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Dans le conte de Perrault, le Petit Poucet retrouve son chemin grâce à des petits cailloux blancs qu’il sème derrière lui alors que ses parents comptent l’abandonner avec ses frères dans la forêt. Il a alors 7 ans. Un âge auquel on commence à connaître quelques trajets : le chemin de la maison depuis l’école, la route du magasin, le trajet jusqu’à la boulangerie.
Être en âge de se déplacer seul·e, c’est le début des problèmes. On doit définir une direction, faire des choix, calculer des horaires de départ et d’arrivée, anticiper des événements imprévus. Nos façons de nous déplacer trahissent nos intimités profondes. Migration pendulaire ou chemin de contrebande ? Sentiers de guetteurs polis par l’usure ou nouvelles routes de la soie ? Dis-nous comment tu bouges on te dira qui tu es.
Chaque première fois qu’on emprunte un chemin le rend plus long qu’il ne l’est vraiment. Le temps de s’imprégner des lieux et des distances, d’apprendre les détails, bref de semer des cailloux. L’émotion du premier trajet, l’énergie de la découverte ne reviennent jamais tout à fait. Au max de l’été, il y a une certaine poésie des échangeurs autoroutiers, sur la route des vacances, qui séparent les destins comme un bras de terre au milieu d’un fleuve. Heureusement qu’il y a les cailloux blancs.
Pour Première Pluie, le chemin a commencé il y a 6 ans, à quelques jours près. Il y a 2 ans, on sortait notre premier magazine papier gratuit. À l’aube d’une nouvelle saison, on va encore tracer de nouveaux chemins, explorer de nouvelles routes. Pas de ligne éditoriale congelée, pas de projets prédéfinis, mais des aventures et des trajectoires. De toute façon, on a des cailloux blancs plein les poches.
CE MAGAZINE EST ÉDITÉ PAR PREMIÈRE PLUIE
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GRAPHISME : DIEGO ZÉBINA, HUGO AOURAGH, MATHILDE PETIT, NOÉLIE DESSALLE / @NONOTUTO, VALENTINE POULET
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ILLUSTRATIONS : CAMILLE SCALI / @CAMILLE.SCALI, CHLOÉ MUFRAGGI / @CHL9528, ENORA BOUCHEZ / @_ENORETTE, EUNHYE CHO / @JOMISSO, MARIANNE TRICOT / @MARIANNETRICOT, MATHILDE PETIT
COUVERTURE : DIEGO ZÉBINA
IMPRIMÉ PAR LA NANCÉIENNE D’IMPRESSION (54)
FONTS : GOTHAM, MACKS, HANDJET, POWER GROTESK, SYNE, UNBOUNDED, MAGLIFT, FT88 GOTHIQUE, FLECE, MONATIC, DYMAXIONSCRIPT, TIRO GURMUKHI, GOODDOG NEW, COCONAT, ECKMANNPSYCH, LADI, MATTONE, MESSY, MINIONPRO, MONUMENTEXTEND, STRIVESVG, VEGAWANKY, AGRANDIR, ARK-ES, HELVETICA, ICIEL ALINA, STRIVESVG, MENLO, MIGRA, MILLIMETRE, CANTIQUE
DÉPÔT LÉGAL EFFECTUÉ À LA SORTIE DU MAGAZINE TIRÉ À PLUSIEURS MILLIERS D’EXEMPLAIRES
Elle est une physicienne, spécialisée en géochimie, il est un géologue transcendé par l’éruption du Stromboli à laquelle il assiste lorsqu’il est encore un petit garçon. Eux, ce sont les alsaciens Katia et Maurice Krafft, venus de Mulhouse pour lui et de Soultz-Haut-Rhin à une vingtaine de kilomètres pour elle. Choisir le pluriel s’impose pour conter leurs destins liés. Ils commencent leur vie comme ils l’ont finie : au milieu des volcans.
Pendant plus de vingt-cinq années, ces « volcano devils » parcourent le monde à la recherche du volcan toujours plus fascinant, toujours plus rare, toujours plus dangereux. Cette frénésie ardente les conduit en Islande d’abord, puis au Mexique, à la Réunion, en Tanzanie, etc. À leur compteur, presque deux cent éruptions volcaniques, qu’ils aiment tant qu’ils voudraient leur « dédier une religion ».
Katia et Maurice Krafft photographient ces spectacles de lave en fusion, qu’ils disent préférer au coucher du soleil. Des amoureux de l’imprévisible et des mystères dont seule la nature a le secret.
Leur connaissance du terrain prend aussi des atours pédagogiques, incarnés par le centre de volcanologie Vulcain qu’ils créent en 1968 et par plus d’une trentaine de livres et films. Le couple mène également un véritable travail de sensibilisation au risque volcanique, en cherchant à convaincre les pouvoirs publics de se saisir du sujet.
Leur passion brûlante leur est fatale : le 3 juin 1991, ils périssent dans une nuée ardente lors de l’éruption du Mont Uzen, au Japon. La mort est le dernier voyage planifié de ces amants, qui ont toujours su qu’ils seraient consumés par leur goût de l’aventure.
Cette histoire inspire Sara Dosa, qui réalise en 2022 le documentaire, plusieurs fois primé, Fire of Love , et Werner Herzog avec son film, Au cœur des volcans : Requiem pour Katia et Maurice Krafft . Deux œuvres qui nous permettent d’approcher sur la pointe des pieds les volcans arpentés tout au long de la vie de ce couple. Des images qui nous font ressentir à travers l’écran la chaleur étouffante des pitons approchés sous combinaison aluminium et la chaleur emmitouflante de l’amour infini de Maurice et Katia.
pour remettre la canne au goût du jour
VOUS SOUHAITEZ ARPENTER LES RUES PAVÉES DE LA VIEILLE VILLE AVEC ASSURANCE ET ÉLÉGANCE ? UN ACCESSOIRE POURRAIT FAIRE TOUTE LA DIFFÉRENCE : UNE CANNE. JE VOUS EXPLIQUE POURQUOI.
Présente dans le vestiaire masculin depuis l’Antiquité, la canne connaît son âge d’or entre la Révolution et les années 30. Pensée comme un outil de marche, elle remplace peu à peu le traditionnel port de l’épée et devient un indispensable de la garde-robe du gentilhomme.
À sa plus belle époque, dès 1850, joailliers et créateurs imaginent des pièces luxueuses, véritables œuvres d’art. Des cannes uniques confectionnées dans des matières rares, mêlant les bois exotiques aux pommeaux travaillés, taillés dans l’ivoire ou la porcelaine, ornés d’argent, de bronze ou d’étincelantes pierres précieuses.
Au début du 20e siècle, de nouvelles pièces originales et farfelues voient le jour. Appelées « cannes à système », ces curiosités sont pensées pour dissimuler des ustensiles en tout genre. Cannesmontres, cannes-à-flasques, cannes-tabatières idéales avec la canne-briquet. Des cannes-épées pour les plus bagarreurs, des cannes-sarbacanes pour envoyer des mots doux dans le jardin de l’être aimé, etc.
La manière dont on s’arme de sa canne en dit long sur notre personnalité, notre humeur du jour, nos pensées. Se balançant doucement au bras des plus joyeux, claquant contre les pavés en signe de mécontentement. Maintenue fermement par les plus confiants, glissée sous l’aisselle du flâneur, trainant négligemment dans le dos du mélancolique.
Avant 10h, la canne de promenade accompagne parfaitement le café. La canne de ville, plus élégante et raffinée, est un gage de puissance lors des rendez-vous de journée. En début de soirée, ces pièces (bien que très distinguées) sont délaissées au profit d’une canne de théâtre, riche pièce d’exception, quelque peu m’as-tu-vu, qui accompagne à la perfection la queue-de-pie et le haut-de-forme du plus chic des dandys.
Bien souvent associée à la mode masculine, quelques femmes dites « à la garçonne » cultivent leur esprit rebelle, en s’accaparant ce symbole de puissance virile.
Louise Brooks et Sarah Bernhardt portent le pantalon, fument le cigare et se pavanent avec ces cannes-secrets, qui renferment tantôt parfum tantôt poison, poudre de riz ou poudre à canon, etc. Malheureusement, l’engouement pour cet accessoire faiblit après la guerre et la canne est peu à peu délaissée, reléguée au rang de simple accessoire orthopédique du troisième âge.
Pourtant la canne a tout pour être LE nouvel accessoire de la saison ! Elle sublimera parfaitement une tenue élégante et dissimulera vos secrets, tout en tenant à distance les importuns si besoin.
Honoré de Balzac
“L’esprit d’un homme se devine à la manière dont il porteTexte par Clara Riff Graphisme par Valentine Poulet
Le samedi 24 juin, la chanteuse Pink a reçu sur la scène de Hyde Park à Londres un brie de Meaux de 38 cm de diamètre fabriquée dans la Meuse, dans la fromagerie Dongé à Triconville (55). C’est un fan allemand, présentateur télé, qui a tendu le fromage à la popstar américaine alors qu’il se trouvait dans la foule.
Pour la première fois, un chacal doré a été aperçu grâce à un piège photographique le 4 mai dernier, sur la commune d’Oberbronn (67). Ce chacal, qui doit son nom à une raie brillante sur le dos, est plus petit que le loup, mais plus grand que le lynx. C’est un chapardeur
À Forbach (57), Ferdinand Lemond a obtenu son baccalauréat avec une moyenne de 20,87 lors des épreuves. Jusqu’ici, rien de choquant, chaque promotion délivre son lot de surdoué·es qui font les JTs régionaux avec leurs scores au-dessus de la note maximale. Mais là, Ferdinand a 68 ans, il a passé les épreuves après un défi avec son petit-fils.
La plus grande fleur du monde, un pénis de titan, a éclos le mardi 11 juillet à Villers-lès-Nancy (54). Le végétal mesurait 2 mètres de haut et pesait 33 kilos. Amorphophallus titanum, c’est son nom scientifique, a été entretenue par l’équipe du Jardin botanique pendant 6 ans avant de fleurir, pendant seulement 48h.
La question d'un nouveau chapitre rubrique révolutions industrielles dans les livres d’histoire. Des threads Twitter et des visions en 280 caractères pour alimenter un débat. De l'incompréhension, de la curiosité, et beaucoup d'appréhension. L'Intelligence Artificielle arrive, et après avoir montré ce dont elle était capable avec les récents progrès dans le secteur, elle pose beaucoup de questions. Est-elle destinée à prendre le pouvoir ? Quels impacts sur la société et le monde du travail ?
Le parallèle est vite trouvé avec la généralisation d’Internet et la numérisation à grande échelle amorcée dès les années 90. La puissance de ce réseau et la force de calcul sans limite de ses machines font peur, on pense que des millions de personnes impuissantes vont perdre leurs emplois face à l’automatisation. On pense que l'équilibre est menacé, que c’en est même fini de l’industrie du papier. Le résultat, on le connaît, un réagencement complet du marché du travail, avec une disparition ou une importante diminution d’effectifs dans certains emplois peu qualifiés (agent de voyage, dactylographe, etc.), le tout compensé par la création d'autres emplois, de la communication digitale à la programmation. Le business du papier ne s’est jamais
porté aussi bien grâce aux saintes imprimantes. Nos sociétés ont connu une révolution fluide, qui s’est infusée en profondeur et sans forcer en quelques années.
15 700 milliards de $
Ce que l'IA devrait générer d'ici 2030, soit le PIB de la Chine
Selon PwC (PricewaterhouseCoopers)
Nous sommes en 2023, tout le monde a peur de la police et pas une seconde ne passe sans que l’Intelligence Artificielle ne cesse d’apprendre et d’évoluer dans des
temporalités qui nous dépassent. Ça fait quelques années déjà qu’un bot répond aux questions des âmes égarées qui ne comprennent rien sur le site de la CAF. On peut générer des images ou des peintures de tigres à dents de sabre en string en tapant simplement la requête sur une barre de recherche.
Selon PwC (PricewaterhouseCoopers), cette technologie devrait générer 15 700 milliards de dollars d’ici 2030, soit le PIB de la Chine. Elle ne cesse de se perfectionner, et est capable d’effectuer et d’automatiser des tâches toujours plus complexes à moindre coût, même si elle nécessite un gros investissement de départ pour sa phase de développement. L’Intelligence Artificielle fait peur, car elle semble déjà pouvoir nous supplanter dans presque tous les domaines.
85 millions d’emplois pourraient être remplacés par l’IA dans le monde d’ici 2025 selon le rapport Future of Jobs 2020 du Forum économique mondial. Sur la même période, elle créerait 97 millions d’emplois. Elle permettrait la création de professions de toutes pièces, comme l’a engendré le premier iPhone avec son besoin en développeur•euses d’applications mobiles ou en responsables de la monétisation en ligne.
Cela dit, les nouvelles technologies liées aux intelligences artificielles sont amenées à devenir de plus en plus autonomes, à moins nécessiter d’une main d'œuvre et surtout, à créer trop peu d’emplois peu qualifiés pour compenser l’impact qu’elles vont avoir sur ces
Mais au final, une IA, c’est quoi ? C’est une machine capable de reproduire des comportements propres aux humains comme le raisonnement, la planification ou la créativité par l'entraînement. Pour entraîner une IA, on lui programme un but précis à atteindre, et on la laisse essayer toute seule, en la nourrissant de données de qualité. Au début de son apprentissage, logiquement, elle est défaillante, et c’est à chaque fois qu’elle se trompe qu’elle s’améliore.
85 millions d'emplois remplacés
En analysant les effets produits par ses actions précédentes, elle adapte ses comportements et finit naturellement par exceller dans ce pour quoi elle a été programmée. Cette phase d'entraînement peut être longue, même si de plus en plus de solutions existent pour faciliter le machinelearning. Ajoutez-y une phase de validation, une de test, des développeur•euses spécialisé•es pour encadrer tout ça et plusieurs milliards de choses qui dépassent la rédaction de Première Pluie et hop, vous avez votre IA prête à conquérir le monde.
vs
97 millions d'emplois créés
L'impact prévu de l'IA sur le marché du travail, d’ici 2025
derniers. Son adoption pourrait générer d’énormes frictions, avec notamment une dérégulation globale du marché du travail par une surqualification amenée à aller toujours plus loin.
Prenons un exemple : le Crédit Mutuel , qui a adopté l’IA IBM de Watson depuis 2017. Elle peut répondre à des questions en langage corporel, et sert à assister les clients dans le besoin sur leur site web. Avec 40 millions d’euros investis sur 5 ans, IBM épaule 25 000 conseiller •ères dans plus de 5 000 agences et traite 300 000 demandes par jour. Chacune de ses décisions est validée via un clic vert ou rouge par un humain : la machine apprend donc continuellement. Cette technologie va sans forcer libérer l’équivalent de 200 000 journées de travail sur 5 ans, soit un an de travail de 1 000 salarié•es pour 60 millions économisés. Le déploiement du monde de l’IA coûte cher, mais il est assurément très rentable.
Selon le rapport Future of Jobs 2020 du Forum économique mondialSi certaines structures comme le Crédit Mutuel choisissent pour le moment d’utiliser cet outil avec parcimonie et en complément de leurs employé•es, beaucoup vont tout miser sur elle pour réduire leurs coûts de fonctionnement au maximum. Les gains de productivité qui peuvent être générés par cette technologie en plein essor sont gigantesques, et contrairement aux précédentes révolutions industrielles, ce ne sont pas que les emplois peu qualifiés qui seront impactés, ils le seront presque tous. Ainsi, les métiers de manutentionnaire, d’ouvrier dans les industries de process ou encore de secrétaire seront les plus impactés, car facilement automatisables. Les professions demandant plus de qualification et même de la créativité le seront également, dans une moindre mesure. Au vu de ce dont est déjà capable l’Intelligence Artificielle dans la génération d’images, le monde du graphisme devrait par exemple être largement bousculé lui aussi.
une place centrale sur le marché du travail et supprimer des emplois chez les ouvrier•ères, les doubleur•euses, les graphistes ou les avocat•es, et nous ne sommes pour le moment pas préparés à ça. Dans les prochaines années, la législation devrait taper du poing sur la table pour rattraper son retard sur le sujet. Pour les entreprises, l’IA représente une opportunité immanquable de faire exploser leurs gains de productivité. Peut-on leur faire confiance pour la redistribution opérée par ces derniers, ou espérer qu’elles adoptent des politiques de l’emploi responsables pour amorcer une transition en douceur ? La réponse dans votre manuel d’Histoire page 1, paragraphe 1, ligne 1 : certainement pas.
Un concept, défendu par Thomas Piketty et Julia Cagé et porté par Benoît Hamon lors des présidentielles de 2017, semble être une réponse potentiellement appropriée au sujet : c’est le revenu universel.
125 € par mois
En 2019, l’OCDE a prédit 16,4 % d’emplois détruits dans les 15 à 20 prochaines années. Le conseil d’orientation pour l’emploi (COE) prévoit un impact significatif sur au moins 50 % des emplois en France. Un vrai changement va s’opérer, même si au final, on ne peut pas se fier complètement aux prédictions sur le sujet. Nous ne sommes pas en mesure d’affirmer à quelle vitesse l’Intelligence Artificielle pourrait se développer, et certaines des ses nouvelles modalités d’utilisation n’existent même pas encore. On estimait qu’une IA ne pourrait jamais battre l’Homme au jeu de
C’est bien d’une révolution industrielle dont on parle, et sans une régulation décente ni un vrai consensus sur le sujet, elle pourrait mener au fiasco. Chômage de masse, accroissement des inégalités, guerre civile, etc. La transition doit être menée par les États, dans une logique de coopération internationale. Le cadre législatif doit dans un premier temps ralentir l’utilisation des intelligences artificielles dans l’automatisation. Il doit définir clairement comment les richesses devront être redistribuées, dans un contexte où l’IA génère des gains de productivité tout en impactant le marché du travail à une vitesse folle. Les politiques que nous choisirons de mener pour endiguer les craintes naturelles liées à l’IA
1
Le montant qui pourrait être versé à chaque adulte américain d'ici 10 ans, en utilisant les richesses générées par l'IASelon le CEO de ChatGPT Sam Altman, dans Moore’s Law for Everything (2021)
employé humain remplacé par une intelligence artificielle, les entreprises paieraient un impôt correspondant aux économies réalisées. Tout cela permettrait de financer la mise en place d’un revenu universel décent, et de pallier le manque à gagner lié à la baisse des cotisations sociales.
L’avenir de nos sociétés à l’ère de l’intelligence artificielle dépend de nos choix politiques sur la question (entre autres luttes climatiques, sociales ou économiques). Peu importe ces derniers, cette
En 2021, dans Moore’s Law for Everything, le CEO de ChatGPT Sam Altman estimait que l’IA pourrait générer assez de richesse pour permettre le versement de 13 500 dollars par an à chaque adulte aux États-Unis d’ici 10 ans, soit 1 125 € par mois. Ces richesses, elles transiteraient en premier lieu vers les entreprises, leurs actionnaires, puis les administrateurs extérieurs des dispositifs liés à l’IA (Microsoft, ChatGPT, Google, etc.), quand la gestion n’en sera pas faite en interne. Dans une optique où le nombre de personnes employées serait fortement diminué, les revenus de l'État liés aux cotisations sociales le seraient également. Les gains de productivité générés par ce nouveau réagencement du monde du travail devraient nécessairement être captés par nos gouvernements dans leur presque totalité, pour maintenir un certain équilibre. On pourrait instaurer une taxe sur les robots : par exemple, pour chaque
révolution industrielle refaçonnera le monde sans nous laisser le temps de tergiverser. Un consensus international s’impose sur la manière dont nous devons intégrer le développement de l’IA, et nous en sommes pour le moment encore loin. Des modes de redistribution et d’encadrement doivent s’imposer, que ce soit par une réforme fiscale, la garantie d’emploi ou le revenu universel que l’on a évoqué. Si cette solution paraît utopique voire irréalisable, le système de Sécurité sociale ou la possibilité d’avoir des congés payés l’ont aussi été. Reste à savoir si nos dirigeants auront un jour la volonté de se poser la question, les politiques portées vers une juste redistribution des richesses n’étant clairement pas d’actualité pour le moment.
Nous avons peut-être la possibilité de penser un nouveau modèle de société basé sur l’utilisation des machines pour soulager les corps et nous permettre de disposer de notre temps comme jamais auparavant, via une juste redistribution
des gains. Des tas de modèles d’application peuvent être envisagés, avec notamment la mise en place de contrats de travail à temps partiel compensés par un revenu universel partiel. La vie professionnelle est un facteur de socialisation majeur, et pour beaucoup, elle doit être préservée pour contrer l’isolement.
Nous pourrions mettre notre développement personnel au premier plan, avec une réelle emprise sur notre manière d'occuper nos journées. Par le tourisme, le divertissement, la participation aux ateliers de linogravure dans le Calvados, la Culture, etc.
Reste à voir comment l'utilisation de ces nouvelles technologies va évoluer dans les prochaines années. Reste à voir comment la législation va s'appliquer. Reste à voir si cette mutation est conciliable avec la crise climatique. Reste à voir si elle
" L'avenir de nos sociétés à l'ère de l'intelligence artificielle dépend de nos choix politiques sur la question
"
Fini les vacances, tout le monde s’active dans la région.
On doit se démultiplier pour ne rien rater. Nouveau format : 6 lieux pour une journée de voyage dans l’Est. Rangez vos sandales, c’est du sport.
Luxembourg
StrasbourgMirecourtSaint-DizierVarennes-en-ArgonneNancy 4 h 2
Belgique / France /
Tripoint
Ces villes ne sont pas toujours les chefs-lieux, juste les villes les plus cools.
13H-16H
Désormais passionné·e d’instruments, vous cherchez votre voie et tombez sur Mirecourt. C’est LA ville du violon. Ici, on en construit et on en pratique depuis 5 siècles, c’est devenu une institution. Et on peut toujours s’y former. Vous devenez luthier parce que le mot est stylé.
habitant·es : 5 325 Mirecurtien·nes monument : plus grand violoncelle du monde célébrité : Jean-Baptiste Vuillaume (luthier)
16H-19H
Votre premier concert est à Saint-Dizier. Impossible de résister au charme de la tour Miko. L’endroit parfait pour taper son meilleur Magnum en plein soleil. Problème, la chaleur a raison de la glace qui coule sur votre violon. Dernier requiem pour l’instrument.
habitant·es : 25 182 Bragards monument : tour de glace célébrité : Marion Deplanque (navigatrice)
10H-13H
7H-10H
Par chance, vous avez choisi la France et vous arrivez à Strasbourg. Du 15 septembre au 1er octobre, le festival Musica occupe la ville. Et plusieurs concerts sont prévus à 11h. Envisagez votre journée sur fond de sonates avant de manger sur les quais de l’Ill.
habitant·es : 277 270 Strasbourgeois·es monument : grosse cathédrale célébrité : M.Pokora
Le p’tit dej est un moment d’hésitation. Encore plus si on le prend pile entre 3 pays. Au nord de la Lorraine, 3 villes frontières se cognent : Athus (BE), Rodange (LU) et Mont-Saint-Martin (FR). Les Latins ont appelé ça un tripoint. Prenez la bonne direction.
habitant·es : une borne monument : une borne célébrité : Paul-Henri Spaak & Joseph Bech & Jean Monnet (pères de l’Europe)
21H-7H
Le concert était horrible. Poursuivi·e par une horde de haut-marnais·es en colère, vous fuyez au nord. Mais vous faites la même erreur que le roi de France en 1791, vous passez par Varennes-en-Argonne. Ici, les habitant·es sont très chaud·es en attrapage. Fin de carrière.
habitant·es : 635 Tronvillois·es monument : drapeau révolutionnaire célébrité : équipe d’attrapage de Louis XVI
NUIT JAZZY
Vous recommencez à écouter la musique des autres, c’est une vie bien plus simple. Pour oublier, vous allez à un anniv très prisé. Celui du Nancy Jazz Pulsations, festival à la croisée de tous les styles depuis 50 ans. Prog hyper dense. 7 au 21 octobre. Soyez là.
habitant·es : 105 162 Nancéien·nes monument : grosse place célébrité : nous
Laprochainefoisquetu mordraslapoussière
Panayotis Pascot
Stock
La poésie profonde de ce texte, son humour et sa précision en font l’un des incontournables de la rentrée.
Eunice
Lisette Lombé
Seuil
Texte de boxeuse, qui questionne les cercles intimes, ceux qui se resserrent n’importe quand.
Amaury Berthet
Albin Michel
Peut-on mentir pour rétablir une injustice ?
Ce premier roman érafle les sésames et leur valeur.
Léna Ghar
Verticales
Texte de dompteuse de monstres qui étudie la science de leurs apparitions. Vif comme il faut.
Eléonore de Duve
José Corti
Clio cherche le fin mot de l'existence d’un petit gars des Pouilles, son grand-père Donato, parti gratter le fond des mines belges après la guerre. Roman obsédant
La rentrée littéraire qui se profile est annoncée comme “la moins prolifique du siècle” avec ses 466 romans à paraître. Quelques noms importants dans le lot. Nothomb, Énard, Pourchet, Chiche, Prudhomme, Reinhardt. On compte également 74 premiers romans. Nous lançons le prix littéraire Première Pluie du meilleur premier roman pour vous aider à y voir plus clair. Le nom du ou de la lauréat•e sera dévoilé le 10 novembre. Voici la première liste.
Hors-saison
Basile Mulciba
Gallimard
Roman des paysages intérieurs et du dépaysement, des petites fêlures et des grands dérèglements.
Orchidéiste
Vidya Narine
Les Avrils
Une histoire de notre temps, avec des préoccupations contemporaines, shootée aux effluves des orchidées.
AdieuTanger
Sarah El Moumni
Grasset
Cartographier son corps pour se défaire de ceux qui lorgnent dessus comme un duché voisin. Est-ce que le passé passe ?
Constance Rutherford
Harper Collins
Vrai livre humide et moite d’une fièvre générationnelle qui monte à la tête.
LeromandeJeanne
etNathan
Clément Camar-Mercier
Actes Sud
Une pornstar et un prof se frottent l’existence dans une love story moderne et très lucide.
Pendant toute la soirée, Cara pense à la même chose : finir avant la nuit. Empiler les lourdes chaises en bois sur les tables rendues collantes par le produit de ménage dont elles sont inondées. Finir de ranger le café avant que le soleil ne descende se fourrer de l’autre côté de l’horizon faire la course avec d’autres. La grande baie vitrée du café club donne sur les collines. Il y a une grosse tranche d’usines et l’autoroute entre Cara et les monts.
Pour terminer tous les jours avant que le soleil ne se retire, elle doit s’améliorer pour aller environ 2 minutes plus vite que la veille. La discipline absolue dont elle fait preuve exige de gommer chaque soir l’infime imperfection de la veille. Dans ce genre de danse rituelle à la gloire du soleil, le corps se souvient de chaque erreur, il apprend par cœur les détails.
Comme tous les ans, elle a enchaîné sans prendre de vacances entre les cours et le boulot d’été. Depuis 5 ans, elle change de vie de la moitié du mois de juin à la moitié du mois de septembre. 3 mois à regarder les stories insta des camarades de cours qui se jettent du haut de gros cailloux jusque dans la mer. D’autres voyagent ou se prélassent mollement dans des maisons en pierres, fournies en fruits et qui savent rester fraîches grâce à la proximité des rivières.
Quelques mouches s’agitent autour de lui en permanence. Est-ce que ce sont toujours les mêmes ? Peut-être qu’avec le temps il a les siennes. Un jour n’y tenant plus, elle l’avait ramené chez elle pour qu’il se lave. Sous son jean, qu’il n’enlève jamais, quelques croûtes collaient au vêtement. On aurait dit qu’il commençait à fondre. Sa veste pouvait tenir debout toute seule comme si elle était soutenue par un cintre. Il avait tenu à l’emmener avec lui dans la salle de bain pour ne pas la perdre de vue. Dans son état, il ne lui restait de la réalité que des réflexes de survie. Ne pas se faire voler sa veste en faisait partie.
Cara avait couché son père dans son lit avant de partir au travail. Il avait disparu à son retour. Un jour où elle avait perdu contre le soleil, au début de l’été. Il manquait une veste et les plus grosses pièces du pot à pièces de l’entrée. La veste, elle ne la portait presque plus. Depuis des années, Cara avait appris à vivre en le croisant arpenter les rues de la petite ville dans des états seconds. Il parlait souvent avec les policiers en patrouille ou des touristes égarés, mais elle, il feignait toujours de ne pas la reconnaître. Un peu avant le septième anniversaire de sa fille, il avait quitté la maison pour rejoindre une secte basée dans le nord de l’Italie voisine. 10 ans sans nouvelle, sans apparition, une honnête disparition, puis il
était revenu un jour, sale et fatigué, hagard sur la place, comme jeté là. La mère de Cara était partie presque au moment de son retour, monter des gîtes d’éco-tourisme avec un nouvel homme, à 100 kilomètres de là, par l’autoroute. Cara était restée pour finir son lycée, puis pour mettre de l’argent de côté sans quitter ses amis, mais ses amis avaient fini par partir étudier ailleurs. *
D’ici quelques semaines, il fera nuit avant le départ des derniers clients. Même si à part le soleil qui se couche toujours plus tôt, plus rien ne la retient ici, Cara n’a pas dit non quand le patron du café lui a demandé de rester toute l’année. Elle fait comme elle a toujours fait et prend les choses comme elles viennent.
Elle a terminé juste à temps pour regarder le soleil atterrir derrière les collines. Quand les journées sont belles, la vallée change de couleur le soir et les collines se font la cour. C’est pour ça qu’elle veut finir avant la nuit. Pour regarder le ballet du soleil sur les collines, la dernière caresse du jour.
Cara rentre par le chemin le plus long chez elle, pour faire le tour rituel du petit centre-ville avant de retrouver le calme de son appartement. Devant l’épicerie de la plus grosse place de la ville, son père s’égosille devant une assemblée. Il tient son pantalon relevé pour montrer une de ses jambes nues et abîmées — Le rat voulait me manger la jambe mais c’est moi qui l’ai mangé avec de la pistache !
Chez elle, Cara pense aux collines qui sont pistaches le matin, quand la rosée mouille leurs flancs. Les collines sombres qui pourraient abriter des volcans, même dans la nuit, depuis ses velux, debout sur une chaise, elle peut les voir. Depuis longtemps dans son sommeil agité, elle fait le même rêve. Elle s’approche des collines et le sol s’aplatit devant elle, annulant systématiquement le relief. Au matin elle s’en ira les voir de près.
ALCEST ASCENDANT VIERGE
BABA ZULA FESTIVAL ZIKAMETZ
LES FEMMES S’EN MÊLENT NISKA
GEORGIO KEKRA LETO
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NOSTROMO SARAH M c COY
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WAX TAILOR SWANS
WERENOI
Benjamin Epps, c’est Flaubert à New York. Des phrases comme des fournées de vies réelles, pures et précises. Dans la tradition d’une langue qui claque au vent et emploie autant l’argot que les mots d’en haut, Benjamin Epps envoie des flows cultes, ceux qui jamais ne sombrent. C’est New York qui croise Libreville, la paix qui traîne avec la fougue.
À QUEL MOMENT, ET AVEC QUEL DISQUE, LE RAP EST-IL ARRIVÉ DANS TA VIE, QUAND TU VIVAIS AU GABON ?
Je suis le plus jeune de ma famille et sur ce coup-là, je dois beaucoup à mon grand frère, qui a ramené de France des magazines, des cassettes, des CD. Il y avait déjà une vraie belle scène rap à Libreville, mais la découverte d’artistes comme Booba avec Panthéon, ou 50 Cent, ça a changé ma vie.
D’une certaine façon oui ! Donc les autres le vivent, mais toi tu ne le vis sûrement pas, parce que tu as la tête dedans. J’ai un peu de mal à cerner l’écho que tout ce que je suis en train de faire peut avoir. Le seul baromètre que j’ai, c’est les concerts, c’est la tournée. Ça me permet de voir les gens qui écoutent ma musique.
POUR LA PETITE HISTOIRE, TU AS ÉTUDIÉ À NANCY, QUEL SOUVENIR TU GARDES DE CETTE PÉRIODE ?
Je suis allé à la fac de Lettres de Nancy. J’ai vécu ici 2 ans. J’ai fait ma L3 de socio, mon M1 de socio … c’est une longue histoire. Très bonne fac, la ville est dynamique, c’est cool. Mais j’ai pas tellement traîné, j’habitais vers Achille Lévy, en Cité U. J’avais la tête dans les études.
Oui, franchement. Ça fait tellement longtemps que je rappe. Pour moi, c’est comme un rêve éveillé. Parfois, je dors, et quand je me réveille je vais sur internet pour vérifier si c’est pour de vrai. Tellement c’est allé vite. J’ai la chance d’être partout, en télé, en radio, je tourne. Je pense qu’il me faut un mois loin de tout pour que ça retombe bien.
ALORS BIENVENUE PRESQU’À DOMICILE, ET AVEC UNE AUTRE FAÇON DE VOIR LA VILLE.
C’est vrai que je découvre la ville d’une autre façon. À l’époque, je n’avais jamais pu voir de concerts.
COMMENT TU VIS TOUT CE QUI S’EST PASSÉ CES DERNIERS MOIS, TOUT S’EST ACCÉLÉRÉ, EN GROS, DE LA SORTIE DE FANTÔME AVEC CHAUFFEUR, JUSQU’À CETTE GRANDE TOURNÉE ?
C’est vrai que ça s’est accéléré. Tu sais, quand tu es dedans, tu ne le vis pas forcément. Les autres le vivent à ta place. Toi tu montes dans le train, tu rejoins l’équipe, tu vas à l’hôtel, tu prépares ton show, tu fais le show et tu repars, tu dors, tu reprends le train pour rentrer.
“ POUR MOI, C’EST COMME UN RÊVE ÉVEILLÉ. PARFOIS, JE DORS, ET QUAND
JE ME RÉVEILLE JE VAIS SUR INTERNET
POUR VÉRIFIER SI C’EST POUR DE VRAI ”
CETTE PEUR QUE ÇA NE SOIT PAS RÉEL, ÇA TE POUSSE À TOUT FAIRE, À ALLER PARTOUT, À EN FAIRE PLUS ?
Ce n’est pas quelque chose que je me dis quand je fais de la musique. J’ai toujours senti que ça allait arriver. Pas comme c’est arrivé, mais j’ai toujours senti que quelque chose allait se passer. J’ai un peu l’impression que c’est un juste retour des choses. Mais en même temps, j’essaie de ne pas rester dans mon confort, et de continuer à lire, à écrire, à chercher, pour continuer à avoir faim. Comme quand personne ne me connaissait.
“
J’AI
OUI, PARCE QUE TA FAÇON DE RAPPER, TA DICTION, TON FLOW, ON SENT QUE C’EST UN TRUC DE MEC QUI A LA DALLE, ET QUI A MÂCHÉ LES MOTS ET ÉCRIT DES DIZAINES DE CENTAINES DE TEXTES. C’EST UNE HISTOIRE DE DISCIPLINE ?
C’est exactement ça. La vie c’est un challenge permanent. Même jusque dans les relations. Au début vous allez au cinéma, puis vous restez à la maison pour regarder Netflix. Il faut entretenir la flamme. Question d’énergie qu’on choisit de déployer dans un projet, une relation, un geste. Je fais de la musique comme ça. Si un soir je trouve ce que j’ai fait moins bien, j’analyse et j’ai envie de recommencer. Mais ce n’est pas facile, il y a des vies en dehors de la musique, on a des parents, des amis.
ET PUIS MALGRÉ TOUT, CE QUE TU VIS, ET QUE TU VOULAIS ATTEINDRE, IL FAUT QUAND MÊME LE VIVRE UN PEU !
Mais oui ! Sinon, ça ne servait à rien de faire autant d’efforts. Drake disait que justement, quand on est jeunes rappeurs, il faut savourer ces moments-là, où ça monte, où il y a les premiers engouements. On ne revit jamais ça. Quand tu es installé, ce n’est plus pareil.
COMME UN JOUEUR DE NBA PENDANT SA SAISON ROOKIE !
Oui, voilà ! C’est juste une fois. J’essaie de le vivre et de profiter de cette liberté, pour tenter des choses et trouver un juste équilibre.
SURTOUT QUAND ÇA N’A PAS ÉTÉ FACILE. J’IMAGINE QU’ON DOIT SOUVENT TE DIRE
“ AH TU DOIS ÊTRE HEUREUX MAINTENANT ”. COMME SI ÇA ALLAIT AUSSI VITE QUE ÇA.
Comment tu sais ? Tu mets le doigt sur un vrai truc là. Quand tu désires le plus quelque chose et que ça t’arrive, je ne pense pas que tu sois heureux. Finalement, tu es plus ou moins dans une forme d’autosatisfaction. Un truc avec toi-même.
ÇA ALLAIT ARRIVER EN PLUS !
C’est pour ça oui. Il y a quelques jours, j’étais à la maison, j’écoutais des morceaux que j’ai écrits avant que ça ne prenne et que personne n’a jamais entendu. Et je me suis dit “ Purée, mais qu’est-ce que j’écrivais bien ! ”. Tu vois j’arrive à me dire ça. Et limite, et c’est génial, je trouve que si je mettais l’énergie que j’avais à ce moment-là, quand personne ne me connaissait et que j’avais plus la dalle que jamais, mes projets seraient 10 fois meilleurs.
Voilà, je trouve ça beau aussi, et c’est pour ça qu’il faut entretenir la flamme de la base.
La première pluie, c’est ce qui déclenche tout. C’est ce par quoi soudainement arrive quelque chose, qu’on sait, qu’on connaît, mais qu’on ne ressent pas tant qu’elle n’est pas là. On connaît tous la sensation de l’hiver, du froid, mais on ne peut pas la ressentir en été. Tu ne la ressens que quand le mois d'octobre arrive. Et quand elle est là, tu respires et tu sais qu’elle est là.
Même loin de la mer, on a profité des vacances en restant près de chez nous. Tour d’horizon des événements qu'il ne fallait pas rater cet été dans l’Est.
16-17-18 et 23-24 juin Bord de la Moselle - Maron (54)
29 juillet au 05 août Colline de Sion - Vaudémont (54)
Pendant une semaine, des architectes pro ou en herbe sont venu es construire ensemble des œuvres en bois pour habiller la région de Sion. Avec une dernière journée festive entre concerts et animations. Tout nature, tout gratuit.
Toujours portée par l’association Mets le Son, cette édition était sous décoration médiévale. Au programme : des châteaux en palettes, un ciné en plein air, un combat de chevaliers, un p'tit marché et une vingtaine de concerts.
Contre-Courant MJC s’est emparée de Verdun pour y installer une scène au bord de la Meuse. Les concerts gratuits se sont enchaînés tous les samedis, pour tous les goûts. On y a vu Danitsa et Benjamin Epps.
01 juillet au 05 août
Quai de Londres - Verdun (55)
07 juillet
Bliiida - Metz (57)
Cette soirée techno, c’était le feat de l’été. Bliiida x Zikamine x La Zintrie. Les meilleures énergies créatives de la région accueillies dans le tiers-lieu le plus cool de Metz, on en redemande.
06 au 10 juin
Université - Strasbourg (67)
Festival des arts scéniques émergents, Démos avait cette année pour thème les Étranges mutations. L’occasion de laisser la scène à 118 artistes mutant·es. Entre théâtre, cirque, musique, lecture, danse et autres sports.
Dans La Noblesse d’État, Pierre Bourdieu comparait les diplômés des Grandes Écoles aux nobles de l’Ancien Régime. 34 ans plus tard, la même déconnexion sépare le peuple des politiques et des chefs d’entreprise. Les mêmes revendications butent sur leur égoïsme. Comment sortir de cette boucle infernale ? En s’attaquant aux études des figures de proue du capitalisme. Focus sur les écoles de commerce : pourquoi est-il nécessaire de les déconstruire, de long en large.
On ne les appelle plus école de commerce mais école de management, ou business school Elles sont environ 200 en France, et malgré un coût moyen de 12 000 ¤ par an, elles attirent grâce à la promesse d’un emploi stable et confortable à la sortie. Elles ont formé 44% des grands patrons du CAC401 et 17% des membres du gouvernement actuel. Mais qu’apprend-on vraiment dans ces écoles ?
Elles enseignent sur 3 grands pôles : le management, la finance et le marketing. Le premier organise le travail des humains, la deuxième optimise les comptes, le troisième pousse à l’achat. Les 3 engrenages requis pour rentabiliser une entreprise, avec un seul but assumé : le profit. L’enseignement en école de management élève le capitalisme au rang de science. Comme s’il était le seul système possible et que la nature nous l’imposait. Dans le concret, le savoir a du mal à trouver sa place. On théorise des évidences et on conceptualise le bon-sens.
Les business schools sont habituées à ces moqueries au sein des Grandes Écoles : d’être les formatrices des petits cadres, ceux qui ne réfléchissent plus. Les bonnes têtes, vite convaincues, dûment récompensées2. Mais ces critiques,
elles les absorbent. Elles s’en servent pour promettre de changer. Ce sont les inventrices du greenwashing et de tous les autres nettoyages du genre. Leur devanture est propre et continue de faire miroiter un avenir splendide à tous. Pourtant, un tel enseignement est dangereux pour la société. Les écoles de management forment à la construction des maux actuels : inégalités, discriminations, dérèglement climatique, etc.
Les jeunes arrivant avec des intentions progressistes se confrontent à un cadre en totale exclusion, où la compétitivité et le conservatisme sont mères de sûreté. Dans un monde en entre-soi, la validation des autres est primordiale pour survivre. Il faut s’adapter, taire ses valeurs, jusqu’à ce que les idéaux se persuadent inconsciemment de changer. Comme le disait si bien la pub de l’INSEEC en 2018 : “Entrez rêveur, sortez manager”.
Les Petits Pouvoirs3, eux, se mêlent à la danse. Si le patriarcat continue d’exister, en particulier en entreprise, c’est parce que la formation dissimulée du management comprend une éducation au sexisme. Les assos, inhérentes à la vie de l’école, confèrent un trop grand pouvoir à leurs chefs de bande. S’en suivent des dérives criminelles : du chantage sexuel au viol4. Ces boys’ club ne sont ni inquiétés, ni remis en cause. Leurs méthodes s’héritent. Elles sont apprises et respectées comme moyen d’intégration. Les tolérer en toute impunité, c’est les rendre légitimes et permettre leur transmission.
La France a des problèmes structurels qui rongent la justice sociale depuis des siècles. La classe dirigeante ne change pas. La même caste se transmet les mêmes connaissances et la même vision du monde. On appelle ça une héritocratie5. Rien ne se mérite, rien ne se transforme, tout se perpétue.
Les Grandes Écoles entretiennent le déraillement de l’ascenseur social et empêchent la construction d’un monde juste. Sans s’attaquer à la formation, on ne peut s’attaquer au système. Il est temps de redéfinir utilité et mérite, notions qui ne trouvent pas leur place sur les terres des business schools
Article en version longue à retrouver sur premierepluie.com en octobre
L’enseignement en école de management élève le capitalisme au rang de science.Texte par Josh Graphisme par Noélie Dessalle Photo par Diego Zébina 1 : Étude PDG au Sommet de IG, 2019. 2 : Tiré de Leurs enfants après eux, roman de Nicolas Mathieu, 2018. 3 : Titre de la pièce de théâtre de Charlotte Lagrange, 2022. Pour aller plus loin : 4 : La Fabrique des élites déraille, Iban Raïs, 2021.
Ravepop : toujours plus vite, toujours plus fort
Yo la mif, j’espère que vous avez passé un bel été (et pourvu qu’il continue toute l’année). Si comme moi vous n’êtes pas vraiment partis en vacances j’espère que vous avez eu le temps de faire un peu la fête quand même (qu’est-ce que ça passe vite quand on s’amuse …) De mon côté, c’était un été méga productif. J’ai fait quelques concerts et festivals mais surtout, surtout !! … au moment où je vous écris je viens de finir d’enregistrer mon prochain EP ! Cadillac vient de m’envoyer les versions masterisées, ça y est, je suis en train de l’écouter là pour vérifier que tout est ok, et c’est carrément ok !
Mais en comparant ce dernier projet avec les anciens, j’ai été amenée à une réflexion sur mon propre style. J’ai remarqué comme une envie de taper toujours plus fort, et toujours plus rapide. J’ai trouvé comment définir mon style musical en fait je crois que c’est pas tant de l’hyperpop mais plutôt de la « ravepop » ou de la « hardpop ». C’est un peu de la dance avec des kicks hardcore et des mélodies pop avec des paroles qui parlent de la vie de tous les jours. Ici il y a comme un phénomène de sursimulation sensorielle qu’on retrouve dans toutes les musiques dites violentes (hardcore, gabber, breakcore, punk, death et black metal, rock et rap hardcore…) et là je me demande pourquoi certains adore ça alors que d’autres l’abhorre et trouvent ça inaudible ?
« Nos sociétés produisent tellement de conformisme qu’il faut en sortir à un moment donné. »
Cette recherche de catharsis c’est un processus qu’on retrouve aussi dans le sport. Selon le neuropsychologue Hervé Platel, quand on se lance par exemple à corps perdu dans un jogging. « À un moment donné, on ressent une souffrance corporelle. La sécrétion d’endorphines permet de dépasser le seuil de douleur. Il faut ressentir de la souffrance pour basculer dans un état euphorique et se sentir apaisé ». Mais oui ça fait complètement sens ! C’est marrant parce qu’il y a quelques mois je me suis mise à la course justement et c’est un peu comme la musique. Mon coeur bat à 160 BPM et j’ai du mal à m’arrêter, je veux toujours courir plus vite et plus longtemps. Même quand ça fait mal ça fait du bien. J’ai un rêve, enfin non, un objectif plutôt, parce que je vais le faire c’est sûr je vous le dis donc maintenant je n’ai plus le choix : faire un marathon avant mes 30 ans (bientôt et oui, ça passe vite quand on s’amuse …). Et devenir une superstar avant mes 30 ans aussi d’ailleurs ce serait cool :)
Ce besoin d’accélérer le BPM, de faire une musique dense (dance ? déso pour le jeu de mots) et saturée, est-ce que ça ne répondrait pas à une recherche de sensations extrêmes ? Selon le sociologue Jean-Marie Seca “ Les fans de hardcore vont à la limite de l’audible pour atteindre une dimension identitaire très intime. ” (T’as vu j’ai fait des études de socio, je ne pensais pas vraiment que ça allait me servir, ben en fait si). On dit souvent que la musique sert à s’évader. C’est pas pour rien que, quand on fait la fête, il y a toujours de la musique. À ce moment-là, on sort de son soi quotidien. La réalité est édulcorée, tout est beau, tout est magnifique. On se détache de l’espace, et du temps. Quitte à revendiquer le mauvais goût du passé pour guérir les plaies de notre temps présent. Quant au bon vieux Aristote qui n’écoutait pas encore de techno ou de gabber, il disait déjà que l’art en tant que mimesis (art d’imitation) de la société permettait de sublimer la réalité, de la rendre plus belle, plus forte, plus violente. En gros, les spectateurs/auditeurs se projettent dans un ailleurs, ce qui leur permet de guérir leurs pulsions violentes et de réaliser dans le monde fictif ce qu’ils ne feraient pas dans monde réel. En jouant vite et fort, il s’agit de se projeter dans un ailleurs physique mais aussi temporel. Jouer vite finalement c’est avoir une longueur d’avance, c’est être prêt à vivre dans le futur.
Même s’ils se vulgarisent ou se normalisent, ces « styles extrêmes » semblent consommés et admirés par une minorité de la population seulement. Mais quand on mélange pop et hardcore, la musique n’est plus si extrême que ça et se normalise, culturellement et commercialement. Elle est à la mode. Et tant mieux ! En travaillant avec Cadillac (qui a composé tous les morceaux de l’EP), j’ai voulu reprendre les codes stylistiques du hardcore et du gabber, et les marier à des mélodies « passepartout », agréables, donnant à leur production un coté « convenable ». Il y a donc récupération et normalisation d’une musique déviante, à travers la diffusion d’une image acceptable du mouvement hardcore. Et ce même si il y aura toujours des oreilles étanches au style provoquant et intense (heureusement d’ailleurs, le but n’est pas forcément de plaire à tout le monde). Je sais qu’il y aura toujours des sujets hermétiques ou insensibles à ces styles extrêmes qu’ils vont trouver trop agressifs, insupportables voire impurs. Mais y’a quoi ?
En tout cas, j’ai trop hâte que ce projet arrive dans vos oreilles et de passer des moments hors du temps avec vous sur scène. Je suis enfin de retour en concert dans le coin : notamment le 13 octobre (oh mais c’est un vendredi 13 en plus aïe aïe aïe) en première partie d’ascendant vierge à la BAM à Metz, on se retrouve là ?
Allez, à tutti, bisous
Que des bonnes choses, importées d’ailleurs et à déguster à quelques miles de vos domiciles.
Voilà les dates de concerts à ne louper sous aucun prétexte dans la région. Comme on est sympa, on en a fait une playlist.
Le samedi 19 septembre 2015, à l’occasion d’une joute verbale opposant le philosophe Michel Onfray au chroniqueur et romancier Yann Moix sur un plateau de télé, on pouvait entendre cette phrase adressée par le premier au second et désormais devenue culte : « Vous êtes un excellent romancier, mais il ne faut pas vous essayer à la pensée, ce n’est pas fait pour vous ».
Mais au-delà du camouflet infligé ce jour-là, il est intéressant de revenir sur cette phrase qui d’une certaine manière et peut-être au détriment de son auteur, contribue à nourrir le questionnement autour de ce que nous, néophytes, connaissons de cette discipline, de son histoire, de la manière dont elle est enseignée et reçue.
La philosophie occidentale aujourd’hui encore est considérée comme un pur produit du « miracle grec1 » qui s’est par la suite modernisé sous la houlette de Descartes et son « cogito ergo sum 2 ». Étonnant alors de voir un héritier de cet enseignement nier à son interlocuteur la capacité de penser.
L’état actuel du monde semble imposer à chacun, et notamment à ceux qui subissent les rapports de domination, de se saisir des sujets de société, de les comprendre et de pouvoir mettre en place l’ensemble des stratégies nécessaires à la préservation de leur intégrité. Il apparaît alors injuste de continuer à faire de la philosophie une discipline réservée à une certaine élite intellectuelle.
la confronter, ensuite dégager des notions et des concepts qui nous permettent de mieux comprendre et expliquer le monde, puis de décider des politiques à mettre en œuvre à l’échelle nationale ou internationale.
Or dans un espace globalisé où
ces politiques sont fondées sur des théories philosophiques et ont une incidence directe ou indirecte sur des millions voire des milliards d’individus, faciliter l’accès à la philosophie est un enjeu crucial. Comme il a été communément admis de parler d’« urgence climatique », il serait
Philosopher c’est d’abord prendre du recul, douter, questionner la moindre information que l’on reçoit,
Qu’est-ce que philosopher ?
peut-être temps de réfléchir à la notion d'« urgence philosophique », et d’entériner l’accès à la philosophie, non seulement dans la compréhension des concepts sur lesquels reposent les orientations politiques, mais également comme moyen de défense et de riposte intellectuelles.
La philosophie ne s’est pas faite en un jour, ni en un lieu. De ce fait, si nous la choisissons comme outil permettant d’appréhender le monde qui nous entoure, il s’avère impératif de repenser la façon dont elle est transmise. Autrement dit et pour ne commencer qu’ici, sortir de « l’exceptionnalisme européen » et réinterroger la lecture purement occidentale qui peut être donnée de cette discipline.
De plus, la philosophie, en devenant un espace intellectuel où peuvent s’exprimer et s’exercer des rapports de force, oblige également à réfléchir dans le même temps à l’équilibre de ces forces en présence. Une démarche qui entre autres passe par la prise en compte de différents paradigmes, et la réintégration d’épistémè3 diversifiées.
La philosophie est un outil éminemment politique. À ce titre, il est urgent pour chacun de s’en emparer ou du moins de bénéficier des outils pour la pratiquer.
Le Ménon de Platon Essai sur l’entendement Humain de John Locke
Sur la philosophie africaine de Paulin Hountondji
Direction Julia Vidit
époque donnée.
3 : Ensemble de connaissances, savoirs, croyances propres à une société, une culture à une
2 : “Je pense donc je suis”.
de notre monde en matière de philosophie, démocratie, théâtre, etc.
1 : Désigne l’époque durant laquelle le peuple grec aurait posé les fondations/fondements
IL N’Y A PAS DE AJAR — À l’occasion du Livre sur la Place Delphine Horvilleur / Johanna Nizard et Arnaud Aldigé
CÉLINE Juliette Navis
C’EST COMME ÇA (SI VOUS VOULEZ)
Luigi Pirandello / Guillaume Cayet / Julia Vidit
DIVA SYNDICAT — En coréalisation avec Nancy Jazz Pulsations Noémie Lamour et Gentiane Pierre en famille
PLUTÔT VOMIR QUE FAILLIR Rébecca Chaillon en famille
LÀ PERSONNE Geoffrey Rouge-Carrassat création
RENVERSANTE Florence Hinckel / Léna Bréban itinérance
À LA VIE Élise Chatauret et Thomas Pondevie
LE PAIN DE LA BOUCHE
Aurianne Abécassis / Morgane Deman Théâtre au collège ! / création
MOVE ON OVER OR WE’LL MOVE ON OVER YOU Stéphanie Farison
QUARTIERS LIBRES #5 Guillaume Cayet
MARIE STUART Friedrich von Schiller / Maryse Estier
J’AIME Nane Beauregard / Laure Werckmann
RHINOCÉROS Eugène Ionesco / Bérangère Vantusso création
J’AI SAIGNÉ Blaise Cendrars / Jean-Yves Ruf
QUATRIÈME A (LUTTE DE CLASSES)
Guillaume Cayet / Julia Vidit création / en famille
DÉPÔT DE BILAN Geoffrey Rouge-Carrassat itinérance
QUARTIERS LIBRES #6 Guillaume Cayet
MICROPOLIS Temps fort spectacles itinérants
GRAND-DUC Alexandre Horréard / Laurent Charpentier
SILENCE VACARME Pauline Ringeade création
BILLY LA NUIT Aurélie Namur en famille
LES BONNES Jean Genet / Mathieu Touzé
UN JOUR, J’IRAI À TOKYO AVEC TOI !
Natacha Steck en famille
KINTSUGI PARTY Élodie Ségui création partagée
DÉFRICHEUR DEPUIS 2004
TRAIN FANTÔME YVNNIS OLYMPE4000
MDNS
BARAKA
MOYÀ
LIVE
PAULVITESSE!
TIMÉA
ZELEKE TITVS
24+25 NOVEMBRE 2023
TRINITAIRES-METZ
15 min
Œufs
INGRÉDIENTS - pour 4 personnes
Pour les œufs nitamago
6 œufs bio
15 cl mirin
15 cl saké
30 cl sauce soja salée
Pour les pickles
1 petit sachet graines de moutarde
50 g sucre
100 g vinaigre blanc
150 g eau
Pour la mayo satay
1 œuf
1 cuillère à café de moutarde
1 cuillère à café de vinaigre de cidre
1 pincée de sel
Mirin Saké
Sauce soja salée
La veille
Œufs
Moutarde et ses graines
Sucre
Satay
Vinaigre blanc et de cidre
Huile de tournesol
1 pincée de sel
1 tour de moulin à poivre
2 cuillères à soupe de satay
20 cl huile tournesol
1 - Commence par cuire les œufs mollets 6 min dans l’eau bouillante. Mets-y un peu de vinaigre, ça évite que les œufs éclatent à la cuisson. Refroidis-les en les plongeant dans une eau glacée.
2 - En attendant, prépare la marinade en mélangeant la sauce soja, le mirin et le saké (trouvables en épicerie asiatique).
3 - Tu écales tes œufs, puis tu les plonges dans la marinade. Histoire de bien les immerger, mets un essuie-tout humide sur les œufs, ça évitera qu’ils ne flottent.
Tu stockes ça, fermé, au frigo, pendant 24h.
Pickles
1 - Fais bouillir l’eau, le sucre et le vinaigre.
2 - Quand le sucre est bien dissous et le liquide chaud bouillant, tu le verses sur tes graines de moutarde dans un bocal type Le Parfait. Il faut beaucoup plus de liquide que de graines car elles vont gonfler (si nécessaire, refais avec ces proportions : 1/6 de sucre, 2/6 de vinaigre, 3/6 d’eau). Puis tu conserves le tout au frais.
Le jour J
Mayo
1 - Mets tous les ingrédients, dans l’ordre, dans un contenant assez étroit et haut type verre doseur.
2 - Ensuite, avec un mixeur plongeant, tu commences à émulsionner le bas du récipient et une fois que le fond est bien mélangé, tu remontes et fais des mouvements de haut en bas pour avoir la consistance souhaitée. Tu goûtes et assaisonnes à ta convenance.
Dressage
1 - Coupe tes œufs en deux. Pose autant de mini-point de mayo que tu as de moitié d’œuf (c’est pour que les œufs ne glissent pas).
2 - Recouvre le jaune de ton œuf avec la mayo. Tu complètes avec les graines de moutarde, une pluche de coriandre et encore un peu de satay. Reste plus qu’à manger.
J’adore la cuisine depuis que je suis tout petit, et aujourd’hui, j’ai créé mon auto-entreprise dans la restauration. L’avantage de ce format est de multiplier les publics par le biais des différentes assos avec lesquelles je bosse, à savoir La Tendresse et Rouelle et Radis. Il nous arrive donc de tenir des comptoirs de street food dans des événements culturels aussi bien que de faire des repas pour des prestations privées. En plus de ça, on fait pas mal de catering pour des compagnies d’artistes : par exemple, là, on est parti deux semaines au Festival d’Aurillac avec la compagnie TITANOS. Au plaisir de se croiser sur un événement à Nancy ou ailleurs.
Pour la récré
Horizontal : 3 - Philosophe des cavernes
6 - Outil ou fou
7 - Flingue et glace
9 - Feux et faux
10 - Ville et béquilles
Vertical :
1 - Limousine qui rit
2 - Triangulaire devenu équitable
4 - Duo ascendant, trop perfectionniste
5 - Quand il se réveille, ça chauffe
8 - Coléoptère, lune de Saturne ou enfant de Gaïa
Sudoku : Plus dur que Parcoursup
Solutions : Droit de tricher
On a consulté Évelyne Dhéliat pour vous préduire le futur : c’est sur cette page que vous saurez comment se passera votre rentrée, que vous soyez Balance ou loyal·e. Les signes ont passé de merveilleuses vacances, ils reviennent avec un tout nouveau design. Garanti sans botox.
Vous tomberez sur un troupeau de moutons au bord de la route. Vous vous mettrez à les suivre sans pouvoir vous arrêter en essayant de les disperser. Vous finirez par gagner leur respect en tenant tête à un border collie.
CAPRICORNE
Les astres ont une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous : il est maintenant possible de faire cuire des knackis dans la mer Méditerranée.
SCORPION
TAUREAU
GÉMEAUX
Vous vous ferez casser la mâchoire par un flic. Vous lui pardonnerez. (Il avait juste besoin de se défouler à cause de son boulot très stressant).
VERSEAU
Le club de football d’Al-Hilal dépensera 550 millions d’euros pour vous recruter en tant que gérant ·e de la buvette.
LION
Une famille hollandaise est encore en vacances près de chez vous ? Les astres vous conseillent d’enlever leurs enfants et de réclamer une rançon.
Où que vous soyez, RuPaul viendra vous trouver pour vous dire à quel point vous seriez à chier si vous vous lanciez un jour dans le drag.
VIERGE
Si vous êtes né·e après le 2 septembre, vous manquerez de vous faire étrangler par le fil d’une manette de Xbox dans un bar à jeux. Pour les autres, vous passerez quelques jours tranquilles entouré·e de l’être aimé.
POISSON
Vous serez contacté·e pour incarner l’indien de Village People lors d’une tournée en Amérique du Sud.
De passage dans le Morbihan, vous vous prendrez un galet dans l’œil envoyé par un narcotrafiquant du Honduras qui faisait des ricochets.
CANCER
Vous repeindrez vos volets en vert, la couleur de l’espoir. Bien vu !
BALANCE
C’est la rentrée ! Fort·e de vos nouvelles résolutions, vous vous mettrez à écouter de la musique lo-fi pour travailler le soir et accomplirez tous vos objectifs.
SAGITTAIRE
Vous gagnerez un lot de 50 cartes postales de Monaco. Vous devrez toutes les envoyer à la même personne pendant 50 ans ou les envoyer à 50 personnes différentes cette année.
Le prochain numéro sort le 24 novembre.
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et le Festival Zikametz.
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dispositif Ma Ville, mon Projet , la Cité musicale-Metz, le Centre Culturel
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nos familles. Nos partenaires, pour ce numéro :
Zébina, l’Université du Liban, Thibaut Pinot, la forêt de Charmoilles et
Chatard, Dorianne Leroi, Paul Lorenzini, Marie Schaaff, Yves, Siméon
Laure Habert, Marie Sauvannet, Nastia Zobnina, Claire Bouffaron, Alice
Petit, Ismael Azmi Dahmani, Noé Scheer, Emma Bereau, Léo Mercklé,
Regazzoni, Hugo Aouragh, Hugo Laplace, Noélie Dessalle, Mathilde
Malvoisin, Elsa Pion, Lilas Faguet, Sarah Tcheir, JeanneTo, Kalika, Clément
Fleur Lièvre, Sarah Junker Yasmin, Juliette Arrojo, Elise Weber, Guillaume
Weiss, Noémie Waldt, Elise Limacher, Marie Tissot, Eloise Dave, Marie-
Léonie Levallois, Océane Muller, Chloé Popovic, April Tacchini, Clara
Soline Pin, Mathilde Olry, Inès Aourdache, Listen Tattoo, Arisa Pechin,
et Baptiste Poulet, Enora Bouchez, Guillaume Vrignaud, Erwan Wilhelm,
Mufraggi, Eunhye Cho, Pierre-Olivier Bobo, Olivier Donnadieu, Valentine
Morlé, Antoine Graff, Baptiste Thiebaut, Emmanuelle Krieger, Chloé
Guiheux, Pamela Mansour, Clémentine Taupin, Jules Boillot, Clément
Blanche Alroy, Jeanne Idatte, Pierre Mang, Juliette Jeannin, Joane
Laure Gaurois, Anaïs Tazibt, Marie Paquer, Camille Tinon, Alice Tremeau,
Sam&Max Photo, Léa Didier Marcolina, Romain Vadala, Pauline Gauer,
Héreau, Sabrina Benmokhtar, Nathan Roux, Anthony Gaborit, Ben Pi,
Étienne Petitgenet, Zoé Schutz, Thibault Schultz, Emma Tuellion, Chloé
Verhaeghe, Valentin Regazzoni, Eric Gauthier Amoussou, Antoine Martin,
Gioria Ndengue, Marianne Tricot, Marianne Thiry, Loic Zimmermann, Léo
Mélina Rard, Emma Bojan, Camille Scali, Adèle Dumas, Clara Riff, Sarah
Nicolas Petit, Florentine Colliat, Eloïse Remy, Coralie Epin, Lou Kintzler,
participé à la vie du média :
Merci à : Celles et ceux qui composent Première Pluie ou participent / ont
Le salon national de la rentrée littéraire
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