La revue de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec
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La revue de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec
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Les rĂ©gimes dâassurance sont Ă©tablis par La Compagnie dâAssurance-Vie Manufacturers (Manuvie).
Manuvie, le M stylisĂ©, et Manuvie & M stylisĂ© sont des marques de commerce de La Compagnie dâAssurance-Vie Manufacturers et sont utilisĂ©es par elle, ainsi que par ses sociĂ©tĂ©s affiliĂ©es sous licence. © La Compagnie dâAssurance-Vie Manufacturers, 2023. Tous droits rĂ©servĂ©s. Manuvie, P.O. Box 670, Stn Waterloo, Waterloo (Ontario) N2J 4B8.
la communication sont offerts sur demande. Rendez-vous Ă lâadresse manuvie.ca/accessibilite pour obtenir de plus amples renseignements.
1 Les taux de prime ont été réduits de 75 % pour toute nouvelle couverture ou couverture18
LâHumain au cĆur des innovations
GĂNIE Ă LA UNE
Luc Sirois, ing.
Lâallumeur dâinnovations
Lâinnovateur en chef du QuĂ©bec, Luc Sirois, ing., met son gĂ©nie au service de celles et ceux qui crĂ©ent les nouvelles technologies susceptibles dâamĂ©liorer le bien commun.
Voyez comment les innovations technologiques conçues par les ingĂ©nieures et ingĂ©nieurs du QuĂ©bec transforment notre quotidien dans des domaines variĂ©s tels que le biomĂ©dical, le secteur manufacturier ou encore lâĂ©mergence des villes intelligentes.
22 28 26
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TRANSITION ĂCOLOGIQUE ĂTHIQUE ET DĂONTOLOGIE LĂGISLATION ET JURISPRUDENCE
COIN RH
60 PARCOURS DâENTREPRISE NUCLEOM
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PROFESSIONNELLE FORMĂE Ă LâĂTRANGER
SARAH MOLLIER, ING.
RELĂVE EN GĂNIE
CHLOĂ PILON VAILLANCOURT
FondĂ© en 1920, lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec a comme mission dâassurer la protection du public en agissant afin que les ingĂ©nieures et les ingĂ©nieurs servent la sociĂ©tĂ© avec professionnalisme, conformitĂ© et intĂ©gritĂ© dans lâintĂ©rĂȘt du public.
Conseil dâadministration
2023-2024
Région 1 ⹠Grande région de Montréal
Menelika Bekolo Mekomba, ing., M. Ing., DESSG
Sandra Gwozdz, ing., FIC Carole Lamothe, ing.
Béatrice Laporte-Roy, ing.
Sophie LariviĂšre-Mantha, ing., MBA
Jean-Luc Martel, ing., Ph. D.
Nathalie Martel, ing., M. Sc. A., PMP
Région 2 ⹠Autres régions
Rédactrice en chef
Sandra Etchenda, réd. a. 514 845-6141, poste 3123 setchenda@oiq.qc.ca
Graphisme
Turcotte design inc.
Photos
Didier Bicep
Chloé Dulude
Israel Valencia
Maquillage
Stéphanie Villemaire
Révision et correction
12 16
68 59
7 71 74 76
COLLOQUE ANNUEL
GĂNIE Ă LâAFFICHE
ENTREVUE
PATRICK SAVARD, ING.
SAVIEZ-VOUS QUE...
COMITĂS RĂGIONAUX AVIS MOSAĂQUE
NOUVELLE COHORTE DâINGĂNIEURES ET INGĂNIEURS EN TITRE
Normand Chevalier, ing., M. Ing.
Christine Mayer, ing., M. Sc. A.
Michel Noël, ing., M. Sc. A., ASC
Région 3 ⹠Grande région de Québec
Marco Dubé, ing.
Michel Paradis, ing., M. Sc. 4 administrateurs nommĂ©s par lâOffice des professions du QuĂ©bec
Joëlle Calce-LafreniÚre, Adm. A., MBA
Alain Larocque, CRHA , ASC
Diane Morin, MBA
Catherine Nadeau
Directeur général
Patrick Savard, ing.
Directrice des communications
Marie Lefebvre
Marie-AndrĂ©e LâAllier
Collaboration
Clémence Cireau
Me Martine Gervais
Marie-Julie Gravel, ing.
Pascale Guéricolas
Mélanie Larouche
Valérie Levée
Me Patrick Marcoux
Philippe-André Ménard, ing.
Michel Morin, ing.
PUBLICITĂ
Dominic Desjardins
CPS Média inc.
450 227-8414, poste 309
Plan est publiĂ© 6 fois par annĂ©e par la Direction des communications de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec. La revue vise Ă informer les membres sur les conditions de pratique de la profession dâingĂ©nieur et sur les services de lâOrdre. Plan vise aussi Ă contribuer Ă lâavancement de la profession et Ă une protection accrue du public. Les opinions exprimĂ©es dans Plan ne sont pas nĂ©cessairement celles de lâOrdre. La teneur des textes nâengage que les auteurs.
Les produits, mĂ©thodes et services annoncĂ©s sous forme publicitaire dans Plan ne sont en aucune façon approuvĂ©s, recommandĂ©s ni garantis par lâOrdre. Le statut des personnes dont il est fait mention dans Plan Ă©tait exact au moment de lâentrevue.
Nous appliquons les principes de la rédaction épicÚne.
Envoi de Poste-publications âą no 40069191
DépÎt légal
BibliothÚque nationale du Québec ⹠BibliothÚque nationale du Canada
ISSN 0032-0536
Droits de reproduction, totale ou partielle, réservés
Âź LicenciĂ© de la marque Plan, propriĂ©tĂ© de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec 1801, avenue McGill College, 6e Ă©tage
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Diffusion
63 829
Tirage
16 150 exemplaires
Impression
Imprimeries Transcontinental inc.
Cette revue est imprimée sur du papier carboneutre.
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Les contenus de cette Ă©dition de la revue Plan ont suscitĂ© mon enthousiasme, car au-delĂ des avancĂ©es technologiques spectaculaires, câest lâĂ©lĂ©ment humain qui resplendit. Les ingĂ©nieures et les ingĂ©nieurs, passionnĂ©s, animĂ©s par la quĂȘte dâamĂ©liorer la vie de chacun, incarnent la puissante Ă©nergie motrice de ces rĂ©volutions.
Lâinnovateur en chef du QuĂ©bec, Luc Sirois, ing., vĂ©ritable catalyseur de progrĂšs, dĂ©montre comment lâinnovation, loin des cloisonnements, enrichit la vie de tous (son portrait est Ă dĂ©couvrir dĂšs la page 18). Ses rĂ©alisations passĂ©es tĂ©moignent de sa vision singuliĂšre empreinte dâempathie. Aujourdâhui, son gĂ©nie continue de se mettre au service de ceux et celles qui innovent, portant le flambeau de lâamĂ©lioration collective. Sa fille, Ă©galement ingĂ©nieure en gĂ©nie Ă©lectrique, perpĂ©tue avec fiertĂ© cet hĂ©ritage exceptionnel.
Luc Sirois sera confĂ©rencier le 14 novembre au Colloque annuel de lâOrdre. « Appel Ă la rĂ©volution de lâinnovation ! » est le titre de sa confĂ©rence, qui promet dâĂȘtre des plus stimulantes. Jâaurai dâailleurs le bonheur de mâentretenir avec lui sur la scĂšne pour vous parler dâintelligence artificielle.
Autre confĂ©rencier au Colloque, lâingĂ©nieur RĂ©jean Bourgault, directeur national du secteur public pour Amazon Web Services Canada. Il abordera la culture de lâinnovation chez Amazon, laquelle repose sur des rituels dâĂ©quipe et sur lâabsolu besoin dâĂȘtre Ă lâĂ©coute des clients. Lâarticle Ă son sujet dans ce numĂ©ro donne envie dâen apprendre plus sur la recette originale de ce groupe pour nourrir le potentiel innovant de ses Ă©quipes (lâarticle est Ă lire Ă la page 56).
Pour en savoir plus sur la programmation du Colloque annuel 2023, qui aura lieu au Palais des congrÚs de Montréal les 13 et 14 novembre, visitez notre site Internet et consultez la programmation dÚs la page suivante.
Ătant adepte du transport collectif, jâai trouvĂ© extrĂȘmement enrichissante lâentrevue avec Catherine Morency, une ingĂ©nieure experte en gĂ©nie du transport et de la mobilitĂ© durable (page 22). La mobilitĂ© durable offre de nombreux bĂ©nĂ©fices de nature Ă©videment environnementales, mais aussi en matiĂšre de santĂ© et de qualitĂ© de vie. Dans ce contexte, lâinnovation ici repose essentiellement sur notre capacitĂ© Ă repenser nos espaces en plaçant les citoyens et citoyennes au centre de nos prĂ©occupations.
Je souhaite mettre en lumiĂšre la dĂ©termination de Sarah Mollier (page 64), une jeune ingĂ©nieure, ainsi que de ChloĂ© Pilon Vaillancourt (page 66) qui, oui oui, est rappeuse et diplĂŽmĂ©e en gĂ©nie physique ! Elles illustrent de maniĂšre Ă©loquente lâimportance de disposer de figures fĂ©minines dans les domaines scientifiques et du gĂ©nie, afin de stimuler des aspirations dâavenir en tant quâingĂ©nieure. Je tiens Ă©galement Ă saluer leur engagement sans faille envers les enjeux environnementaux.
Câest avec enthousiasme que je souhaite la bienvenue Ă Patrick Savard, ing., nouvellement nommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec. IngĂ©nieur civil de formation et dirigeant aguerri, son parcours professionnel vouĂ© au service public combinĂ© Ă son style de gestion mobilisateur promettent une direction empreinte dâinclusivitĂ© et de progrĂšs (dĂ©couvrez son parcours ainsi que ses ambitions pour lâOrdre et la profession dĂšs la page 12). Nous sommes ravis dâentamer ce nouveau chapitre guidĂ© par son expertise Ă©clairĂ©e et son leadership Ă©prouvĂ©.
De nombreux autres articles captivants méritent votre attention. Je vous encourage à consacrer du temps à parcourir cette édition, qui démontre une fois de plus la dynamique exceptionnelle de notre communauté !
Bonne lecture !
13 14 novembre 2023
Forum 13 novembre
Le gĂ©nie dans la boucle de lâĂ©conomie circulaire
LâĂ©conomie circulaire est essentielle pour un avenir durable. Vous pouvez contribuer Ă crĂ©er un cercle oĂč les produits circulent, en intĂ©grant la durabilitĂ© et la rĂ©parabilitĂ© dĂšs la conception. Venez rencontrer des visionnaires qui prĂ©senteront des solutions concrĂštes Ă ces dĂ©fis et des rĂ©flexions sur les opportunitĂ©s quâoffre une transition vers une Ă©conomie circulaire.
Dßner-conférence 13 novembre
La culture de lâinnovation en entreprise, gage de succĂšs
Dßner-conférence 14 novembre
Appel Ă la rĂ©volution de lâinnovation !
RABAIS AUX ENTREPRISES
Ă lâachat dâau moins 5 forfaits de 2 jours obtenez un rabais de 15 % et dâautres avantages.
colloque.oiq.qc.ca
Animé par Matthieu Dugal
Réjean Bourgault, ing.
Directeur national, Secteur public Amazon Web Services Canada
Luc Sirois, ing., MBA
Innovateur en chef du QuĂ©bec Conseil de lâinnovation du QuĂ©bec
Lundi 13 novembre 2023
FORUM
8 h 30 Ă 10 h
Forum : Le gĂ©nie dans la boucle de lâĂ©conomie circulaire
Panélistes :
Daniel Normandin, MBA
Jocelyn Doucet, ing., Ph. D., ICD.D Emmanuelle Géhin
CONFĂRENCES 10 h 15 Ă 11 h 45
Opportunités et défis de la 4e révolution industrielle
Accélérer la transition énergétique sans la faire déraper
Contrer lâespionnage en entreprise : une idĂ©e de gĂ©nie !
LâIA gĂ©nĂ©rative bouleversera votre entreprise, mais comment ?
Marc-André Gaudreau, ing., Ph. D.
Pierre-Olivier Pineau, Ph. D.
Francis Coats, ing., PSP, CISSP
Hugues Foltz
DĂźner-confĂ©rence : La culture de lâinnovation en entreprise, gage de succĂšs
Gestionnaires : la clé de la fidélisation
Le jugement, piĂšge ou superpouvoir ?
Gestion stratĂ©gique de la santĂ© et sĂ©curitĂ© : 20 % dâefforts⊠80 % de rĂ©sultats !
Emilie Pelletier, CRHA Didier Dubois, CRHA
Jorj Helou, CRHA, PCC
Marc-André Ferron
COURS 13 h 45 Ă 16 h 45
colloque.oiq.qc.ca
Gestion des changements : le rĂŽle de lâingĂ©nieur.e Ă chaque Ă©tape dâun projet de construction afin dâen rĂ©duire les coĂ»ts
Protocole du CVIIP : savoir évaluer les risques dans un contexte de changements climatiques
Lâart de communiquer en situation difficile
Liette Vézina, ing.
Paul Cobb
Isabelle Charron, Ph. D.
GeneviĂšve Dicaire, PCC
Mardi 14 novembre 2023
Comment gérer efficacement son équipe en 2023 ?
PensĂ©e critique : savoir dĂ©mĂȘler le vrai du faux
Quand votre langage corporel sabote votre crédibilité
Annie Boilard, MBA, CRHA, M. Sc.
Antony Bertrand-Grenier, ing., Ph. D.
Annabelle Boyer, CRHA
COURS 8 h 45 Ă 11 h 45
La modĂ©lisation des donnĂ©es dâinfrastructure (MDI-BIM) au service de la gestion des actifs
Attitudes difficiles ou comportements exigeants : apprenez Ă rester zen !
Leadership transversal : comment exercer son influence sans autorité formelle ?
DĂźner-confĂ©rence : Appel Ă la rĂ©volution de lâinnovation !
Nathalie Oum, ing., Ph. D.
Paule Marchand, MBA
Laurent Vorelli, CRHA, MBA
COURS 13 h 45 Ă 16 h 45
Habiletés relationnelles et intelligence émotionnelle : des clés pour générer de la confiance et mobiliser les équipes
Professionnelles et professionnels en gestion de lâĂ©nergie 101
Relations professionnelles : communiquer efficacement en toutes circonstances
Comment améliorer sa performance au travail ?
Aborder les différences générationnelles de maniÚre inclusive
Gestion de projet : faire un pas de recul pour améliorer sa capacité décisionnelle
MylĂšne Beauchamp, ACC
Maelys Fillon, ing.
Tania Laurendeau
Dominique Larouche, CRIA
Martine Lafrance, CRHA
Raymond Desbordes, ing.
13 14 novembre 2023
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Depuis le 14 aoĂ»t dernier, Patrick Savard, ing., est le nouveau directeur gĂ©nĂ©ral de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec. Ce gestionnaire expĂ©rimentĂ©, qui a fait carriĂšre dans le domaine municipal, rejoint lâOrdre avec enthousiasme et animĂ© par la volontĂ© de servir sa profession, les membres et le public.
Si lâon devait Ă©crire un livre sur sa vie, « Faire contre mauvaise fortune bon cĆur » pourrait ĂȘtre le titre dâun chapitre de lâhistoire de Patrick Savard. En effet, rien ne le prĂ©destinait Ă la remarquable carriĂšre quâil sâest construite au cours des 30 derniĂšres annĂ©es.
Issu dâune famille de la classe moyenne de MontrĂ©alNord, Patrick Savard nâavait pas dâingĂ©nieurs ou de professionnels dans son entourage. « Dans le quartier de MontrĂ©al-Nord oĂč jâai grandi, les professions telles que celles dâingĂ©nieur, dâavocat, de mĂ©decin ou de comptable Ă©taient peu communes. On nâavait pas de modĂšles Ă suivre dans ces domaines, se souvient-il. Ma famille et les gens de mon entourage occupaient des emplois dits plus opĂ©rationnels. » MalgrĂ© ce contexte, celui qui au dĂ©but de son adolescence travaille comme camelot Ă La Presse a la ferme volontĂ© de suivre un chemin diffĂ©rent en poursuivant des Ă©tudes supĂ©rieures. Mais nâallons pas trop vite !
Durant cette pĂ©riode, Patrick Savard se trouve des emplois dâĂ©tĂ© dans des usines pour financer ses futures Ă©tudes. « Ces expĂ©riences mâont Ă©normĂ©ment motivĂ© Ă persĂ©vĂ©rer Ă lâĂ©cole afin de me forger la carriĂšre que je dĂ©sirais, raconte-t-il. Ces emplois dâĂ©tĂ© mâont permis de comprendre lâimportance des Ă©tudes et jây ai puisĂ© la volontĂ© et les outils nĂ©cessaires pour choisir ma future profession. Câest ainsi que jâai dĂ©cidĂ© de me tourner vers lâingĂ©nierie, car jâavais toujours eu un intĂ©rĂȘt marquĂ© et une facilitĂ© pour les sciences pures telles que les mathĂ©matiques, la physique et la chimie. »
Alors, Ă 20 ans, il intĂšgre la trĂšs rĂ©putĂ©e Ăcole Polytechnique de MontrĂ©al en 1987 pour y Ă©tudier le gĂ©nie civil.
Son diplĂŽme en poche, Patrick Savard occupe pendant deux ans divers postes dans lâarrondissement de MontrĂ©al-Nord en tant que contractuel, mais la rĂ©cession du dĂ©but des annĂ©es 1990 rend difficile la recherche dâemploi en gĂ©nie civil. Alors, contre mauvaise fortune bon cĆur, le jeune ingĂ©nieur se lance dans des Ă©tudes en gestion Ă HEC MontrĂ©al, oĂč il obtient en 1996 une maĂźtrise en administration des affaires (MBA) aprĂšs cinq annĂ©es dâĂ©tudes menĂ©es en parallĂšle de sa carriĂšre municipale entreprise dans la rĂ©gion de Saint-Jean-sur-Richelieu. Dans la foulĂ©e, il accĂšde Ă son premier poste de directeur gĂ©nĂ©ral Ă tout juste 28 ans. Ainsi commence une carriĂšre prometteuse en tant que gestionnaire et dirigeant.
Pendant 27 ans, lâingĂ©nieur occupera les postes de directeur gĂ©nĂ©ral dans plusieurs municipalitĂ©s de la grande rĂ©gion de MontrĂ©al⊠par choix. « Tout au long de ma carriĂšre, chaque fois que jâai acceptĂ© un nouveau poste, jâai pris soin de ne pas dĂ©placer ma famille, car il Ă©tait primordial pour moi de maintenir notre stabilitĂ© et de ne pas perturber la vie de mes enfants en les faisant changer dâĂ©cole ou de foyer, dit-il. Ainsi, jâai toujours dĂ©clinĂ© les propositions de travail dans des rĂ©gions plus Ă©loignĂ©es telles que Trois-RiviĂšres, QuĂ©bec ou ailleurs. »
Son parcours de gestionnaire culmine lorsquâil devient, en 2014, directeur gĂ©nĂ©ral de la Ville de Longueuil. Ce poste, il lâoccupera pendant huit ans, jusquâen 2022.
Ingénieur-gestionnaire ou gestionnaire-ingénieur ?
Patrick Savard nâen a cure ! Pour lui, il est avant tout un ingĂ©nieur. « Bien que jâaie peu dâexpĂ©rience pratique en
tant quâingĂ©nieur de terrain parce que jâai fait le choix dâune carriĂšre de gestionnaire, je reconnais que ma formation en ingĂ©nierie a constituĂ© la base de toute ma trajectoire professionnelle. Cette formation mâa permis dâacquĂ©rir une approche analytique et pragmatique pour accomplir les tĂąches de gestionnaire, ainsi que des qualitĂ©s Ă©thiques et une capacitĂ© Ă rĂ©soudre des problĂšmes complexes, atouts essentiels pour diriger des organisations, notamment dans le domaine municipal qui constitue un des domaines de gestion les plus complexes », affirme lâingĂ©nieur.
« Tout au long de ma carriĂšre, il mâa toujours paru important de conserver mon titre de membre de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec. Aujourdâhui, câest avec enthousiasme et fiertĂ© que je rejoins lâorganisation Ă titre de directeur gĂ©nĂ©ral afin de relever de nouveaux dĂ©fis. »
Des dĂ©fis, Patrick Savard en a eu de nombreux pendant sa fructueuse carriĂšre de gestionnaire dans la fonction publique municipale. Quand on lui demande quelles sont les rĂ©alisations dont il est le plus fier, câest naturellement quâil parle au « nous » pour dĂ©crire le travail accompli avec ses Ă©quipes.
« Les rĂ©alisations les plus significatives ne sont pas toujours les plus visibles, mais elles ont Ă©tĂ© essentielles pour mon dĂ©veloppement professionnel, admet-il. Dans les villes de Longueuil et de Brossard, nous avons par exemple amĂ©liorĂ© le service Ă la clientĂšle en mettant en place des centres de services aux citoyens, offrant un point de contact unique pour rĂ©pondre aux demandes des rĂ©sidents. Sur le plan stratĂ©gique, nous avons Ă©laborĂ©, avec les Ă©lus, les employĂ©s et la population, des plans qui ont donnĂ© naissance Ă des projets concrets tels que le dĂ©veloppement de Solar Uniquartier, le dĂ©veloppement de la zone aĂ©roportuaire de Longueuil et lâarrivĂ©e de la brasserie Molson sur notre territoire. Enfin, la mise en place de plusieurs
dĂ©marches dâamĂ©lioration continue au sein de diverses villes a eu des impacts positifs sur les municipalitĂ©s. Toutes ces rĂ©alisations ont Ă©tĂ© rendues possibles grĂące Ă un travail dâĂ©quipe et une mobilisation des employĂ©es et employĂ©s au profit des citoyennes et citoyens. »
Pour Patrick Savard, les rĂ©alisations professionnelles prennent tout leur sens lorsquâelles sâintĂšgrent harmonieusement Ă sa vie personnelle. « Je suis quelquâun
de discret, stable et centrĂ© sur lâharmonie entre ma vie personnelle, mes activitĂ©s professionnelles et mes passions, reconnaĂźt-il. Je suis un grand passionnĂ© de golf, je pratique aussi la natation et jâadore la littĂ©rature. Ma famille et mes proches sont essentiels Ă mon Ă©quilibre ! Mon parcours professionnel a toujours Ă©tĂ© guidĂ© par ma quĂȘte dâexcellence et dâĂ©quilibre ; mon arrivĂ©e Ă lâOrdre est une continuation dans cette voie. »
Patrick Savard, ing., est titulaire depuis 1991 dâun baccalaurĂ©at en gĂ©nie civil de lâĂcole Polytechnique de MontrĂ©al. Il a obtenu en 1996 une maĂźtrise en administration des affaires (MBA) de HEC MontrĂ©al. Depuis 2021, il est Ă©galement dĂ©tenteur dâune certification dâadministrateur de sociĂ©tĂ©s (ASC) de lâUniversitĂ© Laval. En 2019, il a Ă©tĂ© laurĂ©at du prix Distinction de lâAssociation des directeurs gĂ©nĂ©raux municipaux du QuĂ©bec.
Dates clés de son parcours professionnel
âą De 1990 Ă 1992, il occupe des emplois Ă la Ville de MontrĂ©al-Nord en tant quâĂ©tudiant et contractuel.
⹠En 1993, il est ingénieur aux services techniques de la municipalité de Saint-Athanase, qui a depuis été fusionnée avec Saint-Jean-sur-Richelieu. Il en devient directeur général en 1996.
âą De 1999 Ă 2002, il est directeur des services urbains de la Ville de Sainte-Julie.
Pendant 20 ans, de 2002 à 2022, Patrick Savard occupe le poste de directeur général dans plusieurs villes :
âą de 2002 Ă 2004, Ă Lorraine ;
âą de 2004 Ă 2010, Ă Mont-Saint-Hilaire ;
âą de 2010 Ă 2014, Ă Brossard ;
âą et de 2014 Ă 2022, Ă Longueuil.
Depuis 2022, lâingĂ©nieur est prĂ©sident du Conseil dâadministration de lâAutoritĂ© rĂ©gionale de transport mĂ©tropolitain (ARTM).
CÎté vie personnelle, Patrick Savard et sa conjointe sont les parents de deux jeunes femmes dans la vingtaine, toutes deux avocates.
« Tout au long de ma carriĂšre, il mâa toujours paru important de conserver mon titre dâingĂ©nieur. Aujourdâhui, câest avec enthousiasme et fiertĂ© que je rejoins l'Ordre Ă titre de directeur gĂ©nĂ©ral. »
Patrick Savard, ing. Ordre des ingénieurs du Québec
Patrick Savard, ing., revient sur son parcours et les motivations qui lâont poussĂ© Ă relever le dĂ©fi dâoccuper la direction gĂ©nĂ©rale de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec. Il parle avec sincĂ©ritĂ© de ses aspirations pour lâorganisation et de lâavenir de sa profession.
Plan : En tant quâingĂ©nieur, quelles Ă©taient vos impressions sur lâOrdre avant dâen devenir le directeur gĂ©nĂ©ral, et quâest-ce qui vous a motivĂ© Ă accepter ce poste ?
Je suis membre de lâOrdre depuis 1991 et au fil du temps, ma perception de lâorganisation a grandement Ă©voluĂ©, notamment depuis lâarrivĂ©e de Kathy Baig, ing., et de Sophie LariviĂšre-Mantha, ing., Ă la prĂ©sidence. Avant cette pĂ©riode, je dois admettre que de lâextĂ©rieur on pouvait percevoir une certaine instabilitĂ©, mais heureusement, cela sâest considĂ©rablement amĂ©liorĂ©. Câest cette transformation positive de lâOrdre qui mâa encouragĂ© Ă accepter le poste de directeur gĂ©nĂ©ral, un rĂŽle que je connais bien pour avoir dirigĂ© plusieurs organisations municipales.
Pour moi, le type dâorganisation pour laquelle je travaille revĂȘt une grande importance, tout comme les valeurs quâelles soutiennent et les personnes avec qui je collabore au quotidien. Jâai particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© mes interactions avec les membres du Conseil dâadministration, lâĂ©quipe de direction, les employĂ©es et employĂ©s ainsi que la prĂ©sidente, avec qui jâai eu de nombreux contacts. Je dois dire que notre communication est excellente, sa passion et son Ă©nergie sont contagieuses, ce que jâapprĂ©cie Ă©normĂ©ment !
Plan : Quelle est votre vision de votre rĂŽle au sein de lâorganisation ?
En tant que directeur gĂ©nĂ©ral, je veux contribuer positivement au leadership de lâOrdre et Ă son rayonnement
en collaborant Ă©troitement avec le Conseil dâadministration, lâĂ©quipe de direction et lâensemble des employĂ©es et employĂ©s. Avec mon Ă©nergie et mes valeurs, je souhaite pouvoir inspirer les personnes avec qui je travaille et ĂȘtre capable de les aider Ă participer Ă la mission de lâOrdre ainsi quâĂ la rĂ©alisation de sa vision et de ses objectifs. Je veux les soutenir dans lâaccomplissement de leur travail afin que toutes et tous se sentent pleinement partie prenante de la rĂ©alisation des objectifs organisationnels et du plan stratĂ©gique. Cela implique de ma part une Ă©coute active et attentive et la capacitĂ© de dĂ©celer ce qui nâest pas explicitement exprimĂ©.
Tout au long de ma vie professionnelle, je me suis trouvĂ© dans une grande variĂ©tĂ© de situations, certaines de lâordre des relations humaines et dâautres, tout aussi exigeantes, ayant un caractĂšre exceptionnel, comme des Ă©vĂ©nements qui requiĂšrent des mesures dâurgence ou des dĂ©cisions opĂ©rationnelles dans des contextes inconnus. La gestion de la crise du verglas Ă IbervilleâSaint-Jean-sur-Richelieu en 1998 alors que jâĂ©tais un jeune directeur gĂ©nĂ©ral, et les mesures dâurgence mises en place Ă Longueuil pendant la « crise de lâeau » et la pandĂ©mie sont de bons exemples. Dans ces moments, le « courage managĂ©rial » sâest avĂ©rĂ© essentiel pour prendre des dĂ©cisions difficiles en fonction du contexte et des situations tendues Ă plus dâun niveau.
Jâai toujours accordĂ© une grande importance Ă la communication, que ce soit dans un contexte individuel, en Ă©quipe restreinte ou en Ă©quipe Ă©largie.
Durant mes premiers mois Ă lâOrdre, je serai une Ă©ponge ! Je mâadapterai Ă ce nouvel environnement et serai Ă lâĂ©coute, en mâinspirant beaucoup de lâĂ©quipe en place qui est trĂšs mobilisĂ©e et avec qui les Ă©changes sont intĂ©ressants.
Plan : Comment contribuerez-vous Ă la rĂ©alisation des objectifs de lâOrdre ?
Nous sommes Ă la fin du Plan ING 2020-2025, il faudra trĂšs vite amorcer la rĂ©flexion pour dĂ©finir avec le Conseil dâadministration la prochaine planification quinquennale. Ayant dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© cet exercice Ă plusieurs reprises dans les organisations oĂč jâai travaillĂ©, je suis convaincu que mon expĂ©rience dans le service public peut contribuer positivement Ă la rĂ©alisation de lâactuel plan et Ă la prĂ©paration de la prochaine planification.
De façon gĂ©nĂ©rale, jâai une approche proactive et je mâengage sincĂšrement dans ce que je fais ; câest pourquoi, avec lâĂ©quipe interne, je mâimpliquerai activement dans la rĂ©alisation de nos objectifs organisationnels.
Plan : Selon vous, oĂč en seront lâOrdre et la profession dans cinq ans ?
En tant que directeur gĂ©nĂ©ral, je garde toujours en tĂȘte la raison dâĂȘtre de notre organisation : encadrer la pratique de la profession, soutenir son dĂ©veloppement et protĂ©ger le public. Jâai la conviction que dans cinq ans,
lâOrdre sera en meilleure position quâil ne lâest actuellement grĂące au dynamisme et au travail accompli ces derniĂšres annĂ©es par le Conseil dâadministration et les employĂ©es et employĂ©s.
Au cours des prochaines annĂ©es, je suis persuadĂ© que nous aurons progressĂ© pour relever les dĂ©fis auxquels la profession et lâOrdre doivent faire face Ă court et moyen termes Ă savoir : la lutte contre les changements climatiques, les incidences de lâintelligence artificielle dans la pratique du gĂ©nie et la promotion de la profession auprĂšs de la relĂšve, afin de faire face Ă la raretĂ© de la main-dâĆuvre. De gros chantiers en perspective pour lâOrdre et la profession !
Dâautre part, jâai Ă©tĂ© trĂšs impressionnĂ© par lâengagement exceptionnel des femmes et des hommes qui travaillent avec beaucoup de dĂ©termination Ă lâOrdre. La mobilisation du personnel Ă 95 % est une situation vĂ©ritablement exceptionnelle, et je nourris lâespoir quâelle sera encore aussi forte dans cinq ans et que nous continuerons Ă maintenir la cohĂ©sion des employĂ©es et employĂ©s.
Les fruits des efforts dĂ©ployĂ©s et notre volontĂ© de toujours progresser me permettent dâespĂ©rer quâĂ cette Ă©chĂ©ance, nous aurons consolidĂ© notre rĂŽle au service dâune profession forte, dynamique et rĂ©solument tournĂ©e vers lâavenir.»
Lâinnovateur en chef du QuĂ©bec, Luc Sirois, ing., met son gĂ©nie au service de celles et ceux qui crĂ©ent les nouvelles technologies susceptibles dâamĂ©liorer le bien commun.
Par Pascale Guéricolas
Photos : Israel Valencia, Chloé Dulude et Didier Bicep
La lecture du curriculum vitĂŠ de Luc Sirois donne lâimpression que cet ingĂ©nieur en gĂ©nie Ă©lectrique de formation a rĂ©ussi lâimpossible : combiner plusieurs vies professionnelles en une. Il cumule en effet des formations et des expĂ©riences de travail variĂ©es, aussi bien dans le domaine des tĂ©lĂ©communications que dans le secteur de la stratĂ©gie de haut vol et dans lâunivers de la technologie de la santĂ©.
DĂšs la fin de son baccalaurĂ©at Ă lâUniversitĂ© McGill en 1991, le diplĂŽmĂ© se distingue. DeuxiĂšme parmi 391 Ă©tudiants, il reçoit notamment la bourse Krashinsky de lâOrdre pour son implication communautaire et sa vision du rĂŽle de lâingĂ©nieur dans la sociĂ©tĂ©. Rapidement, le voici directeur marketing multimĂ©dia chez Bell, chargĂ© dâun rĂ©seau Ă haute vitesse pour lâindustrie des mĂ©dias. Ce sujet le passionne Ă un tel point quâil suit en parallĂšle des cours de journalisme Ă lâUniversitĂ© de MontrĂ©al, au grand Ă©tonnement de ses professeurs.
« Je savais que le monde des mĂ©dias allait ĂȘtre profondĂ©ment transformĂ© par les tĂ©lĂ©communications, qui sâapprĂȘtaient Ă vivre un combat de titans entre des chefs de file comme Bell et VidĂ©otron », se souvient Luc Sirois. Ce dĂ©sir de parfaire ses connaissances, cette soif intense dâapprendre caractĂ©rise dâailleurs ce curieux de nature qui, enfant, dĂ©vorait les manuels dâĂ©lectronique.
Lâenvie de mieux comprendre les rouages du monde de la finance internationale le conduit alors Ă lâUniversitĂ© Harvard. Fils dâune famille modeste, il nâhĂ©site pas Ă mettre de cĂŽtĂ© une carriĂšre prometteuse pour apprendre Ă frayer avec les meilleurs en faisant un MBA dans cet Ă©tablissement renommĂ©. LĂ encore, ce travailleur infatigable performe en terminant parmi les 5 % des Ă©tudiantes et Ă©tudiants de sa promotion qui se dĂ©marquent par lâexcellence de leurs rĂ©sultats.
Ă ce stade de lâhistoire, il est facile dâimaginer Luc Sirois propulsĂ© dans les hautes sphĂšres de multinationales comme Apple ou Microsoft, qui courtisent les finissants et finissantes de Harvard. Erreur. Un autre trait de sa personnalitĂ© concerne son attachement au QuĂ©bec et son intention de contribuer Ă son essor pour les prochaines gĂ©nĂ©rations. Lâaffaire est entendue, la famille rentre Ă MontrĂ©al. Conseiller en commerce Ă©lectronique, stratĂšge en transformation et innovation pour de grandes entreprises, lâingĂ©nieur se trouve aux premiĂšres loges dâune forte croissance pour le cabinet McKinsey nouvellement Ă©tabli Ă MontrĂ©al.
Fort de sa capacitĂ© comme ingĂ©nieur Ă imaginer lâavenir Ă partir dâune boĂźte noire tout en maĂźtrisant sur le bout des doigts le langage des affaires, Luc Sirois possĂšde les meilleurs outils. Il conseille donc des clients au
QuĂ©bec, mais aussi en France, en Angleterre, en Suisse, sur la façon de sâengager sur lâautoroute de lâinformation. Arrive lâannĂ©e 2001. Une grande partie du monde des tĂ©lĂ©communications sâeffondre. Ces annĂ©es noires donnent lâidĂ©e au diplĂŽmĂ© en gĂ©nie Ă©lectrique de laisser libre cours Ă ses aspirations dâentrepreneur et de sâorienter vers la santĂ©. Ă la diffĂ©rence des tĂ©lĂ©communications, les besoins dans ce domaine ne fluctuent pas selon les cycles Ă©conomiques. Un ami lui prĂ©sente alors un chercheur de lâHĂŽpital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al qui vient de mettre au point une technologie dâimagerie mĂ©dicale en 3D prometteuse. Son but : mieux cibler les radiations nĂ©cessaires pour traiter efficacement les cancers par radiothĂ©rapie.
BĂ©nĂ©ficiant dâune bonne rĂ©putation, le cofondateur de Resonant Medical convainc les investisseurs de se lancer dans cette aventure, sans savoir que le monde mĂ©dical rĂ©serve quelques surprises pas forcĂ©ment agrĂ©ables. « Aujourdâhui, je mets en garde les jeunes entrepreneurs que je coache, car il sâagit dâun univers extrĂȘmement complexe, explique Luc Sirois. Par exemple, le personnel mĂ©dical, donc lâutilisateur, a beau reconnaĂźtre la valeur dâun nouvel Ă©quipement, il faut quâune compagnie dâassurances intervienne avant de conclure lâachat, et il faut aussi convaincre la direction de lâhĂŽpital. Ce qui ajoute plusieurs paliers Ă la vente. »
DĂ©tentrice de toutes les autorisations nĂ©cessaires, son entreprise a dâailleurs dĂ» vendre avec succĂšs son Ă©quipement Ă 175 hĂŽpitaux de partout dans le monde avant de persuader un premier Ă©tablissement mĂ©dical quĂ©bĂ©cois dâacquĂ©rir cet Ă©quipement valant prĂšs de 500 000 dollars. Dâautres se seraient peut-ĂȘtre dĂ©couragĂ©s. Sauf que lâentrepreneur dispose dâune arme secrĂšte, une force de caractĂšre et intellectuelle forgĂ©e durant ses difficiles Ă©tudes en gĂ©nie Ă©lectrique. « Je compare ces Ă©tudes Ă lâintensitĂ© dâun entraĂźnement militaire, confie lâingĂ©nieur. Les concepts sont trĂšs thĂ©oriques, et cela dĂ©veloppe la discipline et le muscle intellectuel pur. »
AprĂšs quelques annĂ©es de succĂšs, les cofondateurs vendent Resonant Medical Ă un groupe suĂ©dois, qui devient Elekta Canada. LâingĂ©nieur met alors son talent et ses connaissances au service dâautres entreprises comme Telus ou Telesystem pour crĂ©er des modĂšles de technologies novateurs dans le domaine de la santĂ© numĂ©rique. Ce travail est exaltant pour un professionnel qui carbure Ă la passion, mais suscite aussi son lot de frustrations. « LâarchaĂŻsme du systĂšme de santĂ© sâavĂšre souvent dĂ©courageant, reconnaĂźt lâinnovateur en chef. Contrairement au reste du marchĂ©, les innovations technologiques sây dĂ©ploient trop lentement, mĂȘme si elles seraient extrĂȘmement utiles. »
Luc Sirois, ing., nous parle de son implication auprĂšs des jeunes et de lâintelligence artificielle dans le monde de lâĂ©ducation. Pour voir la vidĂ©o : https://bit.ly/Luc_Sirois_ing
Câest en grande partie pour vaincre ces dĂ©fis et parce quâil souhaite amĂ©liorer la sociĂ©tĂ© que lâentrepreneur amorce un nouveau chapitre en 2012, en fondant une organisation sans but lucratif, Hacking Health. Il sâagit de susciter la crĂ©ativitĂ© de citoyennes et citoyens, de professionnelles et professionnels, de communautĂ©s capables de faire bouger technologiquement les choses. Un rĂ©seau de personnes influentes actives dans une soixantaine de villes Ă travers le monde portent cette organisation. Un systĂšme de messagerie facilitant le rĂ©fĂ©rencement entre professionnelles et professionnels de la santĂ© en Alberta, une application quĂ©bĂ©coise pour obtenir des diagnostics plus prĂ©cis en orthophonie, et bien dâautres solutions novatrices Ă©mergent de ces rencontres.
Cette capacitĂ© Ă faire collaborer des gens Ă©voluant dans des univers trĂšs diffĂ©rents, Luc Sirois la compare Ă lâexercice de lâingĂ©nierie. « Au fond, on peut mettre sur pied des organisations humaines qui sauront dĂ©ployer les talents de chacun et de chacune, un peu de la mĂȘme façon quâon crĂ©e une nouvelle technologie, dĂ©clare avec enthousiasme lâinnovateur en chef du QuĂ©bec. Câest fou ce que les gens peuvent accomplir en travaillant ensemble. »
Câest justement dans le but de sâimpliquer dans la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise que Luc Sirois a acceptĂ© les postes de conseiller stratĂ©gique Ă lâinnovation auprĂšs du ministĂšre de lâĂconomie, de lâInnovation et de lâĂnergie, puis dâinnovateur en chef du QuĂ©bec, quâil occupe depuis
2020. Son rĂŽle, et celui du Conseil de lâinnovation quâil a créé avec le ministĂšre, est de dĂ©velopper lâinnovation au sein des entreprises et de la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise, dans une province qui dispose dâune grande force de frappe en recherche publique. Avec son Ă©quipe, Luc Sirois a dâailleurs permis de fonder Axelys, une nouvelle sociĂ©tĂ© de valorisation pour dĂ©nicher et commercialiser les dĂ©couvertes. Il peut sâappuyer sur une nouvelle stratĂ©gie gouvernementale en innovation dotĂ©e dâun budget de 7,5 milliards de dollars, une stratĂ©gie quâil a largement contribuĂ© Ă dessiner Ă partir dâune consultation de centaines dâentreprises et dâorganismes de lâĂ©cosystĂšme.
Luc Sirois et son Ă©quipe ont mis en Ćuvre, avec des partenaires dans toutes les rĂ©gions, un rĂ©seau de conseillĂšres et conseillers en innovation. Ce rĂ©seau permet de rapprocher les entreprises des chercheurs et chercheuses et de les aider Ă trouver du financement.
Ce grand intĂ©rĂȘt pour les inventions nâempĂȘche pas lâinnovateur en chef de garder la tĂȘte froide devant la rĂ©volution que constitue lâintelligence artificielle. La preuve, le groupe dâune quinzaine dâexpertes et experts â dont la prĂ©sidente de lâOrdre â quâil a mis en place pour orchestrer une rĂ©flexion collective sur les enjeux et lâencadrement de lâIA. Le but est dâassurer le dĂ©veloppement et lâutilisation responsable en sociĂ©tĂ© de cet outil, et de dĂ©terminer comment se prĂ©parer Ă son implantation. Une fois encore, Luc Sirois met lâĂȘtre humain au centre de ses prĂ©occupations en contribuant Ă susciter la crĂ©ativitĂ© et lâengagement des gens et des organisations qui lâentourent.
« Je compare mes Ă©tudes en gĂ©nie Ă lâintensitĂ© dâun entraĂźnement militaire. Les concepts sont trĂšs thĂ©oriques, et cela dĂ©veloppe la discipline et le muscle intellectuel pur. »
Luc Sirois, ing. Conseil de lâinnovation du QuĂ©bec
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Pierre angulaire de la « ville intelligente », la mobilitĂ© durable vise Ă permettre aux citoyens et citoyennes dâaccĂ©der rapidement aux services clĂ©s rĂ©pondant Ă leurs principaux besoins ainsi quâĂ leur lieu de travail. OĂč en est le QuĂ©bec dans la mise en place des mesures pour arriver Ă une mobilitĂ© urbaine plus durable ?
Par MĂ©lanie LaroucheJusquâĂ prĂ©sent, le dĂ©veloppement urbain a Ă©tĂ© pensĂ© tout autrement. Pour les futures agglomĂ©rations urbaines, il ne sâagit pas dâune « mission impossible », mais pour les villes existantes, le virage comporte maints obstacles. Pour lâheure, si les cibles sont claires et fort louables, les orientations et les stratĂ©gies pour les atteindre souffrent dâun manque de cohĂ©rence.
Experte en gĂ©nie du transport et de la mobilitĂ© durable, Catherine Morency, ingĂ©nieure et professeure Ă Polytechnique MontrĂ©al, souligne dâentrĂ©e de jeu que le concept de ville intelligente nâest pas systĂ©matiquement liĂ© Ă la technologie. « Ici, lâintelligence se rapporte aussi Ă la logique derriĂšre la conception des quartiers et des rĂ©seaux de transport. Mais il est vrai que les technologies, notamment tout ce qui tourne autour des donnĂ©es et de lâanalyse de donnĂ©es au moyen de diffĂ©rentes approches dâintelligence artificielle et dâinstrumentations, sont centrales dans les villes intelligentes. Elles viennent agir en appui et comme accĂ©lĂ©rateur des transformations sociales et urbaines. »
Cinq axes de dĂ©veloppement sont abordĂ©s en prioritĂ© pour planifier intelligemment ou durablement une ville, explique Catherine Morency. « On tient compte de la densitĂ© de population, de la diversitĂ© dans les usages du territoire, du design des rĂ©seaux de rues en fonction de ces usages, de lâaccĂšs rapide aux destinations clĂ©s (services de proximitĂ©) et des distances dâaccĂšs au transport en commun. ForcĂ©ment, la mobilitĂ© des gens est au centre des prĂ©occupations lorsque vient le temps de concevoir une ville intelligente. »
« Certes, le QuĂ©bec sâest dĂ©marquĂ© avec lâimplantation prĂ©coce de modes de transport Ă©coresponsables, note Catherine Morency. En effet, la province a Ă©tĂ© une
pionniĂšre en AmĂ©rique du Nord en proposant en 1994 un service dâautopartage, avec la compagnie Communauto, et Ă©galement avec lâoffre de vĂ©los en libre-service BIXI. Bien quâelles soient difficiles Ă mesurer, les retombĂ©es ont Ă©tĂ© considĂ©rables ; on a constatĂ© un enthousiasme notable et la modification des comportements favorisant la durabilitĂ©. Aujourdâhui, la multimodalitĂ© est en croissance. Certaines villes sont plus innovantes, mĂȘme si les stratĂ©gies provinciales ne sont pas toujours des accĂ©lĂ©rateurs de transformation. Il faut cependant applaudir plusieurs initiatives locales ; pensons Ă toutes les infrastructures cyclables mises en place et aux efforts pour mieux partager lâespace dans plusieurs villes du QuĂ©bec. »
à ce titre, Montréal fait bonne figure, ses parts modales pour le transport en commun sont parmi les plus élevées en Amérique du Nord. La métropole se classe au 16e rang mondial pour son réseau de transport en commun et au 2e rang en Amérique du Nord, aprÚs New York. « Bien ancré autour de son métro, ce réseau a contribué à un développement urbain plus judicieux », indique Catherine Morency.
En 2018, le QuĂ©bec sâest dotĂ© de la Politique de mobilitĂ© durable â 2030 pour orienter ses dĂ©cisions, mais, selon Catherine Morency, celle-ci prĂ©sente un problĂšme dâincohĂ©rence dans les cibles. « Les projets prĂ©sentement mis de lâavant et les cibles Ă atteindre en matiĂšre de dĂ©veloppement durable sont en dissonance, soutient-elle. Qui plus est, on ne considĂšre pas la mobilitĂ© de tout le monde, on nĂ©glige celle des enfants, des personnes aĂźnĂ©es et des personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite. La marche nâest pas suffisamment prise en compte ; pourtant, elle joue un rĂŽle majeur dans la qualitĂ© de vie, la santĂ© des gens, lâautonomie
des enfants. Il importe de favoriser des modes de vie actifs dans les façons dâorganiser notre rĂ©seau de transport. Actuellement, les stratĂ©gies sont centrĂ©es presque exclusivement sur les travailleurs et les travailleuses. En outre, les solutions nâimpliquent pas la rĂ©duction du nombre dâautos alors que câest la clĂ© de la mobilitĂ© durable. »
Catherine Morency est dâavis quâactuellement, en matiĂšre de transport, le QuĂ©bec sâen va dans la direction opposĂ©e des cibles Ă atteindre. « Le nombre de voitures croĂźt plus rapidement que la population, câest illogique. On ne voit pas vraiment de stratĂ©gie pour rĂ©duire la taille du parc de vĂ©hicules au QuĂ©bec. Au contraire, les gens ont accĂšs Ă divers incitatifs pour acquĂ©rir des voitures. Et ce nâest pas quâune question de nombre, mais aussi de taille des voitures. La popularitĂ© des vĂ©hicules utilitaires sport a des consĂ©quences importantes sur lâespace nĂ©cessaire, les accidents graves, la consommation dâessence, etc. Les messages sont contradictoires : on finance lâachat de vĂ©hicules verts, mais il nây a pas dâincitatifs financiers pour ceux et celles qui font lâeffort de restreindre lâutilisation de la voiture et de se dĂ©placer autrement. »
Cette annĂ©e, le QuĂ©bec a lancĂ© le plan de mise en Ćuvre 2023-2027 de la Politique nationale de lâarchitecture et de lâamĂ©nagement du territoire. « On se rapproche un peu ici de ce qui sâapparente Ă une ville intelligente, prĂ©cise la professeure Morency, qui siĂšge au ComitĂ© consultatif sur les changements climatiques. Mais il faut savoir que les problĂšmes de transport dĂ©coulent souvent de mauvaises dĂ©cisions dâurbanisme et dâamĂ©nagement du territoire. Dans les nouveaux quartiers, on doit planifier en tenant compte des effets sur les besoins de mobilitĂ© et faciliter lâadoption de comportements durables. »
Les impacts des changements climatiques sont rĂ©els et doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s trĂšs sĂ©rieusement dans lâamĂ©nagement des villes. « La rĂ©alitĂ© des changements climatiques oblige le gouvernement Ă ĂȘtre plus ferme dans ses stratĂ©gies, insiste-t-elle. Les choix dâamĂ©nagement du territoire doivent ĂȘtre compatibles avec lâobjectif du QuĂ©bec dâatteindre la carboneutralitĂ© et de renforcer sa rĂ©silience climatique. La Politique doit marquer un tournant majeur par rapport aux pratiques antĂ©rieures et devenir un puissant outil Ă la fois dâadaptation et de lutte contre les changements climatiques. Il est nĂ©cessaire de renverser les tendances en cours au QuĂ©bec. »
« Forcément, la mobilité des gens est au centre des préoccupations lorsque vient le temps de concevoir une ville intelligente. »
Catherine Morency, ing. Polytechnique Montréal
Parler dâargent entre amis ou en famille est parfois malaisant. Mais sur le plan professionnel « toute peine mĂ©rite salaire », et la question des honoraires est incontournable.
Plusieurs articles du Code de dĂ©ontologie des ingĂ©nieurs (CDI) traitent des honoraires. De plus, Ă lâintention du public, lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec a mis en place une procĂ©dure de conciliation et dâarbitrage des comptes dâhonoraires pour les clients qui sont en dĂ©saccord sur le coĂ»t des services professionnels rendus. Comme quoi le sujet nâest pas sans importance.
Dâabord, lorsquâil est question dâargent, il vaut toujours mieux sâentendre avec autrui au dĂ©but dâune relation contractuelle, au moment oĂč le climat est encore serein. Ă ce sujet, le CDI prĂ©voit dâailleurs que « [l]âingĂ©nieur doit prĂ©venir son client du coĂ»t approximatif de ses services et des modalitĂ©s de paiement » (article 3.08.03).
Pour ce qui est des modalitĂ©s de paiement, câest un aspect non nĂ©gligeable. Car, rappelons-le, les ingĂ©nieurs et les ingĂ©nieures ne jouissent pas au prĂ©alable dâun droit de rĂ©tention comme dâautres prestataires de services1. Câest dâailleurs ce quâa indiquĂ© le
Conseil de discipline de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec (CDOIQ) dans une rĂ©cente dĂ©cision (CDOIQ 22-22-0677, IngĂ©nieurs c. Rondeau, 19 juin 2023) concernant un ingĂ©nieur qui avait exigĂ© le paiement de ses honoraires avant de transmettre son rapport dâexpertise2
Une fois le travail accompli, exiger le paiement en tout ou en partie pour les tĂąches effectuĂ©es avant de livrer le rĂ©sultat partiel ou final peut ĂȘtre une pratique commerciale dĂ©fendable. Mais une telle façon de faire doit impĂ©rativement ĂȘtre convenue Ă lâavance, de façon explicite, et idĂ©alement par Ă©crit.
Est-ce Ă dire que lâon peut tout convenir entre les parties dans un contrat ? Comme le paiement dâavance des honoraires, en tout ou en partie, ou encore un escompte en contrepartie dâune avance ? Que non ! Ici, le CDI est explicite et directif : « [LâingĂ©nieur] doit sâabstenir dâexiger dâavance le paiement de ses honoraires [âŠ] » (article 3.08.03).
Il y a quelques annĂ©es, le CDOIQ sâest dâailleurs prononcĂ© catĂ©goriquement contre une telle pratique (CDOIQ 22-20-0636, IngĂ©nieurs c. Ki Hong Kim, 17 novembre 2021) :
« [42] Les manquements dĂ©ontologiques mettant en cause les devoirs et obligations de lâingĂ©nieur envers le client sont graves puisquâils contreviennent Ă des exigences imposĂ©es [âŠ] pour Ă©viter que lâaspect mercantile inhĂ©rent Ă lâexercice de la profession lâemporte sur le professionnalisme attendu de lâingĂ©nieur. »
« [46] Ainsi, le fait pour un ingĂ©nieur dâexiger du client le paiement par anticipation dâune partie substantielle de ses honoraires sans avoir livrĂ© lâinformation attendue des clients ou sans avoir fourni une prestation de services [âŠ] place ce dernier dans une situation de plus grande vulnĂ©rabilitĂ© et va Ă lâencontre de la protection du public. »
« [47] Cette conclusion sâexplique par le fardeau supplĂ©mentaire quâune telle pratique impose au client alors quâil existe dĂ©jĂ une disproportion dans le rapport de force entre ce dernier et lâingĂ©nieur [âŠ] ».
Il nây a rien de dĂ©shonorant ou de vĂ©nal Ă parler dâargent avec un Ă©ventuel client ; câest pourquoi dans les pourparlers pour convenir dâun mandat, les questions dâargent ne devraient jamais ĂȘtre esquivĂ©es ou nĂ©gligĂ©es. Tous les aspects pĂ©cuniaires devraient ĂȘtre abordĂ©s et convenus dĂšs le dĂ©part (contrat Ă forfait ou Ă taux horaire, niveau et ampleur prĂ©visible des honoraires, modalitĂ©s de paiement, frĂ©quence et dĂ©tail de la facturation, Ă©chĂ©ances clĂ©s et facturations correspondantes, retenus de livrable Ă dĂ©faut de paiement, etc.).
Car si la relation contractuelle sâenvenime, non seulement lâingĂ©nieure ou lâingĂ©nieur concernĂ© risque un certain appauvrissement, mais il ou elle pourrait devoir rĂ©pondre de ses actions ou de ses omissions devant le CDOIQ.
Et comme le mentionne le CDOIQ dans la décision précitée (CDOIQ 22-20-0636, Ingénieurs c. Ki Hong Kim, 17 novembre 2021) :
« [56] [âŠ] cela risque aussi de nuire Ă la crĂ©dibilitĂ© de la profession en semant un doute dans lâesprit des clients et du public quant Ă savoir si les ingĂ©nieurs en gĂ©nĂ©ral sont dignes de confiance. »
1. Par exemple, un garagiste a le droit, sauf en certaines circonstances, de retenir le vĂ©hicule dâun client jusquâĂ ce que ce dernier ait payĂ© le prix total des rĂ©parations.
2. Bien que dĂ©clarĂ© coupable Ă lâĂ©gard de lâarticle 3.08.03 du Code de dĂ©ontologie des ingĂ©nieurs, pour des raisons juridiques, lâingĂ©nieur a Ă©tĂ© sanctionnĂ© en fonction de lâarticle 3.03.02 : « LâingĂ©nieur doit, en plus des avis et des conseils, fournir Ă son client les explications nĂ©cessaires Ă la comprĂ©hension et Ă lâapprĂ©ciation des services quâil lui rend. »
à la surveillance de la pratique illégale
Les manuels d'opĂ©ration et d'entretien jouent un rĂŽle essentiel dans le domaine de l'ingĂ©nierie. Ce sont des documents clĂ©s qui fournissent des informations indispensables sur le fonctionnement, lâentretien et la sĂ©curitĂ© des Ă©quipements, des systĂšmes et des procĂ©dĂ©s.
Pour les ingĂ©nieurs et les ingĂ©nieures, la prĂ©paration de ces manuels est une tĂąche cruciale qui garantit une utilisation sĂ»re et efficace des ouvrages quâils et elles conçoivent. Lâimportance de ces documents pour la sĂ©curitĂ© du public est reconnue dans la Loi sur les ingĂ©nieurs puisque, depuis 2020, ils font nommĂ©ment partie de la liste des documents dâingĂ©nierie dont la prĂ©paration est rĂ©servĂ©e aux ingĂ©nieures et aux ingĂ©nieurs.
Mais comment sâapplique la Loi dans le cas oĂč un manuel dâentretien doit ĂȘtre modifiĂ© pour tenir compte de nouvelles fonctionnalitĂ©s ? Les manuels fournis avec des Ă©quipements conçus et fabriquĂ©s hors du QuĂ©bec peuvent-ils ĂȘtre utilisĂ©s tels quels ici ? Câest ce dont nous discuterons dans cette chronique.
Depuis lâentrĂ©e en vigueur de la nouvelle version de la section XXI du RĂšglement sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© du travail le 27 juillet 2023, il est maintenant requis que toute machine soit accompagnĂ©e dâun manuel dâinstruction du fabricant dont le contenu doit, au minimum, respecter les exigences de lâarticle 174.
Cet article prĂ©voit Ă©galement que si le manuel dâinstruction du fabricant est inexistant ou incomplet, les Ă©lĂ©ments Ă©numĂ©rĂ©s dans cet article doivent ĂȘtre spĂ©cifiĂ©s par Ă©crit par un ingĂ©nieur ou une ingĂ©nieure.
Notez que cette importante rĂ©vision rĂšglementaire fera lâobjet dâune chronique plus dĂ©taillĂ©e dans la prochaine Ă©dition de la revue Plan.
et Me Patrick Marcoux, avocat Par Marie-Julie Gravel, ing. ConseillĂšreManuel, procĂ©dure, carnet, spĂ©cification, instruction, petit cahier de note dans le coffre du mĂ©cano⊠Les documents relatifs Ă lâopĂ©ration et Ă lâentretien des ouvrages dâingĂ©nierie peuvent prendre plusieurs formats et plusieurs noms. Ce nâest pas le titre quâon donne Ă un document qui fait que sa prĂ©paration est une activitĂ© rĂ©servĂ©e ou non, mais bien son contenu. Ătablissons donc dans un premier temps quelques concepts.
Le manuel dâentretien contient lâensemble des exigences relatives au maintien en bon Ă©tat et de la conformitĂ© dâun ouvrage. Le contenu du document varie selon le type dâouvrage, mais doit couvrir les informations critiques pour exĂ©cuter lâentretien, notamment ce qui concerne le contrĂŽle des sources dâĂ©nergie. Son objectif est de permettre dâentretenir les ouvrages de maniĂšre sĂ©curitaire, en conformitĂ©
avec les paramÚtres établis lors de la conception et avec la rÚglementation applicable (y compris les normes en matiÚre de santé et sécurité).
Le manuel dâopĂ©ration contient lâensemble des exigences relatives Ă lâopĂ©ration sĂ©curitaire dâun ouvrage. Le contenu du document peut varier selon le type dâouvrage, mais doit couvrir les informations critiques pour faire lâinstallation et pour opĂ©rer lâouvrage de façon sĂ©curitaire (paramĂštres critiques, plages opĂ©ratoires, mode opĂ©ratoire, set-up, dĂ©marrage, mise hors service et autres, au besoin). Son objectif est de permettre dâopĂ©rer les ouvrages de maniĂšre sĂ©curitaire, en conformitĂ© avec les paramĂštres Ă©tablis lors de la conception et avec la rĂšglementation applicable (y compris les normes en matiĂšre de santĂ© et sĂ©curitĂ©).
On comprend que la Loi fait rĂ©fĂ©rence aux exigences, aux lignes directrices, aux principes devant guider lâopĂ©ration et lâentretien dâun ouvrage. Dâautres
documents seront requis pour complĂ©ter les manuels dâopĂ©ration et dâentretien, notamment ceux qui dĂ©taillent les mĂ©thodes et sĂ©quences des activitĂ©s manuelles requises pour opĂ©rer et entretenir un ouvrage spĂ©cifique (gĂ©nĂ©ralement appelĂ©es procĂ©dures). Ces procĂ©dures seront prĂ©parĂ©es selon les lignes directrices Ă©tablies dans les manuels.
Voyons maintenant quelques cas de figure fréquemment rencontrés dans la pratique.
Marie-Pier est ingĂ©nieure chez un fabricant de dĂ©fibrillateurs. Elle travaille sur la conception dâun nouveau modĂšle. Elle doit prĂ©parer un manuel dâopĂ©ration et un manuel dâentretien en conformitĂ© avec les paramĂštres Ă©tablis lors de la conception et avec la rĂšglementation applicable. Selon la rĂšglementation, un manuel doit ĂȘtre fourni avec chaque produit vendu. Marie-Pier nâaura pas Ă signer chaque copie, mais doit conserver dans ses dossiers la version en vigueur, quâelle authentifiera par signature.
Jonathan est ingĂ©nieur dans un bureau de gĂ©nie-conseil. Il est chef de projets pour un mandat de conception dâun procĂ©dĂ© de traitement des effluents gazeux dâune usine. Lâun des livrables du projet est la prĂ©paration des manuels dâentretien et dâopĂ©ration complets pour chaque Ă©tape du procĂ©dĂ©. Jonathan devra sâassurer que les manuels sont prĂ©parĂ©s par un ingĂ©nieur ou une ingĂ©nieure ou sous leur supervision et quâon fournira Ă son client une copie authentifiĂ©e de chacun de ces documents.
de faire des inspections visuelles des produits directement sur la ligne de production. Le manuel dâentretien est fourni par le manufacturier suĂ©dois. Cependant, certaines informations exigĂ©es par la rĂšglementation quĂ©bĂ©coise sont manquantes.
Yohan peut garder le manuel fourni par le manufacturier, mais devra le rĂ©viser pour y ajouter lâinformation pertinente manquante. Il devra signer la rĂ©vision, en sâassurant dâindiquer clairement sa contribution.
Camilia est ingĂ©nieure en gĂ©nie mĂ©canique dans une usine de biotechnologie. Le dĂ©partement des opĂ©rations veut adapter un Ă©quipement existant pour permettre la production dâun nouveau vaccin. Comme les changements proposĂ©s impliquent des modifications dans lâopĂ©ration et lâentretien de lâĂ©quipement, Camilia devra sâassurer de faire la rĂ©vision des manuels dâopĂ©ration et dâentretien. Elle devra authentifier la nouvelle version des manuels par signature.
Yohan, ingénieur industriel, a acheté en SuÚde un nouvel équipement permettant
Un inspecteur de la CNESST est venu visiter lâusine oĂč travaille Yassine, ingĂ©nieur en gĂ©nie Ă©lectrique. Il a Ă©mis un avis de non-conformitĂ©, puisque la presse industrielle Ă lâatelier nâest pas adĂ©quatement sĂ©curisĂ©e. Des modifications au systĂšme de commande de la presse sont nĂ©cessaires pour sâassurer que ses dispositifs de protection respectent les rĂšgles de lâart. Ces modifications doivent ĂȘtre supervisĂ©es par un ingĂ©nieur, conformĂ©ment Ă la Loi sur les ingĂ©nieurs ainsi quâĂ la section XXI du RĂšglement sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© du travail. Yassine devra donc prĂ©parer les plans pour les modifications et sâassurer quâune ingĂ©nieure ou un ingĂ©nieur de son Ă©quipe supervise la mise Ă jour des manuels dâopĂ©ration et dâentretien. Il devra signer et sceller les plans requis pour faire les modifications et sâassurer que les nouvelles
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versions des manuels soient signées par un ingénieur ou une ingénieure.
Peter, ingĂ©nieur, est mandatĂ© par un client pour ajouter un Ă©quipement Ă un systĂšme CVAC existant dans un hĂŽpital. Le manufacturier fournit les manuels dâopĂ©ration et dâentretien pour lâĂ©quipement quâil vend, mais Peter et son Ă©quipe devront sâassurer que le procĂ©dĂ© dans son ensemble est sĂ©curitaire et permet au systĂšme dans son ensemble de rĂ©pondre aux normes rigoureuses de qualitĂ© de lâair dans cet environnement critique. Les modifications et les ajouts requis aux manuels dâopĂ©ration et dâentretien devront
ĂȘtre signĂ©s par un ingĂ©nieur ou une ingĂ©nieure de lâĂ©quipe de Peter.
La prĂ©paration de manuels dâentretien et dâopĂ©ration bien conçus est une responsabilitĂ© professionnelle de premier plan pour les ingĂ©nieurs et ingĂ©nieures. En prĂ©cisant dorĂ©navant que les manuels dâopĂ©ration et dâentretien sont des documents dâingĂ©nierie dont la prĂ©paration est rĂ©servĂ©e aux ingĂ©nieurs et ingĂ©nieures, le lĂ©gislateur reconnaĂźt que des manuels clairs, complets et faciles Ă suivre jouent un rĂŽle majeur pour garantir la sĂ©curitĂ© de tous et de toutes, assurer un entretien efficace, rĂ©duire les coĂ»ts, assurer une fiabilitĂ© maximale et soutenir les clients dans le domaine de lâingĂ©nierie.
Par Michel Morin, ing. Coach professionnel en développement intégral
Les ingĂ©nieures et ingĂ©nieurs peuvent tirer parti dâun coaching individuel en dĂ©finissant bien leurs objectifs et en sâimpliquant dans la mise en pratique dâun programme personnalisĂ© de coaching. Voyons comment on y arrive.
ChloĂ©, ingĂ©nieure, est responsable dâune petite Ă©quipe. Elle doit rencontrer lâun des membres de son Ă©quipe afin dâĂ©voquer avec lui des problĂšmes liĂ©s Ă son attitude personnelle au travail et Ă lâatteinte de ses objectifs. Avec son coach, elle soulĂšve les diffĂ©rents points quâelle doit aborder avec son employĂ© et lui parle du malaise quâelle Ă©prouve dans de telles situations. ChloĂ© et son coach sâentendent pour viser deux objectifs : dĂ©velopper lâhabiletĂ© de ChloĂ© Ă mener une conversation difficile et identifier les Ă©motions et rĂ©actions quâelle Ă©prouve quand se prĂ©sentent des situations conflictuelles. Le programme de coaching propose en particulier dâutiliser les bases de la CNV (communication non violente ou consciente) en soutien Ă cette rencontre ainsi quâun exercice dâauto-observation qui aidera Ă trouver de quelle façon rĂ©agir pour faire face Ă des relations difficiles.
Le coaching professionnel permet dâaider la personne coachĂ©e Ă gĂ©rer une situation
problĂ©matique ou une impasse. Il se dĂ©roule gĂ©nĂ©ralement sur 6 Ă 12 rencontres rĂ©parties sur une pĂ©riode de 3 Ă 6 mois. Les premiĂšres rencontres ont pour but de faire une exploration large des enjeux et du mode de fonctionnement de la personne (penser, ressentir, agir) dans son environnement personnel et professionnel ainsi que de dĂ©finir les objectifs particuliers quâelle souhaite atteindre. Voici quelques exemples dâobjectifs de coaching : amĂ©liorer ses compĂ©tences de leadership et de gestion, faciliter la gestion du changement associĂ© Ă un projet, amĂ©liorer la communication avec son Ă©quipe et mener des entretiens difficiles, Ă©quilibrer le travail et la vie personnelle, acquĂ©rir des compĂ©tences en collaboration et en travail dâĂ©quipe, amĂ©liorer sa gestion du temps et des prioritĂ©s.
Dans lâapproche de coaching en dĂ©veloppement intĂ©gralÂź (CDI), le ou la coach joue un rĂŽle actif en proposant un programme de dĂ©veloppement en rĂ©ponse aux objectifs qui sont revus dans une perspective plus large par le ou la coach. Il peut sâagir dâexercices dâauto-observation dâun mode de fonctionnement (croyances, rĂ©actions, automatismes), de rĂ©flexion sur les consĂ©quences de la situation actuelle et souhaitĂ©e (formuler le futur souhaitĂ©), dâexercices pratiques parfois liĂ©s Ă un domaine connexe
Ă lâenjeu (faire une activitĂ© physique, dĂ©velopper une prĂ©sence attentive). Ce programme servira de base aux Ă©changes pour guider la personne coachĂ©e vers lâatteinte de ses objectifs en lien avec les situations vĂ©cues sur le terrain.
Le coaching professionnel est plus efficace lorsque la personne coachĂ©e est en mesure de bien nommer ses besoins et de les traduire par des objectifs. Un travail dâĂ©quipe entre le ou la coach et la personne accompagnĂ©e permet de formuler des objectifs de dĂ©veloppement pertinents, rĂ©alistes et utiles qui ne sâappliquent pas seulement au court terme, mais qui sâinscrivent dans une perspective de dĂ©veloppement global de la personne. Le programme de dĂ©veloppement permet Ă la personne coachĂ©e de se mettre en action pour prendre conscience de ses façons de faire et expĂ©rimenter des moyens de dĂ©velopper de nouvelles compĂ©tences visant Ă renforcer son leadership et amĂ©liorer
ses performances. Plus largement, le coaching aide Ă dĂ©velopper de nouvelles aptitudes pour naviguer efficacement parmi les Ă©cueils et dĂ©fis quâoffre la vie professionnelle et personnelle.
Saviez-vous que la participation à des séances de coaching fait partie des activités reconnues par le RÚglement sur la formation continue obligatoire des ingénieurs1 ?
Vous trouverez des ressources en coaching sur le site dâICF QuĂ©bec2
Pour toute question ou pour demander conseil, nâhĂ©sitez pas Ă contacter Michel Morin, ing., coach et auteur de cette chronique, en Ă©crivant Ă michel.morin@hotmail.com.
1. Voir le Guide dâapplication du RĂšglement sur la formation continue obligatoire des ingĂ©nieurs, avril 2023, Annexe 2 « Tableau- synthĂšse des activitĂ©s de formation continue », p. 24.
Les entreprises naissent et avancent Ă coups dâinnovations et peuvent en cela bĂ©nĂ©ficier du soutien des centres collĂ©giaux de transfert de technologies et de pratiques sociales (CCTT) dans une dynamique distincte de celle quâoffrent les universitĂ©s.
Par Valérie Levée
Robotique, foresterie, mĂ©tallurgie, Ă©nergie, biotechnologie⊠Ce ne sont que quelques-unes des spĂ©cialitĂ©s des 59 centres collĂ©giaux de transfert de technologies et de pratiques sociales (CCTT) du RĂ©seau des CCTT - Synchronex. Les CCTT sont partout au QuĂ©bec, et leur mission est dâaccompagner lâinnovation des entreprises et des organisations.
AffiliĂ©s aux cĂ©geps et collĂšges, les CCTT sont créés Ă lâinitiative de ces Ă©tablissements dâenseignement, chacun dans un domaine dâexpertise particulier. Si 48 de ces CCTT se consacrent Ă des disciplines technologiques, 11 se spĂ©cialisent dans les pratiques sociales novatrices, ouvrant ainsi la porte Ă lâinnovation sociale. Au fil de leur dĂ©veloppement, les CCTT recrutent du personnel pour former des Ă©quipes de recherche complĂštes et acquiĂšrent des Ă©quipements de pointe. « Nos centres sont propriĂ©taires de parcs dâĂ©quipements qui nâont souvent rien Ă envier Ă ceux des laboratoires universitaires », estime
Michel Lesage, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral par intĂ©rim du RĂ©seau des CCTT - Synchronex. Professeur Ă la FacultĂ© de gĂ©nie de lâUniversitĂ© de Sherbrooke, François Michaud, ing., le confirme en donnant lâexemple de Productique QuĂ©bec, le CCTT affiliĂ© au CĂ©gep de Sherbrooke : « Lâinfrastructure de Productique QuĂ©bec comporte une mini-usine robotisĂ©e dotĂ©e dâun convoyeur et de diffĂ©rents robots industriels. Pour le programme de gĂ©nie robotique, nous nâavions pas dâinfrastructure du genre. Au lieu de financer une infrastructure similaire, nous avons dĂ©cidĂ© de travailler avec Productique QuĂ©bec pour exploiter cette ligne de production dans la formation des ingĂ©nieurs et ingĂ©nieures en robotique ».
Au total, une force de 2 400 expertes et experts composĂ©e de personnel technique et administratif, de spĂ©cialistes, de chercheurs et chercheuses est Ă lâĆuvre dans le RĂ©seau des CCTT - Synchronex pour offrir ses services et rĂ©pondre aux besoins dâinnovation des entreprises, ainsi quâĂ ceux des
organisations publiques et parapubliques. « La clientĂšle type de nos centres est la petite et moyenne entreprise, des entreprises qui nâont pas Ă lâinterne la capacitĂ© de structurer une unitĂ© de recherche et dĂ©veloppement pour monter des projets de recherche et les rĂ©aliser, indique Michel Lesage. La plupart des projets sont rĂ©alisĂ©s Ă la demande de besoins exprimĂ©s par des organisations. Les CCTT nâaccomplissent quasiment jamais de mandat de recherche propre, indĂ©pendant et autonome suscitĂ© par un chercheur. »
Pour rĂ©pondre sur mesure aux besoins des clients, les CCTT ont une offre de services flexible qui inclut aide technique, recherche appliquĂ©e, diffusion dâinformation et formation pour assurer chez le client la transmission de la technologie mise au point. Il peut sâagir dâamĂ©liorer ou de mettre Ă lâĂ©chelle un procĂ©dĂ© de fabrication, dâĂ©laborer une preuve de concept, de concevoir un prototype⊠Il arrive quâun client fasse appel Ă quelques CCTT pour rĂ©soudre diffĂ©rents
Michel Lesage CCTT - Synchronex« La clientĂšle type de nos centres est constituĂ©e de PME, des entreprises qui nâont pas Ă lâinterne la capacitĂ© de structurer une unitĂ© de R-D pour monter des projets de recherche et les rĂ©aliser. »
problĂšmes techniques dâun mĂȘme projet, tout comme plusieurs mandats successifs avec un mĂȘme CCTT sont parfois nĂ©cessaires pour mener un projet Ă maturitĂ©. Mais pour assurer le succĂšs dâun projet, prĂ©vient Michel Lesage, « il faut un client compĂ©tent, et qui dit compĂ©tence en recherche et innovation dit souvent personne exerçant lâingĂ©nierie. Ăa prend un paratonnerre capable de capter lâĂ©clair de gĂ©nie et de lâintĂ©grer dans lâentreprise. Il faut un individu qui peut interagir avec le CCTT, bĂątir le projet, assurer la participation de lâentreprise, guider le CCTT pour sâassurer quâon rĂ©pond adĂ©quatement aux besoins de lâentreprise, et qui soit ensuite capable dâutiliser les rĂ©sultats de la recherche ».
Au-delĂ des projets menĂ©s sur une base individuelle par les CCTT, Synchronex sâest engagĂ© dans une mission de plus grande envergure dont lâobjectif est de rĂ©pondre aux grands enjeux sociĂ©taux, par exemple la transformation numĂ©rique. Pour accompagner
techniquement et soutenir financiĂšrement les entreprises dans leur virage numĂ©rique, Synchronex a mis en place le programme Mon succĂšs numĂ©rique, soutenu par lâEscouade numĂ©rique formĂ©e de 14 CCTT. Le programme rĂ©pond avec agilitĂ© aux besoins du client pour lâorienter vers le CCTT idoine et dĂ©marrer le projet en moins dâune semaine, en plus de couvrir jusquâĂ 75 % des frais.
Cascades et Kemitek
Cascade est connue pour sa vision en Ă©conomie circulaire, et sa division de recherche Cascade CS+ veut valoriser ses rĂ©sidus de production. Par traitement avec un solvant inflammable, elle a obtenu un bioproduit qui pourra ĂȘtre rĂ©utilisĂ© ultĂ©rieurement comme additif. Mais pour cela, il faut passer de lâĂ©chelle du laboratoire Ă lâĂ©chelle pilote, puis industrielle. Or Cascade
CS+ nâest pas Ă©quipĂ©e pour faire une mise Ă lâĂ©chelle dâun procĂ©dĂ© chimique impliquant un produit inflammable. Elle a donc fait appel Ă Kemitek, qui dispose dâinstallations antidĂ©flagration. « Quand on utilise de petits volumes de solvants inflammables en laboratoire, les risques sont minimes, prĂ©cise François Marquis, ing., directeur ingĂ©nierie chez Kemitek. Ă grande Ă©chelle, les risques augmentent. Chez Kemitek, on a lâĂ©quipement, lâexpertise et la classification pour manipuler ces produits de façon sĂ©curitaire Ă ces Ă©chelles. »
Dans un premier mandat, Kemitek a Ă©tudiĂ© et optimisĂ© la rĂ©action chimique. Le rĂ©sidu est en solution aqueuse et sous lâeffet du solvant et de lâagitation, il prĂ©cipite et forme des particules. Il sâagit ensuite de filtrer les particules. Lâobjectif Ă©tait de dĂ©terminer les conditions de la rĂ©action pour optimiser la taille des particules, et donc la filtration. AprĂšs avoir effectuĂ© les opĂ©rations requises Ă lâĂ©chelle du laboratoire,
« Quand on utilise de petits volumes de solvants inflammables en laboratoire, les risques sont minimes. Chez Kemitek, on a lâĂ©quipement, lâexpertise et la classification pour manipuler ces produits de façon sĂ©curitaire Ă ces Ă©chelles. »
François Marquis, ing. Kemitek
le procĂ©dĂ© a Ă©tĂ© validĂ© Ă lâĂ©chelle pilote.
Kemitek a par la suite effectuĂ© un deuxiĂšme mandat visant Ă produire une analyse technique et Ă©conomique de lâimplantation du procĂ©dĂ© chez Cascades.
Optis Engineering et le CTA
Dans les mines, des ventilateurs aĂšrent les galeries et chassent les poussiĂšres. Leurs pales en aluminium ne rĂ©sistent que quelques mois Ă la corrosion, Ă lâabrasion et Ă lâĂ©rosion dues aux particules qui les frappent de plein fouet. Pour remplacer les produits en mĂ©tal, Optis Engineering sâest tournĂ©e vers lâexpertise en matĂ©riaux composites du Centre technologique en aĂ©rospatiale (CTA). En effet, Ă travers ses projets sur les aĂ©ronefs, les drones, les taxis aĂ©riens, la motorisation hybride des avions, le CTA consacre un pan de recherche aux matĂ©riaux composites utilisĂ©s en aĂ©ronautique. « Avec lâexpertise de nos chercheurs et notre parc dâĂ©quipements, nous pouvons tester
plusieurs combinaisons de matériaux, comparer les procédés de fabrication et tester la résistance », mentionne François LeBel, ing., directeur Technologie et innovation et chef du secteur Composites et matériaux avancés au CTA.
Le CTA a fabriquĂ© des Ă©chantillons sous forme de plaques en composites constituĂ©s de matrices polymĂšres renforcĂ©es de fibres de verre. Ces derniĂšres Ă©taient jointes par des adhĂ©sifs. Ces assemblages collĂ©s Ă©taient ensuite soumis Ă des tests en cisaillement avant et aprĂšs une pĂ©riode de vieillissement préétablie en environnement minier. « LâĂ©rosion attaque essentiellement la matrice, et les tests en cisaillement des assemblages sont un bon indicateur de la performance des adhĂ©sifs », explique François LeBel. Il fallait obtenir des matĂ©riaux plus rĂ©sistants que lâaluminium et Ă un coĂ»t de fabrication compĂ©titif. Le CTA a finalement fourni Ă Optis Engineering une sĂ©lection de matĂ©riaux, et dĂ©crit leurs avantages et inconvĂ©nients ainsi que les procĂ©dĂ©s de fabrication.
Optech est spĂ©cialisĂ©e en optique photonique et dispose dâun parc dâĂ©quipement pour prendre toutes sortes de mesures relatives Ă lâĂ©clairement pour des applications dans les domaines des arts de la scĂšne, des tĂ©lĂ©communications, des technologies biomĂ©dicalesâŠ
Câest pour son expertise en agrophotonique que PĂ©piniĂšre SaintModeste a requis les services dâOptech. Dans le cadre dâun mandat de service technique, Optech a rĂ©alisĂ© la cartographie de lâĂ©clairement de la serre et recommandĂ© les options de luminaires rĂ©pondant aux besoins des pĂ©piniĂ©ristes. Dans les serres, de nouvelles lampes au sodium ont Ă©tĂ© installĂ©es, tandis que sur les chariots de croissance, lâĂ©clairage a Ă©tĂ© optimisĂ© par des lampes DEL. « Les DEL nous offrent des solutions pour trouver la recette lumineuse en fonction du type de plantes, de ses besoins selon son stade de croissance et de ce quâon veut lui faire produire », souligne
« Avec lâexpertise de nos chercheurs et notre parc dâĂ©quipements, nous pouvons tester plusieurs combinaisons de matĂ©riaux, comparer les procĂ©dĂ©s de fabrication et tester la rĂ©sistance. »
François LeBel, ing. Centre technologique en aérospatiale
Depuis peu, les DEL sont aussi offertes dans les longueurs dâondes des UV-C utilisĂ©es dans les processus de dĂ©sinfection. Leur avantage par rapport aux tubes fluorescents est de permettre des allumages ponctuels. Dans une
Ă©tude de concept rĂ©alisĂ©e pour RP Innovation, Martin Langlois a conçu une chambre de dĂ©sinfection pour la volaille. En fonction des pathogĂšnes ciblĂ©s et du niveau de dĂ©sinfection souhaitĂ©, il a dĂ©terminĂ© lâemplacement de lâĂ©clairage et la dose de rayonnement Ă appliquer pour dĂ©sinfecter les poulets.
Sur le mĂȘme principe, mais pour Technologies GRB, il a fait la conception du LIBU, un bouton dâascenseur autodĂ©sinfectant : le bouton pivote sur lui-mĂȘme et se fait dĂ©sinfecter en arriĂšre pour que les personnes ne soient pas exposĂ©es aux UV-C.
« Les DEL nous offrent des solutions pour trouver la recette lumineuse en fonction du type de plantes, de ses besoins selon son stade de croissance et de ce quâon veut lui faire produire.
»
Martin Langlois, ing. OptechMartin Langlois, ing., chargé de projet chez Optech.
Si la mission dâun centre collĂ©gial de transfert de technologies et de pratiques sociales (CCTT) est dâapporter son expertise technique Ă une entreprise qui met au point un produit ou un procĂ©dĂ©, celle de lâuniversitĂ© est de former du personnel hautement qualifiĂ© et de faire avancer les connaissances. En consĂ©quence, lâinnovation prend des voies distinctes. Dans le cas des CCTT, lâidĂ©e innovante provient de lâentreprise et transite par le CCTT pour se concrĂ©tiser. Dans le cas des universitĂ©s, elle Ă©mane de nouvelles connaissances acquises et sera concrĂ©tisĂ©e en entreprise. François Michaud, ing., est professeur Ă la FacultĂ© de gĂ©nie de lâUniversitĂ© de Sherbrooke et il a instaurĂ© un partenariat de formation avec Productique QuĂ©bec, le CCTT affiliĂ© au CĂ©gep de Sherbrooke. Ayant un pied dans les deux Ă©tablissements, il compare les contributions respectives des CCTT et des universitĂ©s Ă lâinnovation.
Ă lâuniversitĂ©, les Ă©tudiants et Ă©tudiantes sont formĂ©s Ă rĂ©pondre Ă des questions de recherche et Ă devenir des scientifiques qui feront avancer la science. Ces questions de recherche sont souvent de nature intemporelle et ne ciblent pas nĂ©cessairement les besoins dâune entreprise particuliĂšre. « Les besoins de lâindustrie sont souvent orientĂ©s vers des problĂšmes Ă rĂ©soudre sans mener Ă de nouvelles connaissances scientifiques. Difficile de savoir si ceci estliĂ© aux connaissances scientifiques et non aux besoins », prĂ©cise François Michaud. Dâautant plus que les projets de recherche sâĂ©tirent sur plusieurs annĂ©es et excĂšdent les dĂ©lais de lâindustrie. « Les universitaires travaillent sur des programmes de recherche Ă long terme, poursuit François Michaud. Les CCTT sont plus rĂ©actifs pour servir de centres de R-D et rĂ©pondre Ă la demande des entreprises, qui ont des Ă©chĂ©anciers Ă plus court terme. Ils sont mieux placĂ©s pour Ă©laborer des produits ou des
solutions sur mesure pour des entreprises. La recherche diffĂšre du dĂ©veloppement dâun produit, puisquâun produit ne fait pas nĂ©cessairement avancer la science. » Comme le rĂ©sume Michel Lesage, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral par intĂ©rim du rĂ©seau des CCTT, « le but de lâintervention du CCTT, câest de produire un livrable utilisable par lâentreprise, câest trĂšs rarement une publication scientifique ».
Cela nâempĂȘche pas la recherche universitaire dâĂȘtre source dâinnovations, mais celles-ci sont plutĂŽt un produit dĂ©rivĂ© des rĂ©sultats de recherche. Plusieurs universitĂ©s offrent des programmes dâaccompagnement Ă lâentreprenariat ou des incubateurs dâentreprises pour que les idĂ©es innovantes des scientifiques deviennent rĂ©alitĂ©s. « Les entreprises des incubateurs universitaires sont souvent issues
« Les besoins de lâindustrie sont souvent orientĂ©s vers des problĂšmes Ă rĂ©soudre sans mener Ă de nouvelles connaissances scientifiques. Difficile de savoir si ceci estliĂ© aux connaissances scientifiques et non aux besoins. »
François Michaud, ing. Université de Sherbrooke
de questions de recherche qui ont menĂ© Ă un Ă©lĂ©ment commercialisable, dit François Michaud. Elles ne dĂ©coulent pas dâun besoin industriel, mais dâune poussĂ©e scientifique qui peut trouver preneur dans le marchĂ©. »
Il donne lâexemple dâune recherche quâil a commencĂ©e en 2003 sur le dĂ©veloppement dâun robot capable de discriminer les sons pour discuter avec un ĂȘtre humain et qui a abouti en 2015 Ă un systĂšme de dĂ©tection de drones. Cette application nâĂ©tait assurĂ©ment pas prĂ©vue en 2003. « Pour un robot Ă©quipĂ© dâun seul microphone, tous les sons se mĂ©langent, indique le
professeur Michaud. Notre oreille peut discriminer les sons et percevoir dâoĂč ils viennent, et la question de recherche Ă©tait de rĂ©ussir Ă faire pareil avec un robot. »
Quand un robot comporte plusieurs micros, il arrive Ă localiser les sons et Ă distinguer la voix des bruits environnants. « En 2015-2016 est apparu le problĂšme des drones qui font des livraisons en prison. Nous avons pensĂ© que nous pourrions utiliser des matrices de microphones pour distinguer le son dâun drone des bruits environnants et le localiser », ajoute François Michaud. Le dĂ©veloppement se poursuit maintenant avec le programme
fĂ©dĂ©ral de soutien Ă lâinnovation Solutions innovatrices Canada.
« La genougraphie, câest lâĂ©lectrocardiogramme du genou », dĂ©clare Nicola Hagemeister, professeure Ă lâĂcole de technologie supĂ©rieure. Il sâagit dâun harnais, muni de capteurs de mouvements, qui enserre le genou et permet de mesurer le mouvement tridimensionnel de lâarticulation du genou, avec le fĂ©mur et
le tibia. « Le mouvement est dĂ©composĂ© en flexion-extension, rotation du tibia et abduction, explique la professeure Hagemeister. On obtient des courbes desquelles on extrait des marqueurs mĂ©caniques de dysfonctionnement de lâarthrose. » Ă partir de ces marqueurs, il est possible de prescrire des exercices pour renforcer un muscle ou en Ă©tirer un autre. La genougraphie vient donc ainsi complĂ©ter la radiographie et lâimagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique pour personnaliser les traitements.
Une Ă©tude clinique a comparĂ© le traitement habituel consistant en exercices gĂ©nĂ©riques et le traitement personnalisĂ© aprĂšs genougraphie. « Avec la genougraphie, 84 % des personnes faisaient leurs exercices, rapporte Nicola Hagemeister. Câest Ă©norme parce que dans les programmes gĂ©nĂ©riques, les gens ne font pas leurs exercices ». Les douleurs avaient aussi diminuĂ©.
Aujourdâhui, KneeKG, lâappellation commerciale du harnais, est distribuĂ© par lâentreprise Emovi, et la technologie est utilisĂ©e dans de nombreuses cliniques au QuĂ©bec et ailleurs dans le monde.
KneeKG est le rĂ©sultat de plus de 20 ans de recherche. Mentionnons que, Ă lâorigine, la recherche ne portait pas sur lâarthrose, mais sur la rĂ©paration de genoux ayant des ligaments artificiels. Un Ă©tudiant au doctorat avait fabriquĂ© un harnais pour mesurer les mouvements du tibia et du fĂ©mur afin de rĂ©duire les dĂ©formations de ces ligaments. « La genougraphie est issue de lĂ ! Curieusement, le harnais nâa jamais Ă©tĂ© utilisĂ© pour cette application. Câest seulement des annĂ©es plus tard que Michelle Laflamme, la fondatrice dâĂmovi, sâest dit que ce serait un excellent outil pour amĂ©liorer le diagnostic de lâarthrose et dĂ©terminer quel traitement donner aux patients », Ă©voque Nicola Hagemeister.
Au Laboratoire de robotique intelligente, interactive, intégrée et interdisciplinaire (IntRoLab), le professeur François Michaud et son équipe travaillent à la conception
dâun robot capable de rĂ©pondre Ă des questions, et met au point un prototype qui peut voir, entendre et interagir de façon naturelle avec les personnes. Une tablette mobile est Ă©quipĂ©e de microphones et de camĂ©ras pour distinguer les sons et cartographier lâenvironnement, et des rĂ©seaux de neurones permettent de reconnaĂźtre les objets. « Notre robot est capable de voir ce qui se passe dans la rĂ©alitĂ©, de reconnaĂźtre une personne, de la nommer, de voir ce quâelle porte et ce quâelle fait, et peut engager la conversation en fonction de ce quâil voit », dĂ©crit François Michaud. Par exemple, le robot peut repĂ©rer la prĂ©sence de M. Tremblay, se tourner vers lui et lui demander comment il va. Sâil sâaperçoit que, comparativement aux autres jours, M. Tremblay ne prend pas de cafĂ©, il peut lui demander pourquoi. Lâobjectif ultime de cette recherche est dâĂ©valuer si un tel robot interactif favorise lâimplication des personnes ĂągĂ©es et contribue Ă briser leur isolement. Une fois ce but atteint, il reviendra Ă une entreprise de dĂ©velopper le robot pour en faire un produit commercialisable.
« Avec la genougraphie, 84 % des personnes faisaient leurs exercices. Câest Ă©norme parce que dans les programmes gĂ©nĂ©riques, les gens ne font pas leurs exercices. »
Nicola Hagemeister, ing. ĂTS
La meunerie La Milanaise a contactĂ© lâInstitut de valorisation des donnĂ©es (IVADO), qui a ensuite transfĂ©rĂ© le projet Ă Bruno Agard et Christophe Danjou, professeurs au Laboratoire en intelligence des donnĂ©es (LID) Ă Polytechnique MontrĂ©al. « La dĂ©marche sâapparente Ă celle des CCTT, mais dans les CCTT, les solutions sont connues et ont dĂ©jĂ fait lâobjet de publications scientifiques, prĂ©cise Bruno Agard. Il faut appliquer la solution. Dans notre cas, ce sont souvent des problĂšmes qui nâont jamais Ă©tĂ© abordĂ©s. »
En lâoccurrence, il sâagissait de transposer les opĂ©rations de meunerie en algorithme. La qualitĂ© de la mouture dĂ©pend de lâhumiditĂ© et de la provenance des grains. « La mĂ©tĂ©o et les paramĂštres des grains jouent sur ce que le meunier appelle la
ârecetteâ, câest-Ă -dire le pourcentage de chaque sorte de grains et le rĂ©glage du moulin », explique Bruno Agard. Lâalgorithme a donc besoin de donnĂ©es mĂ©tĂ©o, mais aussi des donnĂ©es relatives au rĂ©glage du moulin. Or, quand le meunier tourne les manettes dâun cran Ă droite parce quâil fait chaud, câest lâexpĂ©rience qui parle, il nây a pas de formules mathĂ©matiques. « On a mis des capteurs sur les machines pour mesurer les angles des manivelles et pouvoir rĂ©pliquer les gestes du meunier », dĂ©crit Bruno Agard. Ă partir de ces donnĂ©es mĂ©tĂ©o et gestuelles, lâalgorithme peut dĂ©terminer les rĂ©glages Ă effectuer si des conditions similaires se prĂ©sentent.
Les chemins de lâinnovation sont multiples et parfois imprĂ©visibles⊠Mais les CCTT et les universitĂ©s se complĂštent pour offrir chacun Ă leur maniĂšre un soutien Ă lâinnovation afin de transformer lâidĂ©e en produit commercialisable.
CCTT : centre collégial de transfert de technologies et de pratiques sociales
Les CCTT mÚnent chaque année 11 000 projets et font affaire avec 6 000 clients.
Depuis 1983, date de la crĂ©ation des premiers CCTT, le modĂšle a fait ses preuves au point que le gouvernement du Canada sâen est inspirĂ© pour crĂ©er un rĂ©seau de 60 centres dâaccĂšs Ă la technologie (CAT), un programme dont bĂ©nĂ©ficient plusieurs CCTT.
« On a mis des capteurs sur les machines pour mesurer les angles des manivelles et pouvoir répliquer les gestes du meunier. »
Bruno Agard Polytechnique Montréal
Guide de lâemployeur pour un milieu de travail plus diversifiĂ©, inclusif et Ă©quitable
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Quâelle soit issue dâune collaboration pour rĂ©pondre Ă un rĂ©el besoin du milieu ou dâun concept mis de lâavant pour faire face Ă une problĂ©matique de santĂ© complexe, lâinnovation est au cĆur de lâavancement des soins mĂ©dicaux et de la transformation des pratiques dans le systĂšme de santĂ©.
Par MĂ©lanie LaroucheBien intĂ©grĂ©s Ă la chaĂźne dâinnovation technologique, les ingĂ©nieurs et les ingĂ©nieures jouent un rĂŽle de premier plan dans cette volontĂ© collective de faire avancer le milieu mĂ©dical.
Force vive de dĂ©veloppement, lâingĂ©nierie apporte en effet une contribution inestimable Ă la progression des idĂ©es et Ă la rĂ©alisation des projets.
Parmi les nombreux projets de recherche liĂ©s Ă la mĂ©decine, celui de Jean-François Beaudoin, ingĂ©nieur affiliĂ© au CRCHUS â le Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) â, a retenu lâattention cette annĂ©e pour son ingĂ©niositĂ©, sa crĂ©ativitĂ© et ses rĂ©percussions sociĂ©tales positives. La mise au point dâun automate de production de radioisotopes mĂ©dicaux pour le compte du CIUSSS de lâEstrie â CHUS a valu Ă Jean-François Beaudoin de remporter le prestigieux prix Honoris Genius â Innovation technologique 2023, dĂ©cernĂ© par lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec. Les travaux de dĂ©veloppement de lâautomate ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s conjointement avec son collĂšgue SĂ©bastien Tremblay, agent de recherche pour lâUniversitĂ© de Sherbrooke.
Il faut savoir quâoutre la guĂ©rison du cancer, la course Ă sa dĂ©tection rapide fait lâobjet dâefforts soutenus dans les milieux de la recherche. DĂ©jĂ reconnu mondialement pour le dĂ©veloppement dâappareils
dâimagerie mĂ©dicale par tomographie dâĂ©mission par positrons (TEP), le CRCHUS fait figure de prĂ©curseur pour ce qui est de lâutilisation du radio-isotope gallium 68 produit par cyclotron pour diagnostiquer et traiter un cancer rare, soit le cancer neuroendocrinien.
Jean-François Beaudoin explique quâavant la crĂ©ation de lâautomate, la production par gĂ©nĂ©rateur du gallium 68 occupait la semaine entiĂšre dâun radiochimiste. La quantitĂ© de gallium 68 produite limitait le nombre de diagnostics par imagerie mĂ©dicale des usagers de lâhĂŽpital. Qui plus est, les gĂ©nĂ©rateurs sont coĂ»teux et doivent ĂȘtre remplacĂ©s aprĂšs quelques mois.
« La production par cyclotron avec un automate amĂ©liore grandement la vitesse de production, câest-Ă dire la quantitĂ© produite de radioisotope, tout en rĂ©duisant de maniĂšre significative lâexposition du personnel Ă la radioactivitĂ©, prĂ©cise lâingĂ©nieur-chercheur. Lâautomate pourra ĂȘtre utilisĂ© dans la production dâautres radio-isotopes mĂ©dicaux. Depuis deux ans et demi, 1 512 personnes atteintes dâun cancer neuroendocrinien de partout au Canada sont venues Ă Sherbrooke pour leur examen mĂ©dical. Au cours de la derniĂšre annĂ©e, plus de 478 individus ont profitĂ© du
radio-isotope pour le diagnostic du cancer de la prostate. Il ne fait aucun doute que lâautomate a changĂ© pour le mieux lâenvironnement de soins des usagers et usagĂšres de notre systĂšme de santĂ©. »
Pour ce projet, le CRCHUS a mis en place une Ă©quipe composĂ©e de radiochimistes Ă laquelle sâest greffĂ© Jean-François Beaudoin. « Pour rĂ©pondre Ă la demande exponentielle, nous avons conçu et dĂ©ployĂ© cet automate pour faciliter la production Ă grande Ă©chelle et la distribution de gallium 68 Ă visĂ©e diagnostique. Dâautres centres hospitaliers du QuĂ©bec peuvent donc bĂ©nĂ©ficier de cette avancĂ©e technologique. Lâautomate a fait lâobjet dâun brevet international. Il serait possible de dĂ©ployer cette approche dans dâautres cyclotrons et dâĂ©tablir un rĂ©seau provincial ou national de distribution de radio-isotopes. »
Au dire de Jean-François Beaudoin, le dĂ©veloppement technologique au CRCHUS est lâun des secrets les mieux gardĂ©s de Sherbrooke. « Peu de centres de recherche font le dĂ©veloppement complet en imagerie mĂ©dicale. Au CRCHUS, en partenariat avec des chercheuses et chercheurs de lâInstitut interdisciplinaire dâinnovation technologique
« Nous concevons, fabriquons, programmons et faisons fonctionner nos équipements technologiques de recherche préclinique et nous produisons nos radio-isotopes sur place. »
Jean-François Beaudoin, ing. Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke
(le 3IT) de lâUniversitĂ© de Sherbrooke, nous concevons, fabriquons, programmons et faisons fonctionner nos Ă©quipements technologiques de recherche prĂ©clinique et nous produisons nos radio-isotopes sur place. »
Jean-François Beaudoin ajoute que dans la derniĂšre annĂ©e, un nouveau tomographe par positron cĂ©rĂ©bral a Ă©galement Ă©tĂ© mis en fonction au CRCHUS. DotĂ© dâune qualitĂ© dâimage supĂ©rieure aux appareils sur le marchĂ©, ce tomographe pourra dĂ©pister des tumeurs plus petites. Cette rĂ©solution inĂ©galĂ©e permettra aussi de mieux identifier les rĂ©gions cĂ©rĂ©brales de petite taille impliquĂ©es dans les maladies
neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives, telles que la maladie dâAlzheimer.
Depuis 17 ans, Jean-François Beaudoin est intĂ©grĂ© Ă lâĂ©quipe pour ses compĂ©tences Ă titre dâingĂ©nieur en gĂ©nie Ă©lectrique. « Il est trĂšs rare quâun centre de recherche clinique se dote dâun ingĂ©nieur permanent directement incorporĂ© dans les Ă©quipes de recherche, souligne-t-il. DâannĂ©e en annĂ©e, cette collaboration me permet de mettre Ă profit ma polyvalence et ma crĂ©ativitĂ©
au bĂ©nĂ©fice des nombreux projets menĂ©s par lâĂ©tablissement. Je me situe Ă la jonction de la recherche universitaire, de la recherche clinique et du rĂ©seau de la santĂ©. Câest un terreau fertile pour acquĂ©rir des connaissances concernant de multiples disciplines. Nos chercheurs et chercheuses sont une riche source dâinspiration de projets dâingĂ©nierie. »
Originaire de Sherbrooke, une rĂ©gion qui lui tient Ă cĆur, JeanFrançois Beaudoin se dit extrĂȘmement reconnaissant de lâoccasion qui lui a Ă©tĂ© donnĂ©e de se joindre Ă une Ă©quipe dynamique et performante au sein du CRCHUS. « Ătre sur le terrain et faire partie de lâarchitecture du centre de recherche
reprĂ©sente un gage de confiance inestimable. LâĂ©tablissement me laisse de la latitude dans mon travail pour soutenir diffĂ©rents intervenants dans le centre hospitalier. Câest trĂšs valorisant. Pouvoir laisser libre cours Ă mon imagination et ĂȘtre entourĂ© de collĂšgues talentueux et inspirants me permet tous les jours dâapporter une contribution dans le milieu mĂ©dical Ă travers lâingĂ©nierie. »
Le chercheur croit beaucoup Ă la multiplication des forces ; câest la clĂ© selon lui pour favoriser lâespace dâinnovation. « Au grand bĂ©nĂ©fice des usagers et usagĂšres du rĂ©seau de la santĂ©, les Ă©quipes de recherche utilisent conjointement leurs connaissances et leurs observations pour dĂ©finir des besoins. On applique alors des algorithmes, des codes informatiques, des techniques de production et du prototypage rapide afin de rĂ©pondre Ă ces besoins avec les ressources disponibles. Comme les ressources du milieu ne sont pas infinies, notre crĂ©ativitĂ© dans tous les domaines doit combler lâĂ©cart et transformer notre maniĂšre de produire, de consommer et de vivre. »
Jean-François Beaudoin poursuit en donnant un exemple : « LâaccessibilitĂ© des techniques de fabrication additives comme lâimpression 3D est dâune aide prĂ©cieuse pour la rĂ©alisation de projets de recherche. Quelquâun peut me demander au dĂ©but dâune journĂ©e
de me charger dâun mandat ; je dessine une piĂšce, et une Ă deux heures plus tard, nous avons un prototype dans nos mains, prĂȘt Ă ĂȘtre dĂ©ployĂ© sur le terrain. Le prototypage rapide est un outil vital Ă notre arsenal pour la rĂ©alisation interne de nos projets. »
Pour sa part, Maxime Bolduc, un jeune candidat Ă la profession dâingĂ©nieur (CPI) Ă lâesprit visionnaire, a vu sa volontĂ© dâinnovation lui ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©e Ă la suite dâun malencontreux accident arrivĂ© Ă sa grand-mĂšre. « Ma grand-mĂšre est tombĂ©e chez elle et sâest fracturĂ© la hanche, relate-t-il. Elle est restĂ©e seule Ă souffrir pendant cinq heures avant que mon grand-pĂšre ne la trouve. Sa fracture a nĂ©cessitĂ© trois mois dâhospitalisation, puis elle a dĂ» rĂ©apprendre Ă marcher. La famille sâest mobilisĂ©e pour lâaider. Mais cet accident mâa poussĂ© Ă me questionner sur la meilleure façon de prĂ©venir ce genre de blessure, quand on sait quâelle est malheureusement frĂ©quente chez les personnes ĂągĂ©es. »
Maxime Bolduc sâest donc investi dans la mise au point dâune technologie pour prĂ©munir les personnes aĂźnĂ©es contre ce type dâaccident. Son Ă©tude de marchĂ© a montrĂ© quâil nâexistait rien sur le marchĂ© pour Ă©viter les blessures causĂ©es
par une chute. « Il y a beaucoup dâappareils servant Ă alerter lorsquâune personne fait une chute, mais peu qui protĂšgent rĂ©ellement la personne. Ă cette Ă©poque, je finissais mon baccalaurĂ©at en gĂ©nie mĂ©canique Ă lâĂcole de technologie supĂ©rieure et jâavais choisi un cours dâentrepreneuriat en ingĂ©nierie. Ăa ne pouvait pas mieux tomber ! Pour la premiĂšre fois dans mon parcours, on me disait de trouver une problĂ©matique plutĂŽt quâune solution, un rĂ©flexe de mon Ă©ducation en ingĂ©nierie. »
« Jâai aussi appris en faisant lâĂ©tude de marchĂ© quâon dĂ©nombre 400 000 personnes victimes dâune fracture de la hanche chaque annĂ©e en AmĂ©rique du Nord. Le taux de morbiditĂ© Ă la suite de cette blessure oscille entre 25 % et 28 % ; 25 % de ces gens perdent la capacitĂ© de marcher de façon permanente, et lâautre moitiĂ© passera entre 3 et 12 mois en rĂ©habilitation. La presque totalitĂ© de ces fractures (98 %) est due Ă une chute. »
Pendant son cours dâentrepreneuriat, Maxime Bolduc a prĂ©sentĂ© son projet dâentreprise, qui consistait Ă concevoir un vĂȘtement gonflable de protection personnelle pour rĂ©duire les risques fracture de la hanche, Ă un panel dâinvestisseurs. Il a obtenu une place dans le programme AccĂ©lĂ©ration de lâincubateur Centech, ce qui lui a donnĂ© accĂšs Ă un accompagnement dâune durĂ©e de 12 semaines. « Je
« En aidant Ă diminuer le nombre de blessures, la technologie Azimut contribue Ă rĂ©duire lâachalandage aux urgences et les hospitalisations. »
Maxime Bolduc, CPI Azimut Médical
suis ensuite passĂ© au programme Propulsion, dâune durĂ©e de deux ans, en incorporant simultanĂ©ment mon entreprise en mai 2021. Jâai alors engagĂ© des designers industriels et jâai fait des entretiens avec une cinquantaine de professionnels du milieu de la santĂ©, de la gĂ©riatrie en particulier, ainsi quâavec des personnes aĂźnĂ©es, pour bien comprendre notre marchĂ©. »
En janvier 2022, Azimut MĂ©dical a dĂ©marrĂ© la recherche et dĂ©veloppement, de laquelle a Ă©mergĂ© une premiĂšre preuve de concept. En parallĂšle, Azimut a Ă©tĂ© acceptĂ© dans le programme NextAI en partenariat avec HEC MontrĂ©al. « Ce programme nous a grandement aidĂ©s Ă raffiner lâutilisation de lâintelligence artificielle dans notre produit. Nous avons par ailleurs eu la chance de rencontrer une panoplie de mentors et dâexperts de lâindustrie qui ont su nous guider pendant le dĂ©veloppement de nos prototypes et la croissance de notre Ă©quipe. Nous avons terminĂ© lâannĂ©e en crĂ©ant un partenariat avec une rĂ©sidence pour personnes ĂągĂ©es (RPA) ; 14 personnes ont portĂ© le vĂȘtement pendant un mois pour tester notre technologie en milieu rĂ©el, explique Maxime Bolduc. DĂ©but 2023, nous avons apportĂ© plusieurs modifications en tenant compte des rĂ©troactions reçues, et un autre projet pilote dĂ©butera dans les prochains mois avec la deuxiĂšme version du vĂȘtement. PrĂ©sentement, on termine le dĂ©veloppement, on poursuit les tests et on commence la fabrication. Lâan prochain, ce sera le dĂ©but de la production Ă plus grande Ă©chelle. On Ă©tablit dĂ©jĂ des partenariats avec des ateliers de couture pour accroĂźtre notre capacitĂ© de production. »
Le vĂȘtement Azimut de protection personnelle est un produit intelligent. GrĂące Ă une fusion de capteurs et de microcontrĂŽleurs uniques Ă Azimut, il est possible de dĂ©tecter quâune personne est sur le point de tomber. Une membrane qui entoure les hanches de lâutilisateur ou de lâutilisatrice se gonfle alors pour absorber lâimpact au sol et ultimement rĂ©duire le risque de blessure. « Notre algorithme est trĂšs sophistiquĂ©, il permet de distinguer le mouvement de chute et dâautres mouvements du quotidien, souligne le jeune homme. Le systĂšme peut Ă©galement gĂ©nĂ©rer une alerte qui est envoyĂ©e aux contacts de la personne lors du dĂ©ploiement du vĂȘtement et si la personne reste un certain temps au sol aprĂšs lâimpact. »
Un premier brevet provisoire dĂ©posĂ© en octobre 2023 protĂ©gera les aspects clĂ©s de la technologie dâAzimut. « Les sousvĂȘtements rembourrĂ©s qui existent sur le marchĂ© ne conviennent pas aux personnes ĂągĂ©es, quâil sâagisse du confort, de lâesthĂ©tisme ou du niveau de protection, note Maxime Bolduc. Le vĂȘtement gonflable Azimut est trĂšs discret et confortable, il est conçu pour rĂ©pondre aux besoins des usagers. En plus, il absorbe prĂ©sentement 80 % de lâĂ©nergie gĂ©nĂ©rĂ©e par lâimpact. Notre but est dâatteindre plus de 90 %, ce qui Ă©clipse tout produit similaire. »
Ă lâheure actuelle, les RPA privĂ©es et les individus Ă risque de fracture de la hanche forment la clientĂšle cible dâAzimut MĂ©dical. « Notre derniĂšre Ă©tude pilote a aussi dĂ©montrĂ© que lâintĂ©gration fonctionne, indique Maxime Bolduc. Notre but est de dĂ©mocratiser lâaccĂšs Ă une protection individuelle, et dâoffrir notre
produit dans tous les Ă©tablissements, publics et privĂ©s. Nous voulons aussi contrer la peur de tomber, parce quâil a Ă©tĂ© prouvĂ© quâun cercle vicieux sâinstalle aprĂšs une chute. La peur empĂȘche les gens de rester actifs, ils perdent ainsi leurs rĂ©flexes et, avec le temps, ils perdent leur mobilitĂ©, petit Ă petit. »
Les donnĂ©es relatives Ă la satisfaction recueillies jusquâici sont trĂšs favorables. « Le taux dâadoption de la technologie Azimut est de 64 % pour la premiĂšre version du vĂȘtement, ce qui est presque deux fois plus Ă©levĂ© que pour les autres sous-vĂȘtements rembourrĂ©s sur le marchĂ©. Notre deuxiĂšme pilote vise un taux plus Ă©levĂ©. En gĂ©nĂ©ral, les personnes ĂągĂ©es sont rĂ©ceptives Ă lâidĂ©e de porter cette protection. La prĂ©vention quâelle reprĂ©sente est un aspect plus tangible que lâalerte, qui est rĂ©active. »
Du cĂŽtĂ© de lâadministration des RPA, le produit suscite un grand intĂ©rĂȘt puisquâil concerne une prĂ©occupation importante, celle dâamĂ©liorer la gestion des risques et la qualitĂ© de vie des rĂ©sidentes et des rĂ©sidents. « FinanciĂšrement, notre technologie est attrayante parce quâelle permet de garder plus longtemps les rĂ©sidentes et les rĂ©sidents en santĂ© et indĂ©pendants, ce qui rĂ©duit le taux de roulement dans les RPA et les frais inhĂ©rents qui en dĂ©coulent », mentionne Maxime Bolduc.
Le secteur public est aussi trĂšs rĂ©ceptif. « En aidant Ă diminuer le nombre de blessures, la technologie Azimut contribue Ă rĂ©duire lâachalandage aux urgences et les hospitalisations, fait valoir le candidat Ă la profession dâingĂ©nieur. Le traitement dâune fracture de la hanche et la rĂ©habilitation rĂ©sultante sont extrĂȘmement coĂ»teux pour le systĂšme de santĂ©. »
L'Association des ïŹrmes de gĂ©nie-conseil â QuĂ©bec (AFG) vous invite Ă la soirĂ©e de remise des Grands Prix du gĂ©nie-conseil quĂ©bĂ©cois 2023, le mardi 26 septembre prochain Ă compter de 17 heures au Centre Mont-Royal, Ă MontrĂ©al.
Sous le thĂšme Au premier plan de lâinnovation, lâĂ©vĂ©nement animĂ© par StĂ©phane Bellavance rĂ©unira plus de 350 dirigeants et professionnels du gĂ©nie-conseil quĂ©bĂ©cois, donneurs dâouvrage et partenaires aïŹn de rĂ©compenser les meilleurs projets rĂ©alisĂ©s partout au QuĂ©bec et ailleurs dans le monde!
17 h 00 Arrivée des invités et cocktail de bienvenue
18 h 00
18 h 15
18 h 20
Ouverture de lâauditorium Remise des prix
Allocution dâouverture prĂ©sentĂ©e par prĂ©sentĂ©e par
20 h 45 Cocktail festif
NOUVEAU : billets gratuits disponibles pour assister Ă la remise des prix en direct par webdi usion!
présentée par
Maud Cohen, ing., FIC, MBA, ASC
Directrice générale
Polytechnique Montréal
Le 13 novembre 2023, lâingĂ©nieur RĂ©jean Bourgault, directeur national du secteur public pour Amazon Web Services Canada, animera un dĂźner-confĂ©rence traitant de la culture de lâinnovation chez Amazon.
Par Clémence Cireau Photos : Amazon Canada
Amazon, multinationale fondĂ©e par Jeff Bezos en juillet 1994 Ă Seattle autour dâune librairie en ligne, domine dĂ©sormais toutes les sphĂšres commerciales et sâĂ©tend Ă la pointe des services technologiques. Ce modĂšle de rĂ©ussite repose sur une culture de lâinnovation entretenue Ă tous les Ă©chelons de lâentreprise.
Câest en 2017 que RĂ©jean Bourgault, ing., rejoint Amazon Web Services (AWS) Canada, quelques mois aprĂšs que lâentreprise dĂ©cide de lancer Ă MontrĂ©al une grande rĂ©gion infonuagique regroupant plusieurs centres de donnĂ©es. En tant que directeur national pour le secteur public, RĂ©jean Bourgault dĂ©tient la confiance des clients dâAWS dans divers secteurs comme la santĂ©, lâĂ©ducation et la dĂ©fense. « Mes Ă©quipes accompagnent les provinces, les ministĂšres, les ONG pour effectuer leur transformation numĂ©rique en adoptant lâinfonuagique, indique-t-il. Nous nâavons de cesse de leur dĂ©montrer les avantages de cette transition en termes dâefficacitĂ©, de productivitĂ©, de sĂ©curitĂ© et de capacitĂ© dâinnovation. Aujourdâhui, nos clients
peuvent choisir parmi plus de 240 services allant du stockage de donnĂ©es Ă la sĂ©curitĂ©, en passant par lâInternet des objets, lâapprentissage automatique, et bien plus encore pour mieux accomplir leurs missions. » Il affirme dâailleurs que « les entreprises canadiennes utilisant lâinfonuagique sont deux fois plus innovantes que les autres ».
PersuadĂ© que la technologie dâaujourdâhui façonne un avenir prometteur pour le Canada et le monde, RĂ©jean Bourgault est rĂ©guliĂšrement invitĂ© Ă donner des confĂ©rences.
« La confĂ©rence que je donnerai le 13 novembre est la plus demandĂ©e parmi la centaine de prĂ©sentations proposĂ©es par Amazon. Mon objectif est dâoffrir aux ingĂ©nieurs prĂ©sents des astuces concrĂštes quâils pourront utiliser pour renforcer leurs projets et leur entreprise. » Selon lui, les ingĂ©nieures et les ingĂ©nieurs disposent dâun « goĂ»t de lâinnovation intrinsĂšque au domaine ».
Les entreprises ne mettent pas pour autant forcément en place une
mĂ©thodologie suffisamment axĂ©e sur lâinnovation, prĂ©cise-t-il. « Chez Amazon, câest toute une culture : nous utilisons lâapproche des bĂątisseurs. DĂšs le processus de recrutement, les questions sont tournĂ©es en ce sens pour dĂ©celer en chacun le potentiel innovant. » Afin que ce potentiel puisse ĂȘtre mis en action Ă des Ă©chelles trĂšs diffĂ©rentes, le concept de « deux pizzas » est appliquĂ©. « La taille dâune Ă©quipe ne doit pas dĂ©passer un groupe pouvant ĂȘtre nourri par deux pizzas. Ăa permet une plus grande autonomie et une meilleure rĂ©activitĂ©. Nous insistons Ă©galement sur lâabsolu besoin dâĂȘtre Ă lâĂ©coute des clients, puisque de 90 Ă 95 % des innovations dâAmazon proviennent dâun besoin signalĂ© par un client. »
Lâune des autres particularitĂ©s de cette culture de lâinnovation est de toujours travailler Ă rebours. Lorsquâune Ă©quipe propose une idĂ©e de nouveau service, elle commence par rĂ©diger un communiquĂ© de presse fictif Ă propos du lancement du service pour le prĂ©senter en interne. AprĂšs avoir pris connaissance des rĂ©actions Ă ce communiquĂ© de presse, lâĂ©quipe rĂ©dige un texte de prĂ©sentation de six pages
« Nous insistons Ă©galement sur lâabsolu besoin dâĂȘtre Ă lâĂ©coute des clients, puisque de 90 Ă 95 % des innovations dâAmazon proviennent dâun besoin signalĂ© par un client. »
Bourgault, ing.
qui sera la base de ce nouveau service. Câest un processus rĂ©current qui alimente la prise de dĂ©cision et qui est parfois entamĂ© deux ou trois ans avant le lancement dâun nouveau service. « Il est essentiel de prendre le temps de penser, de poser ses idĂ©es et de bien les rĂ©diger, dĂ©clare RĂ©jean Bourgault. Nous rĂ©servons dâailleurs un temps de lecture, de rĂ©flexion et dâapprentissage pour lâensemble de mon Ă©quipe tous les mercredis matin. Avec cette mĂ©thode, on ne perd jamais de vue lâobjectif final dâune innovation. »
Cette mĂ©thodologie est appliquĂ©e Ă tous les Ă©chelons de lâentreprise afin que tous et toutes soient sur un pied dâĂ©galitĂ©. « Câest dans ces conditions que lâinnovation peut vraiment devenir une culture. Les clients qui ont assistĂ© Ă cette
conférence nous le disent ensuite : ils ont commencé à appliquer nos méthodes, et ça fonctionne ! »
Lorsquâon parle dâinnovation aujourdâhui, les questionnements se concentrent rapidement autour des enjeux de lâintelligence artificielle. « Nous dĂ©veloppons lâIA depuis plus de 25 ans chez Amazon, câest un domaine que lâon maĂźtrise dĂ©sormais trĂšs bien, signale lâingĂ©nieur. Internet a dĂ©mocratisĂ© lâinformation ; je crois que lâIA gĂ©nĂ©rative va dĂ©mocratiser la technologie ! »
Au cours du dĂźner-confĂ©rence « La culture de lâinnovation en entreprise, gage de succĂšs », dans le cadre du Colloque annuel de lâOrdre, RĂ©jean Bourgault expliquera comment
lâIA aidera les ingĂ©nieures et les ingĂ©nieurs et jouera un rĂŽle dans leur carriĂšre. « Sans trop rĂ©vĂ©ler la teneur de ma prĂ©sentation, je peux vous dire que lâIA va accĂ©lĂ©rer lâinnovation dans tous les domaines. En design industriel par exemple, elle permettra de rĂ©aliser des prototypes en simulation beaucoup plus rapidement. »
Le dĂźner-confĂ©rence du 13 novembre 2023 promet ainsi dâĂȘtre riche en idĂ©es concrĂštes pour les ingĂ©nieures et les ingĂ©nieurs qui sâintĂ©ressent Ă la culture de lâinnovation. RĂ©jean Bourgault conclut avec une maxime : « Mon pĂšre disait toujours : si tu vas dans un sĂ©minaire et que tu ressors avec au moins une idĂ©e nouvelle, tu as bien fait de tây rendre ! JâespĂšre que les personnes prĂ©sentes Ă la confĂ©rence repartiront avec ce sentiment ! »
DiplĂŽmĂ© de lâUniversitĂ© de Sherbrooke en 1988, RĂ©jean Bourgault est membre de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec depuis 1989. Lorsquâon lâinterroge sur sa trajectoire en gĂ©nie, il avoue quâil a toujours su vouloir ĂȘtre ingĂ©nieur : « Je jouais encore avec des Lego Ă 17 ans !»
Le gĂ©nie est une histoire de famille ; dĂšs lâĂąge de six ans, il accompagnait son pĂšre â propriĂ©taire de boutiques dâĂ©lectronique â Ă ses rendez-vous. Ă lâuniversitĂ©, RĂ©jean Bourgault participe Ă un concours avec son frĂšre et conçoit sa propre antenne satellite. Une fois diplĂŽmĂ©, son ambition se tournera vers lâentreprise Nortel, ancienne entreprise canadienne du secteur des activitĂ©s sans fil et des entreprises, oĂč il dĂ©ploiera ses compĂ©tences pendant 21 ans.
« Jâai participĂ© Ă la construction de lâinfrastructure tĂ©lĂ©phonique du Canada, au dĂ©veloppement dâInternet et jâai ensuite rejoint les Ă©quipes du sans-fil, 2G et 3G », retrace-t-il. Tous ces postes lâont amenĂ© Ă travailler Ă Paris et Ă Hong Kong.
Conseil dâadministration
Son mandat : prendre les dĂ©cisions Ă la suite des recommandations du ComitĂ© dâassurance responsabilitĂ© professionnelle afin dâassurer une gouvernance saine, transparente et Ă©quitable des rĂ©gimes collectifs de lâOrdre.
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ComitĂ© dâassurance responsabilitĂ© professionnelle (CARP)
Son mandat : surveiller les rĂ©gimes collectifs de lâOrdre et Ă©mettre des recommandations au Conseil dâadministration.
Composition : 2 membres du Conseil dâadministration de lâOrdre + 4 ingĂ©nieur.e.s exerçant en pratique privĂ©e dans des petites et moyennes entreprises.
Ătude de marchĂ©* : Le CARP recommande au Conseil dâadministration de lancer un appel de propositions pour la sĂ©lection de lâassureur des rĂ©gimes collectifs de lâOrdre.
Le Conseil dâadministration, aprĂšs Ă©tude et analyse des avantages et des inconvĂ©nients des recommandations, autorise le lancement de lâappel de propositions en consĂ©quence. Câest ce qui a Ă©tĂ© fait Ă la suite dâune Ă©tude de marchĂ© dĂ©butĂ©e en aoĂ»t 2022.
* LâĂ©tude de marchĂ© permet de dĂ©gager une lecture optimale sur lâĂ©tat du marchĂ© dâassurance et sur le moment opportun pour la sĂ©lection dâun assureur. Elle est entreprise par BFL CANADA, le courtier exclusif de lâOrdre, et revue par un actuaire indĂ©pendant avant dâĂȘtre prĂ©sentĂ©e au CARP.
Janvier 2023 : DĂ©cision du Conseil dâadministration du retour au marchĂ©.
Juin 2023 : Lancement de lâappel de propositions.
Septembre 2023 : Recommandation du CARP au Conseil dâadministration sur le choix de l'assureur ou du gestionnaire d'assurance.
Septembre 2023 : Confirmation du choix de lâassureur ou du gestionnaire d'assurance par le Conseil dâadministration.
1er avril 2024 : Souscription des polices d'assurance auprĂšs du nouvel assureur ou du nouveau gestionnaire dâassurance.
Pour tout savoir sur lâassurance responsabilitĂ© professionnelle en 4 vidĂ©os de 1 minute.
La sĂ©lection de lâassureur est une dĂ©cision commune et rĂ©flĂ©chie ! 1
Olivier Marcotte, ing., fondateur de Nucleom, a saisi lâoccasion de crĂ©er une entreprise dans le trĂšs nichĂ© crĂ©neau des essais non destructifs.
Il sâagit dâun domaine en pleine expansion, puisque les fournisseurs dâhydroĂ©lectricitĂ© ou les opĂ©rateurs de centrales hydroĂ©lectriques et nuclĂ©aires ont besoin plus que jamais de faire inspecter leurs installations.
Par Pascale Guéricolas
Photos : Chantal Carbonneau, Photographie f8
Olivier Marcotte dĂ©teste les regrets. Sâappesantir sur la carriĂšre quâil aurait dĂ» faire sâil avait pris telle ou telle dĂ©cision Ă tel moment ou tel autre de sa vie, trĂšs peu pour lui. Alors il fonce, et crĂ©e sa chance. Comme en 2004, lors dâun sĂ©jour en Allemagne pour y faire un stage liĂ© au baccalaurĂ©at en gĂ©nie physique quâil finalise Ă lâUniversitĂ© Laval. En une soirĂ©e, au cours dâune discussion informelle, il dĂ©croche un stage Ă lâUniversitĂ© technique de Munich comme assistant dâenseignement. Il rĂ©ussit de surcroĂźt Ă trouver une chambre, certes modeste, pour se loger. « Le salaire du stage payait mon logement, câĂ©tait parfait », mentionne le PDG de Nucleom, un sourire dans la voix.
Autre occasion saisie quelques mois plus tard quand une rencontre fortuite avec une inconnue dans le mĂ©tro lui ouvre les portes de lâInstitut Max-Planck de physique extraterrestre. Ce fut une expĂ©rience marquante pour ce garçon « un peu nerd », selon ses propres termes, amoureux de lâexploration spatiale. DĂšs son plus jeune Ăąge, il sâenthousiasme pour les innovations technologiques prĂ©sentĂ©es Ă lâĂ©mission DĂ©couverte, pendant que les copains et copines de la garderie suivent les aventures de Passe-Partout
Avec le recul, le laurĂ©at du prix Honoris Genius âEntrepreneuriat 2023 de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec constate que ces expĂ©riences Ă lâĂ©tranger lui ont donnĂ© un solide savoir-ĂȘtre, autrement dit de la dĂ©brouillardise, et de bons rĂ©flexes sociaux, des outils trĂšs utiles quand il fonde Nucleom, en 2010, dâabord seul, puis avec un associĂ© deux ans plus tard. Mais nâanticipons pas.
Ă son retour au QuĂ©bec en 2006, la dĂ©prime du retour se fait sentir. Son baccalaurĂ©at terminĂ©, Olivier Marcotte se cherche un peu. Un de ses camarades dâĂ©tudes, Mathieu Beauchesne, lâintroduit chez MĂ©taltec, une entreprise spĂ©cialisĂ©e dans les essais non destructifs. Pendant deux ans, il dĂ©couvre ce secteur consacrĂ© Ă lâinspection de haut niveau, dans lâindustrie nuclĂ©aire, les pĂątes et papiers, la pĂ©trochimie. Cette technologie a pour but de sauver des vies avant quâelles ne soient en danger, comme le rĂ©sume son collĂšgue de longue date Jean-François Martel.
PassionnĂ© par cet univers, le jeune diplĂŽmĂ© choisit de voler de ses propres ailes en 2010. La centrale Gentilly-2 lui alloue des contrats pour prĂ©parer sa campagne de prĂ©vention sur le circuit primaire du rĂ©acteur, en mettant au point la documentation, les Ă©quipements, le type de formation. Puis, les responsables de certaines centrales nuclĂ©aires ontariennes, qui lâavaient connu par rĂ©putation et avaient apprĂ©ciĂ© sa rigueur, le sollicitent.
« Câest un travail de haute prĂ©cision oĂč lâon utilise des robots pour dĂ©tecter dâĂ©ventuelles fissures dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires, les tuyaux dâalimentation en eau, les soudures, explique lâingĂ©nieur. Plusieurs des rĂ©acteurs CANDU, fabriquĂ©s au Canada, sont en fin de vie et il faut surveiller les effets de la corrosion. Nous utilisons diffĂ©rentes technologies pour procĂ©der Ă ces inspections comme les ultrasons, la radiographie, les courants de Foucault. » Rapidement, les offres de
« Plusieurs des réacteurs CANDU sont en fin de vie et il faut surveiller les effets de la corrosion. Nous utilisons différentes technologies pour procéder à ces inspections. »
Olivier Marcotte, ing. Nucleom
service sâaccumulent et la fibre entrepreneuriale dâOlivier Marcotte lâincite Ă se lancer en affaires en fondant sa propre entreprise, puis Ă sâassocier avec Mathieu Beauchesne.
Prudent, le duo se verse de modestes salaires au dĂ©but. Il faut garder le maximum de liquiditĂ©s afin dâinvestir les centaines de milliers de dollars nĂ©cessaires pour acheter les technologies haut de gamme qui servent Ă procĂ©der aux inspections. Lâindustrie pĂ©trochimique, Ă©olienne, les mines, les fabricants de poutres pour les ponts ne tardent pas Ă faire appel Ă la jeune entreprise Nucleom, installĂ©e Ă QuĂ©bec au cĆur dâun Ă©cosystĂšme tournĂ© vers les essais non destructifs.
Lorsquâon demande Ă Olivier Marcotte comment on passe en une dĂ©cennie de 0 dollar Ă un chiffre dâaffaires tournant autour de 40 millions de dollars et Ă 200 employĂ©es et employĂ©s â ce qui lui a valu le premier rang pour la croissance dâune entreprise en 2017 Ă QuĂ©bec â, il rĂ©pond : « Je suis entourĂ© dâun personnel
dĂ©vouĂ© ; tous les membres de lâĂ©quipe travaillent dans lâentreprise comme si câĂ©tait la leur. Je dirige beaucoup Ă lâinstinct, de façon organique, en mâentourant de gens diffĂ©rents. Nous prenons plaisir Ă nous lancer des dĂ©fis entre nous. Jâessaie de laisser leur crĂ©ativitĂ© sâexprimer. »
AprĂšs QuĂ©bec, lâingĂ©nieur en physique a ouvert des bureaux Ă MontrĂ©al, Edmonton et surtout en Ontario, oĂč lâindustrie nuclĂ©aire connaĂźt un vĂ©ritable renouveau comme dans de nombreux pays partout sur la planĂšte. Le domaine de lâĂ©nergie constitue dâailleurs le cĆur de Nucleom. RĂ©cemment, Hydro-QuĂ©bec a signĂ© une entente avec Nucleom pour la commercialisation de sondes dâinspection de lignes Ă©lectriques. Le marchĂ© du nuclĂ©aire amĂ©ricain, tout comme celui de lâEurope, ou de la CorĂ©e â qui utilise des rĂ©acteurs CANDU â intĂ©resse aussi Olivier Marcotte. Sans parler de lâAfrique, oĂč se dĂ©roulent dĂ©jĂ plusieurs projets miniers au Congo et au Burkina Faso. Non, vraiment, le PDG de Nucleom nâa aucun regret !
Parcours dâentreprise
Consultez lâĂ©tude en ligne : bit.ly/genie-entrepreneuriat
Selon Sarah Mollier, pour résoudre les problÚmes liés aux changements climatiques, il faut miser sur les énergies renouvelables et sur la mixité dans les équipes de travail.
Par ValĂ©rie LevĂ©eEn sortant du lycĂ©e, Sarah Mollier avait dĂ©jĂ trouvĂ© sa voie : le gĂ©nie Ă©nergĂ©tique, et plus prĂ©cisĂ©ment les Ă©nergies renouvelables. En France, pour intĂ©grer une Ă©cole dâingĂ©nierie, il faut faire deux ans de classe prĂ©paratoire et passer un concours. Bonne Ă©lĂšve, Sarah Mollier rĂ©ussit le concours, mais elle nâest pas acceptĂ©e dans lâĂ©cole de son choix. « Cette Ă©cole Ă©tait trop spĂ©cialisĂ©e en gestion de lâeau ; je voulais un programme plus ciblĂ© sur lâĂ©nergie et lâenvironnement », prĂ©cise-t-elle. FidĂšle Ă ses aspirations, elle prĂ©fĂšre redoubler pour retenter sa chance dans une Ă©cole qui corresponde mieux Ă ses champs dâintĂ©rĂȘt. La deuxiĂšme fois sera la bonne, et elle intĂšgre lâĂcole des mines dâAlĂšs, dans le sud de la France. Comme le programme de cette Ă©cole inclut une expĂ©rience
internationale, elle vise le QuĂ©bec. « Ătant donnĂ© que prĂšs de 99 % de lâĂ©nergie Ă©lectrique produite au QuĂ©bec est renouvelable, ça semblait un bon choix de faire des Ă©tudes au QuĂ©bec », indique Sarah Mollier. Elle sâinscrit alors Ă Polytechnique MontrĂ©al pour faire une maĂźtrise en gĂ©nie Ă©nergĂ©tique. « Polytechnique MontrĂ©al offre un programme de maĂźtrise option Ănergies renouvelables, câĂ©tait donc dans la continuitĂ© de ma spĂ©cialisation, poursuit-elle. CâĂ©tait parfait pour moi ! »
Sa maĂźtrise la conduit Ă faire un stage dans les laboratoires de CanmetĂNERGIE, Ă Varennes, oĂč elle Ă©value le potentiel des thermopompes pour rĂ©duire la consommation dâĂ©nergie et les Ă©missions de gaz Ă effet de serre tout en amĂ©liorant la flexibilitĂ© du rĂ©seau Ă©lectrique. En 2020, elle termine ses Ă©tudes, doublement diplĂŽmĂ©e : une maĂźtrise de Polytechnique MontrĂ©al et le diplĂŽme dâingĂ©nieure de lâĂcole des mines dâAlĂšs.
Si Sarah Mollier a choisi de venir Ă MontrĂ©al, câest aussi pour la qualitĂ© de vie qui y rĂšgne. « Le QuĂ©bec et la ville de MontrĂ©al ont une trĂšs bonne rĂ©putation Ă lâĂ©tranger pour la qualitĂ© de vie et la sĂ©curitĂ©. Jâavais le choix dâaller dans dâautres villes, mais quand je me demandais oĂč je voulais rester aprĂšs mes Ă©tudes, câĂ©tait le QuĂ©bec et MontrĂ©al qui gagnaient », dĂ©clare-t-elle. De fait, sa stratĂ©gie dâĂȘtre diplĂŽmĂ©e en France et au QuĂ©bec avait aussi pour but de lui ouvrir plus de portes sur le marchĂ© de lâemploi. Cette stratĂ©gie sâest avĂ©rĂ©e fort utile quand la COVID-19 sâest pointĂ©e au printemps 2020 alors que la jeune femme faisait son stage Ă CanmetĂNERGIE. Au lieu de risquer un retour en France, dans un contexte pandĂ©mique et un marchĂ© de lâemploi hasardeux, elle a prĂ©fĂ©rĂ© rester au QuĂ©bec et travailler Ă CanmetĂNERGIE.
Le moment Ă©tait venu pour elle dâentreprendre les dĂ©marches afin dâobtenir le titre dâingĂ©nieure au QuĂ©bec.
En vertu de lâArrangement de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, son diplĂŽme en gĂ©nie Ă©tait reconnu par lâOrdre, mais elle devait faire valider trois annĂ©es dâexpĂ©rience de travail et rĂ©ussir lâexamen professionnel pour obtenir le titre dâingĂ©nieure de lâOrdre. Comme elle avait Ă son actif plusieurs stages en entreprise rĂ©alisĂ©s durant sa formation Ă AlĂšs en plus de son passage Ă CanmetĂNERGIE, elle nâa eu aucune difficultĂ© Ă totaliser trois annĂ©es dâexpĂ©rience. Câest maintenant en tant quâingĂ©nieure quâelle poursuit son travail Ă CanmetĂNERGIE. « Finalement, jâaime mon travail, jâaime beaucoup vivre Ă MontrĂ©al ; câest une ville dynamique et jâai dĂ©cidĂ© dây rester », assure Sarah Mollier. Elle sâimplique dans son quartier, elle est bĂ©nĂ©vole Ă la Remise, une bibliothĂšque dâoutils qui propose des ateliers de travail du bois, de couture et de rĂ©paration de vĂ©lo. Sportive, elle se dĂ©place dâailleurs en vĂ©lo.
Au secondaire, Sarah Mollier avait un profil plus scientifique que littĂ©raire. « Ce qui a beaucoup jouĂ©, ce sont mes profs, femmes et hommes, qui mâont donnĂ© le goĂ»t des sciences. SĂ»rement que des professeures mâont influencĂ©e, reconnaĂźt-elle. Avoir des modĂšles fĂ©minins dans les matiĂšres scientifiques, ça peut aider, on se dit quâon peut faire comme elles plus tard. » Câest pourquoi elle a participĂ© Ă la JournĂ©e internationale des femmes et des filles de science en fĂ©vrier dernier. « Câest important de montrer aux filles que câest possible dâĂ©tudier et de faire carriĂšre en sciences et quâil y a une place pour elles », affirme-t-elle. La mixitĂ© et, plus largement, la diversitĂ© sont essentielles pour trouver des solutions aux grands enjeux comme les changements climatiques et, comme Sarah Mollier le dit, « il faut avoir le point de vue des femmes pour rĂ©soudre lâĂ©quation ».
« Avoir des modĂšles fĂ©minins dans les matiĂšres scientifiques, ça peut aider, on se dit quâon peut faire comme elles plus tard. Câest pourquoi jâai participĂ© Ă la JournĂ©e internationale des femmes et des filles de science. »
Sarah Mollier, ing. CanmetĂNERGIE
Un pied dans la musique, un autre dans le gĂ©nie physique, ChloĂ© Pilon Vaillancourt cultive ses deux passions sans fausse honte. Pour cette curieuse inlassable, câest une façon de garder lâĂ©quilibre et de nourrir sa crĂ©ativitĂ©.
Par Pascale Guéricolas Photos : Israel Valencia, Chloé Dulude et Didier Bicep
Pendant que dâautres brident leurs rĂȘves pour se consacrer Ă un seul objectif, cette diplĂŽmĂ©e au baccalaurĂ©at en gĂ©nie physique les vit plutĂŽt de front. Autrement dit, ChloĂ© Pilon Vaillancourt sâinvestit autant dans la physique quantique et la thermodynamique que dans la musique. Un choix fructueux pour cette rappeuse, connue sous le nom de Marie-Gold, qui a dĂ©jĂ produit deux albums et deux microalbums.
En 2018, le Gala alternatif de la musique indĂ©pendante salue sa contribution en accordant pour la premiĂšre fois de son histoire un prix Ă une femme pour le meilleur « EP rap » ; MarieGold sera de nouveau rĂ©compensĂ©e en 2021. Et cela nâempĂȘche pas lâĂ©tudiante dâobtenir son diplĂŽme de Polytechnique MontrĂ©al en gĂ©nie physique en 2022.
Heureuse aujourdâhui de jongler avec deux passions qui nourrissent sa curiositĂ© insatiable, la jeune femme reconnaĂźt quâil lui a fallu du temps pour sâafficher au grand jour comme artiste. « Jâavais lâimpression que, pour le milieu scientifique universitaire, ça avait lâair vulgaire de faire du rap, raconte la chanteuse. En fait, je me suis aperçue que les dirigeants de lâĂcole connaissaient mes chansons, et valorisaient mon cĂŽtĂ© crĂ©atif. »
Pour mieux comprendre comment ChloĂ© Pilon Vaillancourt parvient Ă faire rentrer deux carriĂšres dans une mĂȘme vie, il faut remonter Ă son enfance hyperactive. Quand, Ă lâĂąge de
sept ans, elle combinait la lecture, le dessin, les concours dâart oratoire, les dictĂ©es, les activitĂ©s parascolaires. Puis suivent les triathlons, les pĂ©riples en vĂ©lo de plusieurs milliers de kilomĂštres, jusquâĂ cet inoubliable voyage Ă vĂ©lo en Inde, en 2013.
MĂ©ditation, yoga, sĂ©jours dans des fermes agroĂ©cologiques, la jeune femme se laisse porter par la vie et sâabreuve sans retenue Ă diffĂ©rentes sources de connaissances. Câest justement en jouant dans la terre quâelle prend conscience de sa fascination pour le monde de la chimie. Cette expĂ©rience dĂ©terminante dans son cheminement intellectuel lâamĂšne Ă sâinscrire Ă un certificat en Ă©cologie Ă lâUniversitĂ© du QuĂ©bec Ă MontrĂ©al, Ă son retour Ă MontrĂ©al.
Au moment oĂč elle suit un cours dâinitiation en physique nuclĂ©aire, elle assiste, Ă©merveillĂ©e, Ă un court-mĂ©trage sur la matiĂšre noire diffusĂ© au PlanĂ©tarium de MontrĂ©al. Elle entame aussi des discussions avec des Ă©tudiantes et des Ă©tudiants en physique qui nourrissent son intĂ©rĂȘt pour la façon dont les particules Ă©voluent dans lâunivers.
En 2016, lâhorizon se prĂ©cise. AprĂšs des cours prĂ©alables en biologie et en maths, ChloĂ© Pilon Vaillancourt plonge dans le gĂ©nie pour mettre son amour de la physique au service de son dĂ©sir dâagir dans une sociĂ©tĂ© en pleine tourmente climatique. Oui, mais la musique dans tout ça ? La rĂ©ponse courte serait de relier ChloĂ© Ă son pĂšre, GaĂ©tan Pilon, propriĂ©taire du fameux Studio Victor Ă MontrĂ©al oĂč ont dĂ©filĂ© Jean Leloup, Daniel BĂ©langer, Mara Tremblay, Catherine Durand. Pourtant, lâarrivĂ©e du rap dans sa vie a plutĂŽt coĂŻncidĂ© avec lâenvie de mieux connaĂźtre un milieu frĂ©quentĂ© par ses amis, et surtout avec le besoin dâexprimer ses sentiments et sa crĂ©ativitĂ©, alors que ses Ă©tudes sollicitaient son cĂŽtĂ© cĂ©rĂ©bral.
Sa chanson « Beach Club » sur lâalbum Bienvenue Ă Baveuse City, sorti en fĂ©vrier 2022, rĂ©sume bien la propension des humains Ă conjuguer leurs divergences. Sur un rythme trĂšs dansant, la jeune rappeuse envoie
quelques piques aux jeunes de sa gĂ©nĂ©ration. En proie Ă lâĂ©coanxiĂ©tĂ© face Ă des changements climatiques qui les dĂ©passent, plusieurs choisissent de se laisser aller Ă la surconsommation. « Mal Ă la tĂȘte comme Ă ma terre, jeter serviettes, bouteille Ă la mer sous le soleil, Bien jây vois clair, si yâa plus rien Ă faire autant faire la fĂȘte », chante et danse Marie-Gold en concert sur les scĂšnes des quatre coins du QuĂ©bec.
« La musique mâa aidĂ©e Ă exprimer mon cĂŽtĂ© Ă©motif durant des Ă©tudes qui sollicitaient beaucoup mon cĂŽtĂ© rationnel, souligne la jeune femme. Jâarrive Ă la fin de ce cycle-lĂ , et je souhaite dĂ©sormais faire des sciences jusquâĂ la fin de ma vie. » Agir pour lâenvironnement avec des outils scientifiques apaise un peu son Ă©coanxiĂ©tĂ©. En 2020, par exemple, la jeune stagiaire a contribuĂ© Ă dresser une carte des zones inondables pour le centre de recherche Takata au Mexique, lĂ oĂč la pollution sâen prend aux barriĂšres de corail. On espĂšre ainsi mieux protĂ©ger ce milieu fragile. En plus de son intĂ©rĂȘt pour les changements climatiques, la jeune diplĂŽmĂ©e est Ă©galement fascinĂ©e par la physique des particules et lâintelligence artificielle.
TrĂšs attirĂ©e par les Ă©nergies propres, ChloĂ© Pilon Vaillancourt croit que les innovations responsables vont pouvoir rĂ©pondre aux besoins de la sociĂ©tĂ©. Ă condition cependant que des rĂšglementations adĂ©quates encadrent lâactivitĂ© humaine gĂ©nĂ©rant des gaz Ă effet de serre.
Celle qui, pour mieux mener ses recherches, dispose dâun certificat en analyse des donnĂ©es avancĂ©es de Google ne voue pas pour autant un culte Ă la technologie. « Je trouve merveilleux quâon puisse avoir recours Ă des innovations comme celles qui sont liĂ©es Ă la sĂ©questration de carbone. Il faut cependant sâassurer dans le mĂȘme temps quâun consommateur ne puisse pas commander 15 paquets par jour livrables par Amazon. Sinon, Ă quoi ça sert ? »
« La musique mâa aidĂ©e Ă exprimer mon cĂŽtĂ© Ă©motif durant des Ă©tudes qui sollicitaient beaucoup mon cĂŽtĂ© rationnel. Jâarrive Ă la fin de ce cycle-lĂ , et je souhaite dĂ©sormais faire des sciences jusquâĂ la fin de ma vie. »
Chloé Pilon Vaillancourt
LâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec rĂ©organise le mode dâengagement des bĂ©nĂ©voles en rĂ©gion pour mieux soutenir et amplifier les actions de promotion de la profession. Au cours des prochains mois, les comitĂ©s rĂ©gionaux cesseront dâexister sous leur forme actuelle et seront redynamisĂ©s pour mettre lâaccent sur lâExpĂ©rience ambassadeurs/ambassadrices et optimiser le rayonnement de la profession auprĂšs de la relĂšve.
Par ClĂ©mence CireauLes comitĂ©s rĂ©gionaux existent sous leur forme actuelle depuis 2013. Pendant dix ans, les activitĂ©s sur le terrain dâinformation, de formation et de promotion de la profession ont permis un rayonnement du gĂ©nie et de lâOrdre des ingĂ©nieurs dans 11 rĂ©gions du QuĂ©bec. En 2021, lâOrdre a créé le Programme de promotion de la
profession (PPP), qui vise Ă joindre les jeunes de 12 Ă 18 ans dans les moments stratĂ©giques de leur parcours scolaire afin de susciter leur intĂ©rĂȘt pour la profession dâingĂ©nieur et dâassurer la relĂšve de demain. Une attention particuliĂšre dans lâapproche est portĂ©e aux jeunes filles afin dâatteindre lâobjectif de lâinitiative 30 en 30 dâIngĂ©nieurs Canada.
Dans la continuitĂ© de ce programme, la structure des activitĂ©s bĂ©nĂ©voles en rĂ©gion doit Ă©voluer pour fĂ©dĂ©rer les efforts. « Les actions actuelles des bĂ©nĂ©voles des comitĂ©s rĂ©gionaux vont se dĂ©velopper diffĂ©remment, explique Luc Vagneux, directeur du dĂ©veloppement de la profession Ă lâOrdre. Nous souhaitons concentrer nos forces afin dâassurer un axe promotion de la profession encore plus fort. Ătant donnĂ© que la formation sur le terrain et dans les organisations a pris un virage virtuel depuis la pandĂ©mie et que lâOrdre avait dĂ©ployĂ© la plateforme de formations Maestro en 2018, la diminution du nombre dâactivitĂ©s offertes et de la participation sont des Ă©lĂ©ments qui ont pesĂ© dans la balance. Par contre, les visites formatives en entreprises demeureront dans les rĂ©gions ; la formule sera toutefois renouvelĂ©e et placĂ©e sous la gouverne du PĂŽle de prĂ©vention et de relations avec les contacts auprĂšs des employeurs. »
Les ingĂ©nieurs et les ingĂ©nieures bĂ©nĂ©voles pourront dĂ©sormais concentrer leurs efforts autour de lâExpĂ©rience ambassadeurs/ambassadrices et des activitĂ©s de promotion de la profession dans leur rĂ©gion. « CâĂ©tait de fait dĂ©jĂ souvent le cas, les bĂ©nĂ©voles des comitĂ©s rĂ©gionaux sont aussi gĂ©nĂ©ralement des ambassadeurs et ambassadrices, prĂ©cise Luc Vagneux. Ainsi, ceux et
celles qui souhaitent le rester ou mĂȘme prendre plus de responsabilitĂ©s pourront Ă©galement devenir des ambassadeurs experts et des ambassadrices expertes de la profession au sein de quatre pĂŽles dâactions : la gestion et le dĂ©veloppement du PPP, le volet de lâExpĂ©rience ambassadeurs/ambassadrices, la gestion des Ă©vĂšnements et la coordination des activitĂ©s sur le terrain. » Les activitĂ©s se poursuivront sous les mĂȘmes formules : prĂ©sentations en classe, ateliers scientifiques, kiosques, journĂ©es carriĂšre, compĂ©titions scientifiques, etc. « Seulement, on dĂ©charge les bĂ©nĂ©voles de la gestion et de lâorganisation pour quâils et elles puissent se concentrer sur la rencontre avec les jeunes. Câest quand mĂȘme la partie la plus valorisante ! »
Les bĂ©nĂ©voles des pĂŽles dâactions de tout le QuĂ©bec seront en contact les uns avec les autres au cours de rencontres virtuelles afin dâĂ©changer sur les meilleures pratiques. Une fois par an, ils et elles pourront aussi se retrouver Ă lâoccasion dâune journĂ©e de rencontres en prĂ©sentiel. « Lâimplication bĂ©nĂ©vole des ingĂ©nieurs et des ingĂ©nieures reste au cĆur du succĂšs du Programme de promotion de la profession, indique le directeur du dĂ©veloppement de la profession. Ce sont ces bĂ©nĂ©voles qui soutiennent et reprĂ©sentent la profession dans les Ă©tablissements et activitĂ©s scolaires. » GrĂące Ă lâengagement des bĂ©nĂ©voles dans lâensemble du territoire, lâOrdre a rencontrĂ© plus de 17 000 jeunes en 2022-2023, et a certainement rĂ©ussi Ă crĂ©er lâĂ©tincelle pour que plusieurs dĂ©cident de faire carriĂšre en gĂ©nie !
« Les bĂ©nĂ©voles des comitĂ©s rĂ©gionaux sont aussi gĂ©nĂ©ralement des ambassadeurs et ambassadrices. Ainsi, ceux et celles qui souhaitent prendre plus de responsabilitĂ©s pourront Ă©galement le faire au sein des quatre pĂŽles dâactions.
»
Luc Vagneux, CRIA Ordre des ingénieurs du Québec
> animer des ateliers scientifiques et présentations dans les établissements scolaires
> faire des parallÚles entre le génie et les activités en classe ou le quotidien des jeunes
> faire découvrir une profession inspirante à la prochaine génération
> des ingénieur.e.s et des CPI
> des passioné.e.s par la profession
> des membres de tous les horizons, de toutes les disciplines
Devenez ambassadeur
ConformĂ©ment Ă lâarticle 182.9 du Code des professions (RLRQ, c. C-26), avis est donnĂ© par la prĂ©sente que, le 15 juin 2023, Pierre Morin, ing., (membre no 37198) dont le domicile professionnel est situĂ© Ă Chicoutimi, province de QuĂ©bec, a fait lâobjet dâune dĂ©cision du ComitĂ© des requĂȘtes de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec relativement Ă son droit dâexercice, Ă savoir : Protection incendie
« DE PRONONCER la limitation volontaire du droit dâexercice de Pierre Morin, ing. (membre no 37198), en lui interdisant dâexercer toute activitĂ© professionnelle rĂ©servĂ©e aux ingĂ©nieurs par la Loi sur les ingĂ©nieurs lorsquâelle se rapporte au domaine de la protection incendie. Toutefois, Pierre Morin, ing., pourra exercer dans ce domaine sous la supervision dâun.e ingĂ©nieur.e. »
Cette limitation du droit dâexercice de Pierre Morin, ing., est en vigueur depuis le 15 juin 2023.
Montréal, le 17 juillet 2023
Me Ălie Sawaya, avocat SecrĂ©taire adjoint et chef des affaires juridiques
ConformĂ©ment Ă lâarticle 182.9 du Code des professions (RLRQ, c. C-26), avis est donnĂ© par la prĂ©sente que, le 15 juin 2023, Dominik Dicaire, ing., (membre no 131344) dont le domicile professionnel est situĂ© Ă Trois-RiviĂšres, province de QuĂ©bec, a fait lâobjet dâune dĂ©cision du ComitĂ© des requĂȘtes de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec relativement Ă son droit dâexercice, Ă savoir : Protection incendie « DE PRONONCER la limitation volontaire du droit dâexercice de Dominik Dicaire, ing. (membre no 131344), en lui interdisant dâexercer toute activitĂ© professionnelle rĂ©servĂ©e aux ingĂ©nieurs par la Loi sur les ingĂ©nieurs lorsquâelle se rapporte au domaine de la protection incendie. Toutefois, Dominik Dicaire, ing., pourra exercer dans ce domaine sous la supervision dâun.e ingĂ©nieur.e. »
Cette limitation du droit dâexercice de Dominik Dicaire, ing., est en vigueur depuis le 15 juin 2023.
Montréal, le 17 juillet 2023
Me Ălie Sawaya, avocat SecrĂ©taire adjoint et chef des affaires juridiques
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ConformĂ©ment Ă lâarticle 182.9 du Code des professions (RLRQ, c. C-26), avis est donnĂ© par la prĂ©sente que, le 15 juin 2023, Jean Belley, ing., (membre no 108998) dont le domicile professionnel est situĂ© Ă Gatineau, province de QuĂ©bec, a fait lâobjet dâune dĂ©cision du ComitĂ© des requĂȘtes de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec relativement Ă son droit dâexercice, Ă savoir : Charpentes et fondations
« DE PRONONCER la limitation volontaire du droit d'exercice de Jean Belley, ing., en lui interdisant dâexercer toute activitĂ© professionnelle rĂ©servĂ©e aux ingĂ©nieurs par la Loi sur les ingĂ©nieurs lorsquâelle se rapporte aux sous-domaines des systĂšmes actifs de protection contre les chutes et des systĂšmes dâancrage (potelets, boulons dâancrage et plaques de base) du domaine des charpentes et fondations. Toutefois, il pourra exercer dans ces sous-domaines sous la supervision dâun.e ingĂ©nieur.e. »
« DE LIMITER le droit d'exercice de Jean Belley, ing., jusqu'Ă ce que les mesures de perfectionnement soient complĂ©tĂ©es avec succĂšs, en lui interdisant dâexercer toute activitĂ© professionnelle rĂ©servĂ©e aux ingĂ©nieurs par la Loi sur les ingĂ©nieurs lorsquâelle se rapporte au sous-domaine des systĂšmes dâĂ©taiements temporaires, du domaine des charpentes et fondations. Toutefois, il pourra exercer dans ce sous-domaine sous la supervision dâun.e ingĂ©nieur.e. »
La limitation volontaire du droit dâexercice de Jean Belley, ing., relative aux sous-domaines des systĂšmes actifs de protection contre les chutes et des systĂšmes dâancrage (potelets, boulons dâancrage et plaques de base) est en vigueur depuis le 15 juin 2023.
De plus, la limitation du droit dâexercice concernant le sous-domaine des systĂšmes dâĂ©taiements temporaires est en vigueur depuis le 26 juin 2023.
Montréal, le 26 juillet 2023
Me Ălie Sawaya, avocat SecrĂ©taire adjoint et chef des affaires juridiques
ConformĂ©ment Ă lâarticle 182.9 du Code des professions (RLRQ, c. C-26), avis est donnĂ© par la prĂ©sente que, le 13 juillet 2023, Paul Renaud, ing., (membre no 20062) dont le domicile professionnel est situĂ© Ă Gatineau, province de QuĂ©bec, a fait lâobjet dâune dĂ©cision du ComitĂ© des requĂȘtes de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec relativement Ă son droit dâexercice, Ă savoir : Charpentes et fondations
« DE LIMITER le droit d'exercice de Paul Renaud, ing. (membre no 20062), jusqu'Ă ce que les mesures de perfectionnement soient complĂ©tĂ©es avec succĂšs, en lui interdisant dâexercer toute activitĂ© professionnelle rĂ©servĂ©e aux ingĂ©nieurs par la Loi sur les ingĂ©nieurs, autrement que sous la supervision dâun.e ingĂ©nieur.e., lorsquâelle se rapporte au domaine des charpentes et fondations, Ă lâexception des activitĂ©s professionnelles suivantes :
âą Inspection et surveillance des travaux (sans conception, sans vĂ©rification de conception, sans modification de la conception, Ă moins dâexercer sous la supervision dâun.e ingĂ©nieur.e).
âą VĂ©rification de conformitĂ© de dessins dâatelier dĂ©jĂ authentifiĂ©s par un.e autre ingĂ©nieur.e (apposition dâun tampon de vĂ©rification ou dĂ©livrance dâun avis de conformitĂ© sĂ©parĂ©, et ce sans conception, sans vĂ©rification de conception, sans modification de la conception, Ă moins dâexercer sous la supervision dâun.e ingĂ©nieur.e).
âą Analyse et conception de supports et ancrages parasismiques pour des composants non structuraux et Ă©quipements (autres que ceux destinĂ©s Ă la protection incendie et ceux contenant des matiĂšres toxiques, explosives ou dangereuses) de bĂątiments appartenant aux catĂ©gories de risque « faible » ou « normal » dĂ©crites Ă la partie 4 du Code national du bĂątiment, tel quâil est incorporĂ© dans le chapitre I du Code de construction du QuĂ©bec (chapitre B-1.1, r. 2). »
Cette limitation du droit dâexercice de Paul Renaud, ing., est en vigueur depuis le 21 juillet 2023.
Montréal, le 21 août 2023
Me Ălie Sawaya, avocat SecrĂ©taire adjoint et chef des affaires juridiques
ConformĂ©ment Ă lâarticle 182.9 du Code des professions (RLRQ, c. C-26), avis est donnĂ© par la prĂ©sente que, le 15 juin 2023, le ComitĂ© des requĂȘtes de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec a prononcĂ© la radiation du membre dont le nom apparaĂźt ci-dessous, pour avoir fait dĂ©faut de se conformer aux obligations de la formation continue obligatoire conformĂ©ment au RĂšglement sur la formation continue obligatoire des ingĂ©nieurs
Cette décision est effective depuis le 17 juillet 2023.
Nom Prénom
Domicile professionnel
Abikhzer Michael Joseph MONTRĂAL
Montréal, le 17 juillet 2023
Me Pamela McGovern, avocate
SecrĂ©taire de lâOrdre et directrice des affaires juridiques
Veuillez communiquer avec le Service de lâaccĂšs Ă la profession (514 845-6141 ou 1 800 461-6141, option 1, ou par courriel : sac@oiq.qc.ca) afin de vĂ©rifier si les personnes dont le nom nâest pas suivi dâun astĂ©risque ont rĂ©gularisĂ© leur situation depuis le 17 juillet 2023.
ConformĂ©ment aux articles 156 et 180 du Code des professions (RLRQ, c. C-26), avis est donnĂ© par la prĂ©sente que, le 6 juin 2023, le Conseil de discipline de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec a dĂ©clarĂ© John Vathis, dont le domicile professionnel est situĂ© Ă MontrĂ©al, province de QuĂ©bec, notamment coupable de lâinfraction suivante :
ï « Ă MontrĂ©al, entre le ou vers le 21 aoĂ»t 2020 et le 9 fĂ©vrier 2022, en laissant et/ou permettant Ă un non-ingĂ©nieur de conserver une copie de son sceau et en le laissant lâutiliser, lâingĂ©nieur John Vathis a manquĂ© dâintĂ©gritĂ©, contrevenant ainsi Ă lâarticle 3.02.01 du Code de dĂ©ontologie des ingĂ©nieurs »
Le Conseil de discipline a imposĂ© Ă John Vathis, au regard de lâinfraction, une pĂ©riode de radiation de trente (30) jours Ă ĂȘtre purgĂ©e Ă lâexpiration des dĂ©lais dâappel. En consĂ©quence, John Vathis est radiĂ© du tableau de lâOrdre pour 30 jours Ă compter du 9 juillet 2023 jusquâau 7 aoĂ»t 2023 inclusivement.
Montréal, le 6 juillet 2023
Josée Le Tarte Secrétaire du Conseil de discipline
ConformĂ©ment aux articles 156 et 180 du Code des professions (RLRQ, c. C-26), avis est donnĂ© par la prĂ©sente que, le 2 aoĂ»t 2023, le Conseil de discipline de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec a dĂ©clarĂ© Yann Tremblay, dont le domicile professionnel est situĂ© Ă Shawinigan, province de QuĂ©bec, coupable de lâinfraction suivante :
ï « Ă Trois-RiviĂšres, au cours du mois de novembre 2021, et entre le ou vers le 12 et le 15 novembre 2021, dans le cadre de lâexercice de ses fonctions, lâingĂ©nieur Yann Tremblay a recouru ou sâest prĂȘtĂ© Ă des procĂ©dĂ©s malhonnĂȘtes et douteux en dissimulant des processeurs Ă son employeur, lorsque celui-ci le requĂ©rait, contrevenant ainsi Ă lâarticle 3.02.08 du Code de dĂ©ontologie des ingĂ©nieurs »
Le Conseil de discipline a imposĂ© Ă Yann Tremblay, au regard de cette infraction, une pĂ©riode de radiation de cinquante (50) jours Ă ĂȘtre purgĂ©e Ă lâexpiration des dĂ©lais dâappel. En consĂ©quence, Yann Tremblay est radiĂ© du tableau de lâOrdre pour 50 jours Ă compter du 6 septembre 2023 jusquâau 25 octobre 2023 inclusivement.
Montréal, le 6 septembre 2023
Josée Le Tarte
Secrétaire du Conseil de discipline
Du 26 mai au 14 août 2023 (période de réception des avis)
LâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec offre ses sincĂšres condolĂ©ances aux familles et aux proches des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es suivantes :
GĂRALD ROBERT SCOTT BROMONT
YVES FORTIN QUĂBEC
Pour nous informer du dĂ©cĂšs dâune ou dâun membre, veuillez Ă©crire Ă lâadresse suivante : sac@oiq.qc.ca
ConformĂ©ment au RĂšglement sur les autres conditions et modalitĂ©s de dĂ©livrance des permis de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec, voici les renseignements concernant les prochaines sĂ©ances dâexamen :
Pour vous inscrire Ă une sĂ©ance, vous devez vous rendre sur la plateforme dâinscription. Vous trouverez le lien vers la plateforme sur le site de lâOrdre Ă la rubrique Je suis â Candidat Ă la profession dâingĂ©nieur (CPI). Pour en savoir plus, vous pouvez communiquer avec le Service Ă la clientĂšle aux numĂ©ros suivants : 514 845-6141 ou 1 800 461-6141, option 1. En conformitĂ© avec la Loi sur la langue commune et officielle du QuĂ©bec, le français, cet examen est administrĂ© en français. Toutefois, les candidats et candidates qui se qualifient pour un permis temporaire selon lâarticle 37 de la Charte de la langue française peuvent obtenir un exemplaire bilingue du questionnaire.
VOUS NâAVEZ PAS FOURNI Ă LâORDRE UNE ADRESSE COURRIEL ?
Vous devez fournir Ă lâOrdre une adresse courriel, laquelle doit ĂȘtre Ă©tablie Ă votre nom (art. 60 du Code des professions). Cette adresse doit ĂȘtre fonctionnelle et vous permettre de recevoir les communications de lâOrdre.
VOUS DĂMĂNAGEZ OU CHANGEZ DâEMPLOI ?
Vous devez aviser le secrĂ©taire de lâOrdre de tout changement relatif Ă votre statut, Ă vos domiciles rĂ©sidentiel et professionnel, aux autres lieux oĂč vous exercez la profession et Ă votre adresse courriel, si nĂ©cessaire, et ce, dans les 30 jours du changement (art. 60 du Code des professions).
VOUS AVEZ ĂTĂ DĂCLARĂ.E COUPABLE DâUNE INFRACTION CRIMINELLE OU
PĂNALE OU FAITES LâOBJET DâUNE POURSUITE CRIMINELLE ?
Vous devez informer le secrĂ©taire de lâOrdre que vous avez Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©.e coupable, au Canada ou Ă lâĂ©tranger, dâune infraction criminelle ou disciplinaire ou que vous faites lâobjet dâune poursuite pĂ©nale pour une infraction passible de cinq ans dâemprisonnement ou plus, et ce, dans les 10 jours oĂč vous ĂȘtes informĂ©.e de la dĂ©cision ou, selon le cas, de la poursuite (art. 59.3 du Code des professions).
Pour apporter des modifications Ă votre profil, rendez-vous sur votre portail membres.oiq.qc.ca
Permis dâingĂ©nieures et ingĂ©nieurs dĂ©livrĂ©s par le ComitĂ© dâadmission Ă lâexercice de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec du 22 mai au 30 juillet 2023
Aberbour, Nabil
Abou Arrage, Patrick
Abou Rjeily, Jad
Agachi, Igor
Agozzino, Claudia
Ajmi, Zakaria
Ajouamai, Zakaria
Akaffou, Stella-Malicia
Aksakal, Volkan
Alexandre, Philippe
Allaire, Julianne
Allard, Ămilie
Allemand, BérangÚre
Amache Salazar, Alexander Antonio
Amouzegar, Ehsan
Angui, Jessica
Aouad, Peter Alexander
Arutyunyan, Lusine
Aseervatham, Jessica
Ashby, Emily
Asjad, Aqeel
Asselin, Olivier
Assiani, Rahma
Auclair, Antoine
Aury, Martin
Ayad, Abdel
Ba, Ndeye Seynabou
Bacon, Cédrik
Badrieh, Chelesty
Bahrami, Maysam
Bakhouche, Mohamed
Balihuta, Alain Miruho
Ballouk, Salim
Barboux, Brian
Bassily, Moheb
Bauret, Nicolas
Bazinet, Alexandre
Bazyar, Hassan
Bea Jaramillo, Alberto
Beauchamp, Ătienne
Beauchamp-De Géry, Thomas
Beauchemin, Caroline
Beauchesne, Antony
Beaudet, Alexandre
Beaulé, Edouard
Beaulieu, Jason
Beaulne, Danyk
Beausoleil, Simon
Beiko, Thierry
Bélair, Alec
Belguidoum, Reny
Belhachemi, Fatima Ez-Zahra
Bellalou, Akemdin
Ben Hassine, Ghada
Ben Romdhane, Youssef
Benchakar, Younes
Bennett, Charlotte
Benterkia, Abdelhafid
Bergeron, Nicolas
Bernier, Camille
Bertot, Joël
Bérubé, Samuel
Betrous, Maged
Beya Balufu, Joel
Bigo, Olivier
Bilodeau-Lecomte, ĂloĂŻse
Bisaillon, Simon
Bisson, Frédéric
Bisson, Mathieu
Blanchette, Mélina
Boily, Laurence
Boily-Auclair, Emile
Boivin-Rioux, Jean-Charles
Bordeleau, Julien
Boucetta, Jihad
Bouchard, Jésis
Bouchard, Olivier
Bouchard, Pierre-Olivier
Boucher, Luc
Boucher, Samuel
Boudier, JérÎme
Boulanger, Rémi
Boulianne, Ătienne
Boulianne, Guillaume
Bourassa, Julien
Bourassa, Renaud
Bouthillette, Francis
Boyé Guité, Emeric
Branchaud, Alex
Breton Vincent, Guillaume
Briand, Jordon
BriĂšre, Dominic
Brouillette, Cameron
Bruel, Charles
Bureau, Arnaud
Camargo Salinas, Alexandra
Carbonaro, Carlo
Cardinal, Thomas
Caron, Chloé
Castel, Privaël
Castello Fatala, Gisele Augusta
Castillo-Buca, Vlad Chabot, Hubert Chabot, Louis Chahine, Charbel Chahine, Ralph Champagne-Fawer, Francis
Chapotard, Vincent Charest, Olivier Chartré-Bérubé, Samuel Chehboub, Samy Cherif-Touil, Amine Chowdhury, Soumya Sundar Cloutier, CÎme Collin, Louis-Michel Concha Fernandez, Diego Corne, Raphael Corrigan, Jason CÎté, Joey CÎté, Olivier CÎté, Raphaël CÎté, Samuel Cumming, Bryan Cunningham, Nicolas Cusson, Charlotte Dadoun, Kevin Daigle, Alison Dal Mas, Ambre Dandurand, Charles-Olivier
Danita, Ioan Vladimir Daoust, Guillaume Daure-Cagnol, Pierre-Emmanuel David-Poulin, Stéphanie
Delobel, Philippe
Demelo Craveiro, Anthony
Dena, Diby
Deniau, François Deraps, Francis
Des Roches, Mathieu
Desbiens, Jean-Nicolas
Desmarais-Lebel, Sam
Desormeaux, Frédéric
D'esteve De Pradel, Olivier
Dion, Marc-Antoine
Dionne, Jean-Philippe
Disanski, Mihail
Dodier, Vincent
Dorosti Hasan Kiadeh, Sahar
Doskotch, Kenneth
Doucet, Guillaume
Douville, Josy-Anne
Drexler, David
Dubé, Jean-Christophe
Dubé, Michaël
Dufresne, Justine
Dumas, Catherine
Dumont-Grant, Maggie
Dupont, Vincent
Duquette, Marie-Danielle
Duval, Nicolas
El-Chami, Ismail
El-Haddad, Christelle
El-Outari, Karim
Elshebshiry, Moustafa
Ennaifer, Emira
Erfanian Mazin, Hooman
Eshraghian, Sirous
Estimable, Wilfrid
Junior
Ezzahiri, Abdelhalim
Fafard, Frédéric
Favreau, Alexandre
Ferrari Arredondo, Sylvana
Fillion, Maxime
Forsley Levesque, William
Fortin, Eva
Fournier, Jean-Philippe
Fournier, William
Frémont, Charles
Gagné-Lemire, François-Emmanuel
Gagnon, Frédéric
Gagnon, Mathieu
Gagnon, Nathan
Gagnon, Rémi
Gagnon, Rémi
Gagnon, Samuel
Gagnon-Proulx, Anthony
Gallien, Simon
Garneau, Brittany
Garnier, Camille
Gauthier, Jonathan
Gauthier-Thibodeau, Sandrine
Gauthier-Wong, Maxime
Gauvin, Pierre-Olivier
Gérard, Nicolas
Gervais, Marc-Antoine
Ghanem, Jean Mark
Gignac, Frédérick
Gill, Marie-Philippe
Gingras, Bryan
Gingras, Danny
Girard, Alexandre
Girouard, Philippe
Gobeil, Philippe
Godard, Maxime
Gomes Brito, Alexandre
Goudekelian, Anthony
Gratton, Félix
Guay, Francis
Guay, Philippe
Gueye, El Hadj Matar
Guyot, Quentin
Hafdi, Abderrazak
Hamed, Hussein
Hamel, Patricia
Hamilton, Anne-Marie
Hamimi, Mohamed Tahar
Hanfaoui, Essalek
Amine
Harton, David
Harvey, Raphaël
Harvey-Rhéaume, Charles
Hassini, Noureddine
Hénault, Pier-Alexandre
Henley, Anna
Hernandez Diaz, Juan Pablo
Hetmanchuk, Katja
Hogben, Christopher
Hombach, Yoann
Houndjiffo, Tossavi Paul
Hounkponou, Sévérin EusÚbe
HounmĂšnou, Edouard Calixte
Huot, Emilie
Imhof, Marie-Pier
James, Audrey-Anne
Jayaratnam, Janet
Jdi, Wafaa
Jean, Christian
Jean, Johnny
Jeanty, Koestler
Jetté, Nicomaque
Jodoin, Andréanne
Johnson, Marc
Joly, Jacques-Olivier
Jouault, Erwan
Kabore, Abdoul
Kadi, Amine
Kadiri, Abderrahman
Kapungwe, Greg
Karimi, Mina
Kechad, Mohammed
Nadir
Khorchani, Wissem
Khraibani, Diala
Khushiram, Chaulesh
Chand
Kidon, Dominika
Kiniffo, Guy Francis
Klanjian, Krikor Gregory
Klouch, Lahouari
Kono Tamko, Hartmann Narcisse
Kordane, El Mehdi
Kouané Nana, Marc Alex
La FreniĂšre, Alexandre
Labelle, Benjamin
Labrecque, Alexandre
Lacaze, Jean Henri Xan
Lafond, Frédéric
Lahmani, Fatine
Lajoie-Dansereau, Vincent
Lakebedj, Samir
Lambert, Julien
Lamontagne, Maxime
Langevin, Hubert
Languérand, Audrey
Lapierre, Alexandre
Lapierre, Marc-André
Lapointe, Alexandre
Lapointe, Julien
Larocque, Marc-Olivier
Larouche, Jean-François
Laurin, Mickaël
Lavallée, Mégane
Lavertue, Simon
Lavoie, Eliane
Lavoie, William
Léal, Céleste
Leclerc, Gabriel
Leclerc, Jean-François
Leroy, Louis
Lethuillier, Vincent
Levasseur, Guillaume
Lévesque Thibodeau, Marc-Antoine
Lewis, Gabriel
Limbourg, Raphael
Lok, Christopher James
Louis, Alain
Lynch, Ludovic
Madingu, Njila Kinzumba
Mahrour-Venturelli, Célia-Nour
Maillefort, Lauriane
Mainville, Eve
Mainville, Valérie
Maistre, Fabien
Maltais, Alexandre
Maltais, Louis-Gabriel
Mandor, Ahmed
Mohamed Ahmed
Maniraguha, Benjamin
Marcotte, Renaud
Marcoux, Pier-Luc
Maréchal, Justin
Marinodominguez, Miguel
Mariz-Denis, Simon
Martin, Laurence
Masoumi Verki, Mona
Massé, Léandre
Mbiakop, Steve
Mc Crae, Nicolas
Mcinnes, Philip
Melhado, Silvio
Méndez Aguirre, José Leonel
Mendze Kameni, Jordan Tresor
Miraval, Guillaume
Monfette, Thomas
Montplaisir, KaĂšle
Mopi Yonga, Hervé
Morandini, Léonard
Moreau, Félix
Morel-Andrade, Dario
Morin, Arthur
Moundai, Hamza
Mungedi, Mireille
Nsompo
Murphy, Jean-Francois
Murray, Samuel
Myal, Malika
Nadir, Wiam
Nassar, Emad
Nde K Tameghe, Edmond Brice
Nearing, Andrew Neth, Volker Noël, Antoine Noreau, Antoine Nsairia, Amine Obas, Klaus-Fabien
Olarte Navarro, Bertha Maria Ortega, Hector Otmani, Souhila Ouazani, Hafida
Ouédraogo, Franck Julien Damien
Ouellet, Anthony
Ouellet, Jean-Cédric Pagé, Dany Pagé, Nicolas Palmieri, Leandro Pamen Heubo, Gaëtan Joël
Paquin, Olivier Paquin, Samuel
Patel, Pankaj Pelleray, Marjorie
PĂ©pin Sirois, Ămile Pereira, Rodrigo
Périgny, Samuel Perreault, Félix Perron, Jean-Michel Perron-Abran, Pascal
Petkova, Nataliya Pigeon, Nicolas
Poirier, Louis Poirier, Maxime
Poissant, Roxanne
Pongo Nyoumea, Guillaume
Pophali, Ameya
Poulin, Maxime
Pourshargh, Farshad
Provencher, Yan
Quintini, Laura
Quirion, Alexis
Racette, Alexandre
Rachedi, Reda
Rainville, Antoine
Rammal, Nasri
Razavet, Aristide
Reuter Schlickmann, Pedro
Rezaeinouri, Mehran
Riopel, Alexandre
Rochais, Sylvain
Rodriguez Cachaya, Edwin
Rojas, Euclides Antonio
Rondeau-Millaire, Samuel
Rouhani, Hassan
Roussin, Laurence
Roy, Alain
Roy, Nicolas
Roy, Vincent
Roy-Blais, Catherine
Roy-Boutet, Jocelyn
Royer, Olivier
Sakr, Etienne
Salem, Wassim Jean
Samlani, Rachid
Sauce Franchi, Jesus
Felipe Heriberto
Schrauwen, Chris
Séguin, Mathieu
Seica, Michael
Serrano-Parent, BenoĂźt
Shanmugalingam, Jalaja
Sharifi, Bita
Sharifzadeh, Alireza
Shelton, Spencer
Simard, Emile
Simard, Allan
Singh, Gurman
Singh, Prabhjot
Sivapatharajah, Thukarasha
Slama, Mourad
Slim, Iheb
Slimani Houti, Yacine
Smith, Jason
Sparling, Colin
St-Jean Beaudin, Tommy
Stock, Antoine
Suassuna De Andrade
Ferreira, Regelii
Sultana, Sormin
Tan, William
Tanoh, Danzo
Tardif, François
Tassé, Simon
Tauffenberger, Nicolas Xavier
Tayeb, Djamal
Tchouanhou Tayo, Steven
Temimi, Mehdi
Tétreault, Marie-Gabrielle
Thamsuwan, Ornwipa
Themens, Alexandre
Thériault, Francis
Thibodeau, Vincent
Tian, Haoyun
Tougas, Edouard
Touyon, Ludovic
Trachy-Cloutier, Justin
Traversy, Guillaume
Tremblay, AnneFrédérique
Tremblay, BenoĂźt
Tremblay, Jean-Simon
Tremblay, Marc-André
Tremblay, Maude
Tremblay, Maxime
Tremblay, Paul
Tremblay, Roxane
Tremblay, Simon
Tremblay, Stéphanie
Tremblay, Vincent
Trépanier-Desjardins, Mathieu
Trudel, Francis
Turki, Abderrahmen
Vachon, Miguel
Valiquette, Joel
Van Den Berg, Neil
Venne, Stéphane
Vinchon, Manuela
Wendmy
Vu, Nicolas
Walker, Jeremy
Williams, Sandra
Yip, May-Yee Wendy*
Younes, Kamal
Younsi, Khaireddine
Zacca, Antoine
Zaoui, Mohamed Aziz
Zerhouni, Ansar
Zouari, Youssef
* Titulaire dâun permis temporaire pour un projet particulier. Pour plus de dĂ©tail contactez lâOrdre.
dâingĂ©nieures et ingĂ©nieurs dĂ©livrĂ©s par le ComitĂ© dâadmission Ă lâexercice de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec du 22 mai au 30 juillet 2023
Ce numéro marquant le 60e anniversaire de votre revue Plan vous réserve quelques surprises !
Vous aurez lâoccasion de plonger dans le monde fascinant des ingĂ©nieures et ingĂ©nieurs ayant de lâexpertise dans les travaux subaquatiques et qui conçoivent, inspectent et gĂšrent des infrastructures immergĂ©es. Et bien sĂ»r, ne manquez pas lâoccasion de faire la connaissance de plusieurs membres de lâOrdre dans des portraits inspirants.
Tout cela et bien plus encore à lire dans le numéro de novembre-décembre 2023 de votre revue Plan.
Vous ĂȘtes ingĂ©nieure ou ingĂ©nieur ou candidate ou candidat Ă la profession dâingĂ©nieur (CPI) et vous travaillez dans les domaines :
âą de lâintelligence artificielle
âą des infrastructures et du transport
âą de la gestion des risques
Faites-vous connaßtre et partagez votre expérience dans votre revue Plan en écrivant à plan@oiq.qc.ca
La revue de lâOrdre des ingĂ©nieurs du QuĂ©bec
60 ans de Plan â Travaux subaquatiques
à découvrir dans le prochain numéro de plan.
... aux ingĂ©nieures et aux ingĂ©nieurs du QuĂ©bec pour ces 60 annĂ©es Ă lire la revue Plan. Vous informer et vous faire dĂ©couvrir le gĂ©nie dâici est notre engagement !