Mayotte Hebdo n°1016

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LE MOT DE LA RÉDACTION

VOL AU-DESSUS D’UN NID DE DOUDOUNES

Dans le rayon surgelés d’un petit supermarché de Mayotte, des cris se font entendre. « Je regarde toutes les semaines, les steaks sont passés de 8 à 10, puis 11 euros ! », tempête une mère de famille devant un employé désemparé. La colère est de taille, et ses raisons compréhensibles : alors que les prix de l’alimentaire et de l’énergie s’envolent, on demande aux foyers français de faire des efforts. Une réponse inacceptable pour celles et ceux qui foulaient le pavé, ce mardi 18 octobre, en faveur d’un meilleur pouvoir d’achat. Cette grève générale interprofessionnelle fait écho à la marche du dimanche 16 octobre, organisée par les partis de gauche contre la vie chère… Mais pas seulement. La manifestation, qui aura attiré plusieurs dizaines de milliers de personnes, pointait également du doigt l’inaction climatique du gouvernement français, duquel certains ministres préconisent de porter un malheureux pull à col roulé pour faire des économies d’énergie. Ou comment, dans un contexte inflationniste, prôner l’austérité des ménages sous couvert de « sobriété ». Il serait de bon ton que nos dirigeants hors-sol se rapprochent justement de la croûte terrestre, sous les chemtrails des jets privés, là où s’activent de nombreuses bonnes âmes au sujet de l’environnement, comme celles que nous mettons à l’honneur cette semaine. C’est en effet peu dire que l’État ne se situe pas en première ligne des luttes écologiques, même s’il affirme le contraire. Difficile de retourner sa veste quand elle est cachée sous une doudoune, aussi sobre soit-elle.

Bonne lecture à toutes et à tous.

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Axel Nodinot

tchaks

5-2

C’est le score de la finale de la Coupe de France régionale, qui opposait les Diables noirs de Combani à l’AS Rosador de Passamaïnty le weekend dernier, au stade de Cavani. Les joueurs de Combani sont donc les nouveaux porte-drapeaux du football mahorais, au terme de ce 6ème tour de Coupe de France. Les Diables noirs s’avancent désormais vers le 7ème tour, et un match contre un gros poisson, le FC Annecy (Ligue 2) qui aura lieu le dimanche 30 octobre prochain. L’année dernière, le FC Mtsapéré avait réalisé un parcours record dans la compétition, en atteignant les 32èmes de finale. C’est tout ce que l’on souhaite aux Diables noirs de Combani.

Devenez juré de la cour d’assises !

Le tribunal judiciaire de Mamoudzou recherche des jurés pour la cour d’assises de Mayotte, qui juge les affaires criminelles. Le juré participera aux six sessions de 10 jours de la cour d’assises, contre une indemnité et le remboursement des frais de transport. Pour être choisi, il faut être âgé de 23 ans au moins, être de nationalité française, savoir lire et écrire le français, jouir de ses droits civiques, et ne pas avoir été condamné. La lettre de candidature et de motivation (préciser l’adresse, la profession et les coordonnées téléphoniques et, le cas échéant, électroniques) est à envoyer avant le 1er décembre 2022 à : Tribunal Judiciaire, M. le procureur de la République, Route nationale 1, Kawéni, BP106, 97600 Mamoudzou.

Une jeune Mahoraise dans l’élite du rugby

Les sportives de Mayotte font briller leur île au niveau national, et ce qu’importe leur âge. La preuve avec Rakchina Ibrahim, cadette au sein du club de rugby à 7 des Lionnes du Stade Bordelais. La jeune femme vient effectivement d’être sélectionnée en équipe de France U18 de rugby à 7, à l’occasion du Tournoi international de Elche, en Espagne. Une belle récompense pour Rakchina, issue du club des « Desperados de Mayotte » et passée par le XV Dionysien, alors qu'elle était la saison dernière au Pôle OutreMer de La Réunion.

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LU DANS LA PRESSE

Chaque semaine, découvrez le regard porté sur l’actualité locale à travers la presse nationale ou régionale

MAYOTTE : L'AJPP ET L'AJPA MISES EN ŒUVRE

Jusqu'à maintenant, les habitants de Mayotte ne pouvaient pas percevoir certaines prestations familiales. Mais un décret entré en vigueur le 13 octobre 2022 permet désormais aux aidants de bénéficier de l'AJPP et AJPA.

Jusqu'à maintenant, l'Allocation journalière de présence parentale (AJPP) et l'Allocation journalière du proche aidant (AJPA), proposées en Métropole, ne pouvaient pas être perçues par les habitants de l'archipel de Mayotte. Mais le Décret n° 2022-1311 du 12 octobre 2022 a changé la donne. Il étend les dispositions réglementaires du Code de la Sécurité sociale relatives à ces deux aides à ce territoire français situé dans l'océan Indien. Cette mesure, promise avant la fin de l'année 2022, est entrée en vigueur le 13 octobre.

En Métropole, le montant de l'AJPA est fixé à 58,59 euros pour une journée et 29,30 euros pour une demi-journée. A Mayotte, il sera adapté pour « tenir compte des spécificités mahoraises », précise le texte, détaillant un calcul savant.

Une réforme en cours

Cette mesure s'inscrit dans les engagements de réforme du régime de Sécurité sociale mahorais, pris dans le cadre du Plan pour l'avenir de Mayotte et à l'occasion de la visite

d'Emmanuel Macron dans l'archipel en octobre 2019. Il prévoit d'autres améliorations, portant notamment sur les droits à la retraite, les prestations maladies et familiales, avec la volonté de rapprocher le système de Sécurité sociale mahorais du système de droit commun applicable en métropole. Ces différentes nouveautés doivent entrer en vigueur progressivement entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2023.

AJPA et AJPP, c'est quoi ? Rappelons que l'AJPP permet aux parents d'accompagner des enfants malades ou en situation de handicap de moins de vingt ans qui requièrent une présence continue ou des soins contraignants (article en lien ci-dessous). Quant à l'AJPA, elle est une aide financière versée à un aidant familial qui réduit ou cesse son activité professionnelle dans le cadre d'un congé du proche aidant, afin de soutenir un proche en situation de handicap ou de perte d'autonomie (article en lien ci-dessous). Le 1er octobre 2021, déjà, les règles d'attribution de l'AAH (Allocation adulte handicapé) s'étaient alignées sur celles déjà en cours en Métropole. Réservée jusqu'alors aux personnes avec un taux d'incapacité de 80 %, elle s'était ouverte aussi à celles entre 50 et 79 % qui ne sont pas en capacité de travailler.

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PORTRAIT

Raïnat Aliloiffa

HOURMATI SURBON LE TALENT DE MS CRÉATIONS

Il y a deux ans, Hourmati Surbon a fait le pari de se lancer dans le monde de la mode à Mayotte. Sa particularité ? Elle confectionne des kembas modernes. Cet accessoire de tête traditionnel, revisité par la créatrice, est devenu une tendance sur l’île. Une fierté pour celle qui a commencé à coudre, un peu par hasard.

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PORTRAIT

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On le voit partout, à n’importe quelle occasion. Le kemba a définitivement été adopté par les habitantes de Mayotte, qu’elles soient Mahoraises ou étrangères. Ce petit bout de tissu que l’on pose pour couvrir entièrement ou une partie de la tête fait partie intégrante du style vestimentaire de la gent féminine de l’île depuis des lustres. Mais Hourmati Surbon est venue y apporter sa touche de modernisation. Dans les kembas qu’elle fabrique, elle y insère un fil flexible qui permet de le porter de différentes manières. De plus, elle utilise des tissus très colorés, pour une seule et bonne raison. « Je veux pousser les femmes mahoraises à s’assumer, à se sentir belle » , affirme-t-elle.

J’AI PROVOQUÉ MA CHANCE »

Et la créatrice ne se limite pas qu’aux accessoires de tête puisque désormais, elle propose également ce que l’on appelle localement des boubous, ces grandes robes larges à motifs, qui couvrent tout le corps. Elles sont très appréciées par les Mahoraises et font désormais partie de la culture. « Je fais des kembas et des boubous parce que c’est ce qui marche ici. Les clientes en raffolent et je comprends car traditionnellement, les femmes à Mayotte se sont toujours couvertes. Aujourd’hui elles veulent juste un peu de modernité et c’est ce que je leur apporte. C’est la preuve que l’on n’est pas obligées de se déraciner pour se montrer » , explique la couturière qui indique que lorsqu'elle fait des tenues plus dénudées, elles n’ont pas de succès.

De l’enseignement à la couture

Rien ne prédestinait la jeune femme à avoir une carrière de créatrice, même si elle en a certes rêvé lorsqu’elle était petite fille. « Je voulais devenir styliste, j’aimais beaucoup la mode, mais ma mère n’avait pas les moyens donc je rêvais beaucoup » , se souvient-elle. Quand elle entame ses études, elle se tourne vers une licence en psychologie qu’elle obtient, puis un master 2 en sciences de l’éducation. Suite à cela, elle part vivre en Martinique avec son époux et c’est lors de sa deuxième grossesse que tout se déclenche. « J’étais très déprimée et mon mari m’a acheté une machine à coudre pour m’occuper. » Elle commence à créer tous types de vêtements uniquement pour ses besoins personnels et finit par y prendre goût.

Sept ans plus tard, elle rentre dans son île natale et devient professeure de littérature. « Puis un jour ma sœur m’a demandé de lui faire un kemba. Elle l’a posté sur ses réseaux sociaux et elle a reçu pleins de demandes de personnes qui en voulaient. » C’est ainsi que naît la Maison Surbon Créations. Durant deux ans, l’enseignante continue à exercer son métier tout en faisant de la

couture pendant son temps libre. Mais victime de son succès, elle est arrivée à un point où elle ne pouvait plus combiner les deux. Alors lorsque l’année scolaire 2021-2022 s’achève, elle ne renouvelle pas son contrat afin de se consacrer pleinement au stylisme. Un choix de vie qui a été possible principalement grâce à son conjoint. « J’arrive à faire tout ce que je fais parce que mon mari me soutient. C’est lui qui m’a poussée à quitter mon travail d’enseignante et à vivre de ma passion. Il assure mes arrières et s’occupe de nos deux enfants quand je ne suis pas là » , affirme la mère de famille. Ses frères et sœurs ont également été d’un grand soutien. En revanche, sa mère est plus réticente. « Elle considère que ce que je fais n’est pas un vrai travail. Elle ne comprend pas que j’ai quitté mon poste de professeur pour faire des kembas » , précise Hourmati Surbon. Pourtant, ces fameux kembas se vendent comme des petits pains. La cheffe d’entreprise affirme en écouler 1000 par mois. Aujourd’hui, les commandes la dépassent et elle cherche du renfort. Elle veut embaucher quelqu’un qu’elle pourra former. « C’est compliqué d’être une femme entrepreneure à Mayotte »

En créant sa société, celle que l’on surnomme Mati est entrée dans un monde qu’elle ignorait complètement. Elle s’est retrouvée face à une réalité qu’elle était loin d’imaginer. « C’est compliqué d’être une femme entrepreneure à Mayotte parce que lorsque nous sommes face à des hommes, on nous sexualise constamment. Ils sont toujours dans la séduction et nous ne sommes pas prises au sérieux » , regrette-t-elle. Se pose également le problème de la considération. Selon elle, les artisans ne sont pas assez valorisés dans le territoire. Conséquence : beaucoup manquent de confiance en eux. « Heureusement que j’ai du caractère, je suis forte et j’ai confiance en moi. Si j’en suis là aujourd’hui c’est parce que j’ai travaillé, j’ai provoqué ma chance, on ne m’a pas tout servi sur un plateau. »

Celle qui dit être fière d’être une femme mahoraise veut impulser les autres à s’assumer pleinement et à prendre leur place dans la société mais aussi dans l’entrepreneuriat. « Je veux qu’elles réalisent que leurs voix comptent. » Aujourd’hui la créatrice de kembas vit son rêve et elle n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Ses prochains objectifs ? Fabriquer les tenues traditionnelles de mariage pour les hommes. Et pourquoi pas, un jour, avoir sa boutique sur les Champs-Elysées, comme elle aime si bien le dire. n

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«
« JE VEUX POUSSER LES FEMMES MAHORAISES À S’ASSUMER »

CETTE SEMAINE, C’EST ENVIRONNEMENT

Société éditrice de Mayotte Hebdo et Flash Infos, la Somapresse organise du lundi 24 au samedi 29 octobre 2022 la quatrième édition des trophées mahorais de l'environnement. Tables rondes, débats et grande soirée, ces événements ont pour but de mettre en lumière et de récompenser les différents acteurs de la vie mahoraise – associations, entreprises, collectivités, scolaires ou même citoyens – à travers les actions qu'ils mènent dans la protection et la valorisation de notre environnement. Découvrez le programme de la semaine et votez pour votre favori dans chacune des six catégories sur le site dédié : https://trophees-environnement.mayottehebdo.com/

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!
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Qui a dit que les Mahorais·es ne se bougeaient pas pour leur terre ? Sûrement un individu ne connaissant pas la désormais traditionnelle cérémonie des Trophées mahorais de l’environnement, récompensant les initiatives locales en faveur de la préservation et de la valorisation de la biodiversité de l’île . Dans un mois, la 4ème édition de ces Trophées aura lieu, organisée comme toujours par la Somapresse, qui compte à son actif d’autres cérémonies bien connues, telles que le Sportif de l’année ou les Trophées mahorais de l'entreprise, qu’elle chapeaute depuis de nombreuses années. Dernier venu de ces trophées, l’environnement n’en est pas pour autant le moins important. Cette année, il se décline en effet en une semaine de quatre jours de tables rondes , débats et conférences, du lundi 24 au jeudi 27 octobre

Ces ateliers de réflexion s’adresseront au plus grand et divers des publics , constitué de scolaires sensibilisés par une approche pédagogique , de citoyens et de professionnels . Plusieurs thèmes seront ainsi développés durant ces quatre jours, animés par des intervenants cohérents. Le clou de cette semaine tient en sa cérémonie de clôture et de remise des trophées, le samedi 29 octobre à partir de 17h30 . Y seront présents de nombreux acteurs de l’environnement à Mayotte, ainsi que le jury et les nominés pour la victoire finale . Ces derniers sont répartis dans six catégories : association, entreprise, collectivité, scolaire, personnalité et transition énergétique , la petite nouvelle de cette édition.

Le rectorat, l’association des maires, l’UICN, le Conseil départemental, la Cadema, la FMAE, la DEAL, l’ARS, l’ADEME, le SIDEVAM, le MEDEF Mayotte, EDM, Mayotte nature environnement, ainsi qu’un panel de personnalités qualifiées et journalistes. Les votes du jury compteront pour 50%, comme ceux du public qui votera sur le site internet dédié : trophees-environnement. mayottehebdo.com.

L'année dernière, la 3ème édition des Trophées de l'environnement avait attiré et consacré de nombreuses structures et personnalités.

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Axel Nodinot
DOSSIER
ORGANISÉS PAR LA SOMAPRESSE, LES TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENVIRONNEMENT PRENNENT DE L’AMPLEUR CETTE ANNÉE, PUISQU’ILS SE DÉROULERONT DU LUNDI 24 AU SAMEDI 29 OCTOBRE 2022. L’OCCASION DE METTRE AUTOUR DE LA TABLE CELLES ET CEUX QUI AGISSENT POUR PRÉSERVER ET VALORISER LE PATRIMOINE BIOLOGIQUE DE L’ÎLE AU LAGON.
LES 4 ÈMES TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENVIRONNEMENT SE DÉCLINENT SUR UNE SEMAINE QUI SONT LES MEMBRES DU JURY ?

LE PROGRAMME COMPLET DE LA SEMAINE DE L’ENVIRONNEMENT

POUR

LUNDI 24 GESTION DE L’EAU À MAYOTTE

Cette première table ronde abordera la question de la préservation et de la distribution de la ressource de l’eau, si précieuse sur l’île au lagon. Elle réunira des représentants des Eaux de Mayotte,

L’après-midi, l’accent sera mis sur les actions mises en place par nos nominés, et notamment la FMAE (Fédération mahoraise des associations environnementales), ou les Eaux de Mayotte, encore une fois, qui présenteront leur périmètre de protection des captages et forages agricoles.

MARDI 25 DÉFORESTATION ET MOBILITÉ DOUCE

Cette matinée du 25 octobre accueillera de nombreux grands acteurs des luttes écologiques mahoraises. Houlam Chamssidine, président de Mayotte nature environnement, ouvrira le bal avec « les services écosystémiques : un autre regard sur la déforestation », tandis que Manrifa Moustoifa Ali, représentant de l’UICN-CF (Union internationale pour la conservation de la nature – Comité français), dressera un état des lieux de la déforestation à Mayotte, tout en proposant une réflexion sur les solutions à apporter. Michel Charpentier, président des Naturalistes de Mayotte, et le GEPOMAY (Groupe d'études et de protection des oiseaux de Mayotte), seront également présents.

Le mardi après-midi sera axé sur la mobilité douce, avec des interventions de Flavien André pour la Cadema (Communauté d’agglomération Dembéni –Mamoudzou), de Sazilé scooters et leur solution innovante. Seront aussi autour de la table des représentants de Mob’Helios, qui mèneront une présentation sur la transition vers les mobilités douces à Mayotte.

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LA PREMIÈRE FOIS, LA SOMAPRESSE MET EN PLACE DES TABLES RONDES, CONFÉRENCES ET RENCONTRES AUTOUR DE L’ÉVÉNEMENT DES TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENVIRONNEMENT. CES INITIATIVES OUVERTES AU PUBLIC SE DÉROULERONT AU SIÈGE DE LA CADEMA, DE 9H À 11H30 ET DE 14H À 16H, ET DU LUNDI 24 AU SAMEDI 29 OCTOBRE. RETROUVEZ LE PROGRAMME COMPLET DE CETTE SEMAINE CI-DESSOUS.

LE PROGRAMME COMPLET DE LA SEMAINE DE L’ENVIRONNEMENT

MERCREDI 26

GESTION DES DÉCHETS

Sujet majeur sur l’île aux parfums, dont certaines artères en sont jonchées, les déchets et leur meilleure gestion seront abordés par le Sidevam (Syndicat intercommunal d'élimination et de valorisation des déchets de Mayotte). Mais on soulignera aussi l’intervention de plusieurs associations, telles que Nayma (sensibiliser les habitants à la gestion de leurs déchets) ou Yes we Can nette. Cette dernière présentera ses projets innovants tels que son épicerie ambulante à l'aide d'un triporteur électrique et solaire, ou encore un jeu vidéo de sensibilisation.

Prendront le relais les développeurs d’initiatives en matière de gestion des déchets à Mayotte, en début d’après-midi. Le rectorat de Mayotte sera notamment présent pour son projet E3D, ainsi que pour la mise en place des aires éducatives dans l’académie. Enfin, dans la même veine, le Réseau EEDD 976 prendra la parole, suivi de Mayotte nature environnement, qui présentera son projet de « plateforme du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable ».

JEUDI 27

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Une première table ronde fort intéressante réunira des acteurs aussi divers qu’ambitieux, avec notamment le Centre universitaire de Dembéni, qui évoquera « l’immobilier universitaire au cœur de la transition énergétique ». Mais aussi Echat Nourdine, de l’Électricité de Mayotte, qui prendra ensuite la parole pour présenter le projet Maesha et les opportunités de développement économique pour la société mahoraise, ainsi que le fameux projet Bioliquide.

Après la pause méridienne, la dernière table ronde de la semaine de l’environnement réunira l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) de Mayotte et le cabinet d’architecture Tand’M autour des questions de l’architecture bioclimatique et de l’importance de valoriser les déchets et les matériaux biosourcés du territoire. Enfin, l’association Art terre, qui promeut la brique de terre compressée auprès des bureaux d’études et autres cabinets d’architecture, présentera « Construire en terre crue, un levier pour le développement durable de l'habitat à Mayotte ».

SAMEDI 29

CÉRÉMONIE DES 4ÈMES TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENVIRONNEMENT

Ce sera le grand soir. Plus de 200 actrices et acteurs de l’environnement à Mayotte seront présents lors de cette cérémonie, qui révèlera le nom des grands vainqueurs des catégories association, entreprise, collectivité, personnalité, scolaire et transition énergétique. Plusieurs activités et animations sont prévues au cours de cet événement organisé par la Somapresse dans un écrin idyllique caché au sein de la zone industrielle de Kawéni. Afin d’obtenir une invitation pour la soirée des Trophées mahorais de l’environnement, veuillez contacter la Somapresse en envoyant un mail à l’adresse suivante : soumaya@somapresse.com

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ENTRETIEN

L’ORIGINE DES TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENVIRONNEMENT

CRÉÉES EN 2017, LES TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENVIRONNEMENT ONT GAGNÉ EN NOTORIÉTÉ ET ONT SU SE FAIRE UNE PLACE. AUJOURD’HUI, ÊTRE LAURÉAT OU SIMPLEMENT NOMMÉ EST SIGNIFICATIF POUR LES STRUCTURES ENVIRONNEMENTALES. LES TME SONT DEVENUS UNE RÉFÉRENCE, ET FONT LA FIERTÉ DU GROUPE SOMAPRESSE QUI EN EST À L’ORIGINE. SON DIRECTEUR GÉNÉRAL, LAURENT CANAVATE, NOUS EN PARLE.

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À
Raïnat Aliloiffa

Mayotte Hebdo : Qu’est-ce qui vous a incité à créer les Trophées mahorais de l’environnement ?

Laurent Canavate : Le principe même de la Somapresse est de valoriser les gens qui se bougent, qui sont dynamiques à Mayotte. À l’image de ce que l’on faisait pour les sportifs depuis une dizaine d’années à l’époque, et dans le milieu économique pour mettre en avant les entreprises. On a constaté qu’à Mayotte beaucoup de gens étaient actifs dans la protection de l’environnement de l’île. On a donc eu l’idée de mettre en place ce projet, on en a parlé à des partenaires potentiels qui ont décidé de nous suivre, parmi lesquels l’ADEME, l’agence de la transition écologique, et le Sidevam. On a commencé avec une édition simple, nous avons créé cinq catégories.

M.H. : Les partenaires ont adhéré rapidement ?

L.C. : Oui. On a mis en place un jury, un groupe de travail. On a trouvé des partenaires publics et privés qui ont permis de lancer la première édition. Et on s’est aperçus qu’il y avait énormément de projets et d’initiatives pour la défense, la protection et la valorisation de l’environnement.

M.H. : On dit souvent que les Mahorais et les politiques publiques locales ne s’intéressent pas à l’environnement. Estce réellement ce que vous avez constaté à travers cet évènement ?

L.C. : Cela a été l’occasion de montrer qu’il y a de nombreux projets, de nombreuses initiatives qui se font dans les communes et intercommunalités. Cela fait grand plaisir car c’est l’image de Mayotte que l’on veut donner et partager à la Somapresse.

M.H. : Comment la Somapresse choisit les membres du jury ?

L.C. : On a mis en place un jury avec une dizaine de partenaires. On a rassemblé tous ceux qui travaillent à la défense, à la protection et à la valorisation de l’environnement. Donc il y avait l’ADEME, le Sidevam, qui sont nos deux gros partenaires. On a aussi sollicité les services de l’État et du département. Il y a également des fédérations d’associations environnementales, des organismes qui travaillent sur l’environnement à l’image de l’ARS. Le rectorat, puisqu’il y a une catégorie « scolaire ». L’association des maires puisqu’il y a une catégorie « collectivités locales » . Le

Medef et la CGPME (confédération des petites et moyennes entreprises) car nous avons une catégorie « entreprises » . Et puis, plusieurs partenaires nous ont rejoint cette année et on les remercie.

M.H. : Dans quelles conditions sont choisis les nommés ?

L.C. : Chaque membre du jury donne des noms. On en choisit cinq pour chaque catégorie. Les journalistes de la Somapresse font des portraits de tous les nommés pour les présenter au public, les valoriser, les encourager. Puis pendant un mois on les diffuse sur nos différents médias : radio, journal, site internet et réseaux sociaux. Au fil des années, on a fait un appel à candidature pour ne pas passer à côté de projets ou d’initiatives que l’on n’aurait pas suivi. Cela a permis d’en faire émerger une dizaine que l’on a présentés au jury.

M.H. : De quelle manière se déroulent les votes ?

L.C. : On a mis en place un site internet dédié aux TME pour que le public puisse voter. Et il y a également le vote du jury. On fait un mix entre les deux et c’est ainsi que l’on a les lauréats.

M.H. : Comment va se dérouler la semaine des Trophées mahorais de l’environnement et la soirée ?

L.C. : Au vu des nombreuses thématiques liées à la protection, la valorisation, la défense du patrimoine naturel, on a pensé qu’il fallait étoffer l’évènement avec des tables rondes et des conférences. Donc cette année nous avons mis en place une semaine de l’environnement et il y aura des intervenants sur des thématiques pointues et parfois assez larges, qui seront par la suite largement relayées dans la presse locale. Et le soir du samedi 29 octobre se déroulera la cérémonie de remise des trophées, sur invitation. La grande nouveauté de cette année c’est la semaine de l’environnement et ces tables rondes. Ces dernières sont ouvertes au public et sont gratuites. Elles auront lieu au siège de la Cadema à Mamoudzou. On espère que le public viendra nombreux, mais ceux qui ne peuvent pas se déplacer, pourront lire la retranscription des différentes conférences dans le journal Flash Infos.

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DOSSIER

présente la

SEMAINE DE L’ENVIRONNEMENT

DU LUNDI 24 AU JEUDI 27 OCTOBRE

Dans les locaux de la CADEMA 4500J Boulevard Halidi Sélémani - 97600 Mamoudzou De 9h à 11h30 & 14h à 16h

TABLES RONDES

CONFÉRENCES - DÉBATS & ÉCHANGES

Des acteurs de l’environnement de Mayotte interviendront lors de cette semaine d’échanges pour sensibiliser le public autours des questions environnementales

Ouvert gratuitement au public

PROGRAMME Lundi 24

GESTION DE L’EAU À MAYOTTE Mardi 25 (matinée)

LA DEFORESTATION A MAYOTTE Mardi 25 (Après-midi)

MOBILITE DOUCE Mercredi 26 (matinée)

DECHETS ET PROTECTIONS DE L’ENVIRONNEMENT Mercredi 26 (Après-midi)

DÉVELOPPEMENT DURABLE jeudi 27

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

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IVèmes trophées de l’environnement

– 29 OCTOBRE 2022 SEMAINE DE L’ENVIRONNEMENT

Tables rondes, débats et grande soirée, ces événements ont pour but de mettre en lumière et de récompenser les différents acteurs de la vie mahoraise – associations, entreprises, collectivités, scolaires ou même citoyens – à travers les actions qu'ils mènent dans la protection et la valorisation de notre environnement. Découvrez leurs portraits et votez pour votre favori dans chacune des six catégories.

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LES MEMBRES DU JURY

19 • Mayotte Hebdo • N°1016 • 21/10/20 22 Association Entreprise Collectivité Transition Energétique Scolaire Personnalité Oulanga Na Nyamba Shamba la Dédé Ville de Chiconi L’association “ Art Terre ” CUFR Houlam Chamssidine Messo SAS Manoma SIDEVAM CC de Petite-Terre Collège de Dzoumogné Michel Charpentier Nayma Tand’M La Cadema Mob’Hélios Rectorat Houdjati Association Bam EDM CCSUD Yes We Cannette Collège de Labattoir Sidi Naouirdine Régie territoire Tsingoni LVD Eco tour 3CO La SIM Collège de Bandrélé Moussa Nassim Tableau des nommés
Le rectorat, l’association des maires, l’UICN, le Conseil départemental, la Cadema, la FMAE, la DEAL, l’ARS, l’ADEME, le SIDEVAM, le MEDEF Mayotte, EDM, Mayotte nature environnement, ainsi qu’un panel de personnalités qualifiées et journalistes. Les votes du jury compteront pour 50%, comme ceux du public qui votera sur le site internet dédié : trophees-environnement.mayottehebdo.com.

GATÉGORIE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

L’ASSOCIATION ART TERRE SE MOBILISE POUR REDYNAMISER LA FILIÈRE BTC

Depuis sa création en 2007, l’association Art Terre s’emploie à redynamiser la brique de terre compressée, dont l’âge d’or remonte aux années 80. L’idée est de la remettre au goût du jour ce matériau circulaire qui offre un faible bilan carbone et bénéficie d’une ressource abondante.

Une brique de terre compressée est principalement constituée de terre crue qui est une ressource locale abondante et qui demande peu ou pas de transport, de cuisson ou de transformation. Ce matériau circulaire présente donc un très faible impact environnemental, n’émet pas de dioxyde de carbone et régule naturellement l’humidité et la température de l’air par ses qualités hygrothermiques et thermiques. Depuis sa création en 2007, l’association Art Terre s’emploie à redynamiser cet élément majeur du patrimoine de Mayotte, dont l’âge d’or remonte aux années 80. Au cours de cette période, l’île aux parfums recense alors pas moins de 17 briqueteries.

Si 2022 doit permettre à la BTC d’obtenir la règle professionnelle auprès de l’agence qualité construction, l’association Art Terre envisage dans le même temps de créer un site – temporaire ou permanent - à proximité de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement à M’Tsapéré afin d’analyser les terres issues des gros chantiers publics, de produire et de stocker de la BTC, mais aussi de faire monter en compétences les maçons et les producteurs. Une ambition affirmée par la structure qui souhaite redonner ses lettres de noblesse à ce matériau économique, écologique et esthétique qui a permis à la Société immobilière de Mayotte de construire de milliers de logements sur l’ensemble du territoire par le passé, avant que le parpaing et le béton ne prennent l’ascendant…

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GATÉGORIE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

MOB’HELIOS DES VÉLOS ÉLECTRIQUES EN LOCATION COURTE ET LONGUE DURÉE

Depuis presque trois ans, l’entreprise familiale Mob’helios planche sur un projet à vocation expérimentale et démonstrative en matière de transition énergétique à Mayotte. La location court et longue durée de vélos électriques est imminente avec l’ouverture du premier module atelier sur le parking de la barge à Dzaoudzi.

Si le projet de l’entreprise familiale Mob’helios a pris près de six mois de retard, il est en train d’en voir le bout du tunnel avec « l’ouverture fin septembre », assure Cécile Perron, du premier module atelier dans un conteneur recyclé sur le parking de la barge à Dzaoudzi. À l’intérieur : huit vélos électriques citadin et tout-terrain pour de la location courte durée. « Sur réservation, nous pouvons en mettre davantage à disposition. » Parfait pour déambuler le temps d’une demijournée sur Petite-Terre, grâce à une autonomie oscillant entre 80 et 100 kilomètres en fonction de l’utilisation et du degré d’assistance demandé.

En plus de ce nombre s’ajoute une vingtaine de deux-roues, disponibles également pour une période beaucoup plus longue et à des tarifs relativement bas, qui comprennent le changement à volonté des batteries, la maintenance ou encore les assurances vol et casse. La prochaine étape : le même concept avec des scooters ! En attendant le développement de deux stations à charge solaire d’une capacité de 600 mètres carrés à destination des voitures. Malgré les retards occasionnés pour des raisons divers et variés, l’électrique semble bel et bien avoir le vent en poupe !

Ne reste plus qu’à la population à s’accaparer cette solution alternative au parc automobile pour les trajets quotidiens de seulement quelques kilomètres.

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GATÉGORIE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE PETITE TERRE S’ÉCLAIRE AU PHOTOVOLTAÏQUE

La communauté de communes de Petite Terre fait partie des organismes parrainés par EDM grâce au développement d’éclairage public photovoltaïque. Mais l’intercommunalité n’en est pas à son premier projet en faveur de l’environnement. Elle multiplie les actions pour que ses habitants soient sensibilisés à ces sujets.

Il s’agit d’un dispositif financé en partie par les fonds européens et parrainé par l'Électricité de Mayotte. La communauté de communes de Petite-terre a renforcé l’éclairage dans son territoire par l’installation de candélabres solaires autonomes. Il s’agit d’une première pour la collectivité qui investit dans l’éclairage public photovoltaïque. Cela a permis la mise en place de LED solaires aidant ainsi à “faire des économies d’énergie et à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.” La CC Petit-Terre veut “se positionner comme acteur majeur du développement durable sur des actions de maîtrise de l’énergie.” À cela s’ajoute la campagne de communication pour la réduction de la production des déchets. « C’est un challenge atteignable si nous agissons tous », affirme l’intercommunalité. En ce sens, elle a installé une borne de tri sélectif et les habitants peuvent y déposer leurs déchets. Ils ont également la possibilité de remettre leurs gros encombrants dans une déchetterie mise en place une fois par mois. D’autres actions sont organisées, à l’exemple de ces rencontres entre les jeunes de l’intercommunalité et les associations environnementales pour les sensibiliser sur les enjeux de protection de l’environnement.

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GATÉGORIE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

LA SIM TEND VERS UNE SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE

La société immobilière de Mayotte créée en 1977 s’est engagée pour développer le territoire au travers de programmes de construction et d’aménagement urbain. Et depuis quelques années, l’entreprise a intégré la construction éco-responsable dans ses nouveaux chantier.

Nul doute que la SIM, la société immobilière de Mayotte, est le premier constructeur du département. Et en tant que tel, elle est également sensible aux questions écologiques. En 2017 elle lance son projet pilote d'aide à l’autoconstruction de systèmes de récupération d'eaux pluviales et d'alimentation énergétique, “un projet test qui présente de nombreux axes de développement pour tendre vers l'acquisition d'une certaine autonomie à la consommation des ressources naturelles.”

L’entreprise s’engage donc dans une démarche de sobriété énergétique, saluée par la société EDM, électricité de Mayotte, qui parraine la SIM. “Quand ils construisent, ils utilisent des matériaux respectueux de l’environnement. Dans tout le déroulé de construction, ils ont une démarche de construction où ils font des choix écologiques”, explique Margaux Vilain, responsable de la communication chez EDM. Dans ces nouveaux bâtiments, la SIM fait de l’isolation, elle installe des brasseurs d’air, et pose même des chauffe-eaux solaires.

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GATÉGORIE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

YES WE CAN NETTE LANCE SON ÉPICERIE ÉCO-SOLIDAIRE ITINÉRANTE

L’association Yes we Can nette lance un projet d’épicerie éco-solidaire itinérante. Connue pour ses actions de lutte contre la prolifération des déchets sur le territoire de Mayotte, Yes we Can nette souhaite étendre son action et s’adapter à l’enclavement de certains quartiers informels en créant une vente ambulante au service de la population.

Épicerie, laverie et centre de collecte de canettes usagées… L’association a différentes casquettes. Aujourd’hui, la structure veut voir plus loin et créer une épicerie éco-solidaire itinérante. « L’objectif c’est de développer un processus qui a fait ses preuves à Mtsapéré et la Vigie. Celui de collecter des canettes en métal et bouteilles à recycler donnant droit à 40% de réduction sur des produits alimentaires de première nécessité. » Pour assurer son action mobile, l’association prévoit d’acquérir un triporteur électrique solaire qui contiendra les denrées alimentaires et un vélo électrique équipé d’une remorque qui pourra permettre de stocker les canettes usagées.

Par son action, l'association souhaite « favoriser l’émergence de nouveaux dispositifs innovants, écologiques et solidaires ». Les canettes reçues sont ensuite collectées par l’organisme Star Mayotte et valorisées par Citeo. En 2020, l’association a récolté 3,4 tonnes de canettes, ce qui représente presque 10% du recyclage de ces produits usagés dans le 101ème département.

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PROGRAMME SEMAINE DE L’ENVIRONNEMENT

du lundi 24 au jeudi 27 octobre 2022

DANS LES LOCAUX DE LA CADEMA (Mamoudzou 97600) DE 9H À 11H30 & 14H À 16H

Des acteurs de l’environnement de Mayotte interviendront lors de cette semaine d’échanges pour sensibiliser le public autour des questions environnementales

LUNDI (Matin) :

GESTION DE L’EAU À MAYOTTE

1er intervenant : M. Vita NAOUIROU, Directeur exploitation eau potable (Les eaux de Mayotte)

Sujet : La distribution de l’eau potable à Mayotte

2éme intervenant : M. AliHabibou MISTOIHI, Directeur investissement eau potable (Les eaux de Mayotte)

Sujet : Les grands projets d’investissement en eau

LUNDI (Après-midi) :

GESTION DE L’EAU À MAYOTTE

1er intervenant : FMAE, Mme Latufa MSA, Coordinatrice ressource en eau Sujet : Pression et problématique lié à l’eauComment diminuer les pressions liées à la ressource en eau ?

2éme intervenant : M. Andinani MGUEREZA, Responsable de Périmètres des Captage et Forage Agricole – Les eaux de Mayotte

Sujet : Périmètre de protection des captages

MARDI (Matin) :

LA DEFORESTATION A MAYOTTE

Intervenant 1 : Houlam CHAMSSIDINE, président de Mayotte Nature Environnement et Président du Conseil Scientifique pour la protection de la Nature.

Sujet : Les services écosystémiques :

Un autre regard sur la déforestation.

Intervenant 2 : Manrifa

MOUSTOIFA ALI, Chargé de mission, UICN-CF

Sujet : État des lieux de la déforestation à Mayotte (mener une réflexion sur les solutions à apporter.

Intervenant 3 : Naturalistes de Mayotte, François Beudard, Directeur des naturalistes de Mayotte

MARDI (Après-midi) : MOBILITE DOUCE

Intervenant 1 : Flavien André, Chargé de mission mobilité actives, LA CADEMA.

Sujet : Mobilité douce.

Intervenant 2 : Cécile PERRON, Chargée de projet, MOB’HELIOS.

Sujet : Transition vers les mobilités douces à Mayotte.

Intervenant 3 : Saziley Scooters Sujet : des scooters électriques en auto-partage

MERCREDI (Matin) : DECHETS ET PROTECTIONS DE L’ENVIRONNEMENT

Intervenant 1 : YES WE CANETTE, Gilles chauvanaud Sujet : - Une présentation de l’association et de sa philosophie Être incubateur d’idées dans le développement durable, lier l’humain à l’économie sociale et solidaire et aux enjeux environnementaux.

- Présentation des projets innovants en passe d’être mis en œuvre

Epicerie ambulante à l’aide d’un triporteur électrique et solaire Jeu vidéo de sensibilisation Les projets pas encore aboutis que nous souhaitons mettre en œuvre

Intervenant 2 : NAYMA,Hanima IBRAHIMA, fondatrice et déléguée générale et Galiane LAVISSE, responsable du pôle Insertion et Environnement

Sujet : Présentation de l’association, ses actions, ses réalisations concrètes et ses modalités d’intervention ; - Sensibilisation : Les changements de comportement et habitudes des riverains quant à la gestion de leurs déchets et les difficultés qu’ils peuvent rencontrer ; - Nettoyage : L’implication indispensable de l’ensemble des collectivités dans la lutte contre les déchets.

Intervenant 3 : SIDEVAM

Sujet :

La gestion des déchets

MERCREDI (après-midi)

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Intervenant 1 : Mayotte nature environnement : Manuella Grimault Coordinatrice Réseau EEDD 976

Sujet : Plateforme du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable » en présentant les actions mises en place pour répondre aux enjeux.

Intervenant 2 : Rectorat

Sujet : - Mise en place des aires

éducative dans notre académie - Projet E3D (Etablissement en démarche de développement durable)

JEUDI : (Matin)

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Intervenant 1 : CUFR: Soulaimana Madi ALI (Centre Universitaire de Formation et de Recherche), Responsable pôle patrimoine et logistique

Sujet : « L’immobilier universitaire au cœur de la transition énergétique »

Intervenant 2 : Echat Nourdine, Cadre ingénierie, chef du projet Bioliquide

Sujet : Diminution de notre empreinte Carbonne et conversation des centrales bioliquide

JEUDI : (Après-Midi)

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Intervenant 1 : ADEME : Yann LE BIGOT, Directeur Régional et Tand’M : Stephane Aimé, Architecte co gérant Sujet : « Une introduction aux effets et au enjeux du changement climatique et la nécessité d’engager des actions concrètes dans le secteur du bâtiment à travers la conception bioclimatique et l’usage des matériaux locaux et biosourcés.

»

Intervenant 2 : ART.TERRE Mayotte, Coordinateur GORRA Melvyn

Sujet : «Construire en terre crue, un levier pour le développement durable de l’habitat à Mayotte».

UNE ÎLE EN TRAVAUX

LA HALLE À MARÉE DE DZAOUDZI

C’est dans la perspective de cet équipement que la vente à la sauvette de produits de la mer a été interdite depuis plusieurs années dans les rues de l’agglomération. Reportée d’équipe municipale en équipe municipale, sa réalisation a fini par échoir à la Communauté de communes de Petite Terre avec une participation à son financement à hauteur de 86 708,75€. Le Département apporte une enveloppe de 334 639,40 €, l’UE 327 520,02 €, et enfin l’Etat 109 173,40 €. La date exacte de son inauguration n’est pas encore officiellement arrêtée mais elle est programmée pour les semaines à venir. Les travaux qui ont été lancés en septembre 2021 sont quasi terminés, au grand soulagement des futurs usagers.

« MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS » DISENT LES PÊCHEURS DE PETITE TERRE. CE PROJET DE HALLE À MARÉE DANS LA RADE DE FOUR-À-CHAUX EST UN EN EFFET UNE ARLÉSIENNE QUI FINIT PAR PRENDRE ENFIN UNE FORME PHYSIQUE. CE PROJET D’UN COÛT GLOBAL DE 858 941,75€ REMONTE À UNE VINGTAINE D’ANNÉES, ET A POUR BUT DE LOCALISER DÉFINITIVEMENT LA VENTE DU POISSON FRAIS SUR LE FRONT DE MER. ET PLUS PRÉCISÉMENT À L’EMPLACEMENT MÊME DES DÉPARTS ET ARRIVÉES DE NAVIRES DE PÊCHES, DANS UN RESPECT DES CONDITIONS D’HYGIÈNE ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE.
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LISEZ MAYOTTE LES BEAUX LIVRES (1/4) :

HICK X ATTOUMANI

AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE.

Pour cette troisième série de chroniques, nous souhaitons nous consacrer à la forme du beau livre. Nous l’avons déjà effleurée l’an dernier à travers le livre intitulé Les Bangas de Mayotte (1989). Un beau livre est un livre d’images, de photographies plus précisément dans le cas qui nous intéresse. Au sein de cette série, nous nous contenterons des ouvrages qui nouent un dialogue interculturel en adoptant une forme particulière : les photographies sont métropolitaines et le texte mahorais. En d’autres termes, l’image est mzungu et le texte baco.

À l’heure actuelle, et sauf oubli de notre part, quatre livres relèvent de cette catégorie. Nous indiquons toutefois que bien plus nombreux sont les beaux livres sur Mayotte où le photographe est aussi celui qui légende ses images – nous en parlerons dans une série ultérieure. Mais le geste qui nous intéresse ici est celui d’un photographe qui, venu de l’extérieur, tente d’embrasser l’île en la photographiant de façon discontinue, avant d’avoir l’idée d’unifier sa vision en un livre. À ce moment, il décide, par courtoisie ou compétence, de céder la place des mots à un écrivain local, qu’il juge sans doute plus légitime et plus authentique.

C’est ce que fait Franck Hick lorsqu’il demande à Nassur Attoumani d’écrire le texte qui accompagne les photographies du beau livre : Mayotte : l’île hippocampe (1993). Le photographe à l’origine du projet se présente de façon suivante : « Franck Hick est né en 1968. Très tôt, il fut attiré par la photographie et décidait de faire carrière dans cet art. Dès l’âge de neuf ans, séchant la classe, il suit le reporter-photographe de Corse-Matin. Quelques années plus tard, il part avec ses parents aux Antilles où il réussit ses études professionnelles et débute ses activités de photographe. Il rentre ensuite à Paris et travaille dans un important laboratoire pour se perfectionner dans les tirages spéciaux. Il est parallèlement Correspondant à Sipa-Press. Ses pas suivent ceux de ses parents à l’île de Mayotte où il ouvre un studio à Dzaoudzi. Sensibilisé par le charme des paysages et de la vie de cette île, Franck Hick en fait le théâtre de ses meilleurs clichés motivant cet ouvrage, première consécration de son talent. » (deuxième de couverture)

Dans cette forme comme bien d’autres en ce qui concerne Mayotte, Nassur Attoumani fait figure, selon le terme retenu par Saïd Ahamadi dit Raos, de « pionnier » . Franck Hick est alors déjà l’auteur, avec Pascal

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Franck Hick, Nassur Attoumani, Mayotte : l’île hippocampe, éditions Jacaranda, 1993.
LITTÉRATURE

de Tourris, en 1990, de Mayotte images, un livre dans lequel les images sont rangées par sections. La nouvelle première de couverture présente Mayotte à la façon d’un kaléidoscope. Aux côtés de la jeune femme qui incarne l’île, aux côtés des fleurs, des fruits et des animaux, on trouve des images plus originales : une banga cachée derrière des cocotiers, une femme âgée qui tresse un panier. Et le spectateur attentif détectera, derrière la fleur évidente, un discret caméléon camouflé. Gérard Forat présente ainsi l’ouvrage des éditions Jacaranda : « Le plan est conduit de manière thématique. D’abord la côte, ensuite l’intérieur avec sa végétation exubérante ; la faune où nous découvrons entre autres ses lémuriens attachants puis les habitants avec leur folklore, etc. jusqu’à une présentation des principales infrastructures administratives. Cet ouvrage comme tous les ouvrages ne saurait être exhaustif. Nous espérons néanmoins avoir fait le tour des sujets les plus spécifiques et importants à connaître à Mayotte : l’île en forme d’hippocampe. » (p.7)

Pour son deuxième ouvrage, le photographe entend accompagner ses clichés d’un texte confié à un auteur présenté de la façon suivante : « Originaire de Boueni et Sada par sa mère, et de Hagnoundrou et Tsingoni par son père, Nassur Attoumani s’intéresse aux mutations sociologiques de son île tant au passé qu’au présent. L’auteur de la désormais célèbre pièce satirique La

Fille du polygame publiée à Paris aux éditions L’Harmattan (1992) est le premier Mahorais à participer à la réalisation d’un ouvrage photographique sur son île. Son amour pour la culture mahoraise a poussé ce professeur d’anglais vers le théâtre où il est co-fondateur et animateur de la troupe mahoraise ‘M’kakamba’. » (troisième de couverture)

La stratégie de présentation employée par chacun des deux auteurs diffère. Franck Hick investit les postures suivantes : la vocation de la photographie, un côté rebelle et globe-trotteur, un professionnel mais aussi un artiste. Nassur Attoumani privilégie une présentation géographique et généalogique. Il indique ensuite son titre de noblesse littéraire et son rapport à l’île, sans oublier de préciser son métier.

C’est donc un texte de connaissance de l’intérieur qui accompagne des images qui s’arrêtent à la surface des choses. Le texte est là pour sonder la profondeur qui se cache derrière une lisse apparence. Le lecteur prendra plaisir à découvrir des photographies de Mayotte qui datent ou non d’une époque révolue. En ce qui concerne le texte, se voulant touristique, il adopte un style irénique et folklorique.

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ASSEMBLÉE NATIONALE QUAND L’OPINION DE MOSCOU SUR MAYOTTE ALIMENTE LE DÉBAT PARLEMENTAIRE FRANÇAIS

AUX TRAVAUX DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ETRANGÈRES CE MERCREDI, ESTELLE YOUSSOUFFA A CROISÉ LE FER AVEC SON COLLÈGUE DE SEINE-MARITIME, LE DÉPUTÉ COMMUNISTE HAVRAIS JEAN-PAUL LECOQ. ELLE N’A PAS HÉSITÉ À L’ACCUSER D’ÊTRE « UN SUPPÔT DE MOSCOU » PROPAGEANT LA RHÉTORIQUE DE LA DIPLOMATIE RUSSE SUR LE STATUT DE MAYOTTE

« Je ne laisserai jamais passer la moindre remise en cause de Mayotte française et je me battrai jusqu’à mon dernier souffle, de toutes mes forces, pour notre île et le respect de notre choix de rester Français ». C’est l’engagement pris ce mercredi soir par la jeune députée mahoraise, Estelle Youssouffa, à l’issue d’une réunion de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, appelée à plancher sur une augmentation très sensible du budget du Ministère des Affaires Etrangères. L’on se rappelle que dans sa dernière intervention devant la Commission

des Affaires Etrangères du Palais Bourbon quelques jours seulement avant la tenue de l’AG de l’ONU à New-York où elle est allé faire du lobbying en faveur de notre île, celle que ses partisans surnomment « poutou mgowa » (piment oiseau) avait promise de remettre la question de Mayotte Française sur le tapis à l’occasion du vote de l’abondement du budget du Quai d’Orsay, en particulier des crédits alloués à la coopération bilatérale. Se félicitant du travail accompli par son collègue, M. David, sur ce sujet, Mme Youssouffa a

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POLITIQUE

questionné le Président de cette commission, JeanLouis Bourlanges, sur « l’efficacité de l’influence française, de l’argent public dépensé et l’exigence légitime du contribuable à avoir des résultats face à cet argent public, l’interrogation de certains (députés) sur l’orientation de la politique étrangère (française), quelle est-elle ? Et comment opère-t-elle avant d’augmenter le budget ? ». L’intervention de la députée de Mayotte n’est pas passée inaperçue en raison d’une interruption répétée du havrais Jean-Paul Lecoq, (député communiste de Seine-Maritime), lequel s’est fait l’écho du discours (très connu) du Kremlin sur la présence française à Mayotte et de la rhétorique de Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères. « Vous entendez mon émotion ? C'est-à-dire que je dois encore subir les propos d’un suppôt de Moscou qui vient propager le discours de colonisation, la propagande russe ici … dire ici que mon territoire, un territoire français depuis 1841, est un territoire colonisé, c’est une insulte (bis) »

LE PROBLÈME N’EST PAS LE STATUT DE MAYOTTE MAIS LA MISE EN CAUSE PERSONNELLE D’UN COLLÈGUE PARLEMENTAIRE

Le Président Bourlanges a peiné pour ramener le calme dans la salle, sermonnant les 2 parlementaires sur leurs attitudes réciproques. En effet, M. Lecoq, a persévéré dans son discours anti-Mayotte française et Estelle Youssouffa a pleinement assumé le qualificatif qu’elle lui a attribué de « suppôt de Moscou », qualificatif qu’elle refusé de retirer malgré l’insistance de Jean-Louis Bourlanges, de même qu’à lui faire des excuses avant de poursuivre son intervention. « Je trouve Madame que c’est une grave erreur d’avoir insulté, évoqué notre collègue, avec des termes qui sont dans l’histoire de la polémique politique tout à fait connotés et inacceptables » déclara à nouveau

le Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, réitérant en direction de la députée de Mayotte, sa demande de retrait du qualificatif attribué à M. Lecoq. Refus d’obtempérer de celle-ci estimant que c’est elle et les Mahorais qu’elle représente qui ont été insultés par les déclarations de son collègue sur l’illégalité de leur francité. « L’insulte ici n’est pas faite à M. Lecoq mais à Mayotte et tous les Mahorais qui se sont battus pour rester français et qui le sont de droit… ». Bonnat-mallant, le maître de séance réussit à couper court à la polémique, en soulignant que l’inacceptable à ses yeux n’était pas la légitimité de ses analyses ni l’indignation qu’Estelle Youssouffa pouvait ressentir vis-à-vis de ceux de ses collègues qui ne les partagent pas, mais plutôt la mise en cause personnelle du député havrais taxé d’être manipulé par une puissance étrangère « c’est ça le problème et pas le statut de Mayotte », a-t-il souligné, se défendant d’être dans le cas des députés français qui partagent le point de vue de Sergueï Lavrov. Mordicus, la députée de Mayotte impose sa voix dans le débat, arguant que son collègue n’était pas à son 1er essai sur ses déclarations en défaveur de notre territoire, qu’il n’était donc pas question d’inverser la charge car les personnes insultées en l’espèce c’était « elle et l’ensemble des Mahorais », que ce qui était sous-entendu dans les propos de son collègue « c’est que ma présence ici est illégitime, que je n’ai pas ma place ici en tant que députée parce que Mayotte n’est pas française ». Pour elle, cette réaction de M. Lecoq n’est qu’un faux esclandre, apanage de certains (membres de la Commission des Affaires Etrangères) pour laisser passer une plus grosse énormité, une tactique à laquelle elle se refuse. « Je n’ai aucune excuse (à formuler) et je ne baisserai jamais la tête face à pareille insulte »

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FOOTBALL

1

Journée 15

FC Mtsapéré 1–1 AS Rosador de Passamaïnty

ASC Kawéni 3–1 AS Sada

AJ Kani Kéli 3–1 ASC Abeilles de Mtsamboro

Jumeaux de Mzouazia 1–0 USCP Anteou Tchanga SC 0–1 Bandrélé FC

AS Bandraboua 0–5 Diables noirs de Combani

Journée 16 – Samedi 22 octobre à 15h

Diables noirs de Combani – Jumeaux de Mzouazia Bandrélé FC – AS Bandraboua

AS Sada – FC Mtsapéré

AS Rosador de Passamaïnty – AJ Kani Kéli

USCP Anteou – ASC Kawéni

ASC Abeilles de Mtsamboro – Tchanga SC

FOOTBALL

2

Journée 15

FC Kani Bé 1–1 US Kavani

Olympique Miréréni 3–0 UCS de Sada

AS Neige de Malamani 1–1 USCJ Koungou

FC Dembéni 0–1 AJ Mtsahara

Foudre 2000 5–1 ASJ Moinatrindri

FC Majicavo 2–1 FC Chiconi

Journée 16 – Samedi 22 octobre à 15h

ASJ Moinatrindri –

SPORT Calendriers - classements - résultats
Régional
Régional
FC Majicavo FC Chiconi – FC Dembéni USCJ Koungou – Foudre 2000 AJ Mtsahara – Olympique Miréréni US Kavani – AS Neige de Malamani UCS de Sada – FC Kani Bé Equipe Pts J G N P Dif 1 ASC Kawéni 31 13 10 1 2 +15 2 Jumeaux de Mzouazia 29 13 9 2 2 +15 3 FC Mtsapéré 28 13 8 4 1 +17 4 AJ Kani Kéli 23 13 7 2 4 +3 5 Diables noirs de Combani 22 13 6 4 3 +7 6 Bandrélé FC 16 13 5 1 7 -4 7 Tchanga SC 13 13 3 4 6 -4 8 USCP Anteou 12 13 3 3 7 -4 9 AS Sada 12 13 4 0 9 -8 10 ASC Abeilles de Mtsamboro 12 13 3 3 7 -14 11 AS Rosador de Passamaïnty 11 13 3 2 8 -4 12 AS Bandraboua 11 13 3 2 8 -19 Equipe Pts J G N P Dif 1 Foudre 2000 26 13 8 2 3 +10 2 US Kavani 25 13 7 4 2 +8 3 FC Majicavo 22 13 6 4 3 +6 4 AS Neige de Malamani 20 13 5 5 3 +4 5 AJ Mtsahara 20 13 6 2 5 +3 6 FC Chiconi 19 13 5 4 4 +3 7 Olympique Miréréni 16 13 4 4 5 -2 8 UCS de Sada 16 13 4 4 5 -7 9 FC Dembéni 14 12 3 6 3 -3 10 USCJ Koungou 13 13 3 4 6 -8 11 FC Kani Bé 12 13 3 3 7 -7 12 ASJ Moinatrindri 9 13 3 0 10 -7 32 • Mayotte Hebdo • N°1016 • 21/10/20 22

FOOTBALL Régional 1 féminines

Journée 15

ASO Espoir de Chiconi 0–1 USC Labattoir

AS Jumelles de Mzouazia 3–0 Wahadi ASC Olympique de Sada – Devils Pamandzi US Kavani 1–2 ASJ Handréma Entente Miréréni / Tsingoni – Club Unicornis Exemptées : FC Mtsapéré

Journée 16 – Dimanche 23 octobre à 15h30

USC Labattoir – Olympique de Sada Wahadi ASC (forfait) 0–3 ASO Espoir Chiconi

ASJ Handréma – Entente Miréréni / Tsingoni Devils Pamandzi – US Kavani

FC Mtsapéré – AS Jumelles de Mzouazia Exemptées : Club Unicornis

FOOTBALL Régional 1 Entreprises

Journée 15

AS Emca 3–0 CHM Foot

OGC Tilt SOS – ASC Sodifram

AS Colas 1–2 AS Cuisibains Mairie de Mamoudzou 2–1 Entente CPSM Mlezi Maoré 2–1 ASC Préféduc

ASP Maison d’arrêt (forfait) 0–3 Mayotte air service

Journée 16 – Vendredi 14 octobre à 18h

AS Emca – Mairie de Mamoudzou ASC Préféduc – AS Cuisibains

Mayotte air service – CHM Foot ASC Sodifram – Mlezi Maoré Entente CPSM – AS Colas Equipe Pts J G N P Dif 1 AS Jumelles de Mzouazia 36 12 12 0 0 +50 2 Club Unicornis 31 12 10 1 1 +36 3 FC Mtsapéré 28 12 9 1 2 +25 4 USC Labattoir 22 13 7 1 5 0 5 Devils Pamandzi 18 12 5 3 4 -6 6 ASJ Handréma 17 12 5 2 5 -12 7 Olympique de Sada 14 11 4 2 5 -3 8 Entente Miréréni / Tsingoni 14 12 4 2 6 -7 9 ASO Espoir de Chiconi 7 13 2 1 10 -17 10 US Kavani 4 13 1 1 11 -32 11 Wahadi ASC 5 20 5 0 5 -34 Equipe Pts J G N P Dif 1 AS Colas 34 13 11 1 1 +22 2 Mairie de Mamoudzou 31 13 10 1 2 +18 3 AS Cuisibains 28 13 9 1 3 +22 4 AS Emca 23 13 6 5 2 +12 5 Mlezi Maoré 22 12 6 4 2 +8 6 OGC Tilt SOS 16 12 5 1 6 -2 7 Mayotte air service 16 11 4 4 3 +2 8 Entente CPSM 12 12 4 0 8 -8 9 CHM Foot 10 13 2 4 7 -27 10 ASC Sodifram 8 11 2 2 7 -8 11 ASC Préféduc 6 13 2 0 11 -15 12 ASP Maison d’arrêt -1 10 0 1 7 -24 BASKET Prénationale masculine Journée 6 Basket club de Tsararano 63–93 Vautour club de Labattoir Rapides Éclairs 68–101 Étoile bleue de Kawéni Fuz’Ellips de Cavani 111–73 Jeunesse Canon 2000 Gladiator de Doujani 59–71 Colorado Beetle Mtsahara TCO Mamoudzou 84–92 Basket club de Mtsapéré Journée 7 - 21/22 & 23 octobre Basket club de Mtsapéré – Étoile bleue de Kawéni Colorado Beetle Mtsahara – Jeunesse Canon 2000 Basket club de Tsararano – Fuz’Ellips de Cavani TCO Mamoudzou – Gladiator de Doujani Vautour club de Labattoir – Rapides Éclairs Equipe Pts J G P Dif 1 Basket club de Mtsapéré 12 6 6 0 +136 2 Étoile bleue de Kawéni 10 5 5 0 +123 3 Vautour club de Labattoir 10 5 5 0 +114 4 Fuz'Ellips de Cavani 6 4 2 2 +19 5 Gladiator de Doujani 5 5 1 3 -16 6 Colorado Beetle Mtsahara 5 4 1 3 -97 7 Jeunesse Canon 2000 5 4 1 3 -110 8 TCO Mamoudzou 4 4 0 4 -48 9 Basket club de Tsararano 4 4 0 4 -74 10 Rapides Éclairs 2 3 0 2 -47 33 • Mayotte Hebdo • N°1016 • 21/10/20 22
SPORT Calendriers - classements - résultats HANDBALL Prénationale Poule A HANDBALL Prénationale Poule B Journée 5 CH Combani 34–20 TCO Mamoudzou Bandraboua HC 34–27 AJH Koungou HC Kani Kéli 44–31 AC Chiconi AJH Tsimkoura 33–27 Sohoa Handball Journée 6 – 28 & 29 octobre AC Chiconi – CH Combani TCO Mamoudzou – AJH Tsimkoura Sohoa Handball – AJH Koungou HC Kani Kéli – Bandraboua HC Journée 5 HC Labattoir 35–40 HC Bandrélé ASC Tsingoni 34–24 Tchanga Handball PC Bouéni 36–28 Alakarabu Hand Haima Sada 26–29 HC Acoua Journée 6 – 29 & 30 octobre HC Labattoir – Haima Sada Alakarabu Hand – HC Acoua HC Bandrélé – ASC Tsingoni Tchanga Handball – PC Bouéni Equipe Pts J G N P Dif 1 AJH Tsimkoura 15 5 5 0 0 +19 2 CH Combani 13 5 4 0 1 +58 3 TCO Mamoudzou 13 5 4 0 1 +30 4 HC Kani Kéli 11 5 3 0 2 +39 5 Bandraboua HC 9 5 2 0 3 -14 6 AC Chiconi 7 5 1 0 4 -12 7 Sohoa Handball 7 5 1 0 4 -12 8 AJH Koungou 4 5 0 0 5 -57 Equipe Pts J G N P Dif 1 HC Bandrélé 15 5 5 0 0 +39 2 ASC Tsingoni 14 5 4 1 0 +54 3 PC Bouéni 12 5 3 1 1 +14 4 HC Acoua 11 5 3 0 2 +17 5 Tchanga Handball 10 5 2 1 2 -2 6 HC Labattoir 6 5 1 0 4 -27 7 Haima Sada 6 5 0 1 4 -30 8 Alakarabu Hand 5 5 0 0 5 -65 BASKET Prénationale féminine Journée 4 Colorado Beetle Mtsahara 27–75 Magic Basket Passamaïnty Basket club de Mtsapéré 90–37 Basket club Iloni Golden Force 29–57 Fuz’Ellips de Cavani Partizan BCA 57–54 Chicago club de Mamoudzou Journée 5 - 8 & 9 octobre Partizan BCA – Colorado Beetle Mtsahara Golden Force – Basket club de Mtsapéré Fuz’Ellips de Cavani – Chicago club de Mamoudzou Magic basket Passamaïnty – Basket club Iloni Equipe Pts J G P Dif 1 Basket club de Mtsapéré 8 4 4 0 +208 2 Fuz'Ellips de Cavani 8 4 4 0 +189 3 Chicago club de Mamoudzou 6 4 2 2 +74 4 Golden Force 5 3 2 1 +12 5 Partizan BCA 5 4 1 3 -147 6 Colorado Beetle Mtsahara 5 4 1 3 -168 7 Magic Basket Passamaïnty 4 3 1 2 -28 8 Basket club Iloni 4 4 0 4 -140 34 • Mayotte Hebdo • N°1016 • 21/10/20 22

HANDBALL

Prénationale féminine

Journée 5

HC Kani Kéli 28–19 HC Bandrélé ASC Tsingoni 58–26 Moinatrindri HC TCO Mamoudzou 23–39 HC Select. 976 HC Passamaïnty 23–26 PC Bouéni CH Combani 30–18 AJH Tsimkoura Doujani HC – Haima Sada

Journée 6 – 29 & 30 octobre

HC Kani Kéli – Doujani HC AJH Tsimkoura – Haima Sada HC Bandrélé – HC Passamaïnty PC Bouéni – TCO Mamoudzou HC Select. 976 – ASC Tsingoni Moinatrindri HC – CH Combani

Equipe Pts J G N P Dif 1 ASC Tsingoni 15 5 5 0 0 +89 2 HC Select 976 14 5 4 1 0 +76 3 HC Bandrélé 11 5 3 0 2 +11 4 CH Combani 10 4 3 0 1 +31 5 HC Kani Kéli 10 5 2 1 2 -11 6 PC Bouéni 9 4 2 1 1 +15 7 Moinatrindri HC 9 5 2 0 3 -52 8 Haima Sada 8 4 2 0 2 +7 9 AJH Tsimkoura 8 5 1 1 3 -41 10 TCO Mamoudzou 7 5 1 0 4 -36 11 Doujani HC 3 3 0 0 3 -27 12 HC Passamaïnty 3 4 0 0 4 -62 35 • Mayotte Hebdo • N°1016 • 21/10/20 22
MAGAZINE D’INFORMATION NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 contact@mayottehebdo.com Directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@somapresse.com Directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” 0639 69 13 38 soldat@mayottehebdo.com Rédacteur en chef Axel Nodinot Journalistes Axel Nodinot Romain Guille Raïnat Aliloiffa Alexis Duclos Direction artistique Franco di Sangro Graphistes/Maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro Commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan Comptabilité Catherine Chiggiato comptabilite@somapresse.com Première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 Site internet www.mayottehebdo.com # 1016 Couverture : semaine de l'environnement
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