Beaux-arts :: septembre 2022 :: Serendip & Paon

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L’auteur : Michaël Bourgatte est enseignant-chercheur, spécialiste des cultures visuelles. Il s’intéresse de loin à Bruce Springsteen avant de tomber un jour sur Nebraska. Le coup de foudre avec cet album phare de la musique folk américaine est instantané. Un disque qui le passionne aussi, car il est très imagé, depuis sa pochette jusqu’aux histoires qu’il raconte. Pour trouver l’inspiration, il prend la route du New Jersey, là où Nebraska a été enregistré et il puise dans l’esprit des lieux pour écrire.

Bruce Springsteen : Nebraska de Michaël Bourgatte

Springsteen dans son plus simple appareil dévoile un songwriting folk au cordeau. Chaque note, chaque mot est ciselé. Chaque ambiance, chaque histoire qu’il raconte est délicatement façonnée. Se lancer dans l’écoute de Nebraska c’est comme s’installer au volant de cette voi ture dont la pochette nous offre une vue du capot et partir à la rencontre de ces femmes et de ces hommes ordinaires aux vies déchirées. Ces femmes et ces hommes que l’Amérique, on le sait, compte par milliers et dont Springsteen nous raconte les histoires. Alors en route.

Parmi les ouvrages parus : Voir le sang des bêtes ? aux éditions Mkf, Le cinéma Utopia à Avignon de 1976 à 1994 chez Warm. Il est aussi l’auteur de nombreux articles du blog https://celluloid.hypotheses.org/

Diffusion/distributioncouleursSerendip : dilicom 3019000119404

À SUIVRE : Marianne Faithfull Broken English, The Pogues Rum, Sodomy and the Lash discogonie disco gonie

Michaël Bourgatte : Nebraska 12 € ISBN 9782919296361 10 x 18 cm, 96 p. broché, couverture à rabats 2

En 1982 paraît Nebraska de Bruce Springsteen. Enregistré à la maison, sur un coin de table, avec une guitare et un harmonica, ce qui ne devait être au départ qu’une maquette prépara toire à un album studio devient bientôt un de ses albums majeurs. Peut-être son plus grand disque ? Nebraska rompt avec l’univers électrisé des précédentes réalisations et contraste avec la rage rock de Born in the USA qui le révélera au très grand public deux ans plus tard.

densité NOUVEAUTÉ SEPTEMBRE 2022 Collection DISCOGONIE editionsdensite.fr

Publication septembre 2022, dans la nou velle collection Fonds de tiroirs La présente édition est une production des Éditions Fourre-Tout, et a bénéficié du soutien de la Cellule architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles. FICHE TECHNIQUE 144 HardpagesCover, format 150 * 190 mm Tirage : 750 exemplaires Imprimeur : SNEL, Belgique Graphisme : NNstudio — Antoine Lantair et Pierre Geurts DIFFUSION Paon Diffusion 44 Rue Auguste Poullain, 93200 Saint-Denis, France +33 7 88 97 35 contact@paon-diffusion.com80 DISTRIBUTION Serendip Livres (Belgique, France, Europe) et Servidis (Suisse) ÉDITEUR Éditions ResponsableDirecteurFourre-Tout:PierreHebbelinckéditorial:Pierre Geurts 43 rue TéléphoneB-4000Fond-Pirette,Liège,Belgique:+32(0)4226 53 26 Email: fourretout@pierrehebbelinck.net Prix Public : 18 euros TTC Dépôt l’égal : D/2022/10.235/1 ISBN : 978-2-930525-25-9

L’art de Pierre Blondel entrouvre un espace intermédiaire entre réalité et fiction, d’une séduisante et étrange familiarité construite avec des moyens bien maîtrisés qui témoignent de sa double situation d’écrivain et d’architecte. Ses nouvelles se déploient dans les voisinages de ses futurs bâtiments, imaginés et pas encore construits. Le lecteur sera témoin du regard vif de l’architecte qui prend acte des permanences et transitions de la ville : la vie qui se répète mais qui, en laissant ses traces, construit le paysage des futures générations ; le désir difficile de l’individu de comprendre son identité à travers son histoire familiale, superposée aux lieux et à la société qui changent sans cesse autour de soi ; la ville elle-même qui est en devenir permanent sans oublier le passé quand l’urbain n’avait pas encore perdu le terrain vague, végétalisé, paradis des découvertes de l’enfance ; les difficiles rencontres entre périphérie et centre, entre vieux habitants et nouveaux immigrés. Tous ces thèmes qui sont articulés dans les deux narrations en faisant appel à une sorte d’ironie de détective qui surprendra le lecteur, confèrent la familière sensation d’une prochaine nostalgie propre à la vie urbaine.

Stefan PierreSimionBlondel DOSSIER DE PRESSE PIERRE BLONDEL —ANDERLECHTMOLENBEEK 978-2-930525-24-2 18 € 978-2-930525-25-9

Tout cela s’est un peu effrité. Mais il reste chez certains, chez toi je pense, l’idée que l’architecture est une œuvre fragile, multiple. Que ce n’est pas un bloc de pure pensée. Pas plus que le « jeu correct et mag nifique des volumes », même si elle n’abandonne pas les jeux formels et si ton travail s’y plaît, avec une certaine sobriété. Qu’elle est ouverte à diverses interprétations. Qu’elle est négociation, ruse parmi les normes et les politiques publiques, toujours urgentes, quantitatives et univoques. Qu’elle parle plusieurs voix et même plusieurs langues aujourd’hui, à l’âge des immigrations massives et du côtoiement des communautés. Qu’elle n’a pas à être didactique et qu’il n’est de toute façon pas sûr qu’elle soit comprise par ceux auxquels elle aimerait Qu’elles’adresser.est en retour, pour ceux des architectes qui la pratiquent avec lucidité, l’un des meilleurs moyens de connaissance du monde social. Comme le métier de flic peut-être. De bon flic veux-je dire, à la Maigret.

Extrait de la préface de François Chaslin « LE PAYSAGE EST INCERTAIN » [... ] Un peu plus jeune que moi, tu n’as sans doute jamais été moderne au sens où tu n’as pas cru qu’il était de ton devoir d’architecte de ré genter le monde comme ce brave Corbu qui écrivait aux communistes en 1945 : « Je m’adresse à la CGT en disant : C’est pour vous, mais il faut enseigner à vos gens la discipline nécessaire ». Tu as terminé tes études en 1980, après les avoir entreprises à Saint-Luc de Tournai, dans ce sombre établissement néo-gothique de brique qui était sous l’influence de quelques Français que l’on ne voyait guère, très occupés qu’ils étaient à leurs affaires, certains d’ailleurs assez âgés : Pierre Pinsard y professait depuis un quart de siècle (né en 1906, il était célèbre pour ses églises de Douai, Armbouts-Cappel et Cambrai et surtout pour le couvent dominicain de Lille) ; enseignaient avec lui le Lillois Jean Dubuisson, né en 1914, constructeur de plus de vingt mille logements sociaux durant les Trente Glorieuses, et le Tourquennois Jean Willer val, né 1924, auteur d’aménagements d’une solide plasticité à Lille et, à l’époque, d’un projet fort décrié pour l’axe du quartier d’affaires de La Défense, une Tête-Défense giscardienne que la gauche allait « décapi ter » dès l’été 1981 et remplacer par la Grande Arche de Spreckelsen. C’est le moment où le modernisme de ces architectes commençait à craquer, où commençait à se faire jour la crise postmoderne, ses refus et ses incertitudes, même si le mot lui-même, « postmoderne », n’était pas encore très répandu. En architecture, il était apparu vers 1975 mais en catimini. Charles Jencks ne publiait son célèbre Language of PostModern Architecture qu’en 1977. Une nouvelle situation, une nouvelle condition apparaissait, celle que Lyotard en 1979 désignait comme la Condition postmoderne. Peut-être n’en as-tu rien su, à Saint-Luc. Et tu avais d’ailleurs déjà fugué, quitté l’école pour travailler au Maroc et te faire diplômer au Jury central, au « tour extérieur » diraient les énarques français. Le sentiment postmoderne est complexe, divers, diffusé dans de multiples aspects de la pensée des années quatre-vingts. Il marquait l’affaiblissement de croyances que l’on pensait universelles, en par ticulier la confiance en la science et la technique, en l’émancipation et dans l’irrépressible progrès de l’humanité. Il installait une incrédulité durable face à ce que Jean-François Lyotard allait appeler les « grands récits », tant philosophiques que politiques.

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[...] par Pierre Blondel

prend comme cadre deux projets : la maison commu nale de Molenbeek, construite en 2017, et des logements sociaux à Anderlecht, en Unechantier.nouvelle collection intitulée “Fonds de tiroirs” En Europe et de par le monde, nos sociétés évoluent sans cesse. L’histoire de l’architecture, de ses mouvements, n’éclaire que faiblement et de manière marginale l’éventail des conditions de la pratique architecturale. Face aux transformations accélérées de l’après seconde guerre mondiale (les trente glorieuses suivies de trente ans de néo-libéralisme, l’augmentation de la puis sance des GAFAM, l’effondrement des économies en 2008, la pandémie en 2020,…), les architectes d’Europe et plus largement de chaque continent sont confrontés à de nombreuses questions et exposent par l’écriture leurs pra tiques souvent inquiètes, engagées et créatives, pour tenter de leur donner des réponses vivantes et adaptées. Aujourd’hui Fourre-Tout a dans ses cartons cinq projets portant sur des textes souvent remisés au fond d’un tiroir par des architectes européens, écrits sans volonté réelle de publier. Ces textes possèdent une filiation avec ceux qui ont émergé d’un tiroir pour Franz Kafka, une malle pour Fernando Pessoa, un lap top pour Roberto Bolaño. Ils sont le résultat du besoin impératif de clarifier leur démarche. Ils sont souvent le fruit d’évènements particuliers. La vocation de la collection Fonds de tiroirs est de remettre en lumière ces mots laissés en Tomefriche.1

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Pierre Blondel est né en 1956, à Bruxelles. Il voyage depuis 1973, vit avec Aïka depuis 1978, est architecte depuis 1980. Il est père depuis 1989, enseigne à l’université depuis 1993, écrit depuis 2008. Ses projets de logements sociaux et d’équipements ont été largement publiés et récompensés par de nombreux prix. Ses histoires, romans et nouvelles se passent, pour la plupart, à proximité ou dans des projets qu’il a, en tant qu’architecte, dessinés. Projets en devenir, construits ou Anderlecht-Molenbeekabandonnés.est son troisième livre publié, après LMS et autres histoires aux éditions Fourre–Tout et Professeur Toumani Inc. aux éditions Ercée. Anderlecht-Molenbeek

Olivier Verdique, Anarchitecte Tome 2 Pierre Blondel, Anderlecht — Molenbeek

Ștefan Simion est Ph.D. maître de conférences à l’Université d’Architecture et Urbanisme « Ion Mincu » de Bucarest et titulaire du studio d’archi du 2e et 3e année d’étude. Il a enseigné à l’EPF Lausanne, l’École Internationale de Rabat, Pratt New York, Politecnica di Milano. Il est l’auteur du livre primé L’ambiguïté du chef-d’œuvre. 11 entretiens sur l’architecture de Livio Vacchini, édition Architext design, publié à la suite d’une recherche post-doctorale à l’EPF Lausanne *. Avec Irina Melita, il est fondateur et rédacteur en chef du magazine www. mazzocchioo. com et fondateur du bureau d’architecture www.theposter. ro. Parmi les derniers prix d’architecture remportés : Prix et Nomination pour deux maisons à la Biennale Internationale d’Architecture BETA 2020 ** et le 2e prix au concours international pour le nouveau siège du conseil départemental de Cluj ***. Après avoir remporté un concours national, POSTER a été curateur du pavillon roumain à la 17e édition de la Biennale d’architecture de Venise 2021 à travers le projet www.fadingborders.eu qui traite de la relation complexe entre migration et fonds bâti.

François Chaslin est architecte et critique, ancien professeur. Il a été directeur des expositions et du département Diffusion de l’Institut français d’Architecture. Journaliste, il a collaboré à plus d’une centaine de publications dans divers pays et principalement au Monde, à Libération, à El Pais et au Nouvel Observateur. Il a été rédacteur en chef de l’Architecture d’Aujourd’hui, et auparavant des Cahiers de la recherche architecturale et de Macadam et rédacteur en chef adjoint de Techniques et Architecture. Il a produit durant treize ans sur France Culture une émission hebdomadaire spécialisée, Métropolitains. Il est l’auteur de divers ouvrages, dont Les Paris de François Mitterrand, La Grande Arche, Une haine monumentale, essai sur la destruction des villes dans l’ex-Yougoslavie, Deux conversations avec Rem Koolhaas, et caetera, The Dutch Embassy in Berlin by Oma/Rem Koolhaas, de plusieurs monographies d’architectes dont Mario Botta, Tadao Ando, Kisho Kurokawa, Norman Foster, Henri Ciriani, Henri Gaudin, Christian de Portzamparc et André Bruyère, d’un recueil d’articles critiques : Jean Nouvel, critiques, d’un essai littéraire sur Le Corbusier : Un Corbusier et d’un pamphlet, illustré de ses propres dessins : Rococo. Nominé au Goncourt de la biographie, Un Corbusier avait reçu le prix spécial du jury du prix du livre d’architecture en 2016. Rococo, qui en est une sorte de rebond sur le mode du conte et de la fable, a reçu le prix du livre d’architecture 2019 et, pour ses qualités graphiques, à Varsovie la médaille d’or de l’European Design Award et à Amsterdam le Best Dutch Book Design, Student Selection . Blondel

FRANÇOIS CHASLIN

Biographie de Pierre Blondel

La collection, les auteurs par Pierre

STEFAN SIMION (4E DE COUVERTURE)

Quelques pages intérieures—ANDERLECHTMOLENBEEK

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SerDistributionendipLivres(Belgique,France, Europe) et Servidis (Suisse) Dépôt légal : D/2022/14941/01 ISBN : 978-2-9602558-5-0 © 2022 Jérome Mayer, pour les images © 2022 Hématomes, pour la présente édition Peau est un livre de couvertures. Couvertures manipulées, transportées, couvrant durant trente ans les pages de Jérôme Mayer. Surfaces de carton, papier, cuir, métal, plastique qui protègent écrits, dessins, collages, mémos, ratures, oublis. Ici invisibles factuellement mais couverts de ces peaux qui se donnent à voir, et presque toucher. Liminales, simples et complexes, elles illustrent le spectre des routes de l’artiste. Balises de temps dépassés ou en suspens, ces couvertures sont une timeline des présents qui l’ont tatoué. La trace de l’instant dans le geste accidentel ou volontaire du pli, de la griffe, de la tache y est enregistrée sur l’objet porté-emporté. Radeaux de poches, ces peaux sont un portrait géopoétique d’une traversée.

9782960255850

PaonDiffusionDiffusion 44 Rue Auguste Poullain, 93200 Saint-Denis, France +33 7 88 97 35 80 contact@paon-diffusion.com

Jérome

PEAU Nouveau titre 2022 Communiqué Artiste : Jérome Mayer Auteure : Catherine Lemaire Prix public : 20.00 € N° de pages : 64 pages Format : 16 × 22 cm Reliure : Broché Poids : 250 g. Tirage : 300 exemplaires Impression : SNEL, Vottem. 20 exemplaires ont été numérotés et signés par l’artiste. Conception graphique et mise en page : NNstudio

temporaireCouverture Mayer Hématomes Éditions 2, Quai de la Dérivation 4020 +32BelgiqueLiège(0)4277 01 info@hematomes.be75

JÉROMEPEAUMAYER

Evènements collatéraux

Il dessaisit l’objet de sa fonction tout comme de sa destination, être un carnet, rassembler le disparate et en être le garant, quelque part. Et le renvoie à ce qu’il est pour lui, par delà, à une image qui déjà nous dit. Ici le petit bout de la lorgnette est grossit, c’est devenu un réflexe.

C’est tout le travail de Jérôme que de faire tenir l’image pour elle-même. Son art est assemblage et affranchissement. Dans La dernière image comme dans cet ouvrage-ci, il détourne un destin et transforme le négligé en visible. Ce qui surgit de ces épidermes se suffit.

Nous sommes des images qui présentons ; mais nous nous refusons à représenter. En aucun cas nous ne nous portons garantes de ce que nous contenons. En

Postface quiinconscientslescas,toutetEtsesvoisunedoigtréclamentJeLesCatherinedeLemaireimagesdePEAUsontdesimagessensorielles.lesregardemaisellesdemandentplus.Ellesquej’épouseleurtexture,quejepasselesurleurgrain.Leurveloutémeparle.Peauestérotiquedelasurface.J’yreste;jelascrute.Jealorssescrevassesetcicatrices,sesaccidentsetétendues.puis,nefaut-ilpasparfoisdraguerlesprofondeursramenerensurfacecequis’yendormait?Sansàfaitraclerlefond,naturellement,auquellacréations’épuise.Lesombrestapiescommegrandsabsents,lescachésetlesinvisibles,lesetlesindicibles,brefcettegrandefoirenoustumulte,nefaut-ilpas,detempsentemps, la raconter à la superficie, l’alléger, la délester ?

PEAU est un dispositif déployant un ensemble de pièces : un livre (2022, Hématomes éditions), des objets, écrits, dessins, impressions, flux sonores et PEAUfilmiques.peut être défini comme une pellicule, l’enregistrement d’un film transparent qui ne tente pas de protéger un corps mais d’exposer son exposition au temps. Dans cadre plusieurs expositions/présentations de livre sont Expositionprogrammées:auClignoteur, galerie à Bruxelles / Expositionhttp://leclignoteur.beauxDrapiers, galerie à Liège (mai 2022)

Pourtant, ces images tiennent seules. Jérôme a ôté les peaux pour que le contenu devienne informe. Il s’éloigne de tout saisissement, ainsi. Il a fait sécher ces peaux sur d’antiques claies. Il leur a donné une autonomie, pour renverser l’ordre logique de ce qu’on regarde, observe et scrute.

Exposition à l’Espace d’exposition du dispositif envisagé (dates en discussion pour 2022) : BATT COOP, 33 Rue Doudeauville - 75018 Paris. https:// Biographiebattcoop.org/fr/ de Jérome Mayer Paris, 1967. Vit et travaille à Bruxelles Artiste transdiciplinaire, j’essaie dans mon acte d’écrire par le film, le dessin, l’objet-trace ou signe, de viser une captation du tremblement émotionnel, de la mémoire du corps au présent, du corps à corps avec le temps et l’instant, dans le moment qui n’existe qu’une fois. Je déploie et diffuse ce travail en dispositifs Fondateurd’exposition.du label de production WILDWEED, je développe un champ de créations de flux, d’objets et d’empreintes performatives dans des collaborations avec des artistes sonores, visuels, des musiciens et vimeo.com/showcase/wildweedproductionswww.jeromemayer.comperformeurs.

Trouver donc une logique de la peau. Visiter ses recoins. S’attarder, pour une fois. Donner un statut à ce qui n’aurait pu être que rebut. Créer, somme toute ; inventer, par le regard qui dure et persiste, une stature à ces peaux.

aucun cas nous n’en serions même la synthèse. Nous nous lisons autrement que nos intérieurs invisibles. Regardez-nous pour nous-mêmes. Je suis une peau, j’offre un contour. Regardezmoi pour moi-même. Le contour a sa propre métaphysique, vous ne le saviez pas ? Ces images-ci ne souffrent pas d’interprétations. Au diable les tentations de faire sens et de parler à leur place. Pitié, que rien ne se recouvre, que l’un ne vienne pas dire à la place de l’autre ce qu’il signifie. Que les mots ne lisent pas les images, ou seulement si la langue se déplace et crée rupture plutôt que superposition.

Si la description est erronée, alors seulement, peut-être, je peux m’aventurer à déécrire les images : Là trois lignes qui se regardent sans oser s’approcher, et un peu plus loin une torsade qui voudrait les réunir toutes. Une tache me résiste et me nargue, elle me rappelle les nuages qui forment et déforment d’improbables tableaux. N’est-ce pas un profil au nez aquilin terminé en corps fantôme ? N’est-ce pas une larme volante qui vient à sa rencontre ? La trace ne fait signe que par ce qu’elle laisse de côté. Déjà éparse, par définition disons. Et dans son caractère ténu et têtu, elle provoque. Généralement, une émotion. C’est mieux, une émotion. Un geste autographique Une photo d’identité aux contours trop précis Une calligraphie délictueuse Comme une giclée de sperme sombre Une froissure d’urgence Commise par une main tremblante Il y a aussi le cahier d’écolier Celui qui crie qu’il veut des réponses Comme d’autres des vérités Et puis là, la mathématique s’impose Mais2+1 je me laisse le soin De Jusqu’àcompterun

Jusqu’à deux Pas plus loin Il n’y a pas d’égal et pas d’addition Partout de l’encre Qui impressionne Et pourrait être du sang Ne vous laissez pas berner par sa couleur innocente Enfin, plus loin des lettrines égarées tentent de reformer un mot c’est celui que j’écris c’est PEAUcelui-ci

Quelques images issues du livre

Venise & Paola Antonin Detemple Vider la Fiac 160 photographies n&b 21 x 27 cm - 320 pages couverture à rabats sérigraphiée isbn : 978-2-9582660-0-4 35 € « Don ner au décrochage de la FIAC des allures de gigantesque installation. »

Paris, grande verrière du Grand Palais

« Je su is seul à présent et je marche le long des allées, sillons de murs vides à perte de vue, dessinant des chemins sans destination, aboutissant à des impasses. » « Su r chaque panneau, à une hauteur d’un mètre soixante‑dix environ, un ou deux trous, parfois plus. L’arrachage a fait gonfler le plâtre et la peinture sur leur circonférence, formant de petits cratères. Je m’approche, de ces orifices émane une présence et une absence, je m’approche encore, mon oeil presque collé à la circonvolution, mes cils éffleurent la surface, ma paupière cligne. » On est frappé par l’ironie douce de cette approche de l’appareil artistique, long labyrinthe blanc marqué par l’empreinte de l’absence, plongée angoissante et onirique dans les coulisses d’un décor dont on peine à s’extraire. Murs mis à nu et gobelets froissés, la résonance du vide nous parle et livre, à la manière d’un flip book, une petite vague scélérate à chaque traversée. La neutralité et la simplicité de la démarche d’Antonin nous agace autant qu’elle nous fascine et questionne par là même la fabrique de l’art contemporain.

Antonin Detemple est photographe, il a réalisé ce reportage alors qu’il travaillait en qualité de manutentionnaire au démontage de la FIAC. Diplômé en 2016 à l’IsdaT (Toulouse), son travail s’attache au concept de mouvement. Les formes qui se dégagent : installations, sculptures, images fixes ou animées, édition, cherchent à faire circuler des sujets de périodes et de géographies variées. Fasciné par les constructions holistiques, il cherche à animer des gestes à priori simples, mais chargés de strates et de significations variées. Venise & Paola aiment jouer avec les COUCOUetd’éditionsPrésentationslivres.détenduesimprobablesorganisationduMINOUFESTIVAL , ils se retrouvent aujourd’hui autour du projet d’Antonin. Venise & Paola

Antonin Detemple Vider la Fiac Venise & Paola

SEPTEMBRE 2022

Ils ont aussi accueilli des lectures, des concerts ou des spectacles. Dix ans qu’ils œuvrent à ouvrir nos regards, nourrir nos émotions, déranger nos cerveaux, élever nos esprits, chahuter nos sensibilités…

10 ans d'art contemporain

Distribution et diffusion pour la Suisse : Éditions D'en bas

La galerie du Tournant 10 ans d'art contemporain Hors ÉditionscollectionÀplus d’un titre Format à l’italienne 29,7 par 21 180 pages quadri Prix : 25 € / CHF. 33 ISBN 97829174868108

Rue des Côtes de Montbenon 30 1003 Lausanne Tél. +41 21 323 39 18

Sylvie Friess et d’Alexandre Vidal, tous les deux respectivement photographe et architecte, ont créé cette galerie à la sueur d’un chantier partagé, poursuivant avec pugnacité la réalisation d’un projet de réhabilitation d’une grange en galerie d’art contemporain, un grand bâtiment en bordure de la route qui longe le lac d’Aiguebelette, là au milieu de la nature. Ce très bel espace lumineux articulé sur plusieurs niveaux accueille depuis 2012 de grandes expositions. Seul ou à deux, les artistes ont tout loisir d’occuper l’immense espace et la hauteur incroyable de la grange ainsi restructurée. Les grandes ouvertures dans les murs à l’étage, proposent des tableaux ouverts sur le changement saisonnier de la végétation qui borde le lieu. Avec l’association de nombreux amoureux des arts, ils ont ainsi accueilli dans cet espace incroyable, vingt quatre artistes, et monté une vingtaine d’expositions gratuites et ouvertes à tous.

gencod dilicom : 3019000119404

Distribution pour la France : SERENDIP LIVRES : 10, rue Tesson 75010 Paris contact@serendip livres.frFax : 09 594 934 00 /// tél. : 01 40 38 18 14

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