NPNRU du centre ancien de Grasse: synthèse du diagnostic collaboratif avec les habitants

S Y N T H È S E

D E

L ' A T E L I E R

LIVRET HABITANTS

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LE DIAGNOSTIC l'Adéus grouperefex_ Setec Organisation

La Communauté d'Agglomération « Pays de Grasse », la Ville de Grasse et leurs partenaires ont engagé une démarche pour améliorer la qualité du cadre de vie à travers la mise en œuvre d'un nouveau projet de renouvellement urbain (dit « projet ANRU ») dans le quartier du centre ancien de Grasse. Pour ne pas rester dans une approche « de techniciens », les habitant.e.s et les act.eur.rice.s du quartier sont invités à participer à une série d'ateliers collaboratifs, dès en amont du projet. L'objectif est de construire et partager le diagnostic, l'état initial, d'identifier les atouts, les dysfonctionnements, les besoins. Il sera par la suite d'avancer collectivement sur les propositions.

Le présent livret présente une synthèse du premier atelier, dont l'objectif était de formuler une contribution des habitant.e.s au diagnostic du quartier, préalable au projet.

Il était organisé autour de plusieurs grands thèmes : • Un premier sur les espaces à usages publics, les espaces extérieurs, le cadre de vie : quels sont les espaces que l'on aime bien, ceux que l'on aime pas, ceux où on ne se sent pas bien ?

• Un second sur les mobilités « internes » au centre historique: comment se déplace-t-on dans le quartier, pourquoi, pour aller où ? Quelles sont les diffcultés que l'on rencontre ? Quels sont les cheminements piétons ?

• Un troisième sur les mobilités « externes » au centre historique, et donc sur les liens entre le centre et le reste de la ville : comment sort-on du centre historique ? Pour aller où ? Par quels moyens ? Quelles sont les diffcultés ?

• Un quatrième sur le « vivre ensemble » dans le centre historique : qu'est-ce qui dans le quartier fragilise le lien social ? Qu'est-ce qui au contraire y contribue ? Quels rôles jouent les commerces ? Les équipements ? Les associations ?

Annoncé par le Maire et Président de la Communauté d'Agglomération du Pays de Grasse Jérôme Viaud, ce premier atelier a mobilisé une soixantaine de participant.e.s, habitant.es, commerçant.e.s, associations, artistes, technicien.ne.s, usager.e.s du centre historique. Il a donné lieu à des échanges riches. Tous ces éléments sont pris en compte dans l'analyse globale portée par les différents expert.e.s qui travaillent sur le projet.

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Des espaces publics et extérieurs fortement différenciés entre «ville haute » et « ville basse » Les espaces appréciés sont localisés quasi-intégralement sur un seul secteur du centre ancien….

Les participant.e.s ont identifé plusieurs espaces publics au sein du centre ancien qui à leurs yeux sont qualitatifs : Du côté de la ville basse : • La place du 24 août • La place du Petit Puy Du côté de la ville haute : • Place aux Aires (place historique de la ville) : place très bien perçue par l’ensemble des participant.e.s. Elle a été qualifée de calme, touristique, jolie, propre, patrimoniale, ensoleillée, etc. La seule remarque négative sur cette place concerne son caractère saisonnier (« c’est désert l‘hiver ! ») • Place du Caporal de Vercueil • Place Rouachier (en sachant que cette espace commence à se dégrader progressivement) Ces espaces, et plus particulièrement ceux de la ville haute, ont été qualifés d'«agréables » et d'«appréciés » par les participant.e.s et ceci du fait notamment de plusieurs éléments.

Un environnement commercial dynamique et attractif Selon les participant.e.s, la présence d’un tissu commercial fort et varié à proximité immédiate est à l’origine du dynamisme de ces espaces qui deviennent de fait des lieux de consommation mais aussi d’agrément et de repos pour les usagers. Si cette offre commerciale se concentre majoritairement sur

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la ville haute, les participant.e.s ont souligné à l’unanimité la nécessité d’élargir ce tissu à l’ensemble des espaces de la ville et ceci pour les redynamiser et les rendre plus appropriables.

Ainsi, la proximité commerciale apparaît comme une condition sine qua non de l’attractivité et de l’appréciabilité des espaces extérieurs de la part des participant.e.s, le constat étant aujourd’hui celui de plusieurs espaces « sans vie » du fait d’une absence globale de commerces et de services à proximité (« on ne va pas là parce qu’il n’y a rien à faire »,comme le résume un participant se référant à une place de la ville basse).

La recherche d'une atmosphère de calme, d’intimité Si la présence de commerces constitue un facteur d’appréciabilité des espaces extérieurs selon les participant.e.s, il ressort de l’atelier que certains espaces sont considérés « agréables » du fait de leur atmosphère calme et intime. Ces espaces constituent en l’occurrence des lieux de respiration au sein d’un tissu urbain dense comme celui du centre ancien, et deviennent de fait des espaces de partage et de détente.

Sur ce point les participant.e.s ont mentionné la place aux Aires comme l’exemple emblématique d’un espace à la fois dynamique (de par son volet commercial et touristique) et calme (de par sa morphologie urbaine et l’environnement architectural environnant).

Des niveaux de propreté des espaces publics variables Si les participant.e.s ont souligné le travail de nettoyage et d’entretien quotidien effectué par les services de la ville, elles et ils ont aussi constaté que quelques espaces extérieurs caractérisés par un défaut de propreté, et ceci notamment en raison de l’incivilité de quelques uns. Si les espaces du côté de la ville haute sont plutôt propres et bien entretenus, ceux de la ville basse se caractérisent plutôt par leur état de saleté permanente. Ainsi, il ressort des échanges que cette problématique devra être résolue dans le cadre du projet en vue de proposer aux résidents des espaces qualitatifs, propres et agréables.

Une qualité architecturale et patrimoniale remarquable Un autre élément qui ressort de l’atelier est celui de la qualité architecturale et patrimoniale environnante à ces espaces appréciés. En effet, les participant.e.s ont souligné l’importance capitale de cet environnement dans l’appréciation globale de ces espaces qui deviennent de fait, comme le résume une participante, « des musées à ciel ouvert !».

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Bien que la qualité architecturale constitue en l’occurrence l'un des critères déterminant dans l’appréciation des espaces extérieurs par les participant.e.s, il est à noter que cette qualité varie en fonction de l’espace et notamment du secteur de la ville. Ainsi, si la qualité architecturale constitue une plus-value du côté de la ville haute, il ressort des échanges que cette qualité reste faiblement mise en valeur du côté de la ville basse. De ce fait, et malgré la présence d’une multitude des monuments historiques et des pièces urbaines majeures sur ce secteur, la ville basse peine à valoriser un patrimoine architectural et urbain pourtant existant.

Des espaces délaissés concentrés sur le secteur ville basse...

Les participant.e.s ont identifé un ensemble d’espaces qu’elles et ils ont jugé comme dégradés et/ou à l’abandon :

• La place aux Herbes : Les participant.e.s ont souligné à l’unanimité le sentiment d’insécurité qui prédomine sur cette place, particulièrement pour les femmes, ainsi que la nécessité, dans le cadre du projet urbain, de l’inscrire comme un des espaces à modifer dans la phase opérationnelle. Que ce soit en raison de l’absence globale de mobilier urbain, du manque de commerces et d’activités disponibles ou encore du défaut de « mixité spatiale » homme/ femme, cet espace peine à donner « envie » aux habitant.e.s de le pratiquer et de l’utiliser.

Au-delà de ces premieres problématiques, les participant.e.s ont qualifé la place « d’inconfortable » et de « sans vie », tout en précisant que cette dernière qualité varie en fonction des saisons et des activités réalisées par l’association d’une Rive à l’autre (cette association étant implantée sur cette place).

• Les rues Tracastel, Charles Nègre et Paul Goby : Ces espaces publics ont été identifés par les participant.e.s comme des lieux en « décrochage » au sein desquels plusieurs problématiques se concentrent à l’image du développement des pratiques de trafc de stupéfant, de l’absence d’une offre commerciale dynamique et variée, du défaut de propreté ou encore de la prolifération des nuisances olfactives, voire sonores.

Malgré le constat de ces dysfonctionnements, les participant.e.s ont insisté sur deux espaces, qui à leurs yeux, présentent des potentialités d’aménagement : la place de la Poissonnerie d’une part et la place de l’Évêché d’autre part.

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D’une manière générale, sur l’ensemble des espaces publics et extérieurs du centre ancien, les participant.e.s ont fait état du manque global d’activités conviviales (des repas, des fêtes, d’activités fédératrices de lien social, etc.), du manque de signalétique et de mise en valeur patrimoniale, de la pénurie de toilettes publics, de l‘absence de mobilier urbain « utile et utilisable » et des diffcultés d’accès pour certaines personnes (et notamment les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite).

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Des mobilités et des circulations fortement contraintes Les déplacements internes au centre historique et le stationnement génèrent de fortes nuisances Des circulations majoritairement piétonnes, en partie par obligation Si plusieurs moyens de déplacements ont été évoqués par les participant.e.s, il ressort des échanges que les déplacements à l’intérieur du centre ancien se font principalement à pied, sauf pour les livraisons et lorsque les habitant.e.s doivent aller faire leurs courses. Ce mode de déplacement est par ailleurs contraint du fait de la morphologie de la ville, de sa topographie et de son accessibilité réduite en voiture.

Les participant.e.s ont souligné la faible utilisation du vélo dans les pratiques des habitant.e.s du centre ancien et ceci en raison de la topographie de la ville d’une part, et des rues étroites et non aménagées pour cette pratique d’autre part.

Ainsi, les participant.e.s ont souligné que « la marche à pied » émerge comme une réponse aux dysfonctionnements en terme de mobilité auxquels les habitant.e.s sont quotidiennement confronté.e.s, tels que : • Des tarifs de parkings privés de plus en plus onéreux qui rendent ces services inaccessibles pour certaines personnes. Le constat aujourd’hui que les surfaces sont adaptées et suffsamment nombreuses, mais les tarifs inabordables ; • Un système de transports en commun ineffcace car inadapté aux parcours, peu fréquent (un bus par heure seulement sur certaines lignes), peu lisible (changement des positions des arrêts sans information préalable,...) ; • Des traversées et des connexions piétonnes en mauvais état et sans traitement qualitatif de l’espace, ceci ne donnant pas envie aux piétons de les emprunter.

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Si le centre ancien se prête plutôt bien à la marche à pied de par sa taille, sa topographie et son caractère monumental, l'absence d'autre mode de déplacement génère de grandes diffcultés pour les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite, mais aussi les familles avec enfants en bas âges, où pour tout un chacun lorsqu'il ou elle transporte des courses, emménage, etc.

Dans ces conditions, l'attractivité résidentielle du centre ancien se trouve fortement pénalisée par des problématiques de circulations.

Des parcours piétons contraints par l'évitement de certaines rues • De la chocolaterie (rue Marcel Journet) jusqu’à la place aux Herbes et aux alentours : Pour les participant.e.s il existe un sentiment général d’insécurité le long de cet axe et ceci notamment en raison du stationnement dans l'espace de groupes de jeunes hommes et de la généralisation des pratiques de trafcs d’autre part. Par ailleurs, d’autres éléments ont été mentionnés par les participant.e.s à l’image de la saleté des lieux, du manque global de commerces de proximité ou encore d’un système d’éclairage qui fait défaut.

L’évitement de cet espace se traduit par des pratiques et des usages spécifques de la part des résidents du centre ancien, lesquels vont jusqu’à changer leur parcours juste pour éviter ce secteur. Comme l’a souligné une participante pendant l’atelier, «...à partir de la chocolaterie, les gens tournent à droite pour rejoindre la place de l’Évêché et ceci surtout pour éviter celle aux Herbes !».

• Par ailleurs, les participant.e.s ont évoqué plusieurs freins à la mobilité et notamment le manque d’éclairage sur certaines rues (tels que Paul Goby, Tracastel ou Charles Nègre), des cheminements qui ne sont pas sécurisés, ou encore le caractère vallonné de la ville.

Des circulations extra-centre ancien contraintes, des modes de déplacement subis Des points de dangers localisés Sur le boulevard Gambetta, les participant.e.s ont souligné la faible lisibilité de l'espace, entre zone piétonne et zone réservée aux voitures. Par ailleurs, les croisements entre la rue de la Porte Neuve et le Boulevard Gambetta ainsi que celui entre la rue Chiris et le boulevard Fragonard sont jugés dangereux.

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Pour se déplacer à l'extérieur du centre ancien, la voiture est privilégiée faute de mieux Tout d’abord, les déplacements hors centre ancien se font beaucoup en voiture et en direction notamment des zones commerciales et bassins d'emplois situés à proximité, comme l'axe 85, Ste Marguerite, Ste Hilaire.

L'usage du seul mode de transport « voiture » s'explique par le système de transports en commun peu adapté (en termes de desserte) et peu effcace (retards sur les lignes fréquents) ainsi que le manque de connexion entre les différents types de transport (notamment SNCF et bus). Pourtant, la voiture est loin d'être le mode de déplacement idéal : aux diffcultés de stationnement évoquées plus haut s'ajoutent les problématiques d'embouteillages pour accéder et sortir du centre ancien, particulièrement aux heures de sorties d'école et aux heures de pointes en règle générale.

Des accès au centre ancien fortement contraints Les participant.e.s ont souligné les diffcultés d’accès à la ville, en indiquant qu'en voiture ou à pied, cette dernière est peu accessible pour le tout venant : sens de circulations compliqués, entrée de ville non mise en valeur, manque de lisibilité du système d'information signalétique,...

Depuis la gare, les participant.e.s privilégient la marche à pied pour se rendre au centre ancien : par les traverses, cela prend « 15 minutes au maximum ». Encore une fois, encore faut-il connaître les chemins, peu indiqués, pas formalisés.

En revanche, depuis le centre ancien et du fait de la topographie, les participant.e.s privilégient le bus, pourtant jugé peu effcace : faible fréquence, horaires irréguliers, parcours inadapté...

De manière générale, c'est donc la marche à pied qui est privilégiée par les participant.e.s, faute de mieux : comme évoqué précédemment, si cela n'est pas tellement problématique pour « les bien-portants », comme l'indique une participante, il y a aussi « les personnes âgées qui ne peuvent pas sortir de chez elles (étages, escaliers, diffcultés) ». Il en est de même pour les familles avec enfants en bas âge, les personnes à mobilité réduite. Ceci peut contribuer à l'isolement de ces personnes en situation de fragilité.

A nouveau, on ne peut que souligner l'impact négatif des diffcultés d'accès au centre ancien sur l'attractivité résidentielle.

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Équipements, commerces, services & cohésion sociale : un centre historique divisé en deux Les représentations sociales entre ville haute et ville basse mettent à mal le vivre-ensemble En termes de vie de quartier et de lien social, les participant.e.s ont souligné un ensemble de facteurs qui crée des situations de tensions et de sentiment d'insécurité dans la « ville basse » : il s'agit notamment d'actes d'incivilité, d'appropriation de certaines rues par des pratiques de trafcs, de regroupements de jeunes hommes qui créent une forme de peur et d'inconfort.

Dans le même temps, les participant.e.s ont estimé que ce qui fragilise le lien social, c'est aussi la peur de l'autre, la méconnaissance de l'autre. Elles et ils ont aussi évoqué la question de l'habitat dégradé, de la fragilité socio économique des ménages, des diffcultés socio-professionnelles qui peuvent venir freiner l'intégration et ainsi rendre diffcile la construction du lien avec d'autres personnes.

En ce sens, si la « ville basse » est bien marquée par un certain nombre de dysfonctionnements liés notamment aux problématiques de trafcs, cette partie du centre ancien et ses résidents font aussi l'objet d'une forme de stigmatisation.

Certain.e.s participant.e.s ont ainsi souligné leur regret de voir que ces résidents n'aient pas été présents en nombre à l'atelier et ont indiqué qu'il fallait « aller dialoguer avec eux », pour écouter aussi « quels sont leurs besoins ».

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Des vies de quartiers éclatées en fonction des secteurs, des saisons, des moments de la journée Si la ville basse est marquée par des représentations négatives, les participant.e.s ont estimé que la vie de quartier dans le centre ancien pouvait être aussi « chaleureuse, familiale, avec un côté village», notamment dans la « ville haute », autour de la Place aux Aires. Il se dessine donc un centre ancien aux vies de quartiers éclatées, fortement différenciées en fonction des secteurs mais aussi des saisons, des moments de la journée. « La vie de quartier ? Agréable l'été, triste l'hiver, tranquille dans l'inter-saison », résume un participant.

La saisonnalité de bon nombre de commerces, et notamment des restaurants, bistrots, cafés marque fortement les vies de quartier dans le centre ancien. De même, les participant.e.s ont souligné et regretté l'absence de vie nocturne, « le centre ancien c'est triste le soir », qui contribue au développement du sentiment d'insécurité.

Une offre commerciale globalement satisfaisante malgré quelques manques, un attachement fort aux acteurs associatifs et aux commerces de proximité En termes de pratiques urbaines, les participant.e.s à l'atelier ont déclaré fréquenter l'ensemble des équipements animés par des structures associatives telles que le centre socio-culturel Harjès, l'association d'insertion DEFIE ou encore D'une rive à l'autre, association située place aux Herbes. La maison de la GUSP est également perçue comme un lieu ressource pour les habitant.e.s du centre ancien. Les participant.e.s apprécient particulièrement leur travail de terrain, ainsi que la forte dimension de proximité dans les échanges avec ces acteurs.

En ce qui concerne les commerces, les participant.e.s fréquentent aussi bien les grandes enseignes généralistes (Monoprix, Naturalia) que les commerces de proximité, ces derniers faisant l'objet d'un vif attachement. Regrettant que certains de ces commerces ne soient ouverts qu'une partie de l'année, les participant.e.s se sont montrés très sensibles à leurs diffcultés, certain.e.s allant jusqu'à proposer la

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création d'une coopérative d'activités destinée aux commerçants pratiquant des prix raisonnés et pouvant ainsi s'implanter de manière pérenne sur le territoire.

Les participant.e.s regrettent néanmoins l'absence de certains types de commerces ou de certains artisans (cordonnier, pressing,...) ainsi qu'un manque de restauration de moyenne gamme ou de haut de gamme présente toute l'année. Enfn, certain.e.s ont aussi évoqué le manque d'un marché intra-muros davantage diversifé qui pourrait drainer au delà du centre ancien.

Enfn, les équipements culturels sont appréciés : c'est le cas notamment du cinéma (même si certain.e.s regrettent que sa programmation ne soit pas davantage généraliste) et du théâtre ; cependant, ici encore, c'est le manque de vie nocturne qui est pointée : « le théâtre, il n'y a rien autour » ; et il n'y a donc « rien à faire » après..

Favoriser la rencontre par des aménagements, mais aussi par la présence humaine A la question de savoir ce qui favorise la construction du lien social, des participant.e.s ont répondu « le partage de l'espace public » : c'est-à-dire le fait que chacun.e puisse y trouver sa place de la manière la plus harmonieuse possible.

Ainsi, pour les participant.e.s, le vivre-ensemble, le développement de la vie de quartier passera certes par des aménagements adaptés aux usages en place et aux usages que l'on souhaite voir se développer, mais aussi par la coexistence harmonieuse, ou mieux encore la rencontre de mondes différents.

Le développement de la vie de quartier se déploierait donc selon 2 registres : – Un premier registre est d'ordre « matériel » :

il s'agit des aménagements et de

l'organisation d'événements propices à la convivialité : valorisation et aménagements adaptés des places avec un éclairage adéquat, présence de mobilier urbain, animations de rue et événements type cinéma en plein air, aménagement également de lieux qui seraient plus « intimes », plus « confdentiels » tout en étant sécurisants.

Certain.e.s participant.e.s ont aussi souligné l'importance du traitement équitable des différentes parties du centre ancien, en termes d'animation comme de valorisation patrimoniale.

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– Un deuxième registre est davantage « immatériel » et constitue à n'en pas douter un enjeu majeur : il s'agit de la présence humaine, de l'accompagnement, de la médiation.

Ainsi certain.e.s ont souligné l'importance de « faire avec » et non « pour » les habitant.e.s. D'autres sont allés plus loin encore, en évoquant la nécessité de créer un sentiment d'appartenance au centre ancien et de valoriser cette appartenance. Pour cela, la construction de la cohésion sociale entre l'ensemble des habitant.e.s du centre ancien apparaît essentielle, se traduisant notamment par l'accompagnement social et la médiation (pour prévenir et apaiser les tensions, les confits de voisinages, etc) ainsi que la valorisation des initiatives habitantes.

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MES REMARQUES : …..................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................................ …..................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................ ….................................................................................................................................................................................................................... …................................................................................................................................................................................................................... …..................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................................ …..................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................................ …..................................................................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................

pour toute remarque ou question complémentaire : habitat@paysdegrasse.fr 18

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