Sustainability is not a goal, it’s a mission
We take our responsibility for the environment seriously. By 2025, we aim to be the sustainability leader for the hard metals and cutting tool industry. Therefore, we are implementing sustainability measures along the entire value chain.
Mission #1: Climate neutral by 2025
Mission #2: Minimise the use of virgin raw materials
CERATIZIT is a high-technology engineering group specialised in cutting tools and hard material solutions.
SPRING/SUMMER 2023 ISSUE
Published by Maison ModerneTM exclusively for LuxairTM With selected content from PaperjamTM and DelanoTM publications.
Cover photography
Flavia Amalia Marina @flavialatina.travels
Publication
maison moderne
head of content strategy
Emmanuelle Thivollard
managing editor
Laura Peltier
graphic design
Marielle Voisin
layout
Sophie Melai (coordination),
Louna Mayer
luxair
vice-president marketing
Vincenzo Manzella
Advertising
Maison Moderne Brand Studio Call (+352) 20 70 70 – 300 www.maisonmoderne.com
director
Youcef Damardji
Publisher
Maison ModerneTM
ceo
Mike Koedinger
coo
Etienne Velasti
chairman
Hugues Delcourt
No part of this publication may be reproduced without prior written permission by the publisher.
Maison ModerneTM is used under licence by MM Publishing and Media S.A.
Welcome aboard!
Bienvenue à bord !
EN The arrival of spring and sunny days symbolises renewal, joy and, for Luxair, it is the best time to offer you ever more novelties and gain altitude to transport you ever further. Proof of this desire is the purchase of two new Boeing 737-8, which will join our fleet by 2026, and the signing of a leasing contract for the operation of two other Boeing 737-8 for the approaching summer season. With this purchase, we have taken a big step towards securing our position as a quality airline in Luxembourg. This choice does not derogate from our convictions –all our decisions are made to better meet your needs and desires.
On the ground, in the air or at destination, we embody what we are: a company at your service and that listens to you! In this second issue of Inflight for 2023, fly over some of our spring innovations and actions with us. Thanks to the launch of our new mobile application, our advice for a trip with peace of mind and the invitation to discover the exclusivity offered by our Excellence packages... your dream vacation is at your fingertips!
natureOffice.comDE-261-JYACEBD
# SpottedByTravellers
Vous êtes passionné(e) par les voyages et aimez explorer des lieux originaux ?
Rejoignez la communauté des Luxair Spotters, et vos souvenirs seront peut-être publiés dans ce magazine ! Pour cela, dénichez votre endroit et téléchargez votre photo sur le site.
Are you passionate about travelling and exploring original addresses? Then join the Luxair Spotters community, and your memories may be published in this magazine! To do so, spot your place and upload your picture on the website.
www.luxairspottedbytravellers.lu
As always, do not miss our destinations highlighted in the Travelblog to inspire you, and continue with the (re)discovery of the news through interviews with professionals from the economic and business world of Luxembourg and the Greater Region.
I wish you a pleasant reading and an enjoyable flight!
FR L’arrivée du printemps et des beaux jours symbolise le renouveau, la joie et, pour Luxair, s’apparente au meilleur moment pour vous offrir toujours plus de nouveautés et prendre de l’altitude pour vous transporter toujours plus loin. Preuve de cette volonté, l’achat de deux nouveaux Boeing 737-8 qui rejoindront notre flotte à l’horizon 2026 et la signature d’un contrat de leasing pour l’exploitation de deux autres Boeing 737-8 pour la saison estivale qui approche. Avec cet achat, nous avons fait un grand pas vers la consolidation de notre position en tant que compagnie aérienne de qualité au Luxembourg. Ce choix ne déroge pas à nos convictions – toutes nos décisions sont prises pour répondre toujours mieux à vos besoins et vos envies.
Au sol, dans les airs ou à destination, nous incarnons ce que nous sommes : une compagnie à votre service et à votre écoute ! Dans ce deuxième numéro d’Inflight pour 2023, survolez en notre compagnie certaines de nos innovations et actions printanières. Grâce au lancement de notre nouvelle application mobile, à nos conseils pour voyager l’esprit tranquille et à la découverte des exclusivités offertes par nos forfaits Excellence… vos vacances de rêve sont à portée de main !
Comme toujours, ne ratez pas non plus nos destinations mises en lumière dans le Travelblog pour vous inspirer et poursuivez avec la (re)découverte de l’actualité à travers les interviews de professionnels du monde économique et business du Luxem bourg et de la Grande Région. Je vous souhaite une bonne lecture et un agréable vol !
GIOVANNI GIALLOMBARDO Chairman of the Board of Directors of LuxairTravelblog
08 CRETE Chania
10 NORWAY Oslo
12 SPAIN Barcelona
14 MALTA Malta
15 SWEDEN Stockholm
18 LUXAIR NEWS
Discover 6 tips for travelling with peace of mind this summer
Carole Muller is a mother, the CEO of Fischer and a member of several boards. Carole Muller est mère de famille, CEO de Fischer et membre de plusieurs conseils d’administration.
Chania,
Ristretto
26 BAPTISTE AUBRY « Harvey, sparring-partner de nos avocats »
28 PATRIZIA LUCHETTA “€20k would already be a good step”
30 STEPHEN D’ERRICO « EY Law, c’est du juridique opérationnel »
32 TOM OBERWEIS
“Craftspeople, apprentices are still sought out”
Conversations
34 CAROLE MULLER
« J’aimerais que la question du genre ne se pose plus » –
42 CLAUDE TURMES
« Nous encourageons l’adoption de bornes intelligentes »
50 PASCAL LHOAS
« L’électromobilité fait partie de la solution »
Conversations
58 STÉPHANE PESCH
« Le modèle de création de valeur du private equity est intact »
62 MARC BAERTZ
« Mettre une valeur sur les portefeuilles »
68 CAMILLE THOMMES
« Il faut revoir la taxe d’abonnement »
76 BIBA HOMSY
“Steps forward in the realm of blockchain”
80 MARC LAUER
Spring/Summer
CHRISTIAN
88 CHARLINE WENGLER «La qualité a forgé notre crédibilité »
98 JERRY GRBIC
« La Place, c’est un quart du PIB, mais même pas 10 % des électeurs »
Lifestyle
104 MA MAISON
108 MON STYLE
114 UNDER 50
116 MA RECETTE
120 Safety & Comfort
122 #SpottedByTravellers
“Insurance is not a replacement for not preparing”
84
MEYERS “People want to find very simple answers”
EN The Firkas fortress, built in the mid-16th century to protect the city’s port, hosts the Maritime Museum of Crete.
FR La forteresse Firkas, construite au milieu du 16e siècle pour protéger le port de la ville, abrite aujourd’hui le Musée maritime de Crète.
www.mar-mus-crete.gr
ARCHAEOLOGICAL SITE OF APTERA
EN One of the most powerful citystates of Crete during the Hellenistic times is today an open-air museum overlooking the Apennine mountain range and the sea. The site preserves about 4km of the city’s fortification and the ancient theatre.
FR Puissante cité-État de l’époque hellénistique, Aptera est aujourd’hui un musée à ciel ouvert avec vue sur les montagnes Blanches et la mer. Sur le site, entouré d’un mur de fortification d’environ 4 kilomètres, se trouve aussi un théâtre antique.
www.incrediblecrete.gr
VENETIAN HARBOUR
EN This lively seaside promenade is home to cafés and traditional Greek tavernas. The Venetian lighthouse at the end of the pier, built in the 14th century to protect the city from the pirates, is a popular place to watch the sunset in the evening. FR La promenade du bord de mer est animée de nombreux cafés et tavernes grecques typiques. Au bout de la jetée, le phare vénitien construit au 14e siècle pour protéger la ville des attaques des pirates, est le point de ralliement des amoureux des couchers de soleil.
EN Iordanis Akasiadis is the 3rd generation of bakers making bougatsa, a traditional Greek custard pie with phyllo dough.
Opens daily from 6.00a.m. to 14.30p.m. Apokoronou, 24
LAKE KOURNAS
EN Start the day with a refreshing dip in this turquoise freshwater lake by the northern coast of Crete. Paddle boats are available for hire. The enchanting landscape, surrounded by hills and mountains, is also home to many birds and animals.
FR Commencez la journée par une baignade rafraîchissante dans les eaux turquoise de ce lac d’eau douce de la côte nord. Vous pouvez aussi louer un pédalo. Le paysage enchanteur, entouré de collines et de montagnes, abrite de nombreuses espèces d’oiseaux et d’animaux.
Located 4km from the traditional village of Kournas À 4 km du village traditionnel de Kournas
FR Iordanis Akasiadis représente la troisième génération de boulangers spécialistes de la traditionnelle bougatsa, pâtisserie grecque à base de pâte phyllo.
Ouvert tous les jours de 6h à 14h30 Apokoronou, 24
MONES RESTAURANT
EN Embark on a culinary journey of flavours and textures that combine the best of traditional and modern Cretan recipes using seasonal and local products. The cuttlefish ink linguine with shrimps and the salad with local mizithra cheese are their specialities.
FR Embarquez pour un voyage culinaire au fil de saveurs et de textures mêlant habilement les meilleures recettes crétoises traditionnelles et modernes à base de produits locaux et de saison. Les linguine à l’encre de seiche et aux crevettes ou la salade au mizithra, un fromage local, sont les spécialités de la maison.
EN Stivanadika, the leather street, is where local shoemakers had their workshops. Some of them are still selling Cretan boots here.
FR Stivanadika, la rue du cuir, rassemblait les ateliers des cordonniers locaux. Certains vendent encore des bottes traditionnelles crétoises.
Oslo
EN Discover the secrets of the Norwegian capital on foot and enjoy the cultural and culinary heritage that the city has to offer.
FR Découvrez en flânant les secrets de la capitale norvégienne et profitez de l’héritage culinaire et culturel de la ville.
AKER BRYGGE
EN This marina by the fjord is the meeting point for all locals in summer. Walk through the waterfront promenade or just enjoy the sunshine (or the sunny spells) on one of the benches.
FR La marina du fjord est le rendez-vous incontournable de tous les habitants pendant l’été. Promenez-vous sur le front de mer ou profitez paresseusement du soleil (ou des éclaircies) sur un banc.
www.visitoslo.com
KOK OSLO
EN Saunas are attached to the Norwegian culture. Experience a hot floating sauna overlooking the Opera House followed by a dip in the frosty waters of Oslo’s bay.
FR Le sauna fait partie intégrante de la culture norvégienne. Faites l’expérience d’un sauna flottant bien chaud avec vue sur l’opéra, suivi d’un plongeon dans les eaux glacées de la baie d’Oslo.
KONTRAST
EN Chef Mikael Svensson prepares a menu based on organic products and short-travelled raw materials to showcase the best seasonal products and recipes.
FR Le chef Mikael Svensson concocte des menus à base de produits bio, sourcés en circuit court, afin de mettre en valeur le meilleur de chaque saison et chaque recette.
Maridalsveien, 15A www.restaurant-kontrast.no
HIMKOK
EN This bar honours the world of Scandinavian spirits with a new menu inspired by Norway’s traditional sweet treats. Don’t miss the aquavit selection made in their own distillery.
FR Ce bar honore les alcools scandinaves avec un menu inspiré des friandises norvégiennes. Goûtez leurs aquavits, issus de leur distillerie.
Ranked 43 of The World’s 50 Best Bars
Classé numéro 43 des World’s 50 Best Bars Storgata, 27 www.himkok.no
TIP 1
EN The National Museum hosts the largest art collection in the Nordics and exhibits works from national artists such as Edvard Munch.
FR Le Musée national abrite la plus grande collection d’art des pays nordiques et expose des œuvres d’artistes norvégiens, comme Edvard Munch.
www.nasjonalmuseet.no
TIP 2
EN The Frogner Park exhibits permanently more than 200 sculptures by Norwegian artist Gustav Vigeland.
FR Le parc Frogner présente une collection permanente de plus de 200 sculptures de l’artiste norvégien Gustav Vigeland.
www.vigeland.museum.no
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Any investment may carry a risk of capital loss. The granting of a loan is subject to the bank’s approval of your application. Remember that it costs money to borrow money.
MUSEO PICASSO
EN This year marks the 50th anniversary of Pablo Picasso’s death. The city where he lived exhibits more than 40,000 of his masterpieces.
FR En commémoration du 50e anniversaire de la disparition de Pablo Picasso, la ville où il vécut expose plus de 40 000 chefs-d’œuvre de l’artiste.
Opens from Tuesday to Sunday from 10:00a.m. to 7:00p.m. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 19h www.museupicasso.bcn.cat
COMPARTIR BARCELONA
EN Chefs from twice Michelin-starred Disfrutar are behind this Mediterranean eatery that elevates traditional recipes. The mozzarella and truffle brioche and the Iberian rice are a blast.
FR Les chefs du restaurant méditerranéen Disfrutar (doublement étoilé au Michelin) subliment les recettes traditionnelles. La brioche à la mozzarella et à la truffe ainsi que le riz à l’espagnole sont incroyables !
H10 MARINA BARCELONA
EN What used to be the home of sailors, merchants and traders in the 13th century is today a lively cultural hotspot and one of the best barrios to stay.
FR L’ancien quartier des marins, commerçants et négociants du 13e siècle est devenu un haut lieu culturel, un quartier très vivant et un des barrios les plus agréables pour votre séjour.
Av. del Bogatell, 64 www.h10hotels.com
TIP 1
EN Barcelona’s cocktail scene is booming. Paradiso’s new cocktail menu celebrates the evolution of humanity through mixology.
FR Les bars à cocktail de Barcelone sont en plein essor. La nouvelle carte des cocktails du Paradiso retrace l’évolution de l’humanité à travers le prisme de la mixologie.
Ranked No. 1 of The World’s 50 Best Bars
Numéro 1 des World’s 50 Best Bars Carrer de Rera Palau, 4 www.paradiso.cat
CASA VICENS
EN Head to Gràcia neighbourhood and discover one of the most unknown modernist masterpieces in town, a summer residence commissioned to architect Antoni Gaudí.
FR Dirigez-vous vers le quartier de Gràcia, à la découverte de l’un des joyaux modernistes les moins connus de la ville : une résidence d’été construite par l’architecte Antoni Gaudí.
www.casavicens.org
EN Summer is the best season to plunge into the Mediterranean Sea and enjoy the endless plans that the city has to offer, from architecture to art museums and gastronomy.
FR L’été est la meilleure saison pour profiter de la mer Méditerranée et de tout ce que la ville peut offrir, de l’architecture aux musées d’art en passant par la gastronomie.
WAKE UP WORLD
Waking up in a Hästens bed is an eye-opener about the value of perfect sleep. It’s built with the ultimate combination of nature’s materials–together with tireless craftsmanship. You can’t see it. But you’ll definitely feel it. 24 hours a day.
Malta
EN The Maltese islands are a perfect destination for a summer escape. Expect turquoise waters, plenty of architectural spots and warm temperatures.
FR L’archipel maltais est la destination rêvée pour une évasion estivale. Ses eaux turquoise, ses merveilles architecturales et des températures agréables vous y attendent.
BLUE LAGOON
EN Enjoy the crystal-clear blue waters of this paradise nestled between Comino and Cominotto islands or join a jet ski safari to discover it from a different perspective.
FR Plongez dans le bleu intense des eaux cristallines de ce petit paradis niché entre les îles de Comino et Cominotto ou découvrez-le sous une autre perspective au cours d’un safari en jet-ski.
www.visitmalta.com
TIP 1
EN Head to Valletta’s Upper Barrakka Gardens near Castille place to have a panoramic view of the Three Cities.
FR À La Valette, montez aux jardins du Haut Barracca, près de la place de la Castille, pour admirer la vue panoramique sur les Trois Cités.
GOZO
EN There are more than 40 churches on this island. The impressive church of Saint John the Baptist features the third-largest unsupported dome in the whole world.
FR L’île compte plus de 40 églises. L’impressionnante église saint JeanBaptiste est couronnée du troisième plus grand dôme autoportant au monde.
UNDER GRAIN
EN Chef Victor Borg takes the guests on a culinary trip through Mediterranean flavours from sea and land, without forgetting the French cooking techniques.
FR Le chef Victor Borg invite sa clientèle à voyager au gré de saveurs méditerranéennes, entre terre et mer, et de techniques culinaires françaises.
Merchants Street, 167 www.rossellimalta.com
BUGIBBA
EN Set on the seaside promenade of the northern coastline’s popular destination, this adults-only resort overlooking the islands of Saint Paul features a rooftop infinity pool.
FR Sur le front de mer de cette destination très prisée de la côte nord, ce complexe touristique réservé aux adultes, situé face aux îles de Saint-Paul, dispose d’une piscine à débordement sur son toit-terrasse.
Seaview Hotel Malta www.seaviewmaltahotel.com
TIP 2
EN The 19th-century Is-Suq tal-Belt, known as Covered Market, offers a wide selection of gastronomic proposals, groceries and local delicacies.
FR La halle couverte du 19e siècle, Is-Suq tal-Belt, offre un vaste choix gastronomique, des produits d’épicerie et des gourmandises locales.
GRÖNA LUND
EN The city hosts the oldest amusement park in Sweden, with more than 30 different attractions and live concerts taking place on summer evenings.
FR Le plus ancien parc de loisirs du pays propose plus d’une trentaine d’attractions différentes et accueille des concerts en soirée pendant l’été.
www.gronalund.com
FOTOGRAFISKA
EN The restaurant of this photography museum proposes a culinary experience around plant-based and local products awarded with a Michelin Green Star.
FR Le restaurant de ce musée dédié à la photographie propose une expérience culinaire à base de plantes et de produits locaux, et s’est vu décerner une étoile verte Michelin.
Stadsgårdshamnen, 22 www.fotografiska.com/sto
ROYAL PALACE
EN With over 600 rooms, it is one of the largest palaces in Europe. The shopping area in Norrmalm is a suitable place to stay and explore the city’s highlights.
FR Ses 600 chambres en font l’un des plus grands palais d’Europe. Le quartier commerçant de Norrmalm est idéal pour partir à la découverte de la ville.
Best Western Kom Hotel Döbelnsgatan, 17 www.komhotel.se
Stockholm
TIP 1
EN Feel like a local and experience the traditional coffee break (fika) with a cinnamon bun baked in a wood-fired oven.
FR Appréciez l’art de vivre local : faites une pause café (fika) avec une brioche à la cannelle cuite au four à bois. www.fabrique.se
TIP 2
EN Learn more about the secrets of one of the most famous Swedish pop bands at ABBA The Museum.
FR Pour tout savoir sur le plus célèbre groupe pop suédois, rendez-vous au Musée ABBA.
Opens every day from 10:00 a.m. Ouvert tous les jours dès 10 h www.abbathemuseum.com
FJÄDERHOLMARNA
EN A 30-minute boat ride from downtown takes you to this beautiful archipelago – meaning “the islets of the bay” –, home to wild nature, rocky beaches and restaurants.
FR À 30 minutes en bateau du centre-ville, ce magnifique archipel, dont le nom signifie « les îlots de la baie », invite à profiter de sa nature sauvage, de ses plages rocheuses et de ses restaurants.
Ferries depart from Strandvägen Départ des ferries à Strandvägen www.visitstockholm.com
EN Catch a glimpse of the Scandinavian lifestyle and discover the city’s architecture, the newly opened museums and the surrounding islands.
FR Venez goûter l’art de vivre à la scandinave et découvrez la ville, son architecture, ses nouveaux musées et son archipel.
Expand. Horizons.
We understand the different sides of your wealth.
Find six tips for a trip with peace of mind, from Luxair and lux-Airport Retrouvez six conseils pour un voyage l’esprit tranquille, de la part de Luxair et lux-Airport
2 Bring your documents Munissez-vous de vos documents
EN Remember to bring all your official documents with you and to keep yourself informed of the entry conditions and travel regulations of your destination. The www.luxair.lu website is updated regularly with the latest official information received from the authorities for each destination.
FR Pensez à bien vous munir de tous vos documents officiels et à vous tenir informés des conditions d’entrée et réglementations de voyage de votre destination. Le site www.luxair.lu est mis à jour régulièrement avec les dernières informations officielles reçues des autorités selon les destinations desservies.
More information on: www.luxair.lu Plus d’informations sur : www.luxair.lu
1 Prepare your departure Préparez votre départ
EN Once you have booked your flight or holiday package, find all the useful information to prepare your departure on our websites www.luxair.lu or www.luxairtours.lu.
FR Une fois votre réservation de vol ou de forfait vacances effectuée, retrouvez toutes les informations utiles pour préparer votre départ sur nos sites internet www.luxair.lu ou www.luxairtours.lu.
4 Be on time Soyez à l’heure
EN Make sure you arrive at the airport at least 2 hours before your flight’s departure time in order to complete all the necessary checks and formalities. Also, remember to book your airport parking solution well in advance for a smooth departure.
FR Veillez à vous rendre à l’aéroport au minimum 2 heures avant l’heure de départ de votre vol afin d’effectuer tous les contrôles et formalités nécessaires. Aussi, pensez à réserver suffisamment à l’avance votre solution de stationnement à l’aéroport pour un départ en toute tranquillité.
3 Online check-in Enregistrement en ligne
EN Save time and check in online with the Luxair Online Check-in service, available 24 hours before your departure. Good to know: for all your Luxair and LuxairTours flights departing between 6:00 a.m. and 9:00 a.m. the next day, benefit from our previous night check-in for your baggage the day before directly at Luxembourg airport between 7:30 p.m. and 10:30 p.m. Your baggage will stay at the airport and you will receive your boarding pass, which will allow you to proceed directly to the security check on the day of your departure.
FR Gagnez du temps et effectuez votre enregistrement en ligne avec le service Luxair
Online Check-in, disponible 24 heures avant votre départ. Bon à savoir : pour tous vos vols Luxair et LuxairTours partant entre 6 h et 9 h le lendemain, enregistrez votre bagage la veille directement à l’aéroport de Luxembourg entre 19 h 30 et 22 h 30. Votre bagage restera à l’aéroport et vous recevrez votre carte d’embarquement, qui vous permettra d’accéder directement au contrôle de sûreté le jour de votre départ.
5 Liquid products Produits liquides
EN Before passing through security check, make sure you have placed all liquids to be carried in your cabin luggage in a reclosable transparent plastic bag, with maximum volume of 1 litre (like a freezer bag for example) so that they can be shown quickly and easily for inspection.
FR Avant votre passage aux contrôles de sûreté, assurez-vous d’avoir bien placé tous vos liquides à transporter dans vos bagages cabine dans un sac plastique transparent refermable d’une capacité ne dépassant pas 1 litre (un sac de congélation par exemple) afin de pouvoir les présenter rapidement et facilement pour inspection.
6 Enjoy your flight Envolez-vous
EN Take a seat on board one of our flights, relax and fly away for a moment of escape!
FR Prenez place à bord de l’un de nos vols, laissez place à la détente et envolez-vous vers un moment d’évasion !
Spring/Summer 2023
Destination
Luxair’s inaugural flight to Pescara, in Italy
Vol inaugural de Luxair vers Pescara, en Italie
EN On 27 March, Luxair’s Q400, registered LX-LQJ, took off for the first time towards Pescara, marking the opening of the new route connecting Luxembourg to the Italian seaside resort on the Adriatic Sea. This new addition to Luxair’s portfolio of destinations is a gateway to Abruzzo, bringing the number of Italian destinations operated by Luxair to 15. During the summer season and with two flights per week, on Mondays and Fridays, this new route to Pescara offers a convenient access to one of Italy’s most picturesque coastal cities, known for its beautiful beaches, historic architecture, and charming old town. A guaranteed total change of scenery just a two-hour flight away from Luxembourg!
FR Le 27 mars dernier, le Q400 de Luxair, immatriculé LX-LQJ, a pris son envol pour la toute première fois vers Pescara, marquant l’ouverture de la nouvelle ligne reliant le Luxembourg à la station balnéaire italienne située au bord de la mer Adriatique. Ce nouvel ajout au portefeuille de destinations Luxair représente une véritable invitation à la découverte de la région des Abruzzes, portant à 15 le nombre de destinations italiennes desservies par Luxair. Pendant la saison estivale et à raison de deux vols par semaine opérés les lundis et vendredis, cette nouvelle route vers Pescara offre aux passagers un accès pratique à l’une des villes côtières les plus pittoresques d’Italie, connue pour ses belles plages, son architecture historique et sa charmante vieille ville. Un dépaysement total garanti, à seulement deux heures de vol de Luxembourg !
Alexander Flassak, lux-Airport’s CEO, Mr Diego Brasioli, Ambassador of Italy in Luxembourg, Vincenzo Manzella, Luxair Marketing Director, Thomas Fischer, Luxair Chief Commercial Officer. De gauche à droite : Alexander Flassak, CEO de lux-Airport, M. Diego Brasioli, Ambassadeur d’Italie au Luxembourg, Vincenzo Manzella, Directeur Marketing Luxair, Thomas Fischer, Chief Commercial Officer de Luxair.
More information and booking on: www.luxair.lu/en/destinations/pescara Plus d’informations et réservation sur : www.luxair.lu/fr/destinations/pescara
SANS SOUCIS VACANCES
NOUS SOMMES LÀ.
L’assistance médicale mondiale 24h/24 et 7j/7 est incluse automatiquement dans notre package de base. De plus, en cas d’un incident à l’étranger, vous pouvez en profiter dès le premier jour de votre adhésion CMCM.
Envie de devenir membre? Rendez-vous sur www.cmcm.lu
MIR SINN DO. FIR JIDDEREEN.
Luxair breaks away from gender stereotypes
Luxair s’émancipe des stéréotypes de genre
EN This year, and on the occasion of International Women’s Rights Day, Luxair chose to highlight its commitment to equal opportunities between women and men within the company and to renew its support for women’s access to strategic positions, both on the ground and in the air. Th– motto: equal opportunities, equal future!
Whatever their profession or their hierarchical level, managers, team leaders, turnaround coordinators, women and men work today and every day, side by side, hand in hand, in order to offer you, while constantly improving it, the best possible service and the holidays of your dreams.
Our objective is to break away from gender stereotypes in the aeronautical jobs, which are still too often associated with men for some and with women for
others, and thus enable everyone to benefit from the same opportunities, whatever the position, by ensuring equal treatment and giving priority to skills.
With over 250 different jobs, Luxair offers everyone the opportunity to choose the profession they aspire to.
FR Cette année, et à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Luxair a choisi de mettre en lumière son engagement en faveur de l’égalité des opportunités entre les femmes et les hommes au sein de l’entreprise et de renouveler son soutien à l’accès des femmes à des postes stratégiques, au sol comme dans les airs. Notre devise : opportunités égales, futur égal !
Quel que soit leur métier ou leur niveau hiérarchique, managers, chef(fe)s
d’équipe, chef(fe)s, turnaround coordinators, femmes et hommes œuvrent aujourd’hui et chaque jour, côte à côte, main dans la main, afin de vous offrir le meilleur service possible et des vacances de rêve, tout en cherchant une amélioration constante.
L’objectif de Luxair est de se détacher des stéréotypes de genre dans les métiers de l’aéronautique, encore trop souvent associés aux hommes pour certains et aux femmes pour d’autres. Ceci afin de permettre à tous de bénéficier des mêmes opportunités quel que soit le poste visé, et ce, en assurant une égalité de traitement et en donnant la priorité aux compétences.
Avec plus de 250 métiers différents, Luxair offre à toutes et tous la possibilité de choisir le métier auquel elles ou ils aspirent.
Senior cabin crews
Chef(fe)s de cabine
EN Bianca and Marco ensure that Luxair’s flight attendants are well organised and provide attentive cabin service to ensure your safety and comfort during every flight, all while supervising the proper functioning of the cabin.
FR Bianca et Marco veillent à la bonne organisation du personnel navigant Luxair ainsi qu’à votre sécurité et votre confort pendant chaque vol, tout en supervisant le bon fonctionnement de la cabine.
Sales managers
EN Arlette and Stefan are Luxair sales manager and LuxairTours sales manager. Both have over 30 years of experience at Luxair, and both symbolise the possibility of internal mobility within the company.
FR Arlette et Stefan occupent la fonction de sales manager Luxair et sales manager LuxairTours. Avec plus de 30 ans d’expérience chacun chez Luxair, ils incarnent tous les deux la possibilité de mobilité interne au sein de la compagnie.
Turnaround coordinators
EN AnneSophie and Helder are responsible for managing and planning the various aircraft handling processes during the aircraft ground time.
FR AnneSophie et Helder assurent la gestion et la planification des procédures de chargement et déchargement des avions pendant leur temps d’immobilisation au sol.
Cargo team leaders Chef(fe)s d’équipe Cargo
EN Chloée and Alexandre supervise their teams on a daily basis to ensure the smooth running of the air cargo handling activities at the Cargocenter. Chloée was the first woman to be recruited at the Cargocenter, 6 years ago.
FR Chloée et Alexandre supervisent chaque jour leurs équipes pour assurer le fonctionnement des activités de manutention du fret aérien au Cargocenter. Chloée est la première femme à avoir été recrutée au Cargocenter il y a 6 ans.
Boeing 737-8
Managers
EN Christelle and Christophe are respectively passenger assistance manager for 9 years now and ramp handling manager for 11 years. On a daily basis, they ensure the smooth running of the various airport services and can count on the support of their teams.
FR Christelle et Christophe sont respectivement passenger assistance manager depuis 9 ans et ramp handling manager depuis 11 ans. Au quotidien, ils assurent le bon fonctionnement des différents services aéroportuaires et peuvent compter sur le soutien de leurs équipes.
EN Last March, Luxair announced the purchase of the first two Boeing 737-8 and, at the end of April, of two additional Boeing 737-8, bringing the total number of firm orders with the American manufacturer to four.
Meanwhile, as a bridge solution and to allow an immediate expansion of its fleet, the airline will temporarily lease from Boeing two other 737-8 which will be operated by its own crews as of July 2023, until the delivery of the aircraft it has purchased. Let yourself be soon transported on board these new, more fuel-efficient and environmentally friendly aircraft towards even more destinations and enjoy a more comfortable flying experience!
FR En mars 2023, Luxair annonçait l’achat de deux premiers Boeing 737-8 et, fin avril, de deux Boeing 737-8 supplémentaires, portant le nombre total de commandes fermes auprès du constructeur américain à quatre. Entre temps, en tant que solution provisoire permettant l’expansion immédiate de sa flotte, la compagnie aérienne louera temporairement, toujours auprès de Boeing, deux autres 737-8 sous contrat de leasing qu’elle opérera avec son propre personnel navigant dès juillet 2023, et ce jusqu’à la livraison des appareils dont elle a fait l’acquisition. Laissez-vous prochainement transporter à bord de ces nouveaux appareils, plus performants et plus respectueux de l’environnement, vers des destinations toujours plus lointaines et bénéficiez d’une expérience de vol plus confortable !
Digital organisation
The Luxair app is full of new features
L’application de Luxair regorge de nouvelles fonctionnalités
EN Luxair has improved its Luxair app making it simpler, faster and more pleasant to navigate. Planning, booking and managing your next vacation has never been easier!
Whether you are planning a weekend getaway or a monthlong adventure, with the new intuitive Luxair app, you can easily search for flight or vacation packages inspirations. The Luxair app offers a series of functionalities that allow you to compare, plan and book your flights effortlessly according to your preferences. In addition, you can check in, manage your reservation, generate and access your boarding pass, all from the comfort of your smartphone and with just a few clicks, for hassle-free travel.
FR Luxair a amélioré son application mobile, la rendant plus simple, plus rapide et plus agréable à utiliser. Planifier, réserver et gérer ses prochaines vacances n’a jamais été aussi facile !
Que vous planifiiez une escapade le temps d’un week-end ou une aventure d’un mois, avec la nouvelle application intuitive Luxair, recherchez facilement des inspirations de vols ou forfaits vacances. L’application Luxair offre une série de fonctionnalités qui vous permettent de comparer, planifier et réserver vos vols en toute transparence en fonction de vos préférences. De plus, vous pouvez effectuer votre enregistrement, gérer votre réservation, générer et accéder à votre carte d’embarquement, le tout depuis le confort de votre smartphone et en quelques clics seulement, pour des voyages en toute tranquillité.
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« Harvey, sparring-partner de nos avocats »
Le cabinet Allen & Overy a noué un partenariat exclusif avec OpenAI, à l’origine du programme ChatGPT, concernant une plateforme d’intelligence artificielle baptisée « Harvey ». Présentation avec Baptiste Aubry, responsable de la réglementation des services financiers du cabinet.
Pourquoi un grand cabinet d’avocats comme Allen & Overy a-t-il besoin de disposer d’une intelligence artificielle (IA) ?
Harvey est un outil qui va aider les avocats au quotidien. Ce n’est pas seulement un chat avec lequel un avocat va interagir pour trouver du contenu, mais véritablement un spécialiste du droit qui va créer du contenu. Il ne s’agit donc pas d’une collection statique de données, car Harvey a une vraie compréhension de la dynamique d’un projet.
C’est donc cela qui démarque Harvey d’autres IA ?
C’est une technologie de type ChatGPT, mais avec une spécialisation au niveau de l’extraction dans les bases de données de type légal. Harvey est doté d’une vraie logique juridique. Cela a réellement le potentiel de révolutionner le monde du conseil juridique. C’est comme si nos avocats avaient un sparring-partner pour commencer toute analyse juridique, peu importe le domaine du droit.
Peut-on imaginer que l’on pourra donc, à terme, se passer des avocats ?
Même si l’on sait que des réponses formulées par des chatbots IA sont parfois séduisantes au niveau de la forme, mais critiquables quant à leur fond…
Ce n’est pas un outil qui a pour vocation de remplacer l’humain, mais, au contraire, de compléter son travail, de donner une base un peu plus solide aux fondations sur lesquelles le reste va se construire, pour qu’ensuite, on ait cette analyse plus fine et méticuleuse qui permet, in fine, de garder un très haut niveau qualitatif. Les avocats devront toujours relire ce que produit Harvey. Il faut le voir comme un outil d’amélioration.
Qui utilise déjà Harvey ? Environ 3.500 avocats.
Avez-vous choisi d’implémenter cette solution au sein de vos équipes pour faire face à la pénurie de talents sur le marché ?
Ce n’est pas tellement dû à la pénurie de main-d’œuvre et de talents, mais plutôt pour répondre à l’inflation des données dans le monde. La donnée est en constante expansion, et il est déjà actuellement difficile de faire le tri, de l’articuler dans des idées pour arriver à un raisonnement complet et juste. L’inflation réglementaire nous a amenés à un point où nous nous sommes demandé comment nous pourrions continuer à garantir que les informations les plus récentes formulées par les autorités soient incluses dans les conseils juridiques que nous donnerons à nos clients à l’avenir. Avec un outil comme Harvey, on a une assurance supplémentaire de pouvoir explorer beaucoup plus de données.
40.000 QUESTIONS
Harvey a été mis au banc d’essai en novembre 2022. 2.000 avocats du réseau Allen & Overy ont été mobilisés pour cela. Harvey a été nourri de 40.000 questions juridiques, ce qui lui a déjà permis de progresser.
C’est là que se situe la plus-value pour vos clients ?
L’apport immédiat, c’est l’efficacité. Avec Harvey, on va pouvoir concentrer nos avocats sur le travail purement intellectuel d’analyse et de livraison de produits adaptés aux clients, ce que, pour sa part, l’IA a encore du mal à faire. Cet outil nous permettra d’être plus cost-efficient. À notre époque, il faut pouvoir utiliser des technologies nouvelles pour trouver du temps là où il y en a à gagner.
“€20k would already be a good step”
I understand that your answer is ‘yes’ to the question of introducing an incentive for people to invest in startups. Why?
It’s a ‘yes’ because the life of a startup is usually supported by individuals (commonly called business angels). And, of course, it’s in the early years when the investments are the most… risky, because you don’t know if the company is going to fly or not. So I think it’s appropriate--to some extent--to incentivise investors to put money in at that early stage and then reward them as well. These tax incentives [are] actually quite common. I mean, the UK has had one for many years, other countries as well--in Luxembourg we’re lagging.
There is a proposal law (no. 8047) for such a tax deduction of up to €5k. What do you make of it?
I honestly think it’s not enough… I actually don’t see the point of doing it just for €5k, to be honest. If you look at other countries, the thresholds are higher. [Editor’s note: as of 2023, Spain allows individuals to deduct up to €50k per year, or half of their investments in startups up to a €100k limit.]
I understand that for the government it’s also a matter of: how much is this going to reduce our income in terms of taxes? But in this case, to me it’s not an incentive… I would honestly hope that [before voting on the law, the Luxembourg government] would raise the threshold a little bit. I mean, for me, €20k would already be a good step towards something that makes sense.
You’ve said that such a tax incentive would work best as part of a broader set of instruments.
Take the example of Spain… They’ve worked on different areas. One is reducing the tax
rate for startups--once they start making money, obviously--so, for a couple of years, they have a tax deduction on corporate tax. Then there is the incentive for private investors. But also, very importantly--and this is something that Luxembourg is working on too--the fiscal treatment of stock options. Because companies, startups, don’t always have the means to pay the talent that they need at a good price. And so stock options are a way to go everywhere in the world. In Luxembourg, the regime was slashed some years ago because it was being used not necessarily by startups, but now it has become not attractive enough. Ideally, I mean, if you want to increase your economy by promoting startups, you really need to make it attractive for everyone. Just a fiscal deductibility for investors won’t help much if the startups don’t have a good terrain [on which] to grow and flourish.
Some 90% of startups fail before they turn five years old. Given how high that rate is, how can investors be protected? What some countries have done--besides [offering a tax deduction on investments]--is to raise the threshold where you can offset your losses, which again will lead to a reduction in your taxation… if the company fails. That’s the way to do it. I would not say secure it completely or else, you know, the entrepreneurial spirit is gone. But the possibility to offset part of the losses would be a good way to go.
Interview JEFF PALMS MATIC ZORMANThere has been talk in Luxembourg of a tax deduction of up to €5k for individuals who want to invest in startups--but we should be thinking much bigger, says independent director Patrizia Luchetta.
Nous rendons vos fêtes de fin d’année étincelantes
« EY Law, c’est du juridique opérationnel »
EY Law s’implante au Luxembourg. Stephen d’Errico est le managing partner du cabinet d’avocats indépendant adossé à EY Luxembourg. Son premier défi ? S’imposer sur un marché déjà très concurrentiel.
EY Law est le dernier cabinet d’avocats à émaner d’un grand cabinet de conseil et à y être adossé. Pourquoi un tel retard par rapport aux autres acteurs de la Place ?
Les cabinets d’avocats membres des réseaux des Big Four se sont implantés relativement tard au Luxembourg : D.Law en 2012, PwC Legal en 2018 et KPMG Legal en 2020. Nous ne sommes donc pas si en retard que cela. Avant de nous lancer, nous voulions observer le marché, voir comment il réagissait à ce genre de cabinets et nous assurer de l’intérêt de nos clients. Des clients qui ne comprenaient pas pourquoi ils ne pouvaient pas recevoir l’assistance d’une étude au Luxembourg, contrairement à leurs habitudes dans les 90 pays dans lesquels EY Law est implanté.
Qu’est-ce qui le différencie d’une étude « traditionnelle » et des cabinets qui sont les émanations des Big Four ?
EY Law, ce n’est pas que du juridique. EY Law, c’est du juridique opérationnel dans un contexte international. C’est aussi un accès facile à un réseau EY, un réseau indépendant d’EY Law qui apporte d’autres services à nos clients, qui peuvent ainsi bénéficier d’une expertise multisectorielle, multidisciplinaire et internationale. Je pense que c’est cela qui différencie les cabinets issus des Big Four des cabinets plus traditionnels, qui sont historiquement plus orientés vers les services juridiques et fiscaux.
Où est la frontière entre le métier d’avocat et celui de conseil tels que le proposent les cabinets d’audit et de conseil ?
Il faut déjà rappeler qu’il y a deux métiers d’avocat : l’avocat plaidant et l’avocat-conseil. C’est la même profession, mais ce sont deux activités qui ne sont pas identiques. Chez EY Law Luxembourg, nous sommes des avocats-conseils travaillant dans un réseau global d’avocats où cohabitent d’autres professions.
N’assiste-t-on pas à une convergence de ces deux mondes, de grands cabinets d’avocats « traditionnels » développant des gammes de services pro-business ?
Exactement. Certains cabinets d’avocats de la Place prennent en effet ce chemin. Preuve que ces activités ne sont pas incompatibles, tout en étant indépendantes.
Quel est le rôle de l’avocat dans le monde des affaires, aujourd’hui ?
L’avocat est statutairement un auxiliaire de justice. Mais c’est également un facilitateur entre le monde des affaires, qui est de plus en plus complexe, et le respect de la législation qui, elle aussi, se complexifie. C’est un juste intermédiaire entre deux mondes.
Ceci posé, quelles sont les compétences nécessaires à un avocat d’affaires, aujourd’hui ?
La technicité est fondamentale. Mais il faut aussi que l’avocat ait une compréhension concrète des problématiques business. L’avocat doit être pragmatique, ce qui est impossible si l’on ne comprend pas le business de ses clients.
AMBITIONS
EY Law emploie actuellement une quinzaine de personnes. Stephen d’Errico compte bien doubler la taille du cabinet d’ici les trois prochaines années.
Faites-vous vôtre cette citation célèbre d’Henry Ford : « Je ne paie pas un avocat pour qu’il me dise ce que je ne peux pas faire, je le paie pour qu’il m’explique comment je peux faire ce que j’ai envie de faire » ? J’ai travaillé dans un cabinet d’avocats à New York. J’y ai appris quelque chose d’important : il vaut mieux répondre « oui, c’est possible, mais avec quelques ajustements » plutôt que « non, ce n’est pas possible ».
Interview MARC FASSONE Photo GUY WOLFFIntroducing the new face of
A trusted name with a fresher look
As a proud member of the Universal Investment Group, efa is committed to continue providing exceptional services to its clients and to ensure that they benefit from all the opportunities of this partnership.
More than a fund company
“Craftspeople, apprentices are still sought out”
Career orientation, training and access to the labour market need reviewal to supply Luxembourg with the craftspeople it needs to tackle future challenges, says president of the Luxembourg’s trades chamber, Tom Oberweis.
2023 is the European Year of Skills, where the accent is put on vocational retraining and further education. The Chamber of Skilled Trades and Crafts has carried out a survey on this subject...
Yes, we did, and we found out that 44% of the companies we surveyed are looking for people with a vocational aptitude diploma [DAP], and 30% are looking for people with qualifications such as a technician’s diploma. It’s clear to see that craftspeople and apprentices are still sought out.
Do you think that the existing education options are sufficient to cope with the labour shortage in Luxembourg?
I think that to support the development of apprenticeships, new apprenticeship models will have to be developed. For example, on-the-job training, parallel training--which we have already proposed to the government--or cross-border training to attract people from abroad to Luxembourg. Our study found that vocational training systems can certainly be improved, but without taking shortcuts.
Shortcuts?
There are competence centres that take people who are not trained, for example. For us, basic training is important.
The trades chamber estimated the artisan short age at 3,800 people. One of the issues often mentioned is communication around this type of career.
The shortage is happening in all types of sectors. But what we need--as we often tell the education ministry--is a profound revision of the guidance counselling of young people. We must work on the orientation of young people and adults towards the key skills needed in our economy.
Trades must not be seen as a path you take when you’ve failed but as a way to promote the potential of young people. This would reduce school drop-out, which is currently sadly high.
In Luxembourg, attracting trade workers is complicated... That is what we found too. But with the expected demographic and economic growth, there will never be enough local workers in Luxembourg. We really need to think about how to attract border workers, open the borders and train immigrants--including third-country citizens. Luxembourg also needs to become more competitive again too, in terms of digitalisation, for instance. If we want to fix the shortage, our new government will have to make it a priority.
DIFFERENT HATS
The OECD published a national skills strategy for Luxembourg in February, where it gave tips on how to improve the labour market. One solution was making Luxembourg more accessible for foreigners and their spouses. Administrative processes have been cited as a hurdle by businesses. In the case of my company [Oberweis], we have indeed noticed problems with internationals who, after training with us, want to keep working in Luxembourg. It takes months to get the necessary work permits to hire them. The administrative process is an obstacle. This is the case for any kind of state aid: some companies don’t apply because of the administrative overload.
TRACY HEINDRICHS ROMAIN GAMBA« J’aimerais que la question du genre ne se pose plus »
À la tête de l’entreprise familiale Fischer, Carole Muller est aussi membre de plusieurs conseils d’administration, actionnaire, commerçante, bénévole, mère de famille...
Refusant de se voir comme « extraordinaire », elle croit et mise sur la force du collectif pour avancer. Elle démontre que la question du genre appartient bel et bien au passé.
Conversation Carole Muller
Femme, mère de famille, CEO d’une entreprise réputée et membre de plusieurs conseils d’administration, Carole Muller est-elle extraordinaire au point d’être qualifiée de Wonder Woman ?
Je suis très loin d’être la seule femme à cumuler plusieurs fonctions et à avoir de nombreuses occupations. De plus en plus de verrous sautent et les femmes sont plus visibles dans des fonctions publiques : on a une femme présidente de la CLC, une femme présidente de la Fedil, une femme présidente de l’OGBL… À vrai dire, j’aimerais que le genre ne soit plus une discussion, que cette question ne se pose tout simplement plus. Ce n’est pas le plus important. Ce qui compte, ce sont les compétences, avoir une vraie personnalité, un caractère affirmé, une envie, un enthousiasme…
Justement, qu’est-ce qui vous a donné envie de vous investir au-delà de vos responsabilités professionnelles directes au sein de Fischer, et notamment de la CLC ?
De manière générale, c’est la diversité qui me fait grandir et évoluer. Je ne suis pas quelqu’un qui reste seul dans son coin, j’ai au contraire besoin de réfléchir en groupe, de grandir dans la discussion contradictoire. C’est ainsi que se forgent les meilleures idées. En ce qui concerne la CLC, j’ai d’abord été vice-présidente aux côtés de Fernand Ernster. C’est lui qui a évoqué la possibilité de lui succéder, car il sait que je suis quelqu’un qui aime s’engager. Et s’engager totalement : le 50 %, je ne connais pas. Avec moi, c’est toujours 100 %. Quand je me suis sentie
prête – car cela représentait tout de même un défi –, je me suis donc présentée à la présidence.
Depuis 2015, vous êtes également administratrice de LuxConnect. Là, c’est un mandat hors du champ immédiat de vos compétences initiales… Quand on m’a proposé ce mandat, je me suis dit que ce n’était en effet pas du tout mon métier. Les administrateurs cherchaient quelqu’un qui travaillait plus au niveau commercial, quelqu’un qui était de l’extérieur avec, dès lors, une vue différente. Au début, j’ai dû prendre le temps de comprendre ce que LuxConnect faisait, son activité, son business plan, ses ambitions. Toute cette diversité me permet certainement d’apprendre des choses qui me sont utiles, ainsi que pour mon entreprise.
LE GROUPE VERTICO SA
Vertico SA est la holding sous laquelle se retrouve l’ensemble des sociétés de la famille Muller.
+ 24 SOCIÉTÉS (1)
• Efiga Invest SPRL – B – 100 %
• Panhold SA – L – 100 %
• Wedgold SA – L – 100 %
• Euromills Trade LTD – CY – 65 %
• Bakeries International Luxembourg – L – 100 %
• European United Bakeries – L – 100 %
• An der Bakes sàrl – L – 79 %
• Panord SA – L – 100 %
• L’Art du Pain sàrl – F – 100 %
• Vertimmo Sàrl – L – 79 %
• UB Group BV – NL – 100 %
• United Bakeries Trade
Slovakia SRO – SK – 100 %
• Delta Pekarny AS – CZ – 100 %
• OK Rest AS –CZ – 96,24 %
• PK Rest AS – CZ – 92,95 %
• United Business AS –
CZ – 99,77 %
• Finrest AS – CZ – 95,56 %
• Mourterco Investment Limited – CY – 99,77 %
• Fonteron Holdings Ltd –CY – 95,96 %
• United Bakeries Capital AS –
CZ – 79,26 %
• Kelsen Bakery – CZ – 99,77 %
• Farin’Up USA Inc – USA – 100 %
• MK 1704 USA LLC – USA – 80 %
• Panhelios SA – L – 49 %
VERTICO SA (1)
CONSEIL D’ADMINISTRATION (2)
MOULINS DE KLEINBETTINGEN SA (100 %)
CEO : Jean Muller
PANELUX SA (100 %)
CEO : Patrick Muller
Actionnariat à 100 % au sein de la famille Muller Fournisseur
Edmond Muller, Jean Muller, Emmanuel Emringer, Jean-Benoît Henckes, Patrick Muller et Claude Schmit
FISCHER SA (100 %)
CEO : Carole Muller
(1) Selon les comptes consolidés déposés en juin 2022 concernant l’exercice 2019
(2) Selon les modifications déposées le 1er septembre 2022
Pensez-vous qu’il existe encore des barrières en termes d’égalité homme-femme ?
Selon moi, il y en a de moins en moins, les choses s’améliorent. Mais, dans les statistiques de 2021, on remarque que l’on ne compte que 22,4 % de femmes dans les conseils d’administration du pays. Je ne m’attends pas forcément à ce que l’on soit à 50 % dans toutes les entreprises, mais là, on en est encore loin. Aujourd’hui, les femmes font des études plus longues, il faut aussi que cela se répercute dans l’économie réelle.
Seriez-vous favorable à la mise en place de quotas ?
Par principe, je suis contre, car si on impose des quotas, il y aura toujours ce risque d’entendre : « Il en fallait une. » Mais je pense que, malheureusement, parfois, pour pousser les choses, il n’y a pas d’autre solution. Si l’on instaure des quotas, il faut qu’ils soient alors limités dans le temps. Se dire, par exemple, qu’on les instaure pour 10 ans et que l’on arrête après.
Quels conseils donneriez-vous à des femmes qui aimeraient s’investir dans un board ?
Je pense qu’il faut prioritairement trouver un mandat et un conseil d’administration dans lesquels on se sente à l’aise, il faut assumer des mandats dont on a envie. Pour LuxConnect, par exemple, je n’ai pas dit oui tout de suite. J’ai d’abord voulu rencontrer les dirigeants, cerner ce que l’on attendait de moi. Je me suis également questionnée sur mes capacités à répondre aux exigences du mandat. Je dirais donc :
« Allez-y, posez des questions, intéressez-vous à l’entreprise et demandez-vous si elle vous intéresse, ce qu’elle peut vous apporter et ce que vous pouvez lui apporter. » Il est rare que l’on me propose quelque chose et que je réponde non de prime abord. Mais il m’est arrivé de refuser certains mandats lorsque j’estimais que je n’avais pas de plus-value à apporter.
Considérez-vous qu’une femme est plus exposée qu’un homme aux critiques ?
Pour répondre, je reprendrais une citation que je partage à 100 % et qui est
d’Enrique Sacau, CEO de Kneip : « Il faut rappeler que tout le monde est très à l’aise avec le fait d’avoir un nombre considérable d’hommes incompétents qui occupent des fonctions. On devrait être aussi à l’aise avec le fait d’avoir des femmes incompétentes à ces postes de direction. Cela dit, cela n’arrive jamais, car elles doivent souvent prouver qu’elles sont bien plus talentueuses que les hommes pour obtenir les mêmes responsabilités qu’eux. »
À quoi ressemble une journée type de la très occupée Carole Muller ? Elle commence vers 7 h avec comme mission de motiver mes deux enfants de 7 et 9 ans à sortir de leur lit pour aller à l’école. Nous prenons le petit-déjeuner ensemble. C’est un moment important pour bien débuter la journée. Ensuite, je les emmène à l’école et je me rends à mon bureau. J’y suis tous les jours et j’ai décidé volontairement de ne pas habiter trop loin pour plus de facilité. En général, je gère l’administratif le matin, j’assiste à des réunions en interne. L’après-midi, c’est plus variable : je peux être à la CLC, dans les filiales du groupe, en discussion avec des acteurs économiques… Ce que j’aime, c’est qu’il est rare d’avoir une journée qui ressemble à une autre.
Accepteriez-vous d’autres mandats ?
Je veux pouvoir faire les choses à 100 %. La CLC me prend du temps et j’ai envie de continuer à avoir le temps d’aller déjeuner et de discuter avec les présidents des fédérations. Aujourd’hui, si je peux assumer ces mandats, c’est parce que j’ai des équipes derrière moi, à la CLC, chez Fischer, qui font un boulot fabuleux.
Quelle note donneriez-vous à votre work-life balance ?
Je dirais 8 ou 9 sur 10. Parfois, c’est plutôt 5 ou 6. Cela peut un peu varier selon les circonstances.
Parvenez-vous à ne pas penser « travail » lors de vos vacances ou durant les périodes de congé ? Quand je passe du temps avec mes enfants, je suis entièrement avec eux : maman est « off » de son rôle de CEO, même si mon téléphone reste évidemment allumé en
Fernand Ernster
UNE FEMME QUI SAIT
CE QU’ELLE VEUT »
Parmi les personnes que Carole Muller cite comme référence figure Fernand Ernster. Celui qui l’a accompagnée jusqu’à la présidence de la CLC fait pour elle figure de mentor. « C’est pour moi une forme de reconnaissance », admet celui qui vient d’être élu en tant que président de la Chambre de commerce. Il avait deviné très tôt son énorme potentiel. « J’ai d’abord vu son humilité. J’aime les gens qui savent en faire preuve. Mais Carole, c’est aussi une femme qui sait ce qu’elle veut, consciente de la chance de vivre dans un pays à l’écosystème exceptionnel et qui veut y contribuer. Elle a aussi une très grande capacité d’écoute, un style de management de qualité. Et, oui, elle apprend vite. »
Conversation Carole Muller
cas d’urgence. Pour moi, c’est important de pouvoir m’arrêter en tant que chef d’entreprise. Il est évident que je ne peux pas ne pas penser au travail, mais je n’ai pas l’angoisse de partir, car je sais que mes équipes sont là et j’ai toute confiance en elles. C’est un privilège de pouvoir se reposer sur des gens.
Votre papa, qui est d’une génération pour laquelle le travail était souvent la première des priorités, comprend-il cela ?
Oui, tout à fait. Et, d’ailleurs, mon frère fait comme moi et veut également pouvoir passer du temps avec ses enfants. Aujourd’hui, les hommes aspirent aussi à passer du temps avec leur famille. À partir du moment où le travail est fait, pourquoi ne pas prendre plus de temps pour soi ? Il s’agit de s’organiser autrement et c’est aussi ce que j’aimerais que l’on comprenne à un niveau politique.
C’est-à-dire ?
Il faut que le gouvernement donne plus de flexibilité aux entreprises, afin qu’elles puissent s’organiser avec leurs équipes et selon leurs besoins. Je prends mon
cas : je suis divorcée et j’ai mes enfants une semaine sur deux. La semaine où je ne les ai pas, cela ne me dérange pas de travailler 10 heures par jour, je peux commencer plus tôt et finir plus tard. Mais lorsque j’ai mes enfants, je préfère pouvoir finir plus tôt. Je suis évidemment loin d’être la seule dans ce cas. Aujourd’hui, le cadre législatif ne permet pas forcément cette flexibilité. À nous donc, avec le gouvernement, d’essayer de réinventer ce temps de travail et de faire en sorte que cela soit plus gérable.
Pourquoi ne pas vouloir agir directement ? Pourriez-vous vous engager dans un mandat politique dans les prochaines années ? Je ne pense pas. J’aime la politique, j’aime me dire que je peux travailler pour faire évoluer mon entreprise, mon pays, ma société. Si je peux y contribuer, tant mieux. Aujourd’hui, j’ai choisi un chemin à travers la CLC qui me le permet et qui me satisfait à 100 %. Je ne suis pas convaincue que la politique m’apportera cette même satisfaction. Et donc je ne m’y vois pas. Il faudrait vraiment réussir à me convaincre. Actuellement, je gère mon agenda.
Les origines
Ouverture de la première boulangerie Fischer par Eugène et Marguerite Fischer, à Diekirch.
Les tournées en charrette sont lancées et, après la guerre, Eugène Fischer inaugure ses premières filiales à Wallendorf et Bollendorf. En 1921, la famille Muller – les frères Edmond, Joseph et Georges – rachète
Les Moulins de Kleinbettingen, alors qu’elle est déjà propriétaire des Moulins de Dommeldange.
Le passage en SA
Joe Fischer, le fils d’Eugène, qui a obtenu son brevet de maîtrise de boulanger-pâtissier, prend les commandes de l’entreprise. Huit ans plus tard, il rachète et modernise la boulangerie de Gilsdorf, qui devient la société anonyme Joe Fischer, puis la Boulangerie industrielle de Gilsdorf SA.
Panelux-Fischer
L’alliance nouée entre les familles Fischer et Muller se consolide avec la création de Panelux-Fischer, fruit du rapprochement de la Boulangerie industrielle de Gilsdorf et de la Fabrique de produits alimentaires (Fapral), englobant aussi Panelux, société de distribution fondée en 1965.
« Il n’y a pas que la tête qui œuvre, il y a le cœur aussi. »
Si je faisais de la politique, ce serait plutôt la presse, mon parti, mon ministère qui géreraient mon agenda. Et moi, j’aime être maître de mon agenda !
Vous avez tout de même été impliquée en politique en participant à votre première tripartite en tant que présidente de la CLC. Comment cela s’est-il passé ?
Il est évident que j’ai encore des codes à apprendre, mais j’étais bien épaulée. C’était impressionnant, un exercice vraiment à part, intellectuellement très stimulant, mais aussi très fatigant. Après les trois jours, j’ai pris du temps pour récupérer, car cela demande une concentration intense.
Fischer, Panelux, Moulins de Kleinbettingen… Toutes ces entreprises sont situées sous une faîtière : Vertico. Avec un actionnariat 100 % familial ?
Vertico est notre holding. C’est une structure 100 % familiale au niveau de l’actionnariat puisque les Fischer ont revendu leurs parts en 2021 et que plus aucun membre de cette famille n’est encore
actif dans une des sociétés du groupe. Les actionnaires sont donc tous issus de la famille Muller, à un degré plus ou moins large : mon père, mon frère, mais aussi des cousins, des petits-cousins…
Le conseil d’administration de Vertico est aussi très familial… Il inclut en effet des membres de la famille qui sont dirigeants de certaines sociétés du groupe, et d’autres qui ne sont pas présents dans les entreprises. Mais aussi des membres externes, comme dans une grande majorité des conseils d’administration.
Sous Vertico, on retrouve 27 sociétés, établies au Luxembourg et à l’étranger, mais les Moulins de Kleinbettingen, Fischer SA et Panelux SA se démarquent tout de même ?
Le départ de l’histoire est le moulin. Le nom Muller le reflète d’ailleurs, car il signifie « meunier » en allemand. Au début des années 1970, mon grand-père s’est associé à la famille Fischer pour créer Panelux. Le moulin représente le travail de la farine et de la semoule. Panelux représente le volet production, avec deux dimensions distinctes : d’un côté, l’atelier
« congelé », qui travaille jour et nuit pour produire presque exclusivement pour l’export. Et de l’autre côté, l’atelier « frais », où l’on travaille pour livrer 450 adresses, dont 60 enseignes Fischer, qui est le réseau de vente. Les autres clients sont des supermarchés, stations-services, hôpitaux… Pour résumer, Fischer est un client de Panelux, les Moulins de Kleinbettingen sont un des fournisseurs de Panelux, et Panelux est le fournisseur principal de Fischer. Il y a une autre structure importante qui s’appelle Panhold ( destinée depuis 2014 à fournir des services administratifs, ndlr) et avec laquelle Fischer et Panelux partagent la comptabilité, la gestion des ressources humaines, le département Finance et le marketing. Je gère Panhold avec Patrick Muller, qui est, pour sa part, le CEO de Panelux.
Comment définir Fischer de manière précise et complète ?
Fischer est notre réseau de vente propre pour lequel on développe des produits spécifiques. On compte 60 enseignes Fischer et environ 400 employés. Le chiffre d’affaires est de 45 millions d’euros pour Fischer et de 150 millions d’euros pour le groupe.
L’installation à Mensdorf
Les trois sites de fabrication sont regroupés à Mensdorf pour former une des boulangeries les plus modernes en Europe. En 1998, Fischer entame la rénovation de ses boulangeries et développe aussi une gamme de produits traiteur. En 2005, Mensdorf s’agrandit pour pouvoir doubler la production.
Un siècle d’histoire
L’entreprise fête ses 100 ans. Pour l’occasion, le parcours informatif et éducatif « Broutgaass » (« le chemin du pain ») est inauguré. Sur un total de 300 m2, ce circuit dévoile l’histoire de la Boulangerie Fischer, son développement et les différentes étapes de fabrication de ses produits.
La reconnaissance
En 2021, les Muller ont repris les parts des membres de la famille Fischer, qui s’étaient petit à petit et depuis plusieurs années désengagés du volet opérationnel. L’actionnariat de la holding Vertico SA est donc à 100 % familial. En décembre 2022, le classement du Paperjam Top 100 des décideurs économiques les plus influents du pays distingue Carole à la 7e place, et son frère Jean à la 41e
Être à la tête d’une entreprise familiale comme la vôtre est une grande responsabilité. Comment le vivez-vous ?
Je pense que la seule différence entre une entreprise familiale et une autre, c’est qu’on y est beaucoup plus attaché avec le cœur. Il n’y a pas que la tête qui œuvre, il y a le cœur aussi. C’est une grande responsabilité, on veut faire au moins aussi bien que les fondateurs.
Comment avez-vous justement affronté les crises de ces dernières années ?
Fischer a perdu 50 % de son chiffre d’affaires en avril 2020, en un mois à peine, de manière totalement brutale. Pendant la crise, il a fallu rassurer les équipes, montrer que tout allait bien, reconnaître qu’il y avait des problèmes, mais que nous allions les résoudre ensemble. On en a profité pour avancer sur différents chantiers, comme la digitalisation. On a mis en place un site de click and collect avec sept filiales. Nous n’avons licencié personne et nous avons eu de la chance d’avoir un gouvernement qui a très bien réagi et a décidé de soutenir les entreprises dès le début.
Vous avez sollicité les aides de l’État ? Nous avons en effet eu recours aux aides.
Depuis plusieurs mois, les entreprises, notamment dans le secteur agroalimentaire, rencontrent des difficultés d’approvisionnement en matières premières et doivent assumer la hausse des coûts de l’énergie. Comment Fischer traverset-elle cette nouvelle tempête ?
Nous avions anticipé en installant des panneaux photovoltaïques, et nous avons déjà investi au niveau de Panelux pour réduire nos frais en énergie. Je crois que cette crise nous sensibilise encore davantage à cette problématique. Les matières premières ont un impact énorme sur le fonds de roulement d’une entreprise. On paie plus cher l’adaptation des processus de fabrication, il faut renégocier les prix avec les clients… Ces crises nous obligent, en tant que chefs d’entreprise, à prendre plus de temps pour discuter de ces questions, et nous en avons finalement moins
pour nous concentrer sur la stratégie, car nous sommes en gestion de crise permanente, toujours occupés à éteindre un départ d’incendie quelque part.
Comment assurer sa rentabilité sans impacter des clients également touchés par la crise ?
C’est un équilibre à trouver au jour le jour, ce qui n’est pas simple. Beaucoup de gens pensent que nous sommes impactés à cause de la consommation des fours, mais c’est surtout au niveau de l’export que cela nous pose problème. Nous produisons et transportons des produits congelés, dans des congélateurs qu’il faut donc refroidir. Pour Panelux, c’est complexe, car nos concurrents dans les autres pays ont pu bénéficier de prix de l’énergie bloqués, ce qui n’est pas le cas au Luxembourg. Si nous achetons deux fois plus cher, l’on ne peut pas tout prendre sur nos marges et sommes donc obligés de l’imputer à nos prix…
Une des activités historiques de Fischer, ce sont ses tournées en porte-à-porte. Ce service a-t-il déjà été remis en question ?
J’aime dire que, finalement, nous avons été les premiers food trucks, d’abord à cheval, puis maintenant avec 11 camions sur le terrain. Une partie sert des clients privés, et une autre partie assure des livraisons dans des structures, comme des entreprises qui n’ont pas de cantine, par exemple. Ce service a pu paraître vieillot à un moment, mais il a repris de la vigueur avec la crise du Covid. Il permet une proximité avec les clients et de tisser des liens sociaux.
CAROLE MULLER EN QUATRE ANNÉES
2006
Après des études de gestion d’entreprise, Carole Muller rejoint le ministère des Affaires étrangères en tant qu’experte junior. Deux ans plus tard, elle intègre Panelux et devient manager des filiales jusqu’en 2008.
2007
Carole Muller devient membre de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise. Elle en deviendra la présidente en 2018.
2010
Après une formation en boulangerie-pâtisserie chez Lenôtre, à Paris, elle occupe un poste de senior advisor chez PwC jusqu’en septembre 2010, année où elle rejoint Fischer SA comme directrice commerciale, avant de devenir CEO en 2014.
2022 Vice-présidente de la CLC depuis 2020, elle en est élue présidente en juin 2022.
Dimitri, créateur et passioné de bijoux. A travers ma maque Maison Noir, je cherche principalement l'exclusivité et l'authenticité dans chacune de mes créations. La fabrication de bijoux n'est pas seulement un travail, c'est une passion profonde qui me permet d'exprimer et de partager mes émotions avec les autres.
VISION
Ma vision est de créer des bijoux uniques et intemporels qui reflètent mon histoire et mes émotions.
ÉLÉGANT MODERNE RAFFINÉ
Il y a 7 ans, j'ai appris les bases de la fabrication de bijoux grâce à l'auto-enseignement et à une pratique intensive. J'ai ainsi pu apprendre les fondamentaux de la fabrication de bijoux ainsi que la sertissure de pierres. J'ai rapidement découvert que la pratique était essentielle pour développer des compétences solides et acquérir une compréhension plus profonde de chaque technique de fabrication.
« Nous encourageons l’adoption de bornes intelligentes »
Face à la hausse attendue du nombre de voitures électriques d’ici la fin de la décennie, le ministre de l’Énergie, Claude Turmes (déi gréng), aborde les objectifs du gouvernement. Il passe en revue les incitants, la sécurité énergétique, les sources alternatives et les modèles économiques.
Le gouvernement
mène « une offensive » sur le solaire, selon Claude Turmes.
Comment le gouvernement envisage-t-il de réaliser l’objectif de 49 % de voitures électriques immatriculées en 2030 ?
Au niveau du gouvernement, notre rôle est d’accorder des subventions dans un premier temps, soit 8.000 euros aux particuliers pour l’acquisition de leur voiture électrique. Un autre levier consiste à limiter l’avantage fiscal des voitures de société exclusivement aux modèles électriques à partir du 1er janvier 2025. C’est probablement le levier le plus puissant pour faire avancer l’électromobilité au Grand-Duché. En effet, si le marché luxembourgeois de la voiture de société – qui représente 50 % des ventes – bascule vers la motorisation électrique, à partir du 1er janvier 2025, nous bénéficierons alors d’un marché automobile qui sera au moins axé à 50 % sur l’électrique, contre seulement 15 % aujourd’hui.
Qu’en est-il de l’installation des bornes de charge dans le pays ?
Le Luxembourg est le deuxième pays de l’Union européenne – derrière les PaysBas – à avoir le plus de bornes de charge par 100 km de route. Au-delà du réseau très performant de Chargy et de SuperChargy, nous avons lancé, en janvier dernier, un deuxième appel d’offres pour l’ensemble des acteurs privés. Qu’il s’agisse de garagistes, de pompistes, de supermarchés ou de bureaux, ce deuxième appel d’offres nous a permis d’attribuer déjà plus de 500 nouvelles bornes, dont un bon nombre sera accessible 24 h / 24.
Le gouvernement prévoit l’installation de 757 bornes Chargy et de 88 bornes SuperChargy sur le territoire pour la fin de l’année 2023. Cela sera-t-il suffisant pour répondre à la hausse des véhicules électriques ?
Il faut voir le réseau de Chargy et de SuperChargy comme une infrastructure de base avec laquelle nous, l’État, au travers du mandat accordé à Creos pour sa mise en place, allons équiper tout le pays. De la sorte, chaque commune disposera de chargeurs lents et de chargeurs rapides qui seront répartis géographiquement.
À côté de cette infrastructure de base, nous accordons des subventions consé-
quentes pour l’installation de bornes à domicile. Les experts s’attendent à ce qu’entre 60 % et 70 % des utilisateurs rechargent leur voiture chez eux.
Les pénuries énergétiques ne risquent-elles pas de s’accroître avec l’arrivée massive des véhicules électriques dans les années à venir ? Il n’y a pas de lien avec la pénurie énergétique actuelle, due aux perturbations dans l’approvisionnement en gaz en raison de la guerre de Poutine en Ukraine, et à cause de la défaillance d’une partie du parc nucléaire français. En revanche, il n’existe pas de problèmes de volume d’énergies renouvelables. Partout en Europe, les pays sont en train de développer massivement les énergies renouvelables, en l’occurrence le solaire et l’éolien. Cependant, le défi sera de faire en sorte que tous ceux qui rentrent du travail à 19 h ne connectent pas leur voiture au réseau à 19 h 01, en pleine heure de pointe de consommation. C’est pourquoi nous encourageons l’adoption de bornes intelligentes.
Le réseau aura donc la capacité de soutenir la demande ?
Nous travaillons étroitement avec Creos, qui nous assure que le réseau électrique n’aura aucun problème. Bien évidemment, nous allons investir et moderniser le réseau. Il y a trois ans, Creos investissait 40 millions d’euros dans le réseau, contre 160 millions d’euros aujourd’hui. En outre, nous avons rapidement fait le choix des systèmes intelligents. Sans compter que la charge électrique sera répartie entre le domicile, le bureau, les supermarchés et les chargeurs rapides.
Il ne faut pas non plus oublier que la transition énergétique revient à remplacer des énergies fossiles par de l’efficacité énergétique. Sur ce point, une voiture électrique est trois ou quatre fois plus efficace qu’une voiture diesel. On réduit ainsi l’énergie nécessaire pour se déplacer.
Qu’en est-il des capacités de stockage pour alléger le poids sur le réseau énergétique ?
Nous avons justement décidé d’intégrer la batterie dans nos subventions pour les panneaux solaires, tant pour les particu-
« Il faut voir le réseau de Chargy et de SuperChargy comme une infrastructure de base. »
liers que pour les entreprises. Je crois d’ailleurs que le moment est venu de combiner le photovoltaïque avec les batteries pour améliorer l’alimentation des voitures électriques. C’est de toute façon un point qu’il faudra prendre en compte pour anticiper la motorisation électrique des camions. Au sein d’un groupe de travail réunissant cinq ministères, nous préparons en ce sens l’aire de Berchem et celle de Capellen à l’âge du zéro carbone. Pour ce faire, plus on installe de batteries sur site, moins il y aura de contraintes sur les câbles.
Comment le Luxembourg s’assure-t-il d’un approvisionnement en sources alternatives de cette électricité ?
Aussi bien au Luxembourg qu’en Allemagne ou en Europe de l’Ouest, tout le monde se prépare à un système 100 % renouvelable, avec suffisamment de réserves pour faire face non seulement à l’électromobilité, mais aussi au changement des chaudières à gaz par des pompes à chaleur.
Le Luxembourg prévoit d’augmenter sa part d’énergies renouvelables. Nous
sommes d’ailleurs en train de réaliser une forte offensive sur le solaire. Depuis 2021, nous disposons annuellement de 15 fois plus de production solaire que la moyenne annuelle entre 2013 et 2018. Nous avons également beaucoup de projets éoliens. Pour le reste, nous sommes très bien interconnectés, notamment avec l’Allemagne, qui est occupée à s’orienter significativement vers les énergies renouvelables. Nous participons, en outre, à de grands projets, à l’instar de celui de l’île énergétique au Danemark.
Pour parvenir à un approvisionnement énergétique basé sur des sources alternatives, l’interconnexion des marchés européens sera donc essentielle ?
Nous avons la chance de nous trouver au centre d’un marché interconnecté, avec notre connexion avec l’Allemagne et même bien au-delà, avec le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique et les projets d’éolien en mer actuellement en construction. Le marché de l’électricité en Europe
LES 10 ÉTATS MEMBRES EUROPÉENS AVEC LE PLUS DE POINTS DE CHARGE PAR 100 KM DE ROUTE (2021)
En octobre 2022, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) alertait sur la large disparité qui subsiste entre les pays européens en termes de mise à disposition d’une infrastructure de charge le long des routes. L’écart s’avère d’ailleurs significatif, même entre les 10 pays qui affichent les meilleurs scores.
de l’Ouest est l’un des marchés les plus intégrés au niveau mondial. Nous sommes à un des meilleurs endroits au monde pour accélérer la mutation de l’énergie fossile vers l’électricité verte.
Le Luxembourg disposera de sa première station à hydrogène à Bettembourg en 2023. Quelle est la stratégie du gouvernement concernant l’hydrogène ?
Cette première station à hydrogène sera suivie d’une deuxième, ainsi que d’une véritable stratégie intégrant à la fois des productions au Luxembourg et des importations d’hydrogène vert. Mais pour des raisons économiques, je crois qu’il y aura très peu de voitures à hydrogène, au profit d’une certaine proportion de camions. Il plane toutefois encore une incertitude quant à la technologie dominante à moyen terme. Les constructeurs de camions prévoient essentiellement trois quarts de modèles électriques et un quart de modèles hydrogènes dans les trois prochaines années. Nous allons donc lancer,
Source Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA)dans les semaines à venir, un programme de subventions pour les camions et les camionnettes qui permettra à l’industriel de choisir aussi bien entre l’électrique que l’hydrogène.
Les carburants synthétiques, appelés aussi e-fuels, peuvent-ils s’intégrer aux solutions de décarbonisation de la mobilité ? Pourquoi est-ce que je préférerais une chose qui possède à peine 10 % d’efficience au lieu d’une autre chose qui a presque 80 % d’efficience ? Produire des e-fuels et alimenter des véhicules avec cette énergie ne représente qu’à peine 13 % d’efficacité énergétique, soit plus 85 % de pertes, alors que la motorisation électrique n’a que seulement 20 % de pertes. Qui dit pertes, dit mauvais rendements économiques. Rouler avec des carburants synthétiques sera donc très cher.
Les e-fuels ne pourraient-ils pas être une alternative pour les old timers ?
La seule chose qui importe dans la course contre le changement climatique est de parvenir à un seuil de plus de 95 % de zéro carbone. Je n’ai donc aucun état d’âme si les old timers roulent avec des carburants synthétiques dans 10 ou 15 ans. Ce n’est pas ça qui va nous faire gagner ou perdre la bataille climatique. Il ne faut cependant pas promettre aux passionnés d’old timers que ce type de carburant sera bon marché. Il coûtera au moins cinq fois plus cher que le litre de diesel ou d’essence.
Certains acteurs du secteur privé, dont la House of Automobile et l’ACL, ont régulièrement regretté que le gouvernement manque de pragmatisme face à toute une série d’incertitudes dans sa politique d’électromobilité. Comment vous positionnez-vous là-dessus ?
La plupart des communiqués de presse en question datent d’il y a deux ou trois ans. Depuis lors, nous avons des échanges très réguliers avec les représentants du secteur automobile. Je crois que les potentielles différences de vue de l’époque sont désormais dépassées. Au travers de ce dialogue, les représentants du secteur
automobile nous disent, par exemple, que nous ne faisons pas assez pour l’installation des bornes dans les syndics d’immeubles. Ma réponse est alors que nous allons changer la loi pour établir un droit à la borne, à l’instar du droit à l’internet rapide.
Toujours du côté du secteur privé, des gestionnaires de flotte adoptent une stratégie d’électrification progressive, passant essentiellement par des véhicules hybrides. Ils anticipent des incertitudes quant à l’infrastructure des bornes de charge et à l’approvisionnement énergétique. Que leur répondez-vous ? Chaque opérateur privé doit faire des choix. Il est par contre clair, au Luxembourg, que la loi sur les avantages fiscaux pour les voitures de société exclura les véhicules qui ne seront pas 100 % électriques à partir du 1er janvier 2025. En outre, la Commission européenne travaille sur une directive pour appliquer, à l’horizon 2027-2028, ce que le Luxembourg a prévu de faire en 2025. Les opérateurs de leasing présents au Grand-Duché sont essentiellement d’envergure européenne. Ils posséderont donc un avantage significatif en étant actifs sur un premium market tel que le nôtre pour l’électromobilité. De la sorte, ils seront en avance sur leurs concurrents internationaux.
UNE QUESTION D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Sur le principe de l’efficacité énergétique, les véhicules 100 % électriques s’en sortent haut la main par rapport aux modèles fonctionnant avec de l’hydrogène et à l’e-fuel, selon l’ONG Transport & Environment. Les véhicules à batterie électrique ne perdent que 5 % d’efficacité lors de leur production d’énergie et 20 % lors de la conduite. A contrario, les véhicules à pile à combustible génèrent 44 % de pertes lors de la production d’hydrogène et 30 % sur la route. Quant à eux, les véhicules à e-fuel perdent jusqu’à 66 % lors de la production d’énergie et jusqu’à 30 % sur route.
« Nous sommes à un des meilleurs endroits au monde pour accélérer la mutation de l’énergie fossile vers l’électricité verte. »
« L’électromobilité fait partie de la solution »
Comment les nouvelles technologies peuvent-elles nous permettre d’améliorer la mobilité ? C’est la question qu’explore
Pascal Lhoas, lead partnership officer du département Mobility & Automotive au sein du Luxembourg Institute of Science and Technology (List), à travers différents projets menés en partenariat avec des acteurs publics et privés.
Avec le développement constant de l’électromobilité et de nouvelles technologies en matière de connectivité, des opportunités s’ouvrent. Comment en tirer profit au Luxembourg ?
Il faut avant tout rappeler que le Luxembourg présente un certain nombre de caractéristiques spécifiques qui lui sont propres en matière de mobilité. En l’espace de 20 ans, ce sont 200.000 personnes supplémentaires qui se sont installées dans le pays. À ce nombre, il faut ajouter celui des travailleurs frontaliers qui rejoignent chaque jour le territoire luxembourgeois. Au vu de la taille réduite du pays, cette croissance assez unique en Europe pose des problèmes évidents en matière de mobilité, le plus important étant la congestion quasiment quotidienne, aux heures de pointe, des voies de circulation.
Quelles solutions peuvent aujourd’hui être apportées à ce problème majeur ?
Au Luxembourg, nous disposons d’ores et déjà d’un certain nombre de leviers qui peuvent être activés afin d’agir par rapport à la congestion. Nous constatons, par exemple, que le nombre d’occupants par véhicule, au Grand-Duché, ne s’élève en moyenne qu’à 1,2. En outre, de nombreux travailleurs disposent d’une voiture de société, ce qui ne les incite pas à recourir au partage de véhicule. Je crois qu’un travail important peut donc être mené sur le covoiturage. Nous constatons que les applications qui existent aujourd’hui ne permettent pas toujours de trouver une voiture à partager pour son trajet. Nous pouvons venir en support pour optimiser ces outils et les rendre plus efficaces et attractifs. Mais il faut une certaine masse critique pour que cela fonctionne, et une approche volontariste est donc nécessaire : il faut à la fois rendre les solutions technologiques plus performantes et les médiatiser.
La voiture autonome est de plus en plus évoquée. En quoi pourrait-elle permettre d’améliorer la circulation ?
C’est un développement sur lequel nous travaillons également, mais par rapport auquel il faut se montrer patient. La tech-
nologie n’est pas encore arrivée à maturité. Mais il est déjà possible de se projeter dans quelques années. Des véhicules autonomes parfaitement fonctionnels pourraient tourner en continu, dans les villes et les campagnes, pour conduire les personnes là où elles doivent se rendre, ce qui réglerait notamment le problème du stationnement. Les différents véhicules seraient également interconnectés en permanence et sans latence, supprimant ainsi, par exemple, les phénomènes de circulation en accordéon sur l’autoroute et prévenant les accidents. Des développements sont également possibles pour rendre plus propre le transport de marchandises, notamment en recourant au platooning (la capacité de camions autonomes qui se suivent de très près sur l’autoroute, en « peloton », connectés entre eux via la 5G pour éviter les accidents, ndlr).
Nous sommes encore très dépendants du transport par camions thermiques pour notre approvisionnement. Comment limiter son impact ? Nous travaillons sur des projets permettant d’éviter que des camions entrent en ville, notamment lorsqu’ils livrent des marchandises sur des chantiers de construction. Aujourd’hui, le plus souvent, les camions se rendent directement sur le chantier et livrent l’ensemble des marchandises, même si elles ne doivent pas être utilisées immédiatement. Cela pose des problèmes environnementaux, mais aussi en termes de stockage puisque la place manque souvent sur les chantiers. Nous avons donc développé un projet qui vise à étudier l’efficacité d’un système de « centres de consolidation », implantés à l’entrée des villes et dans lesquels les camions viendraient livrer leurs marchandises. Celles-ci seraient ensuite conduites sur chantier quand elles sont nécessaires à la poursuite de la construction, dans des véhicules plus légers et plus propres.
En matière de transport de personnes, l’électromobilité a le vent en poupe, mais s’agit-il de la solution à tous nos problèmes ?
Je suis convaincu que la voiture électrique fait partie de la solution, mais je ne dirais
« Le financement de la pratique du covoiturage est une initiative intéressante. »
pas qu’elle est l’unique solution, et ce pour différentes raisons. Inciter à l’utilisation de la voiture électrique requerrait de faire baisser les prix de vente, aujourd’hui inaccessibles à certaines personnes. Mais, en agissant de la sorte, on accentuerait la pression sur certaines ressources rares, nécessaires à la production de ces véhicules. Il faudrait sans doute produire moins de véhicules qu’aujourd’hui, mais faire en sorte de les utiliser plus – en les partageant, par exemple – et plus longtemps. Nous collaborons régulièrement avec des partenaires venus de Norvège, un pays pionnier en la matière, qui a multiplié les incitants en faveur de l’électromobilité. Mais certains de mes confrères norvégiens estiment que ce n’est qu’une demi-réussite. Alors qu’on ne comptait qu’une voiture par ménage dans le pays il y a 20 ans, il y en a aujourd’hui 1,5, et elles sont plus grosses qu’avant. Je ne pense pas qu’il soit souhaitable d’aller dans cette direction. L’avenir est bien plus à la diversification des moyens de transport et à des transports moins individuels.
Au-delà de la production de ces véhicules électriques, c’est aussi leur recharge qui pose question. Comment faire en sorte que le réseau suive ?
Les questions de l’électromobilité et de l’énergie sont en effet intimement liées. Par le passé, nous avons déjà conseillé un certain nombre d’acteurs sur l’implantation de bornes de charge publiques, afin de faire en sorte qu’elles soient les mieux positionnées possibles. Par ailleurs, pour s’assurer que le réseau puisse supporter la pression des nombreuses voitures électriques en charge, il est indispensable de continuer à le rendre intelligent. Pour y parvenir, nous travaillons avec le Liser et l’Uni pour développer un digital twin du Luxembourg. Ce dernier nous permettra de simuler une série de scénarios et d’étudier l’impact de chacune de ces possibilités. Nous pourrons ensuite conseiller les acteurs impliqués dans la gestion du réseau sur les investissements à réaliser. La voiture électrique, toutefois, n’est pas qu’une contrainte. Elle est aussi une opportunité, car une batterie actuelle moyenne
ECOBUS, MODÈLE DE PARTENARIAT
Parmi les nombreux projets menés par le List au cours des dernières années, eCoBus (Electrified Cooperative Bus System), un projet visant à optimiser les déplacements et la recharge de bus électriques, est un modèle de partenariat réussi. « Nous avons travaillé avec un autre centre de recherche, l’Université du Luxembourg, mais aussi avec des partenaires privés – Volvo et Sales-Lentz. Cela nous a vraiment permis de faire le lien entre la recherche fondamentale et la pratique, le tout en étant bien orchestré », souligne Pascal Lhoas.
(70 kW) peut contenir assez d’énergie pour alimenter une maison durant plusieurs jours. Elle pourrait ainsi servir d’unité de stockage, notamment pour l’électricité photovoltaïque, et échanger avec la maison quand c’est nécessaire. Pour que ce soit possible, le réseau et les véhicules doivent toutefois intégrer la technologie nécessaire, appelée V2G (vehicle to grid).
Si les infrastructures doivent être adaptées, le changement doit aussi se faire dans les mentalités. Comment agir sur ce facteur ?
Il est clair que si la simulation du réseau électrique et de ses évolutions est finalement assez mécanique et relativement simple à réaliser, le facteur humain et comportemental est, quant à lui, plus difficile à prévoir dans la mobilité de demain. À ce niveau, même si les mentalités ont déjà beaucoup évolué, je pense que c’est aussi aux pouvoirs publics de jouer leur rôle. Le financement de la pratique du covoiturage par les entreprises, voire par l’État, tel qu’envisagé ici au Luxembourg, est une initiative très originale et intéressante. La mise en place d’une série d’autres incitants, voire de limitations par rapport au fait de rouler seul, pourrait la compléter.
Le Luxembourg est-il en avance par rapport à ses voisins concernant la « nouvelle mobilité » ?
Nous sommes indéniablement bien positionnés, par rapport à certains voisins, sur des sujets comme le smart grid. Toutefois, il y a aussi beaucoup de choses venues de l’étranger dont nous pouvons nous inspirer, notamment en matière de mobility as a service. Le Luxembourg a certainement tous les atouts pour devenir un laboratoire de la mobilité de demain en Europe.
Quel est le dernier projet du List en matière de mobilité ?
Il y en a énormément, mais je peux citer le projet Combo, mené avec les CFL, qui vise à faire en sorte que des navettes autonomes communiquent mieux entre elles. Les partenariats font partie de notre ADN, et ce projet en est une nouvelle illustration.
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Mieux connecter les gestionnaires et les distributeurs de fonds
Clearstream Fund Centre S.A., c’est le nom de la nouvelle banque lancée par Cleastream. Gérée depuis le Luxembourg, elle se positionne comme une plateforme supportant les échanges entre les distributeurs de fonds et les gestionnaires.
La création d’une nouvelle banque au Luxembourg n’est pas chose courante. C’est ce que vient pourtant de réaliser Deutsche Börse, la maison mère de Clearstream, en décidant de sortir l’ensemble des activités du métier « fonds » de son entité luxembourgeoise pour les placer dans une nouvelle structure.
Renforçant l’écosystème local, la nouvelle banque entend augmenter considérablement ses activités dans les années à venir, comme nous l’explique son CEO
« Depuis plus de dix ans, nous développons avec un certain succès un ensemble de services dédiés aux fonds au sein de Clearstream, commente Philippe Seyll, dirigeant de la nouvelle entité Clearstream Fund Centre. Pour aller plus loin, nous avions besoin d’agir en bénéficiant d’une plus grande autonomie,
Philippe Seyll. Contenu sponsorisé par CLEARSTREAM Banque et Fonds Photo Eva Krins (Maison Moderne)en agissant suivant un régime réglementaire plus adapté à l’activité. Alors que Clearstream est soumise au règlement CSDR (Central Securities Depositories Regulation), notre nouvelle structure sera soumise aux exigences de MiFID, plus en phase avec ce que nous avons à proposer. »
Pilotée depuis le Luxembourg
Deutsche Börse a souhaité positionner cette nouvelle banque, société sœur de Clearstream, au Luxembourg, preuve de son attachement à la place financière et des excellentes relations que le groupe entretient avec son écosystème, le régulateur ou encore le ministère des Finances. La licence, obtenue en novembre dernier, a été activée en janvier.
« Cette nouvelle structure emploie 200 personn es au Luxembourg, où elle est
CLEARSTREAM EN CHIFFRES
3.500 milliards d’actifs sous administration
300.000 produits recensés
Près de 400 millions d’euros de revenus par an
établie et d’où l’ensemble de l’activité internationale sera pilotée. Au-delà, de Singapour à Sydney en passant par Zurich, les opérations seront menées à travers diverses entités sœurs, employant au total quelque 800 personnes de plus », poursuit Philippe Seyll.
Faciliter les transactions
À partir de cette nouvelle entité, le groupe va pouvoir intensifier ses développements et renforcer son offre vis-à-vis des acteurs de l’industrie des fonds.
« Nous agissons comme une plateforme facilitant, d’une part, l’accès pour les distributeurs à de nombreux produits à travers le monde et permettant, d’autre part, à des gestionnaires de distribuer leurs fonds très largement », commente le dirigeant.
À l’heure actuelle, déjà, Vestima, le nom de l’offre commerciale de cette nouvelle structure, connecte 850 distributeurs avec autant d’asset managers, pour environ 300.000 produits recensés.
L’activité de la banque traite quelque 3.500 milliards d’actifs sous administration. « Pour les distributeurs, l’intérêt est de pouvoir entrer en relation avec les asset managers sans avoir à développer leurs propres connexions.
En s’appuyant sur notre infrastructure, ils peuvent
transformer des coûts fixes en coûts variables, liés à chaque transaction effectuée, et surtout réduire les frais globaux d’acquisition et de détention des fonds. L’approche, s’appuyant sur des procédures et processus éprouvés, permet aussi de diminuer les risques liés à de telles opérations. »
Enrichir la palette de services Au départ de cette plateforme, qui fait partie du segment de Clearstream Fund Services, la volonté de la nouvelle entité est aussi d’enrichir son écosystème de services autour des produits proposés. Pour cela, elle pourra notamment compter sur l’intégration de Kneip au sein du groupe, facilitant la mise à disposition de données à valeur ajoutée pour les acteurs de l’écosystème afin de répondre aux besoins de gestion, d’administration ou de distribution d’un fonds.
Générer des gains d’efficacité Forte de ces atouts, la nouvelle structure du groupe Deutsche Börse nourrit des ambitions de croissance soutenue.
« Nous avons connu une croissance à deux chiffres sur les dix dernières années, générant actuellement près de 400 millions d’euros de revenus par an et employant un millier de personnes. L’ambition est de générer des gains d’efficacité et de faire croître nos revenus », commente Philippe Seyll.
Depuis un an, rien qu’au Luxembourg, l’entité a recruté et intégré une centaine de personnes, principalement affectées aux fonctions de contrôle de la nouvelle banque.
« Pour répondre à ces objectifs, nous entendons faire valoir nos atouts pour gagner des parts de marché à travers l’Europe et au-delà. Si nos opérations concernent 3.500 milliards d’actifs administrés dans des fonds, le marché européen représente 15.000 milliards d’actifs, et le marché asiatique quelque 10.000 milliards. Il y a une marge de progression importante, explique le dirigeant. Autour des données, notamment dans le domaine des fonds alternatifs et autour de la finance durable, il y a aussi d’importants leviers de croissance à activer. »
Souhaitant répondre à l’attrait du marché pour les fonds alternatifs, Clearstream ambitionne de devenir leader sur le segment des produits ELTIF et celui des véhicules spécialisés dans les actifs privés.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur clearstream.com/
« Depuis plus de dix ans, nous développons avec succès un ensemble de services dédiés aux fonds au sein de Clearstream. »
Philippe Seyll CEO de Clearstream Fund Centre S.A.
« Le modèle de création de valeur du private equity est intact »
Alors que l’économie est appelée à ralentir, les acteurs du private equity appréhendent la conjoncture avec une certaine « sérénité ».
Comme l’explique Stéphane Pesch, CEO de la LPEA, si les levées de fonds sont actuellement moins importantes, l’attention se porte sur le renforcement de la valeur des actifs en portefeuille.
Photo GUY WOLFF Interview SÉBASTIEN LAMBOTTEEn matière de private equity, comment s’est renforcé l’écosystème luxembourgeois ces dernières années ?
Les grands acteurs du private equity positionnent désormais leurs AIFM (alternative investment fund managers ) au Luxembourg, profitant de véhicules comme les limited partnerships (LP) ou les reserved alternative investment funds (Raif). Ce que viennent chercher les acteurs, c’est avant tout une plateforme stable et performante qui offre la possibilité de distribuer des produits, voire de lever des fonds à travers l’Europe. Mais ils trouvent ici bien plus qu’une boîte à outils et un passeport associé aux véhicules qu’ils y établissent. Nous sommes parvenus à développer un ensemble de services au niveau du middle office sur lesquels peuvent s’appuyer les gestionnaires d’actifs. De la gestion des risques aux enjeux de conformité en passant par les fonctions de valorisation des actifs, le Luxembourg dispose dorénavant d’une expertise qui répond à de nombreux besoins des gestionnaires, qui recrutent et fortifient ainsi leurs équipes locales.
Quelles pourraient être les répercussions des décisions prises par les banques centrales, dans l’optique de faire baisser l’inflation, sans oublier l’incertitude économique du moment, sur l’investissement dans le private equity ?
La conjoncture actuelle est moins propice au lancement de nouveaux véhicules et à la levée de fonds. Cela n’empêche cependant pas les gestionnaires de déjà planifier, malgré certains délais à prévoir, les prochains fonds qui seront lancés cette année. L’incertitude économique actuelle invite les investisseurs à la prudence et à temporiser. Le contexte ne remet pas pour autant en cause les stratégies et les démarches d’investissement déjà engagées, bien au contraire. Comme vous le savez, l’investissement dans le private equity s’envisage à travers des approches à long terme, suivant des stratégies de création de valeur définies par des pointures de la finance, de l’entrepreneuriat et de l’excellence opérationnelle. Dans la situation actuelle, qui n’est pas forcément idéale en ce qui concerne la valorisation des actifs dans le
cadre d’une stratégie de sortie, les gestionnaires vont se concentrer sur la gestion de leur portefeuille existant, en cherchant à renforcer la valeur à terme des sociétés détenues où à en intégrer de nouvelles au sein de leur portefeuille.
L’idée de démocratiser l’accès à l’investissement dans le private equity est régulièrement évoquée. Voyez-vous le marché évoluer dans cette direction ?
C’est l’une des voies poursuivies avec la nouvelle mouture de l’Eltif ou encore les fonds de type Partie II, qui émergent de nouveau au Luxembourg. Il y a une opportunité, à travers ces évolutions, de parvenir à s’adresser à une communauté plus large d’investisseurs. Toutefois, il faut relativiser. Je ne pense pas que ces investissements seront accessibles à tous les particuliers. Le ticket d’entrée moyen, après une démocratisation progressive via ces produits spécifiques, pourrait s’établir autour de 25.000 euros, comme récemment vu dans le marché, voire au-delà. Nous ne sommes pas encore dans une telle logique d’industrialisation. Et les défis en matière de démocratisation, considérant le fonctionnement des fonds de private equity, sont encore nombreux et exigeront de procéder à des adaptations.
Quels sont les grands enjeux qui attendent les acteurs du private equity au Luxembourg ?
La réglementation relative à la finance durable constitue un défi et une opportunité majeure pour les années à venir. Comme pour tous les investissements, les gestionnaires sont appelés à composer avec les critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance. Si les démarches ESG sont, de manière générale, plutôt bien appréhendées par les sociétés de gestion elles-mêmes, c’est au niveau des entreprises dans lesquelles elles investissent que c’est plus difficile. Il faudra accompagner les sociétés cibles vis-à-vis des enjeux de transition, d’une part, afin qu’elles parviennent à rendre compte de leurs impacts environnementaux et sociaux, et d’autre part, pour les aider à les minimiser.
509 MILLIARDS D’EUROS
Selon le dernier AIFM Reporting Dashboard, établi par la CSSF (situation au 31/12/2021), 509 milliards d’euros d’actifs sont gérés au départ du Luxembourg par des acteurs du private equity. En outre, cet indicateur n’inclut pas les investissements dans la dette privée, évalués par une récente étude menée par KPMG pour l’Alfi, à 267,8 milliards d’euros (source et méthodologie différentes).
Le Luxembourg s’est positionné comme un domicile de premier choix pour ces actifs en Europe et 18 des 20 principaux acteurs mondiaux dans le domaine du private equity gèrent des investissements dans le monde entier y compris grâce à leurs structures luxembourgeoises.
« L’incertitude économique actuelle invite les investisseurs à la prudence et à temporiser. »
« Mettre une valeur sur les portefeuilles »
L’évaluation des biens immobiliers détenus par des fonds intervient tant en amont du financement que lors du calcul de la valeur nette d’inventaire. Marc Baertz, partner et head of valuation chez INOWAI, nous éclaire sur le rôle de la valorisation immobilière.
Quelles sont vos activités en matière de valorisation immobilière ?
Nous sommes une équipe de trois personnes chez INOWAI en charge des évaluations immobilières. Nous traitons entre 150 et 175 dossiers par an et évaluons l’équivalent d’entre 4 et 5 milliards d’euros de valeur. Nos évaluations portent à 70 % sur de l’immobilier de bureaux et à 25 % sur des projets résidentiels.
Qui sont vos clients ?
Nous réalisons des évaluations pour des fonds qui ont des besoins de valorisation pour leurs bilans trimestriels, semestriels ou de fin d’année. Nous travaillons également énormément pour des banques qui nous sollicitent lorsqu’elles accordent un financement à des promoteurs. Nous avons aussi des clients qui souhaitent établir un partage dans le cadre d’héritages. Nous leur permettons de mettre une valeur sur leur portefeuille pour qu’ils puissent répartir les biens entre les héritiers.
Quelle est l’importance de la valorisation pour les portefeuilles de fonds immobiliers ?
Tout d’abord, il faut rappeler que les fonds calculent une valeur d’actifs nets sur base de laquelle les investisseurs peuvent souscrire ou vendre leurs parts. Pour calculer l’actif net du fonds, il faut donc qu’il y ait une valeur à un moment donné qui indique combien vaut un bien en portefeuille. Ensuite, il ne faut pas non plus oublier que les fonds se financent en partie sur l’acquisition de biens immobiliers. Les contrats de financement contiennent des règles qui veillent à maintenir le loan to value, un ratio du montant du prêt par rapport à la valeur du bien. Dans l’hypothèse où un bien se déprécie trop dans le temps, cela pourrait donc induire une violation du contrat de financement puisque la valeur du bien ne serait alors plus celle qui a été convenue dans le contrat. Par conséquent, la banque serait en droit d’imposer une réinjection de fonds propres ou la vente du bien.
Lors de vos évaluations, établissezvous la valeur d’un bien sur la base d’un prix ou d’une fourchette ?
Nous donnons toujours un prix. En revanche, nous avons la possibilité d’inclure des sensibilités dans nos rapports. Par exemple, avec les hausses des taux d’intérêt, nous pouvons insérer une sensibilité et indiquer que si les taux d’intérêt montent à nouveau de 25 ou 50 points de base, cela pourrait avoir une certaine incidence sur la valeur du bien évalué. Une règle générale veut que si les taux d’intérêt montent de 1 %, les valeurs immobilières baissent de 5 %. Le financement devient alors plus cher.
Quels autres facteurs d’incertitude prenez-vous en compte ?
Dans les projets de développement, nous évaluons la valeur des terrains. Au cours de notre évaluation, la plus grande incertitude concerne les coûts de construction, qui ont fortement augmenté. Ce qui nous amène donc à inclure parfois des sensibilités liées aux coûts de construction. Un autre facteur d’incertitude que nous pouvons aussi prendre en compte est le prix de vente. Pour l’instant, les ventes en l’état futur d’achèvement tournent autour de zéro au Luxembourg. Nous ne sommes pas encore en mesure de déterminer si cela aura un impact sur les prix de vente ou non.
L’état du marché constitue-t-il une incertitude particulière ?
En Europe, en général, l’immobilier résidentiel fait face à quelques problèmes en raison des coûts des matériaux et des taux d’intérêt. Au Luxembourg, il y a une proposition de loi sur la table du ministre du Logement, Henri Kox (déi Gréng), qui veut limiter le rendement sur un appartement du Bund. Le problème est malheureusement que cette loi vise à plafonner les rendements à 3,5 % du capital investi alors que le financement coûte actuellement plus de 4 %. En toute logique, personne ne se lance dans l’acquisition d’un bien s’il sait qu’in fine, il gagnera moins que ce que cela lui coûte.
En outre, pas mal de promoteurs ont acheté des terrains il y a 12 mois ou plus dans l’idée de les revendre rapidement.
Cela n’a finalement pas été possible, d’abord à cause de la crise en Ukraine qui est apparue et qui a été suivie des
« L’évaluation immobilière n’est pas une science exacte. »
hausses consécutives des taux d’intérêt et finalement de la proposition de loi sur les rendements. Par conséquent, les banques vont exiger à nouveau des évaluations pour s’assurer que les terrains qu’elles ont financés il y a plus d’un an ont toujours la même valeur.
À quelle fréquence doivent être faites les évaluations ?
Dans le cas des fonds, la fréquence des évaluations est inscrite dans leurs prospectus. Cela peut être sur une base trimestrielle, semestrielle ou annuelle. Pour leur part, les assurances le font annuellement pour leurs bilans. En ce qui les concerne, les banques effectuent des évaluations à l’occasion de financements à long terme avec une mise à jour tous les trois ans, en général. Les conditions économiques et de marché peuvent aussi amener ces acteurs à réitérer leurs demandes d’évaluation.
Quels sont les critères essentiels pour une valorisation immobilière ?
Nous avons construit notre modèle de valorisation sur la base du niveau de rendement et du taux d’actualisation sur les cash flows. Ce n’est pas une science exacte. L’immobilier est une classe d’actifs comme une autre. Nous comparons toujours les actifs par rapport à la classe de risques d’investissement à zéro risque. Pour ce faire, à zéro risque, nous prenons souvent l’obligation à 10 ans de l’Allemagne, le Bund 10-YR. Historiquement, vous avez toujours des primes de risque qui s’ajoutent au rendement initial, qui tourne actuellement autour de 2,3 %. S’agit-il d’un immeuble neuf ou ancien ? Se trouvet-il en plein centre-ville ou en périphérie ? Les locataires sont-ils du secteur public ou privé ? En fonction des réponses, vous allez, à chaque fois, prendre une prime de risque ou non. C’est comme cela que se construit le taux d’actualisation des cash flows.
Les incertitudes liées à la nonoccupation de certains bureaux en raison du télétravail ajoutent-elles des primes de risque ?
Il existe deux écoles sur cette question. Les uns disent qu’il n’y aura aucun effet
UNE QUESTION DE LIQUIDITÉ
Certains fonds alternatifs sont affectés par des enjeux de liquidité. Qu’en est-il des fonds immobiliers qui détiennent des biens au Luxembourg ?
La liquidité des immeubles est en principe meilleure lorsqu’ils se trouvent dans les quartiers d’affaires. « Au Luxembourg, nous avons le Kirchberg, le centre-ville, la gare et la Cloche d’Or. Environ 75 % de tous les bureaux du pays sont répartis entre ces quatre quartiers », explique Marc Baertz. Ainsi, « si votre immeuble est localisé dans l’un de ces quatre quartiers, il sera donc plus liquide que s’il se trouvait ailleurs ».
négatif sur les bureaux. Les employés télétravaillent un ou deux jours, mais les bureaux existants vont être transformés en vue de disposer d’espaces conviviaux qui favorisent les rencontres. Les autres s’attendent à ce qu’il faille entre 10 % et 25 % de bureaux en moins. Personnellement, je ne pense pas qu’il soit déjà possible d’identifier une tendance. C’est encore trop tôt pour voir d’éventuels impacts.
L’immobilier n’échappe pas à la tendance de la finance durable. Les critères ESG sont-ils intégrés dans vos modèles de valorisation ?
Oui, dans le sens où nous savons très bien que certains grands fonds immobiliers n’achèteront plus d’immeubles qui n’ont pas de certification. Nous voyons même que certains fonds vendent de vieux bâtiments qu’ils ont en portefeuille. Par exemple, en décembre dernier, l’un de nos clients nous a rapporté son intention de vendre de vieux bâtiments, car, après analyse de son portefeuille, il a conclu que c’était la seule façon pour lui d’atteindre ses objectifs carbone d’ici 2030. Les fonds préfèrent continuer à investir par l’acquisition de bâtiments neufs disposant de certifications.
Sur les marchés, il est souvent question de stranded assets, des actifs qui ont subi des dépréciations imprévues ou prématurées. Pourrait-on voir un jour des « immeubles échoués » ?
C’est possible, mais il faut savoir que le stock de bureaux est assez récent au Luxembourg. Près de 50 % des bureaux ont moins de 20 ans. En plus d’être assez neuf, le stock est détenu en majorité par des investisseurs institutionnels qui veillent à maintenir leurs bâtiments à un bon niveau ESG. À cela s’ajoute que les locataires institutionnels vont également devoir effectuer des reportings ESG sur la façon dont ils sont logés. Finalement, au Luxembourg, dès qu’il y a un bien immobilier à rénover, entre cinq et sept développeurs tournent autour pour l’acheter et le rénover. L’impact des stranded assets immobiliers sera donc très limité dans le pays.
Paving the way to sustainable eating
EY's Partner Yves Even meets global leaders by touring Luxembourg. With CSM Ingredients' CEO Aldo Uva, they explore Luxembourg's potential to revolutionize food production.
Yves Even: Can you discuss a personal challenge you faced in expanding your company and how you overcame it?
Aldo Uva: We are emerging from three years which cannot be considered stable. The pandemic and global economic downturn have brought big challenges to many industries, also to the food industry. The difference to other industries is that food is a basic need for all: it should be on the table of everybody, every day and at a good price! While the way people think about their diets may be changing, the way we produce food has been the same for years: the same ingredients, formulations and procedures. External forces, such as raw material scarcity and inflation have suddenly disturbed this equilibrium and led the industry to (finally!) rethink how things are done and find new ways to produce food. My goal,
and I saw this as a very personal challenge from way back before the turmoil, was to overcome difficulties by focusing on innovation. Our company's mission is to offer ingredients and ingredient mixes to the food industry players, allowing them to create innovative and high-quality food products. We provide a diverse range of ingredients, including Bread solutions, Plantbased ingredients solutions, Fats and Oils, Dairy and Dairy Free Solutions, Fine Pastry Solutions and Natural Added Value Ingredients. Rethinking traditional formulations and procedures is to me what will drive the path to evolution. To achieve this, our innovators have recently incorporated 300 new raw materials into our products to expand the scope of ingredients and substitute existing formulations with products available at a lower price while delivering the same food quality, which has been beneficial for our clients and the food industry as a whole.
YE: Relying on your experience (serving more than 100 countries worldwide), what are the advantages of being headquartered in Luxembourg, and what could be done to attract more innovative companies?
AU: In 2021, CSM Ingredients made the decision to move its headquarters from the USA to Luxembourg. One of the main reasons was the promising ecosystem of the country. Here, you can find the right international, young, dynamic talent. We believe that Luxembourg presents a great opportunity to nurture real innovation, particularly in the field of food tech and ingredient-tech. The country has a wealth of resources, including an ecosystem of universities, R&D centers, and startups, which creates a platform for companies where new ideas can emerge. Still, the cooperation between this ecosystem should be reinforced. Besides investments in infrastructure and research, there is still more to do to start sustainable
INNOVATIVE BUSINESSES IN LUXEMBOURG
Entrepreneurs create positive social change by bringing fresh and revolutionizing ideas to the market. Thanks to our understanding of specific business challenges, EY is proud to support many entrepreneurs with audit and consulting services in the fields of finance and tax structuration, IPO preparation, process optimization, and many more.
projects which connect the dots and hit the market with new, innovative products and services. It is essential to invest more in universities, particularly in the areas of food science and technology. This would attract more researchers and reinforce the presence of food industry professionals in Luxembourg.
Finally, creating a stock exchange dedicated to tech and innovation industries, modeled after the Nasdaq in the United States, would have the potential to bring significant benefits. Such an exchange would provide a platform for innovative companies to raise capital through initial public offerings (IPOs), allowing them to expand their operations and invest in further research and development. This would not only attract new investment to the country, but also encourage the growth of the tech and innovation sector within Luxembourg itself. Although the creation of such an exchange seems ambitious, a start could be made with specific bonds, for example, by using the extensive existing bond marketplace.
YE: Can you share your thoughts on the role of sustainability and environmental impact in food innovation?
AU: This is very clear: we aim to be a net-positive ingredient company. This is not a quick sprint, but a long-term marathon, which I find particularly enjoyable as a runner myself. We believe that no innovation should hit the market if it is not net-positive. Therefore, we make sure that every solution and new product that we develop puts back more into the planet and the people than it takes out. For this, innovators need adequate incentives to think sustainably and make a positive change in the industry, rather than simply seeking profit.
We as humans only consume 10% of the ingredients that nature offers. The more food you must provide for people, the more you must cultivate, but what happens if we only ever grow the same ingredients? We will destroy biodiversity, promote deforestation, and eventually turn back to synthetic chemicals. Therefore, we must proceed gradually, and wisely.
One of the challenges is the plant-based meat industry, currently highly dominated by soy-based products. To lessen our dependency on soy, innovations in the fields of fats, proteins, processing and taste are necessary. Achieving this requires a collective effort from various stakeholders and Luxembourg's history of success in niche markets makes it well-positioned to become a laboratory for a plant-based meat revolution. A whole ecosystem working together could make this a reality!
YE: What is your vision for the future of food innovation and how is your company planning to lead the way in this field?
AU: Our vision is to become an ingredient-tech platform that not only uses our own innovations but allows startups to use our labs and make innovation more widely accessible. Our goal is to expand our facilities and capabilities to facilitate this ambition. I have this dream that our research centers and laboratories will be occupied by our innovators, but also academia. Therefore, one of our priorities is to open our Innovation Center in Bingen, where we have stateof-the-art research equipment available. We aim to create a collaborative environment where students and startups can come together to spark new ideas and test them. Our innovation center in Parma, Italy, already brings together ideas from experienced innovators and startups alike. The goal is to achieve what I said above: a more sustainable evolution and future for food. Without this, food production is always going to be the same and at a certain point, this will be an issue.
«
We are only using 10% of the ingredients nature offers for our food. This needs to change!
»
ALDO UVA CEO, CSM Ingredients
« Il faut revoir la taxe d’abonnement »
L’industrie des fonds a été touchée par une forte vague de rachats en 2022, mais dégage de nouvelles zones de croissance grâce aux actifs privés et aux investissements durables.
Camille Thommes, directeur général de l’Alfi, évoque les enjeux de la compétitivité du secteur.
En 2022, les actifs des fonds domiciliés au Luxembourg ont reculé de près de 14 %. Comment interpréter ce recul ?
Le secteur avait connu une croissance sans précédent au cours des dernières années jusqu’en mars 2022, notamment grâce à l’évolution positive des marchés financiers et l’abondance de liquidités. La donne a ensuite changé autour de mars 2022. À la suite de la guerre en Ukraine, l’industrie des fonds est entrée dans une période d’incertitude avec une volatilité des marchés financiers. Nous avons également enregistré une hausse des taux d’intérêt et une inflation élevée que beaucoup d’entre nous n’ont pas connues pendant de longues années, combinées à des craintes de récession. Tous ces éléments ont eu un impact sur les marchés et, par conséquent, sur les actifs des fonds. Il est donc clair que le Luxembourg, en tant que place financière internationale, n’est pas à l’abri de tels développements. Il en a résulté un recul des actifs dont une grande partie revient aux effets négatifs des marchés financiers.
Y a-t-il une corrélation entre les rendements des fonds et les volumes des actifs sous gestion ?
La pression sur les marges et les coûts pour les gestionnaires ne cesse de croître dans un environnement qui est volatil. Ils font face à une situation de fluctuation des marchés qui les oblige à réduire leurs coûts et à prendre des décisions difficiles quant aux investissements à réaliser. L’environnement actuel a évidemment un impact sur les actifs sous gestion, et donc, en corollaire, sur les chiffres d’affaires et les revenus générés par les gestionnaires. Ces aspects ont toute leur importance pour un secteur qui opère dans un environnement international très compétitif, où la maîtrise des coûts est essentielle pour rester attrayant.
Les marchés financiers témoignent d’un certain rebond depuis le début de l’année. Le recul des actifs sous gestion ne serait-il que temporaire ?
La volatilité reste d’actualité. De l’avis de certains économistes, nous pouvons nous attendre à une détente autour du
troisième trimestre de cette année, couplée à une stabilisation des taux d’intérêt en Europe. Évidemment, nous souhaitons que ça reparte, mais l’incertitude reste de mise.
La majorité des fonds à ne pas connaître d’afflux négatif sont ceux qui sont classés comme ESG. Comment interpréter ce phénomène ?
Il y a tout simplement un intérêt grandissant de la part des investisseurs institutionnels et de détail à placer leur argent dans des produits dont l’objectif est d’investir dans des sociétés durables et sensibles au changement climatique. Il y a une prise de conscience. De manière générale, la finance durable a pour vocation de devenir un processus essentiel pour les acteurs de la gestion collective. Pour leur part, les entreprises sont engagées pour atteindre le net zéro carbone d’ici 2050.
C’est à la fois vital pour la planète, mais cela représente aussi une multitude d’opportunités pour les gestionnaires. Par conséquent, l’offre de capital aligné sur le climat de la part des clients institutionnels et privés devrait continuer à augmenter.
Est-ce que la demande ne va cependant pas plus vite que l’offre en matière d’ESG ?
Oui, dans un certain sens. L’univers des entreprises d’investissement qui peuvent être purement considérées comme vertes est assez réduit. Nous nous trouvons dans une période de transition où, d’une part, les entreprises sont obligées, à partir de cette année, de divulguer les données sur le degré de durabilité dans leurs activités industrielles et, d’autre part, les gestionnaires de fonds doivent prendre en compte ces données pour en informer de manière adéquate leurs clients. Cette transition prendra plusieurs années.
Les gestionnaires d’actifs sont-ils suffisamment outillés pour faire face à cette transition ?
La charge de travail liée à l’impact de la mise en conformité pour l’industrie est très lourde. Il y a aussi un manque de disponibilité des données pour s’assurer que les investissements répondent aux critères requis. Non seulement il y a un manque
« Nous avons besoin de personnes hautement qualifiées. »
Generation P(urpose)
Career paths are not one-size-fits-all. Curiosity and a ‘growth mindset’ will take companies to the next level, but only if they put their people’s diverse needs first.
The next generation of talent is looking for a sense of purpose, not just a paycheck. Next to work-life harmony and flexibility, professional growth and collaborative leadership are top priorities, but how can companies ensure their people are engaged and motivated? KPMG Luxembourg’s Head of People & Culture and winner of Luxembourg HR One’s ‘HR Manager of the Year’ Award, Géraldine Hassler, shares how KPMG is adapting to the changing workforce landscape.
“It comes down to diversification. People don’t live static lives – they are ever-changing, so they need opportunities to grow,” says Hassler. They want to work for a company that aligns with their values and provides a sense of purpose, but also lets them explore flexible career paths and re-skilling. “A work environ-
ment needs a strong ‘learning to learn’ mentality that enables people to achieve a positive impact on everything they do,” adds Hassler. “Adopting a ‘growth mindset’ culture enables them to develop their curiosity and potential which makes them inspiring and trustworthy colleagues or leaders.”
Luxembourg’s workforce is comprised of a diverse range of individuals, each with unique needs and priorities, and employers should harness this potential. “Our people are our most precious asset,” says Hassler. “Investing in technology to focus on work that matters, promoting mental and physical health, opening flex-offices for cross-border residents, and regularly measuring feedback are just a few initiatives we implemented to make our people’s everyday lives easier so they can focus on making their mark in the world.”
Spend an unforgettable night in the “floater” gite in Dudelange,
installed on the former cooling basin of the steel mill, with a breathtaking view and only a few minutes walk from the centre of Dudelange.oui, il faut revoir le niveau de la taxe d’abonnement de manière ciblée ou générale, car il s’agit d’une taxe que d’autres centres financiers ne connaissent pas. Et avec les pressions sur les marges et les coûts, la composante de la taxe d’abonnement devient de plus en plus importante dans le coût total des fonds.
Pourtant, réduire la taxe d’abonnement diminuerait le poids de l’industrie des fonds dans les recettes fiscales. C’est d’ailleurs l’argument qu’elle utilise pour se faire entendre. Il faut se préparer à l’avenir et rester compétitif. Sur les 10 dernières années, la taxe d’abonnement a augmenté d’environ 7 %. Notre secteur est souvent considéré comme la vache à lait de l’industrie financière. Nous sommes ravis de contribuer à la santé financière de l’État, de participer au financement de notre système de protection sociale et de projets
d’infrastructures, mais il faut bien nourrir cette vache à lait pour qu’elle continue de donner du lait. Si on n’investit pas, il y a un risque qu’au fil du temps, on perde en attractivité. Si on perd en attractivité, on perd en opportunités d’affaires et en recettes. Il faut engager des réformes structurelles qui touchent à l’écosystème, au cadre fiscal des fonds et des entreprises, sinon, notre secteur risque de sortir perdant de cet environnement hautement compétitif.
Ces points sont-ils suffisamment pris en compte par les politiques en préparation des prochaines élections législatives ?
Je l’appelle de mes vœux, mais le constat est que plusieurs partis ne portent pas notre industrie dans leur cœur. Les patrons des principales associations de l’industrie financière ont récemment rencontré les principaux partis en vue des élections
RÉPARTITION DES CLASSES D’INVESTISSEMENT DES FONDS LUXEMBOURGEOIS
En décembre 2022, la valeur nette d’inventaire totale des fonds domiciliés au Luxembourg atteignait 5.028 milliards d’euros. Si les actifs privés et l’immobilier sont identifiés comme des vecteurs de croissance pour l’industrie, ces deux classes d’investissement restent encore marginales par rapport à la distribution totale des actifs sous gestion, principalement investis dans des actions et des obligations.
législatives pour faire part des réformes à engager afin de pérenniser le succès acquis et assurer le développement futur de notre industrie. Ils nous ont entendus, j’espère qu’ils nous ont écoutés. Personnellement, je suis un peu déconcerté par l’insouciance d’un nombre non négligeable de politiciens luxembourgeois qui pensent que les recettes fiscales que notre secteur génère coulent de source. Il y a des exceptions notables, mais la majorité d’entre eux ne se rendent pas compte de l’importance de notre secteur en termes de contribution à l’économie, de recettes fiscales générées par l’État. Chaque poste créé dans le secteur financier génère 1,1 emploi additionnel dans les autres secteurs de l’économie.
The power of ONE team
In just four short years, ONE has become a well-known and highly respected fund governance solutions provider.
A rapidly growing team of some seventy passionate fund industry experts services over 120 blue-chip names in the global asset management industry covering all alternative asset classes, as well as UCITS. Our teamfocused approach to business has garnered attention and accolades, including recently being named one of the Best Workplaces in Luxembourg.
At ONE, we strive to succeed as one team, with every employee being a shareholder in the company. We don’t believe in corporate titles, and we all share one open office space. We truly are all ONE. This approach to business creates a unique and inclusive environment for our team, where everyone has a stake in the success of the company and the freedom and autonomy to excel at what they do best.
Moreover, this unique team displays every single day a can-do approach and is committed to delivering
pragmatic and tailored solutions that are rigorously thought through, effective and fully compliant. Our goal is to impress our clients by delivering integrated and modular solutions that meet and exceed their expectations. We understand that our success depends on the success of our clients.
We don’t want to be everything to everybody but want to be the very best at what we do. As one of the last privately-owned companies left in our sector, we are focused on growing organically with quality clients and remain focused on our core products – third-party Management Company, Corporate Secretary and Corporate Compliance solutions.
We want to be more than just a company. We want to be the ONE.
EN_SAVOIR_PLUS STEVE BERNAT Founding Partnert. +352 661 787 803 steve.bernat@one-gs.com
“Steps forward in the realm of blockchain”
“Luxembourg has emerged as a major hub for the blockchain and cryptoasset industry,” says Biba Homsy, a lawyer and independent director active in the blockchain space since 2015. Homsy talks about industry trends, challenges and the new digital landscape.
Photo GUY WOLFF Interview JEFF PALMSConversation Biba Homsy
What blockchain/crypto trends are defining Luxembourg’s business environment?
Some of the key trends include [the following]. First, security tokens: digital tokens that represent ownership of an asset, such as stocks. Luxembourg has established a legal framework for security tokens, making it more and more a popular location for security token offerings.
Second, digital identity: solutions that use blockchain technology to securely store and manage personal identity information. Luxembourg is exploring the potential of blockchain-based digital identity systems to improve data privacy and security.
Third, carbon credits: tradable certificates that represent the right to emit a certain amount of carbon dioxide or other greenhouse gases. Luxembourg is known for its commitment to sustainability and green energy, and this trend is reflected in the country’s blockchain and crypto space. Several projects are focused on using blockchain to promote sustainable energy practices and reduce carbon emissions.
As more institutional investors enter the crypto space, there is a growing demand for secure custody solutions for digital assets. With its VASP [virtual asset service providers] registration, and Mica [EU-level regulation on markets in cryptoassets] coming this way, Luxembourg has become a hub for digital asset custody services, with several major players choosing the country as their European headquarters.
What investments might Luxembourg financial firms make?
There is a significant opportunity for financial institutions to provide various products and services related to cryptoassets. For instance, we recently heard that a new crypto custodian has announced the registration of its Irish unit with the Luxembourg financial regulator. This move comes as Luxembourg and the EU are taking steps forward in the realm of blockchain and distributed ledger technology (DLT).
In order to facilitate the issuance, trading and post-trading of many finan-
cial instruments, the EU has introduced the DLT Pilot Regime through Regulation (EU) 2022/858 of 30 May 2022. This regime applies to all financial instruments that are issued, recorded, transferred and stored using blockchain or DLT technology, with some limitations. Luxembourg’s legislature is also preparing for the implementation of the DLT Pilot Regime by amending relevant local laws.
What obstacles are there?
One of the main challenges facing Luxembourg in the development of cryptoassets is regulatory uncertainty within Europe, which Mica and the DLT Pilot Regime aim at harmonising. While Luxembourg has made a lot of progress in creating a legal framework for cryptoassets, there is still a lack of clarity and consistency in regulations across the EU’s different jurisdictions, which may sometimes create uncertainty and hinder investment. Additionally, there is a need to build trust and confidence in cryptoassets among investors and the general public. There have been instances of fraud and scams involving cryptoassets, which can damage the reputation of the industry as a whole. In my opinion, building trust and confidence is only a matter of time, steady initiatives and a resilient regulatory framework.
What does the future hold?
In terms of where we are heading, I see a potential convergence of several technologies, such as cryptoassets, Web3, the metaverse and AI, where they have the potential to create a new digital landscape that is more decentralised, usercentric and automated.
One example of how these technologies could converge is through the development of AI-powered metaverse assistants, which could help users navigate and interact with the virtual environments of the metaverse. These assistants could be powered by decentralised AI networks that are built on blockchain technology, providing users with greater control over their data and digital identities.
EVOLVING LEGAL FRAMEWORK
EU Regulation 2022/858
Dated 30 May 2022, this regulation introduces the DLT Pilot Regime, applicable to financial instruments run via blockchain.
Bill 8055
Passed on 9 March 2023 by the Luxembourg Parliament, this bill upgrades the existing DLT legal framework by allowing for the issuance, transfer and safekeeping of dematerialised and fungible securities using DLT.
Amendment to Bill 8055
Amendments include the explicit recognition of instruments issued using DLT in the definition of “financial instruments” under previous Luxembourg acts.
“I see a potential convergence of several technologies”.
Séisme en Turquie – nos actions grâce à vous !
Le 6 février, deux séismes se sont produits dans le sud de la Turquie. Le bilan est catastrophique : Plus de 9,1 millions de personnes sont directement affectées.
Dès les premières heures, le réseau Caritas s’est mobilisé et grâce aux donations, Caritas Luxembourg a immédiatement pu soutenir son partenaire turc qui dès le soir même commençait le travail de recherche de survivants avec son équipe de secouristes et ses chiens. Plus de 300 employés ont travaillé d’arrache-pied pour organiser les secours, mettre en place la logistique, ouvrir des entrepôts, recevoir les donations, commencer l’aide et l’assistance aux survivants du tremblement de terre, qui ont dormi les premières semaines dans leurs voitures, sans eau ni électricité, avec une vague de froid exceptionnelle.
« Les conditions du début étaient très difficiles, » reconnait Altay, le coordinateur de l’aide, « mais très vite nous avons trouvé un terrain et installé un camp avec
des tentes ». L’Union européenne et le Ministère luxembourgeois des Affaires Etrangères ont rapidement financé Caritas Luxembourg pour soutenir son partenaire et faire les achats de biens d’urgence nécessaires comme des vêtements, des couvertures, des draps et matelas, des kits d’hygiène ou des coupons de nourriture. Entre-temps, des milliers de familles vivent sous les tentes ou dans des containers, dans des conditions très précaires. Caritas Luxembourg et ses partenaires restent bien entendu sur place pour continuer à soutenir les victimes durant les prochains mois.
Toutes ces actions n’auraient pas été possibles sans le précieux et généreux soutien de tous nos donateurs privés et nos donateurs institutionnels ! Merci à vous tous qui rendez ces actions possibles !
“Insurance is not a replacement for not preparing”
Rising cybersecurity threats and climate change catastrophes are bringing massive losses worldwide. Foyer CEO Marc Lauer talks about how the insurance sector is adapting with the times and which priorities he sees as most urgent to keep Luxembourg competitive.
Ransomware attacks cost the global economy some $20bn in 2021--a figure expected to rise. Do you think cyberattacks would, at some point, be uninsurable?
Honestly, I don’t know. I just know that, for the moment, the risk awareness of companies, which potentially could be our clients, is very varied. You have those who have invested quite a lot in cybersecurity, [while others are] very naïve… That’s why it gets extremely difficult. Insurance is not a replacement solution for not preparing against cyberattacks.
Then it depends on whom you’re insuring. Sooner or later, some of the risks which individual clients or small companies are exposed to will always be trouble. If you take, nevertheless, big companies, multinationals, the consequences can be very difficult… If a payment system in between banks [is attacked], it’s even more dramatic. There also has to be an awareness of the potentially insured that they have to do something, otherwise insurance will only give limited guarantees for a very high price.
Climate catastrophes worldwide are bringing insured losses of over $100bn, per Bloomberg. How is Foyer adapting with such times?
Despite the fact that we had this flooding in 2021 and the tornado in 2019, Luxembourg is not considered an extremely highly exposed location… On the other hand, it is quite clear that natural catastrophes will arise more often, and their consequences will be more expensive.
Costs will be more expensive. So, again, if this should be insured in the future, there has to be movement in two directions. One is being more prepared to invest in protection measures-for example, for flooding, that’s very clear: you can avoid some of the flooding in readdressing certain issues, how the rivers run, how water can be accumulated, how to quickly evacuate water… But it’s quite clear too that the cost will be much more expensive. If Luxembourg insurance companies have paid over the last four years more than €250m, at the end of the day that also means that the price for insuring this has to
be adapted. There’s no way around [that]. The more we’re getting aware that new risks are arising, the more everybody has to invest to avoid these risks, and insurers have to price the risk in the right way.
There’s a role to play for the state, in trying to put as much infrastructure in a way that the consequences of an eventual natural hazard will be limited...
With the elections coming up this year, which issues would you, in the insurance sector, like to see prioritised? The first topic, which we’ve seen in the whole economy, is the search and the fight for talents. We have to attract more people coming outside of Luxembourg to grant our economic growth. And all these general problems of the Luxembourgish economy, like housing, are also topics which are very interesting to insurance companies…
Over the last years, there have [also] been some tendencies of several countries being a little more restrictive in the interpretation of the common market, protecting a little more their home market, and that’s not good for Luxembourg. We speak a lot about this with our finance minister [Yuriko Backes, DP], who is trying to help us as much as possible. But at the end of the day, it’s the role of the Commission to protect what we consider one of the four basic rights of the common market.
Then we have topics like subcontracting, cloud computing. We’re still in a situation where today’s legislative framework doesn’t really make it easy for Luxembourgish companies to subcontract or to use cloud computing, especially if it’s a subcontractor not in Luxembourg. We’re not living in a level playing field with our competitors in the financial sector--here in Luxembourg or outside Luxembourg. Again, we’re in discussions with the ministry and are hopeful this might change quite quickly…
We have to give Luxembourgish players the right to play on a level playing field with international and national competitors, and we have to make sure that we still attract the labour force to make our business run.
of Luxembourg”.
BRIEF BIO
Marc Lauer has over 33 years’ experience in the insurance sector.
2022
Lauer places third on the Paperjam Top 100 ranking, organised by Delano’s sister publication and voted by a jury of seven.
2004
Lauer joins Groupe Foyer as COO. He has been CEO since 15 April 2014. He has served as president of the board of ACA, the professional association of Luxembourg insurers and reinsurers since June 2022--a post he had occupied from 2014 to March 2022.
“We have to attract more people coming outside
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“ People want to find very simple answers ”
During the covid-19 pandemic, Luxembourg was rocked by unprecedented protests, clashes with police and threats against ministers and journalists. The demonstrations have disappeared, but a radical movement remains, says Christian Meyers of the University of Luxembourg.
From QAnon and 5G to covid-19, we seem to be living in an age of conspiracy theories. What makes them so appealing?
We are in a new era of conspiracy theories because we are in an era of multicrises. People want to find very simple answers or solutions to very complex questions. It’s also about believing and wanting to believe, to belong to a group of people and feeling strong in a network. In our hypermodern society, individualism is a big problem, being isolated. That’s also part of the success of these conspiracy theories and the groups behind them.
You’ve studied the anti-vaccination movement in Luxembourg. What have you found?
I looked at the Facebook pages of a lot of people and what they were posting. At the beginning, it was anti-system thinking-‘they’re taking our freedoms’--and then it started changing, becoming more radical, antisemitic, anti-Masonic, homophobic.
At the beginning, it was a big movement with people from all sorts of horizons. But then there was a core with some very strong leaders who created a more radicalised group.
There was perhaps a sense that Luxembourg is immune to this kind of thing… It was the first time that we saw people in the streets and violence, the antisemitic yellow star linked to vaccinations, these nationalistic symbols. And then building up a network is very new. We have people from the extreme left and the extreme right getting together over this anti-system, anti-government thought.
To what extent are we talking about a fringe phenomenon versus something that is in the mainstream?
That’s a difficult question. Some fringe elements become mainstream. We have a crisis, also for the middle classes, and these extreme thoughts enter the middle classes. I cannot say if it’s one or the other, because it’s moving. And that’s very dangerous.
What potential do the cost of living and the energy crisis have for
conspiracy theories to emerge that will have a political impact?
It was similar in the 1930s, pre-Second World War, the Weimar Republic. I don’t know what is coming. But crisis times are always times where people are searching for leaders, for solutions.
We saw what happened in the storming of the Bundestag in Germany, the Capitol in the US, in Brazil. We saw it here in Luxembourg. People were outside parliament in military dress, outside the doors of the private homes of prime minister Xavier Bettel and family minister Corinne Cahen, which is dramatic.
Is it a case of out of sight, out of mind? We forget very fast. But on Facebook you saw videos of people gathering, having meetings, building up these groups, building up even political parties. People who don’t analyse the situation don’t see this. They don’t believe me even. But there is this network with, say, 10 to 15 leaders and maybe around 400 to 500 people, which is not nothing.
You spoke earlier of a search for leaders. Given that we have two elections coming up, what could be the ramifications?
The impact they can have is to join a political party and the democratic process, and that’s what they will do. It’s not so much an impact in the short-term but it will be an impact on political thought in the long-term getting more radicalised.
How do you break someone out of the conspiracy?
It’s like a cult. You’re a believer. As someone coming from the educational sciences, I would look at it this way: we have to make sure that our children, pupils and students get the instruments they need for critical thought, searching for proof, accepting complexity, also social media education. I don’t want to say that people who are in a conspiracy are lost. But it’s really difficult to get them out. We have to make sure that there are no others joining them.
PANDEMIC PROTESTS
4 December 2021
Around 2,000 people gather in Luxembourg City to demonstrate against the government’s covid-19 restrictions. A splinter group storms the Christmas market, and prime minister Xavier Bettel’s home is vandalised.
9 December 2021
A man suspected of sending death threats to Bettel (DP) and health minister Paulette Lenert (LSAP) is arrested. In June 2022, the man is handed a two-year suspended sentence and €2,500 fine.
20 January 2022
After a spate of threats, justice minister Sam Tanson (déi Gréng) announces harsher punishments for people who make public private information about journalists or officials, such as phone numbers or addresses.
« La qualité a forgé notre crédibilité »
Elle est jeune, élégante, intelligente, très motivée, audacieuse, tout en demeurant prudente : Charline Wengler incarne parfaitement cette nouvelle génération de dirigeants. Directrice Marketing des Caves Wengler, elle est destinée, à terme, à succéder à son père à la tête de l’entreprise familiale née il y a 126 ans à Rosport.
Photo GUY WOLFF Interview NICOLAS LÉONARDLes derniers comptes de l’entreprise renseignent un peu plus de 78 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021 et un résultat de l’exercice de presque 5 millions. Un bilan que beaucoup pourraient vous envier ?
Sans doute, même si les chiffres peuvent varier et ne veulent pas tout dire. Tout comme mon père, plutôt que de donner des sommes, je préfère donner des taux, la ventilation des ventes. C’est plus significatif de ce que réalise l’entreprise. Ainsi, si l’on parle en volume de vente, les spiritueux arrivent en tête et constituent 75 % du volume. Les vins et les champagnes représentent 25 %. Mais si l’on parle en valeur, les vins et les champagnes forment 55 % des revenus, les spiritueux 45 %. Cela nuance les choses et apporte une information plus importante en termes de business : nous vendons beaucoup de spiritueux, mais c’est là que nous avons le moins de marge.
L’un des objectifs à venir est de développer encore votre chiffre d’affaires ?
Notre grand objectif est de maintenir notre stratégie de la qualité ainsi que notre image, qui est désormais synonyme d’élégance, d’authenticité, avec un petit côté décalé parfois. Nous avons revu des process de travail dans l’entreprise. La digitalisation est là, on a beaucoup repensé notre communication… On cherche en permanence cet équilibre entre innovation et tradition. Nous avons 50 personnes à nos côtés, ce qui constitue une responsabilité sociale importante. Ce que nous voulons, c’est donc nous renforcer, plus que nous développer simplement pour nous développer.
Les Caves Wengler sont une société anonyme. Qui sont les actionnaires ? C’est une SA familiale, à 100 %.
100 % qui sont détenus par… … mon père. Un jour, évidemment, se posera la question de la reprise et du partage des parts avec ma sœur. Mais ce n’est pas du tout à l’ordre du jour.
Peut-on imaginer l’arrivée d’un actionnaire extérieur ?
Cela n’a jamais été envisagé, car cela n’a jamais été nécessaire.
Mais il y a sans doute eu des offres ? Sans doute. Mais cela n’a jamais eu de suite.
Comment se structurent vos activités commerciales ?
Elles reposent sur trois piliers. Il y a le pilier Wengler Châteaux & Domaines, qui commercialise des vins et des spiritueux de niche. Il y a ensuite le pilier Moët Hennessy, du groupe LVMH, dont nous sommes l’importateur exclusif des champagnes et des spiritueux : Moët & Chandon, Krug, Hennessy, Veuve Clicquot… Enfin, le troisième pilier est Diageo, leader mondial des spiritueux, dont nous sommes aussi l’importateur exclusif au niveau national : Johnnie Walker, Tanqueray, Baileys, Smirnoff, J&B… Concernant Wengler Châteaux & Domaines, nous commercialisons les produits sous ce nom. En ce qui concerne les autres piliers, nous utilisons logiquement la force de leurs marques et de leur réputation.
Quels sont les réseaux de commercialisation des produits ?
Ils varient selon les piliers. La grande distribution est concernée par les cham-
SAGA FAMILIALE
Pour les Wengler, tout débute en 1897. Pierre Wengler est un modeste agriculteur, installé en bord de Sûre. Il débute la production de vins et de spiritueux. La famille est réputée pour sa « bonne cuisine » et ouvre en même temps un bistrot-restaurant. En 1919, Jean-Pierre Wengler développe le projet et cesse l’agriculture, mais ajoute les jus bio aux vins et aux alcools.
Après la Seconde Guerre mondiale, Albert et Paul Wengler doivent affronter des vents contraires. Tout le monde veut boire des vins de la Moselle, plus de la Sûre. Des marques internationales envahissent aussi le marché des jus et des spiritueux. Dans les années 60, un nouveau tournant est pris : Albert Wengler et ses frères cessent la production pour s’orienter vers l’importation et la distribution exclusive.
Une nouvelle accélération aura lieu en 1992 avec l’arrivée de Gérard Wengler en tant que directeur général.
&
is a destination to spend a wonderful moment, between fashion, art and design. »
Paul Deneve, who has led some prestigious luxury houses such as Courrèges, Lanvin, & Saint Laurent, visited Smets Flagship in LuxembourgStrassen. He shared his latest venture, Piedàterre Venezia, and discussed his vision for the future of fashion.
Smets has been revolutionizing the fashion industry since the 1980s with its avant-garde approach and impressive roster of brands such as Gucci, Prada, Dior, Acné Studio, Dior, Vitra... The space of 3000m² is beautifully curated with items, creating a unique and immersive experience that celebrates fashion, art, and design.
Piedàterre Venezia, an Italian brand that produces slippers made of 100% natural cotton velvet, was the perfect addition to Smets’ collection. The brand’s understated elegance and timeless sophistication align with
Smets’ avant-garde vision of future trends. Pascaline Smets, the artistic director, attends all the fashion weeks, which allows her to curate an exclusive selection of items such as Piedàterre Venzia.
As the fashion industry evolves, Deneve believes that brands must embrace sustainability and transparency, a vision that Piedàterre Venezia shares. The brand’s versatile design allows wearers to walk indoors or out with elegance and flair, balancing style and ease. If you’re in Luxembourg, don’t miss the chance to visit Smets Flagship and experience the unique collection of brands and immersive art installations such as Tracey Emin, Tony Oursler, Chiharu Shiota… that celebrates fashion, art & design.
« Smets
notre portefeuille de fournisseurs. Ce qu’il a réussi à la tête de l’entreprise est tout simplement extraordinaire. La volonté est de poursuivre ainsi. Également, on produit des choses magnifiques en Europe. En France et en Italie, évidemment, mais aussi en Allemagne ou en Autriche. Enfin, il y a une composante green : pourquoi faire venir du bout du monde des produits que l’on fait aussi bien – et souvent mieux – bien plus près ?
Votre stratégie commerciale reste donc totalement axée sur la qualité ?
C’est le pivot de tout, depuis toujours. Notre travail sur l’image, ces dernières années, et notre communication étaient centrés sur cela. Le branding de Wengler Châteaux & Domaines met en avant la qualité car c’est la réalité de notre entreprise. La qualité, c’est ce qui a boosté notre crédibilité.
Vous êtes arrivée dans l’entreprise en 2018. C’était une évidence ?
En tout cas, cela m’a semblé être ma voie depuis très jeune. Je suis née ici, j’ai grandi ici. Mes parents vivent au-dessus de la vinothèque de l’entreprise.
Actuellement directrice Marketing, vous serez un jour la CEO des Caves Wengler… À terme, sans doute, oui.
Une date a-t-elle été fixée ?
Non ! Mon père est là et bien là, c’est lui le patron. Nous travaillons ensemble, il me forme, me conseille, m’initie. Nous sommes très proches. Je serais heureuse de travailler encore longtemps avec lui. Il a toute son expérience et me laisse apporter ma touche.
Il vous implique déjà dans la gouvernance de l’entreprise ?
Il m’a confié le département Marketing, avec la réflexion sur l’image et la stratégie. En plus de la révision de certains process de travail et de la digitalisation…
Cela génère parfois des étincelles ? Parfois. C’est la différence entre les générations qui veut sans doute cela… Mais on trouve toujours un terrain d’entente. Quand c’est trop calme, cela ne va pas non plus.
S’inscrire dans une succession de plusieurs générations, être la next gen, c’est une grosse pression…
Il faut avoir conscience d’où l’on vient, respecter ce qui a été construit. C’est plus une responsabilité qu’une pression.
Votre père semble très serein à l’idée de vous confier l’écriture de la suite de l’histoire familiale…
CHIFFRE D’AFFAIRES ET RÉSULTAT ANNUEL
Les derniers comptes annuels déposés au Registre de commerce et des sociétés sont ceux de 2021, en date du 1er août 2022 (en millions d’euros).
Chiffre d’affaires net Résultat de l’exercice
« Le marché se transforme : on boit moins, mais de mieux en mieux. »
OrientX TM goes bio & local
Since 2009, OrientX TM has become a must for kebab lovers looking for an unforgettable culinary experience. But did you know that the Turkish cuisine also offers many vegetarian facets?
my taste – delicious and refined to satisfy all palates.
At OrientX TM we listen to our customers and always adapt our products to their expectations. Now we are proud to be able to offer our customers local and organic products that meet their desires.
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Il sait que nous avons les mêmes valeurs, que je vais apprendre à ses côtés. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Et le jour où je serai à la tête de l’entreprise, il sera encore présent. Je peux compter sur lui.
On sent beaucoup de respect de votre part à son égard… ... et de l’admiration. Mon père représente une très grande expérience dans la gestion de l’entreprise, dans son développement. Il a eu le courage de développer un portefeuille en prenant des risques, et ce à partir de 1992. En France, mais aussi en Italie, par exemple. La communauté italienne était très importante au Luxembourg, et on trouvait évidemment des vins italiens, mais de consommation courante. Il a deviné qu’il y avait une demande pour des produits italiens de haut niveau, mais pas d’offre. Qu’il y avait quelque chose à faire. Il a souvent été visionnaire, tout en sachant aussi ce qu’il voulait construire. Mais il a certainement rencontré des difficultés au début, tout ne s’est pas enclenché de suite. La recherche de la qualité était son héritage, et c’est cette qualité qui a forgé notre crédibilité. Il a en tout cas le don de sentir le potentiel d’un produit, s’il y en a un. Mon père est, pour moi, une source d’inspiration.
A-t-il un palais exceptionnel ?
Réellement exceptionnel, mais il a aussi une mémoire exceptionnelle. Il se souvient des détails précis d’une bouteille bue des années et des années plus tôt.
Il se murmure que sa cave est la plus belle du pays...
C’est sans doute une des plus belles, même si je ne connais pas les autres… Il faudrait le lui demander.
Dans l’entreprise, il y a aussi votre sœur, qui est graphiste. Cela ne pose pas de problème de « hiérarchie » ?
Non, car les choses sont très claires, et Céline voulait cette fonction, pas du tout un poste de direction. Elle est à la tête de notre équipe de graphistes. J’ai beaucoup de chance qu’elle soit là car elle traduit en images ce que je ressens, ce que je pense… Nous sommes complémentaires. Je suis sa sœur avant tout.
Qu’est-ce que vous pensez avoir déjà apporté aux Caves Wengler en quelques années ?
Je pense avoir contribué à construire notre développement marketing : c’est ma fonction en ce moment. Je pense aussi avoir encore mieux positionné notre image qualitative.
Et quels sont les grands défis qui vous attendent au sein et en dehors de l’entreprise ?
Un challenge sera d’améliorer les flux et processus de travail en interne. Il y a aussi la digitalisation, qui demeure un enjeu majeur. Je veux également travailler sur le volet corporate pour minimiser les impacts négatifs et améliorer l’environnement de travail.
Disposer d’un large réseau professionnel aide parfois à relever ces défis. Vous n’êtes pas membre de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise ?
Non. Du moins, pas encore… C’est vrai que je fais beaucoup de sport et que je préfère cela au réseautage intensif. Je dois éventuellement améliorer cela.
Vous avez néanmoins le sentiment de faire partie de cette nouvelle génération de jeunes entrepreneurs et dirigeants ?
Oui, totalement. Je constate aussi, au Luxembourg, que nous sommes de plus en plus nombreux.
Diriger une entreprise familiale, c’est une responsabilité de plus sur les épaules ?
J’ai conscience de ce qui a été bâti par ma famille, mais je n’ai pas de crainte particulière. Je suis bien entourée, notre stratégie est claire et bien établie, solide. L’entreprise a déjà su se réinventer après la Seconde Guerre mondiale. Nous savons évoluer à bon escient. Sur le plan de la responsabilité sociale, c’est autre chose. Certains employés étaient là quand je suis née et m’ont vu grandir. Maintenant, je travaille avec eux. C’est une responsabilité. Mais c’est aussi un immense plaisir.
LA BOUTEILLE INOUBLIABLE
Quand on a un père qui a sans doute l’une des plus belles caves du pays, on a vu défiler des grands crus par dizaines. Et eu le privilège, là comme ailleurs, d’en goûter quelques-uns. C’est en Bourgogne que Charline Wengler va pourtant accéder à ce qui reste, pour elle, la bouteille la plus formidable.
« Nous étions en visite au domaine d’Yves Confuron. Il m’a offert une bouteille de 1993, mon année de naissance, sans étiquette. Rien. Je n’ai donc jamais su ce que c’était réellement. Mais quand je l’ai dégustée… Oui, c’est, jusqu’à présent, une des meilleures bouteilles que j’aie jamais bues. »
« Ce que mon père a réussi à la tête de l’entreprise est juste extraordinaire. »
« La Place, c’est un quart du PIB, mais
même pas 10 % des
Dans un contexte d’incertitudes économiques, géopolitiques et climatiques, avoir un secteur bancaire capable de soutenir l’économie est, pour le CEO de l’ABBL Jerry Grbic, indispensable. Un message qu’il souhaite faire passer en cette année électorale. Problème : le poids politique du secteur est bien inférieur à son poids économique.
Photo ROMAIN GAMBA Interview MARC FASSONEélecteurs »
2023 est une double année électorale. Quel message voulez-vous faire passer aux candidats ?
Je souhaite rappeler que notre mission est de favoriser un développement de services bancaires durables, innovants et responsables. À un moment où de nombreuses incertitudes planent, il est nécessaire d’avoir un secteur bancaire stable, qui puisse soutenir l’économie et l’aider à se transformer. En tant qu’ABBL, nous voulons faire passer ce message : n’oubliez pas l’importance du secteur financier dans notre économie. C’est 65.000 emplois, un quart du PIB et 75 % de tous les impôts directs. Pour qu’il reste attractif, il doit rester compétitif. Pour financer le développement de la Place, il faut que les investisseurs internationaux aient confiance dans le Luxembourg et continuent à investir. Mais on ne peut octroyer des crédits que lorsqu’on a une situation stable, sereine et que l’on est profitable.
Si l’on continue d’empiler des tranches de réglementation et de fiscalité qui augmentent les coûts salariaux sans augmenter la productivité, à un moment donné, on ne gagnera plus d’argent et on ne pourra plus financer l’économie.
C’est pour cela que nous appelons notamment à une réforme du système d’indexation qui, dans le contexte actuel, montre ses limites. Je crois, pour ma part, qu’il faut introduire de la progressivité dans l’index pour protéger les plus vulnérables et limiter les tranches indiciaires à une seule par an.
Le secteur financier n’a que très rarement semblé être un thème électoral porteur. Le risque est donc réel, notamment pour l’ABBL, de crier dans le vide…
Sur les 65.000 personnes qui, grosso modo, travaillent dans le secteur financier, on peut estimer qu’un bon tiers est luxembourgeois, ce n’est même pas 10 % du corps électoral. Un quart du PIB et moins de 10 % du corps électoral : voilà pourquoi il est si difficile de se faire entendre. Alors, c’est vrai que nous avons de très bonnes relations avec le ministère des Finances, qui comprend très bien les enjeux, de même qu’avec la CSSF.
Mais dans la sphère politique, nous trouvons effectivement peu de relais.
Cette absence de poids politique n’est-elle pas un risque ? Sûrement, si l’on continue à ne pas se faire entendre. Mais nous y travaillons. L’ensemble du secteur financier a élaboré des revendications qui ont été partagées avec les différents partis et nous voulons garder un échange constant avec tous pour leur expliquer l’importance du secteur. Et ce, notamment en développant des statistiques, comme la valeur ajoutée produite par les employés. Dans le secteur bancaire, elle représente presque le double de celle des autres secteurs de l’économie.
À quoi attribuez-vous le fait que votre poids politique ne soit pas égal à votre poids économique ? Pensez-vous avoir une mauvaise image dans l’opinion publique qui justifierait ce peu d’intérêt de la part des politiques ?
Je crois que le problème réside avant tout dans la méconnaissance qu’a le grand public des activités bancaires. Alors que le public voit les banques d’une manière globale, l’activité bancaire au Luxembourg repose sur quatre piliers que sont la banque de détail, la banque privée, le corporate banking et la banque dépositaire. Ces deux dernières activités ont peu de visibilité. Les gens se concentrent sur le côté sulfureux de la banque privée – image qui survit à une époque révolue. Le succès de la Place est dû à de bonnes raisons : la stabilité politique et financière du pays, le sérieux du cadre réglementaire et la compétence de son écosystème.
Mais nous prenons notre part de la critique : nous ne communiquons pas assez sur tout ce que nous faisons et sur ce que cela apporte à l’économie. La question de la réputation du banquier est un problème sur lequel nous devons nous pencher.
L’actualité bancaire de la Place rime souvent avec de mauvaises nouvelles comme l’annonce de plans sociaux. L’emploi bancaire est-il condamné à décroître ?
LES DATES-CLÉS DU PARCOURS DE JERRY GRBIC
1989
Après des études à Bruxelles, Jerry Grbic commence sa carrière au sein de la BIL. En 2003, il prend en charge un portefeuille de clients « grandes entreprises » avant de se voir attribuer la responsabilité du service.
2008
Il rejoint Banque Degroof avec pour mission de développer le marché luxembourgeois.
2012
Il intègre Fortuna Banque comme directeur et est promu directeur général en 2015.
2022
Il devient le CEO de l’ABBL en remplacement d’Yves Maas qui avait repris le poste ad interim fin 2019. Sa mission : « veiller à ce que l’ABBL continue à être un partenaire pertinent et influent dans le développement du secteur financier au Luxembourg », selon Guy Hoffmann, son président.
« Il est nécessaire d’avoir un secteur bancaire stable, qui puisse soutenir l’économie. »by PAPERJAM + DELANO and LUXEMBOURG FOR FINANCE
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Fintech Entrepreneur
Capital Markets —
Leading M&A Expert
The Luxembourg financial centre
Driver of the Luxembourg economy, the financial centre has developed since the 1950s to become a leading European platform for international financial institutions:
— 123 international banks from 26 countries
— 57% global market share in cross-border investment
funds (PwC Global Fund Distribution 2022)
— International portability and a unique level of protection in life insurance
— European leader in international securities listings (39,000 + listed and tradable securities)
— Largest market share of
Recognising outstanding contribution to the financial sector
P aperjam + Delano and Luxembourg for Finance are delighted to announce their first Finance Awards – another chance for us to give recognition to those in the finance industry who continued to show excellence and outstanding expertise during the year.
This awards ceremony also rewards those who were instrumental in the creation
of the financial centre, its development and the structuring of its products, and those who represent it internationally.
In total, over 150 recognised and influential experts across Luxembourg’s finance sector will be nominated in one of the seven categories and shortlisted by a panel of peerto-peer, high-profile experts.
listed green bonds in the world
— A comprehensive fintech ecosystem and strong start-up support
— EU continental hub for 7 Chinese banks
— 1st Islamic fund centre in the EU, 4th in the world
SOURCE: Luxembourg For Finance
Book your table
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On ne peut pas parler de vague de plans sociaux. Ce que nous voyons, c’est que la Place reste compétitive et attractive pour les groupes internationaux. Mais avec la pression réglementaire, avoir une taille critique est primordial. Les maisons mères doivent prendre des décisions stratégiques concernant le déploiement de leurs activités. Et elles installent au Luxembourg celles qui correspondent aux points forts de la Place, soit le private banking, le corporate banking et les activités de banque dépositaire. C’est parce que nous attirons de telles activités que le produit net bancaire continue d’augmenter. Et l’emploi également, même si ce n’est pas dans la même proportion. Notamment à cause des développements technologiques. On ne peut donc par parler de perte d’activité, mais de restructuration. On constate même des pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs-clés que sont la compliance, le risk management et l’audit.
Comment les banques luxembourgeoises viventelles la hausse des taux d’intérêt ?
Les banques profitent de cette hausse des taux. Principalement sur le marché interbancaire. Tout l’argent que les banques ne prêtent pas aux particuliers et aux entreprises doit être placé quelque part. Auprès d’autres établissements de crédit et auprès de la BCE. Qui désormais rémunère ces dépôts. Le métier de la banque, c’est d’un côté, gérer le risque, et de l’autre, changer les échéances. C’est la base du marché interbancaire. Et c’est sur ce marché que les banques font leurs marges plus que sur leurs activités de prêt aux personnes et aux sociétés non financières.
Les dépôts bancaires auprès de la BCE et sur le marché interbancaire permettent aujourd’hui de réaliser une marge positive, alors que la marge d’intérêt entre rémunération des dépôts et des crédits clients a atteint de nouveau des niveaux « normaux ».
Cette hausse des taux ne portetelle pas en germe un risque de crise du crédit hypothécaire ?
Nous n’avons pas de boule de cristal, mais nous pensons que les taux vont continuer à monter jusqu’à l’été dans une
proportion qui sera fonction de l’évolution de l’inflation.
Ce qu’il est important de souligner, c’est que l’approche des banques luxembourgeoises sur ce marché a toujours été assez conservatrice. Le financement à 100 % d’un bien immobilier était plutôt l’exception. Avant même l’intervention du régulateur, qui craignait une bulle immobilière face à des prix immobiliers croissants soutenus par des taux bas, la limite de financement était autour de 80 % du prix du bien. C’était une question de bonne gestion du risque. Tout comme la pratique de faire des stress tests avec des taux bien supérieurs à ceux du marché lors des calculs de capacité de remboursement.
Avec cette approche conservatrice, le taux de défaut devrait être contenu. Au Luxembourg, le taux de défaut moyen des crédits non performants pour les ménages est stable à 1,4 % au premier trimestre 2022, selon le dernier rapport de stabilité financière de la BCL. Bien en dessous de la moyenne européenne. Et aussi, depuis quelques années, les prêts à taux fixe constituent les deux tiers de la production. C’est d’autant plus important que les dossiers les plus vulnérables sont les plus récents.
Les banques ont conscience du problème et renforcent le suivi de leur clientèle. Je sais que différentes banques ont fait des simulations face à l’augmentation des taux pour voir si des clients devenaient potentiellement à risque. Et elles échangent activement avec ces derniers pour prévenir tout risque, en proposant diverses possibilités de restructuration de crédit. Le risque, selon moi, est limité. Mais la hausse des taux va avoir un impact sur le secteur immobilier lui-même. C’est un nouvel environnement qui se crée, dans lequel les prix vont s’ajuster en fonction de la qualité du bien, parce que celui qui veut acheter est aujourd’hui beaucoup plus exigeant en termes de prestations (consommation d’énergie, qualité des matériaux, situation géographique, connexion aux réseaux de transport…). C’est un phénomène que l’on a observé en 2008 où, après un frein dans l’activité immobilière, le redémarrage avait été marqué par une flight to quality. Ce qui pourrait être un changement de paradigme sur le marché.
Valérie habite depuis deux ans dans cet appartement à la décoration très personnelle.
Après avoir vécu 24 ans à Munich, Valérie a choisi de revenir vivre au Luxembourg. Depuis toujours, elle cultive un goût pour l’aménagement intérieur et la décoration, qu’elle a peut-être hérité de son père, également féru de décoration. Elle s’est construit un univers au fil des années, meublé de pièces vintage, d’éléments plus contemporains, d’œuvres d’art, de meubles
anciens et de famille… Un univers aux sources d’inspiration mélangées, dans un esprit gai et féminin, avec une touche de fantaisie. Le rose prédomine dans ses choix chromatiques, agrémenté de ses déclinaisons, comme le lilas, le rouge, le pourpre… Les objets qui l’entourent sont un mélange de pièces de valeur et d’autres chinées sur des brocantes ou parfois achetées en magasin.
« J’ai toujours habité dans cet univers que j’ai réarrangé ici pour qu’il corresponde aux volumes des pièces et à leur disposition. »
HAUT LES
1 Dans l’entrée, Valérie a installé des fauteuils dans lesquels elle aime s’installer pour lire.
2 Dans le salon, l’art contemporain côtoie du mobilier vintage sur lequel le temps a laissé sa trace.
3 Cette chambre est aménagée pour accueillir les amis de passage.
4 Dans l’espace repas, le rose prédomine, notamment grâce à cette grande œuvre laquée au mur.
5 Dans la cuisine, l’ancienne enseigne publicitaire apporte une touche lumineuse, et les motifs se superposent sans crainte.
CŒURS
Cette maison transformée avec justesse est une des plus anciennes du Limpertsberg.
Cette maison d’habitation était autrefois les bureaux des renommées roseraies Soupert & Notting. D’importants travaux y ont été réalisés à l’intérieur pour ouvrir et réaménager l’espace. Un impressionnant escalier métallique sert de liaison entre tous les étages et permet de faire circuler la chaleur produite par la cheminée. Lorsqu’on gravit les marches, on a toujours une vue différente et transversale sur les espaces
SOBRE
à vivre. La maison n’est pas immense, ce qui lui donne un caractère ramassé et chaleureux. Au premier étage se trouvent trois chambres avec leur salle de douche. Le grenier abrite la chambre des parents et une chambre d’amis, elles aussi avec leur salle de douche. Au niveau le plus bas, celui de la rue, se trouvent la buanderie, le garage et une autre chambre d’amis qui s’ouvre sur un patio.
1 La cuisine s’articule autour d’un immense îlot qui se termine en bar, un espace régulièrement occupé par les nombreux amis qui viennent boire un verre et faire la fête ici.
2 Les liaisons visuelles sont nombreuses dans la maison, y compris dans une des salles de douche.
3 Dans la chambre d’amis du bas, équipée de sa propre cheminée, les pierres apparentes sont à l’honneur.
4 La suite parentale est logée dans le grenier.
5 Cet escalier sculptural a été réalisé avec les dernières tôles d’acier plates produites au Luxembourg. Il articule les espaces à vivre : cuisine, salon, salle à manger.
ET OUVERTE
Décrivez-nous votre style. Classique et chic, mais adapté à ma vie de frontalier. Le confort et l’aspect pratique de mes tenues sont essentiels, ce qui n’empêche pas de rester classe.
Quelles sont vos inspirations mode ?
Je suis le compte Instagram d’un styliste de Reggio Calabria, la ville en Italie dont je suis originaire. Ma mère me conseille aussi des looks qui pourraient me plaire. Il y a clairement une inspiration italienne dans mon style.
À travers quelles pièces exprimez-vous votre style ?
Les accessoires, comme les pinces ou les épingles à cravate, pour apporter des détails intéressants, qu’un œil averti remarquera. Je suis aussi un fan de montres.
Comment accordez-vous tenue et montre ?
Avec un look décontracté, je me tourne vers une montre sportive, style diver ou pilot. Avec une tenue habillée, je choisis une montre classique, plus raffinée.
Loris Sgro a été pris en photo devant la Cité judiciaire.Assistante marketing et commerciale B2B, Kinepolis Business Luxembourg
D’où vient votre intérêt pour la mode ?
Du cinéma. Le premier film qui m’a marquée sur ce point est Marie-Antoinette de Sofia Coppola, avec ses costumes d’époque et ses chaussures Manolo Blahnik. J’achète aussi Vogue depuis très jeune.
Décrivez-nous votre style. Élégant et chic, avec des touches de cuir ou d’argenté pour apporter un côté plus rock. J’ai aussi des tatouages inspirés de pochettes d’albums sur les bras. Cinéma, musique et mode ont un lien fort pour moi.
Quelle est votre pièce fétiche ?
Les chaussures à talons. Je suis progressivement montée en hauteur jusqu’à pouvoir porter du 10 cm au quotidien. J’ai quand même une paire de chaussures plates, des Converse montantes, au cas où...
Y a-t-il une paire avec laquelle vous avez un attachement particulier ? Pour mes 22 ans, une amie avait sollicité tous mes proches pour m’offrir une paire de Louboutin, les Pigalle classiques noires en 100 mm. C’était un cadeau très symbolique et je ne m’en séparerai jamais.
Weronika Placek a été prise en photo à la Philharmonie. Interview LÉNA FERNANDES Photos ROMAIN GAMBATABLE RONDE 4/4
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES :
LE GRAND DÉBAT DES CANDIDATS TÊTES DE LISTE
En vue des élections législatives, Paperjam rassemble autour d’un débat les candidats têtes de liste visant la fonction de Premier ministre. Développement durable, accès au logement, réforme de l’imposition, organisation du travail et croissance économique sont quelques-uns des grands marqueurs pour poursuivre l’évolution du Luxembourg et le bien-être de ses plus de 650.000 habitants. Dans un système politique habitué aux compromis, aux coalitions, la capacité du
PwC - Crystal Park
2, rue Gerhard Mercator
L-2182 Luxembourg
Premier ministre à fédérer les forces politiques du pays devrait rester essentielle. Où se trouve le point d’équilibre entre consensus et capacité d’action au service du pays ?
Focus sur les Spëtzekandidaten, avec leurs convictions, caractères et volontés. Paperjam rassemble les candidats têtes de liste, notamment des partis représentés au Parlement.
Mathias Belcastro Business automation consultant, Intesa Sanpaolo Servitia
D’où vient votre goût pour la mode ?
Mes parents ont toujours adoré le design et ma mère mettait un point d’honneur à bien m’habiller quand j’étais enfant, ce qui m’a donné goût à la mode. Le monde professionnel m’a aussi poussé à faire attention à mon style.
Comment exprimez-vous votre style dans le cadre professionnel ?
Je mise sur les accessoires, surtout sur les chaussures. Je peux par exemple « casser » une tenue monochrome avec une paire de baskets décalée, d’une couleur différente. C’est aussi ma façon de me démarquer.
Quelle est la pièce la plus ancienne de votre dressing ?
Un t-shirt Ünkut, sorti en 200 exemplaires la première fois que Booba a lancé cette marque. Mon cousin me l’avait donné et je l’ai gardé. Je le porte encore quand je suis chez moi, même s’il est trop grand. C’est un collector.
Qu’est-ce que l’arrivée du printemps vous évoque, côté mode ?
L’arrivée du printemps, c’est le retour des couleurs, et personnellement, surtout des couleurs claires ou pastel.
Mon style
Sarah Aoutar Compliance officer
Quel est votre rapport à la mode ?
J’ai une grande passion pour la mode. Je suis les fashion weeks et les défilés depuis toute petite, d’abord dans les magazines et maintenant aussi grâce aux réseaux sociaux.
Comment exprimez-vous votre style dans le cadre professionnel ?
J’ai de la chance car le style classique-chic que j’adopte au travail est aussi celui que j’ai dans la vie de tous les jours. Mais j’aime toujours intégrer une pièce plus tendance dans mes looks, souvent un sac ou un bijou.
Qu’est-ce que l’arrivée du printemps vous évoque, côté mode ?
Le printemps, c’est le retour des couleurs. En ce moment, j’aime beaucoup les couleurs vives. Côté tendance, on revient beaucoup aux années 70 et 80. Pantalons à pattes d’éléphant et lunettes de soleil rétro : j’adore !
Un conseil pour un shopping efficace à Luxembourg ?
Je vais dans tous les types de boutiques pour tout découvrir. J’ai l’impression que Luxembourg est en train de se développer niveau mode, comme avec l’ouverture des Galeries Lafayette. On a maintenant accès à plus de marques, qui sont plus diversifiées.
Mathias Belcastro a été photographié à la Cloche d’Or et Sarah Aoutar à la Villa Vauban. Auteur LÉNA FERNANDES Photos ROMAIN GAMBAFerinox, la passion du métal et de la qualité
Dans sa rubrique Under 50, Paperjam vous propose de découvrir des entreprises qui emploient moins de 50 personnes. Peu ou – souvent – pas assez connues, elles sont dirigées par des entrepreneurs passionnés et constituent des pièces essentielles du moteur du développement économique.
Ferinox est une entreprise spécialisée dans la construction métallique. Garde-corps extérieurs ou intérieurs, escaliers, mains courantes, pare-vue, balcons, auvents, portails… Tout y est possible ou presque, sur mesure, grâce à des équipes professionnelles et à un équipement de pointe pour la découpe et le pliage des tôles.
C’est Joana Felix, membre de la direction, qui a répondu à nos questions.
À quel âge avez-vous su que la construction métallique serait votre métier ?
Mon père a une expérience de près de 40 ans dans le domaine de la métallurgie, et toute notre famille a grandi au contact de sa passion. Quand j’ai terminé mes études d’architecture à Nancy en 2012, j’ai vite fait le choix de rejoindre l’entreprise familiale.
Votre quotidien correspond-il à ce que vous attendiez ?
Créer l’impossible est sans doute le défi le plus palpitant de ce métier. Le bonheur et la gratitude de nos clients constituent toujours un moment unique et inexplicable : notre récompense.
Quels sont les plus grands challenges auxquels votre entreprise fait face ?
La montée des prix des matières premières – notamment de l’acier et de l’acier inoxydable ainsi que du verre – constitue un premier challenge. À cela s’ajoutent l’augmentation des prix de l’électricité et du gaz, et la hausse des taux de crédit qui a ralenti le secteur de la construction. Enfin, il y a le challenge de répondre aux attentes de nos clients en matière de qualité.
Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans ? Notre ambition est de voir encore grandir l’entreprise. Chaque membre de la famille est là pour aider à surmonter les obstacles.
Quel serait votre message pour les décideurs politiques du pays ?
Les politiciens ne doivent pas oublier les artisans locaux qui ont contribué à l’évolution du pays, même lors des crises. Les PME disposent d’une indéniable expertise artisanale et ont besoin d’être épaulées au même titre que les multinationales.
FERINOX
Collaborateurs
37, et trois membres de la famille Fernandes-Felix
Fondateurs et actionnaires
Manuel Fernandes et Miguel Felix
Ferinox, c’est une histoire de famille qui débute en octobre 2004, quand Manuel Fernandes ouvre l’atelier avec Miguel Felix. Ils emploient alors deux serruriers qualifiés. En 2017, Ferinox a rejoint Ellange pour s’installer dans un hall de production de 1.800 m2, un showroom et des locaux administratifs.
« Les politiciens ne doivent pas oublier les artisans locaux. »
de Concept
Ma recette
Pour 4 / 5 personnes
Préparation : 1 h 15
Cuisson : 1 h 30
POUR LE BOUILLON
75 cl de saké pour cuisiner
75 cl de mirin
75 cl de sauce soja
12 cm de gingembre
(150 g)
4-6 tiges de citronnelle
150 g de sucre de canne blanc
1-2 piments oiseau
Poivre noir
Poivre du Sichuan ou sansho
POUR LA FONDUE
6 grosses tomates
5 gros oignons doux
1,5 kg d’entrecôte de bœuf bien persillée (angus ou wagyu)
8 têtes de pak-choï
10 œufs frais
Riz à sushi
À BOIRE AVEC
Saké japonais Maison
Kawatsuru, cuvée
BKC20 Junmai Daiginjo
Sukiyaki aux tomates
Peler le gingembre et le découper en tranches de 5 mm. Découper les tiges de citronnelle de biais en morceaux de 5 cm après avoir enlevé la couche externe. Couper les piments en deux et les épépiner. Laver les tomates et les couper en quatre. Éplucher les oignons, les couper en deux, puis trancher en lamelles de 2 mm. Nettoyer le pak-choï, couper la base sur 1-2 cm et récupérer les feuilles. Enlever les excédents de graisse externe de la pièce d’entrecôte, puis découper en fines tranches comme pour une fondue chinoise. Réserver au frigo.
Dans une grande casserole, mélanger le saké, le mirin et la sauce soja. Porter à ébullition. Ajouter le sucre de canne et le dissoudre. Goûter. Tout dépend de votre goût, de la qualité du mirin et de la sauce soja. Si la préparation est trop salée, ajouter de l’eau, si pas assez sucrée, ajouter du sucre.
Rajouter le gingembre, la citronnelle, les piments et les deux sortes de poivre. Laisser infuser pendant 60 min. Rectifier l’assaisonnement. Filtrer le bouillon.
Dans une grande poêle, faire revenir les oignons dans de l’huile d’olive et les faire légèrement caraméliser. Rajouter les tomates et laisser cuire pendant 10-15 minutes. Couvrir avec le bouillon. Placer la poêle ou autre pot sur un réchaud sur la table. Rajouter au fur et à mesure du dîner des feuilles de pak-choï et du bouillon. Pour chaque invité, frapper un œuf cru dans un bol. Mettre du riz dans un autre bol. Mettre des tranches de viande à cuire dans le bouillon, tremper ensuite dans l’œuf cru et déguster. On peut aussi verser du mélange oignons-tomatesbouillon sur son riz.
Daniel Eischen, fondateur
Factory, présente une recette ramenée tout droit d’un voyage au pays du Soleil levant.
Throughout 2023, on the occasion of its th anniversary, Maison Moderne is keen to reaffirm its anti-waste policy.
30
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The Paperjam + Delano Business Club invites the % of people who make up the ‘no-show’ at its events to make a transfer of € or more to SOS Faim, which also celebrates its th anniversary in 2023.
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Pour 4 personnes
Préparation : 1 h
Cuisson : 30 min
INGRÉDIENTS
4 pavés de saumon de 150 g
160 g de lentilles vertes du Puy
50 g de petits lardons
2 oignons
2 carottes
2 étoiles de badiane
1 bouquet garni
6 échalotes
180 g de beurre
2 cuillères à soupe
d’huile de noix
200 ml de vin rouge
600 ml de bouillon de volaille
Sel et poivre du moulin
Saumon et lentilles vertes du Puy au beurre rouge
Peler et hacher finement les oignons. Peler et couper les carottes en petits dés. Mettre 20 g de beurre dans une cocotte, ajouter les oignons, chauffer et faire suer sans coloration. Ajouter les carottes et faire suer 2 minutes. Ajouter les petits lardons fumés, les faire suer avec la garniture puis ajouter les lentilles. Mouiller avec le bouillon de volaille, ajouter le bouquet garni et les étoiles de badiane. Porter à frémissement et laisser cuire 25 minutes à découvert.
Peler et hacher finement les échalotes. Les mettre dans une casserole et mouiller avec le vin rouge. Saler et poivrer. Porter à ébullition et laisser réduire de trois quarts. Incorporer ensuite, petit à petit et au fouet, le reste du beurre coupé en petits morceaux sur feu doux. Réserver au chaud.
Assaisonner de sel et de poivre chaque face des pavés de saumon. Dans une poêle, chauffer 2 cuillères à soupe d’huile de noix. Disposer les pavés de saumon côté chair et faire dorer sur feu doux 2 minutes. Recommencer l’opération sur le côté peau. Réserver les pavés sur feu éteint.
Tapisser le fond de l’assiette avec les lentilles en évitant de mettre le jus. Disposer les pavés de saumon dessus. Napper le saumon avec un peu de sauce au beurre rouge et verser le reste dans une saucière.
Arnaud Duban, directeur de l’Agence de l’Énergie, partage sa recette de pavés de saumon et lentilles vertes du Puy cuisinées à l’ancienne, accompagnés d’une sauce au beurre rouge.
Safety & Comfort
Why should personal belongings not be placed on the floor of the first row?
Pourquoi ne doit-on poser aucun effet personnel sur le sol de la première rangée ?
EN Personal belongings, placed on the floor of the first row, cannot be properly secured, hence, risking injury to passengers and crew. For this reason, passengers in the front row shall place all their personal belongings in the overhead bins. For passengers who are not seated in the front row, personal belongings may be stowed under the seat in front of them or in the overhead bins.
FR Les effets personnels ne peuvent être sécurisés correctement au sol de la première rangée, risquant alors de causer des blessures aux passagers et aux membres d’équipage. Pour cette raison, les passagers situés à la première rangée doivent placer tous leurs effets personnels dans les compartiments à bagages. Pour les passagers qui ne sont pas assis au premier rang, les effets personnels peuvent être rangés sous le siège devant eux ou bien dans les compartiments à bagages.
Why must certain electronic devices be stored during take-off, landing, in turbulence and when the seatbelt sign is switched on?
Pourquoi doit-on ranger certains appareils électroniques au décollage, à l’atterrissage, en cas de turbulences et lorsque le témoin lumineux des ceintures de sécurité est allumé ?
EN During the take-off and landing, as well as in the event of turbulence, the aircraft may make sudden movements. Electronic equipment, which cannot be held firmly, should therefore be put away to avoid any risk of injury.
FR Lors des phases de décollage et d’atterrissage, ainsi qu’en cas de turbulences, l’avion peut être amené à effectuer des mouvements brusques. Le matériel électronique qui ne peut pas être tenu fermement doit par conséquent être rangé afin d’éviter tout risque de blessure.
Why do the crew dim the cabin lights during take-off and landing at night?
Pourquoi l’équipage doit-il réduire l’intensité de l’éclairage de la cabine pendant le décollage et l’atterrissage de nuit ?
EN Reducing cabin lighting during take-off and landing at night is a safety measure. It helps to accustom the eyes to the lower light conditions. On top of that, with less light, emergency floor lighting becomes more visible. These two aspects are important, especially in order to be prepared for an evacuation of the aircraft if necessary.
FR La réduction de l’éclairage de la cabine pendant le décollage et l’atterrissage de nuit est une mesure de sécurité. Cela permet d’habituer les yeux à l’obscurité. De plus, avec moins de lumière, les signaux lumineux au sol qui guident vers les sorties sont plus visibles. C’est important, notamment afin d’être prêt pour une éventuelle évacuation de l’avion.
Why does food taste different in the aeroplane?
Pourquoi les plats ont un goût différent en avion ?
EN The combination of dryness as well as the pressure inside the cabin decreases the sensitivity of the taste buds. Background noise created by aircraft engines and other passengers also affects our taste perception. The use of certain spices but also “noisy” foods (crispy, crunchy...) and the seasoning of dishes accordingly help reduce the effects of altitude.
FR La combinaison de l’humidité de l’air ainsi que la pression intérieure de la cabine diminuent la sensibilité des papilles gustatives. Le bruit de fond créé par les moteurs de l’avion et par les autres passagers affecte également notre perception du goût. L’utilisation de certaines épices mais aussi d’aliments bruyants (croustillants, craquants...) et l’assaisonnement des plats en fonction aident à réduire les effets de l’altitude.
Why are aircraft equipped with lifejackets?
Pourquoi les avions sont-ils équipés de gilets de sauvetage ?
EN In the unlikely event of a water landing, lifejackets provide the required buoyancy for passengers and crew.
FR Dans le cas peu probable d’un atterrissage dans l’eau, les gilets de sauvetage assurent la flottaison des passagers et membres d’équipage.
What is the emergency floor lighting along the aisle used for?
À quoi servent les signaux lumineux au sol ?
EN If the cabin lighting is somewhat or completely obscured, the floor emergency lighting is sufficiently visible to allow passengers to identify the escape route towards the nearest exit.
FR Dans le cas où l’éclairage de la cabine serait un peu ou totalement obscurci, les signaux lumineux au sol sont suffisamment visibles pour permettre aux passagers d’identifier le chemin d’évacuation vers la sortie la plus proche.
Why do some animals travel in the hold and others in the cabin?
Pourquoi certains animaux voyagent en soute et d’autres en cabine ?
EN For the safety of the animals and that of the passengers and crew members, certain animals, depending on their weight, must travel in the hold, in a stable and ventilated cage. Small animals (under certain conditions) as well as assistance dogs can, however, travel in the cabin.
FR Pour la sécurité des animaux et celle des passagers et des membres d’équipage, certains animaux, en fonction de leur poids, doivent voyager en soute, dans une cage stable et ventilée. Les petits animaux (sous certaines conditions) ainsi que les chiens d’assistance peuvent cependant voyager en cabine.
Take the Gondola Kandersteg Oeschinensee and then walk to Oberbärgli to have this amazing view!
KANDERSTEG, SUISSE
Once in Plovdiv, go to the Old Town and follow the sign to the ancient stadium of Philippopolis. Everyone in town knows this place.
Pendant la descente qui mène au lagon, vous profiterez d’un point de vue magnifique ! Arrivé au lagon, vous pouvez louer des chaises longues et boire un verre. L’île en face abrite une bergerie, et des chèvres se promènent un peu partout...
BALOS, CRÈTE
La cathédrale Saint-Pierre se situe à 5 minutes à pied du centre-ville, en direction du Musée et conservatoire d’anatomie. Se perdre dans les petites ruelles de Montpellier et flâner au rythme de la ville, le temps d’une après-midi.
MONTPELLIER, FRANCE
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