Mayotte Hebdo n°1069

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DOSSIER

« ON PEUT ALLER JUSQU’À 25 À 30% MOINS CHER DE CE QUI SE FAIT ACTUELLEMENT » M.H : Beaucoup de Mahorais.es supportent votre projet car ils/elles espèrent que les billets seront moins chers. Pouvez-vous assurer que chez Zena Air, les tarifs seront moins élevés que chez les autres ?

pour le moment ces derniers ne disent pas beaucoup de bien de nous. Nous ne sommes pas encore réellement sur le marché et on s’aperçoit que la politique prend toute sa place. Et c’est notre principal combat à l’heure actuelle. Sur la partie financière, on peut gérer car c’est notre travail, mais concernant la politique, nous ne sommes pas des politiciens donc nous sommes accompagnés pour défendre ce dossier à Mayotte et Paris car ça se passe surtout dans la capitale. Heureusement, nous sommes écoutés et entendus. Et on sait qu’on dérange, mais c’est rassurant car si on ne dérageait pas cela voudrait dire que notre projet n’est pas interessant. M.H : Pour quelles raisons vous dérangez ?

J.N : Oui on peut l’assurer très facilement. Le modèle économique des compagnies qui opèrent à Mayotte ont des destinations qui ne sont pas centrées sur le marché mahorais. Elles utilisent des appareils adaptés à peu près à toutes leurs destinations. Air Austral a fait de la Réunion sa destination phare donc tout le modèle économique était basé sur cette île, ce qui a permis à la Réunion de rayonner. On va faire la même chose pour Mayotte, c’est à dire trouver le modèle économique le plus adapté au territoire et à la mobilité des Mahorais. Et puis on espère attirer le maximum de touristes justement en baissant les coûts des billets et tout ce modèle économique est basé sur les restrictions opérationnelles de la piste de Mayotte. Donc nous pourrons optimiser les contraintes de Mayotte de manière à gagner le plus d’argent possible tout en proposant des prix extrêmement attractifs. On peut aller jusqu’à 25 à 30% moins cher de ce qui se fait actuellement.

J.N : Mayotte est une variable d’ajustement dans l’aérien pour des compagnies qui ont déjà des destinations à offrir. Si un concurrent vient s’installer au bénéficie des Mahorais, cela signifierait moins de profit pour ceux déjà présents. Je rappelle qu’en 2012 il y avait beaucoup plus de compagnies qu’aujourd’hui et chacun avait sa part du gâteau. Pourquoi aujourd’hui ça ne serait pas possible ?

M.H : Vous aviez plusieurs fois annoncé la date du premier vol et il n’a pas eu lieu. Êtes-vous en mesure de nous donner une échéance aujourd’hui ?

J.N : Entre 2019 et aujourd’hui, on a pleinement conscience de la portée du projet pour Mayotte, et de tout ce qui gravite autour. On a été challengés par des investisseurs qui ne sont pas à Mayotte. Nous avons les compétences pour mener à bien ce projet, on est bons, on sait ce qu’on fait, on sait où on va. La motivation est toujours la même.

J.N : Ce qu’il s’est passé c’est qu’on avait atteint des paliers sur nos levées de fonds, mais des investisseurs se sont retirés. Certains ont pris peur du manque de position du département, d’autres nous disent qu’ils reviendront lors de la deuxième phase. Pour l’instant je ne peux pas vous donner de date, je pourrai vous en dire plus fin janvier. M.H : À part les problèmes de financement, vous faites face à quels autres obstacles ? J.N : Pour l’instant on n’a pas encore posé notre dossier de certification mais nous avons tout de même visité le ministère des Outre-mer et des Transports à Paris. Visiblement, ils ont été avertis de notre venue par nos futurs concurrents et

M.H : Êtes-vous enclins à travailler avec d’autres compagnies aériennes ? J.N : C’est une possibilité que nous avons envisagé avec des compagnies qui ne sont pas opérateurs dans l’océan indien et d’autres qui le sont. On n’est fermés à rien tant que ça va dans le sens des Mahorais. M.H : Vous êtes sur le projet depuis 2019, nous sommes en 2023, êtes-vous toujours motivés ?

ÊTRE ACTIONNAIRE CHEZ ZENA AIRLINES Les frères Novou ont encore besoin de fonds pour concrétiser Zena Air. Pour contribuer financièrement au projet, vous pouvez contacter le cabinet qui accompagne les porteurs de ce projet au 07 53 29 40 66.

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