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bonus pour le meilleur s uisse

37e rolex trophy

Joel Girrbach a participé à son premier Rolex Trophy à Genève. Grâce aussi à ce « bonus », il peut clairement espérer une place sur le Challenge Tour l’année prochaine. L’Africain du Sud Dylan Frittelli a remporté la victoire, un chèque de 30 000 euros et une montre Rolex.

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Stefan Waldvogel

Pour le Thurgovien Joel Girrbach, 23 ans, c’était le dixième tournoi sur le Challenge Tour. Pourtant, le Rolex Trophy au Golf Club de Genève constituait un événement particulier pour lui: « Seuls les quarante meilleurs du Challenge Tour y participent ainsi que deux wild cards. Les organisateurs s’occupent de tout pour les joueurs, ce qui en fait, avec le tableau restreint, une sorte de Major sur le Challenge Tour », expliquait Joel Girrbach, qui, en qualité de meilleur Suisse sur le Tour, a reçu cette année une invitation pour cet événement traditionnel. Au début de la saison, le jeune professionnel ne disposait pas encore du droit de jeu au deuxième niveau européen. Grâce à diverses wild cards et surtout aux bons résultats, le jeune homme, originaire de Suisse orientale campe après le Rolex Trophy au 53e rang du classement annuel. Ses gains d’un peu moins de 20 000 euros lui permettent de planifier sa participation sur le Challenge Tour l’année prochaine. « Je dirais que j’ai tiré le maximum de ces invitations. Je suis donc parfaitement satisfait de l’évolution de la saison en cours », résumait-il avant l’Omega European Masters de Crans Montana.

beaUcoU p de modiFications

En été, il s’est accordé une pause de quatre semaines et a surtout modifié complètement son putting. « Du putter jusqu’au stance, tout est nouveau », expliquait Joel Girrbach. Il s’était rendu compte qu’il perdait trop de coups au putting et voulait y remédier avant de plonger dans le doute. « Bien sûr, de telles modifications pendant la saison sont délicates, mais attendre n’apporte rien », ajoutait-il à ce propos. Son jeu modifié a déjà porté ses fruits au Rolex Trophy. Le résultat total de cinq coups sous le par lui a valu le 27e rang: « Etant donné les changements que j’ai faits, c’était certainement un bon départ qui me met en confiance pour le reste de la saison. »

Un eagle vers la fin pour ramasser la mise à Genève: le Sud-Africain Dylan Fritelli.

Son objectif est de se qualifier sur le Challenge Tour pour la série finale des soixante meilleurs, dont les quarante-cinq premiers pourront participer au tournoi final à Oman. Son objectif, comme il l’a fait remarquer, était évidemment Oman. Fin septembre et début octobre, il aura à nouveau l’occasion de pouvoir gagner de l’argent dans différents tournois au Kazakhstan et en Italie. Le tournoi au Kazakhstan est particulièrement bien doté avec 450 000 euros de prize money, donc plus que lors de la grande finale. Pour pouvoir participer au dernier tournoi de la saison, il manque actuellement encore un peu plus de 4000 euros au meilleur Suisse. La clef du succès de la deuxième année comme pro a été le départ fabuleux sur le Challenge Tour en Égypte en avril. « Le 2e rang au deuxième tournoi m’a évidemment donné des ailes. J’étais d’autant plus déçu qu’en juillet je ne me suis pas qualifié pour trois finales », résume le joueur de Thurgovie. Il avait commencé en janvier sur le Tour européen de troisième niveau, l’EPD Tour. « Vu sous cet angle, il est normal que je ne sois pas parvenu à passer tous les cuts au niveau supérieur, même si, à chaque fois, c’est l’objectif minimal », admettait-il.

Format particU lier à Genève

Au Rolex Trophy, avec le tableau restreint de 42 professionnels, il n’y a pas de cut. Le format de ce ProAm est également particulier: le premier jour, les professionnels vont sur le parcours avec trois juniors de la région. Les résultats des ProAms « normaux » avant ce tournoi n’entrent pas en ligne de compte. Lors du Rolex Trophy, les professionnels doivent se soucier de leur propre score, mais également de celui de leurs trois amateurs. Selon Joel Girrbach, au début, cela demande une certaine accoutumance mais permet aussi de faire des rencontres intéressantes. A Genève, le Suisse a joué avec des cadres de Rolex venus des États-Unis et un représentant du PGA Tour, entre autres.

Une Fête et U n parcoU rs par Fait

D’habitude, les jeunes pros mangent modestement et souvent seuls pendant les tournois. A Genève, en revanche, les organisateurs gâtent joueurs et sponsors chaque soir avec un buffet énorme à thèmes et une belle fête. S’y ajoute un parcours parfaitement préparé, ceci malgré le fait que les front nine aient été complétement transformés. « On ne ressentait aucune différence entre les anciens et les nouveaux greens, ce qui est exceptionnel », s’étonnait Joel Girrbach. Les neuf premiers trous ont été transformés du départ au green, et même les bunkers ont été partiellement replacés. Cependant, le layout du parcours n’a pratiquement pas changé. En automne suivra la transformation des deuxièmes neuf trous.

Ce qui demeure au Golf Club de Genève sont les scores bas: il y a une année, l’Espagnol Nacho Elvira a gagné avec -24, et cette fois-ci, c’est l’Africain du Sud, Dylan Frittelli, qui a remporté le titre avec 20 coups sous le par après quatre tours. Ceci bien qu’il ait commencé le premier et le dernier tour avec un bogey sur le court premier trou. Dylan Frittelli avait dit à son caddie qu’il ne voulait regarder le leaderboard qu’à partir du trou no 16. Là, il a frappé son drive directement sur le green, éloigné de 315 mètres. Grâce à cet eagle il a finalement dépassé l’Espagnol Pep Anglès qui se trouvait en tête du classement. Le jeune Catalan a inscrit deux bogeys sur le 17 et le 18, rétrogradant avec un retard de deux coups au 2e rang, ex-aequo avec le Néo-Zélandais Ryan Fox. D’ailleurs, ce dernier a joué seulement six fois sur le Challenge Tour et se trouve déjà au 2e rang du classement annuel. Comme chacun sait, les quinze meilleurs joueurs montent sur l’European Tour à la fin de l’année. Les professionnels du Challenge Tour prennent donc volontiers le départ au Trophy de Genève, mais de préférence une seule fois avant de monter. Pour les Suisses, le top 15 est actuellement encore quasiment hors d’atteinte. « J’espère être à nouveau de la partie l’année prochaine quand le parcours sera certainement encore plus magnifique », se réjouissait alors Joel Girrbach à propos de la 38e édition de cet événement particulier de Genève.

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