NOVO N°35

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Fakear © Laurene Bercheteau

Le long des gazons verts

I’ll be your mirror L’œuvre d’Andy Warhol ne peut que difficilement se comprendre en dehors d’un contexte global, musique, cinéma, vidéo, danse, performance – on serait tenté de rajouter outrance, tant le célèbre peintre new-yorkais a su exploiter le star-system à ses fins propres ! À l’occasion des 50 ans de sa rencontre avec le Velvet Underground, il était bon de resituer, et sans doute au-delà de certains clichés, le fantasme d’un art total qui mêle à dessein son & vision. Ainsi, au travers de plus de 150 photographies sur lesquelles on retrouve les figures célestes, Nico, Edie Sedgwick, Gerard Malanga, etc., mais aussi des pochettes de disque dont le premier Velvet Underground ou Stinky Fingers des Rolling Stones – l’album justement réédité ces jours-ci ! – ou encore des documents d’archives, c’est tout un univers qui remonte à la surface. Celui de la Factory bien sûr, mais aussi de manière plus générale celui de la ville de New York toute entière. Laquelle opère, à elle seule, la grande bascule des dead 60’s vers la flamboyance punk des 70’s. Mais comme rien ne naît ex nihilo, signalons l’un des temps forts du parcours avec la présentation de Rain Forest (1968), une chorégraphie de Merce Cunningham au cours de laquelle les danseurs évoluent dans les Silver Clouds de Warhol, nuages aussi argentés que les murs de la Factory. Une façon de raconter, via les filiations, l’histoire d’une ville. L’histoire d’un siècle ! Par Emmanuel Abela

WARHOL UNDERGROUND, exposition jusqu’au 23 novembre au Centre Pompidou-Metz centrepompidou-metz.fr Visuel : L’artiste pop américain Andy Warhol (à droite) avec son associé Gerard Malanga et les membres du Velvet Underground, New York, vers 1966

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Le Cabaret Vert souffle ses 10 bougies cette année sur les sons électro, pop ou rock de ses invités. Un peu d’histoire : en 2003, un groupe d’Ardennais monte l’association FlaP avec un seul but : dynamiser leur département en organisant des manifestations culturelles. C’est ainsi que naît le Cabaret Vert en 2005, en plein cœur de Charleville-Mézières. Le Cabaret Vert se veut à l’image de son nom : vert. Il y ajoute la solidarité. Parce que les fondateurs veulent partager leur engagement écologique et régional. Alors le Cabaret achète local et durable. Tente de limiter sa consommation d’énergie. Se veut transparent au niveau de ses prix. Donne la voix aux artistes régionaux. Se veut convivial et sans chichis. Et se voit récompensé de ses efforts. En 2013, le Cabaret Vert obtient le Greener Festival Award. L’édition 2015 est un rodéo d’origines et d’horizons, voyageant entre les États-Unis et l’Australie en passant par la Norvège et la France, oscillant entre soul et électro. On trouve notamment Benjamin Clementine, Victoire de la Musique 2015 catégorie révélations scènes qui s’inspire autant d’Erik Satie que de Nina Simone. Ou encore les Chemical Brothers, les papas du big beat britannique des 90’s au son brut, rock presque agressif. Et à leurs côtés, leurs enfants musicaux, ceux qui créent la nouvelle identité électro : le féerique Rone ou l’enfant d’ici et d’ailleurs Fakear. Pour les autres, la pop d’Étienne Daho, l’énergie d’Algiers ou la mélancolie de Selah Sue. Par Camille Malnory

CABARET VERT, festival de musique du 20 au 23 août au Square Bayard, à Charleville-Mézières cabaretvert.com


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