


mon père
mon père
c’est la forêt
au pied d’un arbre
allongé
un garçon somnole
son regard entre les fûts
caresse les couleurs de l’automne
nonchalant sans but
il se repose
l’épaule du vent
son corps immense et impalpable repousse mollement
la branche d’un petit chêne
on froisse des vieilles feuilles on brise des brindilles
cela se rapproche rapidement c’est vivant
à presque pouvoir le toucher un grand lièvre passe calme sans un regard tout en droite ligne trottant
déterminé
les feuilles sèches soulevées à peine au repos il s’est évanoui au plus profond d’un bosquet
le garçon soudain sur ses jambes
le cœur bondissant
emprunte à grands pas la trace laissée par la bête