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Tendance dans les bois et les hybrides
Du bois au métal: cette évolution déterminante sur le front du matériel a notamment conduit à de grands changements pour les drivers, alors que les bois de parcours profitaient peu de ces avantages, en raison d’un potentiel d’amélioration moins important. Les clubs hybrides sont aujourd’hui bien connus. Avec des semi-roughs qui se multiplient et s’élargissent, ainsi que les efforts marketing des fabricants, l’emploi de ces clubs tolérants s’est généralisé.
En fait, il n’y a rien de véritablement neuf sous le soleil; c’est du moins ce qu’on peut interpréter en lisant le dernier reportage avec Alain Pfister (Golf Suisse 2/09), qui se penchait sur le thème du développement des fers. Il y a longtemps que la physique du golf ne comporte plus de secrets. Ce qui a soutenu le développement ou du moins l’a rendu possible, ce sont les nouveaux matériaux et techniques de traitement, qui n’ont pas été spécifiquement développés pour le golf, mais qui ont été adaptés par les fabricants à leur propre usage. On peut constater qu’il n’y a pas que les limites fixées par les autorités des Règles qui freinent le développement des clubs, mais également la physique; il suffit pour s’en convaincre de comparer un bois de parcours et un driver. Alors que le driver a connu un développement spectaculaire et révolutionnaire par le volume de sa tête, le bois de parcours n’a profité en définitive que de petits progrès. La raison est simplement que plus la tête du club est grande, plus il est difficile de faire décoller la balle depuis le fairway!
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Un bois en bois
Lors d’un cours de clubfitting aux Etats-Unis en 1996, Alain Pfister avait fabriqué de ses propres mains un bois en Persimmon. Après les spécifications d’un apprentissage, la forme avait été taillée à la main. La tête de club disposait du Bulge (arrondi, sidespin) et du Roll (backspin), alors qu’un insert en plastique se trouvait sur la face, intégrée à la main dans la tête en bois. Même les stries étaient réalisées manuellement. On trouvait une plaque en acier dans la semelle pour protéger le club, qui amenait aussi du poids dans le bas du club pour faire descendre le centre de gravité, ainsi qu’une visse en arrière de la surface de frappe. Grâce à un trou pratiqué dans la tête, depuis la semelle, on pouvait ajouter du plomb dans le club et modifier ainsi le swingweight et l’équilibre. Comme on le voit, les connaissances des «bois en bois» permettaient déjà de modifier les caractéristiques du club. La plus grande différence par rapport à aujourd’hui résidait donc dans les matériaux utilisés et la technique de fabrication. Les changements apportés depuis ont permis de passer d’une fabrication artisanale à une production véritablement industrielle. Aujourd’hui, à l’ère de la robotique, s’imaginer que les clubs puissent encore être produits, conçus et développés à la main, est complètement absurde.

Le poids du bois dur détermine la taille de la tête de club. A la fin de la période «bois», le morceau de Persimmon taillé dans la masse était équipé d’un insert en plastique dans la zone d’impact. Aujourd’hui, les têtes des drivers sont réalisées en titane et peuvent donc être beaucoup plus volumineuses qu’à l’époque ( photo de gauche) et donc beaucoup plus tolérantes. La technologie la plus moderne permet de créer des clubs à partir d’éléments équilibrés et très légers, autour d’une coque vide (ci-dessous).


La révolution métallique
La taille d’une tête en Persimmon – un bois dur et lourd –est donc limitée par le poids de la matière. Jusqu’à aujourd’hui, le poids de la tête de club est resté constant entre 197 et 205 grammes. Les clubs trop lourds sont injouables et c’est pourquoi une tête en Persimmon est toujours restée aux environs de 150 cm3. Ce qui implique un très petit sweetspot et les longues frappes ne sont possibles qu’avec un contact extrêmement précis. Ce qui était comparable à un blasphème pour les puristes était que le bois puisse disparaître avec l’arrivée du métal. Au contraire d’une tête en Persimmon, réalisée en un bloc, une tête en métal est creuse. C’est d’ailleurs la seule raison qui permet d’utiliser le métal pour faire des bois. Au départ, par exemple avec la Big Bertha – qui d’ailleurs ne paraît plus si grosse aujourd’hui – on utilisait un acier léger. Puis est venu le titane, qui est non seulement plus léger, mais également plus équilibré, donc plus approprié. Les progrès réalisés dans la métallurgie et la technologie de la fabrication, qui a donc permis la production en masse, a permis de faire grossir la tête de plus en plus, sans augmenter le poids. Ces développements ont d’ailleurs impliqué l’établissement de limites réglementaires – aujourd’hui, le volume maximal d’une tête de club est fixé à 460 cm3, avec une tolérance de 10 cm3. Ce qui signifie tion qui ouvre notamment de nouveaux horizons aux gauchers! Ainsi, la tête de club peut notamment être positionnée de manière ouverte, square ou fermée.

Alain Pfister, pro à Interlaken, «clubmaker» et «clubfitter», a appris le métier dans des célèbres écoles de clubfitting en Angleterre et aux EtatsUnis; depuis, il participe régulièrement à des cours de formation continue. Avec sa société Par Golf SA, qu’il dirige avec sa femme Karin à Unterseen, à côté du parcours d’Interlaken, il dispose d’un golfshop et d’un atelier. Outre de nombreux pros et amateurs d’élite, les joueurs de club peuvent profiter des connaissances et de l’expérience de celui qui est souvent considéré comme le meilleur clubfitter de Suisse.

Le driver est le club le plus long et le plus léger du sac, alors que les autres clubs sont de plus en plus courts et de plus en plus lourds. Ce principe fondamental impliquant que le swing produise la même force centrifuge pour tous les bois. Si ce n’est pas le cas, le golfeur risque d’être confronté à des problèmes de rythme.
Les indications des fabricants sont souvent trompeuses en ce qui concerne la dureté du shaft. Plus que le poids du shaft et la flexion (regular, stif, etc), il est plus utile de connaître la fréquence. Lors d’un fitting, la dureté du shaft est d’ailleurs définie par la mesure de la fréquence (la fréquence à laquelle vibre un shaft fixé par son grip).
Les bois sont proposés avec différents lofts; alors qu’elle variait à l’époque d’un inch, la longueur des shafts actuels ne varie plus d’un club à l’autre que d’un demi inch. Ce qui signifie qu’il est possible d’adapter la longueur de différents modèles. Au lieu de se fixer sur une définition classique bois 3, 5 ou 7, il est utile, pendant le test, de définir la longueur effective des clubs, pour bien les classer. Pour un driver déjà acheté, on peut réaliser un fitting de contrôle, en définissant par exemple l’équilibre, la dureté du shaft ou le poids. Le clubfitter est ainsi à même de corriger un achat erroné. Et si le son de son arme fatale ne plaît pas au joueur – le bruit peut véritablement perturber le swing – le clubfitter peut modifier cette source de perturbation: en introduisant, chauffant et répartissant deux grammes de «Head Tacking Adhesive» dans la tête de club, le bruit désagréable va disparaître.
Hybrides
que les têtes de drivers actuelles sont trois fois plus grosses que celles fabriquées à l’époque en Persimmon et deux fois plus grosses que celles produites en acier à la fin des années 80.
Des têtes de club plus grandes produisent un plus grand moment d’inertie (moment of Inertia), ce qui signifie que le club pardonne plus sur les coups décentrés, produisant également moins d’effets latéraux; les balles volent donc non seulement plus loin, mais également plus droit, ce qui est la principale caractéristique recherchée par les golfeurs. En outre, les shafts plus longs montés sur les drivers actuels ont permis de gagner de la longueur. A l’époque, la norme était de 43 inches, alors qu’aujourd’hui, elle serait plutôt de 46 inches. En tant qu’enseignant de golf, Alain Pfister déconseille au joueur de club d’utiliser un shaft trop long. Il n’y a que les bons joueurs qui sont capables de maîtriser un shaft de 46 inches. En règle générale, ces joueurs sont même plus longs avec un shaft plus court. Les golfeurs moyens seront moins sûrs avec de longs shafts; ils perdront leur tempo et augmenteront la dispersion.
Trouver le club approprié
L’offre sur le marché est grande et il y a de bonnes chances de trouver le modèle qui convient. Il y a des centres de fitting ou des «Demo-Days» qui permettent de tester différents drivers. Afin qu’un tel test ne dégénère pas en loterie, Alain Pfister suggère de frapper au moins dix à quinze coups avec chaque modèle essayé.
En ce qui concerne le fitting, les nouveaux système de fitting avec pas de visse sont un grand avantage. Ils permettent d’essayer un club avec différents shafts et têtes, solu-
Les bien nommés hybrides – une combinaison de fer et de bois – sont plus faciles à frapper que les bois ou les longs fers, non seulement parce qu’ils sont plus courts qu’un bois, mais aussi parce que leur tête de club (avec du bulge et du roll) a plus de poids dans la semelle que celle d’un fer. Avec un shaft plus court, on diminue la dispersion, alors que le centre de gravité plus bas permet de plus grands angles de décollage, ce qui confirme bien la définition du club, qui est destiné à être efficace dans le semirough. Cela dit, un club hybride ne doit pas remplacer un bois. On voit souvent des joueurs avec trois, voire quatre hybrides dans le sac. Ces derniers ont des caractéristiques trop proches les unes des autres, car ils ont tous la même longueur. Pour les longs coups, le joueur ne remarque pas toujours où se trouve le bon intervalle dans sa série. Pour éviter d’avoir des difficultés avec le rythme de frappe, les clubs hybrides doivent avoir un poids qui correspond à celui de la série. Les hybrides sont sur le marché depuis longtemps, mais ils ne se sont imposés que récemment. Depuis que l’on trouve régulièrement du semi-rough sur les parcours, les clubs hybrides se sont fait connaître et ont été aussi largement soutenus par le marketing des fabricants. Mais il n’y a pas que ces clubs à faire partie de la catégorie des «troubleshooters» (on les appelle aussi souvent des «Rescue»): on oublie un peu vite les bois 5, 7, 9 et 11. Mais ces derniers ne sont pas forcément attractifs pour les joueurs. Un simple test le montre aisément: plus grosse est la tête et plus il est difficile de propulser la balle en l’air depuis le fairway. Un bois 5 avec une petite tête sera donc le meilleur choix.
■ Martin Schnöller
Auf zum Abschlag.



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