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L’HISTOIRE DE LA MAISON PIGNOL Et depuis l’année dernière, Baptiste Pignol, 25 ans, a intégré l’entreprise familiale. Une belle promesse de faire perdurer le nom des Pignol dans l’histoire de la gastronomie lyonnaise dans les décennies à venir. La Maison Pignol compte aujourd’hui plus de 200 employés sans compter les extras. C’est aujourd’hui, au-delà de l’activité traiteur, 8 boutiques/ restaurants, 2 comptoirs gourmands, une brasserie au Musée des Confluences et la concession de tous les points fixes d’Eurexpo,
JEAN-PAUL PIGNOL - 2ÈME GÉNÉRATION SON ENFANCE « J'ai grandi rue Emile Zola tout près de la place Bellecour. Mes parents avaient aménagé un appartement plutôt modeste au-dessus de la pâtisserie mais ils avaient à coeur que j'étudie dans une bonne école fréquentée par la bourgeoisie et m'ont inscrit aux Jésuites, rue Sainte-Hélène » . SON REGARD SUR LYON
Il y a 67 ans, Marcelle et Vital Pignol faisaient l’acquisition d’une pâtisserie au no17 de la rue Emile Zola, au coeur de la Presqu'île. Ils ont longtemps vécu dans un appartement situé juste au-dessus, avec Jean-Paul, leur fils unique. Ce dernier, après une formation chez Lenôtre, a pris la direction de l’entreprise en 1989. Auréolé du titre de Meilleur Ouvrier de France, il a, en trente deux ans, épaulé par son épouse Françoise, donné à la Maison Pignol une dimension nouvelle, avec notamment le développement de l’activité traiteur. — P.26 - À LA UNE
« J’aime la Presqu'Île parce que j'y ai toujours vécu. Je connais l'histoire de nombreuses familles de commerçants. J'aime aussi le quartier animé de la PartDieu et son côté avant-gardiste avec ses tours gigantesques. Et Fourvière car c'est un endroit magique ». SES LIEUX CULTURELS PRÉFÉRÉS « On n'aime ou pas mais le Musée des Confluences ne laisse jamais indifférents. Et je vais toujours avec plaisir à l'Opéra de Lyon et au théâtre des Célestins ». SON AVIS SUR SON PÈRE VITAL « Enfant, je le considérais comme un grand pâtissier. Je m'étais fait pléthore d'amis à l'école qui étaient ravis d'être
invités à déguster ses gâteaux. Nous vivions dans un petit appartement audessus de la pâtisserie et sa notoriété a permis, après quelques années, d'emménager dans une villa. Il m'a fait découvrir les plaisirs de la nature, m'a initié à la chasse. C'était un homme à la pointe de son temps ; il faisait de la moto, du bateau. Nous avons travaillé ensemble mais une sorte de rivalité nous a rapidement opposés. Il aurait voulu rester maître de la situation et moi, j'allais de l’avant. Il avait tendance à me freiner dans mes projets. Lorsque j'ai eu l'opportunité d'aller travailler chez Lenôtre à Paris, il a essayé de s'y opposer, préférant que je reste travailler à ses côtés. C'est un ami de la famille qui m'a encouragé à le faire. Plus tard, lorsque j'ai décidé de créer le laboratoire à Brignais, le projet lui est apparu démesuré. Il n'y croyait pas, s'est presque fâché, avant de reconnaître plus tard que j'avais eu raison. Par contre, ma mère, une maîtresse femme, qui a largement contribué au succès de la Maison Pignol, allait toujours dans mon sens. Nous étions très proches, très complices. Et j'ai eu la chance d'avoir un père professionnel, je dirais même un père spirituel, en la personne de Paul Bocuse. Je l'ai côtoyé jusqu'à ses derniers jours. Grâce à lui, j'ai pu organiser les repas du G 7, du Grand Prix de Tennis de Lyon, et bien d'autres évènements comme le spectacle de Spartacus au théâtre antique de Fourvière. Je lui dois 50 % de ma réussite, je lui en serai éternellement reconnaissant ». SON PRINCIPAL PROJET Continuer à se battre tous les jours pour plaire à sa clientèle, créer, réaliser ses rêves et ses objectifs. Faciliter la tâche à son fils Baptiste qu’il trouve « merveilleux » car positif.