Batimag97 Guadeloupe N.6

Page 1

PLI BEL LARI RENOUVEAU D’UN QUARTIER AÉROPORT CAP SUR 2028, NOUVEAU PLAN STRATÉGIQUE LE GÉNIE VÉGÉTAL POUR STABILISER LES BERGES 06 GUADELOUPE
3 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 ///// AFFICHAGE I PLV I ENSEIGNE I SIGNALÉTIQUE I DIGITAL ARTI GUADELOUPE 1 RUE DU GÉNÉRAL DUMAS PARC D’ACTIVITÉ DE JABRUN 97122 BAIE-MAHAULT 0590 40 66 99 artiguadeloupe@artigroup.fr www.arti.gp www.covid.artigroup.fr Pensez à vos équipements de protection et signalétique COVID

Édito

L’univers du BTP s’enrichit parfois d’innovations aussi étonnantes que vertueuses. C’est le cas avec le projet d’une université américaine qui franchit un pas supplémentaire dans la construction biosourcée, via l’impression 3D. Chez nous aussi, le génie végétal est utilisé pour stabiliser les berges en Guadeloupe. Dans ce numéro, vous découvrirez que notre région mise sur des talents qui, au fil du temps, ont réussi à métamorphoser et embellir un quartier entier à Pointe-à-Pitre.

Bien sûr, BatiMag97 opère un tour d’horizon des chantiers en cours, dont le nouveau plan stratégique de l’aéroport et le renouveau de BasseTerre. Coup d’œil sur des outils et engins de pointe, sur le futur de la climatisation, sur des logements

à énergie positive à la résidence Maldyves, etc. Tous ces moyens propices à l’avènement d’approches neuves et de techniques destinées au marché de la réhabilitation.

Ce numéro de BatiMag97 tente cette année encore d’être le porte-parole d’un univers en transition en relayant des informations ainsi qu’un dossier juridique qui revient sur le problème d’indivision, tellement récurrent dans notre département.

L’intention est de sensibiliser toujours plus ceux qui participent de près ou de loin au développement de la Guadeloupe. Et qui lancent de nouveaux défis !

La rédaction

BatiMag97 est une publication de la société Media55

Directeurs de la publication

Pascal Frémont : contact@batimag97.com

Salim Mirous : media55.commercial@gmail.com

Régie publicitaire

Guadeloupe et Guyane : Salim Mirous 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com

Martinique : Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com

Rédaction : Valérie Esnault - Marlène François - AP - Françoise RaaselAnne Jegouzo - Contributeurs : Frédéric Rose-Dulcina - Nicolas Leregle

Conception et réalisation : BatiMag97

Conception des publicités : Frédéric Lemaire

Photographes : Bruno Michaux Vignes (Guadeloupe) - Jody Amiet (Guyane) -

Hugues Moray (Martinique) - Autres crédits : CTG

Couverture : Hugues Moray

Impression : Graficas Monterreina Cabo de Gata, 1-3 - 28320 - Pinto - Madrid, Espagne

Suivez-nous sur batimag97.com

4
//
//
ISSN 2779-2587 - La reproduction d’articles et illustrations édités par BatiMag97, même partielle, est interdite.

CAPTER

10 Actus d’ici et d’ailleurs

COMPRENDRE

20 Livres

SOUTENIR

22 Loto du Patrimoine

AVANCER

38 Aéroport : Cap sur 2028

INNOVER

46 Des murs vivants imprimés en 3D

56 Le futur de la climatisation

DÉCODER

63 Billet d’ humeur, la centrale électrique de l’ouest guyanais

EMBELLIR

70 Pli bel la ri

TENTER

82 Projet Protéger : le génie végétal

CONSTRUIRE

96 Résidence Maldyves, des logements à énergie positive

EXPLIQUER

102 La RSE, une réponse aux enjeux de la filière BTP

S’ADAPTER

106 Réduction des émissions pour les engins de chantier

MÉTAMORPHOSER

1128 Le renouveau de Basse-Terre

AMÉLIORER

126 Mesures de soutien du gouvernement

CONCEVOIR

132 Construction d’un collège numérique

EXPLIQUER

136 Sor tie de l’indivision dans les territoires ultramarins

PLANIFIER

141 Agenda des salons

REMERCIER

144 Merci à tous nos clients

6
SOMMAIRE

dodgeramantilles

Dodge Ram Antilles

Dodge Ram Antilles www.dodge-ram-antilles.com

Martinique

ZI Les Mangles, Acajou, 97232 Lamentin 0596 44 60 92

Manuel BERNARD (Chef des ventes) : 0696 22 62 72

Guadeloupe

ZI Jarry, 1 rue Pierre et Marie Curie, 97122 Baie-Mahault 0590 44 70 70

Christophe DOQUIN (Chef des ventes) : 0690 47 43 36

Dodge RAM, La puissance américaine aux Antilles !

Les concessions Dodge RAM de Guadeloupe et de Martinique ont ouvert leurs portes en 2022 avec ce que ces marques américaines ont de plus emblématique : puissance, robustesse et polyvalence. Des qualités qui raviront les amateurs de belles mécaniques « made in USA ». Nous avons rencontré le directeur, Mr KOURY.

À qui sont destinés ces modèles 100% américains ?

La gamme Dodge intéresse les passionnés de muscle qui souhaitent profiter du plaisir de conduire à l’état pur. Ainsi, les amoureux de sensations fortes apprécieront deux sportives (Challenger et Charger) et un SUV (Durango) qui affichent jusqu’à 820 ch. Les pick-up RAM s’adressent plutôt aux professionnels qui embarquent des charges exceptionnelles et recherchent des 4x4 aux capacités de franchissement remarquables.

Quels avantages fiscaux proposez-vous ?

À toute entreprise éligible, une défiscalisation et même la récupération de la TVA sur les loyers. Pour les sociétés, les véhicules sont exempts de malus et de TVS. Enfin, les particuliers bénéficient d’offres de location avec option d’achat (LOA) avec la possibilité de ne payer que l’usage du véhicule.

Quels services réservez-vous à votre clientèle ?

Outre un vaste showroom avec des experts en financement pour les entreprises, un atelier certifié et un magasin de pièces détachées, notre SAV prévoit un véhicule relais et d’autres services personnalisés. La gamme impressionnante d’accessoires permet une personnalisation sans limite. Nous nous chargeons aussi de toutes les démarches administratives (certification d’homologation et/ou le certificat de conformité, carte grise).

Actus /// D’ici... Guadeloupe

Aéroport Guadeloupe : le chantier de rénovation et renforcement de la piste est terminé

Après 3 années de préparation, 1 an de chantier, 161 nuits de travaux sous exploitation, le vaste chantier de rénovation et de renforcement structurel de la piste de l’Aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes s’est achevé fin octobre 2022.

Ces travaux hors normes ont nécessité une organisation inédite, mobilisant jusqu’à 120 personnes qui ont effectué au total près de 120 000 heures de travail, ainsi que des moyens techniques exceptionnels, et l’implication directe de 25 entreprises dont 21 entreprises locales.

Une mobilisation à la mesure de la plus grande opération jamais menée depuis la mise en service de l’Aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes en 1996 : la superficie totale de la piste rénovée est en effet équivalente à 30 terrains de football !

Ce renforcement de la piste doit permettre d’accompagner la densification du trafic « gros porteurs » au départ et à destination de la Guadeloupe, et répond également à l’objectif de mise en conformité de l’infrastructure, vis-à-vis des nouvelles normes de certification EASA en sécurité aéroportuaire, certification obtenue par l’aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes en 2017.

Ce chantier de 35 millions d’euros a été rendu possible grâce à la Région Guadeloupe, à travers une subvention de 10 millions d’euros des Fonds Européens FEDER, et à la Banque Européenne d’Investissement grâce à l’octroi d’un prêt long terme de 14 millions d’euros.

CAPTER //

Pointe à Pitre : le projet Renaissance 2 a été présenté

En juillet dernier, le lauréat de l’appel à projet représenté par Mme Christelle Galou, Directrice Générale de Cinéstar by Caribbean Cinéma, a projeté devant la presse et la population les plans du futur ciné-

théâtre La Renaissance, en présence de M. Bruno André, Sous-Préfet de Pointe-à-Pitre, Mme Francesca Faithfull, Vice-Présidente de la commission Culture et Patrimoine de Cap Excellence et M. Harry Durimel, Maire de Pointe-à-Pitre. Le complexe sera composé d’une cinémathèque, d’un espace coworking, d’une salle VIP qui pourra se transformer en salle de séminaire et d’un espace de restauration. Une alliance du moderne et de l’ancien avec une façade reconstruite à l’identique et un édifice qui respectera les normes HQE (Haute Qualité Environnementale) en y intégrant même un espace paysager. En attendant une image de cette façade sera projetée sur une surface métallique installée à cet effet.

Cette présentation a été ponctuée des témoignages d’un parterre de personnalités qui se sont remémorées leurs souvenirs dans ce lieu mythique. Ce projet donnera un nouveau souffle au centre ville de Pointeà-Pitre. Rendez-vous en 2025…

11 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Martinique

7 nouveaux porte-conteneurs propulsés au Biogaz

Lors d’un déplacement aux Antilles, le PDG de l’armateur CMA CGM, Rodolphe Saadé, a annoncé que 7 nouveaux porte-conteneurs propulsés au biogaz viendraient renforcer et moderniser la desserte des Antilles. Ils devraient être livrés progressivement dès 2024 (4 navires de 7 300 EVP et 3 navires de 7 900 EVP avec 1385 prises Reefer chacun).

A terme, ils remplaceront les navires de plus petite taille dédiés aux liaisons entre les Antilles, l’Hexagone et l’Europe.

Ces nouveaux navires seront propulsés au biogaz, une technologie contribuant à réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre et à la préservation de la qualité de l’air en éliminant la quasi-totalité des polluants atmosphériques.

Le biogaz issu de la biomasse permet de réduire les émissions de CO2 de 67% par rapport à un fuel conventionnel et d’abaisser de 99% les émissions d’oxyde de soufre, de 91% les émissions de particules fines et de 92% les émissions d’oxyde d’azote. D’ici 2026, la CMA CGM comptera 77 navires de ce type.

L’armateur a aussi annoncé un accompagnement pour « la modernisation et l’augmentation des capacités des grands ports maritimes de Guadeloupe et de Martinique », ainsi que « l’agrandissement des quais » nécessaire à l’accueil de navires de plus grandes capacités.

12
CAPTER

Le 26 octobre dernier, l’AFD de Fort-de-France et la Ville de Sainte-Luce ont signé une convention de crédit d’un montant total de 675 000 euros afin de financer l’acquisition de deux parcelles de terrain au sein du quartier Delivry.

La commune souhaite y construire un centre d’accueil et de loisirs pour personnes âgées autonomes, avec la possibilité d’hébergement occasionnel et une maison de quartier.

Dans le cadre de son mandat, l’AFD soutient les actions des collectivités afin de promouvoir le développement des territoires. C’est en ce sens, qu’elle accompagne la commune de Sainte-Luce via « un prêt secteur public bonifié » qui contribuera à l’amélioration du cadre de vie des habitants du territoire et à la préservation du lien social.

… Et 843 000 euros à la ville de Saint-Pierre

Le 20 décembre dernier, trois conventions de préfinancement de subventions de l’État ont été signées. Des prêts destinés à avancer les fonds nécessai-

res à la réalisation de trois opérations : travaux d’assainissement des eaux pluviales des rues Gabriel Péri, Bouillé et la réfection du boulevard Laigret. En effet, la ville de Saint-Pierre doit sans cesse remettre à niveau ses voiries, impactées par les effets de fortes précipitations occasionnant des inondations, voire des glissements de terrain. Depuis plusieurs années, le boulevard Laigret est fermé à la circulation à la suite d’un éboulement. Ce qui ne manque pas de perturber le trafic routier.

L’État a déjà accordé à la ville de Saint-Pierre trois subventions au titre du Fonds Exceptionnel d’Investissement couvrant entre 80 et 95% du coût des travaux.

Une grosse partie de ces fonds n’est versée que lorsque les infrastructures s’avèrent achevées. La ville doit donc réaliser les travaux sur ses propres fonds.

Avec ces prêts de préfinancements de subvention, l’AFD s’engage auprès de la commune en lui permettant de pallier les difficultés de trésorerie et faire en sorte que les projets se concrétisent sans entamer le budget municipal.

Emerwall, récompensé

Le 16 novembre dernier, le président du Conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy, a félicité les lauréats du Concours Innovation Outre-mer, dont la CTM est partenaire. Une septième édition historique puisque les 3 lauréats sont originaires de la Martinique, « une fierté pour notre territoire », a souligné le président de la CTM.

Parmi eux, Emerwall, représentée par Valentin LACROIX, Louis FRIGAUX, Ezz el dine AMIR et Quentin GODINOT, qui a remporté le prix Start BPI KPMG, vote du public.

Emerwall fabrique des panneaux isolants biosourcés en Martinique, pour la construction et la rénovation.

14 CAPTER
L’agence française de développement apporte 675 000 euros à la ville de Sainte-Luce pour l’acquisition de foncier…

Trouver des logements pour les jeunes

En septembre dernier, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) et le groupe Action Logement ont lancé un appel à manifestation afin de trouver des solutions pour le logement des jeunes en centre-ville. Faciliter et inciter les jeunes, qu’ils soient étudiants, en formation ou en alternance, est l’objectif du dispositif lancé par les élus de l’Assemblée de Martinique. Dans le cadre de l’initiative, dix opérations tests seront

sélectionnées et soutenues d’ici la fin de l’année 2022, si celles-ci répondent à plusieurs critères. Les projets et concepts doivent être innovants, tels que les collocations jeunes ou le co-living, avec une valorisation des espaces extérieurs. Du studio au T2, équipés ou meublés, la construction doit privilégier les matériaux durables. Et les logements doivent proposer certains services, tels que l’accès à Internet en wifi et des espaces communs.

15 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Guyane

La Cité scolaire de Saint-Georges de l’Oyapock

Le chantier de cette nouvelle cité scolaire de SaintGeorges, débuté fin 2019 sera finalisé et prêt à recevoir collégiens et lycéens pour la rentrée de septembre 2023.

Sur un terrain de 8 ha, le lycée aura une capacité d’accueil de 765 élèves et le collège 680 élèves. Mais aussi une section SEGPA de 80 élèves. La SEGPA est l’acronyme de Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté. Il désigne les classes

qui accueillent des élèves présentant des difficultés d’apprentissage, parfois en raison d’un handicap.

Un internat de 140 places, une restauration commune (réfectoire et production sur site) pour 1 200 élèves sont prévus. Lycée et collège auront une administration et un hall sportif en commun.

Une voie générale et une voie technologique (Pôle gestion, Pôle bois, Pôle énergie, Pôle ESS (économie sociale et solidaire) seront les filiales développées pour le lycée.

Prévus également 8 logements de fonction et une loge gardien.

Le montant de l’opération s’élève à 67 M€, la maîtrise d’ouvrage est la Collectivité territoriale de Guyane (CTG).

Ainsi les jeunes vivant sur le fleuve Oyapock, dans des villages très éloignés comme Camopi ou Trois Sauts seront scolarisés sur St-Georges et non plus à Cayenne. Le Home des Sœurs de St-Georges sera remplacé par l’internat de la cité scolaire.

Le Lycée IV de Saint-Laurent du Maroni

Le lycée IV de Saint-Laurent sera implanté dans le secteur du projet d’aménagement Balaté Nord, la superficie des parcelles du lycée est de 4 hectares environ.

Sa capacité d’accueil sera de 1050 élèves. Une restauration en production de 80% de l’effectif du lycée augmentée de la production pour les effectifs du collège VI de Saint-Laurent, soit 1600 repas en production.

16 CAPTER

Des centaines de réalisation depuis 1995, de la conception 3D à la réalisation, enseignes, totems, signalétique, rénovation & habillage de facade

Une administration, un CDI, des espaces pour les enseignants, des locaux d’enseignement et des ateliers, un hall sportif et des logements de fonction pour le personnel logé par nécessité absolue de service sont prévus.

Les filières suivantes seront développées pour le lycée :

• Filière générale

• Filières technologiques

• Filières professionnelles

• Pôle Energie

• Pôle Environnement

• Pôle Sécurité

Les travaux de terrassement achevés, les travaux des fondations ont démarré en octobre 2022, la mise en service du lycée est prévue pour la rentrée de septembre 2025.

Développement de Flying Whales

Après un premier accord signé par Flying Whales avec la CTG et le CNES, une rencontre a eu lieu le 29 septembre dernier, en présence de Michèle Renaud, Argann Simonin, gestionnaire du marché chez Flying Whales, et Gabriel Serville.

Les potentiels des dirigeables rigides pourraient bien se matérialiser de diverses manières sur le territoire guyanais qui prévoit une utilisation d’ici 5 ans.

De quoi assurer le transport d’engins et de matériaux de construction sur les différents sites, le transport de carburant, l’acheminement de produits commerciaux en grande quantité, ou encore la récupération

des déchets et l’acheminement en retour vers les centres de tri, sont autant de missions qui pourraient être menées à bien, en plus de celle de transport des matériaux vers le Centre Spatial Guyanais.

En effet, présents au salon CES de Las Vegas en janvier 2023, Flying Whales et Arianegroup ont signé un accord portant sur « l’étude des cas d’utilisation possible » de son dirigeable (LCA60T) pour le transport des composants du lanceur spatial Ariane 6 .

« Cette collaboration permettra de préciser et quantifier les avantages que le LCA60T présente par rapport aux moyens de transport conventionnels, dans le cadre des chaînes logistiques d’ArianeGroup en Europe et Guyane », a précisé la société à la presse.

À ce projet guyanais, les perspectives de développement sur les Antilles ne sont pas à exclure.

18 CAPTER

D’ailleurs...

Hexagone

Village BTP&Co, un lieu unique à Marseille pour répondre à toutes les interrogations et demandes des personnes en recherche

d’emploi dans le BTP

En novembre dernier, à Marseille, a été inauguré le Village BTP&Co. Ce lieu centralise toutes les démarches pour favoriser l’accès à l’emploi dans les métiers du BTP. Ce lieu 100% BTP de 230 m² est géré par une équipe dédiée de 6 personnes. Dotée des nouvelles technologies, elle permettra de découvrir les métiers, et d’intervenir auprès des structures de l’emploi, de l’insertion et de la formation. Avec 10 ans de travaux en perspective sur le site Euroméditerranée, la Fédération du BTP 13, la DREETS et Pôle Emploi ont créé le village BTP&Co.

Ses objectifs ? Promouvoir les métiers du BTP auprès de tous les publics, accompagner les personnes ayant un projet dans le BTP, permettre le développement des compétences, mettre en lien les candidats et les entreprises via la FBTP 13. En un mot, simplifier les recherches concernant les métiers du BTP avec une équipe qui centralise aussi bien les organismes de formation que les sorties positives à l’emploi via les entreprises de la Fédération du BTP 13.

La Réunion

Un site dédié au réemploi des matériaux de construction

Cette nouvelle plateforme numérique propose aux particuliers d’acheter à moindre coût ou de bénéficier gratuitement de matériaux de seconde main. C’est le concept de la “bourse aux matériaux” du BTP, constituée de surplus de chantier ou d’invendus à prix réduits ou des éléments issus de la déconstruction à un prix défiant toute concurrence : jusqu’à 80 % de rabais. L’objectif de la plateforme est de valoriser les déchets du BTP, en réemployant les matériaux de construction. Sur la plateforme, les particuliers peuvent y trouver du carrelage, des portes, des palettes ou encore des meubles, fournis par les entreprises. Une initiative qui valorise le réemploi et booste la démarche d’économie circulaire.

19 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Construction Hors-site

DfMA, modulaire, BIM : l’industrialisation du bâtiment

En réponse à une demande croissante de logements et aux enjeux de la transition environnementale, le secteur du bâtiment n’a d’autre choix que de s’industrialiser.

Dans cette optique, la construction hors-site présente d’immenses atouts. Réduction des délais, accroissement de la qualité et de la sécurité, niveau d’efficacité énergétique élevé, sans compter la possibilité de construire de manière réversible, ce mode de construction consistant à assembler des éléments préfabriqués par des méthodes industrielles possède un potentiel considérable mais reste sous-utilisé.

Cet ouvrage, fruit de la vision croisée d’entrepreneurs hors-site et d’un acteur de la formation, permet à tous les acteurs de la chaîne de la construction d’appréhender les enjeux, les concepts, les technologies et les impacts des méthodes industrielles appliquées au bâtiment.

Sommaire de l’ouvrage :

La construction face aux mutations actuelles. De la construction traditionnelle à la construction industrialisée.

Modes constructifs hors-site

Avantages et inconvénients de la construction hors-site. Coûts et économie d’échelle Industrialisation et digitalisation de la construction hors-site.

Le « hors-site » : une nouvelle approche de construction. Nouveaux modes de management de projet mobilisés. Technologies mobilisées. Plateformes numériques pour la construction hors-site.

Stratégies et leviers du déploiement

Outils juridiques à déployer. Études de cas

20
COMPRENDRE
//
Livres //

Installations photovoltaïques6e édition Conception et dimensionnement d’installations raccordées au réseau

Domaine stratégique de la transition énergique, le photovoltaïque est au coeur des objectifs gouvernementaux qui visent une augmentation régulière de sa part dans la production d’électricité en France. Cet ouvrage, axé sur la pratique, donne toutes les clés pour choisir, assembler et entretenir les installations solaires photovoltaïques raccordées au réseau. Il se révélera un outil indispensable aux ingénieurs, concepteurs, chefs de projet, donneurs d’ordre et intervenants techniques du solaire.

Cette sixième édition, entièrement revue et actualisée, présente la conversion photovoltaïque et la technologie des panneaux solaires, décrit les équipements utilisés, ainsi que leur installation puis détaille la conception de projets basse puissance et de centrales à forte puissance. Enfin, elle aide au contrôle et à la maintenance des systèmes photovoltaïques. Des annexes sur les données d’ensoleillement et les acteurs du secteur complètent l’ouvrage.

Sommaire de l’ouvrage : Énergie lumineuse et conversion photovoltaïque. Technologie des panneaux solaires. Équipements pour installations raccordées au réseau. Systèmes basse puissance. Centrales photovoltaïques. Contrôle et maintenance des systèmes photovoltaïques.

21 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Le loto du patrimoine

La Mission patrimoine (aussi appelée Mission Bern) a été confiée par le Président de la République à Stéphane Bern en septembre 2017 afin d’évaluer le patrimoine en péril et de trouver des moyens de financer la restauration des sites. Parmi eux, le Loto du Patrimoine. Le 14 mars 2022, la liste des 18 sites emblématiques retenus a été dévoilée. Parmi eux, trois se trouvent dans les Outre-mer et bénéficieront d’un soutien financier du Loto du Patrimoine.

Une centaine d’autres sites (dits de maillage) recevront aussi une aide financière de la mission.

22 SOUTENIR
L’ancien presbytère de l’église Saint-Laurent à Saint-Laurent du Maroni en Guyane

Les sites emblématiques retenus :

• Le cinéma Atlas aux Anses d’Arlet en Martinique

• La maison Schwartz-Bart à Goyave en Guadeloupe

• Le village de l’Acarouany à Mana en Guyane.

Martinique : le cinéma Atlas aux Anses d’Arlet

Le bâtiment date de 1903 alors qu’il accueillait la mutuelle Le Peuple. La salle de cinéma Atlas, d’abord considérée comme accessoire a pris petit à petit une place essentielle dans l’édifice (notamment avec les débuts du cinéma muet).

Elle a programmé des films durant 70 ans, jusqu’en 2013, grâce à la passion de Dorival Athanase, d’abord projectionniste, ensuite directeur de l’établissement durant cinquante ans.

Dernière salle de cinéma indépendante de l’île, elle a fermé en 2013, après avoir fait l’objet d’un film documentaire intitulé « La dernière séance ».

Le projet : rouvrir le cinéma pour contribuer à la redynamisation du centre-bourg

Bâtiment très affecté par son âge et le manque d’entretien : les toitures ne sont plus étanches et des infiltrations d’eau ont affecté tous les planchers, béton et bois. Le plancher du premier étage menace de s’effondrer. Si les murs maçonnés de la partie la plus ancienne semblent être en bon état, le reste de l’édifice montre des détériorations importantes à de nombreux endroits.

Il s’agit de réhabiliter l’ensemble en conservant la toiture et trois façades. La partie ancienne servira de hall d’accueil et de salle des machines d’une nouvelle salle de cinéma, à construire dans une extension sur une parcelle à l’arrière du bâtiment.

L’objectif :

L’objectif est de restaurer la toiture et la façade, et ainsi accueillir une nouvelle salle de cinéma dans une extension. La ville porte ce projet de pérennisation du cinéma, qui participera à la redynamisation du centrebourg, à l’éducation à l’image des jeunes publics et à l’attractivité touristique. La restructuration de l’édifice s’attachera à maintenir une certaine identité architecturale et culturelle du bourg. Le lieu pourra également accueillir des événements tels que des festivals de films et des ateliers de formation à l’image. Il mobilisera des bénévoles dans le cadre associatif autour d’un projet commun de programmation. Des aménagements urbains et espaces de convivialité concomitants viendront renforcer la cohésion sociale, l’attractivité ainsi que les rencontres avec les artistes. Enfin, un projet de déménagement de la bibliothèque proche a aussi été évoqué pour que le cinéma accueille également une médiathèque. Les travaux devraient démarrer en 2023.

Guadeloupe :

la maison Schwarz-Bart à Goyave

Située sur la côte est de Basse-Terre, la villa “la Souvenance” est un lieu de mémoire et un atelier de création, dont le lieu d’écriture partagé par le couple formé par Simone et André Schwarz-Bart, dès les années 70.

24 SOUTENIR
Cinéma Atlas aux Anses d’Arlet
25 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 ///// LAFARGE CIMENTS ANTILLES Tél. : 0590 38 18 38 • www.lafarge-antilles.com Bd Pointe de Jarry 97122 Baie-Mahault Antilles Antilles UN DEMI-SIÈCLE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Devenue le Centre Caribéen d’Art et de Culture André et Simone Schwarz-Bart, elle est ouverte au public 50 jours par an, grâce à l’association La SouvenanceMaison Schwarz-Bart.

De nombreuses activités culturelles et artistiques y sont organisées. Des objets d’art et archives inédites y sont exposés et le fonds littéraire Schwarz-Bart comporte de surcroît une vaste bibliothèque.

Un projet de résidence d’artistes est aussi à l’étude.

Le projet : assurer la pérennité de la villa et de la collection d’art qu’elle abrite

La maison de type colonial en bois, située en pleine verdure, reprend tous les codes architecturaux de la

maison traditionnelle en bois de l’île. L’édifice étant soumis aux aléas météorologiques qui endommagent la villa en bois et sa collection d’art, une action urgente est devenue nécessaire.

L’objectif :

Contribuer à la réhabilitation rapide de cet édifice. Un chèque de 500 000 € sera remis aux porteurs du projet par les représentants de la Mission Patrimoine. Somme qui permettra de lancer les travaux de :

• Gros œuvre

• Charpente et couverture

• Menuiserie

• Revêtements des sols et des murs

• Peinture.

Les chantiers ont déjà commencé et la fin des travaux est prévue en 2024.

Guyane : village de l’Acarouany à Mana

Village situé sur la commune de Mana, dans l’ouest du département. L’ancienne léproserie est classée au titre des monuments historiques. Le village de l’Acarouany fait l’objet d’un tourisme religieux, avec l’organisation d’un pèlerinage tous les ans.

Historique : en 1836, Anne-Marie Javouhey, la fondatrice de la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, installe une léproserie dans le domaine royal de l’Acarouany. Y sont aussi construits : une petite chapelle, des cases en bois et un dispensaire En 1974 l’établissement est transformé en centre de rééducation fonctionnelle. Douze ans plus tard, le village accueille des réfugiés surinamiens, chassés par la guerre civile. S’il a été démantelé, le village reste habité par une population (parfois clandestine) majoritairement surinamaise, haïtienne, brésilienne, mais aussi hmong.

Depuis 1999, le village est doté de 76 cases dont l’état est devenu insalubre.

26 SOUTENIR
Maison Schwartz Bart à Goyave
27 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
Maison Schwartz Bart à Goyave

L’église (restée ouverte au culte), l’aumônerie sont déjà en cours de restauration. Les infrastructures quoique fortement dégradées sont toujours visibles : 4 grandes cases, 44 cases de lépreux, 32 cases dites « royales » d’hébergement collectif, une église, les maisons des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, une salle de cinéma, la maison de l’aumônier et celle du médecin (et sa « servitude »).

Le projet : redonner toute leur visibilité aux cases et harmoniser l’ensemble du village

Permettre de dégager la vue et d’harmoniser l’ensemble du village. Deux tranches de travaux sont prévues.

• Première tranche déjà en cours et financée par le ministère de la culture et la mairie de Mana : l’église, l’aumônerie et le cinéma

• Seconde tranche : restauration de cinq cases. Les travaux doivent s’achever en juillet 2023. Le village de l’Acarouany de Mana bénéficie de subventions d’un montant de 320 000 euros pour sa rénovation.

L’objectif :

Important pour le tourisme de l’Ouest guyanais, le village prévoit la création d’hébergements pour les touristes qui s’y rendent pour des excursions ou du tourisme religieux.

Les projets de maillage

Le 29 août 2022, la Mission Patrimoine a aussi publié une liste de 100 projets de maillage. Parmi les sites retenus, trois sont dans les départements français d’Amérique :

• La Maison Boc à Grand-Bourg (Marie-Galante, Guadeloupe).

• L’ancien presbytère de Saint-Laurent (Saint-Laurentdu-Maroni, Guyane).

• La villa Saint-Cyr (Fort-de-France, Martinique).

28
Presbitaire de Saint-Laurent Presbitaire de Saint-Laurent Église Acarouany Maison Acarouany
SOUTENIR

Systeko

Leader du solaire en toiture aux Antilles-Guyane

En 2014, quatre ingénieurs passionnés se lancent dans l’aventure du photovoltaïque en créant Systeko, animés par deux convictions : le devoir d’agir face aux répercussions des émissions de gaz à effet de serre sur l’écosystème antillais et l’opportunité de produire une énergie propre et infinie grâce au soleil. Initialement tournée vers les systèmes en autoconsommation, alors soutenus par les pouvoirs publics, Systeko décide de s’inscrire en parallèle dans un modèle innovant : la revente au réseau. Nous avons fait le point avec Guillaume Durand, Directeur Guadeloupe et Guyane.

Quels sont vos principaux domaines d’activité aujourd’hui ?

En Guadeloupe, nous ciblons prioritairement les professionnels et bâtiments B2B. Nous nous positionnons également sur des Appels d’Offres Publics. Nous proposons 3 modèles :

1- L’autoconsommation industrielle ou tertiaire : l’entreprise propriétaire d’un bâtiment B2B nous sollicite afin que l’on construise une centrale qui lui permettra de consommer l’énergie qu’elle produit (avec ou sans batterie).

2- La location de toiture : on équipe une toiture afin de revendre l’énergie produite

30 PUBLIREPORTAGE
“produire une énergie propre et infinie grâce au soleil”
Une installation en toiture pour un client B2B

à EDF puis on verse un revenu annuel à nos bailleurs (propriétaires de la toiture équipée) pendant 30 ans. Nous restons propriétaires de la centrale et en assurons la maintenance gratuitement pendant toute la durée du contrat.

3- La vente directe : L’entreprise nous achète le système en propre et devient propriétaire de la centrale qu’elle exploite.

Pourquoi faire appel à Systeko ?

Nos points forts sont la fiabilité, l’expérience et la recherche permanente d’amélioration de nos systèmes. Nos équipes s’adaptent aux besoins de chaque projet.

Nous comptons 60 collaborateurs sur la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane, tous recrutés en local. Viennent s’y ajouter 100 prestataires et sous-traitants de confiance avec lesquels nous œuvrons au quotidien. L’impact sur le tissu économique est formidable !

Il faut également souligner l’importance de nos solutions de location de toiture clés en main : toutes les démarches administratives, de gestion de projet, d’audits structure et couverture, de bureau d’études, sont prises en charge par Systeko. Nos travaux sont couverts par la garantie décennale.

Enfin, nos installations sont adaptées et calibrées pour nos latitudes. La sécurité est un axe prioritaire pour nous. Raison pour laquelle nos équipes sont formées continuellement.

Parlez-nous de la solution mixte cash…

Nous proposons à nos clients la possibilité de leur verser en une fois l’équivalent de 10 annuités. C’est le “mixte-cash”. Les bailleurs ont alors l’opportunité de se projeter et de financer d’autres projets par exemple. Les 20 annuités suivantes sont versées annuellement.

31 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
Activité agricole, 73 Kwc, Trois-Rivières
32 PUBLIREPORTAGE
Activités tertiaires, 60 kWc, Saint-Claude L’équipe travaux de Systeko

Systeko Guadeloupe

Imp Sisyphe - Voie Verte

Jarry - Baie-Mahault

0690 96 27 91

Systeko Guyane

Route de Rémire

Rémire-Montjoly 0694 03 82 37

Systeko Martinique

16 rue des Amarreuses

Zac la Marie - Ducos 0696 03 68 97

contact@systeko.fr

systeko.fr

33 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
Activité industrielle, 100Kwc, Baie Mahault © Bruno Michaux Gîte, 98 Kwc, Capesterre Belle-Eau
34 Maison Saint-Cyr SOUTENIR

Assainissement autonome éco-responsable

Protège l’environnement

Les meilleures performances épuratoire Sans électricité Investissement durable

STO CAP

Hors sol et enterrées Verticales et horizontales

Hors sol Verticales et horizontales

35 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 ///// à base de fragments de coco GARANTI E - Agréeparl’é tatn ° 2102620 - eérgA rap -taté’l °n 61020 0 3 EXT11- 10 ans Z.I.
97122
Mahault Tél. : 05 90 38 14 14
de Jarry • 651, rue de la Chapelle
Baie
citernes de stockage
CITERNES EAU DE PLUIE CITERNES TAMPON EAU DE VILLE

La Maison Boc à Grand-Bourg, Marie-Galante

Située dans le centre-ville de Grand-Bourg, non loin de l’église, la Maison Boc est restée dans son état initial. Belle bâtisse d’époque, intéressante sur le plan patrimonial et historique. Sa conservation en l’état en fait un site unique, quasiment le dernier témoignage de cette époque.

Le temps l’a dégradée et aujourd’hui, elle représente un danger pour la population.

Une restauration du bâtiment est donc prévue pour la transformer en un lieu d’hébergement et d’accueil d’événements.

Ces travaux ont bien évidemment un coût. Sur un total de 599.000 €, le besoin de financement s’élève à 200 000 €.

L’ancien presbytère de l’église Saint-Laurent à Saint-Laurent du Maroni en Guyane

Inscrit aux monuments historiques, l’ancien presbytère de l’église Saint-Laurent a été construit entre 1905 et 1913.

Il est bâti sur le même modèle que tous les logements officiels (case de fonctionnaire). L’objectif aujourd’hui est “de redonner au presbytère son aspect et son usage historique, religieux”, précise la Mission Patrimoine, puisqu’il doit comprendre des logements pour le curé et/ou les prêtres. La couverture du bâtiment principal et la galerie qui le relie aux annexes sont à remplacer totalement, en plus de diverses remises en état.

La commune propriétaire du site a indiqué un besoin de financement de 480.000 € sur des travaux estimés à 1,2 million €.

La maison Saint-Cyr à Fort-de-France en Martinique

Bâtie en 1901 au centre-ville de Fort-de-France, cette maison est inscrite aux monuments historiques et aux sites patrimoniaux remarquables. Elle représente un “archétype des maisons bourgeoises” de l’époque, indique la Mission Patrimoine.

« Le bien est en péril et exige une intervention rapide et délicate », note la Mission Patrimoine. Des mesures conservatoires ont déjà été engagées en 2016-2017 par la Ville, principalement pour la consolidation et l’étaiement de la façade principale. Mais il reste la restauration globale de la couverture, de la charpente, des menuiseries, etc.

A terme, l’objectif est de la rendre accessible au public. Le projet de valorisation consiste en effet à “créer un espace convivial de rencontre et d’échanges entre habitants et visiteurs occasionnels”, avec un café-restauration et un barlounge d’une part, et d’autre part l’organisation de concerts, expositions, débats...

Les travaux, prévus entre le second semestre 2022 et la fin 2023, sont estimés à 2,4 millions €. Le besoin de financement, lui, s’élève à 287 000 €.

36 SOUTENIR
Maison Boc

Aéroport de Guadeloupe, cap sur 2028

Après deux années de baisse liée à la crise sanitaire, 2022 marque la reprise du trafic avec le franchissement symbolique du seuil symbolique des 2 millions de passagers annuels le 22 décembre dernier. Encore en-deçà du niveau de 2019 (2,5 millions de passagers par an), ces résultats permettent d’envisager l’avenir avec optimisme, une dynamique renforcée par la dernière édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, et de relancer les projets phares mis en pause pendant la pandémie.

38 AVANCER
39 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
“Le plan Cap 2028 prévoit 220 millions d’investissements”

Un nouveau plan stratégique

Alors que la SAGPC fêtera ses 10 ans en 2024, elle a adopté un nouveau plan stratégique « Cap 2028 » qui dresse la feuille de route pour les 5 ans à venir. Son ambition : se mettre en condition de porter le projet d’une capacité de traitement de 3 millions de passagers à l’horizon 2028, avec un fort impact à l’échelle du territoire en matière de développement économique, d’emploi et d’inclusion sociale.

Entre 2020 et 2022, l’aéroport Pôle Caraïbes a dû faire face à la perte de 50% de son trafic et à une baisse significative de ses ressources, ce qui a considérablement réduit sa capacité d’autofinancement. Pour autant, 58 millions d’euros ont été investis pour mieux répondre aux exigences de sûreté et de sécurité, dont l’essentiel sur deux grands projets achevés cette année.

Il s’agit de la construction du bâtiment de « tri déporté », afin d’être en conformité avec la règlementation (contrôle des bagages de soute – EDS standard 3) pour un montant de 15 millions d’euros.

Et du renforcement structurel de la piste, mise en service il y a 50 ans, afin de pouvoir accueillir les gros porteurs et de se mettre en conformité avec la certification EASA, pour un montant de 50 millions d’euros.

Au total, le plan Cap 2028 prévoit 220 millions d’investissements. Le projet d’extension du Terminal 1 destiné à accueillir 3 millions de passagers et à améliorer la qualité de service dans les aérogares est relancé !

• 2 120 emplois sur site

• 8 500 emplois en Guadeloupe (soit 6% des emplois)

• 665 millions € de contribution au PIB (7% du PIB guadeloupéen)

• 1 300 millions € de chiffre d’affaires

Avec l’objectif de 3 millions de passagers, cette contribution devrait augmenter dans tous les domaines, sauf celui de l’empreinte carbone (objectif : 0 carbone !)

• + 480 emplois sur site (soit + 23%)

• + 6 300 emplois en Guadeloupe (soit + 74%)

• + 735 millions € de PIB (+110%)

• + 1500 millions de CA

Le nouveau plan stratégique

Cap 2028 s’articule autour de 5 axes majeurs : environnement, territoire, performance, clients, collaborateurs

Axe Environnement

Porte d’entrée et de sortie principale de la Guadeloupe, l’aéroport est un outil essentiel de l’aménagement et du développement du territoire.

La préservation de l’environnement est une des priorités du plan, s’associant aux enjeux internationaux de lutte contre le changement climatique : préserver la qualité de l’environnement et réduire l’empreinte carbone de l’aéroport, accélérer la transition énergétique, préserver la ressource en eau, réduire la produc-

40
“Le projet d’extension du Terminal 1 destiné à accueillir 3 millions de passagers”
L’activité aéroportuaire : un poids important dans l’économie locale
AVANCER

tion de déchets, accompagner les partenaires dans la réduction carbone de leur activité. Parmi les mesures, la SAGPC entend renforcer son partenariat avec l’ONF afin d’obtenir du Ministère de la Transition écologique la certification d’espèces végétales locales. Avec cette certification, les entreprises locales et extérieures pourront mettre en œuvre leurs obligations de compensations de gaz à effet de serre en Guadeloupe. Autre exemple : la remise en service des 2 puits de forage afin de devenir 100% autonome en eau potable, laissant la consommation actuelle de l’aéroport aux autres usagers guadeloupéens.

Axe Territoire

La SAGPC souhaite renforcer son impact socio-économique sur le territoire, en s’engageant encore plus et en étant mieux intégrée dans les politiques publiques locales. Comment ? Par exemple en renforçant les actions RSE (politique d’achats plus responsable et plus vertueuse), en créant le hub de fret Guadeloupe (qui dotera l’aéroport d’une base logistique de premier ordre et renforcement de l’intermodalité entre le port et l’aéroport).

41 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Axe Performance

La reprise du trafic doit être accompagnée et renforcée. La stratégie de développement sera repensée en concertation avec le CTIG et la Région. Il s’agit de continuer à soutenir les marchés traditionnels, mais également de profiter des opportunités offertes par la pérennisation des vols vers RoissyParis Charles de Gaulle et de poursuivre ou accélérer le développement du trafic moyen-courrier et low cost vers les USA, le Canada, l’Amérique du Sud et l’Amérique Centrale. Ces dernières représentent des relais de croissance à un moment où les voyageurs vont faire de plus en plus attention à l’empreinte carbone de leurs déplacements. Toujours dans cet objectif de performance, le plan cite l’amélioration opérationnelle grâce aux nouvelles technologiques, le développement de nouvelles activités (création de 4 nouvelles zones d’activités, dont un pôle hôtelier avec une enseigne internationale), création d’un centre de vigilance sanitaire avec un centre médical 7 jours sur 7 (pharmacie, pool de médecins, centre d’imagerie médicale, laboratoire d’analyses) qui serait transformé en centre de « vigilance sanitaire » en cas de nécessité !

Axe Clients

L’objectif réaffirmé est d’offrir à chaque client une qualité de service irréprochable et innovante : notamment en améliorant les services opérationnels et en accélérant la transformation digitale. Le parcours passager de l’aéroport 2.0 sera fortement digitalisé : bornes libre-service (BLS) pour imprimer sa carte d’embarquement, dépose-bagages automatisée (DBA), e-gate pour l’embarquement.

42
AVANCER
43 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

L’ensemble des outils de communication (téléaffichage, site internet, serveur vocal…) sera repensé et une nouvelle application (type « My Airport ») associée à des bornes interactives sera créée. Le plan comprend aussi la rénovation et l’augmentation de l’offre de restauration, la restructuration des parkings et des voies d’accès, avec la création d’une vraie zone « dépose-minute » pour les T1 et T2, la création d’un P3 pour les stationnements longue durée, la création d’une salle de livraison de bagages pour le T2 et l’agrandissement de celle du T1, la création de 2 ascenseurs extérieurs pour améliorer les circulations verticales…

Axe Collaborateurs

Le plan Cap 2028 met en avant 4 enjeux : développer la cohésion et ancrer la culture d’entreprise ; rendre l’organisation plus efficace ; responsabiliser, valoriser et fidéliser les collaborateurs ; améliorer la qualité de vie au travail et le dialogue social. Un des challenges de la SAGPC est la transmission des savoirs - au moment où un certain nombre d’employés est appelé à prendre sa retraite – et la montée en compétence des équipes actuelles pour prendre plus de responsabilités sur les postes-clés. Le plan de recrutement prévoit l’intégration de talents externes, en privilégiant notamment le « retour au pays ». L’aéroport investit également dans les métiers de demain, comme ceux liés à la cybersécurité.

///////////////

Le plan CAP 2028 en quelques chiffres clés :

• 5 axes stratégiques

• 18 enjeux

• 49 chantiers majeurs

• 220 millions d’investissements

• 30% de subventions publiques

• Capacité de 3 millions de passagers

• + 6 300 emplois

• + 735 millions d’euros de PIB.

44
AVANCER

Innovation : Des murs vivants imprimés en 3d

Un jour, les constructeurs de maisons et de bureaux pourront peut-être imprimer en 3D leurs toits et leurs murs à l’aide d’un sol planté de graines, grâce à de nouvelles recherches sur la durabilité menées à l’Université de Virginie aux États-Unis. Il est difficile pour les architectes et les constructeurs de greffer de la terre et des plantes sur l’acier et le ciment, mais les bénéfices environnementaux peuvent être importants : les jardins sont des isolants naturels, ils absorbent la pluie et offrent des espaces verts aux personnes, aux animaux et aux pollinisateurs.

46 INNOVER
47 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
“Projet pour offrir des maisons abordables et durables”

L’impression 3D dans la conception architecturale et la construction de bâtiments est un marché émergent, stimulé par l’intérêt pour les bâtiments écologiques et le besoin de logements abordables. Le projet Virginia illustre bien cette tendance. Alquist 3D, un constructeur de maisons imprimées en 3D, a lancé ce projet pour offrir des maisons abordables et durables aux personnes vivant dans des régions éloignées et mal desservies des États-Unis. L’entreprise prévoit de construire 200 maisons d’ici 2027.

Un groupe de chercheurs universitaires veut aller encore plus loin

Ji Ma, directeur de recherche s’est associé à David Carr, professeur de recherche au département des sciences de l’environnement, et Ehsan Baharlou, professeur adjoint à l’école d’architecture de l’université.

Un de ses étudiants, Spencer Barnes, a rejoint le groupe de recherche. Ensemble, ils ont prouvé qu’il était possible d’imprimer en 3D des structures géométriques complexes composées de terre et de graines - introduisant ainsi une innovation clé dans la construction biosourcée.

« Nous avons opté pour des « encres » à base de sol afin de tirer des avantages supplémentaires de la fabrication 3D », explique M. Baharlou. « Nous travaillons avec des sols et des plantes locaux mélangés à de l’eau ; la seule électricité dont nous avons besoin est celle qui sert à déplacer le matériau et à faire fonctionner une pompe pendant l’impression. Si nous n’avons pas besoin d’une pièce imprimée ou si elle n’est pas de la bonne qualité, nous pouvons recycler et réutiliser le matériau dans le prochain lot d’encres. » À l’aide d’une imprimante 3D de bureau, S. Barnes a exploré deux approches : l’impression de terre et de

graines en couches successives et le mélange de graines et de terre avant l’impression. Les deux approches ont fonctionné et l’étudiant a produit un prototype cylindrique, de la taille d’une canette de soda. Le professeur Baharlou a ensuite proposé d’imprimer en 3D des structures de sol aux géométries plus complexes, comme des dômes. L’équipe de recherche a testé la façon dont le matériau sort de la tête ou de la buse de l’imprimante, un processus appelé extrusion, sans aucun additif au mélange de terre. Ces efforts collectifs ont révélé que les structures de sol imprimées en 3D peuvent favoriser la croissance des plantes, mais qu’elles seraient probablement limitées aux plantes qui peuvent survivre avec peu d’eau.

48
“Imprimer en 3D des structures géométriques complexes composées de terre et de graines”
Le marché émergent de l’impression 3D
INNOVER
Des chercheurs ont développé une technologie 3D pour imprimer des structures capables de faire pousser des plantes. Photo © Ji Ma, David Carr, Ehsan Baharlou et Spencer Barnes

Soutenu par le laboratoire de fabrication de l’école d’architecture et par une bourse 3Cavaliers, M. Baharlou a mis en place un système de fabrication additive pour imprimer en 3D de grandes structures à l’aide d’un robot industriel qui peut déposer des matériaux personnalisés en fonction des objectifs de l’architecte pour une structure (l’espace, la fonction et la géométrie). Photo © Tom Daly

Comment s’adapter aux contraintes physiques

« Le sol imprimé en 3D a tendance à perdre de l’eau plus rapidement et garde une emprise plus forte sur l’eau qu’il a », explique le Pr. Ma. « Comme l’impression 3D rend l’environnement autour de la plante plus sec, nous devons intégrer des plantes qui aiment les climats plus secs. Lorsque le sol est pressé à travers la buse, les bulles d’air sont expulsées. Lorsqu’une plante veut de l’eau, elle doit se battre contre le sol pour l’obtenir, en exerçant une certaine pression pour attirer l’eau du sol vers les racines. Dans le même temps, le sol exerce sa propre pression pour retenir l’eau. La victoire de la plante ou du sol dans cette lutte dépend du type de sol, de la variété de la plante et de sa maturité ». Pour trouver le bon mélange de sol et de graines, M. Ma s’est adressé à une ferme expérimentale de recherche en sciences de l’environnement située dans le comté de Clarke, en Virginie.

«

Certains de mes étudiants avaient utilisé l’impression 3D pour fabriquer des dispositifs permettant de recueillir le pollen des abeilles lorsqu’elles entrent dans leurs ruches, mais je n’avais jamais imaginé que l’on pouvait potentiellement imprimer quelque chose de biologiquement vivant ! », s’enthousiasme M. Carr, directeur de la ferme expérimentale.

49 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Le choix des graines est primordial

En plus de retenir l’eau, le sol doit accumuler la matière organique et stocker les nutriments. Il doit également permettre aux plantes de s’enraciner dans la structure imprimée, afin qu’une fois qu’elles atteignent une certaine taille, elles ne disparaissent pas, ne soient pas emportées par l’eau ou ne se dessèchent pas et ne meurent pas. Carr a proposé des plantes que l’on trouve naturellement dans les zones où la vie est à ses limites - des plantes indigènes qui poussent pratiquement à même la roche nue. Les toits verts tendent vers ces espèces qui sont capables de vivre dans ces conditions très difficiles, en étant cuites au soleil. Grâce à cette recherche, nous pouvons apprendre beaucoup de choses sur ce qui fonctionne pour les toits verts afin de faciliter la gestion de l’eau de pluie, le refroidissement et la création d’un habitat pour les pollinisateurs et d’autres insectes. Aux États-Unis, le « stonecrop » (genus sedum) est couramment utilisé dans les toits verts pour sa physiologie, similaire à celle du cactus.

Les expériences menées par l’équipe de recherche de M.Baharlou ont révélé que les structures de sol imprimées en 3D peuvent favoriser la croissance des plantes, mais qu’elles seraient probablement limitées aux plantes qui peuvent survivre avec peu d’eau. Photos © E. Baharlou

50
INNOVER

POUR TOUS VOS CHANTIERS, Y’A KA

LOUER

!

30 ANS d’expertise dans la location de matériels et d’engins pour vos chantiers !

FORT-DE-FRANCE

DILLON

Tél: 0596 425 444 agencedillon@kloue.com

TRINITE ZAC DU BAC

Tél: 0596 384 754 agencetrinite@kloue.com

DUCOS

ZI CHAMPIGNY

Tél: 0596 772 222 agenceducos@kloue.com

3 AGENCES EN MARTINIQUE

www.kloue.fr

BAIE-MAHAULT

ZI JARRY

Tél: 0590 327 140 agencejarry@kloue.com

BASSE-TERRE

ZA CALEBASSIER

Tél: 0590 415 331 agencebasseterre@kloue.com

2 AGENCES EN GUADELOUPE

51 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
TERRASSEMENT ET VRD TRAVAUX EN HAUTEUR TRAITEMENT DU BÉTON ET DÉMOLITION ÉNERGIE, AIR ET ÉCLAIRAGE TRANSPORT ET MANUTENTION NETTOYAGE ESPACES VERTS OUTILLAGE
52 INNOVER
Des murs végétalisés dès la construction. Photos © Ji Ma, David Carr, Ehsan Baharlou et Spencer Barnes

Un succès à fort potentiel

En 2022, la combinaison d’experts de différentes disciplines a finalement débouché sur un projet unique ayant un grand impact potentiel. Ma, Baharlou et Carr ont depuis étendu leurs recherches sur les structures de sol imprimées en 3D. Les prochaines étapes comprennent la formulation d’encres de sol pour une structure plus grande, peut-être d’un étage. Ils expérimentent également plusieurs matériaux superposés dans un panneau mural afin d’isoler la paroi intérieure et de maintenir l’humidité de la paroi extérieure.

M. Ma conclut : « Quel que soit le matériau - plastique, métal, argile, terre ou vie végétale - il s’agit en fin de compte d’un problème de matériaux ! Le processus de fabrication additive* crée des incertitudes et des opportunités au sein du système matériel avec lequel vous travaillez, ce qui est différent des systèmes conventionnels. Vous pouvez aborder cela de différentes manières. Vous pouvez essayer de l’éviter et en avoir peur. Ou bien vous pouvez essayer de le contrôler et d’en tirer profit. C’est l’objectif à long terme de notre programme de recherche. »

* ensemble des procédés permettant de fabriquer, par ajout de matière, un objet physique à partir d’un objet numérique.

53 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
“Ils expérimentent également plusieurs matériaux superposés dans un panneau mural”

PIEUX ML

Construire sur des bases solides

PIEUX ML

Fondations

PIEUX ML est un partenaire de choix en fondations spéciales. Leur vaste gamme de pieux métalliques vissés avec refoulement du sol (norme NF EN 12699 : 201507) permet des fondations profondes performantes et économiques.

PIEUX ML s’appuie aussi sur des équipes spécialisées, des ateliers et engins en Guadeloupe comme en Martinique et en Guyane. PIEUX ML intervient aussi bien sur des ouvrages neufs qu’en rénovation – y compris dans le cadre de confortement parasismique.

Parmi les collaborateurs, Nathalie Gomez (conductrice de travaux) et Cédric Serbin (chef d’équipe installateur-soudeur) nous livrent leur vision du métier.

Nathalie nous dit :

“Le BTP contribue à l’urbanisation et au développement de la population. Travailler dans un domaine technique voué à une forme d’amélioration de la condition de l’homme dans son habitation me semblait idéal en termes de vocation professionnelle.

Le secteur du BTP regroupe différents types d’activités : économie, conception, exécution dans les domaines publics mais également privés. J’apprécie la polyvalence et le choix qu’offre ce secteur.

Un de mes objectifs après mes études était de travailler dans mon île, et ressentir ma contribution à son développement. En tant qu’ingénieure Génie Civil et Géotechnique, le poste de Conductrice de Travaux proposé par Pieux ML rassemble beaucoup de mes attentes professionnelles et personnelles. J’occupe un poste dont les tâches sont diversifiées et les challenges différents chaque jour : visites de site en amont d’un démarrage de chantier, contrôles de bonne exécution, réalisation de bancs de charge, réunions de chantiers avec les différents corps d’états d’une opération. Et des tâches administratives. Une polyvalence qui nécessite une forme de flexibilité au travail. Cette particularité est la raison pour laquelle je me plais à mon poste chez Pieux ML.”

54 PUBLIREPORTAGE
“Le BTP contribue à l’urbanisation et au développement de la population”
Cédric Serbin, chef d’équipe installateur-soudeur

Cédric Serbin a commencé chez PIEUX ML en tant qu’intérimaire/soudeur en 2016. En 2018, il passe en CDI en tant que soudeur/installateur. Et depuis octobre 2020, il est chef d’équipe.

“La journée commence très tôt chez Pieux ML : préparation du matériel, des machines, constitution des équipes… Une fois sur chantier, avec mon équipe, nous réalisons les ouvrages (soudures MIG en atelier, à l’arc sur le terrain…). Afin de veiller à la continuité des chantiers, j’assure aussi l’entretien et les réparations du matériel. La technique des pieux vissés m’était inconnue, mais j’ai vite appris, tant ces produits innovants m’ont motivé. De plus, l’équipe est jeune, dynamique, ce qui participe à une excellente ambiance sur les chantiers.”

PIEUX ML 0690 75 42 18

guadeloupe@pieuxml.com

guyane@pieuxml.com

martinique@pieuxml.com

pieuxml.com

55 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
Nathalie Gomez, conductrice de travaux

Le futur de la climatisation

D’après un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie (IEA), le nombre de climatiseurs dans le monde pourrait ainsi passer de 1,6 à 5,6 milliards d’unités d’ici 2050.

Derrière ces chiffres ahurissants se pose la question des conséquences de cet essor sur l’environnement. Le rapport révèle que, pour le moment, peu de pays souffrant de chaleurs extrêmes sont équipés et que la hausse des revenus moyens, dans les prochaines décennies, sera le facteur permettant de s’équiper. On peut craindre également que certains types de climatiseurs choisis ne soient ni les plus économes en énergie ni les plus écoresponsables face aux enjeux environnementaux.

56
INNOVER

BRUMISATION HAUTE PRESSION

ABAISSE LA TEMPÉRATURE EN ESPACE EXTÉRIEUR ET/OU SEMI EXTÉRIEUR pour des postes de travail a n de réduire la pénibilité au travail liée aux fortes chaleurs

SOLUTION EFFICACE POUR ABATTRE LE TAUX DE POUSSIÈRES REJETÉ et néfaste pour le personnel et pour l’environnement sur les sites types Carrières, déchèteries, centrales à béton etc.

AMÉLIORE LES PERFORMANCES ET RENDEMENT THERMIQUE des échangeurs des aérocondenseurs et tours aéroréfrigérées

BATIMAG97 GUADELOUPE
 0690 35 16 26 | climext.antilles@gmail.com www.climext.com

Comment climatiser sans contribuer au réchauffement climatique ?

Les systèmes de climatisation modernes sont conçus pour être plus écologiques en utilisant des technologies plus respectueuses de l’environnement. Cela permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de contribuer à la protection de l’environnement.

Les dernières réglementations (Règlement F-Gaz) souhaitant aller plus loin dans le remplacement des fluides HFC par de nouveaux produits. Ces derniers permettraient de réduire drastiquement l’empreinte écologique des climatisations, avec un objectif d’interdiction totale des fluides frigorigènes qui entrera en vigueur au 1er janvier 2030 afin de réduire par 5 les émissions de gaz à effet de serre en lien avec les appareils utilisés pour produire de la chaleur et/ou du froid.

Le GWP est un indicateur chiffré qui permet de comparer l’impact sur l’effet de serre des produits réfrigérants tels que les fluides frigorigènes, en comparaison du CO2 qui est associé à la valeur GWP=1. L’intérêt de cet indicateur est ainsi d’identifier quels produits ont un impact largement plus significatif pour l’environnement (ou au contraire, ceux qui ont un effet égal ou moindre au CO2), pour ensuite progressivement exclure les plus mauvais élèves de la liste, au profit d’options moins néfastes.

À titre d’exemple, le fluide frigorigène R410A, encore très utilisé il y a quelques années dans des appareils de climatisation, présente un GWP=2088, ce qui signifie que son impact en matière d’effet de serre est 2088 fois supérieur à celui du CO2. Un constat qui a conduit tous les acteurs du marché de la climatisation à investir massivement dans des solutions moins polluantes pour leurs nouveaux modèles.

Quelle est la nouvelle réglementation ?

La réglementation F-Gaz prévoit un calendrier progressif entre 2020 et 2030 pour la disparition des fluides réfrigérants de type HFC : le premier palier a été franchi au 1er janvier 2020, avec l’interdiction officielle de tous les produits réfrigérants présentant un GWP égal ou supérieur à 2500.

Depuis 2022 et jusqu’en 2025, ce sont les produits dont le GWP est équivalent ou au-delà de 1500 qui devront disparaître du marché. Le fluide R410A est par conséquent destiné à disparaître dans un délai maximal de deux ans.

En 2030, seuls les fluides avec un GWP inférieur à 150 pourront continuer d’être utilisés pour des appareils de climatisation / réfrigération.

58 INNOVER
//////////// LGWP (Global Warning Potential) : un indicateur central pour accompagner le changement ////////////

Avec un GWP bien moins élevé, le fluide R32 est le successeur actuel du fluide frigorigène R410A !

C’est la solution privilégiée des entreprises fabricantes de systèmes de climatisation. Le fluide frigorigène R32 présente en effet l’avantage de proposer des performances égales à supérieures à celles du fluide R410A, avec une empreinte écologique largement inférieure. En effet, là où le fluide R410A a un GWP de 2088, celui du fluide R32 est évalué à 675, soit une réduction de plus de 67% de l’effet de serre pour un rendement a minima équivalent. Compte tenu de la nouvelle réglementation, le fluide R32 devra toutefois lui aussi laisser la place à d’autres produits en 2030. A noter que cela ne tient pas compte du fait que les appareils au R32 ont une charge en gaz environ 20% plus faible que ceux au R410.

2030, des solutions de fluides frigorigènes écoresponsables ?

Si le fluide R32 est une solution de transition largement répandue parmi les entreprises du secteur de la climatisation, ces dernières étudient d’ores et déjà les solutions de demain, pour rester en conformité avec une législation amenée à évoluer. Certains fluides naturels sont ainsi envisagés comme des solutions possibles à moyen et long terme, à l’image de l’ammoniac NH3 (R717), du CO2 (R744) ou encore du propane (R290), dont le GWP est évalué respectivement à 0,1 et 3.

Ces produits ne pourront toutefois pas tous être utilisés pour des systèmes de climatisation à destination du grand public. La réglementation F-Gaz délimite par exemple le recours à l’ammoniac à des installations de réfrigération industrielle, pour des raisons de sécurité (inflammable, toxicité et corrosivité au contact de certains métaux ou alliages). Le recours au CO2 a quant à lui les faveurs de la F-Gaz et pourrait

ainsi être au cœur d’investissements futurs destinés à la production de nouveaux modèles de climatiseurs toujours plus innovants : aucun risque du point de vue de la sécurité (non inflammable et non toxique), empreinte carbone basse, consommation énergétique réduite, etc.

Les alternatives

Pour atteindre les objectifs ambitieux pour 2030 et 2050, la France table plus que jamais sur les énergies renouvelables. Les dernières solutions utilisent des pompes à chaleur, des chaudières biomasse ou gaz verts, des installations solaires thermiques et photovoltaïques ou encore des systèmes hybrides utilisant des sources d’énergie renouvelables et ne produisent aucun gaz à effet de serre.

On parle aussi de bioclimatisation (Zéro Carbon Source) qui utilise des sources d’énergie renouvelable produisant de la fraîcheur, sans émission de gaz à effet de serre.

Et de rafraîchisseurs d’air « évaporatif » qui emploient la force de l’air pour produire de la fraîcheur, sans utilisation d’énergie électrique.

Cet été, le fonds d’investissement Breakthrough Energy Ventures, détenu par Bill Gates, a ainsi investi 20 millions de dollars dans la start-up américaine Blue Frontier. Elle a conçu un climatiseur dont la particularité est d’employer un nouveau système de refroidissement par évaporation. Pour retirer l’humidité de l’air, elle utilise encore quelques réfrigérants conventionnels, mais en quantité nettement inférieure à celle des systèmes classiques, et emploie des déshydratants

60
INNOVER

liquides, au niveau de pression de vapeur plus faible que l’eau. La start-up dit aussi recourir à un système de stockage moins énergivore.

“Blue Frontier utilise deux briques technologiques”, analyse Rémi Pérony, Co fondateur et président de la start-up Caeli Energy qui s’est lancée dans la fabrication de son propre climatiseur écologique. “L’une, dessicante, qui assèche l’air, et l’autre, adiabatique, qui l’évapore, ce qui permet de faire du froid.” Selon lui, la startup américaine est très avancée sur la première, utile sur de grands bâtiments énergivores dans le tertiaire. “Plusieurs laboratoires tentent de développer cette brique, mais elle requiert des fluides frigorigènes corrosifs et polluants. Blue Frontier semble avoir réussi à s’en passer, encore faut-il le démontrer en conditions réelles.”

Leviathan Dynamics mise sur l’eau

“Il y a une phosphorescence actuellement sur la climatisation écologique” constate Céline Laruelle, ingénieure au service bâtiment de l’Ademe et chargée des équipements climatiques. Elle poursuit “beaucoup de solutions ne sont pas compétitives, mais sont très performantes, avec beaucoup moins d’impact sur le climat que la climatisation classique.” Pour produire du froid, Leviathan Dynamics travaille d’ailleurs avec l’Ademe sur de nouvelles pompes à chaleur et sur des machines à absorption récupérant la chaleur émise par les machines.

La climatisation adiabatique

Les appareils actuels produisent du froid en faisant circuler un liquide dans des tubes. Lorsque le liquide passe à l’état gazeux dans un “évaporateur”, il absorbe la chaleur présente dans l’air - ce qui permet de refroidir cet air.

Puis, il faut condenser (ou comprimer) le gaz pour le remettre à l’état liquide, afin que le processus puisse ainsi recommencer. Cette étape, au contraire, produit de la chaleur - qui se trouve relâchée à l’arrière du frigo, ou bien à l’extérieur du logement dans le cas de la climatisation.

La climatisation adiabatique refroidit les bâtiments sans l’utilisation de réfrigérants chimiques. Cette méthode utilise l’évaporation de l’eau pour abaisser la température de l’air dans un bâtiment.

Lorsque de l’eau est vaporisée, elle absorbe de la chaleur de l’air environnant, ce qui entraîne une baisse de la température. La climatisation adiabatique utilise ce processus naturel pour refroidir l’air dans un bâtiment. Le système comprend généralement un réservoir d’eau, un ventilateur et un échangeur de chaleur.

61 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
Sulfate de baryum incorporé à la peinture blanche

L’air chaud entrant dans le système est soufflé sur l’échangeur de chaleur, où il est refroidi par l’évaporation de l’eau. L’air refroidi est ensuite distribué dans le bâtiment par le ventilateur. L’eau vaporisée est recueillie dans le réservoir et peut être recyclée pour être utilisée à nouveau.

Il y a plusieurs avantages à utiliser la climatisation adiabatique pour refroidir les bâtiments. Tout d’abord, cette méthode est écologique, car elle ne nécessite pas l’utilisation de réfrigérants chimiques, qui peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement. De plus, la climatisation adiabatique est économique, car elle consomme moins d’énergie que les systèmes de climatisation traditionnels.

On peut considérer que ce nouveau mode de refroidissement est une méthode efficace pour refroidir les bâtiments de manière écologique et économique. Cette méthode peut être utilisée dans de nombreux types de bâtiments, y compris les maisons, les immeubles de bureaux et les usines.

Les avantages environnementaux et économiques de la climatisation adiabatique en font une option de plus en plus populaire pour les propriétaires de bâtiments qui cherchent à réduire leur empreinte écologique tout en économisant de l’argent sur leurs coûts énergétiques.

////// Une couleur qui refroidit lorsqu’elle est exposée au soleil, c’est la peinture blanche qu’ont réussi à créer des chercheurs de l’Université de Purdue (Etats-Unis) en y incorporant du sulfate de baryum. Appliqué sur un bâtiment, ce pigment permettrait de refroidir une surface de plusieurs degrés en dessous de la température ambiante. De quoi réduire l’utilisation de la climatisation. Mais attention au coût environnemental de l’extraction de ce minerai.

Xiulin Ruan et son équipe, à l’université Purdue, dans l’Indiana, ont réussi à créer un pigment blanc tellement réfléchissant qu’il refroidit la surface sur laquelle il est appliqué de 4,5 à 10°C par rapport à la température ambiante.

Les chercheurs montrent que l’ajout de sulfate de baryum permet d’augmenter la réflexion solaire jusqu’à 98,1%, à comparer aux 80 à 90% des peintures conventionnelles.

62
INNOVER

/// Billet d’humeur

Centrale électrique de l’ouest guyanais

Le courant a décidément du mal à passer en Guyane !

Après le chantier de la centrale thermique du Larivot, suspendu depuis deux ans suite à une bataille juridique avec les écologistes locaux, c’est au tour du projet CEOG (Centrale Electrique de l’Ouest Guyanais) d’être sérieusement compromis… Un collectif de personnalités françaisessans doute en manque de notoriété - vient d’ailleurs de s’inviter dans le débat.

63 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 ///// DÉCODER
L’électricité solaire est stockée sous forme de gaz comprimé dans des bouteilles empilées à l’intérieur de conteneurs de 12 mètres de long © HDF ENERGY

Le projet CEOG est né en 2016, sous l’impulsion d’Ericka Bareigts, alors ministre des Outre-Mer. D’après les responsables de la CEOG, l’emplacement de la future centrale a été déterminé en pleine concertation avec les autorités et les acteurs locaux. Seul site capable de « satisfaire l’ensemble des critères techniques et des règles d’urbanisme et environnementales (…), il assure le respect de la biodiversité et permet à la centrale de s’intégrer dans l’écosystème local ». La direction de la CEOG affirme par ailleurs que Roland Sjabère, le Chef du village Prospériténon loin duquel la centrale est censée s’implanter - et les autorités coutumières ont été consultés dès le début du projet et ne s’y sont jamais opposés pendant les périodes de procédures réglementaires puis de recours des tiers. « Une longue concertation a été menée pour aboutir au projet final avec les divers intervenants au dossier, Etat, Collectivité Territoriale de Guyane, Commune de Mana, etc., rappelle Thierry Déau, président de CEOG. Les Guyanais ont été consultés, les populations autochtones en particulier, dont les intérêts et coutumes ont été préservés. CEOG est une centrale propre, qui produira de l’électricité renouvelable et stable, et évitera des coupures intempestives, fréquentes dans l’Ouest guyanais, comme l’utilisation de nombreux groupes électrogènes hyper-polluants ».

Pourtant, depuis plus d’un an, les habitants du village - soutenus par la communauté amérindienne de Guyane et d’ailleurs - exigent le déplacement de CEOG.

« On ne s’est jamais opposés à la CEOG en tant que tel, ce sera même un bénéfice pour tout l’Ouest guyanais », tempère Roland Sjabere. Lui et les siens « veulent juste la déplacer ». « Ce n’est pas l’espace qui manque en Guyane, mieux vaut utiliser des espaces déboisés que de raser la forêt », plaide-t-il, sans doute un peu tard…. Plus de quatre ans après la présentation du projet et l’ouverture des négociations, le peuple kali’na juge aujourd’hui que cette centrale, dont le chantier a démarré en octobre, est trop proche de leur lieu de vie, une zone où ils pratiquent notamment la chasse et la pêche. Se sentant ignorés et méprisés, les opposants au projet n’ont pas hésité à radicaliser leur action.

64 DÉCODER
Vue de la future Centrale électrique de l’ouest guyanais (CEOG) qui devait entrer en service en 2024 © HDF ENERGY
Une opposition de plus en plus virulente

Depuis le 14 octobre dernier, des militants anti CEOG multiplient les actes délictueux, sabotant les machines, menaçant la sécurité des employés présents sur le chantier. Ne lésinant sur aucun moyen pour faire entendre leur voix, les habitants du village ont par ailleurs réussi à rallier du beau monde à leur cause.

Après la violence, la pétition signée par les célébrités

A l’initiative d’organisations de Guyane et de Métropole, la Jeunesse Autochtone de Guyane, le Comité de

Solidarité avec les Indiens des Amériques, le Groupe National de Surveillance des Arbres, l’Association Nationale pour la Biodiversité, l’Observatoire terre-monde et la Fondation Danielle Mitterrand, plus de 170 personnalités et organisations ont en effet signé dans le Monde, le 30 décembre dernier, une tribune de soutien pour demander au président de la République « de suspendre immédiatement les travaux » de la Centrale Électrique de l’Ouest Guyanais. Le collectif conclut : « Il n’est pas possible d’imposer des « grands projets » fussent-ils au nom de la transition énergétique, sans que le code de l’environnement soit respecté et sans la volonté éclairée des habitants et des habitantes, surtout en territoire marqué durablement par la colonisation ».

65 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

L’article - qui mélange allègrement écologie, lutte contre le racisme, allégations politiques, sous-entendus d’escroquerie financière - frise nettement le ridicule quand on découvre l’identité des signataires, des personnes qui n’ont sans doute, pour la plupart, jamais mis les pieds en Guyane et ne connaissent rien des spécificités et problématiques réelles du territoire... Parmi elles donc, des artistes comme Josiane Balasko, Ariane Ascaride, Bruno Solo, Anna Alvaro, Juliette Binoche, Charles Berling, mais aussi la militante anti-raciste Assa Traore, l’écologiste Cécile Duflot, et de nombreux élus de la France Insoumise.

Risque de black-out en 2025

Ce dernier buzz donne une nouvelle fois une mauvaise image du territoire et de ses habitants, ne servant qu’à attiser le feu et retarder davantage un projet de développement pourtant crucial dans un contexte où la demande énergétique se fait de plus en plus pressante : les coupures d’électricité sont quotidiennes en raison d’une production qui n’a pas suivi l’exceptionnelle croissance démographique que connait la Guyane. « La centrale électrique de l’Ouest guyanais est indispensable pour répondre aux besoins en énergie de notre territoire, en particulier aux plus de 50 000 habitants de l’Ouest guyanais » insiste un collectif d’élus guyanais dans une autre tribune parue dans le Monde, le 3 janvier dernier, en réponse à la première. Pour les responsables de CEOG, déplacer le projet équivaudrait à l’annuler. « Ce qui veut dire, concrètement, pas de nouvelle centrale dans l’Ouest en 2024, avec un black-out généralisé dans l’Ouest en 2025, mettant en péril la sécurité d’approvisionnement en électricité pour les habitants et les entreprises de l’Ouest guyanais », prédit l’entreprise.

Portée par la société bordelaise Hydrogène de France (HDF), CEOG est une centrale électrique innovante qui produira une électricité stable, garantie et non polluante pour approvisionner toute l’année, de jour comme de nuit, l’équivalent de 10 000 foyers de l’Ouest guyanais. Constituée d’un parc solaire photovoltaïque et d’une unité de stockage d’énergie sous forme d’hydrogène, CEOG produit de l’électricité comme une centrale électrique diesel, mais sans carburant ou combustible, sans générer de bruit, ni de fumées, ni de gaz à effet de serre, ni de particules fines. CEOG ne consomme que du soleil et de l’eau et ne produit que de l’électricité et de la vapeur d’eau. La construction de CEOG s’appuie sur des entreprises locales et sa mise en service est prévue mi 2024.

66
/////////
/////////
“Répondre aux besoins en énergie de notre territoire”
CEOG en bref
Vue de la future Centrale électrique de l’ouest guyanais (CEOG) qui devait entrer en service en 2024 © HDF ENERGY
DÉCODER

BTPR

Retraite et prévoyance du BTP aux Antilles et Guyane

Le partenaire Santé, Retraite, Prévoyance et Action Sociale de la filière du BTP des Antilles et de Guyane.

Rencontre avec Raoul LEBRAVE, Directeur Général des Institutions BTPR.

Quand a été créé le groupe BTPR ?

L’histoire de BTPR commence en 1975 par la création de l’ARPBTAG (Association de Retraite et de Prévoyance du Bâtiment et des travaux publics des Antilles et de la Guyane), issue d’une volonté commune des partenaires sociaux du BTP. En 2002, BTPR devient le groupe de protection sociale à but non lucratif et gouvernance paritaire qui rassemble le personnel et les moyens des institutions de retraite et de prévoyance de ces départements : la caisse régionale de retraite du bâtiment et des travaux publics (CRRBTP) Agirc – Arrco (BTPR AA) et la caisse régionale de prévoyance du bâtiment et des travaux publics (CRP BTP).

Sur quels territoires intervenez-vous ?

Le groupe BTPR intervient via 3 délégations régionales sur l’ensemble des régions Antilles et Guyane (2 délégations sont prévues à Saint-Martin et SaintBarth). BTPR accompagne tous les salariés et les chefs d’entreprises de la filière BTP au long de leur vie : Santé, Prévoyance, Retraite, Action Sociale.

Quels sont vos points forts ?

On peut identifier 4 points forts : En ce qui concerne la Retraite, la BTPR Agirc- Arrco mène une politique sociale attentive aux besoins des retraités du BTP en proposant des solutions innovantes pour améliorer leurs conditions de vie : Aides à l’adaptation du logement, Aide ménagère pour les personnes âgées autonomes ou dépendantes, Financement de prestations d’auxiliaires de vie, Amélioration des conditions de vie des personnes dépendantes ou isolées, Aide à l’hébergement en maison de retraite, prévention du vieillissement …

En matière de Prévoyance, BTPR couvre tous les salariés du BTP pendant leur vie d’actif : Indemnité de fin de carrière, Rente invalidité, Indemnités journalières, Capital décès, Rente éducation, Rente décès…

68 PUBLIREPORTAGE

Pour la Mutuelle Santé collective, l’offre BTPR Santé propose des formules adaptées et spécifiques au secteur du BTP, couvrant toutes les dépenses santé effectuées en outre-mer et en France hexagonale. Avec le « Panier de soin 100% Santé », c’est 100% remboursé, 0 € déboursé !

Enfin l’Action Sociale, pilier de notre engagement autour de 2 axes :

1. Les aides de l’Action Sociale courante (achat matériel informatique, permis de conduire, journée de répit, etc.)

2. Kaz Nèf : créée en 2022, la commission paritaire «Kaz nèf» est chargée de mettre en œuvre une partie de la politique d’Action Sociale de la CRPBTP. Elle attribue des aides financières individuelles directes pour la Construction, l’Amélioration, la Rénovation et la Réhabilitation de l’habitat de ses adhérents. Ces aides concernent la résidence principale pour les locataires ou propriétaires.

Quels sont les objectifs de BTPR pour l’avenir ?

Être le partenaire incontournable des femmes et des hommes du BTP aux Antilles et en Guyane ! Le groupe BTPR est un outil de promotion sociale et participe à la pérennisation de la filière de la construction dans nos régions.

BTPR

Guadeloupe (siège social)

Rue Amédée Abarre

Route de Providence

Les Abymes 0590 82 22 57

btpr.fr

Guyane (agence)

3125, Route d’Attila Cabassou Rémire-Montjoly

0594 31 32 39

Martinique (agence)

Centre commercial “La Galleria” 2

1er étage - Le Lamentin 0596 50 48 70

69 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Pli bel la ri Ou le renouveau d’un quartier populaire de Pointe-à-Pitre par ses habitants

C’est aujourd’hui un quartier qui a complètement changé de visage et de réputation, avec ses façades colorées, ses fresques de street art, ses petits restaurants, ses jardins collaboratifs…

70 EMBELLIR

Il y a un peu moins de 10 ans, il régnait au quartier Vatable, au cœur de la vieille ville, une ambiance désastreuse. Saleté, insécurité, drogue, prostitution, logements insalubres… Ceux qui le pouvaient quittaient le quartier et personne n’aurait songé s’y balader en famille ni même y organiser un circuit touristique…

C’est dans ce contexte que l’association de quartier Atelier Odyssée, regroupant artistes et habitants et cherchant à insuffler une dynamique positive et solidaire, décide en 2014 de redonner des couleurs au quartier en repeignant leurs maisons. L’opération

« Pli Bel Lari » (la plus belle rue en créole) était lancée !

« On a appris les techniques avec des pros, on a sollicité les entreprises locales de peinture et c’est Siapoc qui a joué le jeu, en mettant à notre disposition toutes les couleurs dont on avait besoin, enduits, pinceaux…

C’est parti comme ça ! » se souvient Sylvie Adélaïde, ex-présidente de l’association qui reste aujourd’hui chef de projet et se passionne toujours pour les actions d’embellissement de la ville.

L’embellissement des maisons du quartier

Ils sont une petite douzaine et quelques artistes graffeurs au début de l’aventure à se retrouver deux dimanches par mois. Très vite, cinq maisons sont repeintes, puis dix, puis vingt… La couleur revient, en même temps qu’un esprit de solidarité, de vivre ensemble et une sorte d’exemple à suivre. Suscitant au début la méfiance et parfois l’incompréhension dans ce quartier peuplé de précaires, de personnes âgées, d’immigrés, Pli Bel Lari fait de la pédagogie par l’exemple. Pourquoi attendre que quelqu’un vienne faire pour vous alors que vous pouvez faire vousmême ?

71 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Le bouche-à-oreille et la communication sur les réseaux, les photos des maisons repeintes qui circulent : à l’association les demandes affluent, les bénévoles sont de plus en plus nombreux à se retrousser les manches. On retrouve la joie de se rassembler, d’échanger, les anciens et les jeunes retissent des liens distendus.

« En se positionnant sur des actions qui ne sont pas obligatoires, on redonne du sens commun à tous. Il n’y a nulle contrainte, chacun participe selon ses moyens, par rapport à qui ils sont vraiment, et le résultat nous dépasse. Nos vies ont changé ! »

La valorisation artistique ou agricole des délaissés urbains

Deuxième axe d’action : Pli Bel Lari s’attaque aux dents creuses, une calamité dans le centre ancien pointois où de nombreuses maisons ont brûlé ou sont tombées en décrépitude. Détritus, gravats, terrains vagues abandonnés aux squats et aux trafics en tout genre les ont remplacées. L’association entreprend alors de créer un jardin créole partagé. Plantes médicinales, aromatiques, épices, cannelier, bananier, ananas, gombos : chacun peut apporter des graines, des boutures et peut se servir pour faire sa cuisine, son thé, c’est l’esprit du jardin Pli Bel La Ri.

72 EMBELLIR
Sylvie AdélaÏde
73 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

D’autres parcelles sont nettoyées et aménagées, avec l’aval des propriétaires. Le mur attenant le jardin partagé abrite une grande fresque signée Pacman, artiste graffeur dominicais. Poteaux, pylônes, sols décrépis, tout est prétexte à redonner de la vie. Graffs, mais aussi objets, pochoirs, sculptures, tout ce qui entoure l’art urbain est valorisé et contribue à l’embellissement et à l’animation du quartier.

L’animation urbaine

Troisième axe de l’action de l’association : l’animation urbaine (manifestations culturelles et festives, débats, marchés, etc.). Une fois « propres », les espaces réhabilités accueillent des animations de toute sorte, comme la parcelle face au local de l’association Atelier Odyssée, tout à la fois galerie d’art, lieu d’échanges et centre névralgique de Pli Bel Lari. On y propose des projections à ciel ouvert, avec pour grand écran un vaste mur blanc, organisées par Jean-Marc Césaire, créateur il y a 25 ans de Ciné Woulé, nombre de graffitis que l’on voit dans le quartier ont été posés lors du World Kreyol Art Festival, (un festival de street

art mis en place en 2019 par Pacman en lien avec Pli Bel Lari). Steek, triple champion du monde de Body Painting, a aussi rejoint Pli Bel Lari. « Je suis à 100% sur leur démarche. D’abord parce qu’ ils font, là où trop de Guadeloupéens disent qu’ils vont faire, et ça s’arrête là ! » Une des immenses fresques de cet artiste qui a beaucoup œuvré dans le travail de réinsertion sociale s’étale sur tout un mur, face au nouveau tribunal inauguré en 2018, place Camille Desmoulins. Toutes ces petites choses permettent des connexions, qui mises bout à bout renforcent le bien-être de tous et permettent à chacun de retrouver sa dignité.

Pli Bel Lari : 9 ans plus tard

Une nouvelle phase a commencé pour Pli Bel Lari, après 9 années d’existence et d’expérience. Le quartier est en pleine mutation, l’installation du tribunal a marqué une nouvelle dynamique, l’association a été sollicitée pour s’occuper de son environnement. Un architecte s’est installé rue Lethière, des membres de l’association ouvrent des boutiques, des cafés, des petits restaurants…

74
EMBELLIR

De nombreux projets apparaissent, Pli Bel Lari les accompagne et les soutient. C’est le cas de « Il y a » qui a collecté les histoires des personnes âgées. À partir de ces témoignages, les deux jeunes femmes ont construit des récits afin de proposer des visites guidées – « à prix libre » – aux touristes et aux Guadeloupéens. Il y a aussi Enoch Baptiste, jeune homme d’origine haïtienne qui a créé l’entreprise Ti Balad’ Péyi. Il promène en tuk tuk 100 % électrique des touristes à travers les rues, tout en leur contant de nombreuses anecdotes. L’association de toutes ces énergies a un effet bénéfique sur la dynamisation et l’attractivité du quartier. Le lien social, économique et urbain est revenu. C’est aujourd’hui un quartier où il fait bon vivre, où tout le monde se connaît, se parle.

Et cela a donné des idées à d’autres quartiers, à d’autres communes de l’île, aux écoles… Pli Bel Lari est toujours prête à les conseiller et les faire bénéficier de sa propre expérience.

Même si Sylvie Adélaïde est depuis devenue Directrice de Cabinet du maire de Pointe-àPitre et a passé la main à sa sœur Elisabeth, l’association reste totalement indépendante tout en donnant des « coups de main » dans les projets de redynamisation urbaine. Les bénévoles travaillent ainsi sur les façades de la place de la Victoire, en accord avec la Direction des Affaires Culturelles.

75 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

BOULONNERIE INOX

Tige filetée pas gauche, pas droit et UNC (gros pas US) inox A4

Manchon filetée inox A4

Vis tête hexagonale inox A4 DIN 933/4017 et DIN 931/4014

Vis tête bombée inox A4 ISO 7380

Vis métaux tête ronde large Poêlier fendue inox A4 - 64212

Vis tête ronde large Poêlier fendue inox A2 - 9330

Vis tête fraisée hexa creuse inox A4 - DIN 7991

Vis cylindrique hexa creuse inox A4 - DIN 912

Vis hexa creuse bout cuvette 6 pans creux inox A4 - DIN 916

Vis cylindrique hexa creuse américaine inox A2

Vis Jappy tête ronde collet carré inox A4 - DIN 603

Vis de charpente TPL inox A2 90472080

Vis tête fraisée hexa creuse UNC (gros pas US) inox A2

Vis tête hexagonale UNC américaine (gros pas US) inox A2

Vis tête hexagonale UNF américaine (pas fin US) inox A2

Vis tête cylindrique inviolable inox A2

Tirefond tête hexa inox A4 DIN 571

Vis tôle tête cylindrique inox A4 Torx DIN 7981

Vis tôle tête fraisée Torx inox A4 - DIN 7982

Vis à embase crantée inox A4

Vis tôle tête fraisée Torx inox A2 et A4

Vis agglo tête fraisée filetage partiel Pozidriv inox A2

Vis de terrasse TFB inox A4 Torx - WS9820 - AC64324

Vis spéciale bois durs TF inox A4

Vis autoperceuse TCB inox A2 Torx - DIN7504 M

Vis autoperceuse TFB inox A2 Torx - DIN7504 O

Vis autoperceuse TH inox A2 DIN7504 K

Vis pour pentures inox A4 Torx - 64310

Vis métaux tête cylindrique Pozidriv inox A4 - DIN 7985

Vis à oreilles inox A2

COLLIER LEVAGE

Tige filetée Acier zingué CL8.8

Vis tête ronde hexa creuse CL10.9

Vis exa pas fin CL 8. et CL10.9

Corps de boulon UNC américain Corps de boulon UNF américain pas fin

Vis penture Torx

Vis ou corps de boulon CL8.8

Tige filetée et écrou pas rond

Ecrou brut HR et HRR

CL 8.8 et CL10.9

Ecrou Nylstop CL 8.8

Ecrou Nylstop pas fin

Vis ou corps de boulon CL10.9

Vis tête fraisée hexa creuse CL10.9

Vis tête cylindrique hexa creuse CL 8.8 et CL12.9

CL 8.8

Ecrou Nylstop UNF

Ecrou pas fin

Série HU

Ecrou pas gauche

Tirefond TH zing

Ecrou UNC

CL 8.8

Ecrou UNF

CL 8.8

Ecrou borgne

zing

Goupille élastique

77 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 ///// BOULONNERIE ACIER Z.I. de la lézarde - 97232 Lamentin et ZAC La Marie - 11 rue Raymond Berger 97224 Ducos Tél : 0596 511 631 - Fax : 0596 510 564 - Mail : contact@tchalian.fr 40 ans d’expérience Livraison dans les caraïbes possible en 24h/48h (avion)* ou une rotation Guadeloupe hebdomadaire (bateau) *Délai estimatif
sur internet : www.tchalian-boulonnerie.fr
Catalogue
ACCASTILLAGE
TÔLE - GRILLAGE - PROFILÉ CHAUDRONNERIE - LAITIER - ISO
autoperceuse
Vis
78 REPENSER

L’association a créé un nouveau collectif, afin d’être associée et de peser dans les décisions. Par exemple sur un projet de quartier d’affaires porté par la ville, via l’Établissement Public Foncier de Guadeloupe qui prévoit la construction d’une opération associant logements, activité économique et qualité environnementale. « Nous avons démontré l’intérêt d’associer les usagers, les habitants aux décisions. Avec nos petits moyens de citoyens, nous menons une réflexion sur la mise en cohérence des missions et actions des différents acteurs du territoire et proposons des interventions complémentaires. » fait remarquer Sylvie.

Avant de conclure : « Le ciment de notre démarche, c’est le lien humain. Le vivre ensemble, c’est le fondement de la citoyenneté. »

////// Pli Bel Lari compte aujourd’hui une quarantaine de bénévoles. Depuis sa création, l’Atelier Odyssée a ainsi assuré :

• La réhabilitation et l’embellissement d’une cinquantaine de maisons,

• La réalisation de 4 jardins urbains dont 1 jardin créole sur des parcelles abandonnées,

• Le lancement de chantiers (rue des Arts, cabane à lecture, soutien à un supermarché alternatif…)

Les habitants du quartier et tous les bénévoles sont les bienvenus. Les entreprises qui peuvent accompagner

PLI BEL LARI par le don de matériel, d’aide sur le terrain ou de participation financière sont également les bienvenus. L’association est aujourd’hui soutenue par : SIAPOC -GEDIMAT - EDF- L’ETAT - Le Ministère de Outre-Mer - La DAC - La Région - Le Département.

79 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

////// Outre l’enthousiasme et la passion, le CV et l’expérience de Sylvie Adélaïde, à l’origine de Pli Bel Lari, lui offraient une vision d’ensemble des problématiques du renouveau du quartier et des pistes de solutions !

• Architecte DPLG, urbaniste OPQU

• Directrice Urbanisme et Aménagement à la communauté d’agglomération Cap Excellence

• 2è Vice-Présidente du CAUE

• Vice-Présidente de l’AUG (Association des Urbaniste de Guadeloupe)

• Chef de service Foncier Programmation à la SIG

• Participation aux missions de RU Pointe-àPitre et Abymes, RHI Sainte-Rose, Deshaies, Capesterre, Eco quartier de l’Assainissement et de Louisy Mathieu, Promenade Verte et Bleue et SCOT de la communauté d’agglomération centre

• Gestion de la qualité environnementale des espaces publics dans le logement social, plan de communication et de concertation dans le cadre de la rénovation urbaine.

En 2023, l’association sort une application le PAP TOUR, proposant des circuits « découverte » dont le circuit PLI BEL LARI TOUR, très demandé. plibellari.com

Pour en savoir plus : https://fr-fr.facebook.com/ plibellari/ atelier-odyssee.fr

Pour les soutenir : https://www.helloasso.com/ associations/atelier-odyssee

80
REPENSER

Projet protéger Vers l’utilisation du génie végétal pour stabiliser les berges en Guadeloupe

Comment le génie végétal peut-il remplacer le génie civil sur certains travaux sur cours d’eau ? C’est ce que nous avons demandé à Marie Robert, chargée de mission “Milieux aquatiques” au Département Patrimoines et Appui aux Territoires - Service Patrimoines naturel, paysager et culture au Parc National de Guadeloupe. Depuis 2010, elle a participé aux travaux de suivi des écosystèmes des cours d’eau.

82
TENTER

La Guadeloupe compte un réseau hydrographique dense : 55 rivières pérennes, 4 canaux, plus de 350 ravines, 3 000 mares, et une dizaine d’étangs ! La végétation bordant les cours d’eau, ou ripisylves, est riche d’une biodiversité remarquable, et abrite notamment plus de 1700 espèces indigènes d’arbres, arbustes, et herbacées jouant un rôle essentiel dans le maintien des berges.

Le constat est clair : cet écosystème se dégrade continuellement au fil des ans. Les pressions exercées sur le milieu ont conduit à une perte de biodiversité : de moins en moins d’espèces de poissons et crustacés et de moins en moins d’individus par espèce. En cause, l’artificialisation des berges de rivières. Les travaux en cours d’eau sont des travaux de génie civil : construction de murs en béton, enrochements, béton projeté… Ils empêchent la végétation de pousser et les ripisylves de se développer. Ils limitent aussi les zones de cache des petits poissons et crabes contre les prédateurs. Or, ce cycle eau douce/eau salée est indispensable au cycle de reproduction des espèces.

Dès lors, il apparaît important de travailler sur d’autres techniques de confortement de berges et de trouver des solutions fondées sur la nature. Il faut savoir que le génie végétal existe depuis le Moyen Âge et a toujours été utilisé, jusqu’à l’arrivée du béton dans les années 1960. Cette innovation majeure va devenir la base du génie civil. Or face aux aléas climatiques et à la dégradation des milieux naturels, l’Autriche dès les années 1980 entreprend un retour au génie végétal avec des résultats très probants. C’est également le cas de l’Italie ainsi que de plusieurs pays d’Amérique latine. Dès lors, pourquoi ne pas tenter l’expérience en Guadeloupe ?

83 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

ECOFIP

Vingt ans d’expérience dans la défiscalisation et le conseil

ECOFIP est présent depuis 20 ans sur l’ensemble des territoires ultramarins. Il est spécialisé dans les montages en défiscalisation qui permettent aux entreprises ultramarines de bénéficier d’une aide à l’investissement.

Cette aide peut aller de 25 à 30% du montant de la base éligible calculé de l’investissement. Un dispositif qui convient particulièrement aux acteurs du BTP. Entretien avec Jack Nepaul, Directeur d’ECOFIP Guadeloupe.

Comment ECOFIP peut aider les entreprises liées au BTP en Guadeloupe ?

Les dispositifs de défiscalisation contenus dans la loi Girardin 2003 permettent à tous les professionnels du BTP en outre-mer de financer l’achat de matériel productif neuf avec un apport en « cash » d’au moins 25%. Nous venons en aide à tous les métiers : charpentiers, carreleurs, couvreurs, maçons, peintres…

Concrètement, comment procéder si je suis un professionnel du BTP en Guadeloupe ?

Vous avez besoin d’acheter du matériel neuf ou un engin de chantier pour un coût de 100 000 euros par exemple. ECOFIP peut vous apporter une aide directe de 25 000 (soit 25%). Pour le montant restant, nous vous demandons un apport de 10 000 euros. Les 65 000 euros restants sont financés par prêt bancaire. Là encore, ECOFIP vous accompagne dans la recherche de financements bancaires auprès des sociétés de financement et des banques commerciales avec lesquelles nous avons tissé des liens très étroits. Vous payerez ensuite un loyer à la SNC pour rembourser l’emprunt. Au bout de 5 ans, le matériel vous appartient !

Comment savoir si je suis éligible ?

Toutes les entreprises du BTP sont éligibles au dispositif Girardin industriel, sans condition d’ancienneté pour en bénéficier sans agrément fiscal, jusqu’à 250 000 euros. Au-delà de ce montant, l’obtention d’un agrément fiscal est

84 PUBLIREPORTAGE

nécessaire. ECOFIP est compétent pour effectuer toutes les démarches auprès de la Direction régionale des finances publiques en votre nom.

Qu’est-ce qui fait la réputation d’ECOFIP ?

Notre excellente connaissance du tissu économique local (entreprises éligibles, fournisseurs, banques, etc.) nous permet d’avoir une très bonne crédibilité auprès de nos nombreux clients qui nous font confiance chaque année. L’agence commerciale de Guadeloupe est composée de 6 personnes, toutes dévouées au service de notre clientèle. Conseils, analyse, réflexion, relation humaine : la satisfaction des clients est notre priorité !

La défiscalisation est prolongée jusqu’en 2029 !

Il a été acté dans la loi de finances 2023 la prolongation des mécanismes de défiscalisation en Outre-Mer jusqu’en 2029. Vous pouvez donc envisager vos opérations en toute sérénité !

ECOFIP

Immeuble les Tropiques

Voie Verte - ZI JARRY - Baie Mahault

0590 32 77 76

ecofip.gp

85 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
86
TENTER
“Promotion et développement du génie végétal dans les rivières de Guadeloupe”

C’est ainsi que naît en 2015 le projet PROTÉGER (pour la promotion et le développement du génie végétal dans les rivières de Guadeloupe) sous l’égide du Ministère de l’Environnement. Ce projet de grande envergure réunit l’ensemble des acteurs de la gestion et de la préservation des cours d’eau en Guadeloupe : Région Guadeloupe, collectivités locales, Office de l’eau, services de l’État, gestionnaires d’espaces naturels, etc. Il comprend 4 phases :

• Phase 1 (2016-2018) : Étude des ripisylves (végétation installée sur la berge d’un cours d’eau) de Guadeloupe

• Phase 2 (2019-2022) : Caractérisation des espèces et définition des techniques de génie végétal utilisables aux Antilles

• Phase 3 : Transmission des connaissances

• Phase 4 : Communication des résultats.

La phase 1 était une phase d’études, à savoir déterminer quelles espèces étaient représentées et lesquelles pourraient être utiles en génie végétal, notamment pour leurs systèmes racinaires, afin de connaître leurs modalités techniques d’utilisation dans les ouvrages. Financée par le Parc national de la Guadeloupe, l’Office de l’eau 971, la Région Guadeloupe et la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement

(DEAL) Guadeloupe, cette étude a été confiée à l’ONF.

Il ressort de cette première phase une liste de 80 espèces potentiellement utilisables ainsi que 12 modèles naturels. Toutes les strates ont été testées : arbres, arbustes et herbacées.

87 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

La phase 2 va mener une recherche plus précise sur les espèces et à une définition des techniques d’ingénierie écologique utilisables sur les berges des cours d’eau de Guadeloupe. La gouvernance de cette deuxième phase, financée par le FEDER et l’OFB, est assurée d’une part par un comité de pilotage composé des acteurs de l’eau et de la biodiversité en Guadeloupe, qui propose les orientations stratégiques du projet. D’autre part, un comité technique composé des quatre copilotes du projet (PNG, INRAE, Université des Antilles) décide des orientations techniques : suivi et déroulement des recherches, publication des résultats, poursuite des travaux, etc.

Le choix est fait de ne retenir que les 42 espèces indigènes (présentes naturellement en Guadeloupe) car l’objectif est aussi de préserver la biodiversité et d’arriver à la restauration des espèces. Testées sous serres, ces plantes livrent leur bilan à la fin de la phase d’études : sur les 42 espèces, 26 fonctionnent dont 21 sous forme de boutures et 5 sous forme de plantules (graines à planter).

88
TENTER
89 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Le chantier école PROTÉGER vient clôturer la phase 2 du projet. Il s’est tenu en novembre 2022, sur la rivière La Lézarde, ZAC de Colin à Petit-Bourg avec pour objectif de conforter 10 mètres linaires de berge de la rivière (250 m² en surface). Il a permis de mettre en pratique ce travail de longue haleine et de former différentes structures du BTP, des bureaux d’études, l’université des Antilles, des maîtres d’œuvre et des collectivités territoriales. Sur ce chantier ont été

sélectionnées des espèces hélophytes (qui poussent les pieds dans l’eau) : Zéb ké rat et l’herbe soleil, un arbuste nommé ké rat et 5 arbres (bois carré, pois doux, ficus, courbaril et icaque). 5 techniques sur les 11 existantes ont été mises en œuvre : la plantation d’hélophytes, la fascine, le bouturage, les lits de plants et plançons et les géotextiles biodégradables.

Pendant cette phase, une journée était consacrée à la formation théorique et quatre journées à la pratique. Quatre entreprises locales du BTP se sont montrées particulièrement intéressées et motivées, comprenant bien l’enjeu. Une première évaluation des résultats est prévue en mars 2023 ainsi qu’un suivi avec relevés tous les 15 jours. On peut toutefois dire que malgré les pluies diluviennes qui se sont abattues sur l’archipel fin 2022, les plants ont tenu !

La phase 3 devrait voir se multiplier les expérimentations : d’autres chantiers menés par la Région Guadeloupe sont prévus, toujours sur la rivière Lézarde. Parallèlement, des actions de formation des professionnels du bâtiment et du génie civil se poursuivront ainsi qu’une campagne d’information et de sensibilisation du grand public.

90
TENTER

Les opportunités de développer une nouvelle filière « génie végétal » sont réelles : création de pépinières dédiées aux espèces indigènes, création et développement d’une filière géotextile en Guadeloupe. En effet, le géotextile est importé d’Asie alors que nous disposons sur place de matières premières en quantité : fibre de coco, bambou, canne à sucre, bananiers… Un non-sens à l’heure où les coûts de transport ont drastiquement augmenté ! Tout cela pourrait faire baisser le coût du génie végétal par rapport au génie civil ; ce qui est déjà le cas dans l’hexagone.

92
TENTER
93 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
“Les opportunités de développer une nouvelle filière « génie végétal » sont réelles”

La phase 4 permettra de partager et diffuser les informations et connaissances développées au cours des premières phases à l’échelle de la Caraïbe. Un guide méthodologique de génie végétal applicable dans les Antilles dans le cadre des travaux et de l’entretien de cours d’eau sera réalisé, en anglais et en espagnol.

On le voit, le projet PROTÉGER met en évidence les avantages d’avoir recours au génie végétal plutôt qu’au génie civil dans le confortement des berges. Alors pourquoi est-il encore méconnu ou inspire-t-il une certaine méfiance ? Il serait souhaitable que les différents acteurs du territoire (communes, intercommunalités, entreprises, habitants…) s’approprient ces nouvelles techniques.

L’a priori tenace selon lequel le béton « c’est plus solide » ne tient pas sur le long terme. Plus un ouvrage de génie végétal est ancien, plus il est résistant, alors que l’ouvrage en génie civil se détériore au fil du temps. En cas de catastrophe naturelle, même si la végétation souffre, elle repousse, là où le béton casse… et ne repousse pas !

94
TENTER
95 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Résidence Maldyves : Des logements à énergie positive

De plus en plus de particuliers font le choix de faire construire de façon écoresponsable : maison en bois, citerne d’eau, chauffe-eau solaire, panneaux photovoltaïques… Pourtant ce modèle peine à s’imposer dans le logement collectif. C’est en s’appuyant sur ce constat que le projet « Résidence Maldyves » a vu le jour. Le programme Maldyves apporte en outre des réponses sur les problématiques urbaines d’aménagement des dents creuses, récurrentes aux Antilles. Au-delà, il vise à mettre en œuvre des solutions innovantes respectueuses de l’environnement.

96 CONSTRUIRE

Difficile à mettre en œuvre par les opérateurs publics, ce projet pilote a donc été mené à bien par Laurent Darviot, Architecte d.p.l.g. , plus de 25 années d’expérience de constructions bioclimatiques en Guadeloupe, et son cabinet Agence Architectures, tout à la fois maître d’œuvre et maître d’ouvrage. La parcelle choisie, d’une surface de 283 m², est située dans le bourg de la commune de Goyave. Considérée comme une « dent creuse » par les urbanistes, car inutilisée depuis de nombreuses années, elle est bordée par des espaces résidentiels et parfaitement desservie par les réseaux, voiries et services communaux, écoles et collège. Le projet s’intègre donc parfaitement dans la redynamisation du centre bourg, avec des vertus environnementales multiples.

Des techniques de construction innovantes

Comme le fait remarquer Laurent Darviot, « On a voulu démontrer qu’il était possible de se passer du béton pour construire des logements collectifs, ce qui ne s’était pas fait depuis 50 ans en Guadeloupe ! ». La démonstration constructive devait également être de la partie : optimiser la préfabrication, minimiser les nuisances en ville, favoriser la production locale. Le chantier a commencé en pleine crise COVID, mais l’optimisation logistique et les méthodes choisies ont permis que les travaux ne soient pas affectés ! Prémurs en rez-de-chaussée pour les communs et les garages, deux niveaux en murs et planchers d’ossature bois préfabriqués localement et déjà peints, balcons et terrasses métalliques rapportées : au total 6 jours de levage (non consécutifs) et zéro échafaudage. La résidence était hors d’eau hors d’air en 6 mois !

97 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

CONSTRUIRE

Matériaux utilisés

Le second œuvre a été confié à des artisans, à un rythme paisible et respectueux : un couple de plaquistes peintres, un plombier, un électricien, un menuisier. Les cuisines et l’essentiel du mobilier (lits, placards, portes, parquets…) ont été réalisés sur mesure et sur place, le maître d’ouvrage ayant pris le soin d’installer une micromenuiserie “au solaire” dans les garages pendant 4 mois.

Les matériaux de construction et d’aménagement ont été sélectionnés pour leurs qualités intrinsèques et leur pédigrée. Le RDC est composé de garages et locaux communs imposés par la réglementation du PLU, construits en maçonnerie armée. Au-dessus, deux niveaux d’habitation et leur couverture sont intégralement construits en ossature bois et bardage bois (ou composite) en respectant les règles parasismiques et anticycloniques en vigueur. Les menuiseries sont en aluminium et bois. La toiture-terrasse technique et l’édicule d’accès ont reçu une étanchéité par membrane PVC. Les passerelles, coursives et balcons préfabriqués sont en acier galvanisé.

Démarche de développement durable

Le Maître d’Ouvrage a également sollicité le bureau d’études Equinoxe afin de réaliser une prestation d’AMO d’optimisation des performances énergétiques des logements. Equinoxe est un bureau d’études techniques indépendant, basé en Guadeloupe.

98

Cette mission avait pour objectifs essentiels d’optimiser les choix architecturaux, les procédés constructifs, le dimensionnement et la mise en œuvre d’équipements performants, et de viser un objectif ambitieux, mais réaliste d’une construction zéro énergie, c’est-à-dire globalement autonome. Cette démarche d’exemplarité la plus aboutie a aussi vocation à servir de démonstration dans la transition énergétique entreprise en Guadeloupe, visant l’autonomie énergétique à l’horizon 2030.

Objectif autoconsommation

L’immeuble est en autoconsommation grâce à sa propre centrale photovoltaïque, autonome, équipé de citernes sur eau de pluie y compris un réseau dédié WC et puisage, citernes tampons sur l’eau de ville (coupures récurrentes), boucle d’eau chaude, mutualisation des abonnements internet, mutualisation d’un garage, buanderie collective, micro jardin partagé…

99 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Ce projet est aidé par La Région Guadeloupe pour la mise en œuvre de mesures en faveur de la performance énergétique dans le cadre d’un projet d’habitation exemplaire.

La démarche est suivie par l’ADEME, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, direction régionale de Guadeloupe.

La Résidence Maldyves a 2 ans !

Ce projet, bien qu’expérimental et exemplaire, ne se voulait pas futuriste ou ostentatoire. Les choix architecturaux, bien que revisités, respectent les codes de la ville caribéenne : base minérale, niveaux d’habitation en bois, coursives et balcons métalliques dans des coloris sobres et harmonieux, s’intégrant parfaitement dans le paysage. Les appartements ont été livrés en février 2021 : 4 appartements T2 et 1 T3 avec toit-terrasse.

Le choix des locataires s’est fait conformément à la philosophie sociétale du projet. Cinq couples de jeunes Guadeloupéens (la population qui a le plus de mal à se loger sans références, sans caution) ont adhéré à la « charte Maldyves », laquelle incite à vivre un peu plus écologique, un peu plus ensemble : la décroissance et la sobriété énergétique sans que ce soit une contrainte, mais un progrès !

L’immeuble est bien placé, les appartements sont agréables (50m2 pour les T2), bien conçus, joliment meublés et équipés : cuisine, TV connectée. Les abonnements sont mutualisés : internet, eau, électricité. Des espaces communs privilégient l’esprit « coloc » de la résidence : au niveau des garages, aménagement d’une salle de réunion, d’une salle de sport, d’une grande buanderie commune reliée au chauffe-eau solaire avec des étendoirs, pratiques pour tous. Un jardin avec barbecue, éclairage et mobilier extérieur, des apéros, des jeux de dominos, tout est fait en concertation et chacun participe. Tout comme les locataires prennent eux-mêmes en charge les poubelles, l’entretien des parties communes et le jardin.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

• Consommation eau moyenne guadeloupéenne / habitant 185 litres/ jour => locataire Maldyves : 75 litres/ jour

• Consommation électricité moyenne guadeloupéenne/ logement : 4000 KW/ an dont 50% fossile => logement Maldyves : 1500 KW/ an dont 100% renouvelable photovoltaïque

• Charges collectives résidence lambda : 100 €/ mois => résidence Maldyves : 0€, car autogestion

100
CONSTRUIRE

• Charges individuelles, moyenne logement lambda (EDF, Telecom, eau) : 150 €/ mois => logement

Maldyves : 90 €/ mois

• Les 12 cibles des normes HQE sont atteintes haut la main avec d’excellentes notes.

Soit 880 euros d’économie par appartement par an avec plus de qualité et de confort !

Le bilan financier de la construction est conforme aux prévisions.

Coût par appartement foncier et équipements compris : 125 000 €/ valeur locative annuelle 9 600 €/ charges annuelles 900 €.

La SARL Maldyves a reçu une aide de la Région Guadeloupe/ EDF/ ADEME représentant 9% du coût de construction et correspondant au surcoût technique de l’exemplarité visée dans les domaines de la production photovoltaïque, de la production d’eau chaude, de l’isolation et de la domotique.

Des outils mis en place pour contrôler les performances

La mise en place de la domotique permet de mesurer, régler, corriger et surtout informer via une combinaison d’équipements : Box Fibaro3, Box Orange, modules Netatmo et Battery UP. L’ensemble est reporté sur tablettes et smartphones, mais aussi physiquement, dans le hall de l’immeuble concernant les alertes batteries et citernes.

Toutes les données sont enregistrées de façon anonyme et font l’objet de statistiques :

- Compteurs d’énergie individuels par appartement et compteur global, info conso pompes, info état batteries, alerte niveau faible

- Mesures niveaux citernes, info fuites, télécommande pompes et bascules par électrovannes commandées

- Données météo, pluviomètre, anémomètre, luxomètre, webcam sur la vue mer, humidité, pression, qualité de l’air et sonomètre.

- Divers détecteurs et alarmes en partie commune : fumée, présence, ouverture porte, sismographe.

Pour un premier essai, ce beau projet a indéniablement marqué les esprits. Au niveau des locataires, très heureux et fiers de faire partie de l’aventure, aucune vacance : ceux qui partent sont immédiatement remplacés, car le bouche-à-oreille fonctionne si bien que les demandes d’intégrer la résidence sont légion ! Au niveau public, le projet a reçu plusieurs distinctions et mises en lumière, il est notamment lauréat du Prix Résidentiel des Trophées Bâtiments Résilients 2022. Les bons résultats pourraient être de nature à intéresser les opérateurs publics. La DEAL va d’ailleurs exposer cet exemple vertueux aux opérateurs sociaux. Le début d’un changement de philosophie pour le plus grand nombre ?

101 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

La RSE : une réponse aux

enjeux

de la

filière

BTP dans les territoires

ultramarins ?

Le secteur du BTP est en crise. C’est le paradoxe de la crise que nous traversons. Les carnets de commandes sont remplis, mais les nuages s’amoncellent sur les entreprises de ce secteur (difficultés de recrutement, augmentation du prix des matériaux, inflation…). Les territoires ultramarins, du fait de leur spécificité et leur particularité, ne sont pas épargnés par cette conjoncture, bien au contraire.

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) peut être un levier important de résolution de cette crise.

102 EXPLIQUER

Le saviez-vous ?

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) également appelée responsabilité sociale des entreprises est définie par la Commission européenne comme l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. En d’autres termes, la RSE c’est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. Une entreprise qui pratique la RSE va donc chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable. La norme ISO 26000, standard international, définit le périmètre de la RSE autour de sept thématiques centrales : la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local.

Les entreprises du bâtiment et des travaux publics (BTP) sont des acteurs fondamentaux de l’économie française. L’acte de construire qui les caractérise ne peut les laisser indifférentes aux problèmes économiques, sociaux et environnementaux de la société. Pour être plus performantes, tout en étant responsables, elles doivent être en mesure d’anticiper les besoins de leur environnement pour se préparer aux évolutions qui les attendent. Si la RSE reste une démarche volontaire, elle est pour certains secteurs, comme le BTP, une démarche nécessaire : réglementations de plus en plus draconiennes, attentes des donneurs d’ordre, aspiration de la société.

103 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Par nature, la filière de la construction est par ailleurs fortement concernée par les questions environnementales, sociales et sociétales. Le secteur du BTP est à titre d’exemple le plus gros consommateur d’énergie en France et un grand producteur de déchets. De la même manière, le risque associé aux métiers du BTP requiert une prise en compte particulière des conditions de travail et de sécurité. De bonnes pratiques peuvent ainsi être mises en place pour préserver l’environnement de travail des salariés tout en améliorant la performance sociale. L’entreprise du BTP joue enfin un rôle déterminant sur les territoires et dans l’économie locale car elle est en dialogue permanent avec une diversité d’acteurs (pouvoirs publics, riverains, usagers…).

Si huit entreprises du BTP sur dix plébiscitent la RSE, la mise en place d’une démarche pertinente sur le long terme peut être freinée par le manque de temps et la complexité du sujet. C’est ce qui ressort d’une étude sur la mise en pratique du développement durable au sein des sociétés du BTP, menée par les cabinets Utopies et TBC Innovations pour le Comité de pilotage de l’Observatoire des métiers du BTP, et dévoilée le 16 décembre 2022. Cette enquête en ligne réalisée auprès d’un panel représentatif de 716 entreprises du secteur montre par exemple que le terme de RSE reste encore assez peu répandu au sein des plus petites entreprises, qui composent la grande majorité du tissu des sociétés du secteur.

D’énormes progrès restent donc à faire dans ce domaine et notamment dans les départements et régions d’outre-mer. En effet, la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable dans les territoires ultramarins apparaît même essentielle tant les questions écologiques, environnementales, sociales et sanitaires y sont sensibles. Les actualités ultramarines sanitaires et écologiques récentes en témoignent malheureusement s’il en était besoin. Autre défi à relever : le chantier de l’adaptation des normes de BTP en outre-mer. Une délégation sénatoriale aux outremer avait mené en 2017 une étude sur l’adaptation des normes du BTP aux réalités ultramarines qui concluait notamment à la nécessité de promouvoir une meilleure mutualisation des solutions entre les outre-mer et à mieux faire rayonner les savoir-faire ultramarins. Facteur de renchérissement des coûts, l’inadaptation du système normatif de construction est encore aujourd’hui une réalité, malgré les progrès enregistrés.

La RSE peut répondre à ces enjeux multiples alors que le secteur du BTP ultramarin n’est pas épargné par la crise du secteur tout entier (baisse de la commande publique, baisse de la construction de logements…). Par son poids dans le PIB (environ 10 %) et l’emploi ultramarins (30 000 employés), le secteur du BTP est et doit rester un contributeur essentiel à la prospérité des outre-mer. Il demeure aussi un acteur incontournable de la transition écologique et un levier puissant pour améliorer la qualité de vie des Ultramarins.

104
EXPLIQUER

La RSE doit permettre d’atteindre ces objectifs dans ce secteur du BTP. Même s’il n’y a pas d’approche unique du développement durable. Il convient à chaque entreprise d’adapter son engagement RSE en fonction de ses caractéristiques socio-économiques, de sa géographie, de ses acteurs, et de se fixer des objectifs spécifiques à courts et longs termes aux niveaux national et local. Certaines pratiques doivent donc être valorisées comme :

- porter attention au milieu naturel dans lequel on évolue pour ne pas trop le transformer ;

- limiter au maximum sa consommation d’énergie et de matières premières ;

- s’assurer que chaque salarié est bien formé pour son poste ;

- rencontrer régulièrement les acteurs locaux et participer au développement du territoire ;

- définir des valeurs pour son entreprise et les porter à tous les niveaux ;

- veiller à être présent auprès de ses salariés et à les impliquer dans les prises de décision.

Si ces pratiques doivent être promues, elles resteront insuffisantes tant les enjeux sont colossaux dans le

BTP. La RSE, pour porter ses fruits, suppose en effet une réflexion d’ensemble des entreprises du secteur et plus largement du monde économique. Des initiatives en ce sens doivent être saluées comme la création de Cités RSE. Impulsées par la Fondation Oikos, ces Cités RSE créent des espaces qui regroupent différentes activités, mais agissent comme un seul et même système pour promouvoir une économie vertueuse. Elles sont des lieux d’échange où les acteurs peuvent se rencontrer, partager leurs expériences et confronter des idées novatrices dans le domaine de la RSE. D’autres initiatives de ce genre doivent à l’avenir voir le jour dans les territoires ultramarins pour permettre la promotion et l’expansion de la RSE. Il faut penser la RSE comme un outil de développement vertueux de nos territoires et des entreprises qui la composent notamment celles du BTP.

Avocat au Barreau de Paris

105 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
Frédéric ROSE-DULCINA

Réduction des émissions pour les engins de chantier aussi

Les grands acteurs du BTP

annoncent vouloir réduire de 40% leurs émissions de CO2 d’ici 2030, mais cet objectif ne pourra être atteint sans la connaissance de l’empreinte carbone réelle.

Une donnée accessible uniquement grâce à l’exploitation des données.

106 S’ADAPTER

Avec un tiers des émissions totales lié à leur consommation de gazole, les engins de chantier ont un énorme impact. Bien sûr, même si la flotte d’engins fonctionnant à l’électricité tend à se développer, le gazole continuera à occuper une place importante pendant un certain temps encore. Aujourd’hui, le bilan carbone est devenu un critère d’évaluation et un facteur de réussite majeur pour tous les acteurs du BTP. Et la réduction des émissions est évidemment un moyen incontournable pour améliorer ce bilan carbone. La solution ? Réduire la consommation de carburant pour émettre le moins de CO2 possible et baisser l’impact écologique des engins. Les professionnels du bâtiment multiplient les efforts pour y parvenir.

Engins plus sobres

A l’instar de l’univers automobile qui négocie un virage écologique, les engins du BTP tentent aussi de réduire leurs émissions.

Motoristes et constructeurs adaptent leurs machines. Depuis 2019, Volvo Penta utilise le système de posttraitement des gaz d’échappement EATS, permettant de réduire les émissions, tout en limitant la complexité du moteur.

Côté hybrides, l’offre prend également de l’ampleur. Komatsu est un des premiers fabricants à s’être intéressé au sujet en proposant des engins hybrides, plus écologiques, plus économiques.

107 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Anticipant l’interdiction de certaines zones urbaines aux véhicules diesel, des constructeurs testent également des solutions tout électriques.

Des économies d’usage

La réduction des émissions peut passer par un ensemble de bonnes pratiques, soutenues ou non par l’innovation technologique.

Réduire le taux de ralenti pour économiser le carburant

- Minimiser le temps de fonctionnement au ralenti : au cours des travaux de construction ou de rénovation,

les véhicules de chantier fonctionnent au ralenti plus de 30% de leur temps de marche. Or, cette situation engendre une surconsommation de carburant. Ainsi, il importe de réduire ce temps ou d’opter pour des machines disposant d’un système “stop and start”.

- Activer le mode « éco » du véhicule : la majorité des engins de chantier disposent d’une fonction « mode éco ». Cette dernière permet d’économiser du carburant lors des fonctionnements au ralenti.

- Opter pour des engins de nouvelles générations : les machines les plus récentes sont équipées de systèmes électroniques améliorant leurs performances tout en consommant moins d’énergie.

- Arrêter les camions qui attendent plus de 5 minutes pour charger ou décharger.

Entretenir son véhicule de chantier

- Entretenir son véhicule permet d’éviter la surconsommation. Le moteur doit être bien réglé et rester propre. Pour ce faire, il faut vérifier régulièrement l’état du filtre à air. En effet, l’encrassement de cette pièce diminue le rendement moteur.

- Bien sélectionner les pneus : l’engin de chantier doit être équipé de pneus adaptés aux travaux à effectuer.

- Bien choisir les outils : disposer des outils adaptés au chantier permet d’améliorer la performance énergétique du véhicule.

Utiliser son véhicule correctement pour viter la surconsommation de carburant

- Former les opérateurs : des conducteurs bien formés travaillent efficacement. En utilisant l’engin dans des conditions optimales, les opérateurs économisent du carburant

- Avoir une meilleure organisation : pour travailler efficacement, il est important d’utiliser un engin au bon endroit.

- Dimensionner les engins de chantier : l’économie de carburant passe par le dimensionnement des machines à utiliser. Au lieu de surcharger l’engin, il est préférable d’en choisir un autre capable de supporter la charge.

108 S’ADAPTER

- Exploiter au mieux ses matériels : les données d’exploitation permettent aussi d’utiliser le bon matériel pour la bonne tâche. Ainsi, un matériel trop puissant, donc sous-exploité, consommera trop pour la tâche qu’il a à effectuer. Un matériel trop petit sera au maximum de ses capacités et ne travaillera pas à son régime optimal.

des engins connectés

En effet, les informations collectées permettent avant tout d’établir un périmètre d’analyse, afin de visualiser et d’identifier le potentiel de réduction des émissions résultant des ajustements opérationnels. En s’appuyant sur ces données, il est ensuite plus facile de définir un plan d’action à tous les niveaux.

Suivre et optimiser les consommations des matériels

Détenir les données d’exploitation des engins permet d’améliorer la productivité, de réduire les consommations, et de comparer les modèles de matériels. Grâce à la centralisation de toutes les sources de données des matériels, un service d’exploitation peut, par exemple, comparer les différences de productivité des matériels ainsi que les gains en carburant pouvant être générés.

Optimiser les déplacements des matériels

Connaître les positions de ses équipements permet de mieux les répartir. Lorsqu’un certain type de matériel est nécessaire, il est possible d’identifier rapidement celui qui est disponible au plus près. Cela permet d’économiser sur le prix du transport et d’émettre moins de CO2. Si en plus l’utilisation réelle des équipements est connue, il est même possible de savoir quel matériel n’est pas réellement utilisé.

109 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
Pour répondre au défi de la baisse des émissions, il est essentiel d’utiliser les données

Cet immense défi ne pourra être relevé sans un engagement collectif et coordonné de tous, depuis le fabricant de matériel jusqu’à l’utilisateur, en passant éventuellement par le loueur.

Réduire l’impact environnemental en allégeant les véhicules

Les matériaux composites offrent de réels avantages, notamment dans le secteur des transports. Ils répondent en effet à de nombreuses problématiques, liées à l’impact environnemental et à sa réduction ou encore au poids des véhicules.

Quels sont les avantages des matériaux composites ?

En perpétuelle évolution, les transports (de personnes ou de marchandises) se doivent de prendre en considération les facteurs relatifs à la productivité et à la protection de l’environnement.

Utiliser des matériaux composites dans la fabrication des véhicules permet de relever ce défi en apportant des réponses concrètes aux professionnels du transport :

• Une réduction significative du poids du véhicule : l’utilisation des matériaux composites, plus légers que les matériaux utilisés précédemment pour la fabrication de pièces

• Des véhicules qui consomment moins

• Une plus grande charge utile

• Un entretien facilité

• Une plus grande fiabilité sur le moyen et le long terme.

Les matériaux composites pour des véhicules plus légers

Remplacer des pièces en métal des poids lourds ou des engins par des pièces en matériaux composites permet de considérablement alléger leur masse totale.

Par voie de conséquence, des véhicules moins lourds consomment moins de carburant, réduisent leur empreinte écologique mais ils sont aussi capables d’augmenter leur charge utile. Ce qui peut se traduire par une réduction du nombre de véhicules nécessaires pour une charge équivalente. L’efficacité s’en trouve optimisée, tout comme les dépenses relatives au carburant.

Les matériaux composites ont aussi un rôle à jouer dans la fabrication de véhicules électriques

Citons par exemple l’enveloppe de la batterie en matériaux composites, pour une meilleure gestion thermique et une plus grande cohérence vis-à-vis des enjeux environnementaux.

Est concerné aussi le pack batterie du véhicule électrique - habituellement en aluminium ou en acier – qui grâce aux matériaux composites allège son poids de 40%.

Des matériaux composites pour faciliter l’entretien des véhicules ?

Soumis à des conditions parfois extrêmes, inhérentes à de longues périodes passées sur la route et aux aléas climatiques, les véhicules de transport sont souvent victimes de corrosion. Les éléments métalliques, les plus touchés, demandent une maintenance régulière.

L’entretien des matériaux composites est beaucoup plus serein car ces derniers ne réagissent pas à l’humidité ou aux agressions climatiques. En un mot, ils ne craignent pas la corrosion.

110
S’ADAPTER

Moins lourds, plus résistants, respectueux de l’environnement et économiques, ces matériaux composites sont une réponse pour la fabrication d’éléments tels que : des capucines de camions, des pare-chocs, des passages de roue, des supports de feux, des pavillons, des ciels de remorques ou encore des portes de remorques frigorifiques…

111 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
“Ces derniers ne réagissent pas à l’humidité ou aux agressions climatiques. En un mot, ils ne craignent pas la corrosion”

Action cœur de ville : le renouveau de Basse-Terre

En septembre 2018, la ville de Basse-Terre signait la convention Action Cœur de Ville, grand plan de transformation des centresvilles de villes moyennes dans le cadre de la lutte contre la fracture territoriale. En ce début 2023, le 3e comité de pilotage (COPIL) s’est réuni afin de faire le bilan sur les actions engagées et sur les actions en cours de réalisation.

112 MÉTAMORPHOSER

Du diagnostic au programme de 54 actions

La convention ACV a été signée pour la période 2018-2022 (prolongé par Jean Castex jusqu’en 2026 « pour permettre aux équipes élues de porter leur projet jusqu’à la fin de la mandature en 2026 »). La première phase du programme de 2018 à 2020 a consisté à élaborer un diagnostic de la situation et détailler un projet de redynamisation du cœur de ville. Le diagnostic devait en outre intégrer les thématiques transversales comme la transition énergétique et écologique, l’innovation, le recours au numérique et l’animation cœur de ville. Basse-Terre, chef-lieu du département, ville historique apparait comme saturée par la voiture, la circulation des piétons y est compliquée, l’habitat y est dégradé et les dents creuses nombreuses.

2021 : changement d’équipe municipale

Suite aux élections municipales et à la situation financière dégradée de la ville (sous contrat de redressement COROM), la nouvelle équipe a signé un avenant définissant une liste de 54 actions et recruté une cheffe de projet dans un souci d’efficacité et de visibilité. Si la philosophie générale demeure - redynamiser le centre-ville, faciliter la mobilité, renforcer l’attractivité, retrouver une qualité de vie pour les habitants comme les visiteurs - les projets se doivent d’être réalistes, concrets et les résultats visibles rapidement par la population.

113 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
Basse Terre

Les priorités ont été mieux définies : réaménagement et réhabilitation de logements, redonner de l’attractivité commerciale et touristique en réduisant le nombre de voitures et en privilégiant les mobilités douces. Pour avancer tout en maîtrisant les dépenses, la participation de partenaires privés est indispensable. Des réunions de concertation impliquant la population, les commerçants, les partenaires concernés sont organisées. Des comités de pilotage doivent rendre compte des évolutions.

17 janvier 2023 : Troisième réunion du COPIL

Après un premier point d’étape en avril 2022, la troisième réunion du COPIL a permis de présenter un bilan concret. Outre les élus municipaux dont le maire André Atallah et les techniciens de la ville

rassemblés autour de leur cheffe de projet, Adeline Bosc, plusieurs acteurs importants participaient à ce COPIL : le Secrétaire général de la préfecture, Maurice Tubul, plusieurs services de l’Etat tels que la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) et la Direction des affaires Culturelles (DAC), et certains organismes institutionnels comme l’Etablissement public foncier (EPF) la Banque des territoires, la Chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe, Action logement, le Conseil pour l’aménagement, l’urbanisme, et l’environnement (CAUE), et la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe.

Bilan 2022

25 actions sont actuellement sous maîtrise d’ouvrage publique et priorisées à court terme (2023-2024) et moyen terme (2025-2026). Quatre d’entre elles ont été menées à bien en 2022 :

114
MÉTAMORPHOSER
“Redonner de l’attractivité commerciale et touristique”
Le Maire devant un Tuk Tuk

- Lancement d’une étude sur l’écomobilité (circulation, stationnement), une étude très complète de 180 pages qui a permis de préconiser différents réaménagements : requalification des parkings, aménagements du flux des piétons. Les 3 parkings existants (Horizon Caraïbe, Campenon, Front de mer) doivent devenir des relais où les usagers déposent leur voiture et rejoignent le centre-ville en navettes. Deux navettes tuk-tuk électriques seront mises courant mars 2023.

- Modernisation du service de stationnement : développement du système « Pay by phone » afin de faciliter l’accès aux commerces

- Aménagement du premier tronçon de la rue de la République en voie semi-piétonne. Achevés en septembre 2022, les travaux ont permis de doubler les trottoirs, de créer des places de livraison et de PMR, de planter des arbres.

- Ouverture d’un espace France Services en novembre 2022 qui affiche déjà une fréquentation conséquente. On peut y effectuer les démarches administratives : pré-demandes de renouvellement des documents d’identité, infos retraite, CAF, Assurance maladie.

La commune a veillé à redéployer des agents municipaux en interne, ne pouvant procéder à de nouvelles embauches (conducteurs tuk-tuk, agents d’accompagnement de l’espace France Services…).

Selon le maire André Atallah, ce projet Action cœur de ville, redéfini par la nouvelle équipe municipale, se distingue par sa cohérence. Il est le résultat d’un important travail de réflexion pour un développement harmonieux de la ville. « Notre objectif, a-t-il notamment déclaré, est de faire en sorte que, grâce à une amélioration des connexions entre le centreville et les parkings périphériques, Basse-Terre soit moins l’otage de la voiture et que notre ville respire. Je tiens à remercier les élus, et surtout l’équipe chargée du suivi de ce dossier. Leur investissement permet d’avoir une vraie vision, une vraie perspective pour notre capitale où chacun, partenaires publics et privés, trouvera sa place. »

Maurice Tubul, Secrétaire général de la Préfecture, a déclaré à l’issue de ce point d’étape que « ce programme est un projet réfléchi, crédible, et organisé

pour répondre aussi bien que possible aux attentes des administrés et de tout le public, local comme touristes, qui fréquentent régulièrement Basse-Terre ». Il a tenu à renouveler l’engagement de l’Etat de continuer à être aux côtés de la municipalité pour le mener à bien.

La cheffe de projet a ensuite détaillé les actions qui seraient menées en 2023…

115 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
Parking Silo Parking Silo France Services
116 MÉTAMORPHOSER Centre de Basse Terre
117 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

4 Projets pour 2023

- Étude de préfiguration d’une opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH) d’avril à octobre, de sa faisabilité en cœur de ville, assortie de mesures incitatives ou coercitives, impliquant des moyens publics et privés. Les enjeux sont forts : supprimer les logements insalubres, vacants et dégradés, rénover les façades et viser l’amélioration énergétique des bâtiments. Trottoirs, voirie, accessibilité sont la priorité pour améliorer le cadre de vie des Basse-Terriens et relancer l’attractivité du cœur de ville.

- Mise en place d’une antenne du CNAM. L’installation prévue en septembre 2023 et soutenue par la mairie (1 salle de réunion, 1 bureau, 1 formateur) permettra à la population de suivre des cours du soir sans se rendre à Pointe-à-Pitre.

- Valorisation commerciale du parking Horizon Caraïbes. Un appel à manifestation d’intérêt a été formulé afin de trouver un opérateur privé pour ce parking, utilisé à seulement 12% de sa capacité et qui coûte très cher à la ville. L’opération vise à créer une surface alimentaire ainsi qu’un restaurant-bar en rooftop. La ville propose une cession ou une occupation temporaire du domaine public, poursuivant sa volonté de renforcer l’attractivité de cette partie du cœur de ville.

- Basse-Terre (seul lauréat des Antilles-Guyane) a remporté l’appel à manifestation d’intérêt « Avenir Montagne Mobilités » et une aide financière conséquente de l’Etat pour le déploiement de tuk-tuk électriques avec une formule originale et agréable d’utilisation. Ce système de mobilité douce que l’on retrouve dans plusieurs villes moyennes de France métropolitaine et européennes doit contribuer à limiter l’utilisation de la voiture en centre-ville :

• une rotation toutes les 15 minutes

• de 7h30 à 18h30 du lundi au vendredi, et le samedi matin

• 2 véhicules

• 100% électrique

• 10 points d’arrêts en cœur de ville

• gratuit

• ils desservent les rues commerçantes du centre-ville

• ils relient les trois parkings relais (Horizon Caraïbes, Campenon et front de mer)

• une application Pysae pour les voyageurs pour savoir dans combien de temps arrive le tuk-tuk.

118
MÉTAMORPHOSER
De haut en bas : Vieille maison, parking Campenon, Tuk Tuk

//////////// FOCUS ////////////

La Maison Coquille, classée monument historique, fait l’objet d’un appel à projet touristique relancé en 2023. Acquise par l’EPF (Etablissement Public Financier de Guadeloupe) en juillet 2020, elle sera réhabilitée et requalifiée en chambres d’hôtes de charme, dans un style boutique hôtel.

119 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
Vieilles maisons Maison Coquille

Le plan national Action cœur de ville (ACV) répond à une double ambition : améliorer les conditions de vie des habitants des villes moyennes et conforter le rôle de moteur de ces villes dans le développement du territoire.

Élaboré en concertation avec les élus et les acteurs économiques des territoires, le plan Action cœur de ville vise à faciliter et à soutenir le travail des collectivités locales, à inciter les acteurs du logement et de l’urbanisme à réinvestir les centres-villes, à favoriser le maintien ou l’implantation d’activités en cœur de ville afin d’améliorer les conditions de vie dans les villes moyennes.

234 communes sur 222 territoires métropolitains et ultramarins sont concernées par le plan d’investissement public

d’ampleur Action cœur de ville. Les 5 milliards d’euros mobilisés sur cinq ans sont apportés à hauteur de : 1 Md€ de la Caisse des dépôts en fonds propres, 700 M€ en prêts, 1,5 Md€ d’Action logement et 1 Md€ de l’Agence nationale de l’habitat.

Chaque convention signée repose sur 5 axes structurants :

> De la réhabilitation à la restructuration : vers une offre attractive de l’habitat en centre-ville

> Favoriser un développement économique et commercial équilibré

> Développer l’accessibilité, la mobilité et les connexions

> Mettre en valeur les formes urbaines, l’espace public et le patrimoine

> Fournir l’accès aux équipements et services publics.

D’ici 2026, plus de 60% des nouveaux crédits d’ACV seront destinés aux enjeux d’efficacité énergétique des bâtiments, de sobriété foncière, de renaturation, de décarbonation des mobilités (personnelles, des transports publics et des véhicules techniques des collectivités).

Seront aussi concernés les projets de transformation démographique, au travers des questions d’habitat, d’accès aux services de santé, de prise en charge du vieillissement ; ainsi que la transformation économique, par le biais de la redynamisation commerciale, de la réindustrialisation et de la reconstitution de l’appareil productif.

120
MÉTAMORPHOSER
//////// Qu’est-ce que l’Action Cœur de Ville ? ////////

NOTRE SAVOIR FAIRE

 Étude avant-projet

 Logistique

 Bureau d’études

 Coordination

 Atelier

 Pose

NOS SECTEURS D’ACTIVITÉS

 L’hôtellerie et la restauration

 Le Tertiaire

 Les Boutiques

 La Santé

NOS DOMAINES D’EXPERTISE

 Mobilier sur mesure

 La résine acrylique

 Cloisons et faux-plafond

Hôtels

Restaurants

Commerces

EPHAD

Sites touristiques

Musées

Banques & assurances

Bureaux & sièges sociaux

établissements de santé

Une équipe de 30 compagnons expérimentés animés d’une philosophie :

121 BATIMAG97 GUADELOUPE 06
AGENCER
IDÉES  0590 38 00 31 851 Rue A. Lumière Prolongée - ZI de Jarry 97122 Baie Mahault www.caa-guadeloupe.fr
VOS
PADO DECO - HYGIDENT-HYGIVISION DESIGN STUDIO - AUDI-HYUNDAI Guadeloupe
GROUPE CAA REUNION MARTINIQUE GUYANE C2A USA SWISS ST BARTH MONACO

ACT- EXPERTISES

Les pros du diagnostic amiante s’installent en Guadeloupe

Présente en Martinique depuis plus de 20 ans, l’entreprise ACT-EXPERTISES s’est implantée en Guadeloupe en septembre 2022. Leader sur les activités de diagnostics, elle est notamment reconnue pour son expertise dans le repérage de l’amiante et plomb avant travaux et avant démolition sur les bâtiments et les navires. Rencontre avec Fabrice Jacquier, fondateur et directeur d’Act-Expertises.

Pouvez-vous nous présenter vos domaines d’intervention ? Nous sommes les pros de la sécurité, de la qualité et de l’environnement. Nous intervenons sur les navires et les bâtiments. La maîtrise des polluants du bâtiment nous permet de proposer des services de qualité allant de l’assistance à maîtrise d’ouvrage à la modélisation 3D de bâtiment en passant par l’ensemble des diags tels que le PEMD (déchets) et le plomb. Pour compléter, nous réalisons les mesures d’empoussièrement de l’air. Vingt années d’expérience dans la Caraïbe nous donnent la légitimité et la capacité à intervenir pour les collectivités, les bailleurs sociaux, les administrations, l’industrie et tous les autres acteurs économiques de nos îles.

122 PUBLIREPORTAGE
“les pros de la sécurité, de la qualité et de l’environnement”

Peut-on dire que le repérage amiante est le cœur de votre métier ?

Certainement ! ACTE est seule certifiée ICERT aux Antilles pour le repérage amiante avant travaux (RAT) et pour le Dossier Technique Amiante (DTA). Ce dossier complexe doit se conformer à de multiples réglementations, il est l’élément incontournable et obligatoire de toute opération de rénovation ou de démolition. Nous sommes capables de le gérer entièrement sous forme numérique. Le repérage amiante est obligatoire sur tout le bâti antérieur à 1997, à la fois pour protéger les usagers (Code de la Santé) et les personnes qui y travaillent (Code du Travail).

Sur quels chantiers êtes-vous déjà intervenus en Guadeloupe ?

Nous intervenons sur le patrimoine de la SIG, la SEMAG, la CARL, la Préfecture... Dans le cadre de leur programme de réhabilitation de logements sociaux, la SIG pour laquelle nous avons pris en charge les RAT, créé ou mis à jour les DTA et les Fiches récapitulatives. Adeptes du « Zéro papier », nous travaillons sur site avec nos tablettes numériques. Notre expérience et notre compétence permettent une réponse rapide et adaptée aux besoins.

En résumé, quels sont vos points forts ?

Dans une profession nouvelle et ultra réglementée, nos équipes et notre expertise sont des atouts majeurs. Nos techniciens viennent du bâtiment, ce qui fait d’eux pour nos clients de véritables partenaires de la sécurité, de la santé et de la qualité. Nous faisons partie du réseau DEMOLDIAG, 1er réseau national de spécialistes du diagnostic amiante. Nos équipes sont opérationnelles, réactives et régulièrement formées.

123 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
124 PUBLIREPORTAGE

Act-Expertises

16B Les Jardins de Houelbourg

ZI Jarry

Baie Mahault

0696 26 74 01

contact@act-expertises.fr

125 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Mesures de soutien du gouvernement

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, et Olivier Klein, ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, ont annoncé le 22 septembre 2022 les premières mesures issues des travaux des Assises du bâtiment et des travaux publics.

Plus de 200 représentants du secteur ont été entendus lors de ces échanges qui se sont structurés en 6 sessions de travail. Plus de quinze fédérations représentant la production et la distribution de matériaux, la construction et la maitrise d’œuvre ont participé. Les collectivités territoriales ont également été associées à la validation des 13 premières mesures présentées.

126 AMÉLIORER //
Brève ///
128 AMÉLIORER
“Premières mesures issues des travaux des Assises du bâtiment et des travaux publics”

Des mesures pour améliorer la trésorerie des entreprises

1. Le relèvement des seuils planchers des avances dans tous les marchés publics de 20% à 30%.

2. L’amélioration de l’échelonnement du remboursement de ces avances

3. Un guide de bonnes pratiques en matière de pénalités de retard payées par les acteurs du BTP afin d’éviter que les situations de pénurie actuelles ne leur soient injustement reprochées.

Des mesures pour améliorer la prévisibilité des prix sur les marchés publics et privés

4. Le gouvernement a saisi le Conseil d’Etat, qui vient d’indiquer qu’il était possible de réviser les prix dans les marchés publics en cours, pour prendre en compte les surcoûts engendrés par les circonstances exceptionnelles.

5. Une mission va être confiée au Médiateur des entreprises pour améliorer la prévisibilité des prix des matières premières.

Des mesures pour simplifier les marchés publics

6. La pérennisation à 100.000 € du seuil de gré à gré qui exempte les marchés publics de travaux d’appels d’offres (élevé exceptionnellement durant la crise sanitaire).

7. L’abaissement de 6 à 4 mois du délai inscrit dans le cahier des clauses administratives générales des marchés publics, entre la notification d’un marché et l’ordre de service de démarrage effectif des travaux

8. Un ciblage et une meilleure articulation des contrôles sur les chantiers pour lutter contre le travail illégal.

Des mesures pour simplifier et améliorer la mise en œuvre des obligations règlementaires et écologiques qui pèsent sur les entreprises

9. La publicité obligatoire et rapide du montant d’éco contributions payées pour les entreprises dans le cadre de la filière « Responsabilité élargie du Producteur » (REP).

10. La mise en place d’une période de tolérance de 4 mois pour la mise en conformité des petites entreprises à la REP.

11. La prolongation de l’expérimentation chantier par chantier du label « Responsable Garant de l’environnement » (RGE) au-delà du 31 décembre 2022.

Des mesures pour accélérer la transition écologique dans ce secteur

12. Le renforcement de l’offre globale de rénovation performante par un appel d’offres spécifique France 2030.

13. Le lancement d’une concertation sur la mise en place d’un carbone-score des matériaux.

130
AMÉLIORER
131 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Saint-Martin : Construction

d’un collège numérique de 900 places

Le 6 septembre 2017, Saint-Martin

était dévastée par l’ouragan Irma, un des pires cyclones jamais enregistrés dans l’Atlantique.

Il a fait 11 morts et détruit le territoire. Les 21 établissements scolaires ont tous été impactés par Irma, certains très fortement.

132 CONCEVOIR

Dans ce contexte, la collectivité a décidé de la construction d’un tout nouveau collège de 900 places au quartier Savane qui viendra soulager la Cité Scolaire Robert Weinum qui abrite actuellement le Lycée et le Collège Robert Weinum et les élèves du Collège Soualiga, détruit par l’ouragan Irma. En novembre 2019, le Président Daniel Gibbs a signé une convention avec la Préfète Sylvie Feucher et le recteur de l’Académie de Guadeloupe, Mostafa Fourar, fixant les financements de la construction du nouveau collège.

Pour le Président de la Collectivité, « la volonté conjointe a été d’imaginer un collège 900 moderne, innovant et précurseur en matière de nouvelles technologies ». Le nouvel établissement scolaire est en effet conçu pour être à la pointe des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le Collège 900 sera intégralement numérique et permettra la consolidation des dispositifs éducatifs particuliers (classe de musique à horaires aménagés, classes de conception de films animés numériques, bibliothèque virtuelle...).

En matière de prévention des risques naturels et de protection des populations, ce nouveau collège est conçu comme un abri anticyclonique, avec une capacité d’accueil d’environ 600 places et un parking permettant de mettre à l’abri les véhicules de secours notamment.

En matière d’environnement, ce nouveau collège propose des solutions performantes : ventilation naturelle, production photovoltaïque, gestion de l’eau, isolation thermique, ilots de fraîcheur dans les espaces extérieurs.

La hauteur des bâtiments dépassant les 6 mètres réglementaires prévus dans le Plan d’Occupation des Sols (POS), suite à une modification du programme lors des études de conception, a nécessité une modification du POS pour cette parcelle, sans impacter l’environnement en général.

133 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Caractéristiques du Collège 900

31 salles de classe

Un réfectoire

Un CDI

Un gymnase protégé

Un parking couvert

4 logements de fonction

Surfaces de plancher créées : 5 381 m2

Le financement

La convention signée a fixé les montants attribués par l’État et la Collectivité pour cette construction de 34 millions d’euros (3M€ de prestations intellectuelles + 31M€ de travaux).

15 millions d’euros seront apportés par le Ministère de l’Education nationale et le ministère de l’Outre-mer pour la construction du collège, 3 millions d’euros apportés par le ministère des Outre-mer au titre de la construction d’un abri cyclonique. La Collectivité s’est engagée de son côté à apporter une participation de 3M€ et de prendre à sa charge les impôts et taxes de toute nature qui sont prélevés sur les opérations d’investissement immobilier.

Planning des travaux

Les premières opérations de débroussaillage du terrain ont commencé fin janvier 2023. Le chantier devrait durer 2 ans et être livré en décembre 2024, pour une ouverture au deuxième ou troisième trimestre 2025.

Intervenants sur l’opération

La Collectivité est maître d’ouvrage. C’est le cabinet d’architectes IDP Antilles qui a remporté le marché du maître d’œuvre, séduisant notamment le jury par l’utilisation de pierres locales mises en valeur dans son projet.

Attribution des marchés :

• MOE : IDP Antilles / Architectes Associés / Guez

Caraibes / Ingerop / Ecovitalis / Malo Ingenierie / Emacoustique / 2AP

• Bureau de contrôle et CSPS : Socotec

• Géotechnicien : Ginger

• Avocats : Cabinet Cabrera Legal

• Macro Lot A - Installations de chantier - Terrassement

- VRD - GO - Espaces Verts - Aménagements extérieurs

- Ascenseurs. GTM - GETELEC - DRY TEC - COTRAVA

• Macro Lot B - Charpente métallique - Charpente bois - Couverture - Isolation - Étanchéité - Menuiseries

Extérieures Aluminium - Serrurerie. CASTEL & FROMAGET - SAMIVER - G3C

• Macro Lot C - Électricité CFO - Groupe électrogène

- Électricité CFA - Plomberie - Climatisation - VMC -

Photovoltaïque. EGER - GUIBAN ANTILLES - OMEXOM

ENR ANTILLES VEIOS SAS

• Macro Lot D - Carrelage - Sols souples - Plâtrerie

- Isolation - Menuiseries Bois intérieures et extérieures - Peintures intérieures et extérieures - Fourniture mobilier scolaire. Lot en cours de consultation

• Macro Lot E – Cuisine scolaire. FAIC

134
CONCEVOIR

Les accès au futur collège

Dans le but d’anticiper et d’améliorer l’infrastructure routière aux abords du nouveau collège 900, la COM a récemment fait l’acquisition de deux parcelles de terrain situées à la Savane et appartenant à des propriétaires privés, pour une superficie totale de 1330 m2. La Collectivité prévoit en parallèle d’importants travaux de voirie entre Grand Case et la Savane, dont un giratoire, pour fluidifier le trafic à cet endroit.

135 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
“Un collège 900 moderne, innovant et précurseur en matière de nouvelles technologies”

Marché immobilier : le défi (impossible ?) de la sortie de l’indivision dans les territoires ultramarins

Sous l’impulsion notamment de Serge Letchimy (alors député), le législateur a adopté il y a presque 4 ans la loi n°20181244 du 27 décembre 2018 prévoyant un dispositif dérogatoire à certaines dispositions du code civil relatives à l’indivision pour en faciliter la sortie, et ce en vue de relancer le marché de l’immobilier en outre-mer. Quatre ans après le vote de cette loi, quel premier bilan peut-il être tiré de son application ?

136 EXPLIQUER

Le saviez-vous ?

Après un décès, le patrimoine du défunt est en indivision, s’il y a plusieurs héritiers (appelés alors indivisaires). Cela signifie que les biens de la succession appartiennent indistinctement à tous les héritiers sans que leurs parts respectives ne soient matériellement individualisées (il s’agit alors d’un bien indivis).

Les territoires ultramarins sont confrontés à des difficultés particulières dans le domaine de la gestion foncière. La propriété foncière s’y trouve notamment plus difficile à établir qu’en Europe compte tenu notamment d’une multiplication des indivisions. Cette situation empêche une politique du logement efficace et entrave le développement économique de ces territoires. De nombreux biens immobiliers sont détenus sous le régime de l’indivision successorale par des héritiers souvent nombreux et éloignés du territoire, alors même que des successions n’ont pas été réglées sur le fondement d’arrangements familiaux jamais formalisés juridiquement. Pour prendre l’exemple de la seule Martinique, au moment de l’adoption de la loi susvisée, cette paralysie du foncier était de l’ordre de 40%. Une adaptation législative s’imposait afin de simplifier les procédures et de débloquer l’accès au foncier ultramarin. C’est le sens de la loi du 27 décembre 2018 susvisée qui n’a vocation à s’appliquer qu’aux seuls départements et régions d’outre-mer régis par l’article 73 de la Constitution du 4 octobre 1958 (Guadeloupe, Réunion, Martinique, Guyane et Mayotte) et à certaines collectivités d’outre-mer que sont Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.

137 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
138
EXPLIQUER
“Selon la Cour de Cassation, nul ne peut en effet être contraint à demeurer dans l’indivision, le droit de demander le partage est imprescriptible”
139 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////

Selon la Cour de Cassation, nul ne peut en effet être contraint à demeurer dans l’indivision, le droit de demander le partage est imprescriptible (autrement dit, l’écoulement du temps n’efface pas ce droit), le partage d’un bien indivis peut donc toujours être provoqué. L’indivision est en effet conçue pour être nécessairement une situation précaire comme le rappelle l’article 815 du Code civil . En l’absence d’accord entre les indivisaires, le partage sera ordonné par le juge sachant que l’article 815 susvisé in fine prévoit que la cessation de l’état d’indivision pourra être refusée par décision du juge ou résulter de l’application d’une convention. Hormis le partage (qui est donc possible soit après accord des indivisaires soit par décision du juge), le droit commun de l’indivision envisage aussi la règle de l’unanimité des indivisaires pour la conclusion des actes de disposition portant sur un bien immobilier indivis (art. 815-3) ou pour les actes d’administration ne ressortissant pas de l’exploitation normale du bien. Autrement dit, le code civil impose l’accord de tous les indivisaires pour la vente du bien immobilier indivis. L’article 1er de la loi du 27 décembre 2018 offre un dispositif plus souple en prévoyant que “pour toute succession ouverte depuis plus de dix ans, le ou les indivisaires titulaires de plus de la moitié en pleine propriété des droits indivis peuvent procéder, devant le notaire de leur choix, à la vente ou au partage des biens immobiliers indivis situés sur le territoire desdites collectivités”. Ainsi, les familles concernées par un blocage de la vente d’un bien par un ou plusieurs héritiers doivent attendre 10 ans pour obtenir le partage équitable et la division des biens. Les indivisaires détenant une majorité de 51% par exemple peuvent s’ils le souhaitent le vendre ou le partager. Dérogeant donc à la règle de l’unanimité posée par l’article 815-3 pour les actes de disposition, l’article 1er de la loi du 27 décembre 2018 pose des règles plus souples s’inspirant d’un dispositif similaire pris pour la Corse. L’exigence de l’unanimité reste maintenue lorsque le bien immobilier indivis constitue le local d’habitation dans lequel réside le conjoint survivant (soit le parent encore vivant et notamment titulaire de l’usufruit sur le bien) ou lorsque l’un des indivisaires est incapable (mineur, majeur protégé) sauf autorisation du juge des

tutelles ou du conseil de famille ou encore lorsque l’un des indivisaires est présumé absent en application de l’article 116 du code civil.

Afin de protéger au mieux les droits de chaque indivisaire, la loi prévoit également une obligation d’information. Ainsi, le notaire en charge d’établir l’acte de vente ou de partage devra en informer chaque indivisaire par acte extra-judiciaire et procéder à sa publication dans un journal d’annonces légales local, par affichage et sur un site internet. Les indivisaires auront alors trois mois pour faire connaître leur opposition à la vente ou au partage. Le silence des indivisaires minoritaires vaut consentement tacite. En revanche, en cas d’opposition dans le délai requis, c’est le tribunal de grande instance qui pourra trancher et éventuellement autoriser la vente ou le partage du bien. Il le fera si l’acte ne porte pas une atteinte excessive aux droits des autres indivisaires.

Ces nouvelles règles issues de la loi du 27 décembre 2018 ne sont pas les seules prévues mais il s’agit des principales dispositions devant être relevées.

La souplesse introduite par le législateur dans ce texte pour favoriser la sortie des indivisions successorales de longue durée en outre-mer peut être saluée mais l’efficacité concrète de ce dispositif repose sur une démarche volontaire des principaux indivisaires chargés de prendre l’initiative de sa mise en œuvre. Or, presque 4 ans après la parution de cette loi, de l’aveu de l’ensemble des professionnels (avocats, notaires, agents immobiliers…) ses réels effets se font encore attendre. Il semblerait que ce dispositif législatif soit encore trop méconnu pour produire ses pleins effets mais aussi que son utilisation par les professionnels du droit soit trop frileuse. Un effort doit donc être fait par l’ensemble des acteurs pour assurer la publicité et la promotion de la loi du 27 décembre 2018 utile au développement des territoires ultramarins.

Juriste-Formateur FRD LEARNING

(1) Cour de cassation, Chambre civile 1, 12 décembre 2007, n° 06-20.830, Bull. civ. I, n° 387.

(2) Article 815 du Code civil : “Nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision et le partage peut toujours être provoqué, à moins qu’il n’y ait été sursis par jugement ou convention”.

(3) Loi n° 2017-285 du 6 mars 2017 visant à favoriser l’assainissement cadastral et la résorption du désordre de propriété.

140
Frédéric ROSE-DULCINA
EXPLIQUER

France

Artibat

Salon français des technologies du bâtiment et de la construction

Parc des Expositions de Rennes

18 au 20 octobre 2023 – Rennes

BE POSITIVE

Solutions pour l’énergie et l’environnement

Euro Expo Lyon

21 au 23 mars 2023 – Chassieu

Sustainable Mobility Forum

HUB Institute

7 mars 2023 - Paris

Metal Expo

Construction métallique

Septembre 2023 - Paris Expo Portes de Versailles - Paris

Bâtir

Salon de la construction, de la rénovation, de la décoration de l’habitat

Mars 2023 - Acropolis – Nice

Energie Habitat

Salon du bâtiment, de l’énergie et de l’habitat

Mars 2023 - Parc des Expositions - Colmar

Intermat

Génie Civile et Construction

1 janvier 2024 - Paris Expo Portes de Versailles - Paris

Energika

Innovations Electricité

Novembre 2023 - Halle d’Iraty - Biarritz

Eurobois

Salon des équipements et techniques de la transformation du bois et du bois matériau

6 février 2024 - Eurexpo - Lyon

Bio & Co Besançon

Salon de la bio et de la construction saine

31 mars au 2 avril 2023 – Parc des expositions

Micropolis - Besançon

Solscope

Rendez-vous des professionnels du forage et des fondations

14 et 15 juin – Eurexpo Lyon

Architect @ work

Salon de l’architecture et de l’architecture d’intérieur

Parc des Expositions de Bordeaux Lac

30 et 31 mars 2023 – Bordeaux

Architect @ work

Salon de l’architecture et de l’architecture d’intérieur

24 et 25 mai 2023– Parc Chanot à Marseille

ZAK World of Façade

Conception et ingénierie des façades

Juin 2023 – Novotel Paris Tour Eiffel - Paris

Allemagne

Baumesse Offenbach

Bâtiment, rénovation et économies d’énergie

6 au 9 janvier 2023 – Messe Essen

Bauexpo

Foire industrielle

24 au 26 février – Messe Giessen

Haus, Bau, Energie

Salon Bâtiment et rénovation

10 au 12 mars 2023 -Milchwerk Radolfzell

Bautec

Foire allemande internationale de la construction

Février 2023 - Messegelände - Berlin

Farbe Ausbau & Fassade

Salon de la peinture

23 au 26 avril 2023 - Exhibition Centre - Cologne

Holz-Handwerk

Machines et fournitures du bois

19 au 22 mars 2023 – Exhibition Centre Nuremberg

Polymers in flooring

Innovations sol Polymère

18 et 19 avril 2023 – Grand Hyatt Berlin

Belgique

BatiMons

Salon du bâtiment et de la décoration.

4 au 6 février – Mons Expo

Batibow

Salon international du bâtiment, de la rénovation et de la décoration.

14 au 19 mars 2022 à Brussels Exhibition Center – Bruxelles

Bois & Habitat

Salon de la construction en bois, de l’aménagement et des énergies nouvelles

24 au 27 mars 2023 – Namur Expo – Namur

141 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
PLANIFIER //
Agenda salons ///

Matexpo

Salon des techniques, des machines et du matériel de construction

6 au 10 septembre 2023 – Kortrijk Xpo - Courtrai

Espagne

Tecnova – Piscinas

Salon des technologies installations aquatiques

21 au 23 février 2023 – Parc Feria Juan Carlos - Madrid

Rebuild

Plateforme d’innovation, construction, rénovation

28 au 30 mars - Ifema - Parque Ferial Juan Carlos I - Madrid

Construmat

Salon international de la construction

23 au 25 mai 2023 – Fira de Barcelone

Pays-Bas

IRE

Salon du matériel de location

6 au 8 juin – Exhibition Congress – Maastricht

Royaume Uni

Plantworx

East of England Arena

13 au 15 juin 2023 - Alwalton

The Listed Property Show

Olympia London

3 et 4 février 2023 – Londres

Natural stone show

Excel London

18 au 20 avril 2023 - London

Homebuilding & renovating show

Salon de la construction de la maison et de sa rénovation

20 et 21 mai 2023 - Scottish Exhibition and Conference Center – Glasgow

IFSEC International

Salon international de l’industrie de la sécurité

16 au 18 mai 2023 – Excel - Londres

CONCRETE

Salon Industrie du béton

2 et 3 mai 2023 – ExCel Londres

Norvège

Norges Varemesse

18 au 21 octobre 2023 –

Suède

Bygg Göteborg

Salon de l’industrie de la construction

26 et 27 avril 2023 – Swedish Exhibition & Congress Centre à Göteborg

Sectech Sweden

Salon de la sécurité

24 et 25 octobre 2023 – Stockholm International Fairs - Stockholm

Suisse

Bauen + Wohnen Aargau

Salon du bâtiment, du jardin et du style de vie

20 au 23 avril 2023 – Tägi Wettingen à Wettingen

Swissbau

Construction et Immobilier

16 au 19 janvier 2024 – Basel Fairground – Bâles

Architect @ work

Salon de l’architecture

3 et 4 mai 2023 – Ferienmesse Zurich

Canada

Kingston Home Show

Kingston 1000 Islands Sportsplex

24 au 26 mars – Kingston

Ottawa Home and remodelling show

EY Center

19 au 22 janvier – Ottawa

Buildex

Vancouver Convention Centre East

15 et 16 février 2023 - Vancouver

Architect @ work

Salon de l’architecture et de l’architecture d’intérieur.

Avril 2024 - Enercare Center - Toronto

ISSA Show Canada

Salon industriel du nettoyage industriel, de la maintenance

14 et 15 juin 2023 – Metro Toronto Convention Centre à Toronto

États-Unis

International Roofing Expo

Mandalay Bay Convention Center

7 au 9 mars 2023 – Las Vegas

The Utility Expo (ICUEE)

Kentucky Exposition Center

26 au 28 septembre 2023 - Louisville

142
PLANIFIER

South Florida Build Expo

Miami beach Convention Center

15 et 16 novembre 2023 – Miami Beach

Great Big Home and Garden Show

International Exposition Center

3 au 12 février 2023 - Cleveland

International Builders Show

Orange County Convention Center

31 janvier 2023 – Orlando

New York Build Expo

Le grand salon du bâtiment et du design

8 et 9 mars 2023 à Jacob Javits Convention

Center à New York

Injection molding & design Expo

Salon du marché de l’injection et du moulage de plastiques

10 et 11 mai 2023 – Cleveland Ohio

MHI National Congress Expo

Salon des habitations préfabriquées et modulaires

19 au 21 avril 2023 – Las Vegas

Argentine

BatiMat ExpoVivienda

Le grand salon argentin de la construction et du bâtiment

28 juin au 2 juillet 2023 - La Rural Predio Ferial - Buenos Aires

Biel Light & Building

Salon de l’ingénierie électrique et de l’éclairage

12 au 15 avril 2023 - La Rural Predio Ferial - Buenos Aires

Brésil

Feicon Batimat

Salon professionnel international de l’industrie de la construction

11 au 14 avril 2023 - Sao Paulo Expo Exhibition Center - Sao Paulo

Fenahabit

Salon de la construction, de l’architecture, de l’ingénierie. Produits et services pour l’habitat et l’immobilier

18 au 21 mai 2023 - Parque Vila Germanica - Blumenau

Concrete Show South American

Salon de l’industrie du béton

8 au 10 août 2023 – Exhibition & Convention

Center à São Paulo

Australie

Sydney Build Expo

Salon de la construction

6 et 7 mars 2023 – ICC Sydney

Security Exhibition & Conference

Salon et conférence sur la sécurité

30 août au 1 septembre 2023 – ICC Sydney

Moyen-Orient

Salon International de l’immobilier

International property show

Dubai World trade center

12 au 14 février 2023 – Dubai – Émirats arabes unis

Cityscape Salon de l’investissement et du développement immobilier

Avril 2023 – ADNEC à Abu Dhabi

Rwanda

Buildexpo

Salon du bâtiment

27 au 30 avril 2023 - Kigali Convention Centre à Kigali

Afrique du Sud

Decorex

Salon du design et de la décoration intérieure

22 au 25 juin 2023 - International Convention Center –Le Cap

African Construction Expo

Salon de la construction

27 au 29 juin 2023 – Gallagher Convention Centre –Johannesburg

Indonésie

Megabuild Indonesia

Jakarta convention center

23 au 26 février 2023 - Kota Jakarta Pusat

143 BATIMAG97 GUADELOUPE 06 /////
144 // Remerciements // ABD Entre 98 & 99 Act Expertise 120-121-122-123 Albioma Entre 34 & 35 AMS 5 Arti 3 - Entre 34 & 35 Automobiles Import 8-9 Bachy Fondaco 23 Bimini Entre 82 & 83 BTPR/CRBTP 67-68-69 CAA 121 Caraïbes Coffrages 2 Caraïbes Métal 131 Clim Cash Entre 42 & 43-59 Climext 57 Collectivité de Saint-Martin 129 Ecofip Entre 50 & 51-84-85 G Mat 37 IP2C 145 K’LOUE 51 Lafarge 25 Leader Mat Entre 10 & 11 Neon Diffusion 17 Office de l’eau 147 Pieux ML 54-55-Entre 66 & 67 Procap 35-Entre 98 & 99 Pronova 13 Routes de Guadeloupe Entre 26 & 27 Samarpaint 131 Sapro Entre 10 & 11 Siapoc 29 Sotrami Entre Entre 114 & 115 Sottra 127 So Watt Entre Entre 26 & 27-81 Sunzil Caraïbes 91 Systeko 30-31-32-33-148 Entre 114 & 115 Tchallian 76-77 Technidom 45 Technopieux Entre 18 & 19 TOTAL Entre 130 & 131 REMERCIER
BATIMAG97 GUADELOUPE

Ses missions principales :

- L’étude et le suivi des ressources en eaux, des milieux aquatiques et littoraux pour assurer leur préservation.

- Le conseil et l’assistance technique aux maîtres d’ouvrage, la formation du personnel toutes catégories confondues et l’information dans le domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques.

- La programmation et le financement d’actions et de travaux sur proposition du comité de l’eau et de la biodiversité (CEB).

L’Office de l’Eau s’adresse à tous les publics pour sensibiliser le plus grand nombre sur les enjeux majeurs que constituent l’eau et la biodiversité… Il pallie ainsi aux situations compliquées générées par la pénurie d’eau. Investi de sa mission de pédagogie et d’information, il met à la disposition des publics des outils innovants pour mettre en valeur notre territoire au travers d’un vaste plan de conscientisation qui vise à mieux protéger la ressource. Il oeuvre au quotidien avec ses partenaires associatifs et institutionnels au profit des Guadeloupéens.

Disp’Eau, au plus près des scolaires pour que l’eau ne soit plus frein pour l’accès à l’enseignement

Disp’Eau, établissements de soins afin de ne pas interrompre l’accès aux soins des guadeloupéens

Disp’Eau, monde économique partenariat chambre des métiers.

Journée Mondiale de l’Eau 2022

Office de l’Eau de Guadeloupe  Jardin Botanique Rue Alexandre Buffon Circonvallation, 97100 Basse-Terre Tel : 0590 80 99 78 - Mail : contact@oe971.fr Site : https://www.eauguadeloupe.com

Jenn’Pouss, dispositif de formation aux métiers de l’environnement & de la biodiversité

VOUS ÊTES ARTISAN ? L’eau est un élément essentiel pour travailler. TRAVAILLER SANS MANQUER D’EAU - Coiffeur - Boucher - Patissier - Boulanger - Fleuriste - Traiteur - Peintre - Plombier - Maçon - Esthéticienne - Chocolatier - Glacier - Restaurateur - … L’OFFICE DE L’EAU ET LA CMAR GUADELOUPE VOUS ACCOMPAGNENT. Installez votre dispositif de stockage (RESPECTUEUX DE LA LÉGISLATION) CERTIFIÉ CONFORME ARS Faites votre demande aux adresses suivantes contact@oe971.fr 0590 80 99 78 sgstc@cmguadeloupe.org Police: Young regular marge de sécurité © K2COM 2021
Journée Mondiale des Zones Humides
L’Office de l’Eau de Guadeloupe met l’accent sur la formation et l’information pour préserver la ressource en eau.
Signature de la convention Jenn’Pouss à l’Habitation La Ramée.
Avez-vous pensé au solaire ? AUTOCONSOMMATION NOUS INSTALLONS VOTRE CENTRALE, VOUS RÉDUISEZ VOS FACTURES D’ÉNERGIE LOCATION LOUEZ VOTRE TOITURE. PERCEVEZ VOS LOYERS. SANS INVESTISSEMENT. SYSTEKO. Impasse Sisyphe Voie Verte - 97122 Baie Mahault 0690 96 27 91 systeko.fr contact@systeko.fr Solaire par nature
PROFESSIONNELS

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.