Igor Grabonstine et le Shining
Attention récit uchronique complètement barré. Nous sommes ici sur le tournage de Shining, mais, Jack Nicholson est remplacé par Igor Grabonstine, un comédien raté de formation russe. Adepte du grand Stanislavski, il en veut à mort au petit Danny Lloyd qui ferait de l’ombre à son génie indiscutable. Evidemment, on croise aussi un Stanley Kubrick planqué derrière son assistant, un Stephen King alcoolique qui reste vissé au bar du mythique hôtel Timberline Lodge. C’est timbré, c’est amoral, mais c’est jouissif.
L’auteur : Mathieu Handfield
Diplômé en théâtre, Mathieu a fait partie de plusieurs productions importantes, autant à la télévision et au cinéma que sur scène. Il réalise maintenant, autre autres, Mouvement Deluxe, série animée (sorte de South Park québécois) dont il est aussi le concepteur. Il a publié plusieurs romans en plus d’avoir participé à de nombreux collectifs, dont Les cicatrisés de Saint-Sauvignac (publié par Bouclard en 2021), qu’il a également dirigé.
Recensions presse
Le Devoir
« Quelque part entre la glose de geeks et l’uchronie parodique, le roman de l’homme de théâtre raconte un tournage avorté, et complètement fabulé. »
Chatelaine
« Dans ce roman, deux acteurs de taille s’affrontent : Igor Grabonstine qui interprète le rôle principal et Danny Lloyd, petit garçon de 6 ans au talent remarquable et qui fait même ombrage au premier. Qui volera la vedette ? »
Bouclard éditions 7 rue de la Gagnerie 44830 Bouaye contact@bouclard-editions.fr 07 86 66 76 18 www.bouclard-editions.fr Collection 109, parution mai 2023
© Félix Renaud
et le Shining — Mathieu Handfield
qui lui furent lancés depuis l’obscurité. »
Fiche technique
Format : 176 pages, 12 x 20 cm
Tirage : 750 exemplaires
Prix de vente : 16 €
Diffusion : Serendip
ISBN : 978-2-493311-07-8
Première parution : 2014, Éditions de ta Mère (Canada)
Ce livre reçoit le soutien du CNL et de la Région des Pays de la Loire.
109 pour le youngblood, le sang neuf.
109 pour la Génération Y, la Génération youngblood.
Une collection qui défriche une nouvelle génération de jeunes romanciers/cières.
Une collection de petits formats accessibles. Sans contrainte de genre et de style. Des textes courts de fiction.
Des thématiques générationnelles mais sans prendre des grands airs intellectuels. A lire en train sur un Paris-Nantes.
« Comment avait-il pu construire une carrière aussi lumineuse, aussi exempte d’échec et aussi enviable pour la voir pulvérisée en quelques minutes par un enfant de six ans ? Il va sans dire que, dans l’état où il était, Grabonstine n’avait certainement pas envie de regagner ses appartements pour les découvrir hantés ; alors, lorsqu’il verrouillait sa porte, ce n’est pas sans une certaine irritation qu’il accueillit les mots « Bonjour, je hante votre chambre »,
Igor Grabonstine
Collection 109, parution mai 2023 Bouclard éditions 7 rue de la Gagnerie 44830 Bouaye contact@bouclard-editions.fr 07 86 66 76 18 www.bouclard-editions.fr 109
Éditions le Sabot C ollection du Seum
contact.lesabot@gmail.com
Disparitionduchat
Dans les années 1980, un groupe de cinq ami.e.s étudiant.es en science se passionne pour un physicien italien, disparu sans laisser de traces dans les années 1930, peu de temps avant le lancement du projet Manhattan. Ils partagent leur vingtaine fragile et fâchée, d'études et de débrouille. Certains vont dans les labyrinthes du Louvre la nuit, d'autres volent, tombent amoureu.se.s, ou appellent leurs parents. Les Grands Jours est un collage de journaux, de lettres, de petits mots. Un jour, l'époque les rattrape, et la mort fait irruption dans les chambres à coucher. Alors, ils se mettent à écrire des lettres à des disparu.e.s, à parler de soi au passé et à vivre tant bien que mal avec des fantômes. À trente ans, il reste des miettes de récits pour comprendre ce qui a fait qu'un jour, un nous a été un événement.
L'autrice:
Camille Polet est née en 1991. Flûte traversière, musique classique, premier amour. La fémis, département scénario après des études à Paris8. Deuxième amour : pleurer devant des mélodrames déchirants. CAP coiffure, marre du cinéma et de ses complications financières et institutionnelles. Arrêter le cinéma, maintenant. Devenir coiffeuse. Toucher des crânes, le cheveu : cellules mortes si malléables. Beauté. Le soir, écrire un roman, après le travail pour tout ce que l'on ne sait pas dire de mots doux à celleux qu'on aime. Troisième amour.
à paraître en mai 2023
120 x 185 mm, 130 pages, 13€
Thèmes: roman, années 1980, amitié, apprentissage, physique quantique, sida, jeunesse
ISBN : 978-2-492352-12-6
le-sabot.fr 11 rue Gabriel Péri 59370 Mons-en-Baroeul +33 676249059
Disparitionduchat
Elina
Petit mot glissé sous la porte de Marta, 26 novembre 1985, Paris
Il y a, à l’arrêt de bus, une vieille dame qui a dit. Il avait 47 ans, il est mort. C’était mon fils. Puis elle prend sa tête dans ses mains et reste là, immobile. Et je ne peux pas lui dire ça va aller parce que c’est faux, ça n’ira pas, elle a 80 ans, ou deux cents ans, et elle a perdu un fils. Alors ça n’ira pas. Elle ressemble à une petite boule de papier froissé. Elle se remet à parler.
Elle va chez la coiffeuse pour que son autre fils, et sa bouche ne dit pas le mot de la même manière pour l’un ou l’autre, elle accentue le mépris à l’égard du second. Le vivant s’offre au mépris plus que le mort, pour que le fils, le vivant, arrête de croire qu’elle se laisse aller.
Elle dit qu’elle va chez la coiffeuse pour qu’il lui foute la paix. Elle est en colère.
Elle raconte ce que dit la coiffeuse. Il y a beaucoup de femmes qui vont chez le coiffeur avec leur mari, leurs fils, derrière elles. Ils décident de leurs coupes. Le mari dit ne coupez pas trop, le mari dit je paie, faites ceci ou cela. La coiffeuse raconte qu’elle parle à voix basse à la femme, et lui dit et vous. Et vous. La coiffeuse dit que parfois, elle a envie de pleurer parce que les hommes la mettent dans leur camp. La coiffeuse ne veut pas être leur alliée, la coiffeuse est fatiguée. Elle est debout
toute la journée, elle voudrait être alitée. Elle dit que c’est elle qui a les ciseaux, elle dit avec ces ciseaux je pourrais faire tant de choses. Les maris et les fils ont des gorges et la coiffeuse a des ciseaux. La coiffeuse rit et malgré ses cernes, la vieille dame la trouve charmante. La vieille dame a des regrets et la coiffeuse aussi. Tu m’as demandé de couper tes cheveux. Les cheveux sont des cellules mortes et pourtant ils continuent à pousser après la mort. La mort engendre la mort. Estce qu’on se coupe les cheveux pour s’enlever un peu du poids de la mort. Tu m’as demandé de te couper les cheveux mais je ne sais pas le faire. Je vais me renseigner, ça prendra un peu de temps. I love you baby
Arthur Journal du 1er décembre 1986, Paris
J’ai mal au corps. Je suis rentré hier dans la nuit, tard, très tard. C’est le début de l’hiver ou plutôt l’hiver a déjà commencé, les journées sont plus courtes et les mines plus basses. J’étais avec ce garçon qui a des yeux qui rient, Samuel, nous marchions dans ce quartier qui est le nôtre, trop riche, trop propre. C’était la nuit, nous parlions de rien en ayant l’impression de se dire tout. Nous étions rue de Rivoli, pleine d’arcades, de recoins, de cachettes. Nous marchions d’un bon pas pour rentrer chez lui. Nous parlions tant de rien que je n’écoutais plus, c’étaient nos gestes qui disaient tout. Alors je l’ai embrassé sous une arcade. Rapidement. Un baiser pris sur la nuit. Il m’a embrassé en retour. Rapidement aussi je dirais. Mais peut-être que notre perception du temps était faussée par la chaleur de la salive dans l’hiver. Sans que je m’en aperçoive, nous étions encerclés par un groupe d’hommes à mocassins qui avaient trop bu et qui nous insultaient. Ils nous haïssaient. Je les haïssais. J’avais la main de Samuel dans la mienne. Aucun son ne sortait de ma bouche. On suçait des bites voilà ce qu’ils répétaient. C’était vrai. Ils nous humiliaient, des pichenettes, des petits coups. Je voyais Samuel avoir peur et je ne voulais pas qu’il ait peur, je voulais pouvoir le rassurer et aucun son ne sortait de ma bouche. J’avais peur que mon visage lui rappelle, lors de tous ces matins que nous ne vivrons pas, cinq mecs avec des polos qui voulaient casser du pédé et faire des enfants baptisés à leurs femmes qui devaient rêver de mettre de l’arsenic dans le ragoût. Dans les labyrinthes on parle des attaques de fachos, on sait que cela arrive et un jour, ça arrive et on se rend compte qu’on s’absente à soi-même, qu’on n’a jamais donné un coup, qu’on ne va pas
devenir un combattant hors pair mû par la nécessité. L’un a donné une gifle à Samuel, on était des petits pédés, des grosses tapettes alors on nous tapaient, et moi j’étais ailleurs, j’ai pris encore la main de Samuel qu’il avait enlevé de la mienne, le seul geste que je pouvais faire. L’un d’eux a parlé à un autre. Quelques secondes. J’ai dit cours. Il courait. Les mecs nous poursuivaient mais leurs corps étaient engourdis, et surtout ils se sont lassés. On avait eu notre compte. C’était un tout petit compte, on avait eu de la chance, on le savait, on le répétait. J’ai raccompagné Samuel chez lui. Arrivé devant sa porte, il m’a dit monte et j’ai su qu’il me demanderait de descendre avant le matin. Il a préparé un thé. Il avait un appartement d’étudiant en lettres, il buvait du thé après des émotions fortes. Il m’a dit qu’il n’était pas prêt pour ça. Il m’a dit qu’il avait peur parfois de ce qui nous attendait. On s’est regardés. Je lui ai dit que pour la première fois, j’avais envie de chantonner des refrains idiots à mon réveil. Que depuis qu’on s’est croisés à la bibliothèque, que la nuit qu’on avait passé, que. Il a sourit et son visage a repris sa forme. Il était tendre. Il a dit s’il te plaît. Et comme il me plaisait, j’ai dit oui. J’ai pris mon manteau, on s’est donné la main quelques instants et j’ai entendu la porte lentement se refermer.
J’ai couru dans les rues vides. J’ai fait ce thé que je n’avais pas bu. La maison était silencieuse. Tout le monde dormait. Elina est arrivée avec des yeux gonflés. Elle a dit je t’ai enten42 du. Sa voix était rauque du réveil. Elle a regardé mon visage, je ne disais rien, il n’y avait pas de marques sur ma peau. Tu as l’air défait. Et Samuel. Pourquoi tu es là. J’ai dit que j’étais si heureux de la voir. Je n’ai pas dormi. Elina dort à côté de moi. Elle se réveillera bientôt et me racontera son rêve. J’entends les autres qui préparent du café. Je ne veux pas me lever sans elle. C’est si peu ce qui m’est arrivé. J’ai eu de la chance. J’ai toujours eu de la chance. Je veux juste qu’elle ouvre les yeux. Je lui dirai j’ai fait un cauchemar, je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. Promets moi, Elina, qu’il ne t’arrivera rien.
ditions
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É
le Sabot C ollection du Seum
éditions Hourra
genre littérature
thèmes
réalisme, société, politique
fiche technique
80 pages offset noir brochures cousues collées
format 11x18 cm
prix 16 €
parution le 05/05/2023
contact
diffusion
Paon diffusion paon.diffusion@gmail.com
distribution
Serendip-livres contact@serendip-livres.fr
édition
Hourra contact@editions-hourra.net
Bourgade raconte à travers une succession de saynètes la vie dans une petite ville. On est au café, à la poste, on se promène dans l’ordinaire ; et quand les personnages surgissent et que progressivement les rapports se singularisent, une beauté se laisse apercevoir entre ce qui est commun et ce qu’on peut mettre en commun.
Bourgade est le premier livre de Lorraine Druon.
isbn 978-2-491297-05-3 littérature
Bourgade, Lorraine Druon
éditions
Hourra
Lorraine Druon
le livre
Bourgade est un presque-roman au réalisme stupéfiant. Une succession de saynètes nous emmène dans une ville petite ou moyenne où nous suivons des amitiés, des décisions politiques, des transformations urbaines, des gens dans leur quotidien. On assiste au déploiement de ces vies avec un enthousiasme certain et une excitation que seul le feuilleton peut procurer.
La narration s’opère par des récits instantanés, sans filtre, comme des prises de vue photographique. La cruauté du réalisme balance le lecteur entre le romantisme et l’ironie, l’écriture est à la fois bienveillante et piquante. C’est juste assez drôle et relevé pour se laisser emporter dans les sentiments contradictoires de la vie.
La vie dans une Bourgade de province, ce sont des situations banales mais il y a parfois de grands feux qui viennent tout mettre en branle. Avec ce livre, Lorraine Druon déploie une géographie narrative de l’ordinaire avec un regard pour le coup bien singulier et une exigence politique qui n’épargne pas la normativité, le racisme ou l’individualisme qui peuvent habiter ce type de ville.
l’autrice
Lorraine Druon, née en 1991, est artiste. Elle participe à plusieurs projets éditoriaux où elle publie principalement de la photographie. Bourgade est son premier roman.
isbn 978-2-491297-05-3 littérature
Bourgade,
la maison d’édition
— Honneur à celles par qui le scandale arrive !
Hourra : cri de joie, cri de guerre
Les éditions Hourra publient de la poésie et des écrits sur l’art. Créée en 2019 sur la montagne limousine, la maison naît de l’envie de défendre des pratiques d’écritures marginales où se rencontrent le poétique et le politique. Fruit d’amitiés et d’intuitions communes, elle réunit des artistes et des autrices pour qui la révolte fait corps avec la beauté.
éditions Hourra |36, avenue Porte de la Corrèze |19170 Lacelle www.editions-hourra.net
éditions Hourra
isbn 978-2-491297-05-3 littérature
Bourgade, Lorraine Druon
978 2 491297 05 3
Hélice Hélas Editeur
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Petites proses éthyliques
Collectif
Petites proses éthyliques est le résultat d’une expérimentation gustative, théâtrale et littéraire. Entre 2021 et 2022, quinze auteur·trice·s ont reçu par la poste tantôt une bouteille de bière, tantôt de vin, ou alors un flacon de spiritueux. Leur impérieuse contrainte : déguster posément, se laisser inspirer par les saveurs, les acidités, les sapidités, les âpretés, se laisser envahir par les textures, les mémoires et les agencements insolites. A partir de cette première expérience, prendre la plume, conserver l’ineffable et le furtif, le remodeler et le distiller, et tels des alchimistes, passer de l’état liquide à l’éthérique, au monde des mots, des idées et des images. Ces textes ont ensuite été mis en voix par Vincent Held et en musique par le pianiste Lucas Buclin dans le cadre de trois soirées thématiques au Théâtre de l’Echandole à Yverdon-les-Bains.
Cet ouvrage recueille ainsi quinze textes sur des bières, des vins et des spiritueux d’artisans et d’artisanes. Si ces derniers ont leur ancrage en Suisse, les différents textes délivrent une clé subtile pour aller à la découverte du travail d’autres artisans que comptent les contrées d’ici ou de là-bas. Ce sont ainsi quinze univers issus de plumes confirmées qui se laissent à leur tour déguster, sans la même modération requise que pour des alcools. Entre découvertes sensorielles, récits d’initiations, récit noir ou d’une longue veillée au coin d’un feu, ces Petites proses éthyliques pourraient bien agir comme des levures pour fermenter vos propres imaginaires et arts de la dégustation.
Sur les auteur·trice·s :
Tous issus des Lettres romandes, les quinze auteur·trice·s de cet ouvrage explorent des genres et des styles qui leur sont propres : du roman social au thriller, de l’anticipation au récit arthurien, de l’autofiction à la philosophie et à la poésie.
Contributions de : Thomas Flahaut, Claire May, Marie-Christine Horn, Jean-Pierre Rochat, Cédric Pignat, Alexandre Grandjean, Corinne Desarzens, Valérie Gilliard, Lolvé Tillmanns, Frédéric Jaccaud, André Ourednik, Florian Eglin, Marie-Jeanne Urech, Raluca Antonescu, Maxime Maillard.
Curation et préface de Thierry Raboud
Collection : Mycélium mi-raisin
Genre : Nouvelles
Sujets abordés :
Format 14.5x18.5 cm, 128 pages
ISBN : 9782940700332
CHF 22/EUR 14
Parution avril 2022
Traduit de l’allemand par Valentin Decoppet
PRÉSENTATION
Dans cette biographie qui navigue entre les identités de genre, la voix narrative trouve, au-delà d’une grammaire ponctuelle et objectivante, une force expressive qui lui est propre et atteint une neutralité de genre couleur rose, un neutre couleur néon, pour ainsi dire. L’emploi constant du Konjunktiv fait obstacle aux autres modes, remet l’identité indicative en question, fait imploser les habitudes, les certitudes et les genres. Des dialogues avec Robert Walser, Rousseau, Heine, von der Heide, des chansons en dialecte et des chansons populaires émergent une recherche polyphonique d’identité queer, la connaissance de soi, l’incarnation. Les poses et les masques, l’extravagance et le travestissement, le caractère provisoire et la précarité de toute existence humaine sont le fil rouge du livre, qui devient ici bleu.
En librairie avril 2023
Format : 14 x 21 cm
Pages: 272 p.
Reliure : broché, collé
Rayon : littérature étrangère
Prix: / 20 €
DIFFUSION ET DISTRIBUTION SUISSE
Éditions d’en bas
Rue des Côtes-de-Montbenon 30
1003 Lausanne
021 323 39 18
contact@enbas.ch / www.enbas.net
DIFFUSION ET DISTRIBUTION FRANCE
Paon diffusion/SERENDIP livres
AUTEUR
X Schneeberger est né en 1976, en Argovie. Il grandit à Vogelsang et Birr, puis étudie à l’Institut littéraire suisse de Bienne, avant de décrocher, en 2018, un master en écriture littéraire à la Haute école des arts de Berne. Décloisonnant les champs artistiques, X Schneeberger décline ses pratiques et ses identités sous différentes formes. X Noëme – c’est son nom de Drag-queen – a ainsi donné une lectureperformance sur la base de son roman primé Neon Pink & Blue
TRADUCTEUR
Valentin Decoppet est né en 1992 à Lausanne, il vit aujourd'hui à Berne. Il a étudié l'allemand, le français et la traductologie aux universités de Lausanne, Göttingen et Berne, puis l'écriture créative et la traduction littéraire à la Haute école des arts de Berne. Valentin Decoppet a participé au programme Goldschmidt pour jeunes traducteurs littéraires en 2017. Il est traducteur indépendant depuis 2018. Il a traduit de l'allemand, aux éditions d'en bas, Le saut de l'ange et autres nouvelles de Markus Kirrchhofer en 2020
Paon diffusion – 44 rue Auguste Poullain – 93200 SAINT-DENIS
SERENDIP livres – 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L'Île-St-Denis
+33 140.38.18.14
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NEON PINK & BLUE
X Schneeberger
La délivrance
Charles E. Racine
PRÉSENTATION
La délivrance retrace la vie d’une femme courageuse qui lutte pour élever seule deux fils, dont l’un est diagnostiqué « anormal ». En tant que directrice d’un pensionnat, elle se trouve responsable d’une quarantaine d’enfants qui lui ont été confiés. Fille d’un intégriste autoritaire, affrontant des épreuves successives qui ne parviendront pas à briser sa volonté, ni sa foi, elle a refusé l’emprise paternelle sans toutefois abandonner ses convictions religieuses. À quatre-vingts ans, alors qu’elle n’est atteinte d’aucune maladie, elle décide de fixer elle-même le jour de sa mort. Ce récit est une réflexion sur les raisons qui justifient le choix du suicide assisté, ainsi qu'une méditation sur les souffrances que l’intégrisme peut causer dans une fratrie comme dans le monde.
En librairie mai 2023
Format : 14 x 21 cmPages : 80 p.
Reliure : broché, collé rayon : littérature, récit de vie
Prix : 12 € / 16 CHF
ISBN 978-2-82900-669-2
La délivrance est un texte littéraire biographique.
AUTEUR
Charles E. Racine a déjà publié
Les Nains bleus, Éditions Campiche, 1990
Hôtel Majestic, Éditions des Lézardes, 1996
L'imposture ou La fausse Monnaie, Éditions Antipodes, 1997
DIFFUSION ET DISTRIBUTION SUISSE
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1003 Lausanne
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DIFFUSION ET DISTRIBUTION FRANCE
Paon diffusion/SERENDIP livres
Jean d'Enhaut, Antipodes, 1998
Il vit à L’Abergement, au pied du Jura suisse.
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Mère, je sais très mal comme l'on cherche les morts Supervielle
Quand tout a été fini, il est parti seul dans la forêt derrière les Dailles. Les buis sont maigres, les dalles de calcaire affleurent, les arbres luttent pour leur survie. Elle aimait cette fraîcheur et l’odeur de terre humide.
Tout d’un coup il s’est mis à pleurer, très fort, puis les larmes se sont taries. Il marchait sous les buis comme il l’avait fait tant de fois avec elle…
Revenant aux Dailles, il a vu un break de la gendarmerie garé dans la cour. As-sis sur un banc devant l’immeuble, son frère parlait avec un agent en civil.
Puis une voiture est apparue sur la route de Saint-Loup et s’est arrêtée sous un tilleul. Une jeune femme en est sortie et s’est présentée :
Je suis le médecin légiste. Je prie la famille de bien vouloir se retirer pour que je puisse faire les constatations d’usage. Quand j’aurai terminé, le corps sera déplacé à la morgue en vue de l’autopsie.
Elle a pénétré dans la maison et la porte s’est refermée.
Le Père Samuel se considérait comme un Juste parmi les Justes. Il régnait sur sa famille comme sur ses ouvriers ou les membres de sa secte, paradoxalement puisque dans ces Assemblées aucun membre n ! est plus qualifié qu ! un autre au titre de pasteur, chacun étant habilité à commenter les Ecritures hormis les femmes, cela va sans dire. Elle évoquait parfois les séances dans leur salle de réunion au rez-de-chaussée de cette construction mi-villa, mi-chalet dans laquelle vivait la famille du Patriarche. Chacun à son tour devait prendre la parole filles et femmes incluses pour confesser publiquement ses fautes, vénielles ou gravissimes, et demander le pardon de la communauté Petite fille, elle s’accusait de bagatelles fictives pour satisfaire aux exigences de ce tribunal de la pensée
Elle racontait aussi que jusqu’à son mariage elle n’avait jamais pu aller au cinéma la conscience tranquille : elle était persuadée que l!interdit jeté par le Père entrainerait un incendie qui la punirait de sa Faute…
Samuel était-il réellement le tyran domestique que décrivait sa fille ? Il est difficile d’en juger quand tous les ponts ont été coupés. Un sectaire convaincu sans doute, amené à la foi par un événement peu banal : gravement atteint par la « grippe espagnole » en 1918, il avait promis solennellement : « Si je m ’ en sors, je me convertis » Depuis sa guérison miraculeuse, il évangélisait à tour de bras, dans les trains, les rues, à l’usine Sa première question, toujours, lorsqu’il abordait un inconnu : « Croyez-vous en Jésus-Christ ? »
Il était par ailleurs un patron paternaliste, mais capable de se montrer humain… Pendant la grande Crise, la Tavannes Watch travaillant au ralenti, il aurait dû licencier. Or l’éthique des Frères en Christ exige qu ’ on aide son prochain dans le besoin. Il avait donc gardé tous ses ouvriers, perdant de l’argent pendant des années Puis son épouse avait été rappelée par le Seigneur, et comme « Il n’est pas bon que l’homme reste seul » il s’était uni en secondes noces à la fille d’un riche propriétaire du village voisin. La dot avait renfloué l’usine.