Bulletin spécial

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Edito Sommaire

Une gauche moderne

Instances..................................page 2 Tribunes............................pages 3 à 5 En mouvement ................pages 5 et 6 Communiqués .................pages 7 et 8

Le 7 mars au Zénith de Dijon, dès 17h00, venez nombreux au meeting pour la journée des Femmes avec Ségolène Royal, candidate du rassemblement de la gauche.

No494 lundi 19 février 2007

La journée du 11 février à Villepinte a marqué un tournant dans la campagne présidentielle. Ségolène Royal a réussi son grand oral. Faisant la synthèse des débats participatifs et des valeurs de solidarité et d’humanisme chères à la gauche, elle a prononcé un discours fondateur et confirmé que la démocratie participative était le meilleur levier pour donner corps à un projet de société lucide et volontaire parce que défini à partir des réalités vécues par nos concitoyens. Forte de sa méthode, elle a su conserver le temps politique qu’elle avait choisi. En résistant aux pressions médiatiques et à l’acharnement de l’équipe de Sarkozy, elle a ainsi fait preuve de fermeté et de responsabilité, des qualités essentielles pour gouverner un pays. Ségolène a également démontré qu’elle avait la stature d’un chef d’Etat en proposant aux Français un Pacte présidentiel emprunt à la fois de modernité et de justice. Les radicaux ne peuvent que souscrire à sa démarche de réconciliation des Français avec l’entreprise. C’est pour nous une nécessité que nous avons intégrée dans notre programme. Si la dé-

pense publique peut stimuler la croissance, ce sont avant tout les entreprises qui sont au cœur du dynamisme économique. C’est pourquoi, il est essentiel, comme le préconise la candidate, d’encourager la recherche et l’innovation en particulier au sein des PME de moins de 250 salariés. En outre, l’entreprise doit être conçue comme une communauté d’acteurs dont les droits doivent recevoir une égale consécration par des mesures tendant à une nouvelle gouvernance ainsi qu’à une répartition plus juste des richesses créées. Le dialogue social doit être l’instrument privilégié de cette évolution des rapports entre les salariés et les employeurs. Pour ceux qui ne sont pas encore dans l’entreprise, comme les jeunes, ceux qui peinent à y entrer, comme les chômeurs, ou ceux qui ne le sont plus, comme les retraités, Ségolène Royal propose un certain nombre de garanties. L’allocation autonomie pour les jeunes, la hausse du SMIC, l’augmentation des petites retraites ou encore une sécurité logement tout au long de la vie sont quelques-unes des mesures qui doivent permettre à chacun de conserver sa place dans la société. Les débats participatifs ont révélé avec vérité une détresse sociale profondément installée au cœur des territoires. La gauche ne serait pas la gauche si elle ne s’employait à répondre aux besoins des plus fragiles. Il est de notre devoir de créer les conditions d’une France plus juste. Une France plus forte, c’est aussi un pays aux fondations démocratiques solides. Au cours de ces derniers mois, la candidate du rassemblement de la gauche a renouvelé la pratique politique en construisant le cadre d’un partage des réflexions et des propositions entre les citoyens et le pouvoir. La réforme des institutions doit s’inspirer de cette méthode qui a rencontré un grand succès. Pour autant, les radicaux demeurent attachés à l’idée d’une VIème République qui serait vraiment capable de donner un nouveau souffle à la démocratie française. Pour relayer l’ambition d’une gauche moderne, nous devons mobiliser encore davantage et déployer tous nos efforts vers ceux qui hésitent encore. Le Pacte présidentiel nous permettra de battre la droite qui s’efforce de porter le débat sur le plan comptable pour faire oublier son propre bilan et l’inconsistance de son programme. Les 100 propositions de Ségolène sont autant de raisons d’espérer offrir un nouvel avenir à nos concitoyens. Les radicaux seront les artisans de ce changement.

Jean-Michel Baylet Président

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Instances

Compte-rendu du Secrétariat National du mardi 6 février 2007 Présents : E. Aït, G. Augé, E. Boyer, JB. Bros, C. Brunet-Lechenault, B. Castagnède, I. Corlay, P. Dhaille, Ch. Goubert-Martin, Th. Jeantet, Ch. Knopfer, N. Kouyaté, H. Ledoux, P. Molinoz, E. Montes, M. Montet, C. Mourin, F. Naud, G. Porcheron, M. Sebeibit. Excusés : JM. Baylet, A. Boyer, G. Charasse, Y. Collin, J. Giraud, JF. Hory, F. Huwart, PE. Lalmy, O. Maillebuau, Th. Meyssan, ML. Padovani, S. Pinel, Ch. Robin-Rodrigo.

Le président Jean-Michel Baylet étant absent, Paul Dhaille ouvre ce Secrétariat National et donne la parole à Cyril Mourin pour les JRG. Il annonce que les JRG n’ont pas dépensé la totalité du budget 2006 car une partie était réservée pour une éventuelle campagne radicale à l’élection présidentielle. Il présente la convention budgétaire 2007 des jeunes radicaux, qui devra être validée par le trésorier national, Jean-Bernard Bros et le Secrétariat National. Celle-ci vise à allouer les moyens financiers nécessaires à la réalisation des projets JRG définis dans une convention d’objectifs (campagne d’adhésions, participation en 2007 des JRG à la campagne de S. Royal, soutiens de candidats aux élections législatives, réunions délocalisées, relations et soutiens financiers à diverses associations partenaires, etc). Le trésorier, JB Bros, remercie et félicite les JRG pour la bonne gestion de leur budget l’année passée. Election présidentielle Paul Dhaille dresse ensuite un bilan d’étape de la campagne présidentielle de la candidate du rassemblement de la gauche à l’approche de la cloture des débats participatifs et rappelle à tous les membres présents que le 11 février auront lieu le bilan et la restitution de ces débats au Parc des Expositions à Villepinte. Selon P. Dhaille, la mise en place de la campagne a été un peu lente mais il semble qu’elle trouve maintenant son rythme. De nombreux débats ont eu lieu (à Roubaix sur le thème du logement, à Montluçon sur l’agriculture, l’environnement et le développement durable, à Grenoble sur la jeunesse et l’éducation notamment) auxquels les radicaux ont participé. Le président Jean-Michel Baylet prend part chaque mardi matin à un conseil de campagne restreint et le PRG participe au Comité de campagne ainsi qu’au Secrétariat national du PS le mercredi matin. Le 1er des quatre tracts de campagne est disponible sur le site internet du PRG depuis plusieurs semaines, Thierry Jeantet proposera un 2ème tract après le 11 février. P. Dhaille regrette cependant que le national n’ait aucun retour des fédérations ou des cercles quant à leur diffusion mais également quant au déroulement de leur campagne sur le terrain. Il rappelle que les factures d’impression des tracts doivent être envoyées aux comités départementaux de soutien à Ségolène Royal. Le secrétaire général adjoint annonce que la veille électorale fonctionne désormais (Tél : 02 35 25 01 08) et que le site internet de Laïcité et République est activé. Th. Jeantet intervient sur les fiches thématiques de campagne en précisant que des fiches sur l’Europe ont été envoyées à S. Royal. P. Dhaille annonce ensuite que le comité national de soutien des élus républicains à S. Royal fonctionne, de nombreux élus radicaux y ont répondu favorablement. JM. Baylet est président d’honneur, cependant que Gérard Charasse et Gérard Delfau en sont présidents. Bernard Castagnède intervient ensuite sur la communication du PRG dans cette campagne présidentielle et insiste à nouveau sur la réaffirmation nécessaire des idées radicales. Il pense que le parti doit faire de l’enjeu de la présidentielle un clivage droite – gauche pour donner toutes ses chances à la candidature de S. Royal. Il faut

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pour ce faire marteler nos valeurs mais aussi démonter les propositions démagogiques de l’UMP en développant des arguments solides et en insistant sur les contradictions permanentes des déclarations du candidat ministre de l’intérieur. C’est d’ailleurs ce qu’a fait le porte parole dans un communiqué sur le droit du travail soulignant que Sarkozy en même temps qu’il demande la suppression de tous les contrats de travail précaires et prône le CDI, encourage la flexibilité de l’emploi. Elisabeth Boyer souligne que les thèmes récurrents des débats participatifs sont la vie chère et les 35h. La secrétaire générale pense que les radicaux doivent expliquer davantage les 35h et surtout défendre leur image du travail différente de celle de Sarkozy. Jean-Bernard Bros, Eric Montes soulignent que Sarkozy se pose en rassembleur alors qu’en réalité il divise, ils se réfèrent à ses propos sur l’adoption chez les couples homosexuels, l’abattage du mouton lors de la fête de l’Aïd entre autres. Elections législatives Jean-Bernard Bros annonce qu’il a reçu moins de vingt formulaires signés de demandes d’engagements financiers des candidats en cas d’élection sur les 60 envoyées. Il remercie ceux qui l’ont fait et précise qu’en cas de non réponse et donc de non engagement, aucune aide financière du parti ne sera allouée. P. Dhaille annonce qu’une réunion des candidats aux législatives qui vont en primaires et de leurs mandataires financiers sera organisée au PRG un mercredi. La date n’est pas encore arrêtée. ANEGRR P. Dhaille distribue le compte rendu de l’assemblée générale de l’ANEGRR qui s’est tenue début janvier (voir compte rendu du Bureau National du 24 janvier 2007 paru dans le bulletin n°493). Questions diverses P. Dhaille annonce que le PRG et son Président ont gagné le procès que leur avaient intenté des anciens membres de la fédération de Paris, contestant la tenue d’une assemblée générale et l’élection du bureau de la fédération. JM Baylet avait déjà gagné en première instance, il a également gagné en appel. Ce jugement prouve qu’un parti politique a des statuts et que tout manquement à leur application est légalement sanctionné. Les membres du Secrétariat national se félicitent de cette décision de justice. Frédéric Naud rappelle que le parti peut acquérir une exposition sur les 50 ans du Traité de Rome mais il propose d’écrire au préalable aux présidents de fédérations afin de leur proposer d’acheter cette exposition. Le parti prendra sa décision selon le nombre de réponses favorables obtenues.


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Tribunes

Ecole, laïcité, le faux nez de François Bayrou M. Bayrou, candidat de l’UDF à l’élection présidentielle, essaye de nous faire croire aujourd’hui qu’il serait un homme neuf au-dessus des divisions partisanes qui proposerait aux Français une politique du « juste milieu » prenant le meilleur de la droite et le meilleur de la gauche pour l’intérêt de tous. Le discours peut être séduisant, mais comme souvent les promesses ont du mal à résister aux faits. Quand on examine avec attention le parcours politique de M. Bayrou on se rend compte que ses actes sont en contradiction avec son discours et qu’il est bien un homme de droite. C’est, en particulier, sur les questions de société qu’il apparaît nettement que M. Bayrou est un homme de droite. Il suffit, pour s’en convaincre, d’examiner ses positions sur l’école et la laïcité. Le projet de société qu’il propose aux Français est bien plus marqué par le conservatisme social que par le progressisme. Ainsi, en 1993 le ministre de l’éducation nationale François Bayrou, tente de réformer la loi Falloux sur le financement de l’enseignement privé. Il se place, alors, dans la tradition des lois scolaires « Marie », « Barangé » puis « Debré » qui furent autant de coups de canifs dans le principe de laïcité. Le projet de M. Bayrou propose d’autoriser les collectivités locales à financer les constructions et rénovations d’établissements d’enseignement privé, sans limitation ni contrôle. Ce projet déclenche une mobilisation sans précédent des défenseurs de la laïcité et le Conseil Constitutionnel censure la loi considérant, entre autre, d’une part « qu'elle ne répond pas aux exigences de l'article 13 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui justifie la nécessité d'une contribution commune pour "l'entretien de la force publique et les dépenses administratives" dans la mesure où elle ne prévoit pas de garanties suffisantes pour prévenir l'accroissement de patrimoines privés ; qu'enfin en n'excluant pas que des subventions puissent bénéficier à des associations cultuelles, elle méconnaît le principe de laïcité de la République consacré par l'article 2 de la Constitution », d’autre part qu’elle « contrevient au principe de la laïcité de la République posé par l'article 2 de la Constitution et méconnaît le devoir de l'Etat concernant l'organisation de l'enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés imposé par le Préambule de la Constitution de 1946 » et enfin qu’elle contribue « à organiser l'enrichissement de personnes privées qui ne sont pas soumises aux exigences de la laïcité ». (Décision n° 93-329 DC du 13 janvier 1994, http://www.conseil-constitutionnel.fr) De plus, sur la question scolaire, la formule du ministre Bayrou « collège unique, collège inique » résume en quelques mots l’idée que se fait le candidat UDF de la démocratisation scolaire, plus près de nous, le candidat Bayrou déclare dans un discours du 25 janvier 2007 à Orléans : « Personne ne peut soupçonner en moi un ennemi de l’enseignement privé. J’ai pris suffisamment de risques pour être objectif et compréhensif en la matière pour pouvoir prétendre que je suis partisan de la liberté de l’enseignement. » Les déclarations de M. Bayrou montrent bien qu’il partage la vision de l’actuel ministre UDF de l’éducation nationale, M. de Robien, qui conduit, depuis qu’il est au gouvernement, une politique scolaire clairement inspirée des idées de sa famille politique. Politique largement favorable à l’enseignement confessionnel privé, au détriment de l’enseignement public laïque. Par ailleurs, concernant la laïcité, M. Bayrou se pré-

sente comme un ardent défenseur d’un principe qu’il semble méconnaître si on en juge par son action au ministère de l’éducation nationale et sa volonté de défendre l’enseignement prétendument « libre ». Mais surtout quand on relit ses déclarations devant la commission Stasi on saisit l’écart qui sépare son discours public de son engagement politique. Le propos de M. Bayrou donne toutes les apparences du laïque convaincu, mais c’est à la fin dans la définition même de la laïcité que l’on comprend qu’on ne parle pas de la même chose, car en effet, pour M. Bayrou « la laïcité ce n’est pas la neutralité, malgré les affirmations simples, de Renan par exemple. La laïcité, ce n’est pas un ensemble vide. » et surtout , « La laïcité dit " dans tout cela, il y a du sacré ". Pour nous, Français, on n’y touche pas. Exemples : juifs, shoah, races, etc. », le « etc. » pose question en plein procès Charlie Hebdo, même si le candidat Bayrou, tout comme le candidat Sarkozy, a bien compris que son intérêt était d’afficher son soutien au journal mis en cause. Contrairement à ce qu’affirme M. Bayrou, la laïcité, fondée sur les principes de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, est bien la neutralité absolue de l’Etat en matière religieuse, partisane et philosophique. Si elle donne aux individus des garanties rigoureusement égales, elle n’est pas un principe d’égalité des cultes ou des croyances, mais un principe de liberté. Elle ne « reconnaît aucun culte » et n’en favorise aucun. La conception égalitariste de la laïcité de M. Bayrou le conduit naturellement à considérer au sujet des lieux de culte ou des cimetières que « La disposition " phare " de la loi de 1905 selon laquelle la République, ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte, se heurte à ces questions. », c’est-à-dire à remettre en question la laïcité au nom d’un principe d’égalité dévoyé de son sens pour encourager à demi-mot une politique de discrimination positive en faveur de certains cultes. Or il ne revient pas à la puissance publique de favoriser une pratique qui relève de la sphère privée, en matière religieuse comme dans d’autres domaines c’est à chacun de se donner les moyens de faire vivre ses convictions. Au final, on le voit bien, sur des questions aussi essentielles que l’école ou la laïcité, François Bayrou est un homme de droite qui défend les positions traditionnelles de la droite. Contrairement à ce qu’il affirme et à ce qu’il voudrait faire croire, sa vision de la société française n’échappe pas aux clivages politiques traditionnels qui divisent la France. Pascal-Eric Lalmy Secrétaire national du PRG délégué à l’éducation Auteur de La laïcité face aux défis du XXIe siècle éd. Mare et Martin, 2006

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Tribunes

La justice, quel enjeu pour la sécurité ? Autrement dit : Qu'est ce que la sécurité a à gagner ou à perdre avec la Justice ? De quelle Justice parle-t-on quand on évoque le thème de la sécurité? En fait, qu'est-ce que la sécurité? On va essayer de répondre brièvement sur ces trois points : La Justice que l'on évoque ici est celle de l'autorité judiciaire agissant au sens pénal et non civil. Celle rendue notamment au premier degré par les juridictions de police pour les contraventions, correctionnelles pour les délits, cour d'assises des mineurs et des majeurs pour les crimes. La sécurité, c'est en principe la situation dans laquelle quelqu'un n'est exposé à aucun danger, à aucun risque d'agression physique, d'accident, ou de vol. C'est une définition toute théorique. Mais, allez donc expliquer ce concept aux gardiens des HLM de Seine Saint Denis qui manifestaient récemment contre les agressions répétées dont ils sont victimes au motif qu'ils représenteraient l'institution. Alors que les forces de Police n'interviendraient pas au motif de leur insuffisance pour entrer dans les cités. Par ailleurs, on le sait bien, le sentiment d'insécurité (seul, le soir, dans une rue déserte par une nuit sans lune…) illustré par Roger Gicquel au Journal de T.F.1 en 1976 par " la France a peur " et bien cultivé depuis 30 ans (18700 reportages en un mois au printemps 2002!) dépasse largement le manque de sécurité. Ainsi, pour le citoyen Lambda, l'insécurité augmente, la délinquance s'épanouit malgré les meilleures statistiques annoncées du ministère de l'Intérieur et la Justice pénale ne répond pas en conséquence. Paradoxalement les prisons croulent sous les sureffectifs (57 000 détenus, dont 18OOO en détention provisoire, pour 40000 places), les jugements attendent dans les greffes qu'ils soient frappés (900 en attente à Evry) ou mis à exécution (18 mois de retard en région parisienne) et les mesures éducatives au bénéfice des mineurs s'entassent dans les services par manque d'éducateurs.… L'enjeu, c'est d'abord de mettre en adéquation les différentes lois voulues par le législatif et leurs décrets pris dans les temps par l'exécutif, comme de fournir les moyens adéquats aux administrations régaliennes: Police-Gendarmerie-Douanes, (sans oublier qu'en Europe la France est au premier rang en matière d'effectifs de Police) et surtout Justice (services judiciaires - même nombre de magistrats qu'en 1916 - pénitentiaire et protection judiciaire de la jeunesse). A propos de la délinquance, on observe une remise en cause récurrente du mode des calculs statistiques, aujourd'hui sous Sarkozy comme, hier, sous Chevènement ou Deferre, malgré la création, en 2003, d'un Observatoire indépendant ( l' O.N.D ) suite au rapport Careshe / Pandraud, pleinement maître d'œuvre depuis janvier 2006. Que l'actuel ministre de l'Intérieur commente son bilan en s'en félicitant selon les termes suivants: régression de la délinquance en 2006 de 1, 3 % par rapport à 2005, soit un recul de 9,4 % depuis 2002, alors que les violences contre les personnes, notamment celles contre les dépositaires de l'autorité, ont augmenté de 43 % dans le même temps, relève d'une certaine insincérité. Nous avons tous à l'esprit des émeutes urbaines qui par le nombre de voitures brûlées (45000 par an selon M.Guéant, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy) place notre pays à la première place en Europe; de même, pour les bâtiments publics incendiés! Par ailleurs, les données INSEE affichent pour 2005 une délinquance 3 fois supérieure aux chiffres donnés par la Police. En effet, toutes les victimes ne déposent

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pas toujours plainte et la Police n'enregistre pas tout grâce à la pratique de " la main courante ". On connaît désormais les réponses de Nicolas Sarkozy : Expulsion des étrangers en situation irrégulière (140 % depuis 2002, soit 24000 en 2006), modification, encore et encore, des textes législatifs (peines planchers pour les récidivistes, absence d'excuse atténuante de minorité pour les mineurs de 16 ans, suppression des aides sociales aux parents éduquant mal leurs enfants). On a ainsi vu le ministre de l'Intérieur saisir le Parlement d'un texte sur la Justice, alors que son collègue de la place Vendôme n'en semblait pas toujours bien informé. Aujourd'hui, Sarkozy est l'homme Protée! L'inflation législative, dénoncée chaque année par les Cours de Cassation et des Comptes, ainsi que par le Conseil d'Etat ne fait que s'amplifier. Trop de lois tuent la loi! De plus, la plupart des textes anciens répondent aux questions nouvellement posées. Ainsi, par exemple, la mise sous tutelle des prestations sociales existe depuis 1946; comme, depuis 1945, la condamnation des parents faisant obstacle aux mesures éducatives, ainsi que la possibilité pour le Tribunal pour Enfants d'écarter l'excuse atténuante de minorité. Concernant les récidivistes, très souvent ils ne sont pas en récidive légale: c'est à dire condamnés de manière définitive à une peine de prison au moment où la seconde infraction est commise. Ce rappel du code pénal met en évidence les confusions des discours policier et journalistique : " on l'a encore arrêté pour la même chose et le Juge l'a relâché ". … A avoir ghettoïsé depuis 30 ans aux mêmes endroits les gens les plus en difficulté en situation de chômage et de précarité; leurs jeunes sans trop de perspectives d'avenir; à avoir tenté d'acheter la paix sociale par une politique de guichet, à avoir concentré dans les mêmes établissements scolaires les mêmes enfants non locuteurs français; à avoir voulu justifier par le respect des origines les coutumes mutilantes de l'excision ou la polygamie; à avoir abandonné l'idée d'un service collectif national, en particulier civil; on a ainsi collectivement raté l'intégration d'une, si ce n'est de deux générations de français issus de l'immigration. Ce gâchis ne peut être résolu ni au kärcher, ni par la répression policière et judiciaire. Il faut donc retrouver du lien social et donner du sens aux actions. C'est du politique résolument engagé qu'il nous faut, sans démagogie et conscient de la dette publique nationale. Donc, de la hiérarchisation des actions, au niveau de la prévention, de l'urbanisme, de l'instruction, de l'éducation, de la formation professionnelle, de l'emploi, de la santé publique, du premier au dernier âge. Les acteurs professionnels, nous en avons, mais pas suffisamment, et en tous cas pas toujours bien répartis. Il est donc nécessaire de les remotiver pour passer au delà des intérêts particuliers et servir celui des ayants droits dans le cadre de services publics rénovés. Autrement dit, refonder le pacte républicain au delà des " catastrophistes et des sécuriphobes " par la " lutte contre le cynisme porté dans le capitalisme qui conduit, selon Didier Peyrat, magistrats, groupes et individus à s'écarter les uns des autres; mais aussi à définir les valeurs morales sur lesquelles refonder l’autorité et l'ordre. C'est à dire, dans une perspective de gauche, " établir les distinctions nettes entre pratiques de révolte et pratiques de mépris de l'autre, protestations fécondes et protestations négatives ". Bien évidemment, rien de sérieux ne sera engagé sans une réforme de l'Etat; il y faudra aussi une planification sur la durée de la législature. Jean Guéry PRG Ardèche


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Eradiquer la peine de mort par Alain Tourret, ancien député du Calvados Après Saddam Hussein, deux tortionnaires du peuple irakien viennent d’être pendus. Et le Japon vient de faire pendre le jour de Noël quatre condamnés qui attendaient leur exécution depuis près de vingt années. Cette torture barbare est exécrable. Relisons Victor Hugo : « La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. » ainsi que Robert Badinter dans son dernier ouvrage : « La peine de mort est une défaite pour l’humanité. Elle ne protège pas la société des hommes libres, elle la déshonore. Elle fait sienne la pratique de l’assassin en l’assassinant à son tour. Elle tombe dans le piège secret que lui tend le crime. Celui de verser le sang en l’appelant châtiment. Par l’exécution, l’acte du criminel devient celui de la justice… Sacrilège contre la vie, la peine de mort est de surcroît inutile. Jamais nulle part elle n’a réduit la criminalité sanglante… elle est vengeance et non justice. » Et pourtant elle régresse. Jamais les pays abolitionnistes n’ont été aussi nombreux tant la pression est forte pour rompre avec la barbarie légalisée. Notre combat pour l’abolition universelle de la peine de mort doit être résolu et constant. C’est pourquoi j’ai assisté le 3 février au 3ème Congrès mondial contre la peine de mort à Paris. Je suis intervenu aux côtés du Président de la Toscane Riccardo Nencini pour souligner l’action des régions contre la peine de mort. La Basse-Normandie et la Toscane ont, en effet, décidé en 2006 de se jumeler pour œuvrer, partout, en faveur des droits de l’homme. Com-

ment oublier que la Toscane a, la première au monde, aboli la peine de mort en 1786 ? A croire que l’esthétique et le beau qui sont partout présents en Toscane étaient incompatibles avec la peine de mort. Nous devons mener des actions spécifiques. En Chine, bien sûr où l’on exécute encore des dizaines de milliers de personnes. Exigeons la suspension de la peine de mort pendant la préparation des Jeux olympiques. Comment admettre que la jeunesse du monde puisse se rencontrer pour s’affronter amicalement sur les stades au moment où l’on exécute, et le plus souvent dans ces mêmes stades ! En Libye aussi puisque les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien auxquels on reproche de manière incompréhensible d’avoir inoculé le sida ont été, une deuxième fois, condamnés à mort après que la première condamnation capitale ait été annulée. Aux Etats-Unis également, qui restent la dernière grande démocratie à exécuter des condamnés dont il a été démontré, après des procès bâclés, que nombreux d’entre eux étaient innocents. Je suis persuadé que je pourrai un jour fêter l’abolition universelle de la peine de mort et je me réjouis de ce que l’interdiction d’exécuter sera inscrite au mois de février prochain dans la Constitution française. Que tous les Français, que la France se rassemblent sur ce principe universel : l’abolition de la peine de mort, la fin de la barbarie.

Alain Tourret a prononcé le discours d’ouverture du 3ème Congrès Mondial contre la peine de mort le 1er février 2007, avec Riccardo Nencini, Président de la Toscane..

En mouvement Actualités

• Le président Jean-Michel Baylet, tout comme denombreux élus et militants radicaux, a assisté au meeting de clôture des débats participatifs de Villepinte à l’occasion duquel Ségolène Royal a présenté son Pacte présidentiel.

• C’est aux côtés de François Hollande que Jean-Michel Baylet a clos à St Gaudens les débats participatifs organisés en vue de l’élection présidentielle. Le président du PRG a raillé la candidature centriste et dénoncé la démagogie du candidat UMP. • La secrétaire générale, Elisabeth Boyer et Jean-Bernard Bros, trésorier national, ont représenté le PRG au dîner annuel des Parrains de SOS Racisme.

• Les JRG Ile de France ont tenu un stand lors du meeting de Paris où Bernard Castagnède et Jean-Bernard Bros représentaient le PRG et lors de la réunion du 11 février à Villepinte.

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En mouvement Actualités • Félicitations à notre ami Laroussi Oueslati, candidat aux législatives dans le Var, conseiller régional PACA, qui a été élu à 45 ans Président de l’Université du Sud Toulon -Var. • Christiane Taubira a apporté son soutien à Eddie Aït dans les Yvelines à l’occasion d’un déplacement le jeudi 8 février à Poissy et à Carrières.

• Les JRG IDF et le MJS ont organisé un débat participatif commun autour de la sécurité durable en présence du maire de Paris, de Jean-Bernard Bros, adjoint au maire de Paris et avec les interventions conclusives d’Olivier Maillebuau, président des JRG et de Christiane Taubira. Autour de Paul-André Mouly, les JRG ont tenu un stand au débat participatif sur les « Aspirations de la Jeunesse » à Grenoble le 1er février, en présence de S. Royal et C. Taubira. Le 3 février, les JRG ont tenu leur premier conseil national de l’année à la Mairie de L’Isle d’Abeau, en présence de l’élu local et candidat PRG aux législatives Miloud Sebeibit. Le lendemain, ils ont déjeuné à Lyon avec Eléazar Bafounta, président de la fédération du Rhône, adjoint au maire de Vénissieux. Enfin, le 6 février, autour des amis de Fabien Pic, les JRG du Rhône ont organisé avec le MJS local un débat participatif « Quel avenir pour la jeunesse ? » au cours Gambetta de Lyon. • A la suite d’un vœu proposé par le Parti Radical de Gauche, voté à l’unanimité par le Conseil du XIème arrondissement en mars 2002, le Maire de Paris inaugurera le jeudi 8 février la Place du 8 février 1962 à l’intersection du Boulevard Voltaire et de la Rue de Charonne. Jean-Bernard Bros, adjoint au maire de Paris, Gilles Alayrac, conseiller de Paris, Jean-Christophe Mikhaïlhoff, élu du XIème, à l’initiative de cette place, représenteront le PRG aux côtés des nombreuses personnalités politiques et syndicales attendues.

Parlementaires

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• Le rapport d’André Boyer (Lot) sur « l’émergence pacifique » de la Chine dans le monde est disponible au Sénat. Rapporteur du budget de la Marine au Sénat, il s’est particulièrement intéressé au cours de cette mission aux problèmes de défense, et lors de la présentation du rapport a souligné que la Chine, « colosse démographique » qui se perçoit souvent comme encerclée, n’a jamais au cours de l’histoire exprimé de volonté hégémonique. Confrontée dans sa région à deux difficultés (ses relations avec le Japon et avec Taïwan), la Chine entend assurer sa stabilité intérieure mais aussi la protection de ses frontières terrestres et maritimes. A. Boyer a insisté sur le fait que la Chine, géant économique incontestable, reste alourdie par le handicap d’une population de 700 millions de personnes en situation d’extrême pauvreté (sur 1,3 milliards) et par un développement des droits de l’Homme largement en décalage par rapport à la performance économique du pays. • Le sénateur Nicolas Alfonsi (Corse du Sud) est intervenu dans la discussion du projet de loi organique relatif aux magistrats et sur le projet de loi constitutionnelle sur la modification du titre IX de la Constitution. • Le sénateur André Boyer (Lot) a rencontré le Président du Parlement estonien à propos de l’intégration du pays dans l’Union européenne. • François Fortassin (Hautes-Pyrénées) a été élu trésorier adjoint du groupe France Hongrie du Sénat.

Fédérations • Avec leur président Gérard Cosimi, les radicaux de gauche de Seine-Saint-Denis se mobilisent pour la campagne présidentielle. • Le n°117 d’Allier République est consacré aux établissements scolaires de la seconde chance et à la réaction de Gérard Charasse après la vente de symboles nazis à Vichy. • Présidée par Jacky Christou, la fédération de la Loire s’est réunie à Riorges le 8 février en présence du candidat aux élections législatives Lucien Moullier, conseiller général et maire de Boen. • Le numéro de février de « Bretagne Radicale » est consacré au soutien à Ségolène Royal sous la plume de Christian Couet, vice-président PRG du Conseil général d’Ille et Vilaine. • Dans « Réagir pour Soissons », Didier Boda fait le point sur la politique budgétaire de la ville.

• Au Sénat, Gérard Delfau (Hérault) est intervenu dans la discussion du projet de loi instituant le droit opposable au logement ainsi que François Fortassin (Hautes-Pyrénées). La Commission des lois a examiné le rapport de Nicolas Alfonsi (Corse du Sud) sur la collectivité territoriale de Corse.

• Le n°11 de Radicalement Votre, bulletin d’information de la fédération de la Manche est consacré à la préparation des échéances électorales de 2007.

• Le rapport sur « L’Inde : un géant en apprentissage » auquel a participé Gérard Delfau est disponible au Sénat. Par ailleurs, le sénateur de l’Hérault était intervenu sur la liberté de la presse à propos du quotidien Libération ; il lance maintenant une pétition en faveur de Charlie Hebdo.

Naissance • Bienvenue à Guilhem, petit fils de François Olin (Charente Maritime).

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Communiqués

Le discours fondateur de Ségolène Royal Le discours de Villepinte n'a pas seulement apporté la démonstration de l'envergure personnelle de Ségolène Royal, de sa maîtrise des grandes questions qui se posent aujourd'hui à la France et au monde, de sa lucidité et de sa fermeté. Il s'agit véritablement d'un discours fondateur. Pour la gauche, d'abord, modernisée par la volonté clairement affirmée de réconcilier les français et leurs entreprises, de lier étroitement l'efficacité économique et la protection sociale. Pour la République, ensuite, dont il s'agit de faire non plus le cadre d'une opposition entre pouvoir et citoyens, mais bien le lieu d'un partage des réflexions et des propositions, associant pleinement les citoyens à l'élaboration et au contrôle de la décision publique. Pour la France et sa place dans le monde enfin, par l'exigence répétée d'égale dignité pour tous, dans une société marquée de pluralisme, par la priorité affichée pour une défense plus exigeante des valeurs issues de la Révolution française, auxquelles la France doit assurer un nouvel élan. Jean-Michel Baylet Président du Parti Radical de Gauche Le 12 février 2007

Le 11 février 2007 : Faisons avancer l’Europe des Droits (Appel en faveur du référendum sur le droit à l’avortement au Portugal) Le 11 février 2007, le peuple portugais doit se prononcer, par référendum, sur la dépénalisation de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). Dans la majorité des pays européens, le droit à l’avortement est reconnu car il consacre la liberté fondamentale pour toute femme de pouvoir disposer librement de son corps. Il permet aussi d’éviter de nombreux drames : Dans le monde, une femme meurt toutes les six minutes des suites d’un avortement clandestin. Dans une période où les tentations conservatrices sont de plus en plus nombreuses, ce référendum au Portugal constitue une étape importante dans la construction d’une Europe des droits et des libertés à laquelle nous aspirons. Voilà pourquoi, nous, jeunes européens, appelons nos amis portugais à voter massivement en faveur de la dépénalisation de l’avortement et exigeons que la possibilité de recourir à l’I.V.G soit reconnue comme un droit fondamental dans l’ensemble des pays de l’Union européenne. Organisations signataires : • RéSo, Réformistes & Solidaires (France) • ARSIS - Association for the Social Support of Youth (Grèce) • Jeunes Radicaux de Gauche (France)

Droit du travail : Nicolas Sarkozy doit être plus clair Nicolas Sarkozy a de grands talents de vendeur, mais ne renseigne pas toujours le chaland sur la nature de la marchandise. Or, en matière de programme présidentiel, il faut être clair. Nicolas Sarkozy dit aux salariés qu'il veut supprimer tout autre contrat que le CDI, mais dit aux patrons que le salut de l'économie française passe par une plus grande flexibilité de l'emploi. Lequel des Nicolas Sarkozy faut-il croire ? Nicolas peut-il confirmer à tous les salariés que les garanties qui sont celles du CDI, notamment en matière de protection contre les licenciements, seront généralisées ? Ou Sarkozy peut-il annoncer à tous les patrons qu'ils pourront désormais embaucher au premier besoin avec l'assurance de pouvoir débaucher à la première alerte ? Candidat des patrons, Nicolas Sarkozy, ou candidat des salariés ? Les françaises et les français ne seront pas longtemps dupes des artifices et des acrobaties. Et savent bien que pour la sécurité de leur emploi, il serait dangereux de faire confiance au candidat de la droite. Jean-Michel Baylet Président du Parti Radical de Gauche Le 6 février 2007

Financement des Universités et principes républicains Il ne saurait être question d'accepter le dernier projet de la droite, exposé par le Premier Ministre, consistant à financer les Universités par une augmentation massive des droits d'inscription demandés aux étudiants. La gratuité de l'enseignement public, y compris lorsqu'il s'agit de l'enseignement universitaire, est un principe fondamental de la République. L'insuffisance des moyens financiers des Universités n'est pas un symptôme de la crise des Universités, mais un symptôme de la crise des finances de l'Etat, incapable d'assumer convenablement ses missions essentielles. Le développement nécessaire des Universités françaises passe par un renforcement des moyens financiers de l'Etat, qu'il s'agit de rechercher par la suppression du bouclier fiscal et tous autres moyens mobilisés par la droite pour réduire la participation des privilégiés au financement des services publics. Bernard Castagnède Porte-parole du Parti Radical de Gauche Le 7 février 2007

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Communiqués

Comité de soutien au journal Charlie Hebdo Non à la censure – Oui à la liberté d’expression Le 7 février s'ouvre le procès intenté par M. Dalil Boubaker, recteur de la Mosquée de Paris, et par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo. Le magazine est accusé d' "injure publique à l'égard d'un groupe de personnes en raison de leur religion", en référence à une loi de 1881. Il lui est reproché la publication de caricatures de Mahomet, dans lesquelles le dessinateur met en cause l'utilisation de la figure du prophète par des réseaux terroristes islamistes qui prétendent justifier par le Coran leur barbarie. Le débat nourri par ces caricatures est légitime, comme le montre chaque jour l'actualité, et pas seulement au Proche-Orient. Il est même urgent. Mais surtout la procédure judiciaire s'attaque à la liberté de la presse, pierre angulaire de la démocratie. Elle le fait, en outre, en violation du principe de laïcité qui, depuis la loi de Séparation des Églises et de l'État, en 1905, place la religion dans la sphère privée de la société et interdit, en conséquence, à tout ministre du culte de s'ériger en censeur du débat d'idées. Notre liberté de conscience serait menacée si une religion, quelle qu'elle soit, pouvait s'autoriser d'une décision de justice pour faire taire les " mal pensants ". Gérard Delfau Sénateur de l'Hérault Vice-président du Parti Radical de Gauche - 5 février 2007 Auteur " Du principe de laïcité - Un combat pour la République ", Les Éditions de Paris, 2005

Réduire les émissions de CO2 par les automobiles : la juste approche de la Commission européenne Le Parti Radical de Gauche juge doublement pertinente l'initiative de la Commission européenne, proposant de légiférer au niveau européen pour réduire les émissions des voitures vendues en Europe d'ici 2012 à 120 grammes de CO2 au kilomètre. Par son objet même, cette initiative confirme la volonté de l'Europe de se porter aux avant-postes du nécessaire combat contre le réchauffement climatique et pour la protection des équilibres naturels de la planète. Par la méthode qu'elle propose, consistant à exiger des constructeurs les adaptations techniques nécessaires à la réalisation des objectifs fixés, la Commission choisit de privilégier la solution du progrès scientifique à celle, trop communément empruntée, des contraintes et de la répression, dirigées contre les individus. La protection de l'environnement et de la santé doit prendre appui sur le progrès scientifique, et non s'y opposer. Elle doit respecter les libertés, et non les restreindre. Bernard Castagnède Porte-parole du Parti Radical de Gauche Le 7 février 2007

Le bulletin du Parti Radical de Gauche est une publication hebdomadaire. • Directrice de la publication : Marie-Louise Padovani • Rédaction : Cécile Reichard, Pascal Cédan • Secrétaire de rédaction : Cécile Reichard • 13 rue Duroc - 75007 Paris • Tél : 01 45 66 67 68 • Fax : 01 45 66 47 93 • Numéro de commission paritaire : 0510 P 11 286 • Impression : Imprimerie RDSL Saint-Lubin de la Haye (28) • Création graphique : Depoid-Biovir • Crédit photos : Philippe Dobrowolska • ISSN : 12 55 - 63 27 • Site internet : www.planeteradicale.org • E-mail : prg@prg.com.fr

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Constitution de la nouvelle société concessionnaire de l’aéroport La Ville de Blagnac demande un siège de droit au conseil de surveillance Lundi 5 février, le conseil municipal, réuni expressément, a voté à l’unanimité de toutes ses composantes politiques une délibération demandant de réserver à la Ville de Blagnac un siège de droit au conseil de surveillance de la future société qui va assurer la gouvernance de l’aéroport. En effet, la commune accueille la totalité des installations de l’aéroport, dédie la moitié de ses surfaces urbanisables, participe à la desserte en réseaux et voiries, facilite les extensions, délivre les permis de construire et reçoit quotidiennement les 26 000 emplois essentiellement induits par l’activité aéronautique…et pourtant, le nouveau statut juridique de l’aéroport oublie sa ville d’accueil et l’exclut des instances décisionnelles. Par cette délibération, le conseil municipal regrette les fondements d’une loi qui vise à privatiser un équipement stratégique de l’aménagement du territoire et introduit le risque d’une prise du capital par des fonds de pensions étrangers, voire hostiles. C’est pourquoi, le conseil municipal propose que la part accordée aux collectivités locales soit supérieure aux 15% actuellement proposés et permette, a minima, une participation de la Ville de Blagnac, sinon une minorité de blocage. Le conseil municipal de Blagnac entend défendre cet équipement, véritable porte d’entrée de Midi-Pyrénées, plateforme d’excellence de la construction, vitrine technologique de l’Europe et formidable levier économique du grand Toulouse et de la Région.


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