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Michael, Tiger, CT, Floride

Comme chaque année, avant l’hiver, le golfeur suisse se pose beaucoup de questions. Que doit-il faire pour mieux jouer la saison prochaine? Comment peut-il profiter de l’hiver? Est-ce qu’il y a dans son sac – ou au pro-shop – des réserves inexploitées? Il est difficile de donner une bonne réponse à la plupart de ces questions, notamment parce que plusieurs d’entre elles sont liées à des considérations économiques. Heureusement, le golf est aussi une aventure philosophique et chaque golfeur peut ainsi se forger ses propres opinions. Je vous donne mon avis sur quelquesunes des questions les plus intéressantes.

Où doit-on jouer en hiver?

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Peut-être qu’il n’est pas inutile, en fin de saison, d’oublier le golf pour quelques jours ou quelques semaines. Les vertèbres maltraitées, les poignets fatigués ou les coudes blessés pourront profiter de cette pause bienvenue, de même que le swing. Après une coupure, on retrouve plus facilement son vrai mouvement; le stress de la pression disparaît et l’on redécouvre le plaisir du swing. La saison froide est idéale pour entamer une phase d’entraînement dans un golf indoor. Alors que l’on préfère se consacrer au jeu de la balle lorsque l’on est à l’extérieur, on peut travailler spécifiquement le mouvement du corps et le feedback lorsque l’on s’entraîne au filet. On renforce ainsi le ressenti du corps, le travail du rythme et la sensa- tion du contact avec la balle. Cela sera plus évident face à un miroir, où l’on pourra s’observer. L’idéal étant bien sûr de travailler avec un pro Swiss PGA et une vidéo. Tôt ou tard viendra l’envie de retourner sur le parcours. Mieux vaut tard que jamais! Celui qui ne peut pas passer l’hiver en Floride, pourra trouver de nombreux parcours sur la côte méditerranéenne ou dans une destination «chaude». La Swiss PGA a d’ailleurs organisé un camp d’entraînement au Portugal, où les amateurs pourront préparer leur saison avec quelques-uns de nos meilleurs joueurs. Vous pourrez trouver plus de détails sur ce camp dans cette édition de Golf Suisse ou sur le site www.swisspga.ch.

Mes «joueurs de l’année»

Il n’y a pas photo: sur l’US PGA Tour, il n’y a que Tiger Woods. Je suis très impressionné par la façon dont il est revenu au sommet, a délogé Vijay Singh de la première place au classement mondial, après avoir encore beaucoup galéré en début de saison. Avec l’US Masters et l’Open Championship à St. Andrews, il a gagné deux nouveaux majeurs, avant d’enchaîner avec d’autres victoires, dont le tournoi du World Golf Championship à San Francisco, en octobre dernier. Il y a une année encore, Tiger se battait avec un swing anarchique et des blessures. Aujourd’hui, il a retrouvé sa maîtrise technique avec son nouveau coach Hank Haney et a repris la place de No1 qui est la sienne.

Le Tour européen a trouvé une nouvelle star en la personne de Michael Campbell. Vainqueur de l’US Open et du World Matchplay Championship en septembre à Wentworth, le joueur de Nouvelle Zélande a réalisé une magnifique saison. Il est un sympathique et efficace ambassadeur du jeu de golf, qui s’est notamment classé dans le top 10 des quatre tournois majeurs de l’année. Il est mon favori pour le titre de joueur européen de l’année –un titre qui malheureusement n’existe pas! C’est différent sur l’US PGA Tour, où les joueurs eux-mêmes désignent leur propre «Player of the Year».

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Doit-on acheter un nouveau driver?

C’est l’une des questions les plus difficiles. Est-ce qu’un driver apporte quelque chose – et avant tout, que doit-il apporter? Outre le fait que chaque golfeur dispose de son propre swing et que celui-ci doit être conseillé individuellement, on peut avancer qu’un nouveau driver – appartenant bien sûr à la dernière génération technique – n’apportera pas plus de longueur à la majorité des joueurs. Pour profiter des avantages des nouveaux matériaux utilisés dans la fabrication de la tête du club, il faut disposer d’une vitesse de tête de club supérieure à 100 miles par heure. Et rares sont les amateurs qui ont une telle vitesse; seuls les très bons golfeurs frappent au-delà de 100 mph. Une telle puissance permet d’approcher les plus hautes valeurs du «CT» (characteristic time of contact) et de profiter de l’effet trampoline de la face du club.

En revanche, un nouveau driver peut apporter plus de précision. L’expérience montre que la plupart des amateurs ne parviennent pas à produire leur meilleur swing avec le driver. Le bon shaft, combiné au bon loft et peut-être à une tête de club avec de l’offset, a de grandes chances d’améliorer la qualité des coups de départ. La probabilité est forte, car la tendance est trop souvent d’acheter des clubs avec un loft insuffisant et un shaft trop raide (notamment le tip, qui est la partie inférieure du manche). De tels drivers produisent un vol trop plat de la balle et augmentent les risques de slice. Ils ne servent qu’à contrer un méchant hook. Beaucoup d’amateurs ont donc dans leur sac un driver certes très chic, mais avec un loft réduit et un shaft S, avec lequel ils perdent longueur et précision. Dans ce cas précis, un nouveau driver, correctement «fitté», peut être très utile.

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