Capital N°7 FR by Optima Bank nv

C APITAL

optima magazine belgique deuxième année avril 2010

delphine Boël, artiste plasticienne

“aujourd’hui je crie moins fort”

table ronde RIEN NE VA PLUS ENTRE LES BANQUIERS ET LEURS CLIENTS. casa del habano LE VERITABLE CIGARE DE HAVANE EN BELGIQUE. voyages CITy TRIPS ExLUSIfS. les délices de la vie QUELQUES CoNSEILS PoUR LE PRINTEMPS.

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Des marques secrètes de compétence : le monobloc bulthaup est le fruit d’une production à la pièce personnalisée et élaborée. Il illustre le mariage parfait de la manufacture artisanale et de la fabrication industrielle. Une technique laser de pointe permet de souder de façon invisible les surfaces des façades en stratifié. bulthaup est la seule marque au monde à utiliser cette méthode brevetée sans équivalent. Vous voulez en savoir davantage ? Demandez conseil aux spécialistes de l’architecture pour la cuisine. www.bulthaup.be

EDITO

Jeroen Piqueur, Ceo oPtima

Sincères salutations,

Jeroen Piqueur CEO Optima

colophon Editeur responsable : Jeroen Piqueur, Keizer Karelstraat 75, 9000 Gent Responsable du magazine et de la régie publicitaire : Soetkin Borryn. soetkin.borryn@optima.be, tél. 09 225 25 71 Format : Duval Guillaume Publishing/Jan Pieter Mateusen Redacteur en chef et réalisation : Optima Financial Planners – art director : Veerle Verbrugge. veerle@eastvillage.be – coordination de la rédaction : Soetkin Borryn – consultant de la rédaction : Duval Guillaume/Jan Pieter Mateusen. Adresse de la rédaction : Capital p/a Optima NV Keizer Karelstraat 75, 9000 Gent. Ont collaboré à ce numéro : Soetkin Borryn, Jeroen Lissens, Luk Coupé, Guy Kokken, Kris De Smedt, Lies De Mol, Jan Verstraete, Veerle Symoens, Bart Lenaerts, Thomas Weyts, Jan Gillis, Jehanne Maldague, Lieven Dirckx, Ethel Desmasures. Copyrights : Tous droits réservés. Aucun extrait de ce magazine ne peut être repris ni reproduit d’une quelconque manière sans l’autorisation expresse du rédacteur en chef et de l’éditeur responsable. Traduction : Optima. Impression : Stevens Print NV. Ce magazine a été imprimé sur Arctic Paper avec certification FSC. Cert no. CU-COC-809718-DJ

Capital

“ETanT DEs pIOnnIErs, nOus sOmmEs hEurEux DE sErvIr D’ExEmplE aux auTrEs.”

’Armageddon financier que d’aucuns prévoyaient il y a quelques mois encore nous a heureusement été épargné. Néanmoins, nous avons tous compris que le chemin vers une économie saine sera long et semé d’embûches. Si les banques européennes étaient en difficultés l’année dernière, ce sont aujourd’hui les pouvoirs publics qui connaissent de sérieux problèmes financiers. La combinaison des opérations de sauvetage nécessaires à renflouer l’économie et d’une dette colossale pèse lourd dans de nombreux pays. Il n’en va pas autrement chez nous. Les conséquences sur nos finances personnelles n’ont pas encore transpiré dans la politique menée, mais elles se devinent déjà : (encore) moins d’argent pour nos pensions futures – même si le ministre concerné affirme qu’il n’y aura pas de problème jusqu’en 2015 – et une augmentation constante de la pression fiscale sur les revenus et le patrimoine. Nous réalisons peu à peu qu’il nous faudra évoluer vers un système dans lequel les pouvoirs publics garantiront d’une part un minimum socialement acceptable, et où des citoyens de plus en plus nombreux devront d’autre part prendre les choses en mains par eux-mêmes et donc, élaborer une planification financière personnelle. C’est ce que nous sommes de plus en plus nombreux à faire. En notre qualité de leader du marché de la planification financière, la croissance de notre entreprise illustre parfaitement cette tendance sociale. En 2009, nous avons accueilli plus de 1 000 nouveaux clients, ce qui explique que l’année dernière ait été une année record pour notre société. Notre réussite n’est pas passée inaperçue : les acteurs sont de plus en plus nombreux sur le marché de la planification financière. Etant les pionniers, avec 20 ans d’expérience, nous sommes très heureux que notre modèle ait survécu à la crise grâce à ses qualités intrinsèques, et que nous servions même aujourd’hui d’exemple pour les autres. Nous sommes dès lors tout à fait favorables aux projets de statut légal et de réglementation du secteur. Ce sera le seul moyen pour le client de distinguer le bon grain de l’ivraie.

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20.

50.

InhOuD

D’unE ImpOrTanCE CapITalE

rEpOrTagE

3 professionnels nous parlent de leur motivation.

un city trip post-crise.

le violoniste lorenzo gatto, les stylistes Inge Onsea et Esfandiar Eghtessadi et le pionnier des capteurs solaires, patrick Decuyper.

12.

TablE rOnDE rien ne va plus entre les banquiers et leurs clients.

70.

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42.

rEpOrTagE Casa Del habano, la passion.

nICE TO knOw ... and to have : gadgets lifestyle. 7 QuEsTIOns a ... marleen temmerman. lE pOInT sur la sITuaTIOn Le secret bancaire menacé. EllE FaIT parlEr D’EllE Delphine Boël. QuOI DE nEuF media Gardens : les travaux ont commencé, et autres. EvEnTs maserati Winter fair, et autres. analYsE La clause d’accroissement. lOIsIrs Des experts choisissent les meilleures choses de la vie. OpInIOn Ingérence de l’administration fiscale dans la vie privée : où place-t-on les limites ?

Nice to know, nice to have

Après le rude hiver que nous avons connu, le printemps est accueilli comme un véritable cadeau. Nous aspirons à mettre le nez dehors et faisons toutes sortes de projets aptes à nous mettre de bonne humeur. Capital a sélectionné pour vous quelques articles exclusifs pour vous aider à profiter pleinement des beaux jours qui s’annoncent. Ou à faire une surprise à votre amoureux(se). En effet, qui dit printemps dit coups de cœur et genoux qui tremblent… VEERLE SYMOENS

printemps LE PrINtEmPS L EN CADEAu

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nulpuTEm lIFEsTYlE

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l’élégance et le raffinement – la Gold Paillette ne

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fait certainement pas exception à la règle.

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Capital

De mauvaise humeur au réveil ? Dépitée lorsque vous vous regardez dans le miroir ? Pas de panique ! L’éclairage de votre salle de bains – dont on ne se soucie pas suffisamment – est sans doute seul fautif. C’est d’ailleurs bien dommage, car la salle de bains est l’endroit où la journée démarre et où elle se termine. Avec le concept ‘e-mood’, DURAVIT a développé un éclairage prenant en compte vos souhaits spécifiques pour votre salle de bains. Un éclairage correct vous permet d’attaquer la journée avec le sourire, ou de glisser dans la nuit l’esprit serein.

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7 questions à...

un pOrTraIT

marleen temmerman (57 ans) est professeur en gynécologie et responsable du département d’obstétrique de l’hôpital universitaire de Gand (uZG). Cette scientifique, professeur, auteur et sénatrice sp.a., qui a mené au Kenya un projet d’études sur le sida, dirige actuellement un centre de santé à mombasa. Le Prof. Dr. marleen temmerman s’est récemment vue décerner le prestigieux BmJ Lifetime Achievement Award. L’occasion rêvée de poser nos 7 questions à cette femme passionnée, qui ne prend jamais le temps de se reposer. VEERLE SYMOENS / PHOTO: LIEVEN DIRCKx

Où TROuvEz-vOus l’InspIRATIOn ?

Auprès d’un gynécologue, le Professeur Jean-Jacques Amy, ainsi que du Professeur Kloosterman, qui plaident tous deux pour une approche de la femme dans son intégralité. Nous avons trop longtemps considéré avant tout le côté médical. Jean-Jacques Amy a milité pour les droits de la femme et la légalisation de l’avortement. Le rôle du Professeur Kloosterman a été primordial dans la place accordée aux sages-femmes pendant l’accouchement et dans la démédicalisation de ce dernier. QuEl déFI pROFEssIOnnEl

vOulEz-vOus EnCORE RElEvER ?

Je veux continuer à plaider pour une obstétrique de qualité en Belgique. mais je rêve parallèlement de démarrer un centre de formation et d’entraînement au sein de l’hôpital de mombasa. Actuellement, nous récoltons des fonds dans ce but.

pAR QuEl péChé vOus lAIssEz-vOus séduIRE ? ma vie est, en règle générale,

assez monotone et m’offre peu d’occasions de pécher (rire). Pourtant, si travailler trop est un péché, je plaide coupable. mon métier m’accapare entre 80 et 90 heures par semaine et je ne fais pratiquement pas de sport. Lorsqu’il m’arrive de me détendre, j’aime le faire avec un bon verre de vin.

lorsqu’il s’agit de pallier une injustice sociale. Ces forces me motivent et me donnent l’énergie nécessaire pour agir. L’année dernière, j’ai surmonté un cancer et aujourd’hui, j’ai retrouvé la santé. J’ai pris conscience de la valeur inestimable d’un corps en bonne santé.

QuEllEs sOnT lEs pRInCIpAlEs

QuEl EsT vOTRE plus gRAnd COup

QuAlITés d’un bOn gynéCOlOguE ?

dE guEulE ? Les injustices sociales sous

Il doit avant tout maîtriser sa spécialité et se former en continu, tant sur le plan technique que scientifique. Il doit par ailleurs posséder une bonne dose d’empathie et être en mesure de décrypter le langage du corps. Je suis régulièrement confrontée à des problèmes très délicats, qui sont encore tabou et à propos desquels les gens ne communiquent pas aisément.

toutes leurs formes, et de manière plus spécifique la violation des droits de la femme; les viols, les mutilations et le commerce des femmes.

QuEllE EsT vOTRE plus gRAndE FORCE ? Sans aucun doute mon

engagement, ma capacité d’étonnement et mon sentiment de responsabilité

QuE sIgnIFIE l’ARgEnT pOuR vOus ?

L’argent ne me dit pas grand-chose, même si je suis bien contente de ne pas en manquer. L’argent, c’est pratique, cela évite pas mal de soucis. Je me sens rassurée de ne pas avoir à ‘gratter’ à la fin du mois. mais je n’ai pas beaucoup de temps pour dépenser de l’argent, car je suis pratiquement toujours au travail. Et ce dont je peux me passer, je le verse à notre ONG au Kenya. <<

Capital

“JE SuIS réGuLIèrEmENt CONfrONtéE à DES PrOBLèmES trèS DéLICAtS, QuI SONt ENCOrE TabOu ET à prOpOs DEsQuEls lEs gEns nE COmmunIQuEnT pas aIsÉmEnT.”

rien ne va plus entre les banquiers et leurs clients

philip de hulsters

administrateur exécutif d’optima

eddy wymeersch

président du comité de direction de la cbfa

rik donckels

administrateur indépendant d’optima

michel vermaercke administrateur délégué de febelfin

TablE nulpuTEm rOnDE

La question de

confiance

JEROEN LISSENS / PHOTOS: GUY VAN LAERE

Capital

Avec la crise financière, les relations de confiance entre les clients et leurs banquiers ou conseillers financiers se sont dégradées. Comment faire pour les rétablir ? Et quelles leçons le secteur financier en a-t-il retirées ? Le temps est venu de discuter de ces sujets avec un régulateur bancaire, des banquiers et ex-banquiers et les financial planners réunis par Optima au Cercle De Warande, en plein coeur de Bruxelles.

e que d’aucuns pressentaient depuis quelque temps est à présent confirmé noir sur blanc: une étude réalisée par le bureau d’études GfK Worldwide révèle qu’en 2008 – donc bien avant la crise – les Belges étaient encore 54% à faire confiance à leur banquier. un an plus tard, ce pourcentage était descendu à 45% – soit la baisse la plus nette jamais constatée par le bureau d’études, toutes catégories professionnelles confondues. Cette perte de confiance a eu des conséquences commerciales : au fil des deux années écoulées (pendant la crise), 15% des Belges (soit 1 sur 7) ont changé de banque ou envisagé de le faire. C’est ce que nous apprend une étude réalisée par le cabinet Ernst & Young. Il y a donc matière à discussion avec un panel composé d’Eddy Wymeersch, le président du comité européen des régulateurs CESr, de rik Donckels et de Philip De hulsters, deux anciens banquiers qui siègent aujourd’hui au conseil d’administration d’Optima. mais la première question sera pour michel Vermaerke, administrateur délégué de febelfin et de l’Association Belge des Banques et Sociétés de Bourse, LE porte-parole du secteur financier belge.

Monsieur Vermaerke, l’image du banquier en tant que conseiller financier est-elle irrémédiablement atteinte ? mIChEL VErmAErKE: « Il est clair que l’image du secteur

“avanT, On sE rEnDaIT ChEz sOn banQuIEr QuanD On avaIT bEsOIn DE luI. aujOurD’huI, ImpOssIblE DE sE rEnDrE à la banQuE sans rEnDEz-vOus.”

Eddy WymEERsCh • Ancien régent de la Banque Nationale de Belgique (1992-2001) • Professeur honoraire à la faculté de droit de l’Université de Gand • Président du Committee of European Securities Regulators (CESR), le comité européen des régulateurs des marchés de valeurs mobilières • • Président de la Commission Bancaire et financière et ancien président du comité de direction de la CBFA, le conseil de surveillance de la Commission Bancaire Financière et des Assurances

est sérieusement mise à mal. L’étude démontre que la relation de confiance entre le client et son banquier a été durement touchée. C’est tout à fait regrettable et nous ne pouvons que faire preuve d’humilité, tout en travaillant dur pour restaurer cette confiance. Nous savons que cela ne se fera pas du jour au lendemain, et nous ne le souhaitons d’ailleurs pas. La dernière chose que nous souhaitons, c’est un quick fix, soit une solution de bric et de broc qui ne viserait que le court terme.

“CEs DEux DErnIèrEs annÉEs, un bElgE sur sEpT a ChOIsI DE ChangEr DE banQuE.”

Le secteur a donc pris les choses en mains pour renverser le mouvement. Nous avons été les seuls en Europe à mettre sur pied une plate-forme afin de sonder les consommateurs sur les relations qu’ils entretiennent avec leur banquier, et de chercher à les améliorer. Nous organisons par ailleurs des formations par le biais du Brussels finance Institute, et nous prenons des initiatives

TablE rOnDE

mIChEl vERmAERkE Administrateur délégué de Febelfin et de l’Association Belge des • Banques et des Sociétés de Bourse (depuis janvier 2005) • Secrétaire général et membre du comité de direction • de Belgacom (1996-2004) • Secrétaire général de Cedel Luxembourg • (actuellement Clearstream) (1990-1996) • Conseiller Juridique à la Générale de Banque (1986-1990) •

“la bElgIQuE EsT lE sEul paYs EurOpÉEn DIspOsanT D’unE plaTE-FOrmE CapablE DE sOnDEr lEs rElaTIOns EnTrE lE COnsOmmaTEur ET sOn banQuIEr.”

Capital

afin de relever le niveau des connaissances financières et les aptitudes du consommateur. » cette relation affaiblie est-elle uniquement causée par la récente crise, ou y a-t-il autre chose ? EDDY WYmEErSCh: « La relation entre le banquier et son client s’est détériorée ces quinze dernières années. Les banques sont en quelque sorte ‘déshumanisées’. un phénomène que j’impute pour une bonne part aux contacts personnels raréfiés du fait de la multiplication des transactions électroniques. » mIChEL VErmAErKE: « D’un autre côté, de nombreux clients accueillent avec plaisir les solutions en ligne. Il ressort des enquêtes portant sur la satisfaction des clients que la possibilité de régler les affaires bancaires à la maison réalise systématiquement un bon score. Pourtant, la multiplicité des canaux de distribution s’est soldée par un paysage bien plus complexe. » EDDY WYmEErSCh: « malgré tout, la distance entre la banque individuelle et le client a aussi augmenté, ne fût-ce que physiquement. même en termes de ‘private banking’, on garde ses distances. Avant, on se rendait chez son banquier quand on avait besoin de lui. Aujourd’hui, impossible de se rendre à la banque sans rendez-vous. Le banquier est devenu en quelque sorte un employé, ce qui est dommage car une banque, ce n’est tout de même pas la même chose qu’une boutique de quartier où l’on achète un kilo de bananes. Après tout, il s’agit des finances personnelles des gens. »

PhILIP DE huLStErS: « On ne peut évidemment pas attendre l’impossible des banques. Pour un banquier – je parle d’expérience – il n’est pas évident de connaître ses clients personnellement et dans les détails. Cela demande énormément de temps. » EDDY WYmEErSCh: « Et pourtant, une banque ordinaire devrait agir ainsi. Il ne s’agit pas de parler du ‘produit de la semaine’ à un client qui a cent mille euros à placer. J’estime que les banquiers proposent toujours beaucoup trop de produits, trop complexes de surcroît. »

“On EsT En DrOIT DE sE DEmanDEr sI CErTaIns TYpEs DE prODuITs FInanCIErs nE sOnT pas TrOp COmplExEs pOur lE COnsOmmaTEur lambDa.”

rIK DONCKELS: « Il est clair qu’un banquier tient à positionner son produit sur le marché, ce qui après tout relève du business de toute banque saine. mais il faudrait songer à étendre les services. Ce n’est pas pour rien que l’essence même de la directive mifID s’énonce comme suit : know your customer. Des services financiers efficaces, cela part d’une connaissance approfondie de la situation et >>

RIk dOnCkEls • • • • •

Administrateur indépendant d’Optima Administrateur délégué honoraire de Cera et d’Almancora Président honoraire du conseil d’administration du groupe CERA A créé le KMO-Studiecentrum de la KU Brussel Docteur en économie et professeur émérite de la KU Brussel

“DEs sErvICEs FInanCIErs EFFICaCEs, CEla parT D’unE COnnaIssanCE apprOFOnDIE DE la sITuaTIOn ET DEs aTTEnTEs Du ClIEnT. aujOurD’huI, CE n’EsT pas EnCOrE sOuvEnT lE Cas Dans la praTIQuE.”

des attentes du client. Aujourd’hui, ce n’est pas souvent le cas dans la pratique. Combien de conseillers connaissent avec précision le patrimoine immobilier et mobilier de leur client ? Comment voulez-vous fournir des conseils avisés si vous ne connaissez pas la situation et les besoins de votre client ? On observe encore trop souvent que la case mentionnant le fait qu’un client ne souhaite pas que l’on établisse son profil d’investisseur soit cochée. C’est bien dommage, car cela illustre le fait que l’accompagnement des particuliers en matière de placements n’est pas vraiment une priorité en Belgique à l’heure actuelle. » La perte de confiance est-elle générale ? certains ‘petits’ banquiers continuent pourtant à réaliser de belles performances… mIChEL VErmAErKE: « En effet, il ne faut surtout pas généraliser. Si l’on observe une perte de confiance envers certaines banques, certains acteurs – surtout les plus petits – profitent même d’un regain de confiance de la part des clients. Soulignons par ailleurs le fait que la Belgique compte parmi les trois premiers pays européens en matière de transparence du secteur bancaire. En outre, nos tarifs sont parmi les moins élevés de la zone euro. » est-ce que le prix pousse à faire du ‘shopping’ entre les différentes offres ? des études récentes indiquent que 47% des Belges possèdent deux produits financiers (ou plus) auprès d’une deuxième ou même d’une troisième banque.

EDDY WYmEErSCh: « Les clients ne sont pas seulement moins fidèles, ils comparent aussi les prix. Je me souviens que mes parents étaient clients d’une seule banque. Aujourd’hui, les gens consultent toute une série de banquiers et de conseillers divers, souvent sur base du prix uniquement. Or on est en droit de se demander si le prix constitue à lui seul un bon motif de choix. » mIChEL VErmAErKE: « D’une part, le consommateur aime avoir le choix entre plusieurs canaux de distribution, mais d’autre part, cette situation se traduit par un paysage des plus complexes. »

“En bElgIQuE, lEs parTICulIErs sOnT sOuvEnT TrOp pEu COnsEIllÉs En maTIèrE DE plaCEmEnTs.”

EDDY WYmEErSCh: « retrouver la confiance est encore plus difficile du fait de cette complexité, tant du paysage bancaire que des produits. » rIK DONCKELS: « Certains organismes financiers ont en effet créé des attentes totalement irréalistes. La confiance des consommateurs et des entrepreneurs a été fortement ébranlée. Je tiens pourtant à nuancer les résultats de l’enquête d’Ernst & Young. Lorsque nous

avons réalisé une enquête auprès des PmE vers le milieu des années ’80, 18 % des personnes interrogées nous confiaient avoir mis fin à une relation bancaire minimum au cours des 5 années précédentes, et avançaient comme principal motif de cette décision le fait qu’elles n’étaient pas satisfaites des services. Dans les circonstances actuelles, ces 15% avancés par Ernst & Young n’ont donc pas de quoi me surprendre. » cela aurait pu être pire ? mIChEL VErmAErKE: « Après tout, le système bancaire belge s’est maintenu et a poursuivi ses activités – même si c’est avec l’aide des pouvoirs publics. Précisons qu’en Belgique, nous n’avons pas eu de Northern rock (banque britannique qui a plongé après que les titulaires de comptes aient opéré un ‘run on the bank’: paniqués, ils sont venus en masse réclamer leur argent, ndlr). même dans le climat de crise que nous avons connu, les bases de la confiance n’ont pas été sapées. Cela n’avait pourtant rien d’évident, surtout compte tenu de la tempête médiatique qui a touché notre secteur. Je me souviens du jour où à la radio, un organisme belge de défense des consommateurs a littéralement incité les gens à retirer leur argent de la banque. Au final, la plupart des clients sont restés fidèles à leur banque. » EDDY WYmEErSCh: « Oui, mais les clients savaient aussi fort bien qu’un run on the bank ne changerait rien à l’affaire. Il n’y

avait tout simplement pas d’alternative, puisque les problèmes se posaient au niveau international. Le système tout entier était en crise. Il n’y avait pas de formule de sortie toute faite, raison pour laquelle tant de clients n’ont tout simplement pas bougé. »

“En CE QuI COnCErnE la TransparEnCE Du sECTEur banCaIrE, la bElgIQuE FaIT parTIE Du TrIO gagnanT En EurOpE.”

investir dans les contacts avec la clientèle, est-ce une solution dans ce contexte de perte de confiance ? PhILIP DE huLStErS: « Je le pense, oui. un certain nombre de parties ont en effet subi une perte de confiance du fait de cette crise systémique, au profit des petits acteurs qui ont plus investi dans le contact avec le client. En théorie, tous les acteurs privilégiaient – et privilégient toujours – ce contact clientèle, mais la pratique a démontré que l’on n’a pas vendu les bons produits au bon client. » mIChEL VErmAErKE: « Je ne peux évidemment pas parler au nom de chaque banque individuellement, mais il est certain que le client/épargnant occupera une position plus centrale à l’avenir, en paroles Et en actes. » >> 17

Capital

“lEs plaCEmEnTs rÉalIsÉs par unE pErsOnnE DE 50 ans sOnT DIFFÉrEnTs DEs plaCEmEnTs rÉalIsÉs lOrsQu’EllE En avaIT 40. ET DIx ans plus TarD, lEs ChOsEs aurOnT EnCOrE ChangÉ.”

phIlIp dE hulsTERs P-

Administrateur exécutif d’Optima Ancien CEO et président du comité de direction d’Ethias Banque Le pionnier de l’architecture ouverte des fonds en Belgique Ancien responsable Wealth Management chez Citibank Belgium

• • • • • •

que peut – et doit – faire le régulateur pour éviter une récidive ? EDDY WYmEErSCh: « Les régulateurs ont encore beaucoup de pain sur la planche. Au niveau européen, il reste encore de larges pans de marché inconnus. C’est dommage d’ailleurs, car une grande partie de l’offre des services financiers échappe de ce fait à toute forme de contrôle. Qui peut encore se targuer de connaître le système dans son ensemble, et qui a une vision globale ? » qu’en est-il du contrôle au niveau international ? après tout, la crise financière ne s’est embarrassée d’aucune frontière. EDDY WYmEErSCh: « Le financial Services Action Plan 2000-2005 (fSAP) a donné une sérieuse impulsion à l’intégration des marchés financiers européens. Le plan contenait 42 directives harmonisant la réglementation pour le secteur financier. Actuellement, après le fSAP, c’est le retail banking (services bancaires destinés aux consommateurs) qui retient de plus en plus l’attention. L’Europe souhaite créer un marché dynamique et compétitif pour des produits typiques pour les consommateurs. C’est ainsi que des codes de conduite et des directives sont déjà en cours d’élaboration concernant les crédits hypothécaires et les crédits à la consommation. Les préparatifs en vue de la mise en œuvre de la directive mifID, qui assurera notamment une protection optimale de l’investisseur, ont entre-temps démarré dans plusieurs pays. Les normes de Bâle constituent un dispositif prudentiel appliqué dans toute l’Europe. Les Etats-unis, pourtant à la base de ces normes, ne les appliquent pas encore. Je pense pourtant qu’ils prendront le train en marche, notamment sous la pression du G20. » outre le contrôle, existe-t-il d’autres moyens pour restaurer la confiance ? PhILIP DE huLStErS: « restaurer la confiance, cela suppose

évidemment bien plus qu’un contrôle accru. Nous devons nous demander si certains types de produits financiers ne sont pas trop complexes pour le consommateur lambda. Je pense dans ce contexte aux warrants, aux options, aux produits dérivés, etc. Les gens savent-ils toujours ce qu’ils ont acheté ? Il faut également compter avec le manque de transparence de certains produits dérivés. Pensez par exemple à l’histoire de Lehman Brothers. Les épargnants – belges également – se plaignent de ne pas avoir été mis au courant des risques éventuels liés aux produits de placement de Lehman Brothers vendus par les banques. Enfin, nous devons absolument veiller à proposer le bon produit au bon client. Avons-nous une connaissance suffisante du client ? Nous l’avons peut-être connu dans le passé, mais est-ce encore le cas aujourd’hui ? Les placements réalisés par une personne de 50 ans sont différents des placements réalisés lorsqu’elle en avait 40. Et dix ans plus tard, les choses auront encore changé. »

Le secteur lui-même a-t-il un rôle à jouer dans le cadre d’un contrôle renforcé ? mIChEL VErmAErKE: « A nos yeux, la protection du consommateur constituera un pilier important du rétablissement

TablE rOnDE

de la confiance faite au secteur. mais je pense aussi que le secteur doit se montrer réaliste quant à l’autorégulation. La fédération du secteur financier n’est pas une sorte d’agent de police et ne peut donc pas remplir ce rôle. » que pouvons-nous entreprendre par ailleurs pour rétablir la confiance ? EDDY WYmEErSCh: « Le secteur doit faire son autocritique et adapter sa politique en termes ‘incentives’*. Il y a encore beaucoup à faire en la matière. Les traders en bourse, qui prennent souvent de très gros risques, rentrent encore toujours chez eux avec des dizaines de millions. » rIK DONCKELS: « Il n’est certes pas facile de maintenir le délicat équilibre entre une saine gestion des ‘inentives’* d’une part, et les intérêts des clients d’autre part. » mIChEL VErmAErKE: « Il n’est pas question de comparer la politique de rémunérations belge dans le secteur financier avec le système anglo-saxon. Nous connaissons certes une rémunération

variable, mais elle ne dépasse pas en moyenne 10 à 15% de la rémunération globale. » rIK DONCKELS: « Peut-être, mais ce sont ceux qui ont droit à des primes monstre à New York et à Londres qui créent les produits à risques. Et ces produits arrivent eux aussi jusqu’à nous, ce qui souligne une fois de plus la nécessité d’une approche internationale. » EDDY WYmEErSCh: « Ce qui me pousse à me demander si nous ne sommes pas, tous autant que nous sommes, trop axés sur les bénéfices. Ces dernières années, nous avons vu arriver toujours plus de nouveaux produits, de plus en plus complexes, et faisant miroiter des rendements toujours plus élevés. Pourtant, le rendement des produits financiers n’est pas quelque chose qui augmente par définition, ou qui continuer à augmenter. C’est pourtant bien ce que nous avons tous pensé ces dernières années. Les actionnaires sont eux aussi toujours plus motivés par les seuls rendements. Lorsqu’il arrive que leurs attentes ne soient pas comblées, la réaction en bourse à court terme est particulièrement sévère. Je me demande si tout cela est vraiment sain. » <<

* incentive = bonus

Optima expertise

d’une constitution de patrimoine correctement suivie. Et ce pas seulement en ce qui concerne le patrimoine, puisque les revenus, la (future) pension et la succession de chaque client individuel y sont indissociablement liés.

En prOFOnDEur

LA BASE uNIQuE DE tOuS LES SErVICES : L’AuDIt

Sur base de cet audit, un plan d’action est ensuite élaboré pour l’avenir. L’audit ne met donc pas seulement en carte la situation actuelle du client, il nous permet également d’évaluer comment optimaliser cette situation, après quoi nous réalisons une simulation la plus détaillée possible de l’avenir du client. Un outil logiciel unique a été développé spécialement dans ce but en collaboration avec EPS, permettant à nos auditeurs de travailler

Les risques pris ou à prendre par des investisseurs particuliers ont fait

‘plus en profondeur’ sur chaque dossier. Nos auditeurs fournissent ensuite

couler beaucoup d’encre à l’époque de la crise financière. En effet, de très

des conseils concrets et proposent des solutions axées sur les résultats

nombreux clients ont constaté à leurs dépens qu’ils avaient acheté des

– en ce qui concerne notamment l’optimalisation de revenus, la constitution

produits ne correspondant pas vraiment – ou même pas du tout – à leur

d’une pension et la planification successorale. Ils mettent également le

profil. Sans parler de leur connaissance du produit. On connaît les suites.

doigt sur les éventuels points faibles (évaluation de la portée financière

Une prise de conscience des risques qui remet la relation client/conseiller

d’un décès, maintien du niveau de vie après la mise à la retraite…).

au centre de toutes les préoccupations. Le besoin de conseils et de suivi

Ce faisant, nous posons également certaines questions que le client

dans la perspective du client n’a en effet jamais été aussi grand que

ne s’était peut-être pas encore posées, du type ‘à ma mort, mon/ma

pendant et après la crise.

partenaire est-il/elle protégé (e) financièrement parlant?’ Il n’existe pas deux dossiers clients semblables, et le profil d’un investisseur

ClIEnT apprOaCh

évolue par ailleurs avec sa situation. Nous ne conseillerons pas un client

Les Financial Planners ont bien supporté la crise, ce qui est assez logique

de 60 ans de la même manière qu’une personne ayant le même profil,

puisque l’essence même de la planification financière part de la situation du

mais ayant dix ans de moins.

client (‘client approach’) et non du produit à écouler. Les services proposés

Afin d’optimiser ses services et de mieux réagir aux différences fiscales

par Optima sont donc toujours basés sur le ‘Financial Planning Audit’, soit

régionales, Optima a d’ailleurs ouvert début 2010 un Audit Center distinct

un rapport très élaboré réalisé par l’Audit Center avec le concours d’une

pour les dossiers de clients francophones, opérant depuis les nouveaux

trentaine de fiscalistes, de juristes et d’économistes. Grâce à cet audit, le client

bureaux Optima de Braine-l’Alleud.

acquiert une vue plus claire de sa situation présente, financière et fiscale, et ce dans l’optique de ses attentes actuelles. Chez Optima, nous estimons qu’une

THOMAS WEYTS,

planification personnelle financière et fiscale constitue la seule base valable

Manager Auditcenter

3 professionnels à propos de leur passion Lorenzo Gatto, Inge Onsea et Esfandiar Eghtessadi d’Essentiel et Patrick Decuyper à propos de ce qui les passionne. Ce à quoi ils accordent une importance capitale et attribuent leur succès. Après tout, l’argent ne fait pas le bonheur. VEERLE SYMOENS / PHOTOS: GUY KOKKEN

LE VIOLONIStE

LOrENZO GAttO — Virtuosité.

“

Si j’ai été reçu deuxième l’année dernière au Concours reine Elisabeth, je suis parfaitement conscient que les choses auraient pu être bien différentes. A cinq ans, j’ai commencé à prendre des cours de violon, ce qui a d’abord demandé énormément d’efforts et de patience, car j’avais tout faux au début. Le violon n’est vraiment pas l’instrument le plus simple pour un débutant… heureusement, mon professeur était fantastique, elle abordait ses cours comme un jeu. Elle a réussi à me motiver car sans elle, je n’aurais sans doute pas persévéré. A douze ans, j’avais le virus et je me suis inscrit à la chapelle musicale reine Elisabeth et au Conservatoire royal de Bruxelles. Je me suis ensuite régulièrement produit dans des festivals internationaux, avec un plaisir très intense. un plaisir double à mes yeux :

“Je suis né pour fLotter dans Les airs… et dans La Musique.” même si je joue d’abord et avant tout pour moi et pour la musique, j’ai besoin d’être stimulé par le public. Il me faut ressentir le stress et l’adrénaline pour me hisser à un niveau supérieur. L’appréciation du public me motive pour poursuivre et m’améliorer, encore et toujours. On me regarde d’un drôle d’air quand je raconte que pendant longtemps, je n’ai fait qu’une heure de violon par jour. mais il faut dire que tout m’intéresse : la musique évidemment, mais aussi la lecture, ou flotter dans les airs en parapente ou en uLm. A dix-huit ans, j’ai même commencé des études de droit. En fait, ce n’est que depuis deux ans que j’ai pleinement pris conscience du fait que le violon, c’est vraiment ma vocation. Avant, j’aimais tout simplement jouer du violon, mais tout d’un coup les choses ont pris une tournure plus sérieuse. Depuis

2005, je suis les cours de Boris Kuschnir au Conservatoire de Vienne. Ce professeur russe très sévère m’a poussé vers les plus hauts échelons au niveau international. J’ai souffert avec lui, et il m’est arrivé de vouloir tout arrêter. A présent, je me rends compte que je lui dois énormément. Sans son aide, je n’aurais jamais remporté un tel palmarès au Concours reine Elisabeth. Aujourd’hui, j’ai beaucoup changé : je joue environ six heures par jour, le parapente et l’uLm sont devenus mon…violon d’Ingres. On m’a déjà dit que j’étais né pour flotter dans les airs…et dans la musique. Certes, ma vie est assez solitaire comparée à celle des jeunes de mon âge, mais je profite de cette vie, et j’entretiens cette solitude. Etre seul et jouer du violon pendant des heures pour m’améliorer, c’est du pur bonheur. Si je suis souvent seul, je ne me sens jamais esseulé. » <<

D’UNE IMPORTANCE CAPITALE

Le violoniste Lorenzo Gatto (23 ans) a terminé deuxième au Concours Reine Elisabeth 2009 et a également remporté le Prix du public. Entré à douze ans au Conservatoire Royal de Bruxelles, il y est devenu premier Prix de violon. Depuis 2005, Lorenzo se perfectionne sous la direction de Boris Kuschnir. Il a été l’un des ‘artists in residence’ du Palais des Beaux Arts de Bruxelles et est co-fondateur de ‘Cl4ssiK’, une ABSL qui s’emploie à faire découvrir aux jeunes la musique classique.

Capital

LES StYLIStES

INGE ONSEA Et ESfANDIAr EGhtESSADI — L’intuition. “nous soMMes tous deux passionnés, Mais aussi capaBLes de coMproMis.”

“

Esfandiar est tombé dans le chaudron de la mode lorsqu’il était bébé puisque sa mère n’est autre que la styliste Nicole Cadine. Lui-même a d’abord opté pour des postes commerciaux, chez Chipie, Chevignon, mer Du Nord. A l’époque, je travaillais comme mannequin pour max mara. Nous sommes tombés amoureux et étant ambitieux tous les deux, nous avons tout naturellement songé à lancer notre propre collection. Esfandiar avait en effet noué de nombreux contacts dans l’univers de la mode. Nous avons commencé avec 5 t-shirts, que nous proposions en 30 coloris différents (rire). Basic de chez basic, la raison pour laquelle nous avons baptisé la marque Essentiel. La croissance a été rapide et nous avons bientôt pu lancer une véritable collection pour femmes, un peu plus glamour. Au plan commercial, nous avons tout de suite pensé international, ce qui est aujourd’hui notre principal atout. Les Belges ne regardent pas assez au-delà des frontières et ne prennent pas suffisamment de risques. Ce n’était pas notre cas. Non que le marché intérieur ne nous réussisse pas,

mais la première fois que nous sommes allés à Paris, nous n’avons pas compris ce qui nous arrivait. Notre collection y a tout de suite été fort prisée et nous n’avons pas cessé de prendre des commandes toute la journée. Les acheteurs faisaient la queue pour nous parler et comme il n’y avait plus de place à table, nous avons continué à remplir les carnets de commande, assis par terre… La france reste toujours l’un de nos meilleurs marchés, mais nous comptons aujourd’hui un millier de points de vente dans une vingtaine de pays. En Belgique, nous possédons 15 concept-stores et notre collection femmes est par ailleurs commercialisée dans 120 autres boutiques. Il faut ajouter à cela les collections pour hommes et enfants. Les banques nous ont soutenus depuis le début. Nous leur avons toujours proposé un plan financier extrêmement clair, et nous nous y sommes tenus. Les banques nous ont dès lors fait confiance et Essentiel a pu se développer. Sur le plan financier, nous sommes une entreprise tout à fait saine, même si nous n’avons jamais étudié l’économie, ni suivi de stratégie bien précise. Nous devons beaucoup à notre

passion commune, à notre travail acharné et à notre intuition. S’il est difficile de gérer une affaire en tant que couple ? On nous pose sans cesse la question. Il est clair que ce n’est pas toujours évident : nous sommes tous deux des passionnés, avec notre propre vision, et les conflits sont dès lors inévitables. mais notre collaboration nous a aussi rendus très forts et tout à fait uniques. Esfandiar n’hésite pas à prendre des risques commerciaux, tandis que je me concentre personnellement sur l’aspect créatif et en ce qui concerne les finances, j’aurais plutôt tendance à peser le pour et le contre pendant une éternité. Il faut aussi que j’apprenne à déléguer, ce qu’Esfandiar fait beaucoup mieux que moi. Nous nous arrêtons tous deux plus longtemps aux grandes décisions, car nous voulons tenir compte de l’avis de l’autre. Ce sont souvent les compromis qui font notre force, tant au niveau de la création qu’au plan commercial. C’est beau, n’est-ce-pas ? mais nous avons encore tant de rêves, tant d’ambitions communes. Nous ouvrirons peut-être un jour un hôtel Essentiel, qui sait ? Ou un conceptstore à New York ? » <<

D’unE ImpOrTanCE CapITalE

Capital

Le label Essentiel est né en 1999 sous l’impulsion d’Inge Onsea (40 ans) et d’Esfandiar Eghtessadi (42 ans), un couple dans la vie comme au travail. Ils se chargent tous deux du processus créatif et Esfandiar gère en outre l’aspect financier. Essentiel marche très bien sur le marché international : les ventes étrangères représentent 60 % des ventes globales. En cela, Essentiel dépasse de loin la plupart des marques de mode belge.

PAtrICK DECuYPEr

LE PIONNIEr DES CAPtEurS SOLAIrES

— L’amitié. “iL y a un proVerBe qui dit : ‘ne faites JaMais affaire aVec Votre MeiLLeur aMi’, et Bien, Je suis persuadé du contraire.”

“

C’est pendant mes études que j’ai rencontré mon ami et associé actuel Gino Van Neer. Depuis des années, nous étions en quête de LA bonne idée pour lancer une affaire en commun. Les propositions les plus diverses ont été passées en revue, mais ce n’est que lorsque nous avons réfléchi à l’énergie solaire que nous avons senti que l’avenir s’annonçait prometteur. Quoique, à bien y réféchir l’idée nous est venue en prenant un verre après une partie de squash… Sur ce, nous avons réalisé une étude de marché, avons assisté à des séminaires sur la question dans le monde entier et avons étudié la question à fond. Je vous parle là de début 2005, lorsque personne ou presque ne se souciait encore en Belgique de l’énergie solaire. Aujourd’hui, cinq ans plus tard, tout va très vite pour nous, mais il n’en a pas toujours été ainsi. 2006 a été une année désastreuse. Nous n’avons vendu de panneaux solaires qu’à une seule société, et encore, elle m’appartenait (rit de bon coeur). Si nous

avons eu très peur, nous n’avons jamais songé à tout arrêter. Gino et moi, nous sommes des entrepreneurs dans l’âme, passionnés par notre produit et par notre métier, et renoncer ne fait pas partie de notre vocabulaire. Corriger par contre si, et c’est ce que nous avons fait. Nous nous sommes aperçus que la Belgique n’était tout simplement pas prête pour nos idées, ce qui était très frustrant. Nous avions un produit incroyable, ne présentant que des avantages scientifiquement prouvés. malgré cela, le marché n’en voulait pas. En 2007, nous avons démarré notre premier grand projet en Espagne et depuis, tout a été très vite. Actuellement, nous comptons des filiales dans 19 pays partout dans le monde. L’Asie compte énormément pour nous, et Gino est même parti s’installer à hongkong, pour réagir plus rapidement aux événements. Nous sommes parmi les trois premiers en Europe et internationalement, nous comptons parmi les 5 meilleurs. Nous comptons bien devenir numéro 1 avec Enfinity, mais

cela ne peut certainement pas se faire au détriment du climat de l’entreprise. Dans ce domaine, je suis un vrai sentimental : tout le monde doit se sentir bien chez nous. Il y a un proverbe qui dit : ‘ne faites jamais affaire avec votre meilleur ami’, et bien, je suis persuadé du contraire. Chez nous, cela fonctionne au contraire parfaitement. J’ai d’ailleurs des sentiments amicaux envers tous mes collaborateurs. Le jour où je n’éprouverai plus de plaisir à gérer l’affaire, je m’arrêterai. L’année dernière, j’ai été élu meilleur jeune entrepreneur mondial. Pourquoi moi précisément ? Parce que Gino a plus de 40 ans et qu’il ne fait donc plus partie des ‘jeunes’ entrepreneurs’. (rire) Non, sérieusement : Enfinity doit cette distinction à la combinaison de trois facteurs : nous sommes une entreprise en pleine croissance, active dans l’économie durable et notre action est internationale. A présent, il s’agit de devenir numéro un mondial en ce qui concerne l’installation de panneaux solaires, et nous serons satisfaits. » <<

Patrick Decuyper (39 ans) a lancé Enfinity en 2005 en collaboration avec son meilleur ami et associé Gino Van Neer (41ans). Cette entreprise d’installation de panneaux solaires fait actuellement partie du top 5 mondial. Enfinity, qui opère dans 19 pays, a réalisé en 2009 un CA de 252 millions d’euros. Enfinity investit dans ‘Solaire Sans Frontières’, un projet visant à équiper en énergie solaire gratuite les habitants de zones défavorisées.

Capital

Ces derniers mois, le secret bancaire a fait la une de tous les journaux. Les histoires de paradis fiscaux pimentent les pages économiques. La chasse à l’argent, lancée par les pouvoirs publics étrangers à l’égard de leurs citoyens, a de quoi en inquiéter plus d’un. mais qu’en est-il vraiment de ce fameux secret bancaire? NILS DE VRIENDT

lE sECrET banCaIrE

mEnaCÉ

— La chasse est-elle ouverte ? 26

n peu d’histoire pour commencer: la Suisse est la patrie du secret bancaire. Avec la loi bancaire de 1934, la Suisse a en effet obligé les banques à garder secrètes les informations confidentielles de leurs clients. Depuis, le secret bancaire s’est étendu à un certain nombre d’autres pays européens. La Belgique n’a pas connu de secret bancaire consacré par la loi comme en Suisse, mais uniquement un secret bancaire purement fiscal. Sous la pression de l’union Européenne et de l’OCDE, ce secret bancaire fiscal ressemble de plus en plus, dans un contexte international, à un gruyère suisse. Et même dans un contexte purement belge, sa fin semble proche. Le secret bancaire fiscaL à La beLge En tant que receveur des droits de succession, le fisc belge n’a jamais eu à se soucier d’un secret bancaire pouvant être invoqué par les banquiers belges

du défunt. Ces banquiers sont de toute manière tenus de bloquer tous les comptes et avoirs du client décédé et de son époux/épouse. Ils doivent également

“EvITEr l’ImpôT DE manIèrE lÉgalE par un ChOIx juDICIEux DE plaCEmEnTs n’EsT pas unE FrauDE.”

informer le receveur des droits de succession de l’état des comptes bancaires et des comptes-titres à

la date du décès. Ils doivent en outre, si cela leur est demandé, fournir des renseignements sur la situation financière de la personne décédée ou de son époux/épouse. Ces obligations peuvent même avoir trait à des opérations remontant jusqu’à dix ans avant le décès. une limite est toutefois prévue en matière d’impôts sur les revenus. L’administration fiscale n’est pas habilitée à collecter des renseignements dans les comptes, les livres et documents des organismes bancaires, de crédit, d’épargne et de change en vue d’imposer leurs clients. Des dérogations sont cependant possibles, lorsqu’un contrôle ou une réponse à une demande de renseignements du fisc renferme des éléments concrets laissant supposer des mécanismes de fraude fiscale. Autrement dit: le fisc ne peut obtenir des renseignements auprès des banques qu’en cas d’indication suffisante de fraude organisée et caractérisée.

lE pOInT sur la sITuaTIOn

Ce secret bancaire fiscal n’empêche pourtant pas le fisc belge de requérir auprès des banques, dans le cadre d’une réclamation, tous les renseignements utiles à l’examen de cette réclamation. Les fonctionnaires chargés du recouvrement sont eux aussi habilités à demander à ces organismes des renseignements sur leurs clients, qui peuvent être utiles afin de déterminer leur situation patrimoniale. Le secret bancaire fiscaL dans un contexte internationaL Sous une forte pression internationale, le secret bancaire belge s’effrite de plus en plus. Début 2009, notre pays s’est soudain retrouvé sur la liste grise de l’OCDE en matière de paradis fiscaux.

Peu après, le ministre fédéral des finances, Didier reynders, annonçait qu’à partir du 1er janvier 2010 la Belgique échangerait automatiquement des informations avec les autres Etats membres de la CE dans le cadre de la Directive Européenne sur l’Epargne. >>

Capital

“sOus la prEssIOn DE l’unIOn EurOpÉEnnE ET DE l’OCDE, lE sECrET banCaIrE FIsCal rEssEmblE DE plus En plus, Dans un COnTExTE InTErnaTIOnal, à un gruYèrE suIssE.”

Cette Directive Européenne sur l’Epargne vise à garantir que les revenus d’intérêts, payés dans un Etat membre européen à des personnes ayant leur résidence dans un autre Etat membre, soient effectivement imposés conformément au tarif en vigueur dans l’Etat de résidence. Et ce par le biais d’un système d’échange automatique d’informations. La Belgique n’a pas, dans un premier temps, participé à ce système et a opté – tout comme le Grand-duché du Luxembourg et l’Autriche – pour un système de ‘prélèvement pour l’Etat de résidence’. Il s’agit d’une retenue à la source sur les revenus d’intérêts attribués à des étrangers, dont le tarif s’élève actuellement à 20%.

belges sur un compte de l’un de ces Etats membres.

“DÉbuT 2009, nOTrE paYs s’EsT sOuDaIn rETrOuvÉ sur la lIsTE grIsE DE l’OCDE En maTIèrE DE paraDIs FIsCaux.”

Entre temps, les négociations en la matière ont débuté. La Belgique a envoyé à plus de 80 pays un protocole visant à ajouter une telle disposition à la convention préventive de la double imposition.

Concrètement, l’échange automatique de données appliqué en Belgique depuis janvier dernier est surtout important pour les habitants des autres Etats membres qui disposent d’avoirs sur des comptes bancaires belges. Leurs données seront dorénavant transmises automatiquement à l’administration fiscale de l’Etat membre où ils résident. A l’inverse, le fisc belge reçoit d’ores et déjà et automatiquement des informations venues d’autres pays de l’union – exception faite de l’Autriche et du Grand-duché de Luxembourg – à propos de certains revenus d’épargne perçus par des citoyens

Le 16 octobre 2009, une proposition de loi a ainsi été déposée, visant à vider encore un peu plus le secret bancaire fiscal de sa substance en matière d’impôts sur les revenus. Le secret bancaire serait déjà levé lorsque des enquêtes réalisées par le fisc révèlent « des indices permettant de supposer que l’impôt dû est plus élevé que ne le laissent apparaître les revenus déclarés par le client de l’organisme bancaire ».

Par ailleurs, le ministre a déclaré avoir demandé à ses collègues ministres des autres pays de l’OCDE et de la CE de débuter des négociations: les conventions préventives de la double imposition devraient également prévoir l’échange de données bancaires entre les administrations fiscales. La convention préventive de la double imposition conclue entre la Belgique et les Etats-unis le prévoit déjà depuis 2006. Cet échange de données fonctionne d’ailleurs dans les deux sens. Autrement dit: le fisc belge peut aussi réclamer aux collègues américains des données bancaires pertinentes portant sur des citoyens belges. Avec ces données, le fisc belge peut alors procéder à la levée d’un impôt (additionnel) sur les revenus.

Lever Le secret bancaire fiscaL… La levée du secret bancaire fiscal pour les citoyens belges ayant des comptes à l’étranger, et pour les citoyens étrangers ayant des comptes en Belgique, ne signifie pas l’abolition totale du secret bancaire fiscal. Cette abolition totale n’est pourtant pas exclue.

Le contribuable devrait toutefois être informé, et ce dans le mois qui suit l’obtention des renseignements sur

l’état de ses comptes. Entre temps, le Conseil d’Etat a balayé l’argument selon lequel cette proposition de loi nuirait sérieusement à la protection de la vie privée. On ne peut prédire, à l’heure actuelle, si la proposition de loi passera effectivement après l’accord du Conseil d’Etat. Les tendances futures relatives au secret bancaire sont en tout cas clairement posées. Ces tendances ne sont pas nouvelles, et elles ne devraient pas être de nature à vous inquiéter si vous avez développé votre patrimoine légalement. Ni si vous avez réalisé des placements exempts d’impôts, mais de façon légale. En effet, éviter l’impôt de manière légale par un choix judicieux de placements en choisissant à bon escient ses placements n’est pas une fraude. Et cela ne changera pas, que le secret bancaire soit ou non supprimé. <<

Pour toutes informations sur ce sujet, envoyez un mail à info@optima.be

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Delphine Boël

“Aujourd’hui je crie moins fort ” 30

Delphine Boël (43 ans) est l’une de nos plasticiennes les plus connues et elle n’est plus dans la provocation pure. « J’ai créé mon propre univers, celui de l’art. Je m’y sens à ma place. Même si je continue toujours à provoquer, je crie moins fort qu’avant. » Voici le récit d’un entretien à cœur ouvert avec la fille non reconnue du roi Albert II, qui nous parle reconnaissance, purification et quête de vérité. Jeroen Lissens / PHOTOs: lieven dirckx

nulputem

Capital

“On m’a donné pour mission d’être excentrique.”

elphine Boël vit et travaille dans une très belle maison ancienne baignée de lumière, en bordure de la capitale. Les limites sont floues entre l’espace privé et l’atelier: les oeuvres d’art sont partout. L’atelier est jonché de jouets d’enfants, des enfants qui se sentent parfaitement à l’aise dans ce qui est leur habitat naturel. L’artiste nous reçoit dans une tenue qui est une œuvre d’art en soi: une salopette constellée de taches de peinture que l’on dirait savamment sélectionnées dans une palette de couleurs éclatantes – comme ses oeuvres. L’interview ne démarre pas sous les meilleurs auspices : la chaudière vient de rendre l’âme et il semblerait que tous les chauffagistes bruxellois soient partis aux sports d’hiver en même temps. Comble de malchance, le toit fuit et il faut donc dénicher un plombier au plus vite. Le mari de Delphine Boël, l’Américain Jim O’hare, aborde la situation avec flegme. Il nous propose une tasse de café avant d’attaquer le problème.

Le rire L’artiste aborde les problèmes domestiques à sa manière. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle déniche deux petits radiateurs électriques, qui tentent vaillamment de relever la température de la pièce. Et ça marche ! Son rire fait le reste. une maison qui se réchauffe lentement, l’ambiance et les couleurs si caractéristiques de son œuvre, tout cela fait penser à une scène de conte de fées en format de poche. mais un conte de fée sans princesse. Delphine Boël nous laisse admirer ce qui nous entoure, car les murs sont quasiment tapissés de ses oeuvres. Posées à même le sol ou sur la table, des sculptures attirent également le regard. Les crayons de couleur de sa fille Joséphine traînent un peu partout. Delphine nous dit avoir toujours aimé la couleur, tout enfant déjà. Elle a énormément colorié, a toujours été vêtue de couleurs vives. Il fallait absolument que les gens la regardent. Elle voulait se faire remarquer, être vue. Pourtant, son art va bien au-delà de ces explosions de couleurs. « mon art a souvent servi à exprimer ma colère et la révolte qui m’habite », reconnaît-elle.

“avanT, jE prOvOQuaIs pOur lE plaIsIr DE prOvOQuEr. aujOurD’huI, mOn arT a unE pOrTÉE plus unIvErsEllE.”

« Grâce à mon talent d’artiste, j’ai réussi à gérer mes sentiments d’une manière créative. C’est pour cela que je fais ce que vous voyez aujourd’hui. Et que j’en suis arrivée là où j’en suis. Cela peut sembler bizarre de dire cela, mais j’ai travaillé dur pour en arriver là. Si je n’ai jamais souffert matériellement, les choses n’ont pas toujours été simples pour moi dans bien d’autres domaines. J’étais une enfant rebelle et très renfermée, je n’étais pas très bonne à l’école et je me battais contre tout et tout le monde. »

EllE FaIT parlEr D’EllE

au-deLà des sLogans qu’est-ce qui pousse finalement une rebelle à opter pour l’art ? DELPhINE BOËL: « Enfant, mon contact avec une psychologue a déterminé mes choix ultérieurs. Son métier me fascinait littéralement. Il y a un composant psychologique dans la manière dont je tente de faire passer un message dans mon oeuvre. La stratification de l’art en général est en fait de la psychologie pure. Dans mon cas, c’est aussi une manière de me raconter de manière indirecte. Lorsque je crée une œuvre qui dit « It is better to die on your feet than live on your knees », je ne parle pas pour ne rien dire. Cela va bien au-delà du slogan. »

ce n’est pas toujours le choix le plus facile. DELPhINE BOËL: « Surtout dans le monde dans lequel nous vivons actuellement. La vérité et l’honnêteté, on a parfois bien du mal à les trouver. Et quand on fait preuve de vérité et d’honnêteté, la plupart des gens vous regardent comme si vous veniez d’une autre planète. Vous n’êtes pas des leurs. Pire encore, dans certains pays on vous tue quand vous dites la vérité. J’ai eu la chance d’étudier à la Chelsea School of Art de Londres. Contrairement à ce qui se passe dans nombre d’autres écoles, on vous y encourage à être vous-même, à développer votre propre originalité. Nous ne devions pas y copier ce que d’autres nous montraient, et j’ai pu me distinguer de la manière qui me convenait, être excentrique aussi. Cela m’a bien aidée à trouver ma propre voix en tant qu’artiste et à mettre un peu de moi-même dans mon art. » avez-vous des exemples dans l’univers de l’art ? DELPhINE BOËL: « Je me suis toujours inspirée d’artistes tels que tracey Emin et Damien hirst: deux artistes conceptuels, excentriques, appartenant à l’école ‘Britartist’, qui ont réalisé une œuvre absolument fantastique. » >>

Capital

y a-t-il un fil rouge dans ces affirmations que sont en fait vos œuvres ? DELPhINE BOËL: « Je suis obsédée par la vérité et l’honnêteté. Ce sont deux valeurs que j’ai recherchées toute ma vie, et il est donc logique qu’elles aient un impact sur mon oeuvre. Lorsque je donne à une sculpture la forme des lettres ‘blabla’, il est clair que j’affirme ainsi mon dégoût du blabla. Je dis ce que je pense. De par mes origines, j’ai eu à supporter pas mal de blabla, mais cela ne m’a pas fait taire. En fait, je suis incapable de me taire. »

fi des origines Les exemples que vous citez brisent les tabous. Le lit jonché de capotes de tracey emin, la tête de vache en putréfaction de damien Hirst… chez vous également, la controverse n’est jamais loin. Vos premières oeuvres sont souvent truffées de drapeaux belges ou de références à la maison royale. delphine Boël recherche-t-elle la controverse ? DELPhINE BOËL: « Avant, je provoquais pour le plaisir de provoquer. Lorsque tout le monde a su qui était mon père en 1999, je me suis trouvée sous le feu des projecteurs en continu. mon père ne voulant aucun contact avec moi, j’ai donc communiqué avec lui par le biais de mon art. Aujourd’hui, mon œuvre a évolué et est plus universelle. Je suis toujours une artiste qui ne craint pas les émotions, ce en quoi je me rapproche de la française Sophie Calle. » pour de nombreuses personnes, vous restez pourtant marquée au fer rouge par votre naissance. DELPhINE BOËL: « Vous voulez dire à cause de mon père, dont je n’ai d’ailleurs appris qu’à dix-huit ans qu’il était mon père. Et qui nous a depuis bien fait comprendre qu’il ne voulait rien savoir. C’est vrai, il m’a fallu du temps pour passer outre. Et je n’y suis arrivée que par mon travail. Jusqu’il y a quelques années, tout ce que je créais avait un rapport avec mon passé, avec ma relation à mon père. mais aujourd’hui, j’ai pris plus de distance. » 34

“aujOurD’huI, lE publIC m’apprÉCIE, CE QuI mE FaIT un bIEn FOu. C’EsT COmmE unE lIbÉraTIOn.”

Le drapeau belge et les références quasi systématiques à la maison royale sont en effet moins présents dans votre oeuvre récente. Vous semblez plus indulgente. DELPhINE BOËL: « Je suis heureuse que vous l’ayez remarqué. Depuis que j’ai terminé mes études, je baigne dans l’art, quasiment jour et nuit. Je suis très heureuse d’avoir trouvé en vingt ans d’exercice un moyen de m’exprimer vraiment. Aujourd’hui, j’en suis pratiquement au stade où mes œuvres ont une vie propre. mes origines n’ont plus autant d’importance. L’appréciation que me vaut aujourd’hui une telle évolution me fait un bien fou. Cela me donne le sentiment d’être enfin libérée. » qu’est-ce qui a tout fait changer ? DELPhINE BOËL: « Le temps, la durée. mon premier bébé a aussi fait bouger les choses. Je ressens la maternité comme quelque chose d’infiniment émotionnel, et au début cela m’a mise encore plus en colère contre mon père. Contempler ma fille Joséphine m’a rendue furieuse, car j’ai realisé que reconnaître un petit être n’est apparemment pas évident pour tout le monde. La fragilité de Joséphine m’a fait entrevoir la fragilité de l’enfant que j’étais. Et que je suis toujours en partie. J’ai alors rendu publique cette colère. Et ce jusqu’à la naissance de

notre deuxième bébé, Oscar, il y a près de deux ans. A sa naissance, j’ai eu la sensation que le cordon était coupé, au sens littéral comme au figuré. Depuis, j’ai pris plus de distance. Je suis qui je suis. Je m’accepte mieux aujourd’hui. J’ai ma propre famille, mon propre monde. Cette prise de conscience s’est prolongée dans mon développement artistique. J’ai acquis une nouvelle sorte d’assurance. » et votre relation avec la maison royale ? DELPhINE BOËL: « Je suis assez grande à présent pour réaliser que la vie ne nous donne jamais toutes les réponses. Au fond de moi, j’espère peut-être toujours que mon père me confiera un jour pourquoi il a agi comme il l’a fait, mais j’ai fini par accepter ce que je ne pouvais changer. » une artiste ‘commerciaLe’ Vous vous débrouillez donc très bien seule. a l’instar de vos collègues britanniques emin et Hirst, on vous qualifie parfois d’artiste ‘commerciale’. L’art comme produit commercial, vous en dites quoi ? DELPhINE BOËL: « Comme si ‘commercial’ était une injure. J’ai toujours estimé que mépriser l’art commercial n’était qu’une forme de snobisme. Si tant de gens apprécient votre travail, que peut-on y trouver à redire ? » comment trouver l’équilibre entre l’expression unique de l’art et son aspect commercial ? DELPhINE BOËL: « C’est très simple. un artiste doit reconnaître qu’il vit par la grâce du public. Si le grand public apprécie son oeuvre, il ne peut qu’en être ravi, point barre. Avec la crise économique, Jim a perdu son boulot. Il travaille avec moi à présent, il m’aide et me complète parfaitement dans un certain nombre de domaines. Notre collaboration fonctionne à merveille. mais il est clair que l’argent compte. J’apprécie de pouvoir vivre de mon art. De toutes manières, j’ai des responsabilités envers ma famille. Si nous ne pouvions vivre de mon art, nous aurions un sérieux problème. D’accord, le ‘business’ est un mal nécessaire, mais au final ce n’est pas ce qui me motive. La reconnaissance que me vaut mon œuvre compte au moins autant pour moi. Le fait que des gens veuillent avoir chez eux une petite partie de moi, c’est tout de même quelque chose de spécial, non ? Les finances découlent tout simplement de la valeur accordée à mon travail. » est-ce que vous aimez vendre une oeuvre qui est un petit bout de vous-même ? n’est-ce pas une forme d’adieu ? DELPhINE BOËL: « J’aime vendre une oeuvre, dans ce sens que j’aime ce qui sort d’ici. une œuvre qui sort d’ici, c’est aussi un soulagement en quelque sorte. Cela peut sembler bizarre, mais cela me permet de respirer. regardez autour de vous : dans quelques temps, lorsqu’une exposition s’annoncera, tous ces murs seront vides. Et j’aurai à nouveau la place et l’occasion de redémarrer à zéro. » un acheteur doit-il forcément déchiffrer une oeuvre comme vous l’avez vous-même voulu ? >>

ELLE FAIT PARLER nulputem D’ELLE

Capital

DELPhINE BOËL: « Avant, j’estimais qu’il était important que le public sonde mon oeuvre dans les moindres détails. Il fallait que les gens voient tout. Au fil des ans, je suis devenue plus indulgente. Je crie moins fort, je provoque moins aussi. Quand une personne achète une de mes oeuvres et y voit quelque chose d’unique, je suis contente, tout simplement. Ce que je fais est composé de plusieurs strates. Chacun peut y voir ce qu’il veut. De toute manière, il ne faut pas consulter une encyclopédie pour comprendre mon oeuvre. tout tourne autour de valeurs telles que la vérité et l’honnêteté, dont nous parlions tout à l’heure, et qui feront toujours partie intégrante de mon oeuvre. En ce sens, je continue à provoquer. Ces valeurs sont parfois bien absentes dans la vie de tous les jours. Je n’arrive, par exemple, pas facilement à suivre le journal télévisé. C’est terrible. Le sensationnalisme des médias me gêne aussi profondément. mais ne vous y trompez pas: mon travail cache aussi pas mal d’humour belgo-anglo-saxon. »

“jE suIs unE ObsÉDÉE D’hOnnêTETÉ ET DE vÉrITÉ.”

Vous ne regardez pas le journal télévisé, mais vous n’êtes pourtant pas insensible à ce qui se passe dans le monde. c’est connu: vous n’hésitez pas à vous engager pour certaines causes. DELPhINE BOËL: « Peut-être parce que j’ai eu une enfance difficile, je porte une grande attention aux enfants en difficultés d’une manière ou d’une autre, en effet. mais je n’ai pas besoin de cela pour me sentir bien dans ma peau. Je déteste par exemple assister à un dîner de charité. Je n’y assiste donc pas. Sur le modèle américain et britannique, on voit arriver ici une tendance aux organismes caritatifs, avec des dames très chic qui assistent constamment à ce type de dîners, nombreuses d’entre elles ne se souciant d’ailleurs pas assez de leurs propres enfants. Non, je préfère personnellement faire cadeau d’une oeuvre pour une bonne cause. »

“j’EssaIE DE mETTrE un mInImum DE FrOnTIErEs EnTrE mOn TravaIl ET ma vIE prIvEE.”

Vous préférez rester en famille, dans votre belle maison, dans un atelier où entre la lumière. est-ce un refuge que ce microcosme féérique ? DELPhINE BOËL: « C’est vrai, j’ai créé mon propre univers. L’univers de l’art, qui est le mien. De toute manière, je me renferme depuis que je suis toute petite. Enfant, je me cachais sous une table couverte d’une longue nappe pour recréer mon petit monde, avec mes dessins et mes peintures. maintenant, j’en fais autant dans ma

propre maison. En partie pour me protéger du monde extérieur hostile, j’en conviens. Parce que ma priorité se trouve dans le vécu de mon univers intérieur. mais je ne me prends pas pour un ermite. »

“mOn pèrE nE vOulanT auCun COnTaCT avEC mOI, j’aI DOnC COmmunIQuÉ avEC luI par lE bIaIs DE mOn arT.”

Vous avez grandi à Londres, et n’êtes venue vivre en Belgique qu’après la naissance de votre fille. avez-vous l’impression d’être acceptée en Belgique ? DELPhINE BOËL: « J’aime vivre ici. Il m’arrive encore de rêver de Londres, mais pour le prix d’un minuscule studio londonien, nous avons acheté à Bruxelles cette maison fantastique avec un jardin, dans un quartier verdoyant, à proximité d’écoles et de la ville. En ce qui concerne mon acceptation en Belgique, j’avoue rêver en secret de me retrouver un jour dans tous les musées du royaume. Non pas parce que cela ferait de moi l’amie de tous, mais comme un signe politique d’estime. Vous n’êtes pas sans savoir que la politique d’achat des musées belges est liée à la couleur politique. Etre présent dans ces musées, cela signifie que l’on vous accepte et que l’on vous reconnaît. Se sentir chez soi, parmi les siens, c’est important. Après tout, comme tous les animaux, nous voulons appartenir à un groupe. » <<

ExpO ‘ObsEssED wITh ThE TruTh… sEEkIng sInCErIT Y aT all COsTs’ Du 3 avril au 28 avril 2010 ouvert tous les jours sauf le mardi de 11h à 18h; Guy Pieters Gallery Knokke Kustlaan 279 | 8300 Knokke-heist | tél. +32(0)50 612 800

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un artiste n’est-il pas toujours un peu un ermite ? DELPhINE BOËL: « Dans un certain sens, un artiste est toujours un peu égoïste, puisqu’il est terriblement préoccupé par sa propre personne. Je me suis souvent demandé ce que cela pouvait signifier pour mes enfants. mais une mère qui passe sa vie dans les avions, ou qui opère des patients toute la journée, ce n’est peut-être pas non plus idéal pour des enfants. Je me suis adaptée aux enfants: avant, je travaillais toujours, même le samedi et le dimanche. A présent, je tente de réserver les week-ends pour eux. Je préfère les emmener dans les musées plutôt qu’à Disneyland par exemple. Et surtout, je tente de ne pas mettre trop de frontières entre mon travail et ma vie privée. Comme vous pouvez le constater, vous vous trouvez ici dans un seul et grand atelier. mais aussi et tout à la fois dans une chambre de jeu, avec les jouets des enfants qui traînent un peu partout. »

LE rêVE PArISIEN DE GuY PIEtErS — Paris par la grande porte. guy Pieters, Jan fabre et linda Pieters

Delphine Boël expose en avril à la galerie Guy Pieters à Knokke. Ce marchand d’art de Sint-martens-Latem a ouvert le 15 mars dernier une galerie sur la très prestigieuse Avenue matignon à Paris. L’homme qui a débuté à 15 ans en vendant des œuvres d’art dans le magasin de journaux de son père, s’est peu à peu fait un nom dans le monde de l’art, et quel nom ! Outre son point d’attache à St-martensLatem, Guy Pieters compte déjà des filiales à Knokke ainsi qu’à Saint-Paul de Vence dans le Sud de la france.

“

C’était maintenant ou jamais », c’est ainsi que Guy Pieters explique son choix pour la ville lumière. « Paris est à nouveau le berceau de l’art moderne. L’impressionnisme y a été le premier courant artistique vraiment moderne. Avec leur peinture innovante, des artistes tels que manet, renoir, Degas et bien sûr monet ont fait de Paris le centre de l’art moderne à leur époque. Après la seconde guerre mondiale, il a fallu redécouvrir Paris, tandis que d’autres villes comme New York ont repris le rôle de centre artistique moderne. Dans les années 1990, ce fût au tour de Londres, puis de tokyo. mais aujourd’hui, Paris a retrouvé sa place. A preuve les musées d’art moderne et les salons d’art renommés (dont la fiac et Art Paris au Grand Palais tout proche). La métropole française a toujours entretenu d’excellents contacts avec les pays asiatiques. C’est depuis Paris que nous voulons explorer les marchés asiatiques. » Jan fabre C’est par le biais de salons et d’un énorme réseau que Guy Pieters a réussi à vendre ‘ses’ artistes un peu partout dans le monde. mais il n’a pas cessé de rêver à un endroit à lui à Paris. « mon épouse Linda et moi, nous nous promenions déjà Avenue

EllE FaIT parlEr D’EllE

matignon il y a trente ans de cela, rêvant de nous y installer un jour. Et aujourd’hui, nous réalisons notre rêve. » Guy Pieters arrive à Paris par la grande porte. La galerie, située dans un prestigieux immeuble de cinq étages – un investissement de 3 millions d’euros – se trouve juste en face de la maison Christie’s et à deux pas des Champs Elysées, au coeur du Paris artistique. L’inauguration de la galerie a été l’occasion d’une fête tout à fait exclusive. Jan fabre ‘essuie les plâtres’, puisqu’il sera le premier exposant de la galerie parisienne de Guy Pieters. A cette occasion, l’artiste a réalisé 18 autoportraits différents et présentera son oeuvre sous le titre ‘18 Chapitres’, chaque oeuvre racontant une histoire. Guy Pieters : « Jan fabre compte parmi les nouveaux artistes que je représente, aux côtés de grands noms tels que Sam francis, robert Indiana, Niki de Saint Phalle, Christo et robert Combas.

une offre aussi large n’est-elle pas dans l’excès ? « Cela semble un phénomène nouveau, mais aux 17ème et 19ème siècles, il y avait déjà bien trop d’artistes », raconte Guy Pieters. « Il y a pléthore de qualité. Au final, ce sera l’histoire qui ramènera cette profusion à l’essentiel. L’art a en effet évolué et est devenu universel. La responsabilité de l’artiste, mais aussi du galeriste, n’en est que plus grande; la pression est de plus en plus forte. On voit de tout, et de plus en plus. mais seule la qualité l’emportera. » <<

ExpOsITIOn ChapITrEs I-xvIII – CIrEs ET brOnzEs Jusqu’au 2 mai à la Guy Pieters Gallery, Avenue matignon 2, 75008 Paris www.guypietersgallery.com

delPhine boël et Jeroen Piqueur

A la suite de fabre, je veux faire connaître du public d’acheteurs internationaux d’autres Belges tels que Wim Delvoye et un certain nombre de nouveaux venus. » investir dans L’art Qu’en est-il actuellement des placements dans l’art ? « Ces dernières décennies, l’art est moins souvent acheté comme un investissement », nous confie Guy Pieters. « Les amateurs d’art se laissent guider par leurs envies et leurs émotions. Et ils se font plaisir : ils vivent avec l’art. C’est ainsi que les familles se constituent un capital en oeuvres d’art. C’est un phénomène que l’on n’observe pas seulement chez nous, puisque l’on compte dès à présent d’importants musées privés dans les pays asiatiques. » En tout cas, l’art monopolise à nouveau l’attention. Des programmes lui sont dédiés, des magazines publiés, des galeries et des expositions drainent les foules, même sur le plan international. GuY PIEtErS: « Les expositions d’art en général n’ont encore jamais attiré tant de gens. Pensez donc : l’exposition consacrée à Jan fabre au Louvre a accueilli des centaines de milliers de visiteurs. »

Rayonnez à Eccentric, un événement qui restera dans les annales Eccentric incarne le style, la grâce, le raffinement, bref, la belle vie. C’est aussi le cas de votre marque. Voilà pourquoi vous ne pouvez manquer cette fête du bon goût, qui aura lieu pour la huitième fois du 12 au 17 mai 2010 à Knokke-Heist. Eccentric est un cocktail audacieux de luxe et de beauté, d’art et de culture, de gastronomie, de voyages et de mode. Bref, un événement à ne pas rater pour ceux qui aiment les bonnes choses de la vie. Eccentric invite le visiteur dans un décor exclusif à rêver de bijoux, de voyages, d’architecture, de décorations d’intérieur, de mode, d’immobilier, …..et de premières mondiales sous un chapiteau sur la plage de Knokke-Heist avec vue sur mer.

Le rallye Eccentric des voitures anciennes Eccentric organise pour la première fois cette année un road tour exclusif Eccentric, avec des haltes soigneusement sélectionnées.

Les participants au Rallye auront l’occasion de profiter d’un merveilleux parcours, avec le club de Golf d’Oostburg comme point de départ, un arrêt au Godshuis Sint-Laureins pour le déjeuner, et pour terminer la journée en beauté, un délicieux barbecue avec coucher de soleil romantique à Eccentric beach.

Un nom qui est sur toutes les lèvres Knokke - Heist : quel autre endroit en Belgique aurait pu accueillir Eccentric ? Cette ville balnéaire offre toute l’année durant un irrésistible étalage à tous ceux qui aiment être entourés par la beauté. C’est un public disposant d’un important pouvoir d’achat qui traverse les frontières pour venir ici découvrir les tendances les plus récentes, faire les boutiques avec style et goûter avec grâce au plaisirs de la vie. Le décor rêvé pour un événement de classe comme Eccentric.

MAY 2010

KNOKKE-HEIST

BEACH

PHOTO: MARC LAGRANGE

Www.eccentric.be

— Casa Del Habano, la passion.

Des volutes dE fumée et du feu, beaucoup de

feu 42

En Belgique, le cigare connaît un succès grandissant. Les plaisirs procurés par un havane authentique sont particulièrement appréciés. A Anvers, la Casa Del Habano est un véritable paradis pour les amateurs de Havanes, un petit coin de Cuba sous nos ciels gris. «Nous faisons partie d’un cercle très fermé – une centaine de commerces spécialisés dans le monde qui proposent tous les Havanes. Nous avons toujours en stock environ 15 000 cigares », nous confie l’administrateur délégué Jo Hageman. Sa passion du cigare le dévore tout entier, même si dans la vie de tous les jours, il travaille dans l’industrie du cinéma. L’entreprise réalise des productions internationales destinées au marché étranger, avec des équipes cosmopolites. Pour Capital, Jo Hageman place le Havane sous le feu des projecteurs. Jan verstraete / PHOTOs: LIEVEN DIRCKX et getty images

Source: L’ouvrage ‘Havanna’s grands crus uit Cuba’ de Michel Permeke (Editions Lannoo) nous a été très utiles pour la rédaction de cet article.

REPORTAGE nulputem

Capital

mIKE’S hAVANA hOuSE « A l’origine, le commerce était baptisé mike’s havana house », nous confie Jo hageman. « Le magasin a été créé en 2001 par michel Permeke et marc Saverys. En 2006, michel a souhaité arrêter, et je lui ai demandé de me donner trois mois. Aidé de

n écriteau met en garde dans l’escalier qui mène au salon fumeurs: ‘members only’. Des fauteuils en cuir, des meubles en bois tropical dans les teintes marron et rouille, le tout donne à l’endroit un certain style, tout de calme et de volupté. Des portraits d’illustres fumeurs de cigares tels que Groucho marx ornent les murs. un portrait de fidel Castro réalisé en bagues de cigares renforce encore l’esprit club. Les volutes des cigares flottent dans l’air. « Seuls les habitués qui louent un humidor, ont le droit de fumer dans notre salon », précise Jo hageman. Ce lieu recrée en quelque sorte un petit Cuba à l’étranger, puisque le taux d’humidité y est identique à celui de l’île. Jo hageman: « Les huiles sont parfaitement conservées lorsque le taux d’humidité atteint 70%. Or ce sont elles qui garantissent le goût. A condition de les maintenir bien humides, il est possible de conserver les cigares pendant longtemps. En effet, le goût se bonifie sur une période de dix ans. » Les humidors recouvrent tout un mur du salon fumeurs. Jo hageman se dirige vers son humidor, qui arbore une plaquette où l’on peut lire ‘Winston Churchill’. «tous nos humidors portent le nom d’un fumeur de cigares légendaire. Nous avons également un Demi moore, un marlon Brando, un Che. » Les personnes qui louent un humidor à La Casa del habano ne tiennent pas à fumer chez elles, et préfèrent se retrouver entre amis ou relations d’affaires pour déguster un bon cigare dans le salon. La Casa Del habana est la seule en son genre en Belgique et aux Pays-Bas. Ce commerce aménagé sur le modèle cubain attire dès lors de nombreux amateurs venus de toute la Belgique et des Pays-Bas. Le grand humidor du rez-de-chaussée garde en stock tous les havanes de toutes tailles.

mes amis, j’ai réussi à récolter les fonds. Nous avons démarré une SCrL avec 14 ambassadeurs, chacun détenant une action. L’affaire reste un passe-temps pour chacun d’entre nous, mais je tenais malgré tout à mettre sur pied une structure professionnelle et flexible afin de protéger le patrimoine. »

déguster C’est avec le plus grand soin que l’administrateur délégué allume un ramon Allones. C’est clair : il faut prendre du temps pour un cigare. « fumer un cigare, c’est profiter d’un moment de calme et d’intense plaisir », affirme Jo hageman. « un cigare se déguste en effet avec tous nos sens : le toucher, la vue, l’ouïe, l’odorat et les papilles. La gorge et les poumons ne comptant pas au nombre des sens, on n’inhale pas la fumée. Il s’agit de garder autant que possible la fumée en avant bouche pour un goût optimal. » Les havanes se déclinent en pas moins de 70 teintes, un véritable plaisir pour les yeux. Les cigares sont rangés dans les boîtes, du plus clair au plus foncé. Chaque cigare est ressenti différemment: la cape des uns est plutôt graisseuse, d’autres sont plus sèches. Les connaisseurs placent leur cigare devant l’oreille pour contrôler s’il n’est pas trop sec. Jo hageman: « la plupart des fumeurs optent pour un cigare présentant un taux d’humidité entre 65 et 70%. D’autres préfèrent fumer un cigare plus sec, ou plus humide. » C’est le nez qui hume le terroir d’un cigare. Les fumeurs expérimentés distinguent jusqu’à 7 groupes au niveau du goût: bois (cèdre, chêne), terre, arôme animal (musc, cuir), arôme grillé (dont le caramel), épice (poivre), fruit (noix) et plante. Pour réchauffer les papilles, il est conseillé de manger d’abord un petit bout de chocolat noir. En effet, le chocolat active et renforce les papilles gustatives. mais le café et un verre de rhum cubain vont également fort bien avec le cigare. entre Les cuisses des vierges un havane exige du temps et un grand respect, car les connaisseurs le considèrent comme le cigare des dieux. Le véritable havane est encore fabriqué selon un procédé vieux de plus de 500 ans. Jo hageman: « un vrai havane répond à trois conditions. Le tabac doit venir de la

POur LES DéButANtS Prenez conseil, rendez-vous chez un commerçant spécialisé. Procédez par étapes, avec des cigares doux. Découvrez la culture du cigare. Lorsque vous connaissez la culture, vous profitez doublement de votre cigare.

Vuelta Abajo, la meilleure région de culture, à l’ouest de Cuba. même chose pour la cape, qui habille le cigare, pour la tripe et pour la feuille sous-cape qui maintient le tabac. Ensuite, un havane est un ‘longfiller’, ce qui veut dire qu’il est fait de feuilles de tabac entières. Et enfin, un havane est fabriqué entièrement à la main. » La culture de la cape est très particulière. Cette feuille est protégée pendant toute la culture, car elle doit être parfaite. Les champs de corojo sont recouverts d’une fine gaze qui protège les plants des rayons du soleil. Grâce à cette gaze, les feuilles restent souples et fines, sans nervures ou presque. Jo hageman: « Dans les usines de tabac, on retire la nervure centrale de la cape. Les femmes qui contrôlent et trient les capes sont appelées rezagadores. Elles placent les plus belles capes sur leurs genoux, d’où le mythe des havanes roulés entre les cuisses des vierges cubaines. » Cuisses ou pas, la qualité optimale est toujours recherchée pour les havanes. une formation de rouleur de cigares (torcedor) prend par exemple trois bonnes années. Les rouleurs doivent en effet maîtriser les différents modules ou formes d’un cigare. Le corona à embout rond est le plus facile à rouler. La pyramide à bout conique et le torpedo aux deux extrémités coniques sont déjà plus difficiles à réussir. Il faut six ans pour qu’un rouleur attaque sa première pyramide ou son premier torpedo. Jo hageman: «face à un bout conique, le consommateur décide luimême à quelle épaisseur il coupera son cigare, réglant ainsi l’intensité du goût. Plus la « cheminée » est fine, plus le cigare est intense. »

ChurChILL L’homme politique anglais Winston Churchill est une véritable légende du cigare. Il a même son propre cigare. L’usine romeo Y Julieta (d’après la célèbre pièce de Shakespeare) a conquis le monde entier avec le Churchill. La longueur de ce cigare est impressionnante, c’est celui que l’homme politique anglais aimait fumer. Les historiens ont calculé que Churchill aurait fumé quelques 200 000 havanes au cours des 91 années de sa vie.

Jo hageman

Capital

Lecture à haute voix Si un havane est une œuvre d’art, les chefs-d’oeuvre de la littérature mondiale y sont inévitablement associés. Pendant que les rouleurs étaient au travail, un lecteur leur lisait en effet des morceaux choisis de littérature, une pratique née aux alentours de 1865. ‘Le Comte de >>

LA BAGuE DE CIGArE Le fabricant de cigares batave Gustave Antoine Bock, qui vivait à La havane, serait l’inventeur de la bague de cigare. Vers 1850, il aurait entouré ses cigares d’une bague en papier pour éviter que les gants blancs des nobles fumeurs de cigare ne brunissent

montecristo’ d’Alexandre Dumas était un des récits les plus prisés, d’où le nom du montecristo, devenu depuis l’un des havanes les plus connus, puisqu’il représente la moitié des ventes de havanes dans le monde. Aujourd’hui, la littérature mondiale a fait place aux journaux et aux textes mettant notamment en garde contre les dangers du sida. une lecture qui n’a pas encore donné naissance à de nouveaux cigares… L’émancipation L’émancipation féminine a quant à elle été sérieusement boostée par le Cohiba. Ce label est considéré comme LE cigare cubain par excellence. La marque a été spécialement créée pour fidel Castro, dans la légendaire usine d’El Laguito, non loin du centre de La havane. C’est là que l’école ouverte par fidel Castro tout spécialement pour former des torcedoras femmes a trouvé refuge. Du coup, ce fut la seule entreprise employant exclusivement des rouleuses de cigares. Jusqu’en 1982, les Cohibas étaient exclusivement destinés au Commandante fidel Castro et aux chefs d’état en visite à Cuba. Le président français De Gaulle a ainsi reçu en 1966 la première boîte de Cohiba en cadeau. Jo hageman: « Cohiba reste encore et toujours la seule marque de havanes dont les feuilles destinées à la tripe subissent trois fermentations. Ce procédé donne un arôme très moelleux, mais aussi très complexe et très goûteux. La troisième fermentation permet en outre d’abaisser sérieusement le taux de nicotine. » Les Cubains le résument ainsi: ‘Les fumeurs de Cohibas ne mourront pas du cancer… et ceux qui n’en fument pas mourront de jalousie.’ Le nom du plus grand des havanes remonte aux indiens taino. En 1492, lorsque Christophe Colomb découvrit Cuba, les indiens fumaient déjà des cigares pendant leurs rituels religieux et Cohiba était le nom qu’ils donnaient au tabac. Pour faire honneur à l’histoire

au contact de la cape. Selon une autre version, Gustave Antoine Bock aurait découvert un jour dans une caisse un cigare de moindre qualité. Pour éviter de telles erreurs, il assortit donc chaque type de cigare d’une bague. Les fumeurs néophytes ne savent pas toujours s’il convient ou non de retirer la bague. Jo hageman:

du cigare, Cohiba a lancé la série Linea 1492, comprenant les modules Siglo de I à V, soit un cigare pour chaque siècle (siglo en espagnol) depuis 1492. En 1992, le Siglo VI annonçait le début du sixième siècle après Christophe Colomb. Le code secret des cigares Comme le bon vin, le cigare mûrit bien. Les havanes sont au top entre trois et dix ans après leur conditionnement. A une certaine période, il fallait des talents de détective pour déchiffrer la date d’emballage. Jo hageman: « La date est précisée sur chaque boîte. Entre 1985 et 2000, on a utilisé un code secret à cet effet. Chaque lettre de ce code ‘Nivel Acuso’ était représentée par un chiffre, de 1 (la lettre n) à 0 (la lettre o). une boîte de cigares présentait alors un cachet encré avec quatre lettres indiquant le mois et l’année. NN Su signifiait que les cigares avaient été conditionnés le 11ème mois de ‘98. Le code a été modifié à plusieurs reprises après avoir été cassé et divulgué dans le monde entier. Depuis juillet 2000, le code est clair et facile à comprendre. » La règLe de trois Le monde des havanes ne serait-il qu’un club très sélect d’initiés au courant de tous les codes et rituels ? « Pas du tout », réagit Jo hageman. « Le meilleur cigare au monde, c’est celui qui vous plaît le plus, au moment qui vous convient le mieux. Seulement, le fumeur doit respecter quelques règles de politesse. » Il faut par exemple profiter à fond d’un havane, que l’on fume dans des conditions idéales et pas à la va-vite pour évacuer le stress. Il faut absolument éviter trois choses. Jo hageman s’explique: « Il ne faut surtout pas mordre le bout du cigare, ce qui serait faire preuve d’irrespect. Cela gâte d’ailleurs le tabac, et le fumeur se

rEpOrTagE nulpuTEm

LA VISItE D’uN mYthE Entre temps, La Casa del habano s’est fait un nom, à preuve la visite que lui a rendu Don Alejandro robaina. Ce solide nonagénaire est l’idole de tout amateur de havane. Jo hageman: « Don Alejandro est issu d’une famille de planteurs de tabacs. Les capes des plantages robaina sont réputées être les meilleures au monde. Depuis 1997, il vend ses propres havanes, baptisés Vegas robaina. Don Alejandro est déjà venu nous rendre visite à deux reprises. » Dans l’humidor du magasin, un coffret fait référence à sa visite. un coffret à cigares signé souligne le statut d’élite de Don Alejandro.

Lorsque l’on ne prend pas assez garde en retirant la bague, la cape risque de se déchirer et de ruiner le cigare. »

retrouve avec des petits bouts de tabac entre les dents. Autre entorse à l’étiquette: tremper le bout du cigare dans du cognac ou dans son verre de vin, une habitude qui provient des fumeurs de short fillers (dont la tripe est faite de feuilles de tabac hachées). Ceux-ci faisaient tremper le bout du cigare dans une boisson alcoolisée pour que la tripe colle mieux. mais un havane est fabriqué avec des feuilles entières et le faire tremper a donc des effets pernicieux. L’alcool gâte le goût et la fermeté du cigare. Le troisième commandement s’énonce comme suit: ne jamais éteindre un cigare dans un cendrier, mais le laisser s’éteindre tout doucement. »

Le ‘sommelier de la bière’ Ben Vinken s’installe aussi fréquemment dans le fumoir. Ben Vinken, qui publie le magazine semestriel El Gusto, entièrement consacré aux cigares, brosse en quelques traits l’expérience de la Casa Del habano: « j’aime venir ici. On vous y accompagne, on y vend les meilleurs produits, qu’il est aussi possible de déguster sur place. On y rencontre des gens du même bord, avec lesquels ont s’entretient des plaisirs du cigare. Ce n’est pas la nicotine qui fait de nous des drogués, mais le fait d’en apprendre toujours plus sur la culture du cigare. »

un guide Les cigares sont un produit démocratique, à preuve les habitués du salon de La Casa Del habano. On y rencontre beaucoup de jeunes. Deux amis y fument le même type de cigare en discutant de l’expérience, des hommes d’affaires profitent du moment en compagnie de l’éboueur local… « La popularité des havanes ne faiblit pas, parce qu’ils évoluent avec leur temps. hier, on optait pour des cigares longs et fins. Aujourd’hui, on les préfère courts et épais. Des cigares plus épais donnent un goût plus intense. On a également vu arriver les ‘nubs’, synonymes d’une demi-heure de plaisir intense », ajoute Jo hageman. Les havanes ne sont pas très chers. « Il existe évidemment des séries limitées de qualité exceptionnelle, qui coûtent parfois jusqu’à 60 euros pièce », précise Jo hageman. « mais pour 10 euros, on a déjà droit à un très bon havane. Nous ne ressentons pas du tout la crise. Notre chiffre d’affaires a même augmenté de 30 % par rapport à l’année précédente. J’ai l’impression que les gens se passent de certaines choses en temps de crise, mais qu’ils compensent en optant pour un petit plaisir de grande qualité. L’authenticité fait la force du havane. »

en pèLerinage Les afficionados comme Ben Vinken ou Jo hageman se rendent régulièrement à Cuba, où ils suivent des formations et visitent des usines légendaires. Jo hageman: « tous ceux qui travaillent chez nous suivent une formation spéciale. Cuba, c’est la cerise sur le gâteau, on peut y suivre toute la production de A à Z. » L’usine Partagas de La havane est devenue un véritable lieu de pèlerinage pour les passionnés de cigares. Les havanes qui y sont fabriqués depuis 1845, ont un goût puissant, complexe, lié à la terre. Les fumeurs expérimentés privilégient les Lusitanias et la Série D N°4. malgré tous les voyages à Cuba, il reste quelques secrets bien gardés. Jo hageman: « La composition du mélange de tabac est ultra secrète. même les rouleurs de cigares ne connaissent pas le mélange exact. Les dieux du monde du cigare, ce sont donc ceux qui composent les mélanges, c’est à eux qu’il incombe de garantir le goût d’une marque donnée. malgré cela, ils ne contrôlent pas l’ensemble du processus. tout comme les raisins de la vigne, la récolte du tabac est sujette aux variations climatiques. Il s’agit dès lors de continuer à goûter ces minimes différences, même lorsque l’on fume son cigare favori. un beau challenge, n’est-ce-pas ? » <<

Capital

« Il n’existe pas de règle à proprement parler. Certains fumeurs estiment qu’il ne faut pas montrer la marque de son cigare sous peine de hâblerie et ils retirent donc la bague. Cela doit se faire avec la plus grande prudence, car la bague est fixée au cigare avec un peu de colle et il arrive que cette colle entre en contact avec la cape.

Optima:

ExTEnsIOn à braInE-l’allEuD

our s’atteler d’encore plus près aux particularités de la situation fiscale et financière du sud du pays, Optima a décidé d’étendre ses bureaux de Braine-l’Alleud. La cerise sur le gâteau étant le lancement de son propre Centre d’Audit francophone, chargé de la réalisation des audits des clients bruxellois et wallons. Des juristes et des fiscalistes francophones sont en effet encore mieux avertis de la législation – toujours plus régionalisée – portant sur des sujets tels que la succession. Le développement des bureaux de Braine-l’Alleud suit de près l’inauguration du premier siège d’Optima en Belgique francophone en 2008. Il est l’illustration parfaite

de l’expansion grandissante de la demande de planification financière sérieuse dans cette partie du pays. A observer les chiffres de croissance d’Optima, la Capitale, le Brabant wallon et l’axe Bruxelles-Luxembourg comptent parmi les meilleures régions. <<

de gauChe a droite: geoffroy de PierPont, benoît JaCobs et aziz nouhass

l’équiPe oPtima de braine-l’alleud

QuOI DE nEuF

bruxEllEs ruE nEuvE habitat de prestige au coeur de la capitale

plein centre ville représente un atout de poids. La résidence Plata Nueva est appelée à devenir un projet d’habitation unique, en plein coeur de la capitale européenne. Et ce pas seulement compte tenu de sa situation dans l’épicentre commercial de la ville, mais aussi grâce à son prestige. Les belles façades historiques du bâtiment sont en effet conservées, tandis qu’à l’intérieur – au deuxième étage surplombant les magasins – une véritable rue privée est recréée. Lumière, espace et durabilité sont au centre des préoccupations, et ce depuis la table à dessin jusqu’à la réalisation. <<

mEDIa garDEns: commencement des travaux

es travaux suivent leur cours à la résidence media Gardens et c’est donc le signal de départ pour un projet d’habitat bruxellois qui donne d’ores et déjà le ton. Le site media Gardens couvre une superficie de 1,2 hectare à proximité de la Place meiser, une des principales voies d’accès à la capitale. Le projet doit son nom à la chaîne publique flamande toute proche. Optima a sélectionné le projet media Gardens pour ses clients en quête d’investissements immobiliers intégrés dans une planification financière globale. Optima a signé, pour media Gardens, un accord de coopération avec Atenor (société cotée en bourse qui a développé le projet). media Gardens, ce sont 206 appartements répartis sur quatre immeubles. <<

Capital

es inventeurs du monopoly le savaient déjà : l’immobilier rapporte un maximum rue Neuve à Bruxelles. A la demande d’un certain nombre de clients, Optima a sauté sur l’occasion d’y développer un projet immobilier à leur intention. Non pas un hôtel, comme dans le jeu de société de notre enfance, mais un prestigieux complexe de magasins, qui une fois restauré et rénové abritera 96 appartements équipés de tout le confort moderne. Bienvenue à la résidence Plata Nueva, le plus important projet résidentiel qu’ait jamais connu la rue Neuve. Optima opère généralement la sélection de ses projets immobiliers en collaboration avec des promoteurs spécialisés, mais il arrive aussi qu’Optima fasse office de promoteur. C’est notamment le cas avec la résidence ‘Plata Nueva’, rue Neuve à Bruxelles. Les studios et appartements sont situés dans ce que les Bruxellois appellent l’’ancien Sarma’, au-dessus de mexx et hema, et rue d’Argent. Les clients Optima qui décident de réaliser un investissement immobilier durable agissent toujours dans le cadre d’une planification financière globale. Les spécialistes immobiliers d’Optima sélectionnent donc pour eux des projets d’investissements à fort potentiel sur le marché : avec l’espoir de revenus locatifs stables par le biais de contrats indexés à long terme, et la perspective d’une éventuelle plus-value à la revente. Il est évident qu’une situation en

Les Belges semblent reprendre goût aux city trips. Ces dernières années, ces brèves escapades avaient attiré de plus en plus de nos concitoyens, mais avec la crise, l’engouement avait baissé. Aujourd’hui, les city trips ont à nouveau la cote. Ces quelques lignes vous font déjà rêver ? Grâce à Capital, découvrez cinq destinations exclusives pour un city trip.

— 5 destinations exclusives.

uN CItY trIP mOnTE CarlO

rEpOrTagE

marrakECh

salzbOurg

saInT-pETErsbOurg

Capital

POSt-CrISE?

1 — Une arrivée en hélicoptère, digne de la jet set. monte Carlo est synonyme de paillettes et de dorures. Que ce soit au casino ou sur l’une des plages mondaines, vous avez des chances de rencontrer une star du cinéma ou sur un membre de la jet set. Dans le port, les navires de croisière les plus luxueux alternent avec des yachts démesurés. La capitale du mini-état accueille également les passionnés de formule 1 et les événements culturels y sont nombreux. Dans la vieille ville, le Palais royal et le musée Océanographique sont des attractions touristiques de premier ordre. Le Casino baroque vaut également le détour, même si vous n’êtes pas joueur. rouge et or, la Salle Garnier est réputée dans le monde entier pour ses panneaux peints et ses bas-reliefs, ses fresques et ses sculptures. Accompagnés par leur guide personnel, les clients de Odysseus Deluxe travel Collection ont l’occasion de découvrir quatre heures durant monte Carlo la mondaine. S’ils passent au minimum deux nuits dans l’un des hôtels Odysseus, l’entrée des principaux musées leur est offerte, ainsi que la navette de l’aéroport de Nice à monaco…en hélicoptère !

HoteL HerMitaGe ***** Cet hôtel, véritable chef-d’œuvre architectural 1900, respire le luxe. Le restaurant panoramique et le jardin d’hiver avec sa magnifique coupole Gustave Eiffel ont conservé tout le charme de la Belle Epoque. L’aéroport de Nice se trouve à 12 km. L’hôtel possède un accès direct aux « Thermes Marins de Monte Carlo ». www.odysseus.be

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2 — Mozart et The Sound of Music.

HoteL sacHer***** Pour un logement grand style, optez pour l’Hôtel Sacher, de style classique. Dans ce palais autrichien parmi les plus réputés, le service est tout simplement impeccable. L’hôtel Sacher est idéalement situé sur les bords de la rivière Salzbach, et offre de magnifiques vues sur la vieille ville et sa forteresse. www.odysseus.be

salz

bOurg

Capital

Plus de deux siècles après sa mort, Wolfgang Amadeus mozart reste l’ambassadeur touristique idéal de la ville où il est né. A première vue, tout semble tourner autour de mozart à Salzbourg. mais cette cité autrichienne a bien plus à vous offrir: vous vous y promènerez au hasard des ruelles, admirerez les merveilleuses places et d’impressionnants édifices. Evidemment, la musique est partout à Salzbourg, ce que vous découvrirez grâce à Odysseus Deluxe travel Collection. une balade à vélo vous emportera sur les lieux du film ‘the Sound of music’.

marrakECh 3

— Magie et sortilèges. Des personnalités telles que mick Jagger et Jeremy Irons sont tombées sous le charme de marrakech, ville exotique et animée. Ils ont tous deux acheté leur propre résidence dans la ‘ville rouge’. En déambulant dans la médina, le coeur médiéval et authentique de marrakech, vous ressentirez d’emblée la magie de la ville. Dans cet immense labyrinthe avec ses rues étroites, même les indigènes se perdent. Dans les souks flottent des parfums de thé à la menthe, de safran et d’autres épices. Lorsque vous vous retrouverez sur la place Djemaa El fna, l’enchantement sera total. Ce lieu magnifique, classé au Patrimoine mondial de l’unesco, est aussi le plus grand cirque en plein air au monde, un rassemblement hallucinant de vendeurs d’oranges, diseuses de bonne aventure, peintres au henné, acrobates et porteurs d’eau en costume bigarré. Du haut du minaret de la Koutoubia, le muezzin entame son appel à la prière. marrakech est imprégnée de magie.

Jardins de La KoutouBia***** Cet hôtel, classé parmi les Relais et Palais du Maroc, conjugue le charme et l’authenticité d’un riad avec le confort et les commodités d’un hôtel de luxe. Son ambiance marocaine teintée de modernité est à la fois élégante et chaleureuse. www.pegase.be

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W istanBuL***** Le premier hôtel Starwood d’Europe à surfer sur la vague de l’enseigne design ‘W’. Grâce à son aménagement très tendance (alternance de noir et de tons vifs), cet hôtel est rapidement devenu un véritable incontournable, tant pour les amateurs locaux que pour les touristes. www.pegase.be

IsTanbul — Goûter à un autre univers. Istanbul est la seule ville située à cheval sur deux continents. L’Europe et l’Asie s’y rencontrent, mais vous vous y sentirez dans un autre monde. Istanbul, autrefois la capitale de trois empires, est devenue depuis l’une des destinations les plus passionnantes de city-trips en Europe. Dans le Palais de topkapi des sultans, l’Aya Sofia, la mosquée Bleue ou le Grand Bazar avec ses 4000 boutiques, vous retrouverez l’atmosphère de l’ancien Empire Ottoman. Le Yerebatan Sarayi ou Palais Englouti est une très ancienne citerne souterraine décorée de colonnes en marbre, qui vous transportera dans le temps, destination Byzance. Les amateurs de shopping trouveront leur bonheur dans le quartier moderne de Nisantasi, avec ses boutiques design de choix, et pourront ensuite s’offrir un massage énergique avant d’aller se détendre dans un hammam authentique. Ils revêtiront ensuite leurs plus beaux atours pour se rendre dans les nouveaux clubs branchés et autres restaurants exclusifs situés sur les toits du quartier cosmopolite de Beyoglu. Istanbul est une ville de toutes les heures, mais aussi une ville qui donne le ton en matière d’hôtels design.

saInTpETErsbOurg 5

HoteL astoria***** Cet élégant hôtel de luxe classique datant de 1912 jouit d’une situation exceptionnelle près de la Cathédrale Saint-Isaac et vous enchantera par son splendide décor et son service raffiné dans le style des tsars. www.pegase.be

— Mystère et imaginaire le long de la Neva. Dite ‘plus belle ville de russie’, Saint-Pétersbourg fait certainement honneur à sa réputation. La ville de Pierre le Grand, le tsar légendaire, a fait l’objet d’une importante restauration et l’or des dômes et des pointes des clochers le long de la Neva paraît plus étincelant que jamais. Saint-Pétersbourg, c’est un bain de culture et d’or – celui des tsars – mais aussi une plongée dans la vie russe authentique. Le métro, bon marché et fonctionnant parfaitement – une véritable oeuvre d’art en soi – vous permettra d’enchaîner les visites. Avec trois millions d’œuvres exposées, le musée de l’hermitage compte parmi les plus importants au monde – par la taille et par l’importance. Promenez-vous sur Nevski Prospekt, la principale rue de la ville, et admirez les édifices monumentaux avant de vous rendre dans les boutiques exclusives et les cafés et restaurants les plus alléchants. Si vous souhaitez vous imprégner de l’âme russe, rendez-vous au marché Kouznetchny. La cathédrale Vladimir, située non loin, vous fera découvrir une Europe inconnue chez nous, avec des dizaines de femmes qui tombent à genoux, en transe, et qui embrassent les icônes exposées. Découvrez un Saint-Pétersbourg plein de beauté, de chaos et de volupté. <<

Alias Bastalpe B&B Italia outdoor Colect Driade Ego Paris Extremis Fermob Kristalia Magis Manutti MDF it Paola Lenti Roda Samoa Viteo

Oudenaardsesteenweg 46, 8500 Kortrijk T/F 056 20 20 56 info@dd2-outdoorliving.be www.dd2-outdoorliving.be

Nous avons le plaisir de vous inviter à notre nouveau showroom de mobilier pour l’extérieur. La salle d’exposition DD2 se trouve à 100 mètres de DELMI DECOR. Vous y trouvez une gamme étendue de mobilier contemporain ‘outdoor’. Heures d’ouverture de mars à fin septembre, le jeudi, vendredi, samedi, dimanche et lundi de 14 à 18h30, ou sur rendez-vous: s’adresser chez DELMI DECOR.

REPORTAGE nulputem

— Une visite chez Arctic Paper, fabricant de papier.

Une production durable :

Cert no. CU-COC-809718-DJ

En lisant Capital, vous faites preuve d’écologie. Ce magazine est en effet imprimé sur du papier fabriqué par Arctic Paper. Cette usine de papier implantée à Munkedals (Suède) est réputée dans le monde entier pour être l’une des plus écologiques qui soient. Comme vous pouvez le constater au moment où vous lisez ces lignes, le caractère écologique du papier ne nuit en rien à la qualité d’impression, à la lisibilité ou au toucher. Jan verstraete / PHOTOs: LIEVEN DIRCKX ET arctic paper

Capital

le fin du fin

l’eau, dont chaque visiteur reçoit une petite bouteille. A l’origine, cette eau est utilisée pour la production du papier et l’épuration est si efficace qu’elle est potable. göran lindqvist, Ceo arCtiC PaPer

ors de notre visite à l’usine de papier Arctic Paper, la Suède vit un hiver historiquement long et sévère. Le tapis neigeux fait 80 centimètres d’épaisseur et les lacs voisins sont recouverts d’une couche de glace d’environ 30 centimètres d’épaisseur. A notre grand étonnement, l’eau n’est pourtant pas prise par le gel devant le Centre écologique de l’usine de papier, sa température y avoisine même les 20 degrés. Voilà qui nous amène d’emblée dans le vif du sujet cher à Arctic Paper :

40 000 L/minute L’eau joue un rôle primordial dans la production du papier. « Notre processus de production se résume en quelques mots : en 25 secondes, nous fabriquons du papier sur base de 99% d’eau et de 1 % de pulpe », précise le managing director, Göran Lindqvist. « Chaque machine consomme entre 30 et 40 000 litres d’eau à la minute. Quand on sait que nous opérons avec 2 machines qui tournent 24 heures sur 24 et ce 355 jours par an, cela donne une idée des quantités d’eau nécessaire. » En tout cas, l’eau ne manque pas dans la région. L’usine Arctic Paper est en effet implantée dans l’une des plus belles zones naturelles côtières du pays. L’Örekil, une rivière très poissonneuse, coule

rEpOrTagE rEPOrtAGE nulpuTEm

l’expertise Optima

LES AVANtAGES fISCAux DES éCONOmIES D’éNErGIE

QuEllEs DÉpEnsEs EnTrEnT En lIgnE DE COmpTE pOur CETTE rÉDuCTIOn D’ImpôTs ? Seuls les investissements effectués dans une habitation par un entrepreneur agréé entrent en ligne de compte pour une réduction d’impôts. Pour cela, il ne faut même pas que vous soyez plein propriétaire de l’habitation. Pour avoir droit à la réduction d’impôt, les dépenses en économies d’énergie doivent être

devant l’usine pour aller se déverser dans le fjord Gullmars, le plus grand de Suède avec ses 30 kilomètres de long et une profondeur maximale de 118 mètres. C’est aussi une véritable réserve maritime, où les saumons se sentent chez eux. une fois les beaux jours revenus, les saumons s’en donnent à cœur joie autour de l’usine. Pour préserver toutes ces merveilles naturelles, il fallait donc veiller à une épuration maximale des eaux usées. Göran Lindqvist : « Dans les années ’60, l’eau était moins claire dans les environs et le poisson se faisait rare. Nous avons alors pris conscience de l’importance des efforts à faire pour préserver l’environnement. Et aujourd’hui encore, nous ne cessons d’améliorer notre caractère durable. » L’usine parvient notamment à réduire considérablement sa consommation d’eau. Göran Lindqvist : « une consommation de 10m3 d’eau par tonne de papier produit est généralement admise comme moyenne acceptable écologiquement parlant. Chez Arctic Paper, nous utilisons 3m3 d’eau par tonne de >>

effectuées dans une habitation dont vous êtes plein propriétaire, propriétaire, emphytéote, superficiaire, usufruitier, nu-propriétaire ou locataire. Depuis le 1er janvier 2010, il convient de distinguer ‘habitations neuves’ et celles habitées depuis plus de 5 ans. En ce qui concerne les maisons neuves, la réduction d’impôt n’est valable que pour les investissements sous forme de panneaux solaires et de systèmes de chauffe-eau et de production d’énergie grâce à l’énergie solaire. Le législateur estime logiquement que les dépenses visant les économies d’énergie sont évidentes dans les maisons neuves et que les stimuli fiscaux sont dès lors inutiles. >> (suite page 63)

Capital

tout le monde veut réaliser des économies d’énergie. A terme, ce qui est bon pour l’environnement est aussi bon pour votre portefeuille. Economiser l’énergie demande d’importants investissements au démarrage, mais à long terme, ceux-ci se remboursent d’eux-mêmes. Depuis quelques années, les impôts sur les personnes prévoient une réduction d’impôts spécifique pour les dépenses visant les économies d’énergie. xavier Piqueur et Nils De Vriendt (Optima financial Planners) vous en expliquent les tenants et les aboutissants.

“En 25 secondes, nous fabriquons du papier sur base de 99% d’eau et de 1 % de pulpe.”

rEpOrTagE

Dans le cas de maisons habitées depuis plus de 5 ans, les investissements suivants sont également pris en compte : •

Remplacement d’anciennes chaudières ou entretien des chaudières

•

Installation de doubles vitrages

•

Isolation des toits, des murs et des sols

•

Audit énergétique

•

Installation du chauffage central avec vannes thermostatiques

QuEl EsT lE mOnTanT DE CETTE rÉDuCTIOn D’ImpôTs ? La réduction d’impôts s’élève à 40% du coût de l’investissement (TVA comprise) avec un maximum de € 2 770 (année de revenus 2010). Dans le cas d’investissements en énergie solaire ou panneaux à cellule solaire, le maximum est relevé à € 3 600 (année de revenus 2010). Cette réduction d’impôts est valable par habitation (et non par personne). Nombreux sont ceux qui contournent le montant maximum cité en étalant les paiements des travaux sur plusieurs années. Depuis 2009, de telles manoeuvres

ne sont plus nécessaires, puisque le solde est transférable trois années suivantes. L’habitation en question doit toutefois être habitée depuis au minimum 5 ans. Un exemple : supposons que vous dépensez € 10 000 en visant des économies d’énergie. La réduction d’impôts de 40% (soit € 4 000) à laquelle vous avez droit, dépasse le montant maximum de € 2 770. Le solde, soit € 1 230, peut tout simplement être reporté à l’année suivante.

Il ExIsTE parallèlEmEnT DEs rÉDuCTIOns pOrTanT sur lEs habITaTIOns bassE ÉnErgIE, lEs maIsOns passIvEs ET lEs maIsOns zÉrO-ÉnErgIE. Qu’EsT-CE QuE CEla sIgnIFIE COnCrèTEmEnT ? Une ‘habitation basse énergie’ est une maison bien isolée, pour laquelle le besoin total d’énergie aux fins de chauffage et d’aération est limité à 30 kWh/m2 de superficie climatisée. A partir de l’année où une habitation est reconnue à basse énergie, vous aurez droit pendant dix ans à une réduction d’impôt annuelle de € 420 (année de revenus 2010). Les ‘maisons passives’ sont encore mieux isolées que les précédentes. Dans des conditions climatiques normales, elles profitent au maximum du soleil et de la récupération de chaleur. >> (suite page 65) arCtiC PaPer munkedals

Capital

et à réduire de l’impôt sur les personnes pendant des

papier produit. » Economiser l’eau, c’est aussi économiser l’énergie. En effet, l’eau doit être chauffée pendant le processus de production. La température moyenne de l’eau atteint 6 degrés lorsqu’elle arrive à l’usine, et lorsqu’elle en sort, elle oscille entre 30 et 40 degrés. On économise donc une bonne dose d’énergie lorsque 7m3 d’eau par tonne de papier ne doivent pas être chauffés…

merci aux bactéries mais la principale fierté d’Arctic Paper, c’est son système d’épuration d’eau. « Nous mélangeons l’eau avec de la pâte à papier, de la craie, de l’eau, de l’amidon et certains produits chimiques », précise Göran Lindqvist. « Pendant ce processus de production, certaines substances consomment de l’oxygène et nous devons les retirer des eaux de décharge. Si nous laissions les eaux de décharge s’écouler sans traitement dans la rivière Örekil et dans le fjord Gullmar, cela entraînerait une eutrophie, soit trop de substances dans l’eau qui stimulent notamment la croissance d’algues, ce qui a pour effet d’appauvrir l’eau en oxygène, avec à la clé des eaux mortes. » L’épuration d’eau se fait par le biais d’un processus biologique et chimique. Des bactéries sont d’abord mises à l’oeuvre dans la tour de mémoire tampon. On ajoute du nitrogène et du phosphore à l’eau de décharge pour nourrir ces bactéries, qui attaquent près de la moitié des ingrédients consommateurs d’oxygène. Ensuite, l’eau passe dans un Biobed’ (soit un lit biologique ou une fosse creusée dans le sol) qui couvre une superficie égale à celle de 10 terrains de foot. Celui-ci est rempli d’un matériau solide en plastique, où se forme une couche de bactéries et d’organismes plus importants – les operculaires. Ceux-ci se nourrissent de la biomasse, composée des bactéries et des ingrédients consommateurs d’oxygène. Pendant la troisième phase, l’eau est évacuée vers les toursmémoires-tampons où les micro-organismes poursuivent le processus d’épuration et absorbent à leur tour la biomasse avec les operculaires et les ingrédients consommateurs d’oxygène. Pendant l’avant-dernière étape, la biomasse restante se dépose au fond des trois lacs, à proximité du Centre écologique. La température de l’eau atteint encore 20 degrés, et ne gèle donc pas, même pendant les hivers les plus rudes. La biomasse est recyclée pour servir d’engrais agricole. Les salariés de l’usine l’utilisent également dans leur jardin. Entre-temps, des expériences sont réalisées, visant la transformation de la biomasse en briquettes de combustibles. Göran Lindqvist : « Notre eau est déjà bien plus pure que ce que les autorités exigent, mais nous la purifions une fois de plus à l’aide d’un ultrafiltre avant de la réutiliser dans notre usine. »Actuellement, les évacuations d’eau à proximité de l’usine comptent déjà parmi les plus faibles de tout le secteur papier. D’ici quelques années, nous voulons avoir à munkedals un système d’eau entièrement fermé, toute l’eau étant donc sans cesse réutilisée en cours de production. décathLon L’eau est une chose, mais un processus de production durable ne s’arrête pas là. Göran Lindqvist : « Avant, il nous arrivait parfois de nous focaliser trop exclusivement sur un aspect donné de la production de papier. Dans les années ’80, le papier ne pouvait par exemple pas contenir de chlore. Nous étudions actuellement l’ensemble du trajet. J’aime à comparer notre activité avec un décathlon olympique. Pour cette discipline, il ne suffit pas >>

rEpOrTagE

l’expertise Optima (suite) Sans entrer dans les détails techniques, disons que les maisons passives se caractérisent par une consommation d’énergie inférieure de 75 % à celle d’une construction neuve traditionnelle et inférieure de 90 % à celle des maisons anciennes. En optant pour une maison passive ou en faisant d’une maison existante une maison passive, vous bénéficiez d’un avantage fiscal. Comme c’est le cas des habitations basse énergie, vous avez en effet droit à dater de l’année d’agréation ‘maison passive’ à une réduction d’impôts annuelle de € 830 (année de revenus 2010) et ce également pendant dix ans. Enfin, une ‘maison zéro-énergie’ est une maison passive dans laquelle la demande énergétique restante pour le chauffage et l’aération des pièces est entièrement compensée par l’énergie renouvelable générée sur place. La réduction d’impôts est identique à celle des maisons passives et des habitations basse énergie, mais elle s’élève cette fois à € 1 660 par an (année de revenus 2010).

Des avantages fiscaux accompagnent effectivement les ‘prêts verts’ contractés depuis 2009 jusqu’à la fin 2011. L’avantage est double : vous profitez d’une réduction de prêt de 1,5 %, que l’organisme de crédit déduit immédiatement des intérêts dus. Si vous contractez un prêt à un taux de 5%, vous ne payez donc en fait que 3,5%, le reste étant financé par l’état. Vous avez droit par ailleurs à une réduction d’impôt égale à 40% sur les intérêts réellement payés, donc sur les 3,5% de notre exemple. Un prêt vert est un prêt exclusivement destiné à financer des travaux économiseurs d’énergie. Le montant emprunté doit s’élever à € 1 250 minimum et ne pas dépasser € 15 000. Ces montants sont à prendre par année calendrier, par habitation et par emprunteur. Si vous êtes tous deux propriétaires d’une habitation, vous pouvez donc contracter en 2010 un prêt commun de € 30 000, ou deux prêts distincts de € 15 000. La réduction d’impôt elle-même ne suppose pas de montant maximum ; elle n’est limitée que par le montant maximum du prêt. La réduction est par ailleurs ajoutée à la réduction d’impôt pour travaux économiseurs d’énergie et/ou les maisons basse énergie, maisons passives et maisons zéroénergie. Les intérêts ne sont toutefois pas pris en compte >> (suite page 67)

Capital

lEs EmprunTs rÉalIsÉs Dans l’OpTIQuE DE DÉpEnsEs pOur ÉCOnOmIEs D’ÉnErgIE DOnnEnT-Ils DrOIT à DEs avanTagEs FIsCaux ?

qu’un athlète soit bon au sprint, il doit aussi exceller dans le saut en longueur, dans le saut en hauteur et dans le lancer de javelot. L’écologie couvre elle aussi diverses disciplines. » Arctic Paper opte par exemple pour un maximum d’électricité écologique et n’hésite pas à radiographier ses matières premières de A à Z. « Chez Arctic Paper, nous partons de la pulpe de papier recyclé, ce qui présente maint avantages.

En fonction des fibres et de la qualité de papier nécessaire, le papier peut être réutilisé de 3 à 7 fois comme matière première. Avec la pulpe recyclée, on pourrait produire assez de papier pour que chacun puisse utiliser 330 kilos de papier par an dans le monde entier. Soit la consommation annuelle moyenne des Américains. » des mouLes en guise de système d’aLarme Cela ne se voit pas pendant un hiver aussi rude que celui de 2009-2010, mais les trois lacs sont entourés d’un parc comptant 300 espèces de plantes différentes, dont de nombreuses plantes exotiques, florissantes autour de l’usine grâce à la température élevée de l’eau. Les lacs renferment aussi des poissons et des moules d’eau douce. Les moules constituent en fait un système d’alarme intégré. Ce sont des organismes fragiles, qui dépériraient si la qualité de l’eau filtrée baissait. « mais l’eau potable des petites bouteilles ne sert pas de test caché sur les humains, soyez tranquilles », nous assure-t-on avec le sourire. arctic voLume : quaLité d’impression et toucher du papier Le papier sur lequel Capital est imprimé est baptisé Arctic Volume. Il s’agit d’une qualité de papier couché, aux qualités d’impression exceptionnelles, ce qui se traduit par un excellent rendu graphique. Le toucher est aussi agréable, alors même que la combinaison de bonnes qualités d’impression et d’un toucher agréable n’a rien

rEpOrTagE

l’expertise Optima (suite) pour cette réduction d’impôt lorsqu’ils se trouvent dans d’autres postes fiscaux déductibles, par exemple lorsque vous les déclarez déjà comme frais professionnels.

mETTOns QuE jE sOIs un ChEF D’EnTrEprIsE, ET QuE jE rÉalIsE DEs InvEsTIssEmEnTs pOur DEs Travaux ÉCOnOmIsEurs D’ÉnErgIE pOur ma sOCIÉTÉ ? Que vous exploitiez votre affaire comme entreprise unipersonnelle ou par le biais d’une société, les dépenses pour travaux économiseurs d’énergie sont prises en compte pour une majoration unique de la déduction pour investissement. La déduction pour investissement est une réduction d’impôt dont le montant est égal à un pourcentage donné d’un investissement réalisé par l’entreprise. Les investissements qui entrent en ligne de compte pour la déduction pour investissement sont pratiquement les mêmes – exception faite de l’audit énergétique – que ceux qui donnent lieu à la réduction d’impôt pour travaux économiseurs d’énergie.

Pour 2010, le pourcentage de la déduction pour s’élève à 13,5%. Si (une partie de) la déduction pour

d’évident. La première caractéristique est assurée par une couche de finition qui rend le papier plus lisse et moins poreux. Cette couche permet au papier de mieux absorber l’encre. Ce papier dit ‘coated’ présente toutefois un inconvénient : le toucher en souffre. A l’opposé, la densité du papier permet un toucher correct. mais la qualité d’impression baisse à mesure que la densité du papier augmente. Arctic Paper a développé une technique de coating à plus forte densité mais qui présente en même temps une excellente qualité d’impression. Par ailleurs, le papier est certifié fSC (forest Stewardship Council), une garantie de gestion durable des forêts qui sont à la base de tout produit papier, recyclé ou non. arctic paper à munkedaLs munkedals signifie vallée des moines en suédois. A l’origine, les moines pêchaient le saumon dans cette vallée. Dès le 13ème siècle, on y a développé des activités industrielles et le premier moulin à papier date du 19ème siècle. Les activités se sont intensifiées et une usine de papier fin a été inaugurée à Kostrzyn (Pologne). En 2008, Arctic Paper mochenwangen (Allemagne) a intégré le Groupe Arctic Paper. En 2009, le CA d’Arctic Paper munkedals s’élevait à 130 millions d’euros, et 149 000 tonnes de papier ont été produites cette année, dont 85% destinées à l’exportation vers l’Allemagne, la france, le royaume-uni et le Benelux. L’usine de munkedals abrite également son propre collège technique avec 45 élèves, parmi lesquels Arctic Paper sélectionne des collaborateurs. Arctic Paper est côté en bourse depuis 2009. <<

investissement ne peut être utilisée, cette déduction ou cette partie pourra être reportée à une année suivante. Supposons que vous décidiez un investissement économiseur d’énergie de € 20 000. Votre réduction d’impôt du fait de la déduction pour investissement s’élève à € 2 700 (13,5% de € 20 000). Si vous opérez en entreprise unipersonnelle, cette déduction donnera (suite aux tarifs progressifs jusqu’à 50% de l’impôt sur les personnes) une réduction d’impôt effective maximum de € 1 350, impôts locaux non compris.

OuTrE CEs avanTagEs FIsCaux, ExIsTE-T-Il D’auTrEs mEsurEs D’EnCOuragEmEnT ? Outre toutes ces mesures prises par le gouvernement fédéral, les différentes Régions accordent également des primes Energie et des allégements fiscaux pour certaines mesures économisant l’énergie, et ce aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Certaines communes, provinces et des gestionnaires de réseaux de distribution prévoient eux aussi certains stimuli. Ces mesures sont néanmoins très diverses et fonction de l’emplacement de votre habitation ou de votre entreprise ; nous vous conseillons par conséquent de contacter un spécialiste en la matière. xAVIER PIQUEUR

NILS DE VRIENDT

Fiscaliste

Capital

investissements pour travaux économiseurs d’énergie

gand

Charleroi

Le forum de La comptabiLité et des métiers du chiffre

de comptables toujours plus nombreux. Une fois de plus, ce Forum a été le

Le 4 février dernier, pas moins de 500 professionnels des métiers du chiffre

des spécialistes, les conférences et les groupes de travail se sont succédés

étaient réunis à l’Expoforum de Charleroi pour la quatrième édition du Forum

pendant toute la journée. Pendant les pauses, les visiteurs ont eu l’occasion de

de la comptabilité et des métiers du chiffre. Optima se devait évidemment

rencontrer des collègues du secteur et d’échanger leurs expériences. Vivement

d’être présent, en sa qualité de fournisseur de connaissances et de partenaire

recommandé pour 2011 également! www.expo-forum.be

cadre de séances instructives, dans une excellente ambiance. Les interventions

Que vaut une planification financière optimale si on ne peut en profiter et échanger ses idées avec ses semblables ? Voila pourquoi Optima organise régulièrement des événements pour ses relations, afin de lier des contacts et de discuter librement de questions financières et autres. Ces quelques photos vous donnent un aperçu du monde d’Optima.

goLf10 Le weekend du 5 au 7 mars dernier, une fête a une nouvelle fois été organisée pour les amateurs de golf sur la plage de Knokke-Heist. Golfeurs chevronnés ou débutants, les visiteurs de Golf10 ont été particulièrement choyés à cette occasion: ils n’ont pas seulement eu droit à un cours gratuit donné par un professionnel du golf, ils ont aussi eu l’occasion de suivre des sessions de coaching clubfitting et d’initiation au putting sur les nombreux greens tant indoor qu’outdoor. Ils s’en sont en outre donnés à cœur joie sur les simulateurs de golf indoor, les ‘driving cages’ et les ‘hole in one targets’ en extérieur. Pour les conseils financiers, ils pouvaient se rendre sur le stand Optima, pour la deuxième fois partenaire de cet événement de prestige. Après avoir fait honneur aux encas et aux boissons, les visiteurs purent échanger leurs impressions en fin de journée, lors de la première édition de la très exclusive « Nuit du Golfeur ». www.golf10.be

nulpuTEm EvEnTs

maserati Winter fair Du 21 au 23 janvier 2010, le merveilleux château de Groenhoven (Malderen) s’est teinté de bleu à la nuit tombante. Le bleu de Maserati, la marque automobile italienne au trident. Lors de la soirée d’ouverture de la toute première ‘Maserati Winter Fair’, la marque a accueilli pas moins de 300 clients et relations. Un jardin d’hiver de quelque 360 m² avait été installé à l’arrière du château, et les invités ont ainsi eu l’occasion d’admirer les brillants bolides de Modène. Les Italiens ont choisi comme partenaire exclusif dans le secteur financier le plus grand

planificateur financier de Belgique. Après tout, le www.maserati.com

exquise Du 21 au 23 mars 2010, les Halles de Hoogstraten ont subi une véritable métamorphose en vue du salon de luxe Exquise. Les organisateurs y ont à cette occasion réuni la fine fleur des industries de luxe nationales. Les visiteurs y ont quant à eux découvert le nec plus ultra en termes d’habitat, de décoration intérieure, de bijoux, de voitures de luxe, d’épicerie fine, de lignes de vêtements réputées, d’immobilier de qualité, de vins exceptionnels, etc. Et pour la planification financière derrière tout ça, il y avait bien sûr et comme d’habitude le stand Optima! www.exquise.be

Capital

bleu n’est pas seulement la couleur de Maserati…

Les vestiges d’une

splendeur passée

Avec sa belle 8C, Alfa tente de retrouver son éclat d’antan, quand la marque faisait rimer allure et classe avec vitesse, sans compromis, le tout donnant un résultat très convoité. Même si la 8C présente d’ éblouissantes qualités en termes de vitesse, d’allure et de singularité, il semblerait qu’il s’agisse là d’une occasion manquée pour la marque au trèfle. BART LENAERTS / PHOTOs: Lies De Mol

n passant aujourd’hui devant un showroom Alfa, vous ne réalisez probablement pas que le label italien comptait parmi les plus grands dans les années ‘20 et ‘30 du siècle passé. A l’apogée de l’automobile, les rois et les princes se disputaient effectivement le privilège de posséder une Alfa Romeo. Si leur unique but était d’acquérir une voiture très chic, ils pouvaient évidemment opter pour une Rolls-Royce. Si la vitesse pure était leur principal souci, une Bentley pouvait faire l’affaire. Pour gagner des courses, il fallait une Bugatti et les amateurs du style typiquement belle époque tombaient sous le charme d’une Delahaye. Mais s’ils voulaient que toutes ces qualités soient réunies dans une seule et magnifique automobile, Alfa était incontournable. Hélas, ce monopole a été mis à mal dès les années ‘50 et si dans les années ’60, Alfa représentait toujours une plaisante alternative à une BMW ou une Saab, le label autrefois si fier est gravement touché par

la crise actuelle. Alfa est trop petite pour jouer dans la cour des grands, et trop grande pour se permettre de n’en faire qu’à sa tête. Aujourd’hui, la marque est quasiment étouffée par la maison mère Fiat et ce que l’on peut voir dans les showrooms ne déchaîne pas les passions. Une sculpture sur roues Lueur d’espoir pourtant en 2003, lorsque Alfa présente au salon de Francfort un prototype époustouflant, levant ainsi un petit coin du voile sur la future vision de la marque. Presse et public sont unanimes: il faut absolument que cette 8C Competizione devienne réalité. Les Italiens ne seraient pas des Italiens s’il ne leur fallait pas énormément de temps, d’abord pour trancher et ensuite pour mettre en forme toutes ces merveilles. En 2008, c’est enfin chose faite: la 8C Competizione renoue avec les valeurs chères à la marque et la beauté est au rendez-vous: c’est comme si Michel-Ange >>

nulputem VOITURE auto

Capital

“En position sport surtout, le 4,7 prend plus de tours, avec un rugissement furieux à chaque passage de vitesse.”

en personne avait signé cette sculpture sur roues. La technique n’est d’ailleurs pas en reste, puisque le capot cache un furieux V8 de 450 CV qui a déjà donné des ailes aux ferrari les plus ardentes comme aux plus passionnées des maserati. Les matières les plus nobles ne manquent pas à l’appel : de même que sur un véhicule de f1 ou sur la plus coûteuse des Lamborghini et des ferrari, la carrosserie est 100% en fibre de carbone. Bref, une œuvre d’art qui file à toute vitesse, un bruit moteur qui donne la chair de poule et un habitacle digne d’une grande maison de design...

cheveux au vent même sans toit, la 8C se fait toujours remarquer, même si elle est un peu moins élégante que le coupé aux lignes fluides. Lorsqu’une Lamborghini ou certaines ferrari passent, tout le monde se retourne, ce qui n’est pas le cas de la 8C. Ce n’est peut-être pas plus mal: vêtue de blanc, chapeautée de rouge, l’Alfa fait preuve d’un goût excellent. C’est une voiture avec laquelle on peut se montrer partout, chez ses clients comme chez sa belle-mère. Elle est par ailleurs assez intemporelle – pensez que le concept date de près de sept ans… En premier lieu, l’Alfa n’a pourtant pas été conçu pour

eLLe capte tous Les regards La presse abuse des superlatifs, le public ne se tient plus de joie. Alfa ne fabriquant qu’une série limitée de 500 modèles, la 8C est déjà en rupture de stock avant même que le premier modèle ne quitte les chaînes de montage maserati à modène. Il faut bientôt compter avec des listes d’attente et des procédures de sélection draconiennes. Cela faisait longtemps que les italiens n’avaient plus connu ça : des clients qui se pressent au portillon pour mettre la main sur un de ces modèles tant prisés. La 8C est un sérieux coup de pouce pour Alfa. mais il y a anguille sous roche: toute cette histoire n’entraîne pratiquement pas de bénéfices pour la marque. Si la voiture a fait la une de tous les magazines, cela ne signifie pas pour autant que les jeunes se ruent chez le concessionnaire Alfa le plus proche pour une mito, ni que les hommes d’affaires soient prêts à échanger leur Audi A4 pour une 159. malgré toutes les listes d’attente et les arrhes versées, toute cette aventure n’a pas rapporté un euro à une firme qui accumule les pertes… Il est impensable de fabriquer plus de modèles de la 8C pour contenter les clients potentiels actuellement sur liste d’attente: une série limitée, c’est une série limitée. Alfa choisit donc une autre voie, avec la nouvelle série 500 Spider. Ils sont malins, ces Italiens: même châssis, même moteur, même habitacle, le toit seul est différent, de même que le prix.

être un cabriolet. D’accord, il a fort belle allure capote baissée, mais une fois celle-ci refermée, on dirait un gamin coiffé d’une casquette trop grande pour lui. Autre inconvénient: si la 8C Competizione n’était déjà pas très spacieuse, on se sent vraiment à l’étroit dans ce Spider. Il y a tout juste la place pour un minuscule portedocuments et il ne faut pas trop compter non plus sur le coffre à fermeture électrique. Dommage qu’un couple d’amoureux ne puisse y caser ses bagages pour le week-end, car compte tenu de son caractère, ce véhicule ne demande qu’à tracer la route en direction du Sud ou de toute autre destination Gran turismo. Le verrouillage de la capote est manuel, la commande électrique. Ce n’est pas très grave, mais ce qui est plus gênant dans cette catégorie de prix, c’est que les deux pièces latérales prévues par Alfa pour cacher la commande soient si mal fixées et mal finies.

aLuminium artisanaL Cette finition peu soignée ne cadre pas du tout avec celle de l’habitacle – en règle générale du moins. Si le volant est un peu grand, le tableau de bord est l’un des plus beaux que nous ayons pu admirer ces dernières années. Là où les fabricants automobiles nous proposent en masse des plastiques et autres matières peu glorieuses sensées ‘faire chic’, Alfa opte résolument pour l’aluminium. Partant d’un solide bloc de 120 kilos, on obtient au final après diverses opérations de fraisage, de forage, de forgeage et de martèlement on obtient au final un tableau de bord de 5 kilos, dont le style

rEpOrTagE vOITurE

est particulièrement classe et agréable. même les boutons du chauffage et des vitres électriques sont fabriqués sur le mode artisanal. De quoi en remontrer aux autres labels de luxe! Dommage pourtant que l’écran numérique intercalé entre le compte-tours et l’indicateur de vitesse ne soit même pas digne d’une fiat Panda. Quant à la radio à navigation intégrée, elle n’a rien à faire sur un tel modèle. Les fort beaux sièges soutiennent bien le corps, même s’ils sont peu confortables. Si un tel mobilier est parfait sur une vraie voiture de sport, cette dureté est malvenue sur une Gt sport. C’est également le cas du cabriolet, qui n’ambitionne pas de vitesses extrêmes et qui n’est pas fait pour attaquer les virages à toute allure. Et que

l’étonnement au comptoir de son bar préféré, puisqu’une BmW m3 ou une Audi rS5 ne sont pas en reste. L’Alfa hésite trop entre deux courants pour être tout à fait convaincante. En tant que voiture de sport pure et dure, elle ne fait pas le poids face aux ferrari 458 ou Lamborghini Gallardo, plus rapides et au caractère plus affirmé, moins coûteuses aussi et arborant un logo autrement plus noble. L’Alfa ne fait pas mieux avec la Gt: le prix d’une maserati Gran turismo est presque deux fois moins élevé et elle est tout aussi belle à voir, tout en réalisant de meilleurs scores en termes de confort et d’espace. La Bentley GtC Speed 600 CV, au niveau de luxe dépassant celui de nombreux hôtels cinq étoiles, se positionne quant à

dire du revêtement cuir de notre modèle (pourtant quasiment neuf), totalement usé du côté conducteur ?

elle dans une tout autre catégorie. A côté de tels phénomènes, l’Alfa a du mal, avec sa tenue de route fortement influencée par l’orniérage, ses sièges trop durs et son minuscule coffre. même une Lamborghini fait mieux dans la vie de tous les jours.

du pur et du vrai Sous le capot aux lignes voluptueuses, le moteur V8 4,7 l de 450 CV équipait déjà la maserati Gran turismo S. Ici, ni turbo ni compresseurs: rien que du pur et du vrai, comme seuls les Italiens en sont capables. La boîte robotisée à six vitesses avec palettes au volant provient en droite ligne des magasins ferrari, excusez du peu. Le spectacle est garanti! Ce ne sont même pas les performances qui vous font tomber à la renverse, mais la passion qui s’en dégage. En position sport surtout, le 4,7 prend plus de tours, avec un rugissement furieux à chaque passage de vitesse. La mélodie des pots d’échappement donne la chair de poule à tous les coups. L’Alfa colle littéralement à l’asphalte, même si elle n’est pas aussi efficace que certaines voitures de sport modernes. heureusement d’ailleurs, car cette perfection nuit parfois au pur plaisir de la conduite. Notez pourtant que l’Alfa semble avoir un peu de mal avec l’orniérage. un sprint de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes à peine, cela coupe le souffle, tout comme une vitesse de pointe de 290 km/h, mais on n’achète pas une 8C pour ses seules performances, la voiture pèse 200 kg de trop pour cela. C’est d’ailleurs plutôt étrange quand on sait qu’elle est entièrement fabriquée à base de fibre de carbone, matière hyper coûteuse et hyper légère, privilégiée dans la f1. Au 21ème siècle, 450 chevaux ne suffisent pas pour créer

misé trop haut ? Quoi qu’il en soit, 8C Spider est un véhicule agréable à piloter, tout de passion et qui peut faire de son propriétaire le plus heureux des hommes. mais il est trop cher, et pas seulement dans le sens où un acheteur a le loisir de marchander de meilleures conditions. Non, la 8C Spider coûte environ deux fois trop cher. Elle devrait en fait être positionnée dans la catégorie des Aston martin V8 Vantage, Porsche 911 Cabrio, Audi r8 Spider ou autres joujoux dans la fourchette 100 000 +. A 220 000 euros, l’Alfa se retrouve en compagnie des ferrari, des Lamborghini et de la meilleure des Bentley. même si l’Alfa coupe le souffle en termes de vitesse, de beauté et de caractère, elle ne fait pas le poids dans la cour des grands. Elle est positionnée trop bas, son moteur n’est pas assez puissant et sa finition pas assez soignée. Alfa ayant produit 1 000 modèles de sa 8C (500 coupés et 500 Spiders), le facteur exclusivité ne fonctionne pas non plus. Quel dommage qu’Alfa ait laissé passer une occasion unique de redorer son blason, à cause de mauvaises décisions marketing. De quoi faire penser à ces nobles ruinés qui ne sautent pas sur les opportunités et qui étouffent les initiatives de leur descendance avec leurs réactions de panique… <<

lE survIvanT

gagnE

— Planification successorale à la mesure de votre situation. La planification successorale par le biais d’une clause d’accroissement est de plus en plus prisée. Non sans raison d’ailleurs, comme vous le découvrirez ci-après.

ne clause d’accroissement est un contrat aléatoire entre deux partenaires, qui conviennent que la part ou les droits du premier mourant reviendront au dernier vivant. une clause d’accroissement présente divers avantages, tant au niveau fiscal qu’en vue de la protection du partenaire survivant. Il importe d’être parfaitement informé pour en tirer profit. un avertissement s’impose dans ce cadre: il ne suffit pas de donner à une convention la qualification de ‘clause d’accroissement’. Pour qu’il soit réellement question d’un contrat aléatoire, les chances de gain ou de perte doivent être plus ou moins égales pour les deux partenaires. Dans le cas contraire, le fisc ou un héritier pourrait faire requalifier en donation le contrat qualifié de clause d’accroissement (ce qui est beaucoup moins intéressant sur le plan fiscal). Lorsque

l’un des partenaires est par exemple atteint d’une maladie grave au moment de la conclusion du contrat et décède peu après des conséquences de cette maladie, il n’est pas question de contrat aléatoire, puisqu’il est clair dès le début que la probabilité de gain est beaucoup plus importante dans le chef de l’une des parties. La protection du partenaire survivant En principe, les enfants ne peuvent être déshérités, puisqu’ils disposent d’une réserve légale minimum. La clause d’accroissement peut alors être un moyen d’avantager malgré tout au maximum le dernier vivant. Les biens qui font l’objet de la clause d’accroissement ne tombent en effet pas dans la succession. De ce fait, les enfants ne peuvent faire valoir leur droit réservataire par rapport à ces biens. Pour

autant, encore une fois, qu’une requalification en donation ne soit pas possible. En effet, si vous faites une donation trop importante, portant atteinte à la réserve légale des enfants, ceux-ci seront en droit de demander la ‘réduction’ de cette donation (et de réclamer ainsi leur réserve légale). En ce qui concerne les enfants d’un premier lit, la clause d’accroissement est souvent limitée à un droit d’usufruit. Le survivant jouit alors de l’usufruit de la succession, et les enfants de la nue-propriété. La clause d’accroissement permet dans ce cas d’offrir une meilleure protection au partenaire survivant que l’usufruit successoral. En effet, à l’égard des biens hérités autres que l’habitation familiale et les meubles, les enfants sont en droit d’exiger, en tant que nus-propriétaires, la conversion de l’usufruit successoral en pleine propriété, en un capital ou une rente. Ils ne peuvent,

analYsE

par contre, exiger la conversion de l’usufruit obtenu par le biais d’une clause d’accroissement. Par ailleurs, une clause d’accroissement protège mieux le survivant qu’un testament ou qu’une institution contractuelle hors contrat de mariage, puisqu’une clause d’accroissement ne peut être résiliée ou modifiée qu’avec l’accord réciproque des deux parties.

“unE ClausE D’aCCrOIssEmEnT prÉsEnTE DIvErs avanTagEs, TanT au nIvEau FIsCal Qu’En vuE DE la prOTECTIOn Du parTEnaIrE survIvanT.”

Les époux Dans le passé, cette technique était surtout utilisée par les cohabitants lors de l’achat d’une habitation. Ils procédaient ainsi afin que le survivant devienne propriétaire de la totalité de l’habitation (pleine propriété) ou puisse y vivre pour la vie ou la donner en location (usufruit). Depuis peu, la clause d’accroissement est aussi de plus en plus utilisée par les couples mariés. Ceci est tout à fait possible, sauf pour les biens qui font partie de la communauté conjugale. Il faut cependant tenir compte du fait que pour la qualification d’une clause d’accroissement

Les biens de La communauté conJugaLe ? Si vous êtes mariés sous le régime de la communauté (et donc pas en séparation de biens pure et simple), une clause d’accroissement ne peut pas être rédigée valablement pour les biens qui font partie de cette communauté. Vous pouvez néanmoins contourner cet obstacle en transférant préalablement les biens de la communauté vers les patrimoines propres des deux époux par une modification du contrat de mariage devant notaire. En règle générale, il ne sera pas nécessaire de partager effectivement ces biens communs. Ils peuvent être transférés en indivision aux patrimoines propres respectifs par simple acte notarié, qui peut être passé relativement vite. un acte notarié ? Si vous achetez un bien immobilier et que vous voulez par la suite l’assortir d’une clause d’accroissement, cela sera mentionné dans l’acte d’acquisition. Si vous souhaitez soumettre certains biens mobiliers à une clause d’accroissement, cela peut se faire par acte sous seing privé. Nous vous conseillons néanmoins de demander conseil à un professionnel pour la rédaction du texte. modaLités La popularité grandissante que connaît la clause d’accroissement s’explique également par les évolutions qui y ont été apportées au niveau du contenu. On tient en effet compte, depuis peu, du cas de figure où les partenaires se sépareraient. Dans le passé, des problèmes se posaient fréquemment lorsque l’un des partenaires voulait résilier (ou modifier) le contrat aléatoire

et que l’autre s’y opposait. Cela se résout à présent en limitant dans le temps la clause d’accroissement (par ex. à trois ans) avec reconduction tacite, sous réserve de préavis. une autre évolution intéressante consiste à donner au survivant le choix d’appliquer ou non la clause d’accroissement et, dans l’affirmative, de le faire en pleine propriété ou seulement en usufruit. En flandre, cette option peut par exemple s’avérer d’un grand intérêt lorsqu’il s’agit de l’habitation

“Il nE suFFIT pas DE DOnnEr à unE COnvEnTIOn la QualIFICaTIOn DE ‘ClausE D’aCCrOIssEmEnT’. ” familiale. Dans cette région, les cohabitants légaux ou de fait qui vivent ensemble depuis trois ans minimum et qui font ménage commun profitent en effet, au même titre que les couples mariés, d’une exonération des droits de succession pour l’habitation familiale. Si la clause d’accroissement est appliquée, le survivant ne profitera pas de l’exonération des droits de succession, mais sera tenu de payer des droits d’enregistrement. fiscalement parlant, il vaut donc mieux (toujours en flandre) obtenir l’habitation familiale par héritage! Pourtant, il est préférable de laisser ouverte la possibilité de faire appel au contrat aléatoire. Si un problème venait entraver l’obtention de l’habitation familiale par héritage (par exemple en raison d’un testament vous déshéritant), il serait toujours possible d’opter pour l’accroissement, même si cela suppose le paiement de droits d’enregistrement. concLusion une clause d’accroissement peut être un instrument intéressant de planification successorale. De nouvelles possibilités, à la mesure de la situation concrète, l’ont rendue de plus en plus populaire ces dernières années. Si vous avez déjà prévu une telle clause, nous vous conseillons de vérifier si celle-ci est encore à jour. Afin d’être certain d’utiliser au maximum toutes les possibilités. << SVEN huBrECht Responsible Inheritance Tax Planning

Capital

pas de droits de succession Grâce à la clause d’accroissement, le partenaire survivant ne devra pas payer de droits de succession en cas de décès. Si l’accroissement concerne un bien immobilier, il faudra payer le même droit d’enregistrement que lors de l’achat. Ces droits sont calculés sur la valeur vénale de la part reçue au moment du décès. Si l’accroissement porte par contre sur du patrimoine mobilier (de l’argent ou des actions), aucun droit d’enregistrement ne sera dû. une clause d’accroissement est de ce fait surtout intéressante, d’un point de vue fiscal, pour des biens mobiliers. Le gain de popularité qu’a connu la clause d’accroissement ces dernières années concerne dès lors principalement les biens mobiliers.

entre époux, le fisc se base (à tort) sur une présomption de fait de libéralité. S’il est question de libéralité, cela a des conséquences néfastes, notamment en termes fiscaux. En région flamande, pour les biens mobiliers, cela peut avoir pour effet qu’en cas de décès de l’un des partenaires, des droits de succession soient dus sur les biens qui font l’objet de la clause d’accroissement. Il existe pourtant des arguments juridiques valables permettant de réfuter ce point de vue. Il convient surtout de bien rédiger la clause d’accroissement et de veiller à l’équilibre des probabilités de gain ou de perte entre les parties.

Nos experts ont choisi pour vous

LES DéLICES

de LA VIE

Le Belge épargne beaucoup sauf lorsqu’il s’agit de ses loisirs. C’est la raison pour laquelle Capital a recueilli des conseils auprès de trois épicuriens pour le printemps. Découvrez ces petites merveilles qui n’attendent plus que vous. Car il faut bien dire que le bien-être – qu’il s’agisse de culture, de gastronomie ou de remise en forme – vaut aussi son pesant d’or !

lOIsIrs

galErIE ET rEsTauranT

zE kITChEn gallErY à parIs

unE ÉTOIlE mOnTanTE vEnuE Du sOlEIl lEvanT

umu à lOnDrEs

Pour le chef William Ledeuil, cuisiner reste un jeu autant qu’une passion dévorante. Sa cuisine est inventive et il parcourt sans cesse

Umu est le seul restaurant proposant la cuisine de

le monde en quête de nouveaux goûts et arômes. Il a éprouvé un

Kyoto en Grande-Bretagne. Son nom signifie ‘né de

véritable coup de cœur pour l’Asie du Sud-est et il n’hésite pas à

la nature’ et l’on n’y sert en effet que des ingrédients

présenter des délices thaïlandais ou japonais dans son restaurant

frais d’origine nippone. Le chef Ichiro Kubota a

parisien, Ze Kitchen Gallery, qui a ouvert ses portes en 2001.

hérité la passion de la cuisine japonaise de son père,

Il propose à ses hôtes des saveurs subtiles et totalement nouvelles,

un chef réputé. Ichiro a fait ses classes à Kyoto et dans plusieurs restaurants étoilés

les emmenant ainsi à l’autre bout du monde. La gastronomie cotoie

en France. Chaque membre de sa brigade a suivi une formation poussée portant

littéralement l’art dans son restaurant, puisque Ze Kitchen Gallery est

sur la culture, l’étiquette et la philosophie de la cuisine japonaise. Chez Umu, on

tout proche de l’ancien atelier de Picasso, rue des Grands-Augustins,

goûte donc le vrai Japon : les clients ont le choix entre le menu traditionnel Kaiseki

et que des œuvres sont également exposées dans ce lieu qui conjugue

ou une dégustation des meilleurs sushis et sashimis. Ils ne resteront pas sur leur

les arts et la table. www.zekitchengalerie.fr

soif non plus, puisque le restaurant possède quelques 160 grands crus de sake et non moins de 600 vins. Umu, véritable oasis en plein coeur de Mayfair, a obtenu récemment sa première étoile Michelin. www.umurestaurant.com

rEalITY bOulangErIE : lE savOIr-FaIrE

la vraIE TOsCanE

pIEvE a pava

Chez le boulanger artisanal Dominique

Pieve a Pava se situe à San Giovanni

Saibron, vous

d’Asso, à une demi-heure de route de

avez l’occasion

Sienne. Au fin fond de la campagne

de voir à l’oeuvre

toscane, découvrez la maison d’hôtes de

des professionnels

nos compatriotes Johny Thielens et son épouse Rita. Leur ferme ancestrale, située à

passionnés par leur

côté d’une église du 12ème siècle, accueille les hôtes dans un cadre intime et luxueux.

métier. La boutique est le théâtre d’un autre spectacle. Les macarons

Six chambres seulement, excellente cuisine, la convivialité et l’accueil priment ici et

aux fruits de la passion, au chocolat ou aux framboises sont un plaisir

toutes les pièces sont dès lors accessibles aux hôtes de passage. La piscine et le jardin

pour les yeux comme pour le palais. Les délicieux sandwiches et encas

avec ses nombreux recoins et terrasses encouragent à la détente. Des ‘guesttables’

peuvent être consommés sur place. La ‘baguette Alésiane’ est une ôde

sont organisées chaque semaine, ce qui donne aux clients la possibilité de goûter

au quartier. C’est dans ce quartier Alésia que Dominique Saibron s’est

les vins de qualité. Les environs sont truffés de villages médiévaux – Montalcino,

bâti une solide réputation depuis l’été 2009, après la réussite qu’il a

Montepulciano, Pienza, à visiter... en Vespa ! www.pieveapava.com

connue à Tokyo. En sa qualité de pâtissier, Dominique Saibron a fait ses débuts et ses preuves dans les plus grands restaurants, mais il est également le roi du pain artisanal. www.dominique-saibron.com

au bar ChEz ThE IrOn ChEF

mOrImOTI nY

Masahura Morimoto s’est fait un nom – the Iron Chef – grâce à un programme télévisé très regardé. Le restaurant Morimoto de Philadelphie a fait un tabac et en 2006, The Iron Chef ouvrait un deuxième restaurant à Manhattan. Morimoto est connu pour la manière unique dont il introduit des ingrédients d’ici dans la cuisine japonaise traditionnelle. Chez Morimoto NY, il sert aux clients la cuisine nippone contemporaine avec laquelle il a conquis l’Amérique. Les 8 heureux élus qui ont la chance de pouvoir prendre place au bar Omakase y vivent en tout cas une expérience unique : ils observent tout ce qui se passe en cuisine et dégustent le menu du Chef. www.morimotonyc.com

Capital

lE bOulangEr DOmInIQuE saIbrOn à parIs

rEmIsE En FOrmE COnsEIls DE brIgITTE DumOlIjn, bODY COaCh InTErnaTIOnal

FaIrE lE plEIn D’ÉnErgIE

avEC lE TraDITIOnnEl massagE Thaï Les massages thaïlandais ont – à tort – acquis une réputation sulfureuse. La thérapie traditionnelle n’a pourtant rien à voir avec l’érotisme, mais sert la libération de l’énergie. Dans le massage thaï traditionnel, on utilise les mains, les coudes et les genoux pour assouplir vos 10 lignes énergétiques – baptisées Sen Sib. Le traitement a un effet bénéfique sur l’organisme tout entier, car il contribue également à améliorer la circulation du sang, à détendre les muscles, à obtenir une respiration profonde ou une meilleure digestion. En prime, un masseur professionnel est généralement passé maître en disciplines annexes, dont la réflexologie plantaire asiatique et/ou l’aromathérapie à base d’huiles essentielles. www.sabai-thaimassage.be

ImITEr maDOnna

InTraCEuTICals Intraceuticals est un soin du visage hypersophistiqué qui offre la garantie d’un teint éclatant. Le traitement fait pénétrer oxygène et sérum dans la peau sous pression osmotique. Le sérum contient des ingrédients tels que l’acide hyaluronique, le thé vert, des anti-oxydants et des vitamines, ce qui donne une belle peau, douce et comme liftée. Dès la première application, le résultat est visible. Madonna, Jennifer Aniston, les actrices de ‘Sex and the City’ et Keira Knightley, doivent toutes leur teint éclatant à Intraceuticals. www.ilift.be

lOIsIrs

Du sur mEsurE pOur garDEr ( Ou rETrOuvEr ? ) la FOrmE pErsOnal TraInIng Vous n’aimez pas l’idée d’immenses clubs de remise en forme ou des cours collectifs du type spinning, cuisses-abdos-fessiers, start to run et zumba ? Dans ce cas, un coach sportif personnel vous conviendra sans doute beaucoup mieux. Vous décidez seul quand et comment vous souhaitez vous entraîner. Votre coach personnel élabore, rien que pour vous, un programme efficace et individuel, qui tient compte de vos possibilités et de vos objectifs. Dans un studio privé spécialement aménagé à cet effet, vous apprenez à maîtriser les techniques et vos efforts sont parfaitement dosés. Votre coach connaît par ailleurs les meilleurs endroits où s’entraîner. Enfin, il vous fournit enfin des conseils pratiques visant un meilleur maintien, détente et stretching. Si vous le désirez, il peut aussi vous donner quelques conseils de diététique. DES COACHES PERSONNELS DANS VOTRE RéGION : Annelies Verstraete (flandre occidentale) 0476/612 312 Kenny Verhoene (flandre orientale) 0475/570 899 Tim Lamens (Anvers) 0477/511 336 Friedel Van Peer (Bruxelles) 0486/503 052 Hugo Geuens (Brabant flamand) 0475/930 301

Jean-Francois Gilles (Liège) 0495/107 151

Capital

lE sÉrum DE bEauTÉ

l’huIlE D’argan

Depuis des siècles, les femmes Berbères utilisent l’huile d’Argan pure comme sérum de beauté. Cette huile inodore présente en effet des caractéristiques régénérantes et nourrissantes, grâce à des anti-oxydants tels que les acides gras essentiels et la vitamine E. L’huile d’Argan est très hydratante, elle rafraîchit et adoucit la peau. Combattant l’acné et le psoriasis, l’huile d’argan peut également être utilisée comme huile de massage pour le visage, ou pour assouplir les muscles. Entièrement artisanale, la production de l’huile d’argan est confiée à des coopératives de femmes, l’occasion pour elles de nouer des liens sociaux. Parallèlement, l’économie locale est activée et la gestion durable de l’argan au sud-ouest du Maroc est stimulée. L’arganier joue en effet un important rôle écologique. Il lutte à lui seul contre la désertification, ses solides racines lui permettant de puiser l’eau dans le sol. www.arganbeaute.com

CulTurE COnsEIls DE ClauDE blOnDEEl, COllabOraTEur klara

70 FOIs mIlEs

ThE COmplETE COlumbIa rECOrDIngs DE mIlEs DavIs

Les amateurs découvriront grâce à ces 70 CD tous les enregistrements réalisés sur une trentaine d’années par le légendaire trompettiste Miles Davis pour le label Columbia. Rien n’y manque, ni les grands classiques tels que ‘Kind of Blue’ et ‘In a Silent Way’ évidemment, ni des enregistrements live tels que le fameux concert sur l’Ile de Wight en 1970, ou encore ‘Miles at Plugged Nickel, Chicago’, qui valent certainement la peine d’être (re)découverts. Et pour ceux qui en redemandent, le box offre en prime le DVD exclusif ‘Miles Live in Europe 1967’. www.sonymusic.be

saIl awaY

ranDY nEwman lIvE

Au mois de mai prochain, Randy Newman fera trois spectacles en solo en Belgique (le 6 mai à Roulers – De Spil –, le 9 mai à l’Ancienne Belgique de Bruxelles et le 13 mai à Turnhout – cc De Warande). Depuis les années ’80, Randy Newman partage son temps entre de nouveaux albums et la composition de musique de films. Et tous les cinq ans, il part en tournée. La combinaison d’un seul spot, d’un Steinway et du charisme teinté d’ironie du chanteur, est la garantie d’une bonne dose de plaisir musical. Ecoutez donc les morceaux ‘Marie’, ‘Sail Away’, ‘Rider in the Rain’ et ‘Short People’: vous les passerez et repasserez inlassablement. Billets: www.greenhousetalent.be/media

En QuêTE DE lumIèrE

TurnEr ET sEs pEInTrEs

Le paysagiste britannique William Turner (1775 – 1851), maître incontesté de la lumière, admirait beaucoup Rubens, Rembrandt, Claude Lorrain... Très jeune déjà, Turner s’est trouvé face à un dilemme: s’il reconnaissait la supériorité et le génie des maîtres anciens, il tenait également à imposer son sceau très personnel. Allez voir l’admirable exposition ‘Turner et ses peintres’ et découvrez la manière dont Turner est parvenu à donner forme à sa vision particulière. Le peintre y entre en dialogue avec ses grands exemples, ce qui vous donne l’occasion d’admirer la ‘Mise au tombeau du Christ’ par Le Titien, mais aussi la copie qu’en a faite Turner lui-même. Au Grand Palais, Paris jusqu’au 24 mai, www.grandpalais.fr

lE gaI savOIr

vErTIgE DE la lIsTE Dans notre enfance déjà, nous rédigeons des listes. Notre lettre à Saint-Nicolas est en fait notre toute première liste. Viennent ensuite les listes de cours, de petits copains, de courses,

de livres à lire, etc. Et la toute dernière liste de notre vie, c’est notre testament. Umberto un ouvrage merveilleusement illustré, reprenant les listes des plus ordinaires aux plus excentriques. ‘Vertige de la liste’ énumère et accumule anges et démons, répertorie tous les noms et surnoms donnés à l’organe masculin et aligne toutes les façons de se ‘torcher le derrière’. L’ouvrage est un stupéfiant cabinet de curiosités, une anthologie de textes et de trivialités, servie par le grand maître du joyeux savoir. Paris : Flammarion, 2009

la nuIT Du mOnDE

la rEnCOnTrE DE DEux gÉanTs

Dans son nouveau roman « La Nuit du Monde » l’écrivain Belge Patrick Roegiers (« Le mal du pays, autobiographie de la Belgique ») nous raconte la rencontre de deux géants de la littérature moderne. Marcel Proust et James Joyce se sont vraiment rencontrés le 18 mai 1922 à l’ Hôtel Ritz à Paris. « Joyce n’écrivait pour personne, Proust n’écrivait que pour lui ». Tous deux sont des prodiges du langage et des virtuoses de la longueur. Ils ont la même exigence d’infini. La vie comme un livre, le livre comme un monde. Un livre érudit et drôle, où le plaisir du texte est roi. www.editionsduseuil.fr.

Capital

Eco, écrivain connu et reconnu depuis son roman ‘Au Nom de la Rose’ signe aujourd’hui

MODE

MEREL

Veste d’homme en lin, pantalon en soie SLOWEAR, lunettes TOM FORD, ceinture TORY BURCH,

mitaines MAISON FABRE, pochette EROTOKRITOS, collants FALKE, sandales SALVATORE FERRAGAMO, maxi foulard LOUIS QUATORZE. LENnaRT’jolijn Bagages TUMI, veste LACOSTE, lunettes SELIMA OPTIQUE, chemise THIERRY MUGLER, pantalon FRANCESCO SMALTO, mocassins NDC.

PHOTOS

Kris de Smedt — STYLING

Pierre-Yves Marquer assisté par Sybille Langh — COIFFURE & MAQUILLAGE

Brigitte Petit avec Lancôme et la ligne Kerastase — MANNEQUINS

Lennart’jolijn de New Models Merel de Dominique Models — LIEU

Villa Empain Bruxelles

Capital

fash ion in teri ors

MEREL

Veste courte DSQUARED2, robe CARVEN, gants MAISON FABRE,

boucles dâ&#x20AC;&#x2122;oreille et sautoir en or rose Collection Ming POMELLATO.

LENnaRT’jolijn

Veste de costume ETRO, chemise en denim LACOSTE,

cravate en laine ‘vintage’ DOMINIQUE MORLOTTI, pantalon SLOWEAR, lunettes SELIMA OPTIQUE.

MODE

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MEREL

Pendentif en argent TIFFANY, veste en cuir PIAZZA SEMPIONE, blouse-gilet et pantalon ETRO,

bague CHAUMET, collants FALKE, babies CHRISTIAN LOUBOUTIN, sac vintage LOEWE chez Selima. LENnaRT’jolijn

Lunettes SELIMA OPTIQUE, costume THIERRY MUGLER, chemise FRANCESCO SMALTO, cravate PAL ZILERI, chaussures SALVATORE FERRAGAMO.

LENnaRT’jolijn

Veste en lin , sac en veau velours ERMENEGILDO ZEGNA, boots Z ZEGNA,

pantalon RENHSEN, foulard et polo-shirt PAUL SMITH, lunettes SELIMA OPTIQUE.

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> +32 (0)2.50.24.241 Avec le palais Stoclet, construit par l’architecte autrichien Josef Hoffmann en 1911, la Villa Empain est certainement un des plus > +32 (0)2.512.20.32 www.tomford.com beaux chefs-d’œuvre de l’architecture Art Déco à Bruxelles. En 1930, le baron Louis Empain, alors âgé de 21www.tumi.com ans, fit ériger cet hôtel www.lacoste.com particulier. www.billtornade.com> +32 (0)3.221.51.11 > +32 (0)3.231.08.20 > +32à(0)3.232.98.72 www.paulsmith.co.uk www.christianlouboutin.com C’est l’architecte suisse Michel Polak, aidé de son collaborateur Alfred Hoch, qu’il confia la construction de cette splendide maison. www.veroniqueleroy.com Mécène et grand amateur d’art moderne, Louis Empain fit don de cette propriété à l’Etat belge en 1937 dans le but d’y créer un > +32 (0)2.808.38.31 > +32 (0)2.478.42.75 > (0)800.140.32.002 musée des Arts décoratifs contemporain. www.frenchtruckers.com www.falke.com www.pomellato.it Depuis le début des années 1990, cet immeuble est resté pratiquement inoccupé et laissé dans un état d’entretien minimal. > +33 (0)1.42.72.94.43 > +32 (0)50.45.49.10 > +32 (0)25.11.62.43 Heureusement, son acquisition récente par la Fondation Boghossian permet d’envisager l’avenir de façon optimiste. Son classement www.louisquatorze-paris.com www.burlington.com approuvé par le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale en mars 2007 et sa future affectation enwww.dsquared2.com Centre de dialogue entre les cultures d’Orient et d’Occident garantissent en effet le renouveau de cette magnifique maison. > 38 rue Basse 59000 Lille > +33 (0)1.48.04.38.55 > +33 (0)1.42.36.15.15 www.smalto.com www.carven.fr> +32 (0)3.289 L’inauguration de la Villa Empain est prévue pour lewww.selimaoptique.com 21 avril. L’exposition « Itinéraires de l’élégance entre l’Orient et l’Occident » 0099 www.renhsen.com +32 (0)3.651.81.83 est présentée du 23 avril au 31 octobre 2010. Source: >www.villaempain.com

> +33 (0)1.49.95.93.57 www.erotokritos.com > +32(0)61.21.10.93 www.palzileri.com > +32(0)2.347.28.85 www.chaumet.com > +32(0)2.501.66.33 www.tiffany.com > +32 (0)3.234.93.50 www.zegna.com > +39 (0)63.20.83.22 www.piazzasempione.com

mode

MEREL

Robe foulards par E2, turban ETRO, lunettes Pierre Cardin vintage chez

SELIMA OPTIQUE, collants FALKE, bracelet vintage en corne. LENnaRT’jolijn Veste PAUL SMITH, marinière BILL TORNADE, pantalon en cuir Z ZEGNA, lunettes SELIMA OPTIQUE.

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OpInIOn

IngÉrEnCE DE l’aDmInIsTraTIOn FIsCalE Dans la vIE prIvÉE :

Où plaCE-T-On lEs lImITEs ?

une telle prolifération s’explique aisément dans le climat économique fortement bouleversé que nous connaissons actuellement, lequel conduit certains Etats, victimes de déficits publics considérables, à accélérer la mise en œuvre de mesures concrètes destinées à mettre la main sur des capitaux sortis anormalement du circuit des finances publiques.

D’aucuns seront sans doute étonnés, mais la vie des planificateurs financiers n’est pas seulement faite de chiffres. une page de ce magazine est consacrée à l’opinion d’un collaborateur Optima. Dans le présent numéro, Jehanne maldague (Audit Center) se demande où placer les limites de l’ingérence de l’administration fiscale dans la vie privée.

“

Sous le couvert de la lutte contre la fraude fiscale, nous pouvons constater que de nombreuses réglementations visant à faciliter l’action de l’administration en matière d’établissement et de recouvrement de l’impôt ont vu le jour ces dernières années, restreignant dans le même temps la liberté des contribuables.

Bon nombre de citoyens craignent toutefois de déceler dans ces mesures une nouvelle atteinte portée à l’une des libertés fondamentales consacrée par la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme : le respect de la vie privée. Parmi ces nouvelles mesures, l’on peut citer notamment la disparition des titres au porteur, les dispositions relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux imposant à certains professionnels tels que les banquiers, avocats, notaires de dénoncer à la CEtIf l’identité de leurs clients en cas de simples soupçons de fraude, l’échange automatique d’informations ainsi que les récentes discussions menées au sujet de la disparition du secret bancaire. Des mesures variées dont certaines, sans doute à cause du caractère notoirement impopulaire de leur contenu, ont été votées dans une relative discrétion pour ensuite être noyées parmi de nombreux articles sans lien manifeste et publiées dans les plus gros véhicules que connaît le corps législatif belge, les lois-programme. Cette tendance a de quoi attiser les craintes des citoyens ; plus encore lorsque l’on apprend le dépôt d’un avant-projet de loi-programme en matière d’échange de données au sein du SPf finances,qui conduira vraisemblablement à la création d’une base de données unique répertoriant chaque contribuable. Ceci s’inscrit dans un courant de modernisation des outils dont dispose l’administration fiscale,

lequel s’est développé il y a déjà quelques années. Le système StImEr, qui facilite le recouvrement de l’impôt, en est un exemple. L’avant-projet pose néanmoins de nouvelles questions notamment liées à l’exploitation de telles données. Des dispositions, tant nationales qu’internationales, existent toutefois pour protéger le citoyen contre les ingérences dans sa vie privée. Par ailleurs, une commission dite de protection de la vie privée se charge d’examiner les projets de texte touchant à l’usage de données à caractère personnel. A cet égard, la commission a d’ailleurs rendu le 28 octobre 2009 un avis concernant l’avant-projet précité, indiquant que seules les données adéquates, pertinentes et non excessives pourront faire l’objet d’une collecte par l’administration fiscale. La crainte nourrie par nombre de citoyens d’une ingérence de plus en plus marquée de l’etat dans la sphère privée est-elle justifiée ? Bien qu’il ne soit, selon moi, pas nécessaire de verser dans la psychose Big brother, il convient toutefois dans un tel contexte de demeurer vigilant. Il est un fait qu’une protection accrue de la vie privée ne peut conduire en définitive à freiner la lutte contre la fraude fiscale grave et organisée. Néanmoins, la poursuite de la fraude ne doit pas se faire à n’importe quel prix. Il est en effet aisé d’imaginer les dérives pouvant découler d’un tel courant si celui-ci ne devait pas être encadré. La restriction d’une liberté fondamentale au bénéfice des intérêts de l’Etat peut être envisagée dans certaines circonstances mais il est, à mon sens, fondamental de fixer les limites de ce qui nous semble raisonnable en cette matière.” JEhANNE mALDAGuE Audit Center Braine-l’Alleud

UN PROJET RÉSIDENTIEL UNIQUE, AU COEUR DE LA CAPITALE EUROPÉENNE RÉSIDENCE PLATA NUEVA Dans la légendaire rue neuve, à 500 mètres de la Grand Place de Bruxelles et à 100 mètres à peine de la Place des Martyrs, un ancien complexe de bureaux est actuellement transformé en bloc d’habitations tout à fait uniques. La Résidence ‘Plata Nueva’, qui est notamment dotée d’une rue intérieure privée au-dessus des magasins Hema et Mexx, allie le confort de 96 appartements modernes situés dans la plus prestigieuse rue commerçante de la capitale aux charmes du centre historique. Beaucoup de lumière et d’espace pour une construction durable, une situation plus que centrale, voilà qui signe une réalisation symbolisant d’ores et déjà la renaissance du cœur de la ville.

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