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paradis

La Provence évoque mille images et sensations: le parfum de la lavande, le chant des cigales, les reflets bleus infinis à l’horizon, la lumière particulièrement chaude du Sud. La Provence nous attire et nous charme pour mieux nous envoûter.

par Sven Beckmann

tre ici chez soi, c’est le désir de tous ceux qui ont découvert un jour la Provence. Les couleurs rayonnantes et la lumière scintillante du Sud attirent irrémédiablement, et épanouissent les esprits stréssés des capitales. La Provence incarne ce paradis tant imaginé, où le soleil brille sans interruption (jusqu’à 3000 heures de soleil pas an); un pays aux montagnes blanches et à la mer bleu azur jalonnée d’amandiers et d’oliviers; un pays qui embaume par ses parfums de lavande, de romarin et ses effluves de rose; où les allées de platanes se déroulent à perte de vue; le pays où le déjeuner dure à n’en plus finir avec ses soupçons d’ail et d’huile d’olive et où les après-midi nonchalantes sont simplement accompagnées par le tintement des glaçons dans un verre de pastis ou le choc des boules des tireurs jouant à la pétanque.

Être ici chez soi. C’est plus compliqué qu’on ne le pense. Mais ceux qui s’y sont installés, ont changé leur façon de vivre – ils ont acheté une vieille cabane qu’ils ont péniblement retapée, garé une petite Citroën vieillotte devant sur le petit chemin de gravier et vont se balader sur le marché habillés d’une chemise délavée, de shorts et sans montre. Là, ils s’entretiennent des heures avec Gustave et Annabelle sur la recette du meilleur pâté de foie de canard, le vrai miel de lavande et l’arrivage des très parfumés melons de Cavaillon; ils goûtent ici et là un peu de fromage de chèvre, une cuillère de tapenade ou des olives marinées. Il est tout simplement impossible de vivre en France et de rester insensible à cet enthousiasme national pour la bonne chère. Encore plus ici, en Provence, où il y a tous les jours un marché dans le coin.

«Une Année en PRovenCe»

Tout ce qui est synonyme avec paradis fait couler beaucoup d’encre. Il faut cependant faire attention à ne pas trop jubiler en public. Sinon, il vous arrivera la même chose qu’au Britannique Peter Mayle. Après 15 années passées dans la publicité, il laissa tout tomber d’un jour à l’autre et abandonna Londres et sa grisaille pour le Luberon, son pays de

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