RALH n°309

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édition du 13 NOVEMBRE 2025

aussi sur le numérique !

Tout comme vous, lecteur, lectrice, qui tenez entre les mains cette 309e édition de Ré à la Hune, l’équipe rédactionnelle est bien sûr foncièrement attachée au journal papier, qu’elle diffuse à raison de 19 numéros par an. Toutefois, depuis 2012 - nous avons été précurseurs à cet égard sur l’île de Ré - notre site Internet www.realahune.fr, entièrement refondu et modernisé en 2025, représente un support digital essentiel en complément du journal papier. L’ensemble de nos articles papier et bien d’autres y sont publiés, ils sont également intégrés à une newsletter hebdomadaire envoyée à tous nos abonnés (inscription gratuite d’un clic sur le site).

Ré à la Hune est également fort présent sur les réseaux sociaux, Facebook et Instagram, où nous publions en permanence - en temps réel et très souvent en avant-première - des informations qui ne figurent pas dans les éditions papier. Bref, vous l’aurez compris, l’ensemble de nos supports numériques - site, newsletter, réseaux sociaux - sont tout aussi incontournables que notre journal papier et tout autant gratuits !

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Trois maires rétais étoilés !

Vendredi 7 novembre au soir, les maires de Sainte-Marie de Ré, Le Bois-Plage en Ré et Saint-Clément des Baleines ont reçu lors d’une cérémonie commune leurs panneaux d’entrée de commune «Villages étoilés». 6* en tout, avec 1*, 2* et 3* respectivement pour Saint-Clément, Le Bois-Plage et Sainte-Marie !

Christophe Martin-Brisset, président de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN), a présenté la démarche de ce label, décerné tous les trois ou quatre ans, depuis 2009.

Entretenir la qualité de la nuit Il vient récompenser l’attention des communes à la qualité de la nuit, tant pour les citoyens que pour l’environnement. La loi biodiversité de 2016 a inscrit les paysages nocturnes comme patrimoine commun de la nation. Si le ciel rural des années 1950 était constellé d’étoiles, au début des années 1980 la nuit naturelle a disparu en Europe et aux Etats-Unis. L’impact des sources lumineuses sur les insectes et la biodiversité nocturne est redoutable, la lumière est un piège fatal pour la plupart des

espèces. D’après le Muséum d’Histoire Naturelle, elle représente la deuxième cause d’extinction après les pesticides. Or ce sont les insectes qui réalisent la pollinisation. L’orientation (vers le bas), la couleur (éviter les lumières blanches, bleues, violettes), l’intensité et la période peuvent être régulées par des matériels appropriés.

Les impacts financiers, énergétiques, sur la santé viennent s’ajouter aux impacts sur la biodiversité (faune et flore). Nombreuses sont les communes à l’avoir bien compris, puisqu’entre 2014 et 2024, 15 500 communes ont procédé à l’extinction totale (12 000) ou partielle (3500) nocturne.

L’île de Ré à la pointe

« L’île de Ré est à la pointe de l’extinction ciblée nocturne, dans la cadre de la sobriété énergétique. Le suivi de la radiance depuis satellite montre

l’évolution importante des trois communes rétaises labellisées, ainsi que de celle de Loix » (extinction de l’éclairage dès 22h à Loix), a expliqué le président. Il a aussi évoqué l’extinction de l’éclairage du pont de l’île de Ré en cours de nuit (entre 23h et 5h), depuis deux ans. Le pont d’Oléron, qui a fait le choix d’une extinction complète depuis quatre ans, a ainsi généré 230 K€ par an d’économies.

L’île de Noirmoutier a démonté les lampadaires de son pont et le pont du Martrou (Charente-Maritime) a également déposé ses cent lumières.

Xavier Plouchart, président de Ré Astronomie, a tenu à remercier les élus qui, « dans des conditions pas simples, sur un territoire très particulier, ont la volonté de limiter les éclairages nocturnes. Comme quoi, quand on veut le faire, on peut. »

Sainte-Marie de Ré précurseuse, suivie de près par Le Bois-Plage et Saint-Clément

Lina Besnier a précisé que si SaintClément des Baleines avait « raté de peu la 2 ème étoile, l’effort sur l’éclairage public (LED) a été commencé dès le début du mandat, même si la commune a fait le choix de maintenir l’éclairage nocturne en été ». Elle a aussi souligné le développement par la Communauté de Communes de l’île de

CRÉATIVITÉ, DÉCOUVERTE ET EXPRESSION

Les « ateliers du mardi », pour les collégiens rétais

Le service Ré Jeunesse de la Communauté de Communes de l’île de Ré propose, du 4 novembre 202 5 au 3 1 mars 2026 (hors vacances scolaires), une nouvelle série d’ateliers à destination des collégiens de 11 à 1 5 ans.

Ces « Ateliers du mardi », animés par un animateur de Ré Jeunesse, offrent chaque semaine un moment pour apprendre, créer et s’amuser entre jeunes.

Jusqu’à mi-décembre, les jeunes plongeront dans l’univers du DIY (Do It Yourself) à travers de multiples ateliers créatifs : fabrication d’objets, customisation et bricolages originaux seront au programme. À partir de janvier 2026, place à la découverte de l’astronomie, avant de terminer

la saison sur une note artistique avec des séances de théâtre d’improvisation, où les jeunes deviendront de véritables comédiens en herbe !

Les ateliers se déroulent tous les mardis soir de 17h à 18h15, dans une salle située au-dessus du centre de loisirs de SaintMartin-de-Ré. Les inscrits sont récupérés

au collège à 16h45 par minibus (retour autonome après l’atelier).

La participation est ouverte à tous les collégiens, sans obligation d’être inscrits à Ré Jeunesse.

Les places sont limitées : inscription obligatoire auprès de rejeunesse@cc-iledere.fr

Ré de la photoluminescence sur les pistes cyclables. Gérard Juin a mis en exergue « le gros travail mené depuis 2017 par la commune du Bois-Plage, qui a obtenu son 1er label en 2018, nous procédons à l’extinction nocturne depuis très longtemps. Surtout, c’est de mieux en mieux compris, et cela fait partie des bénéfices du label. » Gisèle Vergnon s’est remémoré les débuts de l’extinction nocturne dans sa commune, elle craignait les remontées de la population, or celles-ci ont vite été « très satisfaisantes ». Dès qu’il faut imaginer l’éclairage d’un nouveau quartier, « nous faisons une petite réunion avec les riverains, en leur expliquant le choix par exemple d’un seul réverbère, comme aux Grenettes. »

Vers un territoire île de Ré étoilé ? Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes, a tenu à rappeler le rôle précurseur de Gisèle Vergnon sur Sainte-Marie, avec la première extinction lumineuse dès 2012 et leur volonté commune pour « passer à la strate supérieure de territoire étoilé. » L’objectif, si les maires évidemment souhaitent s’engager : que l’île de Ré devienne “ territoire étoilé ”, avec ses dix communes étoilées ! Plusieurs autres communes rétaises semblent déjà partantes... Après cette 9 è édition 2024, une prochaine salve de labels pourrait être lancée rapidement, car beaucoup de communes seraient candidates.

Nathalie Vauchez

Pour participer : villesetvillagesetoiles.fr ou www.anpcen.fr

Contact : concours@ villesetvillagesetoiles.fr

Gisèle Vergnon (3*), Gérard Juin (2*) et Lina Besnier (1*) arborent fièrement leurs panneaux « Village étoilé ».

Tam-tam des élections municipales. Qui se présente, où ?

A un peu plus de 4 mois des élections municipales, Ré à la Hune fait un point sur les candidats connus ou supposés à ce jour pour les élections municipales dans les dix communes de l’île de Ré. Attention, tous ne se sont pas encore déclarés, ces candidatures restent pour certaines au conditionnel.

Les Portes-en-Ré : Alain Pochon (maire sortant, candidat déclaré) serait à ce jour le seul candidat pour la commune située la plus au nord de l’île.

Saint-Clément des Baleines : deux candidats déclarés, Lina Besnier (maire sortante) et Christophe Penot (adjoint sortant).

Ars-en-Ré : Pierre Boeuf présentera en réunion publique le 21/11 le projet de sa liste. Yannick Palvadeau pourrait être également de son côté candidat (non déclaré). La maire sortante, Danièle Pétiniaud-Gros, serait en réflexion.

Loix : Lionel Quillet (maire sortant, candidat déclaré et liste complète) et il semblerait que Benoît Poitevin soit en passe de monter sa liste.

La Couarde-sur-Mer : Peggy Luton (adjointe sortante) et Didier Houin se sont tous deux déclarés, avec présentation de leur liste complète.

Le Bois-Plage en Ré : Alain Moreau et François Morin (élu minoritaire sortant) se sont tous deux déclarés, sans toutefois

Suivez nos actualités et nos chantiers sur les réseaux !

dévoiler leur liste, tandis que le maire sortant, Gérard Juin, estime qu’il est encore trop tôt pour se déclarer. Il pourrait y avoir d’autres têtes de liste potentielles, non déclarées.

Sainte-Marie de Ré : Philippe Laulanet (adjoint sortant, candidat déclaré) et Franck Mussillier (qui vient de se déclarer). Listes complètes non encore communiquées. Didier Guyon, qui a renoncé

à se présenter en tête de liste (lire Ré à la Hune 308), prévoit prochainement une réunion publique de son groupe «SainteMarie de Ré Autrement», pour susciter le cas échéant une autre candidature-tête de liste pour porter le projet du groupe.

Rivedoux-Plage : Patrice Raffarin (maire sortant, non déclaré) et Julie Foulquier (adjointe sortante, non déclarée) seraient tous deux candidats.

La Flotte : Jean Paul Héraudeau (maire sortant, candidat non déclaré). D’autres noms ont circulé, dont celui de Patrick Salez (élu minoritaire sortant, déjà candidat en 2020), sans aucune confirmation à ce stade.

Saint-Martin de Ré : Anne Mémin (adjointe sortante, candidate venant de se déclarer) et Véronique Richez-Lerouge (candidate déclarée), deux femmes qui s’affronteront donc pour les municipales dans la capitale.

A suivre dans les colonnes de Ré à la Hune et sur nos supports numériques... Nathalie Vauchez

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Si un certain nombre de candidats aux municipales de mars 2026 se sont déjà déclarés, d’autres entretiennent encore le mystère. Inutile de se déclarer trop tôt...

Au Bois-Plage, François Morin peaufine son programme

Enfant du pays, impliqué au Conseil municipal depuis 2001 ainsi que dans la vie associative, François Morin va progressivement présenter sa liste sur Instagram en cette fin d’année 202 5 , puis dans les médias, avant de proposer des réunions publiques début 2026.

Sa famille est implantée au BoisPlage depuis des générations, il est né à Saint-Martin, a suivi toute sa scolarité au Bois-Plage puis au collège de Saint-Martin avant de partir faire des études de comptabilité à Royan. Il a exercé quasiment toute sa carrière professionnelle dans l’entreprise boitaise de son frère Gaëtan, avant de prendre sa retraite en juillet 2024, ce qui le rend totalement disponible.

Un enfant du pays très impliqué François Morin a toujours été très impliqué dans la vie associative du village,

que ce soit au Ré Handball Club dont il a même été un temps président, dans le Comité de jumelage du BoisPlage avec la Ville de Lazzate et dans celui de Ré-Philippsburg, comités dont il est président, ou enfin la Banda’s Loup, émanation de l’Union sportive boitaise, formation musicale qu’il préside.

Côté politique, François Morin est impliqué au sein du Conseil municipal depuis 2001, ayant fait un mandat avec Jean le Mao, puis deux mandats avec Jean-Pierre Gaillard, il fut adjoint en charge des animations et de la vie associative entre 2004 et 2020, avant d’être élu minoritaire dans l’actuel mandat de Gérard Juin. Voici pour ce riche pedigree.

« J’ai été beaucoup sollicité par des administrés pour me présenter, j’ai mûri, le prochain mandat sera compliqué, avec des possibilités d’investissements moindres, il faudra faire les bons choix, ce qui nécessite une équipe municipale qui connaisse les grands sujets. » François Morin a fait le choix de dévoiler et présenter progressivement les 19 membres de sa liste sur sa page Instagram jusqu’à fin décembre, puis aux médias. « Ils sont âgés de 30 ans à 75 ans, tous des résidents permanents, commerçants retraités, en activité professionnelle mais très

ELECTIONS MUNICIPALES

Franck Mussillier, candidat à Sainte-Marie de Ré

Franck Mussillier dévoilera prochainement sa liste et son programme pour Sainte-Marie de Ré.

Ala tête d’une liste « Ensemble - Un nouveau regard pour Sainte-Marie de Ré », ce directeur des services techniques de collectivités territoriales, âgé de 51 ans, souhaite « proposer un nouveau souffle » pour la commune, « avec une équipe ouverte, apolitique, profondément ancrée dans la vie locale ».

Le candidat dévoilera prochainement sa liste et celle-ci présentera dans les semaines à venir « ses priorités et sa méthode de travail à travers des rencontres publiques et des échanges participatifs »

@ensemblesaintemariedere ensemblesaintemariedere@ gmail.com

disponibles, un tiers d’entre eux ont déjà exercé un mandat municipal. »

Un voile levé sur son programme Quid de son programme ? « C’est trop tôt pour le dévoiler », estime-t-il, « des orientations viendront plus tard, nous organiserons des moments d’échanges avec les Boitais pour trouver des idées convergentes afin d’étayer ces orientations. » En répondant toutefois plus précisément à nos questions, il commence à lever le voile sur les projets.

« Le budget est mal maîtrisé, les frais de personnel ont explosé, le turn-over du personnel est faramineux, la première chose à faire sera de réduire les dépenses de fonctionnement et mieux gérer le personnel. Concernant le pôle médical, je ne suis pas contre, mais pas de cette importance, avec tous les à-côtés (achat terrain et construction logements) chiffrés à 2 M€, le projet avoisine les 6 M€. » L’une des priorités lui semble être l’école et la cantine, dont les besoins de travaux ont été estimés à 6 M€. « Il faut tout refaire, engager les investissements par étapes, classe par classe. Idem pour la salle polyvalente, dont l’isolation, la toiture (avec panneaux solaires) doivent être refaits. » Côté logement, le candidat se dit favorable au projet de La Poizière, d’une cinquantaine de logements et d’une salle associative, mené avec la Communauté de Communes « et on a encore quelques terrains pour du logement. »

Mutualiser entre communes et au niveau de la CdC

« Il nous faudra revoir le stationnement et les parkings à vélos sur la commune, la sécurité à vélo, développer le solaire sur les bâtiments communaux, maintenir deux gardes champêtres pour surveiller le camping sur parcelles privées, les dépôts sauvages, la forêt des Evières,

on pourrait mutualiser les services de ces gardes champêtres (NDLR : La Flotte emploie trois gardes champêtres), il faut aussi mutualiser au maximum au niveau de la CdC. »

François Morin souhaite aussi développer le logement des travailleurs saisonniers. « Il est inadmissible que des saisonniers campent sur les terrains de camping ou sur des parcelles privées, il faut trouver des solutions en mutualisant par exemple avec le projet sur le camping GCU de La Flotte, ce qui permettrait de les loger dans des mobil-homes. » On sait François Morin très proche du maire de La Flotte, Jean Paul Héraudeau.

« La régulation des locations saisonnières (meublés de tourisme - NDLR) doit être assouplie, actuellement on empêche aux propriétaires d’en louer plus de deux, or ces meublés permettent de faire vivre le tourisme et alimentent les finances des collectivités, lors des transactions immobilières, via les droits de mutation. »

Sur un autre registre, François Morin souhaite « revoir la gestion du personnel et le fidéliser », mais aussi « essayer d’intéresser les jeunes à la vie du village, avoir également vis-à-vis des personnes âgées une attention particulière, nous envisageons de créer deux salles climatisées pour pouvoir les accueillir. » Bien sûr, il entend soutenir la vie associative et développer la concertation avec les habitants.

Quelles sont ses motivations ? « J’aime ma commune, quand je vois comment elle est gérée et les discordes au sein même de la majorité actuelle, je souhaite mieux pour elle. Je pense que l’on peut faire autrement ! »

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

capsurdemain26

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François Morin, un enfant du pays très impliqué dans la vie du Bois-Plage en Ré.

Une liste jeune et dynamique pour Lionel Quillet à Loix

Composée de neuf élus sortants et de huit

candidats entrants, dont huit entre 26 et 4 2 ans, la liste du maire sortant de Loix, candidat sans surprise à sa succession pour un 6 ème mandat, est composée majoritairement de Loidais actifs, avec seulement trois retraités. Son ambition : conforter le dynamisme de « Loix au cœur de tous », comme nous le publiions dès le 18 octobre sur nos supports numériques*.

« Loix au cœur de tous »

« C’est une très belle liste, j’ai eu beaucoup de demandes pour la rejoindre, de Loidais qui partagent les projets et parmi nous on a huit candidats de moins de 42 ans, je n’avais jamais eu cela jusqu’ici. C’est un mélange d’expérience et de jeunesse. Désormais nous devons présenter une liste paritaire, mais j’appliquais déjà la parité quand elle n’était pas obligatoire dans les petites communes, et le panachage n’est plus possible. On a une grande diversité de métiers et très vite le slogan de la liste s’est imposé à nous « Loix au cœur de tous ». Dans notre village, chacun y est pour des raisons différentes, des Loidais d’origine, des retraités, des jeunes qui y vivent bien, des artisans & commerçants installés ici et enfin les nouveaux Loidais, des gens qui sont venus s’installer ici ces dernières années. Notre équipe est ainsi représentative de la vie du village. On souhaite tous garder cette qualité de vie de village apaisée, l’ambiance et aussi ce dynamisme d’un village vivant, où cela bouge beaucoup. »

Continuer à aller de l’avant, moderniser ses infrastructures, maintenir l’attractivité de la commune, dans la continuité de la politique menée par Lionel Quillet et ses équipes successives depuis 1995, telle est l’ambition de cette équipe qui entend structurer son programme autour de trois thématiques.

Préserver l’âme du village Première d’entre elles, la vie permanente. « Loix vit toute l’année, l’ensemble de ses commerces, professionnels et services y contribuent. Nous avons l’école, le centre de loisirs, La Poste, le centre-bourg et le village artisanal sont extrêmement vivants. Après avoir installé une aire de

jeux verte et moderne, nous voulons redynamiser la halle, le projet est lancé mais il sera livré sous le prochain mandat. On souhaite aussi moderniser les commerces en rénovant les boutiques (propriétés de la commune. NDLR), puis végétaliser et refaire les revêtements de sols, en créant une continuité entre la place de l’église et celle du marché, sécuriser les cheminements. » La liste veut continuer de maintenir les services publics, garder les douze commerces, dont neuf ouverts à l’année, ainsi que le SPAR. Et préserver l’ambiance du cœur du village, qui va avec. A cet égard, le dynamisme de la vie associative est déterminant. « On a près de soixante animations sur une année, la plupart gratuites, proposées essentiellement par les associations, la mairie est facilitatrice, elle aide à trouver les solutions, les Services techniques interviennent en appui, et on verse aussi des subventions bien sûr. »

De nouveaux logements et une 2ème Maison en partage Continuer de créer du logement est la seconde pierre angulaire du programme. Aujourd’hui, Loix dispose de quarante logements à loyers modérés - huit communaux et trente-deux sociaux - qui hébergent cent dix-huit personnes - ce qui a permis de dynamiser le village et accroître la population permanente, Loix fait partie des deux seules communes enregistrant ces dernières années une progression démographique. « On veut garder cette dynamique, continuer d’accueillir de nouveaux habitants. La Maison en partage est une vraie réussite, ses huit à neuf logements modulables ne désemplissent pas. On a trois projets : deux nouveaux logements communaux ; un grand projet de huit à dix logements

au clos des Pêcheurs, on devra décider, si on est élus, si on les met en location ou si on les intègre dans un programme d’accession sociale à la propriété ; et on envisage de créer une nouvelle Maison en partage avec huit logements. C’est un projet fort que la création de logement pour la réussite du village. »

Environnement et activités

Protéger le territoire et préserver l’environnement représentent le troisième thème du programme. Concernant l’érosion, la commune de Loix s’inscrit dans l’action de la Communauté de Communes. « Il s’agit d’un projet coûteux, Loix est une île dans l’île. Nous

proposerons des priorités que nous devrons définir. Nous voulons bien sûr sanctuariser les activités agricoles et ostréicoles et nous voudrions accueillir une autre exploitation primaire, un projet est dans les tuyaux. »

« 87 % de notre commune n’est pas construite, le réaménagement de l’espace est important, nous devons par exemple modeler le chemin piétonnier côté nord. Les actions autour de l’environnement se voient peu mais représentent beaucoup de travail. Nous voulons préserver et développer la complémentarité des activités qui s’inscrivent dans cet environnement, en partenariat avec le Conservatoire du Littoral. »

Motivé comme au 1er jour

Mais qu’est-ce qui fait, 30 ans plus tard, encore courir Lionel Quillet ? « J’adore mon village, qui est extraordinaire, j’ai envie qu’il progresse encore, au bout de cinq mandats j’ai toujours autant de motivation qu’au 1er jour. Et j’aime ce que je fais, je travaille énormément et je suis très bien entouré avec la directrice et l’équipe de la mairie. Au plan familial, j’ai le soutien de mes proches, ma femme m’accompagne à fond, elle aime ce dynamisme. Et puis, avec l’expérience, on développe une vraie résilience, on gère mieux le stress. »

Propos recueillis par Nathalie Vauchez * www.realahune.fr Ré a la Hune realahune

Réunion publique

Pour découvrir la liste entière des candidats et son programme, rendez-vous à la 1 ère réunion publique prévue le mardi 25 novembre à 18h30, salle des fêtes.

La Liste « Loix au cœur de tous »

Lionel Quillet, 62 ans, chef d’entreprise

Michèle Roilland, 79 ans, infirmière retraitée

Patrick Boussaton, 70 ans, commerçant retraité

Lauren Baudonnière, 42 ans, commerçante

Fabrice Provendier, 43 ans, gérant de société

Adeline Héraudeau, 39 ans, médecin pneumologue

Erick Martineau, 72 ans, commerçant retraité

Sabrina Elmironi, 34 ans, commerçante

Etienne Schneider, 29 ans, directeur commercial

Louise Franchet, 29 ans, négociatrice d’immobilier

Benoît Bonnet, 39 ans, artisan menuisier

Karine Morio, 45 ans, cheffe de projet médico-social

Nicolas Bellon, 39 ans, chef d’entreprise

Vanessa Raynaud, 52 ans, conseillère en gestion du patrimoine

Théo Coillier, 26 ans, frigoriste

Nicolas Machtou (suppléant), 50 ans, cadre dirigeant EDF

Mylène Buisson (suppléante), 62 ans, responsable agence insertion sociale

Lionel Quillet et ses colistiers organisent une réunion publique le mardi 25 novembre, pour présenter aux Loidais leur programme.

Au Village océanique, bien hiverner pour bien réouvrir

Au Bois-Plage-en-Ré, les derniers clients du Village Océanique sont partis le 2 novembre. En coulisse, une douzaine de salariés s’activent pour hiverner le site de 1 5 00 places. Objectifs : protéger, réparer les logements et alimenter le plan de maintenance.

DR Dès le 3 novembre, au lendemain du départ des derniers clients, les équipes ont hiverné la dernière zone du village, restée ouverte aux vacanciers. « L’hivernage doit être terminé le 15 novembre », précise Rémi Couillaud.

Dimanche 2 novembre, fin des vacances de la Toussaint. Les derniers clients ont quitté le Village Océanique, au Bois-Plage-en-Ré. La structure a définitivement fermé ses portes au public pour la saison 2025. Derrière les barrières baissées, une douzaine de salariés continuent cependant de s’affairer pour hiverner le village vacances.

L’enjeu est de « protéger le site pour l’hiver, car nous sommes dans un climat océanique, humide et marin », décrit Audrey Leblond, directrice de l’établissement. « Pour bien ouvrir la saison prochaine, il faut bien fermer ». Cette année, l’hivernage a commencé début octobre, lorsque les derniers groupes de séniors sont montés dans leurs bus de retour. Les saisonniers de l’animation et de la restauration ont plié bagages. Mais, dans les services maintenance et ménage, une poignée de contrats ont été prolongés. « Les personnes qui restent sont encore

motivées pour fournir de l’huile de coude après la saison. Pour certains, elle a démarré le 3 février dernier », salue Audrey Leblond.

La valse du ménage

Hiverner, c’est en quelque sorte valider une check list, service par service. « Nous avons une procédure d’hivernage pour chaque hébergement », enchaîne Rémi Couillaud, responsable du service ménage. Dans son équipe, depuis fin septembre, six personnes à temps plein passent et repassent dans les 280 hébergements du site : 130 bungalows, 111 mobile-home et 39 chalets. Elles avancent étape par étape : dégivrer les réfrigérateurs ; enlever et stocker les couettes et les oreillers ; enlever et nettoyer les siphons puis les remettre ; décrocher, laver, sécher et raccrocher les rideaux ; retourner les matelas et les coussins sur les tranches ; récurer salle de bains et cuisine ; rentrer les salons de jardin auparavant nettoyés ; faire les inventaires de la vaisselle jusqu’aux pics à bigorneaux et poursuivre avec les réassorts. « On commence par éteindre tous les réfrigérateurs car, multiplié par le nombre de logements, cela permet de faire des économies d’énergie. Découper les étapes de l’hivernage rend aussi le travail moins monotone, et cela permet de ne rien oublier », argumente Rémi Couillaud.

Le plan de maintenance

En parallèle, l’équipe maintenance assure elle aussi une ronde de fermeture des logements. En extérieur, les souffleurs peuvent tourner pour nettoyer les

Marie-Dominique Montel, directrice de l’Académie de Saintonge lors de la remise du Grand Prix 2025 de l’Académie de Saintonge au célèbre chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus en présence d’Olivier Dubois, directeur des Thermes de Saujon et de son frère Bruno Dubois.

gouttières des logements remplies de feuilles et d’épines de pin. A l’intérieur, le circuit d’eau est vidangé, les appareils électroménagers testés, l’électricité coupée, des déshumidificateurs installés, quelques enduits et peintures refaits. Un technicien passe entre quinze minutes et une journée par logement, selon l’étendue des travaux. « Il faut être minutieux, cela prend du temps », reprend Audrey Leblond. Un salarié d’un village vacances de montagne du même groupe - ARTES*est d’ailleurs venu en renfort pendant deux mois. S’il s’agit là de réparer les logements « en post saison », l’hivernage est surtout un moment privilégié pour mettre le doigt sur les travaux à venir.

« Nous avons ainsi un état des lieux des logements qui nous permet d’identifier les travaux à réaliser. Cela rentre dans le plan de maintenance, alimenté au fil de l’eau. »

Le plan de maintenance « doit permettre d’éviter les mauvaises surprises. On y rentre les vérifications réglementaires, les peintures à refaire, les fournisseurs avec lesquels on travaille ou encore les

formations qui doivent être réalisées. Nous sommes dans un secteur saisonnier : il y a des rotations de personnel, il faut donc une bonne traçabilité pour que les informations soient transmises ».

« Nous faisons le plus de choses possibles à l’hivernage », conclut Rémi Couillaud.

« Car, au déshivernage, nous n’avons pas beaucoup de temps. » Les logements seront rouverts début février pour accueillir les premiers vacanciers en avril.

Julie Pertriaux

* ARTES : Association régionale pour le tourisme éducatif et social.

Le Village Océanique en chiffres

280 hébergements et 25 logements saisonniers

1 482 places pour les vacanciers 11 hectares

53 salariés en juillet août ; 12 pour l’hivernage ; 4 CDI et deux postes à la direction

Audrey Leblond passe la main à Gaelle Farèniaux

Audrey Leblond (à gauche) quitte ses fonctions de directrice. Elle est remplacée par Gaelle Garèniaux (à droite), qui sera épaulée par Charlène Edely.

Ala fin de l’été, Audrey Leblond a annoncé quitter ses fonctions à la tête du Village Océanique, où elle a travaillé neuf

ans comme directrice, « pour de nouvelles aventures professionnelles ». Gaelle Farèniaux, directrice adjointe, prend la suite. « Je suis arrivée stagiaire à l’accueil. J’ai évolué en même temps qu’Audrey et nous avions l’habitude de travailler en binôme depuis presque vingt ans. Elle m’a formée sur de nombreux sujets comme les commissions de sécurité ou le plan de maintenance », apprécie la nouvelle responsable d’établissement. Charlène Edely, qui était responsable hébergement, devient directrice adjointe.

de Saintonge honore Jean-Claude Casadesus

Institution culturelle des départements de Charente maritime et de Charente (l’ancienne Saintonge), l’Académie de Saintonge établit chaque année un palmarès issu des domaines des lettres, des arts et du patrimoine dont elle récompense les réalisations. Cette académise, qui fêtera

ses 70 ans l’été prochain lors d’une exposition dans la maison du Département à La Rochelle, se compose de 25 membres choisis parmi des personnalités charentaises qui se sont distinguées en matière culturelle.

Dix-sept prix ont été décernés le 5 octobre à Royan, lors de cette 69e édition, dont le Grand Prix 2025 de l’Académie de Saintonge au célèbre chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus pour l’ensemble de son œuvre.

Issu d’une famille d’artistes bien connue des Rétais, puisqu’il possède dans l’île, comme autre fois Gisèle Casadesus, sa maman, une résidence secondaire et qu’il y donne régulièrement des concerts, Jean-Claude Casadesus a été adoubé pour l’ensemble de son œuvre par Olivier Dubois, directeur des Thermes de Saujon et académicien.

Grande détresse à l’EHPAD de Saint-Martin

La CGT du Groupe Hospitalier de La Rochelle avait appelé personnel et population à venir soutenir son action, le 4 novembre dernier. Emmanuel Dallière, Secrétaire général du syndicat, entouré de délégués CGT et du personnel, tous ont dit leur détresse.

L’ensemble des soignants avaient élaboré ensemble un texte, lu à voix haute, témoignant de leur grande détresse.

Il y a deux ans, lors de plusieurs manifestations, y compris en faisant intrusion au cœur d’un Conseil communautaire, les mêmes avaient attiré l’attention sur le seul EHPAD et son Unité protégée pour les patients atteints d’Alzheimer. Grâce à leur action et la mobilisation des élus, des garanties avaient été obtenues (lire encadré). Cette fois-ci toutes les structures sont concernées, EHPAD toujours mais aussi Service Médical de Réadaptation (SMR nouvelle appellation de l’ex SSR depuis janvier 2025, ce que l’on appelle communément sur l’île « l’hôpital ») et hôpital de jour, à l’entrée droite du site, qui accueille en journée des malades d’Alzheimer pour soulager les familles. Ce dernier serait même menacé de fermeture, selon les syndicalistes, le bâtiment étant trop lourd à entretenir et gérer, pour une vingtaine d’occupants en journée.

Une déshumanisation des soins

La CGT et le personnel soignant dénoncent « les conditions de travail dégradées avec une charge de travail excessive et un manque de personnel flagrant. » Conséquences ? « Une déshumanisation des soins qui ne répondent pas aux besoins fondamentaux des patients, un épuisement professionnel, de graves répercussions sur la santé physique et mentale du personnel, des risques pour la santé des patients et résidents, résultant d’une inadéquation entre la charge en soins et les effectifs. » « Celles-ci résultent des décisions des gestionnaires qui privilégient l’économie à tout prix au détriment des soins. La direction ne recrute plus, elle ne renouvelle plus les CDD, elle veut aussi mutualiser les moyens et fermer les établissements de Rochefort et de Marans. La réduction du personnel est la variable économique d’ajustement au détriment de la prise en charge des patients, des résidents et des soignants eux-mêmes. » Plusieurs témoignages poignants ont été apportés par les soignants dénonçant des « conditions de travail délétères avec un manque criant de soignants », « On fait ce métier par vocation, pour soigner, soulager, prendre soin des humains, pour écouter et rassurer. Par manque de temps, on en vient à une déshumanisation, avec

une forte culpabilité à la clé. On demande de travailler dans la dignité et l’humanité, on devient quasi maltraitants pour les patients, on est 6 voire 5 aides-soignants le matin et 4 le soir pour 80 résidents et à la fin 2025 il devrait y avoir 85 résidents, avec 7 aides-soignants le matin et toujours 4 le soir. Chaque aide-soignant doit faire plus de 12 toilettes le matin et gérer 20 résidents le soir, on n’a même pas le temps de les aider à manger, on en devient presque content quand un résident n’a pas faim... Il n’est pas possible d’économiser ainsi sur l’humain, il faut recruter l’effectif nécessaire pour la charge de travail. », ce texte, lu avec beaucoup d’émotion, émanant de l’ensemble des soignants.

« Je travaille ici depuis 12 ans, la situation est devenue intenable, on demande de la dignité, de pouvoir prendre le temps d’être avec les résidents, nos conditions de travail sont indécentes, on se fait mal, on s’épuise, on ne supporte plus », témoignait une soignante.

La direction aurait proposé au personnel dispensant les soins infirmiers de travailler 12h d’affilée, afin en contrepartie d’augmenter le personnel à 7 le matin, 4 le soir. « On leur laisse le choix ! C’est du chantage », dénonce Emmanuel Dallière. Outre l’hôpital de jour, l’Unité protégée (Alzheimer) serait à nouveau menacée de fermeture. « Je suis toute seule pour 12 résidents ayant des troubles du comportement. » regrette amèrement cette autre aide-soignante.

Entre soutien et récupération politique

Véronique Richez-Lerouge, se présentant comme conseillère départementale - mais ayant fait venir plusieurs candidats de sa liste aux élections municipales à Saint-Martin - est intervenue à plusieurs reprises, monopolisant l’attention. Elle a dénoncé « une situation insupportable. » « Le Département - l’une des deux autorités de tutelle de l’hôpital avec l’ARS. NDLR - a augmenté le forfait jour mais au nom de l’équité territoriale il ne peut rien faire de plus, il est aussi très impacté par la politique nationale et n’a pas de moyens. Face au dépeçage du service

public j’en appelle au territoire, c’està-dire à la Communauté de Communes, qu’elle reprenne la main... D’ailleurs j’y serai bientôt élue, on s’en occupera. Cela concerne tous les Rétais, j’appelle à une grande manifestation. » Si elle a été bien applaudie sur le coup, un goût amer de « récupération politique » émergeait rapidement chez plusieurs acteurs de la journée.

Jean Paul Héraudeau, maire de La Flotte, s’est montré bien plus prudent tout en soutenant le personnel soignant : « Je déteste faire des promesses en période électorale. Je tiens à remercier les aides-soignants. Ce dépeçage du service public est dramatique, cela ne peut échapper à l’intercommunalité, s’agissant du seul établissement public de l’île. » Il a toutefois ensuite précisé « la CdC pourrait intervenir dans certains domaines, comme l’immobilier, mais elle n’a pas la compétence santé. L’Etat de désengage de toutes ses responsabilités premières, il y a des secteurs où on ne peut et on ne doit pas intervenir, cela doit rester au niveau de l’Etat, il y a juste des options qui peuvent s’ouvrir, comme récupérer une partie des locaux, si on a l’immobilier on affirme la volonté d’un établissement de santé. »

Rendez-vous avec la CdC et la direction de l’hôpital

Certains participants dénonçaient à plusieurs reprises l’absence des autres maires et des élus de la CdC. « Où sont-ils ? »

Le président de la CdC avait pourtant déjà proposé de recevoir le matin même à 11h une délégation de la CGT, sans qu’une réponse ne lui ait été apportée, rendez-vous a finalement été pris pour ce 13 novembre. « Je ne médiatiserai rien après cette rencontre, je ne souhaite pas instrumentaliser la situation, la CGT communiquera comme elle l’entend. Mon rôle est de maintenir le dialogue aussi avec la direction de l’hôpital. Si nous avons obtenu des avancées importantes il y a deux ans, c’est bien grâce à ce rôle de médiation. », nous précisait Lionel Quillet, président de la CdC.

Après ce temps de paroles, la CGT tenait une AG. Y a été décidé qu’une délégation demande une rencontre avec la direction générale de l’hôpital. Elle revendique des embauches immédiates, l’arrêt des non-renouvellements des CDD, la fin des réorganisations incessantes visant à supprimer des postes, l’arrêt du rappel systématique des agents sur leurs congés et repos et le remplacement systématique des agents en arrêt (maladie, congés, formation...).

Le souci du management sur place des ressources humaines par une direction ou un cadre de santé à plein temps dans l’établissement reste entier. La directrice (poste qui avait été obtenu de haute lutte) aurait été remerciée en juillet dernier et la cadre de santé aurait « fait ses valises », selon Emmanuel Dallière.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

RÉACTION DU PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ÎLE DE RÉ

« L’EHPAD public ne fermera pas »

Interrogé par nos soins, le président de la CdC, Lionel Quillet, a tenu à remettre les points sur les i.

Je tiens déjà à rappeler sur le fond que la CdC de l’île de Ré, avec le député Olivier Falorni, a obtenu l’assurance en octobre 2023, par le Ministre de la Santé, que l’EHPAD de Saint-Martin de Ré ne fermerait pas, tout comme son Unité protégée. On avait nettement le sentiment de paupérisation et on avait été pour cela réveillés par la CGT qui nous avait alertés. Outre cette non fermeture, nous avions obtenu le recrutement d’un cadre de santé, présent à demeure. Sans direction sur place, l’établissement ne peut fonctionner convenablement. Par contre, notre 3ème demande, auprès du Département celle-ci, nous ne l’avons pas obtenue ! Le Département est l’une des deux autorités de tutelle de l’hôpital avec l’ARS, notre demande consistait en un ajout financier - une surprime - au titre de l’insularité. Elle était soutenue par la direction de l’hôpital et par l’ARS. Le Département, par la voie de sa conseillère départementale, avait apporté une réponse négative. Aujourd’hui, voir cette même conseillère départementale, Véronique Richez-Lerouge, gesticuler devant un syndicat, appeler à une manifestation publique... c’est surréaliste. »

« Aujourd’hui nous avons à nouveau des informations alarmantes de la part du personnel. Nous avons prévu une première rencontre CdC-Député-CGT, sur laquelle nous

ne communiquerons pas, afin d’éviter toute instrumentalisation. Puis une demande de rendez-vous auprès de la direction du groupe hospitalier a été faite au nom de la CdC et du député, que j’espère obtenir avant fin novembre, afin d’avoir des éléments et des réponses. »

« Sur le fond, cet EHPAD ne fermera pas, nous devons remettre sur la table sa gestion des ressources humaines, les conditions de travail. Il n’est pas question de fermeture de cet établissement public, il n’est pas question non plus de vendre à un privé, ce serait la plus mauvaise des solutions et la fin de l’EHPAD public. La CdC a prévu, avec l’accord du Préfet, 3 logements pour le personnel soignant dans le programme en cours de construction à Saint-Martin. Nous avons aussi déjà proposé, et allons le rappeler, de louer les 600 m2 de bâtiments administratifs situés à l’étage, nous avons des besoins en matière sociale et associative, ce financement apporterait une ressource à l’hôpital. Tout cela c’est notre rôle et nous l’assumons pleinement. Ceci dit, je remercie ceux qui réclament que la CdC prenne en charge l’EHPAD, cela est une reconnaissance directe que nous sommes très compétents dans notre gestion du territoire ! » Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Protéger le phare des Baleines en urgence

Des travaux de sécurisation ont été réalisés de fin octobre à début novembre sur le radier du phare des Baleines. Objectif : colmater un trou d’environ 180 m 2 situé à seulement douze mètres du mur d’enceinte du phare.

En arrivant sur le chantier au matin du 6 novembre, Hervé Rault ne s’attendait pas à une si mauvaise surprise. « La marée d’hier soir a tapé plus fort que prévu et a réussi à faire un trou dans le pavage au-dessus de la ceinture de sécurité que nous venions de réaliser », se désole le responsable de l’entretien des ouvrages digues et marais à la Communauté de Communes. Un contretemps qui va faire perdre à son équipe une journée de travail. « Et nous n’avons pas beaucoup de temps pour agir : à 13h15 la pelleteuse ne pourra plus repartir à cause de la marée. On va utiliser des blocs de béton qui s’étaient détachés ces derniers mois, les enfoncer droits puis couler du béton de manière à ce que l’eau ne s’infiltre pas en-dessous. On va aussi installer un tuyau afin que l’eau qui va passer au-dessus les jours de gros coefficients puisse s’évacuer. »

Des « pierres qui partent » Les six ouvriers de RéTP, l’entreprise titulaire du marché, travaillent d’arrache-pied

sous la supervision d’Hervé Rault depuis le 27 octobre pour sécuriser le radier (la plateforme en pierre) situé en contrebas du phare, sur la plage. Les premiers signes de faiblesse à cet endroit précis, sur un ouvrage datant du début du 19e siècle, étaient apparus au printemps : un simple affaissement dans le pavage, peu conséquent initialement, mais qui s’était étendu tout au fil de l’été jusqu’à atteindre 180 m2, au pied de l’emblématique phare des Baleines. À terme, l’objectif de ces travaux est de « reconstituer une forme complètement étanche afin qu’on n’ait plus cette problématique de sous-cavement et de pierres qui partent », explique Hervé Rault. Trois phases de travaux sont prévues. La première, lancée le 27 octobre, est dite « d’urgence ». Près de 70 m³ de béton fibré ont été mis en place en quelques jours afin d’éviter tout nouvel affaissement, pour un coût total d’au moins 23 500 € HT (montant estimé avant le 6 novembre). Dans un second temps, au courant de l’hiver, 100 m3 supplémentaires de béton seront coulés (pour environ 50 000 € HT) afin de stabiliser

cette sécurisation et faire un fond de base pour le pavage. Puis, troisième et dernière phase, le pavage en lui-même, qui interviendra au printemps 2026 et qui devra répondre à des critères patrimoniaux stricts définis par l’État au titre des sites classés. Cette dernière étape sera vraisemblablement celle qui coûtera le plus cher. « Pour terminer l’évaluation, nous attendons l’autorisation des services de l’État pour voir quelle surface exactement nous devrons paver », explique Émilie Anthoine, la directrice du pôle aménagement du territoire de la CdC.

Site sensible

Les coûts sont donc estimés pour l’instant à 75 000 € HT hors pavage et c’est la CdC qui va en financer la quasi intégralité, le Département ne s’engageant qu’à hauteur de 20% sur la première phase des travaux. Car si l’État est propriétaire du phare et le Département son gestionnaire, le radier, lui, est jugé « orphelin ». « C’est assez symptomatique de ce qui se passe aujourd’hui pour les communes

et les communautés de communes », estime le président de la CdC Lionel Quillet. « Nous faisons face aux désengagements de l’État et du Département, et nous nous retrouvons seuls face à une réalité terrible. »

La maire de Saint-Clément-des-Baleines, elle, est rassurée. « Nous n’aurions rien pu faire à notre niveau, les coûts sont trop élevés », estime Lina Besnier. « C’est un site très touristique et emblématique de l’île de Ré, il était important d’agir le plus vite possible. » Quant à savoir si ces travaux seront réellement efficaces dans le temps, chacun reste conscient de la précarité et de la fragilité du site face aux éléments. « C’est le site le plus sensible de l’île de Ré », admet Lionel Quillet. « Avec la houle croisée, lors des grandes marées, ici ça tape très fort. Ces travaux, ce sont du moyen terme. On sait que des trous vont réapparaître au gré des aléas climatiques. Il y aura toujours des interventions à réaliser, et elles sont prévues dans le plan érosion de la CdC. »

Librairie Quillet

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Pâtisserie
Le fort coefficient du 5 novembre avait provoqué un affaissement supplémentaire.
Les travaux d’urgence doivent permettre de stabiliser la situation en attendant la suite du chantier prévue dans l’hiver.

Qu’en est-il de l’isolement social des séniors dans l’île ?

Les chiffres relatifs à l’isolement social des séniors en France se sont aggravés ces dernières années. La situation dans l’île de Ré se révèle moins dramatique que sur le continent grâce au travail en profondeur des associations et des CCAS*.

Les Petits Frères des Pauvres, a fait réaliser une étude, parue en avril 2025, sur l’aggravation de l’isolement social des seniors en France. Cette étude montre que le nombre des seniors en situation de « mort sociale » a beaucoup augmenté. En 2017, l’isolement social frappait 300 000 personnes, 530 000 quatre ans plus tard et 750 000 aujourd’hui. Cela représente une augmentation de 150% en huit ans et de 4% des plus de 60 ans, au nombre de 18 millions, n’ayant aucun contact avec leur famille, leurs amis, leurs voisins ou des associations.

Ces chiffres donnent une vision nationale qui ne tient pas compte des particularismes locaux. Nous avons voulu savoir ce qu’il en était sur l’île de Ré en nous informant auprès des acteurs sociaux, mairies et CCAS, maisons de retraites, résidences seniors et diverses associations.

La situation dans l’île de Ré

Etienne Caillaud, 1er adjoint à la mairie d’Ars, estime que le mode de vie des résidents secondaires les isole plus, l’âge venant, que les Rétais qui, installés depuis toujours, sont à proximité de leurs familles, de leurs amis de longue date et bien sûr de leur

famille. Ces résidents secondaires, que l’on rencontre le plus souvent du côté du quartier Grignon, et qui ne vivent complètement dans l’île qu’à partir de la retraite, sont moins entourés et ne partagent pas de souvenirs d’enfance. La famille est éloignée et ne peut se déplacer facilement. Dans les trois communes du nord de l’île, plus rurales que le sud et avec une population moindre, la préoccupation de l’autre semble une constante. D’ailleurs, Isabelle Gorry, en charge du CCAS de Saint-Clément, remarque que si l’isolement existe également dans les petites communes, il est plus facile à débusquer.

De son côté, plus au sud, à SainteMarie, Isabelle Ronté, 1ère adjointe à la mairie, fait à peu près le même constat qu’Etienne Caillaud et considère qu’il y a deux sortes de populations dans la commune : celle qui est présente en permanence, participe à toutes les festivités, dont la famille est proche et l’école le ciment de base. Et, d’autre part, les habitants des résidences secondaires, souvent des couples, qui ne vivent complètement et définitivement dans l’île qu’à partir de la retraite. On constate des situations dramatiques lorsque l’un des deux membres du couple décède ou se retrouve victime d’une maladie neuro-dégénérative telle Alzheimer. Il

n’y alors personne de proche sur qui s’appuyer, la famille étant généralement éloignée et les amis rares. A La Couarde, Peggy Luton, 3e adjointe en charge entre autres du CCAS, remarque que le voisinage est attentif à l’isolement des personnes âgées ainsi que les médecins qui lorsque nécessaire l’alertent. Des référents par quartier sont instaurés pour renforcer le dispositif et elle n’a pas constaté d’aggravation notoire de l’isolement social des séniors couardais.

Les maisons de retraite et résidences séniors Lorsqu’ils ne sont plus en état physique ou psychique de rester chez eux, certains séniors sont hébergés en maison de retraite, ou EHPAD. Les responsables de l’EHPAD de Saint-Martin qui accueillent dans leur structure des seniors de 60 à 101, n’ont pas remarqué une aggravation sensible de l’isolement de leurs patients depuis la période du Covid. Ils estiment que sur les 94 résidents actuels, les deux tiers reçoivent des visites régulières. Seuls deux patients ne reçoivent aucune visite de qui que ce soit. Quant aux Jardins d’Arcadie, la résidence séniors du Bois-Plage, leur directrice Justine Desvilles, à la tête de l’établissement depuis 2023, met en place toutes les activités possibles pour assurer un lien social à ses résidents en dehors des visites qu’ils reçoivent de leurs familles, la fréquence étant déterminée par leurs lieux de résidence et leurs horaires de travail. Mais aucun cas totalement isolé comme il en existe à l’EHPAD.

La tranche d’âge des 90 résidents allant de 61 ans à 97 ans, les plus jeunes impulsent une certaine dynamique aux plus âgés sur laquelle Justine Desvilles greffe des animations qui sortent de l’ordinaire. Le renforcement du lien social ne doit pas avoir lieu, selon elle, uniquement à l’intérieur de l’établissement. Des sorties sont proposées régulièrement aux locataires des Jardins d’Arcadie, dont elle souhaite qu’ils deviennent un lieu de rencontre et de passage pour tout le monde.

Le rôle essentiel des associations Tout d’abord qu’en est-il de la population rétaise ? Elle est vieillissante. Le Diagnostic territorial effectué par la CdC en 2023 indique que la population âgée de 60 ans et plus représente 44% de la totalité des Rétais et l’on constate une hausse de près de 120 séniors supplémentaires chaque année entre 2013 et 2019. C’est un élément qui impacte le travail de tous les acteurs se préoccupant de personnes âgées.

Avec l’âge, les relations sociales diminuent et la pauvreté, également croissante, est un facteur d’aggravation de cette solitude. Mais dans l’île, les élus, membres des CCAS et les associations veillent au grain. Leurs membres sont pour une bonne part des Rétais de longue date qui connaissent bien les habitants de leur village et s’informent en permanence de ce qui peut leur arriver. Les CCAS établissent, avec l’accord des personnes concernées, des listes des séniors fragiles ou isolés. Leur capacité de réaction en fait, avec les associations, le premier maillon de la chaîne à repérer les situations préoccupantes et à y réagir. Car ce qui fait la différence dans l’île, c’est un tissu associatif dense. Environ 250 associations, dont beaucoup s’occupent des personnes âgées, sont très actives et jouent un rôle déterminant pour le maintien du lien social des séniors.

Difficile de les citer toutes, mais on ne peut passer sous silence l’excellent travail dans ce domaine des adhérents au collectif Ré-Unissons parmi lesquels Ré-Clé-Ré et le Secours Catholique qui effectue de nombreuses visites à domicile.

La lutte contre l’isolement social nécessite un grand nombre d’intervenants mettant en place des dynamiques collectives et complémentaires pour reconstruire ou préserver des liens sociaux. La grande force de l’île réside dans ses associations qui réussissent à garder le contact et se battent pour empêcher l’île de devenir un mouroir.

Catherine Bréjat * CCAS : Centre communal d’action sociale.

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Valérie : 06 86 41 17 83

Christian Bourgne, président de Ré-Clé-Ré et Aude Juin-Le Reun, directrice en pleine séance de travail dans les locaux de l’association.

11 5 , un seul numéro

pour le logement d’urgence

Derrière la carte postale rétaise existent des situations sociales parfois assorties d’une grande précarité. Auxquelles est désormais apportée une réponse structurée.

Avec la période hivernale revient la lancinante question du logement d’urgence. Non que les situations difficiles le soient moins en été, mais lorsque pluie et froid s’imposent en toile de fond, la mobilisation des communes et des associations à vocation sociale monte également d’un cran. Échanges avec Philippe Chatin, investi au Secours Catholique et en charge de ce dossier sensible au sein du collectif Ré-Unissons, et Peggy Luton Borie, élue couardaise et vice-présidente déléguée au logement à la CdC.

L’automne, une période vraiment délicate ?

« Oui », répond Philippe Chatin affirmant que nombre de personnes se retrouvent sans logement sur le territoire. Il y a bien sûr les besoins constants, ceux de personnes en situation de logement insalubre ou les femmes victimes de violences conjugales, mais également des saisonniers en fin de contrat, celui de leur logement, souvent associé, l’étant aussi de facto. Fermés, les campings n’offrent plus de solution de repli. « Alors beaucoup de gens, plus que l’on ne pourrait croire au premier abord, se retrouvent à dormir dans leur voiture ou dans une tente dans les bois », affirme Philippe. Mais après beaucoup de travail, l’Ile de Ré est aujourd’hui en mesure de proposer des solutions, même si elles ne sont que temporaires. « Une première personne vient justement d’être accueillie dans ce cadre », souligne-t-il.

Genèse d’une mise en place

Si le Secours Catholique peut être qualifié d’initiateur de la démarche, celle-ci a été rapidement introduite au sein du

collectif Ré-Unissons, explique Philippe Chatin, soulignant que le résultat actuel a nécessité un long travail, « grandement facilité » par Peggy Luton Borie. « C’est vrai qu’on en a passé du temps avec Philippe », confirme cette dernière. « On souffre du manque d’habitude de travailler ensemble là où le besoin de coordination est réel », explique l’élue, estimant nécessaire l’existence d’un « groupe de travail réunissant les CCAS* des communes au sein d’un collectif », même hors cadre intercommunal.

A partir de 2023, toutes les communes étaient présentes aux réunions et travaux, « sauf Sainte-Marie », souligne-telle, ne comprenant toujours pas bien pourquoi l’élue en charge n’a pas participé. « Tout le monde était d’accord pour faire mais les personnes concernées ne le savaient pas et nous ne proposions que des solutions au coup par coup », poursuit Peggy, évoquant « un bricolage d’élus de bonne volonté mais insuffisant ».

Aucun doute, il faut passer par une structure qui sait faire. Ce sera AltéaCabestan, missionnée par les services de l’État pour gérer, entre autres, le Samu Social sur la Charente-Maritime.

« C’est une association de terrain et opérationnelle », souligne Philippe Chatin. Constructive, la rencontre permet de franchir une nouvelle étape.

Réponse coordonnée pour efficacité renforcée

Concrètement, il revient aux communes de trouver les toits, le collectif Ré-Unissons se chargeant quant à lui de fédérer les associations à vocation sociale du territoire, afin d’élargir l’offre

à d’autres besoins comme nourriture, transports ou vêtements.

« Pour les communes, la question du toit n’est pas si simple », explique Peggy Luton, rappelant qu’il s’agit d’une mise à l’abri temporaire ne pouvant aller au-delà de trois semaines. L’objectif était de rassembler les dix communes, résultat elles sont parties à deux en 2024, La Couarde et Saint-Clément ayant mis chacune une chambre 115 à disposition dans leurs maisons de saisonniers. « Nous voulions montrer que ça pouvait marcher avec l’appui d’Altéa-Cabestan, l’association étant responsable des personnes mises à l’abri et s’engageant à prendre le relais au bout de trois semaines si nécessaire », poursuit Peggy, se réjouissant qu’Ars ait rejoint le dispositif cette année via la convention avec l’association, ainsi que la paroisse catholique de l’île, Loix proposant en parallèle une possibilité dans sa maison partagée en fonction des disponibilités. Quid des communes

FOYER DU BOIS-PLAGE ET RÉ JEUNESSE

du Sud ? « Saint-Martin devrait a priori suivre. Il nous faut des lieux sur le Sud ne serait-ce qu’en terme de proximité avec le continent », affirme Peggy Luton Borie, évoquant déjà une deuxième étape, élargissant la simple mise à l’abri à des hébergements de transition sur deux ou trois mois, « pourquoi pas intégrés au sein des programmes de logements sociaux orchestrés par la CdC. Il faut continuer à avancer » conclut-elle.

Certes perfectible, le dispositif mis en place avec l’appui de l’association AltéaCabestan a déjà le mérite d’exister en proposant une réponse locale et globale aux personnes en situation d’urgence. Avec un atout essentiel : un guichet unique et un seul numéro, le 115, pour une prise en charge immédiate.

Pauline Leriche Rouard

* CCAS : Centre communal d’action sociale.

Opération boîte de Noël avec Ré Jeunesse

Cette année encore, les structures ados Ré Jeunesse sont partenaires du Foyer du Bois pour l’opération “Boîte de Noël solidaire”, un projet porté par l’association des jeunes et d’éducation populaire du Bois-Plage-en-Ré.

L’objectif de cette belle initiative : apporter un peu de réconfort aux personnes les plus démunies du territoire à travers la confection et la distribution de boîtes de Noël remplies de petites attentions.

Le concept : une boîte, cinq attentions, beaucoup de chaleur humaine

Chaque participant est invité à composer une boîte à chaussures avec : • Un truc chaud (écharpe, chaussettes, bonnet, etc.) • Un truc bon (bonbons, gâteaux, chocolat, etc.) • Un loisir (livre, bijou, petit jeu, etc.) • Un mot doux (un petit message, une carte, un dessin…) • Un produit de beauté (savon, crème, parfum, etc.)

Attention : les boîtes ne doivent pas

être emballées. Elles seront vérifiées, puis emballées dans du tissu par les jeunes de Ré Jeunesse et les bénévoles du Foyer du Bois.

Quand et où déposer sa boîte ?

Du 1er novembre au 9 décembre 2025

Points de collecte : • Toutes les agences ORPI de l’île de Ré (au moins une par commune) • Pépinières Guilbon à Ars-en-Ré

• Intermarché de Saint-Martin-de-Ré • Collège Les Salières • Boulangerie Place des délices à Loix • Les trois structures ados Ré Jeunesse : La Flotte, Le Bois-Plage et Ars-en-Ré.

Le rôle de Ré Jeunesse

Ateliers de confection des paquets cadeaux : • Mercredi 3 décembre au local de La Flotte, • Mercredi 10 décembre au local du Bois-Plage.

Les boîtes confectionnées seront ensuite remises à plusieurs associations locales : • Les Restos du Coeur • Le Secours Populaire • Le Secours Catholique • Les EHPAD du territoire.

Chaque année, ce sont près de 400 cadeaux qui sont ainsi distribués grâce à la générosité des habitants et à l’implication des jeunes.

En tant que partenaire du projet, Ré Jeunesse s’implique dans l’action à travers la : • Collecte des boîtes dans les structures • Participation à la préparation et à l’emballage des cadeaux avec les jeunes.

Tout comme Saint-Clément, La Couarde a dédié, pendant la période hivernale, une chambre de sa maison des saisonniers au 115.

Raphaël Desanti, de l’Australie à La Flotte

Le (jeune) restaurateur flottais était parti bien loin… pour mieux revenir peut-être.

Sur son restaurant « Chez Raph », qui a ouvert ses portes en avril dernier, nous n’avions entendu que du bien. Sur lui aussi et son parcours atypique pas si facile, signant une personnalité volontaire, ouverte et résiliente. Il n’en fallait pas plus pour nous donner envie d’en savoir plus. Rencontre sur le port de La Flotte avec Raphaël Desanti.

Une enfance rétaise

Raphaël est un enfant de Ré, de SaintMartin pour être précis, où il a grandi et été à l’école, de la maternelle au collège, avec une coupure il est vrai et un passage par un internat en Vendée, « chez les Jésuites », nous précise-t-il, avant d’ajouter qu’il garde de cette parenthèse un excellent souvenir. Raphaël a aussi une passion pour le cheval et pratique l’équitation dès le plus jeune âge aux écuries du Moulin Moreau, à fond et jusqu’aux compétitions. Une passion tenace dont il décide de faire un avenir à l’heure des orientations professionnelles. Soutenu par ses parents, Raphaël prend le chemin de Chantilly et de l’AFASEC (Association de formation et d’action sociale des écuries de courses). Parmi tous les métiers proposés, c’est celui de jockey qu’il choisit car il a « toujours aimé la vitesse et la compétition ».

Du rêve au coup du sort

En 2010, le voilà lancé dans sa jeune carrière et vivant sa passion sur les hippodromes. Mais trois ans plus tard, c’est le drame. En novembre 2013, sur l’hippodrome du Mans, Raphaël tombe. Pas une chute de plus, de celles dont on se relève instantanément pour remonter en selle. Une chute qui le laisse à terre, le corps fracassé, onze os brisés dont des cervicales et dorsales. « J’ai frôlé la paraplégie », avoue-t-il en toute simplicité. Plusieurs opérations ? « Aucune, c’était trop compliqué », explique Raphaël. Il sera donc immobilisé pendant six mois dans un corset, face à une implacable sentence. Car c’en est fini de sa carrière de jockey, aucune assurance n’acceptant de garantir après un tel traumatisme. A la fois physique et psychologique, l’épreuve est bien lourde pour un jeune homme de 21 ans. Mais Raphaël est un battant. Il remonte la pente « par étapes » et aussi à cheval dès 2014, avec une opportunité professionnelle chez un entraîneur. Il

PORTRAIT

sera aussi ‘garçon de voyage’, chargé d’accompagner les chevaux lors de déplacements. Mais en 2016, nouveau virage : « je tournais un peu en rond, j’avais envie d’autre chose, d’une autre langue, d’une autre culture », racontet-il. Bref, c’est décidé, Raphaël fait ses valises : direction l’Australie.

Une belle aventure

« J’étais arrivé en Australie pour un an, j’y suis resté six ! », souligne Raphaël dans un sourire. Dans ce vaste pays, il retrouve sans problème son métier auprès d’entraîneurs de chevaux de courses. Car là-bas, « le monde hippique représente une économie colossale, comme dans tous les milieux anglosaxons », nous explique-t-il, ajoutant que les staffs sont essentiellement composés d’étrangers. Le temps passe vite et pour renouveler son visa alors qu’il est décidé à rester plus longtemps, Raphaël doit aller travailler en ferme. Après six mois à Sydney, le voilà parti pour un trimestre au fin fond du pays chez un gros éleveur de chevaux de courses. Il y découvre « des paysages immenses », au gré d’une vie quotidienne rythmée par le travail, que du bonheur pour cet

amoureux de la nature. De retour en ville, Raphaël est engagé par Peter Snowden, entraîneur reconnu qui l’avait repéré et il envisage sérieusement de s’ancrer en terre australienne. Il y restera quatre ans car voilà qu’arrive le Covid… loin de sa famille, Raphaël décide finalement de rentrer en octobre 2021.

Des courses à la restauration « J’avais déjà dans la tête l’idée d’un lieu un peu hybride », raconte-t-il. Une idée qui avait eu le temps de germer en Australie où la gastronomie française fait un tabac. Bien qu’épicurien assumé, il n’y connaît rien en restauration et c’est « un vrai métier », souligne-t-il. Qu’à cela ne tienne, après une période de vacances, Raphaël va se former au Bordin Zinc à Saint-Martin. « J’y ai tout appris mais aussi rencontré plein de gens, soit une clientèle potentielle », se souvient-il. Deux saisons plus tard, le voilà opérationnel mais il reste à trouver le lieu. Parti pour reprendre une affaire existante, le futur restaurateur craque pour une maison à vendre à l’entrée de la rue du Général de Gaulle à La Flotte.

Céline Assimeau a découvert sa voie

« J’ai tout de suite vu le potentiel… et les travaux ! », sourit-il. Déterminé, le voilà maître d’œuvre le temps d’un chantier épuisant d’un an.

Un nouveau chapitre

Mais enfin ça y est, le 19 avril dernier, « Chez Raph » ouvre ses portes. Au menu, uniquement du fait maison, des produits frais et de la mer. « À l’exception du saumon et des crevettes car c’est impossible, tous les poissons sont sauvages et de saison », explique Raphaël. Un défi, aucun plat au-dessus des vingt euros et un pari, vendre du vin ‘propre’ à des prix également abordables, car ils font partie de la gastronomie française. « Mais je n’ai pas encore vu mon comptable », précise-t-il dans un sourire. Ajoutons-y la touche personnelle apportée à une cuisine créative, concoctée avec son second Fabien, riche de vingt-cinq ans de métier. « Nous testons des recettes et nous nous amusons », affirme Raphaël, avouant néanmoins un énorme travail de préparation. Autre atout, un décor plein de charme en accord avec cette maison ancienne, et de belles surprises dont cette cuisine ouverte laissant tout voir des préparations… et des réactions des clients. « C’est très apprécié », se réjouit Raphaël. Bilan de cette première saison ? « Chouette avec de bons retours », résume-t-il en quelques mots.

Pour l’heure, après des mois de travail enchaînés après des travaux harassants, il reconnaît avoir besoin de souffler un peu… avant de rouvrir probablement pendant les fêtes. Et force est de constater que nous le quittons avec une certaine admiration. Car Raphaël Desanti a fait bien plus qu’ouvrir une nouvelle adresse gourmande, il a réussi son retour à la maison et à se remettre en selle après une épreuve difficile, exprimant le tout avec une humble simplicité. Respect.

Pauline Leriche Rouard

Chez Raph 6, rue du Général de Gaulle à La Flotte

Fermé temporairement – sans réservation

chez_raph_laflotte

Née dans une famille couardaise, Cécile Assimeau dessine depuis qu’elle sait marcher.

Orientée vers la branche conception graphique dès la 3e, elle étudie à l‘école SEPIA Arts Graphiques à Nantes où elle obtiendra son CAP en 1992. Elle revient alors dans l’île où comme la plupart des étés, elle effectue une saison dans le magasin Codec appartenant à Paul Neveur. Elle répond alors à une petite annonce parue dans Sud Ouest cherchant un infographe pour

S3G, société éditrice de journaux gratuits. Engagée en 1993, Céline y restera vingt ans. Elle apprendra le métier qu’elle trouve passionnant, ses compétences seront reconnues et pendant huit ans elle sera responsable du studio où elle dirige quinze personnes. Le groupe possède huit titres à monter chaque semaine et il faut allier technicité, rapidité et imagination afin de créer des mises en pages

différentes et séduisantes pour chaque annonceur. Céline sera affectée à pratiquement toutes les agences avant de diriger le studio de La Rochelle. Après un changement de direction et subissant, avec l’arrivée d’Internet et la dématérialisation des annonces, le déclin de la presse gratuite spécialisée dans les petites annonces, S3G va fermer. Céline

se retrouve sans travail et ne trouvant pas une situation qui corresponde à ses connaissances, décide de monter sa propre entreprise de conception graphique. Les temps sont durs et elle doit vendre sa maison de Taillebourg et s’installe chez ses parents à La Couarde. C’est un métier qui a beaucoup changé

(Lire la suite page 13)

Dans son restaurant, Raphaël a tout mis de lui-même avec énergie et conviction.

L’art en partage

et pour s’en sortir en tant que freelance, il aurait fallu que Céline soit installée dans une grande ville avec une clientèle potentielle plus importante. Courageuse, elle n’hésite pas à chercher du travail ailleurs que dans sa branche. Elle est recrutée par le Carrefour du Bois-Plage où elle restera quatre ans, jusqu’à ce qu’elle soit victime d’un gros accident du travail en 2019. Elle se démolit l’épaule gauche et restera arrêtée deux longues et douloureuses années.

Une renaissance inespérée

Cap emploi, qui accompagne les personnes handicapées, sera son sauveur. Le centre va s’occuper de sa réinsertion, l’aider à accepter son handicap et à trouver la branche la plus adaptée à sa réinsertion. C’est ainsi que sont nés, fin 2023, les ateliers de dessin pour enfants qu’elle anime dans les bibliothèques de l’île et sur le continent, à la médiathèque La Pléiade, dans les centres de loisirs de La Couarde et de Sainte-Marie, les accueils de

loisirs Méli-mélo et Ré Jeunesse. L’alchimie avec ses jeunes élèves est totale et elle leur enseigne une vérité fondamentale : il n’y a pas de mauvais dessins.

Le dessin est pour Céline une véritable passion, un moyen de s’exprimer et de s’évader dont elle ne peut se passer et, en dehors de ses ateliers, elle fourmille de projets parmi lesquels une première BD très avancée « Nanard à la découverte de l’île de Ré » à l’époque du bac, bientôt suivie d’une autre en patois « Nanard chez mémé dans l’île de Ré ». Elle a également en projet un livre pour enfant en collaboration avec David Courtois, scénariste de BD. Elle trouve encore le temps de peindre et d’exposer ses créations.

A force de volonté et de courage, Céline s’est recréé une vie dans laquelle s’épanouit et consacre tout son temps à faire ce qu’elle aime.

ZAP’ARTS

Le sculpteur Jean-Marie Meslin et les artistes-résidents du CDAIR* célèbrent vingt ans de collaboration dans une exposition-vente exceptionnelle, salle des Colonnes à Saint-Martin-de-Ré.

Entre Jean-Marie Meslin et le CDAIR, l’histoire commence comme un coup de foudre. Le sculpteur croisait régulièrement les résidents en promenade, rue de Sully. Il se souvient : « J’avais très envie de les rencontrer. Je reconnaissais en eux quelque chose de ma propre sensibilité. » Ce lien est au cœur de l’exposition qui se tient salle des Colonnes jusqu’au 29 novembre. Les sculptures de l’artiste rétais y dialoguent avec les pièces monumentales et les œuvres plus personnelles réalisées par une vingtaine d’artistes-résidents. C’est dans l’atelier créatif de Sandrine Goisbault, au CDAIR, que la rencontre entre Jean-Marie et les artistes-résidents a lieu, d’abord autour de la sculpture sur pierre. En 2009, Jean-Marie les invite à participer à l’Hydrovauban, une sculpture commandée par le musée Ernest Cognacq pour son jardin. De son côté, Sandrine souhaite décloisonner l’art produit dans le Centre, et faire accéder les résidents au statut d’artistes par la rencontre avec le public. En étroite collaboration avec Jean-Marie, elle les

de

Bijoux

accompagne dans la création, à partir de matériaux recyclés, de tout un univers visuel, poétique et coloré inspiré de contes écrits par le sculpteur. Grâce à la générosité de la Petite école de La Noue, ces projets collectifs font l’objet d’expositions, trois années de suite, au succès grandissant. En parallèle, Sandrine est contactée par l’Association d’information arsaise, qui lui propose d’intervenir dans le cadre de son Printemps des poètes. Deux spectacles naîtront de cette initiative, dont les décors, réalisés

dix

les visiteurs de la Maison de la Charente-Maritime entraient dans l’univers poétique et coloré de Jean-Marie Meslin, mis en forme et en volume par les artistes-résidents du CDAIR.

également dans l’atelier créatif, sont présentés aux côtés des œuvres plastiques. Au milieu de cette féérie de carton et de papier mâché, les personnages de bronze

© Eugénie Rambaud

de Jean-Marie Meslin aux yeux ronds font figure d’anges tutélaires. Fin octobre, grâce aux soutiens de Pascal Daubert, le directeur du Centre, et de Patrice Raffarin, la Maison de la Charente-Maritime les accueillait la première. Ce mois-ci, la mairie de Saint-Martin-de-Ré met à leur disposition la salle des Colonnes pour une exposition-vente dont les bénéfices, reversés à l’association La Vague bleue, permettront aux résidents de s’offrir des petits moments de bonheur.

Eugénie Rambaud * Centre départemental d’accueil de l’île de Ré. Il abrite des personnes souffrant de troubles psychiques et mentaux, en internat et en accueil de jour.

Exposition « L’art de l’île… lien » Du 8 au 29 novembre 2025 Salle des Colonnes, rue de l’hôpital à Saint-Martin-de-Ré Ouverture tous les après-midis de 14h30 à 18h30

Marché de Noël du Club Villageois

L’atelier d’arts créatifs du Club Villageois organisera son marché de Noël samedi 6 décembre 202 5 , de 10h à 18h, à Saint-Clément des Baleines dans la salle Albert Profilet au Godinand.

Une trentaine d’exposants sont attendus, couvrant de nombreux domaines des arts créatifs : couture, céramique, bois, métal, cartonnage, peinture sur toile, dentelle au fuseau, sacs en matériaux recyclés, bijoux, nœuds marins, déco marine… Aucun stand ne proposera de nourriture.

Les visiteurs pourront penser à leurs cadeaux de Noël dans une ambiance festive et chaleureuse. Des idées originales à tous les prix.

Bien entendu le stand de l’atelier d’arts créatifs du Club Villageois présentera à la vente les réalisations de ses membres.

Une tombola en fin d’après -midi permettra même de gagner des lots offerts

par les différents exposants. A cette fin, chaque visiteur se verra remettre un ticket de tombola lors de son accueil dans la salle.

Venez nombreux vous ne serez pas déçus.

Bréal Président du Club Villageois

Thierry
Pendant
jours,
Celine Assimeau travaille dans son atelier à ses projets et en particulier sa future bande dessinée.

Quand l’île de Ré fait son cinéma

En préparation d’un ouvrage sur les films et séries tournés dans l’île de Ré, Hervé Roques cherche des photos de particuliers ayant assisté à des tournages.

Guide naturaliste et auteur de nombreux ouvrages, Hervé Roques est un passionné de recherches, que le goût de l’investigation conduit à archiver, depuis des

années, des articles sur les sujets qui l’intéressent. C’est ainsi que, depuis vingt ans, il collectionne des documents sur les tournages qui ont eu lieu dans l’île de Ré. « On connaît Des femmes, des

maris, des amants, de Pascal Thomas, ou Alceste à bicyclette de Philippe Le Gay. Mais il y en a beaucoup d’autres. » Qu’ils aient été intégralement tournés dans l’île ou que cela ne concerne que quelques scènes, cela intéresse également Hervé Roques. « Le livre portera sur les fictions, c’est-à-dire les films, mais aussi les séries, les téléfilms et les courts-métrages, qui ont les paysages de l’île pour décor. »

Il a recensé à ce jour une quinzaine de films, une trentaine de séries et téléfilms, et de très nombreux courts-métrages. A la suite de La Rochelle, ou Angoulême, dans la même collection, L’île de Ré fait son cinéma se singularisera par son parti pris géographique : une carte, au départ du livre, identifiera les lieux où ont été tournées les scènes dont il sera ensuite question. Hervé, épaulé par un collaborateur, travaille aussi à des portraits de personnes ayant participé d’une manière ou d’une autre aux tournages, qu’elles aient été comédiennes, figurantes,

machinistes ou convoyeuses - pourvu qu’elles aient un lien avec l’île de Ré. Pour illustrer son propos, il s’appuie sur ses propres archives, celles de journaux locaux qui s’étendent sur 50 ans, mais aussi sur les documents privés que les particuliers veulent bien lui confier. C’est ainsi qu’une femme a retrouvé les photos de son fils, figurant sur le tournage de Ma famille t’adore déjà, il y a dix ans. « Les photographes de plateau font payer des droits importants », regrettet-il. Aussi en appelle-t-il aux personnes qui auraient gardé dans un album de famille des photos de tournage, depuis Le Jour le plus long jusqu’à Capitaine Marleau, et qui accepteraient qu’elles soient publiées. La parution du livre est prévue pour 2027.

Pour prendre contact avec Hervé Roques : 07 81 43 54 96 ou par mail : herveroques@free.fr

Grande émotion pour la dernière Veillée des conteurs

« O l’était la drère… », et la salle des sports Marcel Gaillard de Saint-Martin de Ré était comble ce vendredi 2 4 octobre.

De nombreux élus étaient présents. Patrice Déchelette, maire de SaintMartin de Ré, ainsi que Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes, sont intervenus pour faire part de l’intérêt qu’ils ont toujours porté à cette manifestation culturelle. Nanou de Bournonville, au nom de l’AAMEC* a salué les organisateurs, et Michel Fruchard, président du COREPOR et du CRICRI** a pris la parole pour remercier les trois-cent cinquante spectateurs et a précisé qu’il s’agissait bel et bien de la « drère »…

La Veillée des conteurs a vu le jour en 2007. Depuis, chaque année, l’équipe du COREPOR a donné rendez-vous aux Rétais pour présenter des spectacles mettant en valeur le patrimoine local, faisant revivre la vie d’autrefois.

Une scène en ébullition, des acteurs particulièrement motivés Chaque spectateur disposait d’un feuillet de cinquante-deux pages sur lequel

étaient notés les chants, les textes et saynètes en patois avec leurs traductions en français. Durant plus de quatre heures, les acteurs en habits d’époque dans des décors tout à fait adaptés, ont brossé le portrait du « Rétas » dans son environnement, dans sa vie quotidienne. Le spectacle présentait un condensé des moments forts vécus lors des précédentes Veillées. Signalons, entre autres, la chanson des Magayants, celle de la Seuche moitrèye, l’histoire du Pineau ou encore la noce d’Octave…

Le groupe folklorique « Les Casserons » faisait, également, partie de la fête. Comme pour les années précédentes, Michel Pelletier a été impérial dans son rôle de Monsieur Loyal, et Jean-Claude Bonnin a assuré de main de maître la mise en scène.

La traditionnelle « bouvette » a été partagée durant l’entracte, et la soirée s’est terminée sur les airs de « Connais-tu l’île de Ré ? » dont le refrain a été repris en chœur par une salle débordant

d’enthousiasme.

C’était la « drère ». Toute l’équipe du COREPOR, regroupée autour de Michel Fruchard, a reçu une ultime ovation. Des applaudissements emplis d’émotion venant d’un public qui n’a pu s’empêcher de dissimuler ses regrets en quittant la salle.

Et maintenant ?

Le COREPOR est né en 2003. C’est à ce moment-là que ses membres fondateurs ont pris la décision d’organiser un groupe de collectage du patrimoine oral. C’est ainsi que plus de trois cents heures d’interviews ont été mises en ligne, déposées au musée Ernest Cognacq à Saint-Martin de Ré, et mises à la disposition des chercheurs, des municipalités, des familles.

Le COREPOR compte, actuellement, vingt membres. En dehors des seize Veillées, l’association a publié en 2016, un livre-disque de chansons rétaises, intitulé « Qu’est-o qu’te m’chantes » qui a rencontré un vif succès. Le Collectif a

également créé un groupe annexe, plus tourné vers le patois : le CRICRI. Michel Fruchard insiste sur l’importance du recrutement d’éléments plus jeunes pour faire perdurer ce travail de mémoire***. Plusieurs projets sont en cours : tout d’abord, redynamiser le secteur « interviews », il est prévu d’organiser une exposition itinérante sur les métamorphoses de la vie rétaise au siècle dernier. D’autre part, il est fermement question de la mise en chantier d’un livre sur la « littérature » rétaise en patois, qui sera intitulé « Qu’est-o qu’te m’cantes ».

Jacques Buisson

*AAMEC : Association des Amis du Musée Ernest Cognacq.

**COREPOR : Collectif pour le Recueil du Patrimoine Oral Rétais / CRICRI : Collectif pour le Recueil et l’Inventaire des chansons Rétaises Introuvables.

***Pour tout contact : Michel Fruchard 06 33 21 75 07

Et oui ! C’était bien la « drère »…
Le tournage du Jour le plus long (ici à La Conche) en 1961 a marqué les esprits. « Toutes les personnes qui y ont assisté s’en souviennent encore aujourd’hui », raconte Hervé Roques.
Le nouais Joël Guillodeau et Michel Fruchard, une dernière fois sur la scène.

Harmony’s Swing : deux sessions d’enregistrement pour un album

Le 2 9 novembre à La Flotte, le big-band de musiciens amateurs Harmony’s Swing enregistrera un album lors de deux sessions live ouvertes au public. Un moment d’exception auquel participeront plusieurs solistes de renommée.

Photographie phonographique », c’est le nom de ce futur album qui va regrouper une heure de musique jazz interprétée par Harmony’s Swing, la section jazz de l’Harmonie municipale de La Flotte. Il sera enregistré lors de deux sessions live le 29 novembre, l’une à 18h30 puis l’autre à 20h30, au sein de la Base Nautique de La Flotte, transformée pour l’occasion en studio d’enregistrement. « Enregistrer un album, c’est le rêve de tout musicien professionnel qui paraît inatteignable pour des ensembles amateurs comme le nôtre », explique Pascal Rousseau, le directeur d’Harmony’s Swing, à l’origine de ce projet. « Nous avons voulu leur permettre de vivre ce rêve, mais l’idée c’est aussi de sauvegarder ce patrimoine immatériel qu’est la

SPECTACLE

musique jouée par les ensembles amateurs de l’île de Ré. »

Sept solistes professionnels

Pour l’occasion, l’Ensemble travaille une dizaine de morceaux de son répertoire, des standards de jazz américain des années 50, qu’il réinterprète avec une couleur chaude et swing. Pour pousser la rétrospective un peu plus loin, l’ensemble des musiciens et musiciennes amateurs qui ont participé à cet ensemble depuis sa création il y a quinze ans ont été invités à participer, tout comme les nombreux solistes professionnels qui ont, au fil des ans, partagé les concerts du big-band. Ainsi, ces deux enregistrements se feront avec la participation du trompettiste américain Larry Browne, de la musicienne tout-terrain Martine

Un dimanche au théâtre

Degioanni, du guitariste et compositeur

Pierre Durand, des saxophonistes Pascal Faidy et Emmanuel Pelletier et du clarinettiste Nicolas Naudet. Le saxophoniste, compositeur, réalisateur, musicologue et luthier électronique Matthieu Metzger sera également de la partie et officiera également sur la partie technique de l’enregistrement en tant qu’ingénieur du son.

Réservez vos places ! Assister à un tel enregistrement est une opportunité pour le public, d’autant plus que cela sera gratuit grâce aux subventions accordées par la Communauté de Communes et la Mairie de La Flotte. Les places étant limitées, il reste néanmoins impératif de réserver en amont. « Le public a rarement l’occasion d’être

convié à un enregistrement live en studio. Attention, ce n’est pas un concert », détaille Pascal Rousseau. « On peut s’arrêter, reprendre, recommencer plusieurs fois le même morceau. Le public va vivre avec les musiciens cette expérience-là. » L’album sera ensuite disponible sur différentes plateformes d’écoute.

Réservation possible en flashant le QR Code ci-contre.

Après un premier rendez-vous en septembre avec une pièce de Georges Feydeau, l’AAMEC* récidive avec une alléchante proposition.

Soucieuse de nous éviter le blues automnal des dimanches oisifs s’étirant en longueur, l’AAMEC nous propose de nous dégourdir les zygomatiques, avec au menu, la pièce du comédien et auteur Gilles Dyrek « Le retour de Richard 3 par le train de 9h24 », comédie un brin déjantée relevant du registre tragi-comique, nommée aux Molières 2023 dans la catégorie ‘Meilleure Comédie’.

Le pitch ? Ayant appris qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre, Pierre-Henri, entrepreneur ayant fait fortune dans la communication politique, décide de rassembler une ultime fois les membres de sa famille dont il est éloigné depuis des années. Épouse, sœur, fille, fils et

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même meilleur ami… tout commence par la joie affichée de se retrouver enfin. Mais on s’aperçoit bien vite que rien n’est ordinaire dans cette réunion familiale qui va rapidement partir en vrille et entraîner le spectateur dans un déroulement rocambolesque où réalité et fiction s’emmêlent. Le rythme est alerte, le ton enlevé et l’humour décomplexé au rendez-vous. Tout ce qu’il nous faut en somme ! Cerise sur un savoureux gâteau, les spectateurs rétais qui avaient apprécié la représentation de Tartuffe proposée par l’AAMEC il y a quelques

années, auront le plaisir de retrouver les comédiens de la compagnie de théâtre amateur rochelaise Le Tréteau des 2 Tours. Vivement Dimanche ! Pauline Leriche Rouard

*AAMEC : Association des Amis du Musée Ernest Cognacq.

Le retour de Richard 3 par le train de 9h24

Pièce de Gilles Dyrek, par la Compagnie

Le Tréteau des 2 Tours

Dimanche 16 novembre à 15h - Salle Vauban à Saint-Martin

Tarifs : adhérents AAMEC : 15 € - non adhérents : 18 € - moins de 18 ans : 10 €

Billetterie sur place mais réservations fortement conseillées sur animation.aamec@gmail.com

Emmanuel Pelletier. Larrry Brown. Martine Degioanni. Nicolas Naudet. Pascal Faidy. Pierre Durand. Mathieu Metzger.

présente

Enregistrement en public Big-band Harmony’s Swing et ses invités

Direction Pascal Rousseau

SAMEDI 29 NOVEMBRE 2025

18H30 ET 20H30

Salle de la Base Nautique, rue Jean Moulin - La Flotte

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