Poésie :: Septembre 2022 - Serendip & Paon

Page 1

Prix Révélation de Poésie 2021 de la SGDL > Accueil

: 192 ISBN :

PARUTION SEPTEMBRE 2022 Genre : Poésie Collection : Poésie Prix :

DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES / PAON DIFFUSION 1 / 6

Se coltiner grandir est livre ample et riche, qui confirme, après L’Autre jour et Je t’aime comme, que Milène Tournier est bien l’une des voix les plus talentueuse et singulière de la poésie française actuelle. 21 euros x 21 cm de pages 979-10-95997-45-0 jour, critique et public de Je t’aime comme Un recueil qui confirme le talent et la singularité de Milène Tournier

SE COLTINER GRANDIR Milène Tournier ÉDITIONS LURLURE > L’Autre

Format : 14

Comme pour mieux révéler les écarts, les détours d’une vie qui n’est jamais une ligne droite, Milène Tournier aborde ces thèmes à travers des formes poétiques variées, mêlant vers et proses, formes brèves (aphorismes, haïkus) et longues (récits, contes).

Se coltiner grandir. Deux verbes, deux infinitifs qui résonnent dans ce recueil comme des impératifs avec lesquels il faut composer pour « vivre sa vie ». Se coltiner grandir raconte ce cheminement chaotique chaque jour recommencé de vivre, débutant par une nais sance (« Genèse »), et s’achevant par la confrontation avec la mort (« Se coltiner mourir »).

Chemin faisant et « grandissant », la poésie existentielle de Milène Tournier, flirtant avec l’autobiographie, aborde les grands motifs qui constituent nos existences : histoire fami liale (« Hélène, Rémi et moi »), relation amoureuse (« Premier amour », « Me séparer »), enfance et vieillesse (« Crises d’enfance, premiers pas d’adolescents, naissances vieil lardes »), difficulté d’être (« Avoir trente ans à trente ans »).

Nombre

enthousiaste

> LE LIVRE

>

« Un recueil d’une grande beauté, d’une profonde justesse. »

CLARO, Le Clavier cannibale « Dans son écriture, tout devient poésie. En filigrane, il y a une quête d’identité, la capaci té de s’incarner dans les choses – y compris les plus infimes. »

« Ce recueil peut se lire comme une espèce de monument à l’amour ou de tombeau vide dans lequel chaque lecteur pourrait déposer les souvenirs qu’il veut et recueillir le souffle qui traverse ses litanies que l’on se plaît à réciter à voix-basse, comme se disent parfois les secrets, amoureux et heureux, qu’on ose se murmurer. »

« Un livre foisonnant, un bouquet merveilleux et too much, une poésie obses sionnellement anaphorique et pourtant extrêmement délicate. »

> REVUE DE PRESSE DE L’AUTRE JOUR (Lurlure, 2020)

Guillaume Lecaplain, Libération

Estelle Lenartowicz, Lire / Magazine littéraire « Un équilibre miraculeux se produit à tout instant entre l’imaginé, le parlé, le pensé, le phrasé, le senti, le vu, formant ainsi un tamis de possibles qui permet au texte d’infuser et de ruisseler sans contrainte. »

Rémi Ortuno, Zone Critique

2 / 6

Xavier Houssin, Le Monde des livres « Milène Tournier nous installe en un instant dans la matière vivante et plurielle de ses cheminements intérieurs. »

« En revenant à la plus directe des sources du lyrisme, Milène Tournier tente de retrouver la beauté dans la cité. » Guillaume Contré, Le Matricule des Anges

> L’AUTEURE Milène Tournier est née en 1988. Elle est docteure en études théâtrales de l’université Sorbonne Nouvelle. Les éditions Lurlure ont publié en 2020 son recueil de poésie L’Autre jour, lauréat du Prix SGDL Révélation de Poésie 2021 et sélectionné pour le Prix des Découvreurs 2021 / 2022 et Je t’aime comme, paru en septembre 2021.

REVUE DE PRESSE DE JE T’AIME COMME (Lurlure, 2021)

Alain Roussel, Europe >

EXTRAIT 1 HÉLÈNE, RÉMI ET MOI C’était[...]

On l’a car On en a besoin Et ça s’éteint Et c’est tout. Le ciel était vraiment bleu. Des taches d’eau séchaient au soleil le long du bassin. Mon frère sauvait à l’épuisette des bêtes noyées Et les regardait se sécher les ailes entre leurs pattes et se relever, Avant de les gronder si elles paraissaient vouloir reprendre le chemin de l’eau, Et de leur souffler dessus pour leur montrer vers où. On rêvait sans décence À comment avoir une piscine était bien. Mais que même si piscine, juste la piscine, Peut-être au bout de dix minutes, en réalité, EtOnSeul,s’ennuierait.commedans un film sans morale

3 / 6

l’été, On était en vacances au chaud de la maison familiale

J’ai dit au petit frère Que j’attends en mourant Une révélation Que c’était pas possible Qu’en mourant il se passe rien, Que même si ça dure un flash, en un flash on devrait tout comprendre tout. Il m’a dit croire en Dieu pour l’univers mais Que pour ce qui est terrestre Sans doute la conscience est pour nous ce que sont les antennes pour la fourmi

Dans la piscine d’une voisine Qui avait prêté ses clés.

On a parlé au milieu de la piscine Des guerres –De naître parmi la guerre. Et mon jeune frère a redit ce que répète mon père Que la justice ne peut pas se faire sur une vie Et que c’est pour ça que y’a la réincarnation. En soulevant, quand même, Dans nos maillots de bain, Un certain point obscur : Que même si on avait eu Lui mon frère, moi sa soeur

C’était l’été. Je savais que mon destin De cette vie en tous cas Allait arriver. De perdre mes parents. De voir grandir les enfants des autres. Et ça me suffisait déjà D’attendre n’importe qui ou quoi Pour me souffler dans les ailes Et me montrer où. [...]

D’autres vies avant On n’en avait pas Justement la conscience Et qu’alors la justice se faisait Mais sans nous concerner, Comme un film par-dessus ses personnages Ou une grande saga par-dessus des petits films.

4 / 6

Le petit Poucet J’avais sept ans et le dos de mon père m’était une maison et un infini, les deux. J’étais souvent derrière lui. Et souvent silencieux. Comme un chasseur amateur derrière un plus expérimenté, mais qui sait par contre ça, qu’il faut être silencieux, et le chasseur amateur reprocherait presque à celui plus expérimenté, de marcher trop fort et faire bouger les fourrés. C’est parce que le chasseur amateur sait pas en core : il faut pas faire du silence, il faut refaire les bruits de la forêt. Mon père se penchait à la cheminée et au panier de bois tout près. Il y avait un trajet du bois. On allait le chercher directement sur l’arbre, comme on cueille un fruit, dans la forêt à côté de chez moi. C’était une forêt pas à s’y promener mais à couper. On y entrait avec mon père et une tronçonneuse. Il y avait une période, comme pour les soldes. Certains arbres étaient marqués et c’était ceux-là qu’on pouvait couper. On partait chasser du bois.

5 / 6

Ce jour-là il avait dû avancer plus vite et j’avais perdu mon père.

C’était une forêt avec une entrée. Mais une fois dépassée l’entrée et quelques mètres parcou rus, on était tout à fait dans la forêt et loin de toute orée et hors de tout regard, et qu’il y ait des marques sur les arbres ne les rendait pas plus humains, au contraire, et même les quelques humains croisés, que des hommes, sourire en tronçonneuse, de bonjour las d’homme de loin avec le menton et sans mot, rien n’était comme dehors. J’étais dans une cage forêt, avec ma mère très loin, la petite camionnette garée très loin-avec la portière passager cassée et il fallait passer par le siège conducteur et se glisser- garée comme quand papa restait en double file devant la boulangerie pour le pain du soir et maman remontait par sa porte à lui et dans la manoeuvre mettait de la farine dans sa barbe et sur ses épaules, et à l’arrière je pensais qu’il eut sans doute été plus pratique que ce fut lui qui descendit, que ce fut toi, papa, qui t’en chargeas, mais jamais.

Je savais que si je faisais ça, si je criais papa, papa, papa, j’allais entendre l’écho. Et je peux vous le dire, parce qu’on se connaît un peu mieux maintenant, ou qu’en tous cas vous en savez un peu plus : j’ai la phobie de l’écho. Et comme phobie un peu plus précise, parce que je crois nos peurs sont nos sentiments les plus exacts, j’ai la phobie -ça veut dire que même en parler c’est pas rien c’est pas comme parler d’autre chose - j’ai la phobie de l’écho dans la forêt, de l’écho produit par le fait de crier dans la forêt.

Je vais continuer parce que je dois aussi finir.

J’ai pas crié. J’ai pas crié papa. J’ai pas mis mes mains en triangle devant ma bouche et appelé plusieurs fois papa.

Tout bougeait et tout était immobile. Tout était vivant et tout était mort.

Tout était silencieux et tout avait un bruit. Mes chaussures étaient marrons claires. Avec des lacets beiges à pas passer dans des trous mais dans de petites oeillets métalliques. Elles me remontaient aux chevilles et étaient fourrées. Je me suis mis pieds nus.

J’ai pas crié. [...]

EXTRAIT 2 MILLE ET UN CONTES D’UNE NUIT

Dans la maison, mon père était doux. Les choses qui remontent, c’est juste le bout des flammes. Et on sait rien du tout petit bois dessous.

Normalement c’était pas autorisé aux enfants mais mon père entrait sans demander et ni l’air que ça eût pu déranger, et effectivement, ça ne devait pas déranger, j’entrais chaque fois.

C’était le premier geste que je faisais quand je rentrais de l’école à la maison, et que j’ai fait alors ici aussi, dans la forêt. Je me répétais que tout est normal. Il manque que la maison mais sinon tout est normal.

La forêt était noire comme une seule ombre.

EXTRAIT 3 PREMIER AMOUR

Viens… dans ma bouche comme On arrive de loin dans la petite étable Parce qu’on n’a pas trouvé ailleurs de place Pour enterrer et soigner son mort.

UnBrise…nuage en deux Et mets-moi entre. […]

6 / 6

J’irai... allumer Un feu de forêt Dans tes cils.

comme le ciel Soulève l’oranger - et, un autre jour, Enterre-moi lentement. Je déposerai devant toi Ma nuque singulière Pour qu’avec tes doigts singuliers aussi Tu arraches de mes deux lèvres particulières Un cri universel Quand une caresse est trop de plaisir pour la peau Et qu’il faut Que ça finisse ou crier.

Entoure-moi[...]

PARUTION JUILLET

DIFFUSION/DISTRIBUTION

1 / 3

LE CHÂTEAU QUI FLOTTAIT Albarracin Préface d’Emmanuel Boussuge LURLURE

ÉDITIONS

Laurent

L’AUTEUR Laurent Albarracin est né en 1970. Poète, éditeur (Le Cadran ligné), il est également l’un des animateurs de la revue Catastrophes. Il a notamment publié : Le Secret secret (Flammarion, 2012), Le Grand Chosier, (Le Corridor bleu, 2015), Res rerum, (Arfuyen, 2018), et un recueil d’essais critiques aux éditions Lurlure, Lectures (2020).

SERENDIP LIVRES / PAON DIFFUSION

LE LIVRE Laurent Albarracin a écrit avec Le Château qui flottait un poème héroï-comique de 1400 vers mesurés et rimés. Cette épopée farfelue raconte les aventures d’une troupe de chevalierspoètes partant à l’assaut d’un improbable, inaccessible et indécidable château – toute res semblance avec des noms de la scène poétique actuelle n’étant pas tout à fait fortuite. Vo lontiers burlesque, allégorique du côté du nonsense, Le Château qui flottait, quelque part entre Kafka, Cervantès et les Monthy Python, est un texte comique qui détonne dans la production de son auteur. Extrait de la préface : « Le Château qui flottait est à la fois une prouesse et une énigme, un tour de force et une savonnette, une curiosité littéraire décalée – voire anachronique – et une intervention déconcertante dans le champ de la poésie contemporaine. C’est un texte assumant de fortes contraintes formelles et un poème à la fantaisie débridée, à la fois l’en vers de la veine habituelle de Laurent Albarracin et une de ses expressions emblématiques. » 2022 Collection : Poésie Thèmes : burlesque, épopée, conte Prix : 9,50 euros Format : 12 x 18,5 cm Nombre de pages : 64 ISBN : 979-10-95997-43-6

EXTRAIT 1 “On guettait l’horizon comme on veille le lait Car très probablement nous n’étions pas les seuls À vouloir ce château, de hargneux miquelets, De féroces soldats, des bandits forts en gueule

Vinclair proposa qu’on décampe sans délai, Ce à quoi on consentit, y compris Ch’Vavar. Hop, hop, hop, vite on range, on s’active, on s’attife, D’un geste vif on met nos courroies, se harnache, On est ou pas dans un poème narratif ? Alors prestement de notre poste on s’arrache.”

Le convoitaient aussi, préparaient un assaut. C’est peut-être de ça que tremblotait cet air Contraint dans la lande tel du lait dans son seau. Lait laissé sur le feu finit par la colère. Méfie-toi de tout et méfie-toi de la vache Qui peut cacher sabot sous son air étonné, Qui rumine en son ventre pansu un pet lâche, Elle te garde des surprises méthanées. Son air effaré qui comme de soi s’épate, Qui s’étonne en un gros tonneau de pestilences, Elle le mettra bas, cet oh ! entre ses pattes : Cette exclamation pu.ante qu’elle te lance. Défie-toi de l’eau qui dort, du lait qu’est le lait. Du morne horizon peuvent venir les barbares.

2 / 3

3 / 3

EXTRAIT 2 “Et donc le château qu’on attaquait par son flanc Ensoleillé de matière jaune, flottait Gélatineusement un peu comme du flan. Il donnait l’impression vague qu’on le flattait Du plat de nos épées sans y mordre vraiment. Ce que tu ne tues point alors tu le nourris. En fait de coups portés c’étaient des compliments Qu’on adressait au château, au lieu qu’on le prît. À peine le décorions-nous de notre assaut. 910 Et notre farandole, ornement négligeable, Redondance inutile et dérisoire sceau, S’ajoutait pour rien à la chose inexpugnable. Car nos armes de toc et de ferblanterie N’entamaient pas du tout une part du gâteau, N’étaient rien d’autre que de la forfanterie Et queues de cerises à l’aplomb du château. Pourquoi pas creuser dans cette matière molle Plutôt que s’évertuer à y crapahuter Et risquer de se tuer en glissant sur la colle ? Qu’on y mette les dents ! Forons, tant qu’à lutter. Oui mais le paradoxe est que ce mur flageole Quand il s’agit d’y prendre un appui ferme et sûr Et que dès lors qu’on le travaille à la chignole Il se révèle du matériau le plus dur.”

Cet ouvrage est un recueil de poemes qui laissent crier certaines douleurs, douleurs liees aux pertes ou aux absurdites de l’existence. Anais de sa plume sensible et belle nous invite a voyager dans les pensees et les emotions qui la traversent pendant son deuil, une plongee en eaux sombres. La grande maturite de l’ecriture et l’elaboration de cette colonne absente propose de mettre des mots sur le vide. Anais propose une poesie delicate et puissante, une poesie ecrite et a travers son prisme elle offre une possible consolation. A travers ses doutes et sa detresse, elle questionne le sens des choses ou leur absurdite sans nous entrainer dans une noirceur de romantique. Le talent des poetes est bien de nous faire supporter la douleur de l’existence en l’eclairant d’une beaute insoupconnee.

Anaïs Bon, née en 1982, vit et travaille à Paris. Elle a publié jusqu’à présent trois recueils de poésie aux éditions Mémoire vivante : Dominicales (2004), Abside (2006) et Tapis d’ivraie (2009). Aux éditions Isabelle Sauvage Seul / double (2015) avec François Heusbourg Diplômée de lettres modernes à la Sorbonne, elles est : Comédienne et metteuse en scène dans la Compagnie de l’Arme Blanche, elle anime et dirige des ateliers de théâtre et d’écriture depuis 2013. En parallèle, elle collabore comme journaliste aux magazines Shi Zen et Là Bas Elle ne reste pas étrangère à l’univers de la Bande dessinée puisqu’elle rédige plusieurs scénarios d’histoires courtes pour Mathias Corroyer dans le cadre des publications de l’association Nekomix

La faim fait trembler les jambes, rend les articulations precaires. Elle ne loge pas au niveau du ventre, mais dans l’etre tout entier en defense, dans sa frontiere avec un monde inquietant. La creature dans la nudite de la faim est place faible, terrain refu se a la conquete.Lafaim interrompt les mains dans leurs decisions, introduit des zones fatales de mala dresse. Les membres, ignorants de ce qui pourrait les nourrir, refusent toute collabo ration : prendre devenu complique, il y a de bonnes chances que la faim persiste.

SEPTEMBRE 2022

Couerture provisoire

Colonne absente Anaïs Bon Les cahiers de poésies Éditions À plus d’un titre Format 21 par 29,7mm 110 pages illustrées 19 €/ CHF. 25 ISBN : 9782917486832Distribution pour la France : SERENDIP LIVRES : 10, rue Tesson 75010 Paris contact@serendip livres.frFax : 09 594 934 00 /// tél. : 01 40 38 18 14 gencod dilicom : 3019000119404 Distribution et diffusion pour la Suisse : Éditions D'en bas Rue des Côtes de Montbenon 30 1003 Lausanne Tél. +41 21 323 39 18

Colonne absente d’ Anaïs Bon

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.
Poésie :: Septembre 2022 - Serendip & Paon by Serendip-Livres - Issuu