













La France toujours aux avants postes avec la XXI ème édition de l’Open de France Engel&Völkers qui s’annonce exceptionnelle, 10 équipes intégrant les meilleurs espoirs du Polo mondial et plus de 800 chevaux vous donnent rendez-vous au sein du magnifique Polo Club du Domaine de Chantilly dès le 3 septembre.
Nous célébrerons également la dixième édition de L’Open de France Féminin, une compétition qui accompagne le développement du Polo Féminin en pleine progression.
Ces deux événements sous l’égide de la Fédération Française de Polo sont l’occasion pour nos joueuses et joueurs de se mesurer à des équipes extrêmement compétitives, sur des terrains préparés tout spécialement pour ces compétitions, un grand atout pour la promotion du Polo Français.
Ce sera également l’occasion pour la jeune génération, qui a récemment participé aux championnats de France Juniors en juillet, de suivre aux premières loges des matchs de très grande qualité. Ces compétitions nous donneront l’occasion de nous retrouver et de partager notre passion pour le Polo.
C’est surtout l’opportunité en ces temps difficiles de rester tourné vers l’avenir et de continuer à construire le polo de demain avec de l’audace et de l’ambition afin de développer un polo toujours plus compétitif dans un esprit toujours aussi convivial.
Nous nous tournerons ensuite vers 2022 où la France a la chance d’accueillir les qualifications du Championnat du monde, l’équipe de France comptera sur votre précieux soutien.
Jean-Édouard Mazery
Président de la Fédération Française de Polo
09 É dito FFP
11 Édito Engel & Völkers
13 Édito Polo Club de Chantilly
14 Palmarès 2021
21 Édito CCAC
22 Gonzalo Quesada, le rugbyman qui aimait le polo
25 #Plantatree
27 Open de France Engel & Völkers
30 In Memoriam : Birger Strom
32 Tete Storni : du Polo au Pato
36 Mario Luraschi
38 Corinne Ricard
43 Les Vendredi de Chantilly
45 Open de France féminin : DIX ANS
46 Interviews Open de France féminin
50 Trophée Castel
51 Trophée du capitaine des jeux
52 Académie de Polo
54 La Triple Couronne Française
56 Chantilly É questre
58 Remerciements
près un été ponctué de très beaux rendez-vous riches en émotions, nous y voilà : du 3 au 19 septembre, l’Open de France de polo, un des tournois les plus côtés du pays, vient conclure en apothéose une saison de haute-volée. Vous l’aurez remarqué, il s’intitule pour l’occasion Open de France Engel & Völkers : un honneur quand on connait la passion historique et la communion de valeurs qui lie le leader européen de l’immobilier de luxe au plus ancien des sports d’équipes. Après trois années en tant que co-sponsor notre marque est heureuse d’aborder cette 21 ème édition en tant que partenaire titre, renouvelant ainsi sa confiance au Polo Club du Domaine de Chantilly, comme à cette compétition unique qui verra s’affronter parmi les plus grands joueurs au monde, de la alta temporada argentine mais également de l’hexagone.
Quatrième nation de polo au monde, la France est en outre le 2 ème plus grand pays européen en nombre de licenciés : de quoi nous encourager encore à poursuivre notre politique de sponsoring en faveur d’une plus grande médiatisation de ce sport exigeant, fascinant, complexe… et encore trop méconnu du grand public. « Elitiste » dites-vous ? Pour en avoir fait l’une de mes passions à titre personnel, je répondrais davantage « convivial, nature, familial ». Car plus qu’une prestigieuse compétition, c’est une fête qui réunira pendant trois semaines, dans un cadre élégant et champêtre, plusieurs générations de joueurs et amateurs
Je vous souhaite à tous, une merveilleuse fête et une très belle compétition pour cet OPEN de FRANCE ENGEL & VÖLKERS.
passionnés, à cheval ou au bord des terrains. Et quel plus bel écrin pour célébrer la grande famille du polo que les terres de la Ferme d’Apremont et les superbes infrastructures d’un des plus grands Polo Clubs d’Europe, désormais dirigé par Arnaud de Chênevarin ?
Je vous souhaite à tous, une merveilleuse fête et une très belle compétition pour cet Open de France Engel & Völkers.
David
SchefflerPrésident Engel & Völkers France, Belgique, Pays-Bas
Chantilly, terre de jeu !
Créé en 2001 par Monsieur Patrick Guerrand-Hermès et la Fédération Française de Polo, l’Open de France Engel & Völkers s’est rapidement imposé comme l’un des tournois majeurs du circuit international. L’édition 2021 ne dérogera pas à la règle !
On se souvient encore de ces instants de magie de l’édition 2020 sur les terrains du Polo Club de Chantilly, avec ces matchs de très haut niveau rassemblant quelques-uns des meilleurs joueurs du circuit international. Certains de ces grands joueurs seront de retour en septembre prochain accompagnés de nouveaux venus, puisque l’on pourra compter sur au moins huit joueurs de la alta temporada argentine, mais aussi sur une belle présence française avec notamment nos deux meilleurs joueurs français, Brieuc Rigaux et Pierre-Henri N’Goumou.
En parallèle, nous célèbrerons aussi les 10 ans de l’Open de France féminin ! Petite sœur du tournoi phare du polo français, cet Open réservé aux seules joueuses, de plus en plus nombreuses à travers la planète, a aussi vu passer les meilleures d’entre-elles et nous sommes enchantés de pouvoir participer aussi à l’essor du polo féminin.
J’ai aussi été IMPRESSIONNÉ par L’ASSIDUITÉ des joueurs PROFESSIONNELS et des propriétaires lors des ENTRAÎNEMENTS HIVERNAUX
Ces Opens de France donnent au Club une belle dynamique ! Dynamique qui se poursuit avec notre volonté d’organiser d’avantage d’événements en collaboration avec la Fédération International de Polo, comme avec l’accueil de la Polo Rider Cup sur nos terrains au mois de juin dernier et notre candidature acceptée pour recevoir les phases qualificatives des Championnats du monde de polo en 2022 à Chantilly !
Au-delà de ces moments forts et des projets à venir, la vie du Club a continué. La réorganisation et le succès de l’École de Polo et de son Académie pour les
plus jeunes autour des neufs entraîneurs DEJEPS basés au sein du Club me réjouit. J’ai aussi été impressionné par l’assiduité des joueurs professionnels et des propriétaires lors des entraînements hivernaux sur le terrain en sable et lors de la reprise des compétitions en juin dernier.
Aujourd’hui, c’est un honneur et une fierté de vous accueillir, du 3 au 19 septembre, au Polo Club du Domaine de Chantilly pour partager ensemble notre passion pour ce sport avec les Opens de France Engel & Völkers et féminin !
Amicalement et sportivement.
Arnaud de Chênevarin
Président du Polo Club du Domaine de Chantilly
Justine Jacquemot
Polo rider cup (12 goals) du 10 au 20 juin
La première édition de la Polo Rider Cup a lancé la saison 2021 de polo en France ! Sur douze équipes engagées et représentant chacune un club des quatre coins de la planète, c’est Polo Park Zurich (Richard Harris, Carlos Solari, Elena Venot et Min Podesta) qui a tiré son épingle du jeu en remportant pour la première fois le trophée en s’imposant 10 à 4 face à l’équipe du Deauville Int. Polo Club.
Coupe des archanges (0/4 goals) du 12 au 27 juin
Parmi les six équipes inscrites, Santa Cruz et Twist Polo Team sont les deux à avoir atteint la finale de la Coupe des Archanges. Et c’est Santa Cruz, composée de Georges Campana, Gaëtan Gosset, Edwin Robineau et Ilan Bossard qui a fini par s’imposer en finale !
Elena Venot a été élue meilleure joueuse (MVP) de la finale et Irenita Piromana montée par Min Podesta a reçu la couverture du meilleur cheval de la finale (BPP).
l’équipe LE POMMERAY a remporté LA CHARITY CUP 8 à 6 face à CHÂTEAU D’AULNE !
Charity cup (10/12 goals) du 25 au 27 juin
Une semaine après la Polo Rider Cup, les terrains du Polo Club de Chantilly ont vu se disputer la Charity Cup avec quatre équipes engagées. Lors de la finale, l’équipe Le Pommeray (Derek Smith, Tito Ruiz Guinazu, Marcos Harriot et Côme Dubois) l’a remporté 8 à 6 face à Château d’Aulne ! Marcos Harriot (Le Pommeray) a été élu meilleur joueur de la finale.
Championnat de france feminin (6/8 goals féminin) du 3 au 4 juillet
Six équipes étaient cette année inscrites pour le Championnat de France Féminin ! Après quatre périodes très serrées, l’équipe Écuries PHP Carmelo, composée de Chiara Ruta, Lory Perrier, Lucie Venot et Victoria Thil, a remporté la finale du tournoi face à La Grange Martin.
Trophée de la haute pommeraye (6/8 goals) du 12 au 27 juin
Le Trophée de la Haute Pommeraye, un classique de Chantilly, a été offert au Club en 1997 par André Fabre. Il a vu cette année huit équipes se le disputer. Après trois week-ends de compétition, Omedia Paris (Célestin et Marceau Hue, Nacho Kennedy et Sebastian Sorbac) a enlevé la finale 7 à 2 face à Tédélou.
Trophée du coquetier d’or (10 goals) du 2 au 11 juillet
Le HAMO (Nicolas Desjouis, Hugues van Heesewijk, Matthieu et Clément Delfosse) a clôturé la première partie de la saison de haut niveau à Chantilly en remportant le Trophée du Coquetier d’Or 6 à 5 face à Tédélou-Sagittarius.
Polo black cup (0/4 goals) du 10 au 11 juillet
Avec quatre équipes au départ, c’est finalement l’équipe Osmanthus qui s’est imposée 7 à 4 ½ face à Black Mamba dans la Polo Black Cup 2021.
L’équipe était composée de Marc et Virgile Golberg, Jérôme Anier et Stanislas Clavel (Gildas Baron, remplaçant).
Avec cette victoire, les deux frères Delfosse, Matthieu et Clément, inscrivent pour la seconde fois leurs noms sur la Coupe après l’avoir déjà soulevée en 2002 avec Claude Solarz pour Paprec.
Championnat de france juniors
Les plus jeunes se sont retrouvés à Chantilly le weekend du 10 et 11 juillet à l’occasion du Championnat de France Junior où cinq équipes jouaient dans la catégorie Centaures (2003 – 2006) et quatre se disputaient le titre chez les Licornes (2006 – 2009). En Centaures, c’est Arcturus, composée de Claire Pascal, Matéo Veyssière, Pierre Renault et Elouan Badarello, qui monte sur la première marche du podium après deux jours de compétition. Côté Licornes, l’équipe Reden l’emporte avec Céleste Machut, Dorian Vigouroux, Eliott Rouault et Anatole Fraignac.
Parmi les sept équipes qui se sont disputé la Coupe d’Aumale, c’est celle de Benjamin Peureux, Barbitio Polo, qui remporte le tounoi en s’imposant 7 à 1 ½ face à Voltex. Benjamin Peureux, pour qui il s’agissait du premier 0/4 goals, était entouré par Julien Reynes, Pearl et Lucie Venot.
Irenita Pirómana (Open Pirotecnia x Irenita Lunatico), jument de 9 ans appartenant à Min Podesta a remporté la couverture du meilleur cheval lors de la finale de la première édition de la Polo Rider Cup. Cette jument issue de l’élevage des Mac Donough avait déjà joué deux tournois de high goal en Angleterre avec Min cette année.
Min Podesta a confié ses impressions à propos de cette jument : « en plus d’être très confortable, Pirómana est une jument calme avec une très bonne bouche, ce qui la rend facile à manier. C’est aussi une boule d’énergie ; donc si elle veut courir, elle court tout de suite ! Elle est l’une de mes juments préférées qui me suit pour mes tournois les plus importants en Europe et à Dubaï ».
Mia, jeune jument de 7 ans, appartenant à Tito Ruiz Guiñazu remporte la couverture du meilleur cheval de la première demifinale de la Polo Rider Cup, attribuée par Adrian Laplacette, Moritz Gaedeke et Lucas Labat. Issue de l’élevage de son oncle, Diego Ruiz Guiñazu, et arrivée cette année d’Argentine, Tito Ruiz Guiñazu ne cache pas son enthousiasme à propos de cette nouvelle arrivante dans son piquet :
« Je suis très heureux que Mia obtienne sa première couverture pendant ce match. Avec une très bonne bouche et beaucoup de maniabilité, cela en fait la meilleure jument de mon lot aujourd’hui ! »
La seconde couverture des demi-finales de la Polo Rider Cup a été décernée par Adrian Laplacette, Edouard Pan et Lucas Labat à un cheval monté par son propritaire, Brieuc Rigaux, Irenita Galan (Irenita Suerte x Irenita Lunatico), né dans l’élevage familiale des Mac Donough en Argentine.
Irenita Galan, qui avait déjà reçu la couverture du meilleur cheval de la Charity Cup deux ans plus tôt, est l’un des meilleurs chevaux de Brieuc Rigaux. « C’est l’un de mes chevaux le plus complet ! Avec un grand cœur et une très bonne bouche, plus je le joue, mieux il est ! »
Avant de devenir l’un de ses chevaux de tête, cet hongre de 11 ans avait joué les qualifications d’Hurlingham et de Palermo sous la selle de Clemente Zavaleta.
Arrivée en France en 2018, c’est la première couverture obtenue par Fakir, que Simon décrit comme « un cheval confortable avec une bonne bouche, ce qui le rend très facile à jouer. Il appartient à l’élevage familiale, le Haras Embrujo, je suis très content qu’il obtienne aujourd’hui cette couverture ! »
Trophée de la haute pommeraye
Paul Grabosch, Edouard Pan et Gaetan Gosset ont attribué la couverture du meilleur cheval de la Finale du Trophée de la Haute Pommeraye à Peregrino Fakir (Marchitos Libano x Fanny), hongre de 9 ans, joué par Simon Zavaleta.
Aurora est une jument arrivée en France cette année, qui suit Tito Ruiz Guiñazu depuis qu’il est tout jeune, et avec laquelle il a joué quatre Opens d’Argentine et gagné deux fois la Copa Camara, antichambre de l’Open : elle a été élue meilleure jument de la Finale de la Charity Cup. La couverture lui a été attribuée par Valentin Novillo Astrada, Tete Storni et Adrien Le Gallo.
Moment fort en émotion pour Tito : « Aurora m’a accompagné toute ma carrière ! Très confortable et facile à monter, elle fait partie des éléments forts de mon piquet. »
Trophée du coquetier d’or
Àl’occasion de la Finale du Trophée du Coquetier d’Or, une nouvelle couverture a été remise par Adrien Le Gallo, Edouard Pan et Tete Storni à Little Prayer une jument pur-sang de 12 ans appartenant à Matthieu Delfosse. Cette reformée des courses depuis l’âge de 3 ans appartenait à Jules Legoubin avant de rejoindre il y a huit ans Matthieu qui nous a raconté tout le bien qu’il pense d’elle.
« C’est une jument qui s’améliore tous les ans. Comme le bon vin, elle se bonifie ! Little est très courageuse avec beaucoup de cœur et répond toujours quand j’ai besoin d’elle. Au départ un peu tendue, chaque match lui permet d’aller de mieux en mieux ! »
C’est enfin Hoi Palace, jeune pur-sang de 5 ans appartenant à Julien Reynes, qui a obtenu la couverture du meilleur cheval de la finale de la Coupe d’Aumale. Récupéré de l’entrainement de chevaux de courses à l’âge de 3 ans, c’est Julien qui l’a mis lui-même au polo : « Pour moi c’est un très bon cheval ou futur très bon cheval de polo car il est très calme dans sa tête avec une bonne bouche et un bon démarrage. Un peu plus d’expérience et il deviendra un top cheval ! »
Du 3 au 19 septembre, les terrains du Polo Club du Domaine de Chantilly, accueilleront les meilleurs joueurs de polo.
La Communauté de Communes de l’Aire Cantilienne est fière de soutenir, cette année encore, la 21 ème édition de l’Open de France.
Je tiens d’ailleurs à féliciter le Président et toute l’équipe du Polo Club du Domaine de Chantilly pour son dynamisme et son attachement à démocratiser et faire connaître ce sport.
Chaque année, pendant ces journées de septembre, le club de Polo vit à cent à l’heure et vibre sous les galops des chevaux se disputant les goals sur les vastes terrains qui ouvrent les portes de la charmante commune d’Apremont. Située au Nord du territoire de l’Aire Cantilienne, elle rappelle le charme qui caractérise l’ensemble des communes de notre territoire, où chacune vit, d’une façon ou d’une autre, autour et avec le cheval : pour le loisir, le temps d’une
promenade, cheval de course, dans un musée, en spectacle…
Et nous n’oublions pas les personnels des clubs sportifs équestres, les personnels des courses hippiques et des sites touristiques équestres… l’ensemble des hommes et des femmes dont le travail fait que nous pouvons affirmer que l’Aire Cantilienne est incontestablement une TERRE DE CHEVAL !
Je souhaite, à chacune et chacun d’entre vous, une très belle compétition au Polo Club du Domaine de Chantilly.
François DESHAYES
Président de la Communauté de Communes de l’Aire Cantilienne
Je souhaite, à chacune et chacun d’entre vous, une très belle compétition au POLO CLUB du DOMAINE de CHANTILLY.Edito
Demi d’ouverture des Pumas, l’équipe d’Argentine de rugby, avec trente-neuf sélections entre 1996 et 2007, dont deux Coupes du monde en 1999 et 2003, Gonzalo Quesada a fait l’essentiel de sa carrière de joueur en France dans cinq clubs du Top 14, dont le Stade Français, le club dont il est aujourd’hui l’entraîneur. Bref, Quesada, qui a également été assistant entraineur du XV de France (Grand Chelem en 2010 et finaliste de la Coupe du monde en 2011) est assurément une sommité de ce sport. Mais aujourd’hui, on peut le croiser tout autant sur un terrain de polo qu’au bord d’un terrain de rugby. Il a retrouvé en France sa passion d’enfance et est (re) devenu joueur. Il est l’ambassadeur du Polo Club de Chantilly.
Avant votre carrière de rugbyman aviez-vous déjà des contacts avec les chevaux, avec le polo en Argentine ? En fait, mon père a eu un parcours similaire, enfin, c’est moi qui l’ai suivi : après sa carrière de rugbyman, il est devenu chef d’entreprise et joueur de polo, il a été h3. Il a monté une petite structure à Open Door et quand j’étais gamin, entre 10 et 16 ans, je montais régulièrement à cheval et jouais un peu. On avait un terrain au ranch familial, à 400 kilomètres de Buenos Aires également et pendant les vacances scolaires, on s’amusait avec des amis. Je faisais mes études et à 18 ans, j’ai commencé à jouer au rugby en première division argentine, à l’Hindù Club. Cela se passait plutôt bien, j’ai décroché mes premières sélections chez les jeunes, puis je suis devenu professionnel en France et je n’ai plus joué au polo
pendant presque vingt-deux ans. Et en 2007, j’ai mis un terme à ma carrière de joueur et je me suis remis à cheval à Paris grâce à mes amis Nito Uranga, Topo Braun et Christian Nordheimer. J’ai commencé à retaper la balle, à faire des petits practices puis je suis allé régulièrement à La Mariana, chez Mariano Lopez et maintenant je vais à Chantilly. J’ai repris un handicap et commencé à jouer quelques petits tournois. Grâce à mon père et à son ranch, j’avais les bases d’équitation ce qui n’est pas superflu quand on veut jouer au polo.
Avez-vous déjà assisté à des matchs à Palermo ? Très souvent, d’autant que si le Top 14 laisse peu de répit, l’une des deux semaines off est en novembre ce qui me donne l’occasion de filer à Palermo. Les deux dernières années où je vivais en Argentine quand j’entraînais l’équipe des Jaguares (2018-2019, finaliste du Super Rugby, NDR), j’ai pu suivre la Triple Couronne de très près… Tortugas, Hurlingham, Palermo.
Avez-vous des contacts avec certains des grands joueurs argentins, en connaissez-vous certains plus particulièrement ?
En Argentine, il y a beaucoup de ponts entre les mondes du rugby et du polo et grâce à cela, j’ai la chance de connaître Adolfo Cambiaso et Facundo Pieres. Ruso Heguy est un ami proche et en 2019, alors qu’il était entraîneur de Las Monjitas, il m’a proposé de suivre la Triple Couronne depuis leur palenque où j’ai pu faire mieux connaissance avec Facundo Sola, Guillermo Caset, Santiago Toccalino et Hilario Ulloa. Je les ai suivis toute la saison et j’ai pu partager la XPL et la Triple Couronne au cœur de l’équipe.
Quel est le joueur qui vous impressionne le plus ?
Difficile d’être original en répondant à cette question : évidemment, Adolfo Cambiaso qui est dans une autre dimension, Facundo Pieres également. Mais il y a un autre joueur qui m’épate : je trouve que la hargne d’Hilario Ulloa
rappelle celle d’un joueur de rugby. Il a le talent, le jeu et la combattivité. J’ai eu également la chance de partager un peu de temps avec Pablo McDonough à Paris, nous avons même pu jouer un petit practice ensemble. Il fait partie de ces joueurs d’exception et je pense que ce quatuor avec Adolfito, Facu, Pablo et Hillario constitue l’équipe idéale. Mais je ne suis pas un technicien de ce sport !
Quelle est votre ambition, vos objectifs personnels en tant que joueur de polo ?
Prendre du plaisir. Je n’ai aucun objectif sportif. Tous mes objectifs sportifs et professionnels sont liés au rugby. Je travaille beaucoup pour progresser dans mon métier de directeur sportif, d’entraineur de rugby. Le polo, pour moi, c’est une recherche de sensations, de me déconnecter du rugby, de la pression de mon sport. Le but est donc de prendre du plaisir, mais c’est vrai qu’en tant qu’ancien sportif de haut niveau, j’aime progresser. Si je termine un match, perdu ou gagné, avec la sensation d’être frustré cela ne me convient pas. Je recherche le sentiment d’avoir progressé, d’avoir travaillé pour devenir un meilleur joueur même si l’âge n’aide pas. Mais l’ambition ultime, c’est le plaisir, de ressentir toutes les belles sensations que procure ce sport équestre.
Vous avez accepté d’être l’ambassadeur du Polo de Chantilly au sein du monde sportif, comment voyez-vous ce rôle ?
C’est avant tout une histoire d’amitié. J’ai eu la chance de jouer un peu partout en France, à Saint-Tropez, à Paris et c’est vrai qu’à Chantilly, j’ai pu nouer des liens très étroits avec Benoît et Philippe Perrier et notamment avec le président Arnaud de Chênevarin. Et c’est à force de venir au club, de m’y sentir bien, que j’ai accepté ce rôle qui n’en est pas vraiment un officiellement. Mais en étant un peu reconnu dans le monde du rugby et en étant de plus en plus présent, cela s’est fait naturellement. Je suis devenu ambassadeur du polo pour faire connaître un peu mieux ce sport à l’extérieur, pour sortir la communication du seul monde du polo.
Quels parallèles peut-on établir entre le polo et le rugby ?
Connaissant très bien les deux sports de l’intérieur, il y a deux choses qui les lient le plus : d’abord, l’interdépendance des joueurs les uns par rapport aux autres. Le résultat dépend essentiellement du rôle que chaque joueur doit tenir visà-vis de ses coéquipiers. Au polo, si je suis en retard sur l’homme que je dois marquer en défense, si je n’ai pas anticipé et l’ai laissé libre, il a de l’espace pour recevoir la balle, c’est une situation où je mets mon équipe en péril. Et même si mes trois coéquipiers sont concentrés et bien dans le jeu, si j’ai lâché mon joueur, je les mets en difficulté. En rugby, c’est la même chose : chacun doit bien travailler sur son rôle et doit être connecté avec les autres. C’est pour cela que ce sont deux sports d’engagement : plus le joueur est engagé dans son rôle et plus l’équipe a des chances de gagner. Le deuxième
...plus on est lié, plus on AIME JOUER avec ses coéquipiers, plus on est fier d’appartenir à L’ÉQUIPE et plus on augmente ses CHANCES de GAGNER .
point commun est l’importance des liens affectifs et techniques : plus on est lié, plus on aime jouer avec ses coéquipiers, plus on est fier d’appartenir à l’équipe et plus on augmente ses chances de gagner. Le lien est quelque chose qui décrit parfaitement autant le polo que le rugby.
Comment s’annonce la saison 2021-2022 pour le Stade Français après cet exploit d’avoir terminé dans le top 6 la saison dernière ? Êtesvous encore plus ambitieux ? Cette première saison où je reprenais un club qui avait fini dernier du Top 14 l’année précédente était un gros challenge pour moi. Le Stade Français est un club que j’adore, où je me sens très bien, mais le défi était difficile. Alors, avoir pu faire une bonne saison, avec des hauts et des bas certes, mais avec une qualification pour les barrages pour la première fois depuis très très longtemps, on l’a forcément vécu avec beaucoup de joie et de fierté. Cette année, nous allons essayer de créer un peu plus de stabilité. Nous avons perdu trois joueurs internationaux, Pablo Matera, Gaël Fickou et Jonathan Danty, entre autres. Nous avons recruté des joueurs qui ne sont pas internationaux et nous allons donc construire une équipe plus stable avec également de jeunes joueurs issus du club, qui resteront plus régulièrement au sein de l’équipe au contraire de joueurs internationaux qui, tout en étant une plus-value, sont souvent absents au cours d’une saison. Nous avons besoin de plus de stabilité. Mais cela va être encore plus dur d’être dans les six car les cinq équipes qui se sont qualifiées avec nous se sont toutes renforcées. Cela a été une surprise que des équipes comme Lyon, Toulon ou Castres ne se soient pas qualifiées et quand on voit le potentiel de Montpellier, il y aura au moins une dizaine de candidats à la qualification. On sera attendu, et on va se préparer avec beaucoup d’humilité mais également avec beaucoup d’ambition. Il est certain que la saison à venir sera beaucoup plus compliquée que la saison dernière.
Pascal RenauldonOpération #plantatree 2021 : des arbres pour la nature et les chevaux
Les récents événements climatiques ont démontré que la nature a besoin d’arbres. Par grande chaleur, les chevaux ont besoin d’ombre rafraichissante lorsque, une fois leur chukker terminé, ils reviennent au palenque.
Pour ces deux bonnes raisons, le bien-être des chevaux et celui de la planète (lutter contre l’érosion des sols et l’empreinte carbone du Club), mais également pour agrémenter les paysages de la Ferme d’Apremont, le Polo Club du Domaine de Chantilly a décidé de lancer dès cette édition de l’Open de France, l’opération #plantatree.
Pour la première tranche, l’objectif 2021 est de planter au moins 200 arbres, notamment aux abords des palenques des terrains d’honneur 1 et 2.
Il sera possible de financer ces arbres pour l’ensemble des participants de l’Open de France — joueurs, soigneurs, arbitres, spectateurs etc. — via les bulletins de souscription disponibles sur le site du Polo Club de Chantilly.
https://www.poloclubchantilly.com
Ces 200 arbres — si cet objectif est atteint, mais on compte sur vous — seront plantés en octobre-novembre prochains par les enfants du club et ceux du village d’Apremont. Les terrains d’honneur 1 et 2 ne constituent qu’une « première tranche », puisque les prochaines années, les terrains 1 à 4 devraient bénéficier de la même opération verte.
encore plus international
14/16
MUNGO Patrick Eisenchteter CAP Simon Zavaleta Pierre-Henri N'Goumou Juan José Storni 16 1 5 4 6 TALANDRACAS SAINTE-MESME
Onze joueurs du niveau de l’Open d’Argentine ou vainqueurs de la Copa Camara, les meilleurs Français, dix équipes, neuf nations représentées, un maharadja, sportif de haut niveau puisque handicap 2, plus de trente matchs, l’édition 2021 de l’Open de France Engel & Völkers se promet d’être à nouveau palpitante.
Avec dix équipes de 16 goals au départ, l’Open de France Engel & Völkers est assurément le plus compétitif des tournois internationaux se jouant en France, dans le plus grand club avec ses huit terrains dont la qualité fait l’unanimité parmi les meilleurs joueurs mondiaux. C’est en grande partie pour cela que les dix capitaines en ont à nouveau engagés neuf d’entre eux, des grands noms qui animent habituellement la haute saison argentine : Camilo Castagnola (Open d’Argentine), Tomas Beresford (finaliste de la Copa Camara 2020), Martin Aguerre (Open d’Argentine et vainqueur de la Copa Camara 2018), Clemente et JuanGris Zavaleta (Open d’Argentine et vainqueurs de la Copa Camara), Alejandro Muzzio , Bautista Bayugar et Tito Ruiz Guiñazu (Open d’Argentine et Copa Camara), Facundo Llorente (Copa Camara), Jero Del Carril (Copa Camara) et enfin, le retour à Chantilly de Rufino Bensadon qui avait joué pour la dernière fois à Apremont à l’âge de 16 ans et un 4 de handicap et qui revient cette année à 19 ans avec un 7 de handicap et, entre autres, une victoire en Copa Camara (2019).
Cette année, l’Open de France Engel & Völkers est plus international que jamais avec neuf nations représentées au sein des dix équipes : Royaume-Uni, Argentine, Chili, Espagne, États-Unis, France, Russie, Suisse et Inde avec le maharadja de Jaipur, le prince Pacho Padmanabh Singh qui jouera au sein de l’équipe de Sainte-Mesme.
Le top du polo français sera fort bien représenté avec notamment les joueurs de l’équipe de France, répartis dans quatre équipes : Pierre Henri N’Goumou (6, Mungo), Patrick Paillol (5, Kazak), Robert Strom (5, Sainte-Mesme) et Brieuc Rigaux (6, Brittany Polo).
Dans la soirée du 23 juillet, Birger Strom s’éteignait après une longue et courageuse bataille contre la maladie. Ce Seigneur des terrains de polo a toujours été d’un indéfectible soutien pour le Polo Club de Chantilly où il avait notamment remporté deux éditions de l’Open de France
Homme d’affaires particulièrement brillant, Monsieur Strom faisait partie de ces capitaines qui ont beaucoup apporté au polo français. Il avait de la classe sur le terrain. Il a poursuivi le travail de son beau-père, Robert de Balkany, en faisant avancer et progresser cette belle structure de Sainte-Mesme en produisant des chevaux de qualité, en donnant à son fils Robert les moyens de devenir un flamboyant handicap 5 et en faisant briller les couleurs de la France de Paris-Chantilly, à Sotogrande, Pilar et Palm Beach tout en permettant à ses filles, Ingrid et Isabelle, de poursuivre avec brio une autre tradition familiale, le saut d’obstacles, qu’elles pratiquent au niveau international.
Ces dernières années, nous le voyions se battre contre ce qu’il convient d’appeler une longue maladie et jouer au polo, aux côtés de son fils et de son gendre, l’Argentin handicap 7 Clemente Zavaleta, jusqu’à ce dernier titre de Champion de France en octobre 2020. Ce polo l’a certainement aidé à braver ce cancer qui le rongeait, à se maintenir debout et à rester jusqu’au bout un exemple de courage et de dignité.
Ce père, mari et JOUEUR DE POLO exemplaire ne sera JAMAIS OUBLIÉ.
À Alexandra, Ingrid, Isabelle, Robert et au reste de sa jolie famille, nous présentons nos plus profondes condoléances leur assurant que ce père, mari et joueur de polo exemplaire ne sera jamais oublié.
Sur les terrains de polo européens, et notamment en France, Juan José Storni, alias “Tete”, est connu pour son jeu « positif », toujours vers l’avant, en attaque, des gestes spectaculaires offrant un polo ouvert. Le public de Chantilly a déjà pu apprécier ce joueur sympathique, handicap 5, sous les couleurs bleu-ciel de Mungo et que l’on retrouvera lors de cette saison 2021. Mais ça, c’est Tete côté ville. Il existe un autre Tete, côté campagne cette fois-ci, que nous sommes allés rencontrer à Las Heras, le fief du pato, à 150 kilomètres au sud de Buenos Aires
Ce jour-là, matin d’une finale de l’Open d’Argentine de polo, Tete nous a convié à un entrainement commun entre les deux meilleures équipes du pays, régulièrement finalistes de l’Open d’Argentine de pato, Las Heras et El Siasgo, son équipe : « mais on ne pourra pas jouer à fond, prévient-il d’entrée, car le terrain est trop sec et nous n’avons pas les mêmes moyens que dans le polo pour arroser ». Le ton est donné, le pato, c’est un autre monde malgré les « ponts ». L’entrainement est prévu à 9H30, « mais tu connais l’Argentine, prévient Tete, les autres ne seront pas là avant 10H30 ». Il me reçoit dans les écuries d’une propriété qui a dû être somptueuse à une époque, une estancia avec un terrain de polo devant et un de pato à l’arrière. C’est l’heure du petit-déjeuner, les petiseros sont autour d’une vieille table en plastique, assis sur des tabourets de pêcheur, tranquilos. On me propose la calebasse de maté et quelques viennoiseries locales, petits pains au sésame ou baguette encore chaude.
Mais je vous avouerai que LE POLO , c’est MON TRAVAIL et le pato, ma passion. En fait, ce que je GAGNE en JOUANT au polo, je le dépense en partie pour financer MON
PATO.
Tete présente sa sellerie : des embouchures identiques au polo, mais une selle plus traditionnelle de gaucho, avec peau de mouton et sans sangle de ramassage. Le pato est un jeu périlleux ! Handicap 5 de polo, Tete est handicap 8 en pato. Pour y jouer, il utilise les mêmes chevaux. Il me présente notamment une belle jument grise de 8 ans, Pili Cobradora, qu’il a depuis revendue à une grande équipe de polo : « Elle vient de l’élevage de la Irenita et a joué l’Open d’Argentine de polo. Le pato peut être une bonne préparation pour les jeunes chevaux de polo. Moi, j’utilise indifféremment les miens pour les deux jeux »
« Mais je vous avouerai que le polo, c’est mon travail et le pato, ma passion. En fait, ce que je gagne en jouant au polo, je le dépense en partie pour financer mon pato ». Tete m’envoie attendre les joueurs sur le terrain… où paissent tranquillement quelques chevaux en liberté qui bougeront à peine pendant le practice. Entre deux périodes, un des frères Taberna — les stars du pato, handicaps 10 — vient à moi me parler de son sport… et de Tete : « Nous avons beaucoup d’admiration pour lui car il réussit dans les deux disciplines, c’est un type bien. Il ne gagnera pas l’Open cette année (nous étions en 2020, NdR), car notre équipe est plus forte, mais j’aimerais bien rejouer avec lui ».
Nous voudrions essayer de monter UNE ÉQUIPE pour LE CHAMPIONNAT DU MONDE de HORSE-BALL qui aura lieu en FRANCE.
Les Taberna et Tete avaient un projet commun : « Nous voudrions essayer de monter une équipe pour le championnat du monde de horse-ball qui aura lieu en France (à Saint-Lô, mais reporté en 2022). Ce n’est pas tout à fait le même sport et nous aurions besoin d’un coach français pour nous diriger techniquement car nous ne maîtrisons pas tout à fait toutes les subtilités du règlement. Nous avons beaucoup de respect pour les Français, ils sont imbattables en horse-ball. Mais s’ils venaient nous rencontrer ici en pato, nous les battrions sans problème » ! Alors Tete et les Taverna à Saint-Lô en août 2022 ? Ce serait sympa, non ? En attendant, allez profiter du jeu avenant et tonique de Juan José Storni version polo sous les couleurs de Mungo lors de ces semaines de l’Open de France. Un vrai bonheur !
Pascal RenauldonSport national en Argentine, véritable passion dans les fermes de la pampa, inspirateur du horse-ball européen, le pato se jouait déjà en Argentine au XVIIe siècle. Tellement dangereux alors qu’il a été régulièrement interdit par les autorités religieuse et politique. Mais il resurgissait toujours ici et là… jusqu’à devenir officiellement « sport national » en 1953. Depuis, il s’est développé en parallèle du polo, avec ses propres codes, mais il est resté foncièrement rural, attaché à ses origines gauchos. Aujourd’hui, le pato est un mélange de polo, de basket et de rugby : un terrain presqu’aussi grand qu’un terrain de polo, environ 200 mètres par 90, deux équipes de quatre joueurs, un ballon que l’on attrape par des poignées, des hanses de cuirs, que l’on se passe pour aller marquer dans un panier vertical à 2m40 du sol après un certain nombre de passes obligatoires. Et tous les ans — sauf en 2020 — se tient un Open d’Argentine de pato dont la finale se joue à Palermo. PR
homme de cinéma et… handicap 7 à Palermo !
En France, Mario Luraschi est un personnage incontournable dans le monde du cinéma. Dès qu’un cheval doit apparaître sur un grand écran, le réalisateur fait appel à lui : 553 films à ce jour ! La plupart des grands acteurs français, Jean Reno, Sophie Marceau, Christian Clavier etc. sont passés chez lui pour apprendre à monter à cheval pour les besoins d’un film. Certains sont restés cavaliers grâce à lui. Mais ce fils d’émigré italien, qui est parti de rien, est plus qu’un cascadeur de cinéma : c’est un véritable homme de cheval respecté par le milieu équestre en France et à l’étranger. Ce que l’on sait moins, c’est que Mario a joué un Argentine-France de pato il y a plusieurs années ; ce qui lui a valu un 7 de handicap !
Aujourd’hui, dès qu’un cheval apparaît dans un film, on fait appel à vous et à personne d’autre : comment avez-vous réussi ce coup ? Au cinéma, c’est très facile de faire un premier film, mais il peut être rapidement le dernier. Je parvenais à réussir l’action exactement comme on me le demandait. Le but du producteur étant qu’il veut obtenir son image à moindres frais, le metteur en scène veut donc que ça marche au plus vite. Et comme ça marchait à peu près à tous les coups avec moi, on me rappelait à chaque fois.
On dit que c’est grâce à vous que les chevaux ont arrêté de mourir dans les cascades de cinéma : cette histoire est-elle vrai ? J’ai effectivement apporté beaucoup de protection du cheval dans le cinéma. Parce que j’aime le cheval et il est stupide de faire souffrir un animal pour faire un film. Un millimètre de la peau de mon cheval ne vaut pas un mètre de pellicule. Mais je ne peux pas jeter la pierre à ceux qui faisaient cela au début, comme tendre des câbles pour faire tomber un cheval, car la mentalité des hommes des années 30 n’était pas la même que celle des année 70. Avec Allain Bougrain-Dubourg, qui est un défenseur médiatique des animaux, nous avons réussi à faire voter une loi qui empêchait de diffuser une image de cinéma où un animal aurait souffert. Loi qui a été adoptée par les Américains.
Combien d’acteurs avez-vous mis à cheval ?
Quels ont été les plus célèbres ?
J’ai dû mettre à peu près 90% des acteurs français en selle. Les plus célèbres sont Sophie Marceau, Jean Reno, Christian Clavier, Jean Dujardin, Alex Lutz... Mais également Matt Damon, Heath Ledger, Milla Jovovich pour Jeanne d’Arc, Salma Hayek, Penelope Cruz…
Combien de chevaux avez-vous dressé dans votre vie ?
En fait, mes chevaux sont tous dressés en premier lieu à la haute-école avant d’effectuer des cascades ou autre chose. C’est indispensable, notamment pour obtenir paradoxalement les choses les plus simples. J’ai dû en dresser à peu près trois-cents. Ils font tous aussi de l’attelage, je crois que c’est la discipline que je préfère.
« Clémence Faivre, la femme de Mario Luraschi, est également écuyère, sans doute la meilleure écuyère de tous les temps, obtenant des choses extraordinaires de ses chevaux. Elle est ici avec Fuego, son cheval Lusitanien, pendant le Masters de Chantilly »
Parlez-nous de cette expérience en Argentine où vous vous êtes retrouvé handicap 7 de pato : un volet inattendu et méconnu de votre riche vie d’homme de cheval ?
Cela doit remonter à… 1978, avant que le horse-ball n’existe. Nous avions monté une équipe de France de pato avec les gens de mon club. Nous avions préparé un terrain à côté de chez moi pour s’entrainer et avions fait une présentation au deuxième Salon du Cheval à Vincennes. Nous avons alors été invités à Palermo pour un Argentine-France. Les Argentins nous avaient prêté un bon handicap qui devait s’appeler Liborio (Liborio Cosentino, une légende de ce sport en Argentine, ndlr) grâce à qui nous n’avions perdu que 15 à 12. A la suite de ce match, la fédération argentine m’a attribué un 7 de handicap, effectivement. Mais cela fut un grand moment de fierté de représenter la France dans la Mecque du polo. En rentrant, j’ai parlé de ce sport aux frères Depons, à Bordeaux, qui ont intelligemment développé le horse-ball, qui a été créé en 1979 en France. Quelques années plus tard, les Argentins sont revenus en France pour un match de horse-ball en infligeant une lourde défaite aux Français et s’ils n’avaient pas été indulgents en fin de match, laissant leurs adversaires marquer, cela aurait pu se terminer par un 20 à 0 en leur faveur.
Pascal Renauldon Mario Luraschi« Je suis française et suis heureuse que RS Murus-Sanctus puisse défendre les couleurs de la France ! » … dans les coulisses d’une grande équipe de l’Abierto
Elle ne sera pas à Chantilly pendant cette édition 2021 de l’Open de France, pourtant Corinne Ricard aurait deux dixièmes anniversaires à y célébrer. Sans elle et le sponsor de l’époque qu’elle avait amené alors, le joailler Chopard, l’Open de France féminin n’aurait pas vu le jour. Cette année-là, en 2011, elle n’avait pas joué cet Open féminin… mais avait remporté l’Open mixte avec son équipe de Murus-Sanctus et deux jeunes joueurs en ses rangs, Facundo Sola et Alfredo Capella devenus depuis deux stars de l’Open d’Argentine. L’an dernier, avec Sapo Caset et Fran Elizalde, ils ont battu La Dolfina à deux reprises ! Dont une fois à Palermo, ce qui n’était pas arrivé depuis huit ans.
Le haut niveau, c’est ce qui anime la mécène et capitaine française qui précise en riant : « mon avenir au polo
n’est pas sur le terrain ». Petit à petit, elle a construit une équipe qui jouera un premier rôle dans la course au titre en Argentine en décembre prochain : RS MurusSanctus… RS en hommage à Ruben Sola, un ami de longue date et père de Facundo, tragiquement emporté par une crise cardiaque au bord du terrain, à Palermo en 2019. La composition de son équipe pour l’Abierto 2021 est spectaculaire avec Facundo Sola 9, Sapo Caset 10, Pablo McDonough 10 et Juan Martin Nero 10. Quatre énormes joueurs qui aiment la France pour y avoir notamment tous remporté soit l’Open de France, soit la Coupe d’Or de Deauville. Corinne Ricard nous dévoile ici les coulisses de la construction de cette équipe de rêve qui porte en Argentine un maillot "bleu France". Grâce à elle, un petit bout de France sera donc à Palermo.
Vous avez été à l’initiative de la création de l’Open de France féminin, mais vousmême ne participez pas à ces tournois féminins, comment cela se fait ?
C.R : Je trouve que les femmes jouent formidablement bien au polo et je suis ravie d’avoir pu initier avec Caroline Anier l’Open de France féminin qui fut d’ailleurs le premier Open féminin au monde, cinq ans même avant l’Open d’Argentine, ainsi que la première fois que fut mis en place des handicaps féminins indépendants des handicaps masculins. Je n’ai malheureusement pas le temps de participer à ces tournois car j’aime avant tout jouer avec Facu Sola avec qui nous partageons une belle organisation : la passion des chevaux et leur préparation est la base de notre association. Tout cela prend beaucoup de temps en soi. Le jeu sur le terrain, les tournois, n’en sont que le résultat et la cerise sur le gâteau. Le polo, pour moi, est un tout, ce n’est pas seulement participer à des compétitions.
Quelles joueuses admirezvous plus particulièrement ?
C.R : Caroline Anier qui fut la première grande professionnelle française, Lia Salvo, Hazel Jackson mais il y en a beaucoup d’autres comme Mia Cambiaso ou Cande Fernández Araujo et plein de jeunes filles incroyables, je suis une fan.
A l’heure où nos lecteurs liront ces lignes, vous aurez participé à la Gold Cup for the British Open, en jouant vous-même : comment se prépare-t-on pour une telle compétition à côté de ces joueurs extraordinaires que sont Facundo Sola et Sapo Caset ?
C.R : J’avoue que c’est formidable et les regarder au quotidien est une part importante du plaisir. Ce sont des joueurs exceptionnels mais aussi des cavaliers qui veillent attentivement au bien-être de leurs
LE POLO , pour moi, est un tout, ce N’EST PAS SEULEMENT PARTICIPER à des compétitions.
chevaux et qui les travaillent euxmêmes, ceci fait la différence. En ce qui me concerne, je fais beaucoup de gymnastique pour pouvoir « assurer » physiquement dans la mesure de mes moyens. J’essaie de choisir, avec l’aide de Ramiro, mon piloto des chevaux que je puisse manier facilement, j’écoute les conseils de Facu qui tape souvent la balle avec moi et bien sûr nous faisons des practices ensemble. En septembre, nous ne verrons malheureusement pas votre belle équipe en France car vous serez repartie en Argentine pour suivre la préparation de RS Murus-Sanctus pour la mythique Triple-Couronne, mais vous reverra-t-on un jour à Chantilly ?
C.R : J’aime énormément Chantilly où j’ai toujours été formidablement reçue par Patrick Guerrand Hermès et Philippe Perrier, mais je suis basée en Angleterre et en Argentine on ne peut pas tout faire. Mais pourquoi pas !
Cette année, en Argentine, le défi sera immense car RS Murus-Sanctus a clairement le potentiel pour décrocher au moins un titre et sans doute l’Open d’Argentine : quel objectif affichez-vous clairement ?
C.R : Gagner !!!
Eduardo Heguy a contribué aux succès de RS MurusSanctus en 2020 - une finale, deux demi-finales et deux victoires sur La Dolfina - : quelle est le rôle et la part d'un tel coach dans le fonctionnement d'une équipe ? Sera-t-il reconduit en 2021 ?
C.R : Eduardo Heguy sera bien en charge du coaching de RS MurusSanctus en 2021. Ruso a un palmarès impressionnant, trente-et-un Open joués dont quatre remportés, il a une expérience immense, une science du jeu et de sa stratégie indiscutable. Il sait exiger de chacun le maximum et même obtenir plus, tout en affichant une apparente sérénité très rassurante. Il sait maintenir l’esprit d’équipe, intégrer tout le monde, tous ceux qui travaillent autour des joueurs et qu’il ne faut vraiment pas oublier, les grooms, les vétérinaires, les maréchaux-ferrants, les green-keepers,
tous ceux qui fabriquent le quotidien, les familles qui accompagnent les joueurs et qui souvent laissent tout de côté pour aider leur fils ou leur mari… C hacun doit savoir que son travail est primordial, chacun doit donner le meilleur de luimême. À ce niveau là rien ne doit être négligé.
Pour constituer cette équipe 2021, vous avez engagé la ligne arrière de La Dolfina, à savoir Juan Martin Nero et Pablo McDonough. Dans quelles conditions ce recrutement s’est effectué ?
C.R : Je n’ai absolument pas "recruté " les joueurs de la Dolfina. Adolfo Cambiaso avait annoncé qu’il avait l’intention de jouer avec son fils et de désarmer La Dolfina. Juanma et Pablo se sont rapprochés de Facu et Sapo pour organiser une équipe compétitive et les quatre joueurs ont choisidejouerensemble. Lorsqu’ils m’ont mise au courant de leur projet, j’ai été
enthousiaste, qui ne le serait pas ! Ce sont quatre grandes organisations qui ainsi se réunissent. Ruben, Facu et moi avons toujours œuvré à ce que notre organisation soit performante. Pablo et son frère Mathias suivent le chemin tracé par Jorge, leur père, en développant cet élevage magnifique de La Irenita dont j’ai pu voir jouer de formidables juments lors de practices à Murus Pilar, en avril. Juanma Nero est également très bien organisé. Cette équipe de RS Murus-Sanctus réunit quatre joueurs d’un talent incomparable mais aussi quatre organisations remarquables, résultats de dizaines d’années de connaissances et de compétences et qui sont géographiquement rassemblées sur moins de trois kilomètres. J’espère qu’ils récolteront les fruits de leurs efforts. Ruben et moi avions toujours rêvés de mener notre projet au plus haut niveau, c’était le moment, il fallait saisir cette opportunité !
J’espère de tout mon cœur que tous LES FRANÇAIS nous SOUTIENDRONT et nous apporteront LEUR FORCE et leurs bonnes ondes.
VIVE LA FRANCE
!
Il ne peut y avoir de joueur français malheureusement au sein d’une telle équipe aujourd’hui, mais le maillot de RS Murus-Sanctus est bleu : est-ce un clin d’œil à la France ? RS MurusSanctus est-elle l’équipe que le monde du polo français aura le devoir de supporter en novembre-décembre ?
C.R : Lionel Macaire a joué à ce niveau-là, pourquoi ne verrions-nous pas d’autres Français un jour à Palermo ? L’avenir nous le dira. Le bleu est bien évidemment le « bleu France » ... Je suis française et suis heureuse que RS Murus-Sanctus puisse défendre nos couleurs. J’espère de tout mon cœur que tous les Français nous soutiendront et nous apporteront leur force et leurs bonnes ondes. Vive la France !
Pascal RenauldonSave the date 3 – 10 septembre
Les vendredi de Chantilly, les apéros polo avec MOËT & CHANDON pendant les matchs de l’open de France à partir de 17:00 Dj set & Asado par l’Estancia.
#lesaperosdupolo
10 ÈME ÉDITION
DU 14 AU 19
SEPTEMBRE 2021
FINALE LE 19 À 11H30
POLO CLUB DU DOMAINE DE CHANTILLY À APREMONT
12/16 goals
du 14 au 19 septembre 2021
Créé à l’initiative de Corinne Ricard (cf. P 39), l’Open de France féminin va fêter cette année son dixième anniversaire. Dix ans, c’est à peu près la période pendant laquelle le polo féminin a explosé. Le niveau a augmenté, certaines joueuses se sont professionnalisées et sont régulièrement engagées par des équipes mixtes. C’est le cas, par exemple, de la française Elena Venot, tenante du titre*, demandée récemment par l’équipe Polo Park Zürich pour remporter la Polo Rider Cup en juin dernier où elle a été nommée MVP (meilleur joueur de la finale).
Pour tout savoir sur le polo féminin, lire cet article de Polopédia :
* avec ses sœurs, Pearl et Lucy ainsi que Caroline Anier, précurseur en matière de polo féminin pro (elle a été h4 mixte) et qui joue l’Open mixte avec Le Pommeray
Vous avez remporté l’Open de France féminin en 2017 et 2020, quel souvenir gardezvous de cette victoire ?
Gagner l’Open de France féminin avec une amie était quelques années un rêve entre sœurs et le gagner cette année avec Caroline était incroyable. Nous ne pouvions souhaiter mieux !
Que représente pour vous cet Open de France féminin ?
Cet Open féminin est pour nous une opportunité d’affronter les meilleures joueuses du monde qui viennent dans les équipes adverses. Et il représente également un tremplin pour nous de pouvoir un jour jouer l’Open d’Argentine.
Quelles sont vos intentions pour 2021, édition du 10 ème anniversaire ?
Cette année, nous ne pouvons malheureusement pas reconstituer cette équipe incroyable... Nous devons trouver une autre partenaire pour compléter l’équipe avec Lucie et Pearl. Mais il est sûr que nous avons hâte d’y participer.
Vous avez remporté l’Open de France féminin en 2019, quel souvenir gardez-vous de cette victoire ?
En 2019, pour ma seconde participation, cela a été un grand moment avec une super équipe composée d’amies : Charlotte Garaud, Lavinia Fabre et la phénoménale Lia Salvo comme meneuse et avec qui j’avais déjà remporté la Ladies Cup de Deauville.
Cette victoire était incroyable après une demi-finale très très serrée et intense, nous avions réussi à confirmer notre stratégie jusqu’à cette finale que nous avions remportée !
Que représente pour vous cet Open de France féminin ?
Ayant commencé le polo tardivement après 15 ans dans le saut d’obstacles, avoir la chance de participer à l’Open de France et de le gagner représentent pour moi une récompense de tous les efforts fournis pour apprendre une nouvelle discipline équestre (de droitier, qui plus est, ce que je ne suis pas !) avec des règles, une technique, et une équitation très différentes !
Quelles sont vos intentions pour 2021, édition du 10 ème anniversaire ?
Nous avons une revanche à prendre pour cette dixième édition car nous avions perdu en finale en 2020, et cette échéance est une belle préparation pour le championnat de France mixte qui se dispute juste après !
Lucy Coddington, 2016 & 2018
Vous avez remporté l’Open de France féminin en 2016 & 2018, quel souvenir gardezvous de ces victoires ?
Les deux équipes étaient compétitives et très sympas à la fois, majoritairement composées d'amis et nous nous sommes bien amusés. L'année 2016 a été un véritable travail d'équipe. Tandis qu’en 2018 tout reposait beaucoup sur les épaules et le talent de Nina Clarkin.
Que représente l'Open de France féminin pour vous ?
Du grand polo féminin sur des terrains qui comptent parmi les meilleurs du monde. L'organisation de cet événement est toujours fantastique.
Quelles sont vos intentions pour 2021, l'édition du 10 ème anniversaire ?
Il règne encore une incertitude quant aux possibilités de voyager en raison des restrictions dues au COVID et au Brexit, mais si c'est possible, j'envisage toujours de venir jouer.
J'adore être à CHANTILLY pendant cette période et me mesurer à DES FILLES DU MONDE ENTIER.
Françoise Okala, 2015
Vous avez remporté l’Open de France féminin en 2015, quel souvenir gardez-vous de cette victoire ?
Cette victoire reste un très beau souvenir d ’autant plus qu’il s’agissait de notre première participation. La chance du débutant, dira-t-on.
Aussi, tous les ingrédients étaient réunis pour former un très joli souvenir : compétitivité des équipes en lice, journée estivale et présence d'un public fourni le jour de la finale.
Que représente pour vous cet Open de France féminin ?
L’Open féminin possède certes une véritable aura, se jouant notamment à
Chantilly, club de polo de renommée mondiale qui donne une véritable crédibilité sportive aux titres qui y sont distribués. La compétitivité du tournoi augmente son attractivité.
C’est l’opportunité, pour nous capitaines, d’engager de grandes joueuses internationales.
C’est aussi une très belle « vitrine » (élégance) pour le polo français féminin : l'aura du fondateur de ce club, Patrick Guerrand-Hermèsest toujours fortement présente dans ce lieu.
Quelles sont vos intentions pour 2021, édition du 10 ème anniversaire ?
Je ne sais pas encore si je participerai à la prochaine l’édition : je suis déjà engagée dans plusieurs tournois mixtes la saison prochaine. J’ai bien peur que la crise sanitaire et le Brexit soient des obstacles à la participation des joueuses internationales.
Lavinia Fabre, 2012 et 2019
Vous avez remporté l’Open de France féminin en 2012 et 2019, quels souvenirs gardez-vous de ces victoires ? De très bon souvenirs. L’Open de 2012 était le deuxième tournoi de ma « carrière » de joueuse de polo et le premier que j’ai remporté. C’est donc un moment inoubliable.
Que représente pour vous cet Open de France féminin ?
Cet Open féminin représente beaucoup pour moi. À mes yeux, c’est le tournoi le plus emblématique du polo féminin français. On a pu y observer l’excellente progression des joueuses au fil des années et le niveau de jeu y est très bon. C’est aussi un tournoi avec une super ambiance, à un moment de la saison où le Club de Chantilly est particulièrement agréable.
Quelles sont vos intentions pour 2021, édition du 10 ème anniversaire ?
J’aimerais bien sûr participer à l’édition de cette année. Pourquoi pas avec Lia pour défendre notre titre 10 ans plus tard !
Naomi Schröder, 2012, 2014 & 2017
Vous avez remporté l’Open de France féminin en 2012, 2014 et 2017, quels souvenirs gardez-vous de ces victoires ? Cela a toujours été extraordinaire de gagner l'Open de France féminin. Chaque année, le tournoi était très compétitif et bien organisé. J'ai toujours eu beaucoup de plaisir à jouer et bien sûr à le gagner trois fois !
Que représente pour vous cet Open de France féminin ? Comme j’y ai participé presque chaque année depuis la création du tournoi, c'est devenu une sorte de routine pour moi de le jouer chaque septembre. J'adore être à Chantilly pendant cette période et me mesurer à des filles du monde entier.
Quelles sont vos intentions pour 2021, édition du 10 ème anniversaire ?
Ce serait formidable de jouer et de gagner à nouveau cette année, mais malheureusement, je ne sais pas si je pourrai jouer en septembre. Mais j'espère que tout s'arrangera et que je pourrai profiter d'une autre année de polo féminin tellement plaisant et compétitif à Chantilly.
Un Trophée Castel très relevé !
Bien que d’un niveau inférieur, le Trophée Castel ne revêt pas moins d’intérêt sportif que l’Open de France Engel & Völkers. Pas moins de douze équipes sont engagées dans ce tournoi toujours très compétitif. On y retrouvera outre la plupart des professionnels français, de grands joueurs étrangers comme l’anglais Max Charlton, les argentins, Manuel Elizalde,Nacho Kennedy, Marcos Harriot ou l’allemand Patrick Maleitzke…
Face à une telle concurrence, le président Chênevarin (Cavok) parviendra-t-il à conserver son titre ?
Trophée du Capitaine des Jeux : personne n’est oublié
Pendant l’Open de France, les amateurs ne sont pas oubliés. Avec le Trophée du Capitaine des Jeux, pratiquement tous les joueurs du club peuvent ainsi avoir leur compétition sur les magnifiques terrains du Polo Club du Domaine de Chantilly. Des équipes de 4 goals avec un pilier professionnel (de 2 à 4 goals) permettant d’offrir un jeu ouvert et agréable à suivre.
0/4 goals
Du 4 au 12 septembre 2021
Le Polo Club de Chantilly prépare les générations futures
Championnats de France juniors, stages internationaux, Académie de polo, Polo Poney club : le Polo Club de Chantilly met tous les moyens possibles en œuvre pour former et préparer les futurs joueurs de polo.
Pour beaucoup de jeunes cavaliers, le Polo Poney club est souvent le premier pas pour devenir joueur de polo. Dès le plus jeune âge (5 ans pour certains), les enfants reçoivent leur première initiation à ce sport à dos de poney. Une structure dirigée par Pascal Jamet qui a ainsi mis en selle de futurs joueurs dont certains sont aujourd’hui professionnels.
Ensuite, pour les cavaliers de 12 à 18 ans, ayant déjà acquis un bon niveau de polo avec une petite expérience en tournois, essentiellement issus du poney-polo, l’École de polo de Chantilly propose son Académie avec plusieurs sessions tout au long de l’année. Il s’agit d’une série de stages intensifs pendant les vacances scolaires, sous la conduite d’un ou plusieurs des neuf entraîneurs DEJEPS, joueurs professionnels pour la plupart, qui conduiront ces jeunes à participer aux tournois de low-goals organisés au club, de guider leur progression et de détecter les plus doués pour les accompagner vers un niveau supérieur.
NOTIONS sur le BIEN-ÊTRE du cheval où les intervenants ont été IMPRESSIONNÉS par les questions très PERTINENTES de ces jeunes stagiaires.
A la veille des Championnats de France était proposé un stage international avec un objectif plus large que le polo. Il s’agissait pour ces jeunes de différentes nationalités — on parlait quatre langues parmi ces vingt jeunes cavaliers — de découvrir toutes les facettes du monde du cheval à Chantilly : visites des Grandes Écuries et du Musée du cheval, du jumping, car se déroulait en même temps le Masters de Chantilly, promenade très matinales sur les pistes pour découvrir l’entraînement des chevaux de course, initiation à la préparation mentale avant les compétitions et notions sur le bien-être du cheval où les intervenants ont été impressionnés par les questions très pertinentes de ces jeunes stagiaires.
Certains de ces stagiaires ont ensuite participé aux Championnats de France juniors sur les terrains du Polo Club. Cinq équipes étaient en lice où l’on notait beaucoup de talents. Notamment celui d’Elouan Badarello (16 ans), « pilier » de l’équipe Championne de France, Acturus, remarqué pour son calme et son sens du jeu. Au point qu’il a été invité par le professionnel Matthieu Delfosse (h4) pour rejoindre l’équipe de Laurent Dassault, Red Falcon et disputer le Derby Tente d’Argent à La Baule aux côtés également du handicap 5 .
Le Polo Club de Saint-Tropez, le Deauville Int. Polo Club et le Polo Club du Domaine de Chantilly, trois clubs importants du circuit international, s’unissent et œuvrent ensemble depuis plusieurs années pour proposer aux équipes et au public le meilleur du polo mondial en France.
En 2017, les clubs ont introduit la Triple Couronne Française, remportée d’emblée par l’équipe argentine Cibao La Pampa.
Qu’est-ce que la Triple Couronne Française ?
La Triple Couronne Argentine réunit chaque année les meilleures équipes du monde et comprend trois tournois successifs que sont les Opens de Tortugas, de Hurlingham et d'Argentine.
Sur ce modèle, Saint-Tropez, Deauville et Chantilly s'unissent pour former la Triple Couronne Française. Ainsi, l’International Polo Cup saint-Tropez, la Coupe d’Or et l’Open de France Engel & Voelkers constituent les trois étapes de ce grand chelem.
Les règles : Toutes les équipes jouant l’International Polo Cup SaintTropez, la Coupe d'Or et l'Open de France Engel & Völkers sont présentées dans un classement général. Lors de chaque rencontre, l'équipe gagnante remporte 100 points.
Chaque équipe recevra 100 points si elle atteint la finale. Le gagnant remportera 100 points supplémentaires.
L'équipe qui remportera la Triple Couronne Française 2021 sera celle qui aura le plus de points à l’issue des trois tournois.
Chantilly, capitale des événements équestres et hippiques
La Capitale du cheval est également celle des grands rendez-vous de renommée internationale dans le monde du cheval. L’Open de France sera le quatrième de l’année car Chantilly a déjà vu quatre grands rassemblements internationaux cette saison.
Le plus jeune de ces rendez-vous était la Polo Rider Cup lancée en juin dernier (10 au 20) par Game Polo (Laurent Louët et Benoît Perrier). Un tournoi de prestige où les douze équipes représentaient les couleurs de quelques-uns des plus grands clubs mondiaux (Espagne, Allemagne, États-Unis, Russie, Hong-Kong, Argentine, Suisse et France avec les clubs de Deauville — finaliste — et bien sûr de Chantilly). Victoire suisse de Polo Park Zurich pour cette première édition dont les images ont été diffusées dans plus de 150 pays. Mais la meilleure joueuse de la finale qui jouait au sein de l’équipe suisse, était française, issue du Polo Club de Chantilly : Elena Venot qui est proche de devenir l’une des meilleures mondiales.
Courses : Prix de Diane et Prix du Jockey Club
Le Prix de Diane, le derby français des pouliches de 3 ans, est en revanche le plus ancien évènement hippique d’Europe continentale puisqu’il a vu le jour en 1843 sur un hippodrome de Chantilly qui venait d’être inauguré sept ans plus tôt. Depuis, le premier hippodrome de France a connu de nombreuses restaurations, notamment récemment grâce à SAS le prince Aga Khan, mais le Prix de Diane se court depuis presque deux siècles sur cette même piste mythique. C’est d’ailleurs le prince Aga Khan qui détient le record de nombre de victoires (7) dans ce Groupe1 de 2100 mètres. Mais cette année (20 juin), la gagnante, Joan of Arc, venait d’Irlande, entrainée par Aidan O'Brien. Quinze jours avant le Prix de Diane se court le tout aussi fameux Prix du Jockey Club, réservés cette fois-ci aux poulains, sur la même distance et cette année, c’est le même entraîneur irlandais qui s’imposait avec Saint-Mark's Basilica monté par le même jockey, Ioritz Mendizabal ! Un sacré doublé.
A l’heure où vous lirez ces lignes, vous saurez si ces SUCCÈS à CHANTILLY leur auront porté CHANCE au JAPON !
Le Jumping International de Chantilly est né en 2004. En 2009, il prenait une dimension 5* avec le Global Champions Tour qui a vu courir sur la piste des Grandes Écuries, au cœur de l’hippodrome, tous les champions possibles : olympiques, du monde, d’Europe, n°1 mondiaux etc. Après l’interruption Covid, ce jumping a amorcé cette année (8 au 11 juillet) un renouveau avec la création du Masters de Chantilly, plus beau, plus ambitieux avec à terme le projet d’introduction de nouvelles disciplines comme le concours complet, l’attelage et le dressage. Un premier Masters qui a porté bonheur aux cavaliers français puisque la Marseillaise résonnait pour la première fois en onze éditions 5* ans à l’issue du Grand Prix. Victoire d’un des cavaliers sélectionnés pour les Jeux olympiques de Tokyo, le Nordiste Nicolas Delmotte avec Urvoso du Roch tandis que sa coéquipière olympique, Pénélope Leprévost, prenait la quatrième place avec Vancouver de Lanlor. A l’heure où vous lirez ces lignes, vous saurez si ces succès à Chantilly leur auront porté chance au Japon !
La fédération française de polo, l’ensemble des institutions, nos partenaires, J érôme H ue et toute l’équipe O media P aris, RB presse et tout spécialement à P ascal et A dèle Renauldon, Justine J acquemot, qui se sont impliqués dans la création de ce programme.
Crédits photos de RB presse, Justine Jacquemot, Wendy Falourd et E velina J akovlevskaja.