Source été 2014

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ÉTÉ 2014, vol. 10 no 1

Le magazine de l’eau au Québec

NU CONCTLUE S I F E XDIFFUSÉ AU

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MAYAP

Convention de la poste-publications no 41122591

ENTREVUE avec

Sébastien

Lainesse Vice-président – environnement, ingénierie et procédés industriels chez Olymel

Des municipalités se distinguent en économie d’eau potable

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La gestion de l’eau après l’accident ferroviaire à Lac-Mégantic

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Urbanisation et station de traitement des eaux usées font rarement bon ménage

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www.magazinesource.cc




8 « [Le traitement tertiaire] permet une réduction de 30 % de notre consommation quotidienne d’eau potable. C’est majeur ! Cela représente 500 000 litres d’eau par jour. Il s’agit d’une de nos plus récentes réalisations : un système de récupération d’eau à notre usine de Saint-Esprit. Nous utilisons une innovation qui n’est pas nouvelle, mais qui n’est pas utilisée présentement dans le domaine agroalimentaire.» — Sébastien Lainesse

tête-à-tête

SOMMAIRE

chroniques 14

G E STI O N H U M A I N E D E S R E S S O U R C E S L E S A M I S D E S O U R C E LES

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BONTSS 29 AC

CONT

L’ E N V E R T D U D É C O R

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EAU POTABLE

DES MUNICIPALITÉS SE DISTINGUENT EN ÉCONOMIE D’EAU POTABLE

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INFRASTRUCTURES SOUTERRAINES

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MESURES D'URGENCE

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GESTION DES ODEURS

LES TECHNIQUES DE SANS TRANCHÉE POUR LES RÉSEAUX D’ÉGOUT ET D’EAU POTABLE LA GESTION DE L’EAU APRÈS L’ACCIDENT FERROVIAIRE À LAC-MÉGANTIC URBANISATION ET STATION DE TRAITEMENT DES EAUX USÉES FONT RAREMENT BON MÉNAGE

Éditeur et rédacteur en chef André Dumouchel adumouchel@maya.cc Coordination du magazine Sarah Drolet-Laflamme Tél. : 450 508-1515 slaflamme@maya.cc Chroniqueurs Yann H. Contratto Dominique Dodier Mathieu Laneuville Janick Lemay Jérôme Pelletier

Ce magazine est imprimé sur papier à contenu recyclé.

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 10 NO 1 ÉTÉ 2014

© Tous droits réservés.

Direction artistique MAYA.cc Designer graphique : Sylvain Malbeuf (SymaPub) Photos de la page couverture et de l’entrevue Alexandre Nadeau Révision linguistique Annie Talbot

Espace publicitaire Grégory Pratte Tél. : 450 508-6959 gpratte@maya.cc Abonnement et administration MAYA communication et marketing 457, montée Lesage Rosemère QC J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 info@magazinesource.cc www.magazinesource.cc

Impression Carpe diem

Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux c o o r d o n n é e s fi g u r a n t c i - d e s s u s . L e s o p i n i o n s e t l e s i d é e s c o n t e n u e s d a n s l e s a r t i c l e s n ’ e n g a g e n t l a responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine SOURCE recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1 er trimestre 2005. ISSN 1712-9117. Le magazine SOURCE est publié 3 fois l’an.

ÉTÉ 2014, vol. 10 no 1

Le magazine de l’eau au Québec


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éditorial A

André Dumouchel

LORSQUE L’INDUSTRIEL RENCONTRE LE MUNICIPAL

insi donc, le printemps nous a apporté un nouveau gouvernement. Certains pleurent le départ de Pauline, d’autres le retour de Philippe. Mais que nous soyons d’allégeance rouge, bleue ou arc-en-ciel, nous devons tous nous réjouir de l’arrivée d’un gouvernement majoritaire au Québec. Car avouons qu’un peu de stabilité à l’Assemblée nationale ne pourra être que bénéfique à notre industrie qui a vu plusieurs projets faire du sur-place au cours des deux dernières années.

Un gouvernement ayant les coudées franches sera davantage en mesure d’investir de façon adéquate et cohérente dans le renouvellement de ses infrastructures. Cela dit, l’appareil gouvernemental n’étant pas reconnu comme un modèle de rapidité, il faudra tout de même se montrer patient… Pendant que tout ce beau monde s’installe, des entreprises québécoises se creusent les méninges et innovent afin d’atteindre et même dépasser les objectifs judicieusement fixés par les gouvernements en matière de gestion de l’eau. Si le secteur municipal nous apparaît comme le principal bénéficiaire de ces efforts, le secteur industriel est bien loin d’être en reste, notamment en ce qui a trait à son volet agroalimentaire. Le food & bev, comme il est désigné dans le jargon, est un secteur d’activité aux défis aussi complexes que nombreux en matière de traitement de l’eau. Avec les nouvelles normes de l’Agence canadienne d’inspection des aliments et celle du MAPAQ, la nature même de ses activités lui impose une vigilance absolue en matière de salubrité. Les entreprises œuvrant dans ce secteur n’ont pas droit à l’erreur. À la menace d’une perte de confiance des consommateurs en leurs produits, s’ajoute celle d’un recours collectif et des pertes financières qui s’ensuivent. Si, pour ces entreprises, la salubrité a souvent été la seule contrainte en matière de gestion de l’eau, l’économie de cette importante ressource a pris du galon depuis quelques années. Plusieurs d’entre elles mettent en place des mesures

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et procédés pour les seules raisons pécuniaires. D’autres y voient une occasion en or de se positionner comme soucieuses du développement durable auprès de leurs consommateurs. Bref, les défis sont de taille pour ces entreprises. Pour y faire face, elles n’hésitent pas à explorer d’autres avenues. C’est ce qu’a fait l’entreprise Olymel, notamment pour ses infrastructures situées à Saint-Esprit. Elle a emprunté une technique de traitement tertiaire de l’eau à un autre secteur d’activité pour ensuite l’appliquer à celui de l’agroalimentaire. Ce procédé lui permet de réduire de 30 % sa consommation quotidienne d’eau potable. En fin de compte, ce sont 500 000 litres d’eau par jour qu’on économise. D’ailleurs, nous vous invitons à lire l’intéressante entrevue avec Sébastien Lainesse, viceprésident – environnement, ingénierie et procédés industriels chez Olymel. LIEU DE RENCONTRE De manière générale, les gestionnaires municipaux en eau rencontrent rarement ceux du secteur agroalimentaire, par exemple à l’occasion de colloques et d’événements. Ils partagent pourtant bien des défis et nous croyons qu’il est important de jeter un pont entre ces deux mondes. Dans cette optique, nous avons le plaisir de vous annoncer que votre magazine SOURCE publiera une chronique sur l’industrie agroalimentaire dès la prochaine édition. Toujours dans le but de faire rayonner les réalisations et les initiatives structurantes pour les municipalités et notre industrie, notre équipe planche sur une série de reportages vidéo qui vous sera proposée dans les prochains mois. Ces reportages pourront entre autres être visionnés à partir de l’édition numérique du magazine SOURCE, disponible sur ordinateur, tablette et téléphone intelligent. Ils pourront également être visionnés sur notre chaîne www.YouTube.com/MAYAProductionvideo. Entre-temps, voyez le reportage qu’a réalisé notre équipe lors de sa visite des installations de l’entreprise québécoise Enerkem à Edmonton. Enerkem vient tout juste d’y inaugurer une usine qui permet de transformer les déchets ultimes en carburant vert et en produits chimiques verts. Voilà un autre exemple du génie québécois. Bon visionnement ! ■



Sébastien

Lainesse Vice-président – environnement, ingénierie et procédés industriels chez Olymel

Recherche, entrevue et rédaction réalisées par Sarah Drolet-Laflamme.

LA CONSOMMATION D’EAU DES USINES AGROALIMENTAIRES EST COLOSSALE, CE N’EST PAS UN SECRET. LES NORMES DE SALUBRITÉ SONT ÉLEVÉES ET POUR Y RÉPONDRE, D’IMPORTANTES QUANTITÉS D’EAU SONT NÉCESSAIRES. POUR UNE ENTREPRISE DE TRANSFORMATION D’ALIMENTS, CELA REPRÉSENTE BEAUCOUP D’AJUSTEMENTS. ET LORSQU’IL EST QUESTION DE TRANSFORMATION DE VIANDES, LE NIVEAU DE COMPLEXITÉ AUGMENTE. NON SEULEMENT OLYMEL RÉPOND AUX NORMES, MAIS ELLE PREND LES DEVANTS EN FAISANT APPEL À DES PROCÉDÉS NORMALEMENT UTILISÉS DANS D’AUTRES SECTEURS QUE CELUI DE L’AGROALIMENTAIRE. C ELA PERMET À L’ENTREPRISE DE RÉALISER 30 % D’ÉCONOMIE D’EAU DANS UNE DE SES USINES. U N RÉSULTAT ENVIABLE DONT PEU D’USINES PEUVENT SE VANTER. AUX CÔTÉS DE LEADERS COMME LASSONDE, O LYMEL SE CLASSE PARMI LES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES CHAMPIONNES DE L’ÉCONOMIE D’EAU POTABLE. E XPORTANT SES PRODUITS DANS PLUS DE 65 PAYS, L’ENTREPRISE N’A PAS LE DROIT À L’ERREUR. DE QUELLES FAÇONS LA CONSOMMATION D’EAU PEUT-ELLE ÊTRE RÉDUITE DANS CE TYPE D’INDUSTRIE ? QUELS PROCÉDÉS DE TRAITEMENT DE L’EAU SONT UTILISÉS ? POUR LE SAVOIR, LE MAGAZINE SOURCE A RENCONTRÉ SÉBASTIEN LAINESSE, VICE-PRÉSIDENT – ENVIRONNEMENT, INGÉNIERIE ET PROCÉDÉS INDUSTRIELS CHEZ O LYMEL.

Quelle est l’importance de l’eau dans votre production ? L’eau est importante à toutes les étapes. Nos producteurs s’en servent pour l’alimentation des animaux, pour le nettoyage et pour le transport des animaux jusqu’à l’abattoir, où elle est utilisée dans tout le procédé. Les normes de salubrité de l’Agence canadienne de l’inspection des aliments (ACIA) imposent, par exemple, une quantité d’eau minimum lors du refroidissement de la volaille. De 50 à 80 % de la consommation d'eau totale est sert la sanitation et au respect des normes de l'Agence. Dans le secteur agroalimentaire, il est obligatoire de nettoyer quotidiennement les installations démontées. Quelle quantité d’eau vos usines consomment-elles ? La consommation d’eau de chaque usine diffère, selon sa fonction et sa taille. Une usine d’abattage de porcs en utilise de 2 000 à 3 000 mètres cubes par jour environ, comparativement à une usine de volailles, où c’est plutôt de 1 300

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à 1 700 mètres cubes par jour. Toutes les usines réduisent leur consommation d’eau chaque année. Quand la réflexion sur la consommation et le traitement de l’eau a-t-elle commencé ? Les projets de réduction de la consommation d’eau ont débuté dans les années 1996-2000. Les usines faisaient alors ce qu’on appelle de la réduction instantanée, c’est-à-dire que les gestionnaires géraient localement l’utilisation de l’eau en la récupérant ou en modifiant certaines interventions ou actions. Au fil des années, notre domaine s’est complexifié en raison de l’entrée en vigueur de nouvelles normes de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Ces normes ont fait en sorte que le niveau de qualité et de salubrité a augmenté chaque année. Par exemple, nous devons nettoyer davantage, ce qui a entraîné une croissance de la consommation. C’est cette croissance que nous devons atténuer ou annuler en réduisant les intrants d’eau le plus possible.



Quel est le plus grand défi d’Olymel quant au traitement de l’eau et à la consommation d’eau potable ? Le plus grand défi est de ne pas mettre de côté les projets de petite et moyenne envergure au profit des gros. Nous devons tous les réaliser, et considérer la somme des économies.

Comment Olymel réduit-elle sa consommation d’eau ? Nous avons plusieurs moyens, du plus simple au plus ambitieux. De petits gestes peuvent ne coûter que 10 $ et permettre d’économiser une centaine de litres par jour. D’autres sont de plus grande ampleur, de l’ordre de plusieurs millions de dollars. Nous ne laissons aucune idée de côté. D’ailleurs, un comité est formé dans chaque usine pour rationnaliser la consommation d’eau. Le mandat de ces comités est de trouver différentes manières de le faire. Nous cherchons également à diminuer notre consommation d’énergie, qu’elle soit électrique, gazière ou autre. Quels types de traitement l’eau subit-elle dans les usines ? Chaque installation de traitement est fonction de ce qui doit être traité. Ainsi, certaines usines effectuent un traitement primaire tandis que d’autres appliquent un traitement secondaire et même tertiaire. Les usines possèdent des installations permettant un traitement primaire, communément appelé des trappes à gras, soit une fosse contenant des filtres. La plupart des usines ont également du matériel, des DAF, des unités de flottation à air dissous, qui permettent de retirer les matières en suspension. Dans d’autres cas, afin de respecter les normes gouvernementales et municipales, il est nécessaire d’appliquer un traitement secondaire, soit des réacteurs biologiques de type MBBR ou des réacteurs biologiques séquentiels (RBS). Dans certains cas, comme aux usines de Sainte-Rosalie et de Saint-Damase, le système de traitement secondaire appartient à la municipalité, avec laquelle Olymel a une entente. Dans d’autres cas, comme à Saint-Esprit et à Vallée-Jonction, ces systèmes nous appartiennent. Une de vos usines applique maintenant un traitement tertiaire. Que permet-il ? Il permet une réduction de 30 % de notre consommation quotidienne d’eau potable. C’est majeur ! Cela représente 500 000 litres d’eau par jour. Il s’agit d’une de nos plus récentes réalisations : un système de récupération d’eau à notre usine de Saint-Esprit. Nous utilisons une innovation qui n’est pas nouvelle, mais qui n’est pas utilisée présentement dans le domaine agroalimentaire. C’est une technique de base qu’Olymel a adaptée pour récupérer l’eau.

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Patrick Roger, photographe

Bassin tampon

Procédé d'ultrafiltration

Quelle est cette innovation ? Nous procédons à une ultrafiltration ainsi qu’à une osmose inverse dans un procédé parallèle. L’eau ainsi récupérée sert uniquement au nettoyage des planchers. Nous allons également récupérer la saumure afin d’éviter des rejets. Il est souvent question de réduire la consommation à la source… mais il est également possible de travailler parallèlement à réduire nos rejets. Lors de l’adoption de nouveaux procédés, les normes et lois parfois ne suivent pas. Avez-vous eu des problèmes à ce chapitre ? Nous sommes régis par un nombre élevé de normes, et les conséquences que peuvent avoir cette eau sont importantes. C’est ce qui explique que lorsque de nouveaux projets émergent dans le domaine agroalimentaire, une longue période de tests est nécessaire en matière de salubrité. Les autorités sont plus sévères, ce qui est tout à fait normal. Nous devons nous assurer qu’il n’y a pas de problème et qu’il n’y en aura pas dans le futur.

Procédé d'osmose inverse

Donc c’est plus complexe, mais ça vaut l'investissement et, qui sait, dans 10 ou 15 ans, ce sera peut-être la norme. Le nouveau système de traitement de l’usine de Saint-Esprit représente cinq ou six ans de travail ardu. Les normes québécoises et canadiennes sont-elles trop strictes ? Non, car elles ont été imposées pour répondre à un besoin de sécurité alimentaire. C’est comme se demander si les policiers sont nécessaires. La réponse est évidemment oui. Les grandes entreprises qui font des efforts environnementaux sont accusées de le faire pour des questions d’économie d’argent avant tout. Qu’en pensez-vous ? Évidemment, il y a une question pécuniaire : 95 % de nos projets de réduction de consommation d’eau sont en lien avec une économie d’argent. Cela dit, le retour sur l’investissement se fait parfois sur une longue période. C’est le cas pour le système de l’usine de Saint-Esprit, qui a coûté deux millions de dollars et qui ne sera rentable que dans cinq ans alors qu’habituellement, nous visons plutôt une rentabilité en un an. Ce n’est pas un projet rentable présentement pour l’entreprise au chapitre des investissements de capitaux. C’est également le cas pour notre usine d’abattage de porc de Vallée-Jonction, où nous pompons l’eau directement de la rivière pour la traiter en eau potable. L’eau est également récupérée afin d’être réutilisée pour laver les planchers dans nos salles extérieures. Nous avons donc fait là un investissement majeur qui n’a pas de retour sur l’investissement à court terme. Que pensez-vous des compteurs d’eau dans les industries, commerces et institutions (ICI) ? Les compteurs d’eau sont nécessaires dans notre organisation. Ils nous permettent de savoir ce qu’on consomme et d’ensuite définir nos lignes directrices : on ne connaît pas ce qu’on ne mesure pas. Les compteurs d’eau ne sont pas toujours reliés aux municipalités, cela dépend de chacune. Certaines municipalités exigent de connaître notre consommation d’eau, d’autres non. Par contre, par expérience nous considérons qu’il est important de mesurer pour mieux gérer. Ainsi, toutes nos installations sont munies de débitmètres. Le choix d’imposer ou non une taxe sur l’eau est également propre à chaque municipalité. Dans notre usine de Saint-Henri, par exemple, nous avons installé l’an dernier un système de rejets lié à un réseau sans fil dont les données sont transmises à la municipalité. Qui évalue si vos normes sont respectées ? Il y a le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), et les ministères de l'Environnement provincial et fédéral. Toutes les législations doivent être respectées. Nous avons droit à des inspections annuelles ou trimestrielles selon les fonctions de l’usine. Les municipalités ont un droit de regard sur nos activités et nous auditent à l’occasion. Nous devons obtenir des certificats d’autorisation pour l’exploitation de nos usines, entre autres du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles et de la Faune.

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Dans un autre ordre d’idée, la tragédie de Lac-Mégantic a laissé des traces d’hydrocarbures dans les cours d’eau. Ainsi, une nouvelle source d’approvisionnement a dû être trouvée pour l’usine d’Olymel de Vallée-Jonction. Qu’est-ce que cela a représenté pour l’entreprise ? Cela a été fastidieux. Il a fallu trouver le moyen d’approvisionner l’usine en eau potable de façon instantanée, car les hydrocarbures se sont rapidement retrouvés dans la zone d’approvisionnement. Nous avons d’abord dû cesser les activités. Pendant la fin de semaine, nous avons trouvé un moyen de nous approvisionner en eau grâce à la municipalité de Saint-Henri, qui nous a offert de puiser de son eau. Cette eau a été transportée par camion-citerne, au rythme de 25 à 30 véhicules par jour, et ce, jusqu’à ce qu’un point d’approvisionnement temporaire soit installé pour une courte période.

Pour en savoir plus, visionnez les capsules vidéo exclusives sur notre nouvelle chaîne YouTube au www.YouTube.com/ MAYAproductionvideo

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La récupération d’eau dans le secteur agroalimentaire Optimiser l’utilisation d’eau dans le secteur agroalimentaire

avons utilisé de nouveau l’entrée d’eau potable de l’usine. Lors de la fonte des neiges cette année, des doutes se sont installés quant à la qualité de l’eau. Par mesure préventive, même si les résultats de détection d’hydrocarbures étaient négatifs et donc que l’eau respectait les normes, il a été décidé d’utiliser la même approche : l’eau a été transportée par camion-citerne.

L’usine est-elle encore approvisionnée par une source d’eau différente ? Il s’agissait d’une source d’eau temporaire. Lorsque le moratoire a été levé et que l’évaluation de la qualité de l’eau de la rivière a montré des résultats parfaits, nous

Quelle est la prochaine étape ? Que prévoyez faire de plus ? La prochaine étape est de démarrer le traitement tertiaire. D’autres applications de ce procédé sont déjà sous la loupe ! ■

Olymel finaliste aux Phénix de l’environnement ! Olymel a été mise en nomination aux Phénix de l’environnement pour le prix d’éco-conception. Finalement, c’est Cascades, partenaire et fournisseur d’Olymel, qui a remporté le prix. Félicitation aux lauréats ! Pour un résumé de la remise des prix, visionnez notre capsule vidéo. www.YouTube.com/MAYAProductionvideo

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E A U P OTA B LE

DES MUNICIPALITÉS SE DISTINGUENT EN ÉCONOMIE D’EAU POTABLE

Mathieu Laneuville Ingénieur Ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire m a t h i e u . l a n e u v i l l e @ m a m ro t . g o u v . q c . c a

D

epuis le lancement de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable en mars 2011, les actions pour économiser l’eau potable se multiplient dans les municipalités. Ces actions sont souvent lancées et conduites par des individus engagés. Voici un aperçu de quelques municipalités qui se distinguent dans chaque catégorie.

POLITIQUE D’ÉCONOMIE D’EAU POTABLE Avant même que la Stratégie soit annoncée, la Ville de Rivière-duLoup était déjà bien engagée dans l’économie d’eau. En 2005, la Ville se dotait de la première véritable politique sur la gestion de l’eau au Québec, dont l’un des principaux axes porte sur l’utilisation responsable de l’eau. Ainsi, la Division de la gestion des eaux a réalisé un plan global d’économie d’eau, qui comprend : la production d’un bilan d’eau annuel; la recherche et la réparation de fuites; l’accompagnement, l’installation de compteurs d’eau et la tarification « utilisateur-payeur » dans le secteur non résidentiel; l’utilisation de l’eau brute pour les usages municipaux; ainsi que l’adoption d’une réglementation sur l’utilisation de l’eau et la participation au Programme d’économie d’eau potable de Réseau Environnement pour sensibiliser les citoyens. Depuis 2005, la quantité d’eau distribuée par personne par jour (le per capita) est passée de 722 à 579 litres, une économie d’environ 200 000 $ par année.

Depuis 2001, le per capita de l’agglomération de Montréal est passé de 1 120 à 903 litres, ce qui offre encore un bon potentiel d’économie d’eau pour les mesures récemment mises en place. En 2011 et 2012, la Ville de Montréal et la Ville de Laval ont respectivement adopté la Stratégie montréalaise de l’eau 20112020 et la Stratégie lavalloise d’économie d’eau potable. Ces stratégies misent notamment sur la recherche et la réparation de fuites; la gestion proactive de la pression pour réduire les pertes d’eau et la fréquence d’apparition de nouveaux bris; l’application de la réglementation municipale pour éviter le gaspillage d’eau; ainsi que sur l’installation de compteurs d’eau dans le secteur non résidentiel pour aider à distinguer les pertes d’eau de la consommation. Depuis 2001, le per capita de l’agglomération de Montréal est passé de 1 120 à 903 litres, ce qui offre encore un bon potentiel d’économie d’eau pour les mesures récemment mises en place. Depuis 1989, le per capita de la Ville de Laval est passé de 800 à 544 litres, ce qui s’explique notamment par le développement de nouveaux réseaux ainsi que par les mesures mises en place au début des années 90 et qui se sont intensifiés au cours des dernières années. BILAN D’EAU À Saint-Apollinaire, l’inspecteur municipal a complété le bilan d’eau des volumes distribués et consommés selon l’approche du débit de nuit minimum (DNM) et selon l’approche du débit annuel. La combinaison de ces deux approches permet de valider les données du bilan d’eau. D’ailleurs, la consommation résidentielle mesurée est de 166 litres par personne par jour et le per capita est de 244 litres. Un résultat digne de mention pour une municipalité ayant quelques usagers à caractère régional.

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RÉDUCTION DES PERTES D’EAU À la Ville de Saint-Georges, le contrôle actif des fuites sur le réseau de distribution d’eau potable ainsi que la rapidité et la qualité des réparations sont une priorité pour le Service des travaux publics. Le contrôle actif des fuites est réalisé par une auscultation acoustique deux fois par année sur l’ensemble du réseau et au moins trois fois par année dans les secteurs de suivi de la distribution (SSD) où le taux de fuite est élevé. En effet, l’analyse du DNM d’un SSD permet d’estimer le taux de fuite pour pouvoir ensuite déployer l’équipe de recherche de fuites au bon endroit et au bon moment. Dès qu’une fuite est localisée sur le réseau municipal, le Service des travaux publics montre l’exemple et la répare dans un délai de deux à trois jours. Lorsqu’une fuite est localisée sur un branchement de service privé, les citoyens la réparent en deux à trois semaines. Depuis 2008, le per capita est passé de 530 à 370 litres, ce qui est excellent pour une municipalité de type ville-centre. Pour en savoir plus, visionnez les capsules vidéo exclusives sur notre nouvelle chaîne YouTube au www.YouTube.com/ MAYAproductionvideo

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Des moyens efficaces de réduire l'utilisation résidentielles d'eau potable Les enjeux de l'économie d'eau potable dans les petites municipalités

ÉCONOMIE D’EAU DANS LE SECTEUR NON RÉSIDENTIEL À la Ville de Québec, le Service des travaux publics accompagne les propriétaires d’immeubles non résidentiels pour éviter le gaspillage de l’eau potable. Ainsi, le Service des travaux publics visite les immeubles non résidentiels et, au besoin, informe les propriétaires pour qu’ils se conforment à la réglementation concernant notamment les systèmes de climatisation et de refroidissement à l’eau potable, les urinoirs à réservoir de chasse automatique, les systèmes d’arrosage automatiques et la plomberie qui fuit. Actuellement, le Service des travaux publics supervise aussi l’installation de plus de 500 compteurs d’eau par année en plus d’ausculter l’ensemble du réseau de façon annuelle. Depuis 2002, le per capita est passé de 536 à 462 litres, ce qui fait compter Québec parmi les meilleures villes de 100 000 personnes et plus avec Terrebonne (391 litres), Lévis (404 litres), Sherbrooke (418 litres), Gatineau (431 litres) et Trois-Rivières (447 litres). ÉCONOMIE D’EAU DANS LE SECTEUR RÉSIDENTIEL La patrouille verte de la Ville de Granby sillonne les rues de la ville en sensibilisant les citoyens à l’économie d’eau. Elle présente également les programmes de subvention de la Ville pour les appareils à faible consommation d’eau et distribue des dépliants qui présentent des conseils pour économiser l’eau. En fonction du respect de la réglementation, la patrouille distribue des constats de félicitation ou d’avertissement. Au besoin, elle distribue des constats d’infraction en collaboration avec le Service de police pour le non-respect du règlement portant sur l’arrosage, le remplissage des piscines ainsi que le lavage des véhicules, bâtiments et biens meubles. D’ailleurs, cette approche globale de sensibilisation porte ses fruits, car le nombre de constats d’infraction émis diminue chaque année. À la Ville de Victoriaville, le programme Habitation durable offre pour sa part aux citoyens des attestations et des subventions pouvant atteindre 8 000 $ pour les nouvelles constructions et 3 000 $ pour les projets de rénovations écoresponsables. ■

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I N F R A STR U CTU R E S S O UTE R R A I N E S

LES TECHNIQUES DE SANS TRANCHÉE POUR LES RÉSEAUX D’ÉGOUT ET D’EAU POTABLE

Janick Lemay Ing., M.Sc.A., MBA Directeur de projets — Génie civil BPR-Infrastructure Janick.Lemay@bpr.ca Article écrit conjointement avec François Desjardins, ing., M.ing.

L

es techniques de sans tranchée pour la construction ou la réhabilitation des réseaux existent depuis plusieurs années déjà. Ce n’est toutefois que depuis quelques années qu’on assiste à une augmentation notable des réalisations ayant recours à ces techniques. Il faut dire que le MAMOT, dans ses plus récents programmes d’aide financière, incite fortement les municipalités à opter pour ces techniques. Par ailleurs, les municipalités doivent faire face à des problèmes liés au milieu bâti et/ou à la contamination des sols qui font en sorte que les méthodes de construction conventionnelles peuvent parfois être difficilement utilisables ou très onéreuses. Il faut donc envisager l’utilisation d’autres modes de construction ou de réhabilitation de réseaux d’égout, qui vont permettre de réduire l’ampleur des travaux et leur durée tout en minimisant les impacts socioéconomiques sur les résidents dont les terrains sont adjacents aux travaux projetés. Une grande distinction doit d’abord être faite : celle entre les réseaux d’égout existants et ceux à construire. Les méthodes applicables visent avant tout à faire le maximum de travaux sans tranchée, étant entendu que quelques interventions ponctuelles pourraient tout de même nécessiter des travaux d’excavation.

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RÉPARER PLUTÔT QUE REMPLACER Lorsque des réseaux d’égout et d’eau potable existent déjà, il est primordial d’envisager des travaux de réhabilitation des conduites plutôt que de les remplacer. En effet, lorsque les conduites ne présentent pas de problème de capacité, il est probable qu’elles puissent être réhabilitées après un nettoyage et une inspection par caméra. Dans certains cas, lorsqu’un problème d’affaissement de conduites d’égout ne permet pas de réhabiliter directement la conduite, il est possible de remplacer la section affaissée puis de procéder à la réhabilitation. La principale technique de réhabilitation est le gainage. Le principe est relativement similaire d’une technique à l’autre : après avoir nettoyé la conduite, il faut y insérer une

Insertion de la gaine

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L E S T E C H N I Q U E S D E S A N S T R A N C H É E P O U R L E S R É S E A U X D ’ É G O U T E T D ’ E A U P O TA B L E

gaine, puis, selon la technique, imprégner celle-ci d’une résine. L’ensemble sera séché et durci et se collera à la conduite existante pour redonner une capacité structurale et hydraulique comparable à celle de l’originale. Dans les cas de gainage, la majorité des branchements peuvent être remis en service sans excavation par perçage de la gaine. Quand un problème de capacité des conduites est observé, il est possible de procéder par éclatement de la conduite pour en augmenter le diamètre. Une aléseuse fera éclater la conduite tout en tirant une nouvelle conduite pour remplacer l’ancienne. Dans ce cas, il faudra retirer chacun des branchements par excavation puisque chacun des branchements aura été désaffecté par le tirage de la nouvelle conduite. LE FORAGE POUR LIMITER L’EXCAVATION Dans le cas des secteurs existants qu’on souhaite raccorder à des réseaux, il est possible de procéder par forage pour faire l’installation des conduites d’égout et d’eau potable. Dans le cas des conduites d’égout, une pente minimale de 1 % devra être prévue pour garantir une pente positive en tout temps. Il est possible que la présence de cailloux et roches fasse dévier la foreuse de sa trajectoire. Il faut d’abord procéder à un forage de petit diamètre (préforage), puis une fois la tête de la foreuse à son point d’arrivée, il faut installer un aléseur et y attacher la conduite qui sera tirée dans le trou déjà foré. Le principal handicap du forage est lié à la nature des sols. Il faut éviter de forer lorsqu’il y a présence de roches importantes dans le sol, car la pointe de forage risque alors de dévier de sa trajectoire, ce qui met en péril la réalisation des travaux. Il est facile de forer dans l’argile, le silt et le roc sain, mais difficile dans les sols comportant des pierres de bonnes dimensions et dans des sols hétérogènes. Dans le roc, le microtunnelier est tout à fait

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approprié et permettra d’avoir une excavation presque parfaite. Par la suite, la nouvelle conduite pourra être retirée du trou. Pour ce qui est des branchements de service, il sera également possible de procéder par forage et d’ainsi limiter au maximum les excavations. Il y aura uniquement des excavations aux raccordements de branchements avec la conduite principale. Il est donc possible de réaliser des travaux avec un minimum d’excavation.

Ces techniques permettent de minimiser l’ampleur des travaux puisqu’il ne sera pas nécessaire de procéder à l’excavation complète de la tranchée pour installer ou réhabiliter une conduite. Les techniques de sans tranchée permettent de réaliser une multitude de travaux de réhabilitation, de remplacement ou de mise en place de nouvelles conduites d’égout et d’eau potable. Ces techniques permettent de minimiser l’ampleur des travaux puisqu’il ne sera pas nécessaire de procéder à l’excavation complète de la tranchée pour installer ou réhabiliter une conduite. Ces méthodes de construction ne sont pas nécessairement moins coûteuses au mètre de conduite réalisé. Par contre, puisqu’elles permettent de réduire au maximum les interventions de surface, les coûts sont par le fait même plus bas. Les réfections de surface sont minimales, donc la voirie n’a pas à être refaite (chaussée, bordure, trottoir). Au final, elles permettent de réduire les inconvénients pour les usagers, ce qui est souvent un avantage marqué. Au cours des dernières années, le nombre de travaux de gainage et de forage a connu une augmentation importante, ce qui démontre que les résultats sont au rendez-vous. De plus, des analyses des travaux réalisés il y a maintenant près de 30 ans montrent que les résultats répondent encore aux attentes. ■

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MESURES D'URGENCE

LA GESTION DE L’EAU APRÈS L’ACCIDENT FERROVIAIRE À LAC-MÉGANTIC

Jérôme Pelletier Mécanicien Xylem inc. Article écrit conjointement avec Daniel Bastien, gérant de la succursale de Xylem à Québec Daniel.Bastien@Xyleminc.com

L

e déraillement d’un convoi de 72 wagons-citernes le 6 juillet dernier à Lac-Mégantic a causé un émoi dans la communauté locale et dans le Québec tout entier. Le déraillement a entraîné la mort de 47 personnes et provoqué des dommages environnementaux sans précédents. Les wagons contenant du pétrole brut léger ont provoqué des explosions ainsi qu’un incendie majeur. Des dizaines de milliers de litres de carburant sortant des wagons éventrés ont pris la direction du lac Mégantic pour finalement aboutir dans la rivière Chaudière. Le pétrole flottant à la surface de la rivière a ainsi pris la route de la Chaudière en direction de la seule prise d’eau de Lévis, qui alimente le secteur Charny–Saint-Romuald. La Ville n’avait plus que de 36 à 48 heures pour trouver une solution avant que le pétrole contamine tout le réseau d’eau potable. Voici, d’heure en heure, le déroulement de l’opération de mise en place d’une conduite temporaire de 12 pouces pour alimenter le réseau en eau brute à partir de la rivière Beaurivage.

La première des 3 pompes diesel 12’’ en série

qui approvisionne une grande partie des secteurs de l’arrondissement des Chutes-de-la-Chaudière Est et la totalité des secteurs de l’arrondissement des Chutes-de-la-Chaudière Ouest. 14 h 30 : Conversation téléphonique et planification des travaux avec la Ville de Lévis.

16 h 30 : Appel de service des mécaniciens sur appel pour début des travaux à l’atelier.

17 h 30 : Évaluation des besoins en camions plateformes et organisation

LE DIMANCHE 7 JUILLET 2013 Tôt le matin du 7 juillet, la Ville de Lévis mobilise l’équipe municipale de sécurité civile à son centre de coordination pour trouver une solution de rechange à l’alimentation en eau brute de la station d’eau potable de Charny. Cette prise d’eau alimente l’usine de traitement des eaux

avec le transporteur. Vers 18 h, les camions arrivent à la succursale de Québec pour le chargement de 1,8 km de tuyaux rigides à raccordement rapide de 12 pouces. La succursale de Montréal est aussi venue en appui pour la livraison de tuyaux, de pompes et d’autres accessoires en plus de donner des informations capitales concernant le pompage en série de plusieurs pompes diesel de 12 pouces.

EXOVA S’ADAPTE À VOS COULEURS! CHEF DE FILE EN ANALYSES ENVIRONNEMENTALES Chimie analytique et microbiologie environnementale Toxicologie environnementale Analyse d’amiante et de poussières Analyse des carburants et lubrifiants Analyse de legionella Expertise industrielle et judiciaire Microbiologie alimentaire Échantillonnages d’émissions industrielles et caractérisation Certification des gaz respirables et médicaux

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L A G E S T I O N D E L’ E A U A P R È S L’ A C C I D E N T F E R R O V I A I R E À L A C - M É G A N T I C

18 h 10 : 18 h 30 : 19 h 00 : 19 h 30 :

Début du chargement de tuyaux. Appel pour du renfort, retour de tous les mécaniciens. Mobilisation d’une équipe supplémentaire d’installateurs de Trois-Rivières. Mobilisation de la succursale de Montréal pour préparer le matériel; aide au calcul.

20 h 30 : Départ des quatre premières plateformes pour le chantier.

Dernier chargement de plateforme et départ des mécaniciens vers le chantier. Avant l’arrivée des mécaniciens, une terre à bois a été défrichée afin de faire un passage vers la rivière. Des camions ont apporté de la pierre afin qu’on puisse construire le chemin carrossable qui allait servir à apporter les deux pompes Flygt BS2250 ainsi que leur génératrice. Les pompes submersibles ont été déposées dans la rivière à huit pieds de profondeur et allaient servir de pompes d’amorçage pour le réseau. Pour en savoir plus, visionnez la capsule vidéo exclusive sur notre nouvelle chaîne YouTube au www.YouTube.com/ MAYAproductionvideo

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Les défis de la gestion de l’eau après l’accident ferroviaire à Lac-Mégantic

LE LUNDI 8 JUILLET 2013 Minuit :

Début de l’installation de la tuyauterie et des pompes diesels. L’équipe de quatre installateurs de Trois-Rivières et de trois mécaniciens de la succursale de Québec travaille jusqu’à 32 heures consécutives pour réaliser le projet dans les délais escomptés.

0 h 30 : 5 h 30 : 6 h 30 :

Départ des plateformes de matériel de Montréal. Arrivée du matériel en provenance de Montréal. Première pause-café des mécaniciens, des opérateurs et des opérateurs de la Ville.

10 h 30 : Installation des pompes submersibles dans la rivière. 12 h 15 : Rencontre avec la mairesse de Lévis. 14 h 30 : Rencontre avec les équipes provinciales et locales du ministère de l’Environnement.

19 h 00 : Début du remplissage du réseau et démarrage des pompes diesels.

Deux pompes submersibles FlygtBS2250 de 10 pouces ainsi que trois pompes diesels de 12 pouces en série, espacées de 1 800 pieds les unes des autres, ont été utilisées pour fournir un débit de 265 litres/seconde. Le niveau minimum acceptable demandé par la Ville était de 250 litres/seconde.

19 h 25 : Arrivée de l’eau à la station d’eau brute. Vingt-cinq minutes avant le point

critique de coupure de l’eau potable aux citoyens, le réseau temporaire était en place et le système était en exploitation. Autrement, la Ville aurait dû interrompre le service afin de garder une réserve minimale pour les pompiers.

21 h 00 : Réunion d’optimisation du réseau et décision de changements mineurs de tuyaux.

23 h 30 : Deuxième démarrage des pompes pour une seconde mise en marche du réseau optimisé.

LE MARDI 9 JUILLET 2013 Minuit : 1 h 00 :

Arrivée de l’eau à la station d’eau brute. Départ du chantier. Soixante-douze heures après le début du pompage à partir de la source temporaire à la rivière Beaurivage, les réserves d’eau de la Ville étaient revenues à un niveau acceptable.

Aucune date de démantèlement n’est prévue pour l’instant. ■

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GESTION DES ODEURS

URBANISATION ET STATION DE TRAITEMENT DES EAUX USÉES FONT RAREMENT BON MÉNAGE

Yann H. Contratto M.Sc.A. Président Olfacto Expert inc. Yann@OlfactoExpert.com

Q

u’elles soient à vocations municipales ou industrielles, qu’elles permettent de gérer plusieurs dizaines de milliers de chasses d’eau de résidents ou les résidus liquides d’usines agroalimentaires, les stations de traitement des eaux usées subissent les multiples impacts de l’urbanisation des dernières décennies. La diminution des distances séparatrices entre stations et résidents ainsi que la hausse des charges à traiter constituent deux des principaux facteurs associés à l’augmentation des plaintes de nuisances olfactives, un problème qui devient parfois insoluble pour les gestionnaires des stations de traitement. DIMINUTION DES ZONES TAMPONS Lorsque l’occupation du territoire municipal se densifie, il est fréquent d’assister au changement de zonage de certains espaces tampons initialement prévus à proximité de stations de traitement des eaux usées. Lorsque la pression démographique est très forte, il arrive même que l’occupation de ces espaces soit saturée jusqu’aux clôtures. Malheureusement, ces bandes de terrain accueillent rarement des cimetières : on y assiste le plus souvent à la construction de copropriétés, parfois luxueuses, mais également d’hôpitaux, d’écoles et d’infrastructures sportives, autant de lieux fréquentés par un large public de façon quotidienne. Ces nouvelles proximités entraînent

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À quoi sert la science des odeurs ? L’olfactométrie est utilisée pour mesurer les différentes odeurs émises par toutes sortes de sites. Avec une objectivité et une reproductibilité garanties par des standards internationaux, les mesures en air ambiant, mais également les prélèvements et les analyses olfactométriques, sont universels et permettent de connaître avec précision la concentration d’une odeur. Les plus récents outils de mesure en air ambiant permettent même de réglementer les odeurs, tout comme cela se fait depuis des années pour les nuisances sonores ! Les applications de l’olfactométrie dans le domaine des eaux usées sont les suivantes : • Mesurer et optimiser l’efficacité d’un neutralisant d’odeur pour différentes sources d’émissions; • Quantifier les odeurs émises sans aucun additif, pour permettre de dimensionner une unité de traitement adaptée; • Calculer scientifiquement les fréquences, gravités et durées des épisodes olfactifs dans le voisinage. quasi systématiquement une prolifération du nombre de plaintes d’odeurs et un certain découragement chez les gestionnaires d’eaux usées. Dans de nombreux cas, la tension sociale atteint alors de véritables sommets, et pour plusieurs raisons, notamment le refus catégorique des nouveaux résidents qui souhaitent profiter pleinement de l’inauguration de leur quartier, et une sensibilité croissante et généralisée de notre société, qui ne tolère plus aucun écart olfactif, ni en concentration ni en qualité odorante.

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U R B A N I S AT I O N E T S TAT I O N D E T R A I T E M E N T D E S E A U X U S É E S F O N T R A R E M E N T B O N M É N A G E

Mais les résidents sont également intolérants, car ils n’ont aucun lien affectif, historique ou économique avec les stations : personne n’y travaille et personne ne connaît l’importance de l’activité environnementale qui s’y joue, qu’il s’agisse d’eaux usées municipales ou d’épurations issues de productions laitières ou de jus de fruits.

Il est certainement temps pour les services d’urbanisme municipaux de considérer les critères olfactifs dans leurs plans de zonage. Bien que les services d’urbanisme puissent avoir une large part de responsabilité dans de tels cas, ils ne sont pas légalement responsables des impacts du changement de zonage. Ils ne sont pas non plus les seuls à blâmer : beaucoup d’usines ont été dimensionnées entre 1960 et 1990 et, dans de nombreux cas, l’estimation de l’augmentation de la population n’était que de 50 %. Aussi, lorsqu’une station de traitement se retrouve, après 20 ans d’exploitation, immédiatement entourée d’immeubles à logements multiples et que la charge à traiter est supérieure de 250 % à ce qu’elle était au départ, les plaintes d’odeurs ne constituent pas une surprise. Il semble par contre injuste d’adresser les reproches aux gestionnaires des stations ! PREMIERS SECOURS OLFACTIFS Dans certains cas, il est envisageable de diminuer temporairement les nuisances olfactives par l’utilisation de produits neutralisants d’odeurs. Attention toutefois à ne pas confondre ces produits avec les masquants, qui augmentent les odeurs et peuvent empirer les situations en un temps record. Les experts en olfactométrie peuvent venir en aide aux gestionnaires des eaux usées de différentes façons : en certifiant et en optimisant objectivement l’efficacité d’utilisation de différents neutralisants, en faisant des diagnostics des différentes sources d’odeurs pour hiérarchiser les traitements, ou encore en menant des études d’impact des odeurs qui permettent

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de dimensionner des solutions parfaitement adaptées aux odeurs émises avant même qu’elles soient dispersées dans l’environnement. Si le nombre d’actions judiciaires associées aux odeurs ne cesse d’augmenter, c’est certainement lié au manque d’intégration du paramètre olfactif dans les plans de gestion du territoire. Il est pourtant facile, au moyen de différentes études techniques, de considérer ce paramètre « odeur », tout comme on peut le faire pour le bruit, et ce, en amont de tout changement de zonage municipal. Pour en savoir plus, visionnez les capsules vidéo exclusives sur notre nouvelle chaîne YouTube au www.YouTube.com/ MAYAproductionvideo

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L’objectif zéro odeur : un leurre ? Traitement neutralisant versus masquant Les applications de l’olfactométrie

Les revenus de taxes et services associés aux nouveaux ensembles résidentiels peuvent rapidement être effacés par des recours collectifs qui débutent généralement après une période de 5 à 10 ans de plaintes continues et d’attentisme des autorités. Quant aux promesses électorales qui proposent la fin de tout épisode olfactif, il faut s’en méfier et être conscient du leurre que représentent detels objectifs « zéro odeur ». Tout comme les stations d’épuration, de nombreuses activités à caractèreenvironnemental ne peuvent pas réduire leurs impacts en deçà d’unecertaine fréquence et de certains taux de gravité acceptables. ■

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G E STI O N H U M A I N E D E S R E S S O U R C E S

L’E M BAUCH E D’I M M IG RANTS PAR LES PM E : L’ÉTAT DES LI E UX

Dominique Dodier Directrice générale EnviroCompétences d o m i n i q u e . d o d i e r @ e n v i ro c o m p e t e n c e s . o rg En collaboration avec Emploi Nexus

A

lors que les bénéfices que les petites et moyennes entreprises (PME) peuvent tirer de l’embauche d’immigrants sont désormais reconnus (expertise, nouvelles façons de faire, possibilités d’affaires à l’étranger, etc.), plusieurs barrières se dressent encore devant les employeurs qui souhaitent les embaucher. La première de ces barrières a trait à la situation de dépendance des employeurs et des travailleurs immigrants en ce qui a trait au processus de sélection des candidats à l’immigration. Ce processus étant déterminé par les gouvernements provincial et fédéral, il est difficile pour les employeurs comme pour les travailleurs immigrants de s’insérer correctement dans le jeu de l’offre et de la demande du marché de l’emploi. Cet état de fait accroît donc les difficultés d’intégration des immigrants au marché du travail et crée des obstacles pour les entreprises intéressées à recruter cette main-d’œuvre. La deuxième barrière est liée aux problèmes d’accès aux renseignements relatifs aux offres d’emploi et aux CV ainsi qu’à leur traitement. Les employeurs comme les travailleurs immigrants ont tendance à se fier uniquement aux renseignements contenus dans ces documents traditionnels, ce qui peut limiter leur vision de la réalité. La troisième barrière influe directement sur les deux premières : il s’agit de la barrière culturelle. Elle teinte les communications entre employeurs et candidats, nuisant du coup à la compréhension des avantages de l’embauche de travailleurs immigrants. Du côté des candidats, elle pourrait créer de faux espoirs liés à un poste, à une fonction ou à une responsabilité. RECRUTEMENT DIFFICILE Les entreprises québécoises répètent sans cesse, depuis plusieurs années, que la pénurie de main-d'œuvre qualifiée constitue l'un de leurs principaux défis. Étant donné que, depuis de nombreuses années, l’essentiel de la politique de sélection du gouvernement québécois à l’égard des immigrants est fondé sur les travailleurs qualifiés, il est légitime de se demander où sont les écueils dans cette inadéquation entre main-d’œuvre qualifiée disponible et besoins des entreprises. Deux hypothèses ressortent : soit les entreprises n’arrivent pas à joindre ces personnes immigrantes qualifiées en recherche d’emploi, soit le processus de sélection des immigrants qualifiés fait défaut et ne correspond pas aux réels besoins du marché de l’emploi. La conclusion se situe fort probablement entre ces deux hypothèses, non mutuellement exclusives. D’une part, les difficultés de rencontre entre employeurs et chercheurs d’emplois immigrants correspondent à une certaine réalité, surtout dans un contexte où plus de 80 % des emplois disponibles sont des emplois dits « cachés ». D’autre part, comme le vérificateur général du Québec l’a indiqué dans son rapport de 2010, le processus de sélection n’est pas tout à fait au point, et

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les qualifications et compétences des personnes sélectionnées ne sont pas nécessairement en adéquation avec les besoins du marché du travail. À ces deux éléments nous pourrions ajouter, dans certains cas, la présence de mécanismes de discrimination systémique et directe. Quoiqu’il en soit, les distorsions décelées dans la rencontre entre les travailleurs immigrants et les PME québécoises sont le point central à partir duquel des pratiques et politiques innovantes doivent s’orienter. PME ET TRAVAILLEURS IMMIGRANTS : UNE FORMULE GAGNANTE Pourquoi estimons-nous que les PME sont les lieux de rencontre privilégiés pour améliorer les conditions socioéconomiques des immigrants et la rentabilité des entreprises et favoriser la rencontre interculturelle entre les travailleurs immigrants et l’ensemble de la population québécoise ? L’économie québécoise repose en très grande partie sur la petite et la moyenne entreprise : en effet, 98 % des entreprises québécoises emploient moins de 100 personnes (RRQ, 2013; BDC, 2013). Étant donné que c’est au sein des PME que la présence d’une certaine culture québécoise se fait le plus sentir – en ce qui a trait tout autant à la langue qu’au rapport au monde du travail, à la créativité et à l’innovation –, il est tout indiqué que les efforts visent d’abord et avant tout les PME.

Les distorsions décelées dans la rencontre entre les travailleurs immigrants et les PME québécoises sont le point central à partir duquel des pratiques et politiques innovantes doivent s’orienter. En ce sens, les PME doivent être les médiatrices entre la culture du travail au Québec et les pratiques venant d’horizons culturels distincts. Alors que les grandes entreprises, souvent des multinationales, ont des pratiques standardisées qui leur permettent d’agir dans différents contextes partout dans le monde, les PME peuvent plutôt être culturellement définies à partir du Québec, de sa francophonie et de son histoire. Ainsi, ces PME se retrouvent au cœur même de la logique interculturelle. Elles peuvent faire le pont entre le Québec et les cultures des immigrants et profiter des avantages de se doter d’une main-d’œuvre culturellement diversifiée. La littérature internationale nous enseigne que les avantages d’avoir une main-d’œuvre variée vont de l’accroissement de la créativité et de l’innovation à une meilleure définition des problèmes et à l’émergence de solutions plus innovatrices. Se doter d’une main-d’œuvre multiculturelle, c’est avant tout favoriser la rencontre de façons de faire et de façons d’être différentes qui, lorsque bien gérées, deviennent complémentaires et permettent d’améliorer les processus organisationnels et l’avantage concurrentiel de nos PME . ■ Tiré d’articles de Sébastien Arcand, Ph. D. (sociologie), Université de Montréal, spécialiste en management interculturel.

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L’enVert du décor, ce sont de courtes nouvelles produites sous forme de capsules vidéo. Vous pouvez les visionner en visitant notre chaîne YouTube au www.YouTube.com/MAYAproductionvideo ou simplement en balayant ce code QR.

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du déco

Si, vous aussi, vous souhaitez annoncer un bon coup, un nouveau produit, un nouveau service, une nomination, un événement ou une bonne nouvelle, rien de plus facile : rendez-vous à nos studios et placez-vous à votre tour devant la lentille! Contactez-nous à info@maya.cc.

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Une initiative

L’été arrive enfin, mais l’équipe de Réseau Environnement a déjà la tête à l’hiver prochain : en mars aura lieu le salon Americana 2015. Les exposants et visiteurs auront droit à un événement complètement revampé, une cure de rajeunissement pour souligner son 20e anniversaire.

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De la nourriture pour tous et un environnement sain. Voilà la mission de la Fondation CO 2 Environnement qui lance la campagne « Une pomme pour tous ». Entreprises et individus peuvent ainsi financer la plantation d’un pommier qui, en plus de capter le carbone dans l’air, produira des pommes qui seront remises à des banques alimentaires.

La récupération d’eau dans le secteur agroalimentaire doit respecter des normes de salubrité très strictes. Sébastien Lainesse, de chez Olymel, nous donne plus de détails sur le procédé utilisé dans une de leur usine. Également, il traite des impacts qu’entraîne l’optimisation de l’utilisation d’eau.

Récemment, EnGlobe et LVM ont unis leurs forces. Quelle entreprise a acquis l’autre? Georges Szaraz, vice-président – matières organiques chez EnGlobe, clarifie la situation et précise les changements que cela entraîne pour les clients et les fournisseurs.

Il n’y a pas d’âge pour l’entrepreneuriat. Les jeunes entrepreneurs de RecyVermico Express ont entre 9 et 13 ans et présentent des difficultés d’apprentissage. Ils gèrent, avec l’aide de leur enseignante Mme Michelle, toutes les étapes de la production de sacs à main et d’autres objets conçus avec des matières récupérées. Voyez comme ils sont passionnés!

YNC œuvre dans la valorisation et le recyclage de matières générées par le secteur manufacturier. Yves Noël, le président, est fier de venir présenter la nouvelle certification ECO LeadershipMC qu’a obtenue l’entreprise auprès de la Fédération des Plastiques et Alliances Composites (FEPAC).

Transformer des déchets en biométhanol et en éthanol, c’est ce qu’a accompli une entreprise québécoise innovante, Enerkem. Dans ce reportage réalisé par l’équipe du magazine 3Rve, vous pourrez visiter les installations d’Edmonton en Alberta, lieu de la toute première usine à pleine échelle en partenariat avec la Ville d’Edmonton. Voyez en images leurs imposantes infrastructures et le génie québécois à son meilleur !




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