Résumé des co-présidents

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Résumé des co-présidents

Reconstruire une société inclusive et équitable grâce à l’éducation

Réunion ministérielle de l’OCDE sur l’éducation et les compétences 7-8 décembre 2022

Résumé des co-présidents

Reconstruire une société inclusive et équitable grâce à l’éducation

Réunion ministérielle de l’OCDE sur l’éducation et les compétences 7-8 décembre 2022

Usage Officiel

Résumé des co-présidents

Texte publié sous la responsabilité des co-présidents, M. le ministre Ola Borten Moe (Norvège), M. le ministre João Costa (Portugal), et M. le vice-ministre Jubum Na (Corée).

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RÉUNION DU COMITÉ DES POLITIQUES D'ÉDUCATION (EDPC) AU NIVEAU DES MINISTRES 7-8 DÉCEMBRE 2022

RÉSUMÉ DES CO-PRÉSIDENTS

Des ministres de l’Éducation et des Compétences et de hauts représentants des 38 pays membres de l’OCDE, de l’Union européenne, et du Brésil, de la Bulgarie, de la République populaire de Chine, de la Croatie, du Pérou et de la Roumanie, ainsi que des représentants d’organisations intergouvernementales (Conseil de l’Europe, Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture [UNESCO]) et de parties prenantes (Business at OECD [BIAC] et Commission syndicale consultative auprès de l'OCDE [TUAC]) se sont réunis à Paris les 7 et 8 décembre 2022 pour examiner comment réformer leurs systèmes et politiques de l’éducation et des compétences de sorte que l’éducation et la formation contribuent à relever les défis qui se dessinent à l’échelle mondiale. Cette réunion, dont le thème était « Reconstruire une société inclusive et équitable grâce à l’éducation », s’est tenue sous la conduite des co-présidents, M. le ministre Ola Borten Moe (Norvège), M. le ministre João Costa (Portugal) et M. le vice-ministre Jubum Na (Corée), et des vice-présidents, M. le ministre Tõnis Lukas (Estonie), Mme la ministre Li Andersson (Finlande), Mme la ministre adjointe Naoko Okamura (Japon) et M. le Secrétaire général à l’enseignement supérieur Ioannis Zoras (Grèce). La réunion, animée par Mme Hekia Parata, ancienne ministre de l’Éducation de la Nouvelle-Zélande, s’est ouverte sur l’allocution de bienvenue du Secrétaire général de l’OCDE Mathias Cormann, qui a insisté sur le rôle de l’éducation et des compétences pour bâtir des sociétés riches en possibilités, justes et solidaires, propres à favoriser une croissance économique forte et durable.

Dans ses observations liminaires, M. le ministre Ola Borten Moe (ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Norvège) a mis en avant les défis communs que doivent relever les pays membres de l’OCDE pour s’adapter à la transition numérique et à la crise climatique, et s’attaquer aux inégalités dans leurs sociétés. La réunion a été l’occasion d’aborder un large éventail de questions en séance plénière, au cours du déjeuner de travail et lors de six séances en sous-groupes. La séance plénière d'ouverture examinait comment faire en sorte que des systèmes d’enseignement résilients et équitables posent les fondements d’une société inclusive et équitable. Les discussions tenues en sous-groupes portaient sur les thèmes suivants : équité et inclusion dans l’éducation selon une approche considérant la personne dans sa globalité ; la transformation numérique pour plus de pertinence et d’inclusion dans l’éducation ; répondre aux besoins cognitifs, sociaux et émotionnels des apprenants et repenser l’organisation des établissements scolaires au service de la pertinence, de l’équité et de l’inclusion ; les bases de la formation tout au long de la vie, de la naissance jusqu’au-delà de la vie active ; regrouper le monde de la formation et le monde du travail ; et les diplômes et prestataires alternatifs en tant que moteurs d’une formation inclusive tout au long de la vie et instruments de la modernisation de l’enseignement. Le déjeuner de travail, donné par la Grèce, était placé sous le thème de l’éducation au service du développement durable. Le dîner, donné par le Canada, l’Estonie et la Finlande, portait sur les moyens de repenser les partenariats dans l’éducation au service de l’équité et de l’inclusion. Les co-présidents se félicitent des discussions instructives et fructueuses tenues sur ces questions, et bien d’autres, et remercient tous les ministres et leurs invités de leur participation. Ils remercient également Mme Hekia Parata d’avoir animé la réunion. Ce résumé, qui n’entend pas être exhaustif, met l’accent sur certains des grands points abordés par les ministres au cours de la réunion.

Les ministres ont étudié différentes approches de la formulation et de la mise en œuvre des politiques publiques, certains ayant mis l’accent sur l’utilité de politiques centralisées solides à l’appui de l’équité tandis que d’autres soulignaient l’importance d’accorder suffisamment de flexibilité aux établissements d’enseignement afin qu’ils puissent mettre en œuvre des solutions locales. Certains ministres ont insisté sur l’importance d’aborder la conception des programmes scolaires de manière à assurer un juste équilibre entre connaissances,

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compétences, comportements et valeurs, afin que les établissements scolaires puissent proposer des programmes qui reflètent les besoins divers de tous les élèves et y répondent. Plusieurs ministres ont souligné que des mesures ciblées sur les établissements d’enseignement qui accueillent des populations défavorisées devaient être au cœur des stratégies de lutte contre l’inégalité des chances en matière d’éducation, avec une attention plus particulière à l’élargissement de l’accès à des services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants de qualité et la lutte contre le décrochage scolaire. Certains ont également insisté sur le fait qu’un enseignement et une formation professionnels de qualité dans le deuxième cycle du secondaire et le postsecondaire étaient essentiels pour établir une passerelle entre l’éducation et le monde du travail et répondre à un éventail plus large de besoins des apprenants. Plusieurs ministres ont en outre noté que l’éducation vise à développer les compétences nécessaires à l’apprentissage tout au long de la vie, à la fois pour son activité professionnelle et pour assumer son rôle de citoyen et contribuer à un avenir durable ; dans ces conditions, il conviendrait d’accorder une plus grande place, dans la stratégie des pouvoirs publics en matière d’éducation, à la question de savoir comment favoriser un juste équilibre entre compétences cognitives, sociales et émotionnelles. Plusieurs ministres ont également évoqué la nécessité d’étoffer la base de connaissances sur la pertinence économique de l’éducation et sur les politiques visant à améliorer l’équité dans l'enseignement.

Un certain nombre de ministres ont souligné qu'il importait de supprimer les obstacles à une formation efficace tout au long de la vie, qui débute dès le plus jeune âge, afin de veiller à ce que chacun soit en mesure de répondre aux besoins d’un monde en mutation rapide, et ils ont mis en avant les besoins de grande ampleur en matière d’amélioration des compétences et de reconversion, particulièrement pour certaines catégories de population comme les travailleurs âgés, ceux dont les compétences les exposent à un risque élevé d’automatisation et les travailleurs vulnérables. Certains ministres ont insisté sur l’importance d’adopter pleinement les innovations, comme les microdiplômes et les comptes individuels de formation, et les technologies numériques afin de mettre à profit leur potentiel pour mieux adapter les possibilités de formation aux besoins de tous les individus. Plusieurs ministres ont aussi souligné le rôle de l’information, de l’orientation et de la connaissance du monde du travail pour forger les aspirations professionnelles et renforcer la motivation à se former.

Les ministres ont reconnu que les compétences numériques sont indispensables à la vie quotidienne d’aujourd’hui et de demain, et ont noté qu’elles reposent sur les compétences essentielles à l’écrit et en calcul. Les compétences numériques sont aujourd’hui cruciales pour permettre à chacun d’apporter sa contribution aux sociétés modernes. Plusieurs ministres ont également souligné que, sous l’effet de la transformation numérique et de l’automatisation de nombreuses tâches, il est aujourd’hui primordial d’investir dans la créativité, la résolution de problèmes, l’instruction civique et une vaste palette d’autres connaissances et compétences, dans l’objectif de promouvoir non seulement l’employabilité des personnes, mais aussi leur santé et leur bien-être. D’autres ont mis l’accent sur le rôle déterminant de la technologie dans la personnalisation des possibilités d’apprentissage, y compris pour les apprenants ayant des besoins éducatifs particuliers ou ceux qui se heurtent à d’autres obstacles dans les structures d’enseignement traditionnelles, ce qui implique d’investir pour renforcer les capacités des professionnels de l’éducation et de mettre en place des stratégies pour le financement et l’achat des infrastructures. Un certain nombre de ministres ont demandé des orientations et des données probantes sur les pratiques à suivre pour collaborer avec le secteur privé dans le domaine de la transformation numérique, au service du bien public que constitue l’éducation. D’autres ont insisté sur la nécessité de mettre en place un environnement réglementaire efficace à l’appui d’un écosystème propice à l’innovation, et d’instaurer des règles du jeu équitables afin de tirer profit de l’analyse des données et de l’apprentissage tout en assurant le respect de la vie privée, l’éthique et la transparence.

Plusieurs ministres ont souligné à quel point il était indispensable de renforcer l’éducation au service du développement durable à tous les niveaux de l’enseignement. Il ne faut pas se contenter d’intégrer cette question dans les programmes, mais renforcer la capacité des élèves à agir pour relever les défis liés à la durabilité (en enrichissant leurs connaissances scientifiques par exemple et en les impliquant dans la prise de décision) et organiser des activités quotidiennes axées sur l’environnement à l’école (verdissement des bâtiments scolaires

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par exemple). Certains ministres ont ajouté que l’approche adoptée à l’égard de la transition verte doit être équitable et inclusive pour veiller à ce qu’elle ne creuse pas les inégalités.

Les ministres ont souligné à quel point l’OCDE est utile pour fournir les données probantes et l’espace permettant aux pays d’apprendre les uns des autres, représentant ainsi une « enceinte à l’appui de la formation continue des responsables publics ». Ils ont aussi alerté sur le fait qu’en cette période marquée par l’incertitude et le changement, les ministres de l’Éducation et des Compétences devaient se réunir plus souvent.

Les ministres de tous les pays membres de l’OCDE, de l’Union européenne, et de la Bulgarie, la Croatie et la Roumanie ont adopté la Déclaration sur la construction d’une société équitable grâce à l’éducation [OECD/LEGAL/0485], réitérant leur engagement à bâtir une société plus équitable grâce à l’éducation et à la formation, à repenser l’éducation et à soutenir les compétences de demain, et ils ont invité l’OCDE, par l’intermédiaire du Comité des politiques d'éducation (EDPC), à renforcer ses travaux dans ces domaines.

M. le ministre Ola Borten Moe (ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Norvège) a conclu la réunion en exprimant l’espoir de voir se prolonger l’énergie manifestée pendant la Réunion ministérielle ; il a en outre indiqué qu’après avoir fourni au comité EDPC de grandes orientations pour ses travaux futurs dans la Déclaration, les ministres apporteraient leur soutien aux activités menées par le comité en lui fournissant des orientations stratégiques et en procédant à des retours d’information réguliers.

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Pour plus d'informations, rendez-vous sur: https://www.oecd.org/fr/education/ministerielle/ edpcministerial@oecd.org

@OECDEduSkills OECD Education and skills @oecd_education_skills

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