Arts graphiques - Beaux arts - Photo :: avril - juillet 2023 - Serendip & Paon

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HISTOIRES EN IMAGES POUR APPRENDRE À REGARDER, IMAGINER ET RACONTER

Simone Berti et Alessandro Sarra

31,8x 23,5x 0,3 cm + couv ou box exemplaires 2019

Laracamallo est l'histoire d'une rencontre entre deux types de peinture différents, mais aussi entre deux créatures différentes qui prouvent que même deux mondes apparemment éloignés peuvent se rencontrer, malgré les obstacles et les apparences. Grâce au chevauchement et au dialogue entre les deux modes de représentation, l'un figuratif et l'autre abstrait, Laracamallo fusionne les styles de deux artistes : celui de Simone Berti, dont l'œuvre est caractérisée par la représentation de figures (humain, animal ou inanimé) sur un fond blanc sur lequel ils se détachent de manière emblématique, et celle d'Alessandro Sarra, un peintre abstrait dont les peintures sur toile représentent une réflexion sur la peinture en tant que "temps" qui devient espace et langage.

Tout comme sur les feuilles d'album, les deux types de peinture alternent, se rencontrent, s'éloignent, il en est de même pour les deux personnages de l'histoire. Une poule et un cerf se rencontrent, tombent amoureux, seuls entre les pages du livre ils se désirent et tentent de se rejoindre sans y parvenir jusqu'à ce qu'un stratagème leur permette de se rencontrer et de s'aimer ! 31,8x 23,5x 0,3 cm

les cerises / contact@lesceriss.net / www.lescerises.net

les cerises / contact@lesceriss.net / www.lescerises.net

Isbn : 978-2-9530742-8-4 20 pages + couverture, 9 x 11,5 cm Papier Munken print Cream 90g et Papago moutarde 170g 4 tons directs Sortie : 2023 500 exemplaires (français) 10€ ----

Tout le travail de Philippe Weisbecker est une recherche de l’essentiel des sujets qu’il dessine. Son trait est net, il ramène la forme à son évidence, la représentation est quasiment schématique. Pourtant, cette simplicité vibre et, loin d’être froid et distancié, son regard est au contraire au plus près des objets représentés. On perçoit une attention, une humilité, et un plaisir à retranscrire honnêtement le réel le plus ordinaire, celui de sa cuisine, de sa rue ou des rayons de la quincaillerie du quartier. En magasinier bien organisé, dans ses dessins, Philippe Weisbecker procède par série. Souvent, le format du cahier, chiné aux puces, lui donne l’échelle de sa recherche. Élémentaire est le facsimilé d’un carnet réalisé sur ce principe, en collage, avec des formes découpées dans du papier vitrail de couleur.

Tout petit livre à destination des enfants, Élémentaire se lit dans les deux sens, à l’endroit et à l’envers. Sur les 20 pages se succèdent des formes simples qui sont une chose quand on les regarde dans un sens, et une autre quand on retourne le livret !

Élémentaire
Philippe Weisbecker

Titre : Artiste : Graphisme : Éditeur : Format : Langues : Tirages : Impression : Prix: L’autrice : L’éditeur :

Cinquante-deux

Aline Zalko

Oscar Ginter

Quintal Éditions Français 1500ex Offset Quadri (Média-Graphic - Rennes) 25€

Son s’articule entre dessin et peinture. L’éphémère et la métamorphose en sont les éléments centraux, avec une prédilection pour la représentation de l’imagerie féminine dans la culture pop et pulp, les portraits d’enfants et d’adolescents, les objets obsolètes, la représentation d’une nature puissante, ainsi qu’une certaine fascination pour les flammes.

Aline présente régulièrement son travail en galeries et dans les salons d’art contemporain. Elle collabore également de façon soutenue avec des maisons d’édition, des maisons de luxe, la presse française et internationale.

Quintal Éditions est un studio de créationet une maison d’édition d’œuvres imprimées crée par Oscar Ginter en 2018. Quintal s’efforce de mettre en synergie le travail artisanal et manuel des artistes et les processus automatiques de création liés aux nouveaux outils numériques.

En utilisant des techniques d’impressions diverses et inventives, Quintal Éditions cherche à démultiplier le champ des possibles en encourageant les expérimentations formelles et typographiques sans jamais négliger la dimension ludique de son activité.

52 cartes, 52 femmes.

Certains diront qu’il s’agit là d’un jeu de cartes érotique, et ils n’auront peut-être pas tout à fait tort. Pourtant, si les corps et les nudités sont apparents, voire revendiqués, ils ne sont peut-être qu’un leurre, certainement pas une promesse.

Portant un regard fixe sur celui qui les contemple, ces femmes partagent avec nous davantage qu’ne vision érotique : leurs vies, leurs émotions, leurs histoires.

Fascinée par l’imagerie pulp des années 70 et 80, s’amusant, soulignant et détournant les clichés de ces représentations féminines, souvent issues de fantasmes masculins, Aline Zalko convoque ses propres souvenirs et son imagination pour enrichir ses dessins comme autant de fragments de sa propre vie.

On y croise ses artistes préférés : Kate Bush, Botticelli, Virginia Woolf, David Bowie, Stevie Wonder, Roland Topor, dans l’ordre que vous voudrez ; aussi on se perd sous la clarté d’un croissant de lune caribéen, ou dans le regard d’une amie érigée en Roi de Pique.

Ce sont à chaque fois des allégories, des cartes-monde, chaque dessin étant comme une page de journal intime de l’artiste. Ces femmes sont un miroir dans lequel Aline Zalko se voit, mais dont le reflet finit par prendre son autonomie avec un air de défi.

Non contente d’avoir dessiné ces 52 femmes (et deux jokers), Aline Zalko, amatrice de Poker, décide avec Quintal éditions d’éditer un véritable jeu de cartes, et d’inviter chacun à devenir à son tour un personnage de ce jeu de regard.

Le Projet :

CARTOGRAPHIES Chloé Vanderstraeten

Sur le Spin off du FIBD d’Angoulême, en mars 2022, le travail de Chloé Vanderstraeten a surgi telle une révélation. Soigneusement conservé à distance de la libre consultation, le précieux exemplaire unique de Cartographies n’attendait là que de dévoiler sa précision esthétique, sa richesse conceptuelle et sa puissance manipulatoire. Dans ce livre d’artiste (édité aujourd’hui sous la forme d’un fac similé), cinq blocs de papier autonomes et complémentaires répondent chacun à un déploiement en cinq gestes, pris dans le suspens de leur mise au jour, pour dévoiler de savantes constructions diagrammatiques, offertes à une appréhension tant sensorielle qu’intellectuelle. Se joue là une analyse figurale de l’engagement du corps autour d’actions aussi évidentes qu’essentielles, dont l’habitude tend à nous laisser négliger leur complexité : dormir / respirer / jouer / écouter / cultiver. Dégagé de tout texte, des motifs géométriques référencés au dessin technique s’affichent comme parties d’un processus ambigument articulé entre le mécanique et l’organique, et voient leur force d’évocation décuplée par une ornementation attentive et codifiée, usant d’une gamme resserrée de crayons de couleur.

« Pratiquer le dessin me permet de questionner la tension entre le corps et la technique. Autrement dit, de penser les techniques du corps. » En envisageant le dépassement des usages scientifiques du dessin manuel et outillé (« habituellement univoques et effi-caces, faits pour informer. »), attentive à la part charnelle de toute pratique, la geste artistique de Chloé Vanderstraeten nous offre avec Cartographies une percée salvatrice pour un abord sensible et réflexif de notre être au monde.

Diplomée des Beaux-Arts de Paris et de l’ESAD en Image Imprimée, la pratique de Chloé Vanderstraeten se déploie essentiellement autour du dessin. Dessins techniques d’urbanistes, croquis médicaux du xvie siècle ou cartes astronomiques de mathématiciens du xviie, constituent une matrice graphique et sensible détournée pour saisir les recoins poétiques du monde.

30 pages couleurs (avec pliages,rabats et découpes) 14 x 30 cm, 25 € 979-10-95922-53-7 — mars 2023 Vente ferme

ADVERSE

DrawDraw une maison de caractères

Un coffret de 4 flip-books dessinés & animés par Marjorie Caup. Impression intérieure sur offset bouffant Munken 115 g. et façonnage par les Impressions Modernes (07). Coffret et couvertures composées au plomb mobile (Olive, Caravelle, Helvetica et Flash) et imprimées sur les presses typographiques des éditions Draw-Draw. 66 pages intérieures. 200 exemplaires pour cette première édition.

Marjorie Caup se consacre depuis toujours au dessin. Elle suit des études aux Beaux Arts de Toulouse et à l’école de La Poudrière où elle réalise Transhumance son film de fin d’études. Toujours soucieuse de profiter du dessin sous toutes ses formes, elle alterne des projets animés et des projets dessinés tous supports, tels que dans des pièces de théâtre et en édition. Elle réalise deux court-métrages de 2014 à 2016, Le petit hérisson partageur, intégré dans un programme cinéma pour tous petits, et Le pont Mirabeau, pour la série « En sortant de l’école », une adaptation du poème de Guillaume Apollinaire. Suite à une rencontre fortuite avec un membre du groupe Gablé elle conçoit le clip How Long. En 2019, elle crée la partie graphique de «Mon papa», une pièce théâtrale destinée aux enfants. Aujourd’hui, elle planche sur un projet de BD qu’elle espère faire éditer prochainement.

EN
4 flip-books De 66 pages prix
22 €
978-29583440-4-7
auteur: Marjorie Caup titre: PROMENADES
FEU format : 10 x 6 x 5,5 cm poids : 230 g. pages:
:
tirage : 200 ex. isbn :

Est-ce qu’on peut vraiment rire de l’état de la planète ? «L’éco-terrorisme» n’aurait-il pas besoin d’un peu d’humour ?

Le rire, l’absurde, peuvent-il être une réponse à la folie du monde actuel ? Même si ce n’était pas forcément sa première intention, Marjorie pose la question, l’air de rien, montrant qu’absolument tout pourrait prendre feu.

Même un glaçon.

DrawDraw

une maison de caractères

auteur: Fernand Deroussen illustrateur: Paatrice titre: CALENDRIER SONORE DE LA VOIX DES ANIMAUX EN FRANCE format : 24 x 16 cm pages: 32 prix : 25 € tirage : 1500 ex. isbn : 978-29555626-9-7 Quand on lui demande, Paatrice dit qu’il sait « parler et dessiner un grand nombre de langues imaginaires. » Il a ici réalisé une série d’illustrations réalistes et délicates, sur un grand poster 40 x 60 cm, imprimé en deux couleurs, en risographie, à l’atelier Quintal.

(Ceci est une maquette)

Cet ouvrage propose de faire entendre 68 espèces d’animaux qui nous côtoient : batraciens, mammifères, oiseaux et insectes.

Pour chaque animal, une ligne de calendrier montre, très simplement, les périodes de chants et le type de chants (territoire, accouplement...)

Il contient :

- un poster A2 (40 x 60 cm) illustré par Paatrice Marchand, imprimé en risographie par l’atelier Quintal.

- Un livret pratique, entièrement composé à la main et imprimé sur presse typographique en 6 couleurs.

- Un CD, dont la composition a été réalisée par Fernand Deroussen à partir de sa fantastique banque de données sonores personnelle.

- Un lien de téléchargement pour les malheureux qui n’ont plus de lecteur CD.

« La composition et la création audio-naturaliste consistent à utiliser le microphone comme un stylo, un pinceau ou des crayons, et ensuite, à recomposer à l’aide des enregistrements de terrain une création artistique comme une œuvre sonore la plus réaliste possible, offrant à l’écoute toute l’émotion que procure un pur moment de nature. » On peut entendre Fernand Deroussen parler de son travail dans l’émission La tête au carré, sur France Inter (22/04/2021). Ou s’immerger dans la série de podcasts PUR - que dit la nature, produits par France télévision.

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HULAHOOP

Tom de Pekin

Journal intime dessiné durant l'été 2015 en bordure du Saint Laurent à Montréal : des instants captés par les crayons decouleur.

"Laconfrontation delalourdeurimmobiledufleuveavec la légèreté du Hula hoop, lumineux, qui tournoyait autour de son corps, donnait un coté astral à ces chaudes journées de juillet, un monde intermédiaire à nos deux vies. Ce bref moment de repos nous projetait comme deux étoiles dans la nuit profonde, on essayait d'ignorer qu'elles allaient disparaitre en même temps que l'été."

l'auteur

Tom de Pekin n'est pas vraiment de Pékin mais de Savoie. Artiste militant, graphiste, réalisateur, performeur, il s'intéresse au rapport texteIimage, détournant dans une veine érotico-ludique une iconographie souventglanée augréde sespérégrinations antipodistes. Il travaille pour des revues d'élite, des magazines à la pointe et a co-fondé les défuntes éditions des 4 mers. Son travail graphique est publié chez de nombreux éditeurs. Depuisplusieursannéesilréalise aussidesfilms, dont Haldernablou Quadriflore, inspiré d'Alfred Jarry, et présenté à L'Etrange Festival à Paris en septembre 2017.

Tom de Pekinvitet travaille la plupartdu tempsà Paris.

genre : art, dessin, livre d'artiste

distributionSuisse SERVIDISS.A. chemindesChalets, 7 CH -1279Chavannes-de-Bogis

format 20 x 27 cm, 36 pages, agrafé collectionchipiron isbn978-2-919289-33-2 euro15 poids 130gr environ parutiondu second tirage : 7 mai 2021, 150 ex (1ère parution 2016) impressionAdlis, 59174 Templemars- France

solo ma non troppo, édition d'artistes- 12 rue de la barrière blanche, 75018 Paris- France www.solomanontroppo.fr/ contact@editions-solo.fr- Geneviève Hergott - 33 (0)68329 12 70

couverture
___..___ ca.-•11-·-· --· ::::.-:i;.... -:-':--.Mi s-o,i,....,._.,. !:?:'!';':::;",n:,n,t 4èmede
couverture diffusion France - Belgique-Suisse PAON-DI FFUSION 44 rueAugustePoullain 93200SAINT-DENIS [paon.diffusion@gmail.corn] 33(0)175 47 07 68 distribution France SERENDIP livres 10, rueTesson F- 7501OParis 33(0)1 40 38 18 14

Caroline Tschumi Femme Ville

Le Cosmos nous envoie un message : prenez garde aux femmes

rebelles de Caroline Tschumi ! Leur chaîne mobile et chatoyante a raison des souffles du vent… Tout vibre, tout est renversé ! Fluant et refluant, bondissant d’une ville à l’autre, leur cortège farouche et fantastique éblouit.

C’est pour ainsi dire par accident qu’a débuté, pour Caroline Tschumi, le travail sur leporello. Face à une page unique de deux mètres de long, peut-être davantage, soigneusement pliée en accordéon, elle s’est tout de même mise à dessiner, et cette longue feuille de papier lui a alors permis de déployer une narration complétement débridée, sorte d’écriture automatique par le trait. Alors qu’elle investissait ce nouveau terrain graphique, un souvenir d’enfance lui est revenu. Celui d’une longue bande de papier, punaisée dans toute sa longueur à une plinthe en bois, sous le plafond du bureau de son grandpère. Un dessin à l’encre d’une espèce de procession de monstres et autres créatures extraordinaires accrochait le regard en hauteur de la pièce remplie de livres et d’un fatras indescriptible. Enfant, elle a passé beaucoup de

temps à regarder ce dessin, fascinée. Elle se souvient encore de l’attraction qu’il a exercé sur elle, convaincue qu’il a contribué à son désir de créer. On dirait même qu’elle tente de reconstituer ce souvenir qui, chaque année, à la fois s’effrite et s’enlumine de l’aura de légende que la mémoire confère aux souvenirs que nous chérissons. En 2016, elle a entamé de dessiner Femme Ville, forte de l’expérience acquise avec un premier leporello intitulé Tomorrow Never knows en hommage aux Beatles. Elle a ainsi décidé de poursuivre dans la même ligne, dans une totale liberté narrative, mais cette fois-ci avec une donnée simple qui puisse tenir de fil conducteur. Spontanément, sans idée préconçue, un premier personnage féminin est apparu… Elle tenait son thème ! Une procession loufoque de femmes a surgi. Femmes géantes, femmes animales, femmes hélicoptères, femmes dans tous leurs états. Ce travail sur carnet papier japonais a ainsi permis à Caroline Tschumi un véritable déploiement géographique de l’imaginaire. Celle-ci conserve depuis lors cette pratique dans son travail artistique.

genre livre d’artiste rayon beaux-arts thèmes femmes dans tous leurs états, procession, villes fantastiques, hybridation, archétypes textes de Julie Enckell livres connexes La série Sailor Moon de la mangaka Naoko Takeuchi, les mangas de Junji Itõ

collection Varia format 21 x 13 cm, 48 pages, relié isbn 978-2-88964-053-9 prix CHF 32 / € 24

PARUTION : 4 JUIN 2023
LIVRED’ARTISTE art&fiction

Née en 1983, Caroline Tschumi dessine dès l’enfance de manière obsessionnelle. À la faveur de ses études à la HEAD–Genève, dont elle sort diplômée en 2009 et 2018, cette pratique intime et quotidienne s’est déployée sur différents formats et médiums, jusqu’à la peinture à l’huile et l’installation immersive.

Son approche spontanée met en scène un imaginaire très personnel, sorte de dégorgement graphique d’une culture hybride traversée de figures archétypales, magnifiées ou déformées selon la narration choisie.

Son travail est exposé notamment aux Musée d’art moderne et contemporain/MAMCO (Genève), Musée cantonal des beaux-arts/MCBA (Lausanne), Musée des Beaux-Arts de la Chaux-de-Fonds, Willumsens Museum (Frederickssund, DK), Musée régional d’art contemporain de Sérignan/MRAC (FR), Kunsthalle Palazzo (Liestal), Circuit (Lausanne), Palais Athénée (Genève), Smallville Space (Neuchâtel), Abstract (Lausanne), Ferme la Chapelle (Grand-Lancy/Genève), Manoir de la ville de Martigny, Château de Chillon et Analix Forever (Genève).

C AROLIN e Ts C h U m I | Femme V ILL e LIVRED’ARTISTE
© Chloé Chaudet
C AROLIN e Ts C h U m I | Femme V ILL e LIVRED’ARTISTE
C AROLIN e Ts C h U m I | Femme V ILL e LIVRED’ARTISTE
C AROLIN e Ts C h U m I | Femme V ILL e LIVRED’ARTISTE

VISUEL NON DISPONIBLE

PhilippePEYRON

Defaitsnécessairesetvitauxhorsdugrandmodernisme

Format:21,5x15,5cm 72pages–couverturerempliée-broché Impriméenbleuoutremer

prixpublic:22€ Disponiblejuin2023 ISBN:979-10-95625-22-3

PhilippePeyronestoriginairedeVisandansleVaucluse.Aprèsavoirbeaucoup voyagédanslemonde,ilestrevenudanssamaisonnatalepratiquerl’agriculture,le maréchageetcontinuersontravaild'artiste.

Celivre,constituéde32dessinsoriginauxréalisésl’hiver1980-81enAllemagneet reproduitsàl’identique,restituelaviequotidienne«horsdugrandmodernisme».

Harpo & 16, impassedu PortailNeuf 84820Visan tel : 06 29 308758

6+ | adultes isbn 978-2-930941-58-5 format 16 x 20 cm broché, couverture souple avec rabats 136 pages 22€

Techniques d’illustration : • dessin aux crayons de couleur et tablette graphique

Thèmes • cuisine japonaise • culture japonaise

traduit de l’italien par Laetitia Cordonnier sortie le 3 avril 2023

Livre de recettes japonaises Parfaits pour le déjeuner ou le goûter, faciles à cuisiner et à emporter, les onigiris sont le plat de réconfort par excellence ! Ils peuvent être préparés de mille et une manières, à commencer par celles que nous vous proposons dans ce livre, né de la plume de deux autrices japonaises ayant fait de l’Italie leur nouvelle maison.

• coup de cœur pour les illustrations de Yoshiko Noda ; • des recettes simples et ludiques ; • anecdotes et conseils émaillent le livre, rendant le tout compréhensible et facile à reproduire.

Née à Tokyo en 1986, Aya Yamamoto est arrivée à Milan à l’âge de cinq ans. Après un cursus universitaire à Londres, ville où elle travaille pendant onze ans dans le domaine du marketing, elle choisit de retourner s’installer à Milan. C’est là qu’elle crée “ Gastronomia Yamamoto ” avec sa mère. Elle a commencé à collaborer avec Yocci en 2019, en dévoilant quelques-unes de ses créations dans Le menu de Yocci. Carnet de recettes japonaises.

Yoshiko Noda, Yocci de son nom d’artiste, est née en 1980 à Osaka, au Japon. Diplômée en peinture de l’université des beauxarts d’Osaka et de l’académie des beaux-arts de Bologne, elle vit et travaille en Italie. Avec l’humour et la spontanéité qui la caractérisent, elle fait dialoguer les cultures japonaise et italienne en mettant en scène les curiosités linguistiques, les habitudes culinaires et autres traditions des deux pays. Elle collabore depuis de nombreuses années avec Corraini Edizioni, auprès de qui elle a publié plusieurs livres.

Aya Yamamoto & Yoshiko Noda

19,5x24,7 cm à la française 160 pages illustrées en couleurs couverture souple EAN 9782493524065 parution : 07 avril 2023 prix de vente public 20€TTC imprimé par Dupliprint (53)

NOUVEAUTÉ AVRIL 2023

ARTS • CINÉMA • CINÉMA D’ANIMATION

Numéro 7

printemps/été 2023

DOSSIER : L’ENFANCE DANS LE CINÉMA D’ANIMATION

Entretiens avec Joe Dante, réalisateur (Gremlins), Joanna Quinn, réalisatrice (Rêves et désirs), Jean-François Laguionie, réalisateur (Slocum), Alberto Mielgo, réalisateur (The Windshield Wiper, Oscar du court métrage d’animation 2022), Céline Devaux, réalisatrice (Tout le monde aime Jeanne), Yoshiura Yasuhiro, réalisateur (Sing a Bit of Harmony), Patrick Bokanowski, réalisateur (L’Envol), Eric Goldberg, animateur chez Disney, Liane-Cho Han, réalisateur (La Métaphysique des tubes)…

FILMS & SÉRIES

Entre articles et entretiens, aperçus de l’actualité de la création.

PASSÉ PRÉSENT

Dossier consacré à un sujet historique trouvant une résonance dans l’actualité de la création.

FOCUS SUR L’ANIMATION MEXICAINE Pays invité à Annecy 2023

EN CHANTIER

Travail de longue haleine, le cinéma d’animation permet qu’on porte un regard attentif sur des œuvres en cours.

PASSÉ PRÉSENT

Dossier consacré à un sujet historique trouvant une résonance dans l’actualité de la création.

LA FABRIQUE DE L’ANIMATION

Le cinéma d’animation a des métiers, des questionnements et des écritures spécifiques. > Portfolio Theodore Ushev

VOIX OFF

Des personnalités livrent ici témoignages et réflexions à propos du cinéma d’animation.

BLINK BLANK c’est :

Deux fois par an, 160 pages, un dossier thématique, des entretiens inédits, des points de vue critiques sur l’actualité, une incursion dans les coulisses de la création, un éclairage historique…

Éditions WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval warm-ed.fr

Diffusion-distribution Serendip Livres 21 bis rue Arnold Géreaux 93450 L’île Saint-Denis Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404

La revue donne la parole aux critiques, historiens, chercheurs, observateurs attentifs de la vie des formes animées et aux artistes eux-mêmes.

BLINK BLANK
www.revue-blinkblank.com

Parlez-en à vos partenaires (écoles de cinéma, bibliothèques, salles, associations et festivals de cinéma…).

Tous les numéros parus sont disponibles auprès de SerendipLivres (sauf le n°1).

Blink Blank#2 Blink Blank#3 Blink Blank#4 Blink Blank#5 Blink Blank#6 Blink Blank#1 Épuisé
référence
Revue de
indispensable aux étudiants, professionnels et amateurs de l’animation
Blink Blank#6

Revue de presse (extraits) :

« To blink, en français, c’est cligner de l’œil, et blank c’est un vide, un blanc, dans le son ou l’image… D’où le titre de ce célèbre court métrage de Norman McLaren, Blinkity Blank (1955), qui jouait sur le temps de perception le plus bref de l’œil, cinq minutes de graffitis contrôlés sur pellicule - où un Truffaut en transe vit « toute la fantaisie de Giraudoux, la maîtrise d’Hitchcock et l’imagination de Cocteau » ! Ce petit bijou a inspiré le titre de cette nouvelle revue entièrement consacrée au cinéma d’animation. (…) L’ensemble est vraiment remarquable et devrait vite s’imposer comme indispensable aux cinéphiles en général étant donné l’importance qu’a pris l’animation dans le 7e art »

2020

« Rétrospectivement, il est remarquable de constater que cette revue a trouvé sa cohérence dès son premier numéro qui imposait un chemin de fer précis entre un gros dossier thématique, des entretiens avec les réalisateurs qui signaient les films d’animation les plus importants du moment, des analyses de films récents, la découverte d’un métier de l’animation, des longs métrages qui ne sont pas encore terminés, une réflexion exclusive de Michael Dudok de Wit en philosophe des images et Michel Chion en analyste passionné de la fabrication du son dans le cinéma d’animation mainstream. Voilà déjà un programme ambitieux à la hauteur de l’effervescence de la production contemporaine du cinéma d’animation dans sa large diversité d’esthétiques et de récits (…) »

Cédric Lépine, Médiapart, 2021

« Riche, variée, Blink Blank propose une approche très dynamique du cinéma d’animation – des auteurs les plus connus aux plus originaux –, nous faisant découvrir, avec une grande joie avouons-le, des univers plastiques, des formes de narration puissantes, vives, nécessaires. On y découvre une actualité plurielle en même temps que des pratiques, emportés par une revue qui est tout à la fois généraliste, informative, didactique, militante aussi, en ne renonçant pas à un discours savant et informé. Après l’avoir lue, on est surtout pris par des envies de cinéma, poussés par le désir de découvrir et de se plonger dans des univers très variés qui nous rappellent l’importance et la nécessité d’une forme de cinéma propre, d’un discours qui réarticule nos imaginaires et nos mémoires, les stimule, les incarne autrement, leur offre une voix puissante ! »

Hugo Pradelle, Ent’revues, 2021

Blink Blank#6

THE DERAILMENT OF THE USUAL

As the title suggests, The Derailment of the Usual aims to destabilise normality. Deregulation and disruption are used to make the reality behind the façade audible. The Derailment of the Usual invites us to enter into the dialogue about sound being anchored in a social, activist and political reality, and, above all, challenges us to look and listen with an open mind to the things we usually take no notice of and take for granted.

Comme le suggère le titre, The Derailment of the Usual vise à déstabiliser la normalité. La dérégulation et la perturbation sont utilisées pour rendre audible la réalité qui se cache derrière la façade. The Derailment of the Usual nous invite à participer au dialogue sur l’ancrage du son dans une réalité sociale, militante et politique et, surtout, nous met au défi de regarder et d’écouter avec un esprit ouvert les choses dont nous ne tenons habituellement pas compte et que nous considérons comme acquises.

Artists : Paul Devens, Eline Kersten, Niamh Mcdonnell, Melle Jan Kromhout, Brandon Labelle, Caroline Claus, Raviv Ganchrow, Peter Kiefer.

Language : English Prix public : 16.00 € N° de pages : 128 pages, B&W Format : 16.5 × 24 cm Reliure : Softcover Poids : 250 g. Tirage : 600 exemplaires Impression : SNEL, Vottem.

Editorial and graphic design : NNstudio.

Hématomes Éditions

2, Quai de la Dérivation 4020 Liège Belgique +32 (0) 4 277 01 75 info@hematomes.be

Diffusion : Paon Diffusion 44 Rue Auguste Poullain, 93200 Saint-Denis, France +33 7 88 97 35 80 contact@paon-diffusion.com

Distribution : Serendip Livres (Belgique, France, Europe) et Servidis (Suisse)

Dépôt légal : D/2022/14941/02 ISBN : 978-2-9602558-9-8

© 2022 Hématomes

Nouveau titre 2022 Communiqué
A project by Paul Devens, edited by Eline Kersten
9 782960 255898

The Derailment of the Usual

Any derailment of the usual potentially reveals perspectives that allow us to look at our surrounding reality with new eyes. When we leave the beaten track, we need to navigate again, examine positions and question qualities. Art has this ability to pave the way for us in order to experience a shift in attitudes and positions. In the essay The Destructive Character Dick Raaijmakers shows that through catharsis, destruction or explosion, room can be made because something disappears. That could, for example, be the established order moving away, allowing something else to come into being. The established is not only a feature of our environment - past or present - it lives also within ourselves in the form of conventions and biases that disallow for a sharper, broader vision.

In The Derailment of the Usual sound is used as an intrusive means to address consciousness, to disrupt balance and to re-establish a new one. The artworks in the exhibition part of the project (that, next to this, also consists of a symposium, various workshops and performances, as well as this publication) are specifically related to how sound becomes significant—also to moving images, historical references, architecture and the choreography of the exhibition. The loud, growling soundtrack of Lis Rhodes’ optical sound work Light Music, and the telephone voices of the Egyptians during the Arab Spring in Heba Y. Amin’s work Project Speak are the audible testimonials that make us break with our daily humdrum. They expose new perspectives about tragedy and failure, evoke kind-heartedness, address the human condition, and ultimately present a mirror to ourselves.

In this publication, various essays can be found that cover the spectrum of aspects that are applicable to sound, space, history and human behaviour, as well as how these can be understood within our culture. We hope this offers a voice to a pleasant derailment.

Preface (Traduction)

The Derailment of the Usual

Tout déraillement de l’habituel révèle potentiellement des perspectives qui nous permettent de regarder la réalité qui nous entoure d’un œil nouveau. Lorsque nous quittons les sentiers battus, nous devons naviguer à nouveau, examiner les positions et remettre en question les qualités. L’art a cette capacité de nous ouvrir la voie afin de nous permettre d’expérimenter un changement d’attitude et de position. Dans l’essai The Destructive Character, Dick Raaijmakers montre qu’à travers la catharsis, la destruction ou l’explosion, on peut faire de la place parce que quelque chose disparaît. Il peut s’agir, par exemple, de l’ordre établi qui disparaît, permettant à quelque chose d’autre de voir le jour. L’ordre établi n’est pas seulement une caractéristique de notre environnement - passé ou présent - il vit aussi en nous-mêmes sous la forme de conventions et de préjugés qui nous empêchent d’avoir une vision plus nette et plus large. Dans The Derailment of the Usual, le son est utilisé comme un moyen intrusif d’aborder la conscience, de rompre l’équilibre et d’en rétablir un nouveau. Les œuvres d’art de la partie exposition du projet (qui comprend également un symposium, divers ateliers et performances, ainsi que cette publication) sont spécifiquement liées à la manière dont le son devient significatif - ainsi qu’aux images en mouvement, aux références historiques, à l’architecture et à la chorégraphie de l’exposition. La bande sonore bruyante et grondante de l’œuvre sonore optique Light Music de Lis Rhodes et les voix téléphoniques des Égyptiens pendant le printemps arabe dans l’œuvre Project Speak de Heba Y. Amin sont les témoignages audibles qui nous font rompre avec notre quotidien. Ils exposent de nouvelles perspectives sur la tragédie et l’échec, évoquent la bonté d’âme, traitent de la condition humaine et, en fin de compte, nous renvoient un miroir de nousmêmes.

Dans cette publication, on peut trouver divers essais qui couvrent le spectre des aspects applicables au son, à l’espace, à l’histoire et au comportement humain, ainsi que la façon dont ils peuvent être compris dans notre culture. Nous espérons que cette publication offre une voix à un agréable déraillement.

Preface
Quelques pages issues du livre

DANS LES FILETS

Prises accessoires de la pêche thonière

LES AUTEURS

Jean-François Dejouannet est un dessinateur scientifique de l’IRD, affecté au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.

Bernard Séret est biologiste marin. Spécialiste internationalement reconnu des raies et des requins, il est l’auteur de plus de 200 publications et descripteur de 63 espèces nouvelles.

Le terme « prise accessoire » désigne toute capture faite pendant la pêche et qui ne correspond pas aux espèces et tailles des poissons recherchés.

Selon le WWF, ce sont 38 millions de tonnes d’animaux marins qui sont capturées accidentellement chaque année, soit 40 % des prises halieutiques mondiales ! Si certaines de ces espèces sont conservées à bord pour être commercialisées, la majorité sont rejetées — mortes ou vives — car protégées par la législation internationale ou sans intérêts commerciaux.

Cet ouvrage illustré d’une centaine d’aquarelles, présente des poissons et mammifères marins capturés par des pêches thonières dans les mers tropicales Chaque dessin est accompagné d’informations précises pour découvrir ces espèces qui intéresseront tout autant les passionnés de la mer ou de pêche, les amoureux de l’histoire naturelle ou les citoyens désireux d’avoir des données pour nourrir leurs actes de consommation d’une éthique pour l’environnement.

Un beau-livre relié cartonné à la fabrication soignée, imprimé sur un papier premium integralement recyclé.

Pascal Bach est un biologiste marin, halieute, spécialiste des pêches cotières et au large en particulier des pêches thonières. Il est l’auteur de plus de 100 publications et rapports d’expertise sur ces pêches.

Guillaume Lecointre est un zoologiste et systématicien. Spécialiste des poissons, il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet et a également été chroniqueur pour le journal Charlie Hebdo pour lequel il écrivait des articles de vulgarisation scientifique.

MkF éditions

1, rue Maison Dieu - 75014 Paris contact@mkfeditions.com

Plus d’informations sur : WWW.MKFEDITIONS.COM

également disponible en version ebook

Distribution/Diffusion : Serendip Livres
EN LIBRAIRIE AVRIL 2023
ARGUMENTAIRE
de Guillaume LECOINTRE Textes de Bernard SÉRET et Pascal BACH Dessins de
DEJOUANNET 9791092305869 35 ¤ TTC Relié cartonné - 248 pages - 25x19 cm Collection BEAU-LIVRE
Préface
Jean-François

•Une page contenant les informations de l’espèce.

•L’aquarelle de Jean-François Dejouannet mise en v aleur en pleine page.

•Un système d’encadrés de tailles variables qui s’adaptent selon les besoins e t les informations sur chaque poisson.

Dessin zoom pour montrer une par ticularité, un détail.

Silhouette de l’espèce avec les informations principales : taille, poids, classification...

Carte : habitat et profondeur

DES DIEUX ISURUS OXYRINCHUS (RAFINESQUE,

ARGUMENTAIRE MkF éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris contact@mkfeditions.com Distribution/Diffusion : Serendip Livres Plus d’informations sur : WWW.MKFEDITIONS.COM APERÇU DE LA MAQUETTE DANS LES FILETS Classification Reproduction Chondrichthyes Elasmobranchii Lamniformes Lamnidae Habitat océanique -600 m Longevité Comportement Excellent nageur Grand migrateur Conservation IUCN vulnérable globalement VU en danger critique d’extinction en méditerranée CR CMS: annexe II Pêche Prise accessoire des pêches thonières (palangrier) 13 200 tonnes en 2014 dont 8 300 tonnes par l’Europe Commercialisé pour sa chair et ses ailerons, ses mächoires et ses dents 505 kg max Cosmopolite des mers tropicales et tempérées chaudes Vitesse de pointe 100 km/h ovivipare portée de 4 à 25 petits Gestation de 15 à 18 mois Cycles reproductif 3 ans Age de maturité des mâles 8 ans Taille maturité des mâles 203-220 cm Age de maturité des femelles 18 ans Taille maturité des femelles 275-293 LT Taille à la naissance 60-70 cm LT 29-32 ans poisson, calmars, petits cétacés 396 cm LT 0 REQUIN-TAUPE BLEU
1801) 12 0,50 m 89 kg Classification Comportement Actinoptérygiens Lampriformes Lampridae Habitat océanique -500 m Reproduction ovipare Conservation IUCN préoccupation mineur LC Pêche Prise accessoire des pêches thonières (sennes, palangre) 1331 tonnes en 2019 principalement dans le Pacifique. Commercialisé pour leur chair réputée excellente Cosmopolite des mers tropicales et tempérées chaudes Solitaires Nagent par battement de ses pectorales Effectuent des mouvements verticaux entre la surface et 500 m de profondeu notement la nuit. Nourriture poisson, calmars, méduses 0 SAUMONS
1801) 12 0,20 m 200 cm LT 163 cm FL Le savez-vous ? L’Opah a le sang chaud Il est capable de maintenir la température de son corps de 3 à 6° au-dessus de la température ambiante grâce au battements (activité musculaire) permanents de ses pectorales
ISURUS OXYRINCHUS (RAFINESQUE,
Collection BEAU-LIVRE

Requin soyeux

Carcharhinus falciformis (Bibron, 1839)

Nom espagnol : Tiburón jaquetón / Nom anglais : Silky shark Code FAO FAL

Reproduction : vivipare Âge de maturité des femelles : 11-36 ans Âge de maturité des mâles : 5-13 ans

Gestation : 9-12 mois Portée : 2-18 petits

Régime alimentaire : poissons (petits thons principalement), céphalopodes

Comportement

Requin très actif, inquisiteur, parfois agressif.

Vit en groupes de taille, associés avec les bancs de thons.

Taille à la naissance : 65-81 cm LT

max 371 cm LT

Classification : Chondrichtyens Elasmobranches Carcharhiniformes Carcharhinidés

Taille de maturité des mâles : 180-230 cm LT

Taille de maturité des femelles : 180-246 cm LT

Attiré par les objets flottants, dérivants, comme les DCP.

Pêche

Anecdotes

Son nom vient du fait que ses denticules cutanés sont très imbriqués, donnant un aspect et un toucher soyeux à sa peau.

Habitat

Longévité 21 ans

Prise accessoire des pêches thonières (palangriers et senneurs) et de certaines pêcheries artisanales (filets maillants).

Océanique, cosmopolite des eaux tropicales et tempérées.

0 m 500 m

Les captures diminuent du fait des réglementations internationales et des ORP : elles étaient de 7 307 t en 2019 (source : FAO)

Les requins soyeux étaient exploités pour leur chair et leurs ailerons.

Habituellement entre 0 et 200 m Conservation

Livre Rouge UICN : vulnérable (VU)

Cites : annexe II CMS : annexe II

PROFONDEUR 0,50 m

38 — Espèce 39

Raie manta d’Alfred

Mobula alfredi Marshall, Compagno & Bennett, 2009

Nom espagnol : Alfred manta / Nom anglais Reef manta ray Code FAO RMA

max 500 cm DW

Reproduction : ovovivipare histotrophe

Âge de maturité des femelles : 8-17 ans Âge de maturité des mâles : 9 ans Gestation : 12-13 mois Cycle : 2-5 ans

Portée : 1 seul petit

Taille à la naissance : 130-150 cm DW

Taille de maturité des mâles : 270-300 cm DW

Poids maximum : 700 kg

Taille de maturité des femelles : 320-350 cm DW

Régime alimentaire : plancton et petits poissons pélagiques

Comportement

Grégaire et sociable, avec notamment des ballets nuptiaux acrobatiques !

Classification

Chondrichtyens

Elasmobranches Myliobatiformes Mobulidés

Longévité 45-50 ans

Habitat

0 m 120 m

Pêche

Prise accessoire occasionnelle des pêches industrielles (senneurs). Pêche ciblée en Asie pour ses branchies utilisées en médecine traditionnelle chinoise. Pas de statistiques disponibles pour cette raie dans la base FAO.

Anecdotes

Cette espèce a été décrite récemment (2009), auparavant, elle était confondue avec sa congénère M. birostris

Côtière et océanique, eaux tropicales de l’Indo-Pacifique, présence probable en Atlantique.

Conservation

Livre Rouge UICN : vulnérable (VU) Cites : annexe II CMS : annexe I & II

74 — Espèce 75
PROFONDEUR
2 m

Diable de mer

Mobula mobular (Bonnaterre, 1788)

Nom espagnol : Manta mobula / Nom anglais Devil fish, Spinetail devil ray / Code FAO : RMM / Synonyme : Mobula japanica (Müller & Henle, 1841)

max 350 cm DW (le record de 5,2 m est douteux)

Classification Chondrichtyens

Elasmobranches

Myliobatiformes Mobulidés

Reproduction : ovovivipare histotrophe Âge de maturité des femelles : 5-6 ans Âge de maturité des mâles : inconnue

Gestation : 12 mois Cycle : 2-3 ans Portée : 1 petit (exceptionnellement 2)

Régime alimentaire : plancton et petits poissons pélagiques Longévité : 20 ans

Comportement

Solitaire ou en groupe jusque 50 individus. Migre saisonnièrement à la vitesse de 63 km/jour.

Taille à la naissance : 90 cm DW (160 cm en Méditerranée)

Taille de maturité des mâles : 195-220 cm DW

Taille de maturité des femelles : 215-240 cm DW

Poids maximum  : 300 kg

Habitat

0 m 1112 m

Habituellement entre 0 et 50 m

Pêche

Anecdotes

Des études génétiques récentes ont montré que Mobula japanica était conspécifique de Mobula mobular, seule espèce valide car antérieurement décrite (1788 versus 1841).

Océanique, et côtière, cosmopolite des eaux tropicales et tempérées chaudes.

Prise accessoire régulière des pêches industrielles et artisanales : 639 t en 2019 (source : FAO) mais probablement plus du fait de son exploitation pour ses branchies utilisées en médecine traditionnelle chinoise. En 2013, un échouage massif de plusieurs centaines d’individus sur la côte palestinienne de Gaza était en fait le résultat d’une pêche illégale !

Conservation

Livre Rouge UICN : en danger (EN) Cites : annexe II CMS : annexe I & II

78 — Espèce
PROFONDEUR
1 m

Voilier de l’Atlantique

Istiophorus albicans (Latreille, 1804)

Nom espagnol : Pez vela del Atlántico

Nom anglais : Atlantic sailfish Code FAO SAI

Reproduction : ovipare

Âge de maturité : inconnu

Fécondité : 4,5 millions d’œufs/an

Régime alimentaire : principalement petits poissons pélagiques

Taille de maturité : 121-146 cm LT

max 315 cm LT

Classification

Actinoptérygiens Carangiformes Xiphiidés

Habitat

Longévité inconnue

Comportement

Grégaire, forme des petits groupes de 3 à 30 individus. Se tient généralement au-dessus de la thermocline.

Pêche

0 m 200 m

Prise accessoire commue des pêches industrielles et artisanales. 3 800 t en 2019 (source : FAO) Poisson de pêche sportive, record IGFA : 64 kg.

Anecdotes

Certains auteurs considèrent qu’il n’existe qu’une seule espèce de voilier (I. platypterus), d’autres continuent de distinguer le voilier atlantique I. albicans) du voilier de l’Indo-Pacifique (I. platypterus).

Océanique et côtier, eaux tropicales et tempérées de l’Atlantique.

Conservation Livre Rouge UICN : préoccupation mineure (LC)

0,50 m

92 — Espèce 93
PROFONDEUR

Baliste à taches bleues

Balistes punctatus Gmelin, 1789

Nom espagnol : Pejepuerco moteado

Nom anglais : Bluespotted triggerfish Code FAO BVP

max 60 cm LT

Classification

Actinoptérygiens Tetraodontiformes Balistidés

Reproduction : ovipare Âge de maturité : inconnu Fécondité : inconnue

Régime alimentaire : crustacés et mollusques

Habitat

Taille de maturité : inconnue

Comportement

Solitaire ou en petits groupes.

Vit sur le fond, et fait des incursions en pleine eau.

La femelle creuse un nid pour déposer sa ponte : le nid est gardé par le mâle. Longévité inconnue

Pêche

PROFONDEUR

Côtier, eaux tropicales et tempérées de l’Atlantique Est.

0 m 200 m

Habituellement entre 0 et 50 m

Prise accessoire occasionnelle des pêches industrielles et artisanales. Pas de statistique disponible dans la base FAO. Pêche vivant pour les aquariums.

Conservation

Livre Rouge UICN : vulnérable (VU)

122 — Espèce
0,10 m

Poisson-cocher blanc

Zanclus

cornutus (Linnaeus, 1758)

Nom espagnol : Idolo moro / Nom anglais : Moorish idolCode FAO ZAO

max 23 cm LT

Classification

Actinoptérygiens Acanthuriformes Zanclidés

Reproduction : ovipare Âge de maturité : inconnu Fécondité : inconnue

Régime alimentaire : éponges et algues encroûtantes, petits invertébrés benthiques

Comportement

Taille de maturité : inconnue

Adultes solitaires, par paires ou petits groupes, mais forme occasionnellement des agrégations importantes. Forme larvaire pélagique permettant une grande répartition. Les adultes formes des couples pour la vie ! Longévité inconnue

Pêche

Habitat

0 m 182 m

Anecdotes

C’est la vedette, appelée Gill, dans le film Le monde de Nemo !

Le nom de cornutus fait référence à la présence de deux petites protubérances au-dessus des yeux chez les adultes.

Benthopélagique, eaux tropicales et subtropicales de l’Indo-Pacifique.

Prise accessoire occasionnelle des pêches industrielles et artisanales. Pas de statistique disponible dans la base FAO. Pêché vivant pour les aquariums, mais s’adapte mal à la captivité.

Conservation

Livre Rouge UICN : préoccupation mineure (LC)

0,03 m

214 — Espèce 215
PROFONDEUR

Dauphin de Risso

Grampus griseus (Cuvier, 1812)

Nom espagnol : Delfín de Risso

Nom anglais : Risso’s dolphin Code FAO DRR

Reproduction : vivipare Âge de maturité : 10-13 ans

Gestation : 13-16 mois

Lactation : 1,5-2 ans Cycle : 4-7 ans

Portée : 1 seul petit

Taille à la naissance : 140 cm

Poids maximum des mâles : 20 kg Poids maximum des femelles : 500 kg

Comportement

Grégaire, il vit en petits groupes de 5 à 20 individus.

max 380 cm

Classification Cétacés

Odontocètes (cétacés à dents) Delphinidés

Habitat

Régime alimentaire : principalement des céphalopodes (calmars) et des poissons Longévité 40 ans

S’associe communément à d’autres dauphins. Nomade, mais n’effectue pas de grandes migrations.

Communication par vocalisation et écholocation (clics)

Effectue des plongées de 5-7 mn en moyenne, avec une durée maximale de 30 mn.

Pêche

Anecdotes

L’espèce est dédiée au naturaliste Antoine Risso, qui avait décrit un premier spécimen observé à Nice en 1811. Sa biologie reste encore largement méconnue.

Océanique, cosmopolite des eaux tropicales aux eaux tempérées froides. Fait des incursions sur les côtes.

0 m 3500 m

Prises accessoires occasionnelles dans les pêcheries hauturières, pas de statistiques disponibles.

Habituellement entre 400 et 1 000 m, à proximité des canyons sous-marins

Conservation Livre Rouge UICN : préoccupation mineure (LC)

Cites : annexe II

CMS : annexe II

PROFONDEUR 0,50 m

220 — Espèce

Dauphins

tacheté pantropical / à long rostre / tacheté de l’Atlantique

Stenella attenuata (Gray, 1846) / Stenela longisrostris (Gray, 1828) /Stenella frontalis (Cuvier, 1829)

Nom espagnol : Estenala moteada /Estenela giradora / Delfin pintado

Nom anglais : Pantropical spotted dolphin / Spinner dolphin / Atlantic spotted dolphin

Code FAO DPN / DSI / DSA

max 260 cm (S. attenuata) max 240 cm (S. longirostris) max 250 cm (S. frontalis)

Comportement

Classification : Cétacés

Odontocètes (cétacés à dents)

Delphinidés

Régime alimentaire : Poissons et calmars

Anecdotes

Les relations hommes-dauphins sont anciennes, et déjà Oppien (auteur grec du IIe siècle) affirmait dans son poème Les Halieutiques : « C’est offenser les dieux que de chasser les dauphins ».

Habitat

Reproduction Portée

Gestation

Cycle

Âge de maturité Lactation Taille à la naissance Poids maximum Longévité

S. attenuata S. longirostris S. frontalis 12 ans (mâles) 9 ans (femelle) 7-10 (mâles) 4-7 ans (femelles) 15 ans de 6 mois à 2 ans 1 à 2 ans 5 ans 85 cm 77 cm 46 ans 23 ans 260 cm 240 cm 250 cm

Grégaires, ils vivent en groupes de petite taille (de 10 à 30 individus), mais qui peuvent s’agréger en larges bancs de plusieurs centaines.

vivipare 1 seul petit

Océanique et côtier, circumtropical (S. attenuata & S. longirostris), atlantique tropical et tempéré (S. frontalis).

Pêche

0 m 5000 m

11 mois 3 ans S.attenuata & S. longirostris S.frontalis

Bien que communs et parfois abondants, ces dauphins ne sont pris qu’occasionnellement, sauf au Japon qui en a capturé 361 individus en 2019 (Source FAO).

Habituellement entre 90 et 300 m

Conservation

Livre Rouge UICN : quasi menacée (NT) Cites : annexe II

PROFONDEUR pél. 0,50 m

224 — Espèce 225

Grand dauphin

Grand dauphin indo-pacifique

Tursiops truncatus (Montagu, 1821) / Tursiops aduncus (Ehrenberg, 1833)

Nom espagnol

Tursion / Delfín mular del Indo-Pacífico

Nom anglais : Bottlenose dolphin / Indo-Pacific bottlenose dolphin Code FAO : DBO / DBZ

Régime alimentaire : principalement poissons et calmars

Longévité : 63 ans, en moyenne 50 ans (femelles), 40-45 ans (mâles), réduite à 20 ans en captivité.

Reproduction : vivipare Âge de maturité des femelles : 6-12 ans Âge de maturité des mâles : 10 à 13 ans Gestation : 12 mois

Pêche

Conservation

Livre Rouge

UICN : préoccupation mineure (LC)

Cites : annexe II

max 400 cm (T. truncatus), max 260 cm (T. aduncus)

Classification : Cétacés Odontocètes (cétacés à dents) Delphinidés

Anecdotes

Ce sont les dauphins les plus « populaires » mis en vedettes dans Flipper le dauphin et de nombreux médias. Leur présentation en aquarium est de plus en plus contestée. En revanche, il y a un développement des activités écotouristiques sur les dauphins, jusqu’à en faire des « guérisseurs » (delpninothérapie). Utilisés aussi come « auxiliaires » des hommes pour le déminage, et la pêche : les pêcheurs Imraguen de Mauritanie utilisaient les dauphins pour rabattre les bancs de mulets sur la côte.

Habitat

Lactation : 1,5-2 ans Cycle : 2-3 ans (T. truncatus), 4-6 ans (T. aduncus)

Portée : 1 seul petit

Taille à la naissance : 80-150 cm Poids à la naissance : 9-21 kg Poids maximum : 400 kg (T. truncatus), 230 kg (T. aduncus)

Prises accessoires occasionnelles, toutefois 500 individus ont été pris en 2019 par le Japon (source : FAO)

CMS : annexe II (annexe pour la population méditerranéenne)

Comportement

Grégaire, vit en petits groupes de 6-20 individus, les mâles forment des groupes à part appelés « alliances » ou sont solitaires.

pél.

S’associe avec d’autres dauphins, et parfois avec des baleines.

Communique par écholocation (clics) et des sons (sifflements, « aboiements »)

Capable de pointes de vitesse de 70 km/h

Faits des « acrobaties » hors de l’eau, assimilable à des jeux !

Océanique, et côtier, cosmopolite des eaux tropicales et tempérées (T. truncatus)

Eaux tropicales et tempérées de l’Indo-Pacifique (T. aduncus.)

Effectue des plongées de 15 mn. Technique de chasse particulière par « échouement » des proies. Gardiennage des petits par une femelle (« babysitting ») Interagit avec les hommes.

226 — Espèce 227
0 m 200 m
0,50
PROFONDEUR
m

Orque, épaulard

Orcinus orca (Linnaeus, 1758)

Nom espagnol : Orca, espadarte

Nom anglais : Killer whale, orca

Code FAO KIW

Reproduction : vivipare Âge de maturité des femelles : 13 ans

Âge de maturité des mâles : 15 ans

Gestation : 15 à 18 mois

Cycle : une fois tous les 5 ans

Portée : 1 seul petit

Taille à la naissance : 180-270 cm

Poids à la naissance : 150 à 220 kg

Taille maximale des mâles : 900 cm

Poids maximum des mâles : 9 t

Taille maximale de femelles : 700 cm

Poids maximum des femelles : 7 t

Régime alimentaire : proies très variées, mammifères marins, oiseux de mer, tortues matines, poissons (incl. requins et raies), céphalopodes.

Comportement

Plongées de 4 à 10 mn jusque 260 m de profondeur.

Grand migrateur : route migratoire de plus de 11 000 km : vitesse de croisière de 6 à 10 km/h avec des pointes à 45 km/h.

max 900 cm

Classification : Cétacés Odontocètes (cétacés à dents) Delphinidés

Anecdotes

La présentation d’orques dans des parcs aquatiques est de plus en plus contestée. Leur observation en milieu naturel (écotourisme) reste limitée à certaines zones (ex. Colombie Britannique, Nouvelle-Zélande).

Attaques sur des humains très rares 3 dans des parcs aquatiques), mais une cinquantaine inexpliquée sur des voiliers espagnols dans le détroit de Gibraltar en 2021.

Habitat

Longévité 50 à 90 ans selon les populations (30 à 50 ans en moyenne)

Grégaire, vit en famille, communication sophistiquée par sons, techniques de chasse cordonnées, transmission du savoir aux jeunes.

Techniques de prédation sophistiquées, chasses cordonnées, capable d’attraper des proies sur le bord des plages.

Pêche

0 m 260 m

Prises accessoires très occasionnelles de certaines pêches (chaluts, palangres, filets) 16 individus en 2019 (source : FAO)

Conservation

pél.

Cites : annexe II CMS : annexe I & II

Océanique, cosmopolite.

m

228 — Espèce 229
PROFONDEUR
Livre Rouge UICN : données insuffisantes (DD) 2

Laurence Schmidlin (dir.)

Frédéric Cordier. 2010-2022

Première monographie de l’artiste canado-suisse Frédéric Cordier (*1985), dont l’œuvre traite, d’une part, de la notion d’erreur dans un système donné, et, d’autre part, de la transformation du paysage.

Frédéric Cordier (*1985) s’intéresse à l’erreur et en particulier celle introduite dans un système donné et supposé infaillible. Parallèlement à son exploration de la sérialité, il développe un œuvre gravé traitant de la mécanicité du monde et de la transformation de la nature sous l’activité humaine. Avec peu de moyens et un choix restreint de techniques, il crée des structures abstraites ou figuratives, des trames à la régularité perturbée par des imperfections, des paysages codés comme un langage informatique.

Cette publication bilingue est la première monographie sur l’œuvre de l’artiste canado-suisse Frédéric Cordier. Placée sous la direction de Laurence Schmidlin, elle met en perspective douze années de travail (2010-2022) au moyen d’un objet, conçu par les graphistes Emmanuel Crivelli et Orfeo Lanz, qui en est à la fois le reflet et le prolongement. Elle fait place à de nombreuses reproductions, permettant d’illustrer les rapports d’échelle propres à ces œuvres de grand format exécutées avec une immense minutie, et elle inclut des essais d’auteur·trice·s reconnu·e·s dans le domaine de l’art contemporain, Ji-Yoon Han et Sylvain Menétrey. L’œuvre de Frédéric Cordier se caractérise par deux axes de réflexion : l’un portant sur la notion d’erreur dans un système donné et l’autre sur la transformation des paysages sous l’activité humaine.

art contemporain, Frédéric Cordier, estampe, Ji-Yoon Han, Sylvain Menétrey et Laurence Schmidlin 24 x 30 cm, 192 pages, dont 80 illustrations,

prix CHF 54 / € 48 PARUTION : 2 MAI 2023
MONOGRAPHIE art&fiction

De nationalité suisse et canadienne, Frédéric Cordier est né en 1985 à Montréal. Diplômé d’un bachelor (2008) et d’un master (2010) obtenus à l’École cantonale d’art de Lausanne, il développe un œuvre peint, dessiné et gravé traitant en particulier de la mécanicité du monde et de la représentation du paysage industriel. Il a été lauréat du Prix Ernest Manganel (2008), de la Bourse culturelle de la Fondation Leenaards (2011) et de l’Atelier vaudois du 700e, Cité des Arts, Paris (2011).

Docteure ès lettres de l’Université de Genève (2016), Laurence Schmidlin est historienne de l’art et conservatrice de musée, spécialisée dans les domaines du dessin et de l’estampe. Elle a collaboré à de nombreux musées et centres d’art en Suisse et à l’étranger, et a cofondé l’espace d’exposition et lieu de recherche Rosa Brux, à Bruxelles, en 2012. Elle dirige le Musée d’art du Valais à Sion, après avoir notamment été directrice adjointe du Musée Jenisch Vevey et conservatrice du Cabinet cantonal des estampes (2013-2017), et conservatrice en art contemporain au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (2017-2022).

© Andreas_Zimmerman
L AUR e NC e S C h MI d LIN (d IR .) | F R édé RIC C OR d I e R . 2010-2022 MONOGRAPHIE
© Mathilda Olmi
L AUR e NC e S C h MI d LIN (d IR .) | F R édé RIC C OR d I e R . 2010-2022 MONOGRAPHIE

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Le langage graphique mis au point par Frédéric Cordier lui sert à restituer l’artificialité des environnements aménagés par l’être humain – qui redessine le territoire par son urbanisation comme par l’organisation de la nature –, grâce à un traitement atomisé de l’espace de représentation. Les paysages fictifs que l’artiste donne à voir se lisent ainsi sur deux plans : en tant qu’images d’un seul tenant et en tant que densités corpusculaires. Un phénomène de « déréalisation » se produit lorsque l’on plonge son regard dans la surface imprimée l’image figurative se défait, tandis que se révèle sa structure minutieusement fragmentée en une variété de micro-détails. Cordier code en quelque sorte la réalité dans un système binaire qui se réfère à celui contemporain de l’informatique. Il a élu pour moyen la gravure en taille d’épargne – la matière de la matrice généralement en bois ou en linoléum est retirée à l’aide d’une gouge et les éléments demeurés en relief, « épargnés », sont imprimés. Si ce choix apparaît comme une évidence, puisque le principe de cette technique traditionnelle repose sur l’alternance des pleins et des vides, l’artiste ne l’adopte qu’au tournant des années 2010, après plusieurs années de recherche.

The graphic language developed by Frédéric Cordier serves to show the artificiality of environments designed by human beings—who redraw the land through urbanization and the restructuring of nature—by means of an atomized treatment of the representational space. The fictional landscapes that the artist creates can therefore be read on two levels: as self-contained images and as corpuscular densities. A process of “derealization” occurs when we look at the printed surface: the figurative image unravels, revealing its meticulously fragmented structure in myriad micro-details. In a way, Cordier encodes reality in a binary system that echoes contemporary data processing. Choosing relief printing as his method, he gouges into a wood or linoleum matrix, and then prints the remaining extruding elements, those “in relief.”

While this choice may seem obvious, given that the principle of this traditional technique is based on alternating between solids and voids, the artist adopted it only in the early 2010s, after several years of research.

Cordier élabore sa méthode de travail au cours de son parcours à l’École cantonale d’art de Lausanne (ÉCAL), où il étudie de 2004 à 2010. Il se tourne vers la gravure en 2011, peu après son diplôme de Master, à partir de petits dessins au stylo rotring de format carré (38 × 38 cm)2 Jusque-là, il n’avait eu que peu de contact avec le domaine de l’estampe À l’ÉCAL, le dessin l’occupe avant tout et lui apprend la minutie comme la proximité du regard avec la feuille de papier – ce qu’il conservera dans sa manière de graver en inscrivant la matrice fragment après fragment, équipé d’une loupe. C’est en cherchant à donner de l’impact à ses paysages dessinés qu’il décide d’élargir leur format. Cette volonté d’agrandissement coïncide avec la découverte d’outils techniques. D’une part, Cordier commence à créer des motifs géométriques à l’aide du programme informatique Adobe Illustrator qui lui permet en outre de les multiplier à l’infini d’autre part, il utilise un plotter de découpe avec lequel il produit des pochoirs en adhésif d’une grande précision.

Il applique d’abord ces outils à des grilles en acier perforé de format standard, matériau industriel qui s’impose à lui par hasard [p. 6]. Lors de sa première année d’étude, il expérimente avec un grand nombre d’objets qu’il récupère dans des débarras sur le chemin de l’ÉCAL. En recouvrant de gesso une grille ainsi trouvée, il s’aperçoit que l’enduit comble certains trous, créant une composition accidentelle. Lui vient alors l’idée de créer des structures à base de motifs inventés ou détournés et modifiés, qu’il réunit dans un répertoire. Il reporte ces structures avec de la peinture industrielle sur des grilles, au moyen donc de pochoirs en adhésif, en jouant des perforations du support métallique.

Peu après cette série, il crée ses premiers papiers peints, avec l’envie d’intervenir directement dans des espaces architecturaux et de renouveler le regard porté sur des lieux devenus familiers (Revisited Tell’s Chapel dans la Chapelle de Guillaume Tell à Lausanne en 2010 [p. 152, 157-161], et Electrowatt dans l’ancienne église du Noirmont en 2016 [p. 175-177]) ou des sites abandonnés (Abandoned Factory à Tbilissi en 2010 [p. 154, 166-169]), en les confrontant à des motifs contemporains installés à même les murs. Le principe subsiste au lieu de boucher des trous dans une grille, il efface des formes dans les trames qu’il conçoit sur l’ordinateur, et formalise la notion d’erreur déjà présente dans ses grilles. Ainsi de The Box (2008) et de l’explicite An Error Occurred (2018) [p. 178-181]. D’une certaine façon, ces papiers peints sont eux-mêmes des intrus dans les lieux qu’ils

Cordier developed his working method while studying at the École cantonale d’art de Lausanne (ÉCAL) from 2004 to 2010. He turned to relief printmaking in 2011, shortly after receiving his Master’s degree, starting with small square drawings (38 × 38 cm) with a rotring pen.2 Up to that point, he had had very little contact with the field of printmaking.

At ÉCAL, he was primarily absorbed with drawing, which taught him meticulousness and the proximity of the gaze to paper—something he would carry over into his method of carving the matrix fragment by fragment, using a magnifying glass. Seeking to increase the impact of his drawn landscapes, he decided to enlarge their format. This desire to magnify coincided with his discovery of other technical tools. On the one hand, Cordier stared creating geometric patterns in Adobe Illustrator, which also allowed him to multiply them ad infinitum; on the other hand, he started using a cutting plotter with which he could produce high-precision adhesive stencils.

FRÉDÉRIC CORDIER. MONDE PAR LE DÉTAIL FRÉDÉRIC CORDIER: WORLD IN DETAIL

At first, he applied these tools to standard perforated steel sheets, an industrial material available to him by chance [p. 6]. During his first year at ÉCAL, he experimented with a large number of discarded objects that he would salvage on his way to ÉCAL. When he covered a perforated metal sheet he had found with gesso, he noticed that the coating filled in some holes, creating an accidental composition. He then came up with the idea of creating structures based on invented, reworked, or modified motifs that he assembled into a repertoire. Using adhesive stencils and industrial paint, he transferred these structures onto perforated steel, playing on the perforations of the metal support. Shortly after this series, he created his first wallpaper in order to intervene directly in architectural spaces and reshape how one looks at sites that have become familiar (Revisited Tell’s Chapel in the Chapelle de Guillaume Tell in Lausanne in 2010 [p. 152, 157-161], and Electrowatt in the old church in Noirmont in 2016 [p. 175-177]) or that have been abandoned (Abandoned Factory in Tbilisi in 2010 [p. 154, 166-169]) by confronting them with contemporary motifs installed on the walls themselves. The principle remained: instead of filing in the holes of perforated steel, he erased shapes in frameworks designed on the computer and formalized the notion of error which could already be found in the perforated steel. Examples include The Box (2008) and the explicit An Error Occurred (2018) [p. 178-181]. In a way, the wallpaper becomes an intruder in the place that it only partially covers. Here we might be reminded of artists like Wade Guyton4 who choose a mode of production that allows them to intentionally create errors, whether they control them or not.

On peut penser ici à des artistes comme Wade Guyton4 qui optent pour un mode de production leur permettant de créer intentionnellement des erreurs, qu’ils les contrôlent ou non. La démarche de Frédéric Cordier s’inscrit cependant plus largement dans une histoire de l’accident – délibéré ou non –dans l’estampe, à partir de la fin du XIXᵉ siècle, que l’on doit à des peintres-graveurs, moins techniciens qu’expérimentateurs – de la maîtrise maladroite des morsures à l’acide par Edgar Degas, causant des effets singuliers, à la pierre malencontreusement brisée lors de son passage en presse, mais néanmoins conservée, de la lithographie Accident (1963) de Robert Rauschenberg. Soit les artistes mettent à mal ou détournent volontairement des procédés, soit ils tiennent compte d’un accident comme d’une ressource créative. En parsemant ses trames d’anomalies, Cordier ouvre une réflexion sur l’idée d’un système supposé fiable mais imparfait, voire favorablement imparfait. Ses œuvres font du dérèglement un programme esthétique qui répond à la volonté de « créer de la surprise là où il n’y en a pas », dans la mesure où « le matériau [de la grille] est répétitif et ennuyeux5 ». Plus qu’il ne nourrit une critique envers une société qui serait défaillante, l’artiste fait l’éloge du grippage de ses structures et même l’encourage comme une sorte d’émancipation.

Alternativement aux erreurs factices, Frédéric Cordier produit des accrocs en recourant à des processus de création qui vont influer sur le résultat visuel. Il a, par exemple, conçu l’estampe et le papier peint Serpentine (2014) [p. 8, 170-171] avec un outil pyrograveur de fortune. À cette époque, tout juste installé à Québec, avec peu de matériel sous la main, il commence à expérimenter avec l’un des serpentins chauffants de sa cuisinière. Il l’équipera d’un manche pour créer une matrice et l’utilisera à l’URDLA à Villeurbanne . En étant brûlé, le bois se fissure – chaque empreinte est ainsi à chaque fois différente, d’autant plus que la variation de la pression et de sa durée font apparaître la spirale de manière plus ou moins nette et plus ou moins entière. Le papier peint Tertial

However, Cordier’s approach is more broadly in line with a history of accidents in printmaking, deliberate or not, from the end of the 19th century onwards, which we owe to painterengravers who were more experimentally than technically inclined. This includes Edgar Degas’s clumsy mastery of acid etching, causing unusual effects, and Robert Rauschenberg’s lithograph Accident (1963), made with a stone inadvertently broken as it passed through the press yet nonetheless preserved. Artists have either intentionally undermined or misused processes or considered accidents as creative resources.

By dotting his works with anomalies, Cordier reflects on the idea of a supposedly reliable yet imperfect, even advantageously imperfect, system. His works make an aesthetic program out of malfunction, fulfilling a desire to “create surprise in places where there is none,” in the sense that “the material [of the perforated steel] is repetitive and boring.”5 Beyond his criticism of a failing society, the artist lauds the malfunctioning of its structures and even encourages it as a form of emancipation.

In addition to fake errors, Cordier produces defects by resorting to creative processes that will have an impact on the visual outcome. For example, he created the woodcut and wallpaper Serpentine (2014) [p. 8, 170-171] using a makeshift pyrography tool. At the time, having just moved to Quebec City and having few materials on hand, he began experimenting with one of the heating coils of his stove. He fitted the heating coil with a handle and used this new tool to create a matrix at the URDLA in Villeurbanne.6 As it burned, the wood cracked, making different imprints every time. In addition, by varying the pressure and duration of the burn, the spiral appeared more or less distinctly and more or less completely. The wallpaper Tertial created for the Festival Images Vevey in 2012 [p. 9, 164-165], also illustrates how process can contribute to composition. Required to work with photography—the subject of the biennial event—Cordier returned to the Greek root of the word and decided to “write with light” using a scanner. After experimenting with various objects found in his office, he placed a lamp shade on the glass and scanned it, constantly turning the lamp on and off. Leaving the cover of the scanner open, he took advantage of the light passing back and forth to produce black and white interstices. With this method, he created over 2,500 variations of the same circular shape, which he organized randomly in a series of contact sheets that he labelled with the name of the corresponding file. His reflections on the idea of an undermined system also led to a professional experience that, while revealing the arduousness of labor and the robotization of the human gesture, nourished in Cordier a certain fascination for rigorous and repetitive work and for human-machine interaction.

5

recouvrent partiellement.
FRÉDÉRIC CORDIER. LE MONDE PAR LE DÉTAIL 6
titre Untitled (2006), peinture sur acier perforé paint on perforated steel, 37 × 30 cm Sans titre Untitled (2006), peinture et encre sur métal paint and ink on metal, env. c. 30 × 17 cm, et Sans titre Untitled (2006), peinture et encre sur bois paint and ink on wood, env. c. 26 × 17 cm IVORY, 2013 19 L AUR e NC e S C h MI d LIN (d IR .) | F R édé RIC C OR d I e R . 2010-2022 MONOGRAPHIE
Sans
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REVISITED TELL’S CHAPEL, 2010 159 MILITARY TOBLERONE, 2014 173 L AUR e NC e S C h MI d LIN (d IR .) | F R édé RIC C OR d I e R . 2010-2022 MONOGRAPHIE

éditions Trente-trois morceaux

Gastone Novelli Voyage en Grèce - Viaggio in Grecia

Traduction de ierry Gillyboeuf. Suivi de Novelli ou le problème du langage de Claude Simon.

À paraître : mai 2022

Second tirage (premier tirage : octobre 2015) 18 euros – ISBN 9791093457024 104 pages – 16 x 21 cm

« Le possible est impossible, et l’impossible est possible. Le risible et confortable désir d’ordre fait naufrage tandis qu’il triomphe. L’alphabet si soigneusement ordonné, classi é, s’éparpille dans l’immensité de l’espace. Ici les parallèles se rejoignent avant l’in ni, ou, si on préfère, l’in ni fait intrusion dans les dimensions de la toile. »

Claude Simon, Novelli et le problème du langage.

Gastone Novelli (1925-1968) publie le Voyage en Grèce en 1966 aux éditions Arco d’Alibert à Rome. Ce livre est un montage de textes et d’images sélectionnés par l’artiste parmi les matériaux rassemblés lors de ses nombreux voyages en Crète, dans les îles de la mer Égée et à travers la Grèce continentale : véritables explorations réalisées à la recherche d’un langage primordial et originel, dont les racines seraient à retrouver dans le mythe et dans l’inconscient collectif. Depuis le début des années 1960, Novelli mûrit une poétique originale centrée principalement sur le rapport entre peinture et écriture. Cette recherche est alimentée par les rencontres décisives qui ont lieu alors avec des intellectuels et des écrivains tels que Samuel Beckett, Georges Bataille, Pierre Klossowski, René de Solier et Claude Simon. Ce dernier raconte dans Le jardin des Plantes la profonde complicité intellectuelle et créative qui les a liés, en consacrant de nombreuses pages au récit de l’expérience dramatique vécue par Novelli à travers son engagement dans la Résistance, puis l’incarcération et la torture. L’élaboration de livres en collaboration avec ces artistes occupe naturellement une place importante de ses travaux : il prépare avec Beckett un projet éditorial pour illustrer L’image ; en 1962, il réalise un livre unique pour Histoire de l’œil de Bataille, tandis qu’en 1965 il illustre l’édition allemande du livre de Pierre Klossowski, Le Bain de Diane. Voyage en Grèce apparaît alors comme l’aboutissement des recherches de l’artiste autour de la « forme-livre ». Traduit pour la première fois en français, il est accompagné dans cette édition d’un important ensemble de dessins inédits effectués durant ses voyages et sélectionnés parmi le fond conservé aux Archives Novelli, ainsi que d’un texte inédit de Claude Simon, Novelli et le problème du langage, écrit en 1962 à l’occasion de l’exposition consacrée à l’artiste à New York.

éditions Trente-trois morceaux 68 rue Montesquieu 69007 Lyon www.trente-trois-morceaux.com

contact Paul Ruellan +33 (0)7 83 88 30 63 editions@trente-trois-morceaux.com

diffusion paon-diffusion.com distribution serendip-livres.fr

Déjà parus Faire la carte Vincent Weber

L’Énéide Virgile, trad. Pierre Klossowski Voyage en Grèce Gastone Novelli Épiphanies James Joyce Street life Joseph Mitchell

En regardant le sang des bêtes Muriel Pic Zé

Gus Sauzay

Dans le décor Vincent Weber

La Crèche Giorgio Manganelli

Listen to me / Écoutez-moi Gertrude Stein

Brecht et la Méthode Fredric Jameson

Nouvelle du menuisier qu’on appelait le Gros –Vie de Brunelleschi Antonio Manetti

Poèmes Yvonne Rainer Dialogues avec Leuco Cesare Pavese

Le Gualeguay Juan L. Ortiz Homme par-dessus bord – Proses 1931-1947

Kurt Schwitters

En éliminant toutes les hypothèses impossibles, en soupesant les résultats de toutes les recherches, les récits de voyages, les analyses géographiques, je suis parvenu à cette conclusion : il existe un territoire, assez grand, couvert de montagnes, inconnu de tous, qui n’est signalé sur aucune carte. Le socle sur lequel repose ce territoire est constitué de matériaux qui ont la capacité d’incurver l’espace environnant de sorte que toute la région, dont ils constituent la base, reste enfermée dans une sorte de vide par lequel l’espace ne passe pas et, partant, invisible, impraticable pour les voyageurs, totalement neutre : unsagbar und unlesbar.

Eliminando tutte le ipotesi insostenibili, vagliando i risultati di tutte le indagini, i racconti di viaggi, le analisi geogra che, sono arrivato a questa conclusione: esiste un territorio, abbastanza grande, coperto di montagne, sconosciuto a tutti, non segnato su nessuna carta. La base sulla quale questo territorio poggia è costituita da materiali che hanno la capacità di curvare lo spazio circostante in modo che tutta la regione, di cui costituiscono la base, rimane chiusa in una specie di vuoto per il quale lo spazio non passa, e, quindi, invisibile, impercorribile ai viaggiatori, totalmente neutra: unsagbar und unlesbar.

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Aucun livre ne sert à ouvrir les noix. Le seul et unique guide qui vaille pour ce voyage, ce sont nos sens, étant admis qu’il soit possible de les reprendre à la civilisation, sans perdre notre organisation mentale. Beaucoup de gens ne parviennent pas à se synchroniser avec le « dehors », ne fût-ce que pour absorber Sophie par tous les pores, en regardant, en reni ant, en touchant avec érotisme.

« En vérité, un ux continu de terre, d’eau, de feu et d’air nous parvient et, en renouvelant notre corps sans répit, il l’entretient. L’Eau pour le sang, la Terre pour les os et la moelle, l’Air pour les nerfs et les artères lymphatiques, le Feu pour l’organe de la vue et le sexe. »

Voici la première lumière, la même que celle que Colomb a confondue avec la côte et qui provient en fait d’une espèce marine de lucioles habituées à déposer leurs œufs entre le crépuscule et l’apparition de la lune. En Méditerranée, il est rare de voir les œufs phosphorescents descendre dans l’eau. Il n’y a pas trace de vie animale alentour, aucun mouvement de poissons, de mollusques, de crustacés. Et pourtant, c’est presque le matin et la terre est proche.

Les îles, ici, ne sont jamais seules, ni toutes tournées dans la même direction ; elles o rent un refuge contre le vent et la mer. La montagne est partout, elle court et grimpe dans toutes les directions, les anciens

Nessun libro serve ad aprire le noci. L’unica guida buona per questo viaggio sono i propri sensi, ammesso che sia possibile recuperarli dalla civilizzazione, senza perdere la propria organizzazione mentale. Molta gente non riesce a sincronizzarsi con il « di fuori », fosse anche solo per assorbire Sophie attraverso i pori, guardando, annusando, toccando con erotismo.

« In verità un continuo usso di terra, acqua, fuoco ed aria giunge a noi e, rinnovando senza tregua il nostro corpo, lo mantiene. Acqua al sangue, Terra alle ossa ed ai midolli, Aria ai nervi e alle arterie linfatiche, Fuoco all’organo della vista e al sesso. »

Ecco la prima luce, la stessa luce che Colombo scambiò per la costa e che proviene invece da una specie marina di lucciole use a deporre le loro uova fra il tramonto e il sorgere della luna. Nel mediterraneo è raro vedere le uova fosforescenti scendere in acqua. Non c’è traccia di vita animale intorno, nessun movimento di pesci, di molluschi, di crostacei. Eppure è quasi mattina e la terra è vicina.

Le isole, qui, non sono mai sole, tutte rivolte nella stessa direzione, ma o rono rifugio contro qualsiasi vento e mare. La montagna è dovunque, corre e si inerpica in tutte le direzioni, gli antichi la scalavano in linea retta e nei punti più scoscesi scavavano gradini nella pietra.

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la gravissaient en ligne droite et dans les endroits les plus escarpés ils creusaient des marches dans la pierre.

La mer passe au milieu.

Il n’y a pas un point de la mer Égée qui soit distant de plus de soixante milles de la terre et il n’y a pas un endroit de la Grèce qui soit à plus de quatre-vingt-dix kilomètres de la mer.

Les premières impressions sont décisives : impossible de rester à Patras.

D’autres kilomètres donc, pleins de cyprès noirs et de maisons blanches, bâties avec des briques creuses disposées dans le sens de la longueur, à la perpendiculaire de la surface du mur, de sorte que les maisons, blanchies à la chaux, sont toutes criblées de trous. Deux kilomètres d’une route de poussière claire, et je m’approche d’une multitude d’énormes pins au

milieu d’une mer de ruines, telles qu’elles doivent être : disséminées dans la prairie. Olympie : les arbres croissent par accumulation, régulièrement espacés, immobiles, parce que le vent ne pénètre pas dans le lit du euve qui, en ce moment, en été, est à sec. On peut s’y allonger au soleil, passer la main dans le maillot de bain de S. entre la hanche et le mont de Vénus, à l’endroit où il y a un creux où le battement du sang et la respiration se chevauchent, invitent.

En poursuivant vers l’est, il faut traverser la vallée de Mantinée : les vallées sont rares dans le Péloponnèse.

Arbres émondés avec des entailles peintes en rouge orangé et les troncs blanchis à la chaux : c’est le verger d’Argos.

« Je suis née pour partager l’amour », dit la gardienne du musée qui est

Il mare ci passa in mezzo.

Non c’è punto dell’Egeo che disti dalla terra più di sessanta miglia e non c’è posto della Grecia lontano più di novanta chilometri dal mare.

Le prime impressioni sono determinanti: impossibile restare a Patrasso.

Altri chilometri quindi, pieni di cipressi neri e case bianche, fatte con i mattoni forati messi per lungo, in modo perpendicolare alla super cie del muro, cosicché, le case, imbiancate a calce, ne risultano tutte sforacchiate. Mi avvicino, attraverso due chilometri di strada fatta di polvere chiara, ad una quantità di pini enormi in mezzo ad un mare di rovine così come devono essere: sparse per il prato. Olympia: gli alberi crescono

per accumulazione, a distanze sse, immobili, perché il vento non entra nel letto del ume, che, ora, in estate, è asciutto. Ci si può sdraiare al sole, in lare la mano nel costume da bagno di S., fra l’anca e il monte di Venere, nel punto in cui c’è un incavo dove il battito del sangue ed il respiro si sovrappongono, invitano.

Proseguendo verso Est devi attraversare la valle di Mantinee: le valli sono rare nel Peloponneso.

Alberi potati con tagli dipinti di rosso-arancio e i tronchi imbiancati a calce: è il frutteto di Argos.

« Sono nata per condividere l’amore » dice la guardiana del museo che

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belle, avec ses grands yeux humides ; elle me touche presque pendant qu’elle époussette les vitrines, et je commence à chanceler. Quelle paix ce serait de s’allonger sur son corps et de rester immobile, en cherchant là-dedans tout ce après quoi je cours à perdre haleine. Mes mains tremblent encore et transpirent, mais le moment est passé et je me retrouve à regarder une longue rangée de céramiques à décorations géométriques, après tant de jours épuisés à tourner en rond, à voir, reni er, attraper, pour tout toucher et arrimer en moi.

Je savais que si je n’avais pas tout de suite quelque chose à boire, je me sentirais mal, parce que « combien de temps peut vivre une abeille

sans nectar ? » Par chance, Épicure a appris à ces paysans que la première chose à faire, et la plus importante, est de planter la vigne, parce que c’est elle qui prend le plus de temps pour pousser, qu’elle vit longtemps et qu’on peut cultiver son potager entre les rangées de ceps.

Les tombes de Mycènes sont comme des négatifs de pyramides, creusées dans la montagne, avec la lumière qui pénètre par en haut. Les pierres de la ville sont soudées à la terre, le soleil ralentit l’ascension.

« Mycènes se replie sur elle-même comme un nombril à peine coupé, elle emporte sa gloire dans l’intérieur des terres, où les chauves-souris et les lézards s’en nourrissent goulûment. »

è bella, con gli occhi grandi e umidi, e quasi mi tocca, mentre spolvera le vetrine, e io comincio a dondolare in avanti. Sarebbe la pace sdraiarsi sul suo corpo e restare fermo, cercando là dentro tutto quello a cui corro dietro con tanta fatica. Le mani tremano ancora e sudano, ma il momento è passato e mi ritrovo a guardare una lunga la di ceramiche con decorazioni geometriche, dopo tanti giorni stro nati in giro, vedendo, utando, catturando, per no toccando e stivando tutto dentro. Sapevo che se non avessi avuto subito qualche cosa da bere sarei stato male, perché « quanto può vivere un’ape senza nettare? » Per fortuna

Epicuro ha insegnato a questi contadini che la prima e più importante cosa da fare è piantare la vigna, perché è quella che più impiega a crescere, perché dura a lungo e l’orto lo si può coltivare fra i lari.

Le tombe di Micene sono come negativi di piramidi, scavati nella montagna, con la luce che entra dall’alto. La città ha le pietre saldate alla terra, il sole rallenta il salire.

« Micene si ripiega su se stessa come un ombelico appena tagliato, trascina la sua gloria giù nelle interiora della terra, dove i pipistrelli e le lucertole se ne nutrono ghiottamente. »

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17 h 45 de retour par la même route en passant par Tirynthe. 5 heures du matin. Nauplie.

Nous remontons les palangres : six cent quatre-vingts hameçons amorcés avec des sardines, l’hameçon en lé deux fois, en partant de la tête, avant d’être retourné et en lé une troisième fois, ou avec des seiches coupées en lamelles d’un centimètre de large et sept de long. Les hameçons sont attachés à la ligne à une distance de trois ou quatre mètres l’un de l’autre, a n de couvrir une distance de plus d’un mille tout autour et au-dessus du bas-fond. Le bas-fond en question se trouve à environ sept milles de l’îlot de Bourzi, vers l’embouchure extérieure du golfe, à une profondeur

17,45 indietro per la stessa strada passando per Tirinto. 5 del mattino. Nauplia.

Tiriamo su i palancai: seicentottanta ami innescati con sarde, l’amo in lato due volte, partendo dalla testa, e poi girato e in lato una terza volta, o con le seppie tagliate in strisce larghe un centimetro e lunghe sette. Gli ami sono attaccati alla sagola ad una distanza di tre quattro metri uno dall’altro, in modo da coprire un percorso di più di un miglio tutto intorno e sopra alla secca. La secca in questione è a circa sette miglia dall’isolotto di Bourzi, verso l’imboccatura esterna del golfo,

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Heracleion Cerimonia religiosa, crayon et collage sur papier cartonné, 50 x 35 cm.

Apollon Corinto, crayon et pastel sur papier cartonné, 50 x 35 cm (détail).

Le ali (Atene), crayon et pastel sur papier cartonné, 50 x 35 cm (détail).

Chen Chao-Pao

Genre : essai

Introduction et textes liminaires de Christophe Comentale.

Lettre de la fille de l’artiste, Feibi Chen. 40 ill. couleur

Format : 12 x 18,5 cm Pages : 128 Prix : 18 €

ISBN : 978-2-490251-77-3

Né en 1948 à Chenghua, bourgade au centre de Taïwan dans une famille pauvre, Chen Chao-Pao se forme à l’Université des Arts à Taïpei, au département de peinture. En 1982, il s’installe à Paris où il reste jusqu’en 2022. Il y rencontre de nombreux artistes, dont Dubuffet qui le marquera profondément, tant par ses œuvres que par ses textes, notamment Asphyxiante culture. Revenu au pays, il expérimente diverses techniques, de la peinture à l’huile à la gravure sur cuivre, et est célébré par de grandes expositions rétrospectives.

L’œuvre de Chen Chao-Pao représente une forme intéressante et singulière de syncrétisme culturel. L’histoire de Taïwan où il est né, longtemps occupée par les Japonais, puis siège du gouvernement de Tchang Kaï-chek sous la vigilance des USA, tandis que la République populaire de Chine proclamait son indépendance en 1949, contribue à ce mélange des identités formelles, des techniques et des héritages qu’il expérimente tout au long de sa vie. De l’occupation japonaise, il garde la technique de la peinture à la colle dont les Japonais étaient passés maître, de son séjour à Paris et de sa rencontre avec Dubuffet, une liberté dans la représentation, un goût de la matière et une exubérance des couleurs. De son apprentissage dans la presse insulaire, une maîtrise de la caricature qu’il développe plus tard dans ses portraits de femmes. Les grottes bouddhiques de Dunhuang lui apportent une autre source d’inspiration. La copie faisant partie de la culture chinoise enseignée par des traités depuis le vie siècle, il réinterprète des épisodes entiers du bouddhisme.

Juin
Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com Téléphone : 06 60 40 19 16 Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip Éditions du Canoë 2023

Éditions Autonomes Dossier de presse Gwel Daniel Molinier

Dans ce nouvel opus de la collection 29200 les Éditions Autonomes nous livrent le récit photographique inattendu d’une Brest libre et gracile. Qui aime cette ville la reconnaîtra d’un battement de cils. Brest ville voltige, ville en équilibre se dessine sur ces images énergiques, décadrées avec une fraiche violence et une douce poésie.

étudiants contestataires. Brest de mon cœur, Brest trébuchante et terminale. Brest aux cieux transpercés de lumières entre deux averses a aussi ses heures noires, « mais sur le pont de Recouvrance, Elle est si belle à voir » ; comme dans une chanson de Miossec, comme sur une photographie de Daniel Molinier. Emmanuelle Hascoët

Le photographe arpenteur multiplie les points de vue et épuise les nuances urbaines et maritimes de sa palette monochrome: Brest la blanche écrasée de soleil sur la jetée d’où sautent des adolescents pasoliniens, Brest la grise du bas de Siam étincelante sous la bruine venue d’Ouessant ou dans la nacelle du téléphérique qui se balance au-dessus de l’arsenal, Brest anthracite vue du ciel sous l’œil falot d’un goéland moqueur, Brest la noire au plus près des pavés mouillés sous les roues des skateurs du Parc Kennedy ou les doc Martens des

Éditions Autonomes Dossier de presse Gwel Daniel Molinier

Nous avons apporté le plus grand soin à sa conception éditoriale, la méthode d’impression, ses différents papiers et son façonnage :

• Format 168x213mm

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• 76 pages

• Dos carré cousu collé

• Jaspage tranche colorée noire

• Images : Daniel Molinier

• Conception éditoriale : Nathalie Bihan & Daniel Molinier

• Texte : Morgane Le Rest

• Conception graphique : Nathalie Bihan

• Impression : Gráfica Maiadouro S.A.

• ISBN : 978-2-490487-21-9

• Dépôt légal : 4e trimestre 2022

• 300 exemplaires en décembre 2022

• Sortie de l’édition le vendredi 16 décembre 2022. Rencontre, dédicace en présence de Nathalie Bihan, Daniel Molinier et Morgane Le Rest à partir de 18h chez kuuutch & Badseeds recordshop, 17 rue Fautras, 29200 Brest

• Pré-commandes sur le site www.editionsautonomes.com dès aujourd’hui : https://editionsautonomes.bigcartel.com/product/gwel-daniel-molinier

Contact presse : Nathalie Bihan, éditrice, 06 82 56 52 62 Éditions Autonomes, 17 rue Fautras, 29200 Brest, France editionsautonomes.com info@editionsautonomes.com

Contact artiste : Daniel Molinier, 06 79 50 28 70 daniel_molinier@hotmail.fr brestlablanche.com

Éditions Autonomes Dossier de presse Gwel Daniel Molinier

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www.arpeditions.org joel.arp2editions@gmail.com

SYNCHRONICITÉS Photographies de SOPHIE AARON

À la première image, j’esquisse un sourire. Une jeune femme blonde se tient face à une toile de Gerhard Richter dans un musée de Baden-Baden. Elle porte une veste ou un manteau (le cadrage ne permet pas de le préciser) dont les lignes verticales et multicolores ressemblent à s’y méprendre à celles qui composent le tableau qu’elle admire. S’agirait-il là d’une forme inédite de mimétisme, de symbiose entre le regardé et le regardeur, entre l’art et l’humain ? Serait-ce trop beau pour être vrai ? Depuis plusieurs années et désormais au fil des pages qui vont suivre, Sophie Aaron s’emploie à nous démontrer le contraire. Sophie mène une vie bien rangée, soucieuse du bonheur de ses proches. Elle voyage beaucoup, toujours par monts et par vaux. Un vrai courant d’air. Je ne lui connais qu’un vice, mais de taille. Sophie est droguée à l’art. Elle en veut toujours plus, en demande toujours plus. Par la force des choses, musées, galeries et foires constituent autant de salles de shoot... (Alain D’Hooghe)

168 pages - 140 x 180 mm - 30 euros

400 exemplaires

160 photographies en quadrichromie

Couverture cartonnée

Commandes > www.arpeditions.org

ISBN 978-2-930115-84-9

© 2022 ARP2 Editions / Sophie Aaron

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
@sophieseesart
Diffusion PAON Diffusion (BE, FR, CH)
14 15
Menil Collection, Houston, TX, 2021 Menil Collection, Houston, TX, 2021
24 25
Grand Palais, Paris, 2019 Hayward Gallery, London, 2018
Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris, 2018 26 27 Ludwig Museum, Köln, 2019
Frieze, New York, 2019 34 35
Lehmann Maupin Gallery, Unlimited, Basel, 2021 Musée du Louvre, Paris, 2020 Centre Pompidou, Paris, 2017
36 37
Tate Britain, London, 2019
38 39
Sotheby’s, New York, 2018
Bozar, Bruxelles, 2020
70 71
Barbara Gladstone Gallery, Brafa, Bruxelles, 2020

TROPICAL STOEMP, QU’EST CE QUE C’EST ?

Un magazine de photographie. Pas de texte. Uniquement des images. POURQUOI TROPICAL ?

Parce que ça va être chaud, exotique, et que cela va faire le tour du monde.

POURQUOI STOEMP ?

(Se prononce stoump. Plat bruxellois populaire, paysan, et simple. Il est composé d’une purée de pommes de terre mélangée avec un ou plusieurs légumes.)

Parce que c’est belge, quand même, et que cela prendra la forme d’un savoureux mélange.

C’EST QUOI LE THÈME ?

Il n’y en a pas mais Le Mulet va essayer de raconter une histoire et aime les images qui vibrent, tremblent, et transpercent l’âme. Néanmoins, une citation ouvrira chaque numéro. Pour ce troisième numéro, nous avons choisi ce titre de chanson de Depeche Mode : « PERSONAL JESUS. »

À QUOI CELA VA RESSEMBLER ?

Un magazine papier de 22 cm x 28 cm sur papier Munken. Avec un beau poster recto-verso de 42 cm x 54 cm.

ET ÇÀ SORTIRA QUAND ? fin du premier trimestre 2023

TU AS D’AUTRES QUESTIONS ? info@lemulet.com

Impression Offset HUV. Couverture souple avec rabats. Mis en page par Studio Dirk. Parution semestrielle. 96 pages. Tirage entre 500 et 1000 exemplaires. Prix de vente = 18 €. © Igor Pisuk 03
©
Gori
Emiliano
Siodos
© David
© Michael Ackerman
Elie
©
Monferier
AVEC DES PHOTOGRAPHIES DE : Igos Pisuk Michael Ackerman Elie Monferier David Siodos Emiliano Gori Stephane Charpentier Simon Vansteenwinckel Mathieu Van Assche Aleksei Kazantsev Thomas Roux...
© Igor Pisuk
© Renaud Masson
© Thomas Roux © Aleksei Kazantsev © Mathieu Van ASsche © Aleksei Kazantsev + Emiliano Gori © Eli Monferier + Stephane Charpentier

TROPICAL STOEMP, QU’EST CE QUE C’EST ?

Un magazine de photographie. Pas de texte. Uniquement des images.

POURQUOI TROPICAL ?

Parce que ça va être chaud, exotique, et que cela va faire le tour du monde.

POURQUOI STOEMP ?

(Se prononce stoump. Plat bruxellois populaire, paysan, et simple. Il est composé d’une purée de pommes de terre mélangée avec un ou plusieurs légumes.)

Parce que c’est belge, quand même, et que cela prendra la forme d’un savoureux mélange.

C’EST QUOI LE THÈME ?

Il n’y en a pas mais Le Mulet va essayer de raconter une histoire et aime les images qui vibrent, tremblent, et transpercent l’âme. Néanmoins, une citation ouvrira chaque numéro. Pour ce second numéro, nous avons choisi ce titre de chanson de Gilbert Montagné : « Les Sunlights des Tropiques. »

À QUOI CELA VA RESSEMBLER ?

Un magazine papier de 22 cm x 28 cm sur papier Munken. Avec un beau poster recto-verso de 42 cm x 54 cm.

Impression Offset HUV. Couverture souple avec rabats. Mis en page par Studio Dirk. Parution semestrielle. 80 pages.

Tirage entre 500 et 1000 exemplaires. Prix de vente = entre 15 et 18 €.

ET ÇÀ SORTIRA QUAND ?

AS D’AUTRES
© Martin Parr 02
Début 2022 TU
QUESTIONS ? info@lemulet.com
© Anne-Lise Boudet © Bijoux de Famille
:
Parr Anne-Lise Boudet Arno Brignon Jean-Marc Chapa
De Bethune Fabio Miguel Roque Frederic D’Oberland Gael Bonnefon Layla Saad Mathieu Van Assche Simon Vansteenwinckel Ronin DeGoede
AVEC DES PHOTOGRAPHIES DE
Martin
Christopher
© Anne-Sophie Landou © Gael Bonnefon
© Martin Parr
© LFrederic D’Oberland
© Renaud Masson

Léonore Baud

To Hell and Back

Une moitié de ciel et une moitié d’eau. L’océan et les nuages se mélangent, l’horizon se dissout, comme ce fil entre la vie et la mort. Accompagnées de deux textes de Vincent Barras et Valentina D’Avenia, les photographies de Léonore Baud explorent avec douceur la brutalité d’un traumatisme.

Au mois de janvier 2019, Léonore Baud vit une confrontation brutale avec la mort qui marque une rupture dans sa manière d’appréhender la vie. Son regard change, radicalement. Avec To Hell and Back, elle présente une série de photographies qui retrace son cheminement depuis l’expérience du HELLP (Hemolysis, ELevated Liver enzymes, Low Platelet) syndrome. En obstétrique, cette affection, dont l’acronyme rappelle étrangement un cri de détresse, est une complication grave et souvent mortelle de la femme enceinte. Fait rare, il concerne 0,1 % des grossesses. Plusieurs mois après la naissance de son fils, Léonore Baud ressent le besoin de chercher des informations et des images pour comprendre ce qui lui est

arrivé. Ne trouvant pas de réponses satisfaisantes auprès des explications scientifiques, elle entreprend alors de créer les siennes.

Cette série de 37 images a été réalisée par transfert d’émulsion polaroid lors de laquelle la fine membrane est décollée méticuleusement et fixée sur le papier. Dans ce processus, tout est si fragile que la peau se casse, créant des fissures. L’artiste a recommencé ce geste 37 fois. Elle a manipulé cette matrice organique, et a accueilli les stigmates involontaires qui se formaient pendant le processus. Ce sont 37 semaines de grossesse, et un paysage qui se multiplie et se transforme dans ce geste répété. Une moitié de ciel et une moitié d’eau. L’océan et les nuages se mélangent, l’horizon se dissout, comme ce fil entre la vie et la mort sur lequel Léonore Baud est restée suspendue.

genre photobook rayon beaux-arts thèmes incertain, perte de repères, vie, mort textes de Vincent Barras et Valentina D’Avenia livres connexes Rosa Canina de Mathilda Olmi (Editions FP&CF 2022) , Lux in Tenebris de Vincent Jendly (art&fiction 2022)

collection CAT. Photobook format 18 x 24 cm, 92 pages, relié isbn 978-2-88964-055-3 prix CHF 35 / € 35

PARUTION : 4 JUIN 2023
Léonore Baud To Hell
PHOTOBOOK art&fiction
And Back

Diplômée de l’ECAL en 2006 avec un Bachelor en photographie, et en 2008 avec un Master en cinéma, Léonore Baud vit et travaille à Lausanne. Ce qui motive sa démarche artistique c’est avant tout l’image ellemême et sa fidélité apparente à la réalité. Ses différents travaux questionnent des notions telles que l’illusion, le visible, l’invisible, l’artifice, et l’ambivalence vis à vis de la représentation. Elle aime questionner les ambiguïtés et les paradoxes présents en toute chose. Certains événements vécus ces dernières années ont fortement impacté son travail de plasticienne, tant sur un plan artistique que personnel.

Amorcé lors d’une résidence d’artiste à Berlin (2016), sa pratique a évolué vers un travail plus plastique. S’affranchissant du souci de représentation ou « d’objectivité », elle travaille dès lors avec de nouvelles techniques, de nouveaux matériaux et de nouvelles expérimentations en marge d’une certaine orthodoxie photographique. Cela lui a permis de favoriser des expériences avec différents supports comme le papier, le tissu, le carton, le verre et d’avoir un rapport beaucoup plus physique avec l’image et sa fabrication. Sur un plan plus personnel, elle a vécu en 2019 une confrontation brutale avec la mort, qui a marqué une rupture dans sa manière d’appréhender le monde qui l’entoure. Son regard change, radicalement. Dès lors, elle poursuit une exploration esthétique de l’incertain et de la perte de repères qu’elle a initiée depuis ce moment traumatique.

Lé ONOR e B AUD | T O He LL AND B A ck PHOTOBOOK
Léonore Baud est lauréate de la bourse Alice Bailly 2022.
9 8 Lé ONOR e B AUD | T O He LL AND B A ck PHOTOBOOK
7-13: To Hell and Back, transfert d’emulsion polaroid sur papier Arches, 18 x 24 cm 6
11 10 Lé ONOR e B AUD | T O He LL AND B A ck PHOTOBOOK

En librairie juin 2023

Format : 26 x 24 cm

Pages : 80 p.

Reliure : relié, cousu, cartonné

rayon : littérature, récit de vie

Prix : 28 € / 45 CHF

ISBN 978-2-82900-670-8

de mur en mur Interfoto

PRÉSENTATION

« Il existe une esthétique du lieu et sans doute un plaisir à l’occuper, le transgresser, le marquer, quelle que soit la lutte et son image. Écritures politiques. Rien n’est placé au hasard. » Philippe Geslin

Soixante-dix graffitis photographiés entre 1978 et 2021, en Suisse, à Genève mais aussi à Zurich, Bâle, Berne, Neuchâtel, la Chaux-de-Fonds, Lausanne, Morges, Vevey, Meyrin.

Utilisant des techniques allant du pinceau au spray, du dessin au pochoir, de l’affiche peinte au collage, de mur en mur regroupe des photos de graffitis sur des supports très différents comme le béton, la pierre, la brique, le métal ou le bois, présentant des témoignages de luttes politiques, sociétales et environnementales.

Un texte de Philippe Geslin accompagne les images plaçant le lecteur aussi bien du point de vue du graffeur, que du passant , du photographe que de l’ethnologue. Il existe une esthétique du lieu et sans doute un plaisir à l’occuper, le transgresser, le marquer, quelle que soit la lutte et son image. Écritures politiques. Rien n’est placé au hasard.

INTERFOTO

L'agence Interfoto a été créée en 1976 par un groupe de photographes nonprofessionnels. Proches des syndicats et organisations de gauche, leur premier objectif était de fournir à ces groupes un matériel photographique pour leur tracts, journaux, livres et expositions en photographiant les événements alors peu couverts par les agences commerciales : manifestations, occupations, luttes syndicales ou de quartier. Parallèlement Interfoto s'est de plus en plus intéressée à différents aspects de la vie quotidienne : vie au travail, habitat urbain, transports en commun… et a progressivement créé elle-même des publications et des expositions sur ces thèmes.

Les membres actuels d’Interfoto sont :Andrea Baccini, Franco Cavadini, Véronique Jeanneret, Cornelia Kerkhoff, Jacques Saugy, Riccardo Willig.

Les membres du collectif ne signent pas leurs photos.

PHILIPPE GESLIN

Philippe Geslin est ethnologue, chercheur et ancien professeur des Universités. Il a fait ses études universitaires à la Sorbonne et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris. Il est l’auteur d’une thèse de doctorat en anthropologie sociale et ethnologie réalisée sous la Direction de l’anthropologue Maurice Godelier.

ET DISTRIBUTION SUISSE
ET DISTRIBUTION
livres
DIFFUSION
Éditions d’en bas Rue des Côtes-de-Montbenon 30 1003 Lausanne 021 323 39 18 contact@enbas.ch / www.enbas.net DIFFUSION
FRANCE Paon diffusion/SERENDIP
Paon diffusion – 44 rue Auguste Poullain – 93200 SAINT-DENIS SERENDIP livres – 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L'Île-St-Denis +33 140.38.18.14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom3019000119404 Tél : 01.43.58.74.11 | Fax : 01.72.71.84.51 | commande@pollen-diffusion.com | Dilicom :
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Yohanne Lamoulère Regarde tout, t’es mort

L’histoire raconte qu’un jour Yasmine dit à son père : “je veux faire du cinéma”, et que son père lui répond, torve : “c’est pour les putes”. Elle ne fait pas, donc, et la pute ça sera finalement moi » écrit Yohanne Lamoulère dans ce cahier. Et c’est en effet à un véritable retournement du stigmate que l’on assiste dans Regarde tout, t’es mort

En revisitant ses archives – lettres, dessins, planches-contact, premières prises de vue lors de son adolescence aux Comores – mais aussi en montrant des séries photographiques plus récentes, Yohanne Lamoulère articule la généalogie de son propre regard avec le portrait de sa mère, Yasmine, qui a grandi parmi des militants du FLN pendant la guerre d’Algérie et s’est heurtée aux limites qu’y traçait le patriarcat.

Dans ce douzième numéro de la collection Cahiers, l’intime ne serait ici que le lieu d’inscription de l’histoire. *

Yohanne Lamoulère naît à Nîmes en 1980. Diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles en 2004 après une adolescence passée aux Comores, elle vit et travaille à Marseille.

Membre du collectif Tendance Floue, ses thèmes de prédilection sont la périphérie des villes et l’insularité dans ce qu’elle a de protéiforme.

Elle publie Faux Bourgs aux éditions Le Bec en l’air en 2018, compilation de son travail sur la ville de Marseille. Elle fait également partie du collectif Zirlib avec le metteur en scène Mohamed El Khatib et prépare actuellement son premier film, L’œil Noir

Collection « Cahiers » 6 juin 2023 16 x 22 cm 64 pages Broché 978-2-493242-07-5

18 €

Vermicelles 500gr

Fromages blancs petits 10 2 bocaux châtaignes 5 endives 1 potimarron petit Os à moelle Céleri petit Pain

Fromage chèvre tome camembert Pommes Bananes Poires 6 œufs Sucres morceaux vrac Sablés de Flandres Galettes de riz 2 Ail Parmesan Coquillettes Beurre 1 ratatouille Bouillon de poule

12/11/2021

Gnocchi di semolino

250 gr de semoule fine 100 gr de beurre

1 l de lait

2 jaunes d’œufs 50 gr de parmesan 50 gr de pecorino Feuilles de sauge

Faire chauffer le lait avec beurre + sel + pincée muscade. Verser semoule grand frémissement, mélanger pendant 10 mn. Hors feu ajouter parmesan, jaunes d’œufs. Verser semoule sur une feuille de cuisson humide sur un 1 cm d’épaisseur. Laissez refroidir. Chauffer four à 200°. Découper disque dans la semoule de 5 à 6 cm. Disposer les gnocchis dans un grand plat beurré (chevauchement). Parsemez de feuilles de sauge. Faire fondre beurre + sauge. Badigeonner gnocchis au pinceau. Parsemez de pecorino. Enfourner pour 15 mn. Servir avec sauce tomate ou sauce à la viande.

Depuis 2013, le photographe espagnol Juan Valbuena se rend plusieurs fois par an à Gibraltar. Dalind, adverbe de lieu (en espagnol) qui signifiait « de là-bas », avant de disparaître du dictionnaire, présente, dans un même mouvement, des prises de vue au moyen format, des photographies vernaculaires collectées sur place ainsi que des extraits des journaux tenus par le photographe lors de ses séjours. Ainsi, se donnent à voir, et à lire, à la fois la région de Gibraltar, avec son enclave anglaise en territoire espagnol — port ouvert sur la Méditerranée et l’Atlantique, lieu de tous les trafics — et un photographe au travail.

Dans l’entrelacement de l’écriture et des images se joue pour Juan Valbuena la tentative de faire un portrait plus complet, ou plus sincère, de ce territoire qui exerce sur lui une telle fascination. Cette approche, double, et à laquelle l’auteur réfléchit dans ses carnets, parvient à saisir l’identité d’un lieu qui ne semble pourtant composé que d’individus singuliers, traversés d’imaginaires aux origines extrêmement divers : vieux marins, tenancière de bar, artiste interlope, prostituées, brocanteur...

« L’idée de trou pourrait servir pour essayer de raconter cette histoire. Il y a toujours une barrière, frontière ou grille qu’il faut franchir, traverser, contourner ou saper. Ne pas photographier ce qui est conjoncturel, mais ce qui est structurel. Plutôt que sur l’instant se focaliser sur les paysages et les visages. Drapeaux, lettres, cartes géographiques et à jouer. Portes et ports. Clés et codes. Harcèlement et siège. Lieu et surveillance. Aller et retour. » *

Juan Valbuena est photographe. Il vit et travaille à Madrid. Son travail s’inscrit dans le courant de la photographie documentaire. L’image y croise souvent la parole sous des formes diverses (récits, documents, entretiens). Il a publié plusieurs livres : Noray,Salitre,Ojos que no ven corazón que no siente, Un lugar de la Mancha (tous parus chez Phree).

Régulièrement exposé dans le monde hispanophone, son travail a fait l’objet d’une exposition rétrospective dans le cadre du festival PhotoEspaña 2020 : Donde doblan los mapas (le catalogue publié à l’occasion de cette rétrospective a reçu le prix du meilleur livre PHE 2021). Juan Valbuena est aussi le fondateur de l’agence NOPHOTO et directeur des éditions PHREE.

1 juillet 2022 16 x 24 cm

Dos carré collé cousu 64 pages 978-2-493242-04-4

Madrid  Algeciras 3.10.2013

Han quitado el mítico tren nocturno que me gustaba tanto. Recuerdo bajar desde la estación al puerto y llegar a Tánger a media mañana. Hoy presento NORAY junto al mar, donde tiene que ser. Antes, de camino, cruzo campos segados adornados con nubes de otoño y sol de la mañana. Poco después empiezan los cerros y las encinas se cambian por olivos. Me asusto con los trenes que pasan en sentido contrario sumando velocidades. Me duermo. Cruzamos la Sierra de Ronda siguiendo los railes junto a un río del que no sé el nombre. Veo por la ventana árboles grandes y caballos blancos. Un campo lleno de cigüeñas justo antes de San Roque. El Peñón a lo lejos y las industrias de la Bahía. Finalmente el mar y África en el horizonte.

Ils ont supprimé le mythique train de nuit que j’aimais tant. Je me souviens descendre depuis la gare vers le port, et d’arriver à Tanger en milieu de matinée. Aujourd’hui je présente NORAY au bord de la mer, là où est sa place. Avant, sur le chemin, je traverse des champs moissonnés, ornés par des nuages d’automne et le soleil du matin. Peu après commencent les collines et les chênes verts se changent en oliviers. Les trains qui passent en sens contraire en redoublant la sensation de vitesse me font sursauter. Je m’endors. On traverse la Sierra de Ronda en suivant les rails le long d’un fleuve dont j’ignore le nom. Je vois par la fenêtre de grands arbres et des chevaux blancs. Un champ plein de cigognes avant San Roque. Le Peñón au loin et les industries de la Baie. Enfin, la mer et l’Afrique à l’horizon.

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las imágenes para generar veracidad y dar credibilidad a lo que leemos. Quiero explorar la posibilidad de que, por ejemplo, sean los textos los que den credibilidad a las imágenes, o bien sean las imágenes las que contextualicen los textos. También puede ser interesante romper el paralelo y proponer imágenes sin textos y textos sin imágenes. Puedo poner a hablar a un espacio o a una cosa en nombre de una persona relacionada. Debería poder.

Le défi, c’est de chercher un format qui brise la relation entre photo et texte caractéristique du reportage traditionnel, dans lequel les légendes expliquent et contextualisent de manière rigide les images, ou, au contraire, les images sont utilisées pour générer de la véracité et donner de la crédibilité à ce qu’on lit. Je veux explorer la possibilité que, par exemple, ce soient les textes qui donnent de la crédibilité aux images, ou bien les images qui contextualisent les textes. Ce serait peut-être intéressant aussi de briser le parallélisme et de proposer des images sans texte, des textes sans image. Je peux donner la parole à un espace, ou à une chose, au nom d’une personne qui serait en rapport avec eux. Je devrais en être capable.

257 414 contenedores pasaron por el puerto el primer mes del último año. « A veces se hacen catas al azar o alguien da el chivatazo y aparecen toneladas de cocaína escondida en fruta que viene del otro lado del charco. Otras veces se oyen golpes en un cajón cuando los estibadores lo hacen volar. Entonces hay que dejarlo en el suelo y llamar a la Guardia Civil, a la Policía del Puerto y a la Cruz Roja. “Cómo estáis?”, dicen desde fuera. “Cuántos sois?”, insisten. “Tres”. Se hace la luz. A menudo no todos están vivos. »

257 414 containeurs sont passés par le port durant le premier mois de l’année dernière. « Parfois on fait des contrôles au hasard ou bien quelqu’un moucharde et alors apparaissent des tonnes de cocaïne cachées parmi des fruits qui viennent de l’autre côté de la mer. Parfois on entend des coups dans un caisson quand les dockers le soulèvent. Alors il faut le laisser au sol et appeler la Garde Civile, la Police du Port et la Croix-Rouge. “Comment allez-vous ?”, demande-t-on depuis l’extérieur. “Vous êtes combien ?”, insiste-t-on. “Trois”. On éclaire. Souvent ils ne sont pas tous vivants. »

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Cahier n° 9 de Camille Fallet

Coproduction avec Filigranes éditions, Paris Collection : Cahiers Format : 140 × 210

Couture Singer apparente 35 photographies couleur et noir et blanc 64 pages

ISBN : 978-2-9567626-9-0 15,00€

Le thème, un standard photographique : la ville. En l’occurrence, Glasgow. L’un des centres industriels et commerciaux de l’Empire Britannique pendant le long XIXe siècle, bastion du mouvement ouvrier (Red Clydeside) dans la première moitié du XXe, elle subit de plein fouet les crises du capitalisme à partir des années 20 et jusqu’à nos jours. Camille Fallet commence à la photographier en 2017. Le travail est toujours en cours. Sorte de jalon, ce cahier rassemble une typologie diverse de documents lyriques : légendes, prises de vue, cartes postales, récit, montages photographiques. Autant de variations pour interpréter la ville, soit pour tenter de jouer son histoire.

de Franck Pourcel

Coproduction avec Filigranes éditions, Paris

Collection : Cahiers Format : 140 × 210

Couture Singer apparente 72 photographies couleur et noir et blanc 64 pages ISBN : 978-2-9567626-1-4 15,00€

L’archive de Franck Pourcel, photographe hyperactif, est presque inépuisable. Pour élaborer ce cahier chez Zoème/Filigranes, il a souhaité la revisiter. L’idée était de se servir du cadre d’expérimentation proposé par la collection Cahiers pour faire émerger un autre regard. Certes, il y a une continuité entre les motifs qu’on trouve dans les livres que Franck a publiés par le passé (La petite mer des oubliés, De gré ou de force – Marseille à l’heure de la réhabilitation, Ulysse ou les Constellations parmi les plus remarquables) et ceux autour desquels s’articule ce cahier (usines, travailleurs, déchets : le monde industriel et ses ravages en définitive) ; or le regard est ici beaucoup plus distancé et froid, qui ouvre sur un monde (est-ce bien le nôtre ?) que l’on dirait presque extraterrestre.

8
Cahier n°

Cahier n° 7 de Anne-Marie Filaire

Coproduction avec Filigranes éditions, Paris

Collection : Cahiers Format : 140 × 210 Couture Singer apparente 47 photographies couleur et noir et blanc 64 pages ISBN : 978-2-9567626-2-1 15,00€

Depuis plus de trente ans, Anne-Marie Filaire photographie les zones dites frontières (Moyen Orient, Maghreb, Extrême Orient, Afrique de l’Est). Son travail constitue avant tout une chronique des conflits géopolitiques de notre temps. Or, à côté des images (titre du cahier) qui font la réputation d’Anne-Marie Filaire, d’autres images, d’ordre intime cette fois-ci, apparaissent lorsqu’on plonge dans ses archives et ses planches-contact. À la différence des précédents, le présent cahier ne reproduit pas les pages d’un quelconque carnet, ni d’autres documents en fac-similé. Le souhait d’Anne-Marie Filaire était en effet de puiser dans ses archives, et de rassembler ces images à côté des images, pour esquisser, entre présences et absences, à partir de matériaux hétéroclites (autoportraits, portraits de ses enfants et d’autres, paysages, intérieurs, réalisés au fil de ses voyages entre 1988 et 2013) une sorte de biographie effacée.

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