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éditeur
LT Media BV
Frank Smits
Directeur géneral frank.smits@ltmedia.nl
Loes Brussen
Stratège d’entreprise
rédaction en chef
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rédaction
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Charles Bruninx
Dave Cuypers
Raf Mastbooms
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éditeur invité
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Distribution gratuite parmi les opticiens, écoles et ophtalmologues
Tirage : 1.500 pour la Wallonie
D’après le Dr Natalie Schaeken, ophtalmologue pédiatrique, le moment est venu d’adopter une approche structurée de la myopie. Une approche axée sur les causes, la prévention et les solutions éprouvées. Ne pas improviser, mais collaborer. Richard Backx préfère parler de soins de la vision plutôt que de soins des yeux. Charles Bruninx estime, quant à lui, que l’avenir de l’optique réside dans les soins : « Soyez des prestataires de soins, pas des vendeurs. »
Notre rédacteur Dave Cuypers a mis des dizaines d’opticiens à l’honneur, ces 19 dernières années. Leur motivation commune ? La diversité de notre métier. Un métier de rêve pour beaucoup. Dave est particulièrement fier d’avoir aidé les opticiens belges à prendre conscience de leur valeur. Merci pour cette agréable collaboration, Dave ! Invité chez Tokai, Raf Mastbooms a évoqué avec le Dr Valerie Christiaans, entre autres, la manière dont notre cerveau interprète la vision. Des connaissances intéressantes dans le cadre du développement de nouveaux produits.
Cet Eyeline passionnant braque aussi les projecteurs sur la couleur Mocha Mousse à la pointe de la mode et les œuvres d’art de Lunetier Ludovic. Nous félicitons aussi Rodenstock pour son German Innovation Award 2025. Enfin, nous vous souhaitons un bel été !
Organe officiel de Magazine Eyeline
Rédaction en Chef Eyeline Magazine
EYELINE A ENVOYÉ RAF MASTBOOMS CHEZ TOKAI. IL Y A REÇU UN ACCUEIL CHALEUREUX
ET S’EST ENTRETENU AVEC LE DR VALERIE CHRISTIAENS, PSYCHIATRE AU CENTRE DE SOINS « ZORGGROEP » SINT-KAMILLUS, À BIERBEEK. ILS ONT ÉVOQUÉ LA MANIÈRE DONT NOTRE CERVEAU « INTERPRÈTE » CE QUE NOUS VOYONS ET LA MANIÈRE D’UTILISER CETTE
INTERPRÉTATION POUR DÉVELOPPER DE NOUVEAUX PRODUITS OPTIQUES. LE DR IVANNA PRISTASH, OPHTALMOLOGUE DE FORMATION, S’EST JOINTE À EUX DANS UN SECOND TEMPS.
TEXTE Raf Mastbooms
Raf Mastbooms Bonjour et merci de m’accorder un peu de votre temps. Commençons par la base, à savoir la manière dont notre cerveau traite les images.
Dr Valerie Christiaens Pour bien comprendre comment notre cerveau contrôle la vision, il vaut la peine de se pencher sur l’ensemble du parcours visuel. Tout commence par la projection de la lumière sur la rétine. Cette information est transmise, des deux côtés, au chiasma optique via le nerf optique. Là, le champ visuel est divisé en deux parties : gauche et droite. La partie droite du champ visuel est ensuite traitée dans l’hémisphère gauche du cerveau, et inversement. Avant d’atteindre le cortex visuel, à l’arrière du cerveau, l’information passe par le thalamus, une sorte de centre de relais où l’information visuelle commence à être filtrée. Le thalamus associe l’information visuelle à d’autres données, telles que la mémoire, une fonction basée à proximité de l’hippocampe, situé tout près du thalamus. Ce filtrage sert, d’une part, à économiser de l’énergie, afin que le cerveau ne doive pas analyser chaque signal visuel à partir de zéro, et, d’autre part, à accélérer la réaction sur la base de l’expérience. La première sélection s’effectue donc avant même que l’image atteigne le cortex visuel. L’image brute arrive dans ce cortex visuel, mais elle n’y a encore aucune signification. Ce n’est qu’après que l’information est transmise à d’autres parties du cerveau. Une partie est envoyée vers la voie ventrale, située sur le côté du cerveau, et une autre vers la voie dorsale. Ces deux voies traitent différents aspects de l’image observée. La voie ventrale interprète ce que nous voyons ensuite de l’analyse des formes et des couleurs, tandis que la voie dorsale traite la position et le mouvement de l’image dans l’espace, par exemple quand il s’agit d’interpréter la vitesse. Le cerveau sépare donc les informations visuelles en voies distinctes, qui remplissent chacune une fonction de traitement spécifique.
Pourquoi est-ce important pour la conception de verres de lunettes ? Parce que nous pouvons aujourd’hui mesurer l’activité cérébrale dans ces zones visuelles par magnétoencéphalographie (MEG). Nous pouvons ainsi identifier objectivement les solutions visuelles qui déclenchent le signal le plus puissant et le plus cohérent dans le cortex visuel. Les chercheurs sont donc en mesure de déterminer le type de verre qui offre le meilleur confort visuel. Alors qu’on se basait
autrefois uniquement sur des calculs techniques et qu’on se fiait au feed-back subjectif du porteur, on peut désormais combiner cette expérience subjective avec des mesures neurologiques objectives, ce qui permet de tester et de confirmer au niveau neurologique un verre progressif efficace sur le papier.
Raf Si je comprends bien, le cerveau est un ordinateur extrêmement complexe qui refait constamment des calculs pour filtrer les erreurs, un peu comme l’intelligence artificielle… Dr Christiaens En effet. Nous savons aujourd’hui que le cortex cérébral, responsable des capacités cognitives supérieures, ne mesure que deux à trois millimètres d’épaisseur. C’est pourtant le siège de tous les processus complexes : le raisonnement, la planification, l’organisation, le contrôle du comportement, mais aussi l’interprétation de ce que nous voyons. Alors qu’autrefois, la vision était utilisée principalement comme un réflexe dans les organismes primitifs –une réaction directe aux stimuli –, grâce au développement évolutif, elle est devenue bien plus que cela. Notre cerveau donne un sens à ce que nous percevons. Le cortex est divisé en environ 150 000 colonnes corticales composées de différentes couches de neurones. Chaque colonne fonctionne comme un système d’apprentissage autonome qui traite les informations et donne un sens à ce que nous voyons. Ces colonnes sont, par ailleurs, connectées les unes aux autres. Quand une colonne formule une hypothèse, cette hypothèse est confrontée aux autres colonnes, ce qui limite la marge d’erreur. C’est exactement ce qu’on tente actuellement de mettre en œuvre dans les systèmes d’IA. Au lieu d’un algorithme d’apprentissage unique, susceptible de commettre des erreurs, l’IA repose désormais sur plusieurs « colonnes » qui interagissent et peuvent se corriger mutuellement, à l’instar de notre cerveau.
Raf Quand j’essaie de l’expliquer à des non-initiés, je dis souvent que nous regardons avec deux caméras HD qui enregistrent en permanence des images, auxquelles on apporte constamment des retouches Photoshop pour créer une image optimale. C’est ma version simplifiée du processus. Mais vous pouvez naturellement l’expliquer beaucoup mieux. Cette analogie est-elle plus ou moins correcte ?
Dr Christiaens Oui, elle est plutôt bien choisie. Ce que vous qualifiez de « Photoshop » correspond en fait au rôle du thalamus. Il ajuste, adapte et filtre en permanence. Il y a, en effet, toujours une divergence entre l’œil gauche et l’œil droit, et ces informations doivent être rassemblées en une image cohérente. Une correction s’opère là aussi, mais ce recoupement entraîne toujours une perte d’informations. Le thalamus joue un rôle essentiel à ce niveau.
Raf Si on transpose tout ça à notre secteur, c’est ce qui se passe quand la vision est normale, bonne. Mais en présence d’une vision moins bonne, un verre vient s’ajouter à l’équation, avec ses limites et ses erreurs, que le cerveau doit aussi corriger.
VERRE PROGRESSIF EFFICACE SUR LE PAPIER.
Dr Christiaens En effet. On pourrait dire que si les verres sont adaptés, le cerveau a moins de « retouches Photoshop » à faire.
Raf Vous avez parlé de la mesure des signaux du cerveau : comment fonctionne la magnétoencéphalographie ?
Dr Christiaens La magnétoencéphalographie mesure les champs magnétiques. Dès qu’il y a une activité cérébrale électrique, un petit champ magnétique se crée. Nous pou
Dr Christiaens Exactement. On voit, par exemple, la différence entre la vision sans verres et la vision avec des verres qui corrigent mieux. Sans verres correcteurs, seule une petite zone du cortex visuel s’allume. Si vous munissez la même personne de verres qui offrent une meilleure correction optique, la zone qui s’active est beaucoup plus étendue. C’est la preuve que le verre a vraiment un effet : il engendre une réponse plus intense et plus large dans le cerveau. Les informations visuelles sont plus complètes et le thalamus doit filtrer moins d’erreurs. Comme le signal entrant est plus pur, il y a moins de corrections à effectuer en cours de route, ce qui se traduit par une activation beaucoup plus riche du cortex visuel.
Raf En d’autres termes, une meilleure vision permet d’utiliser plus efficacement davantage de zones du cerveau, c’est bien ça ?
Dr Christiaens Tout à fait. Plus l’information optique est de qualité, moins le cerveau doit dépenser d’énergie pour compenser les erreurs. Et plus il reste de stimuli utiles à traiter. En plus de pouvoir observer cette différence, nous pouvons désormais la mesurer concrètement.
Le Dr Ivanna Pristash se joint à la conversation. Ophtalmologue de formation, elle participe activement au développement de cette technologie chez Tokai.
Raf Pouvez-vous m’expliquer où en est le développement des designs de verres ?
Dr Ivanna Pristash Nos recherches reposent sur un processus en spirale : nous commençons par concevoir et
Raf Vous cherchez donc un design qui soit à la fois bon pour la vue et, surtout, confortable pour le cerveau… Dr Pristash C’est ça. Nous ne nous concentrons pas seulement sur les yeux, nous intégrons le cerveau dans le processus. Il y a plusieurs manières de mesurer la réaction du cerveau face à différentes conceptions de verres. La première consiste à mesurer la réponse émotionnelle. On peut voir si une personne est détendue et heureuse, ou, au contraire, plus tendue et stressée quand elle porte tel ou tel design. En observant l’activité cérébrale, on peut aussi mesurer directement l’étendue du champ de la vision nette. Avant, l’approche était théorique et optique : on mesurait chaque point d’un verre et on le comparait à la puissance de la prescription afin de se faire une idée du champ de la vision nette. Mais grâce à la MEG, on peut aujourd’hui observer directement le cerveau et voir comment il réagit à chaque conception. On peut ainsi déterminer l’étendue réelle de ce champ, non pas sur le papier, mais au niveau de la véritable perception. Plus la partie du cerveau activée et utilisée quand on regarde est grande, plus le champ de la vision nette est étendu. Cette méthode est révolutionnaire, car c’est la première fois qu’on peut voir ce qu’une personne perçoit au niveau du cerveau, on ne doit plus uniquement se fier à des estimations indirectes tirées de calculs optiques.
DOIVENT ÊTRE HARMONISÉES POUR CRÉER
UNE SEULE IMAGE COHÉRENTE
Raf Si je résume, vous mesurez la réaction dans le cerveau et vous comparez deux verres presque identiques en obser vant si le cerveau réagit mieux ou non à l’un d’entre eux
Dr Pristash C’est bien ça. On peut désormais réellement com parer les designs et déterminer objectivement lequel offre un champ visuel plus large et lequel apporte un plus grand confort au porteur. Tout dépend aussi du type de design. Au niveau des verres progressifs, on distingue traditionnel lement deux grands types de conceptions : les conceptions « hard » et les conceptions « soft ». En raison des limitations mathématiques, nous ne pouvons pas exclure les aberrations (distorsions) sur les verres progressifs. C’est tout simplement impossible, même avec les technologies les plus modernes. En revanche, nous pouvons déplacer stratégiquement ces aberrations dans le design du verre. Dans ce cas, le fabricant doit choisir une approche. Première option « hard », qui consiste à essayer de repousser le plus possible
les aberrations à la périphérie du verre. On obtient ainsi une zone de vision centrale large et très nette. L’inconvénient réside dans la transition soudaine entre la vision nette et la vision floue, ces zones sont très perturbées. D’où le nom « hard ». Les conceptions « soft », en revanche, consistent à répartir les aberrations de manière plus progressive sur toute la largeur du verre. D’un point de vue technique, le champ visuel semble plus petit, car il y a un peu d’aberrations partout. Mais l’augmentation est graduelle, sans transition abrupte. C’est là que ça devient intéressant : quelle conception est la meilleure ? Le débat fait rage depuis des années dans le secteur de l’optique. La MEG permet enfin une mesure objective. Verdict ? Le cerveau préfère généralement les conceptions « soft », ce qui est en réalité contre-intuitif puisque d’un point de vue optique, ces designs ne donnent pratiquement aucun point parfaitement net. Il y a une légère distorsion partout. Nos mesures indiquent pourtant que les conceptions « soft » offrent le champ de vision nette efficace le plus étendu et provoquent, en outre, les niveaux de stress les plus faibles. La vision est perçue comme plus posée et plus agréable.
Raf Qu’en pensez-vous, Dr Christiaens ?
Dr Christiaens Eh bien, compte tenu du fonctionnement de notre cerveau, c’est tout à fait logique. Je pense que le
Raf Cela me fait un peu penser au pointillisme en peinture. Si on observe les détails, on voit que ce n’est pas parfaitement net, mais le cerveau en fait spontanément une image claire.
Dr Christiaens Oui, voilà. Le cerveau le restitue comme un tout. Il pourrait en être de même pour ces aberrations. Ce sont des petits points, des distorsions, que le cerveau corrige pour en faire un ensemble homogène. Cette comparaison résume bien la situation.
Raf C’est l’inverse d’un Mondrian, par exemple, où tout est clairement délimité.
QUELLES SOLUTIONS VISUELLES
DÉCLENCHENT LE SIGNAL
LE PLUS PUISSANT ET LE PLUS COHÉRENT
DANS LE CORTEX VISUEL ?
Dr Christiaens Exactement. Sur un Mondrian, les transitions sont clairement marquées. Le cerveau ne peut pas en faire quelque chose de « progressif ». L’image reste telle quelle. Avec le pointillisme, on voit d’abord le chaos, puis une image se forme. C’est le principe des conceptions « soft ». Et c’est apparemment ce que le cerveau préfère. On recommande, du reste, de passer le plus tôt possible au design progressif, dès l’apparition des problèmes en vision de près. Le cerveau acquiert ainsi plus rapidement l’expérience nécessaire pour s’habituer à ce type de design. Si vous passez ensuite à une correction plus forte, les transitions seront moins perceptibles.
Dr Pristash Les plus grandes difficultés d’accommodation surviennent, en effet, quand on passe trop tard à des verres progressifs. Un autre problème se pose quand les porteurs de verres à conception « hard » veulent passer à une conception « soft ». Plus la correction est forte, plus c’est compliqué. Dr Christiaens D’autres facteurs entrent en jeu, évidemment. Pourquoi certaines personnes sont-elles sensibles et d’autres pas ? On n’en sait rien. C’est la même chose en psychiatrie. Certaines personnes sont hypersensibles et perçoivent les stimuli beaucoup plus fort que d’autres. Bien souvent, on ne sait pas pourquoi. On sait que la vision est parfois influencée par le système vestibulaire. Il est beaucoup plus sensible chez certains que chez d’autres. Mais pourquoi ? La réponse est en partie à chercher du côté de la génétique, mais aussi des facteurs environnementaux. De nombreux autres facteurs interviennent donc.
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JE VENAIS D’AVOIR 30 ANS ET D’ÊTRE PAPA QUAND LES
OPTICIENS BELGES ONT REÇU LE PREMIER NUMÉRO
D’EYELINE WALLONIE. J’ÉTAIS FREELANCE ET JE CHERCHAIS DES MISSIONS INTÉRESSANTES. C’EST COMME ÇA QUE J’AI
DÉCOUVERT EYELINE. PENDANT 19 ANS, J’AI INTERVIEWÉ DES DIZAINES D’OPTICIENS, J’AI VISITÉ DES SALONS, J’AI ASSISTÉ À DES ÉVÉNEMENTS ET DES CONGRÈS, ET J’AI NOUÉ DES CONTACTS AVEC DE NOMBREUX ACTEURS DU SECTEUR BELGE DE L’OPTIQUE. AUJOURD’HUI, MON DERNIER BILLET REVIENT SUR CES 19 ANNÉES.
Beaucoup de choses ont changé en 19 ans. Quand j’ai réalisé mes premières interviews, Eyeline n’était pas encore connu en Belgique et on m’accueillait comme « un Hollandais même si on entendait directement que j’étais un Flamand/ Limbourgeois pur souche. Il faut dire que mon adresse e-mail se terminait par .nl, ce qui prêtait à confusion. Il y a toujours eu un lien particulier entre les Néerlandais et les Belges. Mais après quelques numéros, Eyeline a rapidement pris son envol : les bons articles au contenu intéressant et les photos d’une qualité inédite ont su convaincre les Belges de la qualité offerte par le magazine. L’intérêt et la popularité n’ont fait qu’augmenter les années suivantes.
Lors des premières interviews en 2006, 2007 et 2008, j’ai ré gulièrement constaté que les opticiens avaient peur. Peur de l’e-commerce, peur des chaînes, peur de la concurrence. Je crois que nous vivions une période charnière. Les opticiens étaient abasourdis de voir les nouvelles chaînes envahir les rues et ils ne savaient parfois pas encore comment réagir, ils se sentaient menacés. Ils se demandaient comment ils al laient s’en sortir. Un jour, un opticien m’a parlé pendant trois quarts d’heure de deux chaînes qui venaient de s’installer dans son quartier et de la manière dont leur arrivée allait causer sa perte. Il a aussi vivement critiqué l’e-commerce, en plein essor à l’époque. J’ai vérifié : le magasin d’optique en question existe toujours et se porte mieux que jamais. Avec Eyeline, nous avons tenté d’apporter une réponse à ces craintes. Eyeline était un refuge qui faisait comprendre aux opticiens qu’ils étaient des professionnels et qu’ils n’avaient rien à craindre. Ils ont ainsi peu à peu pris conscience de leur valeur et se sont mis à élaborer leur propre politique de
beau bébé de l’époque a ensuite étudié l’histoire à l’université. Il n’a pas tardé à avoir une petite sœur et un petit frère. Il aime toujours skier et consacre toujours son temps libre au théâtre et à la lecture. La photo montre bien comme on change en 19 ans. Pour certains, cela représente toute une vie, pour d’autres, ce n’est qu’une longue période. C’est une question de point de vue.
marketing et de communication. Certains très rapidement, d’autres un peu plus tard. Mais la professionnalisation s’est poursuivie. À l’époque, il y avait encore quelques magasins à l’ancienne. Un jour, j’ai interviewé un opticien qui portait encore une blouse blanche. Un vrai vestige du passé !
CRISE
Une première crise a éclaté peu après l’automne 2006 : la crise bancaire de 2008. Les gens n’osaient plus dépenser et les opticiens ont vu leurs ventes chuter pendant plusieurs mois. Quand les marchés financiers se sont stabilisés et qu’il s’est avéré que la situation était moins grave que prévu, les clients sont revenus. La première crise était passée. La pandémie de coronavirus a marqué le début d’une nouvelle crise. Interdiction de sortir de chez soi. « Blijf in uw kot » (restez chez vous), comme le disait si bien la ministre de la Santé. Cette crise n’en a pourtant pas vraiment été une pour de nombreux opticiens : comme beaucoup de gens ont économisé davantage, ils sont revenus en masse pour acheter des lunettes. Bon nombre d’opticiens m’ont dit que 2020 avait été un cru exceptionnel.
PROFESSIONNALISATION
Ce qui m’a vraiment frappé ces 19 dernières années, c’est l’assurance que l’opticien belge a prise. Alors qu’il observait autrefois discrètement les chaînes dans son coin, il a aujourd’hui davantage conscience de sa Unique Selling Proposition. Il exploite beaucoup plus ses points forts et ses qualités. Et il les transmet beaucoup mieux à ses clients. De nombreux magasins d’optique ont fait appel à une agence professionnelle pour les y aider. Ils connaissent beaucoup mieux leur groupe cible et orientent leur marketing et leur communication en conséquence. Ils estiment, par ailleurs, ne pas se faire concurrence ; il y a de la place pour tous les opticiens. Il en va de même pour les chaînes, car elles opèrent dans un autre segment. L’opticien qui a conscience de sa valeur gagne donc bien sa vie. Il doit travail-
ler dur : pas question d’horaires de bureau. Pas mal d’opticiens m’ont confié que c’était parfois difficile, car ils passent encore de longues heures dans leur magasin après la fermeture. Il en a particulièrement été ainsi l’an dernier, quand le thème des « acquisitions » est régulièrement revenu sur la table. Le secteur de l’optique est entré dans une nouvelle phase : quelques grands acteurs renforcent leur position et rachètent des magasins d’optique indépendants. Reste à voir ce que ça va donner. Quelques grandes chaînes haut de gamme devraient voir le jour, avec des opticiens indépendants çà et là. Quoi qu’il en soit, des jeunes se mettent à leur compte chaque année. J’en ai d’ailleurs interviewé quelques-uns ces derniers temps. Ces jeunes ont confiance en eux et envisagent l’avenir de l’optique avec optimisme. Ce ne sont pas des optimistes naïfs, mais des professionnels qui savent ce qu’ils font.
Si je devais citer une motivation commune à de nombreux opticiens, ce serait la polyvalence et la diversité du métier. Certains préfèrent l’aspect technique, d’autres le côté mode, mais c’est justement parce qu’il faut combiner toutes ces compétences différentes que de nombreux opticiens y voient un métier de rêve. J’ai discuté avec des couples qui tiennent un magasin ensemble et pour qui la frontière entre travail et vie privée s’efface naturellement. D’autres couples m’ont confié qu’une fois la porte du magasin fermée, ils ne parlaient plus du travail jusqu’au lendemain matin, pour se préserver. J’ai rencontré des personnalités très différentes. Il y avait des opticiens extravertis qui sollicitaient spontanément une interview et d’autres très timides qu’il a vraiment fallu convaincre parce qu’ils pensaient que leur récit n’avait rien de passionnant. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir et je suis très fier d’avoir pu contribuer à cette prise de conscience des opticiens belges, en exerçant le métier de journaliste et de rédacteur pour Eyeline, le meilleur magazine professionnel qui soit.
Passez
COMMENT PARLER DES LENTILLES DE CONTACT AUX PORTEURS DE LUNETTES ? C’ÉTAIT LA QUESTION POSÉE DANS LE SUPPLÉMENT ALCON JOINT AU DERNIER NUMÉRO D’EYELINE. AVEZ-VOUS APPLIQUÉ LES CONSEILS ET LES ASTUCES PROPOSÉS ? AVEZ-VOUS DÉMENTI LES IDÉES REÇUES ? ALCON MET À NOUVEAU L’ALTERNANCE SOUS LE FEU DES PROJECTEURS CET ÉTÉ. L’ALTERNANCE OFFRE UNE FOULE DE POSSIBILITÉS AUX OPTICIENS QUI SAVENT COMMENT VENDRE DES LENTILLES DE CONTACT AUX PORTEURS DE LUNETTES. C’EST LA GÉNÉRATION Z, SOIT LES JEUNES ÂGÉS DE 15 À 30 ANS, QUI REGROUPE LE PLUS DE CANDIDATS AU PORT DE LENTILLES.
De plus en plus de gens sont actifs, voyagent beaucoup et sont ouverts aux nouvelles technologies. Ils n’ont pas envie d’abîmer leurs jolies lunettes pendant leurs activités sportives, elles leur ont coûté assez cher… En période de festivals et de vacances, la demande croissante de lentilles journalières offre pas mal d’opportunités.
plus d’infos : www.myalcon.com/fr
Commencez, par exemple, par demander si le client fait du sport ou va travailler à vélo. Plusieurs arguments plaident en faveur du port de lentilles de contact : le client conserve une vision nette par temps de neige, de pluie ou de brouillard, et il ne doit pas constamment enlever et remettre ses lunettes ; ce n’est pas pratique et les lunettes risquent de tomber. Le client bénéficie, en outre, d’un champ de vision plus large quand il fait du sport ou du vélo. Autre question à poser : « Envisagez-vous d’acheter des lunettes de soleil (pour le sport) ? » Là encore, l’argument est imparable : les lentilles de contact permettent au client de porter les lunettes de soleil de son choix sans qu’il doive acheter de verres spéciaux.
SURFACE D’EAU
D’après Alcon, les lentilles journalières PRECISION1™ et les lentilles DAILIES TOTAL1® sont les lentilles tout indiquées pour débuter. Toutes deux reposent sur la technologie de surface d’eau. La surface des lentilles journalières DAILIES TOTAL1™ contribue à réduire la sécheresse oculaire liée au port de lentilles de contact2,6 Les lentilles Dailies Total1™ sont les seules lentilles journalières à présenter une teneur en eau proche de 100 % à la surface5,6 ; l’œil est uniquement en contact avec un doux coussin d’humidité5,6. Les lentilles Precision1™ contiennent quant à elles plus de 80 % d’eau à la surface, gage d’un confort de longue durée3,4
REFERENCES
1 Atkins, N. et al. Enhancing the approach to selecting eyewear (EASE): A multi-centre, practice based study into the effect of applying contact lenses prior to spectacle dispensing. Contact Lens & Anterior Eye 32 (2009) 103–107.
2 Michaud L, Forcier P. Comparing two different daily disposable lenses for improving discomfort related to contact lens wear. Cont Lens Anterior Eye. 2016;39(3):203-209.
3 PRECISION1 (DDT2) Lens with Smart Surface study; Alcon data on file, 2019.
4 Fogt J, Patton K. Long day wear experience with water surface daily disposable contactlenses. Clin Optom. 2022(14):93-99
5 Angelini TE, Nixon RM, Dunn AC, et al. Viscoelasticity and mesh-size at the surface of hydrogels characterized with microrheology. Invest Ophthalmol Vis Sci. 2013;54:Eabstract 500.
6 Thekveli S, Qui Y, Kapoor Y, et al. Structure-property relationship of delefilcon A lenses. Contact Lens Anterior Eye. 2012;35(Suppl 1):e14.
Pour les indications, contre-indications et avertissements, Alcon renvoie au mode d’emploi du produit concerné. Les lentilles de contact sont des dispositifs médicaux. ©2025 Alcon Inc. BNLX-DT1-2500014 06/2025.
LA MANIÈRE DE PRÉSENTER LES LUNETTES DANS LES MAGASINS D’OPTIQUE A BEAUCOUP CHANGÉ, CES DERNIÈRES DÉCENNIES. LÀ OÙ ON AVAIT AUTREFOIS
L’HABITUDE DE RECOUVRIR LES MURS DE MONTURES, ON MET DÉSORMAIS
DAVANTAGE L’ACCENT SUR L’AMBIANCE, L’EXPÉRIENCE COMMERCIALE BIEN PENSÉE.
TENDANCE
Le consommateur moderne cherche plus que des lunettes : il s’attend à être inspiré et surpris. Cette tendance a donné naissance à des techniques de présentation innovantes qui allient fonctionnalité, design et expérience de la marque/du produit. Avant, les murs remplis de lunettes (et totalement dépourvus d’émotion) étaient une stratégie destinée à impressionner les clients par l’étendue du choix et les inciter à entrer. Aujourd’hui, c’est la lisibilité qui prime. On présente un nombre réduit de lunettes sur des tablettes épurées, éclairées ou non par des LED subtiles, le but étant d’inspirer la sérénité et d’offrir une meilleure vue d’ensemble. Cette approche permet, en outre, de mettre les marques ou les collections en valeur avec élégance,
sans fioritures. Les tablettes métalliques pliantes offrent une foule de possibilités créatives : un avantage ludique bienvenu quand il s’agit de présenter des lunettes pour enfants. Les tablettes doivent aussi pouvoir accueillir un accessoire ou une plante, éventuellement avec une photo en arrière-plan. L’expérience a le vent en poupe !
Parmi les innovations intéressantes, citons les miroirs coulissants fixés sur les tablettes à l’aide de clips. En plus d’apporter un brin de fantaisie, ils simplifient la vie du client, qui peut essayer facilement une monture et se regarder sans devoir chercher les miroirs fixes dans le magasin.
MOINS, C’EST PLUS
Plutôt que de remplir la moindre surface de montures, de plus en plus d’opticiens se laissent séduire par le concept « moins, c’est plus ». Une présentation de type bibliothèque, où les lunettes sont exposées comme des objets triés sur le volet, crée un effet thématique tout en raffinement.
SÉCURITÉ ET SYSTÈMES VERROUILLABLES
Il arrive, pour des raisons de sécurité, qu’il faille exposer les lunettes sur des présentoirs verrouillables. Là encore, les systèmes ont évolué au fil du temps.
Il existe aujourd’hui diverses solutions élégantes qui permettent de ranger les montures en toute sécurité, sans compromettre l’esthétique ou l’accessibilité. Pensez par exemple aux présentoirs à tige avec serrure
intégrée ou aux présentoirs équipés d’un système de sécurité électronique, aussi disponibles sur les tablettes.
EXPÉRIENCE ET INSPIRATION
La présentation des lunettes dans les magasins d’optique n’est plus seulement une question d’offre : elle englobe désormais l’expérience, la découverte et l’inspiration. Exploiter l’éclairage, les matériaux, le design et la fonctionnalité est un bon moyen de présenter les lunettes avec élégance et efficacité. C’est cette nouvelle approche qui incitera les clients à pousser la porte du magasin, mais aussi à jeter un coup d’œil, à essayer des montures et à acheter.
plus d’infos : www.ecdeschepper.com
EYELINE FÉLICITE RODENSTOCK, QUI A DÉCROCHÉ LE PRESTIGIEUX GERMAN INNOVATION AWARD DANS LA CATÉGORIE
« EXCELLENCE IN BUSINESS TO CONSUMER
MEDICAL HEALTH ».
La marque s’est vue récompensée pour sa dernière innovation en date : B.I.G. EXACT® Sensitive, la nouvelle génération de verres biométriques qui va au-delà du simple examen de la vue. Ce verre révolutionnaire tient compte des données biométriques de l’œil et s’adapte à l’expérience visuelle de chaque porteur de lunettes. À la clé pour vos clients ? Une vision encore plus naturelle, un confort accru à la lecture, une meilleure orientation dans l’espace et une vision plus stable. Pour l’opticien, c’est l’occasion idéale d’offrir aux clients une solution qui fait vraiment la différence. Saisissez donc votre chance de mettre en avant la vision biométrique.
UN ATOUT QUI VAUT DE L’OR
En tant que partenaire de Rodenstock, vous avez entre les mains un atout qui vaut de l’or, car vous pouvez vous démarquer de la concurrence en proposant une innovation fondée sur la science. Vous faites aussi passer un message qui interpelle les clients : de quoi augmenter leur satisfaction et les inciter à renouveler leurs achats.
Prêt à faire la différence ? Avec sa philosophie B.I.G. VISION® FOR ALL, Rodenstock fait depuis des années office de référence dans le domaine des verres de lunettes personnalisés de haute qualité. Vous êtes déjà partenaire ? Profitez de l’occasion pour mettre B.I.G. EXACT® Sensitive en avant dans votre magasin. Pas encore partenaire ? C’est le moment de faire vos premiers pas dans le monde de la vision biométrique.
plus d’infos : surfez sur www.rodenstock.be ou contactez votre Account Manager chez Rodenstock
À PROPOS DU GERMAN INNOVATION AWARD
Le German Innovation Award récompense les produits dotés d’une réelle valeur ajoutée. Le jury indépendant prime uniquement les innovations originales et à la pointe de la technique, qui offrent des avantages mesurables à l’utilisateur tout en associant rentabilité et impact. Voilà un argument de poids à servir à vos clients. « Cette reconnaissance, qui vient accroître la visibilité de notre technologie, vous permet de sensibiliser vos clients à la vision biométrique », explique Sara Sydow, Director Marketing DACH chez Rodenstock. « Notre mission consiste à soutenir nos partenaires en mettant à leur disposition des solutions avancées qui font réellement la différence », ajoute le Dr Dietmar Uttenweiler, Executive Vice President Innovation. Saisissez cette opportunité !
Notre époque se caractérise par un immense besoin de confiance, d’accompagnement et de santé. Cela fait bien longtemps que le monde de l’optique ne se limite plus aux montures et aux verres. Bon nombre de personnes extérieures à notre secteur (et parfois même des acteurs du secteur) continuent pourtant de penser que notre rôle consiste essentiellement à « vendre des lunettes ». Il faut à tout prix changer cette vision des choses. Car l’avenir de l’optique ne réside pas dans la vente, mais dans les soins.
Il fut un temps où le magasin d’optique se résumait à une vitrine, une caisse et un mur garni de montures. Ça ne suffit plus aujourd’hui. Plus critique et mieux informé, le consommateur vient chercher bien plus qu’une jolie monture. Il veut savoir pourquoi sa vue baisse, comment il peut la protéger et quels verres conviennent le mieux à son travail ou à son mode de vie. En votre qualité d’opticien ou d’optométriste, vous êtes le mieux placé pour répondre à ces questions. Mais vous devez changer d’état d’esprit : passer du statut de vendeur à celui de prestataire de soins, vous concentrer sur l’humain et plus sur le produit.
QU’ENTEND-ON PAR « PRESTATAIRE DE SOINS » DANS LE SECTEUR DE L’OPTIQUE ?
Examinez vos clients à chaque visite. Correction, santé des yeux, pression intraoculaire, fonctionnement des glandes lacrymales, réflexe pupillaire : passez tout au crible. Vous constatez des anomalies ? Envoyez rapidement le client chez l’ophtalmologue. Parlez proactivement à vos clients des facteurs de risque tels que l’hérédité, le
diabète, les écrans, l’exposition aux UV, l’alimentation et l’âge. Renseignez-vous sur leur travail, leurs loisirs, le temps qu’ils passent devant un écran. Expliquez-leur le fonctionnement d’un filtre à lumière bleue, l’importance de certains traitements, les causes de la sécheresse oculaire et les moyens de l’éviter.
Outre la prévention, proposez un service après-vente et un suivi. Invitez vos clients à un check-up annuel, même si leurs lunettes conviennent encore très bien. Suivez activement les enfants et les presbytes. Donnez des conseils et rectifiez le tir au besoin. Soyez disponible si les clients ont des questions et des inquiétudes ou s’ils ont besoin de conseils en dehors des moments purement commerciaux.
Collaborez avec les ophtalmologues et les généralistes. N’érigez pas des murs, jetez des ponts. Nous avons besoin les uns des autres pour avoir une vision globale de la situation. Communiquez de manière professionnelle, faites part de vos conclusions si nécessaire et veillez à ce que le client se sente soutenu par une équipe, et non ballotté d’un spécialiste à l’autre.
Choisir d’offrir des soins peut assurer votre avenir. Les ventes peuvent fluctuer. Les chaînes peuvent casser les prix. Les acteurs en ligne sont plus rapides et moins chers. Mais rien ne vaut les soins, les vrais. Un client qui sent qu’on lui prête attention, qu’on l’écoute et qu’on l’accompagne reviendra à coup sûr. Pas parce que vous êtes le moins cher, mais parce que vous inspirez confiance. Un prestataire de soins instaure une relation à long terme. Le client parlera de vous à sa famille. Vous
aurez une plus grande valeur ajoutée et vous vous démarquerez de tout webshop ou dépliant promotionnel.
Vous pouvez prendre quelques mesures concrètes dès aujourd’hui. Aménagez votre magasin pour qu’il ne soit pas seulement un espace de vente, mais un lieu de soins. Prévoyez des petits salons au calme, des brochures sur les soins oculaires et des présentoirs pour les produits destinés à la sécheresse oculaire. Adoptez le vocabulaire des soins : dépistage, bien-être visuel, confort oculaire. Ne parlez pas seulement d’action, de remise et de tendance. Prenez le temps. Montrez de l’intérêt. Posez des questions. Investissez dans les formations sur la santé des yeux, la sécheresse oculaire, l’ergonomie visuelle ou encore les soins oculaires chez les enfants. Travaillez avec des dossiers clients qui ne se limitent pas aux verres et aux montures, mais qui reprennent aussi l’historique des troubles, les facteurs de risques et les données de suivi.
Nous devons nous défaire de l’idée que l’opticien est un « vendeur de lunettes ». Nous sommes la première ligne des soins oculaires. La personne de confiance des clients qui se posent des questions sur leur vue. Voire celle qui remarquera à temps un détail qui permettra de prévenir la cécité. Soyez des prestataires de soins, pas des vendeurs. C’est là votre force, c’est là votre avenir. Et surtout, c’est là la réelle valeur ajoutée pour votre client.
Charles Bruninx est optométriste, spécialiste de la myopie et copropriétaire de Bruninx Design Optics à Hasselt. Il partage sa vision d’une thématique actuelle dans chaque numéro d’Eyeline.
NATALIE SCHAEKEN, OPHTALMOLOGUE PÉDIATRIQUE, S’EXPRIME SUR LA PRISE EN CHARGE DE LA MYOPIE
LE DR NATALIE SCHAEKEN, OPHTALMOLOGUE PÉDIATRIQUE, EST MEMBRE DU BELGIAN MYOPIA GROUP, UN COLLECTIF D’OPHTALMOLOGUES PÉDIATRIQUES BELGES MOBILISÉS CONTRE LA PROGRESSION MONDIALE DE LA MYOPIE. DANS SON CABINET, ELLE REMARQUE CHAQUE JOUR LES EFFETS DE CETTE « PANDÉMIE DE MYOPIE ». POUR ELLE, LE CONSTAT EST CLAIR : IL EST TEMPS D’ADOPTER UNE APPROCHE STRUCTURÉE, QUI
INTÈGRE LES CAUSES, LA PRÉVENTION ET LES SOLUTIONS VALIDÉES.
« La première question à se poser est de savoir pourquoi il faut agir contre la myopie », explique Nathalie. « On observe une forte progression à l’échelle mondiale, en particulier chez les jeunes enfants. Comme on le sait depuis longtemps, cette pathologie est en partie génétique, mais les facteurs environnementaux ont de plus en plus d’importance. Les enfants passent trop de temps à l’intérieur, sollicitent beaucoup leur vision de près lorsqu’ils travaillent et sont en permanence devant des écrans. Résultat : l’œil croît de manière anormale, ce qui entraîne une myopie. » Pour elle, le lien entre le travail de près et la myopie est indiscutable. « Les livres, les écrans… tout compte. Et le problème est que les enfants deviennent myopes de plus en plus tôt et que leur myopie progresse souvent rapidement. Une forte myopie augmente les risques de troubles oculaires graves. La myopie deviendra même bientôt la première cause de cécité dans le monde. D’où l’importance d’une prise en charge efficace : moins on a de cas de myopie forte, moins on aura de problèmes oculaires à long terme. »
On évoque souvent la règle bien connue du 20-20-2. « À l’origine, elle vient du traitement de la sécheresse oculaire. Il n’y a pas vraiment de preuve scientifique de son efficacité contre la myopie, mais c’est toujours mieux que rien. En revanche, il est établi que passer deux heures par jour à l’extérieur aide vraiment. La lumière du jour stimulerait la production de dopamine dans la rétine, ce qui limiterait la croissance excessive de l’œil. C’est donc surtout une mesure préventive. » Son message est clair : « Sortez ! » « On recommande de passer au moins deux heures dehors par jour. Il faut aussi limiter le travail de près et prendre régulièrement des pauses. On conseille de tenir les écrans le plus loin possible des yeux, de faire de petites pauses régulières et de regarder au loin. » Et si un enfant développe tout de même une myopie, c’est à l’ophtalmologue d’intervenir. « Nous suivons les enfants myopes tous les six mois. On mesure la croissance de l’œil. Si elle est trop rapide, nous intervenons avec des traitements éprouvés. Le plus courant est l’atropine à faible dose, en collyre. Il existe aussi des verres et des lentilles de contact conçus pour freiner la progression de la myopie. » « Les résultats sont encourageants, surtout en combinaison avec l’atropine. Mais j’insiste sur le fait que ce ne sont pas de simples verres ou lentilles. Ce sont des dispositifs médicaux toujours prescrits par un ophtalmologue. Nous choisissons le modèle sur la base d’études scientifiques et en assurons
un suivi rigoureux. » Concernant les lentilles de contact chez les enfants, la prudence est de mise. « Chez les jeunes enfants, on les évite en général — en tout cas avant 12 ans. Le risque d’infection et de complications est plus élevé. À partir de 15 ou 16 ans, elles sont possibles, comme alternative ou en complément. L’orthokératologie, ou “lentilles de nuit”, freine la progression de la myopie, mais comporte aussi des risques. Idem pour les lentilles souples : certaines options existent, mais il convient d’y recourir avec précaution. »
PRIORITÉ À LA CONCERTATION
D’après Natalie, les opticiens jouent un rôle clé, surtout dans la fourniture des verres spécifiques. « L’ajustement est capital. Ces verres ont souvent une petite zone qui offre une vision optimale. Il faut que l’enfant regarde bien à travers cette zone. C’est pourquoi on les recommande en général à partir de 8 ans.
Différents types de verres spéciaux sont disponibles sur le marché, avec plus ou moins de preuves scientifiques à l’appui. Il est essentiel de suivre la prescription de l’ophtalmologue. En cas de doute, mieux vaut contacter le spécialiste. Les lunettes doivent être portées toute la journée, faute de quoi leur efficacité est limitée. On prescrit aussi toujours une correction complète : sous-corriger ne sert à rien, au contraire, cela peut accélérer la progression. » Un opticien peut-il lui-même faire une proposition ? « Oui, mais toujours en concertation avec l’ophtalmologue. Si le design de verre choisi n’apporte pas les résultats escomptés, nous devons pouvoir réagir rapidement. » Natalie encourage vivement les opticiens à prendre contact avec les ophtalmologues de leur région. « Effectivement. Et aussi à consulter les dernières études ou à se former.
Avec le Belgian Myopia Group, nous nous réunissons tous les trois à quatre mois. Chacun partage ses expériences et ses lectures, ce qui nous permet de rester à jour. Nous transmettons aussi ces connaissances à nos confrères. » Concernant l’atropine, Natalie précise qu’elle est administrée le soir. La dose est tellement faible qu’elle n’a quasiment pas d’effet sur l’accommodation (effet d’éblouissement).
Natalie entame le traitement dès qu’elle observe chez un jeune enfant une évolution vers une myopie forte ou une croissance rapide de l’œil. « Le suivi est fondamental jusqu’à 16 ans. On mesure aujourd’hui systématiquement la longueur axiale de l’œil pour suivre cette croissance avec précision. On peut même montrer aux parents visuellement la courbe de croissance, ce qui les aide beaucoup à comprendre l’enjeu. »
Natalie résume : « La prévention reste la clé : sortir suffisamment, limiter le travail de près, contrôler le temps d’écran. Et si un traitement est nécessaire, il doit être bien encadré : verres adaptés, dose correcte d’atropine, lentilles adéquates et suivi par un ophtalmologue. Enfin : ne pas improviser, mais collaborer. »
PLUS QU’UNE COULEUR MOCHA MOUSSE, LA COULEUR PANTONE DE 2025, EST UN BRUN DOUX ET TERREUX INSPIRÉ DES NUANCES DU CHOCOLAT ET DU CAFÉ. LA COULEUR SÉDUIRA DIVERS GROUPES CIBLES. D’UN POINT DE VUE COMMERCIAL, ELLE SE PRÊTE DONC À MERVEILLE AUX COLLECTIONS À LA MODE, Y COMPRIS DANS LE DOMAINE DE LA LUNETTERIE. DES MONTURES IMPOSANTES AUX CLASSIQUES PLUS SOBRES, DES TEINTES MOKA CLAIRES AUX NUANCES CHALEUREUSES DE CHOCOLAT : MOCHA MOUSSE OFFRE UNE FOULE DE POSSIBILITÉS AUX OPTICIENS. NOUS AVONS COMPOSÉ UN ÉCHANTILLON REPRÉSENTATIF DES NOUVELLES COLLECTIONS.
PRODUCTION Loes Brussen, Jan Luijk, Brigitte van Mierlo et Marie-Catrien van Deijck IMAGE Adobe Stock
L’ADN DE MAX MARA
MAX MARA EXISTE DEPUIS PRÈS DE 75 ANS. QUAND L’ITALIEN ACHILLE MARAMOTTI A LANCÉ
LA MARQUE DE MODE EN 1951, JAMAIS IL N’AURAIT IMAGINÉ QU’ELLE SE HISSERAIT, AU FIL DU TEMPS, AU RANG D’ICÔNE MONDIALE DU MINIMALISME SOPHISTIQUÉ, TANT DANS L’UNIVERS DE LA MODE QUE DANS LE SECTEUR DES LUNETTES.
Max Mara respire le luxe discret. Son emblématique manteau camel continue d’inspirer les créateurs, comme en témoigne la collection de lunettes (et ses couleurs). Cette saison, une version à la fois subtile et bien visible de Maxim, le détail iconique de Max Mara, est insérée sur le pont. Du plus bel effet ! Les designs allient puissance et raffinement. Côté formes, il y en a pour tous les goûts : modèles surdimensionnés, carrés, ronds ou cat-eye. Fabriquées en acétate de haute qualité et en métaux légers, les montures correctrices et les lunettes de soleil se déclinent dans les tons noir, marron, doré et beige.
DES FEMMES DE CARACTÈRE
L’équipe de création de Max Mara Eyewear aime s’inspirer de femmes de caractère qui ont marqué l’histoire, à l’image d’Eileen Gray et de Lee Miller. Eileen Gray, architecte et designer irlandaise, s’est fait un nom grâce à la finition laquée de ses meubles Art déco ainsi qu’à ses meubles composés de tubes d’acier. Les lunettes qui portent son nom se caractérisent par une identité forte, des formes féminines et des détails métalliques. Avant d’être photographe de mode et reporter pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Américaine Lee Miller avait quant à elle été mannequin et muse de Man Ray. Les lunettes inspirées par cette femme extraordinaire se reconnaissent au logo Max Mara doré apposé sur les branches, mais aussi à leurs formes singulières.
voor meer info: Liesbeth Depez, +32 (0)4 99887874, ldeprez@marcolin.com
LA MARQUE ITALIENNE ZEGNA N’EST PAS UNE MARQUE DE VÊTEMENTS ET DE LUNETTES COMME LES AUTRES :
C’EST UNE HISTOIRE QUI SE LIT COMME UN LIVRE. UNE HISTOIRE QUI ENVISAGE LA PRODUCTION ET L’ENTREPRENEURIAT RESPONSABLES SOUS UN ANGLE AVANT-GARDISTE ET À LONG TERME. EN 1910, ERMENEGILDO ZEGNA S’EMPLOYAIT DÉJÀ À BÂTIR UN AVENIR AXÉ SUR LA PROTECTION DE LA NATURE ET LES PRATIQUES COMMERCIALES ÉTHIQUES. LA MARQUE TROUVE SES RACINES À OASI ZEGNA, UNE RÉSERVE
NATURELLE DE 100 KM² DANS LES ALPES ITALIENNES. ZEGNA Y EST D’AILLEURS TOUJOURS IMPLANTÉE.
L’histoire de Zegna accorde une place centrale au « chemin ». Le chemin qui mène à demain, le chemin « from sheep to shop ». Le nouveau logo de Zegna, qui représente l’emblématique route Oasi Road 232, symbolise donc la voie de l’avenir.
ORRIZONTE
Zegna fabrique des tissus en laine de qualité supérieure, ce qui lui a valu de se hisser au rang de groupe de luxe mondial dans l’univers de la mode et des lunettes. La marque prône la durabilité et l’innovation, comme en témoignent les lunettes de la collection été 2025. Le modèle Orrizonte associe matériaux de pointe et savoir-faire artisanal. Il est fabriqué en métal léger et la face est recouverte d’une fine couche de cuir, tout comme les extrémités des branches. Ce modèle exclusif a été présenté lors du défilé de Zegna à Milan.
ÉLÉMENTS INNOVANTS
Cette saison marque le lancement de la branche personnalisée Elbow, qui vient enrichir la signature originale de la marque. L’angle à 90 degrés de la branche est conser-
vé, même quand elle est repliée. De nombreux modèles mettent en œuvre un nouveau mélange d’acétates raffinés au cachet vintage et d’éléments en titane d’origine japonaise. Une technique de collage spéciale, qui consiste à fraiser deux panneaux d’acétate de couleurs différentes, crée un effet bicolore saisissant, unique et visuellement intrigant.
SECOND SKIN
La collection de lunettes Second Skin exploite le concept innovant du même nom : des vêtements extrêmement légers, souples et confortables, comme une seconde peau. Le summum de la légèreté, du confort et de la subtilité. Les lunettes de soleil et les modèles optiques sont fabriqués en titane ultraléger, qu’on sent à peine sur le nez. Les montures, à la fois sobres et intemporelles, reflètent parfaitement l’ADN de Zegna : des arrondis tout en douceur, des formes classiques aux détails modernes et un branding subtil.
voor meer info: Ann Staelens, +32 (0)4 77316662, astaelens@marcolin.com
UNE APPROCHE PRAGMATIQUE, FÉDÉRATRICE ET PERSONNELLE
ET LISETTE
NESPRAL SPECTACLES FÊTERA SON DIXIÈME ANNIVERSAIRE L’AN PROCHAIN : UN
CAP QUI SOULIGNE LES BASES SOLIDES DE L’ENTREPRISE. EN DIX ANS, ALVARO FERNANDEZ NESPRAL A COMPOSÉ UN PORTEFEUILLE EXCEPTIONNEL DE CINQ
MARQUES DE LUNETTES, CHACUNE DOTÉE DE SA PROPRE SIGNATURE. NOUS AVONS DÉCIDÉ D’EN METTRE DEUX À L’HONNEUR : PETER AND MAY ET AMI.
TEXTE Marie-Catrien van Deijck IMAGE Nespral Spectacles
Avec Nespral Spectacles, Alvaro a fondé une agence réputée pour ses marques exclusives et l’importance qu’elle accorde aux relations à long terme. Lisette Baten lui apporte depuis peu sa longue expérience dans le secteur optique ainsi que sa passion pour la création et le contact humain. « Nous sommes fiers du portefeuille de marques que nous avons soigneusement constitué. Il renferme cinq marques d’exception, qui racontent chacune leur histoire », explique Alvaro. Parmi elles : PETER AND MAY et AMI, deux marques parisiennes créées coup sur coup. PETER AND MAY a été fondée en 2012 par Laura Le Bihan et Xavier Matrand. AMI avait vu le jour un an auparavant à l’initiative d’Alexandre Mattiussi. « L’élégant équilibre entre style, savoir-faire et caractère de ces marques nous a d’emblée inspirés », explique Alvaro. « Je m’efforce depuis dix ans d’améliorer la visibilité
FAIRE PASSER UN MESSAGE
PETER AND MAY collabore avec AMI, une marque qui a commencé par créer des collections de mode avant de lancer sa première collection de lunettes de soleil en 2024. « C’est une marque de lunettes de soleil à la fois forte et élégante, bien connue des jeunes », expliquent Alvaro et Lisette. « Le côté chic et décontracté typiquement parisien qui caractérise AMI correspond parfaitement à l’image que nous voulons donner. Pour nous, la collaboration avec ces marques parisiennes constitue une belle avancée commerciale, mais aussi un choix de fond. Nous croyons sincèrement en ces marques, nous faisons confiance aux individus qui les portent, à leur vision et à la qualité de leurs produits. Et nous nous réjouissons de transmettre leur message avec nos clients. »
de mes marques dans le secteur de l’optique. Je mise, pour ce faire, sur les showrooms et les salons nationaux et internationaux, mais aussi sur les contacts personnels avec les opticiens indépendants. » Lisette a rejoint l’équipe d’Alvaro en septembre 2024. Ensemble, ils véhiculent avec vigueur la vision de Nespral Spectacles. « C’est un plaisir d’avoir Lisette à mes côtés. Nous déployons une approche pragmatique, fédératrice et personnelle. Chez nous, pas de grands discours, mais une foi inébranlable dans la qualité et l’authenticité. Ce principe s’applique aussi à notre collaboration avec PETER AND MAY et AMI. »
PETER AND MAY : UNE HISTOIRE D’AMOUR
PROFESSIONNELLE
Après plus de dix ans dans la lunetterie de luxe, Laura Le Bihan et Xavier Matrand ont décidé de concrétiser leur vision commune en créant leur propre marque. En créateurs autodidactes, ils se sont plongés dans l’artisanat et la production. Un partenariat créatif à l’origine, qui s’est transformé en une histoire d’amour professionnelle. Le duo a lancé sa première collection en 2012. S’en est suivi un aboutissement à l’international : l’actrice Scarlett Johansson a porté un de leurs modèles dans le film LUCY de Luc Besson. Mais le duo a véritablement percé quand le légendaire concept store parisien Colette a intégré ses lunettes dans sa collection. Le nom PETER AND MAY (clin d’œil à leurs prénoms) symbolise la complicité créative entre deux créateurs qui se complètent à merveille. La marque incarne aujourd’hui la décontraction parisienne et l’élégance moderne. Ses montures ont ce petit plus qui fait toute la différence. De l’allure, comme disent les Français.
« Les créations de PETER AND MAY se veulent subtilement remarquables. Elles associent toujours souci du détail, confort et excellent rapport qualité-prix », souligne Alvaro. « Elles sortent du lot. La marque doit sa particularité à son engagement en faveur de l’artisanat et de la durabilité. Montures fabriquées à la main en titane japonais, acétate écologique italien, charnières de qualité allemande : chaque composant est choisi avec soin. Tout est conçu et perfectionné en interne, dans l’atelier situé en plein centre de Paris, près de Rochechouart. » plus d’infos : www.nespral.eu
Haut de gamme. Premium. Qualité. Attention. Les meilleurs soins des yeux. Ce ne sont là que quelques-uns des termes que croise le consommateur depuis des dizaines d’années. Quel im? Je tombe moi-même souvent dessus. J’ai déjà évoqué ma passion pour l’automobile dans une précédente chronique. Le » revient souvent dans ce secteur. De plus en plus de marques veulent se positionner dans le segment premium, car il est synonyme de qualité, de confort et de construction haut de gamme, avec une fourchette de prix à l’avenant. Dans de nombreux cas, je crois sincèrement qu’on pense » et agir de la sorte. Il est néanmoins dommage que presque tous les constructeurs (à quelques exceptions près) utilisent le même argument. Le secteur automobile n’est d’ailleurs pas le seul concerné. Faites le : lancez une recherche Google sur ». Car oui, il existe bel et bien des brosses à dents premium. Je suis à la fois intrigué et un rien agacé. Ce genre de terme marketing ronflant a-t-il encore de la valeur
On observe le même phénomène dans notre secteur, bien qu’on ne s’en rende pas toujours compte. Nous voulons nous positionner, nous donner une identité et nous adresser au bon groupe de clients. Mais cette démarche nous pousse à employer des termes marketing qui finissent par sembler clichés parce que tout le monde en use et en abuse. Ils n’ont donc plus la moindre valeur. Ils se banalisent. Je suis personnellement très sensible aux entreprises qui montrent ce qu’elles font. Walk
your talk, autrement dit tenez vos promesses. Dans notre domaine, on parle souvent d’attention portée au client, de soins oculaires de la meilleure qualité, de « petit quelque chose en plus ». Mais n’est-ce pas ce que le client attend d’office de nous ? Et les concepts génériques tels que celui de « soins des yeux » sont-ils encore suffisamment éloquents ? Je me pose réellement la question et je n’ai pas la réponse. Je trouve en tout cas le concept de « soins de la vision » plus percutant et plus transparent. N’est-ce pas la base de nos outils optiques et de nos services ?
Les clients veulent avant tout une meilleure vision. Ne serait-ce pas un moyen de clarifier notre offre aux yeux de ceux qui cherchent de nouvelles lunettes ou des lentilles de contact adaptées, en donnant la priorité à une vision optimale ? Et ce serait encore mieux si vous leur montriez que vous offrez bien plus que des soins des yeux. Underpromise, overdeliver : promettez moins, offrez plus. Afin que votre client fasse l’éloge de votre magasin auprès de son entourage. Amenez-le à dire qu’il venait chercher des soins de la vision et qu’il a aussi bénéficié de soins des yeux. Et, bien sûr, que vous lui avez sincèrement prêté attention. La qualité en prime. Il dira qu’il a même eu l’impression d’être chez un concessionnaire automobile premium tant le magasin était bien agencé… tant le café était bon… What else ?
Richard Backx est optométriste et Professional Relations Manager chez Bausch + Lomb Vision Care Benelux
LES CONSOMMATEURS VEULENT DES VERRES DE LUNETTES QUI OFFRENT UNE VISION NETTE, MAIS QUI SONT ÉGALEMENT DURABLES, ESTHÉTIQUES ET FACILES À ENTRETENIR. LE 6 MAI, ZEISS A PRÉSENTÉ SA DERNIÈRE INNOVATION EN DATE DANS LE DOMAINE
DES TRAITEMENTS POUR VERRES DE LUNETTES : ZEISS DURAVISION GOLD UV. DOTÉ DE LA TECHNOLOGIE
RÉVOLUTIONNAIRE CLEANGUARD™, CE TRAITEMENT
INNOVANT ÉTABLIT UNE NOUVELLE RÉFÉRENCE
EN MATIÈRE DE QUALITÉ. LES OPTICIENS PEUVENT
AINSI OFFRIR À LEURS CLIENTS DES PERFORMANCES
EXCEPTIONNELLES TOUT EN PONCTUANT LEURS LUNETTES D’UNE TOUCHE D’ÉLÉGANCE.
UNE RÉSISTANCE ACCRUE À L’HUILE ET À L’EAU
La technologie CleanGuard™ garantit une résistance supérieure à l’huile et à l’eau. Elle permet de nettoyer les verres jusqu’à trois fois plus rapidement que les traitements ZEISS antérieurs*. La puissance de la technologie CleanGuard™ réside dans sa chimie de surface perfectionnée : la structure moléculaire adaptée repousse efficacement l’eau et les substances huileuses (traces de sourcils, de joues ou de doigts). Cette technologie simplifie et accélère le nettoyage des verres. Les porteurs de lunettes constatent immédiatement la différence : moins d’entretien et une vision nette, même dans des conditions météorologiques difficiles telles que la pluie ou une humidité élevée.
Autre caractéristique unique de ce traitement : sa couche antistatique brevetée, qui empêche la poussière et la saleté d’adhérer à la surface du verre. À la clé ? Un nettoyage moins fréquent des verres. Ce côté pratique pour le porteur réduit, en outre, le nombre de mouvements liés au nettoyage, ce qui peut avoir un impact à long terme sur le verre. Qui plus est, la structure lisse du traitement réduit considérablement les microfrottements, gage d’un toucher très lisse au nettoyage.
Outre leurs propriétés hydrophobes, oléophobes et antisalissures, les verres ZEISS DuraVision Gold UV offrent une résistance impressionnante aux rayures. Dotés d’une valeur Bayer moyenne de 16**, l’une des plus élevées du secteur, les verres résistent mieux aux frottements quotidiens. Ce traitement est donc idéal pour les consommateurs en quête de verres à la fois fonctionnels et durables. Il assure une protection fiable qui allonge la durée de vie des verres.
Les consommateurs qui cherchent des lunettes intemporelles et raffinées optent souvent pour le doré classique. Avec ZEISS DuraVision Gold UV, ZEISS transpose ce penchant pour le doré sur les verres de lunettes. Au niveau esthétique, si ce nouveau traitement convient à merveille aux montures métalliques dorées, il s’associe tout aussi bien aux montures marron et sied à différentes carnations. Pour les porteurs de lunettes de soleil, le verre DuraVision® Gold UV au reflet résiduel doré est également compatible avec l’ensemble des teintes de verres solaires et des verres polarisés. Avec les nouvelles nuances estivales de ZEISS (Burgundy, Midnight Blue, Dusk Grey et Copper), les consommateurs soucieux de la mode auront de quoi assortir leurs lunettes de soleil à leur style personnel.
plus d’infos : www.zeiss.be/vision
* Par rapport aux traitements ZEISS antérieurs
** Valeur de Bayer moyenne de différents matériaux de verre (tests effectués sur des matériaux d’indice 1,5 ; 1,56 ; 1,59 ; 1,6 ; 1,67).
PLUS QU’UN SALON PROFESSIONNEL, SILMO
PARIS EST LE BERCEAU DE L’INNOVATION. SILMO NEXT, LE CŒUR VISIONNAIRE DE L’ÉVÉNEMENT, FAIT LA PART BELLE AUX TECHNOLOGIES INTELLIGENTES, AUX DESIGNS À COUPER LE SOUFFLE ET AUX IDÉES TOURNÉES VERS L’AVENIR.
Entre les démonstrations interactives et les conférences inspirantes, découvrez ce qui anime le secteur de l’optique. Rendez-vous du 26 au 29 septembre ! Laissez-vous surprendre par le thème « Futurology » et rencontrez les experts qui façonnent l’optique de demain. The place to see, to be, to foresee!
plus d’infos : www.silmoparis.com/en
EYELINE FÉLICITE VISION COMPANY POUR SES 15 ANS D’EXISTENCE : CETTE ÉTAPE REFLÈTE UNE VISION ET UNE CAPACITÉ DE RÉSILIENCE QUI INSPIRENT CONFIANCE.
cue que les opticiens ont besoin d’un partenaire per sonnel et engagé. Basée à l’origine dans un petit bureau à Gentbrugge, Vision Company est devenue un partenaire complet pour les opticiens indépendants. Ann et sa collègue Inge De Latte ont progressivement bâti un réseau solide. Tout s’est ensuite enchaîné : arrivée des marques de montures Tavat et Monoqool, puis des appareils d’optique en collaboration avec Technop.
Le déménagement à Melle en 2023 a marqué un tournant symbolique. S’en est suivi le lancement de Vision’s Insights : des formations pour opticiens axées sur le perfectionnement, l’interaction et l’esprit d’entreprise. Les événements Vision’s Afterworks ont également permis de réunir les clients dans une ambiance décontractée. L’équipe s’est étoffée au fil du temps, renforcée par Tine Leyn, Tine Feys, Elise Vandeursen, Lorenzo Van Camp, Heike Vallons et Zara Neuville. Pieter De Naeyer, le fils d’Ann, viendra bientôt gonfler les rangs. Chaque collègue apporte son expertise et son énergie, et contribue à l’instauration d’une culture de collaboration et de confiance.
Vision Company est aujourd’hui plus forte que jamais : une équipe chaleureuse, une offre étendue et un nouveau projet ambitieux en préparation. « Nous voulons continuer à tisser des liens précieux et à faire la différence dans le secteur », souligne Ann. Félicitations, Vision Company !
PARFAITEMENT ADAPTÉES AU NEZ DU CLIENT, MAIS AUSSI À SA
PERSONNALITÉ. LA FABRICATION À LA MAIN GARANTIT UNE
PRÉCISION SANS PAREILLE ET UN AJUSTEMENT PARFAIT.
DIRECTION LE CENTRE HISTORIQUE DE BRUXELLES, PRÈS DU SABLON, OÙ LUDOVIC ELENS FABRIQUE DES LUNETTES QUI MÉRITENT D’ÊTRE QUALIFIÉES D’ŒUVRES D’ART UNIQUES PAR L’ATTENTION PARTICULIÈRE QU’ELLES ACCORDENT À LA FORME, À L’AJUSTEMENT ET À LA PERSONNALITÉ. « JE NE CONÇOIS PAS DES LUNETTES POUR LES GENS, MAIS AVEC LES GENS », NOUS AVAIT EXPLIQUÉ LUDOVIC QUAND NOUS L’AVIONS INTERVIEWÉ EN 2018. LORS DE LA DERNIÈRE SOIRÉE CLUB FLANDERS, UN GROUPE D’OPTICIENS A VISITÉ L’ATELIER DE LUDOVIC. UNE EXPÉRIENCE UNIQUE, TANT LE SAVOIR-FAIRE DE CE LUNETIER FORCE L’ADMIRATION.
Ludovic Elens n’est pas un opticien comme les autres. Dans son atelier baptisé Lunetier Ludovic et situé dans le quartier bruxellois du Sablon, il façonne, à la main, des lunettes entièrement sur mesure. Son épouse Vinciane et lui ont inauguré la boutique en 2015. Leur objectif était clair : créer des lunettes taillées pour celui qui les porte, au niveau du style comme de la forme. Après avoir travaillé plusieurs années pour des marques de lunettes renommées et suivi une formation à Morez, en France, où il a appris les ficelles du métier auprès des meilleurs artisans, Ludovic a décidé de voler de ses propres ailes. Il a, en effet, perçu une opportunité unique : être le seul lunetier en Belgique à fabriquer des lunettes sur mesure à la main de A à Z. Son atelier mise sur l’artisanat à l’état pur : chaque monture est 100 % unique et façonnée dans des matériaux tels que la corne de buffle, l’acétate, le bois ou même l’or. Ludovic est aussi opticien, optométriste et maître lunetier. « Je me rappelle encore très bien le moment où j’ai découvert que j’avais vraiment un don pour la fabrication, le processus manuel. »
Il dirige aujourd’hui Lunetier Ludovic, sa propre entreprise, dont les activités sont réparties sur trois étages. Le soussol abrite l’atelier. Le rez-de-chaussée accueille le magasin d’optique où Ludovic propose ses créations. Enfin, le premier étage est dédié aux rendez-vous avec les clients venus chercher des lunettes entièrement sur mesure. « Je fabrique moimême les lunettes vraiment exclusives. Des lunettes aussi uniques sont le fruit d’un processus intense et artisanal. Tout commence par un premier entretien. Qui est le client ? Qu’attend-il de ces lunettes ? Quel style, quelle énergie, quelle personnalité ? Je veux le ressentir. Je préfère donc ne pas travailler à distance. » Ludovic effectue également au moins douze mesures lors de cette première visite, afin d’obtenir un ajustement parfait. S’ensuit un deuxième rendez-vous, dédié à l’examen, à l’ajustement et à l’affinage de prototypes en carton. Vient alors le choix du matériau, de la couleur et
des finitions. Corne, bois, métal : chaque détail est choisi en concertation. Au total, Ludovic voit le client quatre fois. « Les lunettes doivent être parfaitement adaptées à son nez, mais aussi à sa personnalité. La fabrication ne commence que quand j’ai toutes les cartes en main. » Le processus se termine par la personnalisation : le nom du client et celui du créateur sont discrètement gravés sur la monture. « La touche finale. Les clients apprécient. Ce sont leurs lunettes, uniques. Pas une copie ni un modèle standard. Elles font partie de leur identité. »
ART DÉCO
Ludovic puise son inspiration dans l’Art déco bruxellois et le riche patrimoine de la ville. « Le quartier est une mine d’or en termes de formes et de matériaux. Il suffit de jeter un coup d’œil à la vitrine d’un antiquaire pour faire le plein d’idées. » La réputation de l’artisan lunetier dépasse les frontières belges. Son atelier attire des clients venus de Londres, Paris, Tokyo et New York. Certains ont des demandes atypiques ou une forme de visage particulière. D’autres cherchent simplement une monture qu’on ne verra nulle part ailleurs. « Le meilleur moment ? Quand un client essaie ses lunettes et me dit qu’elles lui ressemblent vraiment. Je sais alors que c’est gagné. »
L’ARTISANAT
Pour Ludovic, l’artisanat ne se limite pas à la technique : il y voit une invitation à ralentir le rythme dans un monde où tout s’accélère. « Dans mon atelier, on prend le temps. Chaque monture nécessite du temps, de l’attention et un immense respect du matériau. » Ludovic constate que cette philosophie séduit de plus en plus. Plus que des lunettes, les clients viennent chercher un récit, une expérience. « Ils veulent savoir qui a fabriqué leurs lunettes, comment et pourquoi. Ça donne un sens à la démarche. À l’ère de la production de masse, c’est ce qui fait tout le bien-fondé de mon travail. »
Sien Vander Beken est optométriste chez Visser + Opthtalmo à Audenarde, Gand et Louvain.
Dans une pratique de lentilles de contact médicales, l’objectif est généralement clair : restaurer une vision fonctionnelle chez des patients atteints de pathologies oculaires complexes. Qu’il s’agisse de kératocône, d’aphakie, de complications post-RK ou d’autres irrégularités cornéennes, le premier et souvent le plus grand défi est d’obtenir une acuité visuelle stable et acceptable. Pourtant, la question revient souvent, parfois même dès la première consultation : « Est-ce possible aussi en multifocal ? » Je suis Sien, optométriste chez Visser + Ophtalmo. Au sein de notre cabinet, je me consacre à l’adaptation de lentilles de contact médicales pour diverses indications. En tant qu’optométriste, je comprends très bien cette question. Personne ne veut renoncer au confort visuel, et cela vaut pour toutes les distances. Mais dans un contexte médical, le multifocal n’a rien d’évident. La priorité est ailleurs. Non pas dans la correction de la vision de près, mais dans la possibilité de fonctionner et de voir avec une lentille de contact. Sans correction, le patient voit souvent à peine, et pourtant, le confort de lecture devient étonnamment vite un sujet central.
Lors des adaptations de lentilles de contact médicales, le gain de vision est notre première priorité. Obtenir un résultat optique stable sur une cornée malade ou endommagée demande du temps, de la précision, et souvent une collaboration étroite entre le patient, l’optométriste et l’ophtalmologiste. La base est essentielle, et il faut parfois plusieurs séances d’essai pour tout ajuster correctement. Ce n’est que lorsque cette base est solide qu’on peut envisager une correction multifocale – à condition que les lentilles le permettent techniquement.
Heureusement, il existe différentes formes de solutions multifocales. Ainsi, il existe des versions multifocales pour les lentilles souples, rigides et même sclérales ; et selon le type de lentille,
plusieurs designs multifocaux sont disponibles. Par ailleurs, la monovision – où un œil est corrigé pour la vision de loin et l’autre pour la vision de près – peut s’avérer étonnamment efficace dans de nombreux cas. Lors d’un ajustement de lentilles dans un magasin d’optique, sur un œil sain, une légère diminution du contraste ou de la clarté peut encore être tolérée. En cas de kératocône avancé, cela l’est beaucoup moins. Le gain visuel de loin est alors déjà une victoire en soi. Il faut donc évaluer soigneusement l’ajout multifocal : le bénéfice en vision de près vaut-il une éventuelle perte de contraste de loin ?
Ce qui me semble toujours essentiel, c’est la gestion des attentes. Les patients qui pensent qu’une lentille médicale multifocale est une solution complète risquent d’être déçus. Il est en effet rarement évident d’offrir à une personne souffrant d’une affection oculaire complexe une vision nette à toutes les distances sans perte de contraste ni compromis. Et ce qui est techniquement possible n’est pas toujours souhaitable sur le plan optique. Une communication ouverte et honnête est donc au cœur de nos consultations. Et pourtant, il y a de belles réussites. Des patients avec un bon ajustement et une attitude motivée peuvent très bien fonctionner avec une solution multifocale. Et même lorsque cela n’est pas techniquement réalisable, une paire de lunettes de lecture par-dessus la lentille médicale reste une solution simple mais efficace.
Le multifocal dans un cadre médical n’est pas un choix standard, mais ce n’est pas non plus une utopie. Il nécessite une approche nuancée, où l’intérêt clinique doit toujours primer. D’abord une vision fonctionnelle, ensuite seulement le confort optimal. Ou, comme je le dis parfois avec le sourire à nos patients : « Construisons d’abord des fondations solides, puis nous aménagerons le coin lecture. »
PROCHAIN BILLET TOURNANT : Katherine Teblick
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Vision avec astigmatisme non corrigé
Vision avec astigmatisme corrigé
Les images présentées sont uniquement fournies à titre d’illustration et ne peuvent pas représenter fidèlement les produits et les symptômes de l’astigmatisme.
PRECISION1 lentilles journalières
≥ 80% d’eau à la surface4*
Sphérique Torique
*Basé sur des lentilles de contact sphériques non portées in vitro.
DAILIES TOTAL1 lentilles journalières
~ 100% d’eau à la surface5,6*
Sphérique Torique
TOTAL30™ lentilles mensuelles
~ 100% d’eau à la surface7,8*
Sphérique Torique Multifocal
1. In a prospective, randomized, controlled, double-masked bilateral crossover clinical study; n=113; Alcon data on file, 2021. 2. In a clinical trial to evaluate on-eye performance of TOTAL30™ for Astigmatism lenses where n=69; Alcon data on file, 2021. 3. In a clinical trial to assess overall performance of DAILIES TOTAL1™ for Astigmatism lenses where n=134 eyes in 67 subjects; Alcon data on file, 2021. 4. PRECISION1™ (DDT2) Lens with Smart Surface study; Alcon data on file, 2019. 5. Angelini TE, Nixon RM, Dunn AC, et al. Viscoelasticity and mesh-size at the surface of hydrogels characterized with microrheology. Invest Ophthalmol Vis Sci. 2013;54:E-abstract 500. 6. Thekveli S, Qui Y, Kapoor Y, et al. Structureproperty relationship of dele! lcon A lenses. Contact Lens Anterior Eye. 2012;35(Suppl 1):e14. 7. In vitro analysis of lens oxygen permeability, water content, and surface imaging; Alcon data on file, 2021. 8. In vitro analysis of lehfilcon A contact lenses outermost surface softness and correlation with water content; Alcon data on file, 2021. Pour les indications, contre-indications et avertissements, veuillez vous référer aux instructions d’utilisation du produit concerné. Les lentilles de contact sont des dispositifs médicaux. ©2024 Alcon Inc. BNLX-T3A-2400008