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Il n’est jamais trop tard pour améliorer sa forme physique !

PAR DIANE BEAUDIN, RESPONSABLE DU MAGAZINE L’ADRESSE ET DIANE BELLAVANCE , RESPONSABLE DU SOUTIEN PROFESSIONNEL AUX MEMBRES, RQRA

« CE N’EST PAS PARCE QUE L’ON N’A JAMAIS ÉTÉ ACTIF OU EN FORME PHYSIQUE QUE L’ON NE PEUT PAS AMÉLIORER SA CONDITION. PEU IMPORTE L’ÂGE, MÊME APRÈS 70 ANS, L’EXERCICE PHYSIQUE APPORTE DES BÉNÉFICES ET PEUT AMÉLIORER LES DÉCLINS DE L’ÉTAT DE SANTÉ D’UNE PERSONNE ÂGÉE. CE SONT SOUVENT CES PERSONNES QUI OBTIENNENT LES MEILLEURS RÉSULTATS. » VOILÀ CE QUE NOUS DIT CELLE AVEC QUI NOUS AVONS ÉCHANGÉ LORS D’UN ENTRETIEN EN AVRIL DERNIER, DOCTEURE MYLÈNE AUBERTIN-LEHEUDRE, KINÉSIOLOGUE, CHERCHEURE ET PROFESSEURE AU DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL (UQAM) ET AU CENTRE DE RECHERCHE DE L’INSTITUT UNIVERSITAIRE DE GÉRIATRIE DE MONTRÉAL (CRIUGM).

LA KINÉSIOLOGIE POUR LE MAINTIEN DE L’AUTONOMIE DES AÎNÉS

Avec le vieillissement de la population et les risques de chute qui sont la principale conséquence des effets du vieillissement et des hospitalisations, les défis que rencontrent les kinésiologues spécialisés en gériatrie ne cessent d’augmenter.

« Au Québec, huit universités offrent la formation de kinésiologue, mais très peu de finissants se spécialisent en vieillissement, une avenue pourtant très prometteuse. Sur les 500 finissants par année, peu poursuivent leur carrière avec un profil en gériatrie. Ces derniers se retrouvent généralement dans les hôpitaux, les GMF, aux soins à domicile ou ont créé leur propre service spécialisé. Le kinésiologue a pour mission d’aider, à travers des exercices, à vous garder en santé et à agir en prévention lorsque vous avez une maladie chronique. Suivant sa mission, le kinésiologue fixera un objectif avec la personne selon sa santé et ses envies, proposera un programme de mise en forme adapté et spécifique, offrira un suivi et procèdera à des ajustements d’exercices si nécessaire », souligne la docteure Aubertin-Leheudre.

C’est en 2020, durant la pandémie de COVID-19, que la kinésiologie a grandement gagné en popularité, et ce, malgré le fait qu’aucun ordre professionnel n’existe encore pour cette profession. Peu de temps après le début de la crise, le ministère de la Santé a constaté le déclin de la forme physique et mentale des gens et a recouru à la kinésiologie pour composer avec le problème de déconditionnement lié à l’isolement, spécifiquement chez les personnes aînées.

D’ailleurs, durant cette période, la professeure Aubertin-Leheudre et son équipe, incluant des professionnels en kinésiologie, ont créé et adapté des programmes interactifs. Par exemple, l’entreprise Neuromotrix, spécialisée en activité physique adaptée, offre de l’accompagnement individualisé aux personnes vivant avec des troubles neurologiques ou avec des symptômes apparentés. Également, l’entreprise montréalaise Jintronix offre, en ligne, un ensemble d’exercices et de jeux adaptés et adaptables qui permettent la réadaptation virtuelle d’une personne fragilisée par le vieillissement.

L’IMPORTANCE DE BOUGER

Les bienfaits de la kinésiologie sont nombreux. L’activité physique libère des hormones de bonheur, favorise l’équilibre et le bien-être physique, mental et social, améliore le sommeil, ralentit le déclin des maladies cognitives et fait partie du mieux-être global de l’individu. « L’activité physique est une solution quasiment magique, non pharmacologique, sans effet secondaire, pour le mieux-être des gens », souligne d’emblée Mylène Aubertin-Leheudre.

En général, à la retraite, à peine 30 % des hommes et des femmes âgés de 65 ans et plus sont considérés actifs. C’est-à-dire qu’ils pratiquent de l’activité physique de type modéré et de la musculation, durant au moins 150 minutes par semaine.

La marche est l’activité la plus pratiquée au Québec chez les personnes âgées. Les québécois sont de grands marcheurs. Pour qu’un marcheur soit considéré de type actif, il doit y aller d’un pas suffisamment rapide pour avoir de la difficulté à parler en marchant. Autrement, cette activité permet de briser la sédentarité.

De plus, faire des exercices lors de courtes séances de 5 ou 10 minutes a autant de bienfaits qu’une séance de 60 minutes en continu tant qu’on atteint le nombre de minutes d’exercice hebdomadaire recommandé.

La Place Des Gyms En Rpa

Les salles de gym ont augmenté en popularité au cours des dernières décennies. Les nouvelles générations sont habituées à utiliser ces appareils d’entraînement. En revanche, les personnes de plus de 65 ans n’ont pas, de façon générale, intégré cette habileté et ainsi, les risques de blessures sont très élevés. Le vieillissement crée des déficits et certains exercices sont à proscrire pour certains.

« SANS VOS MUSCLES VOUS NE POURREZ PLUS VOUS DÉPLACER. SI VOUS GARDEZ

VOS MUSCLES ACTIFS, VOUS GARDEZ VOTRE CERVEAU EN SANTÉ »,

En effet, sans supervision ou sans avoir consulté au préalable un kinésiologue qui aura établi ou enseigné un programme adapté à ses capacités, la fréquentation d’une salle de gym est fortement déconseillée. Faire des exercices de façon inappropriée pourrait être dommageable pour la santé des résidents et le personnel en résidence, qui n’a pas la formation requise, ne peut pas corriger les gens quant à la façon d’effectuer correctement les différents exercices. Malgré tout, il est important d’avoir des salles pour les activités aérobiques ainsi que des gyms pour la musculation. La concertation des gestionnaires de différentes RPA pour l’embauche d’un kinésiologue présente une excellente solution pour rendre les résidents actifs en toute sécurité.

« Sans vos muscles vous ne pourrez plus vous déplacer. Si vous gardez vos muscles actifs, vous gardez votre cerveau en santé », conclut docteure Aubertin-Leheudre.

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