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Dix ans et en avance sur son âge!
Exactement 13'250 membres au 1er juin 2008 Et dire qu’on lui en prédisait quelques centaines seulement et encore. L’Association Suisse des Golfeurs Indépendants célèbre cette année son dixième anniversaire et affiche une santé éclatante, puisque son objectif pour la fin de la saison est de battre son record d’effectif avec pas moins de 14'000 membres. Lors de la journée officielle de ce dixième anniversaire, qui se déroulait le mardi 3 juin sur le magnifique parcours de Limpachtal, le président de l’ASGI, Karl Studer (à gauche sur la photo) a fait preuve de beaucoup d’humour en déclarant: «l’ASGI est la fille de l’ASG. Et il arrive parfois, même dans les meilleures familles, qu’il y ait une crise à l’adolescence. Mais c’est bien normal et aujourd’hui l’harmonie est rétablie !» Après deux années de turbulences, le calme règne donc dans le golf suisse et les autorités peuvent envisager l’avenir avec sérénité, d’autant plus que notre sport favori connaît un développement et une popularité réjouissants. Le golf public notamment, qui n’était encore qu’un concept assez vague il y a dix ans et qui a littéralement explosé depuis.
Pascal Germanier, secrétaire général de l’ASGI (à droite sur la photo) a été un visionnaire. Au fond de son petit bureau du Centre Public de Golf d’Etagnières, il avait senti le potentiel de ce golf-là, en écoutant les doléances des joueurs modestes et débutants, en observant le nombre de golfeurs suisses affiliés à la Fédération française de golf, en remarquant le développement du golf public en Allemagne et surtout en mesurant l’intérêt grandissant des gens pour ce sport exigeant mais tellement passionnant.
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Avec le soutien de l’ASG et l’appui de son ami Yves Hofstetter, premier président de l’ASGI, Pascal Germanier a réussi, patiemment, à faire entrer l’ASGI dans la majorité des clubs du pays. Prenant son bâton de pèlerin, il a su convaincre les plus réticents avec des arguments objectifs, démontrant que les golfeurs indépendants n’étaient pas une menace pour les clubs privés, mais un réservoir de joueurs dans lequel les golfs suisses étaient invités à puiser. Et les chiffres lui ont donné raison, puisque depuis 1998, sur les quelque 10'000 membres de l’ASGI qui ont démissionné, on estime à 6000 le nombre de ceux qui ont rejoint un club de l’ASG L’achat de parts et le soutien au mouvement junior dans les clubs ont également séduit ces derniers. Aujourd’hui, Pascal Germanier et l’ASGI sont définitivement «acceptés», preuve en est d’ailleurs l’incroyable ovation qui leur a été décernée lors de cette soirée d’anniversaire, par les présidents et capitaines des clubs suisses réunis à Limpachtal. L’avenir de ce sport dans notre pays semble dégagé, qu’il s’agisse du golf privé ou du golf public. Les structures sont saines, les installations performantes, bien réparties sur tout le territoire, les opportunités d’initiation très nombreuses, bref, ça roule comme une Titleist sur les greens de Domaine Impérial. Mais est-ce qu’il y a encore une marge de développement? On pourrait à l’heure actuelle parler d’une phase de stabilisation dans les clubs privés, mais d’une progression continue en ce qui concerne les centres d’entraînement. Des clubs et des centres qui font preuve de créativité pour inciter les gens à découvrir le golf et appliquent un marketing pointu pour leur faire signer une carte de membre! «Fabriquer» des golfeurs est l’élément clé du développement du golf, qui doit désormais précéder la construction de nouveaux parcours. Dans cette perspective, la multiplication des practices, driving range, centres indoor et autres golfs compacts ou pitch &putt est salutaire. Et indirectement bénéfique aux clubs de l’ASG et à l’ASGI. C’est vraiment ce qu’on appelle une formule Win/Win!
■ Jacques Houriet