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Les pièges du green
Pour le troisième volet de cette nouvelle rubrique sur les grands soucis techniques des joueurs amateurs, Dimitri Bieri se penche sur les fautes récurrentes commises sur et autour du green.
Les coups principaux joués à proximité du green sont des chips, qui précèdent les putts pour boucler le score. Une précision que beaucoup trouveront inutile, mais qui permet quand même de différencier le chip du pitch. Le chip est une approche au bord du green, sans mouvement de poignet, dont le geste équivaut à peu de chose près à celui du putting. Il s’agit donc d’une approche dite «roulée», bien différente du pitch, qui est une approche «lobée». Il est bon aussi de rappeler les fondamentaux du chip: l’angle d’attaque de la balle doit être plus vertical que lors d’un coup normal, afin d’être moins dépendant d’un bon lie. Pour y parvenir, et nous y reviendrons plus loin, il faut que le poids du corps se trouve sur la jambe avant (gau- che pour un droitier), que les mains se situent légèrement en avant de la balle et qu’elles le restent dans la zone d’impact.
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Les clés du chipping
Pour le golfeur, il y a deux cauchemars principaux au chipping: les tops et un mauvais jugement de la distance. Les tops représentent la crise de chipping la plus fréquente et sont dus en général à une mauvaise répartition du poids, situé trop sur la jambe arrière, ce qui fait que le club rebondit sur le sol derrière la balle et vient frapper celleci avec l’arête inférieure de la face, provoquant ce coup tendu totalement incontrôlable. La seconde cause est ce que les pros appellent le phénomène de la «cuillère» –scooping en anglais – qui est produit par la volonté du joueur – consciente ou pire, inconsciente – de lever la balle.













Un mauvais jugement de la distance à parcourir au chip, est simplement causée par un manque de confiance et un manque… d’entraînement!
Les solutions
Pour éviter les tops, Dimitri Bieri conseille de pousser les hanches sur la jambe gauche, en direction de la cible, comme une sorte de déhanché de danseuse du ventre! Attention à ne pas pencher le haut du corps sur la gauche. Pendant le downswing, il faut laisser le genou droit se diriger vers la cible, ce qui implique que le poids va rester sur la jambe avant. On peut s’entraîner en réunissant deux clubs par leur grip et en chippant de la sorte, ce qui permet de sentir à quel point les poignets doivent rester immobiles. Dans le cas contraire, le shaft du club placé sous l’aisselle viendra frapper le dos du joueur et indiquera une action perturbante des poignets.

Pour mieux contrôler les distances au chipping, il faut imaginer la distance de vol de la balle et le roulement de celle-ci. Cela se fait en fonction de la situation et du club utilisé. Il faut se concentrer sur la zone de retombée et pas sur le drapeau. Cette zone d’impact est forcément située sur le green, mais proche du bord, pour disposer d’un maximum de roulement. Avec l’expérience et l’entraînement, chacun choisira le club qui lui convient le mieux. Et il est recommandé de varier les clubs à l’entraînement, pour balayer toutes les situations.
Les fameux yips
La principale crise au putting prend le nom inquiétant de «yips». Quelques-uns des plus grands golfeurs du monde en ont été affectés pendant leur carrière, comme Bernhard Langer ou Tom Watson. Il s’agit d’une contraction musculaire dans la zone d’impact, due à la peur de manquer le coup. Comme au chipping, l’autre souci principal du putting est une mauvaise gestion de la distance sur les longs putts.


Les solutions
Pour effacer les yips sur les longs putts, il suffit, à l’adresse, de fixer son regard sur un point précis du sol, quelques centimètres (de 5 à 10) en avant de la balle, sur la ligne d’objectif. Il faut conserver le regard sur ce point pendant tout le coup. Ainsi, le cerveau ne peut plus anticiper l’impact et provoquer ces tremblements incontrôlés.
La ligne de la balle est orientée vers le trou et permet de bien aligner le putter.
Il faut fixer un point sur le sol en avant de la balle pour éviter au cerveau de se concentrer sur l’impact.
En s’exerçant suffisamment, la confiance revient immanquablement.
Concernant les yips sur les petits putts, le moyen le plus efficace et que l’on peut observer chez tous les grands joueurs, est de tracer une ligne sur la balle avec un feutre. On place ensuite la balle méticuleusement, de manière à ce que cette ligne corresponde à la ligne d’objectif. Cela garantit un bon alignement à l’adresse. Il faut s’entraîner sur des putts droits, situés entre 60 et 80 centimètres du trou, afin de mécaniser le mouvement et de retrouver cette indispensable confiance. On peut évidemment garder cette routine en compétition, comme le fait notamment Tiger Woods.
Pour les joueurs qui ont de la peine à gérer la distance au putting, il s’agit généralement d’un problème de rythme, avec un changement pendant le coup, qui le rend incontrôlable. Le changement de rythme le plus fréquent est une décélération.

Pour travailler ce rythme, il suffit d’aligner 10 balles sur le putting green et de les frapper à la suite, sans regarder où la balle part, mais en se concentrant sur le rythme et sur un bon relâchement pendant le putt.





■ Jacques Houriet
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