur gĂ©nĂ©ral de Frans Hendrickx, qui fait rouler deux Volvo FH Electric, l’un pour une firme pharmaceutique et l’autre pour Duracell.

La qualitĂ© de l’accompagnement peut amener une flotte Ă  changer de marque de camions.

Plans de recharge

« Pour l’instant, nous avons absolument besoin d’un client qui joue le jeu pour que nous puissions faire rouler des camions Ă©lectriques mais le rĂŽle du constructeur est tout aussi essentiel », explique-t-il. « Nous avons d’abord travaillĂ© avec les clients. Nous avons besoin de contrats de longue durĂ©e pour justifier l’investissement mais dans notre cas, nous devons

Acheter un camion Ă©lectrique sans une rĂ©flexion profonde sur l’infrastructure de recharge n’a aucun sens.

aussi pouvoir compter sur une infrastructure de recharge Ă  destination. Un de nos FH Electric travaille en effet en navette 24 heures sur 24, avec deux chauffeurs. Il faut donc que les fenĂȘtres de livraison soient allongĂ©es pour permettre au camion de se recharger pendant une heure. »

Ces plans, c’est Volvo Trucks Belgium qui a aidĂ© Frans Hendrickx Ă  les calculer, sur base d’informations fournies par l’entreprise. « Nous sommes trĂšs heureux d’avoir pu compter sur une Ă©quipe compĂ©tente », se rĂ©jouit Rocco Cannizzaro. Il y a ainsi trois ou quatre spĂ©cialistes d’un aspect de l’électrification qui sont toujours Ă  disposition si le client a des questions, mĂȘme une fois le vĂ©hicule mis sur la route.

« Ce que j’ai apprĂ©ciĂ© aussi, c’est la transparence quant Ă  l’autonomie et Ă  la marge de sĂ©curitĂ© que nous devons respecter entre autonomie thĂ©orique et autonomie rĂ©elle. Ce sont des choses qui dĂ©pendent du poids des marchandises transportĂ©es, de la saison mais aussi du style de conduite du chauffeur. Avec un accompagnement comme celui-lĂ , l’obstacle de l’autonomie peut ĂȘtre supprimĂ©. » En matiĂšre de TCO, Rocco Cannizzaro estime que ses panneaux solaires lui permettront d’obtenir des chiffres positifs aprĂšs cinq ans.

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Un facteur de changement de marque

La qualitĂ© du conseil est mĂȘme de nature Ă  faire changer de marque. C’est ce qui est arrivĂ© Ă  Kristof Gouvaerts, le directeur gĂ©nĂ©ral de BD Logistics. Sa sociĂ©tĂ© est principalement active dans la distribution, avec une flotte de 60 poids lourds et de 20 utilitaires lĂ©gers qui opĂšrent Ă  partir de huit hubs en bordure des grandes villes.

« Cela fait deux ans que nous avons contactĂ© toutes les marques, explique-t-il. AprĂšs quelques temps, nous avons dĂ©cidĂ© de nous jeter Ă  l’eau avec Renault Trucks et pas avec notre fournisseur traditionnel. Ce choix Ă©tait entiĂšrement dĂ» Ă  la qualitĂ© des conseils que nous a donnĂ©s l’équipe de Renault Trucks Belgium.

Nous leur avons fourni toutes les données de nos tournées et ils ont réussi à configurer le véhicule en fonction de nos besoins, en évaluant différents packs de batteries par exemple. Ils ont aussi un spécialiste des bornes de recharge qui nous a emmené chez Coca-Cola à Wilrijk et cette visite nous a donné confiance. »

Le fait que le Renault D E-Tech puisse aussi ĂȘtre rechargĂ© en courant alternatif a aussi pesĂ© dans la balance, dans la mesure ou Kristof Gouvaerts n’était pas partant pour investir dans une cabine Ă  haute tension. Ses camions seront donc rechargĂ©s de nuit Ă  22 kW, comme chez Coca-Cola.

« J’ai aussi apprĂ©ciĂ© la transparence des solutions de financement et l’aide que Renault Trucks m’a apportĂ© pour obtenir les subsides, poursuit Gouvaerts. Nous avons donc commandĂ© trois porteurs que nous mettrons en service Ă  Gand, Ă  Bruxelles et Ă  Anvers mais le rĂŽle de l’importateur ne s’arrĂȘtera pas lĂ  : ils vont former nos chauffeurs et continuer Ă  suivre les vĂ©hicules une fois qu’ils auront Ă©tĂ© mis en service. Ils nous aideront par exemple Ă  valider les donnĂ©es de consommation en fonction du degrĂ© de chargement, c’est inclus dans le paquet. »

Un mois pour configurer le

véhicule

Comme avec toutes les nouvelles technologies, il s’agit donc de rassurer le client avant, pendant et aprĂšs l’acte d’achat. C’est exactement ce qui est arrivĂ© Ă  Kris De Leeneer, un fidĂšle client Scania qui a commandĂ© deux camions Ă©lectriques Ă  la marque suĂ©doise. « Nous avons d’abord nĂ©gociĂ© avec notre client, puis nous avons effectuĂ© nos calculs de TCO avant d’appeler Scania », explique-t-il. « Cela nous pris environ un mois pour Ă©tablir les itinĂ©raires et configurer le vĂ©hicule. »

Ces deux Scania BEV vont ĂȘtre utilisĂ© en distribution rĂ©gionale pour un seul client. Ils seront rechargĂ©s au siĂšge de l’entreprise Ă  Lokeren oĂč un superchargeur de 360 kW a Ă©tĂ© installĂ© en avril. Les deux camions, quant Ă  eux, arriveront en juin.

Le soutien de l’importateur Scania ne s’arrĂȘtera pas Ă  la livraison. « Dans le paquet de services, il y a deux ans de formation et de suivi des chauffeurs, explique Kris De Leeneer. AprĂšs, nous devrions ĂȘtre capables de nous dĂ©brouiller seuls pour tirer le meilleur parti du vĂ©hicule. Pour le reste, ce que j’attends de Scania c’est exactement la mĂȘme chose que pour un camion diesel : qu’ils soient lĂ  en cas de problĂšme. »

Et c’est lĂ  que Kris De Leeneer se pose le plus de questions : « Si un jour un camion Ă©lectrique est impliquĂ© dans un accident de la route et que la batterie est endommagĂ©e, combien de temps faudra-t-il attendre avant qu’il puisse reprendre la route ? » C’est une interrogation Ă  laquelle aucune marque ne peut rĂ©pondre.

Et elles sont nombreuses, ces questions auxquelles sont confrontĂ©s les pionniers de l’électrification en Belgique. Certaines ont trait Ă  l’infrastructure Ă©lectrique, surtout lorsqu’il faut installer une cabine Ă  haute tension (« Si je veux acheter plus de camions Ă©lectriques, combien de temps faudra-t-il Ă  Fluvius pour me fournir le courant nĂ©cessaire ? », se demande Kris De Leeneer) mais d’autres sont Ă  rĂ©gler au sein de l’entreprise elle-mĂȘme (voir encadrĂ©).

C’est le conseil reçu de Daimler Truck Belgium, autant que le concept technologique de l’eActros, qui a poussĂ© Michiel Verdonck Ă  acheter six eActros 600.

Plus de ‘retour à la maison’ ?

C’est une question souvent entendue auprĂšs des transporteurs : pour fidĂ©liser leurs chauffeurs, ils les laissent rentrer chez eux avec leur tracteur. Avec un tracteur Ă©lectrique qui doit repartir le dimanche Ă  22 heures, ce ne sera plus possible. Autant prĂ©parer le terrain longtemps Ă  l’avance !

Indispensables data

Il est donc Ă©videment que la qualitĂ© de l’accompagnement et du conseil qu’apporte(ro)nt les importateurs Ă  leurs clients seront dĂ©terminants (mais pas suffisants) pour faire passer un maximum de poids lourds Ă  la propulsion Ă©lectrique. Mais les transporteurs auraient tort de se reposer uniquement sur ce service de consultance de grand luxe.

D’une part, les constructeurs ne pourront pas investir de la mĂȘme maniĂšre dans tous les camions Ă©lectriques qu’ils vendent (il vaut donc mieux faire partie des pionniers) mais d’autre part le rĂŽle du transporteur dans la prĂ©paration de l’achat est crucial, comme le rappelle Rocco Cannizzaro : « Sans data fiables sur vos tournĂ©es, tout s’arrĂȘte ou plutĂŽt rien ne peut dĂ©marrer ! »

Dossier 43

Transport frigo

La route vers le 100 % électrique est encore longue

Le transport sous températures contrÎlées est un des secteurs du transport les plus gourmands en énergie.
Les solutions techniques existent pour le rendre ‘zĂ©ro Ă©missions’ (surtout pour les semi-remorques) mais elles sont toujours assez pĂ©nalisantes sur le plan de la charge utile et du prix.

Il y a deux raisons au moins qui soutiennent la contrĂŽlĂ©es : la nĂ©cessaire dĂ©carbonation du transport et les exigences des grandes villes, en matiĂšre d’émissions de CO 2 mais aussi de rĂ©duction du bruit.

Les groupes frigo électriques sont alimentés en énergie par un compresseur branché sur une prise de force et/ou directement par le réseau électrique lorsque le véhicule est à quai. Lorsque le camion est électrique, la solution la plus simple est de brancher le groupe frigo sur les batteries de traction, mais cela limite

l’autonomie du vĂ©hicule. Une batterie supplĂ©mentaire limite par contre la charge utile.

Avec sa gamme Advancer-e et avec la gamme KG de sa filiale Frigoblock, Thermo King propose trois sources d’alimentation diffĂ©rentes : via un alternateur et un filtre-variateur (technologie EnviroDrive de Frigoblock), auquel cas c’est le moteur du tracteur qui est sollicitĂ©, via la batterie de traction (technologie BE-Drive) ou via un essieu Ă  rĂ©cupĂ©ration d’énergie AxlePower.

Dossier
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Schmitz Cargobull a été le premier à homologuer une semi frigo 100 % autonome en énergie.

Le systĂšme de rĂ©cupĂ©ration d’énergie AxlePower

alimente une batterie qui alimente le groupe frigo.

Essieu électrique

Ce dernier a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© en partenariat avec BPW. Il est reliĂ© au groupe frigo via une batterie de 19 ou 38 kWh et un convertisseur. Le systĂšme fonctionne avec un groupe frigo Ă©lectrique ou hybride selon trois modes diffĂ©rents : RĂ©cupĂ©ration (la batterie se recharge en descente et au freinage), Passif (lorsque la batterie est suffisamment chargĂ©e pour maintenir les marchandises Ă  la tempĂ©rature souhaitĂ©e) et Actif (oĂč le moteur du tracteur est sollicitĂ© quand la batterie n’est pas assez chargĂ©e). On peut configurer le systĂšme en fonction de la topographie ou des masses transportĂ©es.

« Nous visons principalement les zones Ă  basses Ă©missions mais la solution peut aussi ĂȘtre efficace sur les longues distances », explique Calum O’Grady (Trailer Product Leader chez Thermo King). « Les tests nous montrent que le pack de batterie standard de 19 kWh suffit pour faire fonctionner le groupe frigo dans la plupart des cas sans devoir le recharger sur le rĂ©seau. »

Carrier Transicold travaille aussi sur le sujet du transport frigo 100 % Ă©lectrique. Son groupe frigo Vector HE19 MT est combinable avec un essieu Ă  rĂ©cupĂ©ration d’énergie qui a Ă©tĂ© spĂ©cialement conçu par Valx et pourvu d’un gĂ©nĂ©rateur de 9 kW. Avec la batterie de stockage de 19 kWh installĂ©e sous le chĂąssis, ces deux Ă©lĂ©ments forment le systĂšme Vector eCool.

Mais qu’en est-il du TCO d’un tel ensemble ? Il ne faut pas se voiler la face : une semi-remorque Ă©quipĂ©e d’un tel systĂšme de rĂ©cupĂ©ration d’énergie coĂ»te environ 50.000 euros de plus qu’une semi frigo normale. Il faut aussi tenir compte d’une perte thĂ©orique d’environ une tonne

La semi-remorque frigo 100 % Ă©lectrique existe
 mais elle est chĂšre.

de charge utile. Mais si l’on tient compte de l’économie qui sera faite sur le diesel (en moyenne 2,5 litres par heure de fonctionnement du groupe frigo), il est tout de mĂȘme possible d’obtenir un TCO positif aprĂšs, selon les sources, de sept Ă  dix ans. Beaucoup de recherches


A l’heure actuelle, seul Schmitz Cargobull propose dans sa gamme une semi-remorque frigo 100 % autonome en Ă©nergie : la SKOe Cool, qui fait appel Ă  un groupe Schmitz SCU, Ă  un essieu Ă  rĂ©cupĂ©ration d’énergie Rotos (lui aussi fabriquĂ© par Schmitz Cargobull) et Ă  un pack de batteries placĂ© entre les bĂ©quilles, ce qui permet encore d’installer un caisson pour 36 palettes.

Krone a suivi avec la eCool Liner qui utilise un groupe frigo Celsineo 100 % Ă©lectrique, un essieu qui dĂ©livre jusqu’à 560 kW de puissance (360 kW continus) et un pack de batteries qui permet de maintenir une cargaison de surgelĂ©s Ă  bonne tempĂ©rature pendant 36 heures. L’énergie excĂ©dentaire peut ĂȘtre utilisĂ©e par l’essieu Ă©lectrique pour assister le moteur du vĂ©hicule tracteur. Avec son partenaire de dĂ©veloppement Trailer Dynamics, Krone applique le mĂȘme principe Ă  une semi-remorque eMega Liner pour marchandises sĂšches.

Lamberet a dĂ©veloppĂ© un prototype utilisant le systĂšme Vector eCool de carrier Transicold et une pile Ă  combustible Bosch qui alimente le groupe frigo. Mais au-delĂ  des prix de l’innovation gagnĂ©s dans les grands salons, cette combinaison de

Les

panneaux solaires en manque de ‘jus’

Il y deux ou trois ans, les panneaux solaires Ă©taient de tous les prototypes. Leur efficacitĂ© les limite cependant Ă  fournir l’électricitĂ© pour alimenter au mieux le hayon Ă©lĂ©vateur et l’éclairage intĂ©rieur. Ils ont en outre l’inconvĂ©nient de prĂ©senter une surface noire absorbant les rayons du soleil sur une surface qui doit ĂȘtre blanche pour justement ne pas les absorber.

Thermo King devient actionnaire minoritaire de Trailer Dynamics

Thermo King a pris une participation minoritaire au capital de Trailer Dynamics, une sociĂ©tĂ© allemande qui dĂ©veloppe une chaĂźne cinĂ©matique Ă©lectrifiĂ©e pour le matĂ©riel tractĂ©. Krone reste l’actionnaire principal de Trailer Dynamics. Ce dernier a dĂ©veloppĂ© le concept eTrailer qui utilise un essieu Ă  rĂ©cupĂ©ration d’énergie pour fournir une propulsion d’appoint au vĂ©hicule moteur. Avec un tracteur Ă  moteur thermique, cela rĂ©duit la consommation de carburant mais avec un tracteur Ă©lectrique cela prolonge l’autonomie. Le systĂšme peut aussi alimenter des groupes frigorifiques Ă©lectrifiĂ©s ou traditionnels. C’est lĂ  que Thermo King entre en jeu en apportant Ă  Trailer Dynamics son expertise industrielle en matiĂšre d’électrification et de solutions de rĂ©frigĂ©ration pour le transport. D’un autre cĂŽtĂ©, Thermo King pourra commercialiser des solutions d’électrification complĂštes Ă  ses clients.

technologies reste trĂšs complexe et trĂšs coĂ»teuse Ă  mettre en place, d’autant plus que l’écosystĂšme autour de l’hydrogĂšne se met en place plus lentement que prĂ©vu. Chereau, qui avait de grandes ambitions en 2020 pour un concept similaire, ne l’exposait plus au salon Solutrans 2023 mais en poursuit discrĂštement le dĂ©veloppement.

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Continental Eco Gen 5

Cap sur l’autonomie

Continental casse les codes avec sa toute nouvelle gĂ©nĂ©ration de pneumatiques poids lourds : il passe de la gĂ©nĂ©ration 3+ Ă  la gĂ©nĂ©ration 5 d’un coup mais surtout il fusionne deux gammes en une seule, anticipant ainsi l’évolution du marchĂ© du pneumatique qui a longtemps Ă©tĂ© tiraillĂ© entre autonomie et longue durĂ©e de vie.

Claude Yvens

Tout concourt Ă  ce que les exigences en matiĂšre de rĂ©sistance au roulement augmentent plus vite que les exigences sur le kilomĂ©trage. Actuellement c’est un peu contre-intuitif pour de nombreux gestionnaires de flotte mais ils n’auront guĂšre le choix : les constructeurs de poids lourds doivent atteindre des objectifs CO 2 ambitieux, leurs clients (d’abord les gros, via les rĂ©glementations ESG) vont leur imposer des mesures et des rĂ©ductions d’émissions de CO 2 , leurs concurrents mettront leurs propres efforts de plus en plus en avant et eux-mĂȘmes paieront bientĂŽt leurs taxes kilomĂ©triques en fonction des Ă©missions de CO 2 de leurs camions.

Le Conti Eco Gen 5 remplace Ă  la fois

Deux gammes en une

En d’autres termes, le bĂ©nĂ©fice financier d’un pneu qui ‘tient’ longtemps pĂšsera de moins en moins lourd par rapport Ă  un pneu qui

permet d’économiser du carburant. Sans oublier que pour un camion Ă©lectrique l’autonomie est cruciale.

Continental a tenu compte de toutes ses Ă©volutions en dĂ©veloppant la gĂ©nĂ©ration Eco Gen 5, qui remplace la gamme EcoRegional et la gamme Ecoplus et couvre donc les besoins du transport rĂ©gional et de la plupart des applications de transport long-courrier. Le rĂ©sultat (selon Continental) est un pneu dont le rĂ©sistance au roulement diminue de 12 % tout en pouvant parcourir 10 % de kilomĂštres en plus par rapport Ă  la gĂ©nĂ©ration EcoRegional 3+. L’Eco Gen 3 est aussi conçu dĂšs le dĂ©part pour les vĂ©hicules Ă  propulsion alternative.

Pendant trois ans de développement, le travail des ingénieurs a porté sur la carcasse, les mélanges de caoutchouc et les profils de la bande de roulement. Sur l'essieu directeur, la base de caoutchouc est par exemple plus épaisse avec un composé qui réduit la résistance au roulement, tandis que la bande de roulement est faite dans un composé qui augmente le kilométrage. Sur l'essieu moteur, les améliorations portent aussi sur l'épaulement de maniÚre à obtenir une usure plus réguliÚre.

Signalons encore que les capteurs de pression internes (pour les programmes de suivi ContiConnect) sont en option, contrairement Ă  ce que Continental pratique sur ses pneus pour bus et cars.

Le Conti Eco Gen 5 en détail

> Disponible immĂ©diatement en 315/70 R22,5, 315/80 R22,5, 385/55 R22,5 et 385/65 R22,5 pour l’essieu directeur et en 315/70 R22,5 et 315/80 R22,5 pour l’essieu moteur

> Les version pour le matériel tracté arriveront en 2026

> EntiĂšrement rechapables Ă  froid (ContiTread) et Ă  chaud (ContiRe)

Tools
l’EcoRegional et et l’Ecoplus.
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Continental anticipe la demande du marchĂ© pour des pneus permettant une Ă©conomie de carburant encore plus grande (ou une autonomie plus Ă©levĂ©e, c’est selon).

à partir du 9 août

Viaduc de Vilvorde en direction de Zaventem

Pourquoi une interdiction de circulation des poids lourds +3,5 t?

À partir du 9 aoĂ»t, des travaux de soudure trĂšs prĂ©cises et sensibles commenceront sur le viaduc de Vilvorde. Ces travaux ne peuvent ĂȘtre effectuĂ©s que lorsque le viaduc ne bouge pas. Une voiture particuliĂšre passant sur le viaduc ne provoque pratiquement aucun mouvement. Cependant, le traïŹc pesant de plus de 3,5 tonnes fait vibrer et ïŹ‚Ă©chir le viaduc.

3 5 t

DE : vendredi 23h

À : lundi 4h

Uniquement pendant le week-end

AïŹn de permettre l’exĂ©cution prĂ©cise des travaux de soudure, aucun traïŹc de plus de 3,5 tonnes n’est autorisĂ© sur le viaduc en direction de Zaventem. Comme cette interdiction de circuler causerait beaucoup de perturbations pendant la semaine, les travaux sont rĂ©alisĂ©s pendant le week-end. L’interdiction de circulation des poids lourds est en vigueur du vendredi soir Ă  23h au lundi matin Ă  4h. Elle concerne uniquement le ring intĂ©rieur, en direction de Zaventem.

Prenez en compte les ouvriers sous le viaduc

Vous conduisez un vĂ©hicule de plus de 3,5 tonnes? Respectez alors l’interdiction de circulation sur le ring intĂ©rieur du viaduc de Vilvorde pendant le week-end. Ainsi, les ouvriers sous le viaduc peuvent travailler en toute sĂ©curitĂ©, correctement et minutieusement. Merci d’en tenir compte!

Plus d’informations sur viaductvilvoorde.be

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