Les Lu Miens Livre 1

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Photos & Textes par Patrick

- André Jacquet Graisriwattana

Interprète et Interviews par Bhakhawadee


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Préface

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La CIA ? Dis-leur ...

Le commerce de l’opium devient très lucratif dans les années soixante, soixante-dix, parallèlement à l’ engagement américain au Vietnam. Le contact avec les GI ne s’est pas contenté de doper le marché asiatique, mais a ouvert des voies de commercialisation sur le marché mondial, ce qui provoqua un surcroît de production dans les régions reculées de Thaïlande, du Myanmar et du Laos. Cette zone fut surnommée le «Triangle d’or» en raison des fortunes locales amassées par les «seigneurs de La ceinture d’opium l’opium». C’ étaient, des réfugiés de l’armée nationaliste chinoise vivant L’histoire de ces migrants est intimement liée à la culture du pavot. Ils dans le nord du Myanmar et de la Thaïlande. Ainsi que des rebelles anquittaient une région pour s’installer dans une autre, au gré des guerres tigouvernementaux du Myanmar, en particulier le Parti communiste birdans le Sud-Est asiatique, en emportant dans leur ceinture toute leur man, l’Armée des États shan et l’Armée shan unie (Shan United Army richesse, des graines de pavot et de la pâte d’opium. Les miens vivaient ou SUA). La culture de l’opium devint l’activité principale de quelques sur les montagnes, au-dessus de mille mètres, là où il fait assez frais tribus du Triangle d’or, de Chiang mai et de Chiang Rai. pour cultiver cette plante si rentable. Ils en sont rapidement devenus des Air America spécialistes très recherchés. L’ethnicité en Thaïlande est constituée de beaucoup de groupes avec d’énormes différences dans les styles de vie, les structures sociales et économiques. Lu-Mien est un groupe ethnique qui, venant de Chine, s’est installé depuis environ 200 ans dans la partie Nord du pays, dans les provinces de Chiang Mai, Chiang Rai, Phayao, Nan et Lampang.

Les guerres de l’opium L’opium était utilisé en Chine comme analgésique ; son importation, qui était limitée au temps des Portugais (12 tonnes en 1729), fut suivie par celle massive des Anglais et des Américains. Produite en Birmanie, la drogue était distribuée par la Compagnie des Indes. En 1792, ce sont 240 tonnes qui furent importées, puis 360 en 1817, et 2 400 en 1837. Le différend entre les Britanniques et l’empereur chinois, qui a interdit son usage et son importation, devait conduire à la première guerre de l’opium (1840-1842). La défaite chinoise se traduisit par l’importation de 3 000 tonnes d’opium en 1850. Une deuxième guerre de l’opium, déclenchée en 1856, eut des conséquences encore plus graves pour la Chine. Ainsi, 6 000 tonnes furent importées en 1879, plus de 10 000 en 1886. Dans le même temps, le nombre d’opiomanes chinois dépassait 120 millions, soit le cinquième de la population. Toutefois, la culture du pavot se développa parallèlement en Chine, faisant de ce pays le premier producteur mondial d’opium au début du vingtième siècle.

La CIA se servait aussi à cette époque de ses propres moyens de transports pour financer ses opérations secrètes en Indochine. L’opération Air America de la CIA, qui mêlait des activités militaires et de renseignement à du trafic de drogue, est richement détaillée dans deux ouvrages définitifs, The Politics of Heroin: CIA Complicity in the Global Drug Trade, d’ Alfred McCoy et Drugs, Oil and War : The United States in Afghanistan, Colombia and Indochina, de Peter Dale Scott. Air America était l’une des plus célèbres lignes aériennes possédées par la CIA et une composante-clé des opérations de trafic d’héroïne du gouvernement US dans le Triangle d’or dans les années 60 et 70. Air America a débuté en 1950 sous le nom de CAT (Civil Air Transport), et était la plus grande entreprise de la CIA en Asie. CAT elle-même avait ses origines dans l’OSS (ancêtre de la CIA) en Chine et dans les opérations conjointes menées avec le Kuomintang durant la deuxième guerre mondiale. Selon Scott, «la CIA possédait 40 pour cent de la compagnie ; les banquiers du Kuomintang en possédaient 60 pour cent. Les avions avaient desservi les bases de production d’opium du Kuomintang sans interruption depuis 1951.» Page 3


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Une pipe d’opium ou un café ?

Grâce à qui ?

La Thaïlande a été le premier pays à mettre en place dès 1972 des programmes de culture de substitution à l’ opium, avant l’imposition de mesures répressives, en 1984. Les Lu-Miens sont devenus des producteurs d’ arabica. Ils ont créé des coopératives agricoles à partir de rien.

Grâce aux anciens des villages qui ont accepté de partager leurs connaissances, comme ils le font avec tous ceux qui le désirent, enfants ou étrangers, j’ ai pu apprendre les liens si spéciaux qui unissent les membres d’un village. Bien qu’ils ne sachent pas parler une autre langue que le Lu-Mien, leurs enfants ou d’autres membres de la famille ont traduit en thaï. Grâce également à une génération de trentenaires qui, ayant bénéficié d’un solide cursus universitaire, sont devenus des créateurs d’ entreprises, j’ ai pu rencontrer le dernier des Miens qui vit encore dans les montagnes, au milieu de ce qui fut le plus grand champ de pavot de la région. Ces jeunes ont l’âge , le courage, la force et le temps devant eux, pour conserver et transmettre leur identité et leurs traditions.

À la recherche du Dragon Chien Pour comprendre qui sont les Miens aujourd’hui, je suis allé dans les montagnes du Nord, à la frontière du Laos. J’ai cherché à voir le Passeport, un parchemin long de cinq mètres, signé de la main de l’empereur de Chine il y a 7 siècles. Ce document précieux permet aux Miens de voyager dans les provinces et de s’installer dans les hauteurs pour y vivre. Il y avait trois passeports ; l’un fut brûlé, un autre vendu aux Japonais... il en reste un, détenu par un descendant du premier des Mien, le « dragon chien » (voir chapitre un) Le défi fut de découvrir qui est ce représentant détenteur du précieux passeport, où il est, et surtout le persuader d’accepter de me le montrer pour que je le photographie... car ce passeport n’est exhibé qu’une fois par an seulement. Le reste de l’ année, il est conservé dans un lieu tenu secret. La quête du Graal Ce fut comme un parcours initiatique pour pouvoir trouver qui est le détenteur du passeport, il m’a fallu intégrer des groupes et des villages LuMiens. Au fil des semaines, les comprendre et gagner leur confiance. Assister à des cérémonies chamaniques, à des travaux quotidiens, ainsi qu’à des fêtes exceptionnelles. Comprendre de mon mieux leurs traditions, me faire expliquer leurs coutumes. Comment se déroulent une naissance, un mariage, des funérailles ? Quelles sont les règles de la vie en communauté, qui dirige ? Quels sont les liens entre époux, entre membres d’une même famille ? Photographier, enregistrer et saisir les événements de la vie quotidienne, les richesses culturelles, la foi et la religion, la morale et l’éthique, les arts, la nutrition dans les différentes communautés “Lu-Mien”. Page 4

Intégrés ou assimilés ? Les Miens sont totalement intégrés dans la Thaïlande moderne; à certains endroits, leur ancienne façon de vivre, leurs valeurs culturelles, ont été purement et simplement écartées. Ces problèmes d’identité culturelle deviennent de plus en plus sérieux à cause de l’écart qui se creuse entre les communautés rurales et urbaines. Dans les villages où l’économie est prospère, les jeunes peuvent rester pour travailler et vivre. Les traditions et les coutumes se perpétuent naturellement, comme cela a toujours été le cas. Dans les localités qui ont moins de réussite, l’exode rural des jeunes vers les villes, pour y trouver du travail, a considérablement fait évoluer les mœurs . Sans les jeunes, il est difficile pour les anciens de transmettre les traditions. L’écart est tel entre les idées, les pensées des citadins et des ruraux, qu’il affecte les mentalités et les structures sociales des communautés les plus faibles. Dans les montagnes, la vie y est bien sûr totalement différente. La communauté villageoise, est une seule et grande famille. Dans les villes thaïlandaises, la vie des habitants est la même que dans n’importe quelles autres cités du monde. Promouvoir auprès des nouvelles générations urbaines, la connaissance et la compréhension de la vie au sein de leur


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société tribale d’origine, sans pour autant les déstabiliser dans leur acclimatation à la vie urbaine, reste un énorme défi pour les anciens. Comment appliquer les règles de base communautaires que sont l’entraide, la charité, la fraternité, dans une agglomération telle que celle de Bangkok avec ses 12 millions d’habitants ? Comment faire parvenir aux deuxièmes, troisièmes générations en ville, les informations sur leurs origines , la façon de vivre, la philosophie de leurs anciens ? Les Lu-Miens qui vivent dans les villes de Thaïlande ou de Malaisie se sont totalement intégrés et beaucoup se sont fondus dans la masse. L’injuste milieu Il existe des villages si difficiles d’accès que le maintien des traditions se fait tout simplement à la faveur du manque d’ouverture sur le monde. Pour la majorité, il a fallu trouver un compromis entre les avantages de la vie moderne et ceux de la vie rurale. Des routes ont été créées, laissant le passage aux touristes et autres colporteurs. L’échange s’effectue dans les deux sens, et permet aux ruraux de vendre leur production au cœur des cités ou au bord des grands axes de communication.

intenses partagés avec ces gens. Chacun a mis sa fierté à parler de ses origines et de ses ancêtres... du long chemin qui les a menés depuis la Chine jusqu’en Thaïlande... de la difficulté de passer d’une économie axée autour de la culture du pavot à celle du café. La reconversion n’a pas été facile pour tout le monde. Ils parlent également de l’amour de la jungle, de la montagne, de la vie au grand air, de la déforestation., de l’ avenir.

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Un trésor de l’humanité Je leur suis immensément reconnaissant, moi le blanc, le «Farang», pour m’avoir raconté avec indulgence, avec beaucoup de patience et de sourires devant mon incrédulité, certains de leurs rites et secrets. Lu-Mien est une société dans laquelle chacun dépend des autres. Ce que nous avons oublié, ou bien pas encore compris. Puissent nos amis les Lu-Miens être considérés comme étant de précieux trésors dont la culture est à conserver comme un exemple vivant au sein d’une humanité qui se cherche toujours. Patrick - André Jacquet

Une harmonie vivante Je n’ai jamais eu l’impression d’être un observateur, tant les Lu-Miens m’ont immédiatement accueilli comme un ami. Ils sont fiers et heureux de partager un lever de soleil à la cime d’une montagne, au milieu de ce qui fut le plus grand champ d’opium de Thaïlande, un repas de fête, ou bien un café chaussette avec trois générations. J’aimerais montrer cette beauté, cette harmonie, encore vivante et tant qu’elle existe, comme étant mon humble apport à la conservation et la préservation des traditions de ce peuple. Le long chemin Ce livre est conçu de façon à ce qu e chaque famille, chaque personne, puisse raconter sa propre histoire. Il est le résultat de moments de vie

Interprète et interviews :

Bhakhawadee Graisriwattana

Photos et textes :

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1 Tous mes vœux de succès pour le livre « Les Miens ». Un livre qui décrit la foi vivante en nos traditions, l’ histoire de notre culture. Partout dans le monde, le passé et le présent montrent le manque de tolérance et de profonde compréhension à l’ égard de la façon de vivre des tribus. C’est un espoir pour nous que le livre soit un support qui puisse parler et montrer l’ identité des Lu-Miens, une jolie culture strictement conservée. Notre vie est différente des autres communautés, elle est basée sur les croyances en nos ancêtres. Le livre nous aidera à exprimer et à préserver la connaissance au sein des tribus, pour que nos descendants se souviennent que les Lu-Miens existent éternellement. En tant qu’enseignants, nous prenons part avec fierté à la diffusion de la connaissance de la sagesse de la tribu pour qu ‘elle soit reconnue et stimulée par l’ extérieur. C’est intéressant à apprendre, de surcroit avec le support de la communauté elle – même. Le besoin de préserver la conservation de civilisations traditionnelles est d’ autant plus nécessaire du fait de la globalisation.Puisque ses conséquences affectent notre vie quotidienne, nous avons besoin de renforcer la communauté et l’ économie de celle-ci. Ceci nécessite une forte coopération dans la conservation de tous les livres. Le livre est très positif et portera bénéfice à la communauté Lu-Mien, ainsi qu’ à tous ceux qui s’y intéressent.

....................................................................... (Mr. Kaewen Srisombat)

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Photographer par : Patrick-Andre‘

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Photographer par : Patrick-Andre‘

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Photographer par : Patrick-Andre‘

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Il y a tellement d’ histoires à raconter comme étant notre héritage, de notre naissance à notre mort . Je me suis toujours intéressé à l’ histoire de notre tribu, par ce livre,j’ ai pu ainsi constater la valeur de l’ éducation donnée et l’ importance de sa conservation.Nous sommes très satisfaits du livre « Les Miens » et aimerions féliciter chaleureusement les deux professeurs. Il leur fallait venir dans notre village et passer la nuit en haut de la montagne dans le parc national, bien sûr ce fut sur une courte période, mais ce fut une vision de notre vie.En tant que Lu-Miens, nous sommes de simples fermiers qui produisons notre nourriture et mangeons ce que les autres fermiers produisent. Ce qui signifie que notre société est auto-suffisante. Nous avons assez de terrain pour y vivre et nos animaux domestiques sont disponibles pour servir à nos cérémonies. Je possède un terrain dans ce qui fut le plus grand champ d’ opium du pays.Pour certains cela signifie que les Lu Miens étaient de mauvais sujets, enclins à cultiver l’ opium et souffrant d’ addictions.Nous sommes depuis cette époque devenus les gardiens de la non-déforestation, les gardiens de nos coutumes après avoir étudié celles était raisonnable de conserver dans tous les aspect de notre vie. Je pense que les professeurs comprendront mieux.

.............................................................. (Mr. Charensak Lertvarayut)

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1 Félicitations pour le lancement du livre « Les Miens » pour la fierté du peuple Iu – Miens et pour le travail accompli en association avec IMPECT, centre d’ éducation et centre culturel des tribus de montagne en Thaïlande. (IMPECT / INTER MOUNTAIN PEOPLES EDUCATION AND CULTURE IN THAILAND ASSOCIATION) Ce livre transmet notre connaissance et notre compréhension de la culture que nous avons héritée de nos ancêtres, qui ont émigré de Chine pour venir vivre en Thaïlande. Beaucoup d’ autres secteurs continuent à devoir être explorés, Beaucoup d’autres secteurs et tant d’autres parcelles de connaissances doivent encore être explorés, pour nous et pour les générations futures. Je suis ravi de prendre part à la diffusion de cette connaissance, telle qu ‘elle apparaît dans le livre « Les Miens », et espère que l ‘esprit de la sagesse héritée des ancêtres sera correctement interprétée par chacun. Grâce à vos connaissances, vous avez ici tout écrit tel qu’enregistré. La précision du contenu en fait un livre essentiel. L’ histoire décrite dans le livre « Les Miens » est précise.Je serais heureux que ce livre soit distribué aux tribus pour y apprendre et comprendre leur culture. Je saisis cette opportunité pour remercier les auteurs qui ont étudié et appris pour comprendre. Les récits recueillis au sein des petites tribus ont été reportés avec sincérité. J’ espère que ce livre atteindra ses objectifs qui sont d’être le plus bénéfique à ceux qui y portent intérêt.

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........................................................................... (Mr. Phanu Sangtienyod) (IMPECT / Inter Moutain Peoples Education ans Culture in Thailand Association )


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........................................................................... (Mr.Sutket Lertvarayut) Administrateur, Thambol Pha Thong, Tha Wang Pha District, Nan Province.

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Bravo pour avoir créé cette expérience phénoménale avec les Lu-Miens. Je suis un des leurs, de même que je suis l’ administrateur de la communauté qui est montrée dans ce livre et qui a été honorée qu ‘on lui donne l’ opportunité de s’exprimer à travers ces textes et ces photos. Toutes les pensées et tous les commentaires ont été exprimés via notre expérience de la vie. Voici la principale leçon de notre vie : nous sommes fiers de nos ancêtres.Ceci peut être vu clairement par la façon dont nous respectons nos anciens, ce qui semble être reconnu comme étant unique et caractéristique de la communauté Lu-MienToutes les autres croyances et valeurs, devront être étudiées par la communauté. Un jour je leur enseignerais.Heureusement votre équipe a préparé le livre qui est fureteur et veut étudier la culture des tribus. L’histoire des Lu Miens n’a jamais été publiée par des tiers. Pour ceux qui sont intéressés à apprendre, c’est une opportunité extraordinaire d’avoir une compréhension correcte et fidèle des gens de ce peuple. J ‘espère sincèrement que ce livre fera partie de l’histoire de la tribu, pour tous ceux qui seront intéressés à venir nous voir au sein de notre communauté.Qu’ils viennent pour apprendre ou faire une simple visite, ils auront ainsi la capacité de mieux comprendre la façon dont nous vivons.La mauvaise compréhension peut porter de violentes attaques à la beauté des traditions qui sont les nôtres. Apprendre chacun l’un de l’ autre nos différences culturelles et les accepter, reste la meilleure défense. Que ce livre soit un succès et qu’il leur apporte bonheur et prospérité aux auteurs.

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Livre 2

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Administration Les anciens de la communauté Médecins botanistes et Herboristes traditionnels Le maître de cérémonies Les sages-femmes La famille étendue de la grand-mère Lu-Mien La famille de l’ arrière grand père La famille du fils La génération des arrières petits enfants. Éducation et Traditions La grand-mère, la plus âgée des femmes Forgerons et orfèvres La structure des noms Originellement, il comporte deux syllabes Comment appeler les gens

Les revers des grands champs d’ opium. La vie aujourd’hui dans le “Suan Ya Luang” Le temps du pavot Souper sur le Doi San Le café Les “Lu-Mien” dans le village de SanChareon Le village du temps de l’ opium Le café , en haut La piste du café Depuis les champs d’opium Les planteurs d’ arabica De l’ artisanat à l’industrie

Arts & Culture

Nutrition et alimentation Poêle et foyer Chacun de son coté La forêt pourvoyeuse d’ eau Le figuier Banian

Structure sociale

Arts et Culture Les habits des hommes Des habits et des femmes Musique Les chants Du père au fils La tenue des enfants Les broderies sur les habits des femmes Préparer les cérémonies

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Economie

Alimentation

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Cérémonies Traditions, Cultures et cérémonies Taoïsme et croyances Le Maître des cérémonies. Les textes sacrés Vêtements de cérémonie. Le retour de la morale Le mariage Du coté de l’ homme Du coté de la femme Cortège de mariage. L e s funérailles 1 Les Lu-Miens Page


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Préface Mr. Kaewen Srisombat Mr. Charensak Lertvarayut

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Histoire 10 “Lu-Mien”, “Mien”, “Yao” Migrations et installations Post Card Pourquoi bouger ? Le village

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Interviews 56 Mr. Verut SaeJaw Chef du Village, 2 mandats à ce jour. Baan Sanjarean, Thambol Tha Wang Pha, Pha Thong District, Nan Province.

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Mr. SingJiaw SaePan Producteur de café Baan SanJarean, Thambol PhaThong, Tha Wang Pha District, Nan Province

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Mr.Sudket Leartvarayut (SaeJaw) Administrateur, Thambol Pha Thong, Tha Wang Pha District, Nan Province.

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Histoire

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Un Passeport éternel Pour le Passage des Montagnes Le passeport pour pourvoir traverser de manière permanente les zones montagneuses ou “Gae Zen Pong” est le plus ancien document provenant des ancêtres “Lu-Mien” (Yao) il autorise les colons à aller dans n’importe quel pays. Dans le passé ce document était aussi important que votre passeport actuel ou votre permis de voyage . Ce document devait être montrer aux autorités locales de façon à recevoir certains privilèges de la part de l’ état. Les Yao ont transporté ce passeport a travers les montagnes depuis le début de leur migration du Yu Nan vers la Thaïlande. Ils ont différents niveaux de connaissance du “Gae Zen Pong” qui varie suivant leur capacité individuelle d’ apprentissage. Celui qui connait son histoire voudra le voir, ou le posséder. Actuellement il n’ y a qu ‘un seul passeport en Thaïlande pour traverser les zone montagneuse de façon permanente. Il appartient à la famille SriSomBat qui descend directement du Serpent Intra Kiri Srisombat. Elle détient ce précieux document dans le village de Srisombat qui se nomme maintenant Kae Ven Srisombat.C’est un simple professeur qui s’ occupe du plus sacré des documents Lu- Miens. Les visites ou bien les photographies peuvent se faire mais en temps opportun. Kae Ven Srisombat montre le passeport une fois par an, pour le nouvel an Lu-Miens. Celui ci est fonction du calendrier Chinois et du nouvel an Chinois, mais une copie du passeport est visible tout au long de l’ année à Phu Lanka. Page 18


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Migrations et installations L’ histoire de la migration des Lu-Miens a été écrite dans un livre « The way down to mountains » qui décrit le périple des 12 principales familles Miens (Sae). Dans le district autonome de Ya Jiang Hua, province du Hunan, on trouve trace encore de leurs fermes originelles à Nan Hai, au nord du lac Dong Ting. Les notes mentionnent que leurs ancêtres ont migré du nord de ce lac vers le sud de Guangdong à travers 10.000 montagnes ; puis ils sont allés plus au sud, tout d’abord vers le Vietnam. Ensuite, ils migrèrent en Birmanie, au Laos, et finalement en Thaïlande. Les Yao de la tribu des “Tar Pan” et des “Lan Tien” empruntèrent également des bateaux pour aller du Fujian jusqu’au Monje au Vietnam. Page 19


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Le fait est que toutes les migrations ont débuté il y a plus de 700 ans. La résidence originelle des Yao était la Chine, les plaines aux alentours du lac Tong Tig, dans le bassin du Yantze. Les migrants sont venus en Thaïlande depuis Hainan, dans la zone frontalière entre le Laos et la Chine. La raison principale des phénomènes migratoires fut la sécheresse, qui a causé des pénuries de nourritures pendant deux années consécutives. Ils ont tout d’ abord regardé du côté de la région de Guangdong, plus au sud, proche de l’océan, qui est connue pour la fertilité de ses terres. Ils eurent à chercher graduellement de nouveaux terrains ; leurs routes les menèrent à Hunan, Guangdong, Guangxi, Hainan, au Vietnam, au Laos et en Thaïlande. De plus, ils possédaient un passeport pour traverser les champs, connu sous le nom de “Kae Zen Pong”, un ancien document. Le passeport des tribus Lu-Miens en Thaïlande, des Yao en Chine, au Laos, au Vietnam a une histoire similaire et date du même jour, du même mois, de la même année. Ce livre “Ping Wang, Chevy’s Tia”, fut donné au roi Rachasans, Ping Huang sous le règne de Ching Tung premier, de l’année 1260. L’empereur le donna à sa fille et à son gendre pour voyager à travers les montagnes, de façon à construire des cités, pour les protéger de manière à ne pas véxer ses propres fils et à leur donner des droits, comme ceux de l’exemption de taxes. Le Rachasans leur donna ce passe-droits en raison de la grande probabilité d’en retirer de fructueux bénéfices pour son propre pays pendant une longue période.

Mr. Kae Wen Srisombat , 59 ans. Directeur de l’ école de Ban Mai Pang Ka (Phu Lanka Anusorn) Saing Kham Road - Pha. Camp, Ban Mai Pang Ka. Pha Chang Noi. Pong District, Phayao Province. Page 20

Le « Kae ZenPong » dut être recopié 12 fois pour pouvoir être donné aux 12 familles nommées Lu-Mien, telles qu’inscrites sur le parchemin: 1. Ropean (Sae-Pan) 2. RoSiam (Sae-Tern) 3. Rotang (Sae-Tang) 4. RoJew(Sae-Jew) 5. RoJang (Sae-Jang) 6. Royang(Sae-Yang) 7. Rofung (Sae-Fung) 8. RoJeaw (Sae-Jeaw) 9. Rotong (Sae-Chang) 10. Roruaw (Sae-Ruaw) 11. RoJiang (Sae- Jiang) 12. RoLui (Sae Lee.)


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Le copiste doit avoir une grande dextérité dans l’ art et dans le travail du bois car les copies doivent être estampillées. La deuxième copie est faite sur un grand morceau de papier qui sera plié en rectangles de la taille d’un livre. Ce dispositif est également utilisé pour la calligraphie à l’encre de Chine, mais il n’ y a pas d’illustrations de ce procédé. La troisième copie est faite pour conserver l’histoire ; elle ne ressemble pas à un ancien livre, le copieur utilise une plume pour l’écrire. Trois exemplaire du “Kae Zen Pong” furent introduits en Thaïlande. Le premier était à Ban Kun Haeng, Moo 7, Tambon Pong Ngao, Lampang, mais de chercheurs japonais l’ ont acheté pour l’ étudier ; ils poursuivent actuellement leurs recherches. Le second était à Ban Mai Rom Yen, Moo 7, Chiang Kham, Phayao. Il est fort dommage qu’il ait été détruit lorsqu’il y eut des répressions militaires majeures contre les pays belligérants, par peur d’être pris pour des sympathisants communistes. Le troisième, le seul restant en Thaïlande, est à Ban Mai Pang Ka, Pha Chang Pong District, Phayao, aux soins de la famille Srisombat. Pour le village, c’est un trésor considérable dont Kae Wen, l’oncle Srisombat, est responsable. Kae Zen Pong est un document en papier composé de beaucoup de pages peintes et calligraphiées à l’ encre de Chine, sur lequel sont enregistrées les histoires. Il a une taille totale d’environ 4,5 mètres de large. Aux extrémités, il y a des peintures ; chacune des histoires dépeintes sont vraies. Pourtant il est bien connu que le pouvoir surnaturel est plus accepté dans le nord que dans le sud de la Chine. Le passeport (Kae Zen Pong) est un document historique. Les migrants doivent le posséder pour demander aux nobles la permission de s’installer et cultiver dans les montagnes ou ils le souhaitent. Il assure l’ égalité des droits des tribus. Il mesure 4,5 mètres de long.

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Le pouvoir administratif nous a toujours considéré comme un peuple civilisé et païen.

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La légende raconte qu’il y a des milliers d’années, deux dieux voulaient devenir des Miens ; l’un s’ appelait Ta-Ong (Long Chuan) et l’autre Ta-Gu (Ku Ferm). Ils ont volé et sont nés dans les villages de Pang Hu et de Hu Hung, lesquels étaient gouvernés par un roi impitoyable qui aimait exploiter ses gens et les persécuter. Ta-gu était la troisième fille du troisième roi Pang Hu. Amoureux d’elle, Ta-Ong prit la forme d’un chien-dragon (qui est un animal humble et méprisable) et se prosterna bruyamment aux pieds de Ta-Gu. Lorsque la guerre survint, Pang Hu n’ était pas prêt à en découdre ; il annonça que celui qui lui apporterait la tête de son assaillant, Ku Hung, aurait comme récompense sa troisième fille ainsi que des terres et des vassaux. Ce qui n’ apporta pas plus de volontaires pour se battre. Pourtant, le roi rêva qu’il y aurait dans les 10 jours un combattant pour les aider. Tout au bout de la ville, il y avait une maison isolée, appartenant à une veuve. Un jour un chien-dragon vint voir la veuve. Le Dragon semblait si vif, intelligent, qu’elle pensa que le roi pourrait en tirer profit. Il envoya chercher le chien-dragon ; son corps si beau s’exprimait avec élégance. Alors que les seigneurs cherchaient parmi eux désespérément des volontaires pour aller se battre à la guerre, l’un deux, Ku Hung, dit : «Tu n’ as pas besoin de gaspiller de la nourriture ou de l’ argent pour utiliser la force armée ; j’ ai beaucoup mieux que cela. Envoie une humble bête : le chien-dragon». Pan Hu acquiesça. Avant qu’il ne l’envoie, il prodigua un festin de centaines de plats pour les courtisans, mais rien pour le Chien-Dragon. Le ciel lui envoya une pilule pour qu’il puisse endurer 7 jours et 7 nuits sans manger sur une mer déchaînée.

La vie dans la montagne peut être aperçue à partir du village de Srisombat. (Phaya Khiri Intra Srisombat), Il y habitait avant d’ aller à Phu Lanka, puis à Ban Mai Pang Ka ou il réside actuellement. Page 22

Alors Long Chuan nagea jusqu’à la rive du roi Ku Hung ; celui-ci se dit : «Ce chien est un dragon, il va m’ aider dans la lutte pour vaincre. Il est très intelligent et a la capacité de m’apporter de précieux trésors. Je lui reprocherai que mon royaume n’est pas assez riche, qu’il


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n’a rien fait pour m’enrichir. Il saura que faire. Long Chuan m’ aidera lorsqu’aucun noble ne le fera. Il partira sans manger, sans boire, il ne se souciera pas de concubines ou d’ivresse».

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Long Chuan eut la chance d’ être seul avec le roi Ku Hung. Il devait rapporter sa tête à Pang Hung. Il mordit le roi Ku Hung à la nuque et nagea avec lui 7 nuits et 7 jours. Il le déposa au pied des murailles.

Khu Kae Ven, est actuellement directeur de l’ école de Ban Mai Pang Ka (Phu Lanka Anusorn), il descend directement de “Phaya Intra Khiri Srisombat,” qui était le chef d’une tribu de Yao (Lu-Mien), le premier groupe de migrants à venir en Thaïlande, il y a 190 ans.

Les soldats informèrent le roi Pang Hung qu’il avait obtenu une victoire sans faille sur le roi Ku Hung. Un grand festin eut lieu pour célébrer cette bonne nouvelle. Ils fournirent une table pour Lung Chaun, après quoi le mariage avec sa fille fut arrangé. Il avait honte que sa si belle fille épouse un chien-dragon de classe inférieure. La parole d’ un roi ne pouvant pas faillir, aussi ordonnat-il qu’un tissu couvre la mariée, ainsi que dix autres femmes. Il demanda à Long Chuan de sélectionner la femme, qu’il épousera immédiatement. Celui-ci, utilisant son flair de chien-dragon, renifla les pieds, jusqu’à ce qu’il trouve sa bien-aimée. Ku Hung n’eut plus aucun moyen d’ éviter ce mariage, qui eut lieu trois jours plus tard. Il se sentait désolé pour sa fille et écrivit le livre nommé Kae Zen Pong, pour qu’ils puissent aller vivre dans un pays sans lois.

Montagne Phu Langka , la limite entre les provinces de Phayao et de Nan, les migrants y sont passés pour aller dans la région de Tha Whang Pha, dans la région Nan vers les sites de Phu Lanka, Pha Chang Noi, Pong District, et la province de Phayao, puis ils vinrent à Ban Mai Pang Ka.

Ils quittèrent le royaume pour construire leur pays en déboisant des forêts. Long Chuan nomma le premier fils Pan Tai, ce qui devint le nom de la première famille Mien , Sae Pan. Ils eurent six garçons et six filles desquels proviennent les 12 familles Mien .

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Mr. Verut SaeJaw 47 ans Chef du Village, 2 mandats à ce jour. Baan Sanjarean, Thambol Tha Wang Pha, Pha Thong District, Nan Province. Le chef du village est responsable de la prospérité des gens, il porte ses efforts sur la culture et sur l’ économie. L’ administration est très importante pour suivre les options politiques, pour déterminer les objectifs à atteindre. Les administrateurs sont habituellement choisis parmi les acteurs économiques principaux, qui ont gagné le respect des habitants de la communauté. Quelques familles ont changé leur nom originel pour un nom à consonances thaï. Par exemple, Monsieur Verut SaeJaw est un parent de Mon-

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sieur Chareonsak Leartwarayut, un des premiers chefs de village et acteur majeur de son expansion économique, dont le nom Lu-Mien était FuYin SaeJaw. Le rôle de l’administrateur est très important pour veiller au bien-être de la communauté et à la paix entre les individus. Il détermine également de quelle façon la communauté va participer aux actions culturelles et traditionnelles telles que pratiquées par le maître des cérémonies, le Chaman. C’est une position respectée et honorée.


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Mr. SingJiaw SaePan, 60 ans. Producteur de café Baan SanJarean, Thambol PhaThong, Tha Wang Pha District, Nan Province Il vivait dans le “Suan Ya Luang”, les grands champs d’opium, avec sa femme, Madame NaiKang SaePan ; ils sont descendus s’établir dans le village SanJarean. En tant que producteurs de café, ils ont de solides revenus ; ils cultivent également du riz et du maïs pour leurs propres besoins. Ils ont deux filles, qui selon la coutume se sont installées dans leurs nouvelles familles. Ils ont donné des terres cultivables à leurs enfants, afin qu’ils construisent leurs maisons avec leurs femmes, dans le même endroit que les parents. Le nom de leur belle-fille est Jutamas SaeTen, de son nom Lu-Mien. “Mei Ta”, âgée de 25 ans, s’est mariée à 17 ans ; elle a deux enfants. Elle vient d’une zone où quatre villages sont établis par terrasse, deux villages Hmongs et deux villages Lu-Miens. La bellemère de Mei Ta revêt son costume traditionnel en notre honneur.

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“Lu-Mien”, “Mien”, “Yao” Les Miens sont une ethnie chinoise; ils se nomment eux-mêmes Lu Miens ou Mo Yao, ce qui signifie : les Humains.Selon des documents chinois, après que le nom Mo ait été oublié, seul le nom Yao est resté, ce qui signifie en chinois «sous la tutelle de personne» ; l’origine des Miens se trouve au sud-ouest de la Chine, dans les régions de GaiGao, Yunan, Hunan et de Gangse. Il existe différents groupes de Miens, tels que les Bienh, Bunu, les Cha Sun, les Ping Ti. Les Bienh sont les plus nombreux, leur groupe est celui qui a migré le plus loin de la Chine quand le gouvernement chinois a indiqué son intention de créer une zone ethnique autonome.Les Miens voulaient protéger leur liberté, ne pas être sous le contrôle de lois établies par un état centralisateur. Il y a environ 4 siècles, ils sont partis dans la jungle ou dans les montagnes. Plus tard, il y a deux ou trois siècles, l’accroissement de leur population leur a causé des difficultés. Ils n’avaient plus assez de terres cultivables et beaucoup d’ennuis avec les autorités chinoises. Ils ont alors choisi de quitter le sud de la Chine, pour s’installer dans le nord du Vietnam, le long de la frontière séparant ces deux pays.Vivant sur les montagnes à une altitude de 800 à 1000 mètres, ils ont créé un nouveau style de vie : le style de vie des Miens. Depuis toujours, les Miens vivent principalement sur les collines; ils y plantent leurs cultures et élèvent le bétail dans les villages. Les maisons y sont construites simplement, de plain-pied et proches les unes des autres, avec un verger commun. Ils resteront peu de temps au Nord Vietnam, en raison de problèmes frontaliers entre la Chine et le Vietnam. Au milieu du vingtième siècle, à cause de la violence des combats le long de cette frontière, le Vietnam change de politique. De plus, les risques induits par le début de la première guerre du Vietnam amènent les Miens à migrer vers le Nord du Laos, l’Est de la Birmanie et dans le Nord de la Thaïlande vers Chiang Rai.Les violences et les troubles, aussi bien que les guerres au Laos et en Birmanie, les conduisent à se replier en Thaïlande au début des années 80. La majorité d’entre eux proviennent directement du Laos ou de la Birmanie. Actuellement, ils seraient approximativement 60.000, principalement vers Chiang Rai, Chiang Mai, Payao, Lumpang, et Nan dans le nord de la Thaïlande. Aujourd’hui, le seul groupe Mien en Thaïlande est celui des Lu Miens, celui qui a le droit de passage le plus important, tel qu’inscrit dans le «Gae Zen Pong», le livre des droits des Miens.C’est un très ancien document qui leur garantit, lorsqu’ils migrent d’un endroit à un autre, d’obtenir de la noblesse locale le droit de s’installer là où ils le veulent, pour pouvoir y cultiver la terre. Ils ont transporté ce document de Chine jusqu’en Thaïlande.

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1 Les principaux axes de migration peuvent être répertoriés par zone autour de la région de Chiang Rai et de Nan, qui semble avoir accueilli les premiers groupes de migrants. Il y a quelques contradictions dans les récits de la genèse de cette mouvance. Récit 1 : - Monsieur Chan Kuan Sae Tien serait le chef qui a conduit cette première migration en Thaïlande. Pourtant les archives de la famille «Sae Jaw» disent que ce serait leur grand-père «Sae Lee» qui aurait migré le premier, pour s’installer dans la région de Nan en 1854 ; il en aurait informé Monsieur Chan une année après. A la suite de quoi, monsieur Chan aurait contacté le chef de la région de Nan pour lui demander l’ autorisation de venir vivre dans le nord du district vers San Doi Jing, Doi Nam Mong, Doi Pha Chang Noi.

MYANMAR (BURMA) Chaing Rai

Phayao Mae Hong Son

LAOS

Nan

Chaing Mai Lampang Lamphun

Phrae Uttharadit

Sukhothai Tak

Kamphaengphet

Phitsanulok

Phetchabun Phichit

Nakornsawan

THAILAND

CAMBODIA

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Ils ont dû payer le tribut, fournir de nombreuses matières premières provenant des forêts, en échange de quoi l’autorisation a été établie par écrit de manière incontestable. Plus tard, satisfait, il aurait nommé Monsieur Chan au titre de Phaya Intra Khiri Srisombat, celui qui définit les lois «Lu-Miens», dans ces régions. Leur centre était localisé pendant 40 années à Doi Pha Chang Noi, qui se situe à l’ est de Pong, actuellement dans la région de Phrayao ; puis ils installèrent leur village à Doi Phu Lanka. Les groupes autour de Chiang Rai et Nan sont principalement composés des familles Sae Tien et Sae Pan.

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On peut retracer leur cheminement grâce aux archives des sépultures et aux histoires transmises par les anciens, dont certaines remontent à plus de 15 générations. Ce groupe vivait vers Guangxi pendant 3 à 6 générations, puis ils bougèrent vers le Hunan pour 2 à 6 générations. A la suite de quoi, une partie s’installa au Laos, tandis que l’autre s’implanta au Vietnam, mais pour peu de temps ; le groupe se rassembla ensuite au Laos, où ils y restèrent pendant 4 à 6 générations. Ils sont installés en Thaïlande depuis 4 à 6 générations, en suivant une route migratoire le long de la frontière Lao-Thaï, depuis le nord de la province avant le district de Chiang Khong, Chiang Rai. Page 36


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1 Actuellement, la dispersion des groupes est limitée à Mae Chan, et à Chiang Kham Chiang Khong dans le district de Chiang Rai. Il y a quelques villages dans la province de Phrayao, le district de Ngao, la province de Lampang, quelques autres à Kamphaeng Phet, Lan, dans le district de Satchanalai. Enfin, les plus au sud sont dans la province de Sukhothai.

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La montagne, Doi Ang Khang. District de Chiang Mai. Les migrants sont venus par le district de Chiang Khong, province de Chian Rai. Durant cette période, aux alentours de l’ année 1869, ils se sont installés dans la région de Chiang Rai, Nan, en s’établissant également sur le Doi Ang Khang, dans d’autres endroits en Thaïlande, ainsi qu’au Myanmar. Depuis, beaucoup ont évacué la Birmanie (Myanmar) pour venir sur le Doi Ang Khang, à Huai Chom Phu Pha, Doi Pha Lang, et dans la région de Doi long, province de Chiang Rai. Récit deux. Le peuple des Lu-Miens s’est dispersé dans les districts de Mae Ai, de Fang vers Chiang Mai et dans le district de Mae Chan, district de Chian Rai. Ce groupe était originellement basé dans la région de Guandong en Chine ; depuis Guangxi et depuis le Yunnan, ils allèrent au Vietnam, en Thaïlande, au Laos et en Birmanie, d’où ils sont revenus depuis. Les migrations dans le pays Thai ont commencé il y a environ 107 ans, vers 1904. Sea Jao a conduit environ 60 familles pour s’installer dans la région de Ban Nam Kham er (?) Huay Kwang dans le district de Chiang Saen au nord de Chiang Rai. En 1945, le groupe Sea Pan a été nommé Lu-Mien. Environ 150 familles s’installèrent à Ban Lao Sib, Ban Pha Dua et Ban Lao See Kuay dans le district de Mae Chan, province de Chiang Rai.

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1 D’autres groupes sont venus depuis Nam Geng et Nam Ka vers Houei Sai, au Laos ; ensuite ils se sont dispersés en Thaïlande. Actuellement, ce groupe originel, essaimé, vit dans de nombreux villages dans le district de Chiang Saen, Chiang Rai, Nua, et Ngao province de Lampang, dans presque tous les villages du district de Lan, dans la province de Kamphaeng Phet et pour ceux qui ont fui la guerre civile au Myanmar, dans le district de Tak. C’est le dernier groupe de migrants qui s’est installé en Thaïlande depuis la fin des guerres du Vietnam et du Laos. Le plus grand groupe qui s’est échappé de l’insécurité due à la guerre provenait des régions de Ta Fang, Muang Sing, Kwang Nam Ta au Laos. Il comptait environ 80 familles qui se sont établies à Ban Huay Kun Pong, Pong Noi, Mae Chan, province de Chiang Rai. Certains se sont installés dans des pays européens ou nord américains.

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Pourquoi bouger ?

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Normalement, pendant deux à quatre ans, les rizières produisent bien, mais ensuite, la récolte commence à décroître. La famille dont la terre n’est plus assez riche en nutriments doit partir, car la culture des légumes et des plantes est indispensable à sa survie. Ils bougent alors vers un autre endroit pour y planter de nouvelles rizières, ce qu’ils appellent les plantations mobiles. Ils y bâtissent une hutte provisoire, mais ne s’y installent pas. Si la rizière n’est pas trop loin de leur village, les Miens fabriquent une maison temporaire dans les champs ou dans les vergers, qu’ils utiliseront pendant la saison des récoltes, mais réintégrant le village ensuite. Parfois ils déménagent la maison en même temps qu’ils changent de champs, mais peu de familles le font, ou alors c’est le village entier qui se déplace. Certains ont pu s’installer aux USA, en France et au Canada. Certains villages ne bougent pas pendant longtemps. Ainsi, ceux de Bann Phu Lang Ka, Pha Chang Noi sub (?) district, Pong district, Payao city, n’ont pas bougé depuis 41 ans… ceux de Bann Suan Ya Luang, Pha Chang Noi sub district, Pong district, Payao city, pas depuis 35 ans… et ceux de Bann Bang Kae, Tung Chang sub district, Nan city, pas depuis 45 ans.

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Le village En ce qui concerne sa localisation, un village doit se situer sur les pentes d’une montagne, avec pour principe de ne pas construire de maisons en un point plus élevé que celui des sources d’eau. Il serait impossible de boire de l’eau d’une source située en aval des habitations. De même, les Miens ne vivent pas dans les vallées, l’aération y étant insuffisante et engendrant des maladies. L’ eau qui provient des collines environnantes est abondante et peut être utilisée dans le village. Entre le village et la montagne, il doit y avoir une forêt. Après que la localisation du nouveau village a été décidée, il faut trouver les endroits pour installer les maisons. Elles tournent le dos à la montagne. Il faut considérer que chaque naissance dans la maison devra se faire au milieu des éléments de base. L’ eau est au Nord, le feu représente le Sud, les rochers doivent être à l’ Est, la Terre au centre. La maison peut être installée de façon différente suivant les vœux du chef de famille. Par exemple, celui qui veut une maison de l’élément feu, devra la mettre en face de l’ Est ou de l’ Ouest, pour avoir de bonnes fortunes. L’ élément bois doit être situé au Nord et au Sud uniquement. On dit que si la maison est face au Sud, l’élément feu sera alors négatif. Ou bien que si elle fait face à l’ opposé, cela n’ira pas non plus. Un des éléments les plus importants est la porte ou Prato. C’est le point de passage de la réduction ou de l’augmentation du nombre de vies dans la maison, de par les cérémonies de mariage ou de deuil. Les Miens pensent d’ailleurs que les diables ne peuvent passer que par la porte pour entrer dans la maison.

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Poêle et Foyer Les Miens pensent qu ‘il y a des esprits dans le poêle et dans le feu aussi est’ il interdit de l’ éteindre avec de l’ eau au risque de fâcher ceux-ci. S’assoir autour du feu et lui tendre ses pieds est aussi impoli que si il s’ agissait d’une personne vivante, c’est une offense. L‘esprit du poêle se vengera sur les habitants de la maison en leur envoyant des blessures et des ulcères, des souffrances qui brûlent. De même les femmes enceintes ne doivent pas marcher à proximité du poêle ouvert. La vérité est dans le feu. Les Miens aiment à s’assoir autour du foyer pour parler tout en partageant quelques pipes à eau et fumer avec de longs et gros fumecigarettes en bambou. Le feu ne s’ éteinds jamais, il y a toujours quelqu’un pour l’ entretenir, on y a joute quelques herbes médicinales lorsqu’il y a un malade dans la maison, pour des sortes de fumigations dont tout le monde profite à titre curatif ou préventif.

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Mr.Sudket Leartvarayut (SaeJaw), 31 ans Administrateur, Thambol Pha Thong, Tha Wang Pha District, Nan Province. Diplômé de l’université de Rachamongkol Nan. Après son diplôme, il est retourné se mettre au service de sa communauté. Il essaie d’y conserver les traditions avec une grande fierté. Il explique que la nouvelle génération le prend comme modèle, car de plus en plus ce sont malheureusement les vieux qui maintiennent les traditions. Avec sa petite famille, son fils de deux ans et sa femme, il a ouvert une boutique de café au bord de la route nationale (Coffee shop of the “Suan Ya Luang” la boutique des grands champs de pavot). Il montre également aux touristes des vêtements traditionnels qu’ils peuvent photographier gratuitement en souvenir. Page 52

C’est un philanthrope dévoué à ses ancêtres. Il se présente également comme un simple maillon d’une chaîne qui remonte à plusieurs centaines d’années. Il parle de sa vie, des Lu-Miens, de l’histoire de sa petite famille ; il écoute avec un léger sourire quand on lui parle de son fils, l’héritier. Il dit que son ordination, en elle-même, a été une grande cérémonie au sein de la tribu. Cette ordination dure deux à trois jours ; elle est indispensable à ceux qui veulent devenir maîtres de cérémonies. Son nom est ainsi inscrit dans le livre des naissances et des morts, donnant ainsi à sa filiation l’occasion de savoir d’où et de qui elle provient. Il n’y a pas d’âge limite pour l’ordination. Il considère que l’on ne peut être un homme si l’on n’est pas passé par cette cérémonie, ce qui lui donne ainsi l’occasion de souligner l’importance des usages et des traditions. Il est le fervent gardien de celles-ci et se considère comme une sorte de halo de lumière dans la noirceur de la modernité. La cérémonie : Cette ordination symbolise le passage de l’enfant, de l’adolescent à l’ âge adulte ; elle a lieu généralement entre 15 à 25 ans. Les préceptes végétariens et la chasteté sont observés pendant ces trois jours. On y représente tous les dieux du Tao, afin qu’ils soient témoins et interviennent pour qu’on aille au ciel lors de son décès. Même les morts sont invités pour cette cérémonie “KhayTug”. Le but de cette cérémonie est que l’esprit de l’individu rejoigne celui des ancêtres, et revienne ensuite avec eux pour en rester accompagné tout le reste de sa vie. Le point d’orgue du rite est la reconnaissance et le transfert de prestige d’un maître de cérémonies expérimenté à un novice.


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Remerciements Messieurs et mesdames. KaeVen SriSombat (SaeTen), Mr.Chareonsak Leartvarayut (FuYin SaeJaw), Mr.BoonYong ChotchaiPhibul (ChengJeaw SaePan), Mr.Panu SangTienyod (ChanTing SaeTen), Mr.Virut SaeJaw, Mr.Sutket Leartvarayut (SaeJaw), Mr.Taun ChotchaiPhibul (SaePan), Mr.Thawatchai JaruPrapatsorn (SaeTen), Mrs. Fam CherdChaiPibul (Pan), Mrs.Nai SaeTen, Mr.Wichan KiratiPanichkul (SaeTen) and Mrs.Meing KiratiPanichkul, Mr.SingJiaw SaePan, Mrs.NaiKaung SaePan, Mr. FuJia SaeTen, Mrs.FeSing SaeTen, Mrs.ConFuai SaeTen, Mrs.YaoFour SaeTen, Mr.Cheng SaeLi, Mr.Sorapong Pattianan, Mr.FuJeam SaeJaw, Mrs Nathalie Rey-Magnin.

Les populations des villages de: Baan SanCharoen, Thambol PhaThang, Tha Wang Pha District, Nan province. Baan Namki, Thambol PhaThang, Tha Wang Pha district, Nan province. Baan NamPang, Thambol PhaThang, Tha Wang Pha district, Nan province. Baan WangPhai, Thambol Na Rai Luang, SongKaew district, Nan province. Baan Nam Mong, Thambol Na Rai Luang, SongKaew district, Nan province. Baan NamKho, Thambol Yod, SongKaew district, Nan province. Baan Klang Pattana, Thambol Sanien, Maung district, Nan province. Baan NamKong, Thambol Sanien, Maung district, Nan province. Baan PangKa, Thambol Pha Chang Noi, Pong district, Phayao province. Baan PangPik, Thambol Pha Chang Noi, Pong district, Phayao province. Baan HuaySanao, Thambol Pka Klang, Pong district, Phayao province.

Bibliographie

Inter Mountain People’s Education and Culture in Thailand Association (IMPECT) Content knowledge, local knowledge, Iu Mien (Yao) Content knowledge of local tribes, Iu Mien The textbook ceremonies protocol “Sayang Ja Phin Sow” Philosophy of the book “Chen Khang Sow” Philosophy of the book “Pho Lee Sow” Philosophy of the book “Su Kai Sow” Mr.KaeVen SriSombat, The historical documents of Phaya Intra Khiri SriSombat,Page 59



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