OP Vol. 39, no 3, Septembre 2016

OBJECTIF PRÉVENTION REV U E D ’I N FO R M AT I O N DE L’ASS O C I AT I O N PA R I TAI RE PO U R L A SA N T É E T L A S É CURI TÉ DU TR AVA I L D U SE C T E UR AFFAIRE S S O C I A L E S VO L . 39 N o 3 SE P T E M B R E 201 6

PLEINS FEUX SUR L’INITIATIVE EN SST

CODE BLANC TOILES ET LÈVE-PERSONNES TRAVAIL EN HAUTEUR NOUVELLES DE L’ASSTSAS

E NVO I DE POSTE - PU B L ICATIO N S , CO NT RAT N O 4 0 0 63030

DOSS I E R

Prévention des infections télécharger sur > ÀInternet seulement

À commander gratuitement ou à télécharger NOUVELLE AFFICHE ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELS (ÉPI) A70

FICHE TECHNIQUE VERSION RÉVISÉE FT1

Comment se préparer, quelles sont les étapes pour mettre et retirer les ÉPI, quand se laver les mains ? Une affiche pour ne rien oublier !

Avec cette fiche, voyez quelques mesures pour éviter les piqûres d’aiguille : équipements sécuritaires, recommandations de prévention, contenants de disposition et règles en cas d’accident.

GUIDE DE PRÉVENTION VERSION RÉVISÉE GP68

BROCHURE VERSION RÉVISÉE B24

Prévenir les infections chez les travailleurs diminue les risques pour les bénéficiaires et vice-versa. Cette brochure s'adresse au personnel de soins et de l'entretien sanitaire et à tout autre travailleur en interaction avec des bénéficiaires.

Ce guide présente un programme complet de prévention des expositions au sang chez les travailleurs de la santé.

INFORMATION : Julie Bastien jbastien@asstsas.qc.ca

asstsas.qc.ca Dossier thématique : Risques biologiques et prévention des infections

VACCINATION 2016 EN COURS Voyez nos publications sur Internet www.asstsas.qc.ca/dossier-thematiques/grippe

N O U V E L L E S P U B L I C AT I O N S

À COMMANDER GRATUITEMENT OU À TÉLÉCHARGER

LA MISE EN PLACE D’UN CODE BLANC (FT15) Une procédure d’urgence pour assurer la santé et la sécurité du personnel lors de situation de violence au travail.

• Principes d’intervention • Rôles du responsable • Systèmes de communication • Compétences et habiletés de l’équipe • Responsabilités de l’équipe et du personnel www.asstsas.qc.ca, dossier thématique AGRESSIONS/VIOLENCE

SUR INTERNET SEULEMENT

LA SÉCURITÉ DANS LES ÉCHAFAUDAGES Pour travailler en hauteur pendant plus d’une heure, il est recommandé d’utiliser un échafaudage. Son installation nécessite une attention particulière afin d’assurer la sécurité du travailleur.

• Risques • Choix d’un équipement • Échafaudage sur cadres pour travaux légers • Échafaudage mobile • Grilles de vérification www.asstsas.qc.ca/securite-echafaudages

LE TRANSPORT ADAPTÉ : GUIDE

(GP71)

ET VIDÉOS

Ce nouveau guide de prévention indique les bonnes pratiques avec la plateforme élévatrice et les méthodes de travail pour installer les fauteuils. Deux vidéos montrent comment procéder pour embarquer et débarquer du véhicule.

• Utilisation de la plateforme élévatrice • Éléments à vérifier avant son utilisation • Stratégies pour assurer la sécurité du conducteur et celle des clients • Arrimage des fauteuils roulants dans le véhicule www.asstsas.qc.ca/gp71 www.asstsas.qc.ca/video-transport-adapte-1 www.asstsas.qc.ca/video-transport-adapte-2

S O M M A I R E

D O S S I E R

Mot de l’ASSTSAS – Les agressions heurtent tout le monde !

Prévention des infections – Équipements de protection individuels : une affiche améliorée !

Agressions/violence – Le code blanc : intervenir avec efficacité en cas d’urgence Événements – Le colloque sur la violence au travail : une tournée réussie Risques à la sécurité – Nouvelles publications : travail en hauteur et transport adapté Fleurs de prévention – Appréciez les petites et grandes initiatives du secteur L’ASSTSAS – Un conseil d’administration solide et une équipe dévouée Équipements – Ouvrir ou ne pas ouvrir la base du lève-personne mobile au sol ?

Déplacements de personnes – Combien de points d’ancrage sur les toiles double-cuissardes ?

Organisation du travail – L’organisation de services d’hygiène à domicile Coin de la documentaliste – Des ressources additionnelles en SST

Pleins feux sur l’initiative en SST

17 Voyez les projets soumis à notre 9e édition du concours.

Tous contribuent à améliorer la santé et la sécurité des

employés dans le cadre de leurs activités de travail.

18 Réaménagement de la buanderie et des processus 20 Procédure pour les soins de plaies complexes 22 Renforcer l’entretien préventif des lève-personnes 24 Réaménagement du laboratoire de sérologie 26 Réaménagement de la salle d’autopsie 28 L’outil de disponibilité – Prévenir les agressions lors de sorties 29 Disposer des objets souillés en salle d’opération 30 Spécial – Fleurs de prévention A v e c

c e

n u m é ro

Photo : Shoot Studio

2 3 4 5 6 7 8 10 12 14 32

Merci à André Laverdière, agent de gestion du personnel – Volet prévention et promotion de la SST, et Yan-Yves Pelletier, assistant-chef du laboratoire de pathologie, CISSS de la Montérégie-Est, Hôpital Pierre-Boucher, pour leur participation à la photo de la page couverture.

Fiche technique – Agressions/Violence - Le code blanc Affiche – Prévention des infections – Équipements de protection individuels Dépliant – Les formations de l’ASSTSAS

Objectif prévention, vol. 39, no 3, 2016 PRODUCTION Directrice générale : Diane Parent Secrétaire générale : Micheline Choinière Rédactrice en chef : Louise Lefèbvre Révision : Marie L’Écuyer Abonnement : Andrée Desjardins Design : acapelladesign.com Couverture : Jean-François Lemire, shootstudio.ca Impression : Impart Litho Envoi de Poste-publications, contrat no 40063030

abonnement Éditée quatre fois l’an, OP est distribuée gratuitement, sur abonnement, aux personnes ou organismes qui œuvrent dans le secteur affaires sociales. Les autres peuvent s’y abonner au coût de 35 $ par année pour le Canada, 70 $ pour les États-Unis et 100 $ pour les autres pays. Ce numéro, tiré à 13 200 exemplaires, est disponible sur Internet.

Les articles n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique de l’ASSTSAS. Toute reproduction est autorisée pourvu que la source soit mentionnée. Les photos qui paraissent dans OP sont le plus conformes possible aux lois et règlements sur la santé et la sécurité du travail. Cependant, il peut être difficile pour des raisons techniques de représenter la situation idéale.

Dépôts légaux : Bibliothèque et Archives nationales du Québec – Bibliothèque et Archives Canada – ISSN 0705-0577 Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales 5100, rue Sherbrooke Est, bureau 950, Montréal (Québec) H1V 3R9 Téléphone : 514 253-6871 ou 1 800 361-4528 – Courriel : abonnement@asstsas.qc.ca – Site : www.asstsas.qc.ca

M o t

d e

l ’A S S T S A S

Les agressions heurtent tout le monde ! « La violence en milieu de travail est plus courante dans les établissements de soins de santé et de services sociaux que dans de nombreux autres milieux de travail. Un quart de tous les incidents liés à la violence au travail ont lieu dans des organismes de santé... » (Agrément Canada). Être victime de violence au travail quand notre rôle est de soigner et de porter secours est incompréhensible !

Tout consigner pour mieux intervenir Au Québec, au cours des dernières années, les statistiques dé­ montrent une constante augmentation des événements violents in­ demnisés par la CNESST : plus de 700 cas en 2013. Ces chiffres représentent uniquement la pointe de l’iceberg. En effet, les actes violents subits par les travailleurs du réseau de la santé ne mènent pas nécessairement à une indemnisation. Pensons à tous les incidents et les gestes agressifs de la clientèle qui n’entraînent pas d’absence du travail ou qui ne sont pas rapportés par le personnel.

Pour avoir un portrait réaliste de l’exposition aux risques d’agres­ sion, il faudrait consigner de façon systématique tous ces événe­ ments en plus de ceux qui entraînent des pertes de temps. Ainsi, préventionnistes, employeurs, syndicats et membres des comités paritaires de SST disposeraient de données précieuses pour agir en prévention avec efficacité.

Une implication paritaire Les conséquences néfastes de la violence au travail sont multi­ ples et parfois très graves pour les victimes : sentiment de peur et de suspicion, stress, choc post-traumatique, invalidité, démission, aban­ don de la profession, etc. Pour satisfaire à l’obligation organisationnelle d’éliminer à la source les dangers que présentent les comportements

Les conséquences néfastes de la violence au travail sont multiples et parfois très graves pour les victimes. violents de la clientèle, employeurs, syndicats et travailleurs doivent contribuer à mieux connaître et comprendre leur vulnérabilité, à choi­ sir, à promouvoir et à appliquer les mesures de prévention appro­ priées à leur niveau de risque.

D’ailleurs, Agrément Canada souligne cette obligation dans une Pratique organisationnelle requise (POR) propre à la prévention de la violence en milieu de travail. En plus d’encourager les établissements à améliorer la sécurité et à réduire les risques, cette POR insiste sur la nécessité de procédures encadrant la divulgation et la gestion des événements violents

Vous n’êtes pas seuls !

Pour vous aider à mener à bien votre plan d’action contre les agressions, l’ASSTSAS a développé des modes d’intervention, des for­ mations, des publications et de nombreux outils. Ce soutien est propre au travail dans le réseau de la santé et des services sociaux, que ce soit en établissement, à domicile ou dans la communauté.

Nos colloques régionaux du printemps dernier nous ont permis de vous présenter les plus récentes avenues en matière de prévention de la violence au travail. Pour poursuivre votre réflexion et passer à l’action, consultez les actes du colloque sur notre site Internet (www. asstsas.qc.ca/actes2016) et contactez notre équipe pour faire le point sur votre démarche. K

Éric Bonneau

Guy Laurion

coprésident patronal

coprésident syndical

Diane Parent directrice générale dparent@asstsas.qc.ca

21 ans au service de la prévention Françoise Bouchard, conseillère à l’ASSTSAS depuis 21 ans, est partie à la retraite. Elle laisse un important héritage en matière de prévention des infections pour les travailleurs. Soulignons aussi le soutien constant qu’elle a offert aux comités paritaires de SST pour l’organisation de la prévention, autant en conseil qu’en développement. Nous lui souhaitons une très belle retraite !

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P r é v e n t i o n

d e s

i n f e c t i o n s

Équipements de protection individuels : une affiche améliorée !

Françoise Bouchard (retraitée) Pour information : jbastien@asstsas.qc.ca

Notre récente affiche présentant les différentes étapes pour mettre et enlever les équipements de protection individuels (ÉPI) a soulevé des À commander gratuitement ou à télécharger (A70) - asstsas.qc.ca

questionnements de la part de notre clientèle.

Enlever la protection oculaire

sur les photos nous ont permis de corriger,

Cet équipement doit être manipulé par les côtés. Les

voire bonifier, quelques éléments. Voici une

mains sont légèrement déplacées sur les branches afin de

nouvelle version tout illustrée !

montrer clairement qu’il ne faut pas toucher le devant de la lunette.

L’hygiène des mains

Retirer la blouse

L’affiche présentait cette étape réalisée uniquement avec une solution hydro-alcoolique (SHA). Une illustration

L’important, c’est de ne pas toucher l’extérieur de la

du lavage des mains au lavabo est ajoutée. En effet, les

blouse lors du retrait pour éviter de se contaminer. Après

deux méthodes conviennent : avec une SHA ou à l’eau et

consultation des membres du Comité sur les infections

au savon. De plus, il y a un autre lavage des mains après

noso­comiales du Québec (CINQ), les étapes pour le retrait

le retrait des gants, en conformité avec les Méthodes de

de la blouse sont modifiées. L’encadré présente la méthode

soins informatisées1.

recommandée. K

Mettre l’appareil de protection respiratoire (APR)

Référence

La disposition des courroies de l’APR est modifiée. Les

1. Méthodes de soins informatisées - Port d’un équipement de protection individuelle. 8 p. (https://msi.expertise-sante.com/fr).

deux courroies de l’APR sont placées par-dessus la main, ce qui évite de bouger celle-ci pour saisir la courroie infé­ rieure et la placer autour du cou, sous les cheveux.

Retirer la blouse 1. Détacher la blouse sans se contaminer.

2. Saisir la base des attaches du cou et ramener la blouse vers l’avant.

3. Retirer une manche à la fois.

4. D’une main, saisir l’intérieur de la manche opposée, la faire glisser sans la retourner pour dégager la main.

5. Avec la main dégagée, procéder de la même façon pour retirer l’autre manche.

6. Rouler la blouse en boule en évitant de toucher l’extérieur.

7. Jeter dans le contenant approprié.

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Illustrations : Jean Morin

L

es commentaires concernant certains détails

A g r e s s i o n s

-

V i o l e n c e

Le code blanc : intervenir avec efficacité en cas d’urgence Yves Proulx

Jean-François Labrecque

Julie Bastien

yproulx@asstsas.qc.ca

jlabrecque@asstsas.qc.ca

jbastien@asstsas.qc.ca

L’ASSTSAS présente une nouvelle fiche technique sur la mise en place d’un code blanc. Cette procédure d’urgence vise à assurer la santé et la sécurité du personnel lors de situations de violence au travail.

Q

u’est-ce qu’un code blanc, comment l’im­

Dans une stratégie de prévention, le recours au pré-

planter dans l’établissement, qui y participe,

code blanc peut s’avérer favorable afin de diminuer les

quelle formation est requise pour intervenir,

risques aux plans physique et psychologique. Pour sa part,

quel est le meilleur outil de communication ?

le code blanc est une procédure d’urgence requise pour

Autant de questions qui nous parviennent

intervenir efficacement, lorsque la situation de violence

régulièrement et auxquelles nous tentons

risque de s’aggraver au-delà des capacités des intervenants

de répondre avec cette nouvelle publication. Celle-ci pro-

à la gérer en toute sécurité.

pose plusieurs éléments sous forme de listes à cocher. Il

Besoin d’un coup de main ?

s’agit d’un outil de référence pour structurer, évaluer ou

Nous offrons des services-conseils qui pourront vous

valider votre procédure code blanc.

aider autant pour la préparation de votre procédure que

Une mesure à adapter

pour soutenir votre équipe. Ces services sont gratuits, il

Issu des politiques et des procédures de prévention et

suffit de nous faire parvenir une demande paritaire. K

de gestion de la violence, le code blanc peut différer d’un mi­ lieu à l’autre. Il doit correspondre aux besoins de la clien­ tèle, de même qu’aux rôles et mandats des travailleurs.

Services de l’ASSTSAS Notre équipe vous assiste pour prévenir les accidents et

les conséquences de la violence des usagers : • publications et formations ; • analyse des risques et propositions de solutions ; • assistance en enquête et analyse des accidents ; • soutien pour la révision des politiques/procédures et des mesures d’urgence ; • conseil pour l’organisation des équipes de code blanc ; • aide au développement d’un programme de prévention ; • etc.

Gratuite jusqu’à épuisement des stocks ou à télécharger sur Internet (FT15). > Principes d’intervention > Rôles du responsable > Systèmes de communication > Compétences et habiletés de l’équipe > Responsabilités de l’équipe et du personnel

asstsas.qc.ca, dossier thématique AGRESSIONS/VIOLENCE OP

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É v é n e m e n t s

Le colloque sur la violence au travail : une tournée réussie Michel Bigaouette mbigaouette@asstsas.qc.ca

L’édition 2016 du colloque de l’ASSTSAS, La violence au travail - Combinons nos habi­letés pour la prévenir !, a été couronnée de succès.

L

e nombre de participants est en hausse de 16 % et le taux général de satisfaction atteint 95 %. Les activités ont permis de faire le point sur différents aspects d’un enjeu d’actualité, la prévention de la violence au

travail. Le sujet avait également fait l’objet d’un récent

Des conférences en tournée

dossier d’OP1.

L’édition 2016 a aussi été l’occasion de remettre les

Afin de faciliter l’inscription d’un grand nombre de

prix aux gagnants du concours Pleins feux sur l’initiative

participants, l’ASSTSAS a régionalisé l’événement. Le

en SST. Les résumés des projets gagnants sont présentés

programme de la journée a été diffusé à cinq reprises.

dans ce numéro d’OP.

Cette formule gagnante sera reprise pour l’édition 2017.

Merci aux participants ! K

Colloque 2016

Référence

Téléchargez les présentations des conférenciers

ASSTSAS. « La violence au travail », OP, dossier, vol. 38, no 4 (www.asstsas.qc.ca/ op-38-4).

w w w. a sstsas. qc. ca/actes2016

C o ll o q u e 2 0 1 7

Les troubles musculosquelettiques

• Concept d’acte de violence (ASSTSAS) • Repérer les risques et agir (ASSTSAS) • Mettre en place une démarche organisationnelle

paritaire (ASSTSAS)

• Droits et obligations du travailleur (Christiane Lepage, Monette Barakett avocats)

• Sélectionner une formation (ASSTSAS) • Prendre en charge un travailleur victime de violence

Jonquière 19 avril

(Stéphane Guay, École de criminologie, UdeM, et Centre d’étude sur le trauma, IUSMM ; Steve Geoffrion, École de psychoéducation, UdeM, et Centre d’étude sur le trauma, IUSMM)

Mirabel 2 mai

Longueuil 9 mai

Le colloque repart en tournée l’année prochaine. Notez ces dates à votre agenda et surveillez la programmation dans le prochain OP.

• Engager l’organisation en prévention (ASSTSAS) OP

Lévis 27 avril

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R i s q u e s

à

l a

s é c u r i t é

Nouvelles publications : travail en hauteur et transport adapté Valérie Hensley

Christiane Gambin

vhensley@asstsas.qc.ca

cgambin@asstsas.qc.ca

Voici deux nouvelles publications téléchargeables gratuitement. Vous y trouverez des informations sur des méthodes de travail sécuritaires. Pour du soutien et des informations, communiquez avec notre équipe !

La sécurité dans les échafaudages

P

our travailler en hauteur pendant plus d’une heu­ re, il est recommandé d’utiliser un échafaudage.

Son installation nécessite une atten­tion particu­

lière afin d’assurer la sécurité du travailleur.

La sécurité du transport adapté

L

’ASSTSAS et VIA PRÉVENTION (l’Associa­tion sec­ torielle paritaire du secteur transport et entrepo­ sage) ont développé un guide de prévention à l’in­

tention des conducteurs de véhicule de transport adapté.

Les principaux risques pour le travailleur sont le bas­

Ces travailleurs mobilisent des clients pour les con­

culement, la chute en hauteur et l’électrocution. Sur notre

duire à différentes activités. Ils les aident à entrer et sortir

site Internet, vous trouverez des grilles pour vérifier que

du véhicule, utilisent la plateforme élévatrice avec les per­

tous les éléments d’un échafaudage sont présents et que

sonnes en fauteuil roulant et arriment les fauteuils dans

l’installation est sécuritaire.

le véhicule. Ce nouveau guide de prévention indique les bon­nes pratiques pour l’utili­

Référence

sa­tion sécuritaire de la plate­

www.asstsas.qc.ca/securite-echafaudages

forme élévatrice, tant pour les conducteurs que les clients, et les méthodes de travail pour l’installation des fau­ teuils. Sur notre site Inter­ net, vous pouvez téléchar­ ger le guide et visionner

L’échafaudage sur cadres pour travaux légers est l’un des deux échafaudages les plus utilisés dans notre secteur d’activités.

deux vidéos sur l’utilisation de la plateforme. K Références Guide de prévention : www.asstsas.qc.ca/gp71

Illustration : Jean Morin

Vidéos : www.asstsas.qc.ca/video-transport-adapte-1 www.asstsas.qc.ca/video-transport-adapte-2

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Une chronique pour apprécier de petites et grandes réalisations initiées dans le secteur !

L

Station de levage des chariots de distribution alimentaire

Lisette Duval

lduval@asstsas.qc.ca

e CIUSSS – Estrie était à l’honneur lors du Gala national des Grands Prix santé et sécurité du travail de la CNESST. Cédric Lambert, chef de Service des infrastructures, et Samuel Michaud, mécanicien industriel, ont reçu leur prix pour la conception d’une station de levage sécu­ritaire pour les chariots de distri­ bution alimentaire. L’entretien de ces chariots présentait des risques importants de blessure au dos et d’écrasement des membres. Les mécaniciens devaient les basculer manuellement au sol pour accéder aux pièces à réparer, en plus d’ef­fec­ tuer le travail en position accroupie. Un appareil de levage a été conçu à partir de pièces d’un ancien élévateur afin de mécaniser les opérations de bascule du chariot. Cette méca­ni­sation élimine les dangers à la source, car elle permet d’accéder facilement aux pièces à réparer sans efforts physiques tout en respec­ tant des postures sécuritaires pour le dos. Bravo pour cette conception ingé­ nieuse ! (vidéo : www.asstsas.qc.ca/video-services-alimentaires)

M

Table articulée en radio-oncologie

Christiane Gambin

cgambin@asstsas.qc.ca

La civilité au travail, on y voit !

© Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, 2016 - Photo Azzedine Kabbes, CNESST

anipuler un patient sur la table de préparation des moules en vue des traitements de radio-oncologie entraîne des efforts physiques pour les technologues. Pour éliminer ces contraintes, le CISSS de Laval a fabriqué une table mobile électrique à partir d’une table d’opération.

Depuis sa créa­tion, les blessures au dos et membres supérieurs ont di­ minué. Maintenant, les technologues positionnent le client sur la table à l’aide d’une manette qui permet d’effectuer les déplacements latéraux et d’avant vers l’arrière (course de 18 cm de chaque côté) et d’aligner préci­ sément la zone à cibler. La table s’ajuste aussi en hauteur. Cette réalisa­ tion a été soulignée dans le cadre des Grands Prix santé et sécurité du travail dans la région de Laval. (vidéo : www.csst.qc.ca/asp/innovation/a _2016_laval.html, Jean-Philippe Giroux, hygiéniste du travail, préven­ tionniste, jpgiroux.csssl@ssss.gouv.qc.ca)

Josianne Brouillard

jbrouillard@asstsas.qc.ca

B

ravo au CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue pour les démarches réalisées en prévention de l’incivilité. Afin de démontrer l’importance accordée au climat de travail, des rencontres ont été tenues avec un nombre important de travailleurs, de gestionnaires et de médecins dans les différents établissements du CISSS. Lors de ces rencontres, le personnel a pu se familiariser avec le concept de civilité et les conséquences de l’incivilité. Des questionnaires d’auto-évaluation ont aussi permis aux participants d’apprécier la qualité de leur propre attitude à l’égard des autres. Favoriser un climat de travail harmonieux c’est prendre soin de la santé psychologique ! (Léane Fortin, technicienne en prévention, leane_ fortin@ssss.gouv.qc.ca)

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L ’A S S T S A S

Un conseil d’administration solide et une équipe dévouée Benoît Gorez bgorez@asstsas.qc.ca

L’ASSTSAS profite de la rentrée d’automne pour présenter la composition de son conseil d’administration élu à l’assemblée générale annuelle et les membres de son équipe de travail.

L

’année dernière, à cause de la conjoncture

l’ASSTSAS compte 26 membres provenant d’associations

prévalant dans le secteur de la santé et des

syndicales et patronales.

services sociaux, le conseil d’administration

Toujours fidèle au poste

a adopté un règlement transitoire qui permettait de reporter l’assemblée générale de

2015. Pendant cette période, la direction a assuré le sou­tien et le suivi des différentes rencontres des administrateurs.

L’ASSTSAS se consacre exclusivement à la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles dans un objectif d’élimination à la source des dangers, et ce, à la grandeur du Québec. Qu’il s’agisse de services-

Des nouvelles du CA

conseils ou de formation, les conseillers de l’ASSTSAS

Le 26 mai dernier, l’assemblée générale annuelle s’est

vous guideront dans une démarche SST correspondant à

tenue à Montréal. Les deux coprésidents ont été reconduits

vos besoins. L’équipe est également composée d’employés

dans leurs fonctions pour les deux prochaines années : Guy

de soutien qui travaillent avec cœur pour vous offrir un

Laurion (FSSN-CSN) est réélu à la coprésidence syndicale

excellent service à la clientèle. K

et Éric Bonneau (CPNSSS) réélu à la coprésidence patronale.

Jean-Pierre Laflamme (CPNSSS) a accepté un mandat de deux ans à titre de trésorier. Le conseil d’administration de

Conseil d’administration Aline Aubin (FIQ)

Jean-Pierre Laflamme (CPNSSS), trésorier

Luc Beauregard (FTQ)

Linda Lapointe (FIQ)

Yann Belzile (CPNSSS)

Julie Laramée (FTQ)

Éric Bonneau (CPNSSS), coprésident patronal

Guy Laurion (FSSS-CSN), coprésident syndical

Sylvie Boucher (CPNSSS)

Patricia Lefebvre (AQCPE)

Hugo Brossoit (AEPC)

Pierre Lefebvre (CSQ)

Magali Chevallier (CPNSSS)

Thérèse Martin (FSSS-CSN)

Nicole Dorval (CPNSSS)

Mario Morissette (CPNSSS)

Sonia Éthier (CSQ)

Alain Murray (FTQ)

Carolyne Fortin (RQRA)

Pierre Naud (APTS)

Louise Gauthier (FSSS-CSN)

Marc-Olivier Pagé (APTS)

Isabelle Groulx (FIQ)

Gina Pelletier (CPNSSS)

Gina Harvey (CSAQ)

Johanne Pratte (ARIHQ) OP

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Référence Afin d’assurer une relation continue et personnalisée avec la clientèle, un conseil­ ler est attitré à chacun des établissements. Sur notre site Internet, voyez la réparti­ tion des établissements par conseiller et consultez le Rapport annuel d’activités et le Rapport de gestion 2015 (www.asstsas.qc.ca, section ASSTSAS).

APTS

AEPC

ARIHQ AQCPE CSD CSQ CPNSSS

CSAQ FSSS-CSN FCSDSQ

FP-CSN FTQ FIQ RQRA NO 3

2016

|

Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux Association des établissements privés conventionnés - Santé et services sociaux Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec Association québécoise des centres de la petite enfance Centrale des syndicats démocratiques Centrale des syndicats du Québec Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux Corporation des services d’ambulance du Québec Fédération de la santé et des services sociaux Fédération des coopératives des services à domicile et de santé du Québec Fédération des professionnèles Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec Regroupement québécois des résidences pour aînés 8

L ’A S S T S A S

La direction

Diane Parent

Micheline Choinière

Marie Josée Robitaille

L’équipe des conseillers

Julie Bastien

Sylvie Bédard

Louise Bélanger

Guy Bertrand

Michel Bigaouette

Julie Bleau

Annie Boulianne

Josianne Brouillard

Andrée-Anne Buteau

Yves Cormier

Jocelyne Dubé

Lisette Duval

Christiane Gambin

Valérie Hensley

Jean-François Labrecque

Lucie Legault

Sylvain LeQuoc

Pierre Poulin

Rose-Ange Proteau

Yves Proulx

Valérie Eme

Benoît Gorez

Louise Lefèbvre

L’information et la documentation

Gladys Aragon

Marcel Contant

Suzie Désilets

Le personnel administratif

Carole Bouchard

Jacqueline Bouchard

Laurence Caron

Janine Dumont

Andrée Desjardins OP

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Martine Giasson

Robert Roussel

É q u i p e m e n t s

Ouvrir ou ne pas ouvrir la base du lève-personne mobile au sol ?

Jocelyne Dubé

Valérie Hensley

jdube@asstsas.qc.ca

vhensley@asstsas.qc.ca

Le personnel de soins est régulièrement confronté à un dilemme quand vient le moment d’utiliser un lève-personne mobile au sol (LPMS) : ouvrir ou ne pas ouvrir la base, telle est la question !

L

a question des soignants est sans doute moins

On pourrait croire que plus la base est large, plus le lève-personne est stable.

Or, ce n’est pas automatiquement le cas.

« existentielle » que celle posée par Hamlet, le célèbre personnage de Shakespeare. Par contre, les conséquences d’une mauvaise déci­sion ont une grande importance.

Précisons, tout d’abord, que le fabricant peut émettre

des conditions d’utilisation de son LPMS. Le cas échéant,

Il vient facilement à l’esprit que les LPMS sont équipés

ces conditions doivent toujours être respectées en priori-

d’une base ajustable pour en assurer la stabilité. On pour-

té, quelles que soient les autres directives émises par

rait croire que plus la base est large, plus le lève-personne

l’établissement.

est stable. Or, ce n’est pas automatiquement le cas. En fait, l’ouverture de la base augmente la stabilité latérale mais,

Pourquoi ajuster la base ?

par le fait même, elle peut réduire la stabilité avant-arrière.

Que faire en l’absence de recommandations du fabri-

L’inverse peut aussi être vrai.

cant (ce qui est le cas dans plusieurs guides d’utilisation) :

Par ailleurs, si un obstacle fait en sorte que le LPMS ne

ouvrir la base ou la fermer ? Est-ce différent pour sou-

peut pas être utilisé à un endroit optimal, il y a des risques

lever le client et pour le déplacer ?

de basculement dont les conséquences pourraient être très graves. Le LPMS doit être placé de façon à maintenir le centre de gravité du client à l’intérieur de l’empattement ou de lever le client à la verticale.

Dans les faits, les principales raisons justifiant une base ajustable sont de : • permettre l’accessibilité aux surfaces de départ et d’arrivée du client (ex. : ouvrir les pattes pour englober le fauteuil) ; Illustration : Jacques Perrault

• permettre que le centre de gravité du client demeure à

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l’intérieur de la base de l’équipement ; • faciliter le déplacement entre les points de départ et d’arrivée.

Les deux premiers points concernent la stabilité du LPMS, alors que le dernier est lié aux efforts à déployer NO 3

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É QUIPEMENTS

pour déplacer le LPMS avec le client. À ce sujet, plus l’em­

Lorsque le fabricant n’a pas émis de directives pour le levier, il revient au soignant de déterminer ce qui permettra d’exécuter la tâche de façon sécuritaire.

pattement sera grand, plus l’empreinte au sol sera importante, ce qui pourrait augmenter les efforts pour déplacer ou tourner l’équipement et les risques d’accrocher des obstacles, surtout dans les endroits restreints. La même logique s’applique pour traverser une porte.

Stabilité certifiée Tous les LPMS et leviers à station debout conformes à

de former le personnel à l’utilisation sécuritaire du LPMS,

la norme CSA Z10535 sont soumis à une série de tests de

condition essentielle pour assurer la sécurité des soignants

stabilité. Ils sont testés avec charge maximale dans diffé­

et des clients. K

rents angles et conditions variables (base ouverte, fermée, conditions défavorables, etc.) afin d’assurer une stabilité dans toutes les situations lors du soulèvement et des déplacements.

Ainsi, tous les lève-personnes et leviers à station debout certifiés CSA sont donc construits pour être stables, tant avec la base fermée qu’avec la base ouverte.

Absence de directives du fabricant Lorsque le fabricant n’a pas émis de directives pour le levier, il revient au soignant de déterminer ce qui per­mettra d’exécuter la tâche de façon sécuritaire, en tenant compte de l’ensemble de la situation de travail. Le tableau pré­ sente quelques repères pour vous aider à déterminer la meilleure option.

Si vous possédez des équipements de plus de dix ans, vous devez vérifier auprès du fabricant s’ils ont été testés, selon quelle norme, et même s’ils peuvent encore être en service. Il va sans dire que l’employeur a la responsabilité

Utilisation du LPMS

Repères d’ajustement de la base : rappelez-vous que…

Soulèvement du client

le centre de gravité du client doit être à l’intérieur de la base du LPMS ; aucun obstacle ne doit bloquer le LPMS. Selon le type de lit, opter pour la base ouverte ou fermée ; le LPMS doit pouvoir s’approcher suffisamment du client assis dans un fauteuil. Au besoin, ouvrir la base.

Déplacement avec le client

le déplacement doit s’effectuer sur la plus courte distance possible ; il est plus facile de déplacer le LPMS avec la base fermée : en plus de réduire les efforts, cela diminue les risques de frapper un obstacle au passage (ex. : pour franchir une porte) ce qui pourrait causer un basculement.

Déplacement sans client

le LPMS se manœuvre mieux lorsque la base est fermée.

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Combien de points d’ancrage sur les toiles double-cuissardes ?

Christiane Gambin cgambin@asstsas.qc.ca

Des formateurs PDSB (Principes de déplacement sécuritaire des bénéficiaires) se demandent s’il faut obligatoirement utiliser des toiles munies de six points d’ancrage pour assurer la sécurité des patients. Voici une réponse tout en nuance !

P

lusieurs modèles de toiles double-cuissardes

La première étape consiste à vérifier les instructions et les contre-indications émises par le fabricant.

(aussi appelées toiles hamac) sont dispo­ni­ bles sur le marché. Certaines sont dotées de quatre points d’ancrage, soit deux sangles de chaque côté, alors que d’autres disposent

d’une sangle supplémentaire de chaque côté, en général au niveau de la hanche du client. survenu à un patient très agité ayant des pertes cognitives

La toile à six points d’ancrage est-elle obligatoire ?

importantes et qui était soulevé avec une toile à quatre

Non ! Quel que soit le modèle, la première étape consiste

points d’ancrage. Le client a basculé latéralement à l’ex­té­

à vérifier les instructions et les contre-indications émises

rieur de la toile et s’est retrouvé la tête en bas, sur la base

par le fabricant.

Il y a quelques années, un événement accidentel est

De plus, l’évaluation par un professionnel de la réadap­

du levier. Cet événement a entraîné des conséquences

tation (physiothérapeute ou ergothérapeute) devrait être

graves pour sa santé.

Dans cette situation, une toile à six points d’ancrage

la stratégie à mettre en place pour déterminer le type de

aurait probablement permis de pallier en partie le risque

toile la plus adaptée aux conditions du client ainsi que le

de basculement latéral.

nombre d’intervenants nécessaires à ses déplacements.

Risque de basculement pour le client sans tonus déplacé avec une toile à quatre points d’ancrage.

Des toiles à quatre et à six points d’ancrage.

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Étant donné la condition changeante des clients, il vaut mieux s’équiper de toiles à six points d’ancrage.

La toile à six points d’ancrage est utilisée, en général, avec des clients agités, agressifs, spastiques, amorphes, qui

Merci.

Dominique Jérôme, CISSS Montréal, Lysanne Panneton, CISSS de l’Estrie (IUGS).

Références CSSS DE LA VIEILLE CAPITALE. Guide des pratiques sécuritaires lors de l’utilisation du lève-personne, 2009.

SANTÉ CANADA. Incidents liés à l’utilisation de lève-patients, 1997.

manquent de tonus du tronc (tendance à pencher d’un côté

COUTURE, Monique. Guide d’utilisation et d’entretien des toiles et des leviers, IRDPQ, 2013.

ou de l’autre), avec de faibles capacités physiques ou des

BHM. Guide d’utilisation des produits : toiles, 2009-2010.

pertes cognitives importantes. Étant donné la condition changeante des clients, il vaut

Éliminer les toiles à quatre points d’ancrage ?

mieux s’équiper de toiles à six points d’ancrage. Elles sont polyvalentes et très sécuritaires dans presque toutes les circonstances. Avec une réserve de ce type de toiles, il de­

Non !

Ces toiles peuvent être utilisées avec des clients bien ciblés : ceux qui ont un bon tonus de la partie supérieure du tronc et qui ne risquent pas de basculer latéralement. L’évaluation exhaustive d’un professionnel de la réadaptation est donc requise.

vient possible de répondre rapidement aux demandes de transfert par lève-personne, peu importe la condition des clients. K

Installation adéquate d’une toile à six points d’ancrage Le personnel doit être formé à l’installation adéquate des toiles.

1. Installer les sangles des épaules ; les laisser plus longues pour que le client penche un peu vers l’arrière ; ou les laisser plus courtes si le client est transféré en position assise à 90 degrés au fond d’un fauteuil.

A

4. Avant d’effectuer la remontée, relever la tête du lit. Ainsi la toile reste mieux en place et le client ne ressent pas l’effet de traction (sécurisant pour le client qui souffre de démence).

Garder en tout temps un contact étroit avec le client et ne pas le soulever trop haut.

B

3. Installer les sangles latérales (au centre) sans trop les serrer ni les tendre au maximum.

Il s’agit de créer une barrière qui maintient le client en position assise confortable (A) ou en position allongée (B).

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2. Installer les sangles des cuisses.

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Organisation de services d’hygiène à domicile Sylvie Mercier

Jocelyne Allard

Conseillère-cadre à la qualité des pratiques professionnelles Direction des services multidisciplinaires CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal

Ergothérapeute, spécialiste en activités cliniques Direction des services multidisciplinaires CISSS de la Montérégie-Est

Cet article témoigne de l’évolution du modèle d’organisation de services pour les soins d’hygiène à domicile développé au CLSC de St-Léonard et St-Michel (CIUSSS de l’Est de Montréal) : un modèle de collaboration !

L

’accès à des soins d’hygiène sécuritaires est

Tout en améliorant l’accès aux services, l’établissement fait une meilleure utilisation de ses ressources humaines.

un enjeu important pour les personnes vi­ vant à domicile. L’implantation de pratiques cliniques novatrices, efficaces et intégrées pour adapter la salle de bain contribue à

maintenir un niveau d’autonomie optimal tout en assu­ rant des services efficients à la population.

En 2010, nous avons publié un premier article dans Objectif prévention1 pour présenter le projet (encadré 1). À ce moment, nous étions impliquées en tant qu’ergothé­ rapeutes au CLSC St-Léonard. Travaillant maintenant pour la Direction des services multidisciplinaires-volet qualité et développement, nous abordons maintenant l’amélio­ra­ tion continue des pratiques cliniques.

Ce modèle d’organisation de services permet aux auxi­ liaires en santé et services sociaux (ASSS) de recommander des aides techniques prédéterminées pour l’adaptation de salles de bain, facilitant ainsi l’accès à des soins d’hygiène sécuritaires pour une clientèle qui présente des probléma­ tiques simples. De plus, l’utilisation d’outils adaptés con­ tribue à réduire les accidents du travail pour les ASSS. Implanté depuis plus de dix ans, il est maintenant adopté dans plusieurs CLSC dans l’ensemble de la province.

1 Modèle d’organisation de services et outils de formation de l’ASSSD

L’évolution du modèle

• Cadre de référence : niveaux de responsabilité des différents acteurs dont l’ergothérapeute répondant, profil des ASSSD, encadrement clinique et administratif.

• Guide de formation des ASSSD (formation obligatoirement donnée par un ergothérapeute) : théorie, pratique (6 modules en 3 jours séparés), supervision à domicile (minimum 5 clients).

• Formulaire de référence : critères d’exclusion ciblant les situations complexes pour orientation de la demande (ergothérapeute ou ASSSD).

• Deux grilles d’observation : Bains 1 (Besoins d’aménagement et d’intervention pour les nouveaux services) : choix du niveau d’assistance et des aides techniques ; Bains 2 : mise en situation réelle.

En 1998, les ergothérapeutes du CLSC St-Léonard ont été les initiatrices de ce modèle d’organisation de services incluant un cadre de référence (algorithmes décisionnels, formation structurée). Depuis, le projet a bien évolué : • révision par un groupe d’ergothérapeutes-experts de trois CSSS de Montréal ; • lignes directrices sur la participation du per­sonnel non ergothérapeute dans la prestation des services d’ergo­ thérapie8 par l’Ordre des ergothérapeu­tes du Québec ; • disponibilité de la documentation sur le portail du CSSS de St-Léonard et St-Michel4 ; • recherche par Manon Guay5 sur certains outils inspirés

Documentation disponible : csss-stleonardstmichel.qc.ca/publications.

du modèle ; • adoption du modèle par plus de huit CSSS au Québec.

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Ce mode de fonctionnement vise également l’optimi­sa­ tion de l’autonomie des clients et évite les coûts inhérents à la mise en place des services d’hygiène non requis.

Les TMS et l’organisation du travail De nombreuses études scientifiques tant québécoises qu’européennes3,6,10 ont mis en lumière la contribution portante des conditions de travail à l’apparition des im­ troubles musculosquelettiques (TMS). Dans ces études, les contraintes physiques, environnementales et organisation­ nelles sont souvent citées comme génératrices de risques pour occasionner des TMS chez les travailleurs.

Les ASSS dispensent majoritairement les services d’aide Photo : ASSTSAS

à l’hygiène à domicile (encadré 3). La nature même de cette tâche engendre plusieurs éléments contribuant à l’appa­ rition des TMS, tels les efforts physiques, les postures con­ traignantes, le travail répétitif et l’exiguïté de la salle de bain. Les efforts réalisés pour réduire ces contraintes sont Ce modèle innovateur a permis d’améliorer les compé­

un axe important dans la prévention des TMS.

tences des ASSS, de transformer leurs conditions du travail

Une contribution positive

et de rompre avec les façons de faire habituelles du milieu en s’inscrivant dans une optique de changement durable (encadré 2). De plus, tout en améliorant l’accès aux ser­ vices, l’établissement fait une meilleure utilisation de ses ressources humaines. Ainsi, la participation des ASSS pour l’adaptation simple des salles de bain permet une utilisation plus efficiente de l’expertise des ergothéra­ peutes pour des problèmes plus complexes.

En 2016, une collecte de données réalisée auprès de ges­ tionnaires et de coordonnateurs cliniques des pro­ grammes de soutien à domicile du CIUSSS du Nord-del’Île-de-Montréal et du CISSS de la Montérégie-Est a per­ mis de déterminer si le modèle était appliqué tel qu’il a été conçu. Un modèle de services offerts par une ASSS dé­ signée (ASSSD) ou habilitée (ASSSH) existe dans les pro­ grammes de soutien à domicile. Cette collecte de données a permis de confirmer :

2 Développement de compétences : un apport pour une organisation

• la présence d’un cadre de référence dans 94 % des pro­ grammes de soutien à domicile ;

Le modèle prévoit une formation pour l’enrichissement des compétences des ASSS par le développement de :

• l’utilisation d’outils spécifiques dédiés (dont les algo­

• savoirs théoriques (connaissances et habiletés supplé mentaires) ;

• la présence d’une formation exclusive pour les ASSSD-H

• savoirs procéduraux (utilisation de grilles sous forme d’algorithme) ;

• la dispensation d’une formation par un ergothérapeute

rithmes-grilles décisionnels) pour les ASSSD-H (94 %) ; (100 %) ; (100 %) ;

• savoir-faire expérientiels (supervision) ;

• l’affectation des ASSSD-H à cette tâche à temps partiel

• savoir-faire cognitifs (traiter l’information, nommer les activités durant les périodes d’encadrement clinique).

ou à temps plein, selon le besoin.

Les processus d’encadrement administratif et de super­

3 CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal et CISSS de la Montérégie-Est – 2015

vision clinique périodique, bien qu’ils soient présents dans la majorité des cadres de référence, sont les éléments les

Pour les deux établissements :

moins bien implantés dans les CLSC. Les gestionnaires et

• Population desservie : 920 000 habitants.

les coordonnateurs concernés sont unanimes à reconnaî­

• Dispensation de services : - 435 000 soins d’hygiène (baignoire, cabine de douche, lit ou lavabo) ; - à plus de 5 700 personnes desservies à domicile.

services qui permet, entre autres, un accès plus rapide et

tre la contribution positive de ce modèle d’organisation de

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sécuritaire pour la mise en place de l’aide à l’hygiène.

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En permettant l’adaptation plus rapide de l’environnement de travail, ce modèle facilite la dispensation des soins d’hygiène par les ASSS.

4 Conditions gagnantes lors de la mise en place • engagement soutenu de la direction ; • gestionnaire attitré ; • ergothérapeute-répondant ; • mobilisation des ressources ; • formation du personnel et mises à niveau ; • procédures claires et opérationnelles ;

• s’assurer du partage sécuritaire d’activités non ré­ser­

• soutien et supervision ;

vées, comme la détermination des besoins simples

• accès à des équipements en bon état.

d’aides techniques au bain ;

Actions structurantes pour assurer la pérennité

• s’assurer que la « délégation d’activité » correspond

• présence d’un tandem gestionnaire et ergothérapeute ;

aux standards de pratique ;

• encadrement et soutien clinique structurés et réguliers pour les ASSSD-H 6 ; • diffusion du rôle des différents acteurs ;

• s’assurer du respect des normes de pratique profession­ nelle de l’ergothérapeute ; • soutenir les initiatives d’accessibilité et d’efficience pour

• mécanismes de suivi pour le processus, minimalement chaque année ;

les services professionnels.

• maintien des connaissances.

Une bonne pratique à promouvoir Ce modèle d’organisation de services enrichit la tâche

On reconnaît généralement que certaines conditions

et les compétences des ASSS dans des programmes de

gagnantes sont nécessaires pour la mise en place d’un tel

soutien à domicile de plusieurs CLSC au Québec. Le por­

modèle de services, de même que des actions structurantes

trait des deux établissements du réseau de la santé et des

pour en assurer la pérennité (encadré 4). Ces éléments

services sociaux confirme que ce modèle est toujours ap­

permettent de garantir la sécurité et la qualité des services

pliqué. Les retombées positives sont attestées, entre autres

aux usagers, si l’on considère qu’il n’y a pas d’instance for­

pour l’efficience des services. En permettant l’adap­ta­tion

melle de protection du public (ordre professionnel ou au­

plus rapide de l’environnement de travail, ce modèle faci­

tres) pour les ASSS. La sécurité des usagers ne peut être

lite la dispensation des soins d’hygiène par les ASSS. Il est

assurée que par un processus d’amélioration continue,

indéniable que cet élément est contributif à la santé et à la

particulièrement dans un contexte de changements, comme

sécurité des travailleurs.

celui qui prévaut actuellement dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Depuis la mise en place du modèle, plusieurs recherches ont été réalisées tant sur l’organisation du travail néces­ sitant des stratégies protectrices pour les ASSS que sur

La DSM, partenaire essentiel

des outils d’aide à la décision pour la détermination des

La Direction des services multidisciplinaires (DSM) doit

besoins en aides techniques. Il serait pertinent d’ajuster le

s’assurer de la conformité des activités cliniques à la légis­

modèle en fonction des données probantes afin que la

lation en vigueur. Elle assure aussi une vigie pour la sécu­

pratique intègre les nouvelles connaissances scientifiques,

rité des usagers en encadrant la pratique pour éviter tout

ce qui favorisera un nouveau cycle d’amélioration. K

risque de préjudice à la clientèle. Elle joue aussi un rôle de soutien dans la mise en place de programmes touchant

Références

les normes et les standards de pratiques professionnelles.

1. ALLARD, Jocelyne, MERCIER, Sylvie. « L’adaptation de la salle de bain et l’au­ to­nomie à l’hygiène, un casse-tête ? », Asstsas, Objectif prévention, vol.33, no 2, avril 2010 (www.asstsas.qc.ca/op332016).

La DSM est donc un partenaire actif dans ce modèle.

Plusieurs lois et programmes gouvernementaux québé­ cois reconnaissent l’ergothérapeute comme le professionnel de la santé habilité à juger du besoin d’aides techni­ques et

Les autres références indiquées dans cet article sont disponibles avec la version diffusée en ligne sur le site Internet (www.asstsas.qc.ca/op393014).

humaines lors de la réalisation des activités de la vie quoti­ dienne, dont la réalisation de l’hygiène personnelle. Dans ce contexte, la DSM doit :

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l’initiative en SST Nous sommes fiers de souligner les efforts dédiés à la prévention en vous présentant les 16 projets soumis à la 9e édition du concours Pleins feux sur l’initiative en SST. Ces réalisations novatrices constituent des preuves tangibles d’application du paritarisme. N’hésitez pas à vous en inspirer pour améliorer les conditions d’exercice du travail dans vos milieux.

Pour des informations supplémentaires sur les projets, communiquez directement avec la personne responsable dans l’établissement. Voyez aussi les détails du concours et d’autres photos des projets sur notre site Internet (www.asstsas.qc.ca, section ÉVÉNEMENTS).

Félicitations aux finalistes et tout particulièrement aux sept gagnants des Prix du jury !

Benoit Gorez OP

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Photo : Shoot Studio

Pleins feux sur

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Réaménagement de la buanderie et des processus Denis Tremblay Hygiéniste du travail CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Hôpital de Chicoutimi denis.tremblay.chs@ssss.gouv.qc.ca 418 541-1234, poste 2749

Le CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Hôpital de Chicoutimi possède un service de buanderie qui traite près de 13 000 kg de linge souillé chaque jour. Un réaménagement a permis d’éli­miner bien des risques pour la SST. Le linge souillé était trié par les préposés à la buanderie. Malgré le port d’équipements de protection individuels, cette situation pré­ sentait différents risques : contact avec des micro-organismes lors de la manipulation et contact avec des objets coupants, piquants ou tranchants qui peuvent être contaminés par du sang, des liquides corporels et des maladies contagieuses.

Postures et mouvements contraignants combinés à des efforts excessifs se traduisaient régulièrement par la déclaration d’événe­ ments en lien avec les troubles musculosquelettiques. Ces risques se retrouvaient tout au long du processus, soit lors du triage du linge souillé et à la sortie des séchoirs en paquets d’environ 270 kg qu’il fallait démêler manuellement.

La nécessité de remplacer les équipements devenus désuets nous a donné l’opportunité de revoir le processus complet et de prioriser la sécurité des travailleurs. Le projet s’est échelonné sur quelques an­ nées et a été guidé par un comité de travail avec la participation étroite du personnel.

Installation du tunnel de lavage L’élimination du triage manuel du linge souillé passait par l’ac­ quisition d’un tunnel de lavage et de séchoirs de dernière génération.

Par contre, il fallait assurer un chargement sécuritaire de ce tunnel.

Guy Bertrand gbertrand@asstsas.qc.ca

Les poches provenant des différentes chutes à linge de l’hôpital sont accrochées et suspendues au plafond par un système de rail dans le secteur souillé de la buanderie. Ensuite, les poches sont au­ tomatiquement acheminées au-dessus d’un système de chargement.

Les travailleurs ouvrent les poches et le linge tombe par gravité sur un système de convoyeur de chargement pour être lavé.

Une fois propre, le linge en bloc humide se retrouve sur un con­ vo­yeur, par un système automatisé, vers un des quatre séchoirs. À la sortie des séchoirs, le système automatisé achemine le linge vers les postes de triage et d’ensachage.

Tri et ensachage au propre et au sec Les principaux enjeux du triage touchaient particulièrement la réduction des postures contraignantes et des efforts, notamment pour saisir le linge et le déposer dans des casiers.

Une aide mécanique a été ajoutée : le démêleur. Le linge propre et sec est donc amené par convoyeur au démêleur. Il s’agit d’un rouleau avec plaquettes métalliques qui défait les amas de linge et le dirige vers les travailleurs de façon constante. En ce qui concerne la table de triage, retenons les principales caractéristiques.

• La hauteur et la profondeur de la courroie de triage ont été déter­ minées pour limiter le plus possible les postures contraignantes.

• Chaque poste de travail dispose d’un plancher qui s’ajuste en hauteur facilement et rapidement. Ce système permet de modifier la hauteur selon la taille du travailleur, mais aussi en fonction de la quantité de linge (amas plus haut au début de la courroie qu’à la fin).

La nécessité de remplacer les équipements devenus désuets nous a donné l’opportunité de revoir le processus complet et de prioriser la sécurité des travailleurs.

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Chaque poste de travail dispose d’un plancher qui s’ajuste en hauteur facilement et rapidement.

• Chaque poste reçoit une variété d’articles à trier et dispose d’un casier distinct pour chaque type de linge. Ces casiers se trouvent à la portée des travailleurs afin de limiter l’amplitude des mouve­ ments.

• Malgré tout, en général, les premiers postes de triage sont plus exigeants que les derniers puisque le linge est plus difficile à ex­ tirper. Une rotation du personnel aux 30 minutes est appliquée tout au long du quart de travail.

Le linge circule en boucle sur un convoyeur afin que les travail­ leurs le trient et le dirigent vers les casiers appropriés. Les draps, les piqués et les couvertures de flanelle sont conduits vers une plieuse mécanique. Les autres articles sont ensachés.

L’ensachage du linge s’effectue automatiquement à un niveau inférieur de la table de tri. Lorsqu’un réservoir a atteint le poids désiré, le linge tombe dans les poches placées au préalable par le travailleur.

Celui-ci n’a qu’à décrocher le sac, le fermer et le ranger afin de cons­ti­ tuer une réserve de linge propre qui servira au montage de chariots de livraison. Les poches ne sont plus remplies manuellement et elles sont manipulées dans des conditions qui limitent les mauvaises postures.

Bien que le travail des préposés de la buanderie demeure une tâche physique exigeante, ce projet a permis d’améliorer les activités les plus à risque, et ce, grâce à la conception innovatrice du triage et de l’ensachage. Ce projet de grande envergure a aussi remporté le Lauréat Argent dans la catégorie Organisme public aux Grands prix en SST de la CNESST. K

Vue d’ensemble des postes de tri.

Poste d’ensachage.

Plancher à hauteur variable.

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Procédure pour les soins de plaies complexes Manon Ruel Cheffe d’administration de programme, retraitée depuis février 2016 CISSS des Laurentides, CLSC Jean-Olivier-Chénier

À domicile, il est de plus en plus fréquent que certains usagers aient besoin de soins sur une longue période. C’est souvent le cas, entre autres, pour soigner les plaies aux jambes.

La plupart des personnes qui reçoivent des soins infirmiers à domicile requièrent peu d’équipements. En général, les soins se déroulent sur une courte période. Lorsque l’état et l’autonomie de l’usager se sont améliorés, les soins à domicile cessent.

La complexité Les plaies aux membres inférieurs sont souvent chroniques et parfois accompagnées de lymphœdème. Ce trouble exige l’application de compression entraînant des manipulations supplémentaires des jambes œdématiées après la réfection des pansements.

L’usager affligé de plaies chroniques présente généralement une incapacité à se déplacer. Dans une telle situation, les risques de blessure pour l’infirmière qui dispense les soins sont très élevés en l’absence d’équipements.

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Un lit électrique, une table sur roulettes, un rouleau pour les jambes et autres équipements deviennent indispensables à l’offre de services. Lorsqu’un usager refuse d’intégrer ces équipements à son domicile, il devient primordial de recadrer la fourniture des soins par une procédure visant la prévention des blessures chez les infirmières.

La création de la procédure Un comité clinique a été mis en place pour élaborer une procédure pour les soins complexes à domicile (encadré) Celle-ci a comme prin­ cipal objectif la prévention des blessures pour le personnel infirmier.

En rencontre d’équipe, la nouvelle procédure a été présentée aux infirmières. Pour leur sécurité, celles-ci savent qu’elles doivent exiger certains équipements à domicile. Dans ce processus, elles ont tout le soutien de la direction. K Information Nadia Perron Infirmière clinicienne assistante au supérieur immédiat Tél. : 450 491-7574, poste 48 212

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Les risques de blessure pour l’infirmière qui dispense les soins sont très élevés en l’absence d’équipements.

Procédure pour les soins complexes 1. Informer l’usager que les soins nécessitent le réaménagement du domicile et l’installation d’équipements indispensables : lit électrique, table sur roulettes, rouleau pour les jambes, etc.

2. Obtenir rapidement la participation de l’ergothérapeute et, au besoin, du préventionniste du CISSS. 3. Mettre en place le lit électrique et la table de chevet au domicile.

4. Faire dégager l’espace autour du lit : un minimum de 0,6 à 1 m (2 à 3 pi) est requis.

5. Planifier une rencontre interdisciplinaire avec tous les intervenants concernés par le dossier.

Prévoir la présence de l’assistante et de la cheffe de programme afin d’élaborer le plan de service individualisé de l’usager.

6. Utiliser les équipements nécessaires (lit, table, rouleau pour les jambes, banc, etc.) et la technique optimale pour éviter les contraintes de positionnement lors de la réfection des pansements. Procéder à des essais afin de trouver les bons équipements et la meilleure technique de soins pour l’usager.

Celui-ci doit en être informé.

7. Appliquer les principes de déplacements et de postures sécuritaires (PDSB) pour les soins infirmiers à domicile (source : ASSTSAS).

8. Rédiger une technique de soins personnalisés avec photos.

9. Rencontrer l’ensemble de l’équipe des soins infirmiers pour communiquer la technique de soins personnalisés et le plan d’intervention de l’usager.

10. Faire la démonstration de la technique de soins personnalisés aux membres de l’équipe (tous les quarts) et répondre aux questions des collègues.

11. Annexer la technique de soins personnalisés à la fiche de l’usager, déposer une copie au domicile et au dossier de l’usager.

12. Si l’usager refuse de collaborer, communiquer avec l’assistante et la cheffe de programme. Une visite à domicile de l’assistante ou de la cheffe de programme peut s’avérer nécessaire pour motiver l’usager à se conformer aux exigences requises pour la poursuite des soins à domicile.

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Renforcer l’entretien préventif des lève-personnes Éric Bonneau Chef du programme Déficiences sensorielles et aides compensatoires CIUSSS de l’Estrie – CHUS, Centre de réadaptation Estrie ebonneau.cre@ssss.gouv.qc.ca

Dans la région de l’Estrie, l’inspection et l’entretien des lèvepersonnes relevaient de chaque installation individuellement. Des disparités étaient constatées entre les différentes façons de faire et les niveaux de qualité du travail.

Ainsi, des entreprises privées effectuaient l’entretien des lèvepersonnes à des coûts variables. De plus, les normes canadiennes, qui prescrivent une inspection par année, n’étaient pas toujours res­ pectées. Enfin, des incidents et des accidents, mettant en cause des usagers ou du personnel, semblaient attribuables au mauvais entre­ tien de l’équipement.

La solution Le comité régional prend l’initiative de mettre en place un projet d’entretien préventif des lève-personnes. Plusieurs objectifs sont fixés : • optimiser et uniformiser l’inspection des lève-personnes ; • réduire les coûts d’entretien ; • augmenter l’efficience des ressources humaines et regrouper les ressources matérielles ; • respecter les normes et les standards canadiens ; • réduire au minimum l’utilisation de la main-d’œuvre indépendante.

Le mandat est confié au programme Déficiences sensorielles et aides compensatoires du Centre de réadaptation Estrie. Ce programme, particulièrement son Service d’aide à la motricité (SAM), dispose des ressources humaines et matérielles essentielles pour mener à bien le projet.

Création de l’initiative Le projet débute au printemps 2014 avec le soutien financier de l’Agence de santé et de services sociaux de l’Estrie. La coordonnatrice clinique du programme et d’autres intervenants participent à une formation de deux jours dispensée par l’organisme Health Association Nova Scotia (HANS), reconnu pour son expertise en matière de normes et de standards canadiens d’inspection des lève-personnes.

Nous profitons aussi d’une journée de formation sur la réparation des moteurs offerte par ArjoHuntleigh.

Partenaire majeur dans ce projet, HANS met à la disposition de notre équipe toute la documentation informative et administrative développée par ses professionnels. Les documents sont adaptés par un technicien en informatique relevant de l’Agence de santé et de services sociaux de l’Estrie en vue de répondre aux besoins des ins­ tallations dans la région. Éléments marquants du projet • Partenariat avec ArjoHuntleigh qui contribue à l’amélioration continue des services ; • développement de compétences au profit de l’ensemble du CIUSSS ; • exemple de réussite, dans l’esprit du projet de loi 10 ; • respect plus assidu des normes en vigueur ; • flexibilité de la main-d’œuvre au sein du CIUSSS ; • ouverture pour développer d’autres offres de service ; • système informatisé d’inspection et d’entretien des équipements.

Des disparités étaient constatées entre les différentes façons de faire et les niveaux de qualité du travail.

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Un guide des bonnes pratiques destiné aux utilisateurs et aux techniciens est rédigé et diffusé aux installations.

De plus, des processus et des procédures internes sont élaborés afin de présenter le projet aux installations, recueillir l’information nécessaire à son bon déroulement et assurer sa pérennité. Un guide des bonnes pratiques destiné aux utilisateurs et aux techniciens est rédigé et diffusé aux installations.

Après plus d’une année d’implantation Au 31 mars 2015, 85 % de l’inventaire de lève-personnes des ins­ tallations du CIUSSS de l’Estrie – CHUS ont été inspectés, soit 29 ins­­tallations visitées et 934 inspections. Le bilan de l’opération in-

dique une grande satisfaction des différents intervenants, met en lumière plusieurs points forts et recommande quelques améliorations.

Depuis, le projet régional d’entretien préventif des lève-personnes poursuit sa lancée. Nous y avons intégré les régions de la HauteYamaska et de la Pommeraie. Une fois de plus, nous constatons un haut taux de satisfaction chez nos partenaires. Nous raffinons également notre approche avec la Direction informationnelle et techno­lo­ gique pour uniformiser les processus de requête d’entretien dans l’ensemble du CIUSSS de l’Estrie. K

Robin Labrecque, mécanicien d’entretien de lève-personnes, dans son atelier.

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Réaménagement du laboratoire de sérologie Julie Ménard

Nathalie Rousselle

Technicienne de laboratoire, Héma-Québec

Chef des analyses réglementaires, Héma-Québec

Les techniciens de laboratoire travaillant en sérologie ont pour mandat d’effectuer des analyses sérologiques sur des échantillons de sang en utilisant des méthodes manuelles.

Voici les améliorations apportées au laboratoire à la suite de son réaménagement.

Récemment, les techniciens rapportaient des douleurs au cou, au haut du corps, au bas du dos et aux membres supérieurs. En position assise, ils signalaient aussi une mauvaise circulation sanguine dans les membres inférieurs.

Dans le cadre du réaménagement des laboratoires de la banque de sang et de la sérologie, un comité Kaizen a été mis en place. Lors de l’évaluation de l’environnement de travail, plusieurs problématiques ont été identifiées : • les postes de travail étaient encombrés par des équipements, du matériel technique et des documents papier : les techniciens effectuaient de fréquentes flexions latérales du tronc et levaient les bras à répétition ; • les tiroirs bloquaient les mouvements des techniciens assis, les empêchant d’ajuster la hauteur de leur chaise.

Acquisition d’un nouveau mobilier de laboratoire Des tables en acier inoxydable d’une hauteur de 71,12 cm avec repose-pieds intégrés sont installées au laboratoire (photo 1). Les tables sont disposées de façon à créer deux espaces de travail ergo­ nomiques en forme de « U » et un espace de travail linéaire standard.

Les espaces de travail abaissés permettent une position assise confortable : • les techniciens ont les pieds posés directement au sol, sur des repose-pieds mobiles et ergonomiques ou sur ceux intégrés aux tables ; • les tables n’ont aucun tiroir ; • les tables ne sont pas fixées au mur ou au sol offrant la flexibilité d’un éventuel réaménagement du mobilier.

Une idée éclairée : des tablettes lumineuses Trois tablettes lumineuses ont été ajoutées dans le laboratoire de sérologie. Ces tablettes offrent une luminosité intégrale permettant une évaluation facile et standardisée des réactions en tubes, et ce, sans fatiguer les yeux. Ces tablettes lumineuses à ampoule LED sont conçues à l’origine pour l’écriture et le dessin dans un cadre artistique.

L’utilisation combinée d’une tablette lumineuse et d’un support in­ cli­né en plexiglas favorise l’interprétation des réactions en tubes (photo 2) sans que le travailleur ait à lever les bras et incliner la tête et le dos vers l’arrière (avant, les travailleurs levaient les tubes échantillons en direction des fluorescents du plafond).

La tablette et son support, directement posés sur la table de travail, offrent un angle optimal permettant aux techniciens de maintenir les bras en appui sur la table au-dessus de la source lumineuse. La tête est ainsi légèrement inclinée vers l’avant dans une position ergo­no­ mique naturelle de lecture ou d’écriture à une table.

Récemment, les techniciens rapportaient des douleurs au cou, au haut du corps, au bas du dos et aux membres supérieurs.

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Cette nouvelle approche à Héma-Québec a permis à chaque intervenant d’expliquer sa vision de tous les aspects du projet selon ses propres fonctions.

D’autres améliorations Des bacs biorisques ont été installés sur des supports inclinés en plexiglas. Les techniciens maintiennent ainsi les épaules au repos chaque fois qu’ils jettent (ou déposent) du matériel contaminé dans ces bacs (photo 3).

L’acquisition de pipettes automatisées simplifie beaucoup les manipulations de pipetage. Elles diminuent le nombre de fois où les techniciens doivent appuyer sur le piston et standardisent les volu­mes pipettés (photo 4). Ces pipettes peuvent être utilisées en remplacement des pipettes sérologiques traditionnelles et évitent ainsi le pipetage debout.

propres fonctions. Ainsi, les superviseurs épaulaient leurs employés en répondant aux questions tout en validant les possibilités financières et logistiques. Ils coordonnaient aussi la planification des horaires d’analyse en fonction des travaux. Pour leur part, les chargés de projets faisaient le pont entre les divers intervenants de l’entreprise et coordonnaient les travaux, les déplacements d’équipement et leur validation.

Finalement, les techniciens de laboratoire partageaient leur vision opérationnelle à chaque étape du projet. Ils élaboraient aussi des plans exprimant leurs besoins et respectant les principes Kaizen. K Information

Un beau travail d’équipe Cette nouvelle approche à Héma-Québec a permis à chaque intervenant d’expliquer sa vision de tous les aspects du projet selon ses

Isabelle Brisson Isabelle.Brisson@hema-quebec.qc.ca Tél. : 514 832-5000, poste 5382

3. Contenant biorisque sur support incliné.

1. Nouvel espace de travail.

2. Tablette lumineuse pour évaluer des réactions en tubes.

4. Acquisition de pipettes automatisées.

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Réaménagement de la salle d’autopsie Christiane Gambin cgambin@asstsas.qc.ca

Procéder à une autopsie sur le corps d’une personne obèse installé sur une table fixe, voilà une tâche assez ardue ! Si l’intervenant est petit, il doit monter sur une marche ; s’il est grand, il travaille en flexion du dos.

Après plusieurs accidents et plaintes relativement à ces conditions difficiles, le CISSS de la Montérégie-Est, Hôpital Pierre-Boucher a réaménagé la salle d’autopsie l’année dernière. Voici quelques faits saillants.

Une grande innovation L’ancienne table fixe mesurait 84 cm de hauteur. Au niveau de l’abdomen du cadavre, la zone de travail augmente de 15 à 60 cm selon la taille du corps. Pathologistes, technologistes et préposés aux bénéficiaires devaient s’ajuster en conséquence et travailler dans des postures à risque pour les membres supérieurs et le dos.

Les fabricants offrent uniquement des tables de dissection à hauteur fixe ou avec un ajustement d’environ 7 cm. Le groupe de travail (chargé de projet interne et représentants du Service de santé, du Service de laboratoire et des travailleurs) a opté pour un modèle sur mesure développé en étroite collaboration avec une entreprise privée (Produits Scientifiques ESBE).

L’ajustement de la nouvelle table est actionné par une pédale et varie en hauteur de 60 à 102 cm (photo 1). Les conduits d’aspiration souples s’adaptent aux changements de hauteur. La table mesure 76 cm de largeur. Deux rallonges de 13 cm chacune permettent d’élargir

1. La table d’autopsie ajustable en hauteur.

Le groupe de travail a opté pour un modèle sur mesure développé en étroite collaboration avec une entreprise privée.

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Tous les utilisateurs ont été formés au maniement des équipements : médecins, technologistes et préposés aux bénéficiaires. la table afin de stabiliser le cadavre. Les intervenants n’ont plus à maintenir le corps pendant qu’ils effectuent la dissection (photo 2).

Une table pour le pathologiste a aussi été conçue afin de permettre aux technologistes d’agir sur une partie du corps tandis que le pathologiste procède aux prélèvements sur une autre partie (photo 3).

Le nettoyage

zones différentes et accrochées au cintre du levier sur rail au plafond (photo 5). Un rail en « H » facilite le positionnement sur la table en fonction de la morphologie du cadavre. Tous les utilisateurs ont été formés au maniement des équipements : médecins, technologistes et préposés aux bénéficiaires.

Un investissement rentable

La structure supérieure de la table perforée a été conçue en plu­ sieurs sections d’acier inoxydable, ce qui facilite les manipulations (photo 4). Un jet d’eau continu sous la surface de dissection sert à récupérer les liquides biologiques. Tout le concept simplifie le net­ toyage de l’équipement.

Le transfert des corps

Les utilisateurs ont été consultés et ont participé aux simulations.

Le résultat répond grandement à leurs besoins ! Malgré les coûts des changements, l’investissement dans ce projet est bien justifié au plan de la santé et de la sécurité des utilisateurs. De plus, les équipements sont prévus pour une durée de vie de quelques décennies. K Information

Les cadavres sont placés sur des civières de modèle courant ou Surgilift dans une zone réfrigérée à côté de la salle d’autopsie. Pour l’autopsie, le corps est transporté dans la salle et transféré sur la table avec le Surgilift. Si le transfert s’effectue avec une civière courante, des languettes en plastique sont installées sous le client à quatre

Coûts : table ajustable : 48 500 $ ; levier sur rail au plafond 3 000 $.

André Laverdière, agent de gestion du personnel – Volet prévention et promotion de la santé-sécurité au travail andre.laverdiere.cssspb16@ssss.gouv.qc.ca - Tél. : 450 468-8109, poste 82 103

5. Levier sur rail.

2. Deux rallonges de 13 cm permettent d’élargir la table afin de stabiliser le cadavre.

4. Table en sections.

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Photos : Jean-François Lemire - shootstudio.ca

3. Table pour le pathologiste.

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L’outil de disponibilité - Prévenir les agressions lors de sorties Pascale Harvey

Hélène Néron

Chef en réadaptation DI-TSA (Déficience intellectuelleTrouble du spectre de l’autisme), coprésidente du CPSST CRDITED du Saguenay–Lac-Saint-Jean

L’outil de disponibilité déployé par le CRDITED du Saguenay– Lac-Saint-Jean a permis d’éliminer à la source les accidents du travail liés à des sorties dans la communauté avec des usa­ gers présentant des troubles graves de comportement (TGC).

Lorsque des intervenants accompagnent des usagers à l’extérieur de leur milieu de vie, ces derniers perdent leurs repères habituels et les facteurs extrinsèques et environnementaux sont présents. Dans ces circonstances, nous constations que le risque potentiel de désorgani­ sation pouvant entraîner des accidents du travail était plus élevé. À la suite d’un accident du travail, la CNESST ordonne à l’em­ployeur d’assurer la présence de deux personnes, en tout temps, lors de sorties avec les usagers présentant un TGC. Compte tenu de nos obligations, un groupe de travail paritaire est constitué et réfléchit à des solu­ tions pouvant assurer la sécurité des travailleurs dans ce contexte.

Éducatrice, coprésidente du CPSST CRDITED du Saguenay–Lac-Saint-Jean

D’une part, la fiche contient, préalablement, la description des signes avant-coureurs observables de l’augmentation potentielle du niveau d’anxiété de l’usager. Au moment de la sortie, l’intervenant doit indi­ quer si, au cours des trois dernières heures, lui ou un autre membre de l’équipe a observé chez l’usager l’un des signes avant-coureurs.

D’autre part, l’intervenant doit répondre positivement à cinq ques­ tions correspondant à son degré de connaissance de l’usager et ses particularités cliniques.

Il est important de mentionner que l’outil ne remplace pas le juge­ ment clinique des intervenants. On doit obtenir le consensus de tous les membres de l’équipe pour une sortie avec un seul intervenant, sinon la sortie n’a pas lieu ou se fera avec deux intervenants. Cette mesure représente un dernier point de sécurité afin de ne négliger aucun aspect qui aurait pu, malgré la fiche, ne pas être considéré.

Des résultats en prévention

Évaluer la stabilité de l’usager Le moyen de prévention mis en application dans l’établissement a pris la forme d’une fiche permettant à l’équipe d’intervenants d’éva­luer la « disponibilité » de l’usager pour une sortie. Concrètement, les infor­ mations de cette fiche adaptée à chaque usager permettent à l’in­ter­ venant de déterminer si la personne répond aux critères de stabilité comportementale pour effectuer une sortie avec un seul intervenant.

Afin de valider l’outil, un projet pilote mobilisant deux équipes de travail a été réalisé. Une expérimentation d’une période de cinq mois a permis de démontrer que la procédure assurait un niveau de sécu­ rité adéquat. Depuis décembre 2014, l’outil de disponibilité est en place et produit les résultats attendus, tant au niveau de la sécurité des travailleurs que des aspects de réadaptation pour notre clientèle.

Actuellement, l’outil est déployé dans l’ensemble des Ressources résidentielles à assistance continue (RRAC) du programme DI-TSA. Les intervenants qui y travaillent, appliquent l’outil de disponibilité et bénéficient de ses effets préventifs. En plus de constituer un facteur déterminant de prévention, il apporte un sentiment de sécurité et de compétence aux intervenants lors des sorties. Il leur permet de prendre le temps d’évaluer, d’analyser et de juger des comportements observa­ bles afin de mieux préparer les usagers à une éventuelle sortie avec un intervenant. K Information Kim Larouche Kim.larouche@ssss.gouv.qc.ca - Tél. : 418 669-2000, poste 6673

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Disposer des objets souillés en salle d’opération Anne-Marie Brochu

Isabelle Beauchemin

Préventionniste, Service de proximité – Prévention en santé et sécurité au travail (SST), CIUSSS de l’Estrie – CHUS

Vice-présidente SST – SISCHUS-FIQ CIUSSS de l’Estrie – CHUS

Dans les blocs opératoires de l’Hôpital Fleurimont et de l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke, le comité de SST des inhalothérapeutes avait observé, en 2014, un taux élevé d’expo­ sitions aux liquides biologiques.

L’analyse statistique révélait que près de la moitié de ces expositions étaient liées au recapuchonnage des aiguilles ou à la nondisposition immédiate du matériel souillé lors de l’installation du patient.

Au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, chaque déclaration d’exposition aux liquides biologiques génère une séquence bien établie d’actions vi­ sant à prendre en charge l’employé concerné. Cette exposition a tout de même des impacts. En plus du lot d’émotions affectant l’employé et son équipe, ce type d’événement engendre des conséquences, tel le remplacement immédiat du travailleur pendant qu’il est soumis au protocole post-exposition de façon à assurer la continuité des soins.

À chaque problème sa solution !

Line Bilodeau, coordonnatrice technique des inhalothérapeutes du bloc opératoire de l’Hôpital Fleurimont, a collaboré avec le Service des installations matérielles, pour mettre au point un dispositif permettant de disposer adéquatement du matériel souillé. L’objectif était de changer la pratique des employés impliqués dans la préparation du patient, en les amenant à disposer rapidement des objets piquants ou coupants pour ainsi éliminer les habitudes de recapuchonnage et de non-disposition immédiate.

Le projet s’est concrétisé par la conception d’un support pour boîte à déchets biomédicaux pouvant être installé sur une tige à soluté. À

la suite d’essais concluants d’un prototype maison, 47 supports ont été commandés et fabriqués sur mesure par l’entreprise Adaptaide.

Huit mois après la réalisation du projet, tous les utilisateurs conviennent que les supports pour boîtes à déchets biomédicaux permet­ tent la disposition immédiate et sécuritaire des objets piquants ou coupants. « Le support se déplace facilement à différents endroits, ce qui favorise de meilleures postures de travail », mentionne Andréane Guillemette, inhalothérapeute à l’Hôpital Fleurimont.

Une expérience concluante La réalisation du projet a été complétée en août 2015 dans l’en­ semble des salles des deux blocs opératoires. Soulignons que depuis l’implantation de ces boîtes à déchets biomédicaux, aucune exposition aux liquides biologiques n’a été dé­ clarée en lien avec les tâches de préparation du patient, tous types d’emploi confondus.

Cette initiative est donc une amélioration remarquable pour la santé et la sécurité des travailleurs. K

Les supports pour boîtes à déchets biomédicaux permettent la disposition immédiate et sécuritaire des objets piquants ou coupants.

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Dans le cadre de la 9e édition du concours Pleins feux sur l’initiative en SST, l’ASSTSAS a reçu plusieurs projets dignes de mention.

Parcourez ces initiatives réalisées dans les établissements et découvrez pourquoi elles sont une réussite dans leur milieu de travail.

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Benoît Gorez bgorez@asstsas.qc.ca

Salle de bain sensorielle

fin de réduire la résistance aux soins d’hygiène et de diminuer les risques d’agression, les CHSLD Les Jardins du Haut Saint-Laurent et Côté Jardins ont mis en place un concept de salle de bain « sensorielle » dans chacune des unités de vie. Des éléments stimulant les cinq sens ont été introduits dans l’environnement, par exemple : musique, diffuseur de lavande, lumière réglable et objets à manipuler pour faire diversion.

La salle de bain sensorielle n’est pas qu’un environnement où l’on a apporté des modifications physiques ; il s’agit d’une philosophie d’intervention à laquelle le soignant adhère. L’espace favorise la détente et permet d’établir une relation privilégiée et sécurisante entre le résident et le soignant. (Caroline Tremblay, caroline.tremblay@cotejardins.ca, 418 688-1221, poste 1818 – Marie-Christine Simard, marie-christine.simard@ jardins-hsl.com, 418 872-4936, poste 6832)

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Commissaire au développement d’un milieu de travail respectueux et non violent

our contrer le harcèlement et la violence en milieu de travail, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a établi une procédure permettant la dénonciation des situations vécues. Elle précise aussi les étapes du traitement d’une plainte. Une seule personne, soit une commissaire aux plaintes, assure le traitement de toutes les demandes, dans un but d’uniformité et d’équité pour tous. La commissaire offre aussi des services de résolution de problèmes et de médiation. (Denyse Joseph, 514 934-1934, poste 71 422)

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Tableau de communication Mobilisécur

eux infirmières du CISSS du Bas-Saint-Laurent – Hôpital de Rimouski, Marie-Josée Garon et Louise-Josée Caron, ont créé un tableau améliorant la coordination des soins aux patients hospitalisés. Il facilite aussi la communication entre les différents membres de l’équipe soignante. Le tableau est divisé en deux parties : un côté pour afficher un ensemble de pictogrammes pour la mobilisation des patients et l’autre portion pour noter les directives des professionnels. Fabriqué d’acrylique et d’acier inoxydable, il est facilement lavable avec les produits désinfectants utilisés en milieu hospitalier. (Marie-Josée Garon, marie.josee.garon.csssrn@ssss.gouv.qc.ca, 418 724-3000, poste 8714)

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Composés organiques volatils et solvants

our réduire significativement les vapeurs de composés organiques et de solvants causant des malaises respiratoires chez le personnel, le CISSS des Laurentides – Hôpital de Saint-Jérôme a réaménagé le Service d’anatomopathologie. L’équipe a positionné les appareils (analyseurs VIP) et installé les bidons de formolin sous les hottes permettant l’aspiration des vapeurs à la source lors des remplissages et vidanges.

L’installation de drains de récupération des solvants sous les hottes a réduit de plus de 50 % les opérations de vidange des échantillons, le remplacement du toluène par du xylène et le classement des produits rangés dans les armoires ont aussi fait l’objet de la démarche. (Sébastien Duvergé, sebastien.duverge@cdsj.org, 450 432-2777, poste 22 090)

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Programme de retour au travail (PRAT)

e CISSS de la Montérégie-Est – Territoire Pierre-Boucher a mis en œuvre un projet encadrant le retour au travail à la suite d’une absence liée à la santé psychologique. Un accompagnateur participe au plan de retour et s’occupe, entre autres, de centraliser les informations et de préparer le gestionnaire et les collègues au retour du travailleur. Grâce au PRAT, les employés se sentent mieux soutenus. (Sylvain Boisvert, sylvain.boisvert.cisssme16@ssss.gouv.qc.ca, 450 928-5157)

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Travail assis/debout au triage de l’urgence

n comité du CISSS des Laurentides – Lac-des-Deux-Montagnes a participé au réaménagement d’une petite salle de triage. Le projet visait à contrer les douleurs au cou et au dos ressenties par les infirmières. Notons l’installation d’un poste de travail assis/debout qui permet à l’infirmière de demeurer debout pour évaluer les patients arrivant sur civière d’ambulance. Installé près de la porte de sortie, ce poste assurera une évacuation rapide si l’infirmière sentait sa sécurité menacée. Compte tenu de la petite dimension de ce local, le comité a revu les équipements et déterminé la clientèle qui y sera reçue. (Nadine St-Jacques, nadine.st-jacques@ssss.gouv.qc.ca, 450 473-6811, poste 46 266)

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Réservoir de gaz asphyxiant dans un ascenseur

e Centre universitaire de santé McGill – Site Glen a rédigé une procédure pour assurer le transport sécuritaire des réservoirs de gaz asphyxiants (ex. : azote, hélium, argon) dans les ascenseurs. Il est prévu qu’aucun occupant ne peut prendre place dans un ascenseur contenant un réservoir. Une affiche indiquant « Danger - Entrée interdite » est fixée sur le réservoir de gaz. Le transport est supervisé par deux employés : l’un posté au point de départ, l’autre au lieu d’arrivée. (Michel Jacques, michel.jacques@muhc.mcgill.ca, 514 934-1934, poste 71 352)

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Capsules vidéo PDSB

ans le cadre d’une démarche de prévention des troubles musculosquelettiques chez le personnel soignant en centre d’hébergement, le CIUSSS de la Capitale-Nationale a produit huit capsules vidéo PDSB dont les durées varient entre 6 et 13 minutes. En plus de rappeler les bonnes méthodes de travail, les manœuvres de transfert et l’utilisation judicieuse des équipements, ces capsules expliquent les raisons qui les justifient, tant pour la sécurité de l’employé lui-même que pour celle du résident. (Chantal Robitaille, chantal.robitaille.csssqn@ssss.gouv.qc.ca, 418 661-5666, poste 4598)

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Soigner les jambes d’un client obèse

n plus de la procédure pour les soins complexes (p. 20-21), le CISSS des Laurentides – CLSC Jean-Olivier-Chénier a conçu un nouvel équipement allégeant et sécurisant le travail des infirmières qui soignent des plaies à la jambe de clients souffrant d’obésité. Il s’agit d’un rouleau confectionné à partir d’un tuyau de PVC d’une longueur de 46 cm et d’un diamètre de 18 cm. Il est recouvert d’un tapis capitonné et protégé par une pellicule de plastique, assurant un nettoyage facile. Une sangle passant par le centre du rouleau permet de le glisser sous la jambe et de le retirer sans soulèvement. Un équipement léger, solide, peu coûteux et facile à transporter. (Nadia Perron, 450 491-7574, poste 48 212)

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Le CoIn de la documentalIste Suzie Désilets sdesilets@asstsas.qc.ca

La santé psychologique au travail Conditions gagnantes des interventions organisationnelles BIRON, Caroline, et al. Conditions facilitant l’appropriation de démarches préventives en santé psychologique au travail par les gestionnaires, Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail, 2016, v, 90 p. (Études et recherches, rapport R-921) (disponible à http:// www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/100867/n/ demarches-preventives-sante-psychologique-au-travail).

L’IRSST a réalisé une étude afin de définir les conditions qui facilitent ou limitent l’appro­priation de démarches préventives en santé psycho­lo­gique au travail par les gestionnaires. Pour ce faire, 73 gestionnaires de quatre organisations ayant mis en place de tels projets ont été impliqués. Cela a permis de documenter les démarches

BIRON, Caroline, et al. Pratiques de gestion et santé psychologique du personnel : présentation du projet de recherche « Brocoli », ASSTSAS, webi­ naire 2016 (http://www.asstsas.qc.ca/publication/pratiques-de-gestionet-sante-psychologique-du-personnel-presentation-du-projet-de).

existantes, de fournir des outils pour soutenir les gestionnaires, puis de déterminer les éléments facilitants et les obstacles aux démarches organisationnelles.

La méditation : un plus pour tous La performance des organisations découle de la

d’améliorer les relations interpersonnelles et de diminuer

qualité du milieu de travail. Les ressources humaines

les conflits de rôle, elle augmente de surcroît les capacités

développent des programmes et des méthodes dont les

d’innovation et de développement organisationnel.

données probantes démontrent l’efficacité. C’est le cas

CHENG, Fung Kei. “What Does Meditation Contribute to Workplace? An Integrative Review”, Journal of Psychological Issues in Organizational Culture, 2016, 6(4), 18-34 (http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ jpoc.21195/abstract).

de la méditation, nommée aussi « présence attentive » en milieu de travail. Des auteurs ont analysé dix études empiriques menées en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Il en ressort que cette pratique comporte des effets

CHASKALSON, Michael. Méditer au travail pour rester zen dans le tour­billon, Transcontinental, 2014, 269 p. (http://www.centredoc.csst.qc.ca/Zones/? fn=ViewNotice&q=221940).

bénéfiques, et ce, non seulement du point de vue du travailleur, mais aussi pour l’organisation. Si elle permet

Travail par quarts, performance et bien-être Différentes caractéristiques des horaires de travail

est associé à la survenue d’effets indésirables ; quoique les

atypiques ont fait l’objet de nombreuses études. Il res-

pauses régulières diminuent un peu la fatigue et augmen­­

sort que les mêmes effets négatifs sont observés quel

tent la vigilance, revenir au travail sans avoir pu récupé­rer

que soit le secteur d’activité, même si 25 des 35 études

suffisamment engendre un niveau de fatigue « patholo­

retenues comptaient des travailleurs de la santé. Ainsi,

gique ».

plusieurs modèles d’horaires atypiques sont associés à des

DALL’ORA, Chiara, et al. “Characteristics of Shift Work and their Impact on Employee Performance and Wellbeing: A Literature Review”, Internatio­ nal Journal of Nursing Studies, 2016, 57, 12-27 (http://www.sciencedirect. com/science/article/pii/S0020748916000080).

impacts négatifs sur la performance et le bien-être au travail. En voici quelques exemples : les quarts de 12 heures sont fort néfastes ; travailler plus de 40 heures/semaine

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Pour être informé chaque mois des publications récentes en SST, RENDEZ-VOUS au Coin de la documentaliste de l’ASSTSAS : HTTPS://asstsascoindoc.wordpress.com OP

VOL. 39

NO 3

2016

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GUIDE DE PRÉVENTION Ce guide offre une démarche pour organiser l’inventaire des risques et les classer par ordre de priorités.

Vous y trouverez des étapes de réalisation clairement expliquées, des outils adaptables à votre établissement et des références aux Fiches Action-Prévention.

À télécharger gratuitement www.asstsas.qc.ca/gp70

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AVANTAGES DE LA DÉMARCHE Dépister tous les risques, même les silencieux Se conformer aux lois et règlements Prioriser les actions en prévention Investir à la bonne place Réduire les coûts directs et indirects Implanter une culture de prévention

FICHES ACTION-PRÉVENTION Un répertoire d’outils pratiques pour élaborer votre plan d’action en prévention.

PLUS D’UNE QUARANTAINE DE FICHES AJOUT RÉGULIER DE NOUVEAUTÉS MISE À JOUR ANNUELLE Comité paritaire • Déplacement de clients • Infections • Santé psychologique • Violence • Chutes et glissades • Statistiques • Inspection • Enquête et analyse d’accidents • Entretien préventif • Ergonomie • Équipements de protection • SIMDUT • Aménagement, rénovation ou construction • Cadre légal • Situations dangereuses • Politiques et procédures • Plan de communication • Protection respiratoire • Vaccination • Cadenassage • Etc.

À télécharger gratuitement www.asstsas.qc.ca/fiches-sst