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Le mouvement perpétuel...

vainqueur (59 ans et 10 mois) d’un tournoi majeur, il allait devenir le joueur ayant le plus grand écart de temps entre sa première et sa dernière victoire majeure (34 ans) et il allait rejoindre Harry Vardon au nombre de titres du British Open (6). Pour cela, il lui suffisait, depuis le fairway du 18 – qu’il avait atteint avec son fidèle club hybride – de réaliser un coup de fer finalement assez facile et de faire deux putts pour un par conventionnel. Une formalité pour ce golfeur qui avait produit toute la semaine des coups infiniment plus difficiles, avec une aisance qui déroutait les observateurs, tout en affichant un sourire qui traduisait une imperméabilité au stress. Mais Tom Watson était soudain rattrapé par l’immensité de son exploit. La prise de conscience de son parcours de David face aux Goliaths du circuit lui donnait une poussée d’adrénaline, qui envoyait son fer 8 au-delà du green. Et sur le putt de moins de 2 mètres qui aurait dû consacrer son triomphe, il retrouvait ses vieux démons. Le play-off face à Cink était un calvaire. Watson avait soudain l’air bien vieux dans ce bras de fer. Heureusement, si c’est le nom du grand Stuart qui est gravé sur l’aiguière d’argent en face du millésime 2009, l’histoire retiendra la performance de Tom, géant d’un autre calibre.

En regardant le British Open sur Canal+, je suis tombé sur une jolie métaphore du journaliste Christian Ledan à propos de Tom Watson et de son incroyable performance à Turnberry: «Watson a quelque chose d’une montre suisse. Il a un mouvement perpétuel!» C’était une manière joliment imagée de décrire le swing de l’Américain, vainqueur de 8 majeurs, mais surtout de 5 British Open. Il est vrai que pendant les quatre tours du plus ancien tournoi du Grand Chelem, l’aîné des participants – 60 ans en septembre – a démontré une solidité, une constance et une maîtrise des trajectoires largement au-dessus de la moyenne. Il a d’ailleurs bouclé les trois premiers tours en tête de la compétition, alors que ses adversaires peinaient à dominer le parcours écossais, balayé par un vent soutenu.

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Au fil des trous du dernier tour, on se prenait à rêver d’une victoire du Senior, dont on rappelle qu’il s’était imposé sur ce même parcours, dans ce même tournoi, en… 1977!

Tom Watson était en passe de battre deux records prestigieux et d’en égaler un troisième: il allait être le plus vieux

L’an dernier, lors de ce même British Open, Greg Norman, 53 ans, avait transcendé le public en se battant valeureusement contre Padraig Harrington. Mais il n’avait pas remonté le fairway du 18 en position de gagner le titre. Tom Watson l’a fait. Il a prouvé qu’un homme d’expérience pouvait se jouer des pièges d’un Open et annihiler la puissance de ses adversaires. Il a battu Tiger Woods. Il a rassuré les Seniors sur les belles années de golf qu’ils leur restent à vivre. Il nous a donné à tous, des émotions incroyables et surtout une leçon d’humilité, puisqu’il fut le seul à véritablement respecter le parcours et à ne pas tenter de le mettre à genoux par des coups improbables. Mais pour que la réalité ne dépasse pas la fiction, il a perdu. Il a aussi avoué que cette défaite lui avait tordu les tripes, au contraire d’un Sergio Garcia, qui prétend systématiquement que ses secondes places sont positives! Enfin, Tom nous a fait une promesse: celle de venir disputer The Open en 2010 à St. Andrews! Pour tous ces cadeaux, ces bonheurs et ces raisons d’espérer, merci Monsieur Watson. ■ ■ Jacques Houriet

Di s tance s épou s touflante s , contrôle ab s olu. Il combine les matériaux composites les plus avancés et une tête de club au design traditionnel pour offrir toute la précision d’une trajectoire contrôlée. Le meilleur des deux mondes dans un seul et même driver.

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