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Poema

Palindrome

Valentina Rodríguez Martínez

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Licenciatura en Lenguas Modernas con énfasis en inglés y francés

Nos créations parlent de nous, Notre identité se trouve dans notre art. Bien que mes yeux soient fi xés sur les corps célestes, Ces sont les endroits sur la Terre qui me façonnent.

Le village qui m’a vue grandir est un rêve, Il paraît coincé dans le temps. Si j’y vais, rien ne m’aff ecte Je redeviens petite.

La philosophie est mon gourou, Il m’a sauvée des griff es de la tromperie. Tant à l’église qu’à l’école, Sa voix est toujours vivante dans mon spirit.

Je n’ai jamais manqué de rien, Mais je n’ai pas eu tout non plus. Ma mère m’a appris l’humilité Mon père, la fi erté de nos gains.

Je ne me suis pas trompée tant, Ma sœur commettait des erreurs Et moi, j’en apprenais. C’est la chance de ne pas grandir seule.

Je me demande comment est-ce que je peux … nier que ces jambes et ces bras m’appartiennent ? me détacher de ma sexualité donnée avant de naître ? cacher mes traits indigènes ou la couleur de mes cheveux ? Mon pays a les fl eurs les plus belles Et le monde entier dans ses paysages. Le documentaire n’a pas menti : La Colombie c’est la magie sauvage.

Nous ne vivons pas dans notre propre temps, Ce qui vient avec nous, c’est notre histoire. L’Amérique Latine est faite du sang dans nos veines Qui transperce toutes les actions que le cœur nous permet.

Parfois, je m’identifi e à Manu Chao, Et je voudrais être clandestine comme lui : Voyager et appartenir au lieu qui m’accueille. Pour moi, les frontières sont des imaginaires.

Je me suis méfi ée de Jésus et les saints, Mais je n’ai jamais brisé ma relation avec un dieu. Je suis proche de la religion védique, Et cependant, je m’enfuis de toute pratique religieuse.

Mes ancêtres aborigènes m’ont donné la mélodie, L’air de mes poumons garde en vie la tradition. Mes oreilles exigent les roulements de tambours, Et ma langue souhait toujours avoir connaitre ses sœurs.

Mon identité ne cessera jamais de changer. Tant que je vis, Mes pieds m’emmèneront loin, Et comme Whitman a dit : « Je ferais mien tout ».

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