


Ă lâoccasion du 80á” sommet de lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de lâONU, nous avons dĂ©cidĂ© de vous proposer un numĂ©ro spĂ©cial consacrĂ© aux pratiques de lâĂtat comorien dirigĂ© par Azali Assoumani, qui devrait, une fois encore, prendre la parole Ă la tribune pour revendiquer lâappartenance de Mayotte aux Comores. DerriĂšre ce discours rĂ©current sur la souverainetĂ© se cache toutefois une rĂ©alitĂ© bien plus troublante : le pavillon maritime comorien est devenu lâun des instruments clĂ©s dâun vaste systĂšme de contournement des sanctions internationales.
Dans notre enquĂȘte, nous rĂ©vĂ©lons comment les Comores dâAzali, grĂące Ă leur registre maritime opaque, se sont hissĂ©es en 2025 au rang de premier pourvoyeur de pĂ©troliers de la flotte fantĂŽme russe, permettant ainsi au rĂ©gime de Vladimir Poutine de financer sa guerre en Ukraine en exportant du pĂ©trole et du gaz malgrĂ© les embargos.
Avec leur pavillon maritime, les Comores sont devenus en 2025 le premier pourvoyeur de pĂ©troliers de la flotte fantĂŽme de la Russie, permettant au rĂ©gime de Poutine de vendre du pĂ©trole malgrĂ© les sanctions internationales dĂ©crĂ©tĂ©es au lendemain de lâinvasion de lâUkraine. EnquĂȘte sur le pavillon comorien qui navigue en eux troubles.
Le 23 juillet dernier, le pétrolier Yanhu, long de 252 mÚtres, arrivait en baie de Kola, prÚs de ville russe de Mourmansk, aprÚs avoir navigué dans les mers de NorvÚge et de Barents. Il venait rejoindre dans la baie une des
unitĂ©s de transbordement oĂč il chargera le brut extrait dans un champ de pĂ©trole de l'Arctique russe. Quelle est la spĂ©cificitĂ© de ce pĂ©trolier ? Il bat pavillon comorien. Câest lâun des navires de la flotte fantĂŽme (" shadow fleet ") russe qui sert Ă contourner les sanctions internationales dont la Russie fait lâobjet depuis le dĂ©but de sa guerre dâagression de lâUkraine, en janvier 2022.
Comptant au nombre des tankers qui participent Ă lâexportation de pĂ©trole arctique russe, le pĂ©trolier aux couleurs comoriennes Yanhu, qui a changĂ© de nom Ă plusieurs reprises au cours des derniers mois, est lâun des 104 navires ayant fait lâobjet de
sanctions lors de lâadoption le 18 juillet 2025 du 18e paquet de sanctions par lâUnion europĂ©enne. Il est Ă©galement sous sanction des autoritĂ©s des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Suisse. Au total, 444 navires de la flotte fantĂŽme de Vladimir Poutine figurent dĂ©sormais sur la liste des sanctions de l'Union europĂ©enne. Parmi ceux-ci figurent 110 navires battant pavillon des Comores, dont 86 pĂ©troliers convoyant du brut (crude oil tankers), 17 navires de transport de produits pĂ©troliers raffinĂ©s (oil products tankers) et 3 de gaz naturel liquĂ©fiĂ© (LNG tankers), selon le dĂ©tail que donnent les analystes de War Sanctions. LâUnion europĂ©enne, dans sa liste de sanctions, recense
pour sa part 118 navires comoriens. DerriĂšre lâappellation de flotte fantĂŽme se cache un vaste rĂ©seau de tankers et de navires-citernes qui, par des pratiques opaques et des manĆuvres dâimmatriculation, rendent difficile lâidentification de lâorigine, de la destination et du contenu des cargaisons transportĂ©es. Et permettent de contrecarrer les mesures restrictives imposĂ©es Ă la Russie depuis lâinvasion de lâUkraine. La flotte fantĂŽme nâest pas Ă proprement parler un groupe homogĂšne ni une armĂ©e organisĂ©e, mais une constellation dâacteurs â armateurs, affrĂ©teurs, sociĂ©tĂ©s Ă©crans, registres de pavillon â qui exploitent les failles de la rĂ©glementation maritime internationale et des technologies de suivi des navires. Parmi ces pratiques figurent lâarrĂȘt volontaire des transpondeurs AIS (" going dark "), les transferts de pĂ©trole en haute mer (" ship to ship "), les changements rapides de nom et de pavillon des navires et lâutilisation de structures juridiques opaques pour masquer lâidentitĂ© rĂ©elle de leurs propriĂ©taires. Ces techniques, apparues au grand jour par le croisement dâimages satellite, de donnĂ©es de suivi et dâinvestigations de journalistes et dâexperts maritimes, visent Ă rĂ©duire la traçabilitĂ© des cargaisons et brouiller les pistes pour les autoritĂ©s voulant appliquer des sanctions.
interdiction de services maritimes et dâassurance, et, pour certains pays du G7, lâinstauration dâun plafond de prix pour le pĂ©trole russe transportĂ© par voie maritime, sanctions frappant les navires et certains de leurs capitaines, des sociĂ©tĂ©s ou des intermĂ©diaires du monde maritime. ConfrontĂ©e Ă des restrictions sur ses dĂ©bouchĂ©s, Ă la perte dâaccĂšs Ă des assurances et Ă des services bancaires internationaux, une partie de la chaĂźne logistique Ă©nergĂ©tique russe a choisi dâadopter des schĂ©mas
"118 navires comoriens font lâobjet de sanctions internationales. 2053 navires, dont 457 pĂ©troliers, battent pavillon comorien sur toutes les mers du globe. Les Comores sont devenus en aoĂ»t 2025 le premier pays de pavillon de la flotte fantĂŽme russe, avec 38 % du tonnage total de cette flotte. "
pavillon de complaisance jouent un rĂŽle central : certains petits Ătats offrent des procĂ©dures dâenregistrement rapides et moins exigeantes en termes de transparence, ce qui facilite la rĂ©immatriculation continuelle des navires et leur changement de nom. Ă cela sâajoutent des rĂ©seaux dâassureurs et de courtiers basĂ©s dans des pays tiers et prĂȘts Ă procurer des services malgrĂ© les risques juridiques encourus â il suffit de se trouver dans un pays oĂč le secret bancaire est bien gardĂ© et qui extrade peu pour ĂȘtre Ă lâabri des dĂ©convenues â ou des solutions alternatives dâassurance mutuelle. Ensemble, ces Ă©lĂ©ments forment une architecture pratique, mais lĂ©galement grise, dâun gris trĂšs foncĂ©, permettant Ă des navires, pĂ©troliers ou cargos, de fournir des clients sans que leur lien avec le rĂ©gime de Poutine soit immĂ©diatement apparent.
Au lendemain de lâinvasion par la Russie de lâUkraine, lâUnion europĂ©enne, le Royaume Uni, les Etats-Unis, le Canada et leurs alliĂ©s, ont adoptĂ© des mesures sĂ©vĂšres destinĂ©es Ă faire plier la Russie et enrayer le financement de sa guerre : embargo partiel de matiĂšres premiĂšres,
trĂšs opaques pour maintenir des exportations et des recettes. Câest que, pour financer son Ă©conomie de guerre et lâagression armĂ©e de lâUkraine, la Russie a cruellement besoin de vendre le pĂ©trole et le gaz quâelle produit. Lâexistence sur le marchĂ© international dâacquĂ©reurs prĂȘts Ă acheter Ă prix rĂ©duit, en passant le plus souvent par des intermĂ©diaires, a en outre largement facilitĂ© ces contournements.
DE GUERRE RUSSE
Dans cette économie opaque, les registres de
Notre travail dâinvestigation nous a permis dâidentifier de nombreux pĂ©troliers naviguant aux couleurs des Comores au sein de cette flotte fantĂŽme russe. Ainsi du pĂ©trolier Andromeda, auparavant dĂ©nommĂ© Anastasia Vlasova, de 319.000 tonnes immatriculĂ© aux Comores en dĂ©cembre 2024, malgrĂ© les sanctions europĂ©ennes et britanniques, qui a effectuĂ© 4 voyages, de fin 2024 Ă juillet 2025, entre les ports de Ust-Luga, en Russie, et Jamnagar, en Inde, transportant environ 3 millions de barils de brut pour un revenu total estimĂ© Ă plus de 150 millions de dollars pour la FĂ©dĂ©ration de Russie. Il pratique constamment le spoofing IAS, câestĂ -dire la falsification des donnĂ©es du systĂšme dâidentification automatisĂ©e maritime (AIS), par
457 pétroliers naviguent sous pavillon comorien. Les Comores fournissent le plus gros de la flotte fantÎme de Poutine
la manipulation des Ă©changes de communication pour transmettre de fausses donnĂ©es et lâaltĂ©ration des signaux de positionnement du navire.
Le pĂ©trolier Eco Wizard, qui a mystĂ©rieusement Ă©tĂ© frappĂ© le 6 juillet dernier par deux explosions alors quâil se trouvait dans le port russe de UstLuga, en mer Baltique, naviguait peu de temps auparavant sous pavillon comorien. Le pĂ©trolier Fenghuang, dâune longueur de 248 mĂštres et dâun tonnage de 105.841 tonnes de port en lourd (DWT), a lui depuis 2021 changĂ© quatre fois de nom. Sâil fait souvent escale dans les ports russes, notamment dans lâun des hauts lieux de ce trafic de lâombre selon les experts de Lloydâs List, le terminal pĂ©trolier de Nakhodka, depuis le dĂ©but de lâembargo pĂ©trolier europĂ©en et le plafonnement du prix du brut par le G7, il a Ă©galement Ă©tĂ© mis sous sanctions amĂ©ricaines le 24 fĂ©vrier 2025 pour une autre raison, la livraison de pĂ©trole iranien Ă la Chine.
Au vrai, les illustrations ne manquent pas. Elles sâexpliquent par le dĂ©veloppement exponentiel quâa connu ces trois derniĂšres annĂ©es la flotte sous pavillon comorien.
Avant 2022, le rĂŽle du pavillon comorien Ă©tait trĂšs marginal. Il reprĂ©sentait moins de 1 % des navires russes sanctionnĂ©s Ă la suite de lâannexion de la province ukrainienne de CrimĂ©e. Tout a changĂ© au lendemain du 24 fĂ©vrier 2022, date de lâinvasion de lâUkraine par lâarmĂ©e de Vladimir Poutine. Selon Clarksons Research, le registre maritime comorien figure dorĂ©navant au 25e rang mondial, avec une flotte qui s'est dĂ©veloppĂ©e de 274% cette annĂ©e. 2053 navires, dont 457 pĂ©troliers, battent pavillon comorien sur toutes les mers du globe (seuls deux navires immatriculĂ©s sous pavillon des Comores naviguent dans les eaux
du pays.) Les Comores sont ainsi devenus au mois dâaoĂ»t 2025 le premier pays de pavillon de la flotte fantĂŽme russe, avec 38 % du tonnage total de cette flotte, soit plus de 20.000 tonnes de port en lourd (DWT), estimait trĂšs rĂ©cemment Windward, une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans lâanalyse maritime. Le pavillon comorien est devenu un rouage clĂ© de la flotte fantĂŽme russe, facilitant des violations massives d'embargos et sanctions, avec des risques environnementaux et des marĂ©es noires potentielles, et sĂ©curitaires. " Il ne s'agit de savoir si, mais quand un accident avec un pĂ©trolier de la flotte russe va se produire le long des cĂŽtes norvĂ©giennes ", rĂ©sumait rĂ©cemment Frode Pleym, dirigeant de Greenpeace NorvĂšge, alors que son pays voit passer tous les jours des pĂ©troliers de cette flotte fantĂŽme. Un business dangereux mais trĂšs lucratif pour le rĂ©gime de Poutine. En 2025, chaque voyage dâun navire au pavillon comorien a gĂ©nĂ©rĂ© des dizaines de millions de dollars de revenus pour Moscou, Ă©valuent plusieurs spĂ©cialistes du monde maritime.
Le pavillon des Comores est un pavillon de complaisance particuliĂšrement prisĂ© par la flotte fantĂŽme russe en raison de son faible coĂ»t d'enregistrement, environ 1.000 Ă 5.000 dollars par an pour lâimmatriculation, de son absence de contrĂŽle effectif sur les navires, et de sa neutralitĂ© vis-Ă -vis des sanctions occidentales, lâUnion europĂ©enne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada nâayant toujours pas souhaitĂ© mettre en Ćuvre un mĂ©canisme de sanctions secondaires frappant les pays acheteurs de matiĂšres premiĂšres russes. GĂ©rĂ© en partie par des entitĂ©s privĂ©es, dont le fonctionnement est trĂšs opaque et qui ne sont nullement contrĂŽlĂ©es par lâEtat du pavillon, le registre comorien permet une immatriculation rapide sans vĂ©rification approfondie de la pro-
priété ou de l'usage du navire.
Retour quelques annĂ©es en arriĂšre. En janvier 2001, le colonel Azali Assoumani, Ă la tĂȘte des Comores depuis sa prise de pouvoir par un putsch militaire le 30 avril 1999, dĂ©cidait avec ses conseillers de lâombre de l'ouverture d'un registre maritime susceptible d'entrer en compĂ©tition avec ceux des principaux Etats pourvoyeurs de pavillons de complaisance. Ce qui fut fait par une ordonnance signĂ©e dâAzali Assoumani le 24 juillet 2001. Une façon aisĂ©e de faire rentrer des devises dans les caisses de lâEtat comorien. Ou dans les poches de ses dirigeants, tempĂšre un spĂ©cialiste de lutte internationale contre la corruption. Depuis 2001, la gestion du pavillon maritime comorien a Ă©tĂ© externalisĂ©e et confiĂ©e Ă des sociĂ©tĂ©s Ă©trangĂšres chargĂ©es de procĂ©der Ă lâenregistrement de navires sous la banniĂšre des Comores. Le gouvernement comorien assurait un contrĂŽle formel, du moins en principe, car dans la rĂ©alitĂ©, ce contrĂŽle a Ă©tĂ© totalement inexistant. Externalisation totale, " y compris diplomatique ", relĂšve un professeur de droit international : lâUnion des Comores est mĂȘme allĂ©e jusquâĂ dĂ©signer, en juillet 2011 sous la prĂ©sidence dâIkililou Dhoinine, un avocat britannique dâorigine indienne, du cabinet Zaiwalla & Co., comme reprĂ©sentant permanent Ă lâOrganisation maritime internationale (OMI), institution onusienne que le pays a rejoint en 2001. Plusieurs intermĂ©diaires se sont succĂ©dĂ© depuis 2001, sans que lâon sache les raisons de leur choix par le gouvernement des Comores : la sociĂ©tĂ© de classification grecque International Naval Surveys Bureau S.A., dont le siĂšge Ă©tait au PirĂ©e, en 2000, pour un contrat de 25 ans signĂ© par le premier ministre et le ministre des Transports de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale islamique des Comores ; lâUnion Maritime Classification
Services LLC, sociĂ©tĂ© situĂ©e Ă DubaĂŻ, et son prĂ©sident Akram Shaikh, le 15 fĂ©vrier 2007, pour un autre contrat de reprĂ©sentation de 25 ans, signĂ© par le vice-prĂ©sident de lâUnion des Comores, sous la prĂ©sidence dâAhmed Abdallah Mohamed Sambi, dont le mandat a Ă©tĂ© marquĂ© par le scandale de la vente des passeports comoriens, ce qui a donnĂ© lieu, selon les documents rendus publics par WikiLeaks, Ă lâĂ©vaporation de plusieurs centaines de millions de dollars ; la sociĂ©tĂ© de service maritime VRS Maritime Service JLT, Ă©galement Ă DubaĂŻ, et son reprĂ©sentant, un ressortissant gĂ©orgien, le capitaine Tallat Hejazi, le 7 novembre 2014, dĂ©signĂ© comme reprĂ©sentant personnel des affaires maritimes des Comores (il crĂ©era la sociĂ©tĂ© Comoros Shipping Services en Inde), pour un contrat de reprĂ©sentation dâune durĂ©e de 10 ans, renouvelable par tacite reconduction, et ce au lendemain du scandale qui a Ă©claboussĂ© le ministre comorien des Transports, Rastami Mouhidine, et entraĂźnĂ© sa dĂ©mission.
Nous avons pu nous procurer lâensemble des contrats conclus par les Comores avec des intermĂ©diaires Ă©trangers chargĂ©s de les reprĂ©senter et de procĂ©der Ă lâimmatriculation internationale de navires, et les avons soumis Ă un avocat en droit maritime international et Ă un professeur spĂ©cialisĂ© en droit international de la mer.
navires, cette facultĂ© de rĂ©siliation nâa jamais Ă©tĂ© exercĂ©e ou lâa Ă©tĂ© Ă chaque fois trĂšs tardivement", estime le premier. Pour le second, "lâincapacitĂ© des Comores Ă mettre fin Ă lâutilisation de leur pavillon maritime, depuis 2022, montre que le pays a perdu tout contrĂŽle sur celui-ci ". Ou que "le pays nâa quâune souverainetĂ© trĂšs limitĂ©e, voire inexistante ", prĂ©cise-t-il, rappelant que les Comores violent plusieurs conventions internationales par leurs pratiques.
Aujourdâhui lâopacitĂ© rĂšgne. Deux sociĂ©tĂ©s, Intershipping Services LLC, dont le siĂšge est Ă DubaĂŻ aux Emirats arabes unis, et sa filiale, Intershipping Services Hub Private Ltd, sa filiale créée en
" Violations dâembargos, livraisons dâarmes, pĂȘche illicite, pollution marine avec le dĂ©mantĂšlement de navires, non-respect des rĂšgles du travail maritime, le pavillon des Comores est devenu lâun des pires pavillons maritimes du monde "
dĂ©tection des navires, comme la dĂ©sactivation de leurs systĂšmes d'identification automatique, ou encore l'absence d'une politique de gouvernance d'entreprise transparente garantissant le bien-ĂȘtre et la sĂ©curitĂ© des personnes Ă bord et la protection du milieu marin ". Et la dĂ©cision europĂ©enne dâajouter que ces deux sociĂ©tĂ©s, reprĂ©sentant lâUnion des Comores fournissent " un soutien aux opĂ©rations des navires qui transportent du pĂ©trole brut ou des produits pĂ©troliers, originaires de Russie ou exportĂ©s de Russie, tout en pratiquant des pratiques d'expĂ©dition irrĂ©guliĂšres et Ă haut risque telles que dĂ©finies dans la rĂ©solution A.1192(33) de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'Organisation maritime internationale ", ce qui justifie de les placer sous sanctions europĂ©ennes du fait de leur participation Ă©troite Ă la fourniture dâimmatriculations comoriennes et gabonaises Ă la flotte fantĂŽme russe. Le Royaume-Uni a adoptĂ© un mĂȘme train de sanctions Ă lâĂ©gard de ces deux entitĂ©s et de la flotte comorienne.
"Le moins que lâon puisse dire est que cela nâa pas Ă©tĂ© rĂ©digĂ© sĂ©rieusement. Il semble que le pays ait laissĂ© toutes les sociĂ©tĂ©s le reprĂ©sentant, les registraires, rĂ©diger les contrats. Si des clauses permettent aux Comores de mettre fin au contrat de reprĂ©sentation en cas de non-paiement des redevances Ă la suite de lâenregistrement des
2018 Ă Maharashtra, en Inde, gĂšrent le pavillon comorien, tout comme celui du Gabon, autre pays connu pour son pavillon de complaisance. Ces deux sociĂ©tĂ©s ont Ă©tĂ© placĂ©es sous sanctions par le Conseil de lâUnion europĂ©enne dans sa rĂ©cente dĂ©cision du 18 juillet 2025. " Plusieurs navires battant pavillon international (âŠ) des Comores se livrent rĂ©guliĂšrement Ă des pratiques de navigation Ă haut risque ", indique la liste de l'Union europĂ©enne. " Ces pratiques incluent l'absence d'assurance responsabilitĂ© civile adĂ©quate, la rĂ©alisation d'opĂ©rations dangereuses, la prise intentionnelle de mesures pour Ă©viter la
LâUnion des Comores a rĂ©agi, Ă la fin du mois dâaoĂ»t 2025, en annonçant quâelle procĂ©dait au retrait de son pavillon aux navires reconnus comme faisant partie de ce vaste trafic international, qui ne concerne dâailleurs pas que la Russie. Les pĂ©troliers battant pavillon comorien servent Ă©galement Ă contourner les embargos frappant le Venezuela ou lâIran, ce qui nâest pas du tout inĂ©dit puisquâon se rappelle que le TrĂ©sor amĂ©ricain avait placĂ© les Comores sous sanction Ă la suite des Ă©changes, menĂ©s sous son pavillon maritime, avec la CorĂ©e du Nord en 2018. Mais les " efforts significatifs " quâont promis les dirigeants des Comores nâont guĂšre eu dâeffet. Nous avons pu relever que 66 pĂ©troliers sous sanctions inter-
Malgré les dénégations des Comores, 66 pétroliers sous sanction poursuivent leur activité de livraison de pétrole brut en contravention des embargos
nationales continuent actuellement de naviguer sous pavillon comorien ; dâautres sont Ă quai, en attendant de prendre la mer aprĂšs avoir chargĂ© ou dĂ©chargĂ© leur prĂ©cieuse cargaison. Et ce nâest quâune infime partie de la flotte de pĂ©troliers immatriculĂ©s aux Comores, laquelle sâĂ©lĂšve Ă ce jour Ă 457 navires selon Vessel Finder et Marine Traffic.
" Le pavillon des Comores est devenu lâun des pires pavillons maritimes du monde ", rĂ©sume un haut fonctionnaire de la Commission europĂ©enne suivant de prĂšs le dossier et qui a souhaitĂ© conserver lâanonymat. " Violations dâembargos, livraisons dâarmes, pĂȘche illicite, pollution marine
avec le dĂ©mantĂšlement de navires, non-respect des rĂšgles du travail maritime " sont des pratiques courantes sous les couleurs comoriennes. LâUnion des Comores figure aussi sur la liste noire du MĂ©morandum de Paris, du fait des risques maritimes engendrĂ©s par les navires sous pavillon du pays. Pour la FĂ©dĂ©ration internationale des travailleurs des transports (ITF), les Comores
Le 23 juin 2024 le pĂ©trolier battant pavillon comorien, le Lavant, dâune longueur de 114 mĂštres (immatriculation MMSI 620999011), a coulĂ© Ă 96 milles marins au sud-ouest de Nishtun, au YĂ©men. Son Ă©quipage de 19 membres, indiens, bangladais, birmans et indonĂ©siens, a Ă©tĂ© sauvĂ© par un autre pĂ©trolier russe de la compagnie Sovcomflot, le NS Africa, battant lui pavillon gabonais, un autre des principaux pavillons de complaisance utilisĂ©s pour tous les trafics et le contournement des embargos. Le pĂ©trolier comorien Lavant de plus de 30 ans dâĂąge nâavait aucune immatriculation de lâOrganisation maritime internationale (IMO). Il Ă©tait exploitĂ© par une sociĂ©tĂ© disposant dâune simple boĂźte Ă lettres Ă DubaĂŻ.
sont lâun des principaux pays concernĂ©s par les affaires d'abandon d'Ă©quipage en cas dâavarie, en contrariĂ©tĂ© avec le droit maritime international. Câest devenu le " pavillon de la mort ", selon lâONG Robin-des-Bois aprĂšs que le cargo Raptor, parti dâEgypte pour rejoindre Istanbul, a sombrĂ© en MĂ©diterranĂ©e, au large de lâĂźle de Lesbos, le 26 novembre 2023. Les naufrages de cargos comoriens, ravitaillant depuis la Russie la Syrie de Bachar el-Assad en armes, ont Ă©tĂ© nombreux en mer Noire ces derniĂšres annĂ©es. Pourtant, en octobre 2025, la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne Ursula von der Leyen signait avec Azali Assoumani une convention apportant 30 millions dâeuros aux Comores, pour le dĂ©veloppement de leur " Ă©conomie verte et maritime ", ce qui est assez savoureux. Alors que la Commission
europĂ©enne avait mis en janvier 2017 un " carton rouge " aux autoritĂ©s comoriennes Ă raison des pratiques, par les navires sous pavillon comorien, de pĂȘche illicite, non dĂ©clarĂ©e et non rĂ©glementĂ©e (INN), ce qui avait entraĂźnĂ© une suspension de lâaccord de partenariat pour la pĂȘche durable et des subventions europĂ©ennes, elle reste, pour lâheure, extrĂȘmement silencieuse.
Demeure une question : oĂč va lâargent gĂ©nĂ©rĂ© par lâattribution Ă autant de navires du pavillon comorien ? Les redevances versĂ©es aux sociĂ©tĂ©s intermĂ©diaires ne finissent jamais, malgrĂ© la myriade de contrats conclus, dans les caisses de lâEtat des Comores. " Câest pourtant une source importante de revenus pour les petits Etats qui cĂšdent la gestion de leur pavillon ", rappelle un
expert maritime. Le Panama, le LibĂ©ria, Chypre, Malte ou les Ăźles Marshall disposent ainsi dâune vĂ©ritable manne budgĂ©taire. Il nâen est pas de mĂȘme aux Comores et pourtant, malgrĂ© lâabsence de paiement dâun pourcentage du prix fixĂ© pour lâutilisation du pavillon, les autoritĂ©s de Moroni ont maintenu des contrats pendant plusieurs annĂ©es. " Un tel mĂ©canisme ne peut raisonnablement durer sâil nây a pas de versement Ă lâEtat du pavillon ", explique un autre expert maritime. Est-ce Ă dire que des responsables politiques et administratifs bĂ©nĂ©ficieraient de commissions occultes de la part des registrataires ? Il appartiendra aux spĂ©cialistes de lâinvestigation financiĂšre et de la lutte contre la corruption de le dĂ©terminer.
Le 16 juillet 2024 un pĂ©trolier battant pavillon comorien, le Prestige Falcon, dâune longueur de 117 mĂštres (immatriculation IMO 9533218 / MMSI 620999553), a sombrĂ© au large dâOman. Des seize membres dâĂ©quipage, 13 Indiens et 3 Sri Lankais, seuls 9 marins ont pu ĂȘtre secourus par un navire de la marine indienne, lâIndian Navy. Le corps dâun autre marin a Ă©tĂ© retrouvĂ© mort, selon le centre de sĂ©curitĂ© maritime dâOman. Le nombre de navires aux couleurs des Comores ayant connu des accidents est trĂšs Ă©levĂ©.
Le pavillon des Comores ne sert pas uniquement Ă financer la guerre de Poutine. Il permet aussi de livrer des armes iraniennes aux rebelles houthistes du YĂ©men qui empĂȘchent les navires de commerce dâemprunter la mer Rouge et dĂ©stabilisent le commerce mondial. Explications.
Câest en novembre 2023 que les attaques des Houthistes, ou Houthis, la minoritĂ© zaydite contrĂŽlant le nord-ouest du YĂ©men, ont dĂ©butĂ© contre les navires marchands. Dâabord avec des abordages puis trĂšs rapidement avec des drones et des missiles. Pour la seule journĂ©e du 3 dĂ©cembre 2023, trois navires de transport de marchandises, lâUnity Explorer, le Number 9 et lâAOM Sophie II furent attaquĂ©s par des missiles iraniens, que la RĂ©publique islamique fournit Ă ses alliĂ©s houthistes.
Dâordinaire, la mer Rouge, bordĂ©e au nord par le canal de Suez et au sud par le dĂ©troit de Bab-elMandeb, deux des principaux points chauds du trafic maritime mondial, voit passer une grande partie des navires reliant lâEurope Ă lâAsie et lâAfrique. 12 % du commerce mondial transite par cette voie maritime. Selon lâadministration amĂ©ricaine, le tiers du trafic mondial des conteneurs de marchandises, 6 % du pĂ©trole et 8 % des approvisionnements europĂ©ens de gaz naturel liquĂ©fiĂ© empruntent la mer Rouge.
Les rebelles houthistes attaquent les navires de commerce de part et dâautre du dĂ©troit de Bab-el-Mandeb
Cette voie maritime est hautement stratĂ©gique pour lâEgypte qui, avec les droits de passage du canal de Suez, perçoit sa deuxiĂšme source de revenus, soit 7,2 milliards de dollars en 2024, aprĂšs le tourisme,
en chute libre Ă©galement depuis le dĂ©but de lâagression de lâUkraine par la Russie. Avec 15 % de ses exportations indiennes vers l'Europe passant par la mer Rouge, l'Inde est elle aussi particuliĂšrement
touchĂ©e. LâAfrique de lâEst rencontre des difficultĂ©s pour lâexportation de certaines de ses productions, le cafĂ© et les fleurs notamment, et pour lâapprovisionnement alimentaire.
Depuis novembre 2023, et selon des sources indĂ©pendantes, quelque 150 attaques de navires ont Ă©tĂ© perpĂ©trĂ©es par les rebelles houthistes liĂ©s Ă lâIran et au groupe terroriste du Hamas, un autre proxy de TĂ©hĂ©ran. Ces attaques sont " un rappel Ă l'ordre de la capacitĂ© de nuisance des Gardiens de la rĂ©volution (iranienne) dans l'Ă©quilibre des forces au MoyenOrient ", expliquait Ă lâAFP le prĂ©sident du centre d'Ă©tudes stratĂ©giques de Sanaa, Maged Al-Madhaji.
LA RIPOSTE INTERNATIONALE : UNE PROTECTION LIMITĂE
Face Ă lâaugmentation des attaques en mer Rouge mais Ă©galement dans le dĂ©troit de Bab-el-Mandeb et le golfe dâAden, les Etats-Unis ont lancĂ© dĂšs dĂ©cembre 2023 lâopĂ©ration " Prosperity Guardian " (Gardien de la prospĂ©ritĂ©), une coalition multinationale destinĂ©e Ă sĂ©curiser le trafic maritime mondial. Les Ătats-Unis, le Royaume-Uni, BahreĂŻn, le Canada, les Pays-Bas, la NorvĂšge et les Seychelles participent Ă cette opĂ©ration. De son cĂŽtĂ©, lâUnion europĂ©enne a mis en place en fĂ©vrier 2024 sa riposte avec lâopĂ©ration EUNAVFOR Aspides, les marines allemande, italienne, grecque, nĂ©erlandaise en soutien, et française, avec deux frĂ©gates de premier rang, Languedoc et Alsace, participant Ă la protection de cette artĂšre stratĂ©gique.
La protection nâest que dâune efficacitĂ© relative. Quatre navires ont Ă©tĂ© coulĂ©s par les Houthistes, des dizaines dâautres endommagĂ©s, et les pertes humaines sont Ă©levĂ©es. MalgrĂ© ces dĂ©ploiements
des marines, le trafic par la mer Rouge a chutĂ© de prĂšs de moitiĂ© depuis novembre 2023, avec une baisse de 72 % pour le mois de novembre 2024 par rapport Ă lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les consĂ©quences sur lâĂ©conomie mondiale sont Ă©videmment dĂ©sastreuses. Les frais de fret ont bondi de 30 % en moyenne, avec des surcoĂ»ts d'environ 1 million de dollars par voyage pour les routes alternatives, celle du contournement du cap de Bonne-EspĂ©rance Ă©tant dĂ©sormais frĂ©quemment privilĂ©giĂ©e. Les primes d'assurance ont explosĂ©, les primes de risque allant de 0,6 % Ă 1 % du coĂ»t du navire, soit plus dâun million de dollars pour un porte-conteneurs ou un pĂ©trolier. Les temps de transit ont augmentĂ© de 47 % sur les routes Asie-Europe, perturbant certaines chaĂźnes d'approvisionnement. " Les entreprises de biens d'Ă©quipement ou d'Ă©lectronique pourraient rencontrer des retards. Pour celles qui travaillent en flux tendu avec trĂšs peu de stocks, cela peut s'avĂ©rer problĂ©matique ", confirmait Ă l'AFP lâĂ©conomiste expert d'Allianz Trade Ano Kuhanathan. Au final ce sont les consommateurs qui paient la note, avec une explosion du coĂ»t du fret qui se rĂ©percute sur leurs factures.
Pour mener cette guerre, la faction rebelle houthiste a besoin de missiles et de drones. LâIran les lui fournit. L'Iran approvisionne les Houthistes non seulement en armes, mais leur dispense aussi de la formation, avec des instructeurs des Gardiens de la rĂ©volution islamique (IRGC) au YĂ©men, leur fournit du renseignement en temps rĂ©el, grĂące Ă un navire espion, et des composants dual-use (moteurs, explosifs RDX).
LE RĂLE CLĂ DU PAVILLON COMORIEN
Câest lĂ quâinterviennent les Comores, avec leur
pavillon maritime devenu celui de tous les trafics et violations dâembargos. Des navires aux couleurs des Comores ont ainsi convoyĂ©s depuis lâIran vers les ports yĂ©mĂ©nites dâHodeidah ou Saleef des missiles de type Quds 1 ou Quds 2, tels ceux qui ont frappĂ© plusieurs navires marchands ou visĂ© le destroyer amĂ©ricain USS Mason, ainsi que des drones Qasef et Sayad. Les systĂšmes de drones Sammad, influencĂ©s par les technologies iraniennes et proches des Sayad, sont assemblĂ©s au YĂ©men Ă l'aide dâĂ©quipements fournis par les Gardiens de la rĂ©volution islamique, en particulier la Force Al-Qods, pour ce qui concerne les composants critiques, comme les systĂšmes de guidage GPS ou les moteurs turbojet. Selon un groupe d'experts de l'ONU, les Houthistes ont ainsi pu recevoir une quantitĂ© de matĂ©riel militaire " sans prĂ©cĂ©dent " dont la plus grande partie Ă©tait transfĂ©rĂ©e par les ports dâHodeidah et de Saleef situĂ©s sur la mer Rouge.
Dans son rapport de 2024, le groupe d'experts des Nations Unies a identifiĂ© plusieurs navires faisant escale dans les ports contrĂŽlĂ©s par les Houthistes sans avoir reçu l'autorisation du mĂ©canisme de vĂ©rification et d'inspection des Nations Unies. Lloydâs Maritime Intelligence a ainsi pu par exemple retracer lâitinĂ©raire dâun navire fantĂŽme, dĂ©jouant tous les rĂšgles internationales de la navigation jusquâau port dâHodeidah, donnant la mesure de cette chaĂźne dâapprovisionnement extrĂȘmement opaque.
LE CAS DU NAVIRE ALMAS
Le transporteur Almas, dâune longueur de 64,23 mĂštres et battant pavillon comorien (immatriculation IMO : 8864957), est parti Ă plusieurs reprises dâIran, dans le golfe Persique, pour rejoindre la cĂŽte ouest du YĂ©men. AprĂšs avoir quittĂ© son port iranien, lâAlmas
a systĂ©matiquement Ă©vitĂ© de sâarrĂȘter Ă Djibouti, oĂč le Programme d'action des Nations Unies est basĂ© et oĂč des inspections sont effectuĂ©es. Le mĂ©canisme instituĂ© par lâONU a pour objet dâinspecter les marchandises Ă destination des ports yĂ©mĂ©nites qui ne sont pas sous le contrĂŽle du gouvernement internationalement reconnu et ainsi faire respecter l'embargo sur les armes.
Lâensemble des trajets a pu ĂȘtre reconstituĂ© par lâutilisation du systĂšme dâidentification automatique (IAS) des navires. Lâexamen des messages transmis montre les efforts rĂ©alisĂ©s pour masquer lâidentitĂ© et les trajets du navire. Le navire ne transmet jamais son numĂ©ro dâimmatriculation IMO durant ses dĂ©placements. Il passe sans cesse dâun transpondeur IAS de classe A Ă un transpondeur de classe B, dâordinaire utilisĂ© par les petits bateaux et fournissant de maniĂšre beaucoup moins frĂ©quente un nombre trĂšs limitĂ© de donnĂ©es ou pas de donnĂ©es du tout. " Câest un peu comme remonter votre capuche et essayer de marcher dans une foule trĂšs animĂ©e ", explique lâexpert de la Lloydâs List Intelligence Thomas Spriggs. En clair, cela rend le navire Ă peu prĂšs impossible Ă tracer.
Les manĆuvres incessantes de lâAlmas ont attirĂ© lâattention des inspecteurs onusiens et le Belize, sous le pavillon duquel il naviguait auparavant, a annulĂ© son immatriculation. Pour poursuivre son
trafic, lâarmateur a alors immatriculĂ© lâAlmas aux Comores, pavillon de complaisance dĂ©sormais rĂ©putĂ© chez les trafiquants, puisque lâEtat comorien ne procĂšde Ă aucune vĂ©rification des navires immatriculĂ©es, comme la rĂ©glementation internationale le lui impose pourtant. Le navire transporteur a alors repris sous pavillon comorien sa navigation avec deux systĂšmes de transpondeur Ă son bord. " Lâutilisation de deux transpondeurs AIS Ă bord montre une intention malveillante ", rappelle Thomas Spriggs. Celle dâĂ©chapper Ă lâinspection du programme de vĂ©rification des Nations Unies. " La plupart des navires sont dĂ©guisĂ©es dâune maniĂšre qui rende difficile la dĂ©tection ", renchĂ©rit Nadwa Al-Dawsari de lâIrregular Warfare Initiative.
Un autre navire, le cargo Shahin (immatriculation IMO 91043780), naviguant auparavant sous banniĂšre tanzanienne et qui se trouve dans le port de Bandar-e Lengeh, en Iran, au moment oĂč sont Ă©crites ces lignes, est lui aussi passĂ© sous pavillon comorien. DâaprĂšs les donnĂ©es collectĂ©es, il a quittĂ© le port de Bandar Abbas, en Iran, le 18 avril 2024, pour gagner le port de Saleef, dans la zone du YĂ©men contrĂŽlĂ©e par les Houthistes, oĂč il est arrivĂ© le 1er mai. Dans le golfe dâAden et avant dâemprunter le dĂ©troit de Bab-el-Mandeb pour gagner la mer Rouge, il a changĂ© de transporteur de maniĂšre Ă rester " sous les radars " et " Ă©chapper aux inspecteurs des Nations Unies ", explique un autre expert maritime.
Comme lâAlmas, le Shahin a effectuĂ© un trajet direct depuis lâIran vers le YĂ©men en veillant Ă Ă©chapper Ă la surveillance internationale.
LES COMORES SOUS LE FEU DES CRITIQUES INTERNATIONALES
InterrogĂ©es par les autoritĂ©s de lâOrganisation maritime mondiale et par les inspecteurs du Programme dâaction des Nations Unies, les autoritĂ©s comoriennes ont rĂ©pondu quâelles nâavaient aucune maĂźtrise de leur pavillon maritime. Ce qui en dit long sur la souverainetĂ© que les Comores prĂ©tendent exercer sur les navires adoptant le pavillon comorien et se livrant au contournement dâun embargo international sur les armes. Le 11 juillet 2025, au siĂšge des Nations Unies Ă New York, StĂ©phane Dujarric, porte-parole dâAntĂłnio Gutteres, dĂ©clarait Ă la presse : " Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral [de lâONU] souligne que le droit international doit ĂȘtre respectĂ© par toutes les parties en toutes circonstances. Il souligne Ă©galement que la rĂ©solution 2768 (2025) du Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU relative aux attaques des houthistes contre les navires marchands et commerciaux doit ĂȘtre pleinement respectĂ©e ". A ce jour, lâUnion des Comores ne sâest toujours pas conformĂ©e Ă cette rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ© et continue de violer allĂšgrement le droit international.
En 2020, lâUnion des Comores est devenue avec son pavillon de complaisance le champion mondial de facilitateur de dĂ©mantĂšlement de navires, une activitĂ© hautement toxique pour la planĂšte. Un comble pour le prĂ©sident Azali Assoumani qui se drape dans les habits de hĂ©raut de la lutte pour lâenvironnement.
Le shipbreaking, ou dĂ©mantĂšlement de navires, dĂ©signe l'ensemble des opĂ©rations de dĂ©construction et de recyclage des navires en fin de vie, gĂ©nĂ©ralement aprĂšs une trentaine dâannĂ©es d'exploitation commerciale. En 2023, plus de 700 navires ont Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ©s dans le monde, gĂ©nĂ©rant quelque 640 millions de dollars pour les deux principaux acteurs que sont le Bangladesh et lâInde. Ces vingt derniĂšres annĂ©es, quatre navires sur cinq utilisĂ©s pour le transport maritime ont fini leur existence sur une plage dâAsie. Câest l'une des industries les plus dangereuses au monde, classĂ©e par l'Organisation internationale du travail (OIT) comme un mĂ©tier Ă haut risque d'accidents mortels et de maladies professionnelles. Elle occasionne des pollutions environnementales massives, autorisant l'exportation illĂ©gale de dĂ©chets toxiques vers des pays Ă faibles normes environnementales.
Les Comores nâont pas dâindustrie de dĂ©mantĂšlement de navires. Mais ils jouent un rĂŽle essentiel dans cette activitĂ©. Avec leur pavillon de complaisance, ils permettent aux armateurs de faire passer sous pavillon comorien un navire en fin de vie et dâĂ©chapper Ă la rĂ©glementation au respect de laquelle ils seraient normalement astreints. Un gain Ă©conomique apprĂ©ciable, puisque la lĂ©gislation comorienne est inexistante : il nây a pas de contrĂŽles effectifs sur la sĂ©curitĂ©, aucun respect de la protection de l'environnement et nulle vĂ©rification de l'origine des navires. Depuis 2013,
lâarmateur suisse MSC a ainsi dĂ©mantelĂ© plus de 90 navires en Inde en utilisant le pavillon maritime comorien. Selon lâorganisation non gouvernementale Shipbreaking Platform, les Comores sont devenus en 2020, ex-aequo avec lâarchipel des Palaos, et seuls en 2021, le premier pavillon utilisĂ© par les propriĂ©taires de navires en fin de vie. Les Comores, dĂ©sormais rouage essentiel de lâĂ©conomie mondiale de la dĂ©molition navale, facilitent pour les armateurs les dĂ©mantĂšlements dangereux sans en subir les coĂ»ts directs, ni assumer les risques humains et environnementaux. Une sorte dâĂ©vasion environnementale, comme il existe une Ă©vasion fiscale.
On mesure dĂšs lors le fossĂ©, ou plutĂŽt le gouffre bĂ©ant sĂ©parant la pratique des Comores des discours de leur prĂ©sident Azali Assoumani. A la tribune de lâONU ces derniĂšres annĂ©es, il nâhĂ©sitait pas Ă se prĂ©senter comme un champion de la cause environnementale. En juin 2023, le prĂ©sident alors en exercice de lâUnion africaine accueillait Ă Moroni une confĂ©rence internationale sur lâĂ©conomie verte. RĂ©cemment, lors du sommet de lâONU sur les ocĂ©ans rĂ©uni Ă Nice, Azali Assoumani plaidait pour " la prĂ©servation des ocĂ©ans ". Grand parleur, grand pollueur.
INNOVâACTION 976 : PLUS
QUE QUELQUES JOURS POUR
SâINSCRIRE AU CONCOURS DE LâINNOVATION Ă MAYOTTE
LâAgence de DĂ©veloppement et dâInnovation de Mayotte (ADIM), en partenariat avec le Conseil
DĂ©partemental, annonce la clĂŽture des inscriptions au concours InnovâACTION 976 le vendredi 26 septembre 2025 Ă minuit. Les porteurs de projets ont jusquâĂ cette date pour dĂ©poser leur candidature en ligne sur lecd976soutientmonprojet.fr.
Ce concours a pour ambition de valoriser les initiatives les plus audacieuses et novatrices du territoire, en mettant en avant des solutions capables de rĂ©pondre aux dĂ©fis Ă©conomiques, sociaux et environnementaux de Mayotte. Les projets doivent sâinscrire dans lâun des secteurs stratĂ©giques identifiĂ©s :
âą Eau et milieux aquatiques
âą Ănergies renouvelables
⹠Mobilité et logistique
⹠Déchets et économie circulaire
⹠Domotique et numérique
âą Agro-transformation
Les candidats seront Ă©valuĂ©s sur plusieurs critĂšres clĂ©s : caractĂšre innovant du projet, impact environnemental et social, faisabilitĂ© technique, viabilitĂ© Ă©conomique, pertinence pour le territoire et qualitĂ© de la prĂ©sentation (pitch). Les participants doivent ĂȘtre implantĂ©s Ă Mayotte â ou garantir des retombĂ©es locales â, ĂȘtre en situation administrative rĂ©guliĂšre, Ă jour de leurs cotisations, et porter un projet en crĂ©ation ou dĂ©jĂ structurĂ©.
Le concours se déroulera en trois grandes étapes :
⹠Mercredi 1er octobre : présentation des projets et sélection des 10 finalistes (8h-12h).
⹠Jeudi 2 octobre : journée de coaching intensif (pitch, storytelling, business model, posture entrepreneuriale) animée par des experts et mentors (8h30-16h).
âą Vendredi 3 octobre : grande finale devant un jury composĂ© de professionnels, dâinstitutionnels et dâacteurs de lâinnovation, suivie de la remise des prix (8h30-16h).
Ă lâissue de la compĂ©tition, cinq laurĂ©ats seront rĂ©compensĂ©s. Chacun recevra un prix de 10 000 ⏠ainsi quâun accompagnement personnalisĂ© pour accĂ©lĂ©rer le dĂ©veloppement de son projet et bĂ©nĂ©ficier dâune visibilitĂ© renforcĂ©e auprĂšs des acteurs Ă©conomiques et institutionnels de lâĂźle. Avec InnovâACTION 976, Mayotte confirme sa volontĂ© de stimuler lâentrepreneuriat et lâinnovation locale, en soutenant les idĂ©es capables de façonner un avenir durable et crĂ©atif pour le territoire.
8á” ĂDITION DE LA FOIRE AGRICOLE ET ARTISANALE DE KAWĂNI
La 8á” Ă©dition de la Foire agricole et artisanale de KawĂ©ni se tiendra le 4 octobre 2025, de 8h Ă 14h, au parc SPPM. Cet Ă©vĂ©nement met Ă lâhonneur les producteurs et artisans locaux, offrant aux visiteurs un large Ă©ventail de pro-
duits en circuits courts : produits agricoles et plantes, produits transformés comme achard ou farine de manioc, épices et jus locaux, objets artisanaux (poterie, meubles à partir de palettes) et créations de couturiers.
Cette manifestation annuelle sâinscrit dans le cadre du Nouveau Projet de Renouvellement Urbain de KawĂ©ni et du dispositif ANRU+, et vise Ă soutenir le dĂ©veloppement Ă©conomique et crĂ©atif de la commune.
UN RASSEMBLEMENT EN SOUTIEN Ă LA PALESTINE CE DIMANCHE
Ce dimanche 28 septembre, le Collectif en sou
tinien, dâappeler au respect du droit internatio nal et de rappeler que la dignitĂ© humaine ne se nĂ©gocie pas ». En juin, 200 personnes avaient dĂ©jĂ occupĂ© lâespace public en soutien Ă Gaza. Ce dimanche, les manifestants sont attendus Ă Mamoudzou place de la RĂ©publique Ă 9h30. Le rassemblement aura lieu moins dâune semaine aprĂšs quâEmmanuel Macron a reconnu lâĂtat palestinien.
Toute reproduction, photocopie, transfert par mail est interdite sous peine de poursuites. Pour une formule multipostes contacteznous pour un devis.
"On la trouve pauvre, cette vieille et admirable langue (française) quand on ne la sait pas; on ne prétend l'enrichir que quand on ne veut pas se donner la peine de connaßtre sa richesse".
Ernest Renan]
24 septembre 1853 : La Nouvelle-Calédonie devient française
Le 24 septembre 1853, le contre-amiral FebvrierDespointes prend officiellement possession de la Nouvelle-Calédonie au nom de l'empereur Napoléon III. L'archipel devient français...
24 septembre 1877 : Les samouraĂŻs meurent Ă Shiroyama
Le 24 septembre 1877, sur la colline de Shiroyama, prÚs de la ville de Kagoshima, une poignée de cinq cents samouraïs engagent avec leurs sabres un combat désespéré contre trente mille soldats de l'armée impériale équipés d'artillerie et de fusils...
24 septembre 2000 : Référendum sur le quinquennat en France
Le 24 septembre 2000, le gouvernement français soumet à référendum un amendement à la Constitution de la Ve République qui instaure le quinquennat et aligne la durée du mandat présidentiel (5 ans) sur la durée des législatures (mandats des députés de l'Assemblée nationale). C'est la mort du septennat instauré 127 ans plus tÎt. 73% des votants s'expriment en faveur de l'amendement constitutionnel mais la participation est trÚs faible (30% des inscrits). Le manque d'enthousiasme de l'électorat vient de ce que la réforme a été mise en oeuvre pour des raisons de convenance partisane par le président Jacques Chirac et son Premier ministre Lionel Jospin, le premier de droite, le second de gauche.
Un an plus tard, la rĂ©forme est complĂ©tĂ©e par lâinversion du calendrier Ă©lectoral qui place dĂ©sormais le scrutin lĂ©gislatif au mois de juin dans la foulĂ©e de la prĂ©sidentielle, avec pour objectif de garantir au chef de lâĂtat une majoritĂ© parlementaire durant tout son mandat et dâĂ©viter toute nouvelle cohabitation au sein de l'exĂ©cutif entre un PrĂ©sident et un Premier ministre de bords opposĂ©s. Ces modifications d'apparence anodine auront pour effet de transformer le Parlement en une chambre d'enregistrement, tout juste bonne Ă entĂ©riner les dĂ©cisions du PrĂ©sident.
24 septembre 2015 : Bousculade mortelle Ă La Mecque
Un mouvement de foule dans le camp de tentes de Mina, Ă quelques kilomĂštres de La Mecque, se solde par plus de 2200 morts parmi les pĂšlerins, dont prĂšs de 500 Iraniens. Câest la plus grave tragĂ©die enregistrĂ©e au cours du grand pĂšlerinage annuel de lâislam. Elle dĂ©bouche sur une nouvelle dĂ©gradation des relations entre Riyad et TĂ©hĂ©ran, le gouvernement iranien mettant en cause les dĂ©faillances des services de sĂ©curitĂ© sĂ©oudiens.
SOCIAL : LA GRĂVE DES TRANSPORTEURS SE POURSUIT APRĂS L'ĂCHEC DES NĂGOCIATIONS Ă LA CCIR
La grĂšve entamĂ©e ce lundi 22 septembre 2025 par les syndicats de transporteurs se poursuit ce mardi ! Avec toujours des barrages filtrants installĂ©s devant des sites du BTP de l'ouest et l'est de l'Ăźle. Et peutĂȘtre mĂȘme un durcissement du mouvement Ă venir. Les nĂ©gociations Ă la CCIR ont Ă©chouĂ©. La grĂšve entamĂ©e ce lundi 22 septembre 2025 par les syndicats de transporteurs se poursuit ! Des barrages filtrants installĂ©s devant les cimenteries de l'ouest de l'Ăźle. Le centre de concassage de Teralta Ă Bras Panon est aussi immobilisĂ©. Un durcissement du mouvement est peut-ĂȘtre Ă venir. Les organisations rĂ©clament une revalorisation des tarifs de leurs prestations, comme cela est prĂ©vu dans une charte signĂ©e entre les acteurs du secteur du BTP il y a quelques mois. Mais aprĂšs quasiment 4 heures de nĂ©gociations ce lundi soir Ă la chambre de commerce Ă Saint-Denis, les diffĂ©rentes parties autour de la table (collectivitĂ©s, donneurs d'ordre et syndicats) ne sont pas parvenus Ă un accord. Ce fut mĂȘme un cuisant Ă©chec estiment Jean-Gael RiviĂšre, prĂ©sident dĂ©partemental de la FNTR (FĂ©dĂ©ration Nationale des Transports Routiers) et Michel Alamele, prĂ©sident de l'IRR. Pour leur premier jour de grĂšve ce lundi 22 septembre 2025, les syndicats de transporteurs voulaient cibler l'activitĂ© du bĂątiment. Ils ont dĂ©cidĂ© de positionner une quarantaine de camions devant des cimenteries du port, afin de bloquer la sortie de marchandises. Ils s'estiment mĂ©prisĂ©s par les donneurs d'ordre et demandent la réévaluation des tarifs de leurs prestations. "Le ciment, c'est le nerf de la guerre". L'intersyndicale avait prĂ©venu : elle ne souhaite pas pĂ©naliser les citoyens avec des blocages de route mais directement les donneurs d'ordre. C'est donc la fĂ©dĂ©ration rĂ©unionnaise du bĂątiment et des travaux publics qui est ciblĂ©e ce lundi, premier jour de grĂšve des transporteurs. Une quarantaine de camions se sont dĂ©placĂ©s Ă l'entrĂ©e de trois cimenteries de l'Ouest : Terralta, Vishor Ciment Lion et Cimentis. Les transporteurs sont sur site depuis 4 heures du matin, ils positionnent leurs camions pour empĂȘcher les vĂ©hicules des cimenteries de sortir. "Pas de blocage total" disent-ils mais le stationnement empĂȘchent les camions d'avancer. La direction de Vishor Ciment Lion assure que le mouvement engendrera "Ă©videmment une perte financiĂšre sur la journĂ©e"
Pour Jean-Gaël RiviÚre, président de la Fédération
Nationale des Transports Routiers, l'idĂ©e est de ralentir leur activitĂ© : "Sans ciment, Ă un moment donnĂ©, toutes les centrales Ă bĂ©ton vont ĂȘtre bloquĂ©es". Il sollicite une rĂ©union Ă la prĂ©fecture et la chambe de commerce et d'industrie mais pas de rĂ©ponses pour l'instant. "Notre adversaire n'est pas le citoyen lambda mais ce sont les donneurs d'ordre (...) notamment la FRBTP qui a refusĂ© de venir Ă la rencontre jeudi dernier", rappelle JeanGaĂ«l RiviĂšre.
Dans ce conflit, la Chambre de Commerce et d'Industrie de La Réunion souhaite jouer le rÎle de médiateur. "Bien évidemment je comprends la situation, j'appelle à la responsabilité de chacun", assure le président, Pierrick Robert. Les syndicats de transporteurs dénoncent le nonrespect de charte de bonne pratique, signée en juillet dernier. Une signature pourtant en préfecture et par l'ensemble des acteurs de la filiÚre. Pour l'heure, les tarifs de leurs prestations de transports restent identiques à celles de 2010, alors que la charte la plus récente devait progressivement entrer en vigueur, avant la fin de l'année. Une situation qui exaspÚre la profession, alors que prÚs de 600 entreprises ont mis la clé sous la porte depuis le début de l'année estime Jean Gaël RiviÚre.
DROGUES EN GUYANE : UN USAGE LIMITĂ, MAIS UNE ALERTE ROUGE
SUR LâOFFRE ET LE TRAFIC Moins consommatrice que lâHexagone, la Guyane nâest pourtant pas Ă©pargnĂ©e par les dangers liĂ©s aux stupĂ©fiants. Entre crack bon marchĂ©, nouveaux trafics de MDMA et structures de soins dĂ©bordĂ©es, les signaux dâalerte se multiplient. Contrairement Ă ce quâon pourrait croire, on consomme moins de drogue en Guyane que dans lâhexagone, sauf pour le cannabis, dont la consommation est lĂ©gĂšrement au-dessus de la moyenne nationale, selon lâObservatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). MalgrĂ© tout, les signaux dâalerte sont nombreux. Dâabord parce que " la circulation intense de cocaĂŻne liĂ©e au trafic international en Guyane favorise une offre locale abondante et Ă bas coĂ»t de ce produit ", notamment sous forme de cailloux ou crack. Le rapport Ă©voque " une disponibilitĂ© immĂ©diate des drogues ". Cayenne compte ainsi " 15 Ă 18 points de deal ", selon lâOffice Anti StupĂ©fiants. LâOFDT relĂšve aussi " une structuration croissante du trafic de MDMA/ectasy venu du Surinam, en comprimĂ©s ou sous une forme liquide dĂ©nommĂ©e pikachu ", avec des " usages plus Ă risque chez les
adolescents " " Plusieurs cas de complications graves " sont signalĂ©s dans lâouest guyanais. Enfin, sur la prise en charge des usagers de drogues, lâenquĂȘte Ă©voque des " Ă©quipes dĂ©passĂ©es par le sous-effectif et le turn-over ", et " une insuffisance de structures adaptĂ©es qui compromet lâefficacitĂ© des dispositifs existants ". En visite en Guyane, le Dr Nicolas Prisse, prĂ©sident de la Mission interministĂ©rielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) Ă©tait l'invitĂ© de notre journal tĂ©lĂ©visĂ©, ce lundi 22 septembre. Il a indiquĂ© avoir signĂ© une convention, avec la CACL (CommunautĂ© d'agglomĂ©ration du centre littoral) pour limiter l'entrĂ©e des jeunes dans les rĂ©seaux de trafic. Le prĂ©sident de la Mildeca a, par ailleurs soulignĂ© l'important travail du rĂ©seau associatif en Guyane dans la lutte contre la consommation de drogue.
GRĂVE DES AGENTS MUNICIPAUX Ă FORT-DE-FRANCE : LA SITUATION S'EST APAISĂE DANS LA PLUPART DES SERVICES DE LA VILLE
AprĂšs plusieurs jours de perturbations dues Ă la grĂšve des agents municipaux, les Ă©coles, garderies et cantines ont repris normalement, ce lundi 22 septembre. Ă la mi-journĂ©e, une rĂ©union de nĂ©gociation entre le maire et les syndicats a permis une satisfaction partielle de ces derniers. Les Ă©coles de Fort-de-France ont bel et bien ouvert. Pour rappel, depuis le 11 septembre, les agents de la caisse des Ă©coles, la cuisine centrale, des crĂšches et du Sermac avaient entamĂ© une grĂšve, dĂ©nonçant, entre autres, leur condition de travail et le manque de moyen humain. En consĂ©quence, les services de cantines et de garderies n'Ă©taient pas assurĂ©s dans les Ă©coles de la capitale. Plusieurs d'entre elles, avaient dĂ» fermer et de nombreux parents sâĂ©taient retrouvĂ©s en difficultĂ© pour assurer la garde de leurs enfants.
Mais la situation s'est depuis apaisĂ©e. Une rĂ©union de nĂ©gociation s'est tenue tĂŽt ce matin, entre les agents municipaux, rĂ©unis sous la banniĂšre CGTM-SOEM-FSM FAPT et le maire de la ville, Didier Laguerre. Ă son issue, le syndicat salue de grandes avancĂ©es sur la plupart des revendications des diffĂ©rents services concernĂ©s. Concernant le cas du Sermac, un rapport d'enquĂȘte sur les risques psychosociaux au sein de la structure doit ĂȘtre prĂ©sentĂ© demain aux reprĂ©sentants des salariĂ©s. Cependant, aucun accord n'a Ă©tĂ© trouvĂ© entre les services de la ville et le syndicat concernant la police municipale. Les policiers dĂ©noncent un management toxique entraĂźnant des risques psychosociaux.
INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES : DEUX CENTRES "SOWO LA HAZI" OUVERTS Ă MWALI
Ces deux centres dâapprentissage et de formation professionnelle sont construits pour, Ă en croire le responsable du programme "Msomo Na Hazi", renforcer les capacitĂ©s locales et offrir aux jeunes de lâĂźle de Djumbe Fatima " de nouvelles opportunitĂ©s " dâinsertion pour contribuer au dĂ©veloppement de lâĂźle.
Une mission du programme "Msomo na Hazi" qui signifie littĂ©ralement "formation et emploi ou insertion professionnelle" conduite par son directeur Nourdine Abdallah, en collaboration avec lâOng Maeecha, et le ministĂšre de lâEducation nationale, a procĂ©dĂ©, du 18 au 19 septembre, Ă lâinauguration de deux centres dâorientation et dâinsertion professionnelle appelĂ©s "Sowo la Hazi". Il sâagit de centres dĂ©diĂ©s aux jeunes qui optent pour la formation professionnelle. Le premier est implantĂ© Ă proximitĂ© de lâĂ©cole publique de Nyumashuwa et lâautre est construit prĂšs du collĂšge rural de Fomboni. Ce dernier est dâailleurs dĂ©jĂ opĂ©rationnel depuis un certain temps. Lâobjectif est, selon le directeur Nourdine Abdallah, de construire un projet professionnel, Ă travers une forme dâapprentissage qui permet aux participants de dĂ©crocher un emploi par la crĂ©ation dâune entreprise. "Ă travers cette initiative, nous espĂ©rons renforcer Ă Mwali les capacitĂ©s locales et offrir aux jeunes de nouvelles opportunitĂ©s pour contribuer au dĂ©veloppent de lâĂźle et du pays en gĂ©nĂ©ral", a-t-il expliquĂ© avant dâajouter que ces centres sont conçus pour les personnes de 15 Ă 35 ans, dĂ©scolarisĂ©es ou diplĂŽmĂ©es et sans formations. Le chef de mission a saisi lâoccasion pour annoncer lâouverture prochaine, Ă Wanani, dans la rĂ©gion de Djando dâune Ă©cole nationale de formation aux mĂ©tiers agricoles et de dĂ©veloppement rural (Enfad). "Son inauguration est prĂ©vu dans deux mois", a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le dĂ©lĂ©guĂ© chargĂ© de lâEducation Ă Mwali a assurĂ© que " des nĂ©gociations " sont en cours avec le ministĂšre de lâEducation nationale pour le recrutement des futurs enseignants de cette Ă©cole et quâĂ lâheure actuelle, les inscriptions sont ouvertes. " Un Ă©tudiant de lâEnfad aura un diplĂŽme comme un baccalaurĂ©at agricole qui lui permettrait dâintĂ©grer le marchĂ© du travail ", a affirmĂ© Ă son tour le directeur du programme " Msomo na Hazi " qui a tenu Ă souligner que le projet vise Ă donner naissance et Ă faire Ă©merger des Ă©tablissements "Sowo la hazi" sur lâensemble du territoire national.
FINANCEMENT DU TERRORISMELES ASSOCIATIONS CARITATIVES
SOUS SURVEILLANCE ACCRUE Le Samifin sâattaque au risque de financement du terrorisme via les associations caritatives. Lâenjeu : protĂ©ger ces structures sans entraver leur mission humanitaire.
Sous couvert dâactions humanitaires, certaines associations peuvent devenir des canaux privilĂ©giĂ©s de financement souterrain du terrorisme. Câest ce risque que le Service des renseignements financiers (Samifin) entend prĂ©venir Ă travers les actions actuellement en cours. Depuis juin, cette entitĂ© mĂšne une analyse des vulnĂ©rabilitĂ©s liĂ©es au financement du terrorisme par le biais des associations caritatives.
" Ces associations qui obtiennent des financements et qui distribuent des fonds peuvent ĂȘtre exploitĂ©es par des groupes terroristes pour financer leurs activitĂ©s. Nous allons identifier lesquelles sont les plus vulnĂ©rables et nĂ©cessitent des mesures de protection ", a indiquĂ© Mamitiana Rajaonarison, directeur gĂ©nĂ©ral du Samifin, en marge dâun atelier organisĂ© hier Ă lâhĂŽtel Radisson Blu, Ambodivona. Les rĂ©sultats de cette analyse devraient ĂȘtre connus en dĂ©cembre. Ils permettront de dĂ©terminer quelles associations nĂ©cessitent un encadrement spĂ©cifique afin dâĂ©viter quâelles ne deviennent, Ă leur insu, des relais de financement. " Nous allons voir lesquelles de ces associations et ONG sont les plus menacĂ©es. Nous leur fournirons des mesures concrĂštes pour Ă©viter de tomber dans le piĂšge des terroristes ", a ajoutĂ© le directeur gĂ©nĂ©ral. Pour lâheure, aucune opĂ©ration suspecte liĂ©e au financement du terrorisme nâa Ă©tĂ© enregistrĂ©e au niveau du Samifin. Toutefois, lâentitĂ© multiplie les mesures prĂ©ventives afin de rĂ©duire les risques potentiels liĂ©s Ă la position gĂ©ographique de Madagascar dans la rĂ©gion de lâocĂ©an Indien. " Le pays pourrait servir de base arriĂšre aux terroristes. Câest pourquoi nous devons renforcer les mesures de vigilance ", poursuit Mamitiana Rajaonarison. Du cĂŽtĂ© du gouvernement, des dispositions lĂ©gales ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© prises, conformĂ©ment Ă la 5e recommandation du GAFI qui classe le financement du terrorisme comme une infraction. Un dĂ©cret en ce sens a Ă©tĂ© promulguĂ©. En fĂ©vrier, un autre texte permettant de sanctionner les personnes physiques ou morales liĂ©es Ă des groupes terroristes a Ă©tĂ© adoptĂ©. Lâidentification dâune liste nominative est en cours afin de permettre le gel de leurs avoirs. Les associations religieuses figurent parmi les structures particuliĂšrement surveillĂ©es. Leur activitĂ© de collecte et de redistribution de fonds les expose aux risques identifiĂ©s par le GAFI. Le rapport attendu en dĂ©cembre devrait prĂ©ciser les mesures adaptĂ©es pour protĂ©ger ces organismes et Ă©viter quâils ne deviennent, volontairement ou non, des canaux de financement terroriste.
ANIL KUMAR DIP CONVOQUĂ
CETTE SEMAINE : LâANCIEN CP FACE Ă LA FCC
Depuis le dĂ©but de lâenquĂȘte sur lâancien commissaire de police (CP), Anil Kumar Dip, est considĂ©rĂ© comme Ă©tant au sommet de la pyramide de lâaffaire de Reward Money, qui a rĂ©vĂ©lĂ© des dĂ©tournements de fonds publics estimĂ©s Ă Rs 250 millions, voire plus. Au cours de cette semaine, il sera convoquĂ© pour un interrogatoire Ă la Financial Crimes Commission (FCC). Selon les informations disponibles, cette convocation pourrait sâĂ©taler sur plusieurs jours au RĂ©duit Triangle, sujette Ă la disponibilitĂ© de son avocat, Má” Ivan Collendavelloo, Senior Counsel.
Lâex-CP devrait sans doute sâexpliquer sur sa dĂ©cision dâamender le Standing Order 132 des Police Regulations, le 31 dĂ©cembre 2021. Cette mesure a modifiĂ© la politique de son prĂ©dĂ©cesseur et a permis le dĂ©clenchement du systĂšme de Reward Money tel quâil a Ă©tĂ© prĂ©tendument perverti. Par ailleurs, il y a les correspondances portant la signature dâAnil Kumar Dip et adressĂ©es Ă la State Bank of Mauritius, donnant lâautorisation de retraits en liquide de Rs 1 million par jour pendant le mois dâoctobre 2024 et observĂ©s sur les comptes de lâassistant commissaire de police (ACP) Dunraz Gangadin et de lâassistant surintendant de police (ASP) Rajcoomar Seewoo, figureront aussi cer-
tainement parmi les questions clĂ©s de lâenquĂȘte. LâenquĂȘte, qui a dĂ©butĂ© il y a plus de quatre mois, a dĂ©jĂ conduit Ă lâarrestation de plusieurs hauts gradĂ©s de la police. LâACP Dunraz Gangadin, ancien chef de la dĂ©funte PHQ Special Striking Team (SST), est accusĂ© provisoirement dâavoir transfĂ©rĂ© Rs 76,8 millions sur le compte du sergent Yeshdeo Seeboruth, bien que ce dernier ne faisait pas partie des unitĂ©s opĂ©rationnelles concernĂ©es. Au total, Rs 160,4 millions ont transitĂ© par son compte bancaire entre janvier 2023 et novembre 2024.
Le sergent Ali Hossen, Ă©galement ancien membre de lâex-SST, est soupçonnĂ© dâavoir dĂ©tournĂ© Rs 83 millions, tandis que lâASP Rajcoomar Seewoo, ancien responsable de la Special Intelligence Cell, aurait perçu Rs 34,7 millions, incluant ces retraits suspects de Rs 1 million par jour en novembre 2024, Ă la veille des Ă©lections gĂ©nĂ©rales. Le sergent Yeshdeo Seeboruth, affectĂ© Ă la Police Research and Development Unit, est lui accusĂ© dâavoir reçu Rs 19 millions sur une pĂ©riode de 20 mois.
LâASP Faraaz Mooniaruth, ancien responsable de la Force Crime Intelligence Unit, est impliquĂ© pour avoir autorisĂ© une fausse rĂ©clamation de Rs 3 millions alors que le surintendant de police Ashik Jagai, lâex-patron de la SST Ă©galement, est provisoirement accusĂ© pour avoir recommandĂ© des paiements fictifs ou excessifs totalisant Rs 86 millions. Ce dernier est toujours en dĂ©tention policiĂšre du fait quâil nâaurait pas respectĂ© ses conditions de libertĂ© conditionnelle.
LâenquĂȘte a mis en lumiĂšre de graves anomalies dans le processus de gestion du Reward Money, notamment lâabsence de rapports du Forensic Science Laboratory dans certains dossiers, des saisies de drogue dĂ©crites comme "fictives" pas les enquĂȘteurs de la FCC et des autorisations de paiement suspectes, rĂ©vĂ©lant des failles dans le contrĂŽle interne. Une audition clĂ© a aussi prĂ©cipitĂ© la convocation de lâex-CP Dip. LâASP Bahadoor, ancien responsable de la Flying Squad, avait aussi indiquĂ©, le mercredi 17 septembre, Ă la FCC, quâAnil Kumar Dip supervisait directement lâapprobation des demandes de Reward Money, confirmant son rĂŽle au sommet du dispositif.
Lâaudition dâAnil Kumar Dip constitue donc une Ă©tape cruciale dans cette enquĂȘte tentaculaire, qui pourrait permettre de comprendre lâorganisation du systĂšme de Reward Money, identifier dâautres responsables et mettre au jour les mĂ©canismes exacts des dĂ©tournements.
Les chiffres clés
507 000 manifestants, dont 55 000 Ă Paris, selon le ministĂšre de lâIntĂ©rieur, 1 million selon la CGT.
309 interpellations, 134 personnes placées en garde-à -vue.
20 000 pharmaciens ont manifesté, 80 à 90 % des pharmacies fermées.
Ăducation nationale
17 % dâenseignants grĂ©vistes.
70 établissements scolaires bloqués ou partiellement bloqués.
Fonction publique d'Ătat
12,7 % des agents en grĂšve.
Transports publics
Le traïŹc a Ă©tĂ© perturbĂ©. 9 TGV sur 10 ont circulĂ©, 1 intercitĂ© sur 2 et 3 TER sur 5.
26 membres des forces de lâordre, 10 manifestants et 1 journaliste blessĂ©s.
Fonction publique hospitaliÚre 7,6% de grévistes.
110 000 lycéens et étudiants mobilisés.
45 % de grévistes dans les collÚges et lycées, selon le SNES-FSU.
Fonction publique territoriale 7,7 % de grévistes.
Le traïŹc a Ă©tĂ© « perturbĂ© mais pas bloquĂ© », selon le ministĂšre des Transports.
AVIS CONSTITUTION
Par acte signé sous seing privé en date du 19/09/2025, il a été constitué la société suivante :
Dénomination sociale : MD
LOCATION
Forme sociale : SARL
Capital : 100,00âŹ
SiĂšge social : 2 Ruelle Soumaila Kandzou â 97670 OUANGANI
Objet : Toutes activités de location de courte durée de voitures et des véhicules automobiles légers.
Durée : 99 ans
GĂ©rant : M. MADI Nabyou, rĂ©sidant au 2 ruelle Soumaila Kandzou â 97670 OUANGANI (France), de nationalitĂ© française, nĂ© le 10/06/1995 Ă TSINGONI (MAYOTTE), cĂ©libataire.
Immatriculation : RCS de Mamoudzou Mayotte OUANGANI, le 19/09/2025
Pour avis M. MADI Nabyou m
AVIS CONSTITUTION SARL
Par acte signé sous seing privé en date du 20/09/2025, il a été constitué la société suivante :
Dénomination sociale : Haze ElecPro
Mayotte
Forme sociale : SARL
Capital : 1 000,00âŹ
SiĂšge social : BOULEVARD DU LYCEE â LIEU
DIT KAHANI â 97670 OUANGANI
Objet : Tout type de travaux dâĂ©lectricitĂ©, de travaux tout corp dâĂ©tat en bĂątiments, VRD, de nettoyage industriel et domicile, curage caniveau et riviĂšre.
Toute activitĂ© dâespaces verts, dâĂ©lagage et de vente de matĂ©riaux associĂ©s.
Durée : 99 ans
GĂ©rant : M. MAOULIDA Yahaya, rĂ©sidant BOULEVARD DU LYCEE â Lieu-dit
KAHANI â 97670 OUANGANI (France), de nationalitĂ© française, nĂ© le 31/12/1978 Ă OUANGANI (MAYOTTE), cĂ©libataire.
Immatriculation : RCS de Mamoudzou
Mayotte
OUANGANI, le 20/09/2025
M. MAOULIDA Yahaya
Pour avis
m
AVIS DE CONSTITUTION
Par acte sous seing privé en date du 27 juillet 2025, il a été constitué une société pré-
VENTE AUX ENCHERES AU PLUS OFFRANT
Le 15/12/2025, Ă 14h30, Office Notarial, DZAOUDZI (Mayotte), 14 rue de lâancienne Mairie.
DESIGNATION ; KOUNGOU (MAYOTTE) 97690 Lotissement DâACHERY, KANGANI, quartier des Makis.
Au 2Ăšme NIVEAU, appartement type F4, un jardin privatif de 49 mÂČ.
Bien vendu loué moyennant loyer mensuel de 1 350,00 ⏠par mois.
MISE A PRIX : 190 000,00 ⏠avec facultĂ© de baisse de 1/8. CONSIGNATION : 19 000,00 ⏠par virement (RIB Ă retirer Ă lâoffice)
Seules les consignations effectives au plus tard le 12/12/2025, Ă 14h30, permettront de participer aux enchĂšres.
CONTACT : Mme MARRET - 02 62 94 89 29 â blanche. marret.97406@notaires.fr Cahier des charges consultable Ă lâOffice Notarial.
Pour avis
sentant les caractĂ©ristiques suivantes : DĂ©nomination : ILOâMAINS DâOR.
Forme : SAS
SiĂšge social : 198 route Retenue Collinaire, 97680 Tsingoni, Mayotte.
Objet : La vente de vĂȘtements, chaussures, accessoires, maroquinerie, en boutique et en ligne ;
â La prise, lâacquisition, lâexploitation ou la cession de toutes marques, de tous procĂ©dĂ©s et brevets, et plus largement de tout droit de propriĂ©tĂ© intellectuelle concernant ces activitĂ©s ;
â La participation de la SociĂ©tĂ©, par tous moyens, directement ou indirectement, Ă toutes opĂ©rations pouvant se rattacher Ă son objet par voie de crĂ©ation de sociĂ©tĂ©s nouvelles, dâapport, de souscription ou dâachat de titres ou droits sociaux, de fusion ou autrement, de crĂ©ation, dâacquisition, de location, de prise en locationgĂ©rance de tous fonds de commerce ou Ă©tablissements ;
â Et plus gĂ©nĂ©ralement, toutes opĂ©rations de quelque nature quâelle soit, se rattachant directement ou indirectement Ă lâobjet social ou Ă tous objets similaires, connexes, complĂ©mentaires ou susceptibles dâen faciliter la rĂ©alisation ou lâextension.
Président : M. DAHILOU El-Haniou
Durée : 99 ans
Immatriculation : RCS de Mamoudzou.
Pour avis m
AVIS DE CONSTITUTION
Par acte sous seing privé en date du 22 septembre 2025, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes :
Dénomination : PRIXNOVA
Forme : SARL
Capital : 1000 euros
SiĂšge social : 4 Escalier de lâAmitiĂ©-97 670 Chiconi.
Objet social :
âą Lâachat, la vente, la nĂ©goce et lâimportation de produits dâalimentation gĂ©nĂ©rale, ainsi que les surgelĂ©s ; des produits de droguerie, parfumerie, hygiĂšne ; de boissons et Ă©picerie ; des produits secs et liquides en gros, demi-gros et dĂ©tail.
âą Lâorganisation des Ă©vĂ©nements liĂ©s Ă lâalimentation, culinaire.
âą LâactivitĂ© de formation professionnelle, continue, en alternance ou en initiale, remise Ă niveau
Durée : 99 ans
Gérante : Mme RIDHOI Zainabou. Pour avis