retient son souffle à Bandrélé


Alors que le nombre de cas avérés de Coronavirus augmente chaque jour sur Mayotte, Flash Infos tient à mettre en lumière les personnels soignants qui sont sur le pied de guerre pour éviter une catastrophe sanitaire sur le territoire. Retrouvez tous les jours une photo-portrait d'un des agents du CHM pour lui témoigner notre soutien. Ici, Luc Chapy, infirmier aux urgences et au SMUR depuis 4 ans.
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Pour son point bi-hebdomadaire, l’ars a pour la première fois communiqué sur les zones géographiques dans lesquelles s’est propagé le coronavirus. si dans certaines, comme Mamoudzou et Petite-terre, des clusters professionnels étaient déjà pressentis, la situation de Bandrelé fait l’objet d’une vigilance accrue.
Pas de répit pour l’ars c’est peu ou prou le message qu’a voulu faire passer dominique voynet lors de son point presse bi-hebdomadaire : “Tous les jours apportent des nouveaux cas, et c’est un boulot monstre pour identifier les cas contacts. Donc, non, je ne dirais pas que la situation est sous contrôle”, a insisté la directrice de l’autorité sanitaire, alors que mayotte entame sa troisième semaine de confinement. lundi 6 avril, 164 personnes avaient été testées positives au covid-19, dont trois en réanimation, 17 hospitalisées et 14 étaient sorties de l’hôpital après un séjour d’observation. l’ars reste donc sur ses gardes, d’autant plus qu’un nouveau cluster, identifié dans la zone de Bandrelé, pourrait justifier un passage au stade 3 de l’épidémie, si davantage d’habitants venaient à tomber malades. depuis l’introduction du virus sur le territoire, l’ars ne communiquait pas sur les zones géographiques dans lesquelles on recensait les premiers cas. “S’il n’y en avait que deux dans un lieu identifié, nous ne voulions pas qu’ils soient traqués par les habitants, nous attendions qu’il y en ait plus”, a justifié dominique voynet, avec un certain pragmatisme. c’est désormais le cas et pour la première fois depuis l’introduction du virus sur l’île hippocampe, trois zones géographiques principales ont été identifiées : le chef-lieu, mamoudzou, assez logiquement puisqu’il concentre la population la plus dense et sans que “la situation n’y soit particulièrement préoccupante” ; Petiteterre, pressentie en raison de la propagation du virus dans un cluster professionnel, des agents de retour de métropole ayant contaminé leurs collègues ; et enfin Bandrelé où une “vingtaine de cas, peut-être 24” ont été recensés dans “trois ou quatre villages différents”.
un PreMier centre d’isoleMent a ouvert ses Portes
est-ce le signe d’une diffusion locale du virus sur le territoire ? Pour l’instant, il n’y a pas lieu de s’alarmer outre mesure, a tempéré l’ancienne ministre. “Je me suis posée la question aujourd’hui du passage au stade 3, mais franchement, ça ne se diffuse pas, c’est bien circonscrit”, a-t-elle poursuivi, tout en reconnaissant que “la situation de Bandrelé est sur le fil, et nous avons deux à trois jours maximum pour éviter que cela ne se diffuse” l’ars mène donc un travail d’orfèvre pour tenter d’identifier l’origine commune entre les différents malades. l’enquête oscille entre la campagne électorale, un cabinet médical, et des obsèques… ce qui rappelle d’ailleurs l’enjeu sanitaire qui pèse sur les rites funéraires. Point positif : beaucoup des cas identifiés appartiennent à des mêmes familles. “Si nous avions six malades, dans six familles différentes par exemple, l’analyse ne serait pas la même”, a expliqué dominique voynet. en attendant, la commune fait “l’objet
de tous nos soins, car nous savons que les bangas et la proximité y sont importantes” en coordination avec la mairie, l’ars a donc renforcé les moyens pour éviter la circulation du virus sur la commune, tant sur l’accès à l’alimentation et à l’eau que sur la diffusion des bons gestes. car le risque d’une propagation dans les bangas est réel. et il s’agit là du scénario le plus sombre : quatre foyers sur dix vivent dans des logements en tôle, souvent sans accès à l’eau courante et où l’application des gestes barrières relève du mirage. l’ars et les communes réfléchissent donc depuis le début de l’épidémie à des mesures pour héberger des personnes pour qui le confinement ne serait pas possible. et c’est désormais chose faite, a annoncé dominique voynet ce lundi : un centre a ouvert, au sein de l’internat de tsararano, et pourra accueillir au maximum 50 personnes, même si “nous espérons ne pas avoir à le remplir”. le centre visera uniquement à héberger des personnes “covid +” qui ne peuvent pas s’isoler, ou risquent de contaminer des personnes fragiles dans leur entourage et il n’y sera pas prodigué de soins hospitaliers. il reviendra aux médecins du cHm de proposer à des patients identifiés cette solution d’hébergement.
des Masques en noMBre suffisant, et Pas de gasPillage
deux navires devaient débarquer ce week-end à mayotte. mais le porte-hélicoptère mistral, arrivé samedi dans les eaux du lagon, a surtout apporté des renforts pour le détachement de la légion étrangère à mayotte (dlem). “Le Champlain, en revanche, a plein de choses pour nous”, a noté dominique voynet, qui est toutefois restée vague sur le contenu de ses cales : a priori de l’oxygène et des masques. ce que l’on sait toutefois : 90 tonnes de matériel doit être envoyé de Paris à la réunion, et ¼ de ce fret doit transiter jusqu’à mayotte, surtout grâce au pont aérien, et à raison de deux avions par semaine. on ne saura pas en revanche, combien de masques arriveront finalement sur l’île, mais “il en y a assez pour les soignants”, a balayé la directrice. quant aux autres réserves nécessaires, en protections, gants, gel hydroalcoolique et médicaments : “on a du matériel, mais on ne le gaspille pas. Car nous pourrions manquer de certains médicaments si l’épidémie prenait de l’ampleur”
souci de clarification, ou stratégie de communication ? l’agence régionale de santé a aussi annoncé ce lundi avoir modifié sa méthode de présentation des nouveaux cas. “Nous annoncions jusqu’ici des cas au jour, alors que le jour de la réalisation du prélèvement n’est pas forcément le jour du prélèvement”, justifie la directrice. résultat, “hier par exemple on a eu plus de cas”, alors qu’il s’agit en réalité de la publication des résultats. Pour plus de justesse, l’autorité sanitaire a donc décidé de refaire l’historique et de représenter sur un graphique le nombre de cas correspondants au jour du prélèvement. une autre courbe doit quant à elle montrer le nombre de nouveaux cas rapportés au nombre de prélèvements. “Cette nouvelle méthode doit répondre à deux questions : si l’on fait assez de tests et si la situation se dégrade” et en guise de réponse, l’ars a réalisé à ce jour plus de 1.000 tests, et le nombre de nouveaux cas chaque jour se limite ainsi à 15 ou 20 % des testés, “25 % étant le maximum atteint certains jours”, précise-t-on.
À Mayotte depuis 2016, ahmed et sa femme n’ont pas attendu la propagation du coronavirus pour distribuer des kits alimentaires aux populations les plus défavorisées. depuis plus de trois ans, le couple alloue 200 euros par mois pour venir en aide à quatre familles situées dans le quartier de la vigie, en Petiteterre. À ses yeux, le véritable secret d’un élan de solidarité efficace est un canal direct entre les donateurs et les receveurs.
alors que les communes et les autorités se plient en quatre pour mettre sur pied une distribution alimentaire efficace, dans le respect des gestes barrières, certains habitants prennent des initiatives individuelles pour venir en aide aux populations les plus défavorisées. c’est le cas notamment d’ahmed et son épouse, qui au passage n’ont pas attendu la propagation du virus et le confinement pour faire preuve de solidarité. “Cela s’appelle la Sadaqa dans la religion musulmane”, précise-t-il en toute humilité. en arrivant à mayotte en 2016, le couple d’enseignants s’interroge sur la manière de rendre service aux plus démunis. le déclic intervient quelques mois après leur arrivée sur l’île aux parfums lorsqu’ils se rendent compte que l’une de leurs élèves n’a plus de chaussures et de cahiers… “Nous avons alors décidé de donner de l’argent à un ami qui allait directement dans les bangas.”
r apidement, ils décident de se rendre directement sur place, dans le quartier de la v igie, pour découvrir la réalité du terrain et faire connaissance avec les habitants. “Ma femme et moi avons la chance d’avoir un travail, donc tous les mois, nous allouons un budget de 200 euros pour confectionner des kits alimentaires que nous distribuons à quatre familles”, confie-t-il, un peu timoré à l’idée d’évoquer cette entraide. un lien fort se tisse tout naturellement entre cette classe sociale qui a les moyens et celle qui n’a rien. la barrière de la langue se révèle être anecdotique, les uns comme les autres échangent simplement “en montrant des objets ou en faisant des signes” “Quand nous allons chez eux, nous ne sommes plus des profs, mais des amis. Ce sont des relations extraordinaires. À chaque fois que nous nous rencontrons, c’est un plaisir ! Nous voyons grandir ceux que nous avons eus à l’école. Et s’ils ont un problème, ils savent qu’ils peuvent compter sur nous”, relate ahmed, avec une empathie certaine. une générosité que savent leur rendre en classe les enfants. “Ils travaillent et s’investissent davantage. Les tout petits sont beaucoup plus éveillés avec ma femme, ils font l’effort de parler en français par exemple.”
“ils se sentent BeaucouP Plus visiBles”
avec le début du confinement, tout bascule. les rencontres comme les besoins alimentaires.
“Avant, nous restions manger ou alors nous partagions un verre ensemble. Un moment durant lequel nous parlions de tout et de rien. Depuis, nous nous contentons de donner les colis et de partir”, souligne-t-il, avec un pincement au cœur. mais pour cette tranche de la population, l’annonce des mesures drastiques en termes de restriction de déplacement les enfonce encore davantage dans la misère. le riz, les sardines et les coulis de tomate ne suffisent plus pour survivre à l’intérieur de quatre tôles… “Ils se sentent beaucoup plus visibles comme il y a moins de monde dans les rues.” faute de documents en règle, il leur est impossible de se déplacer pour aller chercher de l’eau ou même de se rendre dans une pharmacie pour acheter des médicaments. si ahmed agit de son propre chef, il se rend bien compte des difficultés rencontrées par son entourage qui souhaiterait prendre le même chemin que lui. “La solidarité est réelle, mais les gens ne savent pas comment aider.” selon lui, la défiance à l’égard des institutions et des associations ne leur donne pas envie d’emprunter cette voie officielle. “Quand je propose d’acheter des kits, ils acceptent de participer, car ils ont trouvé un canal direct. Malheureusement, la pauvreté n’existe pas quand on ne la voit pas…”
“il faut que nous soyons tous en Pleine action, mais Pour cela nous devons avoir confiance en la macHine”
réunis en audioconférence durant le weekend, les différents syndicats de l’île ont décidé de “tirer la sonnette d’alarme sur la situation sanitaire et socio-économique de l’île occasionnée par la survenue sur notre territoire de l’épidémie de coronavirus” auprès des autorités en charge de la gestion de crise. djoumoi djoumoy Bourahima, président de l’union départementale cfe-cgc et porteparole du collectif syndical revient ici sur le manque de transparence dénoncé et qui a prévalu à la démarche.
flash infos : qu’est-ce qui a poussé vos différents syndicats, habituellement en désaccords sur de nombreux sujets, à vous réunir autour d’une lettre ouverte à l’attention des autorités ?
djoumoi djoumoy Bourahima : nous avons souhaité organiser un moment d’échange et de partage entre nous sur les différents regards que nous pouvons porter quant à cette crise. l’idée commune était de signifier que dans ce moment extrêmement compliqué que nous traversons, nous souhaitions unir nos efforts pour apporter une plus value à la gestion de crise si possible, mais surtout pour s’assurer que nous soyons tous bien au courant de ce qu’il se passe afin de pouvoir en rendre compte le mieux possible à ceux que nous représentons et qui nous interpellent.
fi : vous semblez pointer du doigt une certaine opacité dans la manière dont est gérée la crise. sur quoi cette suspicion se base-t-elle ? d. d. B. : nous sommes des acteurs proches de la population et des salariés que nous représentons. dans ce cadre, nous sommes en prise avec le territoire et les remontées du terrain nous font parfois froids dans le dos. entre ces remontées et le discours des autorités, nous ne pouvons que constater qu’il y a des trous dans la raquette et nous considérons qu’il est de notre devoir de lever le voile afin d’instaurer la confiance nécessaire à la bonne gestion de la crise. Par exemple, les informations que nous délivre le personnel du centre hospitalier et de tout le personnel soignant en général ne collent pas avec les informations délivrées par l’ars quant au matériel disponible. Puisque nous sommes en guerre, il faut être pleinement conscient des armes dont nous disposons, c’est essentiel. et s’il en manque, il faut pouvoir en réclamer. mais pour cela, encore une fois, il faut que l’information soit transparente. autre exemple : la gestion des morts qui est une question essentielle dans cette crise. quand on se penche concrètement sur l’organisation qui a été mise en place autour des deux décès survenus, on se rend compte que les familles ont été livrées à elles-mêmes sans accompagnement, sans organisation, alors que c’est un sujet très sensible. qui fait quoi dans ce cadre ? le manque d’organisation est palpable et inquiétant. sur ce point, par exemple, je propose la mise en place d’une brigade mortuaire qui permettrait que tout se passe dans les meilleures conditions avec les réalités du terrain. de manière générale, il faut aller au-delà du
verbe et prouver par une information transparente que l’on peut faire confiance à une organisation. Parler de confinement ne suffit pas. l’apparition du virus est venue siffler le temps de la récréation, le temps est trop court pour fonctionner sur les schémas habituels. il faut que nous soyons tous en pleine action, mais pour cela nous devons avoir confiance en la machine. et si celle-ci doit être renforcée, il faut le dire. ce qui signifie, sur le terrain, mobiliser les bonnes volontés et à l’échelle du gouvernement tirer la sonnette d’alarme. mais pour l’heure, le manque de transparence et les exemples évoqués ne font que renforcer les doutes sur l’organisation.
fi : au-delà d’une information plus claire, que faudrait-il faire pour que la gestion de crise colle au mieux aux réalités du terrain et qui pourrait y prendre part ? d. d. B. : Je pense qu’il faut absolument qu’il y ait des interlocuteurs identifiés dans chaque quartier. l’administration est trop éloignée des gens. il faut des personnes pour expliquer ce qu’il se passe concrètement, des personnes vers qui se tourner en cas de questions. sinon, c’est la foire à la rumeur, car la confiance envers les autorités n’est pas toujours acquise. trop peu de personnes sont correctement informées, mais il faut aller à leur rencontre. Pour tant de jeunes qui sont éloignés des structures, cela pourrait passer par les réseaux sociaux par exemple. si nous sommes en guerre, il faut sonner la mobilisation générale et que tous les acteurs prennent leur part de responsabilité. il faut que l’information soit tant verticale qu’horizontale, afin que chacun dans ses responsabilités ait les moyens d’agir. dans ce cadre, je pense qu’il faut que les autorités fassent confiance aux élus locaux comme les maires afin qu’ils puissent en lien étroit prendre des initiatives qui répondent aux besoins du terrain. Par exemple, les maires pourraient décider d’un lieu d’accueil et de désinfection des personnels soignants avant qu’ils ne rentrent chez eux et prennent le risque d’y contaminer leur famille. ce sont des choses simples, mais qui pourraient être d’une grande utilité, surtout quand on voit la proportion de ces travailleurs dans les personnes contaminées. il faut que toute cette grande machine se mette en marche dans la confiance, mais aujourd’hui, nous sommes encore loin du compte.
conscience des enjeux, mais considérons que tout l’arsenal qui existe doit être mis en place. dans ce cadre, l’intersyndicale est bien sûr ouverte à prêter main-forte pour y veiller. concernant une éventuelle action en justice, nous n’en sommes pas à ce stade. nous sommes plutôt dans une logique de jouer “le tout pour le tout” afin de sauver les meubles. nous sommes avant tout dans la construction, dans l’intelligence collective afin de protéger au mieux notre population plutôt que d’envoyer des pics à tel ou tel responsable. mais nous devons être entendus.
fi : les différents responsables à l’origine de la lettre ouverte seraient-ils prêts à prendre part à cette gestion de la crise ? le collectif des citoyens de Mayotte qui dit être associé à la démarche menace d’actions en justice, n’est-ce pas contradictoire avec la mobilisation générale que vous appelez de vos vœux ? d. d. B. : si aujourd’hui, les autorités jugent notre participation utile, nous répondrons évidemment présents. mais ce qui nous importe dans un premier temps, c’est de nous assurer que notre population est protégée afin de pouvoir à notre tour la rassurer. Pour cela, je le répète, il est indispensable que la confiance règne et que l’information soit transparente. nous avons
Aller travailler, si le télétravail est impossible Faire des courses de première nécessité
Tout déplacement est interdit sauf muni d’une attestation pour : L’attestation est téléchargeable sur le site du gouvernement. Elle peut être imprimée ou recopiée à la main.
Faire garder ses enfants ou aider des personnes vulnérables
Aller chez un professionnel de santé si vous n’avez pas de signe de la maladie
la gestion de la crise covid-19 à Mayotte est fortement pointée du doigt par les partenaires sociaux, mais également les particuliers. À l’exemple de l’avocat nadjim ahamada qui met en cause l’état, le cHM et l’ars de Mayotte. de son côté, le collectif intersyndical de Mayotte entame également une procédure de plainte contre les mêmes autorités.
“ J’accuse l’ARS de Mayotte et le préfet d’avoir une gestion pas très rigoureuse de la crise actuelle relative au Coronavirus”, prévient d’emblée maître nadjim ahamada. en effet, par le biais d’un courrier datant du 2 avril, l’avocat a annoncé vouloir poursuivre en justice l’ars et l’état pour divers motifs qui auraient conduit l’île à la situation dans laquelle elle se trouve actuellement. nadjim ahamada déplore en premier lieu la fermeture tardive de l’aéroport de Pamandzi. “On savait que les premiers cas allaient arriver par l’aéroport. La mesure était donc nécessaire. Le préfet avait la possibilité de le faire, il aurait dû préconiser de fermer l’aéroport plus tôt”, explique l’avocat. l’état est également accusé d’avoir maintenu le premier tour des élections municipales alors que la menace de contamination planait au-dessus. l’agence régionale de santé de mayotte n’est pas laissée en reste, bien au contraire. selon nadjim ahamada, elle “n’a pas anticipé l’introduction inéluctable du virus à Mayotte en ne mettant pas en quarantaine ou à tout le moins quatorzaine stricte, les passagers venant de métropole qui ont été les premiers cas constatés à Mayotte” il nous a annoncé que le recours est également dirigé contre le cHm le collectif intersyndical de mayotte interpelle, dans une lettre ouverte du 6 avril, l’ars, le cHm et le préfet. il demande la “totale transparence promise au sommet de l’État pour partager les données complètes et détaillées sur l’état de notre système sanitaire, des ses effectifs, des stocks disponibles en matériel et des renforts prévus avec un calendrier clair.”
“si on laisse les cHoses telles qu’elles sont, on va tous Mourir”
même si les deux recours sont distincts sur la forme, sur le fond ils demandent la même chose, à quelques détails près. nadjim ahamada souhaite que le tribunal donne injection à l’ars et au cHm de commander 400.000 tests du covid-19 (chiffre qui correspondrait à la population estimée de l’île). le collectif intersyndical de mayotte se demande quand est-ce que les personnels les plus exposés pourront être testés même s’ils sont asymptomatiques. une demande que l’on retrouve également dans le recours de nadjim ahamada. ce dernier évoque aussi la question des masques. il est désormais évident que le monde entier est en pénurie de masques, mais selon lui, le cHm doit prendre l’initiative d’en commander. “Ce doit être des masques FFP2 et FFP3, c’est-à-dire des masques avec des normes de sécurité qui permettent de protéger. Les masques en tissu ne protègent rien du tout”, explique-t-il. enfin, le collectif intersyndical de mayotte, tout comme m ahamada exigent une transparence
totale sur les moyens humains, médicaux, et le matériel mis à disposition de notre territoire. “Il y a un flou qui entoure les moyens dont on dispose, alors qu’on a besoin de cette transparence pour savoir où on va”, souligne estelle youssouffa. nadjim ahamada annonce que pour le moment son recours n’est pas encore déposé, mais ce sera fait dans les plus brefs délais. il aurait souhaité que des syndicats se joignent à son initiative. quant au collectif intersyndical de mayotte, les autorités mises en accusation ont jusqu’au 8 avril pour apporter une réponse, avant que le collectif dépose sa plainte. “Je ne fais pas de la politique politicienne, c’est de la politique citoyenne. L’objectif n’est pas d’entrer en confrontation avec l’État et l’ARS. Le but est de les faire bouger, car si on laisse les choses telles qu’elles sont, on va tous mourir” , conclut nadjim ahamada. contactés, l'ars et la préfecture n'ont pour l'instant pas souhaité réagir.
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Formation préparatoire aux concours des métiers de la sécurité : gardiens de la paix, surveillants pénitentiaires, gendarmes, policier municipal…
Formation préparatoire à l’entrée dans les écoles paramédicales : préparation à l’entrée en Institut de Formation en Soins In rmiers (IFSI) et en école d’Aide-Soignant (IFAS).
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Social : Assistant de service social, éducateur spécialisé, éducateur
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Renseignement :
Auprès de l’IFCASS au 02.35.82.67.18 et sur son site Internet www.ifcass.fr
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Conditions d’entrée : Être inscrit au Pôle Emploi / avoir au moins 18 ans / Avoir un foyer fiscal à Mayotte dont le quotient familial est inférieur ou égal à 26 631 € (« Revenu imposable » de l’avis d’imposition divisé par le nombre de parts) / Ne pas avoir bénéficié d’une autre aide à la mobilité dans l’année / Satisfaire à la sélection sur dossier.
sympathique initiative du collège de Mgombani et de ses élèves. ces derniers ont été conviés par l’établissement “à créer des réalisations à partir de leur matériel 2.0”, explique le rectorat. celles-ci sont “destinées à l’ensemble des personnels de santé et à toutes les personnes assurant une continuité des services sur le territoire”. ces dessins ont, règles de confinement obligent, été envoyés aux enseignants d’arts plastiques uniquement grâce à l’espace numérique de travail des élèves. les professeurs ont ensuite proposé une sélection dont nous présentons ici quelques exemples. Par ailleurs, “l’établissement prévoit d’exposer l’ensemble de ces œuvres sur la façade du collège”.
Source : Santé publique France.
Le nombre de nouveaux patients malades du Covid-19 placés dans un service de réanimation a beaucoup varié ces derniers jours. Après un pic avec 478 patients admis en réanimation le 28 mars dernier, le nombre de nouveaux malades en réanimation est resté supérieur à 300 chaque jour avant de descendre à 263 nouvelles admissions le 3 avril puis de remonter brusquement à 502 samedi 4 avril.
J rebelote pour le 26 mai
Près de 2000 manifestants selon l’intersyndicale cgt-ma, cisma-cfdt, cfe-cgc (500 selon la Police nationale) étaient rassemblés ce matin sur le parvis du comité de tourisme pour faire entendre de nombreuses revendications. “Nous voulons une départementalisation avec des moyens, pas une départementalisation exsangue” a ainsi tonné Boinali saïd toumbou, secrétaire général de la cisma-cfdt ainsi, selon lui, c’est tout un ensemble de droits que les travailleurs mahorais doivent acquérir, notamment en ce qui concerne les salaires (indexations), les minima sociaux, la lutte contre la vie chère. “L’indexation doit se faire pour tous les salariés du public. Elle permettra aux Mahorais de payer des employés de maison au SMIG” a pour sa part revendiqué salim nahouda, secrétaire général de la cgt-ma.
celui-ci a également réclamé l’application des conventions collectives au sein du secteur privé et une intégration dans la fonction publique des agents des collectivités locales avant le 1er juillet 2010. soulaïmana noussoura, président de la cfe-cgc a pour sa part rappelé qu’une pétition a été lancée par sa centrale syndicale pour voir appliqué dès 2010 le fonds de développement économique et social, prévu dans le Pacte pour la départementalisation afin de combler la différence entre le montant des prestations sociales qui seront en vigueur en 2011 à mayotte et le montant applicable dans l’Hexagone et les dom une délégation de l’intersyndicale a été reçue à la préfecture par grégory Kromwell et françois mengin-lecreulx, notamment pour réaffirmer qu’il fallait un décret d’application concernant l’indexation avant le 1er trimestre 2011 et l’alignement à 100 % du smig mahorais sur le smic hexagonal en 2012. l’intersyndicale considère que la promesse de l’application du code du travail dès 2011 n’est pas certaine et demande également des garanties à ce sujet. l’intersyndicale estime donc que les revendications n’ont pas été totalement entendues et appelle à une nouvelle mobilisation pour le 26 mai.
J la vigilance se renforce sur la dengue devant la montée, faible pour l’instant, des cas de chikungunya à la réunion et de dengue à mayotte, l’agence de santé de l’océan indien a fait venir cette semaine le docteur andré cabié, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de fort de france à la martinique. après un passage à la réunion lundi et mardi, le dr cabié est arrivé à mayotte ce mercredi pour aider le personnel de l’asoi et les praticiens hospitaliers à s’organiser en cas d’épidémie. le dr cabié doit ainsi visiter ce jeudi les services du cHm concernés pour travailler avec les responsables, il animera le soir une conférence technique avec l’ensemble des professionnels de santé qui permettra d’échanger sur les pratiques de chacun.
“La dengue existe depuis très longtemps dans la zone intertropicale. Aux Antilles, les épidémies sont de plus en plus fréquentes et amples et, depuis 1997, nous assistons à de nouvelles formes plus graves et à des décès. L’hôpital a d’abord été surpris par ces cas, a connu des problèmes d’organisation, mais depuis plusieurs choses ont été mises en place et ce sont ces dispositifs que je
viens partager avec les hôpitaux de Mayotte et de la Réunion”, explique le dr cabié, qui précise que pour l’instant on ne peut pas parler d’épidémie sur l’île mais qu’il y a une nécessité de réfléchir à une organisation au cas où la situation se présente, “aujourd’hui la menace est réelle” le dernier bulletin épidémiologique fait état de 2 nouveaux cas confirmés et d’un nouveau cas probable, ce qui ramène le total à 20 cas confirmés, dont 5 autochtones, et 8 probables. les 5 cas autochtones sont disséminés sur le territoire, on ne peut parler d’épidémie que lorsque des foyers apparaissent, que les cas se regroupent dans l’espace et dans le temps.
J loi sur la burqa : abdoulatifou aly reçu par françois fillon abdoulatifou aly, député de mayotte, sera reçu ce vendredi matin par le Premier ministre françois fillon. il accompagnera françois Bayrou, au titre du mouvement démocrate, dans le cadre des consultations des partis politiques sur le projet de loi annoncé concernant l’interdiction du port du voile intégral en france.
J rosador diminué à anjouan ? après la victoire acquise contre foudre 200 mardi (2-1) dans la douleur, le 1er vice-président de l’as rosador, dhinouraïni m'colo maïnty s’interroge sur les chances de son équipe pour disputer la compétition rassemblant les champions de l’archipel des comores. “Nos Africains sont réfugiés et n’ont pas reçu l’autorisation de quitter le territoire. D’autres joueurs titulaires passent le bac dans quelques semaines, leurs établissements les laisseront-il partir une semaine ? Au total, c’est presque la moitié de l’effectif titulaire qui ne pourra faire le déplacement à moins d’un changement de dernière minute. Comment défendre les couleurs de Mayotte dans cette position ? Nous n’allons pas là-bas pour faire de la figuration et jusqu’à maintenant, nous n’avons rien d’officiel à part un courrier de la ligue concernant cette compétition.” la participation aux compétitions extérieures pose l’éternel débat de la participation des personnes sans papiers aux compétitions locales. doit-on laisser de côté des jeunes sportifs sous prétexte qu’eux-mêmes ou leurs parents sont en situation irrégulière ? ou doit-on s’appuyer sur un noyau de joueurs en règle pour ne pas être amputé d’une partie de son effectif une fois que l’on quitte mayotte ? les Passamaïntiens sont encore dans l’expectative alors que leur départ doit se faire ce samedi 1er mai.
J la ffBB donne raison à vautour alors qu’on attendait la décision de la chambre fédérale d’appel pour le 30 avril, la fédération française de basket-ball (ffbb) a tranché mardi en fin de journée concernant “l’affaire Vautour” et a donné gain de cause au club de Petite terre, jusqu’alors condamné à faire une croix sur les play offs et le championnat 2010. après avoir été sanctionné d’un forfait général suite à deux matchs perdus par pénalité — selon les P.v n° 8 et n° 9 de la ligue de basket-ball de mayotte —, le vc labattoir, champion de mayotte en titre a saisi le P.v n° 9 et fait appel de cette décision. le verdict a été rendu mardi donc, ce qui réintègre automatiquement vautour dans les play offs 2010. des play offs qui avaient déjà débuté depuis deux semaines. du coup,
vautour reprend sa première place à l’issue de la saison régulière et c’est scolo dunks qui accompagnera le HH20 m'bouini en division inférieure.
les demi-finales allers se jouaient mercredi soir avec comme affiche tco-vautour et Jeunesse canon-Bcm. les matchs retour se disputeront ce jeudi soir tandis que la finale aller est programmé pour ce samedi 1er mai, la finale retour, elle, pour le dimanche 2 mai et en cas de match nul, la rencontre décisive aura lieu le lundi 3 mai. le champion de mayotte 2010 jouera le champion de la réunion, samedi 8 mai pour tenter de représenter l’océan indien aux phases finales du championnat de national 3 en métropole.
J l’énergie au service du développement durable mercredi le conseil général a présenté les bilans 2009 du Pled (Programme local énergie et déchets), du Pape (Plan d’actions pluriannuel pour l’énergie) et de l’ome (observatoire mahorais de l’énergie). c’est dans ce cadre que s’inscrivent les actions communes du conseil général, de l’ademe et d’edm en faveur d’un modèle de développement maîtrisé et durable et d’une utilisation plus rationnelle et plus propre de l’énergie à mayotte via les programmes d’actions confiés à l’arer (agence régionale de l’énergie de la réunion) depuis 2008. Plus d'1,6 m€ ont ainsi été consacrés à l’énergie en 2009. “Ce partenariat permet de réaliser des actions concrètes comme le développement du photovoltaïque, des chauffe-eau solaires sur le parc Sim ou de mesurer le potentiel de l’énergie thermique des mers”, s’est félicité Philippe Jusiak, dga aménagement du conseil général. “L’énergie la plus propre est celle qu’on ne consomme pas”, a pour sa part déclaré augusto soares dos reis, le directeur d’edm, pour qui le cœur des actions en faveur du développement durable doit se concentrer sur la maîtrise de la demande d’énergie, aussi bien au niveau des techniques, des équipements que des attitudes. il a ensuite égrené toutes ces réalisations : la charte mayénergie sur les bâtiments écologiquement performants, la 3ème campagne de distribution de lampes économiques à 1,15 € qui a permis la mise en place de l’éco-organisme récylum, et le guide nyumba ya maecha mis à disposition à la dedd grâce à une politique très incitative, l’énergie photovoltaïque a connu un véritable “boom”, passant de 53 kWc en février 2008 à 3,8 mWc aujourd’hui, pour atteindre 8 mWc d’ici la fin de l’année, faisant de mayotte le premier territoire à atteindre la limite technique de 30 % de la puissance appelée à instant “T” les actions du Pled 2009 ont ainsi permis d’économiser 4,6 mW, soit 3.304 tonnes de co2. le Pape quant à lui a permis la mise en place d’un centre de ressources, d’établir le bilan énergétique 2008 de mayotte et vise à mobiliser cinq communes qui veulent devenir exemplaires.
Pour 2010, il agira sur les étiquettes sur l’électroménager pour mettre en valeur les appareils de classe aen formant les chefs de rayons et les vendeurs, et proposera des actions d’actions et de formation auprès des acteurs clés mahorais.
lutte contre le covid -19 : azali installe les coMités interMinistériel et de coordination (HzK-Presse) – confier à chacun sa mission et sa responsabilité dans le cadre de la lutte contre le covid -19 dans le pays, le président de la république a fait une prise de contact samedi dernier avec le comité interministériel et de la coordination dans la gestion de cette crise. le chef de l’etat a reçu samedi dernier, le comité de coordination avec les sous comités afin de faire une prise de contact dans le cadre de la gestion et de la coordination de la crise du covid -19. ce comité se subdivise en 7 sous-comités à savoir logistique, communication, chargé des aspects sécuritaire, chargé des affaires administratives et financières, économique, scientifique et de la prise en charge. ils sont 35 membres à être officiellement installés. le porte-parole de Beit-salam a expliqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la prévention du covid -19. un comité interministériel est dirigé par le président lui-même, à défaut de sa présence, c’est la ministre de la santé qui présidera. quant au comité de coordination, il est présidé par le ministre de l’économie Houmed msaidie, chef d’office des sous-comités.
chaque île aura son sous-comité qui sera dirigé par les gouverneurs afin faciliter le travail. “Le but de cette prise de contact est de confier à chacun sa responsabilité au cas où la maladie s’introduit chez nous” dans les trois îles indépendantes, devait souligner mohamed issimaila. aux yeux des autorités, deux de ces sous-comités sont très importants à savoir celui chargé de la prise en charge et le scientifique car, “c’est eux les techniciens et ils ont besoin de notre soutien étant donné qu’ils sont en première ligne dans la lutte contre le Covid -19” ces sous-comités n’auront aucun repos car appelés à coordonner tous les jours pour une meilleure réactivité.
le fMi déBloque 165,99 Millions de dollars Pour Madagascar les aides affluent. après la Banque mondiale le 10 mars dernier, l’oms qui a récemment annoncé le déblocage d’environ 118 milliards d’ariary, le fonds monétaire international (fmi) vient également à la rescousse de madagascar. le 3 avril dernier, le conseil d’administration de l’institution de Breton Woods a approuvé le décaissement d’environ 165,99 millions de dollars. au titre de la facilité de crédit rapide (fcr), ce financement permettra d’aider le pays à répondre à ses besoins urgents de balance des paiements résultant du déclenchement de la pandémie du coronavirus. à en croire à l’allure où vont les choses, cette crise sanitaire mondiale n’épargnera pas l’économie nationale. d’autant plus qu’elle affecte entre autres les secteurs les plus porteurs de l’économie nationale comme le tourisme, deuxième pourvoyeur de devises pour le pays. avec la fermeture des espaces aériens, l’interdiction d’escale sur nos côtes des bateaux de tourisme, l’année 2020 risque d’être une année noire pour ce secteur qui est paralysé complètement la pandémie. des perturbations risquent également d’affecter le domaine des exportations minières et manufacturières, ainsi que le commerce et l’investissement. le gouvernement malgache a dû prendre des mesures immédiates et appropriées pour atténuer le choc de la pandémie avec des mesures fiscales
urgentes pour renforcer la protection sociale et soutenir les couches les plus vulnérables. certaines taxes et cotisations sociales ont été suspendues pour soutenir le secteur privé, des liquidités fournies pour préserver la stabilité du secteur financier. malgré tout, la détérioration des perspectives macroéconomiques et de la situation budgétaire a créé des besoins urgents en termes de financement extérieur et budgétaire. cette aide du fmi devrait alors contribuer de manière substantielle à combler les besoins extérieurs immédiats et à préserver l’espace budgétaire pour les dépenses de santé essentielles liées au covid-19. elle devrait également contribuer à catalyser un soutien supplémentaire des donateurs. “La pandémie de Covid -19 a de graves répercussions sur l’économie de Madagascar. En raison d’une réduction spectaculaire du tourisme et de perturbations pour les exportations des industries manufacturières et extractives, ainsi que dans les transports, les communications et les services, la croissance du PIB réel devrait fortement décliner. La situation budgétaire se détériore également rapidement. La FCR aidera les autorités à répondre aux besoins urgents de financement budgétaire et extérieur pour atténuer l’impact de la pandémie”. a déclaré mitsuhiro furusawa, directeur général adjoint du fmi. Pour faire face à l’impact humain et économique de la pandémie, les autorités ont notamment décidé l’augmentation des dépenses de santé, de l’aide aux plus vulnérables, du soutien au secteur privé et d’actions visant à préserver la stabilité du secteur financier et à maintenir le régime de change flexible. Bien que les risques pesant sur les perspectives soient importants, compte tenu du haut degré d’incertitude, madagascar continue d’être évalué avec un faible risque de surendettement extérieur. au-delà de la réponse immédiate, les autorités restent attachées à des politiques économiques qui assureront une croissance durable et inclusive à moyen terme. le conseil d’administration du fmi estime en effet qu’“un soutien financier supplémentaire des autres partenaires au développement, au-delà de celui qui avait déjà été décidé avant le déclenchement de cette pandémie, est nécessaire pour combler le déficit de balance des paiements résiduel et pour soulager la situation budgétaire” voilà pourquoi, elle a décidé de venir à la rescousse des autorités malgaches pour mieux préserver l’économie nationale.
confineMent : 25 % des Boulangeries n’oPèrent Pas malgré la réouverture des supermarchés et boutiques jeudi dernier, les boulangeries sont censées rester fermées. mais elles peuvent livrer leur pain aux supermarchés et boutiquiers. révoltée de cette décision qu’elle trouve injuste, l’association des propriétaires de boulangeries avait menacé de ne pas opérer, si le gouvernement ne revenait pas sur sa décision. interrogé pour savoir s’ils s’y opposent toujours, le président cette association, nasser moraby, fait valoir que 75 % des boulangeries livrent leur pain à des revendeurs et qu’il n’y a, en fait, que 25 % des boulangeries qui n’opèrent pas actuellement car elles ne font pas de livraisons et vendent leur pain sur place. comme ils ne sont pas supposés vendre sur place, ils sont donc en infraction. d’ailleurs, le deputy commissionner of Police, Krishna Jhugroo, a annoncé, hier, dimanche 5 avril, lors d’un point de presse du national communication committee, que cinq boulangers vendaient du pain le samedi
4 avril, alors qu’ils ne devaient pas le faire. Par ailleurs, nasser moraby souligne la malhonnêteté de certains revendeurs. “Des boutiques vendent le pain maison à 4 RS au lieu de 2,50 RS. Il y a donc des abus au niveau des prix” il réitère donc son appel au gouvernement pour que les boulangeries puissent vendre leur pain sous des conditions sanitaire strictes.
don de la Bad Pour soutenir les Petites et Moyennes entrePrises de l’éconoMie Bleue aux seycHelles (seychelles news agency) — une nouvelle subvention de 800 000 $ permettra aux seychelles de soutenir et de développer les micro, petites et moyennes entreprises (mPme) dans son secteur de l’économie bleue. selon le département de l’économie bleue, la subvention de la Banque africaine de développement sera utilisée pour le projet d’assistance technique et de renforcement des capacités afin de diversifier l’économie des seychelles, en particulier dans le secteur de la biotechnologie. cela contribuera à créer des emplois et de la richesse à forte valeur ajoutée dans le secteur. le projet contribuera également à accentuer les opportunités de développement dans le secteur de l’économie bleue, à consolider la recherche et le développement des capacités techniques et à mettre en place un incubateur pour les micros, petites et moyennes entreprises. devant être mis en œuvre sur une période de trois ans, le projet sera entrepris par le département de l’économie bleue en collaboration avec le département de l’industrie et de l’entrepreneuriat et l’institut national des sciences et de la technologie (nisti). une centaine d’entrepreneurs, 85 formateurs d’enseignants et 50 utilisateurs d’incubateurs recevront une formation dans le cadre du projet. la subvention soutiendra également la création de 20 mPme dans le secteur de la biotechnologie marine et la mise en place d’une stratégie de développement de l’entrepreneuriat en biotechnologie. le gouvernement des seychelles bénéficiera également d’un cadre réglementaire indispensable. les dépenses totales devraient s’élever à 1 million de dollars, dont 800 000 sont financés par une subvention du fonds d’aide au secteur privé africain (faPa) et 200 000 du gouvernement des seychelles. le faPa est un fonds fiduciaire thématique multidonateurs qui fournit des financements, une assistance technique et un renforcement des capacités pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur privé de la Banque.
l’accord a été signé le 13 mars dans le pays insulaire par le ministre des finances, du commerce, de l’investissement et de la Planification économique des seychelles, maurice loustau-lalanne. nnenna nwabufo, directrice générale par intérim du Bureau régional pour l’afrique de l’est, a signé pour la Banque africaine de développement. l’économie bleue des seychelles, un archipel de l’océan indien occidental est une pièce maîtresse importante de la stratégie nationale de développement 2019-2023.
la politique stratégique et la feuille de route de l’économie bleue du pays accordent la priorité au développement de secteurs maritimes nouveaux et émergents, y compris l’aquaculture marine, les énergies renouvelables, le pétrole offshore et la biotechnologie marine, les mPme étant un important vecteur de croissance.
le Port : contrôle des attestations dérogatoires de déPlaceMent devant la Poste face à la crise sanitaire, les services de l’etat en accord avec les établissements bancaires et la caf ont mis en place tout un dispositif spécial pour accueillir dans de bonnes conditions les 300 000 personnes qui bénéficient des aides sociales. en pleine crise sanitaire, des mesures ont été prises pour éviter tout risque sanitaire pour les usagers, comme pour les salariés. “Nous devons nous assurer que le public fragile procède aux retraites dans de bonnes conditions”, a insisté la sous-préfète en charge de la cohésion sociale, isabelle rebattu. les allocataires doivent se munir de leur attestation pour se déplacer dans les agences.
La Poste a adapté́ son organisation à l’évolution de la situation sanitaire avec 34 bureaux ouverts au public. les allocataires peuvent retirer leur argent uniquement aux distributeurs. et depuis aujourd’hui, ils peuvent accéder aux bureaux de poste ouverts uniquement la matinée. a noter que des vigiles sont présents pour filtrer les entrées, ainsi que les forces de l’ordre. “Il est demandé à chaque allocataire d’avoir un comportement responsable et citoyen en faisant preuve de patience et en respectant strictement les gestes barrières que ce soit dans les transports, devant les distributeurs automatiques de billets ainsi que devant et dans les agences postales ou bancaires”, rappelle avec insistance la sous-préfète. en plus des 16 bureaux actuellement ouverts, la Poste va ouvrir 18 bureaux supplémentaires pour faire face à l’affluence de la semaine prochaine. au nord : la montagne, le chaudron, les camélias, saint-denis les flamboyants, sainteclotilde, sainte — marie. dans l’est : Bras Panon, Hell Bourg, la Plaine des Palmistes, saint-andré, saint-Benoit, sainte-rose. Pour le sud : cilaos, entre deux, la rivière, la Plaine des cafres, le tampon, ravine Blanche, ravines des cabris, saint-Joseph, saint-louis, saint-Pierre. et dans l’ouest : la Possession, le Plate, le Port, saintgilles-les-Bains, saint-gilles-les-Hauts, saint-leu, saint — Paul, savanna, tan rouge, tévelave, trois Bassins. tous les réseaux de transport en commun ont pris des mesures différenciées, pour adapter l’offre à la demande, limiter les attroupements et respecter les gestes barrières. les dispositifs de régulation de flux et d’informations aux voyageurs seront renforcés sur la période du samedi 4 au samedi 11 avril. “Chacun est invité à consulter les sites internet des exploitants de manière à disposer des informations sur les horaires et les lignes spécifiques mises en place”, rappelle la préfecture.
coronavirus : des Masques et tests de déPistages Pour les détenus du centre
Pénitentiaire de ducos le tribunal administratif a ordonné le samedi 4 avril 2020 à l’administration pénitentiaire de donner des masques aux détenus et aux auxiliaires chargés de leur distribuer les repas et de se doter de tests de dépistage. la requête de l’ordre des avocats du barreau de martinique a été entendue. l’ordre des avocats du barreau de la martinique dénonçait le 2 avril dernier “le risque imminent de propagation du covid -19” au centre pénitentiaire de ducos.
leur requête rejetée une première fois par la ministre de la Justice a été présentée le samedi 4 en référé aux juges du tribunal administratif de fort-
de-france. Plusieurs avocats et détenus se sont associés à leur démarche. leur demande portait notamment sur la mise en place en urgence de toutes mesures utiles afin de ramener le nombre de personnes détenues à ducos à un chiffre permettant un encellulement individuel. mais également sur des mesures sanitaires et d’hygiène et de maintien du lien familial et sur des tests de dépistage. le risque de propagation du covid -19 est effectivement significativement plus élevé au sein du centre pénitentiaire de ducos que pour le reste de la population. a l’issue de plus de trois heures d’audience, les juges ont ordonné à la ministre de la justice et au directeur du centre pénitentiaire de ducos de procéder aux aménagements suivants : la mise à disposition de matériel de protection aux détenus, dans certaines circonstances, et aux auxiliaires de vie lors de la distribution des repas ainsi que la mise en œuvre de tests de dépistage compte tenu de la vulnérabilité de la population carcérale.
la vulnérabilité des détenus et leur situation d’entière dépendance vis-à-vis de l’administration a été plaidée par l’ordre des avocats du barreau de la martinique. en conséquence, les juges ont estimé qu’il appartient aux directeurs des établissements pénitentiaires de prendre les mesures propres à protéger la vie des détenus.
“Tout traitement inhumain ou dégradant afin de garantir le respect effectif des exigences découlant des principes rappelés notamment par les articles 2 et 3 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales” le tribunal relève que le centre pénitentiaire de ducos est en sur-occupation préoccupante et engendre une promiscuité de nature à faire craindre, compte tenu de l’impossibilité pour les détenus de respecter les règles de distanciation sociale, une propagation rapide du covid -19 au sein de la population carcérale et du personnel pénitentiaire. en revanche les juges des référés estiment que la promiscuité induite par la surpopulation carcérale ne permet pas aux détenus de respecter les règles de distanciation sociale. dans ces conditions le tribunal ordonne que l’administration pénitentiaire mette à leur disposition des masques. toutefois, le caractère limité des stocks disponibles impose une priorisation de cette mise à disposition. le tribunal enjoint ainsi à la garde des sceaux, ministre de la Justice, et au directeur du centre pénitentiaire de ducos, dans les meilleurs délais de distribuer des masques aux détenus afin qu’ils en disposent, prioritairement, lors des situations les amenant à être en contact avec plusieurs détenus issus d’autres cellules. le tribunal ordonne également à l’administration de distribuer des masques et gants aux auxiliaires lors de la distribution des repas. les juges estiment que compte tenu de la vulnérabilité particulière des détenus, “la carence de l’administration pénitentiaire à se doter de tests de dépistage du covid -19 constitue une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales. toutefois, le caractère limité des stocks disponibles ne permet pas un dépistage systématique des détenus, et impose une priorisation de ces dépistages.
Par suite, le tribunal enjoint à l’administration pénitentiaire de se doter de tests de dépistage en nombre suffisant, pour permettre, prioritairement, le dépistage des personnes ayant été en contact direct avec une personne, présentant des symptômes du covid -19, afin de permettre, dans l’hypothèse où ce dépistage se révélerait positif, leur mise à distance et leur prise en charge sanitaire.
HôPital de cayenne : deux Médecins testés
Positifs au covid -19 un médecin du laboratoire de biologie du centre hospitalier de cayenne a été testé positif au covid -19 hier. son compagnon, un médecin urgentiste, a également été testé positif. une enquête épidémiologique est en cours en interne à l’hôpital et auprès des proches de ces médecins, via l’ars. il s’agit de retrouver les “cas contacts” pour prévenir une éventuelle propagation du virus à l’hôpital de cayenne.
l’information nous a été confirmée par la direction du cHar ce docteur est le compagnon d’une professionnelle du centre hospitalier, testée positive au covid -19. c’est un médecin du laboratoire de biologie. ce service réalise entre autres des tests de dépistage du coronavirus. le week-end dernier, elle était au travail, sans porter de masque, sauf lors de manipulations particulières, tout comme les autres personnes du service. selon la direction de l’hôpital, ce n’est pas un secteur où il faut en porter, sauf si on a des symptômes de la maladie. “Ce médecin a fait un séjour en Martinique, d’où elle est revenue le 7 mars”, précise le directeur de l’hôpital. “Le couple est confiné à son domicile, ils vont bien,” indique le cHar
Jeudi, christophe robert, le directeur de l’hôpital, a pris des mesures : désormais, aux urgences et au laboratoire de biologie, le personnel porte des masques. quant aux tests de dépistage, ils restent réservés aux professionnels de santé présentant des symptômes. une enquête interne est en cours pour savoir qui a été en contact avec ces deux médecins à l’hôpital. l’ars fait de même dans leur entourage privé. l’absence de généralisation des tests de dépistage et du port du masque dans certains services interpelle des agents hospitaliers, avec une question de fond : fait-on vraiment tout pour que le virus ne se propage pas en guyane ?
coronavirus : Plusieurs dizaines de détenus liBérés Pour désengorger les Prisons Pendant la PandéMie la guadeloupe est concernée par le programme de libération de prisonniers en fin de peine. depuis mi-mars, plusieurs dizaines de détenus ont quitté le milieu carcéral. ils ont bénéficié des mesures gouvernementales destinées à réduire les risques de propagation du covid -19 dans les prisons. la guadeloupe n’est pas à l’écart du processus de désengorgement des prisons. une opération nationale décidée au niveau par le gouvernement pour éviter la propagation du virus dans les établissements. selon une source syndicale, depuis le mois de mars, plus d’une cinquantaine de prisonniers a été libérée dans l’archipel. d’autres remises en liberté devraient intervenir dans les jours à venir. comme le prévoit l’ordonnance émise dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, il s’agit d’individus en fin de peine, a priori, non dangereux pour la société, et disposant d’une solution pour se loger. la garde des sceaux nicole Belloubet a indiqué que pour bénéficier de ces mesures, il faut avoir moins de deux mois de détention restants à purger et ne pas avoir été condamnés pour un crime, des actes liés au terrorisme ou des violences conjugales. les détenus devront également être confinés au même titre que le reste de la population. ils peuvent être réincarcérés s’ils ne respectent pas les obligations du confinement.
20.000 litres d’oxygène arrivés À Mayotte sollicitées dans le cadre de l’opération résilience, les forces armées dans la zone sud de l’océan indien agissent pour aider la population en apportant des moyens et des savoir-faire aux autorités civiles dans cette crise sans précédent. le jeudi 2 avril, une citerne d’oxygène liquide d’une capacité d’environ 20.000 litres, 1.000 litres d’alcool pur en vue de fabriquer de la solution hydroalcoolique ainsi que des équipements de protection ont été chargés à bord du champlain. ce fret médical est arrivé ce lundi 6 avril au port de longoni. cette livraison pour les acteurs de la santé a eu lieu dans le cadre d’une tournée de ravitaillement des îles afin d’assurer une livraison rapide.
décès quotidien
Par déParteMent : Peu rePrésentatif Pour Mayotte la semaine dernière, l’insee commençait à diffuser “exceptionnellement, pendant la pandémie du Covid-19, le nombre de décès par jour et par département” y était constatable dans plusieurs département la hausse du nombre de décès liés au coronavirus. à mayotte, cette augmentation (+40 %) était particulièrement forte et avait provoqué l’inquiétude. or, le chef régional de l’insee, Jamel mekkaoui, rassurait, logiquement : si “sur cette publication, on peut en effet remarquer des éléments de surmortalité pour le Haut-Rhin ou la Picardie par exemple (qui étaient parmi les premiers foyers de Covid-19 en métropole, NDLR), la forte augmentation du nombre de décès chez nous n’a rien à voir du tout avec le virus”, relatait-il dans notre édition du 1er avril. Pour expliquer cette hausse, le responsable mettait en avant la possible implication de l’épidémie de dengue et l’aléa statistique, le tout sur des chiffres trop petits – une douzaine de décès en plus – pour être “significatifs” rebelote cette semaine avec une mise à jour de la carte, publiée hebdomadairement, et sur laquelle mayotte enregistre cette fois une augmentation comprise entre 20 % et 40 % du nombre de décès par rapport à la même période l’an dernier. elle n’est pour autant, en ce qui concerne le 101ème département en tout cas, pas plus représentative que la semaine dernière. ce que précise l’institut au niveau national : “Au niveau départemental, quatre départements se
distinguent par un fort excédent de mortalité entre le 1er et le 23 mars 2020 par rapport à la même période en 2019 : le Haut-Rhin (+ 84 %), la Corse du Sud (+ 40 %), les Vosges (+ 33 %) et Mayotte (+ 30 %). Il n’est cependant pas possible d’imputer systématiquement cet excès de mortalité à l’épidémie du Covid-19 notamment dans des départements où le nombre de décès est relativement faible et fluctuant d’une année sur l’autre. C’est par exemple le cas de Mayotte. Il ne s’agit donc pas d’une estimation de la surmortalité liée au Covid -19 qui nécessite la mobilisation de modélisations économétriques mises en œuvre par Santé Publique France.” un constat qu’appui lui aussi, localement, Jamel mekkaoui : “Cet écart n’est évidemment pas lié au Coronavirus, les premiers décès liés à cette épidémie [à Mayotte] étant survenus très récemment.”
l a Poste, excePtionnelleMent ouverte À acoua l’agence postale à acoua ouvre exceptionnellement ses portes du mardi 7 au vendredi 10 avril. ce dispositif sera sécurisé par la police municipale et les agents de sécurité de la Poste et doit permettre aux bénéficiaires des allocations familiales et des minimas sociaux de pouvoir bénéficier de leurs prestations en toute sécurité. Pour respecter les gestes barrières et protéger la santé de tous, les clients seront accueillis par quartier selon le programme suivant qui sera strictement respecté : marouvatou, a gnala mikirini, tchansira et tsimtouhi mardi, miréréni et mabougani mercredi, Bandrani (comprenant moujihari et mtsangani) jeudi et Bouéni et gam vendredi.
ouverture de la caMPagne Pac 2020 Pour les déclarations “surfaces” la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (daaf), la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de mayotte (caPam) et l’établissement public foncier et d’aménagement de mayotte (ePfam) informent les agriculteurs que la campagne Pac 2020 pour les déclarations “surfaces” est ouverte. les dossiers de demande d’aides surfaciques doivent être déposés dans l’interface telePac les déclarations pourront être déposées sans pénalités jusqu’au 15 juin sur le site https://www.telepac. agriculture.gouv.fr/telepac/auth/accueil.action.
“640Ko devraient être suffisant pour n'importe qui” (1981).
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7 avril 30 : Crucifixion de Jésus-Christ Jésus-Christ aurait été crucifié à Jérusalem le vendredi 7 avril de l’an 30 de notre ère, à l’âge de 37 ans, d’après les calculs des historiens modernes, plus précis que le moine Denys le Petit qui, au VIe siècle, établit la naissance du Christ en l’an 753 de la fondation de Rome, soit cinq ans trop tard. Les Évangiles nous disent en effet qu’il est mort une veille de sabbat, donc un vendredi, et que ce jour était aussi celui de la “préparation” de la Pâque juive, donc le 14 du mois de Nissan dans le calendrier hébraïque. Ces deux éléments coïncident en l’an 30 de notre ère, le 7 avril.
7 avril 924 : Extinction du titre impérial créé par Charlemagne Élu par ses pairs roi de Francie orientale (Allemagne) en 896, le margrave Arnoul de Carinthie use de son pouvoir pour se faire aussi couronner empereur d’Occident à Rome, à la manière de Charlemagne. À sa mort, trois ans plus tard, le titre impérial est repris par le roi de Provence, Louis III, petit-fils de l’empereur carolingien Louis II le Germanique. Un rival, le marquis Bérenger de Frioul, dépose Louis III en 905 et, selon les mœurs de l’époque, le fait aveugler pour mieux l’écarter du pouvoir ! Il devient à son tour roi d’Italie et empereur. Mais il est assassiné par des Véronais en révolte, le 7 avril 924.
Personne ne se présente pour relever le titre impérial. C’est ainsi que disparaît dans l’indifférence la couronne inaugurée par Charlemagne. Il est vrai que celle-ci était très vite devenue un hochet sans pouvoir entre les mains des pitoyables successeurs du grand empereur.
7 avril 1498 : Avènement de Louis XII
Le roi de France Charles VIII meurt prématurément à 28 ans, le 7 avril 1498, en heurtant le linteau d’une porte basse du château d’Amboise !
Lors de ses obsèques à l’abbaye de Saint-Denis est pour la première fois lancée la formule : “Le roi est mort, vive le roi !” Elle signifie que l’État continue en la personne de son successeur légitime, en l’occurrence son lointain cousin Louis d’Orléans, qui devient Louis XII à 36 ans.
Le nouveau roi pousse le devoir (!) jusqu’à répudier sa femme Jeanne la Boîteuse et épouser sa veuve, Anne de Bretagne. Au duc de la Trémoille qui l’avait combattu, il adresse ces paroles dignes d’un grand homme d’État : “Le roi de France ne venge pas les injures du duc d’Orléans”.
7 avril 1768 : Naissance du cirque
Ex-sergent-major des armées de sa Majesté, l’anglais Philip Astley ouvre à Londres, le 7 avril 1768, une école d’équitation. Pour se distinguer de ses concurrents, il a la bonne idée de présenter des spectacles équestres dans l’aprèsmidi, sur une piste ronde. Le cirque moderne est né !