

ROUERGUE JEUNESSE
nouveautés janvier > avril 2025
Née à Bordeaux, Sophie Grenaud habite à La Rochelle. Depuis qu’elle a choisi de prendre le temps et laisser aux mots la place qu’ils réclament, ils se bousculent et trépignent dans sa tête. Ils sortent sous forme de poèmes ou d’histoires pour les petits et pour les grands aussi. Au Rouergue, elle a publié son premier roman jeunesse, Diego aime Julie en 2023.
Née à Paris, Anouck Boisrobert est diplômée de l’école Estienne et des Arts Décoratifs de Strasbourg. Elle vit actuellement à La Rochelle. En duo avec Louis Rigaud, elle a publié de nombreux livres pop-up (chez Hélium) qui ont eu un grand succès en France comme à l’étranger. Pour ses albums en solo, Anouck Boisrobert peint des illustrations à l’aquarelle. Elle anime régulièrement des ateliers dans les écoles et les médiathèques.
Nuit comme jour
Sophie grenaud
illuStré par anouck boiSrobert

Dès 4 ans
19,5 x 26 - 32 pages - 16 €
ISBN : 978-2-8126-2707-1
En librairie le 30 avril 2025
Sur la thématique du sommeil des enfants, ô combien centrale dans la vie des parents, un poème-berceuse d’une grande tendresse.
Une mère borde son enfant qui vient de se réveiller au milieu de la nuit. Dans le ciel endormi, elle lui montre les étoiles dessiner un ours, une fée, un tigre ou encore une étoile ou même un bateau. Elle lui dit la fuite inéluctable du temps qui s’échappe. Jusqu’au réveil du jour, où l’enfant s’endort tendrement blotti dans la chaleur de ses bras…
Le texte magnifiquement rythmé, poétique et sensible de Sophie Grenaud compose avec les illustrations minimalistes et oniriques d’Anouck Boisrobert, réalisées à la gouache, en découpage et collage.

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Né à Brest en 1974, Alex Cousseau vit dans le Finistère. Depuis 2004, il se consacre à l’écriture. Au Rouergue, il a publié près de quarante titres, en romans jeunesse comme en albums.
Charles Dutertre, lui, est né en 1972 à Rennes et a fait ses études aux beauxarts de Cherbourg et de Rennes. Ses grandes passions sont les livres pour enfants et les moutons. Il travaille aussi pour la presse. Il vit aujourd’hui près de Nantes.
Bonaventure, Hitchcock et compagnie
ALEX COUSSEAU
ILLUSTRÉ PAR CHARLES DUTERTRE
Dès 7 ans
15,3 x 21,5 - 80 pages - 13 €
ISBN : 978-2-8126-2601-2
En librairie le 5 février 2025
Le dernier volet de la série : toujours aussi doux et poétique.
Bonaventure, sa cousine Susie, Salvador et Piotr n’ont jamais pris de risques. Alors, quand Susie construit une fusée, c’est tous ensemble qu’ils décident de partir explorer les étoiles. Mais leur voyage change vite de direction et les quatre amis atterrissent au fond du lac : accompagnés de Lalie la loutre et de Jogada, ils découvrent un autre monde, juste là, en-dessous, avec plein de nouveaux voisins à rencontrer… Dans cette nouvelle histoire, les personnages d’Alex Cousseau et de Charles Dutertre vivent une véritable aventure qui leur apprend à surmonter leurs peurs, mais surtout à prendre soin des autres et de la nature qui nous entoure.

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> la série
Bonaventure, Hitchcock et compagnie
Alex Cousseau
Charles Dutertre
Déjà parus :


« Un patchwork d’aventures surprenantes, au charme irrésistible. »


« Comment explorer le monde tout en restant chez soi ?
Est-ce qu’un vœu peut se réaliser ? […]
Les réponses sont dans ce livre poétique ! »

NOUVELLE ÉDITION
Née en 1970 à Épinal, Anne Percin écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes. Elle est notamment l’autrice à succès de la trilogie pour adolescents Comment (bien) rater ses vacances. Elle a également publié plusieurs romans dans la collection La brune.
Né sur X
ANNE PERCIN
Dès 9 ans
14 x 19 - 128 pages - 9,90 €
ISBN : 978-2-8126-2662-3
En librairie le 5 février 2025
Par l’autrice du cultissime Comment (bien) rater ses vacances, de Western Girl ou de Ma mère, le crabe et moi.
Quand il apprend qu’il est né sur X, Nicolas, 10 ans, n’est pas du tout surpris. Au contraire, tout s’explique : il a toujours su qu’il venait d’une autre planète et qu’il ne ressemblait pas à ses deux Gloums. Il est retenu captif sur Terre, il est temps de s’échapper et de rejoindre les siens ! Et d’aider son voisin Thomas, au père violent et alcoolique, à rejoindre sa propre planète… Commence alors une mission de la plus haute importance et dans le secret le plus total : Nicolas doit détecter les signes envoyés par son peuple, et enclencher le protocole de retour. Et peu importe s’il a mélangé « né sur X » avec « né sous X »… En se réfugiant dans la fiction pour mieux affronter la réalité, Nicolas nous offre un regard bouleversant et à hauteur d’enfant sur la filiation et la place qui nous revient. Et si la vraie famille, c’était celle qu’on se choisissait ?

Né sur X
Anne Percin
Le soleil se couche sur la planète Terre. Bientôt ce sera clair de lune. Quelque part, au loin, brille une planète inconnue. C’est ma planète.
Hier on m’a dit la vérité. Ce n’était pas tellement une surprise, je m’en suis toujours douté. J’ai toujours vu dans les yeux des autres gens que j’étais différent. Les Gloums qui m’ont accueilli dans leur foyer m’ont presque tout révélé hier, mais depuis longtemps j’avais remarqué: mes yeux ne sont pas leurs yeux, mes cheveux ne ressemblent pas aux leurs, je ne suis pas fait pareil.
Il paraît que je suis né sur X. Je ne sais pas comment je suis arrivé sur Terre. Une erreur de pilotage, sans doute. Et puis ce fut le largage en urgence, dans une zone à faible densité de population. Là, une tribu de Gloums composée de deux membres, mâle et femelle, m’a recueilli. Pendant des années, ils se sont occupés de moi, mais ils m’ont toujours caché comment j’étais arrivé sur la Terre. Ils m’ont nettoyé le cerveau et tout reprogrammé, pour que je fonctionne comme eux. Et voilà le travail. C’est l’échec complet.
Alors hier, ils m’ont pris entre six yeux (les deux leurs et les deux miens), et ils m’ont balancé la nouvelle.
Au début je ne savais pas quoi faire de cette information. Né sur X, qu’est-ce que ça voulait dire ? C’est quoi, X, d’abord ? Tout ce que j’ai compris, c’est que je ne suis pas comme eux, comme mes Gloums. Ça sautait aux yeux, c’est vrai. Mais moi, alors, j’étais quoi ? Un étranger, venu d’une autre planète ? C’est évident: je suis un alien, comme dans les films ! Je n’ai pas la peau verdâtre ni trois doigts à chaque main mais à part ce détail, E.T. et moi, on est pareils.

Élise Fontenaille vit en Auvergne. Longtemps journaliste, elle se consacre aujourd’hui à l’écriture. Elle publie principalement ses romans jeunesse au Rouergue dont le dernier, Missak et Mélinée, a paru en janvier 2024. En adulte, elle publie ses romans chez Grasset, Stock et Calmann-Lévy.
Julien de La Révolte
ÉLISE FONTENAILLE
Dès 12 ans 14 x 20,5 - 112 pages - 11,5 €
ISBN : 978-2-8126-2661-6
En librairie le 29 janvier 2025
Avec son style toujours aussi incarné et fougueux, Élise Fontenaille s’empare d’un sujet sensible, quelques semaines avant l’ouverture du Salon de l’agriculture : Comment sortir de l’agro-industrie délétère et assurer une vie digne à celles et ceux qui nous nourrissent ?
Âgée de 18 ans à peine, Elen est en errance. Ses idées sombres la mènent vers la falaise et à travers les bois, jusqu’à la ferme du Paon. Là, elle rencontre Julien Vauquier, qui la recueille et l’initie aux travaux de la ferme. Julien n’est pas un paysan comme les autres : ses vaches s’appellent George Sand ou Rosa Bonheur, son cheval Nietzsche, son chien Mychkine, en référence à Dostoïevski. En reprenant la ferme de son grand-père, il maintient la tradition d’une agriculture respectueuse de l’animal et du rythme de la nature, tout en menant une vie animée par l’art, l’entraide et la lutte contre l’agro-industrie. Elen s’éveille à une autre manière de vivre, au milieu des vaches et des livres. Jusqu’au jour où la réalité rattrape leur petit coin de paradis…

Julien de La révolte
Élise Fontenaille
Quand j’ai rencontré Julien, j’étais vraiment perdue. Aujourd’hui, je peux dire qu’il m’a sauvé la vie.
Alors c’est la moindre des choses que je raconte la sienne. Ce que j’en sais, ce que j’en ai vu… Ce que j’ai deviné, aussi. Ce qui m’a touché en plein coeur, la première fois que je l’ai vu, à la ferme du Paon, c’est la lumière dans ses yeux.
Jamais de ma vie je n’avais croisé un regard aussi lumineux : un colosse aux yeux bleus, avec un chaton noir dans les bras. Jamais je n’oublierai ce matin-là.
La veille, j’avais dormi dans les bois, - ses bois - ceux de TerreHaute, mais je n’avais aucune idée de l’endroit où j’étais. En montant vers les falaises, j’avais des idées sombres en tête. Je me sentais seule, j’avais faim, j’avais froid…
Et au matin, j’ai rencontré Julien. Les cheveux courts, épais, roux sombre, le pelage d’un renard… Même si, vu sa carrure, il avait plutôt l’air d’un ours - mais d’un ours gentil.
- D’où tu viens comme ça ?
Il m’a dit, un chaton dans ses bras. Il y avait une grande douceur dans sa voix, et une vraie attention. J’ai fait un geste vers les grands arbres :
- Là-bas ! j’ai dormi dans la forêt…
Il a souri.
- Ça se voit ! tu as des feuilles plein les cheveux.
Il a posé le chat, il s’est approché de moi, il a ôté les feuilles mortes avec délicatesse, une à une… J’ai senti que tous les soucis qui m’accablaient, tous les drames, s’en allaient un à un.
Il faisait ça avec douceur, comme une maman épouillerait son petit, sans même me demander mon avis.

Marcus Malte est né en 1967. Son premier roman est paru en 1996. Il n’a cessé, depuis, d’écrire des histoires, aussi bien pour les adultes que pour la jeunesse. Une œuvre récompensée par de nombreux prix littéraires, parmi lesquels le Grand Prix des Lectrices de ELLE – catégorie policier, en 2007, pour Garden of love et le Prix Femina en 2016, pour Le Garçon, tous deux parus aux éditions Zulma. Son dernier roman, Aux marges du palais est sorti en 2024 chez le même éditeur.
Le dernier hiver
MARCUS MALTE
Dès 13 ans
13,2 x 21 - 80 pages - 10,50 €
ISBN : 978-2-8126-2663-0
En librairie le 5 février 2025
Un grand voyage aux côtés d’un narrateur inoubliable qui nous raconte la folie des Hommes, l’amour, la beauté et la fragilité de ce qui nous entoure...
Il se sera appelé Lenno, Colonel McKinsey, Perrine, Maman, Mister Freeze, Charlie, Phurbu. On lui aura parfois donné le traditionnel nez en carotte, l’écharpe, les branches en guise de bras. Au soir de ses multiples hivers, il retrace son existence menée à travers les siècles et les continents.
De la ruée vers l’or à Tchernobyl, du Manitoba à la Bérézina, chaque vie lui permet de s’émerveiller de la faune et de la flore, de la beauté des paysages, du cadeau précieux qu’est la vie. Mais chaque renaissance lui montre aussi ce que l’homme fait à la nature, les guerres, les catastrophes industrielles, l’accaparement des ressources naturelles.
Conçu à l’image de l’homme, construit à partir des éléments, ce bonhomme de neige est à la fois le spectateur ému de la fragilité humaine et le témoin sévère d’une nature qui se voit meurtrir jusqu’à la disparition. En revenant sur ses vies, il nous offre un conte initiatique bouleversant, en forme d’avertissement irrévocable pour l’espèce humaine.

Le dernier hiver
Marcus Malte
Non, je ne suis pas ce qu’on appelle « un vieux sage ». Certainement pas. C’est juste qu’avec le temps on finit par comprendre. J’ai suivi de très près l’évolution du monde. J’ai ressenti au plus profond de mon être les cycles de la nature.
Le soleil chauffe, l’eau s’évapore et forme les nuages, des nuages tombe la neige, et puis le soleil chauffe et ça recommence. Moralité : sans les rayons qui me font mourir il n’y aurait pas les flocons qui me font naître. Songez à cela. Hier, c’était une évidence ; aujourd’hui ça ne l’est plus.
J’ai côtoyé un grand nombre d’hommes et de bêtes et à peu près toutes les espèces de créatures terrestres et c’est ainsi que j’ai pu faire le lien entre eux. Je dirais même qu’à plusieurs reprises j’ai pu être le lien entre eux. Car s’il y a une leçon que j’ai apprise, c’est bien celle-ci : tout est lié. Tout est lié à tout, tous sont liés à tous.
Le changement, je l’ai éprouvé. Dans ma chair, si je puis dire. J’ai vu comment petit à petit les choses se sont mises à dériver, comment elles se sont déréglées. Le soleil, l’eau, l’air. La belle mécanique. Les cycles qu’on croyait immuables. Au fil du temps ça a commencé à ne plus tourner rond. Ça tournait plutôt vinaigre.
On a eu beau prévenir. Avertir. On a eu beau donner l’alerte. On a eu beau crier gare à s’en érailler la voix. Rien n’y a fait. Ils avaient des oreilles mais ils étaient sourds. Ils avaient d’autres chats à fouetter. Ils avaient leurs raisons – qui étaient tout sauf raisonnables. On leur disait « banquise », ils répondaient « banquiers ». Ils avaient, bien sûr, d’excellentes excuses.
Bref. Pendant que vous fouettez vos chats, moi je meurs. Et cette fois pour de bon.

Né à Brest en 1974, Alex Cousseau vit en Bretagne, dans le Finistère. Depuis 2004, il se consacre à l’écriture. Au Rouergue, il a publié près de quarante titres, en romans jeunesse comme en albums dont le dernier en février 2025, Bonaventure, Hitchcock et compagnie.
Courir le vaste monde
ALEX COUSSEAU
Dès 13 ans 14 x 20,5 - 336 pages - 17 € ISBN : 978-2-8126-2690-6
En librairie le 5 mars 2025
Entre terre et mer. Perdue sur les côtes bretonnes ou perdue sur l’océan. Pour Lison, rien ne sera tracé et tout pourra arriver.
XVIIIe siècle, au cœur du pays Pagan, à la mort de leur père, le destin attend Lison et Eliaz. Pour elle ce sera une vie de couturière et pour lui l’aventure, il sera marin. Mais ce chemin n’est pas celui de Lison, dans ce monde d’hommes pour les hommes, elle va tracer sa propre route et sa vie, à elle aussi, sera une aventure ! De Brest aux îles Carnivores, elle sera passagère clandestine, exploratrice, amoureuse. Lison va forger sa propre légende et nous raconter toute la beauté de son existence. Grand roman d’aventure, saga, récit de voyage, Alex Cousseau sait comme personne ressusciter l’histoire et nous faire monter à bord d’un navire. À nous les embruns et les tempêtes, pour nous son histoire douce et furieuse.

Courir le vaste monde
Alex Cousseau
J’écris avec l’encre volée dans la cabine du capitaine. Par une nuit en pleine mer. À la lueur d’une chandelle de suif. Dehors, la pluie tombe en gouttelettes pareilles à des poussières de lune. Le vent s’est tu. Dans le silence qui a suivi, le papier a commencé à crisser sous ma plume.
Parfois, en écrivant, je ne sais plus trop bien où je suis. Le noir de l’encre et le blanc du papier se confondent, finissant par ressembler à cette nuit, et à cette pluie silencieuse qui tourbillonne derrière le hublot. Tout devient flou. Et alors je dois reprendre mon souffle. Et c’est comme si le fantôme de mon père était présent, penché à mes côtés. Comme s’il me tapotait le dos pour m’aider à respirer.
- La mémoire est la pulpe d’un fruit.
Voilà ce que souffle mon père. Mot pour mot.
- La mémoire est la pulpe d’un fruit depuis longtemps déjà réduit à l’état de trognon.
Il dit ça comme s’il récitait les Évangiles. Et l’instant d’après, il n’est déjà plus là. Et je suis seule. Les yeux embués. À me dire que c’est sans doute une excellente raison pour continuer à écrire. Pour faire en sorte que les fantômes existent. Pour ressusciter les morts. Inviter les absents.
J’ai jusqu’à notre retour sur terre pour raconter mon histoire. De mon enfance en pays breton jusqu’à mon voyage en terres australes, sur des îles où personne avant moi n’avait posé le pied. Quelques nuits devraient suffire pour tout dire. Ce n’est pas le temps qui pourrait me manquer, c’est parfois le courage.
J’écris sur le papier volé parmi les affaires du capitaine. Des dizaines de feuillets arrachés à ses nombreux registres, livres de bord et livres de comptes inachevés. Les mots, je dois parfois me les arracher du coeur.

Antonio Da Silva est né en 1967 dans le nord du Portugal, il a atterri en France au moment où les pavés ont cessé de voler. Enfant, il est tombé au fond d’un bibliobus comme si c’était une marmite de potion magique, il en est ressorti avec des histoires plein la tête. Il vit actuellement en région Rhône-Alpes où il explose des livres et écrit des pierres… à moins que ce ne soit l’inverse. Au Rouergue, il est l’auteur de quatre romans dont le dernier, Sol, paru en août 2023.
Les oublieux
ANTONIO DA SILVA
Dès 13 ans 14 x 20,5 - 336 pages - 17€
ISBN : 978-2-8126-2691-3
En librairie le 5 mars 2025
Rosa Bonheur, Molière, Marie Curie, Victor Hugo, Joséphine Baker ou encore La Fontaine comme vous ne les avez jamais imaginés !
Billy a seize ans et il est mort. Coup de couteau. Au milieu des tombes du Père Lachaise, il lâche son dernier souffle. Avant de revenir. Ni vraiment mort, ni vraiment vivant, il va rencontrer les pensionnaires du célèbre lieu. Mirai, une jeune Japonaise à la vie aussi courte que la sienne mais remplie de littérature, va le prendre sous son aile et l’initier au monde des fantômes. À leurs côtés vont voltiger Jim Morrison, Rosa Bonheur, La Fontaine, Molière et bien d’autres. Mais autour du cimetière gronde une menace de plus en plus pressante, les Oublieux. Ils ont faim, faim de souvenirs et les fantômes sont un mets de choix. Jouissif, exubérant et profondément sensible, le nouveau roman d’Antonio Da Silva ressuscite d’illustres fantômes pour un dernier baroud d’honneur !

Les oublieux
Antonio Da Silva
Assis sur une tombe, le garçon regardait ses mains. Le sang sur ses doigts paraissait cuivré sous la lumière d’automne. L’image d’un couteau rodait au fond de ses yeux. Cran d’arrêt, lame fuselée, un prénom était gravé sur le manche en os : Côme. Était-ce son prénom ? Le sang était-il le sien ?
Tout était si nuageux dans son esprit. Était-il agresseur ou victime ?
Il ne savait même pas si la douleur dans son ventre était vraiment sienne. Ou si elle avait été volée sur le corps poignardé ? Il ferma les yeux un instant. Quand il regarda à nouveau, ses mains étaient redevenues propres. Le sang, comme sa douleur, avait disparu.
Les tombes, par contre, s’étaient multipliées. Billy s’aperçut que le cimetière était si grand qu’il ressemblait à une ville. Micocouliers, marronniers, tilleuls, érables, chênes, houx, ifs, leurs ombres recouvraient les sépultures d’une ébauche de forêt. En dessous, les racines disloquaient les caveaux pour étreindre les ossements.
Billy !?
Cette bribe de mémoire accentua son mal de tête. Il sentit une odeur de miel, pourtant les acacias n’étaient plus en fleur. Sous ses fesses, la dalle en pierre perdit sa dureté jusqu’à devenir liquide et chaude. La tombe devint une tasse, le granit un tourbillon de café. Billy coula dans cette eau noire. Il paniqua, agita bras et jambes, avala du liquide, s’étouffa, recracha. Malgré son affolement, il perçut sous l’amertume de l’arabica, une pointe de pollen et de soleil.

Benjamin Desmares est né dans la Manche en 1970 et vit actuellement en Bretagne. Après avoir fait des études d’arts plastiques, il est aujourd’hui encadrant technique dans un chantier d’insertion spécialisé dans l’artisanat des arts et du spectacle. Il est l’auteur de plusieurs romans jeunesse publiés au Rouergue dont Des poings dans le ventre (doado noir, janvier 2017) récompensé par la pépite des romans au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. Il a également publié Un truc à finir dans la collection L’Estive du Rouergue.
Barabal Skaw
BENJAMIN DESMARES
Dès 13 ans
14 x 20,5 - 416 pages - 17,50€
ISBN : 978-2-8126-2702-6
En librairie le 2 avril 2025
On ne le savait pas encore mais Barabal Skaw est l’héroïne que nous attendions !
Orpheline, irréductible, cleptomane et pickpocket, Barabal Skaw a tout pour s’attirer les problèmes les plus spectaculaires. Lorsqu’elle dérobe une lettre à un célèbre lord, c’est la goutte de trop. Sa dernière chance s’appelle Mélanos. Une île au beau milieu de la mer Ionienne. Là-bas l’attendent un pensionnat et un enseignement des plus curieux : Visages, Méditation, Hypnose, Bourdonnement. Ces « autres matières » n’ont qu’un seul but, initier les élèves à un savoir ancestral : prendre le contrôle total de la personne que l’on est capable de dessiner. Un savoir qui donne à celui qui le maîtrise un pouvoir monumental et la faculté de modifier la trajectoire de l’Histoire. Barabal va alors être jetée dans un autre monde, un monde secret où nul n’est à l’abri. Benjamin Desmares nous plonge dans l’entre-deux guerres aux côtés d’une héroïne aux prises avec une société secrète capable de prendre le contrôle de n’importe qui. À couper le souffle !

Barabal Skaw
Benjamin Desmares
— Pourquoi voles-tu, Barabal ?
— Parce que ça fait trop mal.
— Qu’entends-tu par là ?
— Le monde est vide. Personne ne semble s’en apercevoir, mais il n’y a que la nuit, partout. Même derrière le bleu du ciel.
— Tu pourrais m’en dire plus sur cette sensation de vide ?
Je ne réponds pas tout de suite, préférant laisser mon regard se promener le long du large cadre noir décoré de feuilles de lierre, accroché sur le mur d’en face. Au beau milieu, se trouve mon reflet. Ma longue silhouette se découpe parfaitement sur la panne de velours de la méridienne. D’aussi loin que je me souvienne, il me semble avoir toujours été habillée de la même façon : bottines à lacets, longue jupe noire droite et ajustée à la taille, chemisier vermillon à boutons noirs resserré par un large ceinturon, noir également. Quant à ma tête, je ne l’aime pas. Trop sage, encadrée d’une longue chevelure à la blondeur enfantine, elle ne dit rien de la sauvagerie qui m’habite.
— Vous préféreriez quoi ? reprends-je en tournant la tête vers le médecin. Que je vous raconte une histoire ? Un conte de Noël ? Quelque chose qui commencerait par « Il était une fois dans un pays merveilleux. »?
Le docteur Melgrew laisse échapper un petit rire.
— Écoute, Barabal…
— Je vole, oui ! Depuis que je suis en âge de le faire. J’ai commencé par cacher des bouts de gâteaux, des croûtons de pain, des épingles à nourrice, des papiers d’emballage ou des rubans. Je vole toutes sortes de choses que j’entrepose dans des cachettes. En accumulant des objets, je me construis des sanctuaires où je ne suis plus seule. Ce sont comme de petits univers dont je suis la reine. Vous voyez ?

Nena Labussière vit en Charente, à côté de son travail de libraire, elle écrit des scénarios pour la bande dessinée. Le sang d’encre est son premier roman publié en deux tomes par les Éditions du Rouergue.
Le sang d’encre, volume 2
NENA LABUSSIÈRE
Dès 14 ans
14 x 20,5 - 622 pages - 21€
ISBN : 978-2-8126-2701-9
En librairie le 2 avril 2025
Dernier tome du diptyque coup de c œur des libraires, le final de Sang d’encre est à la hauteur des attentes et confirme son statut de révélation de la fantasy francophone !
Le roi est mort, vive le roi !
Saul n’est plus, le prince héritier a renoncé au trône et la cité de Kaalun est plus que jamais ravagée par l’épidémie de sang d’encre. Plus loin dans les terres, des complots se transforment en insurrections et des armées sont levées. Les cinq Royaumes sont au bord du chaos, surtout qu’une autre menace, plus ancienne, a pris racine au plus près du pouvoir. Olga, encore et toujours, semble être le seul espoir, mais cette fois la guérisseuse va être la cible des intrigues et des trahisons.
Véritable surprise de la rentrée fantasy 2024, la série Le sang d’encre souffle un vent rafraîchissant sur le genre, tout en séduisant grands ados et lectorat adulte. Nena Labussière clôt parfaitement et avec brio sa série en explorant plus avant l’extraordinaire galerie de personnages qui fait tout le sel de sa saga.

Le sang d’encre, volume 2
Nena Labussière
DÉJÀ PARU :

« Quelle claque ! »
Librairie Peyrucq
« Un vrai bijou ! »
Librairie aux Vents des mots
« Une réussite ! »
Librairie Chantepages
« La nouvelle série à lire de toute urgence ! »
Librairie La Petite Ourcq
« À ne pas rater »
Librairie Mollat
ÉDITEURS
Olivier Douzou (albums et direction artistique) da@lerouergue.com
Olivier Pillé (romans jeunesse) Les Éditions du Rouergue / Actes Sud 47, rue du Docteur Fanton BP 90038 13633 Arles Cedex olivier.pille@lerouergue.com
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