Mayotte Hebdo n°877

2 Mayotte Hebdo N° 877 • 15/03/2019 • www.mayottehebdo.com

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19 ans de mayotte hebdo papier

les équipes

o d b e H e it Mayott

a f t n o s e Ell

a Canavate Laurent & Zaki a Bamana avec Younouss Locaux de Mayotte Hebdo - Août 2006 Rédaction de Mayotte Hebdo - Décembre 2003

Le lamb créé pour les 10 ans du Mayotte Hebdo Cérémonie de maoulida shengué à Kani-Kéli

Conférence de rédaction septembre 2006

L'équipe actuelle De gauche à droite Geoffroy Vauthier (Rédacteur en chef Mayotte Hebdo) Mohamed El Mounir dit "Soldat" (Directeur de la rédaction) Ichirac Mahafidhou (journaliste sportif) Houdah Madjid (Rédactrice en chef adjointe Mayotte Hebdo) Laurent Canavate (Directeur de publication) Ornella Lamberti (Journaliste) Lyse Le Runigo (Rédactrice en chef de Flash-Infos).

Ne sont pas sur la photo : Romain Guille (Journaliste) - Solène Peillard (Journaliste) Hugo Coeff (Journaliste).

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Ils ont fait Mayotte Hebdo Faire un journal, comme on l'explique depuis des années aux jeunes qui viennent visiter la rédaction ou ceux que l'on va rencontrer dans leurs établissements scolaires, c'est un travail d'équipe.

Il y a les journalistes, bien sûr, mais il faut aussi des graphistes, des maquettistes.

Il faut alimenter le site internet et Facebook. Il faut des commerciaux et, comme dans toute entreprise, il faut un service comptabilité, il faut entretenir les locaux...

A la Somapresse, nous réalisons aussi des sites internet, nous distribuons la presse nationale, nous organisons des évènements, nous avons la radio Yao FM... Tout cela demande du monde...

L'aventure a commencé avec trois personnes, puis rapidement 4, 5... 10, 15... Aujourd'hui nous sommes autour de 25 salariés. L'équipe a toujours été plutôt jeune avec une moyenne d'âge oscillant entre 25 et 30 ans.

L'équipe a toujours été variée, éclectique, avec des professionnels expériementés, diplômés, avec des jeunes découvrant le métier, avec des individus de toutes origines. C'est notamment cette variété qui a participé à constituer sa force, sa compréhension de la société mahoraise, de ses problématiques, de ses enjeux, de ses attentes...

La Somapresse, et le Mayotte Hebdo son vaisseau amiral, nécessitent une forte mobilisation, une implication de chaque instant et de toute l'équipe, quand il faut parfois suivre un évènement durant le week-end ou le soir.

Ce travail prenant, à plein temps, nécessite obligatoirement un cadre agréable, serein, plaisant, dans lequel chacun se sente bien. L'ambiance au sein de l'équipe a toujours été une préoccupation importante.

C'est dans ce sens, et pour étoffer le journal avec des pages s'ouvrant sur notre environnement, que des voyages

TO L E R IE - PR E PA R AT IO N - PE IN T UR E

ont rapidement pu être mis en place dans la région.

Le travail à la Somapresse est assurément prenant, mais il est aussi passionnant.

Il offre un poste d'observation incomparable sur la société mahoraise et ses évolutions. Métier de contact, il permet de nombreuses rencontres privilégiées.

Des dizaines de personnes sont passées par la Somapresse depuis sa création en mars 2000. Certaines y sont restés quelques jours, quelques semaines, d'autres plus nombreuses des mois, des années. Un morceau de leur vie.

Ils ont eu le temps de se marier, d'avoir des enfants...

De très nombreux étudiants ont pu y effectuer leurs stages, d'autres ont assuré la correspondance du journal en Métropole, beaucoup ont commencé là leur carrière professionnelle, beaucoup des journalistes y ont obtenu leur 1ère carte de presse !

Certains ont continué dans le journalisme chez des confrères ici ou ailleurs, d'autres ont trouvé un travail dans la communication, dans des entreprises, dans des institutions locales, auprès de parlementaires ou d'élus. Certains ont aussi changé complètement de milieu professionnel, mais ils restent pour la plupart marqués positivement par leur passage à la Somapresse, par ce qu'ils ont pu y apprendre, ce qu'ils ont pu y vivre, les nombreuses rencontres qu'ils ont pu faire. Beaucoup repassent régulièrement au bureau... Les portes sont et restent ouvertes, jour et nuit souvent, ils le savent.

Ces pages là sont dédiées à toutes celles et ceux qui ont fait, qui continuent à faire le Mayotte hebdo et toutes les autres publications de la Somapresse.

Elles permettent de mieux comprendre qu'au-delà du travail, il y a une équipe qui s'investit, s'implique, fait de son mieux pour vous proposer ses journaux, installée depuis le 1er jour dans une petite ruelle de Cavani à Mamoudzou.

Les locaux se sont adaptés à l'évolution de l'équipe, à l'image de Mayotte, passant de 3 à 25 personnes, nécessitant de réguliers travaux d'agrandissement.

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Ces 15 dernières années ont aussi été marquées par des voyages, moments de plaisir, de partage, de complicité.

Ce sont 15 ans de souvenirs que nous partageons là. C'est tout ceci que nous vous proposons dans les pages qui suivent, d'aller à la rencontre de ceux qui ont fait Mayotte hebdo.Laurent Canavate www.mayottehebdo.com •15/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 877 • 5

19 ans de mayotte hebdo papier

édito

31 mars 2000 - Mayotte Hebdo n°1 Mayotte Hebdo est en kiosques.

Un journal devient 100% numérique "Un journal est né", titrions-nous pour le premier numéro de ce qui allait devenir le journal référence de notre île : Mayotte Hebdo. C'était le vendredi 31 mars 2000, il y a 19 ans, quasiment jour pour jour. Le leitmotiv désormais bien connu de notre hebdomadaire ? Participer au développement harmonieux de Mayotte.

Un crédo qui n'a jamais cessé d'animer les différentes équipes de la rédaction.

De numéro en numéro, de reportage en reportage, d'interview en interview, d'enquête en enquête, cela représente 877 numéros, des millions de caractères et des milliers de papiers écrits.

Un papier, justement, qui disparaitra dès notre prochaine édition. Vous avez bien lu : vous tenez là le dernier numéro papier de votre Mayotte Hebdo, qui devient désormais 100% numérique, mais aussi… 100% gratuit. Un choix volontaire pour contribuer encore plus au développement de l'information du 101ème département.

Dix-neuf ans après sa naissance, Mayotte Hebdo s'affirme ainsi encore une fois comme un précurseur. Longtemps seul journal de l'île, il a permis la diffusion de l'information, la compréhension des évolutions sociétales. Il a aussi inspiré d'autres médias, qui se sont installés et développés. Ce dont Mayotte avait besoin, Mayotte l'a désormais. Alors, pour continuer sa mission, votre hebdomadaire change de format tout en se recentrant sur ce qui a fait son succès. Portraits, interviews, reportages, dossiers de fonds seront désormais, et plus que jamais, au centre de la démarche de ce nouveau Mayotte Hebdo numérique pour sans cesse mieux comprendre, mieux informer, et mieux apporter sa pierre à l'édifice mahorais. Mayotte Hebdo numérique, gratuit, pour tous et par tous, c'est dès le 29 mars, à lire et à télécharger sur mayottehebdo. com.

Port : 0639 69 51 52 Tél : 0269 62 46 46 6 Mayotte Hebdo N° 877 • 15/03/2019 • www.mayottehebdo.com

La rédaction.

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19 ans de mayotte hebdo papier

accord de Paris

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Une des dates les plus importantes de Mayotte. Après 40 ans d'attente, l'accord de Paris, signés en 2000, acte l'entrée dans le processus de départementalisation. Nous y étions.

processus de départementalisation engagé En 2000, le gouvernement de Lionel Jospin accède enfin aux demandes des Mahorais d'entériner un processus de départementalisation. C'est la signature de ce que l'on va appeler le "Katiba de 2000", des accords qui prévoient la décentralisation des services de l'Etat, une montée en puissance des compétences de la collectivité et de la départementalisation progressive de Mayotte avec, à la clef, une consultation qui devra être réalisée en 2008.

Ces accords, signés par Younoussa Bamana, président du Conseil général, provoquent la scission du Mouvement populaire mahorais (MPM) avec la création du Mouvement pour la départementalisation de Mayotte (MDM).

Marcel Henry, Zoubert Adinani, Adrien Giraud, Ynoussa Ben Ali se regroupent pour exiger la départementalisation immédiate du territoire.

Younoussa Bamana se retrouve isolé politiquement, malgré un soutien populaire toujours vivace. Lors de son déplacement à Mayotte, Lionel Jospin explique pourtant que "désormais, les dernières incertitudes sont levées : Mayotte sait qu'elle fait partie intégrante de la France. Ainsi sortis de l'incertitude institutionnelle, les Mahorais vont pouvoir se consacrer à la question essentielle du développement économique et social".

Les Mahorais restent sceptiques face à un pouvoir socialiste qui ne leur a pas toujours été favorable par le passé. François Mitterrand était en effet ouvertement hostile à la départementalisation de Mayotte. Avec ce Katiba, "la sécurité du lien qui relie Mayotte à la France est désormais garantie", insiste le Premier ministre.

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Consultation Le "Oui" recueille 72, 94 % Juillet 2000. Les résultats de la consultation de la population sur son avenir institutionnel sont tombés. Sur 45.959 électeurs inscrits le "oui" à la Collectivité départementale a recueilli 72,94 % des suffrages exprimés contre 27,06 % pour le "non" pour 70,10% de votants. Communes les plus favorables au "oui" : Kani-Kéli avec 85,30 %, Chirongui avec 84,02 %, Dembéni avec 82,61 %, Chiconi avec 82,16 %. Seule commune favorable au "non" : Dzaoudzi-Labattoir avec 50,61 %.

19 et 20 mai 2001 Visite Jacques Chirac "Karibou Boina Chirac" Mai 2001. "Je suis heureux de retrouver Mayotte, notre France de l'Océan indien". Près de 10.000 personnes ont écouté le discours du Président de la République, place du marché à Mamoudzou.

Soulignant l'attachement des Mahorais à la France et le combat mené depuis 40 ans pour y demeurer, le chef de l'Etat a réaffirmé son engagement et mesuré le chemin parcouru depuis 1986. Jacques Chirac a surtout mis l'accent sur les enjeux du nouveau statut de la collectivité départementale et s'est prononcé pour la réalisation d'une desserte aérienne directe Mayotte/Paris "désormais une ardente obligation, avant de doter l'île d'infrastructures permettant l'accueil des gros porteurs. Enfin, le président a plaidé la cause de la participation des sportifs mahorais aux Jeux des Iles.

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7 0 décés de bamana 20 Le Mzé nous quitte

Vendredi 22 juin 2007 : Younoussa Bamana, le plus fervent défenseur de Mayotte française, père de la départementalisation, décède. Pour la population, c'est un choc. Mayotte Hebdo lui consacrera un numéro spécial, comme pour l'anniversaire de sa disparition, 10 ans plus tard. Il sera d'ailleurs le seul média à le faire.

"C'était un beau jour pour partir" Vendredi dernier, 22 juin, Mayotte s'est réveillée en deuil. Au petit matin, la nouvelle tombe : le Mzé n'est plus. Aussitôt, les funérailles s'organisent et Kani- Bé deviendra l'espace d'une journée, le centre d'attention de toute l'île de Mayotte.

Vendredi dernier, Mayotte s'est réveillée dans la tristesse.

L'ex-président du conseil général Younoussa Bamana est décédé au petit matin dans sa maison à Mamoudzou.

Aussitôt la nouvelle se répand à toute vitesse, Radio Mayotte interrompt tous ses programmes et donne la parole aux auditeurs qui souhaitent rendre hommage au Mzé. Les administrations autorisent aussitôt leurs employés à quitter le travail et mettent leurs drapeaux

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en berne. Les obsèques s'organisent aussitôt à Kani-Bé, son village natal.

Des milliers de Mahorais, qu'ils soient notables, cadres, paysans, anonymes, prennent la route pour le sud. Tout de suite, l'accès à Kani-Bé est bloqué par les gendarmes sur le CCD 4.

Les plus matinaux ont pu se faufiler jusqu'au centre du village, alors que les autres en sont réduits à se garer comme ils peuvent le long du CCD 4. Certains malins ont bien essayé de se garer autour du terrain de football du village, mais cet emplacement avait été réservé aux autorités.

Les retardataires eux se retrouveront bloqués à Tsimkoura ou encore M'zouasia dans un embouteillage à la dimension de l'évènement. Vers 11 heures, une dizaine d'hommes, pelles en main, s'affairent sous un manguier à l'entrée du village. Ils creusent la tombe du Mzé, qui ne sera pas enterré au cimetière, mais sur son domaine. Petit à petit la foule afflue. Certains, dont l'émotion ne peut être contenue, refusent de répondre aux journalistes, d'autres en profitent pour louer la sagesse, la pugnacité et la disponibilité de Younoussa Bamana.

Sous un soleil radieux et une température idéale, tout le monde se dirige vers la maison de la famille Bamana, à proximité de la grande mosquée de Kani-Bé. "C'est un beau jour pour partir", déclare un vieil homme sur la grande place du village. "Le temps est idéal, ni trop chaud ni trop froid, il ne pleut pas, nous sommes vendredi, jour du Seigneur. C'est un signe qu'Allah l'ait repris ce jour-là", continue-t-il.

Une grande ferveur s'empare de la mosquée pendant la prière du vendredi. Celle-ci est trop petite pour accueillir tous les croyants venus prier pour le premier président

du conseil général de Mayotte. À l'extérieur, les femmes assises sous une bâche entament des chants religieux lancinants, exprimant la tristesse de toute une population.

Si certains gardent un stoïcisme (une dignité ?) rigoureux en ne laissant pas leur visage dévoiler leurs sentiments, d'autres ne peuvent s'empêcher de craquer à l'image de l'ancien député Mansour Kamardine, qui a du mal à contenir ses larmes. À l'ombre sur l'esplanade de la mosquée, les grandes personnalités - le préfet Vincent Bouvier, le sénateur Adrien Giraud, son prédécesseur Marcel Henry, Saïd Omar Oili, successeur de Younoussa Bamana à la présidence du conseil général, Mansour Kamardine, Darcaoui Toiliha, Maoulida Soula, etc. - discutent paisiblement et répondent aux questions des journalistes. Quelque temps après, vers 13h30, les personnalités se rendent dans la maison de la famille Bamana autour de la dépouille du Mzé.

Un dernier daïra exaltant en l'honneur du Mzé Ensuite le corps est disposé dans un brancard recouvert d'une étoffe verte brodée de versets coraniques puis transporté de mains en mains à l'intérieur de la mosquée. Après une brève fatiha, le brancard ressort, "flottant" dans les airs, et de nombreux hommes forment une haie d'honneur pour transporter Younoussa Bamana dans sa dernière demeure.

Les 800 mètres séparant la mosquée de la tombe sont parcourus à vitesse grand V. Ceux qui étaient en début de chaîne marchent ou courent pour se remettre à l'autre bout pour avoir l'honneur de porter le corps du Mzé.

Lorsque le corps arrive à la tombe, tout le monde essaie d'approcher, mais impossible de faire un pas de plus. Les membres de la famille déposent le corps entouré dans un linceul blanc dans la tombe et le recouvrent soigneusement de terre.

Ensuite, la foule se disperse pour entamer un daïra, danse religieuse issue du soufisme. Un rectangle se forme et une cinquantaine de personnes se mettent à sauter et sourire en entonnant des refrains célébrant Allah et son prophète.

Des "Hahahaha" accompagnés de balancements de la tête de haut en bas montrent l'état second (la transe devrionsnous dire) dans laquelle se trouvent les danseurs, parmi lesquels figurent notamment le maire de Chiconi, Abdallah Souf Safi, Nabé du service culturel ou encore Ahamed Attoumani Douchina.

Certains, notamment les femmes qui commencent à rebrousser chemin, commencent à montrer des signes d'agacement, car la route de Kani-Bé est bloquée. Mais peut-on oser troubler une manifestation en l'honneur du Mzé Younoussa Bamana, le jour de ses funérailles ?

Cela serait un crime de lèse-majesté. Alors que les uns commencent à partir, un imam appelle Zaïdou Bamana autour de la tombe pour une dernière fatiha. Celui-ci, les yeux fixés sur la tombe de son père, fait face avec dignité.

Convaincu du destin exceptionnel de son père, il sera le premier à tout faire pour que les nouvelles générations de Mahorais sachent qui était cette personnalité historique de notre île.

Biographie 10 février 1935 : naissance à Kani-Bé.

1953 : entrée en politique.

1967 : conseiller général à l’assemblée territoriale des Comores.

1969 : président du conseil de circonscription de Mayotte.

De mai à août à 1976 : préfet de Mayotte.

De mars 1977 à mai 1981 : député de la collectivité territoriale de Mayotte.

De juillet 1977 à avril 2004 : président du conseil général de Mayotte.

2006 : président d’honneur du conseil général de Mayotte.

22 juin 2007 : décès à Mamoudzou.

F.S

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19 ans de mayotte hebdo papier

La consultation Mars 2009. Mayotte vote pour la départementalisation à 95%. Après une légère inquiétude devant les premières estimations, la participation atteint finalement 61%, un chiffre que le président Douchina attribue au fait que "beaucoup de personne ont considéré que les résultats étaient acquis d'avance et n'ont pas senti le besoin de se déplacer aux urnes".

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Ce que j'en pense Dimanche 29 mars, un jour historique Des années d'attente, de tergiversations, d'espoirs déçus.

Des années à supporter les brimades de la pensée unique estimant que les peuples devaient se libérer du joug des oppresseurs. A entendre au loin les lamentations de dirigeants voisins qui nous accusaient de tous les maux, alors que leurs populations souffraient. Des années à se battre, à être consultés pour répéter cette volonté farouche, mûrement réfléchie, âprement obtenue de rester Français. Qui peut imaginer les combats titanesques que les Français de Mayotte ont du supporter contre les résolutions de l'Onu, contre "la marche de l'histoire", contre les partis politiques qui avançaient puis reculaient. Qui peut imaginer l'inquiétude qui a prévalu pendant des décennies, depuis la charrue et ses boeufs de Chirac, jusqu'au déplacement de Mitterrand… à Moroni, depuis les déclarations décolonisatrices de Rocard, jusqu'aux plus récentes déclarations en "off" d'hommes politiques plus trop chauds pour cette départementalisation…

Qui peut imaginer tout ce qu'il a fallu avaler en silence quand on parlait aux Mahorais de ce qu'ils

coûtaient à la République, de la langue française qui n'est pas assez parlée, de l'état civil qui n'est pas fiable, de la justice cadiale dont l'existence empêchait toute intégration dans la République ?… Qui se rappelle de tout ce qu'il a fallu dire, répéter, accepter, pour ne pas partir en marche arrière ? Tous les sacrifices qu'il a fallu accepter, les évolutions lourdes à assimiler en quelques années.

Qui se rappelle de tous les anciens qui se sont battus et ne sont plus là, physiquement, pour assister à ce moment historique qui mettra un terme à un très long combat. Il a fallu s'arc-bouter, tenir, avancer contre vents et marées, pour en arriver à ce dimanche 29 mars. Il a fallu accepter des statuts temporaires, du provisoire qui s'éternisait.

Il a fallu rester et marcher la tête haute, rester confiant dans les valeurs de la République. Beaucoup ont préféré aller à la Réunion, dans l'Hexagone, pour devenir citoyen à part entière. Ici, on vivait dans une semi-citoyenneté, avec des demi droits, des parties de lois, des extraits de textes et autres codes législatifs. Il a fallu avancer lentement, au rythme que le Gouvernement voulait bien accepter. C'était ça ou rien… Il a fallu de la sagesse, de l'opiniâtreté, du courage pour tenir le coup, pour garder confiance et espoir. Il a fallu mobiliser, expliquer, ici, dans la région, à Paris. Il a fallu obtenir le soutien de tous les partis politiques nationaux. Ce fut long… Ce dimanche sera un jour historique pour Mayotte, mais aussi pour la France qui accueillera progressivement en son sein des citoyens jusquelà mis de côté. La fraternité est une valeur à ne jamais oublier. La France grandira probablement d'un nouvel enfant, d'un 101ème département. Ce sera à cet ensemble national renforcé de trouver les ressources, les forces, les intelligences pour faire face à la crise actuelle, préparer l'avenir de tous ses enfants, s'engager sur la voie d'un développement économique et social durable. Ce sera le prochain défi de Mayotte que de trouver sa place dans cet ensemble, d'y apporter sa part, sa richesse. Mayotte jusque là tenue un peu à l'écart de la marche du monde, bloquée par ses incertitudes pénalisantes, ses inconnues institutionnelles. Il faudra faire disparaître les préjugés, valoriser les atouts, les compétences, les ambitions, et se mettre au travail. Un cadre stable, une feuille de route tracée pour 10 ou 20 ans, un Padd validé, une jeunesse éduquée, des enjeux majeurs à relever en termes d'éducation bien sûr, mais aussi de développement économique et social. Voilà ce qui devrait apporter la sérénité tant attendue, voilà le cadre qui devrait permettre à chacun de s'épanouir, voilà la fin d'un long combat et le début d'une nouvelle aventure, une nouvelle page de l'histoire, encore vierge, qu'il convient d'écrire ensemble.

Laurent Canavate - Mars 2009

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19 ans de mayotte hebdo papier

L'heure du département

Deux ans après la consultation qui a vu le triomphe du "Oui", Mayotte devient officiellement le 101ème département de France. Ce 31 mars 2011, la ferveur populaire est à son comble.

Mayotte Hebdo couvrira l'évènement en y accordant de nombreux numéros.

Ce que j'en pense Dernier couac avant la fête Engagé il y a plus de 50 ans,le combat pour la départementalisation a abouti ce jeudi 31 mars 2011, conformément à la loi du 3 août 2009 : "À compter de la première réunion suivant le renouvellement de son assemblée délibérante en 2011, la collectivité départementale de Mayotte est érigée en une collectivité régie par l’article 73 de la Constitution, qui prend le nom de "Département de Mayotte" et exerce les compétences dévolues aux départements d’Outremer et aux régions d’Outremer." La fête a toutefois été quelque peu gâchée ce jeudi. Un retournement de veste de dernière minute, mercredi soir, allait faire basculer la majorité de l’UMP vers les "progressistes". Les 8 élus UMP et Nouveau Centre ont alors décidé de rendre la monnaie de la pièce et boycotter la séance, empêchant l’élection du président.

Cela a provoqué la colère et l’indignation de la population qui se rassemblait sur le front de mer. Un cafouillage a suivi, la confusion a régné. La ministre Marie-Luce Penchard a alors décidé de reporter son voyage à ce dimanche, date prévue pour l’élection du président. La plaque célébrant le département sera dévoilée ce jour là, tout comme le mot du président Sarkozy sera lu à la population mahoraise.

A l’échelle du combat pour le département, cette étape n’est qu’une péripétie de plus, mais la fête populaire a été brisée dans son élan. Les médias nationaux, le Gouvernement, qui regardaient le nouveau département du coin de l’oeil, ne manquent pas de remarquer ce couac. Les nouveaux élus auront fort à faire pour rattraper ce retard au démarrage du nouveau département, mais surtout pour répondre aux attentes de la population qui a évidemment mal pris ce revirement de dernière minute. La majorité qui finira par se dégager dimanche aura intérêt à être solide et efficace. Il s’agit de conclure un combat de 50 ans, mais surtout de s’engager résolument dans l’avenir et pour cela les petites bassesses personnelles, les arrangements entre amis, les négociations de postes et autres revirements ou retournements de vestes doivent passer largement après l’intérêt général de Mayotte. C’est ainsi que les Anciens ont mené ce combat. Et qu’ils l’ont gagné. C’est ainsi qu’il convient de passer à l’étape suivante qui consiste à réussir cette départementalisation, en s’engageant dans le développement économique et social de cette île. Mayotte est prête, les élus et les partis doivent être à la hauteur.

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Laurent Canavate

La grève de 2011 aussi À peine départementalisée, Mayotte vascille.

La grève contre la vie chère débouche sur un blocage complet de l'île. Le territoire est sujet aux émeutes, aux pénuries, et à une économie en berne. Nous y étions.

Emeutes de la vie chère 44 jours de blocage, 44 jours de cauchemars. « Quel habitant de Mayotte n'est pas actuellement suspendu à sa radio ou aux différents organes de presse pour suivre les avancées du mouvement de mobilisation contre la vie chère ? Plus que jamais, il devient urgent de s'informer, car au jour le jour la mobilisation évolue, prend de l'ampleur, bloquant les axes routiers, rythmant indubitablement le quotidien de chacun », peut-on lire dans la presse locale au mois d’octobre 2014. Comme si la vie s’était arrêtée, les commerces et les entreprises mis à l’arrêt. Les émeutes de la vie chère figurent parmi les évènements majeurs qui ont marqué Mayotte au cours de ces quinze dernières années. Pendant six semaines, des milliers de gens se sont mobilisés contre la hausse des prix, asphyxiant l’économie et la société.

www.mayottehebdo.com •15/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 877 • 15

19 ans de mayotte hebdo papier

Éducation et jeunesse : le challenge Parce que l'éducation nationale jour à Mayotte un rôle de premier plan, parce que l'instruction et la jeunne sont parmi les plus gros défi de l'île, notre journal n'a eu de cesse de mettre en avant les grandes questions, les réussites, et parfois les échecs dans le domaine. Dossiers, interwiews, reportages, initiatives : Mayotte Hebdo a suivi les grands dossiers.

À Mayotte, la population scolaire croît à une cadence vertigineuse. Les autorités de l’Education nationale doivent se montrer extrêmement réactives pour faire face à une affluence sans commune mesure sur un territoire aussi exigu que celui de l’île de Mayotte mais aussi aux exigences pédagogiques et de résultats.

Ce double défi quantitatif (en termes de constructions et d’effectifs élèves) et qualitatif (en termes de pilotage et d’enseignement) est d’autant plus difficile à affronter qu’il se place temporellement dans un contexte budgétaire dit contraint, bien qu'un rectorat de plein exercice soit en cours de mise en place.Le vice-rectorat doit toujours faire appel à un corps de professeurs titulaires venant essentiellement de l’hexagone pour enseigner en collèges et lycées mais ausis à de nombreux professeurs contractuels, que l'institution tente toutefois de professionnaliser.

Mayotte, plus que tout autre département français, nécessite une réponse forte en termes d’engagement éducatif.

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19 ans de mayotte hebdo papier

nos plus belles unes

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19 ans de mayotte hebdo papier

Les grands phénomènes naturels

Tempêtes et cyclones, pénurie d'eau, essaim de séismes, ou plus récemment météorites : Mayotte est soumise à des aléas naturels parfois insoupconnés, mais bel et bien présents. Mayotte Hebdo n'en a jamais raté un seul.

Mars-avril 2000 : Cyclone tropical HUDAH, classé « très intense » Septembre 2002 : Tempête tropicale ATANG, classée « modérée » Mars 2004 : Cyclone tropical GAFILO, classé « très intense » Janvier 2005 : Cyclone tropical ERNEST, classé « intense » Novembre 2006 : Tempête tropicale ANITA, classée « modérée » Janvier 2008 : Cyclone tropical FAME Octobre 2008 : Tempête tropicale ASMA, classée « modérée » Novembre 2009 : Tempête tropicale BONGANI, classée « modérée » Mars-avril 2014 : Cyclone tropical HELLEN, classé « très intense » Saison des pluies 2016-2017 : pénurie d'eau Juin 2017- aujourd'hui : essaim de séismes Février 2018 : une météorite tombe au large

2017 : la pénurie d'eau En une de Mayotte Hebdo n°781 du vendredi 3 février 2017 : la pénurie d'eau qui sévit à Mayotte.

L'habituelle saison des pluies ne pointera cette année-là que le bout de son nez. Mayotte a soif. Un dossier spécial est consacré au phénomène. Agacement de la population, risques sanitaires, projets d'adduction avortés, interview du préfet Frédéric Veau, etc. : votre hebdomadaire dit tout.

20 Mayotte Hebdo N° 877 • 15/03/2019 • www.mayottehebdo.com

L'heure des séismes Comme si la pénurie d'eau de l'année précédente ne suffisait pas, voilà désormais que des tremblement de terre secouent Mayotte. Nous sommes en mai 2018, et l'essaim de séismes débute son activité.

L'occasion pour Mayotte Hebdo de faire un point sur la situation, mais aussi de se pencher sur les autres risques naturels qui concernent le 101ème département : inondations, glissements de terrain, tsunami, feux de forêts, cyclones, etc.

Et aussi...

Parmi les défis majeurs de Mayotte : l'environnement. Là encore, notre journal n'a jamais hésité à se mobiliser pour sa préservation, à alerter, et à enquêter.

Les enjeux de la santé Entre 1976 et 1977, Mayotte ne dispose que de trois médecins : Martial Henry et deux médecins volontaires de l'aide technique (VAT). En 1976, l'hôpital qui est situé sur deux sites (Dzaoudzi et Mamoudzou) a une capacité de 90 lits, contre 181 lits en 1995, 300 lits en 2006 et plus de 350 aujourd'hui.

A cette époque, il existe 12 dispensaires pour 47 000 habitants qui sont tenus par des infirmiers tout justes formés. Cinq d'entre eux sont installés dans des bâtiments en dur, les autres fonctionnent dans des cases construites en bois et en torchis. Dans les années 70, les conditions d’accès à la santé sont tellement difficiles que les habitants ne se rendent pratiquement jamais à l'hôpital pour se soigner. Seuls les riches ou ceux résidant à proximité des hôpitaux et dispensaires sont traités par la médecine occidentale. Le réseau routier peu développé reste qui plus est un frein aux déplacements. La majorité de la population opte pour la médecine traditionnelle.

Afin de rendre la santé accessible à tout le monde, le Conseil général et les médecins prennent ainsi une 2000-2005 : Elaboration du Schéma territorial d’organisation sanitaire (Stos) pour une modernisation de la santé. Les premières mesures entrent véritablement en vigueur à partir de 2002. 3 maternités intercommunales doivent notamment remplacer les 7 établissements en place.

16 Février 2002 : Inauguration du bâtiment mère-enfant, puis de la nouvelle stérilisation et de la pharmacie du CHM. 2003 : Ouverture de la nouvelle réanimation et du nouveau Bloc opératoire, 2004 : Intégration de tous les dispensaires (Dass) avec mise en route d’un vaste projet de restructuration selon 4 zones de référence : création d’un hôpital périphérique par zone avec une maternité et un service accueil d’urgence et de consultations à M’ramadoudou, Kahani et Dzoumogné.

2005 : Première mission de Médecin du monde qui s'installe à Mayotte.

1er avril 2005 : Créée en 1978, la Caisse de prévoyance sociale de Mayotte laisse la place à La Caisse de sécurité sociale de Mayotte(CSSM). Elle regroupe à la fois l’assurance vieillesse et l’assurance maladie, comme dans les autres Dom. Les soins deviennent payants pour tous les nonaffiliés à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte. Seules les personnes ayant une carte d’identité française ou une carte de séjour en cours de validité, disposent désormais de la gratuité des soins.

22 juin 2007 : Le centre hospitalier de Mayotte remet à 32 chauffeurs d'ambulance, travaillant dans divers services de l'île, leur diplôme de certificat de capacité d'ambulancier au sein de l'IFSI (Institut de formation aux soins infirmiers).

1er Avril 2010 : L'ARS Réunion Mayotte, qui porte en fait le nom d'Agence de santé de l'océan Indien, est officiellement inaugurée.

La nouvelle Agence de santé de l'océan Indien, emploie

initiative, très applaudie par la population. "En Afrique, on équipe d'abord les villes puis les villages. Nous avons choisi de faire le contraire, c'est-à-dire, équiper en premier lieu les villages puis les villes. De toute façon, il y avait déjà l'hôpital de Mamoudzou et celui de Dzaoudzi et quelques dispensaires.

En 2004, dans le cadre d'une importante réforme de l'organisation des soins à Mayotte, les dispensaires sont rattachés au centre hospitalier de Mayotte (CHM).

L'objectif du rattachement des dispensaires est de pallier l'absence de médecins libéraux, en orientant leur activité vers le type de services qu'offrent les médecins libéraux en métropole.

La quasi-intégralité de l'offre médicale est donc depuis lors, assurée par le centre hospitalier de Mayotte (CHM), qui regroupe l'ensemble des structures hospitalières de l'île.

En 19 ans, Mayotte Hebdo aura suivi pas à pas les défis du secteur de la santé sur le territoire : articles, reportages ou encore dossiers sur les évolutions du système de santé.

Du dispensaire de brousse à la télémédecine, de la caisse de prévoyance à la sécurité sociale, du Schéma territorial d’organisation sanitaire à l'ARS de plein exercice en cours de création, Mayotte Hebdo s’est évertué à relayer les informations primordiales en matière de santé.

450 personnes et regroupe désormais la Drass de la Réunion et la Dass de Mayotte, l'Agence régionale de l'hospitalisation Réunion-Mayotte, le groupement régional de santé publique, la mission régionale de santé de la Réunion et une partie des équipes de l'Assurance maladie des deux îles.

1er octobre 2010 : La Maison des personnes handicapées (MPH) ouvre officiellement ses portes 20 octobre 2010 : Ouverture de la maternité de Dzoumogné. Elle entraîne la fermeture des maternités de Bandraboua et M’tzamboro, ainsi que celle de Koungou, qui deviennent un centre de consultations.

Mars 2011 : Création du service addictologie du CHM 2012-2016 : Création du Projet régional de santé (PRS) pour définir des priorités régionales d’actions qui orientent l’évolution de l’offre de soins, articuler les soins de premier recours, les établissements de santé et l’offre médico-sociale et encourager une démarche d’efficience dans un contexte socio-économique contraint.

Janvier 2012 : Création, dans l'enceinte du CHM, du centre de dialyse Maydia pour les patients mahorais atteints d'insuffisance rénale due notamment à des problèmes de diabète ou d'hypertension, grâce à un partenariat public-privé.

23 aout 2014 : Inauguration du Pôle Mère Enfant (maternité, accouchement, consultations, etc.) et du Samu 976 en présence de la ministre des Outre-mer, George PauLangevin.

2016 : Début des travaux de construction de l'hôpital de PetiteTerre, toujours en cours.

2018 : Annonce d'une Agence régionale de santé de plein exercice, en cours de mise en place. www.mayottehebdo.com •15/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 877 • 21

19 ans de mayotte hebdo papier

Société En 19 ans de papier, Mayotte Hebdo aura eu l'occasion de traiter de très nombreux sujets de société. Comprendre, faire comprendre, découvrir, donner la parole, etc. : la société mahoraise, en pleine évolution, se révèle dans notre hebdomadaire.

À l’image du dieu romain Janus, la prostitution à Mayotte possède deux visages bien distincts. L’un prend les traits de sensuelles jeunes femmes, couramment appelées “sousous” qui se trémoussent langoureusement en boîte de nuit, et l’autre celui, plus douloureux, parfois même ravagé, des péripatéticiennes qui hantent les quartiers les plus sordides de Mamoudzou…

Les musulmans de Mayotte entameront la semaine prochaine le mois de jeûne du ramadan, l’un des cinq piliers de leur religion. Un mois de recueillement et de fête qui a également un impact sur l’économie locale et la consommation des ménages.

Certains secteurs d’activité réalisent un chiffre d’affaires important pendant cette période et doivent également s’adapter pour répondre aux besoins de la clientèle.

Des voyages au bout du monde pour s’approvisionner jusqu’aux derniers préparatifs en magasin, cette semaine nous vous emmenons dans les coulisses du business du ramadan.

Poroani, Tsimkoura, Choungui,Kani-Bé et Bouéni . Depuis deux mois, les opérations d’expulsions de Comoriens (clandestins ou non) de chez eux par des collectifs d’habitants se sont multipliées. Ce weekend, des habitants de Chirongui, de Chiconi ou encore de Tsingoni devraient aussi passer à l’acte. Pourquoi ces habitants ont-ils choisi de se rendre hors la loi ? Comment se mettent en place ces collectifs ? Nous sommes allés à la rencontre d’expulseurs à Choungui, à Kani-Bé et à Bouéni pour tenter de comprendre leur démarche. Qui dit expulsions dit expulsés. Qui sont ces familles qui dorment à même le sol place de la République ? Quel est leur parcours ?

Entre exaspération d’un côté et fuite de la misère de l’autre, expulseurs et expulsés ont finalement un point commun : ils recherchent une vie sereine.

Alors que les polémiques sur le «burkini» et autres voiles font rage en métropole, alors que la religion musulmane tend à éveiller la méfiance – voire même la défiance - dans l’Hexagone, il existe un petit département français où tout semble bien se passer entre islam et République : Mayotte. L’occasion peutêtre pour cette petite île de servir d’exemple au reste de la France ?

22 Mayotte Hebdo N° 877 • 15/03/2019 • www.mayottehebdo.com

À une époque où la situation de l’île semble réduite à son immigration, on en oublie un autre problème, peutêtre encore plus préoccupant pour l’avenir : l’expatriation, l’émigration des jeunes Mahorais vers la métropole et La Réunion. Cela s’appelle la fuite des cerveaux.

Faute de pouvoir envisager l’avenir dont ils rêvent ici, cette nouvelle garde, diplômée, cadre, parfois hautement qualifiée, choisit de s’envoler – ou de rester – loin d’ici.

Une vraie problématique, car elle est l’avenir de Mayotte, et regroupe les décideurs de demain.

À toute société ses anciens, mais à Mayotte les cocos et bacocos ont une importance toute particulière. Traditionnellement, ils sont ceux qui doivent être écoutés, respectés, mais aussi protégés, préservés. Le lien intergénérationnel est un des piliers de la société. Et c'est là que le bât commence à blesser. Car tout développement d'une société induit un changement, et dans le département le plus jeune de France, les choyés d'hier risquent de devenir les oubliés de demain.

Ils représentent une toute petite part de la population réunionnaise, mais sont souvent mis à l'index. Les Mahorais de La Réunion souffrent d'un manque d'intégration sur l'île intense.

Différences culturelles bien présentes et méconnaissance réciproque : le cocktail idéal pour renforcer le communautarisme des uns et la stigmatisation des autres.

Car Mayotte est une petite île tropicale, dans l’océan Indien. Sur le papier, cela a de quoi faire envie. Dans les faits, beaucoup moins.

Alors que les départements insulaires, comme La Réunion, la Guadeloupe, ou encore la Martinique, font traditionnellement rêver, l’île aux parfums, elle, inspire la crainte et la méfiance, chez ceux qui n’y ont jamais posé leurs valises. La faute à une situation difficile, c’est vrai, mais aussi à une couverture médiatique partielle, voire partiale. Les différents évènements des derniers mois expulsions d’étrangers, affrontements entre bandes, agressions, grèves, etc. – se sont ajoutés à la déjà très connue immigration incontrôlée, pour nourrir les fantasmes. En somme : la réputation de Mayotte en a encore pris un coup. Elle est pourtant bien d’autres choses que «La première maternité de France», comme on le dit si souvent.

Un salouva pour souligner les formes, une danse pour être sexy, des regards et des senteurs, ou encore des soins du corps : à Mayotte, la séduction est un art. Mais comme tout dans cette société en constante évolution, cette séduction change et s'adapte, tout en gardant ses caractéristiques. Une séduction qui s'encanaille aussi, car aujourd'hui le sexe est de moins en moins tabou sur l'île aux parfums. Et si la pudeur est encore de mise, on hésite de moins en moins à se faire plaisir avec des jouets coquins. www.mayottehebdo.com •15/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 877 • 23

19 ans de mayotte hebdo papier

Immigration Parce que c'est un des blocages que Mayotte a à subir, notre hebdomadaire a consacré de très nombreux dossiers à la question de l'immigration.

Avec la moitié de la population d'origine étrangère, dont une grosse partie en situation irrégulière, la clandestinité est un thème très important à Mayotte, essentiel. L'Eldorado a attiré trop de monde pour la taille de l'île et son économie naissante.

Quand le poids de l'immigration clandestine a commencé à peser trop fort sur les infrastructures scolaires et sanitaires et que des tensions sont apparues, il était déjà bien tard. Les rotations scolaires étaient installées, des enseignants contractuels recrutés à la pelle à chaque rentrée, le niveau s'est effondré.

A l'hôpital, 70 à 80% des naissances ayant été le fait de femmes en situation irrégulière depuis la mise en place du visa Balladur en 1994, "la situation allait exploser", prévenait le député Mansour Kamardine. L'essentiel des moyens nouveaux du CHM sont allés au service maternité, néo-natologie, au détriment de spécialités pourtant tant espérées.

Les enfants poubelles sont apparus, abandonnés par leurs parents. Les bidonvilles se sont développés sur les hauteurs de Mamoudzou et Koungou, puis à Vahibé, Combani... La délinquance s'est développée, la violence a suivi.

Les entreprises devaient lutter contre cette concurrence

24 Mayotte Hebdo N° 877 • 15/03/2019 • www.mayottehebdo.com

déloyale dans le BTP, dans l'agriculture et la pêche, avec les taxis clandestins... freinant la structuration d'un tissu d'entreprises dans ce secteur et bien d'autres comme le commerce, la restauration. L'immigration clandestine reste un véritable problème pour l'avenir de Mayotte.

D'autant que des milliers d'enfants sont nés ici, y vivent et deviendront peut-être Français à leur majorité.

Les efforts de l'Etat pour lutter contre ce "fléau", avec les renforts humains, nautiques, les radars, ont commencé à porter leurs fruits. La lutte contre le travail clandestin, en condamnant les employeurs, à commencé à en dissuader certains, mais privés de travail, de revenus, certains clandestins ont basculé dans la délinquance, la violence pour pouvoir vivre. Et ils ont investi les sous-bois de Vahibé et Combani, détruisant la nature, brûlant le bois pour en faire du charbon, créant des padzas par une culture sur brûlis, mangeant les tortues...

Le poids de l'immigration clandestine a été estimé par une mission parlementaire à 62 M€ par an...

Mayotte Hebdo y a consacré de très nombreux dossiers au cours de ces 19 dernières années et le phénomène n'a absolument pas disparu, nécessitant une vraie réflexion, des décisions et des actions concrètes.

Le serpent de mer La coopération régionale, tout le monde en parle, mais personne ne sait vraiment de quoi il s'agit.

Mayotte Hebdo propose donc un grand dossier sur le sujet.

vis ma vie de délinquant Ils ont entre 12 et 17 ans et vivent en bande organisée. Rôdant autour des grands magasins d'une place de Mamoudzou, ces jeunes arborent tous la même dégaine face aux passants : une atmosphère d'irrespect et de peur.

Au coeur des bidonvilles Dans ce numéro, Mayotte Hebdo va à la rencontre de ceux qui vivent dans la clandestinité, au coeur des bidonvilles. "Ce qui me rend triste c’est que je suis un étranger à Mayotte, un étranger aux Comores et même dans le caniveau, je serai un étranger”, déclare l'un d'eux.

Le débat est posé "Immigration : une chance pour Mayotte" ? C'est la question que nous nous sommes posés.

Pour y répondre, un débat est organisé.Abdoul Dounaki, du parti Les Républicains, Abdou Ali Mlano, membre du Parti socialiste, mais aussi Albert Nyanguile et Yohan Delhomme de la Cimade sont nos invités.

Anjouan se prend-elle en main ?

Une mère et ses quatre enfants sont décédés dans des conditions dramatiques.

Habitations insalubres, conditions de vie rudes, avenir confus. Une tragédie qui, malheureusement, s'ajoute à d'autres. Hier, aujourd'hui, ou demain, sur terre ou en mer, des vies semblent condamnées à l'exil, dans le meilleur des cas.

Au-delà de la responsabilité des uns et des autres, ce fait divers met une fois de plus en avant la problématique de l'immigration.

Une immigration certes massive, certes difficile à contrôler, certes difficile à absorber avec des moyens limités, mais une immigration qui, malgré toutes les questions qu'elle soulève, demeure compréhensible.

www.mayottehebdo.com •15/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 877 • 25

19 ans de mayotte hebdo papier

Aéroport Parce que pour se développer, Mayotte doit être désenclavée, nos équipes ont toujours suivi les évolutions de ce sujet d'importance. De la nouvelle aérogare à l'éternel débat sur la piste longue, Mayotte Hbdo était là, et il continuera à l'être.

Des avions et une piste longue Débat sans fin, la question de la piste longue, une des priorités pour le développement de Mayotte a été très souvent abordée dans notre journal à travers des articles, mais aussi des dossiers et interviews.

Et aussi...

Parce que la problématique des transports se pose tous les jours sur nos routes, Mayotte Hebdo a consacré de nombreux dossiers à cette question.

26 Mayotte Hebdo N° 877 • 15/03/2019 • www.mayottehebdo.com

Culture et patrimoine Fortement positionné en faveur du développement de l'île, Mayotte Hebdo consacré régulièrement des numéros à sa culture et son histoire ancienne ou contemporaine. Car pour plonger dans l'avenir, encore faut-il connaître son passé.

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Recherche et fouilles archéologiques Après les récent s travaux de fouilles archéologique s menés dans le sud de l'île de par un professeur Ngazidja en partenariat avec tanzanien des Comores, c'est l'université au l'équipe de la sociététour de Indian Ocean Exploration Ltd (IOE) de s'intéresser à l'archip el des Comores, dans le projet original visantcadre d'un à remonter l'histoire, à d'épaves qui dormela recherche nt sous nos eaux depuis l'époqu re navigateur Vascoe du célèbde Gama.

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É G I O N

Des trésors cachés puis 500 ans dans les eaux code moriennes

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FENETRE SUR LA RÉGION

Réunion Demande d'amélioratio n des contrats aidés à la préfecture Des représentants des maires de la de l'Association reçus ce jeudi en Réunion ont été secrétaire d'Etatpréfecture par le chargé de l'Outremer, Yves principal abordé Jégo. Le point et son efficacit fut le contrat aidé é pour l'insertio professionnelle n des bénéficiaires, remise en question par les invités d'Yves Jégo.

Ce dernier a fait part de plusieur propositions, comme s dans les prochain la désignation "Monsieur Bons es semaines d'un blir les conditio offices" pour étans de ces contrats aidés,de déploiement semble des acteurs ceci avec l'engénéral, commun : Etat, conseil es, ANPE, Adie…

Et la signature, avec tous les acteurs de la politique trois mois, d'un de l'emploi, sous matière de contratsaccord-cadre en collectivités. Cette aidés dans les signature pourrait associer de nombre mes : CG et commun ux organisplus, mais égaleme es une fois de nal, services de nt conseil régiol'Etat, maisons l'emploi… de Au cours de cette rencontre, secrétaire d'Etat a néanmoins tenu le rappeler que "l'effort à de l'Etat avait été maintenu cette année avec 24.056 contrats aidés re 23.935 en 2007", en 2008 contaux maires l'objectiindiquant aussi f des contrats aidés qui reste l'accès à l'emploi durable.

Attentif aux attentes l'Association des de qué la situation maires qui a évoleurs communes des emplois dans respectives et présenté leurs attentes d'une meilleure répartition des moyens , Yves Jégo considère qu'une tés que connais partie des difficulsent ceux-ci seront réglés, une fois ces suggestions abouties.

a réalisation de ce obtenu l'aval du projet a déjà gouvernement comorien, à d'accord signé à travers un protocole Moroni entre le viceprésident en charge des transports et du tourisme, Idi Nadhoim du projet, le français , et le directeur accompagné d'un Alexis Rosenfeld, ancien fonction naire du Fonds monétai re international, Pierre van den très attaché à ceBoogaerde, toujours pays qu'il connaît depuis plus longtem notre expédition dans ps. "Le but de les fonds marins comoriens est de localiser et de remonter à la surface des épaves de navires anciens perdus depuis plus de 400 ans, et qui pourraient enfouis à plusieur révéler des trésors M. Alexis Rosenf de profondeur". s centaines de mètres C'est ce que nous Indian Ocean Explora eld et Idi Nidhoim, lors confié M. Rosenfe a de la signatu tion de procéder signature du contrat ld juste après la L'archip à des fouilles archéore du contrat permettant el des Comores était à la société me du genre dans qui sera le deuxiè- four logiques dans les un carreeaux comoriennes l'Océan indien [IOE la sous région de Route incontournable de la célèbre sieurs mois. L'intérêt commer . cial du et dispose travaux similaire a déjà effectué des grands des Indes inaugurée par les plus projet est bien sûr la vente éventuel des outils Madagascar, ndlr]. s au large de diale. navigateurs de renommée mon- de chaque épave retrouvée à des le permettant de remonter technologiques Situés entre 1000 le Il s'agit d'une technolo et 4000 mètres lectionneurs dont 50% du produit col- comme résultat attendu temps. Avec de profondeur, ces épaves seront loca- reversé au gouvernement comorie sera la surface une dizaine de remonter à adaptée à la spécifici gie de pointe, lisées de grâce Mais vieux navires té n. géograp à pour des supposé "sonars Alexis hique géologique des s "naufragés et latéral", Rosenfeld, qui à balayage caractère volcaniqComores, de par le l'objet qui permettent de détecter la chance de récupérer des mains avait l'Océan indien" en sur les récifs de trouvant et ue pêcheur de d'un de le l'archipe redessin refuge dans l'archipel marseillais, la gourmet l. choix de cette er. des Comores pour partie du canal Le "Cette expédition revêt Mozambique s'expliqu un double inté- célèbre pilote et écrivain te du échapper aux attaques de rêt, financie par des études scientifiqe, semble-t-il, le directeur r et scientifique", affirme Exupéry [dont l'appareil se seraitSaint- pirates, qui les chassaie des bateaux nt des mers des fonction de la valeur ues menées en les cartes du projet, notamment pour sé au large des cotes du sud écra- Caraïbes. de chaque épave. ajoutée historique Rosenfe marines. A en croire Alexis France un certain 31 juillet 1944,de la Les choix stratégiques Les travaux d'explold, qui est lui-mêm qu'il s'envolait pour alors quent la opérés indi2008 présence de navires 13 juinration débuteront e reporterune mission dans 6 mois, et cou- photographe spécialisé vendredi de gros vriront toute l'étendue n°385 dans l'image reconnaissance sur Grenobl de tonnages qui ont échoué sous-marine depuis Hebdo Mayotte 15 ans, l'expérien- Annecy. On présume que son e et comoriennes entre 1546 dans les eaux riales comoriennes, des eaux territo- ce comorie avion été abattu, mais on et 1782, nne sera "un véritable Mwali et Ndzouan notamment entre lenge" ne l'a jamais retro-a quent les concepteurs du projet, indichaldont i où les chasseurs sur la trésors espèrent trouver de ra à faire la première étape consiste- uvé], l'aventure comorienne pourrait base des recherches historiqu réserver des surprises une analyse historiqu au moins une dizaine d'épaves . N'est-ce pas ici Docteur Robert Sténuit. Pour es du e pour savoir le viceprésident Idi Nadhoim caravelles, lourdesdes toutes premières Comorequ'est-ce qui a été perdu aux où la reine de Saba aurait perdu , "le projet méris ? Quand ? A quel trône caraques portugai son te tout le ses, navires de pirates soutien des autorités endroit pré- La ? société IOE a à son et autres vais- cis ? Il appartiendra ensuite à comoriennes, seaux affrétés par car l'équipe d'expédi il ouvrira de nouveau actif Jumbo Score a les grandes compa- IOE de réaliser une étude tions archéologiques,une série horizons à la connaiss récemment mis x gnies maritimes européen météorolo- le gique suivie de en place une caisse ance de l'histoisurtout re de notre canal nes. de la Mozamb phase verte dans ses cenprospective pays ". ique, grâce proprement dite, qui tres commerciaux pourrait durer plu- pertise d'une équipe pluridisc à l'exiplinaire en mettant à la malgaches, tout confirmée dans le disposition de ses domaine maritime clients des sachets , El-Had Said Omar L'initiative revient biodégradables.

Amoureux de la à son dirigeant. nature, et séduit par celle de Madaga teur général de Jumboscar, le direcScore, JeanComme il est de Pierre Badano, ancien coutume, ce ces l'enseigne à Mayotte directeur de femmes ou jeunes mois béni du ramad rangs des protecte , a rejoint les an plupart couvre à peine filles dont la apporte des chang urs de l'environ sa tête, durant nement. Dans ements les autres mois. Le ramadan considérables au tous les magasin est-il le seul mois à respecte Jumbo Score, des s niveau r ? Se demandent comportements, des certains hommes qui sition majoritaire sachets à compoaux cette métamo s'étonne Comores. Affect gradables ont été d'éléments biodérphose uniquement nt de ant le visage vée pendant tion de la clientèlemis à la disposide cette sociét le jeûne, alors que réseré à majorité reste de l'année, dans Quant à la caisse pour ses achats. musulmane, surtou chacune s'habille le manière qui ne répond, à sa t chez nom l'indique, elleverte, comme son le plus souvent femmes qui s'abon les pas, aux normes les personnes qui servira à toutes religieuses. veulent durant cette périod nent Et pourtant, le port défendr cette cause. De ce e du voile est e, au obligation pour port du "Hidjâb n'y est distribué. fait, aucun sachet toute musulm une " ou si plement, au voile,tout sim- l'on se réfère au 59ème versetane, Les autres îles voisines de la le jeûne Sourate 33, dans lequel ont pris de l'avance dans cette constitue, dans Allah, Le Tout démarche, rapce sens, un Puissant, dit à son Message pelle Antso Rajaobe trait saillant de r Prophète ! Dis à tes épouses, à "Ô l'islam. filles, Madagascar Tribune lison dans tes et aux femmes des . Des mesures y ont été prises croyants, de ramener sur elles, n effet, il suffit de pour réduire l'utilileurs sation se grands promene des sachets, voiles r elles en seront plus dans les environs vite reconnues et: comme à Mayotte voire l'interdire, pour compren de la capitale éviteront d'être offensée s". Etant une Jumbo Score est . A Madagascar, importante la place dre combien est prescription divine, la surface à se lancer première grande pe dans ce pays. que le jeûne occu- possède une double le port de voile dans ce concept.

Sachant que 400.000 moins sexy et les Les tenues plus ou Il s'agit non seuleme dimension. font de plus en pluscheveux dévoilés se mission et d'obéissant de l'acte de soumois y sont distribu sachets par nce envers Allah, és, une telle mier jour de ce rares depuis le pre- mais aussi, de la initiative mérite protection morale, d'être encouragée, Les tenues plus place aux habits mois sacré, cédant la préservant la pudeur soutenu en e et… suivie ou très décents tels et la chasteté de la les boubous, les hidjabs, que femme. plus en plus raresmoins sexy et les cheveux dévoilé A Madagascar, les par tous. les "salouvas ProphèteDieu ne demandait-il pas à son amoncellements depuis le premie s se font de ou Kandzou ya d'ordure voile r Muhamm jour s dans les sur leurs poitrines du mois de ramada ad (PSL) de s'a"chiromanis", les Chindzouoini", les dresser à ses croyante …. " ? de s'intégrer dans quartiers ont l'air n. coup de comorie s aux termes sui- A en croire ce verset coraniqu le décor du quotine citer que ceux jupes longues, pour vants "Dis aux nnes qui attenden e, Allah dien que plus personn ordonne Un nouveau look,là. e n'y porte leurs regards, de croyantes de baisser le port , par le biais de son messager, seulement, ce mois sacré, pour prati-t, grand intérêt. La populati du jeûne se lit doncquoi ! L'expression et de ne montrer garder leur chasteté, hommesdu "Hidjab", en présence des quer cette prescription divine, même on semble inconsciente du de leurs pour les adolesce étrangers, exceptio sur les visages de qui si danger ntes n faite en paraît et qu'elles atours que ce visage et aux sentent. De nombre qu'ils reprépommes des mains au mettre à la mode. Car c'est aussi se rabattent leur la tendance est qui n'est, hélas, pas ; ce mènent le combat, uses entités le cas pour beau- au port du voile. souvent seules, pour la protecti on Loulou S.I Alfeïn ment, mais depuis de l'environnele concept est en quelques temps vogue.

Madagascar Caisse verte et sachet s biodégradables pour Jumbo Score

Effets comportem entaux du ramadan chez les comorienn es

La tendance est au voi

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Mayotte Hebdo n°395

vendredi 12 septem bre

2008

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Engagez-vous, rengagez-vous Mayotte Hebdo vous propose de mettre en lumière le rapport des Mahorais avec l’armée française sur plusieurs générations. Pourquoi s’engager ? Que retiennent-ils de leur expérience sur le front ? Comment s’est passée leur reconversion ? Alors que l’armée est parfois surnommée la grande muette, les vies de ces héros mahorais n’auront plus de secrets pour vous. www.mayottehebdo.com •15/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 877 • 27

19 ans de mayotte hebdo papier

nos plus belles unes

28 Mayotte Hebdo N° 877 • 15/03/2019 • www.mayottehebdo.com

www.mayottehebdo.com •15/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 877 • 29

7 L'évènement phare de la vie économique mahoraise est de retour pour sa septième édition. Une fois encore, les Trophées mahorais de l'entreprise distingueront entreprises et managers qui œuvrent à son développement, lors d'une cérémonie, le 30 mars prochain.

C'est désormais une tradition et un évènement attendu des acteurs économiques locaux. Les Trophées mahorais de l'entreprise reviennent pour leur septième édition. Samedi 30 mars en effet, le Régiment du service militaire adapté accueillera la cérémonie durant laquelle sept entreprises et managers se verront remettre un trophée dans différentes catégories (lire aussi en encadré): Entreprise citoyenne, Entreprise innovante, Entreprise dynamique, Jeune entreprise, Manager de l'année, Entreprise de l'économie sociale et solidaire, et Bâtisseur de l'année. Sept trophées pour 35 candidats en tout, auxquels s'ajoute un Prix spécial du jury, récompensant une personnalité pour son engagement à long terme en faveur du territoire.

Lancés en 2012 par la Somapresse, société éditrice notamment des journaux Mayotte Hebdo et Flash Infos les Trophées mahorais

de l'entreprise ont vocation à valoriser ceux qui font le développement économique de Mayotte. Aucun évènement ne récompensait auparavant, en effet, ceux qui s'engagent pour l'île et croient en son potentiel.

Mais, au-delà, de cette simple valorisation, les Trophées sont aussi l'occasion de permettre aux parties prenantes de la sphère économique locale de se rencontrer, d'échanger, de nouer des liens, de se regrouper. C'est aussi un coup de projecteur sur les jeunes entrepreneurs, avenir de l'île, qui ne bénéficient pas toujours de la notoriété de leurs aînés.

Découvrez dès cette semaine les nominés de cette édition 2019, et retrouvez à partir de la semaine prochaine, et dans chacun de nos numéros jusqu'à la cérémonie, leurs portraits détaillés.

les Sept catégories de l'édition 2019 Entreprise citoyenne

Entreprise innovante

Entreprise dynamique

Jeune entreprise

Manager de l’année

Mandzar direction

Délicieux

Ovama

Maoré jet

Marcel Rinaldy Madora

France Alzheimer Mayotte

Sodifram

EDM

May bio

Madora

John & Okama's

Maoré Tanchiki Hôtel Trévani

Sirel 976

Immeuble Kinga

Ecole de la 2ème chance

Baby boom

Mayana Fraicheur

Ebouéni

Christophe Lemoosy Nikel Restaurants

Peps

Ovoma Production d'œufs

Digo environnement

Uvaga

Carosserie australe

Aditim

Anli Maliki SAT

Saveurs & Senteurs de Mayotte

Cinéma Chirongui

Mayotte éco brillance

May Domotique

One dog

Sans chichic

Saïd Bastoi Bureau Vallée

Yes we cannette

Vitrines de M'gombani Sim

Economie Sociale et Solidaire

UPS

SECURITE

30 Mayotte Hebdo N° 877 • 15/03/2019 • www.mayottehebdo.com

Bâtisseur de l’année

Baobab

CSSM

Catégorie : Économie sociale et solidaire

Saveurs et senteurs de Mayotte Secteur d'activité : Valorisation des produits transformés de Mayotte Date de création : 2011 Nombre de salariés : 1 Gérant : Chadouli Soulaimana Chiffre d'affaires : 74 000 euros (en 2017) Mayotte a la vie chère, pour les consommateurs comme pour les producteurs. Un problème d'autant plus vrai quand il est question de produits transformés, qu'il s'agisse d'épices, d'achards, de confitures, de jus de fruits ou même de cosmétiques. Coût des matières premières, de la location de l'atelier agroalimentaire de Coconi et des additifs, etc. : autant de contraintes qui peuvent décourager la production locale.

Dans ce contexte, l'association Saveurs et Senteurs de Mayotte voit le jour en 2011. Son but : regrouper les acteurs de la transformation de produits agricoles pour mutualiser leurs moyens financiers, techniques et humains. De quoi apporter de la visibilité aux produits Made in Mayotte et un soutien économique à ceux qui en sont les ambassadeurs.

C'est d'ailleurs pour qu'ils puissent participer au Salon de l'agriculture de Paris que l'association s'est structurée, permettant aux transformateurs de présenter leurs produits en quantité suffisante et en qualité homogène.

Huit ans plus tard, huit structures différentes adhèrent à l'association. Parmi elles, May d'huiles, Les Vergers de Mayotte et le Jardin d'Eden. "Chaque producteur créé ses propres

recettes, il se rend ensuite à l'atelier agroalimentaire de Coconi où les salariés l'aident à effectuer sa transformation. Puis il ont ensuite leur propre circuit de vente, même si la plupart participent au marché paysan de Coconi", développe Chadouli Soulaimana, le président de l'association. Au gré des ans, des partenariats se sont tissés avec, notamment, le lycée agricole, la Capam et la coopérative agricole.

Pour défendre la réputation de l'île aux parfums, Saveurs et senteurs de Mayotte travaille actuellement au développement et à la certification biologique d'une filière pour la vanille locale, "parmi les meilleures au monde", défend l'organisation à laquelle adhèrent déjà Vanille Epices Arôme de Mayotte (VEAM).

Catégorie : Entreprise citoyenne

Mandzar direction

Secteur d'activité : Enseignement de la conduite Date de création : 2018 Nombre de salariés : 2 (en sus du gérant) Gérant : An-Ouni Chanfi Chiffre d'affaires : Non disponible An-Ouni Chanfi enseigne la conduite, oui, mais la conduite écologique. Si les jeunes conducteurs ont la réputation d'être nerveux, l'entrepreneur met un point d'honneur à transmettre les gestes qui leur permettront à la fois de faire des économies et de réduire leur impact sur l'environnement.

Chaque année, les seules voitures d'Europe émettent l'équivalent de 4,9 millions de tonnes de CO2. Pourtant, une conduite adaptée permet de réduire jusqu'à 20 % sa consommation de carburant, et de facto, limite la pollution atmosphérique. Conscient des dégâts du trafic routier sur l'environnement, An-Ouni Chanfi inculque chaque jour cette réalité à ses élèves, au sein de son auto-école Mandzar direction. Prochainement, il prévoit aussi d'organiser des journées de prévention auprès du jeune public et des entreprises.

"Quand j'entends parler de réchauffement climatique, je me dis qu'on y est tous pour quelque chose. Et moi, je suis dans un domaine (professionnel, ndlr) où on pollue énormément", concède le Mahorais. Mais amoureux de son île et de la richesse de sa nature, il décide de faire de la sensibilisation un cheval de bataille. D'autant plus que la conduite écologique – et par la force des choses économique – permet aux candidats

de gagner un point de plus lors de l'examen du permis de conduire.

"Ce n'est pas qu'une question de conduite. Il faut aussi bien entretenir son véhicule pour qu'il pollue moins", insiste le gérant de Mandzar direction. Veiller à avoir la bonne pression dans ses pneus et changer régulièrement filtre à air et huile moteur de son véhicule sont autant de gestes qui ont leur importance et qu'An-Ouni Chanfi enseigne à Dzoumogné, où est basée l'entreprise, mais aussi sur Mamoudzou, où il dispense ses cours de conduite à 38 euros de l'heure.

Une conduite, justement, qui obéit à plusieurs règles : ne jamais prendre le volant "quand on est pas bien dans sa tête" prévient le gérant, au risque d'avoir une attitude plus nerveuse et agressive. Vient ensuite le temps d'apprendre à rouler à une vitesse constante et raisonnable, à limiter les à-coups en anticipant les perturbations de trafic ou encore à engager le rapport supérieur le plus rapidement possible. www.mayottehebdo.com •15/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 877 • 31

Catégorie : Economie solidaire et sociale

Garico

Secteur d’activité : Service / nouvelles technologies Date de création : Décembre 2018 Nombre d’adhérents : 25 Gérant : El-farouk Adinan Budget : 25 000 euros En décembre 2018, El-farouk Adinani a créé son association, Sirel 976, ainsi que l’application de covoiturage Garico. Objectif : aider les habitants l’île à se déplacer pour réduire les embouteillages à Mayotte, mais aussi la pollution qui en découle.

Soucieux des besoins des habitants de son île, c'est tout naturellement qu'El-Farouk Adinani, de l'association Sirel 976 a pris l’initiative de crée Garico, une application de covoiturage qui permet de faciliter les déplacements des usagers sur Mayotte. Une première sur l'île aux parfums ! Cette idée, Sirel 976 la tient d'un constat : le manque de transports en commun et d'infrastructures routières qui créent de longs embouteillages à Mayotte.

Ce projet mené par six personnes propose un large choix de trajets à ses utilisateurs. Entreprises ou particuliers, étudiants ou salariés, personnes âgées, etc. : tout le monde s'y retrouve. Et, en bon perfectionniste, le gérant a pris soin de mettre en place un standard téléphonique adapté. De quoi aider les personnes qui auraient du mal à utiliser la plate-

forme, ou celles qui ne parleraient pas le français, langue de l'application.

Il suffit de s’inscrire depuis l’application Garico, ou sur internet, afin d’accéder aux différentes propositions des conducteurs. Dans le cas où le trajet souhaité n’est pas proposé, l’utilisateur dispose d’un module pour demander un trajet, puis reçoit une notification lorsqu’il est disponible. Évidemment, pour garantir la sécurité de chacun, l’identité et le sérieux des conducteurs sont vérifiés : permis de conduire, carte d’identité, etc.

Par ailleurs, afin éviter la concurrence avec les taxis, l'association projette une éventuelle collaboration. En somme : du gagnant-gagnant pour tout le monde !

Catégorie : Entreprise innovante

Uvaga concept store Secteur : Commerce / prêt-à-porter, salon de thé et lieu d'exposition Date de création : Décembre 2018 Nombre de salariés et d'adhérents : une salariée Directrices : Amida Zily et Salima Zily Chiffre d'affaires : N.C

La boutique de prêt-à-porter de tenues habillées Uvaga est devenue Uvaga concept store. Établi en plein cœur du chef-lieu, ce nouveau concept dédié à la culture, à la mode et qui fait également office de salon de thé est à l'initiative des sœurs Amida Zily et Salima Zily.

"La griffe Uvaga" existe depuis 2015, elle a déjà charmé la gent féminine avec ses articles de prêt-à-porter à la pointe de la tendance, toujours pourvus de cette "touche mahoraise".

"Une Mahoraise ne s'habille pas comme une Londonienne et inversement. Chaque pays a sa culture", explique Amida Zily, gérante du concept store situé immeuble Sana, en plein cœur de Mamoudzou.

Depuis le 2 décembre dernier, la boutique de prêt-à-porter a pris un nouveau tournant en devenant un concept store.

Un lieu propice à la lecture, découverte d'artistes d'ici et de la région, dégustation de thé traditionnel, et aussi de shopping. C'est un rêve qui devient réalité pour les sœurs Amida Zily et Salima Zily. L'une s'est occupée de la gestion, l'autre de l'agencement. Le tandem a souhaité réaliser un projet qui leur tenait à cœur depuis des années : permettre aux Mahorais de faire du shopping tout en redécouvrant

32 Mayotte Hebdo N° 877 • 15/03/2019 • www.mayottehebdo.com

la culture de l'île et celle de la région avec "des talents pas forcément connus", souligne Amida Zily. D'ores et déjà, les artistes Yasmine Thani, Ghost y exposent leurs œuvres, ainsi que l'écrivain Soula Saïd-Souffou. "Un vernissage avec d'autres artistes et auteurs est prévu" indique la gérante qui ne cache pas son engouement pour la culture et "le métissage".

"L'enfant des îles" ne pouvait pas concevoir un concept store "hyper tendance", et ne pas y intégrer Mayotte et ses traditions.

Aussi, des parfums de niche, "made in France" exclusivement distribués dans les concepts stores sont également de mise chez Uvaga concept store.

Le concept store est doté d'un bar à thé nommé Talatala où chaque plante est présentée avec ses bienfaits via des fiches.

Un espace avec terrasse extérieure, où on y déguste des biscuits traditionnels accompagnés "du thé de Mayotte et de la région". Une dizaine de parfums est à composer soi-même.

Catégorie : Entreprise dynamique

MADORA

Secteur d'activité : parfumerie et cosmétiques Date de création : 2001 Gérant : Marcel Rinaldy Nombre de salariés : 85 Chiffre d'affaires : plus de 6 millions d'euros

Madora, leader de la parfumerie et des cosmétiques à Mayotte, s'est installé en 2001 sur l'île aux parfums.

Aujourd'hui, l'enseigne a fortement développé son offre pour les consommateurs mahorais mais a également réussi à créer de l'emploi.

Le groupe réunionnais qui a créé la marque Mado a commencé avec une mercerie et les petits parfums il y a 40 ans – créé en 1978 par Mado Ingar – et s'est développé à Maurice, en Afrique. Au fil des années, Mado devient la première parfumerie de La Réunion et de Mayotte. Marcel Rinaldy, l'actuel directeur général, opère la mutation en 2016. Mado devient Madora pour la distribution des parfums et des cosmétiques à Mayotte et au Kenya. Le groupe Mado Mayotte regroupe Jina, Maya lingerie, Mayotte Duty free et Jennyfer. L'enseigne est spécialisée dans la parfumerie et les produits de beauté. Le leader de la parfumerie à Mayotte propose exclusivement des produits "haut de gamme".

Le mercredi 16 janvier dernier, a été inauguré son nouveau vaisseau-amiral : une enseigne de 290 m² dans la galerie de Jumbo Score. Un "concept store" qui propose un espace onglerie, trois bars à make-up, un stand Black-Up dédié, des podiums de tendances et nouveautés, une table d’échanges, "et de nombreux équipements High Tech". Madora a fait travailler des entreprises et des artisans mahorais pour la conception de ce point de vente.

Dans quelques jours, Madora ouvrira un magasin dans le centre commercial du Baobab à Mamoudzou. Il y a aussi une boutique en préparation en Petite-Terre. Les projets ne manquent pas pour Marcel Rinaldy et ses équipes.

Catégorie : Manager de l'année

Christophe Lemoosy Secteur d'activité : Restauration Date de création : 2004 Entreprise : Groupe Bolé Consultance Nombre de salariés : 220 Chiffre d'affaires : près de 6 millions d'euros

Originaire du Mans, Christophe Lemoosy est un entrepreneur reconnu à Mayotte. Président du groupe Bolé Consultance, il est à la tête de plusieurs entreprises dont la société Nikel chrome, entreprise de nettoyage industriel, et trois établissements de restauration sur le territoire.

Christophe Lemoosy débarque à Mayotte en 1997. "C'était encore embryonnaire économiquement donc je suis reparti au bout d'un an". Avec son frère, il s'installe à La Réunion afin d'y développer des affaires durant six ans. "Mayotte m'avait tout de même plu, donc je suis revenu investir en 2004". Il démarre dans le nettoyage industriel en famille puis, en 2013, décide de se lancer seul.

Aujourd'hui, le groupe Bolé Consultation est une institution à Mayotte avec 220 salariés. "J'ai développé une société de communication numérique avec des écrans que nous avons installé sur la voierie". Il s'associe également au développement d'espaces de jeux avec la réalisation de plateaux sportifs synthétiques. "Nous avons obtenu un marché public sur la commune de Koungou à Kangani. Nous allons également faire de la rénovation de plateau prochainement avec les municipalités prochainement". Et

d'ajouter que "l'avenir est devant nous". Christophe Lemoosy souhaite aussi investir dans des classes numériques dans le département.

2019 sera une année de développement et de diversification de ses affaires. En effet, le président du groupe Bolé Consultation qui détient trois établissements de restauration (Le Saphir, le diamant noir et le M'biwi café) souhaite investir dans un quatrième établissement vers Combani. D'autres projets vont également voir le jour avec l'ouverture d'un centre de loisir nautique. "Nous louerons des jet skis à la journée. Le projet devrait se concrétiser d'ici deux à trois mois dans le secteur Nord".

Une diversification de se activités afin de développer l'île aux parfums. www.mayottehebdo.com •15/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 877 • 33

Selon l'arrêté préfectoral N°2018 - CAB - du 31 décembre 2018 établissant la liste des journaux susceptibles de recevoir les annonces judiciaires et légales, sur la base de ligne de référence comportant 40 signes espaces compris composés en corps 8 informatique, le tarif est fixé à 4,73 euros pour l'année 2019.

Hebdomadaire d’information Générale Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani - Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 contact@mayotte.hebdo.com directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” soldat@mayottehebdo.com 0269 61 20 04 - 69 13 38 rédacteur en cHef Geoffroy Vauthier rédactrice en cHef adjointe Houdah Madjid journalistes Ichirac Mahafidhou Lyse Le Runigo Hugo Coeff Romain Guille Solène Peillard Ornella Lamberti correspondants HZK - (Moroni) GrapHistes/maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro, commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan comptabilité Nathalie Gauthier comptabilite@mayottehebdo.com secretariat Annabelle Mouhamadi première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 impression Imprimah - 0269 61 22 18 distribution CEM - Tél. : 0269 61 32 52 site internet www.mayottehebdo.com renseiGnements contact@mayottehebdo.com Tél. : 0269 61 20 04

points de vente - mamoudZou et sa péripHérie Maison des Livres Shopi (Mariage) Pâtisserie Tropicale Shopi (Passamainty) Hodi (Passamaïnty) Aux Gourmandises (Caribou) Shopi (rue du Commerce) Total Passamainty Habari Presse Kawéni Jumbo Score - Sodifram Sodifram (3 Vallées) - Maison des Livres Diamant Noir - Station Total - petite terre Pécher Gourmand - Boutik’Air - Score Labattoir Shopi Pamandzi - en brousse bandrélé Sodifram sada Boulangerie au Croustillant chirongui Librairie papeterie au Fil du Kalame Sodicash (Malamani) dembéni Marziki - Hodi

nos plus belles unes

Annonces légAles

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE MAMOUDZOU JUGEMENT EN MATIÈRE DE PROCÉDURES COLLECTIVES Prorogation des opérations de liquidation NUMERO RG : 13.00036 DATE DU JUGEMENT : 22 février 2019 DÉNOMINATION : SARL MERCI Sigle : Néant Forme : SARL RCS : 1134/2004 SIRET : 054 389 788 Adresse : Rés. Créole batiment D3 - BP 604 97600 Mamoudzou Activité : Tous travaux se rapportant au bâtiment et travaux publics MANDATAIRE JUDICIAIRE A LA LIQUIDATION DES ENTREPRISES : SELARL SMJ Monsieur Jean-Pierre HERVÉ 24 Immeuble Coralium BP 581 Kawéni 97600 Mamoudzou MANDATAIRE LIQUIDATEUR SELARL HIROU Mandataire judiciaire 3 rue Papangue 97490 Sainte Clotilde Par jugement rendu le 22 février 2019, le tribunal mixte de commerce de MAMOUDZOU en matière de procédures collectives statuant publiquement, après débats en chambre du conseil, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, ORDONNE la prorogation des opérations de liquidation judiciaire de la SARL MERCI, jusqu’au 31 octobre 2019 ; RENVOIE l’affaire à l’audience du 27septembre 2019 à 8 heures qui se tiendra au Tribunal de grande instance de MAMOUDZOU dont l’adresse est ici précisée Route Nationale 1 Kawéni BP 106 - 97600 MAMOUDZOU ;

DIT que la présente décision vaut convocation des parties ; RAPPELLE que, en vertu des dispositions de l’article R 621-8 du Code de commerce, la présente décision devra faire l’objet, à la diligence du greffe, dans les quinze jours de la date du jugement, d’une publication : - dans un journal d’annonces légales du lieu où le débiteur a son siège ou son adresse professionnelle et, le cas échéant, ses établissements secondaires, - au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) ; RAPPELLE à toutes fins que les numéros d’identification commerciale de la SARL MERCI figurent sur le rubrum du présent jugement ; ORDONNE l’emploi des dépens en frais privilégiés de liquidation judiciaire ; m TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE MAMOUDZOU JUGEMENT EN MATIÈRE DE PROCÉDURES COLLECTIVES Prorogation des opérations de liquidation NUMERO RG : N° RG 17/00163 Date du jugement : 22 février 2019 DÉNOMINATION : Mayotte Forage Sigle : MAYFOR Forme : S.A.R.L. RCS : 751 059 866 RCS Mamoudzou Adresse : impasse Coco Soukari BP 234 97615 Dzaoudzi-Pamandzi (Mayotte) Activité : Toute activités en matière de dressais géotechnique, analyses des sols et de l’environnement forage, sondages, carottages, ancrages, comprenant tous types de travaux hydrauliques confortements et fondations spéciales ou travaux spéciaux.

La location et la vente des matériels se réfèrent à l’activité, toutes activités de formations de contrôle et d’assistance technique

liées à l’activité MANDATAIRE JUDICIAIRE : Maître CHAVANE DE DALMASSY de la SELARL SMJ, Immeuble Coralium, ZI Kaweni, BP 581, 97600 Mamoudzou Par jugement rendu le 22 février 2019, le Tribunal Mixte de Commerce de MAMOUDZOU en matière de procédures collectives, statuant publiquement, après débats en chambre du conseil, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, ORDONNE la prorogation des opérations de liquidation judiciaire de la SARL MAYOTTE FORAGE jusqu’au 28 février 2020 ; RENVOIE l’affaire à l’audience du 24 janvier 2020 à 8 heures, laquelle se tiendra au Tribunal de grande instance de MAMOUDZOU dont l’adresse est ici indiquée Route Nationale 1 Kawéni BP 106 - 97600 MAMOUDZOU ; DIT que la présente décision vaut convocation des parties à l’audience du 24 janvier 2020 ; RAPPELLE que, en vertu des dispositions de l’article R 621-8 du Code de commerce, la présente décision devra faire l’objet, à la diligence du greffe, dans les quinze jours de la date du jugement, d’une publication : - dans un journal d’annonces légales du lieu où le débiteur a son siège ou son adresse professionnelle et, le cas échéant, ses établissements secondaires, - au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) ; RAPPELLE à toutes fins que les numéros d’identification commerciale de la SARL MAYOTTE FORAGE figurent sur le rubrum du présent jugement ; ORDONNE l’emploi des dépens en frais privilégiés de liquidation judiciaire ; REJETTE toute demande plus ample ou contraire.

Annonces légAles Avis de nomination

RCS MAMOUDZOU 099 386 195

RASOANANTENAINA SOAHITA BERTHE Commerçant au capital de 500 € Siège : ROUTE DE LA PLAGE DZONA ROUTE DE LA PLAGE DZONA 97660 DEMBENI 520008863 RCS de MAMOUDZOU

Aux termes d’une décision en date du 24 janvier 2019, la gérance de la société à responsabilité limitée SOCIETE DE CONSTRUCTION MAHORAISE - S.C.M. a décidé de transférer le siège social du Chez EGL, BP 1075, Kaweni, 97600 MAMOUDZOU au Impasse Sodifram, ZI Kaweni, BP 1075, 97600 Mamoudzou à compter du 24 janvier 2019, et de modifier en conséquence l’article 4 des statuts.

Pour avis La Gérance m Avis des cessations de garanties financières

Par décision du gérant du 01/03/2017, il a été décidé à compter du 02/03/2017 de: nommer Gérant Mme ABDULLAHI ALI Soa reziky 19 rue de l’église cavani massimoni 97600 MAMOUDZOU en remplacement de Mme RASOANANTENAINA Soahita Berthe suite à sa révocation.

Mention au RCS de MAMOUDZOU La COMPAGNIE EUROPEENNE DE Pour avis GARANTIES m ET CAUTIONS, dont le siège est sis 16, Avis de transfert du siège social rue Hoche – Tour Kupka B – La Défense cedex (92919), RCS de Nanterre, N° 382 SOCIETE DE CONSTRUCTION 506 079, fait savoir que la garantie dont MAHORAISE - S.C.M. bénéficiait L’EURL RD IMMOBILIER sise Société à responsabilité limitée cour Sogrima – Rond-Point SMCI BP 517 Capital de 54 881,65 euros Kawéni 97600 MAMOUDZOU, RCS N° Siège social : Chez EGL, BP 1075 813 134 814, accordée pour les opérations Kaweni 97600 MAMOUDZOU de GESTION IMMOBILIERE, visées par

34 Mayotte Hebdo N° 877 • 15/03/2019 • www.mayottehebdo.com

la loi n°70-9 du 2 janvier 1970 et ses textes subséquents, cessera trois jours francs après la publication du présent avis.

Les créances s’il en existent, devront être produites au siège de la COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS dans les trois mois de cette insertion.

Pour avis

Publiez vos annonces légales et appels d’offres chaque semaine dans Mayotte hebdo. secretariat@ mayottehebdo.com

l’info matinale à partir de 06h00

Info Mayotte Régionale

Outre-mer Métropole et

“Mayontst...”e il y a 10 a

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