Focus Mobilité

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Mobilité en entreprise : comprendre les comportements pour agir efficacement

Emily Tombet, responsable des solutions de mobilité au sein des tpg, invite les employeurs à repenser la mobilité de leurs équipes et à transformer durablement leurs habitudes de déplacement.

Emily Tombet, quels sont aujourd’hui les grands défis en matière de mobilité pour les entreprises genevoises ?

La mobilité représente un enjeu transversal majeur, s’inscrivant pleinement dans les axes stratégiques de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Du point de vue des employeurs, elle soulève de nombreux défis : garantir l’équité entre les personnes, encourager et gérer la diversité des modes de transport, optimiser l’usage des infrastructures de stationnement, assurer l’accessibilité des sites et maîtriser les coûts. Nombreuses sont les entreprises qui peinent à concilier ces impératifs avec les attentes de leur personnel. Du point de vue des collaborateurs et collaboratrices, la mobilité joue un rôle déterminant dans l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. L’évolution des rythmes de travail, la généralisation du télétravail et la montée en puissance des formes d’emploi flexibles nécessitent des solutions de mobilité plus souples et adaptées aux nouveaux usages.

Dans quel contexte les employeurs sont-ils amenés à travailler sur la mobilité ?

Tout d’abord, le cadre réglementaire évolue : à Genève, les plans de mobilité sont obligatoires pour les services publics et fortement recommandés pour les entreprises, qui pourraient à l’avenir faire face à une réglementation plus stricte. Par ailleurs, des facteurs conjoncturels, tels que les déménagements ou la réduction du nombre de places de stationnement, peuvent inciter les employeurs à anticiper ces transitions

afin de limiter les impacts sur les équipes. Enfin, certaines entreprises visent l’obtention d’un label ou d’une certification, un atout stratégique dans leur communication institutionnelle et dans le cadre d’appels d’offres et de partenariats.

Quels conseils pourriez-vous leur donner ? Par où commencer ?

J’ai constaté qu’une stratégie efficace repose avant tout sur une compréhension fine des besoins des équipes. Trop souvent, des initiatives sont mises en place sans analyse préalable, aboutissant à des solutions inadaptées. Un exemple fréquent : bon nombre d’entreprises, par manque de méthodologie, investissent directement dans une flotte de vélos électriques pour leurs employés et employées. Mais au bout d’un an, ces vélos sont sous-utilisés, en mauvais état ou laissés à l’abandon. Pourquoi ? Parce qu’aucun diagnostic des besoins n’a été réalisé en amont. La première étape consiste donc à mener une analyse approfondie : identifier les lieux de résidence des collaborateurs et collaboratrices, évaluer leur temps de trajet, comprendre leurs habitudes de déplacement et mesurer leur appétence pour d’autres solutions de mobilité. Ce diagnostic permet d’orienter efficacement les actions et d’assurer l’adhésion des équipes.

Une fois le diagnostic réalisé, comment favoriser un comportement de mobilité durable ?

Transformer des habitudes quotidiennes de mobilité nécessite de se concentrer sur les facteurs qui sous-tendent la prise de décision. Cette complexité devient un atout lorsqu’elle est maîtrisée. Le changement passe par l’identification des freins et la mise en place de leviers d’incitation. Les études comportementales montrent qu’il faut en moyenne 66 jours pour adopter une nouvelle habitude, et jusqu’à 200 jours pour les comportements plus complexes. La transition vers des pratiques de mobilité plus durables demande donc un accompagnement des équipes avec des mesures progressives et incitatives, ainsi qu’un soutien aux employeurs dans la conduite du changement.

Les tpg proposent une offre de service liée à la mobilité.

Pourriez-vous nous décrire cette offre ? tpg evomoov est un ensemble de solutions dédiées aux entreprises et collectivités souhaitant structurer et opérationnaliser leur stratégie de mobilité. Il s’agit d’une solution d’accompagnement qui s’appuie sur des plateformes digitales adaptées à différents niveaux de maturité et qui facilitent le passage à l’action. Parmi nos outils, nous avons conclu un partenariat avec une start-up active dans la mobilité

participative, Wever. Par le biais de diagnostics de mobilité, les entreprises élaborent leur stratégie de mobilité en impliquant directement leurs équipes. Un autre module, intitulé Budget de mobilité, offre aux employeurs une solution d’incitation financière à la mobilité durable. Grâce à une enveloppe budgétaire dématérialisée, les employés et employées peuvent financer leurs abonnements aux transports publics, la location ou l’entretien d’un vélo, ou encore le crédit de stationnement. Cette approche flexible répond aux attentes croissantes en matière de personnalisation et d’adaptabilité des solutions de mobilité.

Quels sont les avantages de l’offre tpg evomoov ?

Notre offre est entièrement modulable en fonction des priorités et des contraintes spécifiques de chaque entreprise. Nous facilitons l’accès à des solutions multimodales en jouant un rôle d’intermédiaire entre les entreprises et nos partenaires spécialisés (opérateurs de mobilité, bureaux d’études, etc.). Nous avons également développé une offre spécifique pour les petites et moyennes entreprises, prenant en compte leurs contraintes budgétaires. L’offre tpg evomoov est également disponible pour les collectivités du Grand Genève qui cherchent des solutions pour leur population.

Plus d’informations sur tpg.ch/evomoov

Crédit photo : Pierre Albouy
Crédit photo : Niels Ackermann

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Innovation et mobilité électrique : quand les projets d’aujourd’hui dessinent

la route de demain

Face à la croissance démographique, aux enjeux climatiques et aux nouvelles attentes des usagers, des solutions innovantes émergent pour repenser nos modes de déplacement. De la recharge sans fil des véhicules électriques à l’intégration des énergies renouvelables, ces avancées promettent d’accélérer l’essor de la mobilité durable.

Une mobilité sous pression, mais en pleine mutation

Congestion accrue dans les villes, pollution atmosphérique, émissions de CO2 en hausse : les défis du transport moderne sont nombreux. Si des efforts ont déjà été engagés pour y répondre, l’adaptation des infrastructures existantes reste un défi de taille, notamment pour intégrer davantage de bornes de recharge et développer des alternatives aux énergies fossiles.

Parallèlement, l’émergence des « smart cities » et le développement des véhicules autonomes redéfinissent les contours de la mobilité urbaine. La transition vers des solutions plus durables est en marche, portée par l’essor des véhicules électriques et la recherche dans le domaine des énergies renouvelables.

Énergies renouvelables et électromobilité : un duo incontournable

L’électrification des transports ne saurait être réellement durable sans un recours accru aux énergies renouvelables. Solaire, éolien et hydroélectricité jouent un rôle clé dans cette révolution, en permettant aux véhicules électriques de réduire leur empreinte carbone.

Ces dernières années, d’importants investissements ont été réalisés pour améliorer la technologie des batteries et développer un réseau de bornes de recharge plus accessible. Parmi les innovations prometteuses figurent la recharge inductive, qui

permet d’alimenter un véhicule sans câble, et la recharge bidirectionnelle, qui transforme les voitures électriques en véritables batteries sur roues.

La recharge inductive : vers la fin des câbles ?

Imaginez un monde où il suffirait de stationner son véhicule sur une plaque au sol pour qu’il se recharge automatiquement. C’est le principe de la recharge inductive, qui utilise un champ magnétique pour transférer l’énergie à la batterie du véhicule.

Ce procédé offre un confort supplémentaire aux utilisateurs et pourrait accélérer l’adoption des véhicules électriques en supprimant certaines contraintes. Il présente également un avantage esthétique et pratique en éliminant les câbles visibles dans l’espace public. Reste toutefois un défi majeur : déployer cette technologie à grande échelle pour en maximiser les bénéfices.

La Suisse teste la recharge sans fil En Suisse, un premier projet pilote de recharge inductive a vu le jour en novembre 2023. Son objectif : évaluer l’efficacité et la facilité d’utilisation de cette technologie dans des conditions réelles.

L’expérimentation réunit des acteurs économiques, scientifiques et gouvernementaux, et repose sur un service d’autopartage électrique. Six stations de recharge inductive ont été installées pour tester cette solution en conditions réelles. Si les résultats sont concluants, cette technologie pourrait bien révolutionner l’expérience de recharge des conducteurs.

Vers un réseau électrique intelligent et interactif

L’innovation ne s’arrête pas là. La recharge bidirectionnelle pourrait, elle aussi, transformer notre rapport à l’énergie. Ce

système permet aux véhicules électriques de non seulement se recharger, mais aussi de restituer de l’électricité au réseau.

En stockant de l’énergie aux heures creuses et en la restituant lors des pics de consommation, ces voitures pourraient devenir un maillon essentiel du réseau électrique. Pour les utilisateurs, l’avantage est double : réaliser des économies sur leur facture d’électricité et, dans certains cas, générer un revenu en revendant leur surplus d’énergie.

Se recharger en roulant : un futur en approche

L’avenir de l’électromobilité pourrait aussi passer par une révolution encore plus ambitieuse : la recharge des véhicules en mouvement. Ce concept repose sur des routes équipées de bobines d’induction qui transmettent de l’énergie aux véhicules en circulation.

Si cette technologie se généralise, elle pourrait bouleverser le modèle actuel en supprimant les arrêts recharge et en augmentant l’autonomie des voitures électriques. Des expérimentations sont déjà en cours dans plusieurs villes du monde, notamment à Tel-Aviv et Jinan, en Chine, où différentes solutions sont testées.

Une transition en marche

L’électromobilité avance à grands pas, portée par une vague d’innovations qui transforment la manière dont nous concevons les déplacements. Entre recharge sans fil, batteries intelligentes et intégration des énergies renouvelables, le futur de la mobilité s’écrit dès aujourd’hui. Reste à savoir à quelle vitesse ces technologies pourront être déployées à grande échelle et rendues accessibles au plus grand nombre.

Sion, hub alpin pour l’aviation d’affaires

L’aéroport international de Sion, au cœur des montagnes alpines, propose un panel de services en direction des entreprises, notamment suisses, pour assurer leurs vols d’affaires et accueillir leurs évènements au sol. Des prestations sur-mesure, que nous détaille son directeur, Christophe Chollet.

Pouvez-vous présenter votre aéroport ?

Comment se positionne-t-il en tant qu’aéroport régional ?

Situé au cœur des Alpes, l’aéroport de Sion accueille plus de 32 000 passagers par an et réalise 42 000 mouvements (c’est-à-dire un mouvement représente un atterrissage ou un décollage) vers plus de 62 destinations. Nous sommes idéalement situés à proximité immédiate des grandes stations touristiques comme Crans-Montana, Verbier, Zermatt, Nendaz, Anzère, etc. Les pilotes peuvent se former à l’atterrissage à Sion dans 22 centres de simulateurs de vol dans le monde. Une qualification spéciale est en effet requise, en raison des conditions particulières de l’environnement alpin. Avec plus de 2000 mètres de pistes, nous proposons une large gamme d’activités, allant de l’aviation d’affaires au tourisme, en passant par le sport et les loisirs.

Pouvez-vous développer ?

Notre infrastructure accueille une large gamme d’aéronefs : du simple avion d’aéro-club à l’Airbus 320 et Boeing737, en passant par les hélicoptères pour des travaux aériens, le transport de personnes ou les opérations de sauvetage. En matière de vol d’affaires, il est par exemple possible de rejoindre la station de ski de Zermatt en hélicoptère, grâce à Air Glacier, qui offre des compétences de vol exceptionnelles dans le sauvetage, le transport, les travaux aériens et le sauvetage.

Nous proposons également de nombreuses activités sportives et de loisir, telles que le vol de plaisance, l’école de pilotage, le vol à voile, le parachutisme, le planeur, etc. L’héliski est l’une des plus spectaculaires : les skieurs sont transportés en hélicoptère au sommet de montagnes enneigées pour profiter d’une descente hors-piste vierge. Cette pratique permet aussi aux pilotes de s’entrainer pour acquérir la dextérité nécessaire aux opérations de sauvetage.

Nous misons sur l’accessibilité et la proximité. Notre aéroport a une portée internationale, mais nous restons au service de nos concitoyens. Notre activité principale, celle sur laquelle repose notre modèle économique, est l’aviation d’affaires et l’assistance au sol, ce que l’on appelle le handling.

Nous développons un éventail de services pour notre clientèle : de l’accueil simple au salon privatif complet et sécurisé, où les personnes peuvent attendre en toute sérénité avec leur famille. En effet, nous recevons régulièrement des dirigeants politiques, des membres des familles royales et d’autres personnalités du monde des affaires ou du spectacle. Il est essentiel pour nous de veiller à leur sécurité et à leur discrétion. Nous sommes garants du secret lié à notre fonction. Nous proposons aussi des salles de formation et de conférence pour les meetings des entreprises, notamment internationales, en partenariat avec Alpark.

Ces jets d’affaires appartiennent-ils aux entreprises ou à des compagnies ?

Il est essentiel d’être en mouvement pour s’adapter aux nouvelles réglementations et intégrer les innovations technologiques.

– Christophe Chollet, Directeur, Sion Aeroport

Les deux. Certaines entreprises possèdent leurs propres avions, d’autres confient la gestion de leurs appareils à des compagnies aériennes. Les autres font appel à des compagnies spécialisées qui mettent à disposition leurs avions, et qui sont nos partenaires privilégiés. Ce sont des vols à la carte et sur-mesure pour les entreprises.

Quelle est votre clientèle d’affaires ?

Que recouvre l’assistance au sol ? C’est l’ensemble des activités et services qui concernent l’accueil et la prise en charge des passagers, la gestion des bagages, de l’avion (ravitaillement en carburant, en eau potable, nettoyage…), ainsi que le catering, c’est-à-dire la préparation des repas servis à bord aux passagers. Nous tenons à offrir un service de qualité, où la flexibilité et la motivation sont présentes à tous les niveaux, pour répondre à toutes les attentes et proposer un service personnalisé.

Ce sont essentiellement des multinationales, des personnalités fortunées. Cependant, nous avons à cœur de proposer nos services à tout type d’entreprises, notamment suisses. Nos partenaires aériens, comme la compagnie allemande Excellent Air, peuvent par exemple mettre un avion à disposition d’une entreprise pour que ses cadres puissent assister à un évènement à Paris, Rome ou Milan, et être de retour le soir même. Cela leur évite des nuits à l’hôtel et une longue route. C’est un gain de temps et de confort indéniable.

Quelle est l’évolution du trafic en aviation d’affaires ?

Il est en forte croissance. En 2024, nous avons enregistré une hausse de 12 % par rapport à 2023, alors que le trafic global de l’aéroport est resté stable. La proportion des vols d’affaires, et en particulier ceux avec des gros appareils, est en nette augmentation. L’année dernière, notre destination la plus lointaine était Los Angeles.

Christophe Chollet
Directeur, aéroport de Sion

Votre situation unique au cœur des Alpes est le premier atout qui attire votre clientèle ?

Bien-sûr, la beauté de nos montagnes, le climat, la qualité de vie sont des attraits indéniables, pour lesquels des personnalités du monde des affaires se sont installées dans le Valais avec leur famille. La région est une destination prisée, notamment pour ses stations touristiques de renom. Nous jouissons d’un fort ensoleillement, de très bonnes conditions climatiques et de 2000 mètres de pistes pour atterrir en toute sécurité.

Cette activité contribue au dynamisme économique de la région ?

Tout-à-fait. Pour une région comme le Valais, l’aéroport est une infrastructure stratégique pour faciliter ses connexions internationales. Un élément décisif par exemple dans le choix d’implantation d’une entreprise. Depuis ces 20 dernières années, le Valais s’est beaucoup développé dans le domaine des hautes technologies, de l’innovation et de la formation. Dans notre canton, nous avons notamment le campus de l’EPFL Valais Wallis (école polytechnique fédérale de Lausanne), les Hautes Ecoles du Valais (HES-SO ValaisWallis), les entreprises de la métallurgie et de la pharmacopée, la Fondation The Ark pour l’incubation des start-up, le campus Energypolis, les grandes écoles de l’hôtellerie et du tourisme, etc. Ces organisations ont besoin de nos liaisons internationales pour se connecter aux autres et rayonner.

Quels sont vos axes de développement ?

Actuellement, la ville de Sion est propriétaire de l’aéroport, mais un transfert vers le Canton est en projet. Le processus reprend après une suspension en 2024. Un aéroport sans projets de développement est voué à disparaître.

Il est essentiel d’être en mouvement pour s’adapter aux nouvelles réglementations et intégrer les innovations technologiques. C’est pourquoi, notre aéroport collabore avec des entreprises comme H55, qui développe des avions électriques, ou Solar Impulse qui y mène ses records de vol. Nous aidons aussi les start-up spécialisées dans les logiciels pour l’aviation. Nous avons besoin de cette créativité.

Outre le développement de l’aviation d’affaires et des services d’assistance au sol, notre objectif est d’offrir de nouvelles destinations, en vol de ligne ou charter, comme Londres, Bruxelles, Lisbonne, Francfort et les destinations de vacances. Nous allons aussi revoir et moderniser notre système de navigation, c’est-à-dire nos routes d’approche et de départ, durant les années à venir.

Plus d’informations sur sionaeroport.ch

Réduire l’empreinte carbone de

l’aviation

Le transport aérien contribue indéniablement au réchauffement climatique. À l’échelle mondiale, il est responsable de 7 % des émissions de gaz à effet de serre, et en Suisse, ce chiffre grimpe à 27 %, selon le WWF suisse. C’est le secteur le plus émetteur. Comment l’Aéroport de Sion tente-t-il de réduire son empreinte carbone ?

Depuis 2024, l’aéroport de Sion distribue du biocarburant. Labellisé

SAF (Sustainable Aviation Fuel), il est produit à partir de matières organiques renouvelables, notamment des huiles végétales usagées, et non à partir de matières premières agricoles. « Il est particulièrement intéressant, car il émet 80 % moins de gaz à effet de serre que le kérosène. Nous sommes le premier aéroport régional en Suisse, voire en Europe, à acquérir du biocarburant dans nos citernes et à le proposer à nos clients. Nous sommes heureux d’avoir réussi à maîtriser les modalités de ce nouveau carburant et de l’avoir intégré à notre offre, devançant ainsi la législation. Car pour l’heure, la proportion de 2 % de biocarburant n’est toujours pas obligatoire, ce qui n’encourage pas son développement. Son intérêt est clair, mais il reste encore considérablement

plus cher que le carburant fossile, même si nous avons fait le choix de ne pas faire de marge sur sa vente » explique Christophe Chollet. Actuellement, il représente 1 % du carburant distribué par l’aéroport.

Véhicules électriques et panneaux photovoltaïques

L’autre levier exploré par l’aéroport consiste à exploiter le potentiel énergétique du site vers plus de durabilité. « Nous collaborons actuellement avec une école d’ingénieur pour calculer notre empreinte carbone et optimiser le potentiel énergétique de notre plateforme aéroportuaire. Par exemple, nous disposons d’importantes surfaces qui pourraient être équipées de panneaux photovoltaïques : surfaces au sol, toitures et murs anti-bruit » souligne-t-il. L’aéroport va également acquérir des véhicules électriques

pour l’assistance au sol. En plus de réduire l’empreinte carbone, cette action diminuera également l’impact sonore pour les riverains.

Quant aux avions, dans quelle mesure peut-on envisager des appareils électriques ? Le directeur est optimiste : « On peut imaginer, dans 5 ou 10 prochaines années, des avions hybrides, c’est-à-dire qu’ils décolleront avec des énergies fossiles et passeront à l’alimentation électrique pendant le vol de croisière. C’est pourquoi nous sommes heureux d’accueillir l’entreprise H55, car elle va nous ouvrir la voie vers ces innovations. Nous attachons beaucoup d’importance à collaborer avec les écoles, les étudiants, les start-up et les plateformes d’innovation de la région. Cela contribue à son dynamisme économique et offre des opportunités de formation concrètes et passionnantes pour notre jeunesse. »

Smart Mobility : L’avenir de la mobilité urbaine

Avec l’augmentation constante du trafic, les conséquences négatives se multiplient : accidents, perte de temps et pollution. Les solutions traditionnelles, comme l’élargissement des autoroutes, n’ont fait qu’accroître le volume de circulation. Même les applications de navigation destinées à éviter les embouteillages ont conduit à la saturation des axes secondaires. La Smart Mobility se présente comme une réponse innovante à ces défis.

Qu’est-ce que la Smart Mobility ?

La mobilité intelligente est une nouvelle approche du transport, visant à le rendre plus écologique, sûr, efficace et globalement bénéfique pour la société. Elle repose sur l’intégration de la technologie aux différents modes de déplacement afin de créer un réseau de transport optimisé. Elle englobe tous les moyens de transport, des voitures thermiques aux véhicules électriques, en passant par les transports publics, les services de covoiturage comme Uber et les programmes d’autopartage.

Avec la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, la congestion urbaine et les pertes économiques associées, la Smart Mobility gagne en popularité. Par ailleurs, les habitudes des consommateurs évoluent : de moins en moins de personnes possèdent leur propre véhicule et de nouvelles solutions de mobilité émergent.

Parmi ces alternatives, la mobilité partagée joue un rôle central. Les vélos et trottinettes électriques en libre-service sont désormais omniprésents dans les grandes villes. L’autopartage se développe également, aussi bien pour un usage privé que pour les entreprises désireuses d’adopter une gestion plus efficiente de leur mobilité. Une autre approche novatrice consiste à réserver certaines voies de circulation à des catégories spécifiques de véhicules selon les heures de la journée, dans l’objectif de réduire le trafic individuel et d’optimiser l’utilisation des ressources.

La Smart Mobility en entreprise

Les entreprises ont tout intérêt à adopter la mobilité intelligente pour optimiser leur logistique et leurs déplacements. L’utilisation des technologies permet de réduire les trajets inutiles et d’éviter les retards dus aux embouteillages grâce à des informations en temps réel. De plus, elle favorise une meilleure planification des processus de production, une gestion plus efficace des livraisons et une plus grande satisfaction des employés. Ces évolutions participent aussi à la réduction des émissions de CO2 et font partie intégrante des systèmes modernes de gestion de flotte, également appelés « télématiques ».

Vers des Smart Cities : l’intégration de la Smart Mobility

Le potentiel de la mobilité intelligente se révèle pleinement lorsqu’elle est intégrée au concept de Smart City, qui englobe de nombreux aspects de la qualité de vie urbaine, de l’économie à la durabilité en passant par l’innovation sociale et technologique. L’objectif est d’exploiter les données et l’intelligence artificielle pour maximiser l’efficacité des infrastructures et des systèmes de transport. Parmi les innovations les plus prometteuses figurent les feux de signalisation intelligents, qui fluidifient la circulation, et les systèmes de stationnement connectés, qui facilitent la recherche de places libres. L’analyse de données massives et l’usage d’algorithmes permettent également d’optimiser les trajets et d’anticiper les embouteillages en temps réel, réduisant ainsi le nombre d’accidents.

En Suisse, plusieurs initiatives soutiennent le développement de la Smart Mobility. La ville de Saint-Gall installe un réseau de bornes de recharge électrique pour encourager l’usage des véhicules électriques. Schaffhouse prévoit d’électrifier l’ensemble de sa flotte de bus d’ici 2028. À Bâle, des solutions de voirie intelligente et des applications de stationnement facilitent la circulation et la gestion des places de parking.

À l’intersection entre innovation technologique et enjeux environnementaux, la Smart Mobility représente l’avenir des déplacements urbains. Son intégration progressive dans les infrastructures urbaines permettra de rendre les villes plus vivables, sûres et durables.

Les principes de la Smart Mobility

Efficacité : Fluidifier le trafic grâce à des systèmes performants permettant aux usagers d‘atteindre leur destination rapidement et avec un minimum d’obstacles.

Sécurité : Diminuer le nombre d’accidents et de victimes de la route.

Flexibilité : Multiplier les options de transport pour répondre aux besoins variés d’une société en constante évolution. Cela inclut l‘autopartage, les véhicules autonomes et un réseau de transports publics fiable.

Intégration : Assurer la compatibilité entre différents modes de transport afin de faciliter les correspondances. Des plateformes numériques permettent aujourd’hui de planifier des trajets combinant plusieurs moyens de transport et d’acheter les billets en un seul endroit. Technologies écologiques : Réduire l’empreinte carbone en limitant l‘usage des véhicules polluants et en favorisant les transports à faibles émissions.

Aspects sociaux : La Smart Mobility vise aussi à améliorer la qualité de vie urbaine en garantissant un accès équitable à des solutions de transport abordables et efficaces.

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La robotique au service de l’agriculture durable

Avec AutoScale, le consortium fribourgeois mené par la HEIA-FR, Builtec, LOXO, CertX et ETA Fragnière ambitionne d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’ère de la robotisation agricole. Objectif : réduire l’empreinte environnementale du secteur, optimiser l’exploitation des ressources et alléger la pénibilité du travail agricole. Rencontre avec Marc-Antoine Fénart, professeur à la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg, acteur clé du projet.

Quels sont les défis majeurs auxquels répond votre technologie ?

Marc-Antoine Fénart

Professeur à la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg

Marc-Antoine Fénart, comment est né le projet AutoScale et quelles sont ses ambitions ?

Nous avons commencé par développer une technologie permettant l’automatisation et la téléopération d’un robot de damage de pistes de ski. Très vite, des acteurs agricoles, viticoles et forestiers nous ont sollicités pour adapter cette innovation à leurs besoins. AutoScale a donc vu le jour avec l’ambition de créer un système avancé, iTARS, destiné aux robots agricoles. Notre objectif est d’offrir une alternative performante et durable aux machines traditionnelles, tout en répondant aux défis environnementaux et économiques du secteur.

L’agriculture fait face à des contraintes croissantes : exigences environnementales, baisse de la biodiversité, pression sur les coûts et pénibilité du travail. Avec AutoScale, nous proposons une alternative permettant d’optimiser l’exploitation agricole tout en préservant les ressources naturelles. Nos robots automatisés et téléopérés sont conçus pour réduire la consommation de carburant, limiter le compactage des sols et améliorer la productivité de manière durable, sans remplacer l’agriculteur, mais en l’appuyant pour des tâches répétitives à faible valeur ajoutée.

Quels sont les partenaires impliqués dans ce projet et leurs rôles respectifs ?

AutoScale repose sur un consortium de spécialistes aux compétences complémentaires. La HEIA-FR apporte son expertise en recherche et développement, tandis que CertX assure la certification et la mise en conformité avec les réglementations en vigueur. LOXO est un partenaire clé pour la partie logicielle tandis que ETA Fragnière se charge

d’accompagner les tests en conditions réelles. Enfin, bien que MDB ne fasse pas officiellement partie du consortium, ses robots importés et améliorés par Builtec constituent la base matérielle sur laquelle nous intégrons notre technologie.

En quoi ces synergies ont-elles été essentielles pour le développement de la technologie ?

Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur Innosquare, une plateforme fribourgœise favorisant ces partenariats. Cela nous permet de bénéficier du soutien de la NPR (Nouvelle politique régionale). Le projet réunit les compétences techniques, scientifiques et pratiques indispensables pour surmonter les défis technologiques, mais aussi pour obtenir les certifications nécessaires avant de pouvoir valider ces solutions en conditions réelles.

Plus d’informations sur www.innosquare.com

Le rôle clé des solutions adéquates de stationnement pour vélos

La transition vers une mobilité plus durable est en plein essor – et le vélo y joue un rôle central. Il ne sera guère possible de passer à la mobilité sans possibilités de stationnement sûres, accessibles et intégrées. Les infrastructures modernes sont flexibles, bien pensées et axées sur les besoins des utilisateurs.

Ces dernières années, le vélo connaît un véritable engouement et c’est loin d’être fini. Pour y faire face, les centres urbains misent sur des stratégies et des mesures favorisant le vélo. La loi sur les voies cyclables engage les communes et cantons à développer leurs infrastructures cyclables Mais l’offre actuelle ne permet pas de satisfaire à la demande, surtout dans les centres urbains, aux abords des écoles, des entreprises ou des lotissements.

Ces zones s’inscrivent souvent dans des concepts de mobilité globaux. Ces solutions de mobilité multimodale disposent de plateformes de partage de véhicules électriques pour répondre aux besoins de mobilité quotidiens. Des installations de stationnement pour vélos peuvent être raccordées à ces hubs de mobilité. Les solutions numériques sont judicieuses lorsqu’elles apportent une plus-value aux usagers et simplifient le stationnement, comme les systèmes de guidage ou de réservation.

Les installations sur les espaces publics, les sites d’entreprises et dans les lotissements préviennent le stationnement sauvage, facilitent la micromobilité et s’adaptent à la situation spécifique de chaque site. Les exigences des usagers et leurs besoins en matière de mobilité sont des critères essentiels dans la planification et le choix de la solution. Les aspects architecturaux, économiques et écologiques jouent un rôle important. Les stationnements pour vélos ne sont plus un simple accessoire – mais un pilier essentiel d’une mobilité urbaine durable.

La société Velopa AG, spécialisée dans les systèmes modernes de stationnement de vélos, propose une vaste gamme de variantes : systèmes à un ou deux niveaux, installations couvertes, tours à vélos à assistance numérique ou automatisés. Grâce à sa longue expérience, Velopa n’est pas uniquement un fournisseur – elle est aussi un partenaire dans le développement de solutions adéquates, intégrées et répondant aux différents besoins.

Pour tout contact : www.velopa.ch

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DU LOCAL DANS LE BOCAL

VOYAGE DES SAVEURS

La solidarité au cœur de nos actions !

Sentinelles vous invite à célébrer ses 45 ans d’engagement avec quatre évènements

Nos rendez-vous au Forum de l’Hôtel de Ville de Lausanne :

Mardi 20 mai dès 17h30

Vernissage exposition auditive

Jeudi 22 mai dès 17h30

Table ronde de spécialistes de la maladie du noma animée par Jean-Marc Richard

Vendredi 23 mai dès 18 heures

Afterwork spécial Afrique avec nos représentants pays et un apéritif dînatoire

Mercredi 04 juin dès 14 heures

Atelier pour enfants « à la découverte de l’Afrique » sur inscription

Entrée libre – Ouvert à toutes et à tous !

Plus d’informations : www.sentinelles.org/news

Rue du Bugnon 42, 1020 Renens VD

Tél. +41 21 646 19 46 | info@sentinelles.org

IBAN CH16 0900 0000 1000 4497 9

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