

“Le Musée” est une fiction érotique se déroulant dans le plus grand musée du monde. Ce petit livre se veut être un pont entre un milieu niche du fanzinat LGBT et un espace plus grand public de la bande dessinée indépendante. Il joue dans son mode de création et d’impression autour de pratiques communes aux deux scènes.
L’influence des mangas est clair au premier coup d’œil dans le style de Nino Cadeau. Dans son travail d’illustration, les personnages qu’il met en scène se cherchent et se découvrent dans
S’intéressant à l’histoire des images pour sa nouvelle bande dessinée “Le Musée”, il propose le récit de deux hommes en date au Louvre.
L’histoire de la pornographie gay et de l’art s’entremêlent au cours de leur visite dans le plus
musée
Nino Cadeau, 2024
40 pages, 15x19 cm
2 tons directs
relié à l’agrafe
ISBN : 978-2-9602891-5-2
Suis-moi, il faut qu ’ on trouve un coin calme dans ce putain de musée !
Ouuuh
Tourne-toi
Mmmh... J’ aime te sentir trembler sous mes doigts.
aaaah... Slurp Hmmm... SmackHmm, c ’ est trop bon....
Ahahah, j ’ avais jamais fait ça, mais des fois il faut écouter son corps !
Oui, puis les musées sont à nous aussi !
On y retourne ?
Donne-moi un peu de papier aussi, s ’ il te plaît.
Y’ a un dernier tableau que j ’ aimerais voir, ça ne te dérange pas ?
I LOOKED AROUND MY APPARTMENT AND SIGHTED / J’AI FAIT LE TOUR DE L’APPARTEMENT ET SOUPIRÉ TIM NG TVEDT (AKA SNAKKEBOB)
Récit hallucinatoire d’un réveil contrarié sans cesse rejoué, J’ai fait le tour de l’appartement... procède selon la logique d’un poème spatialisé en prose, qui n’évacuerait pas définitivement la représentation, tout en restant sur la brèche de l’abstraction. Dessin et texte s’entremêlent jusqu’à parfois se confondre ou se parasiter, et le jeu de répétitions / variations / accumulations ne cesse d’interroger nos régimes perceptifs selon une logique réflexive, le protagoniste étant soumis à des questions similaires (cherchant à découvrir ce qui l’anime ou par qui il est animé, inlassablement, lors des premiers gestes incessamment réengagés du quotidien).
Auteur norvégien, Tim Ng Tvedt (alia Snakkebob) évolue à mi-chemin de la bande dessinée expérimentale, de la poésie visuelle et du livre d’artiste. Après plusieurs publications dans sa langue d’origine, son travail se déploie depuis peu à l’international (Footbooks, Lagon revue, Adverse). Les amateurs se réjouiront encore d’apprendre qu’ils trouveront en ligne une somme conséquente de strips dessinés quotidiennement depuis plus de trois ans, tous visibles sur le site personnel de l’artiste (snakkebob.no).
Étant donné les spécificités plastico-littéraires de ce travail, les planches originales en anglais ont été conservés à l’identique pour cette première édition française, la traduction étant reportée en conservant les effets de spacialisation sur la page en vis-à-vis.
20 pages n&b (édition bilingue français/anglais, couverture imprimée en sérigraphie) 14,5 x 21 cm, 8 € 979-10-95922-62-9 — septembre 2024 Vente ferme
un matin je me suis réveillé
un matin je me suis réveillé, ma voix m’avait quitté
matin
plusieurs voix m’ont dit quoi dire les voix m’ont dit quoi faire
la voix a ordonné et alors la voix m’a dit
LÈVE-TOI ce que j’ai fait perplexe je suis sorti du lit
HABILLE-TOI et j’ai fait ce qu’on me disait je me suis habillé
et alors la voix m’a dit elle a dit
METS TES
LUNETTES et je l’ai fait j’ai mis mes lunettes et alors j’ai pu y voir clair j’ai fait le tour de l’appartement et j’ai soupiré
Performance
Jul Gordon
Ce nouveau livre de Jul Gordon joue à mettre en miroir deux séries de saynètes en double-pages, représentant chacune un couple de comédiens en pleine performance. Chaque couple dispose d’un ensemble d’accessoires similaires sur une scène identique, mais en symétrie : trois perruques, une armoire, un seau de peinture murale, une motte d’argile. Les accessoires sont utilisés par les deux couples d’acteurs dans des performances simultanées. Enfin, l’amont et l’aval de ces deux représentations sont figurés en ouverture et conclusion de l’ouvrage.
Si cette courte bande dessinée avait déjà été présentée dans l’anthologie De tout bois (Adverse, 2018), l’épuisement de cette dernière nous invite d’autant plus à une republication que le remontage opéré dans ce précédent cadre avait diminué les effets de mise en scène particulièrement pertinents de l’édition allemande originale. Désormais disponible dans sa forme idéale, qui invite à des allers-retours fertiles et stimulants, Performance permet encore d’insister sur l’importance de l’œuvre discrète mais essentielle de cette artiste de premier plan.
Active depuis bientôt 20 ans, Jul Gordon a publié dans la plupart des revues importantes des années 2000 (Spring, Orang, Kus) et est suivie par les meilleurs éditeurs allemand (Mami Verlag, Colorama, Moderne). Son travail reste trop peu visible en France, où seulement deux livres ont été publiés (Le Parc chez Na et De tels baisers chez Adverse).
32 pages n&b
14,5 x 21 cm, 8 € 979-10-95922-61-2 — septembre 2024 Vente ferme
Titre : Artiste :
Graphisme :
Préface :
Éditeur :
Format :
Langues:
Tirages :
Impression :
Prix :
Les Trembles
Thomas Merceron
Atelier Choque Le Goff
Maxime Geugneau
Quintal Éditions
16x24,4cm
Française
1500 exemplaires
Offset Monochrom
28€
L’auteur :
L’éditeur :
Thomas Merceron, diplômé de l’ENSAD de Paris, utilise le dessin dans la presse (notamment pour le New York Times, le New Yorker et l’Hémicycle dont il a fait la couverture cette année), l’édition (pour les magazines Métal Hurlant et Kiblind), et plus rarement dans le mobilier urbain.
Il travaille en parallèle sa pratique artistique à travers des dessins au pastel, à l’encre de chine, et également au dessin digital. Il partage ses créations originales dans des galeries, mais également des magasins d’arts, et des librairies contemporaines.
Quintal Éditions est un studio de création et une maison d’édition d’œuvres imprimées crée par Oscar Ginter en 2018, rejoint ensuite par Cha Gautier et Gabriel Maffeïs. Quintal s’efforce de mettre en synergie le travail artisanal et manuel des artistes et les processus automatiques de création liés aux nouveaux outils numériques.
En utilisant des techniques d’impressions diverses et inventives, Quintal Éditions cherche à démultiplier le champ des possibles en encourageant les expérimentations formelles et typographiques sans jamais négliger la dimension ludique de son activité.
Titre : Artiste :
Graphisme :
Préface :
Éditeur :
Format :
Langues:
Tirages :
Impression :
Prix :
Les Trembles
Thomas Merceron
Atelier Choque Le Goff
Maxime Geugneau
Quintal Éditions
16x24,4cm
Française
1500 exemplaires
Offset Monochrom
28€
Le Projet : Les Trembles est une histoire de rupture. Mais cette base ne tient que quelques pages. Le temps pour Thomas Merceron d’imposer sa ligne épurée, d’évoquer sa relation charnelle avec la géométrie et de suivre les premiers pas d’un homme accablé. Asphyxié par la ville, étouffé par la foule, notre héros prend le premier bus destination nulle part. Alors, il respire. Il rejette l’anxiété et le désespoir que provoque l’absence de l’être aimé et absorbe le monde qui l’entoure. C’est le temps des métamorphoses. Il devient tour à tour caillou, fourmi, arbre et tente de retrouver sa place ici-bas : celle d’un élément parmi d’autres. Ce cheminement vous rappelle peut-être quelque chose. Mais oui, mais oui, il s’agit bien de méditation.
Thomas Merceron se penche sur Les Trembles alors qu’il encore aux Arts Décoratifs de Paris. Le récit en tant que tel n’est pas au cœur de ses intentions. Il lui préfère l’évocation des sensations dont il veut faire le cœur de son livre. L’étudiant sort alors d’une relation amoureuse dont la fin brutale le laisse groggy, prostré dans le coin du grand ring de la vie. C’est par la méditation qu’il tentera de reprendre la main. Avec Les Trembles, il veut rendre compte de cette expérience, de ces instants de reprise de conscience dans lesquels l’insupportable centrifugation des sentiments glisse peu à peu vers une ouverture au monde. Se projeter en fourmi ou en atome d’hydrogène, c’est aussi apprendre à se délester de tout ce qui fait de nous le centre du monde pour remettre le monde en son centre.
Le Projet :
Titre : Artiste :
Graphisme :
Préface :
Éditeur :
Format :
Langues:
Tirages :
Impression :
Prix :
Les Trembles
Thomas Merceron
Atelier Choque Le Goff
Maxime Geugneau
Quintal Éditions
16x24,4cm
Française
1500 exemplaires
Offset Monochrom
28€
Bien. Mais le plus dur reste à venir : faire de cette démarche personnelle une bande dessinée ayant vocation à être lue et comprise par d’autres.
Pour ça, Thomas Merceron tente le funambulisme. Si les premières pages voient le dessinateur se balader sur un sol stable et bien connu par lui, non loin de l’une de ses grandes références Yūichi Yokoyama, la suite demande un peu plus d’adresse. Dans une narration en dégradé, pour laquelle il doit malicieusement passer de projection en projection, il marche sur un fin lignage qui le voit passer par les zones turbulentes de l’abstraction, du flou et même du schéma pédagogique. On le voit s’acoquiner avec l’art du contraste de Charles Burns et la science du séquençage de Chris Ware. Des noms qui pèsent lourd mais Thomas Merceron s’en échappe avec la légèreté du voltigeur. Le lecteur, qu’on lui explique qu’il est une oie, le soleil ou qu’on lui fasse subir la photosynthèse, ne s’en trouble d’ailleurs pas, mené par la main savante d’un jeune auteur qui lui en fait voir de toutes les couleurs, dans un noir et blanc à la maîtrise confondante.
De ces changements de corps, de ces différences d’échelles et de ces coups du butoir sentimentaux, nous ressortons pourtant apaisés. Pour sa première escalade, Thomas Merceron a pris le 9e art par la face Nord, optant pour un sujet impalpable et une histoire réduite à la portion congrue. Mais en adoptant le mode doux inhérent à la méditation, il permet une immersion totale dans les méandres mentaux de son personnages principal. Loin de perdre les moyens devant tant d’audace, le lecteur poursuit avec lui son ascension vers les sommets. Et là, tout là haut, il peut enfin respirer l’air pur.
Titre :Regarder le ciel
Artiste : Thomas Merceron
Format : 30 x 40
Impression : Riso monochrome Prix : 20€
Titre :Le cciel
Artiste : Thomas Merceron
Format : 30 x 40
Impression : Riso monochrome Prix : 20€
'Good Night and Sweet Dreams!' is a book of six short stories inspired by Teddy Goldenberg's dreams. They feature life in prison, a scary hotel, contaminated soil, a conference, a toilet bowl, a dangerous killer and an argument between a man and his parents.
Teddy Goldenberg was born in Israel in 1985. He lives in Berlin. His most recent book 'City Crime Comics', containing twenty-one stories, was released in French by Fidèle editions and in English by Floating World Comics. He is currently working on a sequel called 'The Retirement Party'. His stories are characterized as humorous and strange.
Format: 118 mm x170 mm, 76 pages, full-color cover, black / white inside, perfect bound. Printed in Latvia on FSC certified paper.
ISBN: 978-9934-581-73-1
Price: 13 EUR
Bande dessinée, 84 pages, Risographie, 17x25 cm, 1000 exemplaires, 22 euros.
City Crime Comics a le parfum de l’absurde, l’allure d’une comédie et un arrière goût de mystère. Ainsi, l’humour de ces histoires courtes n’a pas pour seule vocation de nous faire rire, mais bien d’interroger le monde dans lequel on vit. Les silhouettes des maîtres ne sont jamais loin, et City Crime Comics se place dans la droite lignée de Pierre La Police, Fletcher Hanks et Glen Baxter. Pourtant, ne vous y trompez pas, les bandes dessinées de Teddy Goldenberg sont uniques en leur genre. Vous y croiserez peut-être Bogart et son costard enquêtant sur les fantômes du passé. Ou un chat au pelage de velours avide de patates. En plein soleil, ne confondez pas l’aigle royal et l’avion de chasse... City Crime Comics, c’est l‘Hollywood des années 50 qui percute l’Israël contemporaine. Teddy Goldenberg nous propose de lâcher prise, un instant, et d’accepter que rien ne se passera comme prévu.
L’auteur :
Titre : Artiste :
Graphisme :
Préface :
Éditeur :
Format :
Langues:
Tirages :
Impression :
Prix :
Estebe et la Harpie
Mayeul Vigouroux
Atelier Pierre Pierre
Maxime Geugneau
Quintal Éditions
19,6x27,7cm
Française
1500 exemplaires
Riso 6 Couleurs
28€
Né en 1997, Mayeul Vigouroux a suivi un parcours général en sciences jusqu’à l’obtention de son baccalauréat en 2015. La même année il entre à l’École des Arts Décoratifs où il se spécialise en image imprimée.Sa pratique de l’illustration et de la bande-dessinée sont influencées par l’étude des contes et légendes, la cryptozoologie, la gravure ainsi que l’enluminure.
Passionné par les techniques d’impression analogiques et numériques, il exploite principalement la risographie pour ses gammes colorées singulières. Le genre, la recherche d’identité et le mélange du réalisme au fantastique sont les principaux sujets de ses récits, comme peut en témoigner La Manticore.
L’éditeur :
Quintal Éditions est un studio de création et une maison d’édition d’œuvres imprimées crée par Oscar Ginter en 2018, rejoint ensuite par Cha Gautier et Gabriel Maffeïs. Quintal s’efforce de mettre en synergie le travail artisanal et manuel des artistes et les processus automatiques de création liés aux nouveaux outils numériques.
En utilisant des techniques d’impressions diverses et inventives, Quintal Éditions cherche à démultiplier le champ des possibles en encourageant les expérimentations formelles et typographiques sans jamais négliger la dimension ludique de son activité.
Titre : Artiste :
Graphisme :
Préface :
Éditeur :
Format :
Langues:
Tirages :
Impression :
Prix :
Estebe et la Harpie
Mayeul Vigouroux
Atelier Pierre Pierre
Maxime Geugneau
Quintal Éditions
19,6x27,7cm Française
1500 exemplaires
Riso 6 Couleurs
28€
Le Projet : Certes, il n’est pas commun de prendre pour personnage principal une harpie. Mais que voulezvous, il s’agit d’un livre de Mayeul Vigouroux. Ici on magie, on fantastique, on monstruosité ; les pages explosent, les drames enchantent et les émotions foudroient. L’auteur de La Manticore (Quintal, 2021) n’aime rien tant que de transporter son lecteur en terres mythologiques. C’est seulement là, en ces mondes qui n’existent que dans l’esprit, que Mayeul Vigouroux se sent capable d’écrire le seul mot qui vaille : liberté. Il n’est d’ailleurs question que de ça dans les livres du Tourangeau.
Alors nous y voilà, au cœur de la forêt, à suivre la quête d’émancipation d’une harpie sans maître. On passera de l’ordinaire à l’extraordinaire sans y prendre garde, les deux s’entrelaçant dans un récit qui ne cesse de faire le va-et-vient entre l’intime et le grandiose. Oui, sous couvert de spectaculaire, Mayeul Vigouroux nous livre quelques parts de luimême. Les histoires de ses personnages ressemblent à quelques-unes des routes parcourues par l’auteur. Le sentiment de perdition, la découverte de soi et l’apprentissage de la liberté ont été des étapes cruciales de son cheminement personnel. Sans doute est-ce pour cela qu’il met autant de fougue dans son dessin : Estèbe est un morceau de lui.
Le Projet :
Titre : Artiste :
Graphisme :
Préface :
Éditeur :
Format :
Langues:
Tirages :
Impression :
Prix :
Estebe et la Harpie
Mayeul Vigouroux
Atelier Pierre Pierre
Maxime Geugneau
Quintal Éditions
19,6x27,7cm
Française
1500 exemplaires
Riso 6 Couleurs
28€
Parlons-en de ce dessin. Le trait est fougueux, les mouvements tempétueux et les compositions étourdissantes. Réalisées à l’encre traditionnelle et colorisées à l’ordinateur – impression risographique oblige -, les doubles-pages d’Estèbe explosent sous les coups portées par l’intensité graphique du Tourangeau. On y retrouve les préceptes de ses maîtres.ses Rosa Bonheur, Ivan Bilibine, John Howe et Katsuhiro Otomo : le monumental s’y éprend du routinier, le spectaculaire épouse l’émotionnel.
Là est le tour de force de Mayeul Vigouroux.
L’artiste parvient à faire courir le lecteur sur les deux jambes de l’épique et de l’intime. Vous vouliez un vacarme de tous les diables pour vous défouler un bon coup ? On l’entend d’ici. Vous préférez qu’on vous susurre le grand chant des sentiments ? Tendez l’oreille et vous reconnaîtrez sa subtile mélodie. Dans ce livre il y a tout, profitez-en.
Titre :Lou Tac
Artiste : Mayeul Vigouroux
Format : 30 x 40
Impression : Riso 4 couleurs
Prix : 30€
Titre :Les landes de Gascogne
Artiste : Mayeul Vigouroux
Format : 30 x 40
Impression : Riso monochrome
Prix : 20€
Détails techniques :
Impression offset 3 tons direct + 1 ton direct pour la couverture
isbn : 9782490649204
27x34.5 cm - 52 p. -
15+
ISBN 978-2-930941-64-6
GR04 – coll. Les Randonnées Graphiques 17x 24 cm • 144 pages • 21 €
• roman graphique •
La baleine à bosse, Irma, rejoint une troupe d’animaux surprenants pour entamer une tournée des contes. Sillonnant les routes à bord d’un van, le groupe d’amis s’arrête chaque nuit dans un nouvel endroit pour écouter l’un ou l’une d’elleux raconter une histoire. On y entend les récits enflammés de Simone la vigogne, Léon le héron, Ernesto le blaireau… Irma attend son tour avec crainte et impatience, mais le destin en décidera autrement. Une œuvre chorale qui rappelle la puissance de la fiction et l’importance des liens amicaux, surtout dans les moments les plus tragiques.
Illustration :
ProMarkers • crayon graphite/couleur • collage
Thèmes : voyage initiatique • deuil • (se) raconter • univers onirique/ poétique • amitié • résilience • contes • accident de la vie/bifurquer
Argumentaire :
• Un style graphique exceptionnel pour une première œuvre.
• Une histoire d’amitié, une leçon de résilience et de solidarité... (rester lié·es malgré les difficultés de la vie).
• Plaisir de raconter des histoires, de se raconter, de se retrouver ensemble pour passer un moment d’écoute entre amis.
• Une œuvre hors-norme, un OVNI littéraire…
[GR01]
Tant qu’on l’aura sous les pieds (déc. 2022) de Chloé Pince
Sélection
► White Ravens 2023
[GR02]
Henrietta Lacks (nov. 2023) de Martina Aranda & Clémentine B.
Sélection
► Coup de cœur de la BnF/CNLJ
► Lu et partagé (FLB 2024)
[GR03]
Mori (juin 2024) de Marie Colot & Noémie Marsily
[GR04]
Le voyage d’Irma (nov. 2024) de Mathias Baijot
Mathias Baijot est né en 1989 à Bruxelles.
Diplômé de l’ESA Saint-Luc et de l’ERG-Ecole de Recherche Graphique (Bruxelles), il enseigne l’éducation artistique dans le secondaire depuis 2016 et a dispensé des cours d’illustration à l’ERG à plusieurs reprises. Il aime combiner le contraste des médiums et l’agencement de différentes techniques au sein d’une même image. Les crayons gras et les collages donnent vie aux animaux et à leurs émotions dans des paysages colorés.
Le voyage d’Irma est son premier roman graphique, une bourse d’aide à la création de la Fédération Wallonie-Bruxelles lui a été octroyée pour ce projet.
Photo: Louise BauwensCotCotCot
Éditions
Marie Colot & Noémie Marsily
Graines de géants dans les forêts urbaines
du botaniste japonais
Akira Miyawaki
13+
ISBN 978-2-930941-63-9
format : 17 x 24 cm coll. Les Randonnées Graphiques (GR03) +/-200 pages | couverture souple à rabats | 24 €
• roman graphique • docu-fiction
Au Japon, la création d’une forêt urbaine par le botaniste Akira Miyawaki fait se rencontrer Mikiko et Kazuhō…
L’occasion de découvrir la méthode Miyawaki, qui consiste à planter densément des essences ligneuses issues de la végétation naturelle potentielle, sur des sols dégradés. C’est une des solutions rapides pour créer des forêts urbaines pérennes, semblables aux forêts primaires.
Illustration : encre de chine • aquarelle
Thèmes : nature • forêt et plantes • écologie • protection de l’environnement • botanique • ville durable
Argumentaire :
• Vers la création d’écosystèmes diversifiés : végétalisation des espaces urbains dans un contexte d’urgence climatique ; réhabilitation de sites industriels dans les centres urbains et périurbains pour une transition socio-environnementale des espaces citadins ;
• Multiplication des associations, qui travaillent en collaboration avec les collectivités territoriales, les écoles et les initiatives citoyennes locales : Boomforest, MiniBigforest, UrbanForest…
• Pour les botanistes en herbe et les amoureux·se de la culture japonaise.
Donner corps à une « forêt Miyawaki » consiste à planter un vaste cortège d’essences d’arbres et d’arbustes indigènes différentes (jusqu’à trente espèces) d’une même classe d’âge, sélectionnées après étude pédoclimatique de la zone à boiser, sur une surface de quelques centaines de mètres carrés.
D’après la FAO, les forêts urbaines sont « des réseaux ou des systèmes incluant toutes les surfaces boisées, les groupes d’arbres et les arbres individuels se trouvant en zone urbaine et périurbaine, y compris, donc, les forêts, les arbres des rues, les arbres des parcs et des jardins, et les arbres d’endroits abandonnés. Elles sont les piliers des infrastructures vertes, reliant les zones rurales aux zones urbaines et améliorant l’empreinte environnementale des villes. »
En 1974, le « premier forestier urbain » Erik Jorgensen a décrit la foresterie urbaine comme étant « un secteur spécialisé des sciences forestières dont l’objectif est la culture et la gestion des arbres en vue d’assurer leur contribution actuelle et future au bien-être physiologique, social et économique de la société urbaine. Sont inclus dans cette contribution, les bienfaits environnementaux, les activités récréatives et l’utilité publique des arbres. »
>> la forêt urbaine ne s’arrête pas aux limites de la ville.
>> Les microforêts Miyawaki sont à rattacher aux micropeuplements denses.
Sources Arbres Canada, La gazette des communes, Muséum national d’histoire naturelle
[GR01]
Tant qu’on l’aura sous les pieds (déc. 2022) de Chloé Pince
Sélection
► White Ravens 2023
[GR02]
Henrietta Lacks (nov. 2023) de Martina Aranda & Clémentine B.
Sélection
► Coup de cœur de la BnF/CNLJ
[GR03]
Mori (juin 2024) de Marie Colot & Noémie Marsily
[GR04]
Le voyage d’Irma (nov. 2024) de Mathias Baijot
Une enfant grandit à mesure que les arbres poussent et qu’une forêt se développe à deux pas de chez elle. Des racines et des branches s’entremêlent comme les précieuses relations naissent et permettent à chacun de se déployer au fil des années. Voilà ce que je souhaitais raconter dans cette histoire où la nature reconquiert une place dans la ville et les vies.
Livre déjà paru chez CotCotCot : Des mots en eurs (juin 2022) ill. Karolien Vanderstappen
Marie Colot a passé son enfance à inventer des mondes, fabriquer des livres et lire passionnément.
Après plusieurs années en tant que professeure de français, elle se consacre désormais à l’écriture. Marie Colot écrit des histoires pour les adolescents et les enfants avec un plaisir sans cesse renouvelé.
Ses romans et ses albums jeunesse ont été récompensés par plusieurs prix en Belgique et en France.
Marie Colot réside à Mons, en Belgique.
Bibliographie récente (romans uniquement) :
– Petite mer , ill. de M. Ferry (éd.Pourquoi Pas, 2022)
– Les pêcheurs d’éternité , ill. de S. Mourrain (Actes Sud Junior, 2021)
► Prix Coup de Cœur Jeunesse (Lire à Limoges), Escapages et Bataille des Livres
– Des mots en fleurs , ill. de Karolien Vanderstappen (CotCotCot éd., coll. Écrire et lire deux fois, 2021)
► sélection Petite fureur
– Deux secondes en moins , roman à quatre mains (éd. Magnard, 2018)
► lauréat du Prix des Incorruptibles, du Prix Farniente et bien d’autres prix
– Jusqu’ici tout va bien (éd. Magnard, 2017)
► prix Première-Victor ; liste d’Honneur de l’IBBY
J’ai été touchée par le personnage de Mikiko, qui grandit et s’ouvre au monde en même temps que la forêt se développe en s’entremêlant avec la ville. Je voulais qu’on sente cette croissance organique dans les dessins. Je me suis beaucoup documentée, dans un premier temps : j’ai rassemblé un maximum d’images sur les microforêts japonaises ainsi que sur Tokyo, où je ne suis jamais allée. Ensuite, j’ai essayé de digérer toutes ces informations avant de plonger simplement dans le plaisir des couleurs et de l’encre, du pinceau et de la plume pour exprimer le plus spontanément possible ce que j’avais ressenti à travers le texte de Marie Colot.
À
Belge de naissance, Noémie Marsily grave, peint, dessine des images qui bougent la plupart du temps.
Elle suit des études en illustration à Saint-Luc Bruxelles et participe à de nombreux fanzines, livres collectifs, expositions. En parallèle, elle réalise plusieurs courts métrages d’animation, tous multiprimés.
Sa pratique artistique évolue depuis plusieurs années, au fil des projets et des rencontres, entre bande dessinée, illustration, cinéma d’animation et enseignement.
Noémie Marsily réside à Bruxelles.
Bibliographie récente (B.D. et album jeunesse) :
– Memet , scénario Isabella Cieli (l’Employé du Moi, 2019)
► Ragazzi Award de la B.D. “Middle Grade” en 2021
– Le musée de la moufle (Sarbacane, 2014)
– Fétiche (Les Requins Marteaux, 2013)
– Fouillis feuillu ( collectif Nos restes, 2010)
Films d’animation produits par Zorobabel, :
– en solo : Ce qui bouge est vivant (2022)
– en duo avec Carl Roosens : Je ne sens plus rien (2016, avec l’ONF), Moustique (2014), avec Canal+), Autour du Lac (2013), C aniche (2010)
Martina Aranda accompagnée de Clémentine B•
15+
ISBN 978-2-930941-40-0
coll. Les Randonnées Graphiques (GR02) format : 17 x 24 cm
• roman graphique ; docu-fiction • Henrietta Lacks est une Afro-Américaine, atteinte d’un cancer du col de l’utérus, à qui on a prélevé des cellules – sans son consentement.
Les cellules HeLa, qui ont révolutionné la médecine moderne et permis le développement de plusieurs vaccins, se retrouvent désormais dans de nombreux laboratoires de recherche !
Illustration : crayons de couleur (bleu/rouge)
Thèmes : [bio]éthique • éthique médicale et scientifique • droits humains
• corps-objet/corps féminin • santé de la femme • girls in STEM (filles de sciences) • ségrégation
Argumentaire :
Fiction documentaire sous forme de roman graphique, qui :
• relie une histoire personnelle à la « grande » histoire : la narratrice est une jeune ado, qui souhaite poursuivre des études scientifiques. Au fil du récit, on comprend que sa mère est également atteinte d’un cancer au moment où elle se met à collecter des informations sur Henrietta Lacks ;
• permet plusieurs thématiques autour du corps humain, des droits humains, de la relation patient/corps médical et scientifique : droit de disposer de son corps ; devoir d’information pour un consentement éclairé ; liberté et propriété ; valeur marchande/financière ;
• promeut, de manière indirecte, les filles/femmes dans les sciences : pour des femmes chercheuses, mais également DG de labo ;
• peut induire une réflexion autour de la santé de la femme : certains biologistes dénoncent l’injustice de genre, les médicaments donnant de moins bons résultats, et plus d’effets secondaires chez les femmes.
« Sa poésie affleure dans une douce singularité qui ébranle exactement ce qu’il faut de l’émotion du lecteur, sans inutile démonstration. La marque certaine d’une grande maîtrise du langage subtil de l’album. »
– Sophie Van der Linden
Juriste de formation, Martina Aranda quitte à 34 ans son poste à la Commission européenne pour vivre son rêve et devenir autrice-illustratrice jeunesse.
Diplômée de l’Académie des beaux-arts de Bruxelles, elle y a suivi pendant trois ans l’atelier B.D. de Bruno Goosse.
Elle aime observer les attitudes des enfants et les mettre au cœur d’histoires simples et touchantes.
Un premier album paru chez CotCotCot en 2019 sera rapidement suivi de trois autres chez Pastel/l’école des loisirs, d’un courtmétrage pour le Créahm projeté au festival TEFF de Namur et d’un dessin retenu pour l’exposition « Children-Spectators » de la foire internationale du livre jeunesse de Bologne.
Titre précédemment publié chez CotCotCot
– Petite Fureur 2021-2022
– Prix Versele 2022-2023
Clémentine B., lycéenne âgée de 16 ans, a participé à l’écriture de ce récit.
Elle voudrait devenir avocate plus tard, sans trop savoir encore quelle spécialité choisir. Vivement intéressée par les questions homme-femme, elle a écrit un article sur la juge américaine Ruth Bader Ginsburg pour l’épreuve orale du brevet. Elle a pris part à une première simulation des Nations Unies – au comité ONU-Femmes en 2022 – avant de devenir co-présidente du comité Conseil de Sécurité à celle de 2023.
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≈ 3OO ÉCRANS 9.5€ 11CH F
978-2-940432-49-3
Qu'est-ce qui relie une grand-mère cultivant ses petits secrets et un bébé se disputant avec un pigeon? Leur passion immodérée pour la nourriture évidemment. Comme pour tous les personnages que nous rencontrerons dans cette inquiétante balade sensorielle, l'essentiel passe par les papilles. Dans cette brochette de récits courts, les plaisirs de la bouche sont rendus perceptibles pour l'œil à travers une succession de situations. Elles nous mèneront très loin à la recherche de saveurs exotiques ou familières, délectables ou répulsives, mais toujours mystérieuses.
Interactivité
Mêlant le goût du dessin aux saveurs d'une ribambelle de personnalités bien trempées, Oriane Lassus prend le parti de nous impliquer personnellement. Dans cette série de récits dédiés aux joies et aux misères du palais, elle nous demande de nous orienter exclusivement à l'aide d'un de nos autres sens: la vue. À la sortie de chaque histoire, un choix de motifs qu'on a pu y croiser nous est proposé. Car un entrelac de textures structurent les pages que nous lisons. Le procédé subtil nous invite à une expérience sensible qui nous fera peut-être partir nous aussi, comme les différents protagonistes de cet ouvrage, à la recherche d'un ingrédient secret.
7.5€ 9 CH F
978-2-940432-48-6
Dans une cage d'escalier où l'obscurité aiguise l'imagination, une électricienne débarque avec ses outils et rêvasse sur chaque palier. Qui n'a jamais eu envie d'observer discrètement ce qui se passe derrière les portes fermées, de découvrir l'intimité d'inconnus partageant un immeuble ?
Chez les voisins, l'herbe a toujours l'air plus verte, plus confortable, parfaitement éthique, bio et recyclée ! Pourtant, si l'on cherche un peu, il n'est pas impossible qu'on éclaire certaines zones d'ombres.
Interactivité
Dans cette bande dessinée dont le rythme savamment orchestré nous emmène du hall d'entrée au dernier étage d'un immeuble et inversement, Roxanne Bee met son dessin fait d'arrondis délicats au service d'un humour sombre et critique. Le trait vivant et chargé de détails anime un échantillon de quotidiens variés. Mais attention, ici il est bien question d'apparences et tout porte à croire qu'elles sont trompeuses. L'autrice nous met en garde contre la facilité avec laquelle on peut fermer les yeux sur une réalité décevante, voire pire. plus êtrevendue une fois ouverte
DESSINÉE
≈ 45O
9.5€ 11CH F
978-2-94O432-44-8
Il existe de nombreuses manières de faire naufrage en mer. Intempéries, pannes de toutes sortes et monstres des profondeurs ne sont que quelques exemples parmi les affolantes quantités de complications que l'on peut rencontrer sur un bâtiment flottant. À moins que l'on ne soit un peu en retrait, observant tout ça par le petit bout de sa lorgnette, confortablement installé dans un phare au milieu de l'océan. Même là, pourtant, on n'est pas à l'abri de quelques ennuis, la marée noire n'étant pas des moindres...
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Interactivité
À travers une alternance de points de vue soigneusement orchestrée, des dizaines de mini-récits s'entremêlent dans cet ouvrage incroyablement riche. On navigue à vue dans des réseaux de longs scrolls panoramiques jusqu'à ce que se constitue un tableau d'ensemble. Peu à peu émerge une cartographie de drames iodés, toujours teintés d'une légère ironie. Mais les nombreuses pistes que propose Tangage et roulis ne se parcourent pas en une seule lecture. Ainsi les finalités fluctuantes de ce périple se révéleront pleinement en s’y replongeant encore et encore. Nul doute qu'avec le noir et blanc ultra efficace de Matis Monvoisin, on se laissera volontiers entraîner de la surface aux profondeurs et inversement, au cœur d'un formidable tourbillon d’événements.
BANDE DESSINÉE NUMÉRIQUE
9.5€ 11CH F
≈ 4OO
978-2-94O432-45-5
Malgré la menace d'un virus informatique qui transforme les corps dans un vacarme métallique, des êtres de tous horizons poursuivent leurs activités. Les adolescents aspirent à une vie plus libre et plus sauvage en marge des pavillons. Au loin, derrière une haute muraille, un petit groupe disparate tente tant bien que mal de vivre en communauté, cultivant des plantations bio certifiées entre ses habitats de fortune. La mer fait rêver tout un chacun, échappatoire à l'atmosphère écrasante de ce monde qui semble à bout de souffle.
Interactivité
À la fin de chaque morceau d'histoire un choix est proposé. Va-t-on suivre tel personnage, ou bien s'intéresser à telle question ? À première vue, ce que crée l'auteur n'est pas une trame linéaire dans laquelle il a tout décidé et où il dirige le lecteur. Ce dernier va créer un montage unique, réécrire l'ordre des séquences à sa guise. En coulisse pourtant, Yannis La Macchia fabrique une architecture subtile, invisible, dans laquelle chaque décision conditionnera des routes de lecture. On suivra un ou plusieurs personnages et on en abandonnera peut-être d'autres. L'auteur nous interroge. Jusqu'où devenonsnous maîtres de ce récit ? Et jusqu'où le créateur de cet ouvrage morcelé, duquel il semble vouloir nous donner le volant, brouille-t-il les pistes de l'autorité de l'auteur ?
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9,5€ 11CH F
978-2-94O432-42-4
Avec une énergie absurde inépuisable, Antoine Marchalot s’attaque à tous les genres et toutes les époques dans cette série d’Histoires croûtes à l’humour infini.
Ainsi vous saurez tout sur les liens entre le Pôle Emploi et les oiseaux exotiques, sur l’élaboration des goûters dans un laboratoire scientifique, l’avantage et les inconvénients de ne pas aimer le poisson, ou vous apprendrez différentes techniques pour dessiner des loups.
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Interactivité
Utilisant exclusivement des galeries d’images pour ses histoires, Antoine Marchalot pose un dispositif simple qu’il va explorer avec une inventivité sans limites. Jouant des effets de superposition propre au turbomédia, il se tient à distance des travers de ce format pour en faire un allié goguenard dans une ribambelle de gags colorés. Avec cette série de récits, initialement publiés dans la défunte revue numérique Professeur Cyclope, Antoine Marchalot construit une écriture de la bande dessinée remplie d’astuce. Les lecteurs qui ont déjà découvert ce recueil dans l’adaptation papier aux Requins marteaux se raviront de découvrir ici un récit additionnel utilisant astucieusement les gifs. + +
BANDE DESSINÉE
BANDE DESSINÉE
Aude
Barrio
NUMÉRIQUE
NUMÉRIQUE
DESSINÉE
≈ 2OO ÉCRANS 9.5€ 11CH F
978-2-94O432-43-1
Devant une petite maison, Cabèle charge des cartons dans sa camionette puis s’en va seule sur les routes en chantonnant. C’est le début d’un long chemin, dont l’objectif ne nous est pas livré d’entrée de jeu. D’étranges petits cambrioleurs se faufilent le long de sa route. Elle rencontre une autostoppeuse, fait une halte dans une casse. Au fil de ce voyage, que l’on suspecte d’être initiatique, des bribes d’une vie passée nous parviennent pour nous ramener à notre questionnement initial : mais où va-elle avec ses cartons?
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Interactivité
Démontrant une nouvelle fois que le Road Trip est un genre parfaitement taillé pour la bande dessinée numérique, Aude Barrio joue avec le format de ses planches pour poser une atmosphère aussi contemplative que dynamique. Elle utilise une succession de galeries d’images et de scrolls horizontaux pour dérouler une histoire pleine de finesse et d’énergie.
Avec cet ouvrage, qui est aussi son premier long récit publié, l’autrice donne libre court à son trait vivant et expressif, qui saute de la colère à la tendresse en passant par le kawaii. Elle use de dialogues réalistes et subtils au service de personnages sauvages pour poser une écriture de la bande dessinée affirmée et savoureuse.
Une bande de vacanciers plus idiots et farfelus les uns que les autres s’arrêtent dans la même stationservice, au grand désespoir d’un pompiste qui voudrait jutes qu’on lui fiche la paix. Tout ce petit monde s’entrechoque n’importe comment et les vacances deviennent bientôt une absurde coursepoursuite pleine de rebondissements. Sur la road fonce à 200 à l’heure sur les chemins de la rigolade bebête. Qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? Absolument tout.
Interactivité
LIRE UN EXTRAIT Interactivité Pierre Schilling opte pour une approche de la -narra tion sur écran qui utilise intelligemment les différents formats qu’offre ce support. En faisant se succéder des séquences en scroll horizontal puis vertical et des portions d’images en turbomédia plonge le lecteur, à la suite de ses personnages, dans un récit riche en surprises. Durant un moment à la temporalité un peu suspendue, il nous propose de choisir l’ordre dans le quel on va rencontrer les différents protagonistes du récit lors de deux passages où apparaissent des images cliquables (indiquées par des petits gifs). -Pas sé ce moment de choix, les éventements emportent les personnages et le lecteur avec. + +
vacances deviennent bientôt une absurde coursepoursuite pleine de rebondissements. Sur la road fonce à 200 à l’heure sur les chemins de la rigolade bebête. Qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? Absolument tout.
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Pierre Schilling opte pour une approche de la narration sur écran qui utilise intelligemment les différents formats qu’offre ce support. En faisant se succéder des séquences en scroll horizontal puis vertical et des portions d’images en turbomédia il plonge le lecteur, à la suite de ses personnages, dans un récit riche en surprises. Durant un moment à la temporalité un peu suspendue, il nous propose de choisir l’ordre dans le quel on va rencontrer les différents protagonistes du récit lors de deux passages où apparaissent des images cliquables (indiquées par des petits gifs). Passé ce moment de choix, les éventements emportent les personnages et le lecteur avec.
L’ÉPOPÉE À LA DÉRIVE
JEHAN KHODL
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« L’Épopée » et son équipage de choc parcourent le fond des mers à la recherche de la cité perdue. Mais très vite, le sous-marin et ses occupants s’égarent. Incapables de s’orienter avec leur carte au trésor rudimentaire ils feront face aux périls d’une mer infestée de brigands. Reprenant les grands thèmes du roman de piraterie, L’épopée à la dérive ramène avec astuce ce genre vers l’époque contemporaine. Ici, les corsaires sont des scientifiques, les galions sont des paquebots rouillés et des îlots de déchets forment d’improbables radeaux.
En nous proposant de cliquer toujours sur le même point qui se déplace au sein d’une carte, Jehan -Kho dl nous fait évoluer dans un récit linéaire, mais qui suggère l’idée de l’exploration et la possibilité d’une forme de choix à venir. Nourris de cette promesse d’un éventuel surplus de liberté, avec notre petite bande d’aventuriers qui évoluent sur une carte aux trésors, on baigne dans des thèmes et un imaginaire propres au roman de piraterie. Ce que l’auteur amène avec son utilisation de l’interactivité c’est la sensation de participer à la recherche, avec l’opportunité, peut-être, de découvrir de petits trésors.
Interactivité
« L’Épopée et son équipage de choc parcourent le fond des mers à la recherche de la cité perdue. Mais très vite, le sous-marin et ses occupants s’égarent. Incapables de s’orienter avec leur carte au trésor rudimentaire ils feront face aux périls d’une mer infestée de brigands. Reprenant les grands thèmes du roman de piraterie, L’épopée à la dérive ramène avec astuce ce genre vers l’époque contemporaine. Ici, les corsaires sont des scientifiques, les galions sont des paquebots rouillés et des îlots de déchets forment d’improbables radeaux.
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En nous proposant de cliquer toujours sur le même point qui se déplace au sein d’une carte, Jehan Khodl nous fait évoluer dans un récit linéaire, mais qui suggère l’idée de l’exploration et la possibilité d’une forme de choix à venir. Nourris de cette promesse d’un éventuel surplus de liberté, avec notre petite bande d’aventuriers qui évoluent sur une carte aux trésors, on baigne dans des thèmes et un imaginaire propres au roman de piraterie. Ce que l’auteur amène avec son utilisation de l’interactivité c’est la sensation de participer à la recherche, avec l’opportunité, peut-être, de découvrir de petits trésors.
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Trois petites cellules découvrent un microcosme étrange mais accueillant où la vie semble pouvoir prospérer. Des cyclopes bagarreurs, des vifs à trompe et de doux anthropophages prolifèrent ou luttent pour leur survie. Conan le borgne, Roger Le Malformé et un oracle psychédélique apparaissent sur la carte de notre minuscule univers tandis qu’ une civilisation plus belliqueuse menace de coloniser le petit monde. les aventures de la vie deviennent une épopée pour la survie. Une mythologie colorée qui retrace les vies de plusieurs générations de petits organismes.
L’univers unicellulaire d’Alex Chauvel est aussi minimaliste que foisonnant. Dans ce monde fait de toutes petites choses et avec une économie de moyens remarquable, l’auteur nous emmène dans une contrée vivante et pleine de surprises. Une carte évolutive du microcosme permet d’aller voir ce qui se passe dans différents lieux et chez différentes -es pèces. Au fur et à mesure de notre progression dans les trois chapitres de cette histoire, la carte se dévoile, se transforme, laissant apparaître les modifications du territoire et les déplacements de nos héros.
Interactivité
Le Malformé et un oracle psychédélique apparaissent sur la carte de notre minuscule univers tandis qu’ une civilisation plus belliqueuse menace de coloniser le petit monde. les aventures de la vie deviennent une épopée pour la survie. Une mythologie colorée qui retrace les vies de plusieurs générations de petits organismes.
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L’univers unicellulaire d’Alex Chauvel est aussi minimaliste que foisonnant. Dans ce monde fait de toutes petites choses et avec une économie de moyens remarquable, l’auteur nous emmène dans une contrée vivante et pleine de surprises. Une carte évolutive du microcosme permet d’aller voir ce qui se passe dans différents lieux et chez différentes espèces. Au fur et à mesure de notre progression dans les trois chapitres de cette histoire, la carte se dévoile, se transforme, laissant apparaître les modifications du territoire et les déplacements de nos héros.
L’évolution de la vie sur Terre a depuis longtemps été démystifiée, rationalisée et scrupuleusement mesurée par les scientifiques. Pourtant, certains originaux tentent encore de nous faire croire à d’étranges histoires. Antoine Fischer est assurément de ceux-là. Quoique plus inspirées du fait scientifique que du récit religieux, ses tribulations terriennes sont une réécriture de l’évolution des espèces, teintée d’humour, faite de détails étranges et d’images magnifiques.
Interactivité.
L’objet numérique prend la forme d’une longue fresque extrêmement détaillée, un scroll horizontal dans lequel on va chercher de petits éléments cliquables qui feront apparaître des histoires cachées. Avec cette œuvre dans laquelle chaque coup de scroll représente des millénaires, Antoine Fischer nous propose de nous aventurer dans des sauts temporels contemplatifs et vertigineux.
André est un amoureux dévoué qui ne demanderait rien de mieux que de porter secours à l’élue de son cœur. Mais son infirmière, Cendrine, n’a pas pour habitude de crier à l’aide. Mariée à un étrange énergumène et aux prises avec les pires bandits, elle n’est pas du genre à se laisser impressionner. Au lieu de s’embarquer pour une romance, les deux tourtereaux se retrouvent bien vite au centre d’un triangle plus crapuleux qu’amoureux. Ils y côtoieront le plus célèbre des gentlemen cambrioleurs et finiront par se découvrir des affinités insoupçonnées.
Interactivité
habitude de crier à l’aide. Mariée à un étrange énergumène et aux prises avec les pires bandits, elle n’est pas du genre à se laisser impressionner. Au lieu de s’embarquer pour une romance, les deux tourtereaux se retrouvent bien vite au centre d’un triangle plus crapuleux qu’amoureux. Ils y côtoieront le plus célèbre des gentlemen cambrioleurs et finiront par se découvrir des affinités insoupçonnées.
LIRE UN EXTRAIT Interactivité Adapter en bande dessinée numérique Le Triangle d’or un texte du créateur d’Arsène Lupin paru en 1918, est en soi un pari assez osé. Benoît Preteseille s’y prête avec malice, multipliant les pas de côté et les clins d’œil à l’œuvre
Adapter en bande dessinée numérique Le Triangle d’or , un texte du créateur d’Arsène Lupin paru en 1918, est en soi un pari assez osé. Benoît Preteseille s’y prête avec malice, multipliant les pas de côté et les clins d’œil à l’œuvre originale. Enchaînant des scrolls contenant des images cliquables avec des séquences de turbomedia, il utilise l’œuvre de Maurice Leblanc comme point de départ pour un travail de défrichage du langage et des formats de la lecture sur écran. Usant des intrigues et des mystères du récit original, il nous propose des séquences de point-and-click mettant en scène une enquête participative entièrement frauduleuse. Un geste purement gratuit, ou peut-être pas? Cela nous révèle au moins que chez Benoît Preteseille comme chez Maurice Leblanc, quelqu’un d’autre est secrètement à la manœuvre. Et tout le reste n’est qu’illusion.
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LIRE UN EXTRAIT
978-2-94O432-37-O
Le supermarché, ce labyrinthe saturé de produits multicolores, peut aussi devenir un incroyable lieu de vie. Ce postulat, qui pourrait très bien inspirer un slogan destiné à rendre attractif l’un de ces hangars éclairés au néon, est repris ici sur un ton légèrement dissonant. Car la vie qui grouille entre les rayons et le carrelage glacé du lieu de travail de Sylvie est un peu débordante : homards mal ficelés et cultures bactériennes, management feng shui et salariés sous pression... Dans les rayons du supermarché, on ne voit pas que des produits. On y observe aussi des choses qui n’étaient pas faites pour être vues.
Interactivité
Dans cette longue fresque horizontale on trouve de petits éléments cliquables qui feront apparaître des histoires cachées. Sans jamais nous sortir de notre position de lecteur, Oriane Lassus évoque parfois le souvenir des point-and-click des années 90.
BANDE DESSINÉE NUMÉRIQUE
Dans cette vue urbaine cisaillée, on va chercher des fragments de récits dissimulés qui feront apparaître des histoires cachées. Rassemblant tous les éléments d’une sorte de chasse au trésor citadine, Buster Yañez se garde d’un ludisme superflu et nous emmène dans la lecture d’un petit comix évoquant la belle époque de l’underground américain, en version cliquable. + +
L’Usine est un grand bâtiment, un lieu autogéré que Buster Yañez hante avec ses copains. Ce bâtiment mythique de la contre-culture genevoise, il l’observe depuis son atelier, le bistrot d’en face, chez le disquaire ou les backstages. Il chasse et parfois même provoque des instants bêtes, drôles, gênants, effrayants, voire franchement scandaleux, pour nous les rapporter aussi sec.
Interactivité
Dans cette vue urbaine cisaillée, on va chercher des fragments de récits dissimulés qui feront apparaître des histoires cachées. Rassemblant tous les éléments d’une sorte de chasse au trésor citadine, Buster Yañez se garde d’un ludisme superflu et nous emmène dans la lecture d’un petit comix évoquant la belle époque de l’underground américain, en version cliquable.
L’Usine est un grand bâtiment, un lieu autogéré que Buster Yañez hante avec ses copains. Ce bâtiment mythique de la contre-culture genevoise, il l’observe depuis son atelier, le bistrot d’en face, chez le disquaire ou les backstages. Il chasse et parfois même provoque des instants bêtes, drôles, gênants, effrayants, voire franchement scandaleux, pour nous les rapporter aussi sec.
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LIRE UN EXTRAIT Interactivité
ISBN : 978-2-492290-15-2
Plat du jour, Melek Zertal & Christina Svenson
Bande dessinée, 80 pages, 1000 exemplaires, 25 euros
Plat du Jour est une histoire d’amour racontée à travers la nourriture. Plus portée sur le chagrin que sur l’amour et plus sur les ballonnements que sur la nourriture, la première collaboration entre Melek Zertal et Christina Svenson affirme la magie des petites erreurs. Apprendre à nouer les queues des cerises en noyant ses larmes dans un verre, observer la Voie lactée depuis une stationservice, jeter un emballage de chocolat qui reflète un visage familier… Tant de situations qui nous font nous rappeler : Le plat du jour sera différent demain.
La version originale en anglais à été publié aux États-Unis par Perfectly
Acceptable press, dans un petit format 17 x 13 cm. Nous en ferons une édition très différente en offset avec un format plus grand de 21 x 29 cm, avec une couverture souple vernie. Le texte traduit sera manuscrit par l’autrice et le graphisme du livre sera travaillé par Jean-Philippe Bretin.
COVER: Lukas Weidinger (AT)
SOAPBOX: Lukas Weidinger (AT)
INTERVIEWS: Paul Gravett (UK), Gašper Krajnc (SI)
COMICS: Lukas Weidinger (AT), Jota Mendes (BR), Dan Michiu (RO), Kalle Landegren (SE), Evan Androutsopoulos (FI/UK), Pär Thörn & Marcus Ivarsson (SE), Miha Perne (SI), Gašper Krajnc (SI), Stefan Hahn (DE), Francisco Sousa Lobo (PT/UK), Malin Biller (SE), Hana Černivec (SI), Leonid Tishkov (RU), Jan Krivograd (AT), Danijel Žeželj (HR), Renata Ločniškar (SI), Adrijan Praznik (SI), Simon Malinowsky (DE), Vid Černivec (SI), Žiga Sever (SI)
The 81th issue of Stripburger magazine brings a plethora of amazing new discoveries as well as familiar names from the international comics scene. We also greased everything with two interviews: we interrogated Paul Gravett, a British comics historian and, overall, a mega expert on the global scene, on which he has been working and which he has been co-creating for more than 40 years, and we talked to the Slovenian comic author Gašper Krajnc
The superb feast on the cover was cooked up by Lukas Weidinger, who wonders in the soapbox whether comic stories are also like goulash – the more times we reheat them, the better they get. But to make the meal perfect, we treat you in the Compendium with an invigorating dose of reflections and reviews.
Format: 19 x 27 cm, 96 pages + supplement Stripburger's Compendium #8 (24 pages), language: English-Slovene, offset printed locally in Slovenia
ISBN: 9771408988009-81
Price: 12 €
Synapses is a collection of short stories by Ivo Puipo. You can jump from story to story, there is a strong ever-changing voice that leads through this graphically sophisticated and refreshing narrative book.
"It’s truly a book made of people, communicating, unfolding and touching one another, transposing bridges, connecting yet unknown possibilities."
- Fabio Zimbres
Ivo Puiupo (*1996, Lisbon) is a Brazilian/Portuguese visual artist based in São Paulo. His research dialogues with comics and its various ways of unfolding and intersecting with studio production. Puiupo is part of the zine collective Pepito Corp and the artistic collective BASA.
Format: A5, 116 pages, full-colour, perfect bound, printed on high quality and environmentally friendly Munken paper.
ISBN: 978-9934-581-59-5
Price: 18 EUR
A collection of short stories from DJ Cat Gosshie previously selfpublished by Harukichi, containing some new, previously unreleased, adventures. DJ Cat Gosshie has extraordinary taste in music, loves to travel the world, and always knows the right song to play in any given situation. Join the tour!
Format: A5 (6" x 8"), 100 pages, full-color, perfect bound 15€
COVER: L.L. de Mars (FR)
SOAPBOX: Domen Finžgar (SI)
PROFILE: L.L. de Mars (FR)
INTERVIEW: Mikael Ross (DE)
COMICS: L.L. de Mars (FR), Đorđe Kamenarović (ME), Bohdana Zaiats (UA), Lucie Lučanská (CZ), Malcy Duff (SCT), Lars Sjunnesson (SE), Nuka Horvat (SI), Klara Kracina (SI), Lena Uranjek (SI), Bernarda Lavrač (SI), Hana Černivec (SI), Neža Štular (SI), Andrej Štular (SI)
Perhaps it is time to allow ourselves to draw the world as we really see and feel it’, wonders Domen Finžgar in the 82th issue of Stripburger, who in the Soapbox provocatively takes us on the path of reflection, whether comics (or art in general) can escape stereotypical images and expectations in depicting the real world. We also talked about the search for a balance between true stories and fiction with the excellent German comic artist Mikael Ross. Moreover, in the Profile, we present in more detail the extremely prolific French comic artist, unrestrained experimenter and ‘rebellious’ artistic erudite L.L. de Mars, who is to blame also for this issue’s cover.
Of course, the present issue would not be complete without a bunch of fresh as well as already proven exciting names from the increasingly budding domestic comics scene (beware, the Slovenian cast this time occupies more than half of the index!) and many other places, who with their short comics draw out the multiplicity of possible worlds within comic frames. Furthermore, the pink crumbs of the eraser also led the Scottish comic artist Malcy Duff to reflect on the discovery of chaos in the orderliness of comics, which you can read in this edition of the Compendium, where you can also find a fresh dose of reviews.
Format: 19 x 27 cm, 96 pages + supplement Stripburger's Compendium #8 (24 pages), language: English-Slovene, offset printed locally in Slovenia
ISBN: 9771408988009-82
Price: 12 €
La Mousse Éditions
Magali Brueder lamousseeditions.fr
44, rue Bouret
75019 Paris
Depuis 2016, Anaïs Enjalbert travaille en tant que graphiste pour l’Union syndicale Solidaires. On a beaucoup vu son travail circuler dernièrement en France lors des manifestations contre la réforme des retraites. Surtout des stickers et des affiches, placardés dans la ville, ou sur les manifestant·e·s. L’esthétique forte aux couleurs vives et à la typographie bricolée se dégage du reste.
Cet ouvrage réunit une sélection de plus de 70 visuels créés par Anaïs Enjalbert et des militant·e·s de Solidaires. Des affiches, pancartes, stickers sont rassemblés et permettent une première archive d’un travail riche et foisonnant. Le livre permet également de présenter Anaïs, son processus de création, ainsi que l’Union syndicale, son rôle et leur point de vue sur la collaboration avec la graphiste. Une première partie présente donc ces visuels sur des fonds de couleurs, et une seconde des photographies de manifestations ou rassemblements où l’on voit ce travail in-situ, sur des pancartes, textiles, autocollants, etc. Le livre s’ouvre sur une interview d’Anaïs, et se termine par un texte de Simon Duteil, co-délégué général de l’Union syndicale.
FORMAT : 14 X 19,5 CM, 96 PAGES
IMPRESSION: QUADRI + FLUO
ISBN : 978-2-9573095-4-2
PRIX : 20 EUROS
RAYONS : ART GRAPHIQUE / POLITIQUE
THÈMES : DESIGN GRAPHIQUE / SYNDICALISME / IMAGE POLITIQUE
SORTIE : MARS 2023
ENTRETIEN AVEC ANAÏS ENJALBERT
DÉCEMBRE 2023
Comment en es-tu venue à travailler pour l’Union syndicale Solidaires ?
En 2011 j’ai rencontré Eric Beynel (à l’époque co-délégué et secrétaire national de Solidaires) lors d’un débat après la projection du documentaire La mise à mort du travail de Jean-Robert Viallet. Je ne connaissais pas vraiment Solidaires, mais l’intervention d’Eric m’avait paru très intéressante et très combative. Je n’étais pas « dans » le mouvement social, mais je m’intéressais énormément à la question du travail – c’est par le travail que je me suis politisée. À l’époque, je gagnais ma vie comme graphiste indépendante, plutôt dans le web et je lui ai proposé mon aide pour un site de Solidaires. Le secrétariat national (composé d’Eric donc, et d’une petite dizaine de personnes mandatées par leurs syndicats respectifs) a voulu me rémunérer pour le travail fourni sur le site, et m’a par la suite proposé de faire le matériel (affiches et autocollants) pour des campagnes d’élections professionnelles. C’était très réjouissant car j’y trouvais beaucoup de sens et j’étais vraiment en accord avec le fond des projets sur lesquels je travaillais. Assez ponctuel au début, ce travail est devenu de plus en plus régulier, jusqu’à ce que le secrétariat évoque fin 2015 la possibilité de me salarier – sous réserve que cette proposition soit validée par les instances nationales de Solidaires, ce qui fut le cas. J’ai accepté avec joie ! – à temps partiel, car il était important pour moi de préserver du temps pour d’autres projets/recherches.
Comment s’organisent tes journées de travail à Solidaires ?
Je travaille en lien direct avec les personnes du secrétariat national, qui animent et suivent chacune une ou plusieurs commissions (femmes, internationale, antiraciste, conditions de travail, écologie, etc.).
Entre 2016 et 2018, je dirais qu’on a tâtonné car il était nouveau pour Solidaires d’avoir une graphiste « à domicile ». C’était nouveau aussi pour moi d’avoir en charge la continuation mais aussi l’enrichissement de l’identité visuelle d’une organisation. Quand je suis arrivée, il y avait plusieurs éléments graphiquement forts : le logo Solidaires créé par Susanna Shannon (le logo Sud quant à lui est de François Leroy), l’assemblage de toutes les couleurs des logos/drapeaux des différents syndicats, initié par les militant·e·s, mais aussi le journal trimestriel papier de Solidaires, conçu et mis en page par Gérard Paris-Clavel (ancien membre du collectif Grapus). Le reste des campagnes et communications régulières était plutôt fait par les militant·e·s, sans réel guide ou accompagnement graphique clair de la part de l’Union.
J’ai rencontré à ce moment, via des militant·e·s de Solidaires, le graphiste Sébastien Marchal. N’ayant pas de collègue graphiste en interne à Solidaires, cela m’a beaucoup apporté de pouvoir discuter des choses que je produisais, c’était très enrichissant car je me considérais (et me considère toujours) en formation – je viens plutôt du champ des Beaux-Arts, je n’ai pas eu de formation en design graphique.
Un tournant dans le travail à Solidaires a eu lieu avec l’arrivée de Simon Duteil au secrétariat national. À son initiative, nous avons créé un « groupe communication », composé actuellement de plusieurs secrétaires nationaux (dont un·e qui coordonne la communication de l’Union : Simon Duteil initialement, et maintenant Julie Ferrua) et une camarade réalisatrice et cinéaste, Adeline Gonin, qui travaille sur une grande partie des films de Solidaires, mais qui est aussi très présente pour les réflexions qui concernent la communication.
De manière générale, le travail est assez varié. Il y a des moments un peu « phares », où on réfléchit à des grosses campagnes, type mouvement social contre une réforme des retraites, ou une grosse campagne d’élections professionnelles. L’autre pan du travail, plus ou moins important selon les périodes (et visible dans ce livre), est
la création de visuels pour les réseaux sociaux. Pendant certains mouvements sociaux, on en a fait des tonnes et des tonnes. Il y a bien sûr des choses plus simples et exécutives, comme la mise en page de tracts, de 4 pages, ou de bulletins. Je fais aussi parfois de l’illustration/animation pour des vidéos du syndicat. Ces moments de travail sont de vrais « tunnels », pendant plusieurs jours. C’est un travail plus laborieux, et assez expérimental à chaque fois.
Une autre chose importante est le journal papier Expressions Solidaires, toujours maquetté par Gérard Paris-Clavel, accompagné depuis quelques années par Clément Valette. J’apprends énormément à leur contact, notamment à varier le vocabulaire des formes, à sortir du « tout vectoriel » (c’est-à-dire des formes dessinées uniquement à l’ordinateur) et à utiliser des références plus variées, introduire de la peinture, des croquis, des choses plus « sensibles ». Enfin, il y a aussi le matériel pour les manifs, le travail avec le tissu pour les banderoles. Gros sujet, véritable coup de foudre pour moi, la partie que je préfère.
Peux-tu nous parler de la place de la typographie dans la communication ?
Avant 2018, je ne m’occupais pas trop de la question visuelle des cortèges de Solidaires. La chose était rodée, et d’ailleurs assez efficace avec les drapeaux de toutes les couleurs. Je ne me rappelle pas exactement comment et pourquoi c’est arrivé, mais on a commencé à faire des pancartes pour les manifs. Pour un projet sur lequel je travaillais à côté de Solidaires, on avait utilisé du scotch de couleur pour délimiter des zones sur les cimaises d’une exposition. C’est grâce à cela je crois que l’idée d’écrire sur des pancartes avec du scotch a émergé. Et là, c’était vraiment génial ! On avait soudain une unité dans la forme, facile à mettre en partage, un nouvel identifiant fort. Les revendications étaient mises en avant tout en appréciant et valorisant les variations propres à « l’écriture scotch » de chacun·e ; et surtout, tout le monde pouvait le faire, toutes les pancartes étaient belles, aussi bien séparément qu’ensemble. La continuité avec l’univers plein de couleurs de Solidaires s’est faite avec ce travail de création de pancartes, qu’on fabriquait collectivement avant les manifs. Logiquement, la signalétique des nouveaux locaux du syndicat a aussi été réalisée en scotch.
Puis est arrivée la problématique du numérique : les premières affiches « scotch » ont été faites à la main puis scannées, mais assez vite s’est posée la question d’une typographie. J’ai travaillé une première typo, appelée Scotchlidaires, créée de toutes pièces numériquement. En discutant avec Sébastien Marchal, qui a une formation en typographie, on s’est dit qu’il serait plus intéressant de partir des lettres des pancartes faites par les militant·e·s, plus vivantes, plus brutes, plus spontanées. J’ai donc redessiné en vectoriel les caractères des pancartes déjà créées, et Sébastien a sélectionné, regroupé, ajusté et complété ces lettres de manière à former 4 variantes d’une famille typographique qu’il a nommé « Solidaire » : Manif, Action, Cortège et Boum. Plus tard, Adrien Troy, étudiant en typographie à Estienne en stage de graphisme à Solidaires, s’est joint au travail et a complété les typos du syndicat en créant une Solidaires à pieds, typo Serif scotch à partir de la Rockwell (utilisée pour le logo Solidaires) ainsi que la version Sans Serif : Solidaires sans les mains
Ce qui est assez drôle, c’est que la première typo Scotchlidaires que je n’utilise plus reste très utilisée par les militant·e·s, elle a même une autre vie sur Twitter, faite de polémiques, mèmes, punchlines de folie ; il y a même des sortes de comités de soutien à Scotchlidaires, ou bien des gens qui la haïssent vraiment.
Ça me fait beaucoup rire !
Quel est ton rapport au syndicalisme ou plus généralement à l’engagement politique ou militant ?
Je suis syndiquée à Solidaires ASSO (syndicat pour les salarié·e·s du secteur associatif – et syndicats et partis politiques), mais je n’y fais pas vraiment de travail syndical, je donne surtout des coups de
main sur le graphisme et la logistique. L’expression « les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés » ne s’applique pas dans mon cas car mes conditions de travail sont très bonnes. Je pourrais aussi faire
un travail syndical pour ASSO, comme tenir des permanences syndicales par exemple, mais par manque de temps, de formation, de sentiment de légitimité, je ne le fais pas pour l’instant. Je me sens plus à l’aise pour militer dans « l’interpro », c’est-à-dire sur des questions plus globales (par exemple contre la réforme des retraites), et avec tous les syndicats. Depuis 3 ans j’habite dans la Loire, je milite avec les camarades de Solidaires Loire sur tout ce qui est interprofessionnel. Les jours de grève et grosse manif, je suis en grève aussi.
Ton travail est visible un peu partout en France, sais-tu comment il est reçu ?
C’est vrai que pendant les gros mouvements sociaux, on envoie des paquets d’affiches et d’autocollants dans les unions départementales de toute la France (107 points de livraison), c’est un peu fou. Des retours que j’ai, il semble que les camarades de Solidaires sont content·e·s de coller les autocollants, et aussi de les voir un peu partout. Lors des instances nationales de Solidaires, où les unions départementales et les syndicats des différentes branches se réunissent, on a eu sur les campagnes des dernières années des retours bien enthousiastes.
Les autocollants ou les affiches disent des choses intéressantes des lieux où ils sont collés : parfois en 24h c’est décollé rageusement, parfois recouvert très vite, parfois ils restent des mois voire des années, jusqu’à être complètement décolorés. Parfois, les Solidaires locaux qui collent un peu « sauvagement » reçoivent des amendes de la mairie (en général ce sont les mairies de droite). J’aime beaucoup chez Solidaires le fait que coller veuille aussi dire regarder ce qui est collé avant : il y a le respect pour les collages des camarades des organisations qui partagent nos valeurs, mais aussi la volonté ferme de décoller tout ce qui vient de l’extrême droite. Fun fact : par ces collages, Solidaires est tout de même assez visible dans l’espace urbain pour un nombre d’adhérent·e·s assez modeste comparée à la CGT (Solidaires : 110 000 adhérent·e·s tous secteurs confondus ; CGT : 600 000…) et j’ai cru comprendre que ça créait une petite compète avec les camarades de la CGT que je trouve rigolote.
Que penses-tu de la communication visuelle dans les mouvements de lutte ?
Je trouve dommage que certaines organisations, que ce soient des syndicats ou des assos du mouvement social, semblent considérer que la communication ne soit pas une chose déterminante et donnent une image assez vieillotte et rouillée de l’engagement et du militantisme – ce qui n’a pas toujours été le cas ! Pour une banderole par exemple, il y a tant de force et d’intensité dans le geste, la matière, le sensible, que ça me fait mal au cœur de voir des banderoles, souvent tristounettes imprimées, qui me font un peu le même effet que des enseignes d’assurances ou d’agences immobilières… À notre échelle, et dans le champ du mouvement syndical, on essaye de renouveler un peu les formes. D’autres le font aussi bien sûr, et il y a par ailleurs plein de vitalité et d’inventivité dans les mouvements de lutte jeunes, féministes, autonomes, c’est hyper stimulant…
et autre
caca de koala
Selle de pipistrelle ou crottin de cheval ! Ce livre invite les jeunes lecteur·ices à associer pêle-mêle des animaux et leurs crottes ou à les faire rimer pour révéler le potentiel poétique du large lexique coprologique. Entre la science et la poésie, pourquoi choisir ?
Crotte de linotte et autre caca de koala est un ouvrage de poésie pour enfants qui s’approprie un thème classique de l’édition jeunesse, à savoir le livre sur le caca.
Toutefois, celui-ci ne concerne pas l’apprentissage de la propreté et de l’hygiène chez le petit enfant, ni la découverte et la compréhension du corps humain. Son originalité est de se saisir du riche lexique des excréments pour en interroger le potentiel poétique à travers une série de rimes qui sont elles-mêmes le point de départ de poèmes explorant jeux de sons et de sens : étron de bichon, colique de bique, crottin de babouin, déjection d’iguanodon, guano de taureau, coprolithe de mite…
Le principe du pêle-mêle permet de créer de multiples combinaisons entre les excréments et les animaux, dont certaines forment une rime, et d’autres correspondent à la juste adéquation entre l’animal et le nom donné à ses excréments du point de vue biologique.
Co édition Lorelei et Trèfle
Illustration et mise en page : Rovo
(Gaëlle Sandré et Sébastien Dégeilh)
Texte : Pascale Petit
48 pages, 16 × 24 cm
ISBN : 9782958419349
19 €
Les diférents espaces graphiques et éditoriaux induits par cette structure de pêle-mêle permettent à la fois d’autonomiser et de faire interagir les dessins d’animaux, ceux d’excréments, et les poèmes, chacun de ces trois ensembles ayant leur propre traitement graphique grâce au travail d’illustration et de mise en page de Rovo (Gaëlle Sandré et Sébastien Dégeilh) et au travail d’écriture de l’autrice Pascale Petit.
Les illustrations jouent d’un contraste entre des déjections explorant la riche variété de formes et de textures qu’ofre la production quotidienne des intestins et des animaux aux traits épurés, qui leur font face et fesses d’un air fiers, étonnés, dédaigneux ou perplexes.
Ce livre s’adresse tant à un très jeune lectorat accompagné d’adultes qu’à des enfants en train d’apprendre ou venant d’apprendre à lire, en proposant plusieurs niveaux d’approche. Ils et elles peuvent se saisir du texte en privilégiant l’une ou l’autre de ses dimensions : simplicité des rimes, ou caractère décalé, transgressif, polysémique des poèmes.
Les plus grands prendront plaisir à identifier des emprunts à des poésies apprises à l’école et des détournements poétiques du quotidien. Dans tous les cas, le livre est une invitation à jouer avec le langage écrit et oral et à questionner les frontières supposées de la poésie.
et autre caca de koala
Co édition Lorelei et Trèfle
Illustration et mise en page : Rovo (Gaëlle Sandré et Sébastien Dégeilh)
Texte : Pascale Petit
48 pages, 16 × 24 cm
ISBN : 9782958419349 19 €
Cui-cui
la linotte a de beaux sourcils mais elle n’a pas toute sa tête : elle a des courts-circuits
cui cui
ses œufs cui-cui elle ne les a pas mis dans le même nid
(cui cui)
la linotte a un beau bec gris, mais elle n’a pas toute sa tête, elle a des courts-circuits
cui cui
elle est très étourdie elle a des oublis
(cui cui)
la linotte a un beau bec gris et de beaux sourcils cui cui
mais elle n’a pas toute sa tête dans son nid
toute sa crotte elle a mis
(cui cui)
La raie qui n’aimait plus le poisson-scie
La raie ne tourne pas rond, La raie touche le fond de son caleçon, ça ne sent pas très bon elle a la diarrhée au milieu de l’océan.
Si j’aurais su, dit-elle, n n e nft
Si j’aurais su, j’aurais pas v’nue à la fête du poisson-scie.
Heureusement que les poissons ne boivent que de l’eau.
Heureusement qu’ils ne mettent pas de talons hauts et qu’ils font dans l’eau : ce serait pire si ce serait des hommes et des oiseaux.
diarrhée de raie
n t e e e e un taureau avec du guano sur la tête
ça ne se peut pas, ça ne se peut pas
n t e e e e ent t te
ça ne se peut pas, ça ne se peut pas
n t e e e e en ette
ça ne se peut pas, ça ne se peut pas
n t e n e e e ette
ça ne se peut pas, ça ne se peut pas mais pourquoi ça ?
parce que la mouette lui a fait sur la tête
guano de taureau
Comment se fait-ce ?
Les fesses de la tigresse duchesse archiduchesse de la jungle sont-elles sèches et archisèches de fèces ?
Non, la pauvresse, elle en a ras les fesses !
fèces de tigresse
La bique 4 couleurs
Cette bique n’a pas bonne mine, dans sa petite bicoque. Elle a abusé avec l’herbe, elle en bave, elle se sent mal, elle a envie de mourir : elle a une colique de bique, on la suit à la trace, par 4 chemins, c’est d’un comique ! Elle téléphone au docteur : « svp, donnez-moi vite, de la gomme arabique, j’ai une colique de bique, depuis ce matin, je fais 4 couleurs et j’aimerais bien être guérie pour la semaine des 4 jeudis. »
colique de bique
épreinte de moufette
excrément de caïman
déjection d’iguanodon
matière fécale de cheval
bouse de buse
de marcassin
bouse de buse cagade de pintade caca de koala chiasse de limace chiure de silure colique de bique coprolithe de mite crotte de linotte colombin de marcassin crottin de babouin diarrhée de raie défécation de iguanodon déjection de python étron de bichon excrément de caïman fèces de tigresse fiente de mante selle de pipistrelle guano de taureau laissées de huitrier épreinte de moufette matière fécale de cheval merde de palourde
colombincomité éditorial : J. Fischer/J. - B. Labrune
couverture : B. Muller
REVUE LITTERAIRE ET DESSINEE
septembre 2024
190 x 140 mm
160 pages – 400 ex. 18 €
ISBN : 978-2-9567475-7-4
« Je suis ce qui recouvre épitaphes, gazole, détritus, voyageurs, rides, neige marine et les mille courants, gyres épidermiques, où tout peut se mêler. »
Jamais innocent, toujours fertile : le silence – silence obstiné du ciel face à au bruit des hommes, de l’argile inerte devant le sculpteur ; où se tapissent la folie et l’espoir, les regrets, le vertige et l’effroi –, le silence comme origine et horizon, là où naissent, se déploient et s’achèvent les voix tues des traces, image ou texte, qui tissent ensemble, une fois de plus, l’aventure commune des artistes de la revue – dont de nombreux nouveaux contributeurs (Louise Moaty, Loïc Urbaniak, Baptise Filippi…).
1. Les vies silencieuses / Images Anne Vaudrey et texte Mélanie Sadler
2. Histoire véritable des Mercuriales / Texte Victor Blanc et images Eugène Riousse
3. Voix/Mer / Texte Louise Moaty et Images Clara Markman
4. L’insecte / Images Baptiste Filippi et texte Laurine Thizy
5. De glaises et d’autres choses / Images Loïc Urbaniak et texte Joseph Fabro Transitions/ Images Sophie Couderc
Un fls athlétique et beau
Qui n’a jamais poussé le moindre cri
Évanoui dans les chairs rouges
Le liquide amniotique
Déversé en marée sans partage
Un poids Du plomb contre le sol
Et un fls en apesanteur dans un monde
Qui attend de naître
Et qui ne naîtra pas.
Le cœur multiplié de ma mère
Deux tambours en écho
Dans une cavité une pleine et ronde
Soudain quartiers d’orange
Aux fbres démembrées
Percussions réduites à L’un
Un battement qui gronde mais un seul
Claudique
L’un ne se suft plus non ne se suft plus
L’un qui cherche dans l’angoisse ce qu’il a tissé
D’aortes et de veines caves
Dans un même organisme.
Le cœur du fls empaillé contracion infnie
Cœur sans plus de résonance qui s’endort.
Un mari, une flle, une béance pour fls ;
Un mari qui part autre cœur en départ
Une veuve une mère d’un fls
Qui jamais n’a eu de flle
Avant de, laisse-moi te dire que ça fait comme un insece sous le crâne, quelque chose aux pattes en épines qui grouille sous les tempes, ça gratte, ça pique, ça cogne, ça te démange et puis t’oublies parce qu’autrement que faire ? non, c’es faux, l’insece tu l’oublies pas il te boufe au-dedans, c’es le rese qui sombre, la mémoire des choses, de moi, de toi, la mémoire efacée à coup de grifes minuscules et alors tout s’embrouille s’emmêle et toutes vos inventions toute la technologie y peuvent plus rien, tu sais plus si ta tête toujours a ressemblé à ça, la fréquence brouillée l’alphabet sans lettre, ou si c’es plutôt la bête avec ses antennes ses mandibules son appétit qu’en fnit pas de tout saccager, cri-cri cri-cri, les nanomédocs je les prends pourtant je te jure mais ça avance sous l’occiput et puis plus proond cri-cri entre les oreilles et alors je naufrage j’oublie tout sauf mon nom.
Joseph. On m’a appelé Joseph parce que c’es le premier père mais j’étais qu’un môme alors, on peut pas savoir parmi les nourrissons lesquels vraiment atteindront l’âge d’homme et puis quand père je l’ai été, te vexe pas, c’était bien malgré moi tu sais, mais à l’ancienne. Ma mère à moi elle était vieille déjà pour son siècle, croyante encore mais vaguement, fdélité plutôt que foi dans la religion déjà morte, remplacée, ma mère disait Joseph Jo-seph et dans sa bouche la deuxième syllabe sonnait comme le vent qui porte son nom, qui recourbe la cime des sapins autour de la maison de toute ma vie.
Bien sûr je suis parti ailleurs c’était pour aimer des corps autres que le mien c’était Alex et Mo et les autres c’était pour faire comme tout le monde, et la vérité c’es que j’ai aimé ça tu sais, j’ai aimé ça terriblement et maintenant que tout s’efrite que tout s’écorche que l’insece redessine les contours de ce que je sais ignore je peux encore te dire cela : ces corps
épitaphes promesses
épuisement
où tout peut se mêler
où tout sera mêlé
saveur du sable étoiles
détritus voyageurs
pétrole neige marine absence
containers oubliés
Loin de quoi ?
Il devait être une poterie : porcelaine de Limoges élevée à l’échelle d’un corps, une ossature d’une blancheur vierge, une peau de lait ; des complications infnies : de cuisson, car il me fallait lui donner de la température, il faut suer pour la porcelaine, sans la consumer, sans la briser ; de matière aussi, des sacs — emportés de nuit — pleins d’argiles lourdes et gluantes. Des ratés qu’il faut massacrer au marteau jusqu’à en faire une fne poudre brillante, pour ne pas laisser un bras d’albâtre dans le bac à ordures.
J’avais entrepris ma création en été, parce que l’oisiveté es propice aux idées absurdes, puis à la démesure et à l’inconstance (j’abandonnai mon projet trente-six fois dès le premier jour, dans une suite infnie de renoncements et de reprises chaque fois plus intenses, plus vrais).
J’avais résolu de passer un été dans le Sparsbach, proche de l’Allemagne et de l’ennui, hébergée dans une maison de campagne familiale. On n’y venait plus depuis des années si ce n’es pour y déposer quelques afaires encombrantes qu’on esimait faire partie de la famille. Je circulais ainsi entre du mobilier Empire, quelques lampes de designers années 60 (dont deux Pipisrello amputées d’ampoule), des artefacs africains sans doute acquis par un arrière-grand-oncle colon. (La complexité de mon arbre généalogique participe de ce récit. Il ne faut pas imaginer un de ces grands troncs immémoriaux dont les branches s’élèvent en rameaux sans cesse démultipliés. En fait ma généalogie es celle du jardinier bricoleur, de l’arbre trois mille fois élagué, aux branches guidées par une armée de tuteurs de plus en plus improvisés : un manche de parasol, des baguettes chinoises, un essuie-glace, un godemiché, une gouttière tombée du toit des voisins et maintenue par des ceintures
Parution : octobre 2024
ISBN : 978-2-911917-88-2
14,8 cm
21 cm
280 pages
20€
Couverture
Dessin d’Edward Lear
Un livre d’Edward Lear
Traduit et introduit par
Gérald Auclin
Classique de la littérature absurde anglo-saxonne ayant inspiré Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, Un Livre de nonsense d’Edward Lear (18121888) dépeint en « limericks » de cinq vers et en un dessin des scénettes dans lesquelles des personnages grotesques défient le bon sens en apprenant à marcher aux poissons, ou en cuisinant leur conjoint (mais toujours dans la bonne humeur).
La présente traduction est la première à rendre en français non seulement
l’humour absurde et jouissif d’Edward Lear, mais aussi la forme et le rythme ternaire des limericks originaux
Edward Lear est un écrivain, un illustrateur et un ornithologue britannique connu pour sa poésie, né le 12 mai 1812 à Holloway (au nord de Londres), et mort le 29 janvier 1888 à Sanremo en Italie.
À 19 ans, il commence à gagner sa vie en tant qu'illustrateur pour un ouvrage intitulé Illustrations of the Family of Psittacidae, or Parrots (1830). La qualité de ses illustrations fait si grande impression qu'on le compare à Audubon. Il continuera à dessiner et peindre toute sa vie.
De santé fragile, il souffre d’épilepsie, de bronchite chronique et d’asthme, non étrangères à de nombreux voyages dans les pays méditerranéens, en Inde et en Italie.
En 1846, il publie A Book of Nonsense, un recueil de poèmes humoristiques qui connaît dix-neuf éditions de son vivant, qu’il complètera par deux autres titres.
Lear contribue à populariser ce genre poétique, le limerick, déjà fortement ancré dans la tradition populaire britannique, proche du couplet à bouts rimés se terminant par une petite morale absurde et dont le style emprunte également aux nursery rhymes, entre la berceuse et la comptine pour enfant.
En 1865 paraît The History of the Seven Families of the Lake PipplePopple et en 1867, son plus célèbre recueil de « nonsense poetry », The Owl and the Pussycat, qu'il a écrit pour les enfants de son patron Edward Smith-Stanley, 13e comte de Derby.
Edward Lear et ses Limerick figure en bonne place, aux côté de Lichtenberg et de Lewis Caroll dans l’Anthologie de l’humour noir du surréaliste André Breton.
L’auteur :
À travers la production de volumes en céramique qui sont le plus souvent des objets du quotidien tels que bols, assiettes, plats, pichets, Héloïse Bariol recherche des dialogues entre formes et couleurs, ainsi qu’un champ d’interactions entre l’usager, l’objet et l’espace environnant. En quête de mobilité, elle tente de questionner la porosité entre différentes catégories, utilitaire/sculpture, peinture/sculpture, plan/volume, en explorant les possibilités matérielles qu’offre la céramique.
Son atelier est installé à Rouen depuis 2014.
Infos techniques :
Livre à caractère monographique, présentant trois parties principales : Ouverture du livre : photos d’atelier, au travail. Seconde partie: portfolio d’oeuvres choisies, entretien en frnaçais et anglais, puis fermeture idem de l’ouverture : photos de l’atelier, en production.
Format 170 x 240 mm 128 pages, dos ouvert coutures apparentes couverture marquée à chaud, jaquette pliée. Impression offset 4 couleurs + pantones
ISBN 979-10-91366-46-5
Tirage 1000 exemplaires
Prix de vente estimé : 25€ — 30€
«La
Le projet :
La collection Panama ambitionne de proposer au plus grand nombre un panorama choisi d’artistes contemporains qui, à leur manière, marquent leur médium et leur époque. Il s’agit de donner à voir le travail de jeunes artistes, d’artistes peu connus ou pas encore reconnus, et ainsi d’accompagner leur professionnalisation et de contribuer à leur renommée dans leur espace professionnel tout autant que vers le grand public.
«La couleur du geste» de Héloïse Bariol
«La couleur du geste» de Héloïse Bariol
«La couleur du geste» de Héloïse Bariol
«La couleur du geste» de Héloïse Bariol
«La couleur du geste» de Héloïse Bariol
«La couleur du geste» de Héloïse Bariol
Propos recueillis et en un certain ordre assemblés par Tony Côme durant l’automne 2023
Alchimie
Pendant de longues années, la céramique m’a paru inaccessible, comme un pays lointain où je n’avais pas à mettre les pieds. Presque de l’alchimie.
Alcôve
Quand j’étais étudiante aux Beaux-Arts de Valence, j’étais contre les objets. Ma pratique consistait à fabriquer des situations, à initier des expériences collectives. Je lançais des invitations, je donnais des rendez-vous dans des lieux apparemment sans qualités, au milieu d’un rond-point par exemple, pour mieux les définir. Je cherchais à modifier simplement l’espace, en érigeant un mur devant le renfoncement d’une pièce, en réduisant une alcôve au statut de rumeur, jusqu’à ce qu’on l’oublie. C’était ce genre de démarches, très peu visuelles, qui m’animaient.
Blancs cassés À l’époque, je ne faisais pas de peinture, si ce n’est de la peinture conceptuelle. Je créais des énoncés, influencée par Lawrence Weiner ou Claude Rutault. J’achetais des blancs cassés (une couleur qui n’existe pas vraiment) que je pouvais trouver dans les magasins de bricolage. Je peignais ensuite une bande à partir de chaque pot. Les infimes différences entre les bandes créaient finalement une toile assez sensible, une vibration.
Bûches
Parmi les formes que je produis aujourd’hui, certaines, les tabourets notamment, sont d’abord nées d’envies très personnelles. À un moment, les grandes enseignes d’ameublement vendaient de grosses buches de bois, de beaux volumes qui pouvaient servir d’assise ou de table basse et qui coûtaient très cher. Quand je suis devenue céramiste, j’ai essayé d’en fabriquer. Pour moi, ces tabourets, ce sont d’abord des bûches.
Alcôve
Quand j’étais étudiante aux Beaux-Arts de Valence, j’étais contre les objets. Ma pratique consistait à fabriquer des situations, à initier des expériences collectives. Je lançais des invitations, je donnais des rendez-vous dans des lieux apparemment sans qualités, au milieu d’un rond-point par exemple, pour mieux les définir. Je cherchais à modifier simplement l’espace, en érigeant un mur devant le renfoncement d’une pièce, en réduisant une alcôve au statut de rumeur, jusqu’à ce qu’on l’oublie. C’était ce genre de démarches, très peu visuelles, qui m’animaient.
Blancs cassés
À l’époque, je ne faisais pas de peinture, si ce n’est de la peinture conceptuelle. Je créais des énoncés, influencée par Lawrence Weiner ou Claude Rutault. J’achetais des blancs cassés (une couleur qui n’existe pas vraiment) que je pouvais trouver dans les magasins de bricolage. Je peignais ensuite une bande à partir de chaque pot. Les infimes différences entre les bandes créaient finalement une toile assez sensible, une vibration.
Bûches
Parmi les formes que je produis aujourd’hui, certaines, les tabourets notamment, sont d’abord nées d’envies très personnelles. À un moment, les grandes enseignes d’ameublement vendaient de grosses buches de bois, de beaux volumes qui pouvaient servir d’assise ou de table basse et qui coûtaient très cher. Quand je suis devenue céramiste, j’ai essayé d’en fabriquer. Pour moi, ces tabourets, ce sont d’abord des bûches.
Claustra
Je collectionne les saloirs. Souvent, les couvercles manquent. Alors je les recrée, à ma manière. C’est d’ailleurs un mur construit en mahons* qui m’a donné l’idée de la claustra, mon premier projet en céramique de grande envergure. Nourrie également par celles que Pierre Digan réalisait à la Borne dans les an-
À l’époque, je ne faisais pas de peinture, si ce n’est de la peinture conceptuelle. Je créais des énoncés, influencée par Lawrence Weiner ou Claude Rutault. J’achetais des blancs cassés (une couleur qui n’existe pas vraiment) que je pouvais trouver dans les magasins de bricolage. Je peignais ensuite une bande à partir de chaque pot. Les infimes différences entre les bandes créaient finalement une toile assez sensible, une vibration.
Bûches
Parmi les formes que je produis aujourd’hui, certaines, les tabourets notamment, sont d’abord nées d’envies très personnelles. À un moment, les grandes enseignes d’ameublement vendaient de grosses buches de bois, de beaux volumes qui pouvaient servir d’assise ou de table basse et qui coûtaient très cher. Quand je suis devenue céramiste, j’ai essayé d’en fabriquer. Pour moi, ces tabourets, ce sont d’abord des bûches.
Claustra
Je collectionne les saloirs. Souvent, les couvercles manquent. Alors je les recrée, à ma manière. C’est d’ailleurs un mur construit en mahons* qui m’a donné l’idée de la claustra, mon premier projet en céramique de grande envergure. Nourrie également par celles que Pierre Digan réalisait à la Borne dans les années 1970. Conçu pour une double exposition au Centre Céramique Contemporaine de La borne et à Medium Argent – Micro résidence d’art contemporain, ce projet sortait du circuit
Pendant de longues années, la céramique m’a paru inaccessible, comme un pays lointain où je n’avais pas à mettre les pieds. Presque de l’alchimie.
Alcôve
Quand j’étais étudiante aux Beaux-Arts de Valence, j’étais contre les objets. Ma pratique consistait à fabriquer des situations, à initier des expériences collectives. Je lançais des invitations, je donnais des rendez-vous dans des lieux apparemment sans qualités, au milieu d’un rond-point par exemple, pour mieux les définir. Je cherchais à modifier simplement l’espace, en érigeant un mur devant le renfoncement d’une pièce, en réduisant une alcôve au statut de rumeur, jusqu’à ce qu’on l’oublie. C’était ce genre de démarches, très peu visuelles, qui m’animaient.
Blancs cassés
À l’époque, je ne faisais pas de peinture, si ce n’est de la peinture conceptuelle. Je créais des énoncés, influencée par Lawrence Weiner ou Claude Rutault. J’achetais des blancs cassés (une couleur qui n’existe pas vraiment) que je pouvais trouver dans les magasins de bricolage. Je peignais ensuite une bande à partir de chaque pot. Les infimes différences entre les bandes créaient finalement une toile assez sensible, une vibration.
Bûches
Parmi les formes que je produis aujourd’hui, certaines, les tabourets notamment, sont d’abord nées d’envies très personnelles.
À l’époque, je ne faisais pas de peinture, si ce n’est de la peinture conceptuelle. Je créais des énoncés, influencée par Lawrence Weiner ou Claude Rutault. J’achetais des blancs cassés (une couleur qui n’existe pas vraiment) que je pouvais trouver dans les magasins de bricolage. Je peignais ensuite une bande à partir de chaque pot. Les infimes différences entre les bandes créaient finalement une toile assez sensible, une vibration.
Bûches
Parmi les formes que je produis aujourd’hui, certaines, les tabourets notamment, sont d’abord nées d’envies très personnelles. À un moment, les grandes enseignes d’ameublement vendaient de grosses buches de bois, de beaux volumes qui pouvaient servir d’assise ou de table basse et qui coûtaient très cher. Quand je suis devenue céramiste, j’ai essayé d’en fabriquer. Pour moi, ces tabourets, ce sont d’abord des bûches.
Claustra
Je collectionne les saloirs. Souvent, les couvercles manquent. Alors je les recrée, à ma manière. C’est d’ailleurs un mur construit en mahons* qui m’a donné l’idée de la claustra, mon premier projet en céramique de grande envergure. Nourrie également par celles que Pierre Digan réalisait à la Borne dans les années 1970. Conçu pour une double exposition au Centre Céramique Contemporaine de La borne et à Medium Argent – Micro résidence d’art contemporain, ce projet sortait du circuit de diffusion habituel de la céramique et du système de la vente directe propre à l’économie potière. Il plaçait aussi le contexte d’exposition comme condition première du projet.
«La couleur du geste» de Héloïse Bariol
L’auteur :
Geoffroy Pithon est un peintre basé à Nantes, qui explore son medium à travers de grandes toiles graphiqyes et colorées. Ses outils de prédilection dont faits de choses déviées, pinceaux grossiers et morceaux de papiers affiches. Graphiste de formation, sa pratique actuelle se nourrit de ce passé professionnel et influe la mise en formes de ces tableaux.
Le projet :
La collection Panama ambitionne de proposer au plus grand nombre un panorama choisi d’artistes contemporains qui, à leur manière, marquent leur médium et leur époque. Il s’agit de donner à voir le travail de jeunes artistes, d’artistes peu connus ou pas encore reconnus, et ainsi d’accompagner leur professionnalisation et de contribuer à leur renommée dans leur espace professionnel tout autant que vers le grand public.
Infos techniques :
Livre à caractère monographique, présentant trois parties principales : Ouverture du livre : photos d’atelier, au travail. Seconde partie: portfolio d’oeuvres choisies, entretien en frnaçais et anglais, puis fermeture idem de l’ouverture : photos de l’atelier, en production.
Format 170 x 240 mm 128 pages, dos ouvert coutures apparentes couverture marquée à chaud, jaquette pliée. Impression offset 4 couleurs + pantones
979-10-91366-45-8
Tirage 1000 exemplaires
Prix de vente estimé : 25€ — 30€
Bariol
Babils
Beurre-frais
Propos recueillis et en un certain ordre assemblés par Tony Côme durant l’automne 2023
La route descend et débouche rapidement sur le chemin de terre. Les frondaisons s’épaississent, le sol devient plus mou, la Loire s’écoule juste derrière. Dans le bosquet, une boire dessine une surface parfaite, saturée de lentilles phosphorescentes, cernée de plantes qu’on pourrait croire tropicales. Échantillonnage de verts à l’infini. C’est un extrait de la promenade du matin, de chaque matin, de Bonnie Colin.
L’une des premières choses que l’on apprend, c’est à marcher, souvent avant même de parler : pas à pas, le corps mobile a contribué à tout un tas de processus d’inventions, y compris dans le champ de l’art, où la marche est dépositaire de plasticités singulières, et la conscience d’une autre durée existentielle.
Bien après Aristote qui rapproche la pensée et la déambulation, le marcheur et le penseur, Freud fait aussi l’analyse du déplacement comme l’un des processus à l’œuvre dans le travail du rêve. Le déplacement produit des figures : gage de l’énergie de son corps et de l’acuité de son regard, il socle le quotidien de Bonnie Colin. Revenue dans l’atelier, l’artiste sonde essentiellement ses sensations de marche, saisit la courbure de l’espace parcouru, ses rythmes primitifs, qu’elle laisse décanter lentement ou explore, a contrario, dans la foulée, à chaud. Elle prend beaucoup de photos des paysages qu’elle arpente, mais ne les utilise jamais.
Un jour, un ami lui a soufflé que ses tableaux semblaient avoir été peints par un petit animal, le museau plongé entre deux feuilles, l’œil aux aguets. Pour Bonnie Colin, l’instinct animal fait sens, la composition passe par le corps, et elle décrit ce moment d’entrée en transe que permet la peinture, très rare, viscéral, où le contrôle cérébral baisse la garde. La musique aide aussi, comme un mantra, même musique pendant trois heures, ou pendant vingt jours. L’artiste
Pendant de longues années, la céramique m’a paru inaccessible, comme un pays lointain où je n’avais pas à mettre les pieds. Presque de l’alchimie.
Quand j’étais étudiante aux Beaux-Arts de Valence, j’étais contre les objets. Ma pratique consistait à fabriquer des situations, à initier des expériences collectives. Je lançais des invitations, je donnais des rendez-vous dans des lieux apparemment sans qualités, au milieu d’un rond-point par exemple, pour mieux les définir. Je cherchais à modifier simplement l’espace, en érigeant un mur devant le renfoncement d’une pièce, en réduisant une alcôve au statut de rumeur, jusqu’à ce qu’on l’oublie. C’était ce genre de démarches, très peu visuelles, qui m’animaient.
À l’époque, je ne faisais pas de peinture, si ce n’est de la peinture conceptuelle. Je créais des énoncés, influencée par Lawrence Weiner ou Claude Rutault. J’achetais des blancs cassés (une couleur qui n’existe pas vraiment) que je pouvais trouver dans les magasins de bricolage. Je peignais ensuite une bande à partir de chaque pot. Les infimes différences entre les bandes créaient finalement une toile assez sensible, une vibration.
Parmi les formes que je produis aujourd’hui, certaines, les tabourets notamment, sont d’abord nées d’envies très personnelles. À un moment, les grandes enseignes d’ameublement vendaient de grosses buches de bois, de beaux volumes qui pouvaient servir d’assise ou de table basse et qui coûtaient très cher. Quand je suis devenue céramiste, j’ai essayé d’en fabriquer. Pour moi, ces tabourets, ce sont d’abord des bûches.
Je collectionne les saloirs. Souvent, les couvercles manquent. Alors je les recrée, à ma manière. C’est d’ailleurs un mur construit en mahons* qui m’a donné l’idée de la claustra, mon premier projet en céramique de grande envergure. Nourrie également par celles que Pierre Digan
Pendant de longues années, la céramique m’a paru inaccessible, comme un pays lointain où je n’avais pas à mettre les pieds. Presque de l’alchimie.
Quand j’étais étudiante aux Beaux-Arts de Valence, j’étais contre les objets. Ma pratique consistait à fabriquer des situations, à initier des expériences collectives. Je lançais des invitations, je donnais des rendez-vous dans des lieux apparemment sans qualités, au milieu d’un rond-point par exemple, pour mieux les définir. Je cherchais à modifier simplement l’espace, en érigeant un mur devant le renfoncement d’une pièce, en réduisant une alcôve au statut de rumeur, jusqu’à ce qu’on l’oublie. C’était ce genre de démarches, très peu visuelles, qui m’animaient.
L’auteur : Le projet :
Bonnie Colin est une artiste peintre qui a longtemps travaillé pour les maisons de hautes coutures dont Christian Lacroix. Installée depuis 2009 du coté d’Angers, elle développe désormais un travail de grandes fresques d’après nature. Elle est représentée par Améiie maison d’art à Paris et New York.
Infos techniques :
Livre à caractère monographique, présentant trois parties principales : Ouverture du livre : photos d’atelier, au travail. Seconde partie: portfolio d’oeuvres choisies, entretien en frnaçais et anglais, puis fermeture idem de l’ouverture : photos de l’atelier, en production.
Format 170 x 240 mm 128 pages, dos ouvert coutures apparentes couverture marquée à chaud, jaquette pliée. Impression offset 4 couleurs + pantones
ISBN 979-10-91366-44-1
Tirage 1000 exemplaires
Prix de vente estimé : 25€ — 30€
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La collection Panama ambitionne de proposer au plus grand nombre un panorama choisi d’artistes contemporains qui, à leur manière, marquent leur médium et leur époque. Il s’agit de donner à voir le travail de jeunes artistes, d’artistes peu connus ou pas encore reconnus, et ainsi d’accompagner leur professionnalisation et de contribuer à leur renommée dans leur espace professionnel tout autant que vers le grand public.
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Partitions pour corps-paysages
Éva Prouteau
La route descend et débouche rapidement sur le chemin de terre. Les frondaisons s’épaississent, le sol devient plus mou, la Loire s’écoule juste derrière. Dans le bosquet, une boire dessine une surface parfaite, saturée de lentilles phosphorescentes, cernée de plantes qu’on pourrait croire tropicales. Échantillonnage de verts à l’infini. C’est un extrait de la promenade du matin, de chaque matin, de Bonnie Colin.
ARPENTE
L’une des premières choses que l’on apprend, c’est à marcher, souvent avant même de parler : pas à pas, le corps mobile a contribué à tout un tas de processus d’inventions, y compris dans le champ de l’art, où la marche est dépositaire de plasticités singulières, et la conscience d’une autre durée existentielle. Bien après Aristote qui rapproche la pensée et la déambulation, le marcheur et le penseur, Freud fait aussi l’analyse du déplacement comme l’un des processus à l’œuvre dans le travail du rêve. Le déplacement produit des figures : gage de l’énergie de son corps et de l’acuité de son regard, il socle le quotidien de Bonnie Colin. Revenue dans l’atelier, l’artiste sonde essentiellement ses sensations de marche, saisit la courbure de l’espace parcouru, ses rythmes primitifs, qu’elle laisse décanter lentement ou explore, a contrario, dans la foulée, à chaud. Elle prend beaucoup de photos des paysages qu’elle arpente, mais ne les utilise jamais.
CORPS EN MOUVEMENT
Un jour, un ami lui a soufflé que ses tableaux semblaient avoir été peints par un petit animal, le museau plongé entre deux feuilles, l’œil aux aguets. Pour Bonnie Colin, l’instinct animal fait sens, la composition passe par le corps, et elle décrit ce moment d’entrée en transe que permet la peinture, très rare, viscéral, où le contrôle cérébral baisse la garde. La musique aide aussi,
dernières compositions déclinent une iconographie homogène : des intérieurs calmes où le vocabulaire organique s’invite souvent, et des paysages qui oscillent entre une végétation locale et tropicale, des touches légères ou d’épais traits en aplats, des formes très caractérisées de feuillage ou d’épi, à la douanier Rousseau, ou des simplifications qui tendent vers le paysagisme abstrait. De façon naturelle, l’artiste combine différents registres de représentation, dans la préoccupation permanente de réveiller le regard, et cherche ce qui pourrait bien relier Monet ou Matisse et Kirkeby, le Douanier Rousseau et Joan Mitchell, Tal Coat et Peter Doig. Ses tableaux sont des réponses à ces enquêtes intuitives.
LES CHOSES QU’ON N’AIME PAS Acheter de l’acrylique alors qu’elle adore l’huile ; faire une vingtaine de dessins au pastel, avec du papier qui gratte, alors qu’elle adore les feuilles lisses et la craie grasse ; peindre à l’aquarelle sur du papier qui n’est pas du tout fait pour ça ; travailler son aquarelle comme de la gouache, en chargeant beaucoup, sur du papier aquarelle qui pourrait accueillir la dilution : Bonnie Colin aime aller vers les choses qu’elle n’aime pas, l’accident, le paradoxe, les réactions bizarres du support ou du médium. L’expérimentation calme non seulement ses doutes, mais l’aide à avancer dans la recherche picturale, entre épure et lestage des formes, vide et recouvrement.
PERSPECTIVES
Les toiles récentes racontent autre chose, un degré d’abstraction accru. Les végétaux, surgis en même temps que l’immersion dans les paysages de Loire, sont devenus maîtres en la demeure. Les personnages ont déserté, et les corps matissiens, longtemps omniprésents dans le travail de l’artiste, ont quitté l’avant-scène. Bonnie Colin jardine désormais ses tableaux sans peur
de la dissolution des formes, et caresse les frontières poreuses de perte du motif. Rigoureuses et subtiles, ses compositions cherchent les perspectives atmosphériques, comme s’il lui fallait ordonner encore cette nature trop généreuse, ensemencer ses aplats de couleur, enrichir son vocabulaire organique. Trouver l’équilibre de nouveaux corps-paysages. Entre une grande tache arborescente, une craquelure de boue, dans une boule de feuilles légères qui s’ébouriffe à son côté, et sur le vert assombri d’un sousbois.
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L’auteur :
Diplômée de l’école Estienne en 2013 et des Arts Déco de Strasbourg en 2016, Adèle Verlinden est une autrice et une illustratrice née en France, un mardi de février 1992. Elle a grandi en Afrique de l’Ouest puis dans une forêt au Sud de Paris.
Amoureuse des chats et des arbres depuis le berceau, ses histoires sont empreintes de nature, de magie et d’héroïnes au caractère bien trempé.
Le projet :
Infos techniques :
Livre d’illustrations
Format 115 x 150 mm 128 pages, couverture toilée cartonnée, marquée à chaud.
Impression offset noir Tirage 1000 exemplaires
ISBN 979-10-91366-47-2
Prix de vente estimé : 20€ — 25€
Le livre rassemble un ensemble de dessins jetés, réalisés pendant les mois d’octobre 2022 et 2023, durant le Inktober. Dans son format de poche, présentant des illustrations monochromes noires, ce petit livre permettra de découvrir ou redécouvrir tout l’univers graphique et singulier d’Adèle Verlinden.
18 rue des Blancs-Champs
93170 Bagnolet
06 43 67 50 12
contact@trainailleur.fr
http://trainailleur.fr siret n° 812 204 774 00010
Ce livre-objet nous fait suivre un personnage félin décidé à s’évader. Chemin faisant, il laisse ses habits et emprunte le passage vers un pays de cocagne, qui se déploie en une image
Après avoir publié Sam en 2018 chez Magnani, Adèle Verlinden présente son deuxième livre. À pas de chat, elle nous emmène dans ses images chamarrées, laissant au lecteur le loisir d’en trouver la clé : invitation au voyage, évocation onirique,
allégorie du monde intérieur, retour à la nature ?
Ce livre muet s’adresse aux enfants dès 3 ans, ainsi qu’à tous les humains désirant rêver les yeux ouverts. Sa couverture imprimée en typographie et linogravure ravira les amoureux de l’estampe.
Adèle Verlinden (autrice)
Livre dépliant 7 pages et une affiche
19,5 x 14 cm / 39 x 55 cm déplié
Couverture : 4 couleurs typo
Intérieur : quadrichromie offset 500 exemplaires
ISBN : 979-1-095369-07-3
10 €
Parution : Mars 2019
L’auteur :
L’Atelier Bingo est composé de Adèle Favreau et Maxime Prou, deux artistes qui travaillent en binôme les couleurs et les collages. Installés en Bretagne, ce studio à quatre mains compte des clients au niveau international et expose également dans le monde entier.
Ce projet est le second livre aux Éditions FP&CF.
Le projet :
Le livre rassemble un ensemble de collages fait à la main avec des papiers découpés, des chutes éparpillées et glanées ici et là, des gomettes de couleurs, du scotch et d’autres matériaux du quotidien qui font la richesse du savoir-faire de ce duo.
Infos techniques :
Livre d’illustrations
Format 115 x 150 mm 128 pages, couverture toilée cartonnée, marquée à chaud.
Impression offset quatre couleurs + fluo Tirage 1500 exemplaires
ISBN 979-10-91366-48-9
Prix de vente estimé : 20€ — 25€
Des voyages
Lorraine Druonisbn 978-2-491297-09-1
genre
livre d’artiste
thèmes voyage, carte postale
fiche technique
96 pages quadri
livrets pliés en quatre sous pochette
format env. A4 (pochette) env. A2 (ouvert) prix 20 €
parution le 02/10/2024 contact
diffusion Paon diffusion paon.diffusion@gmail.com
distribution Serendip-livres contact@serendip-livres.fr
édition
Hourra contact@editions-hourra.net
livre d’artiste
Quatre cents cartes postales en attente de leurs destinataires sont organisée par thèmes et associations subjectives. Les vues proposées, en même temps qu’elles caractérisent la géographie idéale d’un lieu d’expédition, entrent dans l’anonymat des motifs reconnaissables et des désirs partagés. Au travers d’elles, le livre dirait les mouvements de la vie, les passions éprouvées singulièrement et pourtant communes.
isbn 978-2-491297-09-1
Des voyages
Lorraine Druonlivre d’artiste
Des voyages est une accumulation de cartes postales : synthèse éditée de la correspondance et des images ; ces images sont des clichés qui n’appartiennent à personne en particulier et à tout le monde, des manières d’orienter le regard ou de mettre en scène la vue, à travers les paysages ou les œuvres d’art qu’ils recèlent.
Ces cartes proviennent de voyages, de musées, de vides-greniers ; elles sont celles que l’artiste n’a pas encore envoyées. Elles sont le pendant apparemment impersonnel des albums photos. Là comme ici, les images progressivement amassées, appréciées dans leur ensemble, ont valeur de mémoire ; elles évoquent les déplacements et consignent les souvenirs.
Ce livre est une tentative d’organiser le récit de cette collection.
isbn 978-2-491297-09-1
Des voyages
Lorraine Druonlivre d’artiste
des classements
La composition des cartes postales est non-systématique. On distingue trois types de rapprochements :
1. Un rapport formel fait apparaître des motifs : l’image compte pour ce qu’elle représente et c’est tout.
2. Un rapport d’imagination fait émerger des thèmes : chaque carte vaut pour l’illustration possible d’une idée – puisqu’aucune carte, considérée isolément, ne la porte intrinsèquement.
3. Un rapport narratif crée de brèves saynètes : les cartes empruntent à la lecture ses conventions pour que les images ordonnées comme des mots sur la page, forment une narration.
En échappant à une règle unique définie par avance, la construction de l’ouvrage s’apparente à celle du voyage ; elle dessine un ensemble qui dit très simplement une existence en mouvement.
isbn 978-2-491297-09-1
voyages
Lorraine Druonlivre d’artiste
un livre au format journal
Les dimensions du livre sont déterminées par celles de la carte postale. Imprimée à taille réelle afin d’en rendre la nature reconnaissable, elle doit pouvoir figurer en nombre suffisant sur chaque planche pour constituer un ensemble significatif.
Le format ouvert, proche du A2, donne à Des voyages un statut spécial. Il rappelle le journal – toutes ces images nous donnent des nouvelles du monde au seconde degré –, et l’organisation en planches, avec ses allures d’imagier mi-scientifiques mi-esthètes, en font un objet singulier propice à une observation attentive.
Des voyages
Lorraine Druonisbn 978-2-491297-09-1
livre d’artiste
sépare
ce qui
Fentes
lorraine druon - autrice
Lorraine Druon, née en 1991, est artiste. Elle participe à plusieurs projets éditoriaux où elle publie principalement de la photographie. En 2023, nous éditons son premier roman Bourgade.
la maison d’édition
— Honneur à celles par qui le scandale arrive ! Hourra : cri de joie, cri de guerre
Les éditions Hourra publient de la poésie et des écrits sur l’art. Créée en 2019 sur la montagne limousine, la maison naît de l’envie de défendre des pratiques d’écritures marginales où se rencontrent le poétique et le politique. Fruit d’amitiés et d’intuitions communes, elle réunit des artistes et des autrices pour qui la révolte fait corps avec la beauté.
éditions Hourra |36, avenue Porte de la Corrèze |19170 Lacelle www.editions-hourra.net