Ré Hune 18 juillet
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L e J o u r n a l G r a t u i t d e l’ î l e d e R é
Ré qui rit, l'île qui pleure... Tandis que l’été tarde à s’installer sur la Côte Atlantique, l’île de Ré propose à ses nombreux vacanciers et visiteurs près de 110 km de pistes cyclables et pléthore d’animations festives, culturelles et sportives, toutes de qualité pour ne pas « bronzer idiot » et après la plage profiter du patrimoine naturel, historique et gastronomique de ses 10 communes. La Flotte propose ainsi durant tout l’été une animation par jour, avec en point d’orgue son « Site en Scène » qui cette année devrait être à la hauteur de sa réputation et de son succès populaire avec « Les Voyageurs du Ciel » qui fêteront les 100 ans de la LPO. Au programme aussi du jazz tout l’été, de la musique classique avec Musique en Ré qui prend encore de l’ampleur à l’occasion de ses 25 ans, le sympathique festival de BD de St Martin et l’incontournable l’« île aux Livres » au Bois-Plage avec pour invité d’honneur Charles Aznavour qui a rendu célèbre le fameux « Petit Bois de Trousse-Chemise ». Aux classiques marchés rétais ayant chacun leur charme, et habituels marchés nocturnes, s’ajoutent cette année de nombreux marchés à thème, des arts, fermiers, ou des tendances. Sans oublier l’inégalable Marché aux Peintres de Loix. Les très « tendance » défilés de mode. Et la salle de spectacle et de cinéma de La Maline, à La Couarde, à la programmation toujours éclectique et haute en qualité. Avec le retour annoncé du soleil, tout irait donc pour le mieux... si l’avenir de l’île de Ré et de ses 20 000 habitants n’était gravement hypothéqué par la préparation du nouveau Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) qui au nom du fameux « principe de précaution » de l’état dont on a déjà mesuré moult fois dans le passé en France les impacts désastreux (vaccins Grippe A, Zones noires post Xynthia et destructions injustifiées de maisons...) pourrait impacter 90 % des zones urbanisées du nord de l’île de Ré et 20 % de celles du sud, empêchant toute construction ou même restauration de maisons, alors que l’île de Ré n’est construite ou constructible que sur 20 % de son territoire, ce qui est tout à fait exceptionnel... Non seulement beaucoup de projets des propriétaires seraient stoppés net et de façon totalement inéquitable, mais aussi bon nombre de projets collectifs (crèches, logements à loyers modérés, équipements structurants...) seraient compromis, alors même que l’île de Ré a entamé un vaste programme de réfection et de reconstruction de ses digues pour se protéger... Les élus rétais n’entendent pas être les « fossoyeurs » d’une île qui deviendrait un sanctuaire et la population est largement solidaire. Il est parfois des raisons d’état que la raison ignore. ■ Nathalie Vauchez