

Écrit par Unalala Bwana, Aurore d’Utopie, Paul Gonze… ce déLIVRE d’anARTISTE, évoque plus de 36 rêves conçus et souvent réalisés par l’asbl TOUT tel que la transformation d’une rue de Jette en plage, la réflexion de la Lune sur le Grand-Place de Bruxelles, la métamorphose de la capitale du Pays Noir en Charlerose, … Cet ouvrage espère réveiller la soif d’utopies. S’y intercalent comme dans moins qu’un millefeuille, autant d’interludes, bafouilles sur TOUT donc Rien et un peu du Reste. N’ayant pas vraiment de début ni donc réellement de fin, il pourrait se lire comme un rêve supplémentaire, ...
Paul Gonze (1944, BE) alias Aurore D’UTOPIE, Donald REAM, Krépuscula GOULAGSKI, Léon ZOETEBIER, Unalala BWANA, Bonaryen TOUCHATOU… Impénitent touche-à-tout, se prétend anartiste-papowéte-romenteur, Membre du Mass Moving. Reconnu 68-art attardé, allergique à la société de consommation, fonde l'ASBL TOUT (… les rêves se vivent-ils?)
Langue Français
Format
32,7x23,1 cm à l’italienne
Nombre de pages
320
Reliure
Cousu OTABIND
Impression Quadri
Prix
66 euros ttc
ISBN 978-2-930754-42-0
L’auteur :
Clément Laigle (1978) est un artiste français qui déploie sa pratique au travers d’installations graphiques en volume forgé. S’inspirant des éléments indutriels, de la soudure et des matériaux forgés, il crée des sculptures qui résonnent avec l’environnement où elles déploient.
Clément Laigle signe aussi un important corpus de collages et de caviardages et développe, depuis quelques années, un travail d’illustrations et e dessins.
Clément Laigle est aussi enseignant en école d’art et vit près d’Angers en France.
Le projet : «Marginalia» présente, sous la forme d’une monographie raisonnée, le travail de l’artiste plasticien Clément Laigle. Fruit d’une étroite collaboration avec le graphiste Guillaume Grall, Marginalia permet au lecteur d’appréhender avec finesse tout l’univers de Clément Laigle. L’impression en tons pantones directs, sur des papiers colorés et l’utilisation de papiers couchés donne à l’ensemble un caractère trè graphique.
Soutenu par plusieurs institutions publiques et locales de l’Ouest, ce livre monographique intervient à un moment clé de la carrière de cet artiste.
Infos techniques :
Monographie imprimée en offset sur papiers couchés et teintés masse.
Texte de Sandra Doublet, avec traduction anglaise
Première édition - septembre 2023
Tirage : 500 exemplaires
Prix TTC : 25€
Format : 21 x 30 cm
Pagination : 120 pages
isbn : 9791091366427
Mots clés : Arts, Arts Visuels, Clément
Laigle, Beaux-Arts, Peinture, Graphisme, Édition graphique, Ouvrage singulier, Dessin, Illustration
La monographie de Laurence Dervaux est éditée dans le cadre de son exposition solo au BPS22 (Charleroi). L’artiste investit l’ensemble du Musée. L’exposition allie regard rétrospectif et œuvres inédites.
Le travail de Laurence Dervaux est centré sur le corps humain dont elle cherche à formaliser sa complexe beauté autant que sa fragilité. Le corps n’est jamais montré de manière frontale, il est suggéré au travers d’un registre de signes et de formes. Fluides vitaux, organes ou encore ossatures sont transposés en de vastes dispositifs fascinants.
La monographie, coéditée par le BPS22 et les éditions du Caïd, retrace le parcours de l’artiste et présente les œuvres spécialement conçues pour le BPS22.
Née à Tournai (BE), en 1962. Artiste plasticienne, Laurence Dervaux mélange les disciplines : installation, vidéo, dessin… Elle est présente dans de nombreuses expositions nationales et internationales (Fondation Hermès, Séoul, Singapour; Biennale de Busan, Corée du sud…). Elle est présente dans diverses collections publiques et privées nationales et internationales.
Catherine Henkinet : chargée des expositions à l’Institut Supérieur pour l’Etude du Langage Plastique (ISELP) de Bruxelles. Elle fait partie de l’Association Internationale des Critiques d’Art.
Langue Français/Anglais
Format 24,5x28 cm à la française
Nombre de pages
280
Reliure
Cartonné cousu. Dos carré
Bernard Marcelis : critique d’art, il collabore régulièrement à Art Press et au Quotidien de l’Art.
Pierre-Olivier Rollin : directeur du musée d’art de la Province de Hainaut, le BPS22, Charleroi.
Papier
X-Per Premium White, 140 gr
Impression
Quadri
Prix
50 euros ttc
ISBN 978-2-9601272-8-7
Entre 1999 et 2009, François Curlet utilise son premier GSM (diffuseur pocket) et les SMS pour envoyer des réflexions et humeurs diverses. Une somme résiduelle du quotidien est éditée suite à l’archivage des messages par des destinataires. (2004, Actes Sud et 2009, Keymouse et Black Jack Editions).
Miettes du congrès : de février à mai 2015, lors d’un séjour prolongé à l’hôpital, François Curlet ouvre un compte Facebook et tient un journal de bord mental. A la fin de son hospitalisation Il ferme son compte après avoir sauvegardé les phrases postées.
François Curlet (1967, Paris) développe une œuvre empreinte d’humour, entre esprit dadaïste et utopies situationnistes, où se télescopent références à la culture artistique et populaire. Le détournement de l’esthétique de masse lui permet d’interpeller une large audience et de dénoncer les absurdités et les incongruités de notre société.
Langue Français
Format
5x7 cm à la française
Nombre de pages
124
Reliure
Dos carré collé PUR
Couverture
Impression noir sur Fedrigoni
Materica TERRA Acqua 250 gr.
Intérieur
Impression noir sur 100 gr. Offset
Prix 10 euros ttc
ISBN 978-2-930754-39-0
Je bagarre avec les portes !
Petit je voulais faire clochard de salon, être payé pour faire la sieste chez les gens habillé en vagabond.
Hydro-babouin surgelé numéro 2.
Congrès exceptionnel de sorciers en Afrique pour savoir quelle branlée administrer aux marchands d’art africain occidentaux façon poltergeist de platine...
Moto-cross mental numéro 4
France : La mascarade génétique continue.
Hawaï police d’état : 13H30-16H30
Boléro de Ravel, manches longues s’abstenir.
Steve Austin a été vu près de l’Imal à Bruxelles...
Moi aussi quand je serai grand j’aurai un pantalon trop court.
Le hanneton crapahute sur le nichon mais il craint la main...
Ici c’est la drache qui mitraille...
Facebook est au débat d’opinions ce que call of duty est à la guerre.
« Je descends à quelle arrestation svp ? -« Au terminus. «
T’as tes Géox ? Alors tu peux te suicider !
Plan vigipirate à la pudeur au grand palais : une fiole de gaz aphrodisiaque a été lancée dans les allées de la Fiac, peu après, aux alentours, plusieurs dizaines de visiteurs s’accouplaient sur des capots de voitures.
MDMA 2015 après J.C.
Un sac de couchage en gratin dauphinois. Queer ou pas queer ?
« TOUT DOIT DISPARAIÎTRE ! VOUS AUSSI. »
Genre : essai
50 illustrations
Format : 20 x 23 cm
Pages : 184
Prix : 24 €
ISBN : 978-2-490251-82-7
Fannie Relier est chercheuse en histoire de l’art. Après une licence puis un master à l’Université de Lille sous la direction de Delphine Bière, maître de conférences dans cette université, elle rédige le présent essai très documenté sur le GRAV et la journée particulière du 19 avril 1966.
Deux ans avant mai 68, avant l’hégémonie du street art, le Groupe de Recherche d’Art Visuel, appelé le GRAV, décide d’organiser une journée dans la rue. Le 19 avril 1966, Garcia Rossi, Le Parc, Morellet, Sobrino, Stein et Yvaral s’emparent de Paris dont ils inves- tissent des points stratégiques (Châtelet, Champs-Élysées, Opéra, Jardin des Tuileries, Odéon, Montparnasse, Saint-Germain) pour associer la population à leur démarche créative. Ils distribuent aux passants des cadeaux-surprises, posent un objet cinétique habitable à l’entrée du métro, déambulent sur des dalles mobiles, distribuent ballons, épingles, sifflets, organisent une promenade avec des flashes électroniques. C’était le début des « happenings », des « installations ». C’était surtout un rêve, une aventure collective, l’utopie d’une fête gratuite qui voulait faire échapper l’art à la marchandisation. Julio Le Parc s’en explique avec Fannie Relier dans un entretien passionnant.
Il est difficile de s’imaginer aujourd’hui, en 2023, à l’heure des caméras de surveillance, du contrôle facial, et des moyens répressifs générés par l’Intelligence artificielle, que des jeunes gens de diverses nationalités, artistes en recherche d’une nouvelle mission à assigner à l’art, s’associent d’une façon entièrement désintéressée, pour expérimenter des modes d’agir inédits qui atteignent l’homme de la rue dans le but de l’associer, le faire participer à leur création et par là changer sa condition d’homme soumis aux normes établies par les « puissants », ceux qui dirigent la société de classes. C’est pourtant ce qui eut lieu en 1966 avec « Une Journée dans la rue ».
Ils étaient six : Horatio Garcia Rossi, Julio Le Parc, François Morellet, Francisco Sobrino, Joël Stein, Yvaral, à avoir organisé cette journée ludique du 19 avril 1966 commencée à 8 heures au Chatelet par une distribution aux passants de petits cadeaux-surprises au rond-point central de l’entrée du métro, suivie à 10 heures, au coin de la rue de la Boétie, aux Champs-Elysées, d’un montage et démontage d’une structure qui permute ; puis, à midi, à l’Opéra, de la pose d’un objet cinétique habitable abandonné à l’entrée du métro au libre usage des curieux ; ensuite, à 14 heures, au Jardin des Tuileries, face au Général Lemonnier, par l’abandon d’un kaléidoscope géant pour la joie des enfants et des adultes ainsi que d’énormes ballons sur le bassin ; puis, à 16 heures, à l’Odéon, avec la présentation de divers éléments à manipuler à la façon d’une fête foraine ; ensuite à 18 heures, à Montparnasse, par une invitation aux habitués du quartier à chercher leur équilibre en déambulant sur des dalles mobiles ; puis, à 20 heures, boulevard Saint-Germain entre la rue de Rennes et la rue du Dragon, en distribuant ballons et épingles ; enfin à 22 heures, au quartier latin, rue Champollion, par une distribution de sifflets aux spectateurs de cinémas d’art et, pour terminer, à 23 heures, boulevard Saint-Michel, de La Seine au Luxembourg, en organisant une promenade avec des flashes électroniques.
On a écrit plus tard, dans les livres d’Histoire de l’Art, que c’était le début des « performances » des « happening », des « installations » mais c’était, en vérité, beaucoup plus que cela. : un rêve ? une utopie ?
Ce qui frappe en revisitant cette journée mémorable, c’est l’aspect joyeux, généreux, festif de l’entreprise. On est deux ans avant mai 68 mais les idées de révolution, dans l’art, dans les mœurs, dans la politique couvent depuis le début des années soixante. Il faut tout changer, s’affranchir de la marchandisation, dessiller les regards, renoncer à l’individualisme, avancer collectivement… telles étaient les idées du G.R.A.V. (Groupe de recherche d’Art Visuel) qui rejoignaient celles de l’I.S. (International Situationnistes) et participaient d’un air du temps qui soufflait des deux côtés de l’Atlantique .
Que reste-t-il aujourd’hui de cet enthousiasme et de cette foi en une possible émancipation de l’homme ? Un grand artiste, Julio Le Parc, qui, inlassablement s’interroge : comment renouveler ce qui a été accompli et continuer à déstabiliser l’espace qui nous entoure. Quelques livres qui racontent ce qui a eu lieu,- témoignant que ce fut possible - qui réanimeront, peutêtre ce désir d’agir ensemble, en d’autres lieux, sous d’autres cieux, en d’autres temps, pour, une nouvelle fois, tenter de réinventer le monde.
Le Groupe de Recherche d’Art Visuel (GRAV) est co-fondé en 1960 par Horacio Garcia-Rossi (1929 - 2012), Julio Le Parc (1928 - ), François Morellet (1926 - 2016), Francisco Sobrino (1932 - 2014), Joël Stein (1926 - 2012) et Yvaral (1943 - 2002) à travers la publication d’un Acte de Fondation. Signé à onze au nom de ce qui est encore le Centre de Recherche d’Art Visuel, ce texte aborde pour l’essentiel le concept de groupe, son activité de recherche et la base de son engagement théorique exprimé en ces termes : « dominer ainsi l’attitude traditionnelle du peintre unique et génial, créateur d’œuvres immortelles1». Rapidement réduit à six membres et devenu Groupe, le collectif organise sa première présentation publique dès mai 1961 à la galerie Denise René, suivie par une participation à la deuxième Biennale de Paris en septembre de la même année. Cette dernière se limite néanmoins à la distribution d’un tract en guise de texte programmatique, Assez de mystifications affirmant l’existence de « nouvelles préoccupations, autre que celles que nous
De gauche à droite : Joël Stein, JeanPierre Yvaral, Francisco Sobrino, François Morellet, Horacio Garcia Rossi et Julio Le Parc – 3e Biennale de Paris, Musée d’Art moderne, 1963. Archives Atelier Le Parc, Cachan.
Vue de l’exposition L’Instabilité, Casino de Knokke-le Zoute, décembre 1963. Archives Atelier Le Parc,
offre la Biennale2 ». Manifestant par là sa volonté de se placer sur le versant d’un phénomène artistique commençant à « sortir de ses limitations3 », le GRAV confirme cette orientation par l’édition dès novembre du texte Transformer l’actuelle situation de l’art plastique. Ce dernier condense des propositions pour une redéfinition de la création artistique, envisagée alors comme mythifiée, apte à « établir de nou-
velles bases d’appréciation4 » et ce selon trois axes principaux : le rapport entretenu par l’artiste avec la société, celui existant entre l’œuvre et l’œil humain et, enfin, les valeurs plastiques traditionnelles. Cette volonté de remise en question se développe dans un premier temps à travers la tenue de l’exposition L’Instabilité entre les murs de diverses galeries tout au long des années 1962 et 1963, de la Maison des Beaux-Arts de Paris en avril 1962, au Casino de Knokke-le Zoute en décembre 1963, en passant par les galeries Enne de Padoue, Danese à Milan, celle new-yorkaise The Contemporaries, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, la Fondation Armando Alvares Penteado de Sao Paolo, ou encore le Musée
Vue de l’exposition L’Instabilité, Galerie Enne, Padoue, mai 1962. Archives Atelier Le Parc, Cachan.
d’art moderne de Rio de Janeiro. Une importante évolution advient à l’occasion de la troisième Biennale de Paris en 1963 à laquelle le GRAV participe, à travers encore une fois la distribution d’un tract intitulé à nouveau Assez de mystifications, mais également avec une proposition environnementale collective, bilan de deux années de réflexion5. Celle-ci,
intitulée L’Instabilité - Le Labyrinthe, consiste en une transposition « à une échelle architecturale de quelques-uns des principaux aspects de leurs travaux6 » et est par la suite déclinée à l’occasion des expositions de 1964 au musée des
Vue de l’exposition L’Instabilité, The Contemporaries, New York, novembre – décembre 1962. Archives Atelier Le Parc, Cachan.
Arts décoratifs de Paris, ou de 1965 à la galerie The Contemporaries. Cette dernière, en plus d’un labyrinthe, présente une innovation conséquente pour le Groupe avec sa première salle de jeu7 appelé à devenir ensuite la seule composante de sa proposition présentée à l’occasion de la quatrième Biennale de Paris la même année.
Si l’évolution dont témoignent les propositions du Groupe jusqu’en 1966 use néanmoins toujours
Vue en plan du Labyrinthe, 3e Biennale de Paris, Musée d’Art moderne, 1963. Mouvement, lumière, participation, GRAV 1960-1968, cat. exp. Rennes, 2013.
des « moyens existants8 » au sein du champ artistique, l’espace des musées et galeries se trouve concurrencé le 19 avril 1966 par leur volonté d’en créer d’autres9 lorsque le GRAV organise Une Journée dans la rue. Cet évènement, proposant un parcours scandé de diverses situations au sein de la ville de Paris,
Vue en plan du Labyrinthe III, The Contemporaries, New York, 1965. Fonds Frank Popper, Rennes, Archives de la Critique d’Art.
Dépliant d’Une Journée dans la rue, Paris, 19 avril 1966. Archives Atelier Le Parc, Cachan.
Vue en plan et en coupe du Labyrinthe, Musée des Arts décoratifs, Paris, 1964. Mouvement, lumière, participation, GRAV 1960-1968, cat. exp. Rennes, 2013.
substitue en effet à l’intention de « créer d’une façon délibérée des perturbations dans les systèmes artistiques, dans les manifestations les plus représentatives10 » celle d’insérer de telles perturbations « dans le réseau des faits répétés et retrouvés d’une journée à Paris11 ». Cette manifestation, parmi les dernières collectives organisées par le Groupe avec l’exposition À la recherche d’un nouveau spectateur au Musée am Ostwall de Dortmund en février 1968, avant sa dissolution actée la même année, détonne par le format adopté en regard des autres choisis par le Groupe pour présenter
Vue en plan de la Salle de jeu, 4e Biennale de Paris, Musée d’Art moderne, 1965.
GRAV : Groupe de recherche d’art visuel 1960-1968, cat. exp. Côme, 1975.
ses travaux. En effet, si le Labyrinthe de 1963 est qualifié de concert d’environnement12 13 14, celle-ci a en revanche pu être qualifiée par les observateurs tant contemporains du Groupe que rétrospectifs comme « jeux cinétiques en plein air15 », happening16 17, installations18, « es-
sai de création d’une situation19 » ou encore comme « performances20 ».
Cette diversité des terminologies semble de prime abord faire écho à celle désignant les travaux du Groupe de Recherche d’Art Visuel, oscillant entre optico-cinétisme21, lumino-cinétisme22, op’art23 ou même « esthétique technocratique24 ». Néanmoins, le GRAV, qualifié de « commando de choc du cinétisme25 » par Pierre Restany, est toujours rattaché à cette dernière tendance inaugurée en 1955 à travers l’exposition Le Mouvement à la galerie Denise René et rapidement consacrée par les institutions muséales internationales lui dédiant des expositions telles que MAT - Kinetische Kunst au Kunstgewerbemuseum à Zurich en 1960, Bewogen Beweging au Stedelijk Museum d’Amsterdam
l’année suivante, The Responsive Eye au Museum of Modern Art de New York en 1965 tout comme Licht und Bewegung à la Kunsthalle de Berne, KunstLichtKunst en 1966 au Stedelijk van Abbemuseum d’Eindhoven jusqu’à son retour triomphal à Paris en 1967 avec Lumière et Mouvement, la plus grande manifestation dédiée à cette tendance à Paris26. Cependant, après 1970 cette considération cède la place à l’oubli, notamment de la part des institutions muséales françaises, jusqu’à son resurgissement au xxie siècle27, avec l’exposi-
Lorsque les frontières d’un pays se ferment, celui-ci devient-il une île ?
En 2021, Letizia Romanini entreprend de faire à pied le tour des 356 km qui séparent son pays de la France, la Belgique et l’Allemagne). Cela prendra 24 jours, avec un ravitaillement а un point d’étape, tous les quatre ou cinq jours. À la manière d’une Robinsonne en son pays natal, l’artiste photographie et glane les moindres des choses : plumes d’oiseaux, cailloux, chaises abandonnées, lichens, friches… Ce faisant, elle provisionne et alimente une matériauthèque personnelle de formes et d’objets, dans le même temps qu’elle marque une pause, un arrêt dans sa façon de travailler : un temps soi.
Le présent livre retrace cette traversée. Tel un éphéméride, il scande le déroulé des jours et des semaines, la régularité de la marche. La toponymie s’ajoute à ce répertoire poétique en forme de choses vues. Les double-pages de l’ouvrage témoignent de la façon dont on peut traverser un paysage, et le reconstituer a posteriori, comme le verso du moment vécu.
L’ouvrage rassemble 108 photographies de l’artiste, 64 objets glanés, un texte de l’historienne de l’art et critique d’art Camille Paulhan.
Letizia Romanini
Après une Licence en Arts visuels obtenue en 2006 Letizia Romanini se dirige vers l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg dont elle est diplômée en 2009 de l’option Objet / Matériaux souples dirigée par Edith Dekyndt. Animée par le désir de transmission et de création collaborative, elle complète sa formation en 2018 par le CFPI - Centre de formation des plasticiens intervenants à la HEAR (Haute école des arts du Rhin, Strasbourg).
En 2022 Letizia Romanini, est lauréate d’une bourse de résidence à la Cité internationale des arts de Paris. En 2021, elle est lauréate du 1% artistique pour le Centre de Logopédie, Strassen, LU, la même année elle entre dans la collection du ministère de la Culture du Luxembourg avec son diptyque Drop by Drop (sérigraphie à encre miroir sur verre, 2018). Les expositions récentes incluent : In-visible, Cité internationale des arts, Paris, commissariat Philipp Lange (20222023) / [EMBED], oeuvre embarquée à bord d’un voilier sur
Format : 145 × 295 mm
Impression quadrichromie + 1 ton direct reliure suisse
500 exemplaires
24 €
ISBN 979-10-93041-09-4
Avec le soutien financier de la ville de Strasbourg, du CNA, Kultur LX et de la ville de Dudelange
une proposition de Sophie Lapalu et Fabrice Gallis (2019) / After all this time,always, Künstlerhaus Bethanien, Berlin, DE (2018, solo show) / Chantier d’été, Galerie Nadja Vilenne, Liège, BE (2017) / Les images respirent aussi, commissariat Iconoscope et Mickaël Roy, Drawing Room 016, La Panacée, Montpellier, FR (2016) / Au lieu du geste, à l’endroit du temps, Rennes, Nantes et St.Malo, FR dans le cadre du Festival Oodaaq, commissariat Isabelle Henrion & Nyima Leray (2016).
https://www.romaniniletizia.com/
Pétrole éditions
Fondée en 2013, Pétrole éditions conçoit, produit, édite, expose et diffuse des publications dits « d’artiste ». L’édition devient un objet total, la forme et le contenu étant intimement liés, au service du sens véhiculé. Défendant une pratique de l’édition expérimentale, libre et collective, Pétrole éditions pense aussi l’architecture du livre sous d’autres formes, hybrides — collaborations au sein d’expositions, de performances, d’événements divers.
Leur principale publication est une revue, Talweg, qui compte aujourd’hui six numéros. Pétrole éditions se compose des artistes-chercheuses Audrey Ohlmann et Nina Ferrer-Gleize, et du designer graphique Thomas Leblond.
Je ne m’en fais pas une gloire, mais dans les premiers jours du premier confnement en 2020, j’ai interdit à mes parents de sortir de chez eux.
Et nos dix mille pas quotidiens ? a demandé, à l’unisson, ma parenté.
Ce sera dans le salon, point. Et vous en avez de la chance, de donner sur la rue, vous pourrez voir les rares passants rasant les murs sous vos fenêtres.
Avant de se rebeller et de m’envoyer paître, ils ont dégainé toutes les stratégies pour achever leurs fameux dix mille pas entre le canapé et la télévision. « Nous marchons en 8 dans le salon avec Dalida comme accompagnement musical », m’a écrit un jour laconiquement ma mère. Dans le salon familial, pourtant pas très grand, ils ont choisi la tactique du mille pattes ( longer les murs ), celle du poisson ( tourner gracieusement en suivant la forme d’un sablier ) ou celle du renne ivre mort ( accepter le chaos, avec ou sans Dalida ). Lorsque la révolte a grondé, et que j’ai consenti à leur laisser passer la porte d’entrée, on les a retrouvés, comme d’autres milliers de Parisiens décontenancés, à faire le tour des Buttes-Chaumont, évidemment fermé, longeant les grilles en espérant ne pas
I don’t take great pride in it, but during the early days of the frst lockdown in 2020, I wouldn’t allow my parents to set foot outside of their house.
“But what about our ten thousand steps a day?” asked my parents in unison.
“You’ll do them in the living room. Period,” I replied. “And consider yourselves lucky; you can see out onto the street and even watch the occasional passerby skulk past your window.”
Before rebelling and sending me packing, they tried absolutely everything to complete those famous ten thousand daily steps between the sofa and the T.V. One day, my mother wrote to me tersely, “We’ve been walking around the living room in fgure eights while listening to Dalida.” In our modestly sized family room, they adopted the tactics of the centipede, hugging the walls, the fsh, gracefully turning along the path of an hourglass, and even the drunken reindeer, embracing chaos, with or without Dalida. With the rumblings of revolt in the air, I reluctantly consented to letting them go outside, only to fnd them joining the ranks of thousands of bewildered Parisians, circling the obviously closed Buttes-Chaumont park, walking along the fence, hoping not to be caught by some
· Format A5
· Nombre de pages 20
· Prix (€) 5
· ISBN ����������������������������������������������������
9782493534149
· Parution dec 2023
· Graphisme Collectif
· Tirage 600
La Morale de la Xerox est un fanzine de Clara Balaguer et Florian Cramer dans lequel iels ont décidé d’aborder un thème commun : celui de l’appropriation culturelle. Clara est Philippine, et Florian, Néerlandais. L’un est né en Occident, l’autre non. Ce sont deux rapports à la question et deux passifs distincts en contraste. L’autrice s’attarde sur les problématiques d’accès à la connaissance aux Philippines, où les bibliothèques et les librairies sont quasi inexistantes, et où il est nécessaire de « pirater » des livres et de les imprimer clandestinement pour les lire. Sur l’autre face du livre, Florian retrace succinctement l’histoire de l’appropriation dans l’art puis raconte un épisode particulier du début de sa carrière, alors qu’une grande institution artistique lui avait volé ses textes afin de les éditer sans son consentement, et évidemment, sans lui reverser quelconques droits d’auteur.
Clara Balaguer est une travailleuse culturelle, chercheuse, enseignante et éditrice philippine basée à Rotterdam Elle a déjà été publiée chez Burn~Août dans le recueil de textes Quels problèmes les artistes éditeurices peuvent-iels résoudre ?, traduit par Yann Trividic en 2022 En 2013, elle a cofondé Hardworking Goodlooking, une maison d’édition artisanale qui s’intéresse au vernaculaire matériel, à la collectivisation de la paternité et à la valeur de l’erreur Actuellement, elle est enseignante-chercheuse à BAK, à la Willem de Kooning Academy et au Piet Zwart Institute
Florian Cramer est enseignant-chercheur à la Willem de Kooning Academy et au Piet Zwart Institute à Rotterdam, aux Pays-Bas Il y étudie la transformation des disciplines artistiques et les « pratiques autonomes » au XXIe siècle, où les notions et catégories traditionnelles d’ « art » et de « design », héritées de l’Occident des XIXe et XXe siècles, sont contestées Cette contestation se manifeste par de nouvelles pratiques culturelles, de nouvelles formes de culture visuelle et éditoriale mondialisées et la crise des concepts traditionnels de propriété (intellectuelle ) et de paternité
Mots clés : appropriation, appropriation culturelle, plagiat, édition, copie, accès à la connaissance, postcolonialisme, intervention, droit d’auteur, piratage
À propos de la collection Position d’éditeurices : Positions d’éditeurices est une collection dont l’objectif est de réunir un ensemble de paroles et d’attitudes diverses d’éditeurices indépendant es vis-à-vis de l’édition Chaque publication est une prise de position, un outil théorique et critique tant sur la production et la circulation des formes imprimées que sur l’appréhension des communautés dont elle est issue Par cela, nous cherchons à dresser le paysage idéologique des pratiques qui nous environnent et de nous y insérer par la mise en pratique de ce qu’elles proposent
Couverture provisoire
Déjà publiés dans la collection : #1 Vers un modèle rentable pour unemaison d’édition autonome Marc Fischer (septembre 2021)
#2 L’histoire de Semiotext (e), Sylvère Lotringer raconte ses rèves à Chris Kraus — Chris Kraus & Sylvère Lotringer (mai 2022)
#3 filouteries — romain pereira (septembre 2022)
#4 Felipe Ehrenberg : équilibrer la balance, la pédagogie de la coopération — Nicolás Pradilla (novembre 2022)
#5 Quels problèmes les artistes éditeurices peuvent-iels résoudre ? PrintRoom et Temporary Services ( novembre 2022)
Originellement publié en anglais sous le titre de The Morale of the Xerox, la traduction de ce texte a posé plusieurs enjeux : en plus de cette thématique principale de l’appropriation culturelle, le texte aborde des notions qu’il est nécessaire de penser aujourd’hui collectivement Très chargé politiquement, ce texte invite à la discussion, et nous avons souhaité, pour l’occasion de sa traduction, organiser des ateliers de traduction collective Ainsi, la traduction, ainsi que toutes les étapes éditoriales qui ont mené à la publication de ce fanzine, s’est faite de manière totalement collaborative Une dizaine d’ateliers se sont ainsi tenus, d’abord à la Galerie municipale Jean-Collet de Vitrysur-Seine, puis dans d’autres lieux parisiens� Ces moments ont rassemblé professionel·les et amateurices autour des questions que La Morale soulevait Toutes les formes d’appropriation sont-elles à bannir ? Peut-on distinguer différents types d’appropriation, différents degrés ? Les ateliers ont alors constitué des moments de dialogue où différents points de vue pouvaient coexister et s’alimenter les uns les autres� Chaque décision éditoriale, de traduction, de maquette, était décidée collégialement� Chaque participant·e avait de fait l’opportunité d’apporter des propositions, aussi structurantes soient-elles Dans ce même esprit, l’impression, le façonnage et le graphisme ont été pensés avec l’Association Presse Offset avec qui nous collaborons sur ce projet�
Le fanzine est ainsi structuré en quatre flux : le livre comporte deux premières de couverture et ainsi deux sens de lecture Lea lecteurice se doit de choisir un côté pour entrer dans le livret, et lire uniquement les pages de droite (les pages de gauche étant composées à l’envers)� Dans un sens, on retrouve un premier flux constitué du texte de Clara ; dans les marges sont nichés des extraits de ses messages échangés avec Florian pour concevoir le fanzine� L’autre sens de lecture consiste en un reflet de l’autre moitié du fanzine : le texte est cette fois-ci de Florian, et les marges contiennent ses messages à lui. Ces quatre flux représentent autant de registres de parole, de jeux typographiques et discursifs�
Pour ces ateliers, au vu de l’ambition collaborative et de la structure si particulière de la mise en page, il nous a semblé nécessaire de repenser la manière dont nous éditons et traduisons habituellement des textes. Cette réflexion passe par l’invention de nouveaux outils
Et ces moments étaient aussi là pour tester le programme que Yann Trividic développe sur-mesure pour l’occasion
Le logiciel consiste en une alternative opensource et lowtech aux logiciels de PAO traditionnelle Tout est accessible en ligne depuis le navigateur, sur téléphone comme sur ordinateur, du contenu à la forme Chacun·e peut ainsi contribuer simultanément sur le projet, que la contribution soit de l’ordre de la mise en page, de la correction, de l’édition ou de la traduction
Il serait ardu de mettre en avant seulement un·e graphiste ou un·e traducteurice Ce travail est l’œuvre d’une réflexion collective : les ateliers ont été facilités par les Éditions Burn~Août par l’intermédiaire de Yann Trividic Les participant·es, représentant un groupe d’une vingtaine de personnes différentes, ont participé pour la plupart à la majorité des ateliers La plupart étaient des amateur·ices, et ont contribué à part égale dans le travail de la traduction La maquette a été pensée par ce même groupe, tout comme chaque décision éditoriale Le graphisme a été réalisé par Roman Seban de l’Association Presse Offset avec qui nous collaborons Cette association nous a aussi aidé dans le travail de fabrication, d’impression et de façonnage
Traduction collective en cours... Une dizaine d’ateliers réunissant à chaque fois entre 5 et 12 personnes à la Galerie municipale Jean-Collet ont été nécéssaires pour la traduction. Yann Trividic est un artiste français né en 1996. Il vit à Montreuil et travaille là où l’on veut bien de lui. Ses activités sont variées. Elles oscillent entre l’édition de livres, l’écriture, la progrmmation informatique et la performance. En 2022, il signe sa première traduction avec notre collectif. Elle est intitulée Quels problèmes les artistes éditeurices peuvent-iels résoudre ? — une question qui, par ailleurs, le taraude depuis plusieurs années.
Extrait de la traduction collective� Travail en cours susceptible d’encore évoluer
EXTRAIT 1
On parle généralement d’appropriation culturelle d’une culture à l’autre, ou d’une race à l’autre En tant que femme biraciale (eurasienne) pratiquant la micro-édition comme un objet artistique et de recherche, j’ai rencontré de nombreux exemples étrangers à cette polarisation� L’appropriation culturelle n’est pas moins problématique quand elle survient au sein d’une même culture, dans un environnement racial globalement « homogène » Ici, le colorisme, la gênance culturelle, les politiques indigènes (la culture de nombreuses tribus précoloniales philippines est souvent revendiquée par des populations non tribales en quête d’une fierté nationale décolonisée), et le privilège de classe sont des sujets importants à prendre en compte Ils sont cependant traités avec mépris dans la production culturelle philippine�
Une anecdote personnelle pourrait illustrer ce qui peut se produire lorsque des institutions commencent à pratiquer une appropriation « subversive »� En 2005, le Lentos, un important musée d’art contemporain à Linz en Autriche, a organisé une exposition Just Do It — The Subversion of signs from Marcel Duchamp to Prada Meinhof Plutôt qu’un catalogue conventionnel, l’exposition était accompagnée d’un livre dont le contenu est issu d’appropriations de prélèvements et de plagiats à diverses sources — livres, essais, articles� Aucun·e des auteurices ou des sources originales n’étaient crédité·es Le colophon cependant mentionnait toujours le musée et les trois commissaires comme auteur·ices, et la publication était disponible au prix de 22 euros� Il se trouve que j’ai été l’un des auteurs à voir son travail se faire approprier� Le manuscrit de la conférence en Open Source, Copyleft et Open Content que j’ai donné à une bibliothèque publique, publié à l’origine sur la page d’accueil de la bibliothèque s’est ensuite retrouvé incorporé dans plus de 20 pages du livret du Lentos Museum� À cette époque, j’étais au chômage, je vivais grâce à la sécurité sociale allemande et j’avais à peine assez d’argent pour acheter ce livre
Comment être bon·ne éditeurice/designer/contributeurice malgré la précarité ? Vous ne pourrez peut-être pas payer les gens, citer toutes vos références graphiques, envoyer autant d’exemplaires gratuits que vous le souhaiteriez aux personnes qui ont contribué au projet, mais le plus important reste de ne pas être un·e trou du cul Petite boîte à outils : livres sans auteurices, créditer là où il faut — ne pas juste mentionner, mais documenter largement vos influences et publier vos recherches, surtout quand rien n’a été produit à leur sujet —, multiplier les occasions d’être visibles, expérimenter avec la répartition des bénéfices. À suivre.
Nous avons invité dix-sept artistes éditeurices à répondre à la question suivante : « En réfléchissant aux échelles locale, régionale, nationale et internationale, quels sont les problèmes sociétaux, politiques, économiques et écologiques que les artistes éditeur·ices sont équipé·es à aborder et à résoudre en utilisant leurs connaissances, leurs compétences et leurs ressources ? »
Temporary Services / PrintRoom (traduction par Yann Trividic)
Avec les textes de :
Josh MacPhee (Brooklyn, NY) justseeds. org/artist/joshmacphee — Eric Von Baynes (Chicago, IL) instagram.corn/flatlands_press
— Tim Devin (Somerville, MA) timdevin.com
— Journal oi Aesthetics and Protest (Leipzig) joaap.org — Booklyn (Brooklyn, NY) booklyn. org — Press Press (Baltimore, MD) presspress. info — Llano del Rio Collective (Los Angeles, CA) ldrg. wordpress.com — Thick Press (Washington D.C. / Los Angeles, CA) thickpress.com — Alex Arzt (Oakland, CA) alexarzt.com AND Publishing (London) andpublishing.org — Jan Steinbach: Edition Taube, MATERIAL (Zurich/ Munich) edcat. net editiontaube.de — antoine lefebvre editions (Paris) antoinelefebvre.net — Simon Worthington (Berlin) hpg.io metamute. org — Onomatopee (Eindhoven)onomatopee. net — Hardworking Goodlooking (Rotterdam/ Manilla) officeocd.com — Nina Prader / Lady Liberty Press (Berlin/ Vienna) lady libertypress.org Eleanor Vonne Brown (London) bokship.org el-x.org
Quels problèmes les artistes éditeurices peuvent résoudre ? est la traduction d’un livret de 52 de pages publié chez Half Letter Press, une maison d’édition indépendante fondée par Marc Fischer et Brett Bloom et est le fruit d’une collaboration entre Temporary Services et PrintRoom.
Dans cette publication, 17 artistes/éditeurices internationaux·ales sont invité·es à répondre à la question suivante : « En pensant localement, régionalement, nationalement et internationalement : quels sont les problèmes sociaux, politiques, économiques et écologiques que les artistes/ éditeurices sont en mesure d’aborder ou de résoudre grâce à leurs connaissances, leurs compétences et leurs ressources ? ». La publication se construit autour de ces 17 réponses, qui sont autant de témoignages de ces pratiques éditoriales singulières.
Chacun de ces textes est comme un outil pour repenser la production et la circulation des formes imprimées. Les traduire de l’anglais vers le français, c’est permettre la diffusion de ces outils dans la scène locale et partager des pratiques éditoriales qui se posent la question de leurs avenirs.
Nombre de pages : 52
Dimensions : 14,8*21
Prix de vente : + ou - 5 euros
Graphisme : Théo Pall d’après la maquette de Marc Fischer
Quels problèmes les artistes éditeurices peuvent résoudre ?
éditions Lorelei, coll. « Frictions »
60 p., 17 × 10,7 cm
ISBN : 978-2-9584193-1-8
Les designers graphiques produisent des images à l’équilibre : sufsamment visibles et séduisantes, elles doivent, dans le même temps, s’efacer derrière les informations qu’elles portent.
Les graphistes composent ainsi avec les spécifcités des « messages » qu’ils ont à charge de mettre en page et avec les nécessaires inventions formelles qu’exige leur publicité. Ils cherchent un consensus formel capable d’accorder toutes les parties, du destinateur au destinataire. Depuis ces conditions, comment agir lorsque l’énonciation du « message » à transmettre ou sa réception à venir enrayent la machine ?
Cet essai explore la possibilité pour les designers d’accueillir le confit à travers l’étude de trois projets de graphisme réalisés pour des expositions ; soient quelques afches et un journal bouleversés par l’apparition d’une situation politique qui trouve en eux une scène où se déployer.
éditions Lorelei, coll. « Frictions »
60 p., 17 × 10,7 cm
ISBN : 978-2-9584193-2-5
L’art s’inscrit au sein de relations sociales interindividuelles et de rapports sociaux collectifs — il en dépend, et en produit. Pour cette raison, il est investi d’une valeur sociale, souvent appréhendée comme positive en soi selon une approche qui tend à occulter que la socialité est faite entre autres d’antagonismes, de dissensus, de confits.
Précisément, cet ouvrage chercher à penser la place du confit social en art et le rôle possible de l’art dans les confits sociaux à partir de la circonstance de la grève. De la représentation à la participation active, de la défense des conditions de travail à la remise en cause du travail lui-même, les artistes entretiennent un rapport hétérogène à la grève, ici observé à partir de quelques cas d’étude.
En pensant les articulations entre art et confictualité sociale qui se jouent là, il s’agit de se demander une nouvelle fois en quoi et de quelles manières l’art peut-il être politique.
Pages suivantes : extraits [version de travail]
[…] Laurent Marissal mène une démarche consistant à se réapproprier un travail salarié — gardien de salle au Musée Gustave Moreau à Paris — pour en faire l'espace-temps de sa pratique artistique, position qui a pour corollaire de faire d'un engagement syndical une pratique picturale d'un nouveau genre : « Eté 1993, peintre, je suis employé comme agent de surveillance au musée Gustave Moreau. D’avril 1997 à janvier 2002, je fais de cette aliénation la matière de ma pratique. J’utilise à des fins picturales le temps de travail vendu au ministère de la culture. […] À son insu, le musée rémunère une production dont il n’aura pas la jouissance. Ce rapt est systématisé. Hiver 1998, j’ouvre une section syndicale CGT, outil administratif, pour concrétiser mon projet pictural : modifier réellement les conditions, le temps et l’espace de travail. Décembre 2001, je prends congé du ministère de la culture et quitte la CGT. Printemps 2002, je lève un coin du voile... 1 »
Ainsi, durant la période concernée, Laurent Marissal travaille pour lui : subrepticement, il remplit des carnets ; il lit des livres (ce qui, initialement, lui était interdit par sa hiérarchie) ; il réalise des actions artistiques furtives, tel que laisser la marque de ses doigts dans des encoignures fraichement repeinte, de sorte à littéralement « indexer » le musée, ou retourner une chaise de gardien, comme pour signifier une absence ou un refus, ou exposer une canette de jus d'orange sur la crédence d'une cheminée, ou encore déplacer les pièces du jeu d'échecs de Gustave Moreau, mis en vue dans l'une des salles du musée, selon un cycle défini par le son des cloches alentours. Il organise également dans le musée des expositions clandestines avec ses amis artistes, ou profite de la venue d’un photographe du Parisien Libéré pour figurer dans le champ de chacune des photos prises par le reporter. Il édite enfin un bulletin syndical intitulée Le Cartel, Livret des musées USPAC CGT , qui joue un rôle informatif auprès des syndiqués de l'ensemble des musées de la direction des Musées de France, tout en lui offrant la possibilité d'y glisser diverses interventions artistiques, sous des formes graphiques ou textuelles.
De plus, à l'issue d'une lutte syndicale qu'il initie suite à la création d'une section CGT au sein du musée — avec « grèves, manifestations, réunions houleuse, éclats de voix2 » —, Laurent Marissal et ses collègues obtiennent des transformations concrètes de leur conditions de travail : droit de discussion entre les agents, droit de lecture, réduction du temps de travail, augmentation de la salle de pause. Si les acquis profitent à tout le monde, ils se doublent pour Laurent Marissal d'une signification artistique, la transformation des conditions matérielles de travail équivalant pour lui à une action picturale menée non avec des pigments, mais à l'appui du droit du travail, et avec le temps et l'espace : « on pense trop souvent ce travail comme le fruit d'un artiste "militant" mais il est plus proche de Gordon Matta Clarck que de Maïakovski 3 », souligne l'artiste. Par là, Laurent Marissal se réfère à la pratique anarchitecturale de l'artiste états-uniens, dont l'œuvre aura reposé en grande partie sur la transformation matérielle d'espaces batis, par des gestes de découpes. Il y a une autre dimension du travail de Gordon Matta-Clark, liée à sa nature post-conceptuelle, que l'on peut également retrouver chez Laurent Marissal, à savoir la démultiplications des œuvres en plusieurs instances4. Chez le premier : interventions sculpturales in situ – traces photos et vidéos –photomontages. Chez le second : actions furtives de type performatives (bien qu'anti-spectaculaires) – témoignages photographiques, textuels et graphiques.
1 Laurent Marissal, Pinxit, 1997-2003, Rennes, Incertain Sens, 2005, p. 3. 2 Échange mail avec l'artiste, 1er février 2022. 3 Idem. 4 Sur cette notion et son application au travail de Gordon Matta-Clark notamment, cf. Peter Osborne, Anywhere Or Not at All: Philosophy of Contemporary Art , Londres, Verso Books, 2013.À ce titre, la trace principale et, plus que cela, l'une des formes à part entière du travail mené par Laurent Marissal au sein du Musée Gustave Moreau, est le livre Pinxit – Laurent Marissal – 19972003. Cet ouvrage prend la forme d'une chronique composée de la documentation photographique de ses actions discrètes ou furtives, de notices, de notes, de récits, de paroles transcrites, de correspondances, de communiqués et de tracts, de coupures de presse. C'est par ce livre que peut se constituer un « public témoin » de l'œuvre — « public déterminé par sa connaissance du projet de l'artiste » — qui n'est pas nécessairement le même que « le public destinataire, qui se confond, lui, à l'ensemble des personnes susceptibles de rencontrer l'œuvre in vivo, en acte, ou plutôt l'une de ses manifestations5 », sans forcément avoir connaissance des implications artistiques (sans l'exclure non plus).
La lecture de Pinxit explicite en quoi le temps désaliéné, repris par Laurent Marissal à son employeur, relève pour lui d'une forme « d'action picturale », complétée par une « action picturale syndicale », car ce faisant il s'agit de transformer les conditions du sensible, considérées non comme relevant de simple facultés biologiques ou subjectives, mais comme résultants de rapports sociaux. Comme l'écrit Painterman, l'alter-ego de Laurent Marissal : « voir les antagonismes, c'est déjà peindre6 » : peindre des rapports, peindre les conditions de production de la peinture.
Au titre de l'action (picturale) syndicale, la grève est parmi d'autres modalités un outil pour l'artiste. Lui et ses collègues auront déclenché plusieurs journées effectives de grève, et utilisé sa menace comme levier à d'autres reprises. Dans Pinxit, un extrait de la plateforme de revendications réalisée avec les agents d'accueil du Musée Gustave Moreau le 4 décembre 1997 se conclue par ses mots : « Enfin nous précisons qu'aux prochaines agressions verbales, qui deviennent depuis quelques temps un mode habituel de communication utilisé par la direction, sera déposé en réponse un préavis de grève7 ». Plus loin, une double-page rubriquée sous le titre « Les grèves (Art is hostage) », propose un assemblage de documents : sur la page de gauche, deux photographies de petits formats montrent, pour l'une, les portes du Musée fermées, avec l'affichage d'un mot manuscrit signalant la grève et d'un tract syndical (visibles par un détail en pleine page à droite), et pour l'autre, des agents en train de manifester dans la cour d'honneur du Palais Royal, siège du Ministère de la Culture. Deux citations, respectivement du sociologue et philosophe Robert Linhart et du président du Medef, Ernest Antoine Seillière, sont également reproduites, ainsi que deux notes rédigées par l'artiste :
Rendre visible l'invisible
Mercredi 24 juin et lundi 6 juillet 1998
Le matin après un cours laïus où j'insiste sur la nécessaire réaction à l'aliénation, le gain symbolique, la crédibilité de l'action syndicale sur le site, les gens votent l'arrêt de travail.
Le musée n'avait jamais été fermé, de son histoire, pour cause de grève... Cette action me procure cette douce jouissance picturale : rendre visible l'invisibilité des œuvres de ce musée.
Le pli
Été 1999
Lors du mouvement contre la précarité je suis encore en formation continue. Je réalise tout de même quelques assemblées générales au musée. Ne risquant rien, n'étant pas comptabilisable comme gréviste, j'ai beau jeu d'inviter mes camarades à faire grève... Mais le pli est pris, je n'ai pas beaucoup à les convaincre : une dizaine de jours de grève les mobilisent8.
5 Partrice Loubier, « Un art à fleur de réel : considérations sur l'action furtive », Inter, n°81, printemps 2002, p. 16.
6 Échange mail avec l'artiste, 1er février 2022.
7 Laurent Marissal, Pinxit, op. cit. , p. 105.
8 Ibid., p. 116-117.
Ainsi, dans le cas de Laurent Marissal, la grève — plus largement le conflit social — ne doit pas être représentée, mais réalisée. Certes, tout artiste, par la position qu'il ou elle se trouve occuper, n'est pas toujours en position d'être gréviste. Mais il peut alors à tout le moins ne pas apaiser la porter antagonique du conflit et tâcher plutôt de le faire vivre sur son terrain d'activité. À ce titre, il est une autre grève qui aura rencontré, et même percuté, le parcours de Laurent Marissal, après la cessation de son emploi de gardien de musée.
À paraître, janvier 2024
éditions Lorelei, coll. « Frictions »
60 p., 17 × 10,7 cm
ISBN : 978-2-9584193-3-2
Avec un intérêt commun, celui d’agir depuis le champ de l’art face aux violences des politiques migratoires, les co-auteur·trices de ce livre ont élaboré des travaux performatifs qui font se répondre droit des étrangers et droit d’auteur à travers trois projets : X et Y/Préfet de. Plaidoirie pour une jurisprudence, Bureau des dépositions et karma
Alors que le droit des étrangers, associé à une politique des frontières, rend clandestin, exploite, laisse mourir, le droit d’auteur est ici saisi pour exercer le droit commun d’œuvrer, en défendant l’intégrité d’œuvres qui ne peuvent exister sans la présence physique de l’ensemble des co-auteur·trices qui les performent.
Ce texte choral pourrait être un geste-amorce pour élargir un intérêt à agir collectif, adressé aux institutions de l’art et de la justice, aux auteur·trices et à l’ensemble des lecteur·trices.
Pages suivantes : extraits [version de travail]
éditions Lorelei, coll. « Frictions »
60 p., 17 × 10,7 cm
ISBN : 978-2-9555444-9-5
10 €
En mai 2011, une foule s’installe sur la place de La Puerta del Sol à Madrid, important en Europe une forme d’action issue des Printemps arabes. Les protestataires y érigent un campement complexe qui fonctionne comme une ville miniature. Celui-ci accueille des espaces dédiés aux repas, à la lecture, au soin, à la garde des enfants et au repos. Les activités sont réalisées bénévolement, et les matériaux collectés ou donnés gratuitement. Les liens entre les individus sont régis par des affinités et des affects, et l’argent ne joue aucun rôle. Les décisions ne sont plus confiées à des représentants mais prises collectivement au sein d’une assemblée et diverses commissions prennent en charge les questions pragmatiques. Partout, surgit la parole, que ce soit oralement lors de longues réunions ou sous la forme visuelle d’affiches et de banderoles auto-produites.
Ce livre revient sur cet épisode contestataire en s’attachant à ses dimensions esthétiques et utopiques. Il montre comment les formes artistiques peuvent fournir un langage pour exprimer le désir de changement collectif, la possibilité d’utiliser d’autres voies et moyens pour relever le défi de vivre ensemble et d’habiter un espace commun.
Ci-contre et ci-après : couverture provisoire et aperçu des pages intérieures (maquette en cours).
éditions Lorelei, coll. « Frictions »
60 p., 17 × 10,7 cm
ISBN : 978-2-9584193-0-1
10 €
Puisant dans l’histoire de l’art au crible des études visuelles et culturelles, cet ouvrage explore les notions de visualité et de contre-visualité. Ces termes introduits par le théoricien des cultures visuelles Nicholas Mirzoeff nouent le voir au savoir, au pouvoir et au (faire) croire.
À travers notamment des pièces de Betye Saar, Leslie Labowitz, Coco Fusco et Guillermo Gómez Peña, Hito Steyerl, Joy Buolamwini, et des écrits d’Allan Sekula, il s’agit d’examiner comment certaines œuvres d’art questionnent les systèmes de visualité hérités des mécanismes de domination capitaliste, coloniale, et patriarcale.
Ces artistes n’opposent pas terme à terme une visualité à une autre, mais cherchent à produire des écarts tactiques et privilégient une mobilité des points de vue, pour permettre à chacune et à chacun de se construire comme sujet.
Ci-contre et ci-après : couverture provisoire et aperçu des pages intérieures (maquette en cours).
éditions Lorelei, coll. « Frictions »
60 p., 17 × 10,7 cm
ISBN : 978-2-9555444-8-8
10 €
Dans le premier numéro de La Révolution surréaliste, en 1924, fut publié un montage photographique réunissant 28 visages masculins de personnalités surréalistes ou comptant particulièrement pour le mouvement et, au centre de ces portraits, plus grande, la photographie d’une femme : Germaine Berton. En 1923, cette militante anarchiste défraya la chronique en assassinant Marius Plateau, une figure des milieux monarchistes et nationalistes.
Cet ouvrage revient sur la réception de ce crime politique par les surréalistes, qui apportèrent un soutien inconditionnel à Germaine Berton, et par les anarchistes eux-mêmes, dont la position fut plus ambivalente. En analysant les divergences entre surréalistes et anarchistes, en particulier autour de la question du suicide, et en revenant sur les diverses lectures qui ont été faites jusqu’à aujourd’hui du « tableau synoptique » avec Germaine Berton, il s’agit d’en critiquer les interprétations purement cultuelles ou esthétisantes, afin de restituer la dimension politique de l’expérience surréaliste et l’antagonisme social et politique violent des années qui l’ont vu naître.
Ci-contre et ci-après : couverture provisoire et aperçu des pages intérieures (maquette en cours).
Domaine
Communication visuelle, graphisme, illustration, media-design
ISSN
Lancement prévu Février 2024
Périodicité Annuelle
Publié en français et anglais
120 pages
Format 210 x 280 mm
800 exemplaires
Quadrichromie, reliure cousue et collée
Privilégiant le format des entretiens, la revue annuelle du département Communication visuelle de la HEAD–Genève aborde des questions pragmatiques relatives aux réalités professionnelles post-études. Chaque numéro s’articule autour d’un sujet particulier, mettant en avant les aspects pratiques ou économiques de ces pratiques créatives: l’argent, les clients, les projets refusés et ratés, tenir un calendrier, l'usages des technologies, le droit d'auteur, etc. S’entourant de professionnel·le·s du graphisme, de l’illustration et du domaine média-design, positionné·e·s en divers endroits du spectre d'une carrière, la revue recueille et faire partager le récit d’expériences de travail concrètes, mais aussi alimenter une réflexion critique sur les réalités professionnelles contemporaines.
The magazine is aimed primarily at young designers, the student community and lovers of design and illustration.
The formal production of each issue is entrusted to a guest graphic designer in the form of a carte blanche.
Le premier numéro aborde une question qui relève presque du tabou: celle du rapport à l’argent des graphistes, illustrateur·ices et designers. Chaque discussion menée avec les graphistes et illustrateur·ices Félicité Landrivon, Karl Nawrot, Fragmentin / INT studio, Karen Gliozzo-Schmutz, Martin Panchaud, NORM, Paula Schaer, Serge Bloch, ainsi que l’éditrice de La joie de lire, Francine Bouchet, permet d’aborder le sujet des réalités économiques sous un angle particuliers: les tarifs facturés pour différents types de mandats, le droit d’auteur, les travaux «alimentaires» et le choix des projets selon leur rémunération, le recours aux subventions, aux résidences, aux appels d’offres (non)rémunérés, etc. La diversité de statut et de pratiques des personnes interrogées ont permis de mettre en lumière la diversité des positionnements, des possibilités et des réalités des métiers de la communication visuelle, menant au réel enjeu de la revue: dépasser les « simples » questions financières afin de révéler les enjeux et les conséquences de certains choix professionnels, mais également de vie, des personnes interrogées.
Contenu texte : 9 entretiens en deux langues français-anglais, d'une longueur respective de 12’000 signes.
Conception graphique : Émilie Ferrat – Espace Ness
Domaine Architecture, décoration, sciences de l'environnement
ISBN 978-2-940510-77-1
Collection Manifestes
Sortie prévue Mars 2023
Publié en français et en anglais
Philippe Rahm
80 pages (approx)
Format: 105 x 170 mm
Poids: 200 g
Impression en bichromie Reliure cousue-collée
Prix: 10€ / CHF 17
Style anthropocène : réinventer l’art décoratif à l’époque du réchauffement climatique et des épidémies
À la croisée de l’architecture, de l’esthétique et des sciences de l’ingénieur, ce livre vise à éclaircir l’impensé du retour d’un art décoratif utilitaire dans la lutte contre le réchauffement climatique, et à constituer un catalogue encyclopédique d’éléments décoratifs aux typologies anciennes (tapis, tapisseries, rideaux, miroirs etc. actualisés selon les connaissances scientifiques d’aujourd’hui : effusivité thermique, d’émissivité, de conduction, de réflectance, etc. )
Jusqu’au début du XXe siècle, la décoration d’intérieur en Occident avait un rôle pratique : celui de lutter contre le froid, d’amplifier la lumière ou de bloquer les courants d’air froid. Un tapis servait à ne pas avoir froid aux pieds, une tapisserie à isoler thermiquement les murs ; les cristaux des lustres, comme les miroirs ou les dorures, étaient là pour démultiplier le faible éclairage solitaire des bougies et des petites fenêtres ; un paravent servait à « parer le vent », les rideaux à bloquer les courants d’air. Bien plus efficaces dans ces fonctions climatiques, l’arrivée au tournant du XXe siècle du chauffage central, de l’air conditionné et de l’éclairage électrique, grâce à un usage massif d’énergies fossiles, a rendu caduc cette raison d’être utilitaire et climatique première de l’art décoratif d’intérieur. On a dès lors pu décrocher ces anciens dispositifs décoratifs au profit d’intérieurs épurés, minimalistes, vides et blancs, ceux caractéristiques de la modernité du XXe siècle – une esthétique sous-tendue par le dégagement de CO2 des chaudières à fioul et des centrales à charbon.
Aujourd’hui, avec la nécessité de réduire l’empreinte carbone des bâtiments, mais aussi la lutte contre les canicules, apparaissent de nouvelles exigences thermiques et de réduction énergétiques qui demandent par exemple d’isoler les murs avec 20 cm d’isolation thermique. On peut se demander si cette isolation thermique n’est pas en réalité une nouvelle forme de tapisserie qui ne dit pas son nom, et marquerait inconsciemment un retour de la décoration d’intérieur. Si le style moderne du XXe siècle était la conséquence des énergies carbonées, gaspillant sans limite les ressources et l’énergie pour se chauffer et s’éclairer, la décarbonisation du bâtiment est en train d’induire, sans que l’on s’en rende compte, un nouveau style décoratif propre au XXIe siècle où la performance thermique, l’empreinte carbone et l’écologie redéfinissent les choix formels, matériels, et finalement les valeurs esthétiques, culturelles et sociales des intérieurs.
Pour la discipline de l’architecture d’intérieur, l’enjeu est de réactiver le sens pratique de l’art décoratif d’intérieur tel qu’il existait avant le XXe et de dépasser son caractère apparemment futile pour inventer de nouveaux modes d’aménagement intérieur, de nouvelles configurations spatiales, formelles, et matérielles, à disposition des décorateurs et des architectes d’intérieur : une esthétique décorative propre au XXIe siècle, que nous proposons d’appeler « style anthropocène».
L’auteur
Philippe Rahm
Docteur en architecture (Paris-Saclay), il a fondé l’agence Philippe Rahm architectes en 2008 à Paris. Son travail a acquis une audience internationale dans le contexte du développement durable. Il notamment remporté le concours de l’aménagement de l’Agora de La Maison de la Radio à Paris. En 2019, avec OMA, il est lauréat du projet de réaménagement urbain du quartier de Farini de 62 hectares à Milan en Italie. Il a enseigné à Princeton, Harvard et Columbia University et Cornell, a été invité, entre autres à la Biennale Venise en 2002 et 2008 et à celle de Sharjah en 2019.
Un manifeste est une déclaration écrite publique par laquelle une personne ou un groupe expose un programme d’action ou une
Ses livres les plus récents sont Le jardin météorologique paru aux Éditions B2 en 2019, et en 2020, Écrits climatiques chez B2, Météorologie des sentiments aux Éditions Les Petits Matins ainsi que Histoire naturelle de l’architecture aux Éditions du Pavillon de l’Arsenal.
position. La collection Manifestes de la nouvelle structure HEAD–Publishing met en valeur des partis pris, réflexions et actions développés par des acteurs de l’art et du design pour faire face aux enjeux contemporains.
La création de Latitude 50 et l’apparition en 2022 de son Cirque en bois à Marchin, en pleine campagne, surprennent plus d’un observateur. Comment Latitude 50, pôle des arts du cirque et de la rue, a-t-il pu connaître un tel développement et bâtir un village d’architecture si cohérent en un peu moins de 20 ans, dans une commune rurale de 5000 habitants ? Ce livre est un plaidoyer pour une architecture de qualité qui encourage l’audace, la participation, l’usage du bois et le réemploi des matériaux. Une recherche de Vincent Geens. Avec la collaboration de Franziska Trapp, Jonas Hanssens et le concours de nombreux témoins.
Photographies et mise en page de Matthieu Litt.
Auteur
Vincent Geens : Licencié en histoire contemporaine (KUL, 1994), biographe de Jacques Ledoux et du cinéaste Henri Storck, Vincent Geens a aussi conçu, organisé et produit un certain nombre de spectacles, de festivals pluridisciplinaires et de biennales d'art contemporain - dont Une exposition universelle (section documentaire), curatée par Michel François et Guillaume Désanges en 2013.
Langue
Français
Format
18x26 cm à la française
Nombre de pages
232
Reliure
Dos carré cousu
Couverture à rabats
Impr. noir sur Muskat brun 290 gr.
Intérieur
Quadri sur 120 gr. offset
Prix
30 euros ttc
ISBN 978-2-930754-45-1
Vincent Geens
Cirque et architecture en campagne
Le manifeste circulaire de Latitude 50
Vincent Geens
Cirque et architecture en campagne
Le manifeste circulaire de Latitude 50
Vincent Geens
Cirque et architecture en campagne
Le manifeste circulaire de Latitude 50
Anarchitecte est une collection de pamphlets satiriques décrivant le harcèlement que subit au quotidien un architecte à l’aube du XXIe siècle. L’auteur décortique les processus du métier en en faisant ressortir les clichés, les espoirs et les ambitions, le dysfonctionnement généralisé ainsi que ce qui est peut-être sa plus grande faiblesse: l’absence de reconnaissance du rôle de l’architecture dans les instances institutionnelles et décisionnelles. Du fond de sa Wallonie, Le Corvanderpius aiguise son arme la plus tranchante, la plume, pour dénoncer les absurdités de sa pratique professionnelle quotidienne. Sous couvert de chronique locale, son récit irrévérent transcende les frontières géographiques pour rassembler ses confrères au sein d’une fierté collective empreinte du désir de rendre sa dignité au « plus beau et au plus complet de tous les arts ».
Marco Laterza ArchitecteMatera/Basilicate/Italie
La présente édition est une production des Editions Fourre-Tout
144 pages Hard Cover, format 150 * 190 mm
Cette édition a bénéficié du soutien de la Cellule architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Imprimeur : SNEL, Belgique
Graphisme : NNstudio — Antoine Lantair et Pierre Geurts
Diffusion en Belgique : Adybooks Diffusion pour le reste du monde : Editions Fourre-Tout.
Éditions Fourre-Tout
Directeur : Pierre Hebbelinck
Responsable éditorial : Pierre Geurts 43 rue Fond-Pirette, B-4000 Liège, Belgique
Téléphone : +32 (0)4 226 53 26
Frédéric Saenen
[...]
La preuve que Verdique sut se faire satiriste est simple à établir : nul besoin d’être un fin connaisseur de la pratique du métier d’architecte pour apprécier la férocité de sa charge, ni pour en rire franchement. Satiriste, Verdique l’est rien qu’en comblant une lacune longue d’un siècle et demi : à travers la suite de portraits croqués et quintessenciés qui ouvre le volume, il dresse une physiologie complète de l’architecte
[...]
Email: fourretout@pierrehebbelinck.net Prix
Dépôt l’égal : D/2021/10.235/1
ISBN : 978-2-930525-24-2
« Il n’y a que deux genres, le poème et le pamphlet » assenait Tristan Tzara, fondateur du mouvement dadaïste. Sans doute entendait-il par là qu’en littérature comme dans toute autre démarche artistique, seules deux attitudes sont possibles : la création renvoie effectivement à cette dimension de production, de fabrication) ou la destruction (l’une des origines du mot pamphlet serait le syntagme, grec à nouveau, pan phlégô, littéralement « je brûle tout »). Louis-Ferdinand Céline posait la même alternative quand il répondait du tac au tac au micro de Louis Pauwels en 1961 : « Quel est le genre d’homme que vous aimez le plus? – Le constructeur. Et que vous détestez le plus ? – Le destructeur. » Il y eut, au XXe siècle du moins, des architectes qui abandonnèrent leur discipline de départ pour devenir exclusivement écrivains, ce sera le cas d’un Michel Bataille ; des écrivains qui pratiquèrent excellemment l’architecture ainsi que d’autres formes d’expression artistiques, on pense alors au polymorphe Max Frisch ; des écrivains qui œuvrèrent, plus ou moins explicitement, en architecte, et l’exemple de Proust vient immédiatement à l’esprit, lui qui appliqua certains principes de l’Anglais Ruskin pour élaborer la cathédrale romanesque et mémorielle de la Recherche. Plus rares sont les écrivains qui sont véritablement entrés en dialogue intellectuel avec l’architecture, afin de dégager une essence commune au premier et au cinquième des Arts majeurs. La preuve que Verdique sut se faire satiriste est simple à établir : nul besoin d’être un fin connaisseur de la pratique du métier d’architecte pour apprécier la férocité de sa charge, ni pour en rire franchement. Satiriste, Verdique l’est rien qu’en comblant une lacune longue d’un siècle et demi : à travers la suite de portraits croqués et quintessenciés qui ouvre le volume, il dresse une physiologie complète de l’architecte – du moins en Belgique francophone. Tout y passe : le modus laborandi, mais aussi la mise vestimentaire, la gestuelle, l’élocution, jusqu’au teint et à la coiffure. On a vu Reybaud inclure dans sa caricature de l’arrivisme la figure de l’architecte-bohème. Verdique renverse la perspective en élargissant la perspective avec le client et ses desiderata aberrants, la typologie des revues d’architecture aux qualités fort variables, jusqu’aux vacanciers qui versent un regard méprisant et catastrophé sur leur nouvelle connaissance du moment dès qu’ils apprennent sa profession…
À aucun moment, Verdique ne s’érige en juge contre toute son époque. Il ne se permet pas de parler de Culture majuscule, d’invoquer des valeurs supérieures et transcendantes, de s’immiscer dans les autres domaines artistiques. Par contre, il défend mordicus ce qu’il connaît mieux que personne, soit sa profession qui est un art. Il s’insurge de ce fait contre la complexification de l’exercice de sa passion et en appelle à la libération des cadres contraignants, du système coercitif qui étouffe les créateurs de son rang. Il s’insurge, en libertaire intégral, et mérite pleinement l’étiquette d’anarchitecte.
Extrait de la préface
Frédéric Saenen La présente édition est une production des Editions Fourre-ToutEn Europe et de par le monde, nos sociétés évoluent sans cesse. L’histoire des pratiques architecturales, de leurs mouvements, n’éclaire que faiblement et de manière marginale l’éventail des conditions de la pratique architecturale. Face aux transformations accélérées de l’après seconde guerre mondiale (les trente glorieuses suivies de trente ans de néolibéralisme, l’augmentation de la puissance des GAFAM, l’effondrement des économies en 2008, la pandémie en 2020,…), les architectes d’Europe et plus largement de chaque continent sont confrontés à de nombreuses questions et exposent par l’écriture leurs pratiques souvent inquiètes, engagées et créatives, pour tenter de leur donner des réponses vivantes et adaptées. Aujourd’hui Fourre-Tout a dans ses cartons cinq projets portant sur des textes souvent remisés au fond d’un tiroir par des architectes européens, écrits sans volonté réelle de publier. Ces textes possèdent une filiation avec ceux qui ont émergé d’un tiroir pour Franz Kafka, une malle pour Fernando Pessoa, un laptop pour Roberto Bolaño. Ils sont le résultat du besoin impératif de clarifier leur démarche. Ils sont souvent le fruit d’évènements particuliers. La vocation de la collection Fonds de tiroirs est de remettre en lumière ces mots laissés en friche.
La présente édition est une production des Editions Fourre-Tout
Frédéric Saenen
Frédéric Saenen est né en Belgique, dans la région liégeoise, en 1973. Maître de conférences, il enseigne le FLE à l’Université de Liège depuis 1997. Il a publié plusieurs plaquettes et recueils de poésie entre 1997 et 2003 et a participé à de nombreuses lectures publiques. Romancier, il a publié dans la collection « Plumes du coq » des Éditions Weyrich La Danse de Pluton (2011), Stay Behind (2014) et L’Enfance unique (2017, Prix George-Garnir de l’Académie en 2018). Essayiste, il a notamment consacré des ouvrages au genre littéraire du pamphlet, à l’écrivain Pierre Drieu la Rochelle et à Camille Lemonnier. Critique littéraire, il publie régulièrement des recensions et des entretiens avec des personnalités du monde intellectuel sur le blog de la Promotion des Lettres belges Le Carnet et les instants ou des sites de référence tels que Parutions.com. En 2018, il est devenu rédacteur en chef de la Revue générale, la plus ancienne revue de sciences humaines et d’idées de Belgique.
Marco LaterzaNé à Matera, dans le sud de l’Italie, en 1987, il s’est formé à l’architecture entre l’Italie, l’Espagne et la France. Il a travaillé avec Antonio Jiménez Torrecillas à Grenade (Espagne) et avec Bernard Quirot Architecte & Associés à Pesmes (France). En 2015, il est retourné à Matera où il a fondé l’agence d’architecture Laterza + Suarez. Depuis 2016, il coordonne les travaux de l’« Open Design School », un atelier multidisciplinaire expérimental de Matera 2019 – Capitale européenne de la culture. Il s’occupe de restauration, d’architecture, de design, de pratiques de co-création et d’autoconstruction. Il a donné des conférences à la Prince Sultan University de Riyad (Arabie Saoudite), à l’École d’architecture de Paris-Belleville (France) et au Centre culturel Kunstkraftwerk de Leipzig (Allemagne).
Olivier Verdique alias Alvar Le CorvanderpiusQuelques pages intérieures
Genre : Essai
Format : 12 x 18,5 cm
48 p. 8 €
ISBN : 978-2-490251-12-4
Né à Lille en 1936, Jacques Bellefroid croise Jean-Paul Aron, Eugène Ionesco et Philippe Soupault au cours de ses années de lycée. À vingt ans, il s’installe à Paris. Dès l’année suivante, Jean Paulhan publie ses premiers textes dans la revue NRF. Professeur, lecteur aux éditions Plon, il collaborera au Mercure de France et à la création de L’Herne 10/18. Son premier roman, La Grand Porte est ouverte à deux battants, paraît en 1964. Il est aujourd’hui l’auteur de plusieurs romans et d’une pièce de théâtre ainsi que d’une anthologie de ses poèmes publiés aux éditions de La Différence. Son dernier livre, Chevaliers de la table rase, a paru en 2016.
Après une première publication dans la NRF en 2008, ce texte consacré par l’auteur à son ami Pierre Soulages renaît à l’occasion du centenaire de ce dernier. Et, de naissance, il est justement question. Comment un peintre naît-il à lui-même, à la fois père et fils de son œuvre ? Quels contraires traversent la toile ? La création est-elle un retour à l’obscur ? Mélange d’aperçus de la vie quotidienne du peintre et de rencontres rêvées (Soulages côtoie Nerval, Rimbaud, Pascal…), ce livre est aussi une quête d’écriture, où les mots se heurtent à l’aveuglement, au fameux noir de l’artiste. « Et d’abord, existe-til une couleur noire ? Et, si une telle couleur existait, de quelle couleur serait-elle ? » Non sans humour, Jacques Bellefroid signe ici un bel hommage.
Format : 12 x 18,5 cm
Pages : 128
Prix : 15 €
ISBN : 978-2-490251-72-8
Emil Szittya, né à Budapest en 1886 dans une famille juive pauvre, était de ceux qui ne perdent pas leur temps. Parti sur les routes à l’âge de 14 ans, il arpente l’Europe en tous sens et rencontre la quasi-intégralité de l’avant-garde dont il fut un témoin sans pareil. Proche du dadaïste Hugo Ball qu’il fréquente à Munich, puis de la communauté libertaire de Monte Verità, il se lie d’amitié vers 1910 avec Blaise Cendrars avec qui il crée la revue anarchiste francoallemande Les Hommes nouveaux, où ce dernier publiera notamment La Prose du Transsibérien. Écrivain, critique d’art, peintre (deux expositions lui furent consacrées en 2022, à la Galerie Laurentin et au Centre Culturel Hongrois), il laisse à sa mort en 1964 une œuvre prodigieuse qui est peu à peu redécouverte depuis la réédition, en 2019, chez Allary, de 82 rêves pendant la guerre (1939-1945), préfacé par Emmanuel Carrère.
Soutine et son temps fut initialement publié en 1955 à la Bibliothèque des Arts, douze ans après la mort de Soutine, dont Szittya fut pourtant l’un des premiers ardents défenseurs (de même qu’il reconnut très tôt le génie de Chagall). Sous forme de « petit roman-reportage », comme il le désigne lui-même, Szittya s’inscrit dans une démarche volontairement provocante, qui cherche à tout prix à démystifier une époque (les années 1910 et 1920 à Paris, notamment) en réalité triviale et miséreuse, tout en rendant justice au personnage ô combien tragique et « dostoïevskien » que fut Soutine. Ni essai d’histoire de l’art, ni biographie, Soutine et son temps se décline en vignettes éclatantes, où l’on croise Modigliani, des marchands d’art cyniques, un commissaire de police qui tient plus du mécène que du maton. Soutine n’y est ni héros ni archange, il reste intact face à une époque qui semblait incapable de comprendre un peintre hors du commun, éternel vagabond, voyou, voyant.
genre poésie, arts
thèmes ironie, transgression, Bauhaus
Paroles sans raison, Paul Klee
isbn 978-2-491297-03-9 poésie / arts
fiche technique
48 pages offset couleur brochures cousues collées
format 11x18 cm prix 15 €
parution le 03/05/2022
contact diffusion Paon diffusion paon.diffusion@gmail.com
distribution
Serendip-livres contact@serendip-livres.fr
édition
Hourra editionshourra@gmail.com
Choisis et traduits par Pierre Alferi, Paroles sans raison est un ensemble de poèmes du peintre allemand Paul Klee.
Méconnue en France, son œuvre poétique est pourtant prolifique et magnifique. Ce livre, accompagné d’une dizaine de reproductions, est un premier pont vers ce monde verbal trop longtemps resté à l’ombre de la peinture.
Paroles sans raison, Paul Klee
isbn 978-2-491297-03-9 poésie / arts
le livre
Assemblé et traduit par Pierre Alferi, Paroles sans raison est un recueil de poèmes du peintre Paul Klee.
Pour l’heure, nous proposons un choix modeste, d’une vingtaine de poèmes, mais dont la rédaction s’étend de 1901 à 1939. Choix arbitraire, au fil des ans, d’un lecteur et traducteur de poésie bientôt persuadé qu’il y avait là plus qu’une œuvre seconde et mineure, tout autre chose qu’un violon d’Ingres : un massif poétique, poussé, certes, dans l’ombre d’une œuvre plastique, mais sans équivalent au vingtième siècle, sinon peut-être dans la grande poésie de Jean/Hans Arp, son cadet de sept ans.
— Extrait de la note du traducteur
Le livre est construit en plusieurs moments : En ouverture, le recueil Paroles sans raison qui vient rectifier l’absence totale de poèmes de Paul Klee publiés en français. Un graphisme fin et astucieux donne accès sur la même page au texte original sans pour autant gêner l’œil du lecteur.
Ensuite, la note de traduction, rédigée par Pierre Alferi, vient replacer habilement ce livre dans l’histoire de la peinture, de l’écriture, de la vie de Paul Klee.
En fermeture, un cahier en couleurs donne à voir une dizaine de reproductions, offrant au lecteur un petit rappel de l’évolution de son œuvre peinte.
l’auteur
Paul Klee (1879-1940) est un peintre allemand réputé pour son œuvre très expressive. Professeur à l’école du Bauhaus, il est malheureusement figure de proue de l’art qualifié de dégénéré par le régime nazi. Persécuté, il termine ses jours en Suisse.
le traducteur
Pierre Alferi, né en 1963 à Paris, est un romancier, poète, essayiste français. Professeur d’histoire de la création littéraire aux beauxarts de Paris, il a publié une vingtaine d’ouvrages et fait preuve régulièrement d’un engagement politique public. La sirène de Satan est un recueil paru en 2019 aux éditions Hourra.
Hourra
Paroles sans raison, Paul Klee
isbn 978-2-491297-03-9 poésie / arts
978-2-491297-03-9
la maison d’édition
— Honneur à celles par qui le scandale arrive !
Hourra : cri de joie, cri de guerre
Les éditions Hourra publient de la poésie et des écrits sur l’art. Créée en 2019 sur la montagne limousine, la maison naît de l’envie de défendre des pratiques d’écritures marginales où se rencontrent le poétique et le politique. Fruit d’amitiés et d’intuitions communes, elle réunit des artistes et des autrices pour qui la révolte fait corps avec la beauté.
éditions Hourra |36, avenue Porte de la Corrèze |19170 Lacelle www.editions-hourra.net
L’auteur :
Diplômée de la Formation Supérieure de l’Ecole de Photographie de Vevey en 2015, Mathilda Olmi vit et travaille à Lausanne.
Parallèlement à ses travaux de commande, elle développe ses projets personnels. Ses sujets de prédilection s’articulent autour de l’écologie, de l’agriculture et du féminisme.
Le projet :
Dans ce second livre aux Éditions FP&CF, la photographe suisse Mathilda Olmi concilie engagement militant et travail plastique. Féministe engagée, investie depuis plusieurs années dans des luttes sociales, la photographe a proposé à des personnes de son entourage de se confier sur le rapport qu’elles entretiennent à leur propre corps.
Bien au-delà des clichés dominants véhiculés par la presse spécialisée ou les marques de cosmétiques, les modèles, exclusivement féminins, posent nues, sans fard, avec leur cicatrice, leur vécu et donnent à voir une approche plus universelle des corps féminins. Dans le huis clos d’un salon, les modèles dévoilent ce qu’elles souhaitent montrer, exposer. La lumière naturelle révèle les détails et particularités de chacune. Parfois avec pudeur, parfois plus assumée, les corps se dévoilent, et en filigrane les individus qui les habitent.
Infos techniques :
Livre toilé de 92 pages
Couverture marquée à chaud en noir brillant
Format : 18 x 26 cm, impression offset sur papier couché mat
800 exemplaires
Photographies : Mathilda Olmi
Textes : Julia Widmann, Myriam Olmi
Design graphique : Claire Schvartz
ISBN 979-10-91366-39-7
Loin des poses aux sensualités artificielles, Mathilda Olmi a su capter l’essence même de chaque personne à travers des postures, une gestuelle, presque une danse improvisée devant l’objectif.
Les natures mortes rythment ce portfolio et sont à la fois des pauses et des marqueurs du quotidien, évoquant la relation entre l’exploitation de la nature par les hommes et l’oppression subie par les femmes.
Plante sauvage appréciée des sorcières, épineux et tenace, l’églantier ou rosier des chiens “Rosa Canina”, porte ici un écho militant au propos artistique de la photographe. Sur près de 100 pages, ce livre propose un recueil choisi de portraits intimes mêlés à des natures mortes du quotidien, et invite tant à la contemplation qu’au questionnement sur les fondements de notre rapport à notre propre corps.
L’auteur :
Diplômée de la Formation Supérieure de l’Ecole de Photographie de Vevey en 2015, Mathilda Olmi vit et travaille à Lausanne.
Parallèlement à ses travaux de commande, elle développe ses projets personnels. Ses sujets de prédilection s’articulent autour de l’écologie, de l’agriculture et du féminisme.
Le projet :
“A bird in the hand” est le premier livre de la photographe suisse Mathilda Olmi. Cette série reprend en partie les recherches menées par Mathilda lors de son séjour à New York pour assister le photographe Christian Patterson.
Face à la densité et au chaos de New York, Mathilda se focalise sur des détails ordinaires et des scènes de vie de quartier. Si le sujet semble banal en apparence, l’intensité des images réside dans leur juxtaposition, dans le choix des perspectives et des cadrages et d’un jeu de hors champ, de lumières, de matières et de couleurs.
Les images se font échos, se confrontent ou se répondent, proposant ainsi une narration ouverte de laquelle se dégage une force poétique.
« A bird in the hand » [is worth two in the bush], littéralement, « un oiseau dans la main en vaut deux dans le buisson », évoque cette idée de l’instant présent, celui qu’il faut cueillir précieusement.
Infos techniques :
Livre photos
Format : 205 x 275 mm + jaquette
Pagination :40 pages
Impression quadri offset UV sur papiers offset Fedrigoni
Poème de Julia Widmann
Contact : Maxime Milanesi — maxime@editionsfpcf.com — 0660839830 — www.editionsfpcf.com
2023
L’auteur :
Jonathan LLense est un photographe français né en 1984 qui opére dans le champ de la photographie contemporaine.
Au-delà des commandes pour la presse et les créateurs de mode, Jonathan développe un travail personnel important au travers de ses publications chez FP&CF.
Infos techniques :
Livre photos
Second livre de Jonathan LLense paru aux Éditions FP&CF après «L’Heure du Tigre» (2016).
Format : 24 x 32 cm 236 pages, impression quadri offset sur papier couché Fedrigoni
Couverture souple à rabats, impression offset blanche
Imprimé et assemblé en France
Design intérieur : Pierre Hourquet - Temple
Design de couverture : Guillaume GrallBuilding Paris
Le projet :
“Uncertain Life and Sure Death” est un recueil d’images sans récit, placées de façons successives, sans textes ni paroles. Un travail qui n’a ni lieu ni date, il appartient au moment capturé par son auteur.
La disposition graphique des images fait place au blanc. L’ensemble du corpus se lit au choix image par image, ou en séquence, la maquette isole ou révèle, le regard scrute l’image, cherche le détail tant la première impression ne dit pas tout. Le lecteur est libre, il prend ce qu’il veut et compose sa propre fiction.
Le travail de Jonathan se dessine au fil des pages et des images, son univers se découvre au travers de scènes banales, où pourtant tout se joue. Tout est là, dans ce magasin un peu sordide où un coq se tient fier sur un tabouret de bar, éclairé sous des néons qui trahissent la frénésie nocturne du monde extérieur. Nous ne sommes ici que des invités, embarqués dans un univers parallèle, si familier et pourtant si différent.
Jonathan s’amuse, et nous sourions. Le photographe saisit des moments, qu’il arrange si nécessaire, qu’il améliore au besoin. Un objet quelconque, invisible, devient sculpture évidente. La négligence des uns fait ici le bonheur des autres.
« Uncertain Life and Sure Death » est une invitation à déambuler aux côtés de Jonathan dans le dédale de son périple imaginaire. Ses images verticales sont comme des pauses qu’il nous accorde. Le lecteur est son complice, a qui il offre une parenthèse visuelle du monde tel qu’il le vit.
L’auteur :
Photographe français installé en Allemagne, Alain Roux exerce principalement dans le champ culturel, en couvrant notamment les spectacles de la chorégraphe internationale Eszter Salamon.
Il travaille régulièrement pour des titres de presse spécialisés ou pour le quotidien Libération.
Le projet :
Les objets que nous possédons tout au long de notre vie sont autant de marqueurs du temps et des époques que nous traversons, qu’ils révèlent à eux seuls les personnalités de leurs propriétaires.
Alain Roux, photographe français établi en Allemagne, témoigne dans « Birkenhof » de cet attachement sentimental aux choses : en 2013, il quitte Berlin avec sa famille pour s’installer dans la maison familiale de sa femme, à Birkenhof, un hameau situé à une heure de train de Munich.
La bâtisse du 19e siècle, ancienne ferme bavaroise, impose par sa taille et le terrain tout en verdure qui l’entoure. Lorsqu’il pénètre pour la première fois dans les lieux, le photographe est saisi par le nombre d’objets accumulés tout au long du siècle dernier. Le temps s’est figé, chaque pièce regorge d’un amoncèlement de « choses », qui composent les strates d’un temps révolu.
Infos techniques :
Livre cartonné toilé, marquage à chaud trois faces avec embossage et dépose de deux photos
324 pages dont un cahier de 16 pages de texte
Traduit en français, anglais et allemand
impression quadri sur couché mat Fedrigoni
Postface de Frantz Anton Cramer
Design de Claire Schvartz
Tirage 1000 exemplaires
Pensant au départ vivre sur place une année, pour couper avec la vie urbaine berlinoise, la famille n’est toujours pas repartie et y vit sa neuvième année consécutive. Autant de temps passé à documenter chaque pièce de la maison, à retracer les parcours et les vies de ces
« fantômes » qui ont habité les murs de cette bâtisse typique. Le livre ne présente toutefois pas une simple succession d’objets photographiés comme un catalogue. Au-delà des natures mortes du passé se mêlent des instantanés de la vie
L’auteur :
Jonathan LLense est un photographe français né en 1984 qui opére dans le champ de la photographie contemporaine.
Au-delà des commandes pour la presse et les créateurs de mode, Jonathan développe un travail personnel important au travers de ses publications chez FP&CF.
Le projet :
Fascinus est le fruit de la collaboration entre deux artistes, la photographe Anaïs BigardBachmann et la réalisatrice Ombline Ley.
Tout a commencé dans une cave, où Ombline fait une découverte de taille : une collection de revues fétichistes des années 70, oubliée depuis quinze ans. Elle partage évidemment cette pépite avec Anaïs, qui aime bien qu’on la tienne au courant quand il y a des jolies choses. Bien sûr, le projet ne s’est pas fait immédiatement.
Ça a été à la fois très long, et très dur. La masse de travail étant particulièrement énorme, elles font appel à une équipe de gens ambitieux qui souhaitent passer des moments de qualité en leur compagnie. Ensemble, et avec beaucoup d’endurance, ils ont sorti un bel objet de 23 cm. Cela les rend très heureux. D’ailleurs, ils vont peut-être s’allumer une petite cigarette pour fêter ça.
Infos techniques :
Livre photo de 112 pages
impression offset UV
Format 15x23 cm avec jaquette de 55x43cm - 2 versions différentes
Livret de textes de 16 pages, format 10x15 cm
Mise en pages de Guillaume Grall - Building
Paris
Conception graphique avec Cyntia Morilleau
Contact : Maxime Milanesi — maxime@editionsfpcf.com — 0660839830 — www.editionsfpcf.com
En dilettante. Histoire et petites histoires de la photographie amateur retrace, sans prétendre à l’exhaustivité, les moments forts de l’histoire de la photographie amateur, identifie quelques-uns de ses auteurs et fait la part belle à la photographie familiale et aux petites histoires qui l’accompagnent. S’appuyant sur les collections du Musée de la Photographie à Charleroi, d’un collectionneur privé (Michel F. David) et de La Conserverie, un lieu d’archives, ce catalogue dresse un riche panorama de l’évolution de la photographie amateur. Avec un peu plus de 400 illustrations, il propose des exemples inédits des premières photographies Kodak, de vues panoramiques, d’autochromes, d’archives de peintres ou de membres d’associations de photographie, de petites histoires familiales plus intimistes et universelles, d’images maladroites dites « ratées » ou fruit d’un laisser-aller ou encore de photographies qui portent les traces d’un attachement sentimental.
Coédition Musée de la Photographie de Charleroi et les éditions du Caïd
Michel F. David
Ingénieur en mathématiques appliquées de formation, auteur et collectionneur d’art, de littérature et de photographie. Fondateur des Éditions Sur la Banquise (1993).
Langue Français
Format
23,5x30 cm à la française
Nombre de pages
400
Couverture
cartonnée
Anne Delrez
Artiste dont le travail participatif vise à collecter et mettre en valeur les photographies de famille. Fondatrice de La Conserverie, un lieu d’archives à Metz (2011).
Prix
55 euros ttc
ISBN 978-2-87183-084-9
Adeline Rossion
Historienne de l’art. Collaboratrice scientifique en charge de la collection au Musée de la Photographie à Charleroi depuis 2016.
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
« ‘Je n’ai pas de prénom’ a été le constat vertigineux que j’ai fait un jour. Ou plutôt, je n’en en avais plus. L’ancien était comme un vieux pull moche, un cadeau de famille qu’on nous oblige à porter. Il était démodé, trop grand, trop petit, trop serré, étouffant. Trop féminin. Un nom, c’est genré, un nom ça raconte une histoire, un nom, on peut en changer. En changer. Oui mais lequel ? Comment choisir ? Cinq noms se succèdent alors, comme des identités passées, potentielles, attribuées ou appropriées.
« La peau du prénom » est l’histoire de ma poursuite obsessionnelle d’un nouveau prénom, étape essentielle à mon cheminement et à ma transition sociale. C’est le témoin d’un questionnement de genre, qui d’une forme plurielle et éclectique, raconte un parcours queer non binaire. Une histoire intime et sensible, un coming out, un plongeon entre les genres, invitant chacun.e à interroger cette construction sociale… »
Originaire de Tours en France, Lyoz Bandie (1994) y étudie le droit pendant plusieurs années avant de venir s’installer en Belgique pour entamer des études artistiques.
Iel est diplômé.e avec grande distinction de l’École supérieure des Arts Saint-Luc de Liège en 2021, publiant à l’occasion de son jury et en autoédition un premier projet de son livre, témoin de la quête de son nouveau prénom. Jeune photographe queer, Lyoz questionne le genre dans un cheminement éclectique et pluridisciplinaire. Une recherche sensible vers de nouvelles libertés…
Dans ce monde balisé par les images, la photographie ressemble peut-être un peu à l’océan du poète: toujours pareille et jamais la même, sans cesse recommencée. Premières lames, vagues inédites, ouverture, mouvement...
La présente collection, sous l’égide double des éditions du Caïd et de L’image sans nom, prolonge et renouvelle le travail de défrichage mené pendant quinze années avec les éditions Yellow Now, au sein de la collection «Angles vifs». Premières publications de photographes-artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles — au sens étendu: de nationalité, d’implantation ou de territoire d’activité —, défense et illustration d’une pratique d’auteur plus avide de prendre le large que de se laisser enliser, projets émergents, coups de sonde dans les remous actuels et les changements de sensibilités. Sans étiquette, sans préjugé hâtif, sans prise de tête (si ce n’est au vent). Sans exclusive.
Point de départ et d’aboutissement à la fois, carte de visite et terrain d’expérimentation, la collection «Première lame» mise résolument sur la vivacité du livre et défend les projets singuliers — le regard tendu souvent, ou perdu s’il le faut, vers de stimulants horizons.
Une marée pour démarrer, annuelle, livresque; et quelques alluvions et traces en bouteilles, de loin en loin, dérivant, disponibles…
Renée Lorie est partie sur l’île des Shetland pour développer ‘Shelter’ qui évoque la façon dont nous éprouvons en tant qu’humains des sentiments contradictoires d’appartenance et de solitude. Les îles sont des lieux isolés, où se créent une connexion entre les gens de la communauté par le biais d’histoires magiques, de rituels partagés, de coutumes et du folklore.
Le détachement et l’aliénation de Noctuary, sa première publication, cèdent la place au toucher, à la sécurité, à la magie et aux liens dans les relations humaines.
Auteur
Renée Lorie (Bruxelles) a étudié l'histoire de l'art (UGent), le cinéma et la culture visuelle (Université d'Anvers) et la photographie (Sint Lukas Brussels). Elle travaille comme artiste visuelle et créatrice d'images. Elle a publié Noctury (Posture Editions). Elle est mise en avant par la plateforme européenne de photographie "Futures".
Langue
Anglais
Format 28x39 cm à la française
Nombre de pages
56
Reliure
Cahiers encartés sans points métalliques
Couverture
impression métallique sur Curious Skin 300 gr.
Intérieur
Impression Bichromie sur Chromolux 80 Jr, Artic Volume et Fedrigoni Arena
Prix
42 euros ttc
ISBN 978-2-930754-36-9
Artiste / Artist : Stefanie Moshammer
Éditeur / Publisher : Images Vevey
Graphiste / Designer : Nicolas Polli, Atelier Ciao
Publication : 28 juin 2023
Dimensions : 12 5 x 17 cm / 288 pages
Langue / Language : EN & DE
ISBN: 978-2-940624-23-2
Mention Lumière Broncolor du Grand Prix Images Vevey 2021/2022
À l’âge de sept ou huit ans, Stefanie Moshammer adresse une lettre à « l’enfant Jésus » , équivalent des demandes enfantines au Père Noël, souhaitant que sa mère guérisse de son addiction à l’alcool Cette lettre constitue le point de départ de Each Poison, A Pillow Mêlant recherches et souvenirs intimes, ce livre témoigne de l’affection profonde mais fragile qui lie mère et fille L’artiste viennoise part de son histoire personnelle pour aborder, sans jugement, un sujet dont on parle peu : l’alcoolisme au féminin
When Stefanie Moshammer was around seven or eight years old, she wrote a letter to “baby Jesus”, somewhat like a child’s request to Santa Claus, wishing that her mother be cured of her alcohol addiction This letter went on to initiate Each Poison, A Pillow Interweaving research and personal memories, this book bears witness to the deep but tenuous affection binding mother and daughter This Viennese artist took her personal story as the starting point for an approach without any judgement to the rarely discussed topic of alcohol addiction among women
Artiste / Artist : Roger Eberhard
Éditeur / Publisher : Éditions Images Vevey
Graphiste / Designer : Gilliane Cachin
Poèmes / Poems : Simone Lappert
Publication : Septembre 2023
Dimensions : 32 x 23 cm / 168 pages
Langue / Language : EN & DE
ISBN: 978-2-940624-24-9
Depuis les années 60, la Suisse se distingue en imprimant des millions de photographies sur ses couvercles de crème à café. Véritable obsession, ces opercules s’échangeaient en Suisse durant des décennies et ont bénéficié d’une diffusion si massive qu’ils ont imprégné notre imaginaire collectif. Au fil des séries, les sujets couvrent sans distinction tous les genres de la photographie (mariage, mode, documentaire,portrait,architecture,paysage,etc).
Pour ESCAPISM, Roger Eberhard s’approprie une collection de paysages exotiques en recadrant les clichés en très gros plans grâce à un appareil à haute résolution. Grâce à ce procédé, l’artiste plonge au cœur d’une manière très suisse de s’évader de son quotidien en contemplant ces opercules lors de la pause-café.Aveccesvisuelsdepaysagesqu'Eberhardasoigneusementsélectionné,seulelatramedela reproductionindustrielledel’imagetrahitsavéritablenatureetramènelelecteuràlaréalité.
Since the 1960s, Switzerland has printed millions of pictures on thin peel-off foil lids. For decades, collecting them became something of a Swiss obsession, as they were swapped between collectors to complete a series on a particular topic. Their widespread popularity embedded them in the Swiss collective imagination. The various series represent all genres of photography, from fashion to documentary,portrait,architecture,landscape,etc.
For his ESCAPISM project, Roger Eberhard concentrated on exotic scenery, using a high-resolution camera to crop the shots to reclaim extremely close-up images. The artist thus plunges into a very Swiss form of fleeing from everyday life through imagination, for the duration of a coffee break. Only the grid of the drastically enlarged screen prints on display indicates the industrial nature of images and inevitably bringsspectatorsbackfromtheirmomentofescapismtotherealityofthepresentmoment.
Le Livre d'Images
Dictionnaire d'expériences visuelles
A à Z
Images Vevey
Prix : 50 CHF
Pages : 400
Format : 23 x 32 cm
Texte : FR (existe aussi en EN)
ISBN 978-3-96098-649-2
Parution : novembre 2019
Co-publication : Images Vevey et Koenig Books, London
Graphisme : Nicolas Polli
299ARTISTESETPHOTOGRAPHESCONTEMPORAINS
310HISTOIRESETLÉGENDES
957IMAGESENCOULEURETENNOIRETBLANC 1215IDÉESETCONCEPTS
Reconnu internationalement pour ses installations monumentales en plein air et en intérieur, le Festival IMAGES VEVEY présente LE LIVRE D'IMAGES
Ce DICTIONNAIRE D'EXPÉRIENCES VISUELLES raconte les 310 scénographies produites sur mesure par Images Vevey avec 299 ARTISTES ET PHOTOGRAPHES CONTEMPORAINS dont John Baldessari, René Burri, Christian Marclay, Hans-Peter Feldmann, Lee Friedlander, Graciela Iturbide, JR, David Lynch, Daido Moriyama, Martin Parr, Alex Prager, Andres Serrano, Cindy Sherman, Laurie Simmons, Roman Signer, Erwin Wurm, etc
Les artistes sont présentés par ordre alphabétique avec une indication précisant l'année de participation à la biennale Au fil des pages, on y retrouve des installations aussi monumentales qu'inattendues réalisées sur des façades, sous l'eau, sur les toits, dans des jardins, des sous-sols, des églises, des prisons ou encore des hôtels de luxe
Comme son nom l'indique, LE LIVRE D'IMAGES est à la fois un livre truffé d'un millier d'images et un livre évoquant les productions d'Images Vevey entre 2008 et 2018 Il existe en 2 langues (FR et EN) et est coédité par Images Vevey et Koenig Books London.
L'essentiel de ces 400 pages est composé du "dictionnaire d'expériences visuelles", soit de courts textes et une sélection de photographies racontant les histoires derrière chaque série et chaque choix scénographique (p 31 à 331) La majorité des propositions étant développée et produite par Images Vevey spécialement pour le Festival, un déroulé graphique (p 333 à 335) permet de distinguer clairement les œuvres d'artistes de ce que l'on appelle vue d'installation "in situ"
La suite de l'ouvrage (p 337 à 364) présente sous forme d'infographies la taille des installations, les films réalisés par Images Vevey et documente les jurys et lauréats du Grand Prix Images Vevey ainsi que les expositions de l'Espace Images Vevey La dernière partie (p 355 à 399) comprend des portraits réalisés dans les divers photomatons conçus par Images Vevey ainsi qu'un index de 1215 MOTS-CLÉS ET CONCEPTS, aussi surprenants qu'inspirants
"Cet abécédaire foisonne d'idées inspirantes sur de nouvelles manières de présenter la photographie en regard du contexte Il illustre comment renforcer l'expérience visuelle bien au-delà de la relation passive entre un spectateur et une œuvre ( ) Ce livre est une célébration de la photographie sous sa forme la plus aboutie " Erik Kessels, "L'Art de montrer", préface du Livre d'Images
Ce travail a débuté lors d’ateliers photographiques réalisés au quartier femme de la maison d’arrêt d’Angoulême et au centre pénitentiaire de Vivonne. Céline Levain a commencé à photographier les détenues qui se mettaient en scène dans la salle d’activité de la prison puis elle a cherché un moyen de représenter ce dehors si présent dans les esprits et les conversations en associant leurs portraits à des paysages que les détenues décrivaient et que l’artiste allait capturer à l’extérieur de leurs murs. Ils pouvaient tantôt figurer le manque, tantôt un paysage intérieur. Ce dialogue entre les images et entre la photographe et ses modèles permet à l’oeuvre de dépasser les représentations compassionnelles et d’attribuer à ces femmes leur puissance réelle.
Photographies / Céline Levain
Textes / auteures en attente
Coordination éditoriale et conception graphique / Sur la Crête éditions
30 €
ISBN : 978-2-494272-04-0
Couverture avec toilage et embossage. Reliure à la suisse
Largeur (cm) : 21 Hauteur (cm) : 28,5
Nombre de page : 68
Parution : novembre 2023
Tirage : 400 exemplaires
Céline Levain, née à Angoulême, découvre la photographie au laboratoire de l’Université du Mirail où elle étudie les langues étrangères. À 25 ans, elle décide d’intégrer l’école de photographie de Toulouse (ETPA) et concentre ses recherches autour du portrait.
Basée en Charente, elle cherche à dépeindre avec justesse la ruralité dans son travail pour la presse (Libération, Sud-Ouest, La Croix, Der Spiegel, Der Stern). Déterminée à s’engager dans une démarche d’auteur, elle fonde en 2020 le collectif de photographes Mirage. Son travail personnel se construit autour de portraits qu’elle augmente de détails ou de paysages, comme un besoin
constant de situer ses personnages dans un territoire. D’où est-ce que l’on parle? À qui donne-t-on la parole? Comment se construisent les représentations stéréotypées? Ces questionnements font également partie des axes sur lesquels elle travaille lors de ses interventions en maisons d’arrêt et établissements scolaires et pendant 2 ans à l’Université de Nancy. Elle intègre l’équipe pédagogique de l’école de journalisme de Bordeaux EFJ en 2022. Elle expose régulièrement : en 2018, sa série Captives reçoit le soutien de la Drac Nouvelle Aquitaine et est projetée en 2019 à la QPN..
Hors collection
17 x 24 cm 80 pages 978-2-493242-09-9
20 € 1er décembre 2023
Construite dans les années 1960 et comportant 9 immeubles (753 logements), la cité du Parc Kalliste est située à flanc de coteaux dans le secteur Notre-Dame-Limite, au nord de Marseille. En 2011 se planifie un Projet de Rénovation Urbaine en plusieurs étapes qui prévoit la démolition de plusieurs bâtiments.
C’est en juin 2019, juste après l’annonce de la démolition du bâtiment B, qu’Étienne de Villars décide d’entamer un travail photographique en noir et blanc dans la cité. S’il rend compte de la démolition et des violences qu’entraînent les grands projets de réaménagement urbain, Sur une voie silencieuse (Parc Kalliste, Marseille) porte surtout attention aux jeunes du quartier. Loin des poncifs sur la banlieue marseillaise, le livre suit leurs déambulations entre l’espace bétonné de la cité et les collines alentour, marquées par une forte présence du végétal – broussailles, graminées, pins : des corps en mouvement, se postent, observent, tracent des lignes de fuite sur le calcaire, aussi fragiles que résistants. Ces déambulations sont ponctuées par des portraits : le temps d’une pose, les jeunes fixent l’objectif d’Étienne de Villars qui, mettant en place un dispositif d’une sobriété exemplaire, laisse toute la place à leurs regards.
Sur une voie silencieuse (Parc Kalliste, Marseille) se compose de 35 photographies en noir et blanc et d’une séries de documents retravaillés en post-production (vues aériennes IGN, scans des plans de constructions de la cité, une photographie de l’album de famille d’une des premières habitantes du quartier, etc.) qui, rassemblés dans un cahier central de seize pages, mettent en perspective les prises de vue du photographe.
Après une formation de musicologue, Étienne de Villars commence à photographier pour la presse musicale. Depuis 2019, il mène divers projets liés à la jeunesse, le territoire et la mémoire. Ses photographies ont fait l’objet de plusieurs expositions en France. Sur une voie silencieuse (Parc Kalliste, Marseille) est son premier livre.
Tels des alchimistes, F&D Cartier proposent un journal illustré, témoin de leurs processus de création, comme une frontière fragile entre travail intérieur et documentation par l’image.
Comment rendre compte des travaux d’un couple d’artistes-photographes ? Entre les débuts prometteurs et l’œuvre de maturité, les artistes traversent souvent un désert inquiétant. F&D Cartier poursuivent un demi-siècle de recherches expérimentales dans ce livre d’artiste qui retrace leur parcours de 1967 à 2023. En collaboration avec le graphiste Ludovic Balland, le couple expérimente un montage radical de leurs œuvres visant la réduction, la sérendipité, la non-chronologie et une forme de minimalisme.
Le titre Journal singulier fait référence de manière paradoxale à ce destin artistique commun, pour mieux souligner ce qu’il y a d’unique et de particulier dans leurs trajectoires respectives. F&D Cartier offrent, à travers cet ouvrage de 464 pages, une plongée dans leur intimité, comme les multiples facettes d’une même vie.
collection CAT. Photobooks format 24,5 x 30,5 cm, 464 p., broché isbn 9 78-2-88964-067-6
prix CHF 95 / € 95
SI
1970 ET 1980
Françoise Cartier est une artiste plasticienne, née en 1952 à Tavannes et formée à l’École d’arts appliqués de Berne. Daniel Cartier est né en 1950 à Biel/Bienne, et étudie la photographie à la Zürcher Hochschule der Künste. Signant conjointement F&D Cartier dès 1995, ils se consacrent à des expériences communes par le biais de la lumière, d’objets trouvés, de sculptures et d’installations. Leur œuvre questionne le quotidien, l’intimité, la mémoire et l’oubli, le rôle de l’artiste et de l’image dans notre société.
Ouvrage publié avec le soutien de Office de la culture du Canton de Berne, Office de la culture de la Ville de Bienne, Ernst Göhner Stiftung, Pro Helvetia
Saisir le presque-rien, le quotidien, le désir à travers un regard. Entre soi et le monde: la photographie comme une mise au point.
Est-il possible de prendre le pouvoir (en image) avec affection et douceur ? Comment échapper au banal, à l’aspect quelconque et trivial de la répétition de nos gestes, de nos besoins, du paysage ? Ce livre n’est pas un catalogue d’exposition. On y trouve, en alternance et par répétition :
- des presque-riens (ce qui manque lorsque, au moins en apparence, il ne manque rien)
- des quotidiennetés (chaque jour est différent, chaque jour est le même, c’est évident et puis finalement pas)
- des lacs (une pratique quotidienne, une méditation, un protocole)
- des illusions du désir (un regard subjectif, amoureux ou intéressé) Cette vie quotidienne, c’est la vie matérielle. Aujourd’hui, c’est une plante, demain un sexe, un verre d’eau, une vague, un rayon de lumière. L’image au sens intime et sans éclat particulier. C’est une traversée par le diaphragme, l’omission, le vide : à chaque jour, l’impossible catalogue du monde.
PROCHAINE EXPOSITION : PHOTO ÉLYSÉE, LAUSANNE
« UN LAC DANS L’ŒIL »
NOVEMBRE 2023 —
FÉVRIER 2024
co-édition Photo Élysée, Lausanne textes de Marie Taillefer et David Gagnebin-de Bons graphisme Karen Ichters
Virginie Otth est photographe-plasticienne, née en 1971 à Lausanne. Elle est diplômée de l’École de photographie de Vevey, résidente à FABRICA (IT), boursière de la New York Film Academy. Depuis les années 2000, elle enseigne la photographie au CEPV à Vevey, puis à la HEAD de Genève. Ces dernières années, elle poursuit une démarche personnelle basée sur le questionnement de « comment l’image devient objet », ainsi qu’une recherche sur la perception visuelle, entre l’œil et l’esprit.
si vous aimez le female gaze, la vie matérielle, les surprises du quotidien, le nu masculin, Wolfgang Tillmans, Chantal Akerman.
« Il y a des objets dressés et les petits objets posés. Et quand ils sont ainsi, ils deviennent une image. C’est tout. Retenir l’impossible catalogue du monde. »
DAVID GAGNEBIN-DE BONS
Lux in tenebris est un voyage en mer inédit et intime. L’auteur, Vincent Jendly, photographe, a embarqué à bord de cinq cargos de marine marchande pour éprouver sa relation ambivalente avec l’eau, développée après avoir échappé à la noyade lorsqu’il était enfant. Ici, dans l’univers étrange des grands cargos, la nuit est hostile : dans les ténèbres les plus profondes, quand le temps est couvert et que le bateau disparaît complètement, plus rien ne le distingue de l’eau, et la mer invisible devient encore plus abyssale.
Lors de son premier voyage, quand Vincent Jendly aperçoit une lueur indéterminée à l’horizon, il se revoit ouvrir les yeux après son accident, dans la lumière éclatante baignant ses proches
qui le veillent, et il voit la vie dans la mort. Le résultat de ces voyages souvent inconfortables, parfois dangereux, est un travail cathartique, un défi aux ténèbres.
Lux in tenebris est le dernier travail personnel de Vincent Jendly, réalisé entre 2015 et 2020. Il a été présenté pour la première fois au festival Images Vevey en septembre 2020 et a été montré cet été 2021 au festival Images Gibellina, en Sicile, puis au Musée de la Photographie de Charleroi, en Belgique.
format 24.5 x 33 cm, 144 pages
isbn 978-2-88964-043-0
chf 55 / euro 45
genre photobook
sujets abordés mer, cargos, documentaire, voyage
texte de Vincent Jendly langues fr/ang
———Vincent Jendly est né à Fribourg (Suisse) en 1969. Il a grandi en France et s’est installé à Lausanne en 1994, où il vit et travaille actuellement. En 2009, il a pris le parti radical de changer de vie et de se consacrer entièrement à la photographie de manière professionnelle. Le photographe a réalisé sa première série sur la ville de New York de 2009 à 2012. Elle a rapidement fait l’objet de plusieurs expositions personnelles, distinguée dans des prix internationaux, et plusieurs fois publiée. Sa série récente Lux in tenebris a été montrée au festival Images Vevey en 2020, puis au festival Images Gibellina et au Musée de la photographie de Charleroi (Belgique) en 2021. ———
© Emilien Itim
« Dans ce travail cathartique, j’ai trouvé ce dont j’avais besoin : je ne flotte plus la nuit pour y défier les ténèbres. Je me sens vivant du réveil au coucher. »
UN VOYAGE EN MER INÉDIT ET INTIME, UN DÉFI AUX TÉNÈBRES
Au Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, les traditions les plus lointaines et les plus anciennes sont restées intactes plus que nulle part ailleurs. Les puissantes présences des esprits et des dieux vivants s’incarnent sous les masques, dans les corps qui s’abandonnent au moment du rite et dans les dépouilles animales lors des sacrifices...
Des personnages dont on ne sait plus s’ils sont hommes, des dieux ou des esprits, surgissent dans leur évidence, réels et divins, naturels et surnaturels.
Des hommes et des femmes en transe s’enfoncent dans les ténèbres en pleine lumière ; elles ne leur appartiennent pas, elles sont collectives, mises en scène ou libres. La psychologie individuelle laisse place à un grand corps commun qui vibre à l’unisson.
Dravidian Catharsis est le fruit de cette profonde immersion dans la culture, le théâtre, les traditions, et dans l’âme de cet univers mythologique du peuple tamoul.
Ce livre est composé de trois séries réalisées entre 2005 et 2018.
• Editions Le Mulet, 2021
• 220 pages
• 130 photographies en noir & blanc
• Impression offset 24 x 29 cm à la française
Hardcover
• Photographies : Yannick Cormier
• Textes : Valérie Gillet, Meena Kandasamy
• Illustrations : Chandru Gurusamy
• Langues : Français, anglais
• Graphisme : Studio Dirk
Yannick Cormier est né en France en 1975. Il vit et travaille en France. En 1999, Il fait son apprentissage au studio Astre à Paris. Pendant cette période il assiste les photographes Patrick Swirc, William Klein et bien d’autres pour des magazines comme Vogue et Vanity Fair. Ensuite il entame une carrière de photographe documentaire et ses images sont publiées dans la presse internationale (Courrier international, Libération, The Guardian, CNN, Foreign Policy). Au printemps 2018, il s’installe en France, en Dordogne, après avoir passé 15 ans en Inde.
Le photographe donne à voir cette forme de résistance de l’identité culturelle des sociétés dites traditionnelles ou de plus petites communautés qui n’ont pas encore été totalement anesthésiées
par le monde moderne consumériste. C’est une tentative de révéler des attitudes mythologiques de ces groupes. Mais plus que des mythes, ses images montrent des gens qui jouent avec des symboles, signe d’une culture qui, parce qu’à l’aise avec ses traditions, peut se laisser aller à l’autodérision.
Sa photographie convoque le spirituel et le matériel, la fiction et la réalité, la tradition et la modernité. Ses photographies sont des images vivantes qu’il puise dans le voyage, les rites sociaux, les cérémonies religieuses, les fantasmes culturels, les rêves et plus généralement dans tous les jeux, sacrés ou ordinaires, qui travestissent l’identité et l’apparence.
Poetry of the Earth est un projet né d’une volonté commune de l’artiste Maya Rochat et le photolithographe Roger Emmenegger de proposer un livre « œuvre d’art » mêlant cahiers de recherche et surfaces d’exploration. En s’appuyant sur l’expérimentation des technologies d’impression, la sensualité de la matière s’invite sur les pages du livre, exprimant la poésie du langage des arts imprimés. Par la peinture, la photographie et le texte, c’est un parcours vers une version onirique du vivant qui apparaît page après page. L’ouvrage devient alors une sorte d’atlas, un itinéraire imaginé dans un monde organique fragile en transformation. Ce travail donne à voir la mutation de « La Nature » et souligne l’importance de la matière vivante, à un niveau structurel. À l’instar du processus de valorisation qui le sous-tend, il propose une approche de l’objet « livre » permettant de relier le réel à l’imaginaire, l’informationnel à l’émotionnel.
Poetry of the Earth nous invite à reconsidérer notre rapport à notre environnement immédiat et nous offre la vision d’une nature transfigurée pour susciter en nous un imaginaire vecteur de sens ; condition nécessaire à toute action.
Thèmes nature, environnement, développement spirituel, lumière, perception de la réalité
collection CAT. Photobook
format 22,5 x 32 cm, 240 p., relié isbn 978-2-88964-020-1
prix CHF 120 / € 120
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... Les essais esthétiques de Maya Rochat viennent s’imprimer sur la page pour offrir une expérience visuelle, où la matière surgit dans une explosion de couleur.
Diplômée de l’ECAL et de la HEAD, Maya Rochat s’est forgée une solide réputation, exposant en Suisse et à l’international, notamment en participant à l’exposition de la Tate Modern The Shape of Light : 100 years of Photography and abstract art (2018). Ses œuvres sont présentées dans diverses institutions de grande importance, telles que le Palais de Tokyo, le Henie Onstad Kunstsenter, le Centre d’art contemporain de Genève ou le Fotomuseum Winterthur. Lors de ses performances, Maya Rochat a notamment illuminé le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (Nuit des musées), le Victoria Hall de Genève (Ensemble Contrechamps), le KKL (Lucerne Festival), Foam (Amsterdam) ou le South Tanks de la Tate Modern.
Maya Rochat est lauréate du Prix AMP 2022, du Prix Mobilière 2019, de la bourse Leenaards 2018 et de la bourse Abraham Hermanjat 2017.
Contributeurs :
50€
ISBN 978 236 320 0327
Format 185 x 260 mm
369 pages
300 photos N&B
Textes français
Papier couché brillant 135 gr
Couverture cartonnée
Les 304 photos reproduites dans ce livre témoignent, de l’intérieur, des six premières années pleines de fureur de cette bande de ibustiers qui ont férocement bousculé la « France épouvantable » (Choron dixit) des années 60.
Gloire à eux !
Photographe-reporter professionnel installé dans le neuvième arrondissement parisien, Michel Lépinay travaille dès 1961 pour le tout neuf (à peine un an) mais déjà très bête et méchant mensuel Hara-Kiri, sis rue Choron, à un jet de pierre de son studio. En 6 ans, 17 couvertures violemment expressionnistes (rouge sanglant et noir charbon) et près de 300 photos publiées (romans-photo, fausses pubs ou images parlantes), Michel Lépinay va voir passer devant son objectif toute l’équipe de pirates de Hara-Kiri: Cavanna, Gébé, Fred, Wolinski, Reiser, Cabu, Topor ou l’Américain Melvin van Peebles et bien sûr Georget Bernier alias le Professeur Choron dont il va immortaliser l’éclosion miraculeuse.
En guerre et contre tous, Hara-Kiri, cette «publication dangereuse pour la jeunesse», cette «revue répugnante, odieuse», «à la limite du tolérable» donc «parfaitement détestable», pratique l’art du poing dans la gueule avec une jubilation manifeste, face à une société française alors en pleine mutation.
Depuis le début des années 2000, Claude Schmitz met en scène des spectacles et des films, parfois en alternance, souvent de manière conjointe. Les pratiques théâtrales et cinématographiques s’entremêlent pour mieux se prolonger l’une l’autre. Rassemblant des textes, des entretiens, des photographies, des illustrations et d’autres documents de travail inédits, ce livre esquisse le portrait d’un insatiable explorateur de formes sensibles et vivantes.
Claude Schmitz vit et travaille à Bruxelles. Il est diplômé de L’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) et est actuellement en compagnonnage au Théâtre de Liège. Ses créations ont été présentées à plusieurs reprises au KunstenFESTIVALdesArts ainsi qu’au Théâtre National, au Palais des Beaux-Arts, aux Halles de Schaerbeek, au Théâtre la Balsamine, à la Filature de Mulhouse, au Théâtre de Liège, au Salzburger Festspiele, à HumainTROPHumain, au Théâtre de l’Union, au Théâtre de l’Onde Centre d’Art, au CDN d’Orléans, au Théâtre Populaire Romand, etc. Il a réalisé le clip This Light pour Girls in Hawaii ainsi que plusieurs films dont Le Mali (en Afrique) (Prix Format Court - Brive 2016), Rien sauf l’été (Grand Prix Europe - Brive 2017), Braquer Poitiers (Prix Jean Vigo 2019, Prix Air France du Public - FID Marseille 2018, Prix Spécial du Jury - FIC Valdivia Chili, Prix Égalité et Diversité au Festival de Clermont Ferrand, Prix Ciné + au Festival de Brive 2019 et en sélection au IFF Rotterdam, au First Look Festival MOMI New York, au Champs-Élysées Film Festival etc.) et Lucie perd son cheval (Grand Prix National au BRIFF). Parallèlement, il enseigne (au Sénégal, à Ecole Supérieur des Arts à Mons, à L’ENSAV - La Cambre et à l’INSAS) et officie comme acteur au théâtre et au cinéma.
Claude Schmitz a sélectionné à la Quinzaine des cinéastes 2023 au Festival de Cannes.
Coédition Les Cahiers du XX Août et les éditions du Caïd
Dick Tomasovic : Né à Liège (Belgique) en 1974, Dick Tomasovic est professeur à l’Université de Liège où il enseigne les théories et les pratiques du cinéma et des arts du spectacle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma : Le Palimpseste noir. Notes sur l’impétigo, la terreur et le cinéma américain contemporain (Editions Yellow Now, 2002), Freaks. La monstrueuse parade de Tod Browning (CEFAL, 2006), Le Corps en abîme. Sur la figurine et le cinéma d’animation (Rouge Profond, 2006), Kino-Tanz. L’art chorégraphique du cinéma (Presses Universitaires de France, 2009), Shots! Alcool et cinéma (Editions du Caïd, 2015), Batman, une légende urbaine (Les Impressions nouvelles, 2019).
Dick Tomasovic
Claude Schmitz, théâtre et cinéma
Claude Schmitz, théâtre et cinéma
Claude Schmitz, théâtre et cinéma
Dick Tomasovic
Claude Schmitz, théâtre et cinéma
L’alcool au cinéma en 40 films !
Premier livre en français consacré à l’alcool au cinéma, « SHOTS! ALCOOL & CINÉMA », a été pensé par Dick Tomasovic sous la forme d’un catalogue irraisonné, sans souci d’exhaustivité (impossible sur un tel sujet). Cet essai addictif, richement illustré, s’organise autour d’une quarantaine de « shots » emblématiques des problématiques relatives à la représentation de l’alcool au cinéma. Présentés dans un ordre chronologique, ces shots laissent deviner une véritable histoire évolutive des mœurs et de la place de l’alcool dans nos sociétés. Ils constituent aussi un voyage réjouissant et stimulant entre les films, les cinéastes et les images issus de notre mémoire collective cinéphilique.
Vider son verre. Crever l’écran.
À la fois sujet, motif et figure de prédilection du cinéma, l’alcool est présent dès les films des premiers temps, traverse les censures et les époques pour rester encore aujourd’hui un enjeu important de la représentation du cinéma contemporain.
Personnages d’ivrognes, d’abstinents ou de contrebandiers, situations éthyliques comiques ou tragiques, symbole de virilité et de force de caractère ou signe de faiblesse psychologique et de déchéance morale, l’alcool garde au cinéma ses qualités polymorphes, ses fonctions ambivalentes et ses valeurs ambigües. Les images de l’alcool, plaisantes ou répugnantes, structurent l’imaginaire et les conceptions du spectateur, bien avant qu’il ne devienne consommateur. Le cinéma donne le goût de l’alcool. Mais l’alcool donne aussi le goût du cinéma en lui offrant des situations homériques, des personnages magnifiques et des images poétiques. Car filmer l’alcool, c’est filmer l’ivresse. Cet ouvrage s’intéresse aux mises en scène de l’alcool, à la manière dont l’alcool, et ses usages, dynamise le cinéma, quitte à troubler ses formes narratives et figuratives. Passant en revue des dizaines de films issus de l’histoire du cinéma et d’innombrables scènes inoubliables, de Méliès à Ozu, d’Hitchcock à Cassavetes, des Tontons flingueurs aux Bronzés, de Jackie Chan à Mickey Rourke, de James Bond à Roger Rabbit et de Rio Bravo à Springbreakers, cet essai, revigorant, abreuvera les cinéphiles assoiffés.
Dick Tomasovic : Né à Liège (Belgique) en 1974, Dick Tomasovic est professeur à l’Université de Liège où il enseigne les théories et les pratiques du cinéma et des arts du spectacle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma : Le Palimpseste noir. Notes sur l’impétigo, la terreur et le cinéma américain contemporain (Editions Yellow Now, 2002), Freaks. La monstrueuse parade de Tod Browning (CEFAL, 2006), Le Corps en abîme. Sur la figurine et le cinéma d’animation (Rouge Profond, 2006), Kino-Tanz. L’art chorégraphique du cinéma (Presses Universitaires de France, 2009), Shots! Alcool et cinéma (Editions du Caïd, 2015), Batman, une légende urbaine (Les Impressions nouvelles, 2019).
Format
16x23 cm à la française
Nombre de pages 192
Reliure
ISBN 978-2-930754-04-8
Parution : été 2023
Regards sur le cinéma algérien
Introduction fragmentaire au cinéma tunisien
La Cinémathèque algérienne : laboratoire de la culture post-coloniale
Coédition Éditions Motifs (Alger), Archives Bouanani (Rabat) et Talitha (Rennes) Collection INTILAK
400p. 200 illustrations – 15 X 23 cm
Graphisme : Louise Dib , Studio Chimbo Prix de vente : 25 e – 3000 da – 150 dhs
ISBN 9782958731427
Paon Diffusion / Serendip
Wassyla Tamzali, née à Bejaïa en 1941, est avocate, militante féministe et écrivaine Elle a notamment publié Une éducation algérienne en 2007 (Gallimard), Une femme en colère en 2009 (Gallimard) et La tristesse est un mur entre deux jardins avec Michelle Perrot en 2022 (Odile Jacob).
En attendant Omar Gatlato, Sauvegarde est à la fois la réédition augmentée d’un de ses premiers ouvrages, longtemps introuvable, sur les cinémas algériens et tunisiens, et un nouvel essai où l’autrice évoque la cinémathèque algérienne comme laboratoire de la culture post-coloniale.
À Alger, dans les années 1970, Wassyla Tamzali et sa bande d’ami.e.s fréquentent quotidiennement la Cinémathèque algérienne, espace unique de débats et de cinéphilie au cœur d’Alger Ils vibrent au rythme des cycles de films, des rencontres avec les cinéastes invités avec un engagement collectif pour un cinéma nouveau.
Au sortir de chaque séance, celle qui était alors avocate à Alger, notait ses impressions et ses analyses sur les films algériens et tunisiens qu’elle venait de découvrir. En 1979, alors qu’elle s’apprêtait à s’installer à Paris, elle publie ses critiques consignées, dans un livre intitulé En attendant Omar Gatlato, en référence au film de Merzak Allouache qui, le premier, s’est libéré du récit national et a filmé autre chose que la révolution en suivant Omar, un jeune habitant un quartier populaire d’Alger.
" Nous cherchions notre place dans ce grand récit nationaliste étouffant, nous faisions les cent pas devant la Cinémathèque, en attendant quoi ? En attendant Omar Gatlato "(W.T.)
En plus de ses critiques, elle a réalisé et réunit dans le livre des entretiens avec les réalisatrices et réalisateurs (Assia Djebar, René Vautier et Merzak Allouache entre autres). Elle a aussi inclus des photos de tournages, des portraits de cinéastes, de comédiens de l’époque qu’elle conservait chez elle.
Ce livre imprimé, mais sans doute jamais distribué, a été totalement perdu durant des années. Quelques exemplaires ont été récupérés par Wassyla Tamzali au début des années 2000 et ils ont pu un peu circuler entre les mains d’artistes et de chercheurs qui ont su voir l’importance de ce. C’est pour donner l’occasion à d’autres personnes de découvrir ce document précieux, que nous avons voulu le rééditer aujourd’hui
Le texte Sauvegarde qui ouvre le livre, et qu’a écrit Wassyla Tamzali en 2022, revient quant à lui sur l’édition, la disparition et la redécouverte du livre En attendant Omar Gatlato , mais elle y fait surtout l’analyse minutieuse et sensible de ces années charnières de l’histoire de l’Algérie et du rôle du cinéma et de la culture dans le pays depuis son indépendance en 1962. Elle y évoque les décisions politiques, les initiatives, les affinités, les heureux hasards qui ont fait et qui continuent à faire le cinéma algérien aujourd’hui.
Par ces textes c’est le mouvement de toute une société qui est décrit à travers les films produits et réalisés au cours des soixante dernières années.
Tout le long de l'avant-première à la Cinémathèque, j’ai pensé « je suis Omar » Un garçon gominé aux allures de dandy, soucieux de son élégance - toujours un peigne dans la poche revolver – dormant sur un canapé dans une chambre exiguë et à même le sol, quatre frères et sœurs plus jeunes que lui Merzak nous livre le premier portrait d’un enfant du « peuple » , ces conditions de vie pour le moins surréalistes. Son personnage n’en semble pas affecté. Il affiche en toute circonstances une virilité bienveillante, c’est un homme fraternel avec ses amis, tolérant avec ses voisins, protecteur avec sa famille. C’est aussi le premier film urbain. Omar vit dans une des cités construites dans les années 1950 pour « pacifier » l’Algérie, par Fernand Pouillon : « Climat de France » (1957), un nom aux relents colonialistes, abandonné par les habitants pour celui de « Mille soleils » , à l'image de la multitude d'assiettes d’antennes de télévisions qui recouvrent les façades. Comme tous ceux de la cité, Omar vit dans son quartier, Bab El Oued, avec sa bande de garçons qui bricolent leur survie entre les ruines d’une tradition sans issue et les promesses creuses d’un pouvoir prédateur. Ils semblent joyeux, et sont des « hommes libres ». Le film a des moments documentaires, saisis « de l’intérieur » avec empathie par le réalisateur C’est cette même proximité « tendre » que l’on retrouvera dans le film de Hassen Ferhani Dans ma tête un rond-point (2015).
Alors ? Pourquoi retenir ce temps dont les traces s’effacent dans la ville et dans les esprits, pourquoi raconter ? Pour que s’inscrivent ces années dans le récit national, et moi par le même mouvement ? Sans doute. Mais plus sûrement pour poursuivre cette bataille, ce désir de montrer que les chances étaient là, et essayer de comprendre les raisons du naufrage de ce que nous pensions être l’Algérie de demain. L’anthropologue Margaret Mead a dit que le jour où elle réalisa qu’elle était la société dont elle parlait, elle fit un grand pas en avant. Elle dit aussi : « Un petit groupe de citoyens engagés et réfléchis est capable de changer le monde. » Nous ne l’avons pas fait. Mais rien ne se perd. Nous sommes comme les cailloux blancs du Petit Poucet qui marquaient le chemin du retour. C’est parce que la Cinémathèque est un de ces cailloux que je suis revenue vivre à Alger. Je me suis retrouvée. Cette histoire n'a-t-elle pas trouvé sa place dans le mouvement qui nous porta tous, dans l’année 2019, le Hirak ? Je l’ai vue dans le regard d’inconnues, d’inconnus, dans celui d’enfants qui ne savaient pas encore. C’est elle qui me fit marcher. Nous n’étions pas assez, comme au temps de la Cinémathèque, pour détourner le fleuve des vieilles habitudes et nous laisser emporter par le « poème nouveau » , si cher à Jean Sénac, le citoyen de la beauté Mais nous étions là
Donc Omar Gatlato a aussi révélé un public, celui-là même que, de festivals en colloques nous recherchions désespérément. Dans une déclaration à la presse en avril 1969, Ahmed Rachedi, alors directeur de l’ONCIC, relevait avec une certaine morosité que le public algérien n’aimait que les westerns et les films étrangers. Hélas il jouait les Cassandre en la circonstance, en annonçant les mauvais présages. Car le public algérien aime toujours les westerns et il boude toujours les films algériens. Mais cette constatation accablante ne nous accable plus aujourd’hui, car le public algérien a aimé un film algérien, et pas parce qu’il y avait une invite vulgaire comme dans L’Inspecteur Tahar, pas parce qu'il y avait de la « bagarre » comme dans L’Opium et le Bâton. Non, le public algérien a aimé un film qui ne véhiculait aucune des recettes si chères aux producteurs - ceux qui ont toujours toute prête une définition du goût du public, le public algérien a aimé un film qui ne lui renvoyait pas une image flatteuse de lui, ou héroïque. Il est allé rire de ses petites misères quotidiennes. Pour la première fois. Et cela, c’est très important. Car nous découvrons là un aspect du « goût » du public qui pourrait bien nous aider à situer le rôle du cinéma en Algérie et du même coup celui de l’action d’« émancipation culturelle ». Et d’ailleurs, le public ne riait pas tant que cela. Ils ne « rigolaient » pas beaucoup, les milliers de jeunes qui se précipitaient au guichet. Le film touchait des points trop sensibles
Nous avons découvert un public. Et c’est avec ce public que nous revenons à la charge pour interroger les films algériens
14x19 cm à la française
384 pages
isbn 978-2-493524-09-6
parution : 2 février 2024
prix de vente public 24€TTC
Résumé
L’œuvre de Jean-Louis Comolli est immense. Critique de films, théoricien majeur, il n’a eu de cesse d’analyser les enjeux esthétiques, politiques, spectatoriels du cinéma. Mais Jean-Louis Comolli a également été un cinéaste hors pair qui a réalisé plus de cinquante films entre 1958 et 2019.
L’enjeu de cet ouvrage est de mettre en lumière une œuvre singulière, d’amorcer une réflexion sur une expérience cinématographique aux confins du documentaire et de la fiction, de l’histoire et des rêves, du cinéma et de la littérature.
Universitaires, cinéastes et amis éclairent ici quelques-uns des films d’un corpus primordial. Ils y révèlent une pensée en actes, une profonde croyance dans le cinéma.
1. En découdre avec l’histoire — La Cecilia, l’enfance du cinéaste (Isabelle Le Corff), La négociation. Sur Les Esprits du Koniambo (Amélie Bussy), La plage, le bocage en juin (Jean Narboni), L’utopie du retour. Tabarka 42-87 (Isabelle Le Corff), À propos de Buenaventura Durruti, anarchiste (Entretien avec Gérald Collas)
Points-clés
• premier livre consacré à l’œuvre cinématographique de Jean-Louis Comolli
• une figure majeure du cinéma documentaire français (théorique et politique)
• diversité des auteurs et des approches
2. Pratiques de la parole — Une valse à trois (Claudio Pazienza), Les enjeux de dignité. La vraie vie (dans les bureaux) (Emmanuel Mouret), Jeux de rôles et drôles de jeux : le miroir trouble de Carpentras (Sylvie Lindeperg), Comolli et Samson : filmer tout contre Marseille. Décadrages du corps politique (Camille Bui), Les costumes et les mises en scène de la politique (Michel Samson), À propos de Jean-Louis Comolli, Filmer pour voir ! (Entretien avec Ginette Lavigne), Comolli rit (Laurent Roth)
3. Formes et figures de l’art — En passant par le Québec et la Hongrie : contributions de Jean-Louis Comolli à l’émission Cinéastes de notre temps (1967-1971) (Antony Fiant), Le cinéma : école de la vision et de l’écoute (Giusy Pisano), Naissance d’un hôpital. Dans le laboratoire intime de la création » (Rémi Fontanel), L’amitié, l’ineffable et l’état de verve (Jacques Bontemps), Projet d’EA6 Comolli (Vincent Dieutre)
4. Textes de Jean-Louis Comolli — Note sur Naissance d’un hôpital, Échange sur La Cecilia, Lettre à Jordi Ballo, Échange sur On ne va pas se quitter comme ça
Nos engagements Maison d’édition indépendante, membre du Coll.Libris et de la Fedei. Impression en Pays de la Loire (label Imprim’Vert, ISO14001).
I S ab ELLE L E Co RFF est professeure à l’université de Bretagne occidentale à Brest et membre du laboratoire HCTI (Héritage et Création dans le Texte et l’Image). Ses travaux portent sur l’approche culturelle et esthétique du cinéma européen contemporain - irlandais en particulier - ainsi que sur le cinéma documentaire. Elle a récemment co-dirigé, avec Antony Fiant, Denis Gheerbrant et la vie (WARM, 2022), ainsi que L’art documentaire et politique contemporain (Presses universitaires de Vincennes, 2022).
Elle est co-auteure avec Dominique Cabrera du film Bonjour Monsieur Comolli (2023).
BONJOUR MONSIEUR COMOLLI
de Dominique Cabrera (2023 - 85’), co-écrit avec Isabelle Le Corff
En 2021 et 2022, le cinéaste et critique Jean-Louis Comolli et la réalisatrice Dominique Cabrera se retrouvent pour quelques libres conversations filmées en compagnie d’Isabelle Le Corff qui prépare un livre sur l’œuvre de Jean-Louis. Il est question du film à faire, de ceux qui sont faits, de ce que les films ont fait d’eux, de la vie, de la mort et des jardins. On rit. On sourit. On n’est pas sérieux quand on a quatre-vingts ans.
à voir en ligne jusqu’au 16/11/2023 : https://www.kubweb.media/page/bonjour-monsieur-comolli-jean-louis-dominique-cabrera/
aNT o N y F I a NT est professeur en études cinématographiques à l’université Rennes 2 où il dirige le master « Cinéma et audiovisuel ». Il travaille sur l’esthétique et la dramaturgie du cinéma contemporain, qu’il soit de fiction ou documentaire, et plus particulièrement sur le cinéma soustractif et la représentation des peuples. Il a coordonné une douzaine d’ouvrages collectifs et est l’auteur de six essais dont : Wang Bing. Un geste documentaire de notre temps (2019, WARM) et L’Attrait du silence (2021, Yellow Now).
Jacques Bontemps, Camille Bui, Amélie Bussy, Gérald Collas, Jean-Louis Comolli, Vincent Dieutre, Antony Fiant, Rémi Fontanel, Ginette Lavigne, Isabelle Le Corff, Sylvie Lindeperg, Emmanuel Mouret, Jean Narboni, Claudio Pazienza, Giusy Pisano, Laurent Roth, Michel Samson.
Rencontrer le Velvet Underground dans l’intimité de ses répétitions, c’est un peu la concrétisation du rêve naïf de l’adolescent qui mimait les solos hors ton de White light/white heat sur le Live 69. Mais l’époque idéalisée de la Factory et de sa désinvolture appartient à la légende.
Nous sommes en 1993 : le Velvet qui se reforme est constitué de sérieux quinquagénaires solidement épaulés par une structure de management.
En ce 20 mai 93, l’ambiance à New York est à l’image des prévisions météo du journal lumineux de Colombus Circle, qui annonce une journée partiellement ensoleillée. L’optimisme béat n’arrive pas à occulter une réalité maussade : il pleuvote sur les trottoirs défoncés de Manhattan et le rendez-vous pour aujourd’hui avec le Velvet n’est toujours pas fixé. Ce n’est que vers 13h30 que la maison de disque m’ordonne de me rendre immédiatement aux studio SIR sur la 52e Rue où, bien loin du Lower East Side et du Village, Lou, John, Maureen et Sterling mettent au point leur tournée européenne...
Membre fondateur et photographe de la revue «Les Inrockuptibles», Renaud Monfourny a participé à l’identité visuelle du journal avec ses portraits en noir et blanc.
Depuis plus de 25 ans, il photographie les figures les plus emblématiques de la musique et des arts telles que JeanLuc Godard, Björk, Serge Gainsbourg, Kurt Cobain, Marguerite Duras, Leonard Cohen, Gerhard Richter, Catherine Deneuve, Michel Houellebecq, Eric Cantona, Quentin Tarantino, Isabella Rossellini, etc.
Exposé à Buenos Aires, Tokyo, Bruxelles, New York, Berlin, Lausanne, El Salvador, Thessalonique, Madrid et chez Colette à Paris son oeuvre est reconnue dans le monde entier. Il continue aujourd’hui de capturer la scène artistique, tant connue qu’indépendante.
Langue
Français & anglais
Format
21x26 cm à la française
Nombre de pages
48
Reliure
Cartonné cousu. Dos carré
Jacques Duvall fait parler de lui... par les autres.
Nombreux sont les ouvrages consacrés à la chanson française ou à la pop, qui citent Jacques Duvall parmi les plus dignes pourvoyeurs de ces deux disciplines amies/ennemies. Conçue en mode amicalement-vôtre, cette première biographie collective « en collaboration avec le sujet » sort des sillons battus et porte un autre regard, fatalement très complice, sur ce discret Monsieur Jacques (de son vrai nom Éric Verwilghen, né en août 52 à Schaerbeek, aussi connu sous les pseudos de Hagen Dierks ou de Inger Asten et subtilement surnommé « le contrebandier de la chanson française »).
Ce type qui cultive depuis toujours l’art du pseudonyme et des paradoxes se livre ici en toute intimité, sans sentimentalisme aucun. Avec la distance respectable qui fait sa marque de fabrique, comme il le fait depuis plus de 30 ans en enfilant pour les autres ses perles d’insolence désabusée.
Jacques Duvall et Les Editions du Caïd bousculent ici le concept de la bio d’artiste, avec un livre adossé à une documentation de toute première main. Cette très belle compilation d’articles de presse et d’interviews (dont le texte inédit de son ami Gilles Verlant, écrit peu avant le décès de celui-ci) entre en résonance avec une galerie de photos et de documents inattendus pour, au final, composer un inventaire subjectif et tellement cohérent de moments clés. (...) Au fil des pages et des images, les souvenirs duvalliens s’imbriquent et se complètent, en creux. Avec la patte de Duvall, celle qui fait mouche avec ses airs de ne pas y botter, en touche qui touche.
Des dizaines de clichés inédits nous baladent de Bruxelles à New-York, de bars en studios, du punk au glam et, bien sûr, de rencontres fortuites en amitiés. Une jolie galerie de personnages s’affiche ainsi entre ombres et lumières, en couleurs ou en nuances de gris. On y croisera les amis de toujours ou d’un jour. En première ligne, les icône duvaliennes et les incontournables Lio, Marie France et Alain Chamfort, Marc Moulin, Dan Lacksman et Michel Moers du groupe Telex, Jane Birkin et Etienne Daho. Les artistes internationaux (Joan Jett et les Runaways, The Sparks, Chrissie Hynde, April March) y côtoient les presqu’anonymes et les instants surréalistes à la belge (un célèbre footballeur, Alain Bashung, Henri Salvador et même Michael Jackson himself).
Et comme Mister Duvall aime à nous surprendre, l’inclassable fragile s’incarne en super-héros dans 4 pages de comics signées Jampur Fraise.
Gilles Verlant, Hillaire Picault, Olivier Monssens, Jean-Emmanuel Deluxe, Jean-Eric Perrin, Michel Heynen, Frédéric Pourbaix, François Guibert, Philippe Schoonbrood, Jean-William Thoury, Jampur Fraise, Frédéric Pourbaix, Bester Langs, Pierre Mikaïloff, Thomas E. Florin, Juan D'Oultremont, Serge Coosemans
Langue Français
Format
16x23 cm à la française
Nombre de pages 128
Reliure
cousus
Couverture Souple à rabats
Prix 25 euros ttc
ISBN 978-2-930754-01-7
En 1968, les Beatles enregistrent dans la douleur et l’éparpillement un double album sans titre ni pochette, tournant la page du flower power qu’ils avaient incarné.
Plus grand que la somme de ses parties, plus grand qu’une compilation de trente titres, l’Album Blanc inspire encore aujourd’hui, de façon miraculeuse, à la fois l’unité et la pluralité. Les quatre de Liverpool ne font pas que piocher dans une grande variété de styles ou casser les codes de la chanson à succès qu’ils ont eux-mêmes inventés : ils s’approprient chaque territoire musical, du haut de leur expérience et de leurs instincts artistiques.
Voyage inédit dans l’inconscient, dans les émotions, The Beatles est une démonstration de la puissance que prennent entre leurs mains tous les genres.
Alors, ce disque opère-t-il la synthèse additive de trente nuances de pop ? C’est toute l’ambiguïté de sa façade immaculée : de quoi le Blanc est-il la couleur ?
L’auteur : Palem Candillier vit et travaille à Paris. Il est musicien et chanteur, chroniqueur sur le Net et à la radio. Il a déjà publié un volume dans cette collection : Nirvana - In Utero.
Une conférence chantée a été donnée en divers lieux et formats : médiathèques, librairies, salons, festivals, salles de spectacles.
The Beatles : The Beatles
15 € ISBN 9782919296439
10 x 18 cm, volume double, 240 p. broché, couverture à rabats, empreinte typographique à blanc, exemplaires numérotés de 2200 à 4200.
Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
À SUIVRE : Air Music for Museum, The Beach Boys Smile, Suicide Suicide…
Hors collection editionsdensite.fr
Quand vos pochettes racontent vos histoires
sous la direction de Gilles de Kerdrel - Préface de François Gorin
Objets de cultes, de convoitises, de scandales, d’art et de légendes, tout a déjà été dit et raconté sur les pochettes de disque. Tout, sauf ce moment de notre vie auquel l’une d’entre elles est à jamais liée…
Écoutons Nos Pochettes (à la fois site, podcast, et maintenant la présente anthologie) publie des récits autobiographiques (une love affair, une révolte, un trip, un égo en devenir), témoignages du pouvoir de résonance d’une pochette dans nos cortex émotionnels…
« Ce projet est né par hasard. Tant mieux. Un jour, ou plus vraisemblablement un soir, en ressortant Rattus Norvegicus des Stranglers, je me suis revu à 15 ans, affalé sur la moquette de ma chambre pleine de posters, les yeux rivés sur la pochette, ne sachant pas encore combien ce disque – comme des centaines d’autres, mais ça non plus je ne le savais pas encore – était en train d’influencer mes goûts, de guider mes choix, pas seulement musicaux.
Ce livre n’est pas là par hasard. Tant mieux. Il est la conséquence de ce qui est raconté juste au-dessus. Il publie les récits de celles et ceux qui, adolescents, ont vu leur vie changée par un disque. Ce sont des récits initiatiques, des récits d’apprentissage, des petits frères d’Holden Caulfield dans L’Attrape-cœur de J.D. Salinger. Les pochettes racontées ici n’ont aucune importance. Tant mieux. Ce qui importe sont les histoires qui les relient à Hugues Blineau, Dominique A, Lisa Balavoine, Valérie Bisson, et à vous, si vous voulez participer. »
Les auteurs : préface de François Gorin (Télérama), contributions de Dominique A, JD Beauvallet (Les Inrockuptibles), et 33 autres.
Photographies : Carole Charbonnier
Écoutons nos pochettes, anthologie
29 € ISBN 9782919296385
17 x 23,5 cm, 96 p. broché, Quadrichromie
Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
Let there be rock, c’est ma grand-mère. Je la revois avec sa permanente grisée que ma mère reprenait tous les dimanches avec des bigoudis roses, je la revois avec ses petites lunettes rondes, sa timidité, son effacement gêné, sa façon de ne jamais vouloir déranger. Ce jour-là, on avait passé l’après-midi dans les allées du centre Alma à Rennes, une grande surface au sud de la ZUP Sud. J’avais onze ans. A la fin de la journée, comme j’avais été sage, ma grand-mère se tourne vers moi et m’annonce qu’elle veut me faire un petit cadeau. Moi, tout de suite, je pense à un gros cadeau. Je l’entraîne vers le rayon disques. Elle trottine derrière, et là, putain, ça faisait un an que j’en rêvais, je m’empare de Let there be rock et je lui tends le vinyle. Je ne sais même pas si elle avait déjà tenu un vinyle entre ses mains, la musique n’existait pas chez nous. Je me demande encore aujourd’hui ce que ça lui faisait dans la tête de regarder cette foutue pochette de disque. Ça clignotait un peu derrière ses petites lunettes, ça n’avait pas l’air d’être simple. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien voir dans tout ça ? AC/DC écrit en gros Même pas sûr. Un monsieur en short avec un banjo dans les mains ? Possible. Une grosse batterie de casseroles en cuivre avec un monsieur qui se cache dedans ? Encore possible. Et un monsieur qui nous tourne le dos pour lui demander de sortir de ses casseroles, pendant que là-bas tout au fond y en a un autre qui joue encore du banjo et qu’au tout premier plan y a encore un monsieur qui est là, mais on ne sait pas ce qu’il fait. Oui, c’est probablement tout ça qu’elle voyait. Et puis aussi, ces fils électriques, ces rallonges qui traînaient par terre, ça n’avait pas l’air d’être bien rangé chez eux. Sans compter qu’en plus, ils avaient plein de gens à moitié allongés sur le sol, enfin, elle ne savait pas trop, on ne voyait que leur bras. Bref, AC/DC venait d’entrer dans la vie de ma grand-mère. C’est elle qui m’a offert mon tout premier vinyle et c’était Let there be rock.
Inflamed Invisible
Recueil d'écrits sur l'art et le son, 1976-2018
Traduction Sophie Couronne avec la collaboration de Valérie Vivancos à paraître le 3 mars 2023
350 pages – 23 euros
isbn : 978-2-492628-05-4
Dans les années soixante-dix David Toop était travaillé par l’idée que la musique puisse ne plus être contrainte par le formalisme d’un auditoire : les applaudissements, les huées, les capacités d’attention limitées, les exigences de gratification immédiate. Envisager le son et l’écoute en tant que pratiques fondatrices en soi emmène la musique vers de nouveaux territoires : extension du temps, nature sauvage, écrans de vidéo surveillance, sculptures chantantes, météo, méditations, vibration et résonance intérieure des objets, communications inter-espèces, modes d’emploi, actions silencieuses, et art de la performance. Toop cherchait à documenter les aspects singuliers et mal connus de ces recherches de son point de vue de praticien et d’auteur. Le défi était d’y parvenir sans être ramené au domaine de la musique en reconnaissant néanmoins la vitalité et l'hybridité des musiques du vingtième siècle qui approchaient galeries d’art, musées, et installations in situ. Toop s’est concentré sur les praticiens, dont les histoires sont aussi fascinantes que les implications théoriques et abstraites de leurs œuvres. Inflamed Invisible rassemble plus de quatre décennies d'essais, de critiques, d'interviews et de textes expérimentaux. Ce recueil est une exploration des strates sonores qui sont à la croisée des préoccupations sensorielles, intellectuelles et philosophiques, couches à travers lesquelles les objets, pensées et l’air même s’animent comme l’embrasement de l’invisible.
David Toop est musicien, écrivain et professeur émérite au London College of Communication. Il a publié Rap Attack, Haunted Weather, Exotica et Ocean of Sound, publié en français en 2001 aux éditions de l’Éclat et dont la version poche est parue en avril 2022. Il a enregistré de nombreux disques depuis 1975 et a collaboré avec des musiciens tels que Brian Eno, John Zorn, Jon Hassell, Derek Bailey, Evan Parker, Scanner, Ivor Cutler, Haruomi Hosono, Jin Hi Kim ou Bill Laswell. Ses écrits sur la musique ont été récemment rassemblés sous le titre Inflamed invisible (2019 Goldsmith Press, London), à paraître en français en mars 2023 aux éditions Jou.
https://davidtoopblog.com
éditions JOU
60 rue Édouard Vaillant, 94140 Alfortville – France
mail : contact@editionsjou.net
http://www.editionsjou.net
Interprétations graphiques d'une idole
4 ans de recherches, une centaine d'oeuvres, une analyse pointue sur l'art des fans...
Quatre années ont été nécessaires pour traquer et collecter la centaine d'oeuvres présentées dans le livre.
Certaines peuvent prêter à sourire, d'autres sont parfaitement exécutées mais toutes ont été réalisées avec le coeur.
Ce point a été essentiel pour les choisir... pas de caricatures ni d'objets commercialisés (hormis quelques uns réalisés par des artisans).
Les textes ont été écrits par des spécialistes :
Contributeurs :
Jean-William Thoury, journaliste rock et déjà auteur d'ouvrages de références sur Johnny Hallyday
Pierre Billon, ami et parolier de Johnny
Marc Decimo, professeur d'histoire de l'art contemporain
Johnny Rock, sosie officiel de Johnny Hallyday
50€
ISBN 978 236 320 0341
Format 245 x 325 mm
250 pages
135 photos
Textes français
Papier couché brillant 135 gr
Couverture cartonnée
musicienne Olivia
musicaux
avoir parcouru récits et documents. Elle entraîne vers une autre façon d’écouter. L’expérience fait apparaître combien sa musique est une exploration sensible et continue de nos relations sonores à notre environnement. Ce livre est une invitation à parcourir son élégant théâtre sonore. Sur cette scène, mots, images, figures et émotions tissent des relations inédites, ou si discrètes qu’elles avaient été oubliées. La troisième oreille est celle qui prête attention à l’inouï niché dans le silence de notre présence au monde.
Passant de la forêt au rapport du GIEC puis à Friedrich Dürrenmatt, Préludes pour un loup, Lauda et Mathilde sont trois projets de la musicienne et compositrice Olivia Pedroli. Ce livre invite à les réécouter (via un QrCode) sous l’influence de textes ou de documents, installés dans les situations que le livre propose. Partageant ses méthodes de composition, ses préoccupations personnelles ou ses échanges avec des scientifiques, elle témoigne de ce qui se joue dans l’écoute, qui devient avec elle une manière de relier l’intime et la nature. Une expérience éditoriale et musicale inédite, à l’écoute du vivant.
« Mes projets sont peut-être réunis par cela : le fait que tout agit dans l’oreille, que les sons entendus sont aussi affaire de corps, d’images, de matières, de temps, de mémoires, de présences et d’absences. C’est peut-être pour cela que ce livre a à voir avec le théâtre, cette sorte de réunion réfléchie des perceptions. Ce livre serait la petite scène d’un étrange théâtre musical. »
Avec une préface du dramaturge Éric Vautrin et une postace de Gavin Bryars, compositeur et contrebassiste.
La collection Mille et un plateaux
Debutée en 2019, la collaboration entre art&fiction publications et le Théâtre Vidy-Lausanne propose de prolonger et partager le théâtre par le livre.
genre essai
rayon musique
thèmes sons, écologie, environnement livres connexes Après le monde de Antoinette Rychner (Buchet-Chastel, 2020), Habiter en oiseau de Vinciane
Despret (Actes Sud, 2019), Histoire de la modernité sonore de Jonathan Sterne, (La Découverte, 2016)
collection Mille et un plateaux co-édition Théâtre Vidy-Lausanne
format 11 x 17,5 cm, 124 pages, broché
isbn 978-2-88964-040-9
prix CHF 16 / € 12
Dans ce livre, la musicienne Olivia Pedroli propose une rencontre possible entre le temps de la lecture et l’espace des sons, une visite de son atelier musical et mental, une promenade dans l’invisible du sonore.
Pedroli compose en écoutant le vivant. Dans ces pages, elle propose de réécouter trois de ses projets
après
La musique d’Olivia Pedroli, multi-instrumentiste de formation classique, explore des territoires mystérieux et évocateurs, lorsque tout est clair mais rien n’est sûr. Faisant dialoguer classique, folk et musique expérimentale, ses albums lui ont valu une reconnaissance internationale. Mais ses chansons, dans lesquelles sa voix douce et cristalline se fond avec des arrangements soignés entremêlant cordes, piano, ou textures électroniques, ne sont qu’un aspect de son univers, tant la Neuchâteloise s’emploie à faire dialoguer la musique avec d’autres arts. Elle compose pour le cinéma (Hiver nomade de Manuel von Stürler ou Immer und Ewig de Fanny Bräuning notamment) ou élabore des œuvres multimédias singulières, comme Préludes pour un loup, présenté au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel en 2014, ou Mathilde, créé au Centre Dürrenmatt. À Vidy, elle a créé Uncertain clarity en 2015, première étape d’une évolution de la forme du concert vers un spectacle multimédia et sensible qui aboutira avec Les Volontés présenté en 2019.
Vernissage du 3e opus de la collection réunissant le Théâtre Vidy-Lausanne et art&fiction le 24 novembre 2022 à Vidy !
Le loup est un animal discret et curieux, aussi effacé qu’il a une vie sociale forte.
Écoutez une première fois les quatre Préludes pour un loup à la suite dans une position confortable, idéalement en forêt.
DEUXIÈME
ÉCOUTE
Le loup se cache. Il vit dans les creux sombres de l’imaginaire, tanière des plus grandes épouvantes. Changeant, il n’inspire pas de sentiment immédiat. Il n’est pas le renard qui parait si malin, ou l’hyène qui immobilise ; il n’a ni l’élégance des grands félins, ni l’espièglerie du coyote ; si peu du chien et de son animalité de compagnie.
images simples mais sublimes, comme libérées de la volonté d’entre belles. Des clichés contrastés d’où émanent la grâce cruelle d’une stratégie de chasse et l’impétuosité de l’instinct de survie. Viseur en transparence, un loup qui court dans les bois, son corps qui sautille alors qu’il s’en va. Cette sveltesse étonnante, qui le rend moins effrayant qu’on aurait voulu. Des louveteaux qui roulent sur le dos. Le bout très noir d’une queue qui s’agite doucement. Ses savants déplacements, ses jeux de domination, entre solitude et meute, où plane toujours le risque du ban. Et encore, troublant, ce regard vague de l’animal en cage, plus indéterminé que contrit. Appelez cela sagesse, appelez cela soumission... Observer le loup nous renvoie à notre condition.
Extrait de Préquelle aux Préludes pour un loup, par Julie Henoch, texte de présentation de l’installation Préludes pour un loup au Muséum d’Histoire Naturelle de Neuchâtel (2014)
Voici quatre de ces images, à regarder en écoutant la musique.
TROISIÈME ÉCOUTE
Il existe une note jouée au violoncelle que l’on nomme le loup. Il s’agit d’un endroit sur le manche de l’instrument où, peu importe la façon dont on y pose le doigt, l’instrument s’exprime à sa manière sans que l’interprète puisse exercer une influence sur sa sonorité. Certains ou certaines diront que le son part de travers, dans une forme d’onde vibratoire étrange, d’autres, qu’il fait sa propre vie. Avec une certaine technique, il est possible de masquer ce loup et de faire en sorte que la note paraisse « normale ». Dans Préludes pour un loup, j’ai demandé à la violoncelliste Barbara Gasser, de laisser à cette note toute sa place. Elle accompagne les grognements émis dans le premier prélude.
difficilement maîtrisable. Quand on travaille avec une scie, que ce soit pour celui ou celle qui écrit la partition ou pour son interprète – dans le cas de Préludes pour un loup, Julien Annoni – il faut savoir accepter ce qu’elle veut bien nous donner. Accepter qu’une grande partie du résultat nous échappe. Et que c’est aussi cela qui en fait sa beauté.
Parmi les autres instruments choisis tout spécialement pour ce projet, outres le violon d’Estelle Beiner, figure le cor des alpes, interprété par deux membres du Quatuor Dacor, Valentin Faivre et Daniel Brunner. Mes souvenirs d’enfance du cor dans Pierre et le loup ont très certainement exercé une influence sur choix. Contrairement au cor classique, la singularité du cor des alpes – instrument prévu pour être joué dehors et entrer en dialogue avec son environnement et dont la limitation des possibilités mélodiques ainsi que la complexité lui donnent un caractère sauvage – m’a évidemment attirée dans le contexte d’une création autour du loup.
Dans le quatrième et dernier prélude, j’ai voulu exprimer les antagonismes liés à l’univers du loup non seulement avec des instruments comme les cors des alpes et la scie, mais également au travers d’un choix de rythme
irrégulier dont il est difficile de maintenir la trace. Je vous invite si vous le souhaitez à tenter de frapper ce rythme quand vous l’entendrez (1234 12 123 / 1234 12 123 / 1234 12 12345 / 1234 12 123…). Peut-être sentirez-vous, comme moi au moment de le créer, cet élément qui nous file entre les doigts alors qu’on essaie de le contrôler.
Un dernier élément reprend cette idée de son qui à la fois nous échappe et nous fascine. Il se cache dans les résonances : lorsqu’on maintient enfoncée la pédale forte du piano, le son joué dure très longtemps et permet à tous les harmoniques de s’exprimer. En suivant le même procédé, cette fois-ci sans appuyer sur aucune touche, mais en émettant un son avec la voix en direction des cordes du piano, il est possible de les faire vibrer et ainsi d’entendre leurs résonances actionnées par le son initial de la voix. Lors de l’enregistrement de ces sons, il est possible, au moment de l’editing, de supprimer la note fondamentale et de garder uniquement les harmoniques, procédé que j’ai utilisé dans Préludes pour un loup, mais également dans d’autres productions ultérieures. Les harmoniques, régis par des règles de physique connues, ont cependant quelque chose d’étrange et d’inaccessible qui semblent
souvent à nos oreilles comme un monde gouverné par ses propres codes avec ses propres libertés. Le loup représente tout cela pour moi.
Avec l’album The Den, sorti en 2010, j’ai développé un son plus personnel proche de mes différentes racines musicales (classiques, folk et expérimentales). Les compositions et paroles prennent leurs racines depuis un lieu clos, une tanière, d’où le monde de l’imaginaire et de l’évocation peut émerger.
Cet album m’ouvre les portes du monde du cinéma.
Le musicien et réalisateur Manuel Von Sturler me propose de travailler sur son premier film, Hiver Nomade. Ce documentaire suit la transhumance hivernale d’un berger et d’une bergère dans les plaines vaudoises urbanisées. Cette première expérience positive me donne envie d’élaborer un projet personnel en lien avec de l’image en mouvement.
2013. Je termine l’enregistrement de l’album
A Thin Line dans lequel j’explore l’idée de l’équilibre entre le contrôle et le débordement – préoccupation récurrente. Je visite l’exposition « Donne la patte ! » au Muséum d’Histoire Naturelle de Neuchâtel qui s’intéresse au « meilleur ami de l’homme », le chien, ses origines et ses particularités. Je découvre des
OREILLE 45
images de recherche scientifique autour d’une meute de loup filmées par la biologiste Barbara Molnar au Yellowstone Park. La nature même de ces vidéos, leur texture, le monde dans lequel elles m’embarquent me touchent. Nous sommes loin de belles images léchées des National Geographic et autres films documentaires animaliers. Ici, les plans sont flous, moirés, avec une sorte d’arc-en-ciel de couleur qui se forment autour des animaux observés. S’en dégage une poésie nocturne intense, involontaire car ils sont filmés dans un but scientifique et non d’un esthétisme particulier. Le potentiel narratif de ce genre d’images me surprend, évoquant à la fois la relation de fascination et de persécution de l’homme face au le loup, un univers des croyances et des contes, des archétypes liés à la nuit, à l’ombre, mais aussi à la lumière dans l’obscurité et finalement à notre propre animalité. Ces images sont des passages vers des mondes, beaux, sombres et paradoxaux.
J’en parle au directeur du Musée, à l’époque, Christophe Dufour, ami d’étude de mes parents et lui demande comment je pourrais accéder ce genre d’image. Il me pose des questions sur les raisons d’un tel intérêt et je lui explique mon idée. Il me dit qu’il serait curieux que le
Les éditions
En Avant la Zizique ! unissent leurs forces pour un troisième opus, cette fois consacré à une pépite profondément enfouie, le bluesman Cleo Page.
Tombé dans un oubli quasi-complet depuis sa disparition, ce natif de Louisiane installé à Los Angeles méritait cette compilation de grande classe. Ses textes sociaux, son feeling et sa présence hante les chansons ici compilées, qu’il enregistrait dans son propre studio et diffusait à l’échelle de son quartier, le Watts des années 1960. Son chef d’œuvre Black Man, protest song incendiaire avidement recherchée des collectionneurs, est enfin rééditée, accompagnée d’une dizaine d’autres titres restaurés avec le plus grand soin.
Vinyle | 32 x 32 cm |
1 disque 33 trs et 1 disque 45 trs | Pochette dépliante contrecollée | 2 couleurs offset | 1000 exemplaires 30 € (prix indicatif)
Parution : Mai 2022
Deux vinyles (un 33 tours et un 45 tours) rangés dans une pochette dépliante richement illustrée par Julien Mortimer, qui creuse son sillon d’amoureux du blues avec gourmandise.
L’ histoire est cruelle et ne laisse que peu de place aux détails, surtout quand il s’agit de l’histoire des arts ou des mouvements culturels. Car derrière un « héraut » ou une grande figure, se cache bien souvent une diversité d’artistes dont le ta lent non négligeable est passé sous silence face au poids des années – comme écrasé par l’exigence très humaine de dégager des grandes tendances.
Le parcours de Cleo Page correspond à cette tendance « gommante » de l’histoire. La sienne, c'est celle d’un mec qui a partagé les mêmes studios que Johnny Otis, a très certainement fréquenté quelques monstres sacrés (Pete Lewis, Jimmy Nolen) et a marqué de son empreinte les mouvements rhythm 'n blues et soul des années cinquante à soixante-dix… Et qui, après tout ça, est tombé dans l’oubli. L’auteur – c’est aujourd’hui confirmé – du célèbre morceau Boot Hill reste une rumeur dans l’univers du blues, un fantôme qui ne hante que quelques sillons extrêmement difficiles à trouver et dont la quête reste aussi excitante que la recherche d’un ultime morceau de Robert Johnson.
Dès ses débuts en 1955 chez Federal, le ton est posé g uitares acérées et minimalistes, orgues syncopés et rythmiques hypnotiques seront sa marque de fabrique jusqu’à son ultime Hamburger paru en 1978, l’année précédant son décès. Après plusieurs années de recherches, il semble que Cleo Page ait été un indépendant qui vendait ses services à quelques petits labels (Federal, Aladdin, Ultra, Dig…) tout en étant cuisinier de profession. Ses associations musicales se feront presque toujours au sein de cette bande constituée de Wilbur Reynolds, Jimmy Johnson et Guy « Bo o Bams » Jones.
Toutes ses productions révèlent un son véhément et une tension lyrique à fleur de peau qui caractérisent le preaching de cet artiste, explorant la dimension dramatique qui, quelque part entre sacré et profane, est l’essence même du blues. On panse les plaies de la ségrégation raciale grâce à la musique Black Man ). Blues roots, sauvage et écorché, la musique de Cleo Page est une infraction radicale aux styles « cla ssiques » du blues par la su bversion des instruments, éclairant d’une façon bouleversante l’odyssée douloureuse du peuple noir.
Presque tout à fait inconnu aujourd’hui, l’énigmatique bluesman Cleo Page est né le 25 mai 1927 dans la paroisse rurale des Natchitoches, près de Robeline, une petite communauté agricole de l’ouest de la Louisiane. À l’âge de 14 ans, il déménage à Los Angeles, en quête d'une nouvelle vie ; la Californie semble alors pleine de promesses, particulièrement pour les Noirs américains du Sud profond.
(Cleo Page, Wilbur Reynolds, Guy Jones)
Recorded in 1970 in Los Angeles, California
History is cruel and leaves little room for details, especially when it deals with the arts or with cultural trends. The better-known artistic figures frequently mask a diverse array of other men and women whose valuable talents were buried in silence as years went by, as though they were crushed by the very human propensity for main tendencies.
Cleo Page’s musical career is a typical example of history’s “erasing” tendency: Page was a guy who recorded in the same studios as Johnny Otis and rubbed shoulders there with musical giants such as guitarists Pete Lewis and Jimmy Nolen. From the 1950s to the 1970s he had a significant influence on the rhythm ’n blues and soul scene, and yet he fell into oblivion afterwards.What remains of the famous song “Boot Hill’s” author is a mere rumor in the blues world, a ghost that haunts only a few grooves that are extremely difficult to find. Searching for them remains as exciting as the quest for an unreleased recording of Robert Johnson. As soon as he started recording for Federal, in 1955, Page set his tone. Minimalist and shrill guitar riffs together with a syncopated organ accompaniment and a hypnotic beat were to be his trademark until his last number, “Hamburger”, which was released in 1978, one year before his death. It seems, after several years of research, that Cleo Page was actually an independent artist who signed up with a few small record companies (Federal, Aladdin, Ultra, Dig...) while working as a cook for a living. His musical partnerships were almost always limited to a group of friends composed of Wilbur Reynolds, Jimmy Johnson and Guy “Boo Bams” Jones. His productions all reveal an impetuous sound and an acute lyrical tension that both characterize the “preaching” sound of this artist. His songs delve into a dramatic dimension, somewhere between the sacred and the profane, which is the essence of the blues. Thus the wounds of racial segregation could heal through music (as in his protest song “Black Man”). As wild and tortured as it is deep-rooted, the music of Cleo Page is a radical break from “classical” blues, disrupting the instruments’ traditional purposes while throwing light, in a deeply moving way, on the black people’s odyssey of grief and pain.
Patrick Derrien ADS recordsAlmost completely unknown today, the enigmatic bluesman Cleo Page was born on May 25, 1927 in rural Natchitoches Parish near Robeline, a small farming community in western Louisiana. By age 14 he had m oved to Los Angeles to seek a new life for himself in the seductive promise that California offered, particularly for Black Americans from the Deep South.
Cleo Page, vocal, rhythm guitar; Wilbur Reynolds, lead guitar, multi‑divided horn; Guy Jones, boobam; unknown, drums.
“Produced and recorded under the personal supervision of Jimmy Johnson's Recording Studio by Black Man Power in the heart of the ghetto “Watts”, California.”
A1 recorded in 1971 in Los Angeles, California
Cleo Page, vocal. With the probable help of Jimmy Johnson & Wilbur Reynolds for guitars, harmonica, piano, organ, bass, drums. Unknown female vocals.
Arranged by Cleo Page, Jimmy Johnson & Wilbur Reynolds
A2 recorded in 1972 in Los Angeles, California
Cleo Page, vocal, with the probable help of Jimmy Johnson & Wilbur Reynolds for guitars, organ, bass, drums.
All other titles probably recorded at various dates beetween 1970 and 1972 in Los Angeles, California with same musicians as A1 and A2
All songs by Cleo Page. All sessions produced by Cleo Page.
Après avoir servi dans l’armée au début des années 19 50, Page commence à écrire des chansons, s'accompagnant à la guitare et propose ses enregistrements maison aux disc-jockeys locaux de Lo s An geles. Bien qu’enre gistrée sommairement, sa démo Aline rencontre un accueil enthousiaste à l’antenne, qui débouche sur sa première session pour Federal en 1955 afin de la re graver correctement. Après un deuxième single pour Aladdin au sein du Rolling Crew, Page se met au service du célèbre chef d’orchestre de rhythm ’n blues Johnny Otis. En t ant qu’auteur- compositeur, il participe à plusieurs enregistrements, notamment If You Ever Get Lonesome de Preston Love. Autour de 1958, Page enregistre deux singles pour le label local Dalton, dont l’un lui assurera une place éternelle dans les annales du blues d’après-guerre : sa chanson Boot Hill aux paroles menaçantes et aux époustouflantes acrobaties à la guitare, est l’un des blues downhome les plus formidables jamais gravés sur 45 tours, qui suscitera d’innombrables reprises par des musiciens de blues et de rock jusqu’à aujourd’hui.
Cleo Page fait son retour sur la scène locale en 19 70 débute alors une collaboration avec le producteur et musicien Jimmy Johnson, basé dans le quartier de Watts. Il publie peu de temps après Black Man (Too Tough to Die) , une ode rebelle au Black Power. L’année suivante, il fonde son propre label, Goodie Train, qu’il anime jusqu’à sa mort soudaine en 1979. Il y publie une série d’enregistrements exceptionnels, souvent très personnels et dont la plupart sont rassemblés ici. Vous en conviendrez dès la première écoute e blues de Cleo Pa ge est hautement original et cet artiste remarquable ne mérite pas de rester dans l’ombre plus longtemps.
Gene Tomko Living Blues MagazineAAfter serving in the Army in the early 1950s, Page began writing songs on his guitar and making homemade recordings which he pitched to local disc jockeys around Los Angeles. The enthusiastic on-air reaction to his crudely recorded demo “Aline” led to his first recording session for Federal in 1955 to properly recut the song. After a second single for Aladdin with the Rolling Crew, Page went on to work with famed rhythm n blues bandleader Johnny Otis as songwriter and collaborated on several recordings, notably Preston Love’s “If You Ever Get Lonesome.” Around 1958 Page recorded two singles for the local Dalton label, one of which would forever secure his place in the an nals of post-war blues. His original recording of “Boot Hi ll,” whose ominous lyrics and wild, jaw-dropping guitar acrobatics would inspire countless covers by blues and rock musicians to this day, was one of the most exciting downhome blues recordings ever pressed on 45 rpm. Page reemerged on the local music scene in 1970 and began working with Watts-based producer and musician Jimmy Johnson, releasing his defiant Black Power anthem “Black Man (Too To ugh to Die)” soon afterwards. The following year he formed his own label, Goodie Train, and, up until his unexpected death in 1979, made a series of exceptional, often deeply personal recordings, the extent of which are collected here. One listen to the uniquely original blues of Cleo Page and you’ll surely agree that this remarkable artist should remain in obscurity not a moment longer.
Gene Tomko Living Blues MagazineRemerciements Acknowledgements
ADS Records : Charlotte Nguyen-Duy • John Stedman (JSP Records) • Dawayne Gilley (president at Kansas City Kansas Street Blues Festival) • Gene Tomko (Living Blues Magazine) • Peter Vieira & Christiane Fiou-Pou (traduction) • Jim O'Neal • Robert Eagle
En Avant La Zizique ! Records : Mortimer & les Éditions du Trainailleur • Pascal & Vinz @ Pusher Distribution • Nico Teurnier & the Soul Bag team • Patrick & Charlotte (Made In, Toulouse) • EALZ! Records friends and supporting crew
© ADS Records & EALZ! Records (2022) • All tracks licensed to JSP except Black Man @ ADS Records • Restauration, mastering & gravure/cutting : St udio Parelies.
Pochette Éditions du Trainailleur • Illustration : Mortimer • Imprimé et pressé en Italie et en France
18 rue des Blancs-Champs
93170 Bagnolet
06 43 67 50 12
contact@trainailleur.fr
http://trainailleur.fr
siret n° 812 204 774 00010
Après le succès de That’s All Right, voici la deuxième coédition avec le label En Avant La Zizique. Suite de la série entamée avec Arthur Crudup, consacrée aux pionniers du rock’n’roll, ce vinyle garde la même formule gagnante : une pochette dépliante, entièrement réalisée en gravure sur bois et typographie au plomb, trois fois illustrée, et un 25 cm explosif contenant une dizaine de titres méticuleusement restaurés.
La meilleure façon de découvrir Sister Rosetta Tharpe, incroyable chanteuse, excellente guitariste, showwoman incandescente qui pratiquait un gospel à la dynamite. Une énorme influence sur la vague du rock’n’roll qui déferla sur les années 50.
26 x 26 cm • 4 pages + un vinyle 25 cm
25 € • Parution : Novembre 2016
Impression typographique et xylographie
Sister Rosetta Tharpe (musique) & Julien Mortimer (illustrations)
Couleur • Reliure souple
Vinyle dans une pochette dépliante
1000 exemplaires
Série de 8 sérigraphies extraites des micro-éditions
3œil Animots et Légumots ainsi que du livre Amimots aux éditions Albin Michel jeunesse.
Ces estampes ont été exposées à la Fête du livre jeunesse de Villeurbanne, à Une Saison Graphique au Havre et au Salon de littérature jeunesse d’Arcachon.
INFOS TECHNIQUES
format 50 x 70 cm
impression sérigraphies 2 couleurs papier laurier 250g (100% coton sans acide) estampes numérotées et signées édition limitée à 100 exemplaires prix de vente 40 €
Duo d’illustrateurs, Raphaële Enjary et Olivier Philipponneau entament leur collaboration dès leurs études à Paris et développent rapidement un intérêt commun pour la gravure sur bois. Sensibles aux impressions artisanales, ils voient le tirage de leurs estampes comme une étape essentielle pour donner vie et chaleur à la simplicité de leurs images.
D’albums jeunesse écrits par Alice Brière-Haquet pour la plupart, en expositions accompagnées de jeux en bois originaux, l’illustration est pour eux le moyen de raconter des histoires, quel que soit le support. Leurs animaux au dessin tendre et stylisé ainsi que les motifs géométriques de leurs paysages sont autant de ponts entre leur travail de graphiste et leur intérêt pour l’art aborigène et la culture japonaise.
★ lauréats Villa Kujoyama 2017
Bibliographie sélective
- Spectacle au potager éd. MeMo, 2024
- Philonimo 1 et 3 éd 3œil, 2020-2021
- Amimots éd Albin Michel Jeunesse, 2019
- Légumots éd. 3œil, 2017
- 1, 2, 3 banquise éd. MeMo, 2014
“Sur le principe des cadavres exquis, cet album à rabats joue à merveille avec ces drôles de coïncidences graphiques.“
“Beaucoup de génie et de facétie dans les replis de ce livre qui élargit l’esprit.“
Marine Landrot
“On adore ces animaux qui, sous leurs airs patelins, cachent d’autres êtres souvent plus effrayants et avec une dose d’irréalité supérieure.“
“Fabuleux, on vous dit !“
Fabienne Jacob
“Comment un hareng devient-il un fantôme ? Une cigale peutelle se transformer en diable ? Et, qu’ont à voir un ours et un djinn ou encore un ouistiti et une sorcière ? Dans ce petit livre au format carré, aux couleurs en tons directs, où le bleu roi tranche avec le vert fluo, on joue avec les mots à l’envi. Amimots nous donne une réponse poétique à ces questionnements : par coupages et collages de différents mots, d’autres apparaissent par magie, grâce à l’espiègle police de caractère inventée par ALIS : « la police coupable ».“
“C’est à la fois beau et ludo-pédago-magique ! “
Livres et multiples conçus en collaboration étroite avec des artistes, illustrateurs et designers. Du catalogue monographique au zine, nos publications sont des projets d’artistes sur papier.
Risographie réalisée lors de l’exposition
Le Grand Salon en l’été 2023. Signées par l’artiste.
Imprimée en juillet 2023
au Studio Fotokino
4 couleurs
Papier/Paper : Munken Lynx 170g
Format/Size : A3
30€
« Par habitude, le titre arrive après l’image, comme pour la compléter. C’est un geste de médiation, mais aussi un signe de confiance que je porte à mon geste artistique, je laisse l’idée première me guider en terres inconnues, permet au sujet de s’approfondir par lui-même tout en restant bien loin de toute considération didactique. Ici, c’est tout l’inverse : c’est par mes notes et par une succession de titres écrits à la suite les uns des autres qu’en est ressorti « Chanter pour ne pas dépérir ». La chanson est quelque chose de très important dans ma vie et ce n’est que très récemment que je me suis rendu compte que chanter m’aidait à mieux naviguer mes périodes d’angoisses, que ce soit par le contrôle du souffle ou par la projection dans des histoires qui ne demandent pas à être plus qu’elles ne sont. Les chansons sont une des plus grandes sources de plaisir dans ma vie. »
L’Inédite est une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités.
« Je reviens aux mêmes choses – des paysages, des visages mélancoliques, une lumière rasante. On a mis un mot sur le sentiment de nostalgie d’une ère que l’on ne connaît pas : « Anemoia ». Il correspond très bien à cette imagerie américaine à laquelle nous avons tous.tes été élevé.es.
C’est la première peinture que je fais, je travaille habituellement aux marqueurs à alcool. Leur caractère éphémère et leur impact environnemental me dit qu’il est temps de trouver un nouveau médium… Tout reprendre du début est à la fois angoissant et exaltant; on s’offre la possibilité de pouvoir se voir dire, dans le futur, en regardant cette première oeuvre : « putain c’était vraiment nul. »
L’Inédite est une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités.
« À côté de l’illustration de presse, lorsque le temps me le permet, j’essaie de varier mon style. Ces essais restent très souvent au stade de feuilles volantes A4 rangés sous mon bureau. " L’Inédite ” était l’occasion de pousser un peu plus loin ces expérimentations. Je m’intéresse à la vue aérienne depuis longtemps. Cela me permet de jouer avec les raccourcis. En exagérant cette technique de dessin, je cherche à revoir des formes du quotidien. Aidé par les couleurs, je tente un pas de côté avec la figuration. »
L’Inédite est une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités.
« La technique diffère mais le processus est le même. Alexis peint à l’encre des formes qu’il dessine et découpe pour faire un travail de pochoir sur papier. Manon dessine des formes qu’elle coule en plâtre et qu’elle vient teinter à l’aérographe. « L’inédite » est la combinaison des deux. L’image est un dialogue, l’un commence, l’autre répond. La fusion est une seconde phase de recherche à partir de ce que chacun a produit. Les plâtres sont scannés pour être mêlés aux arabesques aux contours nets et aux couleurs diffuses, entre sculpture et mobile. »
Première affiche de la série L’Inédite, une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités.
« Le jeu de l’oie”, une métaphore du processus créatif : l’action de rouler les dés, d’avancer son pion, de prendre des risques, de tomber sur la mauvaise case et de tout recommencer à nouveau. La quête excitante mais terrifiante avant d’atteindre la case numéro 63. Comme dans un jeu ayant des règles qui lui sont propres, Fien crée une grille dans laquelle elle dessine une illustration divisée en plusieurs cases, en se basant sur des restrictions et des exercices de style formels. Pas simplement pour jouer mais aussi pour trouver différentes approches permettant de conquérir un obstacle ou pour structurer du sens. Son but est de créer une image intemporelle et de souligner l’idée que l’oie est la protagoniste d’un des jeux de plateau les plus connus, trouvant ainsi de la beauté dans la simplicité tels que les gestes de notre vie quotidienne. »
L’Inédite est une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités. Fien travaille sur des imbrications de détails, comme un enchevêtrement de possibilités.
« C’est le soir que la lumière est la plus belle. Lorsque les montagnes de l’Atlas se transforment en une palette de teintes allant du rouge au rose. Les pentes rocheuses ne forment plus que des lignes qui s’entrecroisent, se perdent puis se rejoignent. Atlas est la première image d’une série en cours sur le relief aride et irrégulier du massif marocain. Mon envie de dessiner part toujours d’un territoire, d’un souvenir que j’aime pouvoir placer sur une carte. Le situer pour l’identifier. Une fois cet espace géographique déterminé, je cherche des cadrages et des ambiances dans mes photographies, puis je me mets à dessiner. Je peux passer des heures à repasser mes lignes, sur papier. La colorisation, elle, est très impulsive. Je précise ensuite ma palette selon le procédé d’impression. Mon métier d’imprimeuse me pousse à une certaine exigence dans la colorimétrie de mes visuels, dont j’ajuste les nuances jusqu’au dernier moment. »
L’Inédite est une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités.
« En Sicile, j’ai vu toutes sortes de sculptures d’hommes. Des statues à l’effigie de dieux, des hommes insolents de puissance, le torse bombé et les muscles saillants. À côté de ces hommes forts, souvent les femmes supplient, implorent ou minaudent. Les sculptures, et l’Art en général, sont à peu près partout en Italie, en Sicile aussi. Dans les églises, dans les jardins, dans les écoles. À Catane, je suis passée devant la porte d’une fac, et j’ai trouvé ce garçon qui semble se cacher, fragile, gêné peut-être, sûrement vulnérable. Il était différent et j’ai eu envie de le prendre dans mes bras. »
L’Inédite est une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités.
le 16 février 1936, la poussée d’émancipation est si forte, le désir populaire d’auto-gestion si puissant, que l’union des forces de gauche, le Frente Popular, remporte la bataille électorale ! Le drapeau rouge flotte sur Madrid.
Le chantier est énorme, tous les secteurs de la vie sont concernés. L’éducation, l’agriculture, la place de l’église dans une société laïque, l’autonomie des régions… … et en Espagne c’est pas rien … les conditions de travail, la propriété terrienne mais aussi les droits des femmes.
Format : Affiche / 29,7 x 42 cm
Impression : jet d'encre offset Papier : Canson Imagine 200g Prix : 20 € TTC (prix public conseillé)
Super Sumo, c’est un livre qui regroupe :
• Des grilles de mots fléchés, toujours conçues par une vraie personne (un verbicruciste) !
• De la bande dessinée, avec 4 artistes émergent.e.s qui réalisent chacun 5 pages de BD !
• Des sudokus, pour tous les niveaux, de super facile à maxi hard !
• Des devinettes pour se creuser les méninges !
Comme Sumo 1ère édition, l’ouvrage est évidemment :
• Imprimé en France
• Sur du papier de qualité
• En 2 couleurs : cette année, c’est cyan et magenta !
Artiste : Adrien Yeung, Camille Blandin, Elisa Marraudino et Bakonet Jackonet
Caractéristiques de l’ouvrage :
72 pages
68 pages intérieures + 4 pages de couverture
Taille : 17x23 cm
18 grilles de mots fléchés, avec index et solutions
20 pages de BD
52 grilles de Sudoku, avec solutions
Une quinzaine de devinettes, avec solutions
Impression en France à l’imprimerie Léonce Deprez
Papier couverture : mat sans bois 300g/m
Papier intérieur : offset sans bois 120g/m2, Soporset premium
Impression en cyan et magenta uniquement
9 782930 754383
- Pourquoi avoir choisi de faire des bonhommes de neige pour répondre à ma proposition d’un livre à colorier ?
MD : - J’ai directement pensé à n’utiliser qu’une couleur.
En automne, dans la rue, une multitude de couleurs définit les formes, que ce soit les arbres, les carrosseries des voitures ou les vêtements que l’on porte, etc, puis la neige recouvre tout pour nous plonger dans un camaïeu de blanc ou de gris. Soudainement, tout est de la même couleur mais nous sommes toujours capables de comprendre l’image. La touche finale pour réaliser un beau bonhomme de neige, comme la cerise sur un gâteau, après avoir enfoncé des pierres pour représenter les dents et les boutons de la veste, après avoir planté les branches pour faire des bras, c’est de le parer d’une belle grosse carotte au milieu du visage ou ailleurs.
Auteur
Michael Dans : Après ses études à la Rijksakadémie d’Amsterdam, Michael Dans a notamment exposé au Centre National d’Art et du Paysage de Vassivière, au BPS22 de Charleroi, à l’Espace 251 Nord à Liège, à la galerie du Soussol à Paris, à la Galerie Zacheta de Varsovie, au Quartier 21 à Vienne, au Wiels à Bruxelles, à la Galerie de Virgile de Voldère à New-York, au lieu Unique et aux Galeries Lafayette à Nantes.
Ses oeuvres figurent dans les collections du Fonds National d’Art Contemporain en France, de la Banque Nationale de Belgique, de la Province du Hainaut, de la Communauté Française de Belgique.
Langue Français
Format
16x24 cm à la française
Nombre de pages 36
Reliure
Broché
Couverture Souple
Prix
12 euros ttc
ISBN
978-2-930754-38-3
9 782930 754444
Entre humour, dérision et obsession, sur la terrasse est un livre à colorier sur la terrasse
Autdidacte, Charlotte Beaudry (1968, BE) est avant tout une peintre, pratique qu’elle enrichit de dessins, vidéos, performances et sculptures. Traversée par une énergie brute teintée d’impertinence, elle explore un répertoire issu des cultures postpunk, des études de genre ou de l’érotisme.
Langue Français
Format
16x24 cm à la française
Nombre de pages
36
Reliure brochée
Intérieur
140 gr. Offset : Noir
Couverture
300 gr offset : Noir + Pantone
Prix
12 euros ttc
ISBN 978-2-930754-44-4
Charlotte Beaudry
Livre à colorier sur la terrasse
Charlotte Beaudry
Livre à colorier sur la terrasse
Les éditions du Trainailleur proposent une série de six cartes printanières.
Dessinées par Juliette Maroni, ces six cartes aux tons chatoyants accueilleront des petits mots glissés derrière la couverture, accrochés au frigo ou envoyés classiquement par voie postale.
Elles sont vendues par lot de six cartes différentes, accompagnées de leurs jolies enveloppes orange.
Cartes postales | 15 x 10,5 cm | Lot 6 cartes et enveloppes | 2 couleurs offset | 1000 exemplaires
12 € (prix public conseillé) soit 2 € par carte + enveloppe
Disponibilité : Juin 2022
Deux lots de 3 carnets avec chacun une photographie en couverture.
Carnets de 80 pages, au format 15 x 21 cm, sous blister transparent fermé par un autocollant avec une carte postale glissée à) l’intérieur présentant le photographe.
Une couverture en papier Fedrigoni au grain épais (340 g) et aux 80 pages intérieures en 120 g pour écrire, dessiner, coller vos images. Un façonnage au dos carré cousu pour des pages que ne se détachent pas.
Six images de trois photographes :
Le fauteuil de JC Polien
L’Ecosse de Maud Chalard et Théo Gosselin
Le manteau NY de Frankie & Nikki
Majorette de Frankie & Nikki
Garage de JC POLIEN
Légende d'automne de Maud Chalard et Théo Gosselin
Imprimés et façonnés à Paris, dans le 10 ème arrondissement En édition limitée à 300 exemplaires Sur une presse
Heidelberg CD 102 - S/L
Avec des encres Novaboard C990 protect Bio
Titre :
Artiste :
Graphisme :
Éditeur :
Format :
Langues :
Tirages :
Impression :
Prix:
Aline Zalko
Oscar Ginter
Français
1500ex
Offset Quadri (Média-Graphic - Rennes)
L’autrice :
25€ Son s’articule entre dessin et peinture. L’éphémère et la métamorphose en sont les éléments centraux, avec une prédilection pour la représentation de l’imagerie féminine dans la culture pop et pulp, les portraits d’enfants et d’adolescents, les objets obsolètes, la représentation d’une nature puissante, ainsi qu’une certaine fascination pour les flammes.
Aline présente régulièrement son travail en galeries et dans les salons d’art contemporain. Elle collabore également de façon soutenue avec des maisons d’édition, des maisons de luxe, la presse française et internationale.
L’éditeur :
Quintal Éditions est un studio de créationet une maison d’édition d’œuvres imprimées crée par Oscar Ginter en 2018. Quintal s’efforce de mettre en synergie le travail artisanal et manuel des artistes et les processus automatiques de création liés aux nouveaux outils numériques.
En utilisant des techniques d’impressions diverses et inventives, Quintal Éditions cherche à démultiplier le champ des possibles en encourageant les expérimentations formelles et typographiques sans jamais négliger la dimension ludique de son activité.
52 femmes. Certains diront qu’il s’agit là d’un jeu de cartes érotique, et ils n’auront peut-être pas tout à fait tort. Pourtant, si les corps et les nudités sont apparents, voire revendiqués, ils ne sont peut-être qu’un leurre, certainement pas une promesse.
Portant un regard fixe sur celui qui les contemple, ces femmes partagent avec nous davantage qu’ne vision érotique : leurs vies, leurs émotions, leurs histoires.
Fascinée par l’imagerie pulp des années 70 et 80, s’amusant, soulignant et détournant les clichés de ces représentations féminines, souvent issues de fantasmes masculins, Aline Zalko convoque ses propres souvenirs et son imagination pour enrichir ses dessins comme autant de fragments de sa propre vie.
On y croise ses artistes préférés : Kate Bush, Botticelli, Virginia Woolf, David Bowie, Stevie Wonder, Roland Topor, dans l’ordre que vous voudrez ; aussi on se perd sous la clarté d’un croissant de lune caribéen, ou dans le regard d’une amie érigée en Roi de Pique.
Ce sont à chaque fois des allégories, des cartes-monde, chaque dessin étant comme une page de journal intime de l’artiste. Ces femmes sont un miroir dans lequel Aline Zalko se voit, mais dont le reflet finit par prendre son autonomie avec un air de défi.
Non contente d’avoir dessiné ces 52 femmes (et deux jokers), Aline Zalko, amatrice de Poker, décide avec Quintal éditions d’éditer un véritable jeu de cartes, et d’inviter chacun à devenir à son tour un personnage de ce jeu de regard.
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier.
En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts.
Artiste : Adèle Verlinden
Bio : Diplômée de l'école Estienne en 2013 et des Arts Déco de Strasbourg en 2016, Adèle Verlinden est une autrice et une illustratrice née en France, un mardi de février 1992. Elle a grandi en Afrique de l'Ouest puis dans une forêt au Sud de Paris. Amoureuse des chats et des arbres depuis le berceau, ses histoires sont empreintes de nature, de magie et d'héroïnes au caractère bien trempé. Elle croit dur comme fer au pouvoir de la fiction pour changer le monde et, à défaut, à celui des images pour s'envoler un peu en attendant l’apocalypse. Son dernier album, Polly et les trois chiens, est paru aux éditions Les Fourmis Rouges.
Caractéristiques techniques :
Puzzle 54 pièces
Taille : 210 x 290mm
Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g
Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle
Caractéristiques des boîtes 1000 pièces
Taille : 180 x 180 x 40mm
Réalisée en carton 900 g
Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Poids des produits : 300g
Puzzles livrés sous film plastique.
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts.
Artiste : Maria Jesus Contreras
Bio : María Jesús Contreras est une illustratrice qui est née et a grandi dans une petite ville pluvieuse au sud du Chili. Elle a étudié le graphisme à la Pontificia Universidad Católica de Chile à Santiago où elle vit actuellement. Son art, qui joue avec des couleurs fortes et saturées, est rempli de souvenirs d'enfance. Maria est obsédée par la conception de créatures, qu'elles soient humaines ou animales ou même des objets inanimés. La peur et l'humour sont ses deux motivations. En édition, elle travaille pour des clients comme le New York Times, The Atlantic, Texas Monthly, Penguin Random House, NPR, The New Yorker, The Telegraph, Los Angeles Times et Berliner Zeitung, et on retrouve son travail dans It's Nice that, Domestika, Wetransfer ou encore Colossal.
Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces
Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm
Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g
Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle
Caractéristiques des boîtes 1000 pièces
Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm
Réalisée en carton 900 g
Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Poids des produits : 700g
Puzzles livrés sous film plastique.
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier.
En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts.
Artiste : We are out of office
Bio : Winneke de Groot et Felix van Dam sont deux artistes travaillant sous le nom de ‘We are out of office’. Ils ont une approche très « Do it yourself » de l’art qu’ils expriment en tant que sérigraphes, peintres et illustrateurs. Ensemble, ils dirigent un petit studio comprenant un atelier de sérigraphie et de risographie basé dans une cerisaie juste à côté d’Utrecht, aux Pays-Bas. Leur travail s'inspire de petites raretés et de souvenirs qu'ils collectent au quotidien et le duo utilise une large gamme de supports couvrant l'impression, la peinture, la sculpture, le textile et plus encore. Leur style, très reconnaissable, possède une esthétique audacieuse et colorée et reflète leur formation artistique.
Caractéristiques techniques :
Puzzle 1000 pièces
Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm
Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g
Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle
Caractéristiques des boîtes 1000 pièces
Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm
Réalisée en carton 900 g
Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Poids des produits : 700g
Puzzles livrés sous film plastique.
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier.
En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts.
Artiste : Clément Vuillier
Bio : Né en 1989 dans les Pyrénées, Clément Vuillier est diplômé d’illustration de l’école Estienne, avant de poursuivre son parcours à Strasbourg à la Haute École des Arts Décoratifs. À la fois dessinateur et graphiste, il organise son travail suivant ces deux domaines de création, alternant publications de livres, commandes graphiques et conceptions d’œuvres originales. En 2021, il reçoit le 1er prix de l'Académie des beaux-arts en dessin (Prix Pierre David-Weill). Co-créateur de la maison d’édition 3 fois par jour au sein de laquelle il publie régulièrement (Nous partîmes 500, Canicule, Taïho!, L’oracle de Delft... ), Clément collabore également avec Les Éditions 2024 (Le Voyage céleste extatique, L'Année de la comète, Terre Rare ), la revue RELIEFS, la RMN Grand-Palais, le Muséum d'Histoire Naturelle, Maison Dada, le Festival We Love Green, Télérama...
Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces
Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm
Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g
Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle
Caractéristiques des boîtes 1000 pièces
Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm
Réalisée en carton 900 g
Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts.
Artiste : Cristina Daura
Bio : Cristina Daura est née en 1988 à Barcelone, en Espagne. Après avoir étudié l'illustration à l'école La Massana, elle a terminé ses études au Maryland Institute Collage of Art (Baltimore, États-Unis). Après plusieurs années à travailler malgré elle dans des secteurs qui n'avaient aucun rapport avec l'art, elle décide un jour de tout abandonner pour se concentrer uniquement sur ce qu'elle a toujours voulu faire : illustrer et dessiner des bandes dessinées à sa façon. À son grand étonnement, les choses commencèrent à bien marcher pour elle, au point où elle réussit à en vivre de son art. Aujourd'hui, elle travaille à plein temps comme illustratrice avec des clients tels que : The New York Times, The New Yorker, Die Zenit, Süddeutsche Magazine, El País, Penguin Books, Blackie Books, Planeta, Nike, etc. Son travail a été exposé à Barcelone, Bilbao, Paris, Lyon, Marseille, Hambourg, Mexico et Rosario. Ses illustrations ont une esthétique enfantine, mais avec la perversion d'une personne démente. La bande dessinée et le fauvisme sont deux de ses influences les plus importantes. Avec la télévision et internet.
Caractéristiques techniques :
Puzzle 1000 pièces
Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm
Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g
Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle
Caractéristiques des boîtes 1000 pièces
Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm
Réalisée en carton 900 g
Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Poids des produits : 700g
Puzzles livrés sous film plastique.
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier.
En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts.
Concept Sulo stories : Puzzle Sulo Stories ! Sulo Stories, c'est un format inédit mêlant puzzle et bande dessinée. Sur les boites, les bulles sont vides, mais rassurez vous, les textes figurent bien sur les pièces du puzzle. Résultat : l’histoire ne se révèle qu’une fois le puzzle assemblé !
Artiste : Camille Blandin
Bio : Né en 1998, Camille Blandin est un auteur de bande dessinée et illustrateur. Il vit et travaille à Toulouse, ville dans laquelle il a obtenu un diplôme en design graphique aux beaux-arts. Son univers est très coloré, quelle que soit la technique employée (principalement le feutre, l’acrylique, ou le numérique). Il y développe un humour absurde qu’il publie régulièrement sur son compte Instagram @strrripclub. Ses bandes dessinées parlent de tout et à tout le monde, même aux fantômes et aux loups-garous, lectorat méconnu et souvent oublié.
Caractéristiques techniques :
Puzzle 1000 pièces
Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm
Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g
Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle
Caractéristiques des boîtes 1000 pièces
Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm
Réalisée en carton 900 g
Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
Poids des produits : 700g
Puzzles livrés sous film plastique.