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Une île saturée... de vélos !

Alors que les aoûtiens ont regagné leurs pénates, cette haute saison aura été quelque peu atypique. La météo assez peu estivale en juillet & août, la baisse du pouvoir d’achat de toute une partie de la population, le regain des voyages des Français hors de nos frontières, certes compensé par une fréquentation très soutenue des étrangers, expliquent ce premier bilan en demi-teinte. La saison est toutefois loin d’être terminée, le mois de septembre pouvant se révéler très dynamique, pour peu que la météo soit de la partie.

L’exaspération monte de toutes parts à l’égard des cyclistes, c’est là une certitude. Trop c’est trop, surtout quand certains (beaucoup ?) d’entre eux ne respectent pas les règles élémentaires de sécurité et de bon sens. Déjà asphyxiée par la circulation automobile, l’île de Ré aurait-elle aussi atteint son point de saturation d’accueil des vélos ?

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Le ministre de la mer à l’écoute des sujets rétais

En vacances aux Portes-en-Ré où il vient régulièrement en famille depuis sept ans, le secrétaire d’Etat chargé de la mer, Hervé Berville, a consacré sa journée du 14 août à des visites sur l’île.

un coup d’accélérateur donné aux zones de mouillages

Pour Alain Pochon, les deux sujets majeurs évoqués concernaient la protection du Fier d’Ars et la digue de la Levée du Fier (lire en page 23), ainsi que les Zones de mouillages et d’équipements légers (ZMEL) des Portes. Actuellement cinq secteurs sont utilisés pour le mouillage par les plaisanciers aux Portes, ils ne sont pas réglementés.

les plaisanciers et l’Etat, souhaitent conserver l’aspect « sauvage » des Portes et du Fier d’Ars. Avec son adjoint, Hervé Rocheteau, en charge de ce dossier, il travaille depuis trois ans sur l’expérimentation de mouillages innovants, composés de plots béton biosourcés à base d’huîtres et de filins textiles conçus pour respecter

Après avoir longuement rencontré le maire des Portes-en-Ré, il s’est rendu sur deux zones de mouillages, plage de La Loge et à La Patache. Comme l’an passé, le déjeuner a été l’occasion d’échanger avec les élus de l’île de Ré avant de rencontrer à nouveau l’équipe de la SNSMîle de Ré et participer à un exercice de simulation de sauvetage en mer. Objectif ? Sensibiliser les plaisanciers aux dangers de la mer.

Dès son arrivée en 2020, la municipalité a souhaité porter la création d’une ZMEL, afin de régulariser une situation qui dure depuis plusieurs dizaines d’années.

Avec des contraintes fortes, liées à la très forte fréquentation plaisancière en été, la multiplicité des usages et une grande capacité d’accueil à prévoir. Après relevés par drones, la quantité de mouillages estimée nécessaire est passée de 800 à 600, ce nombre étant « évolutif ». Le maire, tout comme

Protection des dauphins Interrogé par Ré à la Hune sur l’avancée de la définition des modalités précises de l’arrêt spatio-temporel de la pêche, suite à la décision du Conseil d’Etat auprès duquel la LPO et Sea Sheperd avaient déposé un recours, Hervé Berville a été formel : « On est en Etat de droit, nous allons nous conformer au jugement du Conseil d’Etat. Nous menons des études scientifiques avec l’IFREMER et le CNRS, notamment sur l’utilisation des pingers (répulsifs acoustiques pour les cétacés) car nous disposons de trop peu de données, nous annoncerons aussi en septembre, en coordination avec l’Espagne, le plan d’actions, et le dispositif défini pour l’arrêt spatiotemporel, avec l’indemnisation proposée aux pêcheurs. »

les sites sensibles de type Natura 2000. Une réflexion est aussi menée sur la gestion des eaux grises et noires pour les navires habitables de passage. L’objectif de ces ZMEL est donc tout à la fois d’organiser et réglementer les mouillages, de minimiser l’impact sur l’environnement, de régulariser l’occupation du Domaine public maritime, de sécuriser les pratiques et d’optimiser les services pour les usagers. « Une convention sera signée avec chaque plaisancier pour son mouillage et au bout des dix ans de sa durée de vie, les propriétaires prendront en charge le remplacement de celui-ci », a précisé Alain Pochon. Depuis le démarrage de ce projet, la commune a engagé un budget important et sollicité sans succès

des cofinancements auprès du Parc naturel marin, de la LPO et des Services de l’Etat, pour réaliser les études scientifiques et environnementales supplémentaires que la DREAL/DDTM ne manque pas de lui demander. un grand nettoyage et un accompagnement financier Hervé Berville a affirmé sa volonté d’accélérer partout en France la mise en place de ces ZMEL, en accompagnant au plan technique et financier les projets portés par les acteurs locaux. Le ministre a notamment cité Villefranche-sur-Mer en Méditerranée, dont la ZMEL a été mise en place en deux ans, avec la volonté aussi de protéger zoostère et habitats marins. Découvrant des corps-morts composés d’un pneu et d’une chaîne, gisant sur l’estran à

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2 Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr actualité
Politique
Hervé Berville et Alain Pochon à La Loge. Hervé Berville constate la pollution générée par un corps mort à l’ancienne.
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© Nathalie Vauchez © Nathalie Vauchez (Lire la suite page 3)
Hervé Berville entouré d’enfants avec les mouillages de La Loge en arrière-plan.
Nathalie Vauchez
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marée basse à La Patache, il a souligné l’ampleur de l’opération de nettoyage qui doit être faite, qui pourrait être accompagnée et aidée financièrement par le Fonds d’intervention maritime et par le Fonds vert. Il a souligné que le dossier des mouillages des Portesen-Ré était bien avancé, qu’aucun retour en arrière n’était possible et qu’il allait maintenant s’accélérer. « Partout où il y a la volonté politique de mettre en place des ZMEL on doit faire vite, la première étape étant déjà de donner l’AOT (autorisation d’occupation temporaire délivrée par la DDTM) », a conclu le ministre, devant un maire heureux de voir enfin le dossier peut-être débloqué.

appel à la vigilance

Pour sa visite en début d’après-midi à la station SNSM-île de Ré, le ministre a

été reçu par le délégué départemental de la SNSM ainsi que par le président, Denis Chatin, et une partie de l’équipe des sauveteurs rétais. S’il a expliqué être venu « sans message particulier, en toute simplicité et convivialité » pour souligner le travail et le dévouement des sauveteurs, le ministre a bien entendu le message porté par Alain Cegarra et l’ensemble de ses collègues rétais, qui réclament la mise en place d’ « un système de protection fonctionnelle des sauveteurs », à la suite de la mise en garde à vue en novembre 2022 de cinq bénévoles de la SNSM d’Ouistreham, qui a choqué tous les sauveteurs. Ce risque juridique pourrait rendre plus difficile à l’avenir le recrutement des sauveteurs bénévoles. « Je n’ai pas l’ombre d’un doute sur l’engagement et le professionnalisme des sauveteurs, il faut donner de la sérénité à

ceux qui s’engagent. », a affirmé le ministre, favorable à un travail avec les parlementaires sur ce sujet. Le ministre a ensuite pu assister à un exercice de simulation d’un sauvetage en mer par la SNSM d’un homme tombé d’un jet ski, lançant à cette occasion un nouvel appel à la vigilance des vacanciers, baigneurs et plaisanciers en prévention des noyades et des accidents nautiques : « Montrez à vos lecteurs cet homme allongé au fond du bateau, en état de détresse, c’est impressionnant et porter secours dans ces conditions est périlleux,

surtout en cas de forte mer », a-t-il conclu, avant de repartir profiter de ses quelques jours de vacances rétaises.

Les

Projet éolien marin d’ o léron Également interrogé par nos soins sur l’opportunité de ce projet éolien encore situé en partie en zone Natura 2000 et ayant soulevé une levée de boucliers sur les îles d’Oléron et de Ré, mais aussi sur le continent, le ministre a évoqué la planification des usages de la mer à 10 ou 15 ans, en cours d’élaboration, qui sera en débat public dans un an et donnera de la visibilité à tous, zone par zone. « On pourra ainsi localiser les parcs éoliens, en fonction des zones de production définies. L’enjeu de cette planification, que je coordonne, est passionnant. » Est-ce à dire que le projet - ou du moins la localisation - du parc d’Oléron pourrait être remis en cause ? « Cette planification concerne les projets non encore attribués. », a répondu Hervé Berville.

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3 zap’arts Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr actualité
Le délégué départemental de la SNSM, 9 Maires de l’île de Ré et les deux conseillers départementaux entourent le Ministre de la Mer, sur le port de Saint-Martin de Ré
© Nathalie Vauchez
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sauveteurs de la SNSM en plein exercice de sauvetage d’un naufragé, sous l’oeil attentif du ministre et du président de la SNSM.
Nathalie Vauchez
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e nvironnement - Sécurité

Camping sur parcelles privées : l’impossible dialogue

S’il fut un temps où certains élus rétais tentaient de dialoguer avec les campeurs sur parcelles privées, celui-ci est révolu. Car au-delà de l’impact environnemental sont venus s’ajouter les risques « feu » et « submersion ». L’APIR* fait de la résistance, mais la pratique semble s’étioler. Explications.

Il n’est pas si lointain le temps où l’APIR tenait son AG dans une salle des fêtes communale, avec le maire s’exprimant à la tribune. A peine plus ancien, celui où un candidat aux municipales signait un protocole d’accord avec l’association, avec à la clé, écrit noir sur blanc, l’appel au vote en sa faveur !

L’exemple de rivedoux

Léon Gendre, maire de La Flotte pendant 44 ans et bête noire de l’APIR, aime à rappeler qu’il fut précurseur dans son combat contre le camping sur parcelles privées et en fit inlassablement son cheval de bataille, avec certes des résultats judiciaires mitigés. Mais cette

« guerre d’usure » comme la qualifie la présidente de l’APIR, Sylvie Geffré, a fait son œuvre, puisque la pratique de camping-caravaning sur parcelles privées diminue inexorablement.

« C’est certes dû à la verbalisation et aux décisions de justice, mais aussi au fait que de moins en moins d’enfants des propriétaires ont envie de venir en vacances sur les terrains, sans sanitaires ni électricité, cette pratique a correspondu à une époque », explique le maire de Rivedoux, Patrice Raffarin.

« J’ai essayé de dialoguer avec Sylvie Geffré, nos positions sont trop éloignées », rappelle le maire de Rivedoux, résumant en termes sobres ce que disent tous les maires de l’île concernés, parfois de façon plus abrupte. « En 2021, j’ai écrit à tous les campeurs sur parcelles privées que nous avons identifiés.» Ceci dans un contexte de pression de l’Etat dans le cadre du Plan de prévention des risques naturels (PPRN), « avec en 2021 un arrêté pris par le préfet au regard de l’importante sécheresse et du risque feu, interdisant l’accès aux massifs forestiers. », précise le maire. « Tous les ans la police municipale passe partout, s’arrête pour dialoguer, vérifie l’identité des occupants et n’hésite pas à dresser des PV d’infraction envoyés au Parquet qui ouvre une instruction. Le tribunal judiciaire délivre des pénalités délictuelles. Mais là où je suis intransigeant, au-delà du risque feu, c’est pour les parcelles en submersion marine. Le lendemain de Xynthia, en faisant le tour de la commune, j’ai vu

les occupants d’une taupinière (habitat souterrain) sortir les matelas trempés. J’ai mandaté un cabinet extérieur pour délimiter la zone de submersion à Chauveau/Défend. Je suis intraitable sur le risque humain, nous avons recensé une quinzaine de taupinières sur la commune. Sylvie Geffré a osé dire « le maire profite de Xynthia pour mettre les campeurs dehors » et l’APIR a attaqué mon arrêté municipal de 2010 concernant l’interdiction de camping sur parcelles privées dans ces zones de submersion, nous avons gagné au tribunal administratif en 2011. La police municipale avertit les campeurs en infraction et leur donne deux ou trois jours pour partir. »

une pratique s’étiolant au fil des générations

Ainsi à Rivedoux, alors qu’au plus fort de la pratique il y a une vingtaine d’années on recensait autour de 120 parcelles campées, nous constatons en cette mi-août en accompagnant le maire dans un tour des sites du Défend-Chauveau et des Bragauds qu’à peine une quinzaine de parcelles sont campées. Ce qui n’empêche pas certaines d’êtres entretenues. Il faut rappeler qu’il n’est pas interdit de pique-niquer ou jouir de son terrain en journée et que chaque propriétaire a l’obligation d’entretenir son terrain. « Le rapport de force institué entre la mairie et les campeurs n’explique pas tout, c’est aussi lié à un phénomène de société, où les vacanciers veulent plus de confort et d’écologie, le problème se règlera de lui-même. », conclut sur le sujet Patrice Raffarin.

A La Flotte, Léon Gendre et sa police municipale avaient recensé 340 parcelles correspondant à environ 1840 campeurs (soient 36 ha sur les 600 ha de bois de la commune) en 1980, en faisant le tour en 2022, il en a recensé environ 35. Le maire actuel, Jean-Paul Héraudeau, attend l’arrivée prochaine sur sa commune de deux gardeschampêtres pour prendre le sujet à bras le corps, à son tour. En attendant, il a fait apposer cet été, sur le chemin menant au terrain de la famille Geffré, un panneau d’interdiction de camping, sous le panneau d’interdiction de circuler installé par son prédécesseur, ce qui ne manque pas de la faire sourire… jaune.

Au Bois-Plage, Gérard Juin, qui a commencé

à prendre en main le sujet avec son garde-champêtre, a envoyé environ 300 courriers correspondant aux parcelles répertoriées. « A fin juillet nous avons constaté qu’environ 90 familles sont venues camper, alors que les années passées on était à 140 campeurs sur parcelles privées. Reste à voir quelle a été la pratique en août. » On le voit bien, c’est au Bois-Plage où les précédents maires n’avaient pas traité le sujet, que la pratique reste encore la plus développée, même si elle commence là aussi à diminuer. L’actuel maire a recensé l’an passé les parcelles pour mettre à plat la situation, puis a écrit cette année pour informer les propriétaires concernés des risques de feu et de l’interdiction de camper sur leurs parcelles. « J’ai fait un rappel à la loi, je n’ai menacé personne d’expulsion, ni même de verbalisation, j’ai informé que la police municipale était déjà passée et que le garde-champêtre repasserait les voir, pour leur expliquer ce qu’ils risquaient. Si les parcelles ne sont pas nettoyées, s’il y a des pratiques dangereuses comme le barbecue, par exemple, j’ai informé qu’ils seraient verbalisés. Nous franchirons une marche supérieure l’an prochain, non pas en verbalisant systématiquement, mais en verbalisant les pratiques à risques. » La pression des services de l’Etat, qui suivent de près cette pratique au regard du risque incendie, n’est pas étrangère, ici comme ailleurs, à cette ferme reprise en main.

au-delà de l’argument environnemental, la sécurité A Loix, au lendemain de Xynthia, le maire a très vite réagi, nombre de ces parcelles ayant été en partie submergées. Depuis, la pratique de camping-caravaning serait devenue marginale. A Sainte-Marie et à La Couarde-sur-Mer aussi, Gisèle Vergnon et Patrick Rayton ont tenté de la réguler, la pratique y décroît.

rien pu faire, brûlant ainsi en 48h près de 200 ha de forêt.

un combat social

La famille Geffré, Sylvie en tête, qui préside l’APIR depuis 25 ans et la Fédération française des campeurs et caravaniers sur parcelles privées (FFCCPP) regroupant près de cinq mille adhérents sur le littoral atlantique, depuis une quinzaine d’années, continue le combat. « La pratique a commencé dans les années 1960 avec les premiers achats de terrain, en 1974 nos parents ont acquis notre parcelle à camper. En 1979, avant le classement de l’île à l’inventaire des sites pittoresques, il y avait près de deux mille parcelles campées et l’APIR rassemblait neuf cents adhérents. Les premières verbalisations datent des années 1988-1989 à La Flotte. Puis Xynthia en 2010 a été un alibi pour nous virer. L’APIR propose à tous ses adhérents une charte de qualité, elle encadre les pratiques et est très vigilante. On a proposé plusieurs solutions, la première étant le maintien sur nos terrains, encadré par cette charte. Ou alors, la loi de 1930 qui prévoit des dérogations à l’interdiction de camping sur parcelles privées, permettrait d’envisager un échange de parcelles à superficies égales, afin de créer des zones de regroupement. C’est ce qu’ont fait des élus du Morbihan, site dont la beauté n’a rien à envier à l’île de Ré. A Sarzeau, à Pénestin, à Saint-Gildas-de-Rhuys des solutions ont été trouvées. »

« Oui mais en Bretagne ces accords concernent des sites le long du littoral, pas en zone boisée », rétorque Léon Gendre. « La loi c’est la loi, aucune dérogation n’est possible sur l’île de Ré. », explique-t-il. Ce que confirment Lionel Quillet ou encore Patrice Raffarin. « A ma connaissance aucune dérogation n’est possible. J’ai interrogé les Services de l’Etat qui ont été très clairs à ce sujet, pas de dérogation possible. Et je ne vois de toutes façons pas les propriétaires de terrains en bord de mer accepter de les échanger contre des terrains dans les bois. », précise Patrice Raffarin.

Sylvie Geffré place le combat sur les terrains social et économique : « On fait tache dans le décor carte postale de l’île, on dérange cette image « perle de l’Atlantique ». Notre résistance est sociale, cette réglementation n’est pas juste, on a acheté des terrains à camper, en toute légalité, on ne peut se laisser spolier, il s’agit d’un engagement citoyen. Et les campeurs sur parcelles privés consomment sur l’île de Ré, parlez-en aux commerçants ! Nous sommes plus que personne en mesure d’assurer notre sécurité quand nous sommes-là, nous n’allons pas nous faire cramer nous-mêmes, A La Flotte, un nouveau panneau est apparu cet été.

Si historiquement certains maires, Léon Gendre en tête, ont combattu la pratique sur parcelles privées au nom de la préservation environnementale, avec une certaine tolérance des services de l’Etat et de la justice, le motif de la sécurité des personnes, avec les risques submersion puis incendie, devenus très prégnants, est devenu le premier leitmotiv des élus et a convaincu ceux encore hésitants à resserrer l’étau. A La Flotte, Léon Gendre et Jean-Paul Héraudeau ont bien gardé en mémoire le feu parti en 1958 de Sainte-Marie (à la suite d’un brûlage des chaumes) et arrivé aux portes de La Flotte, passant de cime en cime via les pommes de pins transformées en boules de feu, sans que les pompiers n’aient

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© Nathalie Vauchez
Nathalie Vauchez
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Sylvie Geffré, présidente de l’APIR, est déterminée.

Classement ESOD : pas de répit pour le renard

Le 4 août dernier, l’arrêté ministériel relatif aux Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts, a été renouvelé pour trois ans par le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Cet arrêté permet l’abattage, sans restriction, de quatre mammifères et cinq oiseaux sauvages, dont le renard.

un classement remis en question

Si 70% des Français se sont prononcés contre ce classement ESOD lors de la consultation publique précédant la signature de cet arrêté, le gouvernement n’a réalisé que quelques maigres avancées concernant le piégeage et l’abattage de millions d’animaux sauvages parmi les neuf espèces désignées comme ESOD (la martre des pins, la belette, la fouine, le renard roux, la pie bavarde, le geai des chênes, la corneille noire, le corbeau freux et l’étourneau sansonnet). Ainsi, pour ces espèces classées ESOD, il est possible d’abattre des animaux tout au long de l’année, sans limite de nombre, et ce donc même en dehors des périodes de chasse, sous prétexte de protéger les cultures et autres activités humaines d’éventuels dégâts.

Les méthodes de piégeage et d’abattage sont, de plus, d’une violence extrême, pour des prises de chasse qui ne sont pas consommées par les chasseurs par la suite. Seules maigres consolations pour les amoureux de la nature et de la faune sauvage : le putois, en voie critique d’extinction depuis plusieurs années, a été retiré cette année de la liste des ESOD, et il est maintenant possible pour les préfets de limiter les modes de destruction des ESOD dans leur zone de juridiction.

Ce classement, basé sur des déclarations de dégâts individuelles non soumises à justification, et non sur des données chiffrées et argumentées de surpopulation ou d’invasion de zones d’activité humaine, a de fortes répercussions sur les écosystèmes selon de nombreuses associations de protection de la biodiversité. Sur l’île

de Ré, ce sont ainsi plusieurs milliers d’animaux tués sous couvert de cet arrêté chaque année, et notamment des renards.

Le renard, essentiel à l’écosystème

Le renard, très présent sur l’île de Ré, est l’une des espèces menacées par cet arrêté ESOD. C’est un animal qui a toujours été considéré par le grand public comme par les professionnels du secteur agricole comme un nuisible. Pourtant, c’est un élément fort de la biodiversité, qui est très utile sur bien des plans. Le renard permet par exemple de protéger de manière très écologique les cultures, en chassant

les rongeurs, les campagnols par exemple, qui détruisent les récoltes et les zones d’herbage. Ainsi, un renard peut consommer chaque année jusqu’à 6000 rongeurs, sans compter la nourriture apportée aux renardeaux. De quoi permettre aux agriculteurs de réduire l’utilisation de pesticides, aux effets néfastes sur les écosystèmes démontrés par de nombreuses études. Le renard, omnivore et volontiers charognard, participe également à l’assainissement et au renouvellement de nos campagnes, en consommant les animaux malades et les cadavres, et en disséminant sur leur territoire les graines des fruits qu’ils consomment. Ainsi, le renard est reconnu pour

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nous installer dans un village, avec une clientèle familiale et de proximité. », expliquent-ils en chœur.

« Or justement la mairie de SainteMarie souhaitait voir s’installer un opticien dans le village. »

participer activement à la diminution de la présence sur les territoires de la borréliose de Lyme, véhiculée par de nombreux rongeurs porteurs de tiques infectées par cette maladie transmissible à l’homme. Enfin, le renard fait partie de notre patrimoine et de la richesse naturelle de l’île de Ré, sans compter que c’est un être sensible qui mérite d’être respecté.

L’aSPaS en actions

L’ASPAS, ou Association pour la Protection des Animaux Sauvages, est créée en 1981 dans la Drôme. Cette association a pour vocation de protéger les « sans voix » de la faune sauvage, notamment en engageant des actions juridiques pour faire respecter le droit de l’environnement, et ce même contre les pouvoirs publics si besoin. L’ASPAS a ainsi réalisé quelque 3500 procédures judiciaires depuis sa création. Cette association milite notamment depuis de nombreuses années pour le déclassement du renard de la liste des ESOD. Suite au nouvel arrêté signé début août, elle prévoit d’ores et déjà une action en justice, tout comme la LPO, qui a mené cet été une campagne de sensibilisation auprès du grand public. Cet arrêté ministériel courre jusqu’à août 2026.

L’ASPAS recrute toute l’année des bénévoles, et notamment sur l’île de Ré. Si vous souhaitez vous engager pour les causes que cette association défend, rendez-vous sur le site officiel : www.aspas-nature.org

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Musique en Ré : désacraliser la musique classique

La 3 6 e édition du festival Musique en Ré s’est tenue du 20 juillet au 3 août avec un succès grandissant malgré le temps maussade qui accompagna certains concerts.

Cela fait pratiquement quatre décennies que Musique en Ré investit l’île en été pour une série de concerts variés et touchant différents publics. C’est énorme, aussi bien pour les Rétais qui se sont habitués à écouter chaque été un orchestre symphonique dans leurs murs (rappelons que seuls trois festivals en France bénéficient d’un orchestre symphonique !) que pour la famille de l’organisateur Kamiar Kian dont les enfants sont nés avec le festival, l’ont toujours connu et jouent aujourd’hui dans ses différentes formations, Houcheng au violon et Kioumarz au violoncelle ! Il en va de même pour les musiciens qui reviennent régulièrement chaque année et pour qui le festival fait partie intégrante de leur vie. Cette longévité qui s’accompagne d’un succès continu, puisque cette année encore une augmentation notoire du nombre de spectateurs a été enregistrée, est bien le signe de la qualité des musiciens, dont certains sont des stars tel Jean-Claude Casadesus ou Sarah Nemtanu, et d’une programmation qui se renouvelle. Ainsi cette année, on a vu apparaître un répertoire plus large proposant des œuvres de Rachmaninov et de Prokofiev. Parmi les nouveautés, une soirée en partenariat avec Jazz au Phare

a été programmée pour la première fois qui, malheureusement, a subi les effets d’un temps exécrable ! Par ailleurs, l’approche du concert jeune public, un conte musical intitulé Myo, a été revue et ce conte musical a connu un grand succès auprès des enfants.

un triomphe réservé à carmen, l’opéra de Bizet

La fréquentation du festival qui était de 18 000 personnes l’année passée s’est élevée cet été à 19 000 spectateurs. Il a fallu rajouter des sièges, un peu en catastrophe, pour chacun des concerts intérieurs et extérieurs. Les organisateurs soulignent que cette édition a été, malgré les aléas climatiques, - le premier concert du

20 juillet consacré à Jacques Prévert et Joseph Kosma s’est déroulé sous un vent glacial -, une année record pour la fréquentation. Les concerts ayant lieu à l’intérieur et payants ont eu autant de succès que les concerts gratuits en extérieur cependant, ils n’étaient pas en mesure d’accroître leur capacité d’accueil alors que pour Carmen, l’opéra de Bizet, sur la place de la République de Saint-Martin et qui a été un véritable triomphe, il a fallu trouver des sièges et se serrer. Environ 2 500 personnes y ont assisté. De même, l’église de Saint-Martin était pleine à craquer lors de la soirée finale au cours de laquelle l’orchestre symphonique dirigé par Jean-Claude Casadesus a interprété la Symphonie

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N°7 de Beethoven et la Symphonie concertante pour hautbois, clarinette et cor de Mozart.

Sensibiliser la jeune génération à la musique classique

Le festival, en ligne avec la politique culturelle de la CdC, joue son rôle à la perfection. Ses sept concerts gratuits permettent à tous de venir écouter et se familiariser avec une programmation de qualité, interprétée par les plus grands musiciens actuels, mais restant accessible au plus grand nombre. Ces concerts en extérieur, dont l’auditoire ne cesse d’augmenter, sont programmés un peu partout dans l’île pour qu’un public non averti puisse venir se rendre compte de ce qui peut lui plaire. Les organisateurs constatent qu’une frange de ces spectateurs s’intéresse désormais aux autres concerts ayant lieu à l’intérieur. Musique en Ré s’est donné pour objectif de désacraliser la musique classique et semble y parvenir comme le montre l’accueil qui a été réservé cette année aux différents concerts. Son prochain défi : intéresser la jeune génération à la musique classique. Un défi d’importance !

Uniré : un début des vendanges fin août

Les Vignerons de l’île de Ré se préparent à commencer les vendanges en cette fin de mois, avant de les fêter fin septembre et de proposer une journée de découverte et une soirée de gala en octobre.

f êtes et découverte À vos agendas, en plus de la fête des vendanges organisée le 25 septembre au Bois-Plage par le comité d’animation du village, Les Vignerons de l’île de Ré vous donnent rendez-vous le samedi 14 octobre à Uniré. Venez à leur rencontre, à la découverte de leur métier et de leur savoir-faire. Ils vous proposent une journée pleine d’animations ainsi qu’une soirée de gala conviviale et chaleureuse…

Côté vigne, après un début d’été pluvieux amenant un peu de mildiou dans les parcelles (dans la plupart des vignobles de France), la véraison s’est effectuée avec succès (les raisins prennent leur couleur) et la maturation bat son plein avec le retour des chaleurs. Cela nous promet un début de vendanges fin août avec les merlots pour l’élaboration du pineau rouge et des chardonnays pour nos vins blancs.

n ouveauté

Comme tous les ans en partenariat avec le

Hyper U de Beaulieu (Puilboreau), pendant sa foire aux vins de fin septembre, Les Vignerons de l’île de Ré organisent une vente d’un produit exceptionnel d’Uniré au profit de la SNSM. Cette année, pas de bouteilles vieillies dans le Fier d’Ars, mais un Pineau des Charentes ayant suivi un double élevage. D’abord pendant plusieurs années dans un des foudres de la coopérative de plus de 50 ans, puis exposé en extérieur dans des Dame-Jeanne subissant les aléas climatiques du printemps et de l’été. Le résultat est surprenant et ne sera en vente que chez ce partenaire d’Uniré

Au programme, marché de producteurs dans la matinée, restauration le midi avec food-trucks et ambiance musicale, puis dans l’après-midi, rencontre avec les vignerons, exposition, course de barriques, Blind test olfactif, mixologie. Et soirée de gala à la salle polyvalente du Bois-Plage avec repas, match de rugby !!!??? et concert…

Programme et réservation à retrouver prochainement sur www.vigneronsiledere.com

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17580 le Bois-Plage-en-ré

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Avec 19 000 spectateurs pour les concerts gratuits et payants, l’objectif de désacralisation de la musique classique est atteint pour Musique en Ré. RALH n°267.indd 7 22/08/2023 12:16
© Musique en Ré

é vènement arti S tique et P atrimonial

Succès confirmé pour l’exposition au profit de L’église

d’Ars-en-Ré

60 artistes, amateurs ou reconnus, ont participé du 7 au 1 3 août à l’exposition « L’amer, l’amour, la mer » organisée par l’association des amis de l’église d’Ars en Ré afin de récolter des fonds destinés à la rénovation de cet édifice emblématique.

Le public s’est pressé nombreux tout au long de ces sept jours d’exposition salle du Havre à Ars afin d’admirer les multiples œuvres réalisées pour l’occasion. Des peintures, mais aussi des poèmes et des textes, tous dans des styles très différents. Sous l’impulsion de Valérie Solvit, membre de l’association des amis de l’église et commissaire de l’exposition, 61 artistes très précisément ont proposé une ou plusieurs œuvres réalisées pour l’occasion. « Le thème de L’amer, l’amour, la mer est issu d’un

m ani F e S tation

poème de Pierre de Marbeuf qui avait été choisi par Francis Dumoulin, figure casseronne pour ceux qui l’ont connu, il y a plus de dix ans déjà comme thème d’une régate mémorable. Et cette exposition est aussi dédiée à Philippe Sollers. J’ai voulu rendre hommage à cet écrivain français disparu le 5 mai dernier qui venait depuis son enfance dans la maison familiale du Martray. Il repose aujourd’hui au cimetière d’Ars-en-Ré. »

Des thèmes qui ont largement inspiré les artistes de tous bords. Des artistes locaux comme Olivier Suire, Canard, Rodolphe Coré ou Sylvie Franel. Des artistes de renommée internationale comme Francis Cante Pacos ou Madeleine Roger-Lacan. Et des inconnus et des amateurs aussi !

« Le succès de cette exposition est multiple » estime Valérie Solvit

« Parce qu’on a des personnalités comme Lionel Jospin ou Sylviane Agacinski qui ont participé. Parce que les artistes locaux sont là aussi. Parce que les œuvres se vendent bien. Mais aussi parce que des inconnus ont participé et vendu leurs œuvres comme les autres ! Ils en ont été très émus et c’est un immense bonheur pour nous aussi. »

rénover la sacristie

Au fil des œuvres, le visiteur découvre des noms comme celui du dessinateur de presse Pierre Wiazemsky - dit « Wiaz ». Il a ainsi offert plusieurs œuvres, et notamment une représentant la vue depuis la maison de Philippe Sollers. Lionel Jospin, quant à lui, a écrit un poème, Si vous passez par l’île de Ré, dont la version manuscrite faisait partie de l’exposition. La plupart des œuvres ont été vendues, et les fonds ainsi récoltés serviront un projet très précis : rénover la sacristie de l’église d’Ars. « Elle est en très mauvais état », explique Jérôme Vignon, le président de l’association des amis de l’église. « Ce n’est pas un endroit accessible au public, mais il est central pour nos activités. C’est là que se trouve notamment le tableau électrique et nous avons

Un challenge des OFNI 2023 réussi

besoin de le rendre accessible et en état afin de pouvoir éclairer l’intérieur de l’église ou de proposer une animation musicale lors de nos visites guidées. Les deux premières expositions organisées par Valérie Solvit nous ont permis de récolter 30.000 euros environ et de financer en partie la rénovation des bancs de la nef centrale. Et cette nouvelle exposition devrait à nouveau nous permettre de financer la rénovation de la sacristie ! » A noter que l’embellissement de l’église date déjà d’il y a plusieurs dizaines d’années. Le maire Émile Gaudin avait lancé dans les années 70 les travaux d’excavation de l’édifice, puis son successeur Jean-Louis Olivier avait ensuite initié d’importants travaux de rénovation, autant extérieure qu’intérieure. Les fonds récoltés par l’Association des amis de l’église viendront s’additionner à de nombreux financements publics, la mairie d’Ars-en-Ré restant le maître d’ouvrage des travaux sur l’église. Jérôme Vignon et les autres bénévoles de l’association rêvent aussi à d’autres projets permettant de récolter des fonds, comme des concerts ou des récitations poétiques, qui prendront peut-être forme en 2024.

Neuf objets flottants non identifiés se sont positionnés le 3 0 juillet sur la ligne de départ du challenge des OFNI 202 3 . Ce rendez-vous nautique, devenu un incontournable à Ars-en-Ré, a attiré plusieurs centaines de spectateurs.

Les éclats de rire n’ont pas tardé à se faire entendre sur le plan d’eau des Optimist d’Ars-en-Ré, en ce dimanche 30 juillet. Plusieurs centaines de personnes avaient fait le déplacement pour profiter du spectacle et avoir l’occasion de rire aux éclats.

Dès la présentation des concurrents, la bonne humeur était de mise pour cette course qui n’en est pas réellement une, l’objectif n’étant pas de gagner mais avant tout de s’amuser.

Chaque concurrent avait rivalisé d’originalité et d’imagination pour concevoir son embarcation sur la base de la récup’ et du détournement d’objets flottants, tels des planches à voile ou de surf, des bidons, des planches de bois ou de vieilles coques. La propulsion, pour la plupart, s‘est faite à la rame, mais certains avaient imaginé des systèmes un peu plus complexes tels que Les shadoks et leur

roue actionnée par une pompe à bras. La décoration ne fut pas en reste. Le navire Motroune, dirigé par une bande de copains d’enfance, était un hommage aux pompiers d’Ars-en-Ré. Le navire Nigloctopus - hasardeux mélange de hérisson et de poulpeportait les couleurs des saisonniers et saisonnières de l’entreprise La fille du pêcheur et un message engagé sur la problématique du logement sur l’île de Ré. Le Banc du Bûcheron, quant à lui, était réellement un banc public posé sur des planches ! La course fut mouvementée pour certains d’entre eux, telle l’équipe Gros sel - Fleur de sel, venue de Vendée. Après de nombreux renversements et de multiples fous rires sur la ligne de départ, les deux concurrentes ont dû se résoudre à se lancer dans la course… à la nage ! Et n’ont malheureusement pas pu rattraper le retard accumulé au départ. Le grand vainqueur fut le

navire portant les couleurs du CNAR, jugé néanmoins hors compétition par le public pour l’importance de

sa

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DR
Valérie Solvit est la commissaire de l’exposition « L’amer, l’amour, la mer » au profit de l’église d’Ars-en-Ré. flottaison, composé de quatre coques d’Optimist. Aurélie Bérard
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Le challenge des OFNI 2023 a rassemblé plusieurs centaines de personnes sur les berges du bassin des Optimist.

Jazz au Phare perturbé par les intempéries

La tempête Patricia a joué les trouble-fête lors du festival Jazz au Phare, qui s’est tenu cette année du 3 0 juillet au 3 août à Saint-Clément des baleines. Avec deux concerts annulés, dont celui de Murray Head, le bilan de cette 1 4 e édition est en demi-teinte.

Des vents forts et des bourrasques dépassant les 100 km/h, de la pluie et des températures dignes d’un mois de novembre… Voilà ce à quoi l’équipe de Jazz au Phare a dû faire face pour sa 14e édition. Avec humour, l’équipe dirigeante parle d’une « année ébouriffante », et d’un « festival dans le vent ». Jean Chavinier, son président, salue la résilience de ses équipes. « Chacun a fait face à la situation avec calme. Après le concert de Bernard Lavilliers, les équipes techniques ont travaillé très tard pour baisser le toit de la grande scène. Les balances de Roberto Fonseca se sont faites toit baissé, et la scène a été remontée au dernier moment juste avant le concert. Certains concerts du off ont été stoppés, puis recommencés, ou écourtés. Bref il a fallu s’adapter ». La situation la plus complexe à gérer fut bien entendu celle du mercredi 2 août, quand l’équipe a dû prendre la décision d’annuler, une heure avant son début, le concert de Murray Head. « Cela a été le fruit d’une longue réflexion, et cette décision a été prise en fonction des normes techniques de la grande scène et des prévisions météo. La sécurité du public, des artistes et de nos équipes

a été la priorité. Cela n’est pas sans nous rappeler 2021, avec l’interruption du concert de Véronique Sanson à cause de la pluie, puis le démarrage en retard de celui Thomas Dutronc. »

touché mais pas coulé Tout avait pourtant bien commencé. La soirée d’ouverture sous le chapiteau de La Java des Baleines avait enchanté un public fasciné par l’univers d’Antonio Lizana, où se rencontrent hard-bop, musiques andalouses et même pop. Mais la pluie a fait son apparition dès le lendemain, pour le premier concert sur la grande scène au pied du phare, celui de Biréli Lagrène. Une coupure de courant a stoppé le concert pendant une dizaine de minutes. Rapidement maîtrisée, cette coupure et les quelques averses n’ont pas entaché l’enthousiasme d’un public ravi de cette découverte : la rencontre de la musique classique et du jazz, par le biais de l’orchestre symphonique de Musique en Ré et de Biréli Lagrène. Le lendemain, la soirée phare de cette 14e édition, soit le concert de Bernard Lavilliers du mardi 1er août, a bénéficié d’une accalmie. Heureusement, car le concert affichait complet et le

public n’aurait certainement pas souffert une annulation. Dès les premières notes de musique, la foule s’est déhanchée et a entonné en chœur les paroles de Kingston , titre de l’album O’Gringo aux sonorités latino. C’est donc le mercredi 2 août que les choses se sont gâtées. Dès le matin le concert jeune public prévu à 10h a été annulé de facto par la pluie battante. Les autres concerts du off ont été fortement perturbés par des averses et un vent puissant. Et, plus la soirée approchait, plus l’inéluctabilité d’une annulation du concert de Murray Head s’est imposée, au grand désarroi des spectateurs qui avaient déjà réservé leurs places, le spectacle affichant quasiment complet la veille. Le ciel est redevenu clément enfin pour la dernière journée, malgré un vent persistant qui s’est calmé petit

à petit tout au long de la journée pour permettre au festival de clôturer en beauté avec le concert latino de Roberto Fonseca.

Si le bilan artistique de cette 14 e édition est plus que positif, le festival a néanmoins été touché par cette météo peu clémente. « Cela a eu un impact sur la fréquentation. Les achats de dernières minutes n’ont pas eu lieu », confirme Jean Chavinier, « tout comme les ventes au bar ont été moins importantes, y compris pour le off. » Les remboursements des billets du concert de Biréli Lagrène sont en cours, et les dirigeants ont d’ores et déjà lancé une procédure auprès de l’assurance qui devrait rembourser une partie des pertes financières engendrées par ces intempéries. Touché, Jazz au Phare, mais pas coulé. « C’est très douloureux, vis-à-vis de l’implication, de l’investissement de toute l’équipe sur toute l’année. Mais cela fait partie des risques d’un festival de plein air. Et nous serons toujours là l’année prochaine. Les dates sont d’ailleurs fixées, retenez-les : ce sera du 4 au 8 août 2024. »

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Le concert de Bernard Lavilliers a bénéficié d’une accalmie météo bienvenue et a réuni 2000 personnes le mardi 1er août.
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Le festival l’île aux livres remporte un beau succès

Guillot ont innové, réussissant ainsi à dynamiser la fréquentation et rajeunir leur public, avec mangas et ateliers. Les conférences ont aussi fait carton plein.

auteurs s’autoéditant sont accueillis dans ce salon, ce qui est assez rare dans ce genre de manifestation pour être souligné. Les visiteurs, peutêtre un peu aidés par un temps exécrable, sont venus nombreux et les dédicaces et les échanges sont allés bon train tout le week-end.

Après dix-sept ans d’existence, ce 15e Salon est devenu Festival du Livre, un événement festif qui cherche à attirer de jeunes lecteurs, preuve en est, la présence de trois mangakas français : Kalon, Mimo Peyrani et Mig qui attirèrent de nombreux amateurs. Autre nouveauté, les ateliers créatifs pour enfants et moins jeunes, sur des sujets variés allant de l’initiation au pastel aux

i nterview

Inauguration pluvieuse, mais joyeuse, devant la salle polyvalente du Bois-Plage, pour cette 15e édition du Salon du Livre.

invité d’honneur et prix du festival

Les organisateurs accueillaient samedi 5 août, Samuel Benchetrit, un invité d’honneur dans la digne lignée de ses prédécesseurs, venu dédicacer Chroniques de l’asphalte, dont le 4e tome est récemment paru. Les élus, qui se sentent tous concernés par le succès récurrent de cet événement culturel de qualité étaient présents et la pluie a raccourci les discours : Lionel Quillet, président de la CdC, Olivier Falorni, député La Rochelle-île de Ré, Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin, conseillers départementaux, ainsi que Gérard Juin, Patrice Déchelette et Patrick Rayton respectivement maires, du Bois-Plage, de Saint-Martin et de La Couarde.

A la suite de cette rapide inauguration, la remise des prix a eu lieu. Le Prix île aux Livres/Ré à la Hune fut remis à Marie-Béatrice Gauvin par Lionel Quillet pour Eclairer la pénombre , suivi par le Prix île aux Livres/France

Bleu La Rochelle décerné à François Henri Désérable par Olivier Falorni pour L’Usure d’un monde . Les ouvrages avaient été préalablement reliés par les ateliers de la

Librairie Quillet, ainsi que le roman de Samuel Benchetrit qui était, lui, hors catégorie.

un vaste panel d’auteurs, de belles rencontres

Une centaine d’auteurs, connus, inconnus, célèbres, ou moins célèbres, des nouveaux mais aussi des fidèles revenant chaque année, ont honoré de leur présence ce salon qui leur permet d’être en contact avec leur public ou de se faire connaître. Des auteurs venus de tous horizons, intéressés par la littérature ou l’histoire ou un autre domaine, mais toujours passionnés, une multitude d’univers chaleureux à rencontrer et dans lesquels voyager durant ces deux jours et demi. Les

Au lendemain de la clôture du festival, Stéphane Guillot et Joschi Guitton sont très satisfaits de cette édition, tant en termes de fréquentation de visiteurs et de ventes de livres, qu’en termes qualitatifs.

« Nous sommes très satisfaits à tous les niveaux. Il y a eu du monde en permanence dans la grande salle, les conférences et tables rondes ont été très fréquentées. On estime entre 11 et 12 000 le nombre de visiteurs, il y a eu beaucoup de monde dès le vendredi après-midi, les auteurs ont bien vendu, l’espace mangas a beaucoup plu, les ateliers enfants étaient complets.

Nous avions 70 % de nouveaux auteurs, à côté des habitués, tous ravis. Nous avions revu la décoration, innové avec la venue des mangakas, espace que nous allons certainement étoffer l’an prochain. Les tables rondes ont très bien fonctionné, les food-trucks permettaient de rester sur place.

maths apprivoisées, sans oublier l’atelier où apprendre à dessiner les héros de Wakfu. Gratuits, ils furent pris d’assaut.

Ce salon, dont la notoriété s’accroît d’année en année, nécessite un travail considérable sur tous les plans : technique, organisation, communication… et n’existerait pas sans la cinquantaine de bénévoles, bien rôdés et efficaces, qui le prennent en charge avant, pendant et après l’événement. Les plaisirs terrestres n’étaient pas négligés pour autant puisque deux foodtrucks assuraient la restauration sur place dont l’un, consacré aux gaufres, fit le bonheur de François-Henri Désérable !

Parmi les projets, nous aimerions proposer comme nous l’avions fait dans le passé avec MarieChristine Barrault une lecture par un comédien, en présence de l’auteur, développer les espaces en extérieur, et certainement feronsnous la part belle aux JO, avec des auteurs sportifs.

Les dates resteront les mêmes (1er WE d’août) malgré les JO, le festival ayant lieu entre les cérémonies d’ouverture et de clôture des JO. »

Avant tout, les organisateurs doivent s’atteler au bilan financier. Avec un budget avoisinant les 60 K€, évidemment fortement impacté par l’inflation, les subventions et appui logistique de la CdC de l’île de Ré et de la Commune du Bois-Plage ont permis d’organiser cette 15è édition et resteront déterminants pour assurer la pérennité de l’évènement, tout comme le soutien des bénévoles.

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Pour cette 1 5 e édition, fort réussie, Joschi Guitton et Stéphane
L’inauguration avec l’invité d’honneur Samuel Benchetrit, entouré des organisateurs et élus.
© Bernard Mouricout
aux livres
Atelier avec le mangaka Mig, auteur de la série Ogrest. © Céline Marotte/Île
Un bilan 202 3 très positif, des projets pour 202 4
© Céline Marotte/Île
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Les ateliers et tables rondes ont rencontré un beau succès auprès du public.
aux livres

Chroniques d’ouvrages découverts à L’île aux Livres

Après vous avoir fait découvrir les têtes d’affiche de ce Festival du Livre dans nos précédentes éditions, nous avons sélectionné quelques auteurs qui nous ont paru particulièrement intéressants soit par leurs propos, soit par leur courage face aux épreuves de la vie.

marie-claude aristégui, le plaisir de créer des personnages

Grand reporter à Sud-Ouest, Marie-Claude Aristégui a travaillé à La Rochelle, mais aussi dans plusieurs grandes villes de la Nouvelle-Aquitaine : Toulouse, Périgueux, Pau et Bordeaux. Son goût pour l’écriture date de l’enfance et l’avait poussé à devenir journaliste ; il ne l’a pas quittée une fois la retraite arrivée. Au contraire, elle a pu s’y consacrer totalement et s’est mise à raconter des histoires avec pour background cette région dont elle a une connaissance approfondie. Métier totalement différent de celui de journaliste et où l’on peut enfin faire dire ce que l’on veut aux personnages que l’on invente ! Et justement camper des personnages est ce qu’elle fait de mieux, dit-elle. Elle écrit des romans policiers qui lui imposent une discipline astreignante qu’elle recherche d’ailleurs, car en découlent la cohérence et la rigueur nécessaires à la construction d’un bon polar intéressant le lecteur jusqu’à la fin. Son dernier ouvrage Le prix du passé sur l’île de Ré est particulièrement abouti et possède un personnage original qui va vivre les rebondissements d’une intrigue qui se tient avec en arrière-plan des ambiances de procès. Il intéressera les Rétais et les autres lecteurs, car le lieu, comme dans ses autres policiers, est un cadre et l’histoire pourrait tout aussi bien se dérouler ailleurs.

Le prix du passé sur l’île de Ré Editions Sud-Ouest Noir

256 pages - 19 €

abdellah Baïda, pas de vie satisfaisante sans art

Le personnage principal du dernier roman L’irrésistible appel de Mozart d’Abdellah Baïda, professeur de littérature française à l’université de Rabat voit sa vie basculer lors de son départ en retraite. Après une vie passée fort honorablement dans le monde de la finance, il découvre qu’il a raté quelque chose d’essentiel : l’art en général et la musique en particulier.

Il va tenter d’y remédier et entamer un apprentissage qui le mènera vers de surprenants rebondissements, la musique devenant l’instrument de sa résurrection. Il va devoir lutter contre la vision que peut avoir sa famille bourgeoise du retraité, c’est-à-dire un homme fatigué, fini qui attend la mort. Entre espoir et désespoir, il avancera dans sa conquête de ce nouvel univers.

L’irrésistible appel de Mozart

Editions Marsam - 240 pages

Sabine de Hautefeuille, une passion pour l’afrique

Après des études d’Arts appliqués, Sabine de Hautefeuille a travaillé de nombreuses années dans les arts graphiques. Puis sa sensibilité et son imaginaire l’orienteront vers les illustrations pour livres d’enfants où elle excelle.. Elle écrit également et rédige la plupart des livres qu’elle illustre, abordant toujours des thèmes concernant le respect de l’homme et de la nature. Elle crée un univers qui lui est propre avec des ambiances colorées, variant les techniques selon les supports et pousse l’indépendance jusqu’à créer, avec son époux, sa propre maison d’édition pour enfants : Zigomo Editions. Passionnée par les voyages, elle racontera certains d’entre eux dans de superbes carnets dont TogoBénin et La vallée de l’Omo en Ethiopie. A quand de nouveaux carnets ?

www.sabine-hautefeuille.fr

www.zigomo-editions.fr

didier jung, un auteur prolifique

Son dernier polar Crime en Ré à peine paru, Didier Jung nous présente deux nouveaux titres : Pierre Etienne Duponceau et Ferdinand Lapasset (1817-1875), un général rétais, tous deux édités par Les Indes Savantes et qui viennent s’ajouter à la liste des dix biographies déjà publiées par l’auteur. Pierre Etienne Duponceau, parti, en 1777, à l’âge de 17 ans, au secours des insurgés américains deviendra un

personnage très important et sera soussecrétaire d’Etat aux affaires étrangères des Etats-Unis avant de s’installer à Philadelphie comme avocat et de devenir le plus grand juriste américain ! Un portrait passionnant dans le style clair et efficace auquel l’auteur nous a habitué. Ferdinand Lapasset, un autre Rétais dans un registre militaire cette fois, est un général atypique et n personnage sympathique qui ayant passé 28 ans en Algérie s’est toujours efforcé d’améliorer la condition des populations indigènes. Une biographie fouillée qui s’appuie sur la correspondance du général rassemblée par sa fille.

Pierre Etienne Duponceau

Les Indes Savantes - 21 €

Ferdinand Lapasset (1817-1875)

un général rétais - Les Indes Savantes 495 pages - 23 €

jean-Yves maisonneuve, historien des fruits

Après trente ans passés dans la ferme familiale à travailler avec son frère à la Chapelle sur Erdre, Jean-Yves de Maisonneuve a créé avec sa compagne Catherine Girault le magnifique Jardin de Pomone, dédié à la déesse romaine et étrusque des fruits.

La passion de cet arboriculteur de génie se perpétue au travers des conférences qu’il donne régulièrement et des livres qu’il écrit et dont il nous livre aujourd’hui le dernier Jujube, Pistachier et Cie, édité chez Larousse. C’est avec une certaine émotion qu’il confie ce dernier détail, car chez lui à la ferme familiale, lorsqu’il était enfant, il n’y avait que deux livres : l’Ancien Testament et un dictionnaire Larousse ! Ce cinquième ouvrage, dont les photos ont toutes été prises dans le Jardin de Pomone, propose 50 fruits pour demain pour changer des pommes et des poires ainsi qu’une approche pratique avec des conseils de culture.

Jean-Yves Maisonneuve : 05 46 32 32 38

www.secretsdefruit.fr

Jujube, Pistachier et cie

Editions Larousse Collection Jardin

144 pages - 16.95 € (broché)

arsène Papazian, un passionné d’histoire

Ce premier roman Le Palimpseste d’Or, Arsène Papazian y pensait depuis longtemps, mais ne s’est attaqué à sa

rédaction qu’en 2020. Il lui a fallu dix-huit mois de travail pour que son enquêteur Adémar Prætorius, un professionnel aguerri boucle l’affaire. Des crimes rituels sont perpétrés en Picardie, Adémar fait le lien entre ces événements et un secret remontant aux Pharaons. Arsène Papazian mélange brillamment la fiction policière, qu’il a imaginée de toute pièces, à des faits historiques réels, traversant les périodes qu’il apprécie particulièrement de la Grande Histoire, depuis le règne d’Akhenaton en 1137 avant J-C, en Egypte, jusqu’au Château de Péronne en 1468 en passant par les Templiers son sujet de prédilection. Au long de l’enquête, Adémar réalise que tout tourne autour d’un palimpseste, ce parchemin sur lequel le texte initial a été gratté pour que l’on puisse réécrire dessus et qui contiendrait une formule secrète. L’auteur sait communiquer son enthousiasme à ses lecteurs.

Le Palimpseste d’or Arsène Papazian - Editions NordAvril - 400 pages - 19,50 €

Pascale Béné Semail, une battante

Fille de Robert Béné, l’auteur aux 44 ouvrages se passant dans l’île de Ré, Pascale Béné Semail vient de signer son premier roman Parkinson et alors ? A la suite de l’avancement de sa maladie et de son divorce, elle est revenue s’installer dans le village de son enfance : SainteMarie. Atteinte de la maladie de Parkinson contre laquelle elle lutte depuis 2009, Pascale a écrit un témoignage romancé destiné à insuffler du courage à ceux qui vivent ce calvaire. Elle désire transmettre sa force, son énergie et ses conseils, le premier étant de continuer à bouger et faire du sport pour ralentir la maladie. Elle est l’exemple vivant de ce qu’il faut faire : ne pas accepter et ne jamais se résigner. Le livre est disponible dans les maisons de la presse et librairie de Sainte-Marie, La Flotte et Saint-Martin.

Parkinson et alors ? - Autoédition

Chroniques réalisées par Catherine Bréjat

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© Catherine Bréjat

Portrait

Une découvreuse à la rencontre de ses publics

Comédienne, metteur en scène, Laurence Andreini Allione évoque pour se décrire les mots du poète Fernando Pessoa : « Je ne suis rien et je porte en moi tous les rêves du monde. » Elle a raison, cette phrase la représente fidèlement.

trois ans d’ancienneté ; il lui manque trois semaines. Elle démissionne, fait un emprunt et s’offre le luxe d’une année d’études de mise en scène, prélude à la création de la compagnie le Théâtre Amazone en 1993.

L’installation en charente-maritime

En 1995, le Théâtre Amazon arrive en Charente-Maritime où il va progressivement trouver sa place dans le paysage culturel. Il reçoit le soutien de la Ville de La Rochelle et sera ensuite conventionné par le Conseil régional du Poitou-Charentes (2002), le Conseil général de la CharenteMaritime (2004) et le Ministère de la Culture via la DRAC Poitou-Charentes (2009).

importante du théâtre français. De 2004 à 2012, elle réalisera huit sites en scène et, en 2022, cette Rétaise d’adoption aura la joie de monter le premier Site en scène de théâtre de l’île de Ré Le Songe d’une nuit d’été joué au Fort La Prée.

L’actualité de Laurence

Laurence Andreini Allione avait une maman institutrice qui consacrait la majeure partie de ses loisirs au théâtre. Elle jouait en amateur et lorsqu’elle rentrait chez elle, une fois la prestation terminée, la petite fille d’environ cinq ans était stupéfaite de voir sa maman aussi heureuse. Intriguée, Laurence demandera à assister à une représentation. A partir du moment où elle aura rencontré l’univers du théâtre, il ne la quittera plus, en tant que comédienne d’abord, et elle glanera au cours de son adolescence un certain nombre de prix d’interprétation, puis en tant que metteur en scène.

Une extrême sensibilité, la rendant perméable à toute l’inquiétude de ce monde, caractérise Laurence. Ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent est à l’origine de son fonctionnement, du choix des textes et des pièces qu’elle présente. De même, elle s’est toujours nourrie des nombreuses et passionnantes rencontres qu’elle fit et qui furent souvent à l’origine de ses projets. Le théâtre se présentera toujours à elle sans qu’elle le cherche, au moment où elle s’y attendait le moins et il est impossible de démêler sa vie de celle du théâtre.

La gestation

d’un metteur en scène

Le 1er juillet 2023, le théâtre Amazone a fêté son 30e anniversaire. 1993 a été une année majeure dans la vie de Laurence sur le plan de la création : elle a donné à la fois naissance à son fils et créé le Théâtre Amazone.

La rencontre avec le père de son fils a été déterminante, car avec lui ont débuté les voyages au long cours qui ont tissé la trame de ses activités actuelles. Elle va le suivre dans un premier temps à La

Réunion où il accomplit son service technique en tant que professeur de mathématiques. C’est dans cette île qu’elle entamera à la faculté de Lettres un cursus la conduisant à ce qui s’appelait encore à l’époque une licence de Lettres Modernes.

Retour à Paris. Deux ans plus tard, Laurence est en maîtrise à la Sorbonne quand son époux est nommé en Guyane. Elle le suit et décroche un emploi de professeur de lettres à mi-temps, au lycée Félix Eboué, à Cayenne où ils vivent, puis au collège à Rémire-Montjoly. Le mi-temps vacant est bien sûr consacré au théâtre. L’accueil qui lui a été réservé en 1986 comme comédienne a été plutôt frais : la Guyane n’avait pas besoin d’acteur en provenance de la métropole. Elle va donc créer : l’atelier-théâtre du Lys, sa propre compagnie, la première, où sera joué entre autres Le roman de la Momie Le séjour en Guyane sera l’occasion d’une ouverture vers l’Amérique du Sud et en particulier le Brésil où elle se rendra à plusieurs reprises dans le courant de sa vie.

Dans les années quatre-vingt-dix, de retour à Paris, totalement absorbée par ses activités théâtrales, elle oublie de se présenter à l’une des épreuves de l’agrégation. Elle remuera ciel et terre pour essayer de remédier à cet acte manqué, mais sans résultat. Un peu plus tard, alors qu’elle vient de décrocher un poste au lycée Albert Camus, à Bois-Colombes, Pierre Debauche, le fondateur du théâtre des Amandiers à Nanterre, ouvre une école de metteurs en scène. Elle se présente et elle est retenue. Du coup, elle n’est plus intéressée par le poste de Bois-Colombes. Son père tempête, sans réussir à la faire changer d’avis. Pour obtenir une disponibilité de l’Éducation Nationale, il lui aurait fallu

Parmi ses souvenir impérissables Sappho, pièce qu’elle monte en 1996 après avoir été demander, à Sommières dans le Gard, les droits à Ghislaine de Boysson épouse de Lawrence Durrell. En 1998 encore, elle est choisie par Jacky Marchand, directeur de la Coursive, pour monter pour la première fois en France A Julia de Magarita Garpe.

Deux désirs permanents taraudent Laurence : transmettre et donner l’envie de venir écouter ces moments magiques et éphémères que procure le théâtre. Elle déploie sans cesse une énergie insoupçonnable dans ces deux directions. Elle l’explique : « Je ne pourrai enseigner sans créer et créer sans enseigner, car pour moi, l’art de la mise en scène est l’art de la transmission. » Et pourtant, si la mise en scène est vitale pour Laurence, elle est également « épuisante et frustrante à bien des égards, par les contraintes économiques, la gestion du temps et de l’argent qu’elle génère. » Par ailleurs, elle s’est également consacrée à la formation des publics de demain en ouvrant des ateliers de pratique théâtrale et a créé en 1994 à La Rochelle, le premier Atelier de Mise en scène et des Techniques du théâtre en milieu universitaire. En 1997, elle ouvre deux U.E. Libres Théâtre à l’Université de La Rochelle et travaille à la création d’un Festival Universitaire du Grand Ouest dont elle devient la directrice. En 2002, elle termine, à Dauphine, un DESS avec un mémoire consacré à la formation d’acteurs Devenir comédien aujourd’hui en France, travail dirigé par Philippe Coutant directeur du Grand T à Nantes, une figure

Depuis 2021, Laurence a entrepris une thèse s’inscrivant dans le cadre du dispositif européen EU-Conexus, dont elle est le premier exemple. La question de la représentation du réel au théâtre l’a toujours interpellée. Sa rencontre avec Cécile ChantraineBraillon en 2018, enseignante chercheuse en théâtre hispanoaméricain et directrice un laboratoire CHRIA (1) à La Rochelle Université, lui a permis, dans le cadre d’un parcours doctoral, de conduire une réflexion sur la mise en scène du réel et de ses formes de représentation sur les plateaux de théâtre argentins et français, à travers quatre textes écrits entre 2005 et 2025. Pour mener à bien ses travaux, elle a du effectuer des voyages d’études en Espagne et en Argentine. Au début de cette année, elle s’est rendue à Buenos Aires. Voyage intense au cours duquel elle a replongé avec délice dans le monde démesuré de Buenos Aires et de ce pays extraordinaire qui compte plus de 6 000 créations théâtrales par an. La préparation de cette thèse lui a donné l’occasion de rencontrer une autre légende, Jorge Dubatti, éminent spécialiste de la Universidad de Buenos Aires

Laurence n’a pas fini d’explorer la nature humaine et il est évident que ses recherches et découvertes actuelles nous donneront l’occasion de suivre son évolution et d’admirer ses futures créations.

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les gens d’ici
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Marion Silhol transmet sa passion du théâtre sur l’île

Marion Silhol est à la tête de la troupe de théâtre amateur Les RéActeurs, mais aussi élue à la mairie de Saint-Clément des Baleines. Cette ancienne prof de théâtre est investie dans de nombreux projets culturels et sociaux, et participe à rendre l’île de Ré plus vivante toute l’année.

Je ne m’arrêterai pas tant qu’on ne me dira pas de le faire », avoue Marion Silhol. « J’ai toujours envie de monter des spectacles, et même de plus en plus ! » Et c’est bien de là que vient son énergie débordante, à tout juste 74 ans. Du plaisir d’être sur scène, et surtout de mettre en scène. « Dès que je découvre un nouveau texte, je ne peux pas m’empêcher d’en imaginer la mise en scène. Comment, et à quel acteur je vais confier tel ou tel rôle. C’est vraiment mon plaisir. Monter des spectacles qui permettent à des amateurs de jouer. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est de trouver chez une personne, enfant ou adulte, ce qu’elle a en elle, réveiller cette partie d’ellemême, pour lui et pour les autres. »

une multitude de projets

Ainsi Marion donne tout son temps au théâtre, et aux autres. Difficile de comptabiliser tous les projets dans lesquels elle s’investit, ne serait-ce que sur ces huit premiers mois de 2023 ! Au printemps elle a participé avec cinq autres comédiens des RéActeurs à la pièce Pénélope s’emmêle de Claire Pétrouchine et la compagnie La Déferlante. En juillet elle a collaboré au festival des mammifères marins organisé par Ré Nature Environnement et l’association Label Oyat à la Java des Baleines, et créé une pièce contée pour l’occasion. Elle a aussi animé, entre janvier et juin, un atelier théâtre au centre de loisirs Les Moussaillons du Perthuis du RPI* Saint-Clément - Les Portes.

Depuis le début de l’année, elle travaille en parallèle sur deux pièces avec ses comédiens amateurs pour se produire à l’automne (voir encadré), et elle passe un temps infini au Centre pénitencier de Saint-Martin où cela fait six ans maintenant qu’elle travaille avec les détenus. « Je reprends en septembre un atelier qui a fait ses preuves, dans lequel j’aide des détenus à écrire une pièce, à la mettre en scène

et la jouer devant les autres détenus. A partir de janvier 2024, j’animerai aussi un atelier pour aider les détenus à se réinsérer en mettant en scène des instants de la vie quotidienne. » Elle leur offrira également le 13 septembre une pièce de théâtre jouée avec cinq autres comédiens des RéActeurs, Tous mes rêves partent de la gare d’Austerlitz de Mohamed Kacimi.

La révélation d’une vie Sa rencontre avec le théâtre remonte à 1973, quand, jeune étudiante en fac d’anglais à Paris, elle tombe sur une petite annonce pour un cours de théâtre dans un temple. « Ça a été la révélation de ma vie. Ce cours était donné par Guy Vassal, le créateur du festival d’Aigues Mortes. J’ai très vite été figurante pour lui. C’est aussi là que j’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari, Olivier. Ça été une période de libération totale, j’ai dans les années qui ont suivi fait une «orgie « de spectacles : les grandes scènes, les cafés théâtre, les festivals, les spectacles de rue, etc. La passion du théâtre ne m’a jamais quittée depuis ! J’ai aussi eu la chance de travailler avec Jacques Fornier, grand homme de théâtre, mort il y a peu et qui créa le Théâtre de Bourgogne et fut directeur du Théâtre National de Strasbourg ». Par la suite, Marion se met au théâtre pour enfants et devient prof de théâtre à l’école La Source de Meudon.

Dans la famille Silhol, voici le fils. Nicolas, l’aîné des 3 enfants de Marion et Olivier Silhol, sera présent le 18 septembre à la Maline pour la projection de son deuxième long-métrage, Anti Squat, en sortie nationale le 6 septembre. Avec Louise Bourgoin et Samy Belkessa, Anti Squat raconte le combat d’une mère et de son fils confrontés à la crise du logement. Nicolas Silhol est aussi le réalisateur de Corporate, un polar social sur le management par la terreur, avec Céline Sallette, Violaine Fumeau et Lambert Wilson, sorti en 2017. En tant que scénariste, il a coécrit Les éblouis, de Sarah Suco, et Magnificat, de Virginie Sauveur.

Après une pause pour élever ses trois enfants, qui lui permit tout de même de découvrir la sophrologie qui fait encore aujourd’hui partie de sa vie, elle reprend le théâtre en 1995 dans un lycée versaillais comme prof. Un poste qu’elle quitte dix-sept ans plus tard, pour prendre sa retraite. Une retraite active, on l’a compris, qu’elle décide de vivre sur l’île de Ré.

« En 1990 on a passé quelques jours de vacances à Loix avec mon mari et ma plus jeune fille. Ça a été un véritable coup de foudre, et on s’y est installés dès 1993 ! J’ai quitté la région parisienne sans aucun regret. J’avais besoin de retrouver la nature, ici j’aime la mer, les couleurs, l’air, le ciel, le sel. Les théâtres parisiens ne me manquent pas vraiment. L’hiver je vais à la Maline, l’été il y a de quoi faire ici ! Cet été j’ai vu jouer Sigrid Gloanec, Juliette Mailhé et Nadine Berléand. Et j’ai un tel plaisir à contribuer à la vie locale ! » Un engagement, qui en dehors du théâtre, s’exprime par le biais de la municipalité de Saint-Clément des Baleines où elle est élue, conseillère à la culture et l’animation. Elle travaille notamment sur l’organisation du Printemps des Baleines avec

l’association Label Oyat, et prépare avec les autres élus les 150 ans de la commune qui seront fêtés en 2024. Son seul regret dit-elle, est de ne pas avoir été comédienne professionnelle. « C’est pour ça que je me rattrape aujourd’hui avec ma troupe de comédiens amateurs ! Je les remercie d’ailleurs. J’aime ce qu’ils font, ce qu’ils m’apportent, et j’ai énormément de respect pour chacun d’entre eux. »

Aurélie Bérard *RPI : Regroupement pédagogique intercommunal.

Les Ré a cteurs prochainement sur scène :

Le 7 octobre à la salle des fêtes d’Ars-en-Ré : 2050, une libération de rêves, pièce écrite par un détenu de la prison de Saint-Martin. Représentation suivie d’une rencontre avec des membres du personnel de la prison, animatrices culturelles, visiteuse, professeur, animateurs d’atelier, gardien… etc. Le 28 octobre à la salle des fêtes d’Ars-en-Ré : Un ouvrage de dames de Jean-Claude Danaud. Une pièce déjantée mettant en scène 3 comédiens des RéActeurs.

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Portrait
© Laura Silhol
Marion Silhol, lors du Printemps des Baleines en juin dernier. Nicolas Silhol à la Maline
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les gens d’ici

Maëva Moreau : après les challenges, la réussite

Le succès du restaurant La Bouche Rit, une des nouvelles bonnes tables d’Ars est dû à une jeune battante de moins de trente ans : Maëva Moreau.

Dans l’île, le meilleur moyen d’avoir un avenir est de l’inventer soi-même. C’est ce qu’ont fait deux sœurs, Maëva Moreau et Stéphanie Delimbeuf, qui se sont créé des emplois à hauteur de leurs compétences et qualités. Elevées par des parents maraîchers au milieu des fruits et légumes, elles ont travaillé jeunes sur les marchés et ont appris tôt à travailler dur. Maëva, servait en plus le soir dans un restaurant de camping. Elle a rapidement constaté que le rapport à la clientèle était totalement différent de celui du marché, beaucoup plus chaleureux et amical que lorsqu’elle était derrière son banc à observer la clientèle traquer les défauts de sa marchandise. Elle s’est donc orientée vers un bac professionnel en commercialisation et service en restauration. Puis, formée au restaurant L’Océan au Bois-Plage, elle s’est engagée durant plusieurs saisons en dehors de l’île pour voir comment les choses se passaient ailleurs.

apprendre à gérer une entreprise

En 2018, elle prend, avec sa sœur, en location-gérance La Tour du Sénéchal Une étape importante dans le parcours de Maëva car elle va apprendre à manager, à organiser et à se dépasser travaillant plus de 90h par semaine ! Une superette-dépannage à base de produits de qualité permettant de ne pas mourir de faim avec élégance, doublée d’un point de restauration proposant des mets simples mais délicieux, d’une cave à vin et de surcroît QG des personnalités de passage : le concept était encore nouveau dans l’île. Ce sera pour Maëva un superbe

galop d’essai avant de se lancer vers une autre forme de restauration.

une petite adresse qui monte Envisageant leur avenir différemment, les deux sœurs qui jusque-là se distribuaient les tâches l’une assurant la cuisine, l’autre la restauration, vont se répartir les établissements et se séparent, Stéphanie prenant seule les rênes de La Tour du Sénéchal. Il y a un moment que Maëva envisage d’ouvrir un restaurant et réfléchit à sa conception. Elle estime que désormais elle en est capable, c’est

c réation de marque

néanmoins un grand challenge. En plein cœur d’Ars, à proximité de la place de l’Église, la petite place de la Chapelle, loin de l’activité touristique, est un monde paisible. C’est là que Maëva a repéré un lieu qui lui convient pour son futur restaurant : l’ancienne boucherie. La formule prévue est totalement différente de celle de La Tour du Sénéchal. Elle souhaite que le lieu s’intègre bien dans l’ambiance du quartier, qu’il soit authentique, chaleureux et ouvert à longueur d’année afin que ses habitants puissent s’y retrouver régulièrement. Un goût d’authenticité qui se retrouve

jusque dans le choix des meubles, chinés le plus souvent. Au départ, elle prévoit de grandes tablées qu’elle aimerait joyeuses pour les amis qui se rassembleraient autour d’elles, mais elle constate d’une part que la cuisine de son chef ne se prête pas à ce genre de restauration et que la clientèle ellemême en a décidé autrement !

Yoann Dartois, le chef, est le pilier du restaurant avec sa cuisine très personnelle qui respecte les saisons et marie de façon originale les saveurs et les épices, proposant des plats inédits comme ce gratin de patate douce-poire-gorgonzola. Yoann gère les achats et invente des plats qui séduisent les palais de la clientèle. Maëva assure la relation clients et fournisseurs, s’occupe de tout ce qui est administratif et chouchoute son équipe. Cette dernière expérience, qui n’en est qu’à ses débuts, lui a fait prendre conscience de l’importance d’une équipe performante au sein de l’entreprise. Le dernier challenge est de réussir à ouvrir le restaurant tout l’année. Les « avant » et « après » saison d’une zone touristique sont difficiles à gérer et dans l’immédiat elle s’en tiendra à une ouverture de février à novembre.

Maëva n’envisage pas de passer toute sa vie dans la restauration, c’est un métier trop dur. Il est probable que dans quelques années, lorsqu’elle aura mis totalement La Bouche Rit sur les rails et qu’elle aura fait le tour de ce qu’elle peut lui apporter, elle aura envie de se lancer dans une nouvelle aventure. Mais cela reste encore assez flou !

Marie Île de Ré, le prêt à porter féminin simple et joli

« Bazar avait un fournisseur italien, on a commencé à faire fabriquer chez lui des pulls simples, à taille unique, adaptés à toutes les morphologies. Le principe ? Une taille, quelques modèles et beaucoup de couleurs. », explique Marie Gros dont les trois filles, Jeanne, Zoé et Rosalie, désormais adultes et adolescentes, aux personnalités très différentes, l’inspirent chaque jour.

Marie privilégie les matières douces telles le lin, le voile de coton ou la gaze de coton, tout à la fois agréables à porter, confortables et jolies.

Voilà plusieurs années que Marie travaille pour Bazar - Ré 17, dont les deux boutiques de vêtements de Saint-Martin de Ré et des Portes vendent aussi les bijoux

créés par elle. Il y a quatre ans, elle a eu l’idée de créer sa marque de vêtements « Marie île de Ré », commercialisée sur le site web du même nom lancé pour l’occasion.

Au-delà des pulls, « des modèles assez basiques, aux cols ronds ou en V, que tout le monde peut porter », aux jolies matières puisqu’ils sont composés en partie de mohair ou baby alpaga, la marque se décline désormais dans toute une gamme de vêtements féminins, allant des tops aux robes ou combinaisons, en passant par les marinières et sweats, sans oublier quelques pantalons. Pour cette collection été-mi-saison,

Chaque collection est conçue dans des ateliers en Italie et au Portugal, Marie s’inscrit dans une évolution constante, visant à proposer des créations simples et confortables. Grâce à son site, la marque, désormais commercialisée dans toute la France, compte déjà un bon nombre de clientes fidèles, séduites tout à la fois par la qualité et les prix doux proposés.

Cette marque bien de chez nous est à découvrir absolument !

Site : www.marieiledere.com

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Portrait
DR
© Ben Dauchez Maëva sur la charmante terrasse de son restaurant La Bouche Rit. Marie, qui vit depuis longtemps sur l’île de Ré, a créé une marque de vêtements à son image, jolie et décontractée.
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Airs d’autrefois

1 - Embouchure maritime

2 - Tout autour de l’île

3 - en parc ou dans l’assiette

4 - Simoussi en mains

5 - Passage entre îles

6 - Maison forte à St-Martin

7 - Arbres «attachants»

8 - Acceptation

mot mystère : Amis marins mieux en mer que sur la plage (!)

À quelle localité rétaise appartiennent ces deux architectures du XVIè siècle ?

PARLENT ANGLAIS

7 - AIN - JARRE - UND’EXTRA - OR - DIX - NERF - ÎLE - HIE - A - DES CANARDS QUI

La mer qu’on voit danser le long des golfes clairs

LE LONG - DÉ - GOLF - CLAIRES

« ébusr » : MERA’L - CONVOI DANS C -

Ars-en-Ré

« échauguettes » :

PALUDIER - CHENAL - PRISON - CHÊNES - ADMISSION

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Saint-Martin, l’île de Ré éternelle

Saint-Martin, c’est bien sûr les fortifications Vauban dont le rayonnement s’étend bien au-delà des rivages de l’Ile de Ré, et plus généralement son port, joyaux de la façade atlantique. Incontournable évidemment, il ne saurait toutefois occulter les mille et un charmes d’un village décidément irrésistible.

L’Histoire à ciel ouvert

Impossible de louper le Saint-Martin historique qui nous rappelle que ce village, si apprécié des vacanciers, fut autrefois cité militaire. Qu’on y arrive par le Sud ou le Nord de l’île, il faut pour y entrer franchir les portes de Toiras ou des Campani, hautes silhouettes veillant sur le village côté terre.

Le ton est donné : Saint-Martin est le village où la rencontre avec le patrimoine insulaire est peut-être la plus évidente. Se perdre dans ses rues et venelles, c’est partir à la rencontre de son art de vivre mais aussi de son histoire et plus largement de celle de l’île toute entière.

Une citadelle devenue prison

En arrivant par le Sud et après avoir franchi la Porte Toiras, il faudra, avant

Les

Les

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Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr saint-martin-de-ré à la hune 16
Vue du ciel, l’étoile de Vauban semble dessinée au crayon. (Lire la suite page 17) @lebastionclub www.lebastioniledere.com 50 Cours Pasteur, 17410 Saint-Martin de Ré
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du

de rejoindre le port, longer les murs impressionnants de la citadelle martinaise devenue un important centre pénitentiaire. Mais c’est côté mer que le bâtiment révèle la beauté de son architecture datant de la fin du 17ème siècle. C’est de là aussi que partaient autrefois les prisonniers pour les bagnes de Nouvelle-Calédonie et de Guyane. Évidemment emblématique de l’histoire militaire de la cité, la citadelle en est l’un des principaux monuments.

Côté port et passée l’oasis de verdure du Parc de la Barbette où des générations d’enfants usent leurs shorts sur les manèges et balades en dos d’ânes - des baudets du Poitou élevés par Régis Léau - qui font leur bonheur, cap sur le Musée Ernest Cognacq et le vénérable hôtel de Clerjotte. C’est ici que l’on découvre l’histoire de l’île de Ré et les traditions de ses habitants, au fil d’un riche fonds de collections permanentes, sans oublier les expositions temporaires qui rythment les saisons du Musée.

Le port du matin au soir

Si ces activités ont bien changé, c’est toujours autour de lui que s’organise la vie quotidienne, et même les mouettes n’hésitent pas à venir y flâner tôt le matin, lorsque

l’ambiance est encore calme. Mais voilà bientôt que le port s’anime en tous sens. On y descend, on en remonte pour mieux y retourner : boire un café, aller au marché, acheter une glace ou flâner inlassablement en terrasse des nombreux cafés et restaurants, à l’heure où les rayons du couchant embrasent les façades des maisons bordant les quais, tandis que les mâts des bateaux cliquettent dans la brise du soir. Uniques en son genre sans doute, le port de Saint-Martin et son îlot central offrent un inoubliable paysage de carte postale.

Les fortifications

Vauban

Comment les oublier, elles qui donnent à Saint-Martin une personnalité incomparable ? Classées au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 2008, elles sont l’un des onze sites majeurs en France du célèbre ingénieur du Roi Louis XIV et font la fierté des Martinais.Il faut dire que le Maréchal Sébastien Le Prestre de Vauban s’est surpassé pour protéger la cité et bien au-delà les villes de La Rochelle et de Rochefort, la position stratégique de l’Ile de Ré en faisant un

avant-poste d’exception. Côté mer et côté terre, quatorze kilomètres de remparts enserrent Saint-Martin, qui devait pouvoir porter secours et abriter la population de l’île de Ré toute entière en cas d’invasion ennemie. Loin de leur passé guerrier, les remparts de Vauban sont aujourd’hui l’une des plus belles promenades à faire à toute heure du jour. Juché sur leurs hauteurs, on peut y admirer de loin l’agitation du port ou se tourner vers l’océan, les yeux perdus dans l’infiniment bleu de l’horizon.

(Lire la suite page 18)

Le fectoire

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Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 17 saint-martin-de-ré à la hune c i-Klop bar – vap - coNcert restauraNt – cave 19, avenue de Phillipsburg Saint-Martin de ré 05 46 67 96 53 L’ ABUS D ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANT é, CONSOMMEZ AVEC MOD é RATION s-leau.com 13 rue des Citeaux - 17410 Saint-Martin de Ré Sylvie Léau, artiste peintre Atelier Galerie 3 cours Bailly des Ecotais 17410 Saint-Martin de Ré Martine.lescure.bourdet@gmail.com 06 80 63 76 66 generalstore_iledere Dénicheurs d’objets - Antiquités Céramiques - Objets Ethniques gENERAL SToRE gENERAL SToRE gENERAL SToRE
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Auréolée de douceur dans la lumière matinale… la silhouette élancée de l’église veille sur un port irradiant de chaleur au cœur des après-midi d’été.

Du port à l’église

Il faut parfois du temps pour remonter du port jusqu’à l’église… car dans les rues du Marché et de Sully, les occasions de shopping sont nombreuses et les tentations multiples. Après avoir dévalisé quelques boutiques, une autre belle surprise nous attend. Sur sa place, située au point culminant du village, l’église de SaintMartin semble à la fois forte et fragile. Ravagée à plusieurs reprises par les guerres successives, elle a beaucoup souffert sans toutefois succomber, même si de ses origines gothiques ne

subsistent hélas que quelques vestiges. Mais il ne faut surtout pas se contenter de passer à côté d’elle sans y entrer. Récemment inscrit au titre des Monuments Historiques, un autel retable y est dédié aux 1023 prêtres réfractaires victimes des excès de la Révolution française.

Et si monter au sommet de son clocher observatoire se révèle une petite aventure, la récompense est en haut des marches de l’étroit escalier passant à côté de la cloche. De là-haut, rues et venelles de Saint-Martin laissent admirer leurs demeures, sans oublier la vue à 360 degrés offrant une incroyable perspective sur

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l’océan, les côtes de la Vendée se laissant aisément deviner par temps clair.

Capitale administrative

Passée l’église, la cité se fait plus calme. Place de la République, la belle façade de la mairie est reconnaissable à son drapeau tricolore. De l’autre côté de la place, l’ancien hôpital de l’Ile devenu maison de retraite a préservé une antenne d’urgence ouverte en saison, et sa remarquable apothicairerie est l’une des visites les plus fréquentées lors des Journées du Patrimoine.

A côté, c’est depuis un imposant bâtiment que la Communauté de Communes insulaire administre le territoire.

Empruntant les rues Carnot et Aristide Briand, la porte des Campani marque la sortie du village. En voiture ou à vélo par le bord de mer, nous voilà en route vers le village de La Couarde et le Nord de l’île.

Art de vivre insulaire

Dans l’enceinte des fortifications, la vie quotidienne semble ne pas avoir changé au fil des rues et venelles où demeures d’armateurs et de maîtres en côtoient d’autres, maisons traditionnelles de pêcheurs aujourd’hui très recherchées.

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L’église a gardé de ses lointaines origines quelques traces remarquables.

Là encore, l’histoire du village et les traditions insulaires se révèlent parfois où on les attend le moins. Dans la rue Mérindot, une altière maison à colombages attire inévitablement le regard des visiteurs : se distinguant par ses volets rouges, La Vinatrie » date de l’époque médiévale et rappelle le lien étroit qui a toujours existé entre l’Ile de Ré et le commerce du vin. Dans la rue du Baron de Chantal, c’est une tête de mort enchâssée au coin d’une façade qui interpelle celui qui aime à se promener les yeux en l’air.

Au-delà des remparts…

S’il fut un temps où Saint-Martin ne vivait qu’entre ses fortifications, le développement du tourisme autant

que les attentes des habitants ont conduit la cité à sortir de ses murs.

C’est du côté du quartier des Salières qu’il faut se rendre pour trouver cabinets médicaux et professionnels de santé, Saint-Martin étant largement dotée. Au fil du temps, et alors que les supermarchés furent les premiers à investir la place de chaque côté de la route départementale conduisant au village, de nombreux commerces ont vu le jour qui contribuent à l’attractivité du secteur. C’est là aussi qu’a été construit le Centre aquatique AquaRé, seule piscine publique de l’île et que l’on trouve le stade, le tout nouveau « city park » et le Collège où se sont ouvertes à la rentrée 2022/2023 les portes d’un internat.

Si le quartier des Salières conduit vers Le Bois-Plage et un paysage

& Lune

de vignes, celui de La Cible mène jusqu’à la plage du même nom et son quartier résidentiel. Pour la rejoindre, passage par l’avenue de la Plage d’où pardelà les anciennes douves s’imposent les murs de la citadelle.

Tout au bout l’horizon s’élargit d’un coup, promesse azurée d’un moment de farniente. Surveillée et agrémentée d’une école de voile, la plage de la Cible n’a pas toujours existé mais elle est aujourd’hui le passage obligé

des Martinais aimant à se baigner dès le matin tandis qu’au cœur de l’été, elle fait toute la journée le bonheur des familles ayant choisi Saint-Martin comme lieu de villégiature, le city park étant apprécié des enfants de tous âges. D’hier à aujourd’hui, des traditions aux attraits de la modernité, il ne manque rien à Saint-Martin. Ni la richesse d’un patrimoine séculaire, ni la douceur de vivre atlantique d’un village ayant le poétique privilège d’être niché entre les bras d’une étoile.

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Frisbee : le club rétais a aussi ses champions

L’Ile de Ré terroir de champions ? L’ultimate, sport collectif opposant deux équipes qui jouent avec un frisbee, en est la parfaite illustration. Rencontre avec Sacha Poitte-Sokolsky, joueur et coach du Ré Flying Oysters, passionné par ce sport.

Avingt-huit ans, Sacha a déjà un important parcours sportif derrière lui. Tombé dans la marmite de l’ultimate très jeune, ce Rétais s’illustre dans le club RFO de l’île depuis de nombreuses années. En France, quand on dit que l’on joue au frisbee, cela prête à sourire alors qu’il s’agit d’un sport très exigeant. A l’issue d’une licence sportive, il décide de traverser l’Atlantique et fait son stage de fin d’études au Canada, où le petit disque volant est pris très au sérieux.

a l’assaut du canada

En 2017, il décroche le précieux sésame et intègre alors l’équipe semipro du Royal de Montréal, l’un des plus grands clubs de la discipline. Pendant deux saisons, il va vivre une expérience incroyable. Comme le raconte Sacha, « en Amérique du Nord et au Canada, l’ultimate est un sport national connu et reconnu. Des matchs ont lieu tous les week-end. Le niveau est dingue. Tout est hyper structuré. J’ai eu la chance de pouvoir commencer à coacher des joueurs et cette opportunité m’a conforté dans mon envie de continuer à jouer mais surtout de former et d’entraîner des joueurs d’ultimate. » Mais au fait d’où vient ce sport que certains considèrent comme sport de plage de manière un peu cliché ?

Les origines de l’ultimate Inspiré des moules à tartes de la Frisbie Pie Company, que les étudiants de l’université de Yale s’envoyaient en fin de repas dans l’Amérique insouciante de l’après-guerre, le petit disque en plastique a donné naissance à un sport collectif : l’ultimate. Opposant

deux équipes de sept joueurs qu i peuvent être mixtes, cette discipline, reconnue par le Comité international olympique depuis 2015, compte près de 5 000 licenciés dans l’hexagone, selon la fédération française de flying disc. L’engouement est réel – avec 9% d’inscrits en plus chaque année, notamment dans la catégorie jeune –mais on est encore loin des 5 millions de licenciés aux Etats-Unis, où ce sport est l’un des plus populaires à l’université.

un compétiteur hors-pair

De nombreuses sélections en équipe de France jalonnent le parcours de Sacha. Une excellente condition physique lui permet d’enchaîner les sprints, les passes et l’explosivité

nécessaire pendant les matchs, tout comme l’endurance requise. L’état d’esprit de ce sport auto-arbitré, ainsi basé sur le fair-play, finit de séduire ce sportif. Après ces trois ans passés à l’étranger il a pu, à son retour en 2022, participer aux World Games qui se sont déroulés à Birmingham en Alabama aux Etats-Unis et qui ont lieu tous les quatre ans. L’équivalent des JO pour les sports non représentés lors de cette compétition mondiale. C’est la première fois que la France était qualifiée pour ce type de compétition.

Les rfo enchaînent les succès La saison 2023 est synonyme de victoire. En juillet, l’équipe de France composée, entre autres, de trois joueurs masculins et deux joueuses

Des projets au Ré Tennis Club

féminines, tous issus du RFO dont Sacha faisait partie, ont remporté les Championnats d’Europe mixte adultes qui ont eu lieu sur herbe en Irlande. Lors des Championnats de France en juin, en catégorie Open adulte masculin, le club RFO a réalisé l’une de ses meilleures performances depuis sa création en 2003, en terminant à la 4ème place. Quant aux joueuses féminines, elles sont vice-championnes de France.

La relève est assurée Avec les équipes junior, Sacha est confiant en l’avenir du RFO. De nombreuses sélections à l’international cette saison, toutes compétitions confondues, et de nombreux podiums, confirment que ce club forme des graines de champions. La prochaine échéance considérée comme un véritable enjeu sportif se déroulera en novembre avec les équipes de France en catégorie mixte (autant de filles que de garçons) aux Championnats du Monde Beach à Los Angeles. Les objectifs sportifs ne manquent pas et sont à portée de disque !

De plus, les RFO ne cachent pas leur satisfaction après avoir enfin réussi à obtenir un terrain d’entraînement pérenne sur l’île. La mairie de SaintMartin leur permettra, dès la rentrée, d’utiliser chaque mardi soir, l’un des terrains de foot secondaires ainsi que des vestiaires situés sur cette commune. Si l’envie vous prend de découvrir cette discipline sportive, vous pourrez aller assister à ces entraînements et peut être que vous attraperez le virus de l’ultimate !

Implanté au Bois-Plage et à Saint-Martin, le RéTC dispose de cinq courts extérieurs et de deux terrains couverts. Prochainement, ce sont deux pistes de Padel qui viendront compléter l‘offre du club, fréquenté par plusieurs générations de fidèles.

Lundi, 9 heures : les tout petits, les jeunes et les ados se pressent sur la terrasse pour le premier jour de stage. La plupart sont accompagnés par leurs grands-parents ravis de raconter que papa ou maman a appris à jouer ici. Les terrains disponibles ont été pris d’assaut par des vacanciers qui reviennent chaque année pour disputer des parties en tribu à la fraîche. Et ce petit tourbillon recommence tous les matins

tout au long de la saison, tandis qu’on entend la frappe des balles résonner jusque tard le soir. Parmi les habitués Arthur Fery est le 46ème meilleur joueur français au dernier classement ATP. Le 5 juillet dernier il a affronté sans démériter Medvedev à Wimbledon. Toute la famille est adhérente du RéTC (sa mère, Olivia Féry a même porté les couleurs

Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr sports à la hune 20 Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267
F
Portrait de clu B SP orti
De gauche à droite : Maleaume, Tifaine et Sacha, les trois représentants du RFO en équipe de France, champions d’Europe Mixte Adulte 2023 en Irlande.
© John Kofi101% Ultimate © François Derzelle (Lire la suite page 21) RALH n°267.indd 20 22/08/2023 12:18
Les enfants entourent Guillaume Principeaud, le coach du RéTC.

tricolores sur le circuit mondial, atteignant la 225ème place mondiale) et le jeune espoir apprécie particulièrement cette parenthèse estivale qui lui permet de profiter du site exceptionnel de Gros Jonc. Tout comme Marine Szostak, 20 ans, actuelle 600 ème joueuse mondiale. L’étoile montante du tennis vient tous les ans en vacances au Bois-Plage s’entraîner avec son père. Charlotte Fairbank quant à elle espère se qualifier pour les Jeux paralympiques de Paris en 2024. C’est également sur les terrains à l’ombre des pins qu’elle est venue titiller la balle fin juin en marge du Toyota Open, le tournoi Handisport organisé par le « Loix Tennis Couardais ».

un club qui vit à l’année… Actuellement, l’association compte quelque 230 membres dont un bon tiers de jeunes, et la rentrée tennistique début septembre promet de voir ce nombre en forte croissance. Pour les championnats d’automne, cinq équipes du RéTC seront représentées et plus d’une dizaine pour ceux de printemps. Deux d’entre elles (Une Dames et une Messieurs) s’affrontent pour la Ligue Nouvelle-Aquitaine, les autres jouant les rencontres interclubs au niveau départemental. L’ensemble des participants s’entraîne par groupes à l’année avec Guillaume Principeaud le coach, qui propose également des cours particuliers.

Et bien sûr, comment évoquer la pratique du tennis sans cet esprit fair play qui le caractérise dont le respect et l’hospitalité sont les maîtres-mots ?

L’ensemble des bénévoles s’attache à créer des animations propres à instaurer la convivialité qui fait de ce club sportif un lieu avant tout amical. Ainsi, que l’occasion soit officielle ou non, il n’est pas rare qu’une table se dresse, qu’un goûter rassemble les enfants ou qu’un apéritif s’improvise pour fêter un événement. Les enfants justement… Ils signent par leur implication une part significative de l’activité du club. Parmi les adhérents une cinquantaine étaient inscrits à l’École de tennis pour une heure à une heure trente de perfectionnement chaque semaine selon l’âge et le niveau. Le « Tennis à l’école » est une autre approche. Il s’agit d’une initiation offerte aux élémentaires de Saint-Martin et du Bois-Plage pour aborder en douceur la discipline, encadrés par des passionnés.

…et des aménagements pour accompagner son développement

Au mois de novembre, deux gros chantiers viendront valoriser l’infrastructure des deux sites. Philippe Luce, qui préside le RéTC, porte ces projets depuis longtemps auprès des deux maires du centre de l’île, dans le cadre de la convention tripartite qui les lie à l’association. Aux abords de la plage de Gros Jonc, les pistes de

Padel seront ouvertes au public début 2024 (les administrateurs l’espèrent, dans le timing, selon les aléas) grâce au soutien de la commune du BoisPlage. Un réaménagement paysager alentour avec transats et buvette contribuera à la détente qu’impose le lieu. Côté terrains couverts de la halle de Saint-Martin, il s’agit de rénover la toiture. Les travaux sont d’envergure et là encore l’association a pu compter sur l’engagement des élus municipaux qui, conscients de l’attrait de ces deux pôles sportifs, ont répondu présents. Les deux courts intérieurs évidemment très prisés en hiver bénéficieront ainsi d’une luminosité largement augmentée et d’un bardage en tôle neuf.

Dès qu’arrivent les beaux jours, se sont les mêmes noms qui s’égrènent sur les tableaux de réservation ou les inscriptions aux stages. Autant de familles qui manifestent leur intérêt à intégrer le club à l’année tant le prix de la cotisation est raisonnable.

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AG des AIR : « On est 60, on devrait être 300 au vu des enjeux »

Chaque année l’assemblée générale des Amis de l’île de Ré est l’occasion d’évoquer l’ensemble des sujets stratégiques du territoire, de connaître les positions de l’association, ainsi que celles des élus présents.

Si l’association des Amis de l’île de Ré (AIR) revendique cinq cents adhérents et sympathisants, peu d’entre eux avaient fait le déplacement le 16 août pour cette traditionnelle AG d’été, au grand regret de son président Jean-Yves Texier. Entre les présents, une soixantaine, et les pouvoirs, 130 votants ont toutefois pu être comptabilisés.

« agréée pour l’environnement »

Créée en 1954 afin de veiller à la préservation de l’environnement et du cadre de vie de l’île de Ré, l’association a connu ses grandes heures de gloire, elle fut très écoutée et attentivement suivie. Si elle a perdu de son aura au fil du temps, ce qui se traduit par une fréquentation faible des AG, elle n’en participe pas moins aux rencontres de concertation du territoire, avec les représentants du Département, de la Communauté de Communes, des maires et des services de l’Etat impliqués dans chaque projet rétais. En tant qu’association agréée pour l’environnement, l’AIR participe à la réunion mensuelle de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites. Une entité où est examinée une grande variété de projets, dès lors que ces derniers se situent en sites classés (hangars agricoles avec panneaux photovoltaïques, garages ou abris de jardins à vocation indéterminée …).

L’occasion pour l’AIR de suivre les évolutions de jurisprudence sur tout ce qui touche à l’architecture et à l’urbanisme.

L’association a aussi, l’an passé, pris part aux travaux relatifs au Comité consultatif citoyen, au Schéma de développement durable et aux Assises du logement.

L’AIR entend mutualiser ses moyens avec d’autres associations - Ré avenir & ASPL notamment. « Les évolutions des contextes législatifs et règlementaires ainsi que des pratiques en matière d’énergies et de mobilité induiront immanquablement une évolution dans la conception du cadre de vie rétais. », explique le président.

Concernant le Pont de l’île de Ré, si l’association suit attentivement les travaux, elle prend aussi une position claire sur sa tarification : « Nous ne sommes pas opposés à moduler différemment les tarifs selon les périodes de l’année, mais sommes contre une gratuité pour les Rochelais, ou plus ou moins généralisée et, en tout état de cause, ne souhaitons pas de remise en cause de l’équilibre financier général du pont. » L’AIR a bien noté la proposition d’amendement de loi du Député Falorni, sollicité par Lionel Quillet, en vue d’inclure dans

l’écotaxe la création et l’entretien des pistes cyclables.

L’AIR partage les objectifs de la CdC : développer le vélo du quotidien, sécuriser l’usage cycliste, développer les espaces de stationnements vélos, généraliser la vitesse à 30km/h dans tous les villages, expérimenter de nouveaux dispositifs tels des giratoires « à la Hollandaise » c’est-à-dire doublés par une piste cyclable en leur sein, ou encore des chaussidous - voies partagées voitures/vélos. Il en existe déjà pourtant dans plusieurs villages de l’île (NDLR). L’AIR préconise deux axes de développement prioritaires : sécuriser davantage l’usage du vélo et étendre le réseau actuel. Si « d’autres associations sont très radicales », l’AIR se dit « plus mesurée quant à la limitation de la place de la voiture au profit du vélo ».

Les énergies renouvelables S’intéressant de près au sujet, une étude approfondie est conduite par l’AIR sur les diverses sources d’énergies renouvelables existantes, susceptibles d’être développées sur l’Île de Ré. Patrick Urvoaz a ainsi longuement présenté l’état des réflexions des Amis de l’Île de Ré en la matière. Pour l’éolien marin, si elle fut opposée au précédent projet de l’Etat localisé à 10km d’Oléron, elle se dit aujourd’hui satisfaite de son éloignement plus au sud et au large à 40 km et aimerait que soient expérimentées : une éolienne posée à axe vertical, une éolienne flottante et une cellule de production d’hydrogène pour les mobilités vertes en Charente-Maritime.

Concernant l’énergie solaire, l’AIR affiche une position commune avec Ré-Avenir concernant les nouvelles installations. En zone Ua du PLUi (« noyaux anciens des bourgs »), ces deux associations souhaitent que les panneaux ne soient pas autorisés s’ils sont visibles du domaine public, mais prônent la liberté de choix technologiques pour les panneaux non-visibles du domaine public. En autres zones urbaines, industrielles et

commerciales, elles souhaitent que le choix soit laissé à chaque demandeur d’autorisation de proposer des installations en intégré maximal, en intégré simple, en surimposition. En matière d’hydrogène, consciente des difficultés inhérentes à cette énergie, l’AIR aimerait que soient menées quelques premières expérimentations sur l’île de Ré.

réflexions 2023/2024

En 2023/2024, l’AIR va travailler sur la géothermie - le géologue Pierre Bot a émis de sérieuses réserves « le socle est à 600 m sous pos pieds » - et la sobriété en ressources, thème cher à Lionel Quillet, président de la CdC.

Dans les mois à venir, l’association entend participer aux travaux initiés par la CdC sur le Budget participatif et sur le Projet Alimentaire du Territoire. Afin de redynamiser ses ouailles, elle prévoit de réactiver son blog, outil complémentaire au bulletin annuel qui paraîtra en décembre.

A l’issue des votes, les mandats d’administrateurs de Catherine Archambault et Jean-Yves Texier ont été renouvelés, tandis que Bernard Payen ne se représentait pas. Trois nouveaux candidats ont été élus : Hélène Lavanant, Dominique Ridet et Jacques Lapoumeroulie.

Après quelques interventions des participants sur la signalisation insuffisante des pistes cyclables (Pierre Bot), le maintien du nouveau projet éolien off-shore en zone Natura 2000 et la lourde problématique de son raccordement (Claude Rieg), ou encore la prolifération des piscines privées... les élus présents ont été invités à s’exprimer.

« encadrer les locations saisonnières »

Lionel Quillet, président de la CdC, a évoqué les trois sujets majeurs à ses yeux pour l’avenir de l’île. « Nous maintenons avec beaucoup de mal une population permanente autour de 17 à 18 000 habitants, avec les

problèmes potentiels de fermeture de classes voire d’écoles, dans un environnement que nous avons tous réussi à protéger, avec une urbanisation contenue (80 % du territoire inconstructible). Mais aujourd’hui, pour garder un équilibre de vie et une densification démographique raisonnable, nous devons encadrer et limiter la location saisonnière. L’esprit de la loi était de permettre par exemple à des retraités de compléter leurs revenus, aujourd’hui les résidents permanents et secondaires sont nombreux à louer, en bénéficiant de cette niche fiscale. Avec la facilitation de ce type d’investissement, certaines maisons deviennent des hôtels. Des résidents permanents locataires sont mis dehors parce qu’il est plus intéressant financièrement de louer en saisonnier. A l’avenir, on doit continuer de maîtriser la constructibilité et parvenir à encadrer le nombre de locations. Le droit d’enregistrement va nous permettre de mettre en place les bases d’une politique d’encadrement. »

Le débat sur l’écotaxe dangereux ?

Autre élément stratégique fondamental pour Lionel Quillet, l’écotaxe payée à l’entrée de l’île de Ré. « Nous travaillons sur l’intérieur de l’île, mais son cordon ombilical, le pont et son écotaxe, ont toujours été fondamentaux aux yeux des couples Claude Belot/Léon Gendre puis Dominique Bussereau/ Lionel Quillet. Certes sur les 3,3 millions de voitures franchissant chaque année le pont, près de la moitié concerne les résidents permanents. Mais maintenir l’écotaxe à son plus haut niveau en été est fondamental, avec une règle simple : gratuité pour les permanents et tarifs préférentiels pour les secondaires, avec certes 90 tarifs en place. Envisager un tarif rochelais serait une erreur stratégique fondamentale, il ne faut pas ouvrir sous couvert de « concertation » une brèche dans laquelle s’engouffrerait l’opposition au sein du Conseil départemental. Attention au risque pris en ouvrant la discussion et à un vote qui ne serait pas majoritaire ! » Troisième sujet évoqué par Lionel Quillet, si la modification du PLUi va permettre de développer le solaire sur l’île, la vraie stratégie à ses yeux reste la promotion de la sobriété énergétique.

Patrice Raffarin, Conseiller départemental, a, pour sa part, rappelé que le droit départemental de passage (DDP) est composé d’une redevance pour services rendus (entretien, gestion du pont) et de l’écotaxe destinée à

Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 22 Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267
ASSOCIATIONS à l A hu N e
Le bureau des AIR et les élus, au terme de l’AG de l’association.
(Lire
RALH n°267.indd 22 22/08/2023 12:18
© Nathalie Vauchez
la suite page 23)

gérer les espaces naturels, la mobilité douce et prochainement peut-être les pistes cyclables. Concernant le groupe de travail, il assure que tous les participants ont pour objectif de garder un niveau élevé de recettes. Mais qu’un dépoussiérage des tarifs est nécessaire, citant plusieurs cas anormaux, comme celui des aidants familiaux. Il a aussi rappelé que le tarif pourrait être augmenté lors des grands ponts de l’Ascension ou de la Pentecôte... « Je vous rassure, le couple Marcilly/Raffarin fonctionne bien aussi », a-t-il conclu.

Lionel Quillet a relevé que le Conseiller départemental n’a pas répondu sur un tarif pour les Rochelais.

des acquisitions d’espaces naturels devenues insuffisantes

Jean-Paul Héraudeau, maire de La Flotte, a dit son opposition à l’installation d’une ferme solaire aux Hauts de Turpine, au photovoltaïque en ville, sur des sites patrimoniaux,

mais pourquoi pas en ZA. Il n’est pas favorable à l’utilisation de l’écotaxe pour les pistes cyclables, d’autant que beaucoup d’acquisitions restent à faire par le Département en Espaces naturels et que cette utilisation serait à ses yeux contraire à l’objectif de création de cette écotaxe. Il a évoqué à nouveau, comme il l’a souvent fait en Conseil municipal, le sujet de l’eau, qui le préoccupe particulièrement, avec notamment l’insuffisance du volume de traitement des eaux usées en France. A La Flotte, 5% des eaux sont traitées, contre 1 % au plan national, aime-t-il rappeler, tout comme son projet de création d’une réserve d’eau sur l’ancienne déposante Chevalier, dans le massif boisé, avec les eaux récupérées depuis la station d’épuration La Flotte/Saint-Martin. La remise en état des réseaux, qui enregistrent en moyenne 20 % de pertes, est aussi essentielle. « On réfléchit aussi au rechargement de la nappe phréatique », a-t-il conclu.

Léon Gendre, ancien maire de La

Flotte, vice-président du Département et président de la CdC a souligné « une AG de qualité, mais on est 60 alors qu’on devrait être 300 au vu des enjeux. Le réseau des pistes cyclables est mal signalé, plus adapté et insuffisant », à ses yeux. « Il y a un déséquilibre entre population permanente et secondaire/vacancière. La barre des 20 000 habitants affichée par Lionel Quillet pour 2024 ne sera pas atteinte. La seule façon de rééquilibrer la population est de continuer à construire du logement social. La CdC a en projet 200 logements, les communes doivent aussi s’engager, en faisant des acquisitions en centrebourg, elles doivent devenir des bailleurs sociaux. Le classement de l’île en zone tendue permettra aux communes de prendre position pour rééquilibrer la part des résidents permanents versus les secondaires. Avec la majoration possible jusqu’à 60 % de la taxe d’habitation des résidences secondaires ou la régulation des résidences affectées à

la location, la balle est dans le camp des maires. Enfin concernant l’écotaxe et le débat ouvert par Brigitte Deveaux (conseillère départementale d’opposition) sur le thème : « Il faut baisser les tarifs car l’écotaxe n’est pas utilisée entièrement », j’estime qu’on n’acquière pas assez d’espaces naturels sur l’île, aujourd’hui on a marqué le pas », ces acquisitions étant des prérogatives du Département et du Conservatoire du Littoral.

Nathalie Vauchez

Nouveau Bureau des a IR

Un Conseil d’Administration s’est tenu juste après l’AG et un nouveau Bureau a été composé. Jean-Yves Texier a été maintenu à la présidence et Chantal Dutheil à la vice-présidence. Patrick Urvoaz a été élu secrétaire général et Daniel Milano trésorier. Dominique Richet est chargé du blog et Patrick Casin des affiches.

aSS ociation P our la S auve G arde de S Site S de la commune de l e S Porte S en r é

L’ASSIP très active aux Portes-en-Ré

Créée en 1 9 66 par des élus locaux et des vacanciers pour veiller à la préservation de l’environnement des Portes-en-Ré, l’ASSIP regroupe plus de 37 0 adhérents (+ 11 % en 2022) et a l’oreille attentive du maire, ainsi que celle du président de la CdC. Il est vrai qu’elle privilégie le dialogue, ferme mais respectueux.

Nouveau site web, dépliant, deux lettres d’information dans l’année, roll up, l’ASSIP continue d’améliorer sa communication. Elle a aussi organisé l’an passé des actions pour se faire connaître : opération roses trémières sur le marché des Portes (+ 26 adhésions de couples le plus souvent), concours de dessins d’enfants sur le thème de la propreté du village et des plages, campagne de récupération des combinaisons Néoprène et voiles usagées*, ensuite recyclées en sacs, garnitures de coussins et petits objets par une entreprise rochelaise, sont autant d’opérations à la fois de sensibilisation et de notoriété.

dialogue constructif avec la mairie

Présidée par Loïc Atru, l’ASSIP a continué en 2022 de dialoguer avec la municipalité et est intervenue sur plusieurs sujets : amélioration de la propreté rue des Bossettes, aménagement des abords de la déchetterie afin d’éviter les dépôts sauvages, sécurisation des pistes cyclables, signalétique du village pour laquelle elle a proposé à la mairie son concours, demande d’enfouissement de la ligne moyenne tension sur la dernière portion le long de la RD. Par ailleurs, ayant découvert après coup le nouveau plan de gestion de la réserve naturelle de Lilleau des Niges, l’ASSIP a émis auprès de la préfecture son souhait de réintégrer le Conseil consultatif de la réserve (dont elle ne fait plus partie depuis 2019), réserve dont elle est d’ailleurs à l’origine de la création.

Pour cette année 2023, l’association est intervenue auprès du maire afin

de protéger les arbres de la commune, notamment le magnifique pin parasol et quatre peupliers situés le long du parking du Corneau (rue de la Grenouillère), certes mal adaptés à un parking mais présents depuis très longtemps. Ils sont menacés par le projet de réfection du parking. « Le maire nous a assuré que le pin parasol sera simplement élagué, en gardant sa forme naturelle. Trois peupliers seraient conservés, nous insistons pour qu’il en soit de même pour la quatrième », a indiqué le président. Ce que confirma un peu après lors de l’AG Alain Pochon pour le pin parasol, mais pas pour les peupliers : « anciens et trop gros à cet emplacement... » Rappelant au passage que sous cette mandature 55 arbres et 75 arbustes ont été plantés.

Pour la première fois un rallye à vélo a aussi été organisé en mai 2023 pour aller à la découverte du village des Portes et de son patrimoine naturel, en partenariat avec les autres associations des Portes : A4P, LPO, Les Portes en fête, Les Festivités portingalaises, l’association d’aéromodélisme et Hervé Le Saunier. Un beau succès avec une soixantaine de participants, dont 38 enfants et adolescents.

des projets municipaux menés à un rythme soutenu

Le maire des Portes a présenté l’ensemble des actions menées par la municipalité, que Ré à la Hune relaie régulièrement dans ses colonnes : réfection de la salle des marais de la Prée, réaménagement de la mairie, maison des arts et loisirs, travaux réguliers à l’école ou au club de voile. Les deux premiers projets

représentent 3 M € , les autres priorités 1,4 M€ « Des travaux prévus dans un Plan pluriannuel d’investissements, sans faire d’emprunt et dans le cadre du désendettement de la commune. » La réfection des routes fait l’objet d’un marché public sur quatre ans, avec priorité donnée à celles où les vélos circulent, l’enfouissement des lignes électriques a pris du retard. La recherche d’un emplacement pour une aire de campingcar, obligatoire, est en réflexion, celle de La Patache va, en effet, être supprimée. Le maire a rapidement évoqué les projets de logements sociaux au Haut des Treilles : « On avance » et des Peupliers qui devraient être livrés début 2025.

Après une période de forte tension entre les élus des Portes et la LPO/ Réserve naturelle au sujet du plan de gestion de celle-ci (lire sur realahune. fr), les relations se sont apaisées, après la venue du président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg à la mairie des Portes. Alain Pochon a précisé : « Nous n’avons pas d’opposition avec la LPO, nous ne sommes pas d’accord sur certains points, j’espère qu’on trouvera une solution. » Il s’agit, en deux mots, de la digue de protection de la Levée du Fier qui serait abandonnée, le maire refusant une « maritimisation » quasi-inéluctable

d’une partie du territoire des Portes. Après la visite aux Portes le 14 août du Ministre de la Mer (lire notre article en pages 2 et 3), « la ZMEL** est je pense en bonne voie, elle est en route depuis trois ans. » (lire notre article : www.realahune.fr/alain-pochonvolontariste-sur-les-mouillages-et-leslogements) « Au sujet du PAPI*** j’ai été voir la présidente du Département pour secouer le cocotier, les travaux devraient démarrer en 2026 pour s’achever en 2032, c’est sûr que cela se fera, on en a parlé avec Hervé Berville. La Levée du Fier est aussi un sujet important, les Portingalais y tiennent. » a conclu le maire.

Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 23 Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267 ASSOCIATIONS à l A hu N e
© Nathalie Vauchez (Lire la suite page 24)
Le président de l’ASSIP entouré du président de la CdC (debout) et du maire des Portes-en-Ré
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ASSOCIATIONS à l A hu N e

« donner une date pour le PaPi 2 est une erreur »

Lionel Quillet, président de la CdC, a présenté l’historique de Xynthia et des plans PAPI qu’il a pris à bras le corps en tant que premier vice-président du Département sous la présidence de Dominique Bussereau et président de la Mission Littoral, avant de conclure sur ce sujet : « On a fait signer au dernier moment le PAPI 2 validé par la CMI****, grâce à l’intervention dans la journée d’Elisabeth Borne, Ministre de l’Environnement, alors que Bercy n’était pas d’accord, on a pu obtenir le financement de 35 M€, au lieu des 4 M € prévus la veille, elle nous a sauvés. Le projet a été toutefois raboté sur la partie sud d’Ars. Je ne suis plus aux manettes au Département, qui est maître d’ouvrage, à lui de le réaliser. Il faut régulièrement refaire les études, les réglementations environnementales évoluant entre temps, mais il faut aussi être moteur et ne pas attendre que cela se fasse, pour ma part j’allais régulièrement dans les ministères... Il y a trois problèmes sur ces PAPIs : les études sont complexes ; il faut prévoir des compensations environnementales : pour un m2 de digue il faut rendre à l’environnement plusieurs m 2 , pour cela trouver des terrains ; et le budget de 35 M € c’était avant l’inflation... je vous laisse imaginer le budget aujourd’hui, avec en plus un désengagement de la région NA qui ne finance plus à hauteur de 20 % comme pour le PAPI 1, le Département et la CdC devant compenser la différence.

Donner un calendrier est soit un effet d’annonce, soit une erreur, impossible aujourd’hui d’affirmer une date de début des travaux en 2026 comme cela a été fait, dans un dossier qui est géré par la DGPR et le Ministère de l’Environnement directement ! »

Sur le projet éolien marin : « On est très content que le projet soit prévu plus loin, mais ce n’est pas suffisant. Je ne rentre pas dans la discussion « pour » ou « contre » l’éolien, mais bien dans l’approche de l’Etat qui prévoit l’étude d’impact après, c’est nouveau ! alors même qu’il existe une jurisprudence en Méditerranée au sujet de l’éolien en zone Natura 2000... Le Collectif NEMO***** a fait un gros travail, mais il s’agit d’une raison d’Etat. Je pense toutefois que le projet n’est pas près d’aboutir, plus on gagne de temps, plus le projet sera incertain. Il faut rester vigilant. »

« Sur l’écotaxe, je suis inquiet », et vigilant

« Sur l’écotaxe, je ne suis pas content, c’est une chance extraordinaire pour l’île de Ré d’en bénéficier. Elle a été attaquée sans arrêt depuis vingt ans, on a résisté, jusqu’à la question de constitutionnalité, sur laquelle on a gagné. Claude Belot et Dominique Bussereau, présidents du Département, étaient de fervents défenseurs de l’île de Ré, on a eu la chance d’avoir l’écoute de Maxime Bono, député-maire de La Rochelle qui a fait voter le déplafonnement de l’écotaxe à l’Assemblée nationale

Mais le tarif est voté chaque année par l’Assemblée départementale, avec une forte pression à chaque fois de la part de ceux qui représentent les 150 000 Rochelais souhaitant des tarifs préférentiels. Si vous mettez au vote le tarif du Pont c’est dangereux. Cela doit relever de la présidente du Département seule, pas d’une commission. Brigitte Desveaux en a fait son cheval de bataille depuis vingt ans. Alors cette commission, c’est soit « on discute mais il ne se passera rien » et on a une réponse forte de la présidente, soit rouvrir la discussion et donner la parole aux Rochelais, c’est ouvrir la porte à une possible baisse des tarifs. J’ai pris rendez-vous avec Sylvie Marcilly pour en rediscuter, je ne suis pas rassuré, j’espère me tromper. D’autant plus qu’avec l’abandon de notre Plan Mobilité et de la 3è voie du Pont, l’absorption sur nos routes de davantage de voitures serait impossible. »

Quid de la fiscalité des résidents secondaires ?

Lionel Quillet a conclu son intervention sur la possibilité donnée par la loi d’augmenter la taxe d’habitation pour les résidents secondaires : « En tant que maire de Loix et président de la CdC, je ne l’augmenterai pas et je proposerai aux élus de ne pas toucher à la fiscalité. Tout le monde est rétais, qu’on soit résident permanent ou secondaire, et ces derniers paient déjà 2/3 de la fiscalité. La vraie discussion concerne l’encadrement des locations saisonnières, avec l’instauration d’un

aSS ociation de P rotection de S S ite S de l oix

enregistrement obligatoire et la définition des conditions d’usage. On a limité le nombre d’hôtels, de campings et aujourd’hui on se retrouve avec des maisons construites pour quatre personnes qui en hébergent douze. Il y aura des concertations entre les dix maires, chacun étant in fine maître de réguler plus ou moins la location saisonnière dans sa commune.»

« C’est curieux, à la montagne on favorise au contraire l’occupation des biens », s’est étonné un participant. Interrogé par un adhérent sur sa position quant à ses intentions en matière de fiscalité sur les résidents secondaires des Portes-en-Ré, Alain Pochon est resté prudent : « J’attends le décret « Zone tendue », on fera une commission de travail, le Conseil municipal statuera. »

« On doit trouver le bon équilibre, on a 60 % de résidents secondaires sur l’île de Ré, mais la réalité économique de l’île ce sont de plus en plus d’investissements purement locatifs. J’ai une très bonne idée sur Loix ! », a conclu Lionel Quillet, sans en révéler davantage.

* A déposer chez Ship & Fish 67, avenue des Salines - 17880 Les Portes en Ré.

** ZMEL : Zone de mouillage et d’équipements légers

***PAPI : Plan d’actions de prévention des inondations

****CMI : Commission mixte inondation

*****NEMO : Non à l’éolien marin à Oléron et son extension

L’APSL favorable à un solaire précisément réglementé

A Loix, la salle des fêtes était comble, lundi 7 août, lors de l’assemblée générale de l’APSL. Les questions de mobilité au sein du village, les problèmes posés par l’énergie solaire, ont fait partie des principaux thèmes traités.

Après l’adoption, à l’unanimité, du rapport moral et du rapport financier, le président Pierre Boulanger a abordé les sujets qui sont au cœur des préoccupations de l’Association de la Protection des Sites de Loix. Il a, tout d’abord, annoncé le nombre d’adhérents pour 2022, qui s’élève à 259. Il a bien précisé que celui-ci devrait encore évoluer en 2023. Il a rappelé que son association assistait, régulièrement, aux réunions du conseil municipal ainsi qu’à celles du conseil communautaire. Au cours de l’année passée, on compte trois entretiens avec la mairie de Loix, neuf avec la CdC et trois rencontres avec le Département.

des questions d’actualité qui concernent le village et l’île Le problème des pistes cyclables a été abordé, photos sur écran, à l’appui : la sécurisation de la traversée de la route du Feneau, le prolongement de la piste du sel, la liaison entre la Tonille et le Grouin font partie des préoccupations. D’autre part, l’APSL a longuement

travaillé sur le dossier « Énergie solaire ». Elle est tout à fait favorable à son utilisation, à condition que les projets ne portent pas atteinte à l’environnement. A ce sujet, une consultation publique s’est déroulée du 10 juillet au 11 août. A la fin du mois de mars dernier, le Conseil communautaire a envisagé de supprimer l’obligation d’encastrement des panneaux solaires dans l’épaisseur des toitures. L’association loidaise informe qu’elle préconise une réglementation plus précise concernant les installations en surimposition, en vue de limiter les nuisances visuelles.

Par ailleurs, la Communauté de Communes a identifié d’anciennes friches comme sites susceptibles

de recevoir des parcs voltaïques. L’APSL se déclare favorable à ce type de conversion en zones de production d’énergie verte.

Les responsables de l’association soulignent que le solaire a une empreinte carbone dix fois moindre que celle des centrales à gaz et vingt fois moindre que celle des centrales à charbon, mais de cinq à dix fois supérieure au nucléaire et à l’éolien…

un village où il fait bon vivre Comme tous les ans, Lionel Quillet, maire de Loix, a répondu à l’invitation de l’APSL. Ce dernier a insisté sur la qualité de vie qui règne dans la commune. Il est revenu sur l’initiative de construire une « maison de partage »*. Il s’est félicité de la mise en place d’un village piéton durant la période estivale. Il faut limiter l’utilisation de la voiture, la demeure la plus éloignée du centre-bourg se

situe à un peu moins de 600 mètres… Il continue de se prononcer contre l’extension du stationnement payant, il y a un débat au sein du conseil municipal. Il n’est pas question non plus d’envisager une extension en zone naturelle. Il est, également, intervenu sur le projet de réaménagement de la place du marché, ainsi que de la halle. Les élus restent très sensibles aux problèmes posés par la fréquentation des pistes cyclables.

A propos de l’énergie solaire, Lionel Quillet a précisé que le texte soumis à la consultation serait amendé pour inclure des contraintes à l’autorisation des poses de panneaux. Pour finir, concernant le passage du pont, le maire de Loix et président de la Communauté de Communes, estime que le débat ouvert par les élus départementaux sur l’évolution de la tarification est contre-productif.

*Lire notre article paru dans Ré à la Hune N° 263 ou via le lien : www.realahune. fr/maison-en-partage-a-loix-solidaire-etoriginale

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Exemple de panneaux en surimposition.

e nvironnement - Saint- c lément de S Baleine S

APSSC : fréquents recours et sujets de mécontentement

Caserne d’Ars-en-Ré, bâtiment agricole du Godinand, Java des Baleines, aménagements de la mairie, projet de logements sociaux des Ouches, mobil-home à étage d’un camping, maisons trop imposantes... les sujets de mécontentement de l’APSSC sont nombreux et ont été exprimés lors de l’AG du 1 4 août.

La présidente de l’Association de protection des sites de Saint-Clément a ainsi annoncé à ses adhérents avoir déposé un recours en requérant volontaire contre le projet de la caserne départementale à Ars-en-Ré (lire nos articles sur realahune.fr).

caserne d’ars :

« un projet démentiel »

« Elle doit être délocalisée, elle est vétuste, cela ne fait aucun doute mais notre recours porte sur le plan luimême du projet. Prévu sur un terrain agricole, au milieu de terrains naturels, ce projet est démentiel, grand, moderne, absolument pas intégré à l’espace et au bâti environnant. Il y a sept requérants contre le Département. La mairie d’Ars semble très ouverte, acceptant des modifications afin de ne pas défigurer l’un des « plus beaux villages de France ». Il est hors de question d’accepter le projet du Département, mais celui-ci accepte de nous recevoir en septembre en vue d’un protocole d’accord, afin de revoir le projet et trouver une solution d’amélioration.

S’il ne bouge pas sa ligne sur ce projet, nous continuerons notre recours. », explique ainsi Marie-Christine Hiva.

une vigilance de tous les instants sur l’urbanisme

L’APSSC a aussi annoncé avoir déposé un recours en requérant volontaire contre la Commune qui a autorisé un bâtiment rue des Volées : « Il s’agit d’une rue construite en rez-de-chaussée, sur laquelle un architecte a dessiné les plans d’une maison de 7,23 mètres de hauteur, la mairie a validé le permis de construire. Nous avons déposé un recours gracieux. Un bâtiment énorme a déjà été construit rue des Tamaris, nous ne voulons pas de bis repetita. Les travaux ont été stoppés après les recours de quatre riverains qui ne veulent pas que cette construction fasse jurisprudence, la structure de la maison a toutefois déjà été érigée. » « Je n’ai pas d’arguments juridiques pour la refuser », rétorque la maire de Saint-Clément, Lina Besnier, qui n’a pu être présente à l’AG mais a souhaité apporter ses réponses via Ré à la Hune.

Concernant le projet de bâtiment agricole de 580 m2 du Godinand, avec germoir de pommes de terre, Marie-Christine Hiva constate : « Le permis a été affiché le 20 décembre 2020, au 20 décembre 2022 les travaux n’avaient pas été entamés, ce qui rend caduque le permis et oblige le propriétaire à le redéposer. J’ai pris des photos, nous allons faire dresser un constat d’huissier. » L’association craint, en effet, qu’une partie du bâtiment soit destinée à de la location touristique, avec détournement d’usage. Lina Besnier affirme de son côté que le propriétaire a commencé à couler la dalle. A suivre donc (lire notre article suite à l’AG de l’APSSC d’août 2022).

un bon point pour le parking du moulin rouge

« La Java des Baleines, pour l’instant on n’en parle pas, le dossier étant au contentieux, je n’ai souhaité faire aucun commentaire. On attend le jugement du Tribunal Administratif en 2024, sans plus de précision de date. J’ai préféré passer sous silence ce sujet, pour éviter les polémiques. »

« On se réjouit du nouveau parking végétalisé du Moulin Rouge, nous avons félicité la maire, avec toutefois un petit bémol, l’entrée du parking de la mairie, situé en face de l’église, qui devait être végétalisé avec arbres et arbustes, va être bitumé pour permettre la circulation du bus scolaire, qui tourne à cet endroit. Nous sommes déçus. »

L’APSSC regrette que la mairie ait « changé d’avis au sujet du petit chemin piéton naturel, en caillebotis et bordé de végétation, prévu sur une largeur de 50/60 cm, entre le parking végétalisé et l’arrêt de bus des Salorges. Au lieu de cela, elle a fait une piste cyclable en bitume de 3 m de largeur, sans aucune autorisation ! »

« Le Département a fait il y a quelques mois une piste cyclable allant des marais aux Salorges. Il fallait bien assurer la continuité pour les vélos, cyclistes et piétons y circulent. » rétorque Lina Besnier, refusant de faire la séparation végétalisée entre les deux sens réclamée par l’association, les différences de revêtement étant accidentogènes pour les vélos, selon elle.

mobil home à étages et jacuzzi

Autre sujet d’exaspération pour les adhérents de l’APSSC, les quinze mobil home à étage du camping de la Plage, « installés sans autorisation ni demande de permis de construire, or la loi exige des campings de déclarer en mairie toute modification d’aspect paysager. » « Il y a un vide de la législation en la matière, ces mobil home sont démontables et n’ont pas besoin de permis de construire », estime Lina Besnier, qui a écrit plusieurs fois à ce sujet à la DREAL et à l’ABF*, « d’autant que ce camping est situé dans la bande des 100 m ». Pas de réponse reçue non plus par l’APSSC qui a aussi écrit aux services de l’Etat et dénonce l’installation de jacuzzi privés dans ces mobil-home au regard des économies d’eau à faire par tous.

Le projet de logement des ouches en ligne de mire Essentiel à la vie et au devenir de la commune, le projet de logements sociaux des Ouches « est en sommeil, le terrain n’a pas été vendu », estime Marie-Christine Hiva. « Nous nous réjouissons qu’il y ait des logements sociaux, Saint-Clément n’en a pas assez, mais nous ne les voulons pas aux Ouches, où ils seraient construits sur un remblai d’1,80 m de hauteur, avec des maisons perchées et sur pilotis ! Cinq requérants et l’APSSC sont bien décidés à faire chacun un recours indépendant, d’ailleurs lors des vœux du maire de Saint-Clément, Lionel Quillet, président de la CdC de l’île de Ré, a dit qu’il y aurait des logements sociaux à SaintClément, « aux Ouches ou ailleurs », ce qui prouve que les élus savent que ce n’est pas faisable aux Ouches. » A ce sujet, aucun commentaire de Lina Besnier, qui ne souhaite pas évoquer les éventuelles avancées du projet.

Solaire non encastré : « oui, mais... »

Enfin, l’APSSC va adresser ces jours-ci un courrier à la CdC dans le cadre de la modification simplifiée N° 2 du PLUi* permettant l’installation de panneaux solaires non encastrés dans les toitures. « Nous ne sommes pas spécialement contre à condition que ces panneaux solaires restent dans le ton du toit (pas noirs), à l’abri des regards et à raison d’un seul panneau par toiture. Nous souhaitons contextualiser, préciser cette autorisation. Nous accepterons cette modification du PLUi sous réserve que ces précisions soient apportées. », conclue Marie-Christine Hiva, qui s’emploie à maintenir des relations courtoises avec Lina Besnier, « malgré nos sujets de désaccords et nos échanges parfois tendus », ce qui ne fut pas toujours le cas de l’association lors de la précédente présidence.

Nathalie Vauchez

*ABF : Architecte des bâtiments de France / DREAL : Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement / PLUi : Plan local d’urbanisme intercommunal

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Le chemin piétonnier et naturel prévu entre le parking végétalisé du Moulin Rouge et l’arrêt de bus des Salorges est devenu piste cyclable bitumée, au grand dam de l’APSSC.
APSSC

m ouilla G e S

L’AUPPPSC mobilisée pour une zMEL couardaise

Première AG pour l’association des Usagers Pêcheurs et Plaisanciers des Plages Sud de La Couarde.

Sur cinquante-sept adhérents, trente sont au rendez-vous le 4 août et dix ont donné pouvoir. Le Président Bruno Lefeuvre ouvre la réunion par des remerciements à Bruno Camuset, Président de l’AMIGO* et Régis Baudonnière, Président de l’AUPPG* et de l’URCAN*, pour leur aide depuis le début de l’année face à « la complexité du cadre légal ».

rappel des faits

En novembre 2022, une quinzaine d’usagers reçoivent de la DDTM* un courrier recommandé les enjoignant à ôter leurs embarcations sous peine d’amende. Et en effet, ces mouillages dits « sauvages » sont illégaux car concernés par une AOT* entrant dans le cadre des ZMEL*.

Contact est aussitôt pris avec Régis Baudonnière qui participera, ainsi que Bruno Camuset, à une première réunion en décembre, autour d’un petit nombre d’usagers rapidement initiateurs d’une association dont l’objectif est clair : passer d’une zone de mouillages « sauvages » à une ZMEL.

calendrier chargé en 2023

Sous le coup de cette injonction, il s’agit de ne pas perdre du temps. Aussi les choses s’accélèrent-elles dès le 2 janvier, avec une première rencontre avec Patrick Rayton, suivie de l’assemblée constitutive de l’AUPPPSC officiellement née le 12 janvier, ce dont sera immédiatement informée la DDTM. Il s’agit ensuite d’intégrer la situation couardaise dans le contexte général de l’île de Ré, travail effectué en « bonne concertation avec la mairie »,

se réjouit Bruno Lefeuvre. En effet, si le 12 février l’AUPPPSC s’engage « à fournir d’ici la fin de l’année des statistiques sur l’utilisation des mouillages », le maire de La Couarde s’enquiert auprès de ses collègues élus de tous les aspects constitutifs d’une ZMEL, échanges qui feront l’objet d’une nouvelle réunion le 24 avril.

Entre l’association et la mairie, l’information circule, Patrick Rayton transmettant le premier retour de la DREAL et l’association le compterendu de sa rencontre avec le 1er Adjoint loidais Patrick Boussaton.

Les grands principes

Ils sont posés lors d’une réunion le 9 mai entre AUPPPSC et DDTM*. Celle-ci a - a priori - acté une évolution de la situation. Résultat, une autorisation « d’installer les mouillages sauvages sur corps-mort », en attendant l’étude de faisabilité d’une ZMEL. Transitoire, elle s’assortit de deux ‘recommandations’ : l’immatriculation (obligatoire) des bouées de mouillages sous peine d’un « enlèvement d’office » et « le règlement d’une indemnité pour occupation du territoire ». Les usagers recevront un avis de « redevance domaniale forfaitaire » au montant encore inconnu mais identique pour chaque bateau. Bruno Lefeuvre indique environ 124 € par mouillage en 2022, l’indice ayant subi une hausse de 24% en deux ans. Reste la conduite du projet de ZMEL.

étapes et contraintes

Patrick Rayton évoque le travail à venir,

e nvironnement – c adre de vie

débutant par un passage devant le Conseil municipal. Si celui-ci approuve, une étude de faisabilité pourra être lancée pour un budget estimé à 40 K€ en moyenne. Exactement sur ce site ou pas ? Comment techniquement ? Autant de questions qui devront trouver réponses. Viendra ensuite le temps des étapes réglementaires puis la transmission du projet au Ministère de l’Environnement pour accord (ou pas). « Il faut compter un an à un an et demi », souligne Patrick Rayton, rappelant que Loix a dû attendre cinq ans, des études complémentaires pouvant être exigées. Vient ensuite la partie financière. « Quelle méthode ? », interroge l’élu, évoquant plusieurs cas. « De toute évidence, la ZMEL sera intégrée en budget annexe », précise-t-il. Mais La Couarde en a déjà un sur le Goisil et un regroupement pourrait être pénalisant. Bref, la situation n’est pas simple, même avec une possible subvention du Fonds Vert.

« Autre élément gênant, le faible nombre d’anneaux et l’obligation

L’APSC fait entendre sa voix

d’en avoir de libres, donc impossibles à facturer ». Or l’investissement doit être rentable pour faire face à l’entretien.

« J’espère qu’on aura des éléments précis en fin d’année », souligne Patrick Rayton, affirmant « qu’il faut garder les bateaux, partie prenante du paysage ». Interrogé par Régis Baudonnière sur l’éventualité d’une ZMEL globale de quelque cent mouillages incluant plages sud et Goisil, Patrick Rayton souligne « d’autres problèmes, sur une zone Natura 2000 sous loi Littoral et en site classé… on va tout se prendre », affirme-t-il. Le dossier est donc loin d’être ficelé. En attendant, les membres de l’AUPPPSC continueront à mobiliser les usagers des mouillages couardais et la municipalité à travailler un projet à fort enjeu financier.

*AMIGO : Association des Amis du Goisil /AUPPG : Association des Usagers du Port du Grouin/ URCAN : Union Rétais des Clubs et Associations Nautiques /AOT : Autorisation d’Occupation du Territoire /ZMEL : Zone de Mouillage des Équipements Légers / DDTM : Direction Départementale des Territoires de la Mer.

Alors qu’elle vient de fêter ses trente ans d’existence, l’Association de Protection des Sites de La Couarde est en forme.

mémoriel » sans oublier le bien-vivre au quotidien.

La circulation couardaise en question

Sujets variés

des élus très attendus

Il y a beaucoup de sujets d’actualité ! », résume le Président Eric Revel face à une salle comble. Il faut dire que l’objet de l’APSC est large, s’intéressant à la défense des patrimoines couardais, « sites, végétal et

Cela commence par « l’affaire » autour des pistes cyclables qui a animé la commune ces dernières semaines, suite à l’Arrêté municipal du 9 juillet établissant un nouveau plan de circulation ayant provoqué réactions, mobilisation et pétition (145 signatures), et finalement suspension. Saluant la décision de Patrick Rayton, Eric Revel poursuit avec le débat en cours du côté de La Passe, commun avec l’APSL*. « Où va arriver la piste venant de Loix ? », s’interroge-t-il, évoquant rapidement les banderoles présentes sur le site autour d’« un sujet devenu majeur », tout comme le passage des vélos sur la RD entre le village et le Goisil. « Le sujet vélo est de plus en plus prégnant à La Couarde et sur l’Ile de Ré en général », constatet-il sans que quiconque le contredise.

Eric Revel se réjouit des « travaux réalisés sur le site Thomazeau, en partenariat avec la mairie », rappelant l’objectif d’une mini exposition présentant des outils de sauniers. Côté éclairage public, il s’interroge sur la pertinence d’une extinction à 23h alors que La Pergola était ouverte dès avril et relève la nécessité de prise en charge des tags dégradant le rondpoint du Crédit Agricole. « Le nettoyage incombe aux propriétaires mais certaines communes demandent une aide ou font les travaux de nettoyage elles-mêmes », assure-t-il. « Oui mais il faut des dépôts de plaintes », répondra plus tard Patrick Rayton. Enfin il salue le travail du Bureau avant de donner la parole à Bruno Camuset, le Président de l’association Amigo évoquant ses inquiétudes sur le site du Goisil. « On n’a pas de port mais une zone naturelle magnifique qu’il faut préserver », insiste-t-il. Consentement dans la salle.

Et venus en force : Patrick Rayton et la 1ère adjointe Béatrice Turbé tout d’abord, suivis du président de la CdC Lionel Quillet puis de la conseillère départementale Véronique Richez-Lerouge. « Le sujet est vaste, par où commencer ? », constate Patrick Rayton revenant sur mobilité et circulation, toutes deux « très complexes ». Dès l’automne, il s’agira de faire une synthèse de l’étude menée sur quatre saisons. « On est obligé d’avoir un regard global », souligne le maire, affirmant vouloir « discuter avec le Bureau de l’APSC ». Objectif pour début 2024, « une trame à mettre en place car on doit trouver des solutions pour un aménagement permettant d’aller vers un village plus piéton et cycliste », explique-t-il, satisfait que le dossier du tunnel sous la RD soit rouvert. « La sécurité est toujours un élément primordial de notre réflexion », assure l’élu.

(Lire la suite page 27)

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Très à l’écoute, l’APSC souhaite entendre battre le pouls de la commune. Pauline Leriche Rouard
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Vue panoramique sur un paysage de rêve dont les bateaux font partie.

« On est très clairement débordés par les vélos », poursuit Lionel Quillet, espérant amener le projet cyclable insulaire dans le Plan Vélo de l’Etat.

« Un budget de 20 M€ que l’Ile de Ré financera en grande partie car sinon il y aura un problème politique », préciset-il. Lancé, le président de la CdC évoque ensuite logement et Airbnb.

« Ce n’est pas admissible que les locations saisonnières soient devenues un aménagement du territoire. Il faut encadrer ! L’île de Ré n’est pas un camp de vacances et je n’ai pas la tête d’un chef de colo ! », assène-t-il.

n auti S me

Quant à Véronique Richez-Lerouge, elle qualifie d’« insulte » la manifestation à La Passe, sur un dossier « qui avance bien avec Patrick Rayton et Lionel Quillet », et confirme que le tunnel sous la RD est à l’ordre du jour. Concluons par la « belle rénovation des tennis couardais, vrai point d’attraction pour le village », pour Eric Revel. Notons également la présence à cette AG de quatre-vingt-douze personnes sur cent soixante-six adhérents à jour de cotisation (plus de deux cents avec sympathisants et adhérents non réguliers) et dix nouvelles adhésions

ce matin-là. Trentenaire et à maturité, l’APSC poursuit sa route.

30 ans pour La Couarde

*Association de Protection des Sites de Loix.

Le 20 juillet, l’APSC a réuni une centaine d’adhérents dans les nouveaux locaux du tennis couardais. « C’était aussi une manière de saluer une belle réussite de la mairie », souligne Eric Revel. Hommage y a été rendu au travail fait et aux présidents successifs. « Olivier Falorni ne pouvait pas être présent mais il m’a envoyé un SMS nous souhaitant un bon anniversaire. J’ai trouvé ça vraiment sympa ! », souligne Eric Revel, Président heureux d’une association très à l’écoute des Couardais. « Ce jour-là, j’ai informé Patrick Rayton de la montée des réactions suite à l’Arrêté du 9 juillet. Il en était conscient et a choisi de le suspendre. Il a eu raison ».

Les AMIGO inquiets sur l’avenir du Goisil

A l’ordre du jour de l’AG annuelle de l’association couardaise Les Amis du Goisil, des sujets désormais familiers avançant à pas comptés.

Elle était prévue sur le site mais la météo en a décidé autrement.

Repliés dans la salle des associations, les Amigo sont nombreux. Après les avoir accueillis, le président de l’association Bruno Camuset rappelle les priorités ayant conduit les actions 2022, allant de la question du balisage à la réflexion sur l’avenir du site en passant par un plan de curage assorti d’un budget et la préservation des pontons.

Quel bilan ?

Sur le balisage réglementaire, une bonne nouvelle, « nous sommes en attente de la date de pose effective », se réjouit Bruno Camuset. Autre point de satisfaction, les pontons, « le travail est fait, vingt-deux d’entre eux ont été consolidés sur cinquante-cinq, à l’identique et dans le cadre d’un partenariat très constructif avec la mairie », poursuit le président d’Amigo. Sur un plan de curage, « M. le maire est conscient de la nécessité d’un curage régulier mais il faut trouver les budgets (35 € environ) », explique-t-il.

Enfin, conscience municipale également qu’il faut envisager l’avenir, cela commençant par retirer épaves et souilles curées pour pouvoir accueillir de nouveaux bateaux, pour se poursuivre par un grand projet qui ne pourra être envisagé qu’après la réalisation d’une étude globale. « Nous allons être amenés

n auti S me

à contribuer et apporter nos idées », souligne Bruno Camuset, insistant par ailleurs sur la nécessité de renflouer les caisses d’un budget annexe ayant perdu environ 50% de ses recettes, en raison de l’exploitation réduite des pontons (49 sur 55). Autant de questions qui seront posées à Patrick Rayton, fidèle des AG de l’association et accueilli par des remerciements appuyés pour « le partenariat et les activités constructives ».

un avenir pas si simple Pleine de bonne volonté, la municipalité couardaise est aussi très pragmatique. Accompagné de Virginie Besson, conseillère déléguée en charge de la zone de mouillage du Goisil, Patrick Rayton est aux prises avec une situation complexe. Car depuis l’année dernière est intervenue la question de la création d’une ZMEL portée par l’AUPPPSC* côté sud de la commune. Et il y a fort à parier que l’Etat impose un seul budget annexe dédié aux zones de mouillages et non deux. Ce qui impliquerait « de créer une situation temporairement déficitaire pour réaliser l’étude sur la ZMEL », explique l’élu. Sur la question d’un plan de curage régulier, le maire souligne que « l’excédent ne permet pas de le financer ». « C’est compliqué de faire des annonces », poursuit-il… « si pas de ZMEL au sud, il faut quatre ans pour financer un curage avec les ressources actuelles. Un dragage est donc envisageable tous les quatre ans », conclut-il, confirmant par ailleurs le lancement d’une étude sur tout le secteur, suite à la relance de la consultation, la première n’ayant pas abouti. Y présidera une idée forte, « garder l’esprit du Goisil », affirme le maire avant d’ajouter qu’ « il faudra la bénédiction de la DREAL* ». Dans ce contexte général, l’élu ne

pourra guère apporter de réponses aux questions posées. « Ne pourrait-on créer deux ZMEL ? », interroge Bruno Camuset. « La question n’est pas tranchée, le Conseil municipal ne s’étant pas encore prononcé sur la création d’une ZMEL au sud », répond Patrick Rayton. « Ne peut-on envisager la création de nouveaux pontons pour enrichir le budget ? ». « Il y a beaucoup de choses à améliorer mais ajouter des pontons, je ne vois pas », intervient Virginie Besson. Dans tous les cas, cela ne pourrait se faire que dans le cadre de l’étude et avec l’accord de la DREAL. « Il sera important de valider là où on veut aller », conclut Patrick Rayton, rappelant que « la question du bassin sera également posée » et considérant qu’il y a « aussi besoin d’une zone à sec », avant de confirmer que l’Amigo sera « inscrite à différentes étapes de l’étude et que le projet sera présenté au public mais que seules les associations et usagers du site seront consultés ».

« La réalité me fait un peur », commentera brièvement le Président de l’Amigo Bruno Camuset alors que sonne l’heure du traditionnel pot de l’amitié.

Pauline Leriche Rouard

*DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, l’Aménagement et le Logement.

AUPPG, gestion de la zone de mouillage du Grouin

En ce mois d’AG bercées par l’air du large, direction Loix pour celle de l’accueillante Association des Usagers et Plaisanciers de la Pointe du Grouin.

La bonne humeur est aussi à l’ordre du jour de l’AG de l’association.

Après une baisse à soixante-six en 2021, Régis Baudonnière se réjouit des dix-sept nouveaux adhérents accueillis en 2022 (+ 20%), portant le total à quatre-vingt-trois « La promotion de l’association se fait beaucoup autour des bateaux et de la plage », rappelle-t-il.

rétrospective 2022

Le Président poursuit son propos par les rapports d’usage. Achat d’une

brouette, prétexte à quelques blagues, mais « utile pour aller dans la vase et sur l’Estran », mise à disposition du local de l’AUPPG, muni d’étagères et d’anneaux, réunions du Bureau, du Conseil d’administration et avec la mairie, mais aussi opérations de nettoyage (essentiellement de plastiques) menées avec la municipalité et l’APSL*, ou encore de très bons retours, « y compris de marins chevronnés », sur la matinée Sécurité du 29 avril organisée par l’URCAN et la

(Lire la suite page 28)

Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 27 Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267 ASSOCIATIONS à l A hu N e
©
De l’étude décidée par la mairie devra sortir un projet global incluant la zone de mouillage de Goisil.
PLR
La Pointe du Grouin, un site très strictement protégé.
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© Régis Baudonnière

ASSOCIATIONS à l A hu N e

SNSM-Ile de Ré sont autant de petits et grands moments de la vie nautique loidaise. A noter également, les nombreux échanges avec l’UNAP-CM* sur la stratégie départementale côté ports. Une gestion qui concerne Loix, « départemental depuis plusieurs années et un peu l’annexe du port de Saint-Martin », souligne Régis Baudonnière.

dévasage, mouillages et nouveauté

Sujet de préoccupation récurrent, le dévasage ici évoqué est celui du Fier d’Ars tandis que les ZMEL* s’invitent dans le paysage, « un cadre réglementaire fortement incité par l’Etat via le Ministère de la Mer aux fins de protéger les fonds marins et la biodiversité », explique le Président de l’AUPPG, également présidant de l’URCAN*. N’oublions pas enfin l’initiative d’une animation pêche. « Ça rend humble, je connais les bons coins et les périodes sans être un spécialiste et il serait profitable d’inviter des néophytes pour un partage d’expérience », estime Jacques Duron

dont la proposition est accueillie par des applaudissements.

tour d’horizon du littoral Comme il en a l’habitude, Régis Baudonnière a convié un intervenant. Bienvenue donc à Alain Garcia, Président de la FNPAM* et de l’APLR*. Après avoir brossé le portrait de la première, représentant quelque six mille plaisanciers des façades Ouest et Sud de l’hexagone, Alain Garcia évoque les grands dossiers en cours, mouillages en zones marines protégées ou pêche en zone d’éoliennes. La FNPAM souhaiterait également que les plaisanciers soient plus écoutés sur la gestion des ports et disposent d’une voix délibérative, et non seulement consultative, dans les conseils portuaires.

a Loix, renouvellement de l’aot* en vue

Il vaut mieux s’y préparer… en 2026, Loix devra demander le renouvellement de l’AOT* des mouillages de la Pointe du Grouin. « Une année d’élection »,

remarque Patrick Boussaton. « La mairie souhaite la reconduction, c’est un plus pour la commune », poursuit le 1er adjoint loidais. « Vis-à-vis de l’Etat, on est des bons élèves, l’ensemble du site est sanctuarisé et la dune arrière s’est reconstituée », estime-t-il, évoquant les avis « très importants » des DDTM* et DREAL*, « tous les refus ou presque étant aujourd’hui environnementaux ».

Lancé par la mairie, le dossier sera déposé auprès de ces services de l’Etat pour un long cycle de procédures réglementaires. « Aujourd’hui les mouillages correspondent aux besoins et nous avons de bonnes relations avec les services de l’Etat », affirme l’élu.

Sera ensuite évoquée la plage que la municipalité souhaite agrandir et au chapitre sécurité, Régis Baudonnière insiste sur le danger des Croix de SaintAndré immergées à marée haute et sur lesquelles « la DDTM est maintenant avertie », assure le 1er adjoint. En attendant « il vaut mieux ne pas passer sur cette zone là » insiste Régis Baudonnière.

Enfin il conclut sur une mise en garde :

a G de l’ aSS ociation de S u S a G er S du Port d’ a r S

« Avec sept niveaux de protection, le site est très surveillé. En hiver, il doit donc être parfaitement propre et les mouillages enlevés ainsi que les annexes ». A la question d’un adhérent sur la pose de racks en métal pour les annexes, la réponse est claire : « le Conseil d’administration a refusé. On est plutôt sur un partage de territoire en bon père de famille. Tant que ça dure comme ça, on gère les cas particuliers. Le sujet est clos », affirme le président de l’AUPPG.

Pauline Leriche Rouard

*APSL - Association de Protection des Sites de Loix / UNAP-CM – Union Nationale des Associations de Plaisanciers de CharenteMaritime / URCAN – Union Rétaise des Clubs et Associations nautiques /FNPAM – Fédération Nationale des Plaisanciers de l’Atlantique et de la Méditerranée / APLR –Association des Plaisanciers de La Rochelle / AOT – Autorisation d’Occupation du Territoire / DDTM – Direction Départementale des Territoires et de la Mer / DREAL –Direction Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement

Plus d’infos sur la FNPAM : www.fnpam.net

départementalisation du port d’Ars en débat

Jeudi 3 août se tenait l’AG de l’AUPAR. Plus calme que l’année dernière, elle a été suivie d’une réunion publique en présence des élus.

Jean-Luc Benard a, d’entrée de jeu, dans son rapport d’activité, qualifié l’année écoulée d’année du chenal tant l’affaire du dragage a demandé d’efforts et de suivi pour en arriver à un dragage de 5 000 m 3 de sédiments sur deux ans et non pas des 25 000 m3 qu’il faudrait traiter. De plus l’autorisation de rejeter la vase dans le Fier n’a pas été obtenue. Concernant les 25 000 m3, un important dossier est en cours da façon justement à ce que la vase puisse être évacuée en mer. L’opération devrait pouvoir être réalisée en 2024. Les représentants de l’association ont participé à de nombreuses réunions au cours de l’année écoulée avec l’URCAN (Union rétaise des clubs et associations nautiques), dont une matinée sécurité à Pâques, expérimentant tirs de fusée et déploiement de canots de sauvetage, ainsi qu’avec l’UNAP et la FNPAM. Plusieurs sorties en flottille ont permis de visiter les ports de Rochefort, SaintDenis, Boyard ville, Port Bourgenay et la soirée SNSM, qui après deux années d’absence aura lieu le 7 septembre dans la salle des fêtes de Rivedoux. Les rapports d’activité, moral et financier ayant été approuvés à l’unanimité, il a été procédé au renouvellement du Conseil d’administration. Les trois sortants : Jean-Luc Benard, Bernard Gau-Verdon et Alain Proust furent réélus. Quant aux candidats cooptés : Jean-Jacques Blanc, JeanClaude Jegou et Richard Le Corre, ils ont également été élus.

la gestion du port au Département ?

« C’est un port qui accueille 550 bateaux et il est trop important pour être géré par un petit village », a encore déclaré Jean-Luc Benard qui s’est proposé de rencontrer Sylvie Marcilly, présidente du Département. Totalement opposé jusque-là à ce que le port soit pris en régie par le Département, entre autres pour des « raisons affectives », Etienne Caillaud admet que les coûts évoluent de telle manière que la municipalité sera peut-être obligée un jour d’envisager de confier la gestion du port au Département, mais que la situation de celui-ci est différente de SaintMartin ou de La Flotte, la municipalité d’Ars ayant racheté son port au Département.

La municipalité

d’ars tient à garder la main

La réunion publique s’est intéressée à deux problèmes majeurs : le désenvasement et l’éventuelle départementalisation du port d’Ars. Trois élus, Patrice Raffarin, Etienne Caillaud, 1 er adjoint en charge du port et Danièle Pétiniaud-Gros, maire d’Ars, étaient présents. Patrice Raffarin, répondant à une question du public, expliqua à propos de l’endiguement du Fier d’Ars (action 7.2 du PAPI labellisé en 2012) qu’un avant-projet serait prêt à la fin de cette année et que, sur le plan des études, tout devrait être terminé en 2026. Les travaux interviendront en 2027 et devraient être finalisés en 2028.

Jean-Luc Benard rappela qu’un Plan Pluriannuel d’Investissement (20232027) d’un montant de 40 millions d’euros supplémentaires avait été décidé lors du vote du dernier Budget Primitif du Département pour la remise à niveau des infrastructures portuaires et qu’il serait dommage qu’Ars ne puisse en bénéficier. « Tous les ports qui sont au Département sont ravis, ils sont pris en main et tout avance. Il y a beaucoup d’avantages à basculer au Département, mais nous aimerions savoir quels sont les points négatifs. », déclara-t-il poursuivant avec les questions suivantes : est-ce que le Département est prêt à prendre le port d’Ars dans son giron et est-ce que la municipalité est prête à laisser

De son côté, Danièle Pétiniaud-Gros ne voit pas de nécessité financière à opérer ce transfert et précise que la situation est plus complexe qu’elle n’y paraît, car transférer le port au Département signifie également laisser partir tous les terrains qui appartiennent au port et les commerces et amodiations qui se trouvent dessus. Ensuite, c’est ignorer le problème fondamental qui est celui de la gestion du Fier d’Ars. Danièle Pétiniaud-Gros regrette qu’on la considère « comme la seule gestionnaire du Fier d’Ars » sans qu’elle figure dans aucune des structures concernées par le Fier. Le transfert de la gestion du port au Département ne semble pas se poser à Madame la maire dans l’immédiat.

Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 28 Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267
La
Une vue des travaux préparatoires au dragage du Chenal d’Ars en juillet 2023.
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© Jean-Bernard Ansoud

Les plages de l’île deviennent des stars !

Connu dans le monde artistique pour ses photos aériennes de plages, Antoine Rose est venu dans l’île de Ré, samedi 12 août, pour survoler et photographier celles de l’île.

que nous rencontrons aujourd’hui dans les galeries. Sa célèbre série « Up in the Air » sera exposée en 2012 pour la première fois dans une galerie newyorkaise. D’abord parce que les contraintes financières et sécuritaires sont énormes. Ensuite, parce qu’Antoine est un perfectionniste : il a pris le temps de mettre en place et d’apprivoiser les appareils nécessaires dans le but d’obtenir des clichés d’une qualité technique exceptionnelle.

la prison et la hauteur de l’altitude à ne pas dépasser : 1 000 pieds soit 333 mètres.

Passionné par les sports nautiques et la photographie, Antoine Rose, à ses débuts dans la vie active, a survolé des événements sportifs pour différents magazines. Il a beaucoup voyagé en Turquie, en Afrique du Sud et au Brésil. C’est ainsi qu’il a réalisé ses premières photos aériennes de plages en 2002 en survolant celles mythiques de Copacabana et d’Ipanéma. Cependant, il lui faudra du temps pour appréhender ce domaine et bien une dizaine d’années avant qu’il ne réussisse à produire les œuvres

Le 12 août, il a attendu toute la journée l’autorisation de décoller, tant le temps était maussade. Il a pou r habitude de sortir de la cabine de l’hélicoptère maintenu par un harnais, les pieds sur les patins de l’avion, pour prendre ses photographies, mais l’aéroport La Rochelle-île de Ré ne l’a pas autorisé à le faire cette fois-ci. Il a dû, en urgence, s’organiser différemment pour effectuer son reportage. Lors de ce survol d’1h42, que certains ont dû repérer car l’hélicoptère faisait pratiquement du surplace au-dessus des plages en fin d’après-midi samedi, les autres interdictions concernaient le survol de

L’homme dans son environnement de loisir Dans cette série des plages, c’est la dimension sociologique et anthropologique, qui intéresse Antoine Rose. Prendre du recul lui permet de s’interroger sur le sens de cette activité qu’il préfère observer plutôt que d’y participer. Il aime prendre en photo les différents continents établissant des comparaisons entre les habitudes des populations et celles-ci se font également dans le temps afin d’observer les changements comme par exemple la surface des plages qui diminue d’année en année. Photographier d’un hélicoptère entre 90 et 500 m au-dessus de la mer dans un appareil qui peut être parfois bousculé par le vent et réaliser des photos suffisamment nettes pour être développées en plus de 4m de large est un réel exploit dont tout le monde ne se rend pas forcément compte. Ceci étant, les photographies que l’on rencontre dans les galeries d’art sont

Céleste nous invite dans son salon

plutôt d’un format d’1m par 75cm. Les images obtenues sont lumineuses et riches en couleurs et leur dimension artistique est réelle. Antoine Rose propose de grands à très grands tirages en éditions limitées et gère tout lui-même jusqu’à l’impression. Sa venue dans l’île de Ré est liée à sa collaboration avec la Galerie Xin Art d’Ars-en-Ré, où l’on pourra dans les mois à venir voir les résultats de ce shooting d’été.

Un spectacle chargé d’émotions qui nous fait vivre les derniers moments de la vie de Marcel Proust.

Céleste Albaret a été la dernière gouvernante de Marcel Proust. Elle est entrée à son service à l’âge de vingt-trois ans, et l’a accompagné, soutenu, durant la fin de sa vie et jusqu’à sa mort.

Cinquante ans plus tard, Céleste a décidé de rédiger le recueil de ses souvenirs. Le texte sera confié au journaliste Georges Belmont qui le publiera sous le titre de « Monsieur Proust ». C’est à partir de sa lecture que Chica Bigarnet s’est lancée dans l’adaptation d’un spectacle. Cette dernière, dont les qualités artistiques sont bien connues des Loidais, est entrée en contact avec une femme octogénaire, demeurant à Loix, qui a connu Céleste Albaret.

Chica nous confie : « Dès la lecture des premières lignes, j’ai ressenti, immédiatement, le désir de mettre en scène un monologue captivant, émouvant, et riche en anecdotes d’une autre époque, d’un autre monde… ».

un spectacle « Seule en scène » Chica Bigarnet refuse d’employer l’expression « One man show » (ou plutôt « One woman show »…). Avec la complicité de Sigrid Gloanec, une autre Loidaise, une référence pour tout ce qui concerne la culture au sein du village, et également au niveau de l’île de Ré ; elle a mis en place son projet.

Sigrid, comédienne de formation, présidente du « Radeau de la méduse », s’est glissée dans la peau de la servante du philosophe solitaire.

L’actrice, dans l’intimité de son salon feutré (notons que même le chat fait partie du spectacle), nous délivre son texte sous la forme d’une confidence. Elle nous plonge au cœur de l’angoisse qui traverse le pays au moment où éclate le premier conflit mondial. Elle nous décrit, dans les moindres détails, les traits de caractère de l’homme fermement décidé à terminer son œuvre « A la recherche du temps perdu », alors que celui-ci est frappé par la maladie.

Sigrid envoûte le public. La qualité

de son expression pathétique conduit jusqu’aux larmes…

Le spectacle dure une heure. Déjà quinze représentations ont été données. L’avant-première a eu lieu au début du mois de juin à la librairie Quillet. On compte, en tout, plus de cinq-cents spectateurs.

Les dates des prochains spectacles sont fixées aux 26 et 27 août, dans un salon loidais ; l’adresse sera donnée lors de la réservation. D’autres représentations sont au programme pour le mois de septembre, dans différentes communes de l’île.

A partir de l’automne, le duo loidais a prévu des déplacements à La Rochelle, en Touraine, ainsi qu’en Bretagne.

29 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267 zap’arts
Photo G ra P hie aérienne Antoine Rose posant samedi 12 août devant l’hélicoptère qui va l’emmener dans le ciel rétais. Antoine Rose posant samedi 12 août devant l’hélicoptère qui va l’emmener dans le ciel rétais. © Antoine Rose © Antoine Rose « Infrared Study » (75 x 100cm), photo prise en Grèce.
Contact 06 16 79 04 17 leradeaudelameduse1@gmail.com RALH n°267.indd 29 22/08/2023 12:18
© Antoine Rose

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zap’arts

Coups de projecteur sur les photographes à xin Art

Cet été, Alexandra Planas a décidé de donner la vedette aux photographes. Plus talentueux les uns que les autres, ils sont à découvrir.

Depuis le 5 août, les coups de projecteurs ne cessent d’éclairer, à la cadence d’une semaine chacun sur un mur d’exposition de 5 m de long, de nouveaux artistes et en particulier des photographes. C’est Maxime Bruneel, qui nous vient de La Rochelle qui a débuté avec un accrochage très intéressant. Maxime s’intéresse à la lumière et à la couleur. Barcelone, le tableau choisi comme représentatif de cet accrochage résume assez bien le style et la palette de couleurs chaudes et saturées qu’emploie l’artiste. Il utilise aussi fréquemment une technique de pointillés décomposant la lumière pour lui donner plus de force.

Le 12, c’était le tour de Patrice Gogue, photographe installé à Ars, réalisant des tirages en argentiques qu’il développe lui-même. Le jeune homme, qui a fait les beaux-arts à Toulouse, propose une série en noir & blanc sur la nature ainsi qu’un choix de fusains.

Victoire d’Harcourt, peintre, photographe, sculptrice, nouvelle venue à la galerie, expose des photos en grand format et en noir & blanc, qu’elle structure à l’aide d’aplats colorés de formes géométriques ,

alliant figuration et abstraction. Et toujours, Edouard Buzon, un fidèle de Xin Art, avec ses photos retravaillées

c oncert S et SP ectacle S

Festibal migre à La Couarde

du mercred i 23 au samedi 26 août inclus.

Venez y découvrir une riche programmation de concerts et spectacles pour toute la famille, de 18h à 2h du matin. Trois foodtrucks différents chaque soir permettront de se régaler en diversifiant les goûts.

Cet évènement est organisé en collaboration avec la mairie de La Couarde que les organisateurs remercient chaleureusement ainsi que la Communauté de Communes de l’île de Ré.

L’entrée est à prix libre et conscient ! Venez nombreu.x.ses !

CP

à la peinture et que finalisent une succession de couches de vernis leur apportant une magie propre à l’artiste.

une nouvelle génération d’artistes contemporains Cette fin d’août permettra de découvrir Anna Valverde, une artiste qui se balade à travers le monde avec, sous le bras, ses néons déclinant des messages dans le style de Happy for ever, ou bien Dream, ou encore Breath, Never, Wild… Elle les dépose, avant de les photographier, dans des lieux où il n’y a pas d’électricité, créant une discordance dans l’harmonie du paysage et introduisant une note d’inquiétude dans un monde jusque-là serein. Les créations de Mathieu Walter photographe adepte de l’art cinétique seront également présentées. Il réalise des nus d’une grande beauté, pleins de douceur et de tendresse avec un rendu de la chair rond et ferme. Lorsque l’on regarde de plus près, on constate que cette chair est constituée d’une multitude de minuscules images identiques qui se répètent à l’infini et dans lesquelles se reflète l’artiste. Les labyrinthes de Jules Wittock, visuellement spectaculaires

r ivedoux-Pla G e

en rouge, vert, bleu sur un fond blanc orneront les murs de la galerie à leur tour. Cet artiste belge dessine des labyrinthes depuis l’enfance. Certains sont sans issue et correspondent sans doute à des moments difficiles de sa vie, cependant la majorité semble désormais proposer une sortie ainsi que, parfois, une pause au centre. Tous produisent un impact graphique presque hypnotisant.

Les photographes et peintres sont exposés individuellement, mais en compagnie des œuvres d’un sculpteur. Cette saison ce seront les créations puissantes et poétiques de Catherine de Kerhor, dont un superbe bronze grandeur nature représentant une panthère prête à sauter et les pavés mous, nés du travail de plaques d’inox poli de Jean-Christophe Thorez. Beaucoup de mouvements et de nouveautés qui méritent le détour cet été à la Galerie Xin Art.

Galerie Xin a rt

9, route de Saint-Clément

17590 Ars en Ré

Mobile : 06 47 59 77 62

Organisé par l’association Ré Jouir, présidée par Johan Barrer, la 8 ème édition de Festibal 2023 se tiendra exceptionnellement cette année sur le terrain de foot du Goisil à La Couarde-sur-Mer,

Festibal recherche toujours des bénévoles envoyez nom/prénom, numéro de téléphone et disponibilités sur asso.rejouir@gmail.com

Les trois précédentes dates de l’été de cette animation rivedousaise devenue incontournable ont rassemblé à chaque fois une quarantaine d’exposants de qualité.

Dimanche 3 septembre, de 9h à 14h, sur l’Esplanade de la Mer, des artistes et artisans d’art

proposeront leurs bijoux, objets de décoration, meubles, peintures, céramiques, luminaires, vêtements et cosmétiques.

De quoi finir l’été en beauté et rapporter avec soi de jolis souvenirs de vacances.

Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 30 Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267
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Pour sa 4ème édition de l’année, lemarché de l’artisanat et de la créativité de Rivedoux aura lieu dimanche 4 septembre.

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r é à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr

Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer Rédaction, photos : Aurélie Bérard, Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Lucile Dron, Pauline Leriche Rouard, Florence Sabourin, Nathalie Vauchez, Marie-Victoire Vergnaud, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19

Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr

Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

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ils bougent ! 31 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr Ré à la hune | édition du 23 août 2023 | n ° 267
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Intermarché : tous à la soirée privée Foire aux vins 202 3  !

Les deux magasins Intermarché de Saint-Martin de Ré et La Flotte organisent chacun lundi 4 septembre, à partir de 20h, leur traditionnelle soirée avant-première de la Foire aux vins, qui se déroulera du 5 au 2 4 septembre.

Pour découvrir des vins riches de leur terroir et du savoir-faire des vignerons qui les font, pour vous faire conseiller au mieux dans vos choix, laissez-vous guider par la sélection des experts Intermarché.

d écouverte, conseil et dégustation

Près de trois cents références seront proposées dans chaque magasin, les sélections étant en partie différentes. Certaines Appellations seront proposées uniquement lors de la soirée, en dégustation, et bien sûr à l’achat.

Qui dit dégustation dit aussi accompagnement, ainsi le traiteur Intermarché proposera notamment quelques-unes de ses nouveautés, ce sera

aussi l’occasion de découvrir certains produits des rayons frais.

Un œnologue et des fournisseurs - producteurs ou négociants - seront présents pour vous conseiller chacun sur une sélection de quelques vins de leur domaine. Grands crus, millésimes de l’année, caisses de vins en bois... chacun ira à ses préférences. Evidemment, certains vins ne seront disponibles qu’en petites quantités, aussi il est intéressant de participer à la soirée de lancement ou de profiter de la Foire aux vins dans les premiers jours pour être certain d’en profiter.

i nscrivez-vous vite ! Au-delà des participants aux deux précédentes

Foires aux vins 2021 et 2022, qui reçoivent une invitation par courrier, toute le monde peut s’inscrire à l’accueil d’un des deux magasins Intermarché, à partir de ce 21 août. Dès le 5 septembre, retrouvez le prospectus sur le site ou l’application Intermarché pour parcourir en détail la sélection de vins d’exception. D’autres vins, hors prospectus, seront aussi proposés lors de la soirée.

A noter : L’avantage carte de 10 % (dès 50 € d’achats) ou de 15 % (dès 100 € d’achat) sera appliqué sur tous les vins, champagnes & effervescents du prospectus, du 5 au 24 septembre et dès la soirée de lancement du 4 septembre !

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